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lin écrivant cette nouvelle Svntaxe latine, nous avons voulu d'abord {I.l)Dnef aux étudiants un liwe qui les mît au courant des résultats ,rccluis dans ce domaine par plus d'un demi-siècle de recherches. Sans rlrute les faits n'ont pas changé, mais le nombre en a augmenté, et l'interprétation de I'ensemble s'en est trouvée modifiée. Une étur1e plus approfondie et plus minutieuse des textes a permis, notamment, rle restituer à la latinité classique des constructions gu'une concep- tion trop étroite d.e la correction en avait éliminées ; les notions r1e llrngue < littéraire ), tt familière rr, < vulgaire > ont été précisées; l'ori- gine, l'évolution et le développement de certains tours syntaxiques, tléterminés avec exactitude, laissent suivre sans erreur les progrès de la langue dans d.es directions définies. Aujourd'hui, il ne suffrt plus de dire, par exemple, que le type de phrase d'ixi quod (ot dixi quia) cst incorrect .- ce qui n'est wai, dtl reste, qu'en partie - mais il faut - et on peut - montrer sur quels modèles voisins de sens la construction a pu naître, comment et pourquoi elle a gagné peu à peu, éliminant tra forme dite < proposition infinitive ), dont la lourdeur et la fréquente ambiguîté déconseillaient l'emploi. cette généralisation de qwod. ne se constate pas seulement dans l'exemple précédemrnent cité : on voit cette conjonction se substituel aux autres conjonctions complétives, en particulier à ut, dont il ne reste plus trace dans les langues romanes ; mais, si la chose â pu se faire, c'est qu'il y avait des cas où1 ie latin pouvait indifiéremment user de I'une ou de l'autre, et clire aussi bien acc,idit quod. et acc,idit wt. La disparition du génitif et du datif au profit de constructions avec de et ad', que l'on constate dans les langues romanes, n'est Pas due seulement à l'amuissement

Ernout - Thomas Syntaxe Latine (1)

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lin écrivant cette nouvelle Svntaxe latine, nous avons voulu d'abord

{I.l)Dnef aux étudiants un liwe qui les mît au courant des résultats

,rccluis dans ce domaine par plus d'un demi-siècle de recherches. Sans

rlrute les faits n'ont pas changé, mais le nombre en a augmenté, et

l'interprétation de I'ensemble s'en est trouvée modifiée. Une étur1e

plus approfondie et plus minutieuse des textes a permis, notamment,

rle restituer à la latinité classique des constructions gu'une concep-

tion trop étroite d.e la correction en avait éliminées ; les notions r1e

llrngue < littéraire ), tt familière rr, < vulgaire > ont été précisées; l'ori-

gine, l'évolution et le développement de certains tours syntaxiques,

tléterminés avec exactitude, laissent suivre sans erreur les progrès de

la langue dans d.es directions définies. Aujourd'hui, il ne suffrt plus

de dire, par exemple, que le type de phrase d'ixi quod (ot dixi quia)

cst incorrect .- ce qui n'est wai, dtl reste, qu'en partie - mais ilfaut - et on 1ç peut - montrer sur quels modèles voisins de sens la

construction a pu naître, comment et pourquoi elle a gagné peu à peu,

éliminant tra forme dite < proposition infinitive ), dont la lourdeur et

la fréquente ambiguîté déconseillaient l'emploi. cette généralisation

de qwod. ne se constate pas seulement dans l'exemple précédemrnent

cité : on voit cette conjonction se substituel aux autres conjonctions

complétives, en particulier à ut, dont il ne reste plus trace dans les

langues romanes ; mais, si la chose â pu se faire, c'est qu'il y avait des

cas où1 ie latin pouvait indifiéremment user de I'une ou de l'autre, et

clire aussi bien acc,idit quod. et acc,idit wt. La disparition du génitif et

du datif au profit de constructions avec de et ad', que l'on constate

dans les langues romanes, n'est Pas due seulement à l'amuissement

\IIII PR]iFACE

des syllabes finales qui masquait ie rôle des désinences casuelles, maisau fait que souvent le sujet pariant avait le choix, par exemple, entreunws tnultorwrn et unus d,e tnu,l,tis, dare morti et dare ad mortem. Lesphénomènes de génération spontanée sont rares en syntaxe cor[meailleurs; et le grammairien ne doit pas se contenter de décrire lesfaits ; il doit les classer d'abord, pour ensuite en expliquer la naissanceet l'évolution, marquer les formes neuves dont l'usage ira se dévelop-pant, comme les survivances d'un état ancien - tels certains emploisdu génitif qui ne se maintiennent qu'en vertrr d'une tradition pré-caire et destinée à s'oublier.

Ces brèves considérations indiquent sulfisamrnent ie caractère dece livre. Ce n'est pas que les auteurs méconnaissent ou diminuentf importance de l'époque classique dans I'histoire du latin; et l'abon-dance des exemples empruntés à César et à Cicéron en fait foi. Nousn'avons pas oubiié que le livre s'adresse surtout à des jeunes gens quiliront principalement des textes de I'aetas aulea ou argentea, qui ontbesoin de connaître l'usage des bons auteurs, pour leur édificationpropre et pour celle des élèves qu'ils auront à instruire. Mais l'aspectpris par la langue à l'époque de Cicéron ou d'Auguste est le résultatd'tlne élaboration que l'on peut suivre à partir de Plaute ; aussiavons-nous puisé dans l'æuvre du comique nombre de phrases, des-

tinées soit à montrer les différences qui la séparent de la langue clas-sique, soit à signaler les amorces d'innovations qui se développerontaprès lui. De même, il nous a semblé'nécessaire de poursuilre l'ex-posé assez loin dans la latinité impériale. On y observe deux tendances :

dans ia langue littéraire, la multiplication des < tourrrures poétiques l,due à i'influence de Virgile; dans la langue ( populaire r, le dévelop-pement des constructions qui préparent les langues romanes. Nousavons indiqué, avec discrétion, ces deux sortes d'actions qui s'exercentôoncurremment.

