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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

    Edition 2002 1

    GUIDE CITAC / EURACHEM

    Guidepour la Qualit en

    Chimie Analytique

    Aide pour l'Accrditation

    Note version franaise

    Ce document a t traduit en franais sous lgide du Laboratoire National dessais,avec laccord des organisations CITAC/EURACHEM.Il est mis la disposition des utilisateurs gracieusement et est tlchargeable auformat pdf sur le site internet du LNE : http://www.lne.fr

    Elabor conjointement parCITAC (La Coopration sur la Traabilit Internationale en Chimie Analytique)

    et EURACHEM (Un point de convergence pour la Chimie Analytique en Europe)

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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

    Edition 2002 2

    Guidepour la qualit en

    Chimie Analytique

    Aide pour lAccrditation

    Ce document a t labor par un Groupe de Travail collectif manant des organismes

    que sont la CITAC et EURACHEM et s'appuie sur des documents prcdents, dont le

    Guide CITAC 1, publi en 1995 et le Guide WELAC d'EURACHEM publi en 1993.Cette dition traite des nouvelles exigences de la norme ISO/IEC 17025 : 1999 Exigences Gnrales requises pour la Comptence des Laboratoires d'Essais etd'Etalonnages .

    La traduction de ce document a t assure en faisant appel un vocabulaire franais dusage

    courant pour permettre sa comprhension par un vaste public. A ce titre les experts nyretrouveront pas toujours les termes ou jargon spcialiss quils utilisent habituellement. Cedocument nest pas destin tre utilis comme glossaire de termes franco-anglais utiliss parles spcialistes du domaine.Cette traduction a t revue par Alain Marschal et Philippe Charlet auxquels les commentairespeuvent tre adresss.

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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

    Edition 2002 3

    Guide pour la Qualit en ChimieAnalytique

    Aide pour lAccrditation

    Publi en 2002

    Les droits d'auteurs de ce guide sont la proprit desorganisations reprsentes auprs de la CITAC et EURACHEM.

    Cette dition a t publie par la CITAC et EURACHEM

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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

    Edition 2002 4

    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE

    SOMMAIRE

    Section Titre Page

    1. Buts et objectifs 5

    2. Introduction 5

    3. Dfinitions et Terminologie 7

    4. Accrditation 9

    5. Porte 126. La tche analytique 12

    7. Spcification des exigences analytiques 13

    8. Stratgie analytique 13

    9. Analyses inhabituelles 14

    10. Personnel 1511. Echantillonnage, manipulation et prparation des chantillons 16

    12. Environnement 2113. Matriel 22

    14. Ractifs 23

    15. Traabilit 24

    16. Incertitude de la mesure 25

    17. Mthodes / procdures pour les talonnages et les essais 28

    18. Validation de la mthode 29

    19. Etalonnage 32

    20. Matriaux de rfrence 35

    21. Contrle qualit et contrle des comptences 36

    22. Ordinateurs et systmes contrls par ordinateur 3823. Audit et revue du laboratoire 40

    Rfrences et Bibliographie

    Acronymes

    Annexes

    A Audit Qualit - Domaines Particulirement Importants dans un Laboratoire de Chimie

    B Intervalles entre les Etalonnages et Contrles des Performances

    C Tableau de Comparaison ISO/IEC 17025:1999 vs Guide ISO/IEC 25:1990 (ILAC G15:2001)

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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

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    1. BUTS ET OBJECTIFS

    1.1 Ce guide a pour but de fournir aux laboratoires des conseils sur les meilleures pratiquesconcernant les oprations analytiques qu'ils effectuent. Les conseils portent la fois sur les

    analyses qualitatives et quantitatives quelles soient pratiques de manire courante ou non.

    Un autre guide traite des travaux de recherche et de mise au point (Guide de rfrence A1CITAC / EURACHEM la page 43).

    1.2 Les conseils sont destins aider les responsables de la mise en place de l'assurance qualit

    dans les laboratoires. Ce guide aidera les personnes charges de l'accrditation, de la

    certification ou de toute autre mise en conformit avec des exigences particulires de qualit,

    mieux comprendre la signification de ces exigences. Les conseils seront galement utiles aux

    personnes impliques dans l'valuation de la qualit des laboratoires d'analyse par rapport

    ces exigences en matire de qualit. Des rfrences croises par rapport aux exigences des

    normes ISO/CEI 17025, ISO 9000 et des Bonnes Pratiques de Laboratoires (BPL) de l'OCDE

    sont donnes.

