75
Espaces verts, Paysage et Cadre de vie Cas détude : les jardins du château de Villandry, le jardin Botanique de Tours, le lac de la Bergeonnerie à Tours, tous retenus par le projet CESAT sur le SCoT de Tours (37) 2011-2012 CARDARELLY Florian MEREAU Quentin Directeur de recherche SERVAIN Sylvie

Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

Espaces verts, Paysage et Cadre de

vie

Cas d’étude : les jardins du château de Villandry, le

jardin Botanique de Tours, le lac de la Bergeonnerie à

Tours, tous retenus par le projet CESAT sur le SCoT de

Tours (37)

2011-2012 CARDARELLY Florian

MEREAU Quentin Directeur de recherche

SERVAIN Sylvie

Page 2: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

1

Page 3: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

2

2011-2012 CARDARELLY Florian

MEREAU Quentin Directeur de recherche

SERVAIN Sylvie

Espaces verts, Paysage et Cadre de

vie

Cas d’étude : les jardins du château de Villandry, le

jardin botanique de Tours, le lac de la Bergeonnerie à

Tours, tous retenus par le projet CESAT sur le SCoT de

Tours (37)

Page 4: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

3

Page 5: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

4

AVERTISSEMENT

Cette recherche a fait appel à des lectures, enquêtes et interviews. Tout emprunt

à des contenus d’interviews, des écrits autres que strictement personnel, toute

reproduction et citation, font systématiquement l’objet d’un référencement.

Les auteurs de cette recherche ont signé une attestation sur l'honneur de non plagiat.

Page 6: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

5

FORMATION PAR LA

RECHERCHE ET PROJET DE FIN

D’ETUDES

La formation au génie de l’aménagement, assurée par le département

aménagement de l’Ecole Polytechnique de l’Université de Tours, associe dans le champ

de l’urbanisme et de l’aménagement, l’acquisition de connaissances fondamentales,

l’acquisition de techniques et de savoir faire, la formation à la pratique professionnelle

et la formation par la recherche. Cette dernière ne vise pas à former les seuls futurs

élèves désireux de prolonger leur formation par les études doctorales, mais tout en

ouvrant à cette voie, elle vise tout d’abord à favoriser la capacité des futurs ingénieurs

à :

§ Accroître leurs compétences en matière de pratique professionnelle par la

mobilisation de connaissances et techniques, dont les fondements et contenus

ont été explorés le plus finement possible afin d’en assurer une bonne maîtrise

intellectuelle et pratique,

§ Accroître la capacité des ingénieurs en génie de l’aménagement à innover tant

en matière de méthodes que d’outils, mobilisables pour affronter et résoudre

les problèmes complexes posés par l’organisation et la gestion des espaces.

La formation par la recherche inclut un exercice individuel de recherche, le projet

de fin d’études (P.F.E.), situé en dernière année de formation des élèves ingénieurs.

Cet exercice correspond à un stage d’une durée minimum de trois mois, en laboratoire

de recherche, principalement au sein de l’équipe Ingénierie du Projet d’Aménagement,

Paysage et Environnement de l’UMR 6173 CITERES à laquelle appartiennent les

enseignants-chercheurs du département aménagement.

Le travail de recherche, dont l’objectif de base est d’acquérir une compétence

méthodologique en matière de recherche, doit répondre à l’un des deux grands

objectifs :

§ Développer toute une partie d’une méthode ou d’un outil nouveau permettant

le traitement innovant d’un problème d’aménagement

§ Approfondir les connaissances de base pour mieux affronter une question

complexe en matière d’aménagement.

Page 7: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

6

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont encadrés, suivis et

soutenus lors de la réalisation de ce projet de recherche.

A cet effet, nous remercions tout d’abord Mme Servain, tutrice de ce projet, qui a

su nous guider pas à pas dans l’élaboration de ce projet et nous initier à la réalisation

d’un mémoire de recherche.

Ensuite, nous souhaitons remercier l’ensemble des acteurs rencontrés dans le

cadre de ce projet. Leur disponibilité et leur intérêt sont à l’origine même des éléments

de réflexions présentés dans ce mémoire.

Nos remerciements vont tout particulièrement à :

• M. Andrieu, Ingénieur d’Etudes Géographe-cartographe-géomaticien, pour les

fichiers informatiques qu’il nous a donnés,

• M. Portuguez, chef jardinier des jardins du domaine de Villandry, pour le temps

qui nous a accordé,

• M. Carvallo, propriétaire du domaine de Villandry, pour les informations qu’il

nous a transmis,

• Mme Chasseguet, Directrice du Service des Parcs et Jardins de la Ville de Tours,

pour le temps qu’elle nous a consacré,

• M. Amiot, du Service des Parcs et Jardins de la Ville de Tours, pour les données

qu’il nous a envoyées,

• Mme Verdelli et Mlle Lausin pour leur aide.

Page 8: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

7

SOMMAIRE

Avertissement ............................................................................................................. 4

Formation par la recherche et projet de fin d’études................................................ 5

Remerciements ........................................................................................................... 6

Sommaire

.……………………………………………………………………………….

Erreur ! Signet non défini.

Introduction................................................................................................................ 8

Partie 1 : Contexte général de la recherche ............................................................. 10

1. Le Grenelle de l’environnement ............................................................................ 11

2. Le programme GESSOL ......................................................................................... 13

3. Le projet CESAT .................................................................................................... 13

4. Historique des parcs et jardins .............................................................................. 18

5. Définitions des termes principaux ......................................................................... 19

Partie 2 : Terrains d’étude et Méthode.................................................................... 24

1. Constat ................................................................................................................. 25

2. Questions de recherche et Hypothèse .................................................................. 27

3. Choix des terrains d’étude .................................................................................... 28

4. Raisonnement et Méthode ................................................................................... 29

5. Présentation des terrains d'étude ......................................................................... 31

Partie 3 : Résultats et Analyses ................................................................................ 57

1. Localisation et gradient urbain.............................................................................. 58

2. Les modalités d’accès ........................................................................................... 61

3. Les composantes paysagères ................................................................................ 62

4. Les composantes environnementales ................................................................... 63

5. Fréquentation et usages ....................................................................................... 64

6. Conclusion ............................................................................................................ 65

Conclusion ................................................................................................................ 66

Bibliographie ............................................................................................................ 67

Table des photos ....................................................................................................... 69

Table des cartes ........................................................................................................ 70

Table des illustrations .............................................................................................. 70

Page 9: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

8

INTRODUCTION

Notre Projet de Fin d'Etude, intitulé « Espaces verts,

paysages et cadre de vie » s'inscrit dans une démarche plus globale

d’un des projets financés par le programme de recherche GESSOL

lancé en 2010 par le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du

Développement durable et de la Mer. Ce programme a pour but

dans un premier temps d’évaluer et d’observer les fonctions du sol

et les services rendus à la société.

Notre PFE est donc inscrit dans le projet « Vers une gestion

durable des sols-support des espaces verts : maintien et

développement des fonctions et services » (Avec pour acronyme le

C.E.S.A.T. : Conservation Environnementale des Sols des espaces

verts de l’Agglomération Tourangelle). L'exemple de l'agglomération

Tourangelle a été retenu à l'échelle nationale car elle est

représentative d'une agglomération moyenne française. Cela

permettra donc de généraliser cette démarche à d'autres espaces

verts urbains à travers la France. Ce projet qui s’articule autour de

trois tâches a pour but de connaître les conditions d’une gestion

durable des sols comme support des espaces verts urbains grâce à

une approche en termes de services rendus à la société par les sols.

La première tâche a consisté en la caractérisation des

espaces verts de l'agglomération via un échantillon représentatif de

6 espaces verts, publics ou privés mais ouverts au public. La seconde

tâche, quant à elle, constitue pour les espaces verts sélectionnés,

une analyse plus approfondie portant particulièrement sur le

paysage, la biodiversité, les représentations et les pratiques.

C'est dans le cadre de la tâche 2, et plus particulièrement

autour des thématiques « paysage » et « cadre de vie », que s'inscrit

notre sujet de PFE. Les 6 espaces verts retenus lors de la tâche 1

sont : le jardin Botanique de Tours, le bois des Hâtes et la forêt de

Larçay, le parc de la colline de sable à Montlouis-sur-Loire, le parc

du lac de la Bergeonnerie de Tours, l’île de la Métairie à La-Ville-

Aux-Dames et les jardins du château de Villandry. Ces espaces

constituent l’échantillon représentatif et sont donc tous très

différents de par leur taille, leurs caractéristiques, leur position ou

leur composition, pour représenter l’éventail d’espaces verts le plus

large possible.

Malgré l’hétérogénéité de cet échantillon, nous avons

décidé de les séparer en deux catégories d’espaces. En effet, le parc

du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

château de Villandry sont des créations totalement anthropiques et

ex-nihilo alors que le bois des Hâtes et la forêt de Larçay l’île de la

Métairie, et le parc de la colline de sable sont plutôt créés sur la

Page 10: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

9

base d’une végétation existante et spontanée. Cette séparation

nous amène, en ce qui nous concerne, à nous intéresser aux

espaces purement artificiels et anthropiques.

Ces espaces étant purement créés par l’homme, nous nous

sommes alors intéressés aux contextes qui ont entrainé leur

création, nous avons constaté une évolution des services qu’ils

rendent, et par la suite une évolution des modes de gestion. Ce

constat nous amène à la question suivante : de quelle manière les

services rendus par un espace vert influent-ils sur son mode de

gestion ? En s’intéressant aux origines des services rendus nous

pouvons nous demander : « quel(s) paramètre(s) pourrai(en)t avoir

une influence décisive sur l’usage qui est fait d’un espace vert, donc

des services qu’il rend à la société, et par conséquent sur le mode

de gestion ? »

Tout d’abord, nous commencerons par établir le cadre de la

recherche, et ainsi nous intéresser à son contexte général. Nous

aborderons le Grenelle de l’environnement et le programme de

recherche GESSOL qui en découle. Nous évoquerons ensuite le

projet CESAT, dans lequel notre PFE s’inscrit. Afin de définir le cadre

théorique de notre sujet de PFE, nous définirons les termes clés

comme « espace vert », « paysage », «services rendus » et « modes

de gestion Une fois le cadre fixé, dans une seconde partie, nous

présenterons notre méthode de recherche. Nous partirons du

constat de l’évolution des services rendus et de la gestion des

espaces verts, qui nous amènera à un questionnement et à des

hypothèses. Ensuite, après avoir expliqué le choix du terrain

d’étude, il sera présenté autour de six axes.

Enfin, la dernière partie permettra de présenter les résultats

de la recherche. Elle visera ensuite à les analyser, et à mettre en

évidence les influences probables de certains paramètres des

espaces verts sur leurs modes de gestion.

Page 11: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

10

PARTIE 1

CONTEXTE GENERAL

DE LA RECHERCHE

Page 12: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

11

Tout d’abord, avant de commencer et afin de cadrer notre sujet, il nous semble

important de contextualiser la recherche et de définir le cadre théorique qui est la base

du travail. Ainsi, les Lois Grenelles, le programme de recherche GESSOL qui en découle,

et le projet CESAT qui s’inscrit dans ce programme, seront présentés. Avant cela nous

avons trouvé judicieux de définir le cadre plus large et les origines du programme

GESSOL qui découle directement du Grenelle de l’environnement.

1. Le Grenelle de l’environnement

La prise de conscience de la nécessité de préserver et protéger la nature ne date

pas d’aujourd’hui. Par exemple, le premier Sommet de la Terre de 1972 à Stockholm

prévoyait déjà, à l’échelle de la planète, de réfléchir à un développement plus durable,

alors même que ce terme n’était pas autant utilisé qu’à l’heure actuelle. Avec un

renouveau de cette prise de conscience dans les années 2000, un ensemble de

rencontres politiques organisées en 2007 en France, aboutit au Grenelle de

l’environnement de 2009 tel que nous le connaissons. Il prévoit de prendre des

décisions à long terme en matière d’environnement et de développement durable et

débouchera à la loi Grenelle I en 2009, puis la loi Grenelle II en 2010 qui décline les

objectifs en dispositions plus précises. C’est donc ce cadre législatif national qui sert de

contexte le plus large à la réalisation de ce travail de recherche.

11.Le groupe de travail : « Préserver la biodiversité et les

ressources naturelles »

« Si la crise de la biodiversité, qu’il s’agisse de la disparition d’espèces animales ou

végétales, est moins connue que celle du climat, les dégâts sont tout aussi graves. Le

Grenelle souligne la nécessité actuelle de faire connaître la situation et d’informer

l’opinion sur ses enjeux. » (http://www.legrenelle-environnement.fr)

C’est avec ce constat que l’un des six groupes qui travaillent sur le Grenelle a

abordé les questions de la biodiversité et des ressources naturelles, et plus

particulièrement sous l’angle des sols. Ce travail a ensuite été subdivisé en cinq ateliers

thématiques : connaissance, outre-mer, mer, patrimoine naturel et durabilité des

territoires et enfin responsabilisation, engagement et exemplarité des acteurs socio-

économiques et politiques.

a) Atelier Connaissance

« Il s’agit d’approfondir et d’amplifier la connaissance de la biodiversité en

valorisant une expertise française reconnue en la matière, en vue de dresser un état des

lieux précis, et en utilisant des indicateurs consensuels en vue de concilier activités

économiques et gestion de la biodiversité. ». (http://www.upv.org/)

Cet atelier a pour but de faire un inventaire des espèces animales et végétales

ainsi que des sols, de répertorier les collections publiques et privées, et de faire des

catalogues où apparaitront les races et les variétés. Il faut ensuite répertorier les

indicateurs évaluant le niveau d’extinction des espèces et les programmes de

recherche en la matière. Il s’agit enfin d’avoir une bonne connaissance des interfaces

science-décision et des mécanismes de diffusion de l’information permettant aux

Page 13: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

12

politiques de s’approprier le sujet et de l’appliquer, et dans un second temps de faire

de la pédagogie pour l’expliquer aux administrés.

b) Atelier Patrimoine naturel et durabilité des territoires

Le quatrième atelier vise à recenser les espèces et les espaces menacées. Il s’agit

également d’établir des cartographies générales puis d’autres plus précises concernant

les lieux et les types d’agriculture, et de procéder de même pour les forêts, les cours

d’eau, les réseaux écologiques et les paysages. Cet atelier prévoit aussi la recherche

des ressources énergétiques disponibles sur le territoire ainsi que leur valorisation.

Enfin, le dernier pan de ce travail concerne la nature en ville, en lien avec l’urbanisme

et plus particulièrement la protection et la gestion des ressources naturelles que sont

les sols, les sous-sols, les paysages et les espaces afin de mieux valoriser leurs usages.

c) Atelier Responsabilisation, engagement et exemplarité des acteurs

socio-économiques et politiques

Ce dernier atelier a pour but de créer des démarches de sensibilisation, qui passe

en partie par la mise en place de labellisation autour du développement durable, et la

formation pour l’élaboration de ces labels. La gouvernance est également prise en

compte car elle assure la médiation entre acteurs, et de son engagement découle de

nombreuses décisions affectant directement la biodiversité et les ressources

naturelles. En effet, les acteurs de la biodiversité sont amenés à développer les

mécanismes et les instances de conciliation de la conservation du patrimoine et du

développement durable. Enfin, cet atelier prévoit de créer des statuts particuliers et de

donner une valeur économique à la biodiversité et aux services écologiques rendus.

12.Projet de Loi Grenelle I : les actions prévues en faveur de

la biodiversité et des milieux naturels

a) Article 20 et 22 concernant la biodiversité

Concernant la biodiversité, cette loi prévoit de placer 2% du territoire sous

protection forte dans les dix ans, ainsi que la mise en place dans les cinq ans à venir de

plans de conservation et de restauration spécifiques. Cet objectif passe notamment par

la création de trois nouveaux parcs nationaux et l’acquisition de 20 000 hectares de

zones humides par les collectivités.

La connaissance de la biodiversité sera renforcée grâce à l’inventaire des Zones

Naturelles d’Intérêts Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF). Un réseau

cohérent de conservatoires botaniques nationaux sera créé pour la flore et les habitats.

La gestion des sites Natura 2000 terrestres et marins sera progressivement complétée

d’ici 2013 et encadrée par les documents d’objectifs.

b) Article 21 et 23 concernant la trame verte

Il est également prévu de mettre à jour des zones naturelles d’intérêt écologique,

floristique et faunistique pour 2010 et d’élaborer une trame verte à l’échelle nationale

pour 2012.

Concernant les moyens financiers, l’Etat allouera à la protection de la biodiversité

300 millions d’euros d’ici à 2013 contre 190 millions actuellement.

Page 14: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

13

2. Le programme GESSOL

« Les sols remplissent de nombreuses fonctions au sein des écosystèmes : support

de la végétation, régulation des flux, réservoir de biodiversité, etc. [le programme

GESSOL, « fonctions environnementales et GEStion du patrimoine SOL] a pour objectifs

de comprendre les processus en jeu et d’évaluer ces fonctions en termes de services

rendus à la société. Il s’agit également de développer des méthodes pour préserver,

améliorer ou restaurer ces fonctions dans le cadre du développement durable.

(http://www.developpement-

durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=11970)

21.Les objectifs du programme GESSOL

A travers le programme GESSOL, lancé en novembre 2009 par le Ministère de

l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer souhaite renforcer les

recherches sur les fonctions environnementales des sols et la gestion de ce patrimoine.

En effet il y a une méconnaissance des fonctions des sols par la société et, suite à

l’intensification des usages et des fortes pressions qu’ils subissent, des dégradations

des sols apparaissent. Le sol est une ressource et les politiques mises en place par le

Grenelle en recommandent une utilisation durable.