La syntaxe latine apparaîtra donc ici plus complexe qu'on ne l'en-seigne dans les classes ou pollr la conïection du < thème latin >. pourfaciliter la iecture de ce livre, nous avons appuyé chaque r< règle rcl'un bon nombre d'exemples, que nolls avons presqlle tous traduits,

PRÉFACD IX

:rrr rrtoins d"ans leur partie pertinente : nous espérons que ce qu'il peut

1' ;rv<rir d'abstrait dans Ia réclaction du précepte s'en trouvera éclairê

ll précisé. Nous avons multiplié les renvois d''un paragraphe à l'autre'

rlrlltluefoisquelacomparaisonlaissaitvoirladiversitédesconstruc-ti,,ns possibles. Mais nous n'avons que très Ïarement fait appel à la

, rrrrparaison avec les dialectes italiques et avec le grec; pour cette

,lt'rnière iangue, toutefois, il nous a paru bon de signaler les helté-

rrismes de syntaxe non douteux qu'on trouve' les uns d'abord chez

lls poètes, et surtout à partir de Virgile, les autres' dans la langue

Icchnique, et plus encore dans celie de l'Église' sous f influence des

lcrtes sacrés que trad.uisent ou dont s'inspirent les auteurs chré-

licns. Nous n'avons jamais perdu de vue que la syntaxe latine est

rrne construction originale, résultat d'un développement autonome'

rlu'elie doit s'exposeret s'expliquer en elie-même et pour elle-même'

Nous devons beaucoup aux grammairiens qui nous ont précédés'

ct. la bibliographie sommaire que nous d'onnons mentionnera les noms

rlcs savants, philologues ou linguistes, envers qui notre dette est la

1.,1us grande. Mais nous tenons à citer spécialement le nom d'Othon

Itiemann, dont ia Syntaxe latine, patue en première édition en 1886'

l fourni aux étudiants un excellent instrument de travaii' Qu'elle

ait pu se maintenir pendant pius cle soixante ans est ia meilleure preuve

r1e son mérite. Pourtant, on s'accorde aujourd'hui à dépasser les

lirnitesassezétroitesqueRiemanns'étaittracées;etlesremanie-ments auxquels, depuis la mort de l'auteur' l'ouvrage a été soumis

en ont parfois rompu l'unité et compliqué la lecture' sans remédier

entièrement à son délaut initiai. Nous souhaitons que notre livre

rende aux nouvelles générations ies mêmes services que le livre de

Riemannarendusdanslepasséetqu,ilrencontreauprèsd'ellesunaccueil aussi favorable.

A. E. et F. T.

.lanvier r95 r.

BIBLIOGRAPHIE

Études

Seuls sont mentionnés ici des ouvrages généraux ou quelques tra-vaux significatifs. Divers renvois à des études particulières sont faits,en outre, au cours de l'ouvrage. Mais, pour des indications détaillées,on renverra, d'une part, à la Lateinische Cranotnatik de Leumann-Hofmann, citée ci-dessous, d'autre part à I'Année philologique de

J. Marouzeau et J. Ernst.

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plète en 5e éd' de I'";;;;;;;;;age de sto1z.-Schmalz' Mùnchen' rez6-

rszl. - È ra z" ;;;i;;, ;v;t;; unrl' stil'i'sti'h' qui est 1'æuvre <le

i]Ë. rr""t"r'ru, il est renvoyé par le seul nom de cet auteur'

r r. RrEunNN, syntaxe t"iùr," tr:" 'eà., paris, r886; ouvrage revu errsuite

par P' Ln;-rv Gs";,"";";t;' 'g'oj tt pota' EnNour (rsz5' 7e ë'd')'

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I9lo-19T4.

lamgues ind,o-euro-

langues'intlo-euyo-

I',r )tIVELLE COLLECTION A L'USAGE DES CLASSES

XXXVIII

,\LFRED ERNOUTtu:illBRlt Dll l-'tNslt Lt"r'

'Lr()rrfrsstruB r\lI (lol'l-ii(lli Dri i:RlN(lE

FneNÇots THOMASlROtrllssl:llR

^,.4 tr11;gt-r'É l)rs r-lil1llDS l)rl LroN

SYT{TAXE, LATINE,

PARIS

LIBRAIRIE C. KLINCKSIECKII' RUE DI'] LILLE' 1I

r95 r

XlI BItsLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIEtw

JJ

I

L.

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1.,,,-:.(oyl.us inscyif,ti,,ntrtrt l.atirtat,unt." '-rr!]; ,'niawmatici

I'q'tini cx t'cccnsionc H. Iteitii, I-vIIl, r,cipzig,

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C,q.DL. ANrrp. Caelius AntiPatertct )

(l,ccr-. Aun. Caelius Aurelianus-'lrul. A, ulutum Passionum IibYi

('^ssloD. CassiudoreI1 i.st. H i.stovi'a lri,pert'ita ; etc.

textes latins

CerowAgr. de Agri,cttltura.Fragm. Fragments

i 86o)

C,trurr"e

-]ordan,

CÉs. César (et Corpus Caesarianurn)B. C. Bellurn Ci'uile'8. G. Belluw Ga,llicumB. Alr. Bellum AlricuntB. HisP. Bellum H isPaniense

Crc. CicéronAt. AcadtmitoA val. A rntcaArch. Pro ArcltiaAt. ad Atticutn ePi,stulaeBaIb. Pro BalboBr. BrwtusCaec. Pro Caeci'naCael. Pro Cael'ioCat. in CalilinarnCl. pro Cluenti'oC. M. Cato Mai'or (de Seneatute)Dei'. Pro rege Dei,otaroDiu. Caec. in Q. Caec'il'iwm dliuinati'aDi,u. de Di'ui'nationeDom. de Domo suaFa. arl Fanoi.Ii'ares eP'istwlae

Ribb' sccrcni'cae Rotna'movum poesis t'ragwenta... t,ecognori,t o. nàbbecrt. r :

^ - Tragici.; II : Cotn.ici_, j_e éri., r_"ipiig, ,iqi_rgqSTab. Def . De fi xionwnr tabeit a e..., "ti

ri ii\.. ïriaotknt, parts, rgo4.

XIV BIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIE

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Cn. Pom.pei,Prou. Cons. de prou.inciis Consula-

ribwsQ. t'r. ad Quintum lratyen4 epistulacQuintl. pro Quincti,oQuir. oratio ad QuititesRab. Pcy. pro C. Rabirio perdueilio-

nis yeo

Rab. Post. pro Rabirio postumoRosc. Am,. pro Sex. Rosc.io Arne_

y,tno

Rosc. Com. pro Rosc,io cornoed,oScau. fro ScauroSest. pro SestioSul. fro SwllaTim. Tim,aeusTop. To.picaTu. Tusculame.sTul. 1>ro M. TuttioVat. in VotiniumVey. in Verrem

Cr.. Quaon. Claudius euachigarius(Peter)

Cor,uu. ColumcllcCoutroo. Commoclicn

Apol. Carmen a.fotogeticumCunr. Quinte CurceCvpn. saint Cyprien

Did,. Apost. Didascalia ApostolorwmDrc. DigesteDoN. DonatENw. Ennius (ze éd. Vahlen, r9o3)Eus. EusèbeEurn. EutropeFpsr. Festus (lexicographe)FnBoBc. FrédégaireFr,oR. FlorusFnoNr. FrontonFnonrrN

Aqu. d.e AquisStrat. Strategemata

GarusInst. Institwtiones

GBrr.. Aulu-GeileGnoc. M. saint Grégoire le GrandGnÉc. T. (irégoire de Tours

Conl. in gloria ConlessorumH - F. .H is!oyia FyancoyuynIul. tle uirtutibus S. IulianiMarf. hberin gloria MartyrumPaly. u,itae paTrum