    1.3 Ce document a t dvelopp partir du prcdent Guide CITAC 1 (qui lui-mme tait fondsur le Guide EURACHEM/WELAC), et a t mis jour dans le but de prendre en compte de

    nouveaux matriaux et de nouveaux dveloppements, en particulier les nouvelles exigences dela norme ISO/CEI 17025.

    1.4 Ce guide a t labor par un groupe de travail dont font partie David Holcombe, LGC, RU ;

    Bernard King, NARL, Australie ; Alan Squirrell, NATA, Australia et Maire Walsh, State

    Laboratory, Irlande. De plus, pendant les annes qui ont conduit l'avant-projet de cette

    version ainsi qu'aux versions prcdentes du guide, de nombreuses personnalits et

    organisations sont venues apporter leur contribution, au nombre desquelles figurent CITAC,

    EURACHEM, EA, ILAC, AOACI, IUPAC, CCQM, et d'autres encore (se reporter aux

    Acronymes dont la liste est donne la page 48).

    1.5 Ce guide porte essentiellement sur les questions techniques de l'assurance qualit (AQ), et met

    l'accent sur les domaines o une interprtation particulire est indispensable pour les essais

    chimiques ou les mesures en rapport. Il existe encore dautres aspects de lassurance qualit(AQ) pour lesquels aucun conseil nest donn dans ce guide dans la mesure o ces sujets sont

    abords de manire approfondie dans d'autres documents, comme la norme ISO/CEI 17025.

    Ces aspects concernent les archives ; les comptes-rendus ; les systmes qualit ; la sous-

    traitance ; les rclamations ; les exigences vis vis des fournisseurs ; la revue des contrats ; laconfidentialit et le traitement des donnes.

    2. INTRODUCTION

    2.1 La qualit des mesures chimiques dpend du degr de confiance que l'on peut attribuer auxrsultats. Progressivement, la communaut des essais chimiques adopte des principes

    d'assurance qualit (AQ) qui, bien que ne garantissant pas totalement la qualit des rsultats

    rendus, accroissent la probabilit pour que celle-ci soit solidement fonde et rponde au but

    recherch.

    2.2 Une assurance qualit approprie (AQ) peut permettre un laboratoire de montrer qu'il

    dispose des quipements et du matriel adquats lui permettant d'effectuer des analyses

    chimiques et que le travail est ralis en toute matrise par du personnel comptent, en se

    conformant une mthode documente et valide. L'assurance qualit (AQ) doit se concentrer

    sur les questions essentielles qui dterminent la qualit des rsultats, les cots et les

    opportunits et permettent d'viter une dpense d'nergie consacre des questions de moindreimportance.

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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

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    2.3 Une bonne pratique de l'assurance qualit (AQ), y compris sa reconnaissance formelle par

    l'accrditation, la certification etc., apporte une garantie sur la validit des rsultats et leur

    adquation aux objectifs. Toutefois, il est essentiel la fois pour les laboratoires et pour leurs

    clients d'avoir conscience que l'assurance qualit (AQ) ne peut garantir que 100 % des

    rsultats seront fiables. Il y a deux raisons cela :

    1. Des fautes / erreurs flagrantes peuvent survenir, lorsque par exemple, on confond lesrsultats obtenus avec deux chantillons diffrents. Dans un laboratoire bien dirig, la

    frquence des erreurs sera faible, mais pas nulle.

    2. Des erreurs alatoires et systmatiques peuvent galement survenir et conduire une

    incertitude sur le rsultat mesur. La probabilit pour qu'un rsultat soit situ dans

    l'intervalle d'incertitude fix dpend du degr de confiance utilis, mais l encore, mme

    dans un laboratoire bien tenu, de temps en temps il adviendra que des rsultats s'cartent de

    cet intervalle et quexceptionnellement l'cart soit important.

    Le rle de l'assurance qualit (AQ) est de grer la frquence des dfaillances de la qualit.

    Plus l'effort engag sera important, moins nombreuses seront les dfaillances de la qualitsusceptibles de survenir. Il est indispensable d'quilibrer le prix de revient de l'assurance

    qualit (AQ) par rapport au bnfice obtenu en ramenant les dfaillances dans la qualit un niveau acceptable (qui n'est pas nul).