Ainsi, le programme de recherche GESSOL a pour but une évaluation des fonctions

des sols et des services qu’ils rendent à la société. Cette évaluation sera physique,

chimique et écologique mais sera également couplée avec une évaluation sociologique,

politique et économique. Ces deux évaluations ont pour but de définir une politique

encadrant des usages raisonnés des ressources sols.

Le programme GESSOL a fait l’objet d’un appel à propositions de recherche autour

de trois axes de travail qui sont :

« (i) Observer et évaluer les fonctions du sol et les services rendus à la société,

(ii) Préserver le patrimoine « sol » et sensibiliser les acteurs,

(iii) Améliorer et restaurer les sols pour une ou plusieurs de leurs fonctions. »

Cet appel était ouvert à toutes les équipes de recherche, quels que soient leurs

institutions ou organismes d’appartenance, et c’est une équipe de recherche de

l’université de Tours, de la Maison des Sciences de l’Homme de Tours et de l’Ecole

Nationale Supérieure de la Nature et des Paysages de Blois proposant le projet CESAT

qui a été retenue.

3. Le projet CESAT

Au sein du programme GESSOL, le projet Conservation Environnementale des Sols

des espaces verts de l’Agglomération Tourangelle, grâce à une approche en termes de

services rendus à la société par les sols, a pour but de connaître les conditions d’une

gestion durable des sols comme support des espaces verts urbains pour maintenir et

développer des fonctions et services.

Page 15: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

14

31.Les objectifs du projet

Dans une préoccupation de généricité, ce projet de recherche poursuit trois

objectifs : développer une méthode d’analyse multicritères des sols supports des parcs

et jardins des zones, établir une grille d’indicateurs correspondant aux fonctions des

sols urbains et services qu’ils rendent à la société de manière directe ou indirecte, et

enfin proposer des modes de régulation à mettre en place dans un but de gestion

durable à l’échelle d’une agglomération.

32.Les différentes tâches du projet

a) Caractérisation des espaces verts

Cette première tâche a pour but de caractériser les espaces verts au regard des

fonctions des sols urbains, à la fois pédologique, écologique, foncière et socio-

démographique. Grâce à une recherche exploratoire, il sera possible d’évaluer et de

caractériser ces fonctions.

Dans un second temps, il s’agit de caractériser les espaces verts en fonction des

services rendus à la société. Cela concerne aussi bien la prévention des risques

inondation et la gestion urbaine de l’eau, que la protection du patrimoine naturel, la

réhabilitation d’un paysage urbain ou le cadre de vie, voire la prévention en matière de

santé.

b) Choix des espaces verts et analyse détaillée

Parmi plus de quatre-vingt espaces verts retenus au début, seulement six ont été

choisis grâce à une typologie réalisée à partir des résultats de l’analyse de la première

tâche. Cette sélection s’est faite en fonction de critères de taille, de localisation, de

type de sol, de vocation,… Les espaces verts ainsi retenus sont : le bois des Hâtes ainsi

que la forêt de Larcay auquel il est accolé, le parc de la colline de sable à Montlouis-

sur-Loire, l’île de la Métairie à La-Ville-Aux-Dames, le jardin botanique de Tours, les

jardins du château de Villandry et le lac de la Bergeonnerie de Tours.

La suite de la seconde tâche consiste en une analyse approfondie de ces espaces

verts choisis, sur les thèmes du paysage, de la biodiversité, des représentations et des

pratiques.

C'est dans le cadre de cette seconde tâche, et plus particulièrement sur la

thématique du cadre de vie, décliné autour de la biodiversité et des pratiques, que

s'inscrit notre sujet de PFE. Les 6 espaces verts retenus ont ensuite été divisés en 2

catégories, pour les différents sujets de PFE. Ceux qui ont un sol plutôt naturel : le

bois des Hâtes et la forêt de Larcay, le parc de la colline de sable à Montlouis-sur-

Loire, l’île de la Métairie à La-Ville-Aux-Dames; et ceux qui ont un sol artificiel dont

nous avons la charge: le jardin botanique de Tours, les jardins du château de

Villandry et le lac de la Bergeonnerie de Tours.

Page 16: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

15

Photo 1: Localisation des espaces verts retenus. Source : Géoportail. Réalisation : CARDARELLY Florian et MEREAU Quentin.

c) Définition de la méthode d’analyse

Les deux premières étapes alimenteront le travail de définition de méthode

d’analyse et d’indicateurs. Ensuite, l’analyse de la gestion des sols dans les espaces

verts sera faite d’un point de vue institutionnel et réglementaire. Ce dernier travail

consistera en la montée en généralité des analyses réalisées sur l’agglomération

tourangelle.

33.Le plan de recherche détaillé

a) Problématique et cadre conceptuel

Sols et espaces verts urbains

L’hypothèse est qu’il existe un lien fonctionnel entre les sols et les espaces verts

urbains.

La notion d’espace vert fait référence à une zone végétalisée, privée ou publique,

et localisée à l’intérieur d’une zone urbaine ou urbanisable. Les espaces verts publics

sont considérés comme étant non bâtis, végétalisés, ouverts au public et gérés par les

services des espaces verts d’une commune. Cependant, la notion de structure verte a

été retenue, car elle permet de ne plus considérer chaque type d’espaces verts comme

un système indépendant, mais de l’analyser dans ses relations avec la ville. De plus,

cela permet de prendre en compte les espaces verts privés que l’on peut alors ajouter

à ceux qui sont privés et fermés au public. Enfin, ce nouvel ensemble constitué par ces

espaces verts sera abordé sous l’angle des sols, et plus particulièrement sur leurs

fonctions dont certaines rendent des services aux sociétés.

Page 17: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

16

Le sol comme ressource naturelle, dimensions et durabilité

Le projet part du constat qu’il est nécessaire de prendre en compte le sol selon ses

dimensions écologiques, surfacique, socio-économique et symbolique. Le sol,

considéré alors comme ressource naturelle utilisable par l’homme, permet d’intégrer

les dimensions physique, biologique et chimique du sol en plus de sa dimension

spatiale. Il faut alors voir le sol comme constitué de composants abiotiques (minéraux,

textures, structure, …) et biotiques (flore et faune). Le sol n’a alors pas la même

signification pour un urbaniste ou un agriculteur. Elle relève d’une construction qui se

fait d’une manière matérielle et physique d’une part, et symbolique et perceptuelle

d’autre part. Au vu de ces différentes dimensions apparaissent les questions de la

« durabilité » et de la valeur de la ressource « sol ». Même s’il est facile de quantifier

cette ressource (en termes de surface), il est beaucoup plus compliqué d’évaluer sa

qualité (physique, biologique, chimique, symbolique, …). Selon sa dimension spatiale, il

est difficile de considérer le sol comme une ressource renouvelable car chaque terrain

« consommé » pour un usage peut être considéré comme perdu pour un autre usage

(même si dans la pratique, certains terrains peuvent être dédiés à plusieurs usages

simultanés). De plus, si on considère un terrain dans le temps, le sol s’avère être une

ressource naturelle vivante ayant une capacité à l’auto-régénération. Cette

« renouvelabilité » peut également être associée à la question de résilience de la

ressource, c’est-à-dire sa capacité à absorber et s’adapter aux changements

(pollutions, …)

Fonctions et services des sols

Comme il n’existe pas de travaux spécifiques sur les fonctions et services rendus

par la ressource sol dans les espaces verts, des travaux sur les services rendus par les

écosystèmes ont été utilisés comme support. Avec la définition de la ressource sol

retenue pour ce projet, il est déjà possible d’établir certains types de fonctions

spécifiques. La fonction de support se traduit en termes de surfaces à bâtir dans

certains cas mais aussi comme espaces naturels ou zone d’entreposage des déchets. La

fonction de quantité fait référence aux matériaux extractibles (terres végétales, …). La

fonction de quantité peut se traduire par la capacité du sol à produire de la biomasse.

La fonction de régulation se fait à travers la filtration de l’eau et de l’air ainsi que par

l’épuration et la dégradation des déchets. Enfin, la fonction de services culturels

renvoie à la valeur symbolique des sols, à des activités pédagogiques, …

La question de la gestion durable des sols des espaces verts urbains

En parlant du sol des espaces verts comme ressource ayant des fonctions

particulières et rendant des services à la société, permet d’aborder la question de leur

gestion durable dans l’aire urbaine et en particulier dans les espaces verts. Ainsi la

gestion durable du sol (des espaces verts) correspond au maintien des fonctions et des

services essentiels de la ressource du sol à la fois pour ses usages actuels mais aussi

pour ses usages potentiels. Mais se pose la question des conditions d’une telle gestion,

qui sera abordée à l’échelle d’une agglomération représentative.

Page 18: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

17

34.Le choix du SCoT de l’agglomération de Tours

« Le territoire de l’agglomération tourangelle permet une généralisation à

d’autres espaces urbains du fait de ces caractéristiques représentatives d’une

agglomération moyenne française. » (Sujet GESSOL)

En effet, la recherche proposée concernera le périmètre du SCoT de

l’agglomération tourangelle qui comprend une palette variée d’espaces verts ouverts

au public (parcs anciens, récents, centraux, périphériques, jardins, bois, pelouses,..) et

a fait l’objet de plusieurs projets de recherche menés par les équipes impliquées dans

la demande.

L’information spatiale Corine Land Cover permet d’obtenir une mise en

perspective des « espaces verts » sur tout l’ensemble du territoire grâce au type

« espaces verts artificialisés, non agricoles ». Cette définition n’est pas celle retenue

dans notre démarche mais en l’absence de données nationales sur l’objet étudié, cette

typologie permet de définir un taux de paysage vert visible par satellite en milieu

urbain.

Ce statut de ville sans

caractéristiques extrêmes et inscrit

dans la moyenne nationale en fait un

espace d’étude privilégié.

Toutefois, il existe une volonté

politique de préserver une image de

« jardin de la France » sur laquelle la

ville mais aussi le département,

communique volontiers. Par

conséquent, il serait intéressant que

cette agglomération soit l’espace

étudié sur le périmètre de son SCoT.

Le périmètre du SCoT en figure 2 ci-dessous a finalement été retenu car il permet

de définir l’agglomération tourangelle par le territoire de l’action publique en

aménagement. Ce périmètre permet également d’avoir un gradient urbain intéressant

et varié avec un centre historique et dense jusqu’aux communes périurbaines peu

denses où se développent des espaces verts récents, à l’opposé de l’image

traditionnelle du jardin public récent. Enfin, l’échelle du SCoT permet la présence d’une

variété des paysages intéressante grâce au val triple de la Loire, du Cher et de l’Indre.

Illustration 1 : L'offre d'espaces verts des principales agglomérations

françaises en 2006.

Page 19: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

18

Carte 1: Le périmètre du SCoT de l'agglomération tourangelle et le val triple. Source : BD Topo IGN, BD Carthage.

Réalisation : CARDARELLY Florian et MEREAU Quentin.

4. Historique des parcs et jardins

Après avoir défini le contexte de notre sujet de PFE il semble intéressant de définir

l’évolution et l’historique de l’objet d’étude de la recherche qui est l’espace vert. Cela

permet en effet de connaître les différents contextes historiques durant lesquels les

espaces verts ont été créés.

Dès l’époque médiévale on trouve des jardins publics et privés dans les villes mais

c’est vers la fin du XVIème siècle que la promenade urbaine et le jeu ont permis la

création de grands espaces publics. Par exemple, le jeu de mail qui nécessitait de

grandes allées sablées est à l’origine de la création d’espaces publics souvent bordés

d’arbres, qui sont ensuite devenu des lieux de promenades.

De grands projets d’aménagement pour répondre à des besoins d’hygiène, et des

plantations d’arbres virent le jour au XVIIème et XVIIIème. A cette époque, les places,

les cours, les bordures de fleuves et les boulevards furent plantés d’ormeaux, tilleuls,

platanes ou marronniers. Les municipalités ont également entrepris durant cette

période l’achat de jardins afin de les ouvrir au public. Il s’agit notamment des jardins

d’hôtel de ville, des jardins de facultés de pharmacie ou des cloîtres.

C’est dès le début du XIXème siècle que la création de jardins publics se multiplie

avec la mise en scène d’un environnement devenu spectacle. Durant la deuxième

moitié de ce siècle, les frères Denis et Eugène Bühler ont façonné de grands parcs

urbains dans les grandes villes actuelles. Les frères Bühler sont parmi les plus grands

architectes-paysagistes de leur époque et sont à l’origine de parcs réputés comme le

jardin des Prébendes d’Oé à Tours, le parc de la tête d’Or à Lyon ou encore le parc

Thabor à Rennes. Les parcs construits durant ce siècle sont un véritable patrimoine

aujourd’hui. L’ornementation florale y devient un art mais les exigences de la

Page 20: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

19

population ont changé et une demande de parcs moins stricts et plus proches de la

nature apparait. La réponse fut la création de promenade avec des parcours sinueux

entre les bosquets d’arbres et les pièces d’eau.

A cette époque, le jardin anglais supplante le jardin à la française trop rigide. Ainsi

deux courants s’opposent, le premier en France consiste en la création d’espaces

plantés au cœur des villes tandis qu’en Angleterre ces espaces sont en périphérie pour

constituer une ceinture verte. La différence de disposition entraine également une

différence de fréquentation. En France en raison de leurs positions centrales les

espaces verts sont quotidiennement utilisés et ceux en périphérie du modèle anglais

comme les grands parcs ou les forêts sont plus pour les loisirs du dimanche.

Au début du XXème siècle, les parcs récréatifs ou parc de faubourgs font leurs

apparitions pour les populations les plus éloignées du centre-ville où se trouve les

principaux parcs et jardins. Il se constitue ainsi une première couronne de squares en

bordure d’extension de la ville. La population au début du siècle dernier ne recherche

pas forcement de la nature en ville mais plutôt un espace de loisir et un cadre de vie

agréable.

Après la seconde Guerre Mondiale il y a une importante prise en compte de

l’intégration de parcs ou squares dans les grands ensembles. Dans les années 1970 et

dans les villes moyennes françaises, des bases de plein air et de loisirs sont créées en

périphérie des villes. Il s’agit de terrains de sports, d’étangs pour les loisirs nautiques

ou de parcours plus ou moins naturels pour le jogging et pour les scolaires et les classes

vertes.

Puis, dans les années 1980-1990 des parcs plus naturels aux marges des villes

émergent. Il s’agit de plus grands espaces où la nature reprend ses droits, l’espace est

laissé dans un état plus sauvage. Ce sont plus des réserves naturelles de biodiversité

régionale que des jardins entretenus. (CLERGEAU, 2007 et LUSSAULT, 2001)

5. Définitions des termes principaux

Tout d’abord, pour nous approprier le sujet traité et afin de définir le cadre

théorique, grâce à des recherches bibliographiques générales, nous définirons les

mots-clés de notre sujet qui est « Espaces verts, paysage et cadre de vie ». Ainsi les

principales notions comme espace vert, paysage seront définies. Ces notions renvoient

également à d’autres comme l’écologie du paysage, les parcs et jardins urbains ainsi

que celles du cadre de vie. De plus pour cadrer notre démarche de recherche autour de

notre problématique il est nécessaire de définir les termes de services rendus et modes

de gestion.

51. Espaces verts

Tout d’abord le terme espace vert a une signification différente selon les acteurs

concernés comme par exemple un usager, un urbaniste, un paysagiste, un géographe

ou un politique. La définition qui va suivre est dans le cadre du programme de

recherche GESSOL. L’avantage de la définition du terme d’espace vert, à la différence

des termes parcs et jardins, est la prise en compte des espaces publics mais également

privés qui sont ouverts au public comme les jardins du château de Villandry.

Page 21: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

20

Cette locution, évocatrice mais imprécise, fût semble-t-il créée en 1925 par J.C.N.

Forestier (MERLIN et CHOAY, 2009), conservateur des parcs et jardins de Paris.

Cependant, premiers espaces verts du genre, les « parcs et jardins » ont toujours été

présents dans la ville depuis la plus haute antiquité, même s’ils ne constituaient pas

des jardins publics au sens contemporain du terme.

Selon le CERTU et son ouvrage « Composer avec la nature en ville », la première

définition que nous pouvons citer est que les espaces verts correspondent à l’ensemble

des parcs et jardins. Ce sont des espaces boisés ou cultivés, publics ou privés, dans des

zones urbaines, périurbaines ou rurales. Cela correspond donc à un éventail très large

et c’est pourquoi au début du programme de recherche du GESSOL était compris dans

les espaces verts les cimetières, les terrains de sport, les accompagnements de voiries

et les jardins familiaux. Il y a 13 types d’espaces verts selon le CERTU avec notamment

les parcs, les jardins ou les squares. Cette définition sera retenue pour ce travail car elle

se rapproche le plus de la conception des espaces verts du CESAT.

Un espace vert public peut être vu comme un espace non bâti, végétalisé, géré par

le service espace vert d’une commune et ouvert au public. Du point de vue du foncier,

cet espace peut être privé ou public mais son ouverture au public doit exister. En ce qui

concerne les parcs publics urbains, ils sont à différencier des jardins publics de par leurs

tailles. En effet, un parc est plus grand qu’un jardin et sa superficie est de quelques

hectares et peut atteindre la centaine d’hectares. Ils sont différents dans leurs modes

de gestion également car un parc aura plus une gestion naturelle ou plus forestière et

un jardin aura quant à lui une gestion plus raffiné et horticole. Le parc a plus une

vocation à usage récréatif, sportif ou de détente. Les jardins ou les squares plus petits

sont des espaces aménagés comportant un choix de végétaux dont la disposition, la

culture et l’entretien obéissent à des intentions de raffinement. Ce sont des lieux de

promenade accessibles à tous. Le square est apparu en France au XIXème siècle et

correspond à un jardin clos de petite taille. (CERTU, 2009)

A l’heure actuelle, les espaces verts proprement dits peuvent prendre des formes

différentes et occuper des superficies et des emplacements variables selon les besoins

auxquels ils répondent, leur aire d’influence et la diversité du milieu urbain avoisinant.

