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S a réputation de ville qui bouge n’est plus à faire et le classement 2009 du magazine L’Étudiant qui la place en tête des villes françai- ses où il fait bon étudier ne vient pas ternir l’horizon flamboyant du ciel tou- lousain. Le Groupe ESC Toulouse, avec ses 4 000 étudiants, contribue pour une grande part à la vie de la capitale occitane, qui annonce depuis peu à nouveau les noms de ses stations de RER dans la langue d’Oc. Quatrième ville de France par sa den- sité démographique, la dimension interna- tionale de Toulouse est essentielle. « Toulouse est historiquement, géographi- quement et économiquement liée à l’in- ternational, souligne Hervé Passeron, le directeur du groupe ESC Toulouse. La ville même et ce qu’elle évoque à l’intérieur et hors de nos frontières — notamment grâce à son expertise dans l’aérospatial et aux travaux de ses chercheurs en informatique, sur les nanotechnologies en sciences économiques, mais aussi, dans une autre mesure, grâce à son équipe de rugby — est un élément d’at- tractivité important pour les étudiants et enseignants du monde entier. Notre busi- ness school en bénéficie directement avec plus de soixante nationalités représentées sur le campus, et nous renforçons cet aspect international par notre présence à Barcelone et CasablancaSuivre le cap… Ces deux destinations évoquent sans détours les premiers trajets aériens de l’Aéropostale, qui a ouvert, dans la pre- mière moitié du XX e siècle, la route vers le Sud — l’Espagne, le Maroc, l’Afrique noire — avec des pilotes devenus des figues emblématiques du voyage, de l’aventure, de la traversée : Mermoz, Saint-Exupéry, Guillaumet. « Nous avons été, et nous sommes toujours portés par le tracé défini par l’Aéropostale, complète Hervé Passeron. L’esprit d’aventure et de décou- verte qui a animé ces pionniers est aussi le nôtre, et nous continuons à emprunter la route de l’Aéropostale à travers des étapes qui nous mènent vers les mondes hispaniques, l’Amérique latine notam- ment. » Il ne s’agit pas pour le moment d’ouvrir un campus outre-Atlantique — Hervé Passeron confirme qu’il n’a pas de projets de ce type dans ses bagages ! — mais d’entretenir les partenariats déjà noués avec des institutions brésiliennes, chiliennes, colombiennes, uruguayennes et argentines de premier plan. « Au rythme où vont les choses, les États-Unis pour- raient bientôt élire un premier président latino-américain, qui serait alors origi- naire de la communauté ethnique la plus importante du pays », imagine Hervé Passeron, qui laisse ici s’exprimer l’esprit pionnier de la business school. Ce ne serait pas la première fois que Toulouse serait liée à l’histoire du monde hispanique. « N’oublions pas que la ville a été l’une des premières destinations fran- çaises pour les émigrants espagnols fuyant la guerre civile », rappelle le direc- teur de l’École. Le lien historique est au moins aussi fort que le lien culturel qui relie Toulouse à Barcelone, première ville étudiante à l’échelle européenne (voir encadré), qui fait d’ailleurs figure de grande sœur pour la ville rose. Tracer deux voies « Nous nous sommes rapprochés de cette capitale européenne très attractive dès 52 espace Espace Prépas n° 130 ESC Toulouse : un campus à Barcelone, un autre à Casablanca… LES MÉTROPOLES DU SUD ! Toulouse, Barcelone et Casablanca ne sont pas les capitales de leurs pays mais elles y jouent un rôle non moins essentiel. Ces villes métissées qui abritent chacune des traditions vieilles de plusieurs siècles attirent à elles une jeunesse ambitieuse et volontaire, actrice du changement. Ensemble, elles font bouger les lignes de la vie politique, économique et culturelle de leurs territoires. Rien d’étonnant alors à ce que l’ESC Toulouse soit présente dans ces deux métropoles du Sud… © Christian Rivière À gauche, le campus de l’ESC Toulouse à Casablanca ; à droite, une vue du parc Güell, à Barcelone.

ESC Toulouse - 3 campus

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Toulouse Business School y sus tres campus en Toulouse, Barcelona y Casablanca.