Hrnu., Pastor Heymae (trad. lat.)IftBn. Hieronymus (saint Jérôme)Ep. Epistutae; traduction de la

Bible (Vulgate) ; etc.Hler. A. Hirtius (auteur du VITIe jivre

du Bellum Galticum)Hist. Aug. Histoire AugwsteIIoR. Tlorace

A. P. Art poétiqueC. S. Clcant Séculai.ren-p. ApîtresEpod. ÊpodesOd,. OdesS. Satires

Hvc. HyginAstr. AstronornicaFab. Fabttloe

InrN. trad. lat. de saint IrénéeIrer,e (sc. wersio), nom donné aux

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lr 'rtu. Jordanèst)d. d,e origine actibusque Getavwmtlom. de sunxnxe ten?'porum uel ori-

gine.., gentis RomanoYum

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Allmn. de sanclo Àthanas'io

l,ucrr-. Lucilius (éd. Marx)

l,ucu. Lucrècei\,l,rcn. MacrobcNler.r. NlaniliusMe.nr. MartialMon. Anc. Monument d'Anc1're

Mul. Ch'ir. Mulomedicina Ch'ironis

Napv. NaeviusNnl. Corn. Nepos

NoN. Nonius, grammairienNouel. Iust. Justi'ni'an'i Nouellarum

uers'io Latina( )RrB.{sE, trad.

d'OribaseOv. Ovide

Am. Amowrs

cles traités grecs

A. Am. Art d'a'imerF. Fo'stesHev. HéroidesM. MétamorPhosesPont. PontiquesRem. Remèdes à l'amourI r I YISles

Pec. Pacuvius (Ribb.).Paneg. Panegyrici Lati'ni (éd. Baeh-

rens, r874)Pere gr. A eth. Pere grin atio A ethe'viae

Pens. Perse

PÉrn. PétronePn.lBon. PhèdrePr-. Plaute

Am. Arnphitruo

As. AsinariaAu. Aul,ulariaBa. Bacchi.clesCaP. CaPtiui'Cas. Cas'inaCi. CistellariaCw. Curcul'ioEp. EPidicusMen. MenaechmiMer. MercatorlWo. MostellariaPer. PersaPoe. PoenulusPs. Pseud,olusRu. Rud,ensSt. StichusTri. TrinummusTrw. TruculentusVi. Vi.d,ulavia

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X\/I BIBLIOGRAPIIIJ,

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Ar1. Adetphoe En. EnéiâeAn. And,ria G. GéorgiquesJiu. Eunuchus Vi,t. patr,. Vitae J)atrxtm tmona.hoyurnIf au t. If a,tû o tr,ti nt oy um.,Hr. H;;;,;";"'""""'uteuLcnos vrrn vitruvePh. Phoînrio voprsc. vopiscus, écriv. de I'Hist. Au-'r-rn.r. rl'ertuilien guste

'1 1.,,t. A l.orogr:tirus u';ï,: Xl'li"i"._1'141"11o1,

eL ti,tiri,rrr

Nolc. Drrrs los réfé: 'Dre par saint JérômL'

m,il,ii;x:rll;'x"rr'rïililf ËJîilîîi,*\,î;ï:iîi,11;ï:;:;r;r:ttn(:r4:, livrc l, paragraphe 7. ', / sc rlra dorlc : ('ictlrorr. Crrlr-

1\r)lts a.volts utiiisé norr; rrr,,rd-.rij'J;;::"i:i,;Jif;,"1i.J,',,;ï,'J;ï: pu.briés par r,Âss,ciirri,rrr

;l:TJ':;"l[ ;:';T;x;::,:,;;i{;::I?ïfliï, r;ff;:[::.i:tii .,T;,,'j,,,,* l,;,,ïli,;;:

GÉNÉRALITÉS

. l. l.l syntaxe -

du gr. o'jvrairç ( arrangement, disposition l --1,,'rrr olrjr:l. l'étude de la phrase et I'emplci qui est fait de ses diffé-rri rilrirrrcnts (nom, verbe, mots invariables).I ,' notn. doit être entendu au sens large de forme nominale et com-

1,r' rr,l i1 r:c titre :le substantif, qui désigne des êtres animés ou deslr',.,r;: lr) pronom, qui tient la place du substa.ntif ;i'adjectif, quirllrrlrrrc rurc qualité au substantif ou au pronom. En latin, d'une

gtilérale, le nom porte indication du nombre et du cas; leI rrra.rqué, mais n'a pas un sens bien défini.

I t' t't rltr tlésigne un acte : ferio < je frappe >, ed,o < je mange ), ou un't tt rlttln < je souffre ), ôu un événement : res noale wertit < l'affaire a

'r.rl i.ulJr(') r. I1 porte indication du nombre, de la personne, du mode,,lrr llrrrps, tle l:r < voix ). Certaines formations nominales iui ont étér rlt.rr lrrics : infinitif, participe, supin, gérondif.

I ':, tttols inuariables comprennent plusieurs groupes : interjections :

. l,ro(h), wae ; prépositions : ab, ante, in, de, per; conjonctions :

rrl, quod, quowl; adverbes : fortiter, certo, bene. On y reconnaîtI f ri r(.nilos formes nominales fixées : bene, certo, penes, circwno, ou' rl,,rlr':, : Ûn, uel; mais ce sont souvent aussi des particules irréduc-

t, ,r lrrrrtc autre fcrme : ab, d,e, ex, uoe, etc. Le rôle des mots inva-,,lrrrs Ia phrase est allé en croissant, Les prépositions ont pré-

l, r;( ;rs, ct l'adverbe tendit à remplacer un tour ancien avec adjec-

1 , rr r,xcmpie, hod,ie ueni, au lieu de hodiernus ueni.

; 'f " I r. srt,ictindiqu.e de qui ou de quoi l'énoncé est affrrmé. Le motlrrr , rrrrlilnl l'énoncé est appelé prédicat - du laL. praedicatunt, < ce

1"r ' l rl,:, l;1p1' r.tltr< f

,11y1151v cst dite aerbale,lorsque le prédicat est un verbe : Caesar,ll t,r t,':lit. Elle est drte noruinalB, si c'est un nom : fabulae ! < his-

r ,tr,.. (.lu{r torrt cela) l>, ou, plus fréquemment, un nom accompagnéi iirr lrr.rlir:rr.t , sans copule : yes sa,c/&noiset, < le malheureux (est) chose

't ttt t tt ltlittc I

cÉNÉnarrrÉscÉNÉnerirÉs

i'i'îîÏ'î1;Jiïl"iiï:J:"iffi:ïll*' s''' tri existe des tvpeste verbe,, êrre ,

-: Bergne â;;;r',** ri:;;f;;:J;;"ilîff:i:ïIiî:tribut du complémeni.aire.t O,ou;e;,';;;r, Fabium Maxintwm d,icta_toretn senatus decreuit,l,accusatif àiUrrr**fait partie de i,énoncé et,par suite' du prédicat au même trtr" lo.i" verbe. cc t''r se retrouve

;,f,llïtt absolu : Gatb'L nort, iu-r)alJô"iu" ayanr éri ,r..ii"

",,r.,ni$ 3. Dans la familje des langues indo_européennes, le la.tin est di_rectement apparenté aux dialJcte.