Ainsi, divers types de classements sont possibles selon la localisation (urbaine,

suburbaine, rurale), leur degré d’aménagement, leur statut de propriété (public, privé,

privé ouvert au public), le type d’utilisateur, la fréquentation (quotidienne,

hebdomadaire, occasionnel, etc).

On distingue les espaces verts à différents niveaux parmi lesquels le quartier

(parcs de quartier, promenades, terrains de sport), la ville (parcs urbains, parcs

d’attractions, jardin botanique, jardin zoologique, équipements sportifs polyvalents) et

la zone périurbaine (bases de plein air et de loisirs, forêts-promenades, terrains de

campagne, parc d’attractions). (CHOAY et MERLIN, 2009).

52.Services rendus

Les services collectifs assurés dans les villes sont nombreux et diversifiés. Il s’agit

le plus souvent de services rendus gratuitement (financés par les budgets municipaux)

en régie par une commune ou plusieurs communes regroupées. Les services rendus

sont classés selon les différentes fonctions qu’ils assurent. Les facteurs déterminants

des dépenses engendrées sont fonction des caractéristiques de la collectivité

territoriale en termes socioéconomiques, de besoin des populations desservies, de sa

richesse fiscale, de ses attributions administratives, etc. (MERLIN et CHOAY, 2009).

Page 22: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

21

Comme il n’existe pas de définition des services rendus par les espaces verts, le

groupe qui travail pour le projet CESAT s’est appuyé sur les travaux, plus fournis, à

propos des services rendus par les écosystèmes.

A la suite des travaux dirigés par Robert Costanza, le programme GESSOL s’appuie

sur la définition des bénéfices tirés des écosystèmes comme étant « les bénéfices que

les écosystèmes procurent aux hommes. Ils comportent les services de prélèvement tels

que celui de la nourriture et de l’eau; les services de régulation comme la régulation des

inondations, de la sécheresse, de la dégradation des sols, et des maladies ; les services

d’auto-entretien tels que la formation des sols, le développement du cycle nutritionnel;

enfin les services culturels tels que les bénéfices d’agrément, les bénéfices d’ordre

spirituel, religieux et les autres avantages non matériels. »

Ce projet propose de s’appuyer sur cette définition des services écosystémiques

pour définir les fonctions et les services rendus par la ressource sol.

Durant les cinquante dernières années, les espaces verts publics urbains ont été

considérés comme un équipement urbain au même titre que les autres, en oubliant

que la plupart d’entre eux apportaient une réponse unique à une question unique

comme l’évacuation des eaux. Après l’échec des espaces verts purement fonctionnels

ayant conduits à une uniformité, il faut aller au-delà des besoins de type matériel, mais

sans les négliger pour autant, en tenant compte d’aspirations autres. En effet, il est

possible de distinguer les services rendus de types sociaux, les services rendus

environnementaux et les services rendus au cadre de vie

Un espace vert offre une zone de rencontre, de lien social et d’associativité ou au

contraire des espaces d’individualité et d’isolement qu’offrent les différentes zones

d’un parc. Il permet également de répondre à une demande de nature en ville et

propose un espace de promenade, détente et loisirs à la population. De plus certains

espaces verts ont également permis lors de leurs créations d’assainir certaines zones

humides de certaines villes et ainsi d’offrir de nouveaux quartiers.

En plus de son rôle social un espace vert possède également des services rendus

environnementaux avec par exemple l’évacuation et épuration des eaux ou la création

d’écosystèmes permettant la présence d’une biodiversité urbaine. Les espaces verts

urbains sont également importants dans la trame verte d’une agglomération et

peuvent créer des corridors écologiques à travers les villes.

Enfin les espaces verts ont un rôle important pour le cadre de vie et la beauté des

paysages. Ils font parties des plans d’embellissement des villes. De plus, ils offrent des

zones plus ouvertes, plus lumineuses et de plus grands espaces en opposition aux

contraintes de la ville. Ils permettent ainsi d’avoir une diversité des paysages en villes.

53. Modes de gestion

Trois types d’entretiens peuvent ressortir selon le résultat recherché et l’offre de

nature à laquelle on veut répondre comme par exemples les offres de nature horticole,

champêtre ou sauvage. (AGGERI, 2010)

Le premier mode de gestion est l’entretien horticole avec un travail à l’échelle de

la plante. Cette gestion est celle utilisée pour les jardins botaniques ou les jardins des

plantes par exemple où se trouvent de nombreuses plantes exotiques qui ont un but

esthétique ou culturel. Cette gestion demande beaucoup d’entretien et de moyens

humains ou matériels avec notamment une forte utilisation de produits

Page 23: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

22

phytosanitaires, une forte consommation d’eau et une forte intervention humaine au

quotidien. La gestion horticole ayant pour unique but l’esthétisme et la beauté de

l’espace vert elle ne peut donc que très peu se soucier des cycles naturels. En effet la

gestion horticole apporte l’ensemble des soins nécessaires au développement des

végétaux, notamment les plantes exotiques, et les soins seront d’autant plus nombreux

et contraignants que le milieu de culture sera éloigné du milieu d’origine des végétaux.

Puis il y a l’entretien écologique où le cycle de la nature est un peu plus respecté

sur un espace donné. Cette gestion est plus souple et respecte plus la nature. Dans

cette gestion sont intégrés la gestion des matériaux, des minéraux, du mobilier urbain,

de l’éclairage et de la disposition de l’espace public par rapport à l’environnement bâti.

Il y a une logique de sélection de matériaux non polluants, recyclables ou recyclés.

L’intervention de l’homme est plus faible que pour la gestion horticole est n’est là

uniquement pour encadrer l’évolution naturelle de l’espace vert dans un but

esthétique.

Pour finir, il y a la gestion différenciée qui associe le but esthétique et écologique

avec la présence de nouveaux espaces libres. L’entretien différencié ne considère plus

les espaces verts d’une ville comme des espaces à entretenir de manière standardisée.

Chaque espace à sa vocation et ses intérêts écologiques et esthétiques. Ce dernier

mode d’entretien propose une palette de paysage plus importante avec moins de

nuisances environnementales. Ce mode de gestion est plus économe en eau, en

énergie et en temps et il vise à favoriser les espèces indigènes pour avoir une

biodiversité plus adaptée. Cette gestion est le résultat aujourd’hui du rapprochement

de deux disciplines qui sont le paysage et l’écologie. Le concept de gestion différenciée

des espaces verts publics, apparu au colloque de Strasbourg en 1994, est le résultat

visible de l’engagement des villes dans le développement durable. (AGGERI, 2010)

Aujourd’hui, pour une meilleure gestion des espaces verts il y a un classement par

type de gestion et d’entretien de ces espaces dans les grandes agglomérations. Par

exemple à Montpellier les espaces verts sont répartis en trois catégories : les espaces

de prestige, les espaces normaux et les espaces rustiques (AGGERI, 2010). A Tours il y a

également trois catégories avec les jardins historiques comme le jardin des Prébendes

d’Oé ou le jardin Botanique qui ont une gestion horticole, puis les jardins de quartiers

et enfin les parcs ou espaces de loisirs comme le lac de la Bergeonnerie où la gestion et

l’entretien se sont là que pour accompagner la nature.

54. Paysage et cadre de vie

Il est important de s’intéresser aux paysages car ils façonnent notre cadre

de vie et sont présents partout au quotidien. Néanmoins, cette notion

polysémique est très difficile à définir et a souvent divisé les scientifiques. Le

paysage possède pourtant deux dimensions indissociables et ne peut être

restreint à une seule. Il possède tout d’abord une dimension matérielle et peut

être vu comme « un spectacle qui s’offre au regard » (CHEMETOFF) ou encore

selon le Larousse être « une vue d’ensemble que l’on a d’un point donné ». Il a

également une dimension sensible à prendre en compte et est alors « un

rapport sensible de l’homme au milieu » (BERQUE).

Page 24: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

23

La convention européenne du paysage a donné, en 2000 à Florence, une

définition largement partagée et considère le paysage comme « une partie du

territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de

l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations ». Cette

définition comprend bien les deux dimensions du paysage et ajoute une part

culturelle avec la perception de la population. En effet chaque individu apprécie

le paysage à sa manière selon sa culture, son histoire et ses besoins aussi pour

les scientifiques qui selon leurs spécialités ne le définissent pas pareil.

Cela nous amène à l’idée que le paysage est alors l’expression d’un

équilibre dynamique entre une société et l’environnement. Le paysage

constitue et façonne notre cadre de vie et est « l’expression de l’interaction

dynamique entre des forces naturelles et culturelles dans l’environnement »

(ANTROP, 2004). Les paysages changent et « suivent les dynamiques liées à

l’évolution des usages, des représentations et des valeurs qui leur sont

associés » (GERMAINE, 2009). Ils sont en évolution constante aussi bien dans le

temps que dans l’espace. Les paysages peuvent être vus comme rassemblant

les traces du passé, du présent et du futur.

Le paysage est aussi une échelle d’analyse d’une nouvelle discipline

apparue dans les années 70 qui est l’écologie du paysage. Dans cette discipline,

le paysage est perçu comme « un niveau d’organisation des systèmes

écologiques, supérieur à l’écosystème ; il se caractérise essentiellement par son

hétérogénéité et par sa dynamique gouvernée pour partie par les activités

humaines » (BUREL et BAUDRY, 1999). L’écologie du paysage s’intéresse aux

flux et aux cycles et à la façon dont l’arrangement spatial des éléments du

paysage interfèrent sur les flux hydrologiques, les transferts d’éléments nutritifs

et les dynamiques de peuplement.

L’écologie du paysage a mis en évidence une distinction d’éléments

structurants comme la matrice ou les corridors. La matrice étant l’élément

dominant ou englobant, constituée de taches (habitations, végétation) et de

corridors qui sont des éléments linéaires. Le paysage est donc dans ce cas

constitué de matrice, corridors, réseau et mosaïque et cela sert à mesurer

l’impact de la fragmentation de l’espace sur les processus écologiques. Cette

discipline a permis la mise en place de trames vertes et de réseaux écologiques.

En plus de la fonction écologique il y a également une fonction sociale pour la

trame verte avec les loisirs de plein air proche des grandes agglomérations.

Page 25: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

24

PARTIE 2

TERRAINS D’ETUDE

ET METHODE

Page 26: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

25

Après avoir défini le cadre et le contexte de notre sujet de PFE nous allons

commencer notre recherche avec le constat des évolutions au fil de l’histoire des

services rendus par les espaces verts et des modes de gestion. Ensuite de ce constat

nous poserons le questionnement et nous établirons des hypothèses. Puis nous

présenterons le terrain d’étude et notre méthode afin de répondre aux questions de

recherche.

1. Constat

11.Les évolutions des services rendus par les espaces verts

Quand on parle d’évolution des services rendus, il ne s’agit en fait pas du

remplacement d’un service par un autre. Il s’agit plus du développement et de la

superposition de nouveaux services, complétant ceux déjà existants, ce qui permet

d’avoir la synthèse de l’ensemble de ces services dans les espaces verts urbains

d’aujourd’hui.

a) Plantes médicinales et condimentaires au Moyen Age

Le jardin des simples est apparu au Moyen Age dans les jardins des monastères

où se mêlent plantes médicinales, aromatiques et fleurs. Il comporte la plupart du

temps seize ou trente-deux végétaux. Il est composé de plantes médicinales, utilisables

par les moines, qui leur permettaient l’usage d’une vaste pharmacopée végétale. On

pouvait également y trouver des condiments pour la cuisine comme le thym ou la

sauge.

b) Conservation à la Renaissance

A partir de la Renaissance, les jardins botaniques se développent dans un contexte

de grande curiosité encyclopédique. Des nombreuses espèces et variétés de plantes

sauvages et horticoles sont identifiées et réunies en collections et cultivées pour

satisfaire trois objectifs. La principale mission est la collecte et la conservation des

plantes locales et exotiques, ainsi que la protection d’espèces menacées d’extinction.

Ces jardins servent aussi à la recherche, avec le travail de la taxinomie et l’étude de

l’adaptation d’espèces exotiques hors de leur milieu naturel.

Concernant la transmission des connaissances, les collections de plantes sont

étiquetées pour l’enseignement de la systémique. Aujourd’hui, un autre objectif de

sensibilisation a été ajouté, avec un travail de protection de la biodiversité et de

transmission du patrimoine naturel.

c) La demande sociale à partir des années soixante

A partir des années soixante, la démographie est en pleine expansion et

l’urbanisation croît également très rapidement pour répondre aux besoins de la

population. C’est à cette même période que les urbanistes désignent les jardins et

espaces de détentes végétalisés par le terme d’espaces verts, alors en pleine

augmentation pour répondre à la demande sociale des habitants.

Page 27: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

26

d) La préservation des écosystèmes et de la biodiversité mise en valeur

dans les années 2000.

Même si les espaces verts ont toujours rendu des services à l’environnement, la

prise de conscience, puis la mise en valeur de ces services ne sont réellement apparues

que dans les années quatre-vingt avec un véritable engouement dans les années 2000,

surtout avec le Grenelle de l’Environnement. La mise en place des trames vertes

réaffirme la nécessité de préserver les sols, les ressources en eau, la biodiversité, et de

lutter contre la pollution grâce aux espaces verts.

12.Les évolutions des modes de gestion

Au même titre que les services rendus par les espaces verts, les modes de gestion

associés ont également changé. La gestion horticole est donc toujours utilisée, mais de

nouveaux modes sont apparus pour s’adapter à l’évolution des espaces verts.

Aujourd’hui, on peut donc, d’une certaine manière, observer le changement

d’utilisation des espaces verts à travers l’adaptation des modes de gestion.

a) La gestion horticole

A l’origine, les espaces verts en ville étaient surtout à vocation ornementale ainsi

que contemplative, et tendait donc à atteindre un résultat le plus beau possible. La

gestion horticole qui en découle est très intensive, et se concrétise par une

intervention forte de l’homme avec un travail à l’échelle de la plante. Cela se traduit

par un travail mécanique important, nécessitant des moyens humains et matériels

conséquents, et d’autre part, l’utilisation de beaucoup d’eau et de produits chimiques

avec la création des produits phytosanitaires et des engrais chimiques.

b) La gestion écologique

Sans forcément connaître dans le détail les conséquences que peuvent avoir sur

l’environnement une gestion trop horticole, mais déjà dans un souci de traiter les

espaces verts de manière plus naturelle, un nouveau mode de gestion est

progressivement apparu dans les villes. Dans l’entretien écologique, la gestion est plus

souple que pour l’horticulture, et les cycles de la nature sont pris en compte.

L’intervention de l’homme est donc plus limitée, et l’utilisation des produits

phytosanitaire est restreinte.

c) La gestion différenciée mise en avant par le Grenelle

Dernièrement, la prise de conscience de la nécessité de préserver et protéger les

ressources naturelles, ainsi que la biodiversité, a conduit à une nouvelle façon de

penser la gestion des espaces verts. La gestion différenciée associe les domaines du

paysage et de l’écologie pour assurer un entretien à la fois esthétique et très

respectueux de l’environnement. En plus de concilier les réponses à une demande

sociale et de préservation de la biodiversité, cette gestion a besoin de ressources

moindres en termes d’eau, de produits divers, de temps et de personnel, et donc

d’argent.

Page 28: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

27

2. Questions de recherche et Hypothèse

21.Questionnements

A travers ces constats, il est possible de remarquer que l’évolution des services

rendus par les espaces verts, ainsi que l’évolution des modes de gestion, s’opèrent tout

deux dans un contexte plus large, lié à des changements de société.

Il est également intéressant de remarquer que les modes de gestion ont évolué,

en suivant sensiblement les rythmes d’évolution des services rendus par les espaces

verts.

Il est donc envisageable de se poser la question suivante :

De quelle manière les services rendus par un espace vert influent-ils sur son

mode de gestion ?

Et en cherchant à connaitre les origines de ces services rendus :

Quel(s) paramètre(s) pourrai(en)t avoir une influence décisive sur l’usage qui est

fait d’un espace vert, donc des services qu’il rend à la société, et par conséquent sur

le mode de gestion ?

22.Hypothèse

Avant de tenter de répondre à cette question, il est possible d’émettre

l’hypothèse suivante :

Hypothèse : Un système complexe de paramètres peut influer sur le choix du

mode de gestion d’un espace vert.

Page 29: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

28

3. Choix des terrains d’étude

31.Les espaces verts pris en compte

La tâche 1 du projet CESAT a réalisé un diagnostic des sols à travers les espaces

verts sur le périmètre du SCoT de l’agglomération tourangelle. Il a été ainsi réalisé un

inventaire de tous les espaces verts ouverts au public, qu’ils soient publics ou privés. Le

projet CESAT prend le terme d’espace vert au sens parcs et jardins en y incluant

certains bois urbains et en ne conservant que les espaces de plus d’un hectare. Les

personnes travaillant sur ce projet se sont basées sur un inventaire des espaces verts

gérés par la commune, qui a été réalisé entre 2003 et 2006 par l’ATU. Afin d’en réduire

la liste, on en a éliminé les terrains de sport, les campings, les jardins familiaux, les

cimetières et les terrains des gens du voyage.