    2.4 Les principes de l'assurance qualit (AQ) ont t formaliss dans plusieurs protocoles ou

    normes qui ont t publis. Ces principes, pour la plupart largement reconnus et utiliss dansles essais chimiques, peuvent tre rassembls en trois groupes et sont appliqus en fonction

    des besoins spcifiques de chaque laboratoire. Les trois groupes sont :

    2.4.1 ISO/CEI 17025:1999 : (Rf. B1) Cette norme traitant de la comptence technique des

    laboratoires pour effectuer des essais et des talonnages spcifiques et des organismes

    assurant l'accrditation des laboratoires dans le monde entier en fait le noyau central desexigences requises pour l'accrditation des laboratoires ;

    2.4.2 ISO 9001:2000 : (Rf. B2) et les normes quivalentes nationales et internationales. Cette

    norme porte avant tout sur le management de la qualit, pour des installations ralisant de

    la production ou assurant des services, y compris des analyses chimiques ;

    2.4.3 Principes de Bonnes Pratiques des Laboratoires (BPL) de lOCDE : 1998 (Rf. B3) et sesquivalents nationaux et sectoriaux. Ces directives portent sur les processus

    organisationnels et les conditions dans lesquelles les tudes des laboratoires impliqus

    dans une certaine activit de contrle sont effectues.

    2.5 De plus, il existe des approches de Management de Qualit Totale (MQT) en vue d'uneassurance qualit (AQ) qui mettent l'accent sur la recherche d'une amlioration permanente (la

    nouvelle norme ISO 9001:2000 insiste sur cet aspect). La position clef de ce guide est de

    prtendre que, sur le plan technique, une bonne pratique de l'assurance qualit (AQ) ne dpend

    pas du systme formel d'assurance qualit (AQ) adopt.

    2.6 Un laboratoire peut dcider de concevoir ses propres procdures d'assurance qualit (AQ) ou

    de se conformer un des protocoles tablis. Dans ce dernier cas, il peut prtendre une

    conformit informelle vis--vis du protocole ou de prfrence peut se soumettre une

    valuation indpendante effectue par un organisme d'experts officiels, dans le but d'obtenir

    une approbation indpendante de son systme qualit. Une telle valuation / approbation

    indpendante est diversement connue sous le nom d'accrditation, reconnaissance ou

    certification en fonction de la norme utilise pour lvaluation. Dans certains domaines del'analyse, l'accrditation est parfois obligatoire, toutefois, dans la plupart des cas, le laboratoire

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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

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    est libre de dcider du type de mesures d'assurance qualit (AQ) quil souhaite adopter. Le

    mode d'valuation indpendant prsente des avantages notoires, en particulier lorsque les

    clients des laboratoires exigent une preuve objective de la comptence technique du

    laboratoire. Pour tout claircissement au sujet du terme accrditation employ dans ce

    guide, se reporter aux sections 3.2 & 4 ci-aprs.

    3. DEFINITIONS ET TERMINOLOGIE

    Nombreux sont les termes importants utiliss dans le management de la qualit et l'valuation

    de la conformit et leur signification peut varier selon le contexte dans lequel ils sont

    employs. Il est essentiel de comprendre la distinction entre ces diffrents termes. Quelques-

    uns sont prsents ici. La rfrence en la matire est le Guide ISO 2:1996 Rf. B4. On peut

    trouver d'autres termes dans la Norme ISO 9000:2000 Rf. B5 (Note : ISO 8402:1994 -

    Qualit - Vocabulaire - a t retir).

    3.1 QUALITE : Mesure selon laquelle un ensemble de caractristiques inhrentes satisfait auxexigences (ISO 9000:2000)

    3.2 ACCREDITATION : Procdure selon laquelle un organisme qui fait autorit dlivre unereconnaissance formelle stipulant quun organisme ou qu'une personne est comptent pour

    effectuer des tches spcifiques (Guide ISO 2:1996).

    3.2.1 Dans le cadre d'un laboratoire effectuant des mesures, l'accrditation est la reconnaissance

    formelle qu'un laboratoire est comptent pour effectuer des talonnages ou des essais

    spcifiques ou des types spcifiques d'talonnages ou d'essais. Les modalits dattributionde l'accrditation sont dcrites ci-dessous dans la section 4 et le document mentionnant

    les exigences essentielles est la norme ISO/IEC 17025:1999.