-iâiqo., (osque, ombricn), etquelques traits de ce groupe sont commu

grec, le tatin ",

u-,uit îri'a J i"".*": ;.,::TTltt 1tt-t l" cel t iclrc. Avec i e

gine'*.",r";.d;X':ii:ïîlîr"f î,ïî1ïIffil;::**:;structure du verbe,.etc. par.oit" a. i,iùrr.r.. exercée par- le greccomme iangue de civilisation, cl'assez ,,o-u..o,. herénismes se sontintroduits d.ans la syntaxe latine. f"r1.i*, en dehors des caiques outranspositions propres aux textes de tracluction, en d,ehors aussi dequelques imitations artitcietes .n", i*s poetes, beaucorip c'helié-ni1m9s ont un point a,appui d."; ;;r;;.existé en ruri" JÀ-. et qui res p.ép";;i.;;'(i;i;;_:ï:i:ir;:;{îi(ts+,' p' r-^2' note)' La synr.J. iiti"îî*"

". tout cas crcs ressem-blances avec celie de i,osque "t d; i;;;;

il1ï.rt:;:'t" a ""i J'" ; cl' Buck, A G;;;;',T:i

"::: :":,Ï; Ï uTo'J)

$ 4" Le lati'est connu à une cl:rtc rclativement tardirt" l,,r'rvre dePlaute, qui cst lc prcmicr tcrtc iuri,,,rt,;;;i ;.,,,,,, ail t;,rrs.r_vé , a étéécrilc à la lin rhr rrr,,sit:clt,"f ,,,, ,t,iul, ,iu",',,.le grcc crr ilnir ,rrii ,:, ltt x+1v.i,.t,,, ,,,ir.u',,.,,,, i,i,;,1 ,1,,,;:i,l;;:,;;,,tl]Aï;rle Plaulc cc,c rrlrrrr:Lrrr*'t,rni'r't'. N,i,L.rrr'rr,,i,,s, rr.rrrlirr g;rrrre,çg1-lains 1r;rits rrr-clurTrlrrt,s: il.rr,rr 1,,,.,t,,,.r i,]i,.',t l,r,-,,,,rtrut.li,lr apposi_lionnelle. r.ri tit;rit rurc rlcs ,,,r.,1,,r;r;;,;1,;,: ,,., rir 1rllp;15p anciennpy a iaissd clivcrscs tr-:rccs : tryhs Roma rr liL vtllc dc ltome ,, hor;:;ampliws < pe'tl.nt

'lrrs d,'rc hT;; ;, )i, ,r,,r, homines < plus der,ooo hommes ,r, et mômc a.tiquitt ia grrrr!

'r'Jlr.rclque

chose d.e ce genre t;(S 37). au lierr tl.c ,rttqtritl t.,,'i ,u [rrïi,:r',ï"'Io_n."uscs < parr iculari_tés " d'2*ord subsisient de cet"état.-i" ,.rt-ui"ation, qui rencraitplus précise et plus ciaire'expr..;i;.";"r";apports entre les diffé-

1, il!

1' r l

i'i',

,,'nr'cl)ts, est surtout le fait de la langue littéraire. La syntaxel.rrrlirrt: lrirlée ou vulgaire (serm,o cotùid,ianus ou pl,ebeiws) est tou_rr',,lrir: plus libre, et beaucoup de constructions s,y rencontrent,

,l.i's lc vieux iatin, qui se sont prolongées ensuite dans ies., r()nuutes (ital., fr., esp., etc.).

L

, .r. l.r's lrrincipales sources de notre connaissance du latin parté',t 1,., r'rirrrérlies de Plaute et, à un degré moin{re, celles de Térence;,1, l:,riul,ltwra de Caton; les inscriptions, et, parmi celles_ci, les,rrrrr rlr: l'rrmpéi, ainsi que les Tablettes d'exécration ou Tabellae

' t' \ t,)tilt.u't'; les propos des affranchis dans \a Cena Trimalchionis d,tt; !tt, ttr' rlc Pcitrone; les traductions de la Bible antérieures à Ia vul-, ,r, ,l,rrrigrrées sous le nom d'Itala (wersio); plus tard, un récit de

r' l'i rrr,rllc comme \a Peregrinatio Aetheriae ad, loca sancta (rrre/ve s.) ;rlc formes ou expressions fautives comme I'Append,ir probi;

'l' ,')irllr'.rlx écrits techniques comme la Mwlonoedicina chironis,l, rr.rrlrrr:lions iatines cl'Oribase et de Dioscoride, etc., et même desi | ,\ . r r ri llrrclifs, qui ne savent plus que très imparfaitement la languei,rr, r.rrr', lcls les historiens Grégoire de Tours ou Jord,anès. Des indi.' ,r,,,n,; ,[ivcrses peuvent être aussi recueillies dans d,es textes qui ad_iirr rr.rl rurc certaine liberté d'expression : Res rusticae de varron;

,r ri .,li,)il(liùnce de Cicéron ; Satires d'Horace; écrits de Vitruve,i 'l rrr, L\ rrr:icn ; lettres de saint Jérôme, etc.

' ti. l.'ti{ude de la syntaxe iatine aujourd,hui ne consiste pius à. i, i r r.rr r.irgle l'usage classique: celui-ci n,est qu,un moment d.ansI lrr r,r,'rhr latin, mais c'est un moment important. cicéron et césar,' ', r'll.l, j.ignaient à leurs exigences de puristes un sentiment très

,1,, Irr langue. < Le défaut peut-être le plus gran{, disait Cicéronrtr r, rr), est de sléloigner de la manière courante de s,exprimer

'lrr l,rr. sclrs ) : a uwlgari genere orationis atque a consuetudine colk-,/ri i,l/s?r.s abhowere. Beaucoup plus artificiels sont ies poètes, et

r lr .r 1rr-rsztteurs raffrnés conlme Salluste, Tacite ou pline le Jeune,rir rrr.rrl Préoccupés de style et recourant aux archaTsmes, aux hel-i rr,,,. rrrrr constructions rares otr factices. Tite-I_ive, qui est par-

,,,rrr;rrlrllti comme un troisième classique, est en réalité plus près,l(.r'r)iors que de Cicéron. La langue poétique se fixe après Vir_i r',rlit' très peu jusqu'à Claudien.