Ainsi, 86 espaces verts ont été retenus, comprenant des squares, des jardins, des

parcs et espaces de loisirs et les projets correspondants.

32.Sélection de l’échantillon

Sur la base de ces 86 espaces verts, un échantillon représentatif au regard des

fonctions des sols urbains et des services rendus à la société a été sélectionné. Ainsi, 6

espaces verts ont été retenus sur l’échelle du SCoT de Tours :

– le jardin Botanique de Tours, un jardin ornemental en plein centre urbain.

– le bois des Hâtes et la forêt de Larçay, un bois périurbain.

– le parc de la colline de sable à Montlouis-sur-Loire, un petit parc périurbain.

– le lac de la Bergeonnerie de Tours, une base de plein air et de loisirs.

– l’île de la Métairie à La-Ville-Aux-Dames un Espace Naturel Sensible périurbain.

– et les jardins du château de Villandry, un grand site non public.

Carte 2 : Localisation de l'échantillon d'espaces verts dans le périmètre du SCoT de l'agglomération tourangelle.

Source : BD Topo IGN, BD Carthage, BD Ortho 2007. Réalisation : CARDARELLY Florian et MEREAU Quentin.

Page 30: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

29

Ces espaces constituent un éventail le plus large possible et sont donc tous très

différents de par leur taille, leurs caractéristiques, leur position ou leur composition.

33.Séparation de l’échantillon

Malgré le fait qu’ils soient tous différents, ils peuvent néanmoins être divisés en

deux catégories selon leur création, totalement ex-nihilo pour le lac de la

Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du château de Villandry, ou sur la base

d’une végétation existante pour l’île de la Métairie, le bois des Hâtes et la forêt de

Larçay, et le parc de la colline de sable. De plus, nous remarquons que les espaces verts

créés ex-nihilo sont plutôt urbains, et les autres se situent plus en périphérie. Les

jardins du château de Villandry faisant exception.

Cette séparation de l’échantillon en deux catégories a donc conduit à deux sujets

de PFE différents, et nous allons nous intéresser, en ce qui nous concerne, aux trois

espaces verts totalement créés ex-nihilo.

4. Raisonnement et Méthode

Pour présenter le terrain d’étude et les trois espaces verts afin de connaître

l’historique des usages des sols et les services qu’ils rendent à la société , nous avons

eu plusieurs approches avec notamment des recherches documentaires, des entretiens

avec les acteurs de ces espaces, et des visites de terrain.

41.Documentation

La documentation et la recherche bibliographique nous auront surtout permis de

retracer les historiques des espaces verts et les origines de leur création. Nous nous

sommes basés sur les dépliants des différents espaces, pour le jardin Botanique et pour

les jardins du château de Villandry. Pour les deux espaces de la commune de Tours, des

données étaient disponibles sur le site internet de la ville.

Nous avons également collecté des informations dans des livres sur la ville de

Tours, comme par exemple celui de Michel LUSSAULT intitulé « Tours, des légendes et

des hommes » de 2001.

Nous avons également appuyé nos recherches sur de nombreuses études déjà

réalisées, et notamment sur d’autres sujets de PFE.

42.Visites de terrain

Tout d’abord pour nous approprier les espaces verts, et pour mieux les visualiser,

nous avons effectué des premières visites de terrain. Ensuite, ces visites de terrain

nous ont permis de collecter ou préciser certaines informations au sujet des limites

visuelles, du style paysager ou de l’insertion dans le tissu environnant. Elles nous ont

globalement permis de connaître les espèces dominantes des espaces, l’occupation et

le type de sol, et les proportions de minéral et végétal. De plus, grâce aux visites de

terrain, nous avons pu observer les principaux types d’usages et la fréquentation de ces

espaces verts.

Page 31: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

30

43.Entretiens avec les acteurs

Pour compléter et valider nos recherches documentaires, nous avons réalisé

différents entretiens avec des acteurs des espaces verts concernés. Nous avons pu ainsi

collecter plus d’informations, notamment sur la fréquentation, les modes de gestion,

les plantes prédominantes, et l’évolution de l’espace vert. Ainsi nous avons rencontré

M. Portuguez, le chef jardinier des jardins du château de Villandry, puis pour les deux

espaces de la ville de Tours, Mme Chasseguet, qui est la directrice du Service des Parcs

et Jardins de la Ville de Tours, ainsi que M. Amiot, du même service. Tous ces

entretiens nous ont permis d’obtenir des informations plus précises, quantitatives mais

aussi qualitatives.

44.Présentation détaillée des espaces verts

A la suite de ces recherches, en collaboration avec l’autre sujet de PFE connexe,

nous avons décidé de réaliser une présentation de chaque espace vert autour de six

axes principaux.

Cette présentation comporte une première partie sur la localisation de l’espace

vert dans le périmètre du SCoT, et sur les éléments caractéristiques comme la

superficie. Ensuite, une seconde partie est dédiée à l’historique du parc et à sa date de

création, son contexte historique et son évolution. La troisième partie aborde les

composantes paysagères de l’espace vert avec le style paysager, les limites visuelles,

l’insertion dans les grandes entités paysagères. Les composantes environnementales

constituent la quatrième partie, et évoquent le type de sol et les espèces

prédominantes. Puis la cinquième partie s’attarde sur les usages et la fréquentation,

avec notamment l’accessibilité, les types d’usages, les types de fréquentations et les

horaires d’ouverture. Enfin la dernière partie s’intéresse aux modes de gestion et aux

types d’entretiens.

Page 32: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

31

5. Présentation des terrains d'étude

51.Le jardin Botanique

a) Localisation et éléments caractéristiques

Sur la carte précédente du périmètre du SCoT de l’agglomération tourangelle,

nous pouvons observer que le jardin Botanique de Tours a une position centrale pour

l’agglomération. Comme le montre la carte ci-dessous il se trouve entre Tours et La

Riche qui sont deux communes du noyau urbain de l’agglomération tourangelle.

Carte 3 : Localisation du jardin Botanique de Tours. Source : BD Topo IGN, BD Carthage, BD Ortho

2007. Réalisation : CARDARELLY Florian et MEREAU Quentin.

Page 33: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

32

Ce parc, d’une superficie d’un peu moins de 6 hectares aujourd’hui, est situé dans

le val entre la Loire et le Cher, à la limite ouest de la ville, sur le boulevard Tonnellé. Il

appartient au quartier Rabelais-Tonnellé de la ville de Tours, à côté de l’hôpital

Bretonneau et de l’université par exemple. De plus, il se situe à 2 kilomètres à vol

d’oiseau de la place Jean Jaurès, dans le prolongement du boulevard Béranger. Il est

donc dans le tissu urbain dense de la ville comme nous pouvons le voir sur la

photographie aérienne. A noter qu’il est assez enclavé autour des habitations et n’est

pas relié à d’autres espaces verts, il n’entre donc pas dans une trame verte.

Photo 2: Localisation du jardin Botanique par rapport à Jean Jaurès. Source : Géoportail. Réalisation :

CARDARELLY Florian et MEREAU Quentin.

b) Historique

Ce jardin, réalisé entre 1831 et 1842, en pleine période romantique, est le plus

vieux parc de la ville de Tours, devant le square François Sicard de 1864, ou le Jardin

des Prébendes d’Oé de 1870. Ce parc était en limite de la ville et de l’urbanisation à

l’époque de sa construction, et se trouvait « en quelque sorte dans le périurbain ». En

effet, comme nous pouvons le remarquer sur la carte d’État-major réalisé entre 1825

et 1866, durant la première moitié du XIXème siècle, la ville de Tours ne s’est pas

encore étendue jusqu’à l’hôpital et jusqu’au ruisseau Sainte-Anne. Alors

qu’aujourd’hui, il occupe une position centrale dans l’urbanisation, et offre un espace

vert de qualité en pleine ville (LUSSAULT, 2001 et LESEC, 2009).

Page 34: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

33

Carte 4 : Carte de l'Etat-major de la ville des environs de Tours réalisé entre 1825 et 1866. Source :

Géoportail.

A l’origine, ce jardin était un jardin des hospices, à l’écart de la ville, mais desservi

par un boulevard, et construit près du ruau Sainte-Anne, qui reliait la Loire et le Cher.

Le premier objectif de sa construction fut l’hygiène de la zone. En effet, ce jardin fut

créé pour assainir des prairies et la zone humide traversée par le ruisseau Sainte-Anne,

qui fut comblé à l’occasion. Cette zone humide est visible en vert sur la carte de l’Etat-

major, à l’ouest de l’hôpital (LUSSAULT, 2001).

C’est suite à un don du professeur Jean-Anthyme Margueron, puis suite à une

souscription publique, que la création du jardin fut lancée. Le besoin de plantes

médicinales pour l’hôpital Bretonneau, à proximité, fut le deuxième motif de sa

création. Ce jardin permettra ainsi une introduction de la botanique à l’hôpital. Les

terrains furent cédés à la ville à la condition d’y établir une exposition de plantes pour

le grand public. La municipalité et le département contribueront à sa création, par le

décret d’intérêt scientifique général du préfet. Le premier donateur, le professeur

Margueron, qui était pharmacien, fut aussi le créateur du Jardin Botanique qui sera un

lieu d’enseignement scientifique pour les savants, mais qui permettra aussi de donner

à voir la science au plus grand nombre, à travers les plantes. Il fut d’emblée ouvert au

public et surveillé, et son espace fut dédoublé avec un jardin scientifique et un jardin

public (Dépliant de la ville de Tours).

Des animaux furent rapidement introduits, afin de créer un parc animalier en

1863. Une orangerie, des serres chaudes, tièdes et froides seront également

construites en 1869. Il fut agrandi avec une parcelle de La Riche, en 1870, pour

atteindre la superficie de 50 780 m², qui constitue la partie historique du jardin. La

partie nord fut réaménagée entre 1981 et 1983, afin de moderniser la présentation des

collections botaniques. Les serres furent rénovées en 2007, et c’est en 2008 qu’une

nouvelle serre d’Orangerie fut construite. Elle permet l’hivernage des végétaux dans

des bacs.

En 2009, avec une volonté constante d’évolution, le jardin nouveau fut réalisé au

nord des serres, sur une extension de 6 500 m². Cette création contemporaine s’est

faite autour du design végétal. Depuis 2009, la superficie du jardin est d’environ 57 300

Page 35: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

34

m², mais il faut remarquer que l’extension de 6 500 m² comprend également une

surface pour les services techniques. Donc, la superficie de jardin créé en 2009 est en

réalité d’environ 4 000 m², et selon le Service des Parcs et Jardins de la Ville de Tours,

la superficie de jardin est de 55 453 m² (Dépliant de la ville de Tours, jardins-de-

france.com, parcsetjardins.fr).

c) Les composantes paysagères

Illustration 2 : Plan du jardin Botanique du dépliant. Source : www.tours.fr.

Le jardin Botanique, qui est un parc ornemental situé en plein cœur urbain, se

compose aujourd’hui de différentes parties, comme nous pouvons le remarquer sur le

schéma du dépliant de la ville de Tours. Les différentes parties sont : le jardin

thématique, l’arboretum, les serres de collection, le jardin des plantes médicinales, le

parc animalier, le jardin de l’évolution, le jardin des plantes vivaces et le nouveau

jardin.

Photo 3 : Vue sur l'arboretum. Photo personnelle.

Dans la partie sud du jardin se trouve l’arboretum sur une superficie de 34 591 m².

Il est tracé à l’anglaise, avec plus de 150 espèces d’arbres et d’arbustes, dont des

exemplaires remarquables par leur taille ou leur âge, comme par exemple un séquoia

géant ou un ginkgo biloba. Dans cette partie se trouvent également les parcs

Page 36: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

35

animaliers et la mini-ferme. Cette partie est très ombragée comme nous le remarquons

sur la photographie ci-dessous et le paysage y est assez fermé en raison d’une strate

arborée très importante.

Photo 4 : Au cœur de l'arborétum. Réalisation : Photo personnel.

A l’extrémité sud, un petit jardin clos des plantes médicinales et des plantes

toxiques est présent. Ce jardin, de 2 281 m², axé sur la phytothérapie, est l’héritier des

jardins des simples des monastères médiévaux et sert aujourd’hui pour les étudiants

de la faculté de médecine.

Photo 5 : Le jardin clos des plantes médicinales. Photo personnel.

Dans la moitié nord, une grande allée centrale est bordée de parterres réguliers,

avec de nombreux magnolias. Cette grande allée occupe une surface de 4 875 m². A

l’ouest de cette allée, le jardin thématique de 6 798 m² offre des plantes de terres de

bruyère, une tourbière, une zone méditerranéenne ou un jardin alpin. Dans ce lieu, les

espèces se rassemblent naturellement en communautés, en fonction des conditions de

milieu, et indépendamment de leur classification systématique. De l’autre côté, le

jardin des plantes vivaces couvre 1 713 m² et est composé d’une riche collection de

plantes bulbeuses, rhyzomateuses et vivaces. Du même côté se trouve également le

jardin de l’évolution, sur 1 815 m², qui est aménagé autour d’un point central, le bassin

du parc, au milieu de l’allée. Ainsi, les espèces les plus évoluées sont les plus éloignées

du bassin. Cette partie nord du parc est beaucoup plus ouverte et lumineuse que la

partie sud en raison d’une strate arborée réduite aux quelques magnolias. Elle est

plutôt composée de petits massifs d’arbustes ou de parterres de fleurs.

Page 37: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

36

Photo 6 : Vue sur la grande allée avec les magnolias. Photo personnel.

C’est plus au nord que se situent les différentes serres de collection « Biodivers »,

autour de trois grandes thématiques qui sont : les plantes tropicales utilitaires, la flore

d’Afrique du Sud, et les sous-bois tropicaux. Il y a également une grande serre

d’Orangerie qui permet l’hivernage des plantes dans des bacs l’hiver, et des expositions

l’été. Enfin, la création paysagère contemporaine est à l’extrémité nord du jardin, et

met en parallèle des plantes d’Amérique et d’Asie, autour d’un espace central ouvert

et ensoleillé. Cette extension a une superficie de 3 373 m² et est également très

lumineuse est ouverte comme nous le voyons sur la photographie ci-dessous.

Photo 7 : Vue sur les serres de collection depuis l'extension nord du jardin.

Photo personnel.

En ce qui concerne l’occupation du sol de ce jardin, et selon les chiffres du Service

des Parcs et Jardins de la Ville de Tours, la place du végétal est assez importante, et est

de 65,46%, le minéral quant à lui occupe 29,10% du parc et l’eau 5,44%.

En observant la carte de l’occupation du sol (qui date de 2007 et ne comprend

donc pas l’extension du jardin au nord), nous pouvons illustrer et commenter ces

chiffres. Nous remarquons par exemple que la strate arborée, occupe une partie

importante du parc. Associée à la strate arbustive cela représente 20 535 m² soit 37%

du jardin. Ensuite, les pelouses sont les plus importantes, avec 13 718 m² de gazon et

24,74%, selon les services techniques. L’espace minéralisé est essentiellement

constitué des allées du jardin, et couvre une surface de 16 136 m². L’eau est présente

sur 3 019 m², entre les différents cours d’eau et les plans d’eau dont le plus gros, au

sud du parc, occupe 2 604 m².

Page 38: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

37

Photo 8 : Vue sur le principal plan d'eau du jardin Botanique. Photo personnel.

Illustration 3 : Occupation du sol du jardin Botanique. Réalisation : ANDRIEU Dominique.

d) Les composantes environnementales

Le jardin Botanique de Tours, se situant dans la vallée entre la Loire et le Cher,

possède un sol alluvionnaire sablo-limoneux. Etant donné son caractère purement

anthropique, des remblais ont sans doute été effectués dans le passé, notamment pour

combler le ruisseau Sainte-Anne.

Ce jardin est l’un des plus riches de France, avec 4 000 plantes dès 1844, et 10 000

plantes aujourd’hui pour 3 000 espèces, et une organisation "Ville et Université" a

permis au jardin d'obtenir l'agrément "Jardin Botanique de France et des Pays

Francophones" en 2000. Etant donné son caractère fortement pédagogique et culturel,

ce jardin contient de nombreuses plantes exotiques, afin d’offrir au grand public un

éventail assez large de plantes.

La place de l’ornemental dans ce jardin historique de collection est également

Page 39: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

38

importante, et des fleurissements sont effectués deux fois par an, pour le printemps et

pour l’été. De nombreux parterres de fleurs de plantes annuelles sont présents comme

nous pouvons le voir sur ci-dessous. Les plantes persistantes du jardin sont donc

essentiellement présentes dans le jardin des plantes vivaces de la moitié nord.

e) Usages et fréquentation

Tout d’abord le parc occupant une position centrale dans le tissu urbain il est

facilement accessible pour les populations aux alentours. Le jardin possède 5 entrées,

une au sud du parc, trois sur le boulevard Tonnellé et une du côté de la commune de La

Riche à l’ouest. En voiture le parc est accessible par le boulevard Tonnellé en suivant

les directions « Jardin Botanique » ou « CHU Bretonneau ». Le parc est également très

bien desservie par le réseau de bus Fil Bleu et dispose à proximité directe sur trois

arrêts du passage des lignes 3B, 4A, 4B et de la ligne Citadine.