    3.2.2 On emploie galement le terme d'accrditation dans le contexte des activits bases sur la

    norme ISO 9000 pour dcrire le processus selon lequel une organisation nationalereconnat formellement la comptence dorganismes de certification pour valuer et

    certifier que des organisations suivent la srie des normes de l'ISO 9000 ( Systmes demanagement de la qualit ).

    3.3 CERTIFICATION: Procdure selon laquelle un tiers dlivre une garantie crite stipulantqu'un produit, un procd ou un service est conforme aux exigences spcifies (Guide ISO

    2:1996). La certification (parfois connue sous le nom denregistrement) diffre essentiellement

    de l'accrditation par le fait que la comptence technique n'est pas spcifiquement aborde.

    3.4 ASSURANCE QUALITE (AQ) : l'assurance qualit dcrit l'ensemble des mesures qu'unlaboratoire met en place pour garantir la qualit de ses activits. Classiquement, celle-ci peut

    comprendre :

    Un systme qualit ; Un environnement appropri pour le laboratoire ; Un personnel diplm, form et qualifi ; Des procdures et des dossiers de formation ; Un matriel convenablement entretenu et talonn ; Des procdures de contrle de la qualit ; Des mthodes documentes et valides ; Traabilit et incertitude des mesures ; Des procdures de contrle et de comptes-rendus ;

    Des mesures prventives et correctives ; Des tests de comptences ;

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    Un audit interne et des procdures de revue ; Des procdures de rclamations ; Exigences concernant les ractifs, les solutions d'talonnage, les talons de mesure & les

    matriaux de rfrence.

    3.5 CONTRLE QUALITE (CQ) : Les techniques opratoires et les activits qui sontutilises pour rpondre aux exigences en matire de qualit .

    Les procdures du contrle qualit ont trait ce qui garantit la qualit des chantillons

    spcifiques ou des lots d'chantillons et comprennent :

    Analyses des matriaux de rfrence / des talons de mesures ; Analyses des chantillons en aveugle ; Utilisation d'chantillons pour le contrle qualit et de graphiques de contrle ; Analyses des blancs ; Analyses des chantillons dops ; Analyses en double.

    Tests daptitude

    Des dtails complmentaires sur le contrle qualit et les tests daptitude sont donns la

    section 21.

    3.6 AUDIT ET REVUE : en pratique, les audits qualit sont de deux formes. Habituellement,lorsqu'un audit effectu par un organisme externe indpendant fait partie du processus

    d'accrditation on parlera d'valuation. Des audits qualit effectus l'intrieur dulaboratoire sont parfois subdiviss en audit, souvent appels audit interne , (lequel permetde vrifier que les procdures qualit sont en place et bien appliques) et en revue (laquelleveille garantir que le systme qualit soit effectif et rponde aux objectifs attendus). La revueest ralise par une quipe de dirigeants chargs de la politique en matire de qualit et

    d'activit du laboratoire.

    Dans ce guide, le terme d'audit dsigne un audit interne ; l'valuation dsigne un auditexterne.

    3.7 STANDARD : en anglais ce mot a plusieurs significations. Dans le pass, il taitcouramment utilis pour dsigner premirement des documents normatifs, c'est--dire des

    procdures, des spcifications et des recommandations techniques etc., largement adoptes, et

    par la suite pour dsigner des talons chimiques ou physiques utiliss des fins d'talonnage.

    Dans ce guide, afin d'viter tout risque de confusion, le motstandardest employ uniquement

    dans le sens de normes crites. L'expression talonde mesure est employe pour dcrire destalons chimiques ouphysiques, utiliss des fins d'talonnage ou de validation, tels que : desproduits chimiques d'une puret dtermine et leurs solutions correspondantes ayant des

    concentrations connues ; filtres UV ; masses, etc. Les matriaux de rfrence constituent une

    catgorie (importante) des talons de mesure.

    3.8 MATERIAUX DE REFERENCE (MR) : Matriau ou substance dont une ou plusieursvaleurs d'une proprit donne sont suffisamment homognes et bien tablies pour permettre

    de lutiliser pour ltalonnage dun appareil, lvaluation dune mthode de mesurage ou

    lattribution de valeurs des matriaux. (Guide ISO 30 Rf. C1)

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    3.9 MATERIAU DE REFERENCE CERTIFIE (MRC) : Matriau de rfrence, accompagnd'un certificat, dont une ou plusieurs valeurs d'une proprit donne sont certifies par une

    procdure, qui tablit son raccordement une ralisation exacte de lunit dans laquelle on

    exprime les valeurs de la proprit et pour laquelle chaque valeur certifie s'accompagne d'une

    incertitude un niveau de confiance indiqu (Guide ISO 30:1992 Rf. C1).