t,,,,t,

PREMIERE PARTIE

CAS ET PRÉPOSITIONS

CHAPITRE PREMIER

nÔr.n DEs cas ET DEs PnÉPosrrroNsNOMINATIF DT VOCÂTIF

ri ?. La flexion et ses insuflisances' - Le latin exprime la

l,'rr(lion du nom dans la phrase au moyeû d'e cas' et chacun d'eux

' r I'r (isonte un ensemble cle notions ou de relations sémantiques' asso-

, r,l,:; i'r cles caractéristiques morphologiques' Celles-ci' se trouvant en

lrrr rl. rflot, ont reçu leïom ae àesinences (lat' desineza < cesser' finir

,1, ). l-es changements de forme que le nom subit ainsi' constituent

r llcxitrtr (lat. fl'ectere < changer 'r)'

| ,. nr()t cas (lat. casus, de caclo) -

adaptation du gr' ntôorr' cf' nintorv

' | ,'rll'r' ,- éioque f icléod'une nchute '' Il sembie q":'P?"t 1::11:"it',t r ,ril .,,r compaiaison implicite avec un objet' un:lyt*'p1-l "i:ap-t"',lrrr rr. lixcr en tombant â""ii" so1' A la posiiion verticale correspondait

1, 1,)1ri11til '. c6sus rectus, nrùrore ôp0{ I-es autres cas étaient des posi-

ti,,rr ; lrlrts rru moins éloignées de 1a rlerticale " casus obliqui"nrtloetçn)a1w'

L r,,r rrlil -

c1e même Ë":"" "ppA reste en clehors de la phrase

- avait

, 1, t,,rl tt'abrrrcl la'issé nËrs ae tà serie des cas' Mais il fut rattaché ensuite

rrr rrrrrrrirrtLtil; et tous deux formèrent le groupe des casws recti opposê à

'.l,rr ,1,'s t;osis obl,i'E'ti. Cette clistinction peut être maintenue : les caszrs

.. ,i ,,, t,,,,i 1.r,'niË om." a" complémeni, alors cue c'est le propre des

. ! , ,,t,1 irlt.ti. Rarwich, Gnom. IY',59o sqq'; Niè'dermann ' Ewer' XI'Yr' ,1r,. 1,17 1,y8.

s. ll .1r rLvait en latin six cas pourvus chacun d'une {onction gram-

,r,Irr ,rl,' 'qxLrticulière

: le nominàtif, cas du sujet; le vocatif'.cas de

1 ,1,q,r'l , I;lccusatif, cas du complément direct cl'objet; le génitif' cas

,i,r ,,,rrrlrli'ttrent déterminatif d; nom; le datif, cas du complément

!!,,1,,,, I ; l'rLblatif, cas des compléments circonstanciels' Mais * sauf

1,,'L1r l, l'otriltif dont le rôle était strictement délimité -- des empié-

, qas Br pnÉposrrroNs

tements se produisaient d'un cas sur 'autre.

par exempre, r,ablatifexprimait ra distance et Ia durée concurremment avec 'accusatif.

Le génitif de quarité (wir magni i*g;;;;:"*ptoyait à côté de'abratifde même nom (wir Ti.c:: iigrnioi. i"â"tit dans esl patri meo donrwsaltern-ait avec re génitii a" po".."rrior, a""r

" cramor caero avecl,accu-satif de mouvement, d,ans-eripere ntirr.; )r",l,ablatif de séparation.Même entre le nominatif

", rj"l"".",ii iiexrstait des points de con-tact: fabwlae! et nugas!, magn@nx pn i* et ruagna pars.g 9. Tous les cas,",:yit"il pas non plus de désinences distinctes.Au plurier, re datif et .abratif é'taient

"olÀrdu, dans toutes ,es décri-naisons. Il en était de même a f,ep"q". frlstorique pour le génitif etle datif au singulier cle la rre lrorri, à"*)r) et de la 5e Qtiei),pour ledatif et t'ablatif au singulier à" U'""- (io*rnb). Ala 3e, l,abiatif sin_gulier des thèmes en,_z_ n,est di.ti"grË";;e partiellement du datif :aure et aurt.ntajs cwbilr, t'orti aux,Jàux à.;po,r. Jes participes pré_sents iI y a flottement, étant donné que t,"ntatit a lui_même les deuxdésinences -e et -t_ (ar.tlente .t orarni,,." ,+Jx thèmes consonantigues,Ia désjnence _i_ s'étendair a f ,"frf"iit- j.s aâ]e.fits du type inops. par-fois aussi chez Ies noètes à d"r.;l;;;liis, r.iurr., au ,ieu d,e sitice(infra, $ g0). Un substantif neutre .o-_u

.templum ou cuhile, parsuite de 'indistinction

primitive du nominatif et de 'accusatif,:^1ït, même plus que trois formes distinctes à chaque nombre :nom.-acc. ; gén.; dat._ablatif.

$ 10. Dans la langue pariée, l,amuïsseme nt d.e -rn tnal __ cléjà cou-rant sur les inscriptions de pompél (r* .ie.i" ap. J._C.) * rapprochaitl'accusatif arboreQn) de i,a.blatii ,riorr. îu"p'ace de l,accent toniquesur Ia pénurtième ou i,'antépénultième a ;;;"". résurtat une déb'itépadicurière de ra svllabc ànare. a u^ru" jpoqrre, Ies confusions detimbre entre voyelles ne. permettaient plus de distinguer les clési_nences -I et -e, _as et _À à la 3" déclinaison, ni non plus l,accusatifdorninw(m) et re datif.abr

^t t ai*;"o-i;;;.'u"" rente crégr.a.ation _-jointe à l'usage croissant des prépositionJ^_.oraoisait la déclinaisonlatine vers Ia déclinaiso, a A"o*^.". Ç.oi"t et cas régime), qui futd'abord

.ceile .es langues romanes.et qu,elies perclir:ent ensuite. Cetappauwissement s,est accompagné de lâ tendance à marquer la fonc_tion syntaxique cles rnots par leur ordre d.ans la phrase ; et à la liberté

cÉNÉneurÉs g

,m' r( nrc s'est peu à peu substituée la construction plus rigide de laI'lrr.r:;rr tl:rns les langues romanes, oir la place du mot joue le rôle querr rr.rrl lc cas en latin : celui-ci pouvait dire Petrws Pawlwrn ferit, Paw-It,trr I'rlrws ferit, Pawlwm lerit Petrus, etc.; le français moderne, pourr.1,r irrrcr Ia même idée, n'a plus qu'une seule construction: Pierre1,,r:; srrjct) frappe PauI (cas régime). La tendance vers cette fixation',.r,l,strlVc déjà dans les textes de langue vulgaire ou tardive: itent,",t( tul.rlu,nt locurn wbi f,,lii Israhel habueyunt concwpiscentiam escarum

\l'r't tKr'. Aeth. 5, 7).