Le jardin Botanique de Tours est un parc urbain clos ouvert au public et soumis à

des horaires d’ouvertures qui appartiennent à la catégorie horaire de type B pour la

ville de Tours. Par exemple le jardin des Prébendes d’Oé possède la même catégorie

horaire. Aujourd’hui ces horaires d’ouvertures sont les suivant :

• Du 1er octobre au 31 mars : 7h45-17h30

• Du 1er avril au 31 mai : 7h45-19h00

• Du 1er juin au 31 août : 7h45-22h00

• Du 1er septembre au 30 septembre : 7h45-19h00

Nous avons donc un parc qui ouvre assez tôt le matin et qui selon les saisons

ferme tard le soir pour permettre aux populations de profiter du jardin le soir après le

travail en semaine. Ce parc est assez fréquenté mais il est difficile d’avoir des chiffres

précis de cette fréquentation de passage. Selon Mme Chasseguet du Service Parcs et

Jardins et en comparaison avec le jardin des Plantes de Nantes qui accueille chaque

année 1 200 000 personnes il est possible que le jardin Botanique de Tours accueille

400 000 personnes par an. Ce chiffre est néanmoins très approximatif et ne peut pas

être vérifié car la mairie ne dispose d’aucune étude pour évaluer cette fréquentation.

Cet espace vert est néanmoins très apprécié de la population comme lieu de

promenade et de détente notamment le weekend comme le montre la photographie

ci-dessous. Pas moins de 75 bancs sont présents au fil des allées du parc. De plus pour

les enfants c’est également un espace de jeux avec la présence de deux aires de jeux

mais aussi avec le parc animalier ou la mini-ferme ouverte au public. Pour le confort du

public des toilettes et des points d’eau sont disponibles dans le jardin.

Photo 9 : Parterres de fleurs ornementaux. Photos personnelles

Page 40: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

39

Photo 10 : Un parc très fréquenté le weekend. Photo personnel.

En plus de son rôle ornemental le parc à également un rôle pédagogique et

culturel avec l’importante collection de plantes qu’il possède et avec les serres de

collection « Biodivers ». De plus, comme le montre la photographie ci-dessous, de

nombreuses plantes sont étiquetées pour le public. Il est également très important

pour la faculté de médecine et l’hôpital à proximité pour les recherches sur les plantes

médicinales ou toxiques du jardin des simples. De nombreuses animations sont

également organisées dans ce jardin comme par exemple « Les dimanches verts au

Jardin Botanique » plusieurs fois dans l’année avec des visites guidées ou des ateliers

et conférences.

Photo 11 : Importance du rôle pédagogique du jardin Botanique. Photo personnelle.

f) Modes de gestion

Le jardin Botanique de Tours est un parc urbain remarquable ouvert au public qui

appartient à la commune. Il est soumis au « règlement général des espaces verts,

parcs, jardins et aires de loisirs de plein air de la ville de Tours », et fait partie de la

catégorie « jardins historiques » de la ville. Il possède donc une gestion adaptée.

Tout d’abord, en raison de son appartenance aux jardins de collections, il dispose

de sa propre équipe d’entretien. C’est le seul parc de la ville où les agents d’entretien

ne travaillent pas sur d’autres espaces. La gestion de ce parc ornemental y est

horticole, et demande d’importants moyens humains et matériels. Le Botanique est

l’un des espaces verts de la ville qui demande le plus d’entretien, et il nécessite chaque

année plus de 10 000 heures de travail et 8 personnes à temps plein par an.

La gestion y est importante, mais la ville réalise de nombreux efforts en matière

de développement durable, à travers son plan d’embellissement. La commune de

Page 41: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

40

Tours, qui se dit être « la capitale du jardin de la France », a ainsi réduit en 6 ans sa

consommation de produits phytosanitaires de 65%. De plus, le jardin Botanique fait

partie des « sites écologiques » de la ville, et l’utilisation de produits phytosanitaires y a

été abandonnée il y a quelques années. De plus, les jardiniers emploient le désherbage

thermique plutôt que des désherbants, ou encore le paillage pour effectuer des

économies d’eau. Un amendement des sols est néanmoins présent, mais de manière

raisonné, et avec des engrais organiques, minéraux ou alors d’origines naturelles

comme des algues, de la poudre d’os, des arrêtes de poissons, ou de la vinasse de

betterave (www.tours.fr).

Photo 12 : Paillage du sol pour économiser de l'eau. Photo personnelle

52.Le lac de la Bergeonnerie

a) Localisation et éléments caractéristiques

A l’échelle du SCoT le parc du lac de la Bergeonnerie occupe une position

centrale stratégique pour un espace de loisirs car situé en plein cœur urbain de

l’agglomération.

Carte 5 : Localisation du parc du lac de la Bergeonnerie. Source : BD Topo IGN, BD Carthage, BD Ortho

2007. Réalisation : CARDARELLY Florian et MEREAU Quentin.

Page 42: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

41

Le lac de la Bergeonnerie se trouve au sud de la ville de Tours, entre Cher

et petit Cher. Il se situe entre le quartier des Deux Lions à l’ouest, le quartier des

Fontaines à l’est, et le quartier de la Bergeonnerie au sud, où se trouvent les

jardins familiaux. Il s’agit d’un parc de 36 hectares environ, dont 18 hectares

pour le lac à proximité de la faculté des Deux Lions, du centre aquatique du Lac,

des résidences étudiantes, des jardins familiaux et du Parc Honoré de Balzac.

Il s’insère dans un vaste réseau d’espaces verts du sud de la ville de Tours,

et y occupe une position centrale. En effet, avec à l’ouest la Gloriette et le golf

et à l’est le parc Honoré de Balzac, le parc du lac de la Bergeonnerie fait partie

de la trame verte de l’agglomération. Tous ces espaces sont reliés entre eux par

les promenades des rives du Cher ou du petit Cher. Le passage de la Loire à vélo

au sud du lac structure encore plus ces espaces.

Photo 13 : Vue aérienne du parc du lac de la Bergeonnerie en 2007. Source : www.centre.ecologie.gouv.fr/SIEL.

b) Historique

Ce lac se trouve dans une portion du lit majeur du Cher, en rive gauche,

dans une plaine alluviale constituée de prairies inondables. C’est sous

l’impulsion de Jean Royer, dans le début des années 1960, que cette zone fut

aménagée. En effet, la commune de Tours a racheté des terrains aux

communes de Saint-Avertin et de Joué-lès-Tours afin d’étendre le territoire

communal et la superficie urbanisable de Tours. Les terrains ainsi rachetés

étaient de vastes espaces plans, mais étaient inondables chaque hiver à

l’époque par le Cher ou par remonté de la nappe phréatique. De grands travaux

de modification des rives du Cher furent donc entrepris et en quelques années,

le Cher devint un chenal totalement artificiel. Un lit artificiel de 200 mètres de

Page 43: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

42

large, soit deux fois plus que son lit naturel, fut réalisé. Les nombreuses petites

îles naturelles furent supprimées et une nouvelle et vaste île fut construite. Il

s’agit de l’actuel parc Honoré de Balzac. Le lac fut créé par extraction des

matériaux nécessaires au remblaiement et aux travaux de déviation et de

viabilisation du cours du Cher.

Photo 14 : Vue aérienne des alentours du lac de la Bergeonnerie en 1972. Source : IGN.

Au début, le lac se trouvait en périphérie de la ville de Tours. Puis, petit à

petit, les quartiers aux alentours prirent forme. Dans les années 1970, le

quartier des Fontaines apparut ainsi que les jardins familiaux. Comme nous

pouvons le voir sur la photographie aérienne de 1972, le lac et son parc sont

déjà présents mais ne sont pas encore entourés d’habitations. Le quartier des

Fontaines, à l’est, est encore en construction et à l’ouest se trouve toujours une

zone agricole. Seuls les jardins familiaux sont déjà présents.

Photo 15 : Vue aérienne des alentours du lac de la Bergeonnerie en 2003. Source : www.centre.ecologie.gouv.fr/SIEL.

Plus tard, dans les années 1990, le projet du quartier des Deux Lions fit son

apparition. A l’origine, sous Jean Royer, ce quartier devait être un Technopôle

et accueillir 20 000 personnes, puis le projet se transforma en Université. Sur la

photographie aérienne de 2003, nous pouvons remarquer que le quartier des

Fontaines, à l’est, est terminé et qu’à l’ouest, le quartier des Deux Lions à pris

forme. En 2003, comme nous pouvons le voir sur la photographie, seuls la

faculté de droit et quelques logements sont déjà présents. Puis, une fois les

Page 44: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

43

logements installés, ce sont les services et les commerces qui font leur

apparition. Sur la première photographie aérienne de 2007, nous remarquons

que le quartier des Deux Lions est beaucoup plus abouti. Le parc du lac de la

Bergeonnerie a donc vu sa centralité créée au fur et à mesure que les quartiers

alentours se développaient. Prochainement, avec l’arrivée du tramway au lac,

une nouvelle centralité à plus grande échelle encore sera créée.

c) Les composantes paysagères

Le parc se trouve dans un environnement urbain et n’est que très peu visible des

alentours en raison des digues qui l’entourent. A l’intérieur du parc, le paysage est très

ouvert sur le lac, et il y a un sentiment de ne plus être en ville. En étant en contrebas

des digues, le parc du lac permet d’être isolé et offre ainsi au regard un paysage de

nature et de verdure. (Voir photographies ci-dessous)

Photo 16 : Paysage ouvert de nature et de verdure offert au regard.

Source : JARNIER Annaëlle 2010.

Carte 6 : Occupation du sol du parc du lac de la Bergeonnerie. Réalisation : ANDRIEU Dominique.

En ce qui concerne l’occupation du sol, comme on peut le voir sur la carte, le lac

occupe la majorité de l’espace, avec ses 18 hectares. Selon les chiffres plus précis du

service technique de la ville de Tours, le parc a une superficie de 35,66 hectares et

donc l’eau couvre 50,5% du parc.

Ensuite, la place du végétal est la plus importante avec 45,4% du parc. Ce sont les

pelouses qui occupent le plus d’espaces avec 150 137 m² soit 42,1% du parc. Le reste

Page 45: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

44

étant réparti entre la strate arbustive, qui couvre 9 909 m² et 2,8%, et la strate arborée,

avec seulement 1 703 m² et 0,5% de l’espace. Le minéral, quant à lui, couvre 4,1% dont

12 488 m² d’allées et 2 266 m² d’aires de jeux. Ces chiffres confirment que c’est un

espace très vert, et surtout très ouvert et lumineux, de par la proportion du lac et des

pelouses.

d) Les composantes environnementales

Le sol de la Bergeonnerie est constitué d’un socle rocheux, sur lequel se

trouvent une couche de remblai, puis une fine couche de terre originale. Cette

terre est constituée d’alluvions sablo-limoneuses, puisqu’elle provient du lit

majeur du Cher. Il faut noter la présence d’argile de plus en plus présente en

profondeur.

La végétation sur le site est adaptée aux sols, mais n’est pas spontanée. Il

s’agit d’une végétation ornementale. On trouve ainsi des saules et des peupliers

en majorité. Il y a entre 30 et 40 essences horticoles présentes sur le parc. Les

espèces sauvages présentes sont de l’ordre de 25 espèces dans les prairies et

une douzaine d’arbres. (Estimations selon les services techniques de la ville).

Des relevés sont prévus par la commune prochainement, afin de voir

l’évolution, car aujourd’hui la tonte n’est plus systématique. La végétation du

parc est majoritairement persistante et les plantes ornementales annuelles sont

très rares et sont uniquement présentes aux abords du centre aquatique où se

trouve une entrée principale. En ce qui concerne la faune, il est possible de voir

de nombreux oiseaux mais aussi des grenouilles, des cygnes ou des castors.

e) Usages et fréquentation

Le parc du lac de la Bergeonnerie, étant entouré par de nombreux quartiers

d’habitations comme les Fontaines ou les Deux Lions, est donc bien desservi par les

lignes de bus du réseau Fil Bleu. Du côté du centre aquatique se trouve un arrêt de bus

« le lac » sur l’avenue Grammont où passent les lignes 2A, 2B, 3A, 7, 9A, 9B et 11. De

l’autre côté, à proximité de la faculté de Droit et de l’école Polytechnique de

l’Université de Tours, se trouvent plusieurs arrêts à proximité du lac, qui sont desservis

par les lignes 1, 5A, 5B et 6. Il est donc possible de se rendre au lac en bus depuis tout

le réseau Fil Bleu qui couvre une bonne partie du noyau urbain de l’agglomération

tourangelle.

En voiture, le lac est accessible via l’avenue Grammont et via le parking du centre

aquatique de 80 places ou encore via « le parking relais du lac », de l’autre côté de

l’avenue. Ce parking relais est beaucoup plus grand, et bénéficie d’un passage

souterrain pour traverser l’avenue et rejoindre le parc du lac. Au niveau du quartier des

Deux Lions se trouve un autre parking permettant l’accès au lac sur l’avenue Marcel

Dassault. Il se trouve à côté du département productique de l’école Polytech Tours et

un chemin longeant le petit Cher rejoint le lac. Il est également possible de stationner

sur le parking de la faculté de droit et d’accéder au lac par l’ouest via la digue et de

nombreux escaliers.

Les autres points d’accès se font à pied, plus ou moins facilement, comme par

exemple au nord avec la promenade des rives du Cher et la présence de nombreux

escaliers pour descendre au lac. Il y a également un chemin pour accéder au Cercle de

Page 46: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

45

Voile de Touraine à cet endroit. Au nord-est se trouve aussi un escalier depuis l’avenue

Grammont, qui permet également de rejoindre le parc Honoré de Balzac à proximité.

Nous pouvons remarquer que, mis à part les deux chemins du centre aquatique et de

l’avenue marcel Dassault, les autres points d’accès ne sont pas faciles, voire impossible

pour des poussettes, des personnes âgées ou des personnes à mobilité réduite. Le parc

est néanmoins accessible en permanence tout les jours, et n’est pas clos.

Il faut également noter que la future ligne de tramway de Tours va longer le lac, à

l’ouest, et va le surplomber depuis la digue, ce qui le rendra plus visible. Avec l’arrêt à

proximité, il deviendra encore plus accessible, et sa position centrale de base de plein

air et de loisirs de l’agglomération sera renforcée.

Le lac de la Bergeonnerie est une base de plein air et de loisirs, et selon la

circulaire de 1964 du secrétariat Jeunesse et sports, il s’agit « d’un ensemble

réunissant, dans un site naturel proche de la population à desservir, les éléments

nécessaires à favoriser la pratique des sports et des activités de plein air, et l’animation

culturelle, ainsi que la détente et l’oxygénation.» C’est un équipement indispensable à

toute grande agglomération, et c’est un grand succès. Ces lieux très fréquentés

comportent des petits équipements sportifs et de loisirs. Il existe des bases de loisirs

dite urbaines, qui se trouvent à moins de 10 kilomètres de l’agglomération (Merlin et

Choay, 2010), et pour la Bergeonnerie, en plus d’être une base urbaine, le lac possède

une position centrale dans l’agglomération et dans la ville, se trouvant à proximité

directe des habitations de nombreux quartiers.

C’est aujourd’hui un parc urbain très fréquenté pour la détente, la promenade, et

surtout pour les activités sportives de plein air comme le jogging, le vélo ou la marche.

(Voir photographie ci-dessous) Du mobilier urbain est présent autour du parc et au fil

des allées, avec 39 bancs et 3 tables de pique-nique, une aire de jeux d’enfants et des

aires sportives. Il y a également un club nautique sur le lac, le Cercle de Voile de

Touraine.

Photo 17 : Un parc fréquenté pour différents usages. Réalisation : JARNIER Annaëlle 2010.

f) Modes de gestion

Malgré sa grande taille, le parc du lac de la Bergeonnerie, qui appartient à la

commune de Tours, ne demande pas beaucoup d’entretien. En comparaison des 6,6

Page 47: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

46

emplois à temps plein par an que nécessite le jardin Botanique, le parc du lac, lui, ne

nécessite que 1,8 emplois à temps plein pour sa gestion et son entretien. Il ne

nécessite pas non plus sa propre équipe de jardiniers, et sa gestion est réalisée par le

Service Parcs et Jardins de la ville de Tours, comme les autres espaces verts de la ville.

La gestion y est moins horticole et plus souple, avec un plus grand respect des

cycles de la nature. Il y a au lac une démarche nouvelle, avec une mise en valeur du

potentiel naturel du site, sans pour autant faire peur ou faire fuir le public. Par

exemple, les jardiniers ne tondent plus systématiquement, et remarquent que la

fréquentation et le piétinement suffisent pour que l’herbe ne pousse pas trop.

L’objectif est de favoriser la biodiversité urbaine, mais ce parc doit toujours rester un

espace de balade et de détente que le public doit pouvoir s’approprier. L’utilisation de

produits phytosanitaires est très faible en raison de la présence de l’eau, mais

également parce que le parc fait partie de la liste des « sites écologiques » de la ville de

Tours.

51.Les jardins du château de Villandry

a) Localisation et éléments caractéristiques

Sur la carte du SCoT, on peut constater que les jardins du château de Villandry se

trouvent en limite ouest du périmètre du SCoT. A propos de la carte ci-dessous, on

peut ajouter que la commune de Villandry se situe dans le périmètre du Parc Naturel

Régional Loire-Anjou-Touraine, à sa limite nord-est.

Carte 7 : La commune de Villandry dans le périmètre du PNR Loire-Anjou-Touraine.

Source : BD Topo IGN, BD Carthage. Réalisation : CARDARELLY Florian et MEREAU Quentin.