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Page 1: ESC Toulouse - 3 campus

Sa réputation de ville qui bougen’est plus à faire et le classement2009 du magazine L’Étudiant quila place en tête des villes françai-ses où il fait bon étudier ne vient

pas ternir l’horizon flamboyant du ciel tou-lousain. Le Groupe ESC Toulouse, avec ses4 000 étudiants, contribue pour unegrande part à la vie de la capitale occitane,qui annonce depuis peu à nouveau lesnoms de ses stations de RER dans la langued’Oc.Quatrième ville de France par sa den-sité démographique, la dimension interna-tionale de Toulouse est essentielle.« Toulouse est historiquement, géographi-quement et économiquement liée à l’in-ternational, souligne Hervé Passeron, ledirecteur du groupe ESC Toulouse. La villemême et ce qu’elle évoque à l’intérieur ethors de nos frontières — notammentgrâce à son expertise dans l’aérospatialet aux travaux de ses chercheurs eninformatique, sur les nanotechnologiesen sciences économiques, mais aussi,dans une autre mesure, grâce à son

équipe de rugby — est un élément d’at-tractivité important pour les étudiants etenseignants du monde entier. Notre busi-ness school en bénéficie directement avecplus de soixante nationalités représentéessur le campus, et nous renforçons cetaspect international par notre présence àBarcelone et Casablanca. »

Suivre le cap…

Ces deux destinations évoquent sansdétours les premiers trajets aériens del’Aéropostale, qui a ouvert, dans la pre-mière moitié du XXe siècle, la route vers leSud — l’Espagne, le Maroc, l’Afrique noire— avec des pilotes devenus des figuesemblématiques du voyage, de l’aventure,de la traversée : Mermoz, Saint-Exupéry,Guillaumet. « Nous avons été, et noussommes toujours portés par le tracédéfini par l’Aéropostale, complète HervéPasseron. L’esprit d’aventure et de décou-verte qui a animé ces pionniers est aussile nôtre, et nous continuons à emprunter

la route de l’Aéropostale à travers desétapes qui nous mènent vers les mondeshispaniques, l’Amérique latine notam-ment. » Il ne s’agit pas pour le momentd’ouvrir un campus outre-Atlantique —Hervé Passeron confirme qu’il n’a pas deprojets de ce type dans ses bagages ! —mais d’entretenir les partenariats déjànoués avec des institutions brésiliennes,chiliennes, colombiennes, uruguayennes etargentines de premier plan. « Au rythmeoù vont les choses, les États-Unis pour-raient bientôt élire un premier présidentlatino-américain, qui serait alors origi-naire de la communauté ethnique laplus importante du pays », imagine HervéPasseron, qui laisse ici s’exprimer l’espritpionnier de la business school.Ce ne serait pas la première fois queToulouse serait liée à l’histoire du mondehispanique. « N’oublions pas que la ville aété l’une des premières destinations fran-çaises pour les émigrants espagnolsfuyant la guerre civile », rappelle le direc-teur de l’École. Le lien historique est aumoins aussi fort que le lien culturel quirelie Toulouse à Barcelone, première villeétudiante à l’échelle européenne (voirencadré), qui fait d’ailleurs figure degrande sœur pour la ville rose.

Tracer deux voies

« Nous nous sommes rapprochés de cettecapitale européenne très attractive dès

52

e s p a c e

! Espace Prépas n° 130

ESC Toulouse : un campus à Barcelone, un autre à Casablanca…

LES MÉTROPOLES DU SUD !Toulouse, Barcelone et Casablanca ne sont pas les capitales de leurspays mais elles y jouent un rôle non moins essentiel. Ces villesmétissées qui abritent chacune des traditions vieilles de plusieurssiècles attirent à elles une jeunesse ambitieuse et volontaire, actrice duchangement. Ensemble, elles font bouger les lignes de la vie politique,économique et culturelle de leurs territoires. Rien d’étonnant alors à ceque l’ESC Toulouse soit présente dans ces deux métropoles du Sud…

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À gauche, le campus de l’ESCToulouse à Casablanca ; à droite,une vue du parc Güell, à Barcelone.

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1995, résume Hervé Passeron. Nous yavons d’abord été l’opérateur académi-que d’une institution crée par la CCIfrançaise de Barcelone avant d’enreprendre, en 2004, le volet managérialet d’investir, en 2008, dans de nouveauxlocaux où se situe aujourd’hui le cam-pus de l’ESC Toulouse.» L’École y a déclinéses programmes Bachelor et Master. Ceuxqui intégreront le programme en trois ans(Bachelor) sont recrutés à Barcelone. Maiscela ne signifie pas que l’École n’intègreque des Espagnols. Il est de notoriétépublique, depuis L’Auberge espagnole, deKalpish, que la capitale catalane accueilleun grand nombre d’étudiants étrangers et,parmi eux, l’ESC Toulouse fait notammentpasser son concours à des Chinois, des