Nale. -

Cette réduction du nombre (oa syncréti,sma) des cas est rin faitgénéral du déveioppement des langues i.-e, Outre ceux qui viennentd'être mentionnés, la flexion primitive avait encore I'instrumental etlr: locatif, qui subsistent en sanscrit, en lituanien et dans les languesslaves, mais qui en latin sont fondus avec l'ablatif proprement dit,avant l'époque historique; seules quelques formes de locatiL (bellt,dor'ci, etc.) ont conservé un emploi distinct, du reste restreint. Le grecest allé encore plus loin dans cette voie, puisqu'il a perdu égalementl'ablatif, de sortc que les fonctions de l'ablatif proprement dit, del'instmmental et du locatif y sont réparties entre le génitif et le datiÏ.

.s L.[. Frépositions et cas. - Anciennement, des particules ou.,,lrrrrrbes awtomomes précisaient la relation exprimée par la forme,,rsrrclle : Hom., Il. t,43g: èz ôà Xpuoltc,vr,èe p:r1 < dehors, Chryséis, dur,,rvire s'en alla >, c'est-à-dire < Chryséis scirtit du navire r. Peu à peu,,r ( ir.rlse de leur caractère accessoire, ces petits mots se placèrent devantl(' vcrbe comme préverbes : ad-lero , ex-eo ,

,in-pono , swb-noitto, ou devantll rtcxr.r comme prépositions : ad eum, ex twbe, ,in wrbe et im nrbem,',rrlt noontetn et swb tnonte. Ces dernières, par suite de leur emploirrl1rété avec tel ou tel cas, parurent le < gouverner ), en même tempslluo la forme casuelle devenait un complément < régi r par elles. Lal,lrrpart des prépositions latines se sont fixées avec un seul cas : l'accu-;:riif ou l'attratif. Quelques-unes cependant, par un reste de l'auto-rr,rrnie première, se construisent encore suivant Ie sens avec ces deuxt':rs : iM, sub, swper, etc.; en grec, èrri, æt"pd., nept, Tpéc, bré en ad-rrr:ttent même trois :l'accusatif, le génitif et le datif. La constructionrlt: cattsd, gratiâ, etc., avec le génitif a un caractère difiérent et s'ex-p,lique par l'origine nominale de ces formes.

$ 12. Les prépositions étaient appelées à recueillir le rôle qui échap-

1,;r.it à la flexion du fait de ses insufûsances. Au terme de l'évolution,

l

I

l1

l

,1

IO CAS ET PREPOSITIONSLE NOMINATIF

elles l'ont même supplantée, en francais par exempler comme en an_glais. Le latin est à un stade intermèd.iaire. Seurs |accusatif et l,ablatif,c'est-à-dire deux cas exprimant des rerations concrètes (spatiares outemporelles), qu'il convenait de préciser, sont accompagnés de pré-positions. Au contraire, le génitif et le datif, "., "r."rr?i"Ilement

àbs-traits - ainsi, du reste, que |abratif et |accusatif d,ans celes de reursfonctions qui ont ce caractère - échappent à l,emploi prépositionnel.On dit avec préposition: eo in wrbem,r jevais al. rrit"l ; uenio exwrbe < je viens de la ville > ; per f,nes coniend.it< il se d,irigeaà traversle territoire ,; atnburare cum amico ( se promener avec un ami )) -mais sans préposition : l.iber petri u Ie liwe de pierre ,; do librwrnatnico < je donne un livre à un ami >; lerire gladio <frapper avec uneépée > ; epistulam scribo < j'écris une iettre , ; ?neerole ,ortrcior< je suisaccablé de chagrin r.

$ 13. Néanmoins, i'évoluticn commencée se poursuivait. Il n,yavait pas toujours de reration sémantique entre Ie cas et res prép.si-tions utilisées. Beaucoup se construisent avec 1,accusatif et n,ex-priment pas nécessairement une idée de mouvement : assd ad. portas,stare ante urbem. Même ap.ud et penes s,emploient d,ordinaire aop.è.de verbes de repos. parmi ies piépositions signifiant < avant ,, Lmeveut l'accusatif, prae et pro appellent l,abiatif, sans que cette diffé_rence s'expiique d'une manière satisfaisante. celles, d,autre part,qui sont munies clu suffrxe -tero- (inter, praeter, propter, swbter, contra,intra, ultra) < régissent r; l,accusatif .*1, ."n, dàute parce qu,uneliaison tout extérieure s'était établie entre ce cas et re type m.rpho-logique en question ; il en résult e qae praeter se ccnstr'it autrementque prae dont il est formé.

La préposition finissait ainsi par marquer plus que Ie cas lui_mêmela fonction du nom dans ra phiase. L'éjément frexionnel subsistait;mais il tcnc'lait à devenir un signe superflu, clont il serait facile desepasscr, l,fsÇue rcs dési'cnccs. sous |eflet d'actions anarogiques-etphonétiqrrcs, sc seraient confonclues ou efiacées.

Enfin, la prép.siti'n gagnait les cas abstraits eux_mêmes : destours corrrnc d,arc ad, aliquem. rr clon'er à qneiqu,un , oa dimidium Aepraed,a < Ia moitié du butin ,r -- bien qrr'éuités en général par la languelittéraire - apparaissent cepenclant ije bonne heure.

Le nominatif

\ 14. Le nominatif ou nonoinatiwus casws (! àvoy'aortz.')1 ricôcrç)'

lr,rlrituellement cléfini comme le cas du sujet, a, en réaiité, unefonc-

ri,)n plus large : c'est le eas tlu nom (nonten,'évopa) considéré en lui-

,,,i'rnË, lorsqu,'on veut l'énoncer sans le ilécliner. Par exemple, dans

l, :; titres : le Cato Maior, I' Orator de Cicéron, I' Hannibal de Cornélius

Nirlrcrs, oîr, du reste, le nominatiÏ est concurrencé par de I abl' (de

( )rûtore, d,e Re'l>wbtica) ; _- dans les énumérations : Cic', de Or' t, r].4:,1rrid. d,e ittis d,iiam quee... cuno'ipso homine nascwntwr : l/inguae solwtio,

tt,,t,is sonlts, latera, uires; - dans les phrases nominales : Cic', Sesl'

', 1 : clarmor senatus, querelae, preces, sacer ad' pedes abiectus tr cris. du

i.,rrrat, plaintes, prièies, son beau-père jeté à ses pieds n, cf' $ 171'

t',rrfois]le nom éiait employé en exclamation (nominatif exclamatif) :

l,rlntlae!, nugae!; o lestus d'iesl (.Tét', Eu. 56o); o frwstra"' swscepti

l,rltores! (Cic., Mi. 94).

.s 15. Le nominatrf était ainsi une sorte de cas-zéro, auquel se met-

t;ril tout substantif échappant à la construction grammatica.le de la

rrirrase. La prose littéraire, soucieuse cle régularité grammaticale, ofire

1,r'rr d'exempies d.e ce genre ; mais iis ne sont pas rares en dehors d'elle'

'{) Un nominati{ se trouve, par anacoluthe, en suspens an début

,lt' la phrase (nont'inatouus pend'ens), tout en indiquant, à la manière

,l'iln sujet effectif, de qui ou de quoi il va être question par la suite.