Le château de Villandry et ses jardins, accolés à l’est du bourg, occupent une

position centrale dans la commune de Villandry, même si plus à l’est on ne trouve pas

d’autres constructions mais une forêt. L’ensemble des espaces verts, clos de murs, du

château représente un total de 12 hectares dont 6 hectares de forêt et 6 hectares

travaillés avec : le jardin d’ornement, le jardin d’eau, le jardin du soleil, le labyrinthe, le

jardin des simples, le potager, et le terrain de tennis sur gazon.

Le château se trouve juste au sud de la route départementale 7 reliant Tours à

Saumur, et à proximité directe du Cher, situé au nord. La ville est également traversée

par l’autoroute 85, qui dispose d’une sortie connectée à la départementale 7, à

proximité des jardins.

Page 48: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

47

Carte 8 : Localisation des jardins du château de Villandry par rapport aux axes structurants.

Source : Géoportail. Réalisation : CARDARELLY Florian et MEREAU Quentin.

b) Historique

Le château de Villandry et ses jardins ont une longue histoire mouvementée,

débutant avec l’ancien domaine romain de la « Villa Andrik », disposant déjà de son

potager. Ce nom est conservé jusqu’aux alentours de l’an mille, puis, entre cette date

et 1030, Foulque Nerra fait construire un donjon carré au pied duquel se groupent

quelques maisons. En 1084, Geoffroy le Roux construit un château fort à

l’emplacement du donjon carré. Cette forteresse dite « des colombiers », construite au

bord du Cher, est située au bas du coteau ce qui rompt ainsi avec les dispositions

traditionnelles défensives des places fortifiées de la région.

Ce château fort change plusieurs fois de propriétaire jusqu’à être racheté par Jean

le Breton en 1532, qui le rase en grande partie à l’exception des fondations et du

donjon. Le château, tel qu’on le connait actuellement, fût terminé vers 1536 et

constitue le dernier des grands châteaux bâti sur les bords de la Loire à l’époque de la

Renaissance. Pour les aménagements extérieurs, le nouveau propriétaire fait dessiner

des parcelles géométriques plantées de légume, de fleurs et d’arbres fruitiers,

« disposés avec art ». Le potager devient un lieu d’agrément et sa symétrie permet

d’unir comme un tout le château et ses dépendances. Le jardin devient une surface

très organisée où les parterres témoignent de recherches figuratives. En alliant

architecture et environnement, l’ensemble atteint une harmonie grâce au respect des

lois fondamentales du dessin et de l’espace. La canalisation de l’eau constitue

également une caractéristique importante de Villandry. Au temps de Jean Le Breton, le

domaine de Villandry s’enrichit régulièrement de métairies et de terres environnantes.

Page 49: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

48

Carte 9 : extrait du "Plan du fief, des lieux et domaines de Villandry et Druye". 1754

Les descendants de Jean le Breton conservèrent le château jusqu’en 1754 où il

devint alors la propriété du marquis de Castellane. Il fait construire des dépendances

de style classique et traces des jardins d’un genre différent tandis qu’un grand miroir

d’eau anime la terrasse sud, surélevée, d’où l’eau circule vers le canal puis les douves

(en vert sur la carte ci dussous). Il fait également l’acquisition de vingt maisons dans le

bourg et agrandit la surface des jardins en obtenant la cession d’un chemin qui traverse

le village en limite ouest du parc (maison et chemin en noirs sur la carte ci dessous).

Carte 10 : les aménagements hydrauliques aux abords du château. 1762

Après la Révolution et à la montée d’une bourgeoisie qui a fait fortune grâce à sa

réussite économique, Villandry est vendu en 1791 à un commerçant négrier nantais,

François Chesnais. Suite à un revirement de situation, il est obligé de brûler 250

orangers pour se chauffer. Le château est ensuite vendu en 1803 à Julien Ouvrard,

Page 50: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

49

riche financier, puis à un certain sieur Michel dont le château sera confisqué à cause de

dettes, et adjugé à Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie. Le potager fait alors 1 hectare

et 69 ares. Si l’on ajoute le reste de vergers et des dépendances vertes, on atteint la

surface de 13 hectares et 18 ares, le tout clos de murs.

Carte 11 : Extrait du cadastre napoléonien. 1808

Après plusieurs années de transactions, Villandry est enfin cédé en 1823 à la

famille banquière Hainguerlot. Même si aujourd’hui, les jardins semblent avoir

conservé leur tracé régulier, ils sont en fait entièrement remodelés sous l’autorité du

nouveau propriétaire. Sous l’influence des architectes-paysagistes Andot et Thouinet,

des jardins paysagers sont aménagés et Villandry devient un parc à l’anglaise. Il se part

d’allées sinueuses qui parcourent des terrains vallonnés, plantés d’arbres exotiques et

agrémentés de plans d’eau qui se veulent naturels.

Photo 18 : pont en amont du canal. Source

"Les jardins de Villandry" de Nourry

Illustration 4 : reconstitution du domaine à la fin

du 19è siècle. Réalisé récemment par le peintre

Thierry Moreau d'après photos et plans anciens

Page 51: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

50

Photo 20 : Point d’eau au sud de la propriété.

Source "Les jardins de Villandry" de Nourry

En 1906, le château est acheté par le docteur Joachim Carvallo, qui abandonne

une brillante carrière scientifique en médecine pour restaurer le château. En quinze

ans, Joachim Carvallo lance une vaste campagne de travaux pour tenter de retrouver le

faste d’un XVI è siècle tel qu’il se l’imagine. La renaissance de Villandry n’a rien d’un

hasard car elle coïncide avec le retour en vogue des jardins ordonnés. En France, au

début du XXè siècle, la restauration des parcs et jardins subit l’influence de cette

culture établie du jardin régulier.Grâce à des sondages archéologiques qui lui révèlent

des vestiges de l’ancien jardin à la française, il restitue les jardins Renaissance, qui

avaient été remplacés par un parc à l’anglaise au XIXè siècle. Il traduit également dans

l’espace sa propre conception du monde, en mêlant la disposition en carrés des jardins

de la chrétienté médiévale, aux parterres géométriques de la Renaissance italienne et

aux figures symboliques des jardins hispano-mauresques. Les différents niveaux de

terrasse symbolisent une sévère hiérarchie domestique (en bas, les serviteurs ; en

haut, les maîtres) et constituent une rareté dans l’histoire des jardins. L’ensemble

comprend la forêt, avec des terrasses fleuries autour d’une serre et d’un pavillon du

XVIII è siècle. Il y a ensuite la terrasse supérieure comportant le jardin du soleil

(création de 2008) avec la chambre des nuages, la chambre du soleil, et la chambre des

enfants ; puis une terrasse, avec le jardin d’eau de création classique représentant un

miroir Louis XV entouré d’un cloître de tilleuls ; puis une terrasse, accueillant le jardin

d’ornement, le jardin des simples, avec des plantes aromatiques et médicinales, ainsi

que le labyrinthe, sans cul de sac, dont le but est de s’élever spirituellement et

physiquement ; et enfin une terrasse inférieure, avec le potager décoratif. Un tennis

gazon a été rouvert en 2010.

Mais la rénovation de Villandry ne se réduit pas à un acte réparateur car il ne

s’agit pas de sauvegarder un jardin ancien de plus, mais bien de le réinventer grâce à la

créativité de Carvallo par une réinterprétation du passé.

Photo 19 : Façade sud du château avant les travaux

du docteur Carvallo. Source "Les jardins de

Villandry" de Nourry

Page 52: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

51

Carte 12 : Plan réalisé par Joachim Carvallo. 1924. Source "Les jardins de Villandry" de Nourry

c) La composition paysagère

Les jardins de Villandry constituent une zone relativement synthétique de

l’évolution des espaces verts dans le temps. Huit types d’espaces verts différents se

côtoient, parcourus par près de 6500 m² de surface d’eau et 16000 m² d’allées, et

plantés de 1016 tilleuls, 172 ifs, 144 poiriers fuseaux, 144 pommiers cordons, 77

pommiers palmettes, 560 ceps de vigne et un total de 115000 plants, fleurs et légumes

confondus.

Les jardins et la forêt se situent dans une petite vallée parcourue par un ruisseau

qui descend du plateau vers le sud. Ils s’adaptent au site qu’ils occupent en utilisant

cette pente pour s’établir en terrasses sur quatre niveaux et le dénivelé entre le point

le plus haut et le plus bas du domaine atteint presque 30 mètres. La forêt, située sur le

coteau est de cette petite vallée, domine ces terrasses, alors qu’à l’ouest, le bourg et

l’église surplombe légèrement les jardins, mais dans une moindre mesure. Au nord du

domaine, la petite vallée descend encore pour rejoindre celle du Cher tandis qu’au sud

commence le plateau avec une forêt directement accolée aux jardins.

Photo 21 : Vue aérienne de Villandry. Source abritel.fr

Page 53: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

52

Carte 13 : Occupation du sol des jardins et château de Villandry. Réalisation : ANDRIEU Dominique.

d) Les composantes environnementales

L’ensemble des Jardins est planté de 1016 tilleuls, 172 ifs, 144 poiriers fuseau, 144

pommiers cordon, 77 pommiers palmette, 560 ceps de vigne et un total de 115000

plants, fleurs et légumes confondus. Il est très difficile de connaitre l’origine des sols

car ils ont été remaniés à plusieurs reprises pour le passage en jardin anglais puis le

retour au jardin style Renaissance. Après, le sol a encore été modifié avec, par exemple

pour le potager, 60 cm de terre enlevé et remplacé par un sol limoneux. De plus, le sol

du cours de tennis comporte beaucoup de mâchefer, qui a été disposé quand le

château était chauffé au charbon. Il semblerait que seul le sol de la terrasse supérieur

soit d’origine. Pour être sur de l’ensemble de ces informations, il faudrait donc

procéder à des relevés.

On trouve, au

niveau inférieur au

château, le jardin

potager de la

Renaissance de 1,2

hectare, composé de

neuf carrés de taille

identique mais à

l’intérieur desquels les

motifs géométriques

sont différents. Ces

carrés sont plantés de

30 000 plants de légume

au printemps (19 variétés dont 12 de salade), et 21 000 plants pour la culture d’été (32

variétés de légume).L’origine du jardin de légumes remonte au Moyen Age, quand les

moines des abbayes aimaient disposer leurs légumes selon des formes géométriques

comme la croix. La deuxième influence vient d’Italie, et apporte à ce potager monacal

des éléments décoratifs comme les fontaines, les tonnelles et les carrés de fleurs. C’est

pourquoi le potager est planté de 10000 fleurs deux fois dans l’année.

Photo 22 : Un des carrés du potager. Source : Villandry

Page 54: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

53

A l’arrière du château, la première

terrasse accueil également le jardin

d’ornement (également appelé premier

salon) de 5100 m². Il est composé du jardin

d’amour et du jardin des croix dans lesquels

des motifs en buis sont dessinés au sol et

rempli par 13000 tulipes ainsi que 13000

myosotis au printemps et 13000 bégonias en

été.

Toujours au même niveau que le château, au sud du jardin potager, le

deuxième salon, dit « de la musique », fait 4550 m² et comporte également des motifs

en buis mais cette fois ci, remplis de 1900 lavandes, 1000 eperoskas, de 600 agataches

‘blue fortune’, 300 sauges uligosa et 250 gauras pour les persistantes et des sauges

victoria en été ainsi que des érisymum au printemps en ce qui concerne les plantes

annuelles.

A l’ouest du deuxième salon, un terrain de tennis sur gazon de 1300m², initialement

créé en 1906 par Joachim Carvallo, a été remis en activité à partir de 2008, suite à un

long travail et demande au quotidien de nombreux soins.

Au nord du terrain de tennis et proximité de l’église, le jardin des simples de

2500m², traditionnel du Moyen Age, est consacré aux herbes médicinales,

condimentaires et aromatiques. Ce jardin en longueur est enherbé et traversé par un

long chemin de terre. Il est ponctué par trois cercles où sont organisées les 32 types de

plantes, et est entouré par des tonnelles sur lesquelles grimpent des vignes. On y trouve

également des œillets en été, des pensés et des tulipes au printemps ainsi que des

tradescantias.

Au sud du premier et du

deuxième salon, sur la

terrasse supérieure, se trouve

le jardin d’eau qui s’étend sur

13350 m². Il est conçu de

manière symétrique, enherbé

et agrémentés de quatre

fontaines avec au milieu le

miroir d’eau de 3240m².

Photo 23 : Le 1er Salon. Source Villandry.

Photo 24 : Le jardin d'eau. Source Villandry

Page 55: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

54

Au même niveau, plus au nord-ouest, le labyrinthe de 1200 m² est composé

d’environ 1200 charmilles sur 500 mètres de longueur cumulée.

Sur la dernière terrasse, le jardin du soleil composé de trois « chambres » s’étale

sur 6900 m² avec 6000 plantes vivaces et arbustes de 340 variétés différentes. La

chambre des nuages est plantée d’arbustes et de vivaces bleutés et blancs. Ils sont

oranges et jaunes pour la chambre du soleil, et la chambre des enfants est plantée de

pommiers qui font de l’ombre aux jeux d’enfants.

Photo 25 : Le jardin du Soleil. Source : Villandry

La forêt, quand à elle, se compose en grande majorité d’essences locales.

e) Usages et fréquentation

Comme les Jardins de Villandry sont payants, l’usage qui est fait de cet espace est

très conventionné et correspond uniquement à ce qui est prévu par le propriétaire. Il

ouvre le domaine pour la contemplation des jardins ornementaux, l’érudition en ce qui

concerne le jardin des simples, l’utilisation du cours de tennis pour des matchs

d’exhibition, ainsi que le jardin du soleil pour les jeux d’enfants dans la partie «

chambre des enfants ».

La particularité des Jardins de Villandry est son rayonnement à l’échelle

internationale. Ils sont effectivement très connus dans l’ensemble de la France et en

Europe mais également dans le reste du monde avec des visiteurs américains, russes,

ou encore asiatiques. Son succès est dû en partie à son accessibilité car il se situe le

long de la départementale D7 pour les tourangeaux, à 2 km d’une sortie de l’autoroute

A85 pour les personnes venant de plus loin, et il existe des bus entre les jardins et la

gare de Tours, à une heure de Paris en TGV. C’est ainsi que 320 000 à 360 000

personnes à l’année sont venues visiter les Jardins au cours des cinq dernières années.

Le domaine de Villandry est un espace privée mais ouvert au public et payant. Les

Jardins sont ouverts tous les jours, toute l’année à partir de 9 heures.

Page 56: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

55

Horaires d’ouverture pour l’année 2012.

01/01 – 10/02 9 :00 – 17 :00

11/02 – 29/02 9 :00 – 17 :30

01/03 – 24/03 9 :00 – 18 :30

25/03 – 30/06 9 :00 – 19 :00

01/07 – 31/08 9 :00 – 19 :30

01/09 – 30/09 9 :00 – 19 :00

01/10 – 27/10 9 :00 – 18 :30

28/10 – 11/11 9 :00 – 17 :30

12 /11 – 31/12 9 :00 – 17 :00

Grille des tarifs

Tarifs 2012 Château et Jardins Jardins

Adultes 9,5 euros 6,5 euros

Adultes avec audioguide 13 euros 10 euros

Tarif réduit (-18 ans et étudiants -26 ans) 5,5 euros 4 euros

Tarif réduit avec audioguide 9 euros 7,5 euros

Groupe (15 personnes minimim) 7 euros 4,5 euros

Groupe avec audioguide 10,5 euros 8 euros

f) Modes de gestion

Avec l’arrivée d’un nouveau chef jardinier en 2008, les pratiques en termes de

gestion on considérablement changées en quatre ans. En effet, monsieur Portuguez a

discuté avec le propriétaire, monsieur Henri Carvallo, de la possibilité d’administrer les

jardins en gestion différenciée.

2008 2009 2010 2011

Contrôle des adventices

désherbants

chimiques + désherbage

à la main

désherbage à la main +

thermique

désherbage à la main +

thermique (et désherbant

ponctuel + anti germinatif pour le

gazon)

désherbage à la main +

thermique

Protection phytosanitaire

insecticides et

fongicides chimiques

introduction d’auxiliaires de cultures pour remplacer les insecticides, fongicides chimiques

auxiliaires de cultures,

insecticides et fongicides naturels

auxiliaires de

cultures, insecticides

et fongicides naturels

Fertilisation

100% minérale

60% organo-minérale, 40%

organique

50% organo-minérale, 50%

organique

100% organique

Page 57: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

56

Ce changement de mode de gestion, qui demande en théorie plus de main

d’œuvre et plus d’argent se révèle en fait équivalent en termes de ressources grâce à

une réorganisation par M. Portuguez. Il n’a donc pas été nécessaire d’embaucher du

personnel, employé directement par M. Carvallo, et qui aurait pu augmenter les couts

de gestion. C’est donc toujours neuf employés, deux apprentis et deux stagiaires qui

travaillent dans le jardin. D’autre part, la quantité de fertilisant est passée de 13 tonnes

d’engrais minéraux chimique en 2008 à 8 tonnes d’engrais organiques grâce à cette

réorganisation, mais aussi, entre autres, à de nouvelles techniques de bêchage.

Page 58: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

57

PARTIE 3

RESULTATS

ET ANALYSES

Page 59: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

58

Cette partie a pour but d’utiliser les données recueillies lors des lectures, des

visites de terrain et des entretiens, et qui sont exposées dans la présentation détaillée

de chaque espace vert, en traitant ces informations selon la méthode correspondant à

notre démarche de recherche.