Russes… Le recrutement au niveau Masterpour le campus de Barcelone s’effectuequant à lui aussi bien de l’autre côté desPyrénées qu’à Toulouse.Vous pourrez d’ail-leurs choisir y effectuer une partie devotre scolarité. Mais vous pourrez aussichoisir de partir dans l’une des 120 univer-sités partenaires de l’École dans le monde,le seul impératif étant que votre expatria-tion dure au mois six mois. « Nous avonsdécidé d’allonger cette période qui nedurait auparavent que trois mois. Cela afait bouger les choses chez nos étudiantsqui sont plus enclins à partir en annéecésure à l’étranger et surtout, à rester àl’étranger pour y débuter leur carrière.C’est le cas de 25 % de nos diplômésaujourd’hui, contre 12 % seulement il y

a deux ans, et c’est une formidable expé-rience pour eux, qu’ils choisissent oùnon de rentrer en France par la suite »,précise Hervé Passeron.À Casablanca, l’objectif est différent.« L’idée n’est pas d’accueillir nos étu-diants toulousains et barcelonais sur lecampus de Casablanca, mais de répon-dre à une forte demande du pays encadres et manager, explique HervéPasseron. Cette demande en matière deformation continue a été exprimée parnotre réseau de diplômés qui est trèsdéveloppé au Maroc. Notre mission estd’y développer des programmes(Mastères Spécialisés et MBA) de qualitérépondant aux standards internatio-naux afin d’éviter de voir le pays privéde ses meilleurs éléments partis se for-mer en France ou aux États-Unis. »

Passeport mondial

Et les standards internationaux n’ontaucun mystère pour la Grande École tou-lousaine qui a été la troisième en France àobtenir les trois accréditations Equis,AACSB et AMBA. Si l’on fait les comptes,elle en est aujourd’hui à quatre réaccrédi-tations : AMBA en 2007 pour cinq ans,Equis pour la deuxième fois en 2005 etpour la durée maximale de cinq ans etAACSB il y a quelques semaines seule-ment, pour six ans ! « Ces labels sontessentiels pour nous pour deux raisons :d’abord pour la visibilité internationalequ’ils procurent, mais surtout parcequ’ils sont un formidable outil de bench-mark qui fait progresser le groupe. Nousmesurer à ces critères d’évaluation inter-nationaux nous permet d’améliorer sanscesse nos pratiques », commente HervéPasseron. Alors, embarquement immédiatpour une École qui n’a pas eu peur de par-tir à l’aventure et que l’on suit à notre touravec enthousiame ! !

Mars-Avril 2010 !

Barcelone,«capitale jeunesse»!Olivier Benielli , le directeur du campusbarcelonais de l’ESC Toulouse, fait le point sur ceque la ville et l’École ont à offrir aux étudiants.

! Barcelone, en termes socio et géo-économiques,est une région vraiment significative et porteuse d’avenir.Le couple Toulouse/Barcelone relie deux zones très fortes et très complémentaires etconstitue un des axes majeurs de l’Europe du Sud. En plus d’être l’un des tout premiers portseuropéens, Barcelone est une ville qui abrite une industrie des services puissante, desindustries de la création, du design, de l’édition, de la pharmacie, de l’automobile, tout unpanel d’activités économiques qui en fait une mégalopole très importante d’Europe.C’est aussi une ville qui cumule les avantages: une qualité de vie que tout le monde connaîtsurtout par ses aspects touristiques et festifs. Mais il faut savoir qu’elle rassemble unpotentiel de matière grise très intéressant. Certains parlent même d’elle en disant qu’elledevient le Boston de l’Europe. Elle abrite plusieurs grands centres de recherche, deux des

meilleures business schools mondiales (ESADE et IESE), detrès importants instituts de technologies sur l’énergie, laphysique et d’autres recherches fondamentales.C’est une ville très internationale: sur les 4 millionsd’habitants, on recense 100000 Anglo-Saxons, 30000francophones, 200000 Sud-Américains et 20000Asiatiques.Il y a une totale continuité dans le modèle Grande Écoleentre Toulouse et Barcelone : un même niveauacadémique, un même niveau de services, mais dans lecontexte barcelonais avec des stages à Barcelone ou enEspagne, avec des professeurs qui ajouteront évidemmentla dimension hispanique aux disciplines traditionnellesenseignées à l’ESC.

C’est aussi pour cela que Barcelone est très attractive pour les étudiants étrangers de l’ESCToulouse venus en échange. De ce point de vue, notre campus de Barcelone peut se concevoircomme une interface entre l’Europe du Nord, l’Europe du Sud, l’Amérique hispanique (auSud, mais aussi aux États-Unis), le Maghreb et le Moyen-Orient…

Stratégiesinternationales

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L’entrée du campus de Barcelone

Espace de travail au seindu campus de Barcelone.

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