.\ rr vierix latin appartiennent des passages comme : PI., Poe' 659: tu, si

It' tli an'tant, agere tuam retn occasiost < toi, si les clieux t'aiment' c'est

ll tnoment de taire ton affaire rr;Caton, Or. ft. t8 (Jordan, p'17):.,,'rtr,i, ancillae, si E.t'is eovunc sub centone crepuit' quod ego non sensi,

ttrllunt, n'ùhi uit'ium fac'it < esclaves, servantes, si quelqu'un d'eux a pété

,.( )r1s son vêtement sans que jem'en aperçoive, il ne me fait aticun tort rr ;

, l. Caton, Agr.S4,2 : eger rwbricosws..., ibi hlpinwn bonwm f'et'

Cet emploi expressif, bien que rare, ne s'est jamais perdu :,Lucr' r,

t5-5 sqq. I seruiJlutn contt'a, pawpertas cti'u'it'iaeque, ll li'bertas, bellum, con-

,,,rrlia"..-. tl ... ll haec soli'ti sun'tus..' euemta uoc&le ( la servitude, au con-lra,ire, 1a pau"'ieté, les richesses, 1a liberté..' Ilous avons coutume d'appe-l, r cela dËs accidents > ; Pétr. 37 , g : farni,l'ict' uet'o

- babae babae ! -

mon

tit(heycwles puto tlecwnatn partem esse qu&e tlotni.num suutn nowerit ( quant,r ses gens,

- oh tà 1à !-- je crois par Hercule qu'il n'y en a pas le

12 CAS ET PRÉPOSITIONS

<lixième tlui conna,isse son maître ,. Cf. Cbrist. Ifohrmann, Gi. XXI(rq3:), ?o sqq.

Ces tournures préparaienf Ie nominalif absolu, c'est-à-dire un nomi-natif errrplové comme l'ablatif de même nom avec la valeur d,uneproposition autonome. Cet emploi est annoncé en vieux latin : Caip.Pis. z7 (Peter I, p. 3r2) '. hi, contetnnemtes eum, assurgere ei memouolwit < dans leur mépris, aucun ne voulut se lever au-devant de lui r.Mais le nominatif absolu ne prend une certaine extension qu'à basseépoque: Peregr. Aeth. 16,7: benedi,cems nos epi,scopus, profeot'i swmusc l'évêque nous clonnant sa bénécliction, nous partîmes >; également C.E. zro3,8 (vre siècle) ; Grég. T., H. F. z, zr; eLc.

S 16. B, IJn nom propre, eité pour lui-même, est parfois laissé aunominatif, alors que la construction g::ammaticale stricte exigeraitun autre cas : Cl. Quadrig. r2 (Peter I, p. zrz) : cognolnalo kabuitCoruinws < il avait porlr surnom Corvinus D (: Coruinwnx) ; Prop. r,rB, 3r : resonent tnihi Cynthid silwae < que les {orêts résonnent (du nomde) Cynthie >; Ov., M. t, t68-g i est uia...; ll Lactea nolnen habet ((11,

est une voie, elle a le nom de lactée ù (: lacteam) ; cf. ibid,. l 5, 96 tYtslg., Marc a, fi> : im.posuit Simoni nonlen Petrws < à Simon il donna lenom cle Pierre > (: Petru,m). De même, pour un qualificatif dansPeregr. Aetlt. t, z : hdnc natte(m) qwam dixi ingcns (Lôfstcdt, Iiomm.,p. 5o). I-e mot intéressé est en quelquc sorte mis entre < guillemets >.

Dans cet emploi, le nominatil était la construction ancienne ; mais ilfut habituellement remplacé par l'accusatif ou ie datif d'attractionqui paraissaient plus réguliers.

Dans la langue vuigaire, l'apposition, par suite du faible ]ien <le dépen-clancc où elle se trouvait, restait assez souvent au nominatif par man-qnoment z\ l'accord en cas : C. L L. VI, roo5z '. r,tici.t Scorpus equi.s hi,s :Pegasws, Elates, Andraemo, Cotymtts r Scorpus a été vainclucur avec leschcv;rux suivants: Pégase, Élates, etc. >; Tab. Defix. z7o, tt-rz (Auclol-lent) :... cutitmaetcoyut/atuySexti,li.,Dionysiae/itius... <que brfilentl,âmeet [o c<trrr- cle Sextilius, 1i1s de Dionysia > ('ibi,d,. zo.zr).C|. C.I. L. VI,3283 (hc'rts); XII, zzq6 (i.ttterceptus); etc. Rapprocher aussi : Appeniti*Pyobi n. t1"1 '. uico capilàs Afri,cae, mom w,ico caput Alricac

Noh: .1.. -- A la faveur de ccs constructions, certains nominatifs d,adjectifssc so;rt {ixés de bonne hcure dans l'emploi prépositionnei-adverbial :

ajtsi ud,ttcr.sus, yursus, etc., alternant avea ad,weysune, rursu,m; ilein-r;a1s; pctrt-ôtra lyans ct mardicws.

Nctfa .Ll . - On nc s:turait rattachcr aux -laits précédents une constructionclu typc; : J-iv. 33, 35, t : decem legati... ad, liberand,as suae quisqueregr,onis c.ittitates di,sccsseyunt u dix envovés partirent pour libérer clla-

VOCATIF T3

,,rrn lcs cités de leur région r; car Ie nominatif (q,uisque)' malgré fen-r:l:tvc, sc rapporte gramrnaticalement au verbe (discesserwnt); cl' Llv'

.\1t, 49, 3; 41, Io, 13.

Le vocatif

l'l, Lc vocatif * uocûtiuus ca.sus, "rt x\'tçtx:ri (n?"oolo?u"'''i) ncoiot<

r':,1 lr: <:iIS de la personne interpellée'

lrr. rrrôrne qu'un appel échappe au contexte de la phrase' de même

l, 1,,rr:rli[ se trouvait en d'ehoii d'e la flexion' Sa forme était celle du

rt,, rrrf ' rtr (gr. xoJpe, Iat. d.owine) comme t'impératif' ou de la racine

,u (l.tir(': ràâuit (gr. nûreo)- Isolé d'ans la d'éclinaison' ii devait dispa-

r r rl r r', r'olr1placé par le nominatif . En latin, seuls les thèmes en -o- l-e-

,lr 1,r'rr'o.irimé ont au singulier un vocatif distinct' Et encore faut-il

, ',,,:1,1,:r parmi eux les noms du type el'ger, où, à part quelques

,,,',,'1,1,,sàe la forme puere (P1., Lucil'), le vocatif est devenu sem-

l,l,,l,lri ;Lunominatif'Deplus, d.eotsetpopw/usn'avaientpasdevocatif ;