Les données ont été triées dans la présentation détaillée au préalable, et

regroupées autour d’axes principaux pour faciliter leur traitement. Il s’agit de tester les

différents paramètres pour chacun de nos terrains d’étude, afin d’essayer de

déterminer quels paramètres influent sur la gestion des espaces verts. Il sera tantôt

pris la gestion en termes de moyens humains et de temps de travaux nécessaire, et

tantôt la gestion en termes de moyens matériels et d’utilisation d’intrants. Cette

méthode est à remettre en cause en la testant sur d’autres espaces verts, soit pour

confirmer les résultats que nous obtenons, soit au contraire pour montrer les limites

de cette démarche.

Concernant les données quantitatives, la collecte des informations nous a fournit

des valeurs absolues, et il est alors difficile de comparer les espaces entre eux. En

prenant les pourcentages, cela permet d’obtenir des valeurs relatives qu’il est alors

possible de comparer. Cela est utile pour la comparaison mais il faut cependant garder

à l’esprit que ce ne sont que des valeurs relatives et qu’il faut nuancer les propos, en

replaçant les résultats dans le contexte de base des espaces verts pour se rapprocher

de la réalité de terrain.

1. Localisation et gradient urbain

11.Localisation dans le SCoT

Carte 14 : Localisation des terrains d'étude dans le périmètre du SCoT de l'agglomération tourangelle.

Source : BD Topo IGN, BD Carthage, BD Ortho 2007. Réalisation : CARDARELLY Florian, MEREAU Quentin.

Le jardin Botanique se situe au centre du territoire du SCoT, à une distance de 1,7

km à vol d’oiseau et 2,1km par la route à partir de Jean Jaurès. Il est entretenu et géré

de manière horticole et minutieuse par une équipe de 8 jardiniers à temps plein par an

(source : ville de Tours). Il nécessite beaucoup d’apports pour les plantes afin d’assurer

sa fonction ornementale.

Page 60: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

59

Le lac de la Bergeonnerie se situe au sud de la ville centre, légèrement plus éloigné

que le Jardin Botanique. Il est en effet à 2,6km km à vol d’oiseau et 2,8km par la route

à partir de Jean Jaurès. Cet espace vert est géré de manière plus souple par une

moyenne de 2,4 personnes avec utilisation très légère de produits phytosanitaires et

d’engrais. (source : ville de Tours).

Les Jardins de Villandry se situent à la périphérie ouest du périmètre du SCoT, à

14,4 km à vol d’oiseau et 16,4 km par la route à partir de Jean Jaurès, et de plus se

situe en périphérie de Villandry. Il est géré de manière horticole par 8 jardiniers qui

n’utilisent ni produits phytosanitaires ni engrais chimiques mais beaucoup d’apports

qui sont naturels (source : jardiniers de Villandry).

Le jardin Botanique et le lac de la Bergeonnerie sont tous deux dans la ville centre

et ne sont pourtant pas gérés de la même manière. D’autre part, le jardin Botanique et

les Jardins de Villandry sont gérés sensiblement de la même manière alors qu’il

n’occupe pas du tout la même position que ce soit par rapport au périmètre du SCoT

ou par rapport à leur position dans leur ville respective.

Il semblerait donc que l’on puisse dire que le mode de gestion d’un espace vert ne

découle pas directement de son emplacement géographique.

12.Gradient urbain

Le Jardin Botanique est

situé dans la partie centrale de

la ville de Tours entre la Loire et

le Cher mais se trouve en limite

ouest de la ville. Cette zone est

urbanisée de manière très

dense. Il est dans le quartier

Rabelais-Tonnellé, à la frontière

avec la ville de La Riche. Cet

espace vert est destiné aux

habitants des quartiers

alentours et à ceux qui

s’intéressent plus

particulièrement aux plantes

remarquables.

Photo 26 : Vue aérienne du centre de Tours. Source goole map

500

Page 61: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

60

L’espace du lac de la

Bergeonnerie se situe dans la partie

sud de la ville de Tours, proche de la

partie urbanisée depuis peu du

quartier des Deux Lions. A l’origine,

ce lieu pouvait être considéré comme

étant dans la périphérie de Tours, car

il n’y avait pour ainsi dire, rien

autour.

Les jardins de

Villandry font la transition

entre le bourg à l’ouest,

et la forêt située à l’est et

au sud des jardins.

L’ensemble est situé dans

le milieu périurbain.

Le jardin Botanique et les Jardins de Villandry sont gérés dans des conditions

similaires et pourtant le premier se situe au cœur du tissu urbain de la ville de Tours,

alors que l’autre se situe en milieu périurbain et en périphérie d’une petite commune.

Le lac de la Bergeonnerie et les Jardins de Villandry sont situés plus en périphérie de

leur ville respective et pourtant le premier est géré de manière écologique, tandis que

l’autre est géré intensivement.

On peut donc penser qu’il n’y a pas de lien direct entre la position de l’espace vert

dans le gradient urbain et son mode de gestion.

100m

Photo 27 : Vue aérienne du sud de Tours.

Source : google map

Photo 28 : Vue aérienne de Villandry.

Source : google map

500

Page 62: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

61

2. Les modalités d’accès

21.Accessibilité

A l’époque de leur création, les jardins de Villandry sont établis le long de l’axe

principal reliant Tours et Saumur. Ils étaient alors assez peu accessibles à partir de

Tours car situés à plus de 16km, même s’il est vrai que la route pour s’y rendre était

directe. Aujourd’hui, son accessibilité a été améliorée avec la création de l’autoroute

A85 qui comporte une sortie à deux kilomètres des Jardins.

Quand le jardin Botanique a été créé, il se situait à moins d’1km des portes de la

ville et était accolé à l’hôpital. Il était alors très accessible à partir de l’hôpital, pour

lequel il avait été créé, et à moins de dix minutes à pied de la ville de Tours, alors

entourée de rempart.

Le Lac de la Bergeonnerie était à l’origine en périphérie sud directe de Tours,

construit à 2,8 km de la Place Jean Jaurès. Il était cependant très accessible grâce à la

rue Nationale et à l’Avenue Grammont qui relie directement le centre ville au lac,

permettant aux citadins de profiter facilement de cette base de loisir de plein air.

Les Jardins de Villandry sont beaucoup moins accessibles que le lac de la

Bergeonnerie et pourtant ils sont beaucoup plus gérés et encadrés par l’homme.

D’autre part, le jardin Botanique et les Jardins de Villandry ont la même gestion alors

que le premier est très accessible par beaucoup de personnes et le second nécessite de

prendre sa voiture et de parcourir plus de 15km dans la campagne.

Il est donc envisageable de dire que le mode de gestion d’un espace vert ne

découle pas directement de l’accessibilité.

22.Espace public ou privé

Les jardins du château de Villandry sont un espace privé mais ouvert au public,

avec une entrée payante. Etant donné son caractère payant il doit donner à voir au

public et aux visiteurs, un jardin à la française au caractère ornemental remarquable.

Cette recherche de très grande qualité esthétique implique une gestion très

minutieuse et coûteuse.

Le jardin Botanique appartient à la commune de Tours, et est un espace vert

public qui se doit de refléter l’image de la commune. Tours étant « la capitale des

jardins de la France », la ville veut également rayonner via ses espaces verts. Le

Botanique joue ce rôle emblématique en offrant gratuitement au grand public une

collection de plantes très riche. Cette richesse implique qu’il soit clos et soumis à des

horaires d’ouvertures, et explique également qu’il soit très géré.

Le parc du lac de la Bergeonnerie est également un espace public. Cet espace

public de loisirs de plein air, appelle plus à la spontanéité et à l’évasion qu’un parc

urbain. Il n’est donc pas clos et est accessible en permanence, ce qui implique une

gestion moins importante et moins stricte.

Nous remarquons qu’il n’y a pas de lien direct entre le caractère public ou privé

d’un espace vert et sa gestion car ce qui détermine la gestion est plutôt la finalité et la

fonction souhaité par un espace vert public ou privé.

Page 63: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

62

3. Les composantes paysagères

31. Le style paysager

Les jardins du château de Villandry, qui est un grand site des châteaux de la Loire,

ont un style paysager de jardin ornemental à la française. Ce style paysager implique

un jardin très géré par l’homme, avec beaucoup d’entretien. Cela ne laisse aucune

place à la nature pour s’exprimer librement, et explique une gestion horticole avec

beaucoup d’intrants et d’apports.

Le jardin Botanique possède un style paysager ornemental avec des massifs et des

parterres de fleurs très entretenus. Il est également géré de manière horticole, ce qui

demande beaucoup de moyens. Même si comme pour Villandry les apports sont

naturels et écologiques la gestion est néanmoins intensive pour répondre aux

exigences de ce style paysager.

En comparaison le parc du lac de la Bergeonnerie possède un style paysager

d’espace de loisirs naturel. Il est beaucoup moins géré et cette gestion plus souple

laisse une « liberté d’expression » à la nature. Il reste néanmoins un espace entretenu

pour conserver son style paysager ouvert et donner à voir au public.

Ces trois exemples nous montrent donc un lien entre la gestion d’un parc et son

style paysager. En effet les moyens nécessaires à l’entretien d’un parc sont d’autant

plus importants que le style paysager est contrôlé par l’homme. Ce lien est néanmoins

à mettre en relation avec les fonctions et les usages de ces parcs. En effet étant

purement artificiels, leurs styles paysagers le sont aussi et cela renvoie donc au choix

fait pour ces parcs, en termes de services rendus.

32.Superficie et occupation du sol

Le parc du lac de la Bergeonnerie qui est un espace de loisirs de plein air, est assez

vaste et a une superficie de 36 hectares environ. Malgré cette grande superficie il ne

nécessite pas une forte gestion.

Les jardins Botanique et du château de Villandry qui ont une superficie plus petite

que le lac et d’environ 6 hectares sont en revanches très gérés.

La superficie de l’espace vert n’étant pas un élément suffisant pour établir un lien

avec la gestion, il semble intéressant de regarder l’occupation du sol de ces espaces.

Illustration 5 : Graphique de l'occupation des sols des terrains d'étude. Source : Villandry, service Parcset Jardins de le ville de Tours

Réalisation : CARDARELLY Florian, MEREAU Quentin

29,10%

65,46%

5,44%

Occupation du sol du

jardin Botanique

Mineral

Végétal

Eau

27,6%

61,2%

11,2%

Occupation du sol des

jardins du château de

VillandryMineral

Végétal

Eau

4,1%

45,4%50,5%

Occupation du sol du parc

du lac de la Bergeonnerie

Mineral

Végétal

Eau

Page 64: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

63

Par exemple pour le parc de la Bergeonnerie de 36 hectares, la moitié du parc est

occupée par l’eau et le lac. Le végétal présent à 45,4%, qui occupe une grande surface

de 16 hectares, ne nécessite pourtant pas beaucoup d’entretien car la part du végétal

est essentiellement constituée de pelouses ouvertes au public. Pour le jardin Botanique

et pour les jardins de Villandry, le végétal occupe une place importante avec plus de

60% dans les deux cas. Cette végétation est en plus ornementale, avec de nombreux

massifs, arbustes et parterres de fleurs, et avec une part importante de plantes non

persistantes ou non locales. Ce choix de plantes et de végétation entraine une gestion

très importante en termes de moyens humains et matériels.

Ainsi nous pouvons dire que la superficie associée à l’occupation du sol, et

également au type de végétation, influence les modes de gestion. Nos espaces étant

anthropiques le type de végétation a donc été choisi selon les usages recherchés.

4. Les composantes environnementales

41.Proportions d’espèces locales et exotiques

Le jardin Botanique, comme son nom l’indique, possède une quantité importante

d’espèces différentes, et de nombreuses collections botaniques. La proportion

d’espèces exotiques est assez importante. Ces espèces nécessitent beaucoup

d’entretien et de nombreux apports pour combler les différences du milieu avec leurs

milieux d’origines.

Le lac de la Bergeonnerie quant à lui possède beaucoup moins d’espèces

exotiques. Sa végétation, qui à l’origine n’est pas spontanée, est néanmoins une

végétation adaptée aux sols alluvionnaires sablo-limoneux du parc, et donc elle

nécessite peu d’entretien et d’ajouts d’engrais.

Pour les jardins de Villandry quelques essences horticoles sont exotiques, mais en

majorité les espèces sont indigènes, notamment pour le potager et les vergers. Malgré

une végétation plutôt indigène, la gestion et l’entretien de ce jardin sont très forts dans

un but de qualité ornementale.

Nous remarquons que plus la quantité d’espèces étrangères est forte plus la

gestion sera intensive. Le Botanique en est le meilleur exemple mais cela est à associer

aux services rendus recherchés de cette végétation qui pour le jardin Botanique a un

rôle pédagogique, culturel et systémique en plus d’esthétique.

42.Place des persistantes et des annuelles

Les jardins de Villandry possèdent une part importante, et majoritaire, de plantes

annuelles et de mosaïque de fleurs, qui sont changées deux fois par an pour le

printemps et pour l’été. Les plantes persistantes sont représentées par les haies de

buis et d’arbres. Ce mode de fonctionnement, avec un roulement établit deux fois par

an des plantes du jardin, implique une forte gestion et beaucoup de travail.

Pour le jardin Botanique et les différentes parties de chaque thématique, de

nombreuses plantes persistantes sont présentes. Le jardin est néanmoins très fleuri et

ces fleurs sont changées deux fois dans l’année également.

Pour le lac de la Bergeonnerie, l’essentiel des plantes ornementales est persistant

Page 65: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

64

et les quelques espèces annuelles sont sauvages et spontanées, et donc ne nécessitent

pas un entretien particulier. Cet espace à la végétation persistante ne demande pas

beaucoup d’entretien mis à part quelques tailles, tontes ou fauchages.

Nous remarquons que plus le nombre de plantes annuelles est important, plus

cela demandera de l’entretien et du travail, mais cela vient du fait du choix de la

végétation qui pour ces trois parcs n’est pas spontanée. La place des persistants et des

annuelles dépend donc aussi de la fonction donnée au parc.

5. Fréquentation et usages

Les jardins du château de Villandry qui sont très réputés attirent de nombreux

visiteurs chaque année avec en moyenne 350 000 personnes par an. Il s’agit d’un grand

site remarquable avec un rayonnement mondial, qui présente la splendeur du jardin à

la française. La fréquentation de ce jardin est en fait une clientèle qui paye un droit

d’entrée, pour voir un jardin remarquable et des paysages de qualité. Ce service rendu

et vendu implique une très forte gestion et beaucoup de travail pour que le jardin soit

le plus parfait possible.

Le jardin Botanique étant un parc urbain public dans un tissu urbain dense, il est

très fréquenté et prisé par les populations des quartiers environnants. Ces populations

disposent ainsi d’un espace de détente et de promenade avec un cadre de vie

esthétique et remarquable. Pour les enfants, c’est également un espace de jeux avec

les différentes aires, le parc animalier et la mini-ferme. En plus de cette fréquentation

de quartier, le jardin Botanique via son rôle pédagogique et systémique, et son

importante collection de plantes, accueille un autre type de personnes d’origines

pouvant être plus lointaines, et recherchant plus la culture et des connaissances

scientifiques. Il offre donc de nombreux services aux populations, et possède une

gestion horticole et intensive qui permet d’assurer ces services.

Le lac de la Bergeonnerie est quant à lui une base de plein air et de loisirs pour

l’agglomération et a donc une fréquentation assez importante le weekend en rapport

avec les loisirs, les promenades et l’oxygénation. La particularité de cette base de

loisirs, est sa position en plein espace urbain dans la ville centre de l’agglomération. Il y

a donc une fréquentation au quotidien des populations des quartiers aux alentours.

Cet espace a plus un rôle de lieu d’évasion et de spontanéité, avec de nombreuses

pelouses pour s’allonger, pique-niquer ou faire des jeux de ballons ou autres. Cela

nécessite donc une gestion plus souple pour laisser la nature s’exprimer mais

également pour que les populations s’approprient plus facilement l’espace. Cette

gestion plus souple offre aussi un paysage de qualité et de verdure pour les

populations urbaines qui le fréquentent.

Nous remarquons que la fréquentation et les usages des espaces verts ont un lien

avec les services qu’ils rendent et la fonction qu’ils ont. Ces services rendus sociaux,

environnementaux ou pour le cadre de vie sont très différents d’un espace à un autre

et impliquent des différences dans les modes de gestion. Pour un espace purement

ornemental, comme le Botanique ou les jardins de Villandry, qui offre un spectacle au

regard et au public, la gestion horticole et intensive permet d’assurer ce service. Une

gestion plus souple est plutôt utilisée pour un espace de plein air et de loisirs comme le

lac de la Bergeonnerie où la population à besoin de s’évader et de s’oxygéner dans un

paysage plutôt naturel et vert.

Page 66: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

65

6. Conclusion de la partie

Cette partie nous permet de voir que les paramètres qui influent sur les modes

de gestion des espaces verts sont nombreux et divers. Les liens qui existent forment un

système complexe. En effet certains paramètres comme la superficie, la localisation, le

type de végétation, les usages et la fréquentation ont un lien évident avec les types de

gestion mais renvoient également à d’autres paramètres. Ces liens sont le plus souvent

indirects et font appel aux fonctions des espaces verts choisis et aux services rendus

qu’ils assurent. Nous pouvons donc dire que le choix du mode de gestion d’un parc

dépend du choix des éléments caractéristiques de l’espace vert et ces choix découlent

le plus souvent des usages que le parc devra avoir et des services qu’il devra rendre.

Page 67: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

66

CONCLUSION Le but de notre recherche et de notre étude, est d’observer

quels sont les paramètres d’un espace vert qui influent sur sa

gestion, et quel est le lien entre les services qu’il rend à la société et

sa gestion. De plus elle a considéré le terme d’espace vert au sens

large de parcs et jardins public ou privé mais ouvert au public. Elle

s’est également uniquement concentrée sur un échantillon

représentatif d’espaces verts de l’agglomération tourangelle.

Cette étude faisait partie d’une démarche plus globale lancée

par le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement

Durable et de la Mer à la suite des lois Grenelle de l’environnement.

Elle s’inscrit dans le programme de recherche GESSOL qui vise, au

vue des pressions et des transformations subies par les sols, à

définir les services rendus à la société à travers les sols supports des

espaces verts.

Tout d’abord nous sommes partis sur le constat de l’évolution

au fil du temps des services rendus par les espaces verts, qui ont été

de plus en plus nombreux et qui se sont ajoutés. Ensuite, de ce

constat, nous avons mis en évidence une évolution des modes de

gestions. Cela nous a amené à nous questionner sur le lien entre les

services rendus à la société par un espace vert et son mode de

gestion. Puis, en s’intéressant aux origines de ces services rendus,

nous nous sommes également demandé quels sont les paramètres

qui influent sur les usages d’un espace vert, et donc indirectement

sur les services qu’il rend.

Nous avions émis l’hypothèse qu’un système complexe de

paramètres peut influer sur les modes de gestion d’un espace vert.

L’analyse des données collectées sur le terrain d’étude nous a

permis de mettre en évidence des liens entre certains éléments

caractéristiques d’un espace vert et sa gestion. Puis nous avons

remarqué que ces liens découlent d’un rapport avec les usages qui

sont faits d’un espace vert, et donc des services rendus. Nous avons

alors montré l’existence de liens indirects entre les services rendus

et les modes de gestion, via un système complexe d’influences de

paramètres comme la localisation, la taille, le type de végétation, le

style paysager ou encore la fréquentation.

Enfin avec l’apparition de nouvelles problématiques liées à

l’environnement et à la préservation de la biodiversité, de nouveaux

usages des espaces verts apparaissent avec les insertions dans les

trames vertes. Il semblerait intéressant de voir en quoi les nouvelles

politiques et lois découlant du Grenelle de l’environnement auront

une influence sur les usages et les services fournis par les espaces

verts. En quoi cela influencera par la suite les modes de gestion, car

de nouveaux services rendus devront alors être pris en compte, sans

pour autant négliger les services rendus sociaux et pour le cadre de

vie.

Page 68: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

67

BIBLIOGRAPHIE Ouvrages :

- AGGERI, Gaëlle. Inventer les villes-natures de demain : gestion différenciée,

gestion durable des espaces verts, Educagri, 2010, 199p.

- BRUNET R., FERRAS R., THERY H. Les mots de la géographie, dictionnaire critique,

La documentation française, 1992, 123p.

- CERTU, Composer avec la nature en ville, CERTU, 2009, 315 p.

- CHOAY, Françoise et MERLIN, Pierre. Dictionnaire de l'urbanisme et de

l'aménagement, PUF, 2009, 961p.

- CLERGEAU, Philippe. Une écologie du paysage urbain, Apogée, 2007, 136 p.

- LESEC, Félicien. Tours, les arbres vous guident, Altissima, 2009, 72 p.

- LUSSAULT, Michel. Tours des légendes et des hommes, Autrement, 2001, 231 p.

- NOURRY, Louis-Michel. Les jardins de Villandry, Belin-Herscher, 2002, 159 p.

Thèses et rapports universitaires :

- BOUGE, Félix. Caractérisation des espaces verts publics en fonction de leur place

dans le gradient urbain rural, PFE, Université François Rabelais (Tours), 2009, 86 f.

- GERMAINE, Marie-Anne. De la caractérisation à la gestion des paysages

ordinaires des vallées dans le Nord-Ouest de la France, Thèse, Université de Caen

Basse-Normandie, 2009, 645 f.

- JARNIER, Annaëlle. Les modes d’appropriation d’un parc urbain. Usages

différenciés d’un espace vert en fonction des populations, PFE, Université François

Rabelais (Tours), 2011, 87 f.

- L’HUILLIER, Camille. La Trame Verte et Bleue de l’agglomération tourangelle : un

projet pour la biodiversité, liants aspects environnementaux et développement

urbain, Rapport de stage, Université François Rabelais (Tours), 2011, 90f.

- OILLIC, Pascal. La trame verte approche paysagère et perspectives écologiques en

milieu urbain peu dense : le cas de Saint Avertin, PFE, Université François Rabelais

(Tours), 2010, 107f.

Périodiques et articles :

- AGGERI, G. et DONADIEU, P. La nature sauvage dans les parcs urbains : du wild

garden à la gestion différenciée, Les Carnets du paysage, n. 9, 2003, p. 171-187

- CORMIER, Laure et CARCAUD Nathalie. Les trames vertes : discours et/ou

matérialités, quelles réalités ?, Projet de Paysage, 2009, 17p.

- GERMAINE Marie-Anne et PUISSANT Anne, Extraction d’indices paysagers et

analyse quantitative des paysages de « vallées ordinaires » à partir de données

images : L’exemple de la Seulles (Calvados, France), Cybergeo : European Journal

of Geography [En ligne], Environnement, Nature, Paysage, n° 423, 2008 URL :

http://cybergeo.revues.org/19123 ; DOI : 10.4000/cybergeo.19123

- GIREL, Jacky. Quand le passé éclaire le présent : écologie et histoire du paysage,

Géocarrefour Vol.81, no 4, 2010, p.249-264.

Page 69: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

68

Références électroniques :

www.jardins-de-france.com

www.parcsetjardins.fr

www.tours.fr/223-parcs-et-jardins.html

www.géoportail.fr

www.centre.ecologie.gouv.fr/SIEL

www.legrenelle-environnement.fr

www.gessol.fr

Page 70: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

69

TABLE DES PHOTOS

Photo 1: Localisation des espaces verts retenus .................................................. 15

Photo 2: Localisation du jardin Botanique par rapport à Jean Jaurès ................... 32

Photo 3 : Vue sur l'arboretum ............................................................................. 34

Photo 4 : Au cœur de l'arborétum. Réalisation .................................................... 35

Photo 5 : Le jardin clos des plantes médicinales .................................................. 35

Photo 6 : Vue sur la grande allée avec les magnolias ........................................... 36

Photo 7 : Vue sur les serres de collection depuis l'extension nord du jardin......... 36

Photo 8 : Vue sur le principal plan d'eau du jardin Botanique .............................. 37

Photo 9 : Parterres de fleurs ornementaux .......................................................... 38

Photo 10 : Un parc très fréquenté le weekend .................................................... 39

Photo 11 : Importance du rôle pédagogique du jardin Botanique ........................ 39

Photo 12 : Paillage du sol pour économiser de l'eau ............................................ 40

Photo 13 : Vue aérienne du parc du lac de la Bergeonnerie en 2007 ................... 41

Photo 14 : Vue aérienne des alentours du lac de la Bergeonnerie en 1972 .......... 42

Photo 15 : Vue aérienne des alentours du lac de la Bergeonnerie en 2003 .......... 42

Photo 16 : Paysage ouvert de nature et de verdure offert au regard ................... 43

Photo 17 : Un parc fréquenté pour différents usages. Réalisation ....................... 45

Photo 18 : pont en amont du canal ..................................................................... 49

Photo 20 : Point d’eau au sud de la propriété ...................................................... 50

Photo 19 : Façade sud du château avant les travaux du docteur Carvallo ............ 50

Photo 21 : Vue aérienne de Villandry .................................................................. 51

Photo 22 : Un des carrés du potager ................................................................... 52

Photo 23 : Le 1er Salon ....................................................................................... 53

Photo 24 : Le jardin d'eau ................................................................................... 53

Photo 25 : Le jardin du Soleil ............................................................................... 54

Photo 26 : Vue aérienne du centre de Tours ....................................................... 59

Photo 27 : Vue aérienne du sud de Tours ............................................................ 60

Photo 28 : Vue aérienne de Villandry .................................................................. 60

Page 71: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

70

TABLE DES CARTES Carte 1: Le périmètre du SCoT de l'agglomération tourangelle et le val triple ...... 18

Carte 2 : Localisation de l'échantillon d'espaces verts dans le périmètre du SCoT de

l'agglomération tourangelle. ............................................................................... 28

Carte 4 : Localisation du jardin Botanique de Tours ............................................. 31

Carte 5 : Carte de l'Etat-major de la ville des environs de Tours réalisé entre 1825

et 1866 ............................................................................................................... 33

Carte 6 : Localisation du parc du lac de la Bergeonnerie ...................................... 40

Carte 7 : Occupation du sol du parc du lac de la Bergeonnerie ............................ 43

Carte 8 : La commune de Villandry dans le périmètre du PNR Loire-Anjou-Touraine

........................................................................................................................... 46

Carte 9 : Localisation des jardins du château de Villandry par rapport aux axes

structurants ........................................................................................................ 47

Carte 10 : extrait du "Plan du fief, des lieux et domaines de Villandry et Druye".

1754 ................................................................................................................... 48

Carte 11 : les aménagements hydrauliques aux abords du château. 1762 ........... 48

Carte 12 : Extrait du cadastre napoléonien. 1808 ................................................ 49

Carte 13 : Plan réalisé par Joachim Carvallo. 1924 ............................................... 51

Carte 14 : Occupation du sol des jardins et château de Villandry ......................... 52

Carte 15 : Localisation des terrains d'étude dans le périmètre du SCoT de

l'agglomération tourangelle ................................................................................ 58

TABLE DES ILLUSTRATIONS Illustration 1 : L'offre d'espaces verts des principales agglomérations françaises en

2006. .................................................................................................................. 17

Illustration 2 : Plan du jardin Botanique du dépliant ............................................ 34

Illustration 3 : Occupation du sol du jardin Botanique ......................................... 37

Illustration 4 : reconstitution du domaine à la fin du 19è siècle ........................... 49

Illustration 5 : Graphique de l'occupation des sols des terrains d'étude ............... 62

Page 72: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

71

TABLE DES MATIERES

Avertissement ............................................................................................................. 4

Formation par la recherche et projet de fin d’études................................................ 5

Remerciements ........................................................................................................... 6

Sommaire………………………………………………………………………………..7

Introduction................................................................................................................ 8

Partie 1 : Contexte général de la recherche ............................................................. 10

1. Le Grenelle de l’environnement ............................................................................ 11

11. Le groupe de travail : « Préserver la biodiversité et les ressources naturelles » . 11

a) Atelier Connaissance ............................................................................... 11

b) Atelier Patrimoine naturel et durabilité des territoires ............................ 12

c) Atelier Responsabilisation, engagement et exemplarité des acteurs socio-

économiques et politiques ...................................................................... 12

12. Projet de Loi Grenelle I : les actions prévues en faveur de la biodiversité et des

milieux naturels ................................................................................................ 12

a) Article 20 et 22 concernant la biodiversité ............................................... 12

b) Article 21 et 23 concernant la trame verte .............................................. 12

2. Le programme GESSOL ......................................................................................... 13

21. Les objectifs du programme GESSOL ................................................................. 13

3. Le projet CESAT .................................................................................................... 13

31. Les objectifs du projet....................................................................................... 14

32. Les différentes tâches du projet ........................................................................ 14

a) Caractérisation des espaces verts ............................................................ 14

b) Choix des espaces verts et analyse détaillée ........................................... 14

c) Définition de la méthode d’analyse ......................................................... 15

33. Le plan de recherche détaillé ............................................................................ 15

a) Problématique et cadre conceptuel ......................................................... 15

34. Le choix du SCoT de l’agglomération de Tours................................................... 17

4. Historique des parcs et jardins .............................................................................. 18

5. Définitions des termes principaux ......................................................................... 19

51. Espaces verts .................................................................................................... 19

52. Services rendus ................................................................................................. 20

53. Modes de gestion ............................................................................................. 21

54. Paysage et cadre de vie ..................................................................................... 22

Page 73: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

72

Partie 2 : Terrains d’étude et Méthode.................................................................... 24

1. Constat ................................................................................................................. 25

11. Les évolutions des services rendus par les espaces verts ................................... 25

a) Plantes médicinales et condimentaires au Moyen Age ............................ 25

b) Conservation à la Renaissance ................................................................. 25

c) La demande sociale à partir des années soixante..................................... 25

d) La préservation des écosystèmes et de la biodiversité mise en valeur dans

les années 2000....................................................................................... 26

12. Les évolutions des modes de gestion ................................................................ 26

a) La gestion horticole ................................................................................. 26

b) La gestion écologique .............................................................................. 26

c) La gestion différenciée mise en avant par le Grenelle .............................. 26

2. Questions de recherche et Hypothèse .................................................................. 27

21. Questionnements ............................................................................................. 27

22. Hypothèse ........................................................................................................ 27

3. Choix des terrains d’étude .................................................................................... 28

31. Les espaces verts pris en compte ...................................................................... 28

32. Sélection de l’échantillon .................................................................................. 28

33. Séparation de l’échantillon ............................................................................... 29

4. Raisonnement et Méthode ................................................................................... 29

41. Documentation ................................................................................................. 29

42. Visites de terrain ............................................................................................... 29

43. Entretiens avec les acteurs................................................................................ 30

44. Présentation détaillée des espaces verts ........................................................... 30

5. Présentation des terrains d'étude ......................................................................... 31

51. Le jardin Botanique ........................................................................................... 31

a) Localisation et éléments caractéristiques ................................................ 31

b) Historique ............................................................................................... 32

c) Les composantes paysagères ................................................................... 34

d) Les composantes environnementales ...................................................... 37

e) Usages et fréquentation .......................................................................... 38

f) Modes de gestion .................................................................................... 39

52. Le lac de la Bergeonnerie .................................................................................. 40

a) Localisation et éléments caractéristiques ................................................ 40

b) Historique ............................................................................................... 41

c) Les composantes paysagères ................................................................... 43

d) Les composantes environnementales ...................................................... 44

e) Usages et fréquentation .......................................................................... 44

f) Modes de gestion .................................................................................... 45

51. Les jardins du château de Villandry ................................................................... 46

a) Localisation et éléments caractéristiques ................................................ 46

b) Historique ............................................................................................... 47

c) La composition paysagère ....................................................................... 51

d) Les composantes environnementales ...................................................... 52

e) Usages et fréquentation .......................................................................... 54

f) Modes de gestion .................................................................................... 55

Page 74: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

73

Partie 3 : Résultats et Analyses ................................................................................ 57

1. Localisation et gradient urbain.............................................................................. 58

11. Localisation dans le SCoT .................................................................................. 58

12. Gradient urbain ................................................................................................ 59

2. Les modalités d’accès ........................................................................................... 61

21. Accessibilité ...................................................................................................... 61

22. Espace public ou privé ...................................................................................... 61

3. Les composantes paysagères ................................................................................ 62

31. Le style paysager .............................................................................................. 62

32. Superficie et occupation du sol ......................................................................... 62

4. Les composantes environnementales ................................................................... 63

41. Proportions d’espèces locales et exotiques ....................................................... 63

42. Place des persistantes et des annuelles ............................................................. 63

5. Fréquentation et usages ....................................................................................... 64

6. Conclusion de la partie ......................................................................................... 65

Conclusion ................................................................................................................ 66

Bibliographie ............................................................................................................ 67

Table des photos ....................................................................................................... 69

Table des cartes ........................................................................................................ 70

Table des illustrations .............................................................................................. 70

Table des matières .................................................................................................... 71

Page 75: Espaces verts, Paysage et Cadre de viedécidé de les séparer en deux catégories d ’espaces. En effet, le parc du lac de la Bergeonnerie, le jardin Botanique et les jardins du

CITERES

UMR 6173

Cités, Territoires,

Environnement et Sociétés

Equipe IPA-PE

Ingénierie du Projet

d’Aménagement, Paysage,

Environnement

Département Aménagement

35 allée Ferdinand de Lesseps

BP 30553

37205 TOURS cedex 3

Directeur de recherche : CARDARELLY Florian

SERVAIN Sylvie MEREAU Quentin

Projet de Fin d’Etudes

DA5

2011-2012

Titre : Espaces verts, Paysage et Cadre de Vie. Cas d’étude : les jardins du château de

Villandry, le jardin Botanique de Tours, le lac de la Bergeonnerie à Tours, tous retenus par

le projet CESAT sur le SCoT de Tours (37)

Résumé :

Les espaces verts sont aujourd’hui considérés comme un équipement public à part entière et sont

indispensables pour une ville. En effet ils permettent de rendre plusieurs services à la société et sont les seuls

équipements public à réunir les services rendus sociaux, environnementaux et pour le cadre de vie.

C’est dans un contexte nouveau de souci de l’environnement et de la biodiversité, que les lois Grenelle sont

apparues. Ces lois ont, par la suite, débouché sur des programmes de recherche comme GESSOL, qui s’intéresse aux

services rendus à la société par les sols supports des espaces verts. De plus, nous avons observé une évolution des

usages et services rendus par les espaces verts au fil des époques, et de cela découle une évolution des modes de

gestion.

Un échantillon d’espaces verts représentatifs de l’agglomération tourangelle sert de terrain d’étude et nous

permettra de montrer l’influence de certains paramètres des espaces verts sur leurs modes de gestion. Plus

particulièrement cette étude vise à montrer le lien entre les services rendus par un espace vert et sa gestion.

Mots-clés : Tours (37), SCoT de l’agglomération tourangelle, GESSOL, espaces verts, parcs et jardins, paysage, cadre

de vie, services rendus et modes de gestion.