,, lrri rlr: meus étail rui (voit Ernout, Morph', $ r5z)'

'1 lB. l-es formes d'ee et mee étaient phonétiquement impossibles' Dee

,,1,i,.,,r,.îL clans le lati'n chrétien d'aprèi le gr' 0ie' qui était lui-même,r,,, r ri'rLtior tardive faite <1'après-l'hébreu' A côté de 'mô' le nomi-

rr.rtrl rrrr?rs en fonction de vocaiif n'est pas inconnu de la vieille langue'

,,'' ,'nrl)loi entraînant également au nominatif le substantif auquel il se

, '1,1,,,r'l:;iit : P1., As. 66"4 : d,a, meus ocellus,. 'nea

ïosa' m'i aninte"'; de

,,,,',',',, , ocu]ws tneus g1., Mo- 3:at), meus pull'us passer (PL" C.a'-r3B)'

| ,,nrln( populus, )'crjç en gt"" tt'u'"t"iI pas de'vocatif ; l'ancienneté du fait,.r ,,,,,tir-rnéeparlaformiilequerapp;rteTite-Liveir'24'7:audi'i'nquit't,t I l,tt( r, aud'i. pater P&tr(l,te pàpuU ÀiUani, audi ttt', popul'us Albantts' YoitI irl,,lt"rlt., Synt. 12, P" 92 sqq.

i ',,'r1,loi abusif àu nominatif pour des noms de ze déclinaison possé-

' l , r l u rt vocatif n'est pas d'ailieuÀ sans exemples, notamment ,en poésie :

"',,, " t',tt,. rr, 461-5:--.. equiteno, L[essapws'"' ll et cwn fr.atre C.oras' lati's

,t lltrtt.rli[.e caàp'i's"n Messafuts et toi, Côras, avec ton frère' déployez la. r,,rl.r'ir: r : recherche <1'Jxpression' influence c1u second terme (Coras)

, t, 1,.ulvltr de vocatif ?

L.r. pilrticule o, en v. iatin et dans la prose classique'- donnait'

',,'rn{r orlcore en grec homérique, un caractère affectif ou pathétique à

I , l,r('ssion :Tér.,'An.7B3: o "Cluo'*', per ten+pus aduenis! < ô Chremès'

I', .,'rlrvr:s à point ! ,; Cic., Fa. to,26,2 "

o m'i Furnil < ô mon cher lnur-

ilrr|r I I. Mais cette particule, en partie sous l'influence du grec attique,,,,r ,,, i.l.irit devenu courant et bana.t, fut ensuite souvent employée sans

it,l

14 cAS E'f PRÉPOSITIONS

nuance spéciaic, surtout chez lespoètcs : \'{:'8 2' 51 et uos' o lauvi'

carfa,m ct tc, froxt'n'ta' tn:yrte !u ct jèr.ous cueillerai' lauriers' et toi' mvrte

voisin ! r.

$ 19. L'adiectif ad,ioint à r'm norn &1'L 1)oc6rtil ne fait pas partie de

I'aipel. Anrsi était-ii anciennement laissé au nominatif comme dans

Hom., 11. 4, 189 : o|)"'c it xlevéize < Ménélas' nron ami ! rr' Avec le déve-

loppemer:t cle l'accord, grammatical, cqtte discordance paraissant

"t,'oq.,",.'t.,leqtraliflcatifsemitd,ordirraireauvclcatif..Pl,,Poe.vgS..quii *r*r, sceîesfu lentt? u et rnaintenant' scélérat de leno? ;r; Cic''

Àrrt . z4: o lorttmate... ad'u'lescensl < ô heureux jeune hommel rr;-

-c*. .1.,"r'd le lien était assez lâche : Hor., od'. z, 7, 5 .. Pompei, m.eo'

,r* pri*, sod'alium !u Pompeius, toi le premier de mes compagnons ! rr ;

Catul.77, r: Rtlfe, mihi lrttstra ac nequiqttam cred'ite amice! tr Rufus'

toi que j'ai bien vainemÉnt t'o -nlt-"*i! rr; cÎ' Hor'.' Ép' '':'^'tfrop. ,, i5, z', etc. Dans ce dernier cas' cependant' cluelques exemples

ào ito-irl"otif apparaissent : Vg', Dn' t' 661 "

nate' mcac trircs' tnea

mngwt potentia sZl,u.s ( mon nts, it' tol seul rna force et ma torrte-puis-

sance ); Plin., Nat. l, tt7 "

saln'e, f>ritmls tttnniwm f>arens patriac

*pprin* rt saiut, ô toi qui lL premier as été appelé père c1e. la patrie rr'

So'lu,s et primws étaieni tle vétitubtes appositiont' t" f i,, rcn!11 ie

nominatii pltrs conforme au sens. Cf. Juv. 4, 23-24 " "' tu l\, srt'cctnctus

j)tn^ qroàaan't, Cr'ispine, papyro tt toi, Crispintis' iadis vêtu du papy-

ru. d"ie, pères n, et aussi Accius 24o sqq', Lug" Conl ' r' 4' 4' avec

alternance du nominatif et c1u vocatif. Les prosateurs classiques. em-

ploient plutôt une proposition relative : o tu qui primus es appellatus " '

S 90. lI arrivatl cn grcc tlu utt vocatif fit par,attracli-on,1a1;;r à

cc cas un a,ljectiI atrrihirt cn'cotrtact avec lui : Théocr' r7' Ou: à)'pre'

xtirps, 1l,oro n pnir.""-tol-1"*" ho**e, être heureux ! ' (: diproe) ; c{'

J. Hnmbert, Synt. gr., \'arg' Cettc--attra-ction rle caractère artificiel fut

irnitéc par quelques poei"i fâtittt : \g'' t|n' z' z8z-3 : qwibus' Hector' ab

oris,llt:xspttctot,,,r,,,""iu'à"q""l*tl-'àg"t' Hector' r'iens-tusi attenclu? I;cï. i.Ititl. to, 727; I'erse t'""i iO't""za"3r ; etc Le nom au vocati{ n'ébait

mômc lrzrs toujours exprimé '-f

if''' t, 7 ' 53 " sic uenias hodievrza / < pr:Lisses-tu

venir ilu jlrttt-rl'hui I r.i; 1"1;;]iii'iii'oui ..'" assimila'rio. de ce genre I::*::.1i #:u'":,"":

o"Yi"1"^"iÏÏ:lii,:'i"il#,;;;;;;;;;;:;;';;,;::y:Y:::i.!i?;l1;:l',,1,;à"ij iT"T, I,ctlnrrrlogic rle ntacte est trop obscure pour qu'on plllsse rlerr

^.ffirtt,,.: t,'i,l .lrrtr"rrl-Jlcrllt l , Dicl' ilytn" s' u'

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