    3.10 TRAABILITE : Proprit du rsultat d'un mesurage ou d'un talon tel quil puisse trereli des rfrences dtermines, gnralement des talons nationaux ou internationaux, par

    lintermdiaire dune chane ininterrompue de comparaisons, ayant toutes des incertitudes

    dtermnies . (VIM 1993 - Rf. B6).

    3.11 INCERTITUDE DE LA MESURE : un paramtre associ au rsultat d'un mesurage quicaractrise la dispersion des valeurs qui pourraient tre raisonnablement attribues au

    mesurande . (VIM 1993 - Rf. B6)

    4. ACCREDITATION

    4.1 Les rfrences faites l'accrditation qui figurent dans cette section et les suivantes renvoient

    la norme ISO/CEI 17025:1999 (Rf. B1). Ses exigences seront mises en application par deslaboratoires et accrdites par des organismes d'accrditation sur une priode de transition

    d'une dure de 3 ans qui prendra fin au mois de dcembre 2002. La norme est nettement plus

    toffe que la prcdente et comporte quelques exigences nouvelles ou plus approfondies,

    comme rsum ci-dessous, mais lessentiel du nouveau texte figurait dj dans les documents

    relatifs aux conseils complmentaires. Ainsi, l'tendue des nouvelles exigences n'est pas aussi

    importante qu'il y paraisse au premier abord. Un tableau comparant les clauses de la norme

    ISO/IEC 17025:1999 et celles de la prcdente, le Guide ISO/CEI 25:1990 est donn en

    Annexe C.

    4.2 Brivement, l'ISO/IEC 17025 comprend des exigences nouvelles ou approfondies concernant

    ce qui suit :

    Revue du contrat transmissions des avant-contrats pour s'assurer que les exigences sontcorrectement spcifies et que les services rpondent pleinement aux besoins des clients ;

    Services d'achats et approvisionnement une politique et des procdures sont exiges pourgarantir leur adquation aux besoins ;

    Echantillonnage un plan et des procdures d'chantillonnage sont ncessaires quandl'chantillonnage fait partie de l'activit du laboratoire ;

    Mesure prventive amliorer les procds susceptibles de rduire la ncessit de mesurescorrectives ;

    Validation de la mthode, traabilit et incertitude de la mesure l'accent estparticulirement mis sur ces exigences ;

    Avis et interprtation ceux-ci sont dsormais autoriss dans le compte-rendu d'analyse.

    4.3 Les exigences des principaux protocoles / normes de qualit prsentent de nombreux lments

    communs ou similaires. Par exemple, la norme ISO/IEC 17025 contient les lments du

    systme qualit de la norme ISO 9001 (1994) qui sont applicables aux laboratoires. Une

    comparaison des principaux protocoles / normes est donne ci-aprs :

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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

    Edition 2002 10

    TitreISO/CEI

    17025:1999 ISO 9001:2000OCDE BPL 1998Organisation pour la Coopration et leDveloppement Economiques

    Porte 1 Partie I - 1

    Rfrences normatives 2

    Termes et dfinitions 3 3 ISO 9000:2000 Partie I - 2

    Exigences en matire de management 4 Divers Partie II - 1.1

    Organisation 4.1

    Directeur des tudes Partie II - 1.2

    Responsable de la Qualit 4.1.5 5.5.2 MQ BPL personnelSystme Qualit 4.2 4 Partie II - 2

    Politique Qualit 4.2.2 5.3

    Manuel Qualit 4.2.2 4.2.2

    Implication de la direction dans la qualit 4.2.2 5.1

    Contrles des documents 4.3 4.2.3

    Approbation et dition des documents 4.3.2 4.2.3

    Modifications des documents 4.3.3 4.2.3 Partie II 7.1Rexamen des requtes, des soumissions, etdes contrats

    4.4 7.2

    Contrat de sous-traitance 4.5

    Services des achats et approvisionnement 4.6 7.4

    Vrification de l'approvisionnement 4.6.2 7.4.3 Partie II 6.2.3 (Uniquement lespoints d'analyse)

    Attention accorde la clientle 5.2, 8.2.1

    Services dlivrs au client 4.7 7.2.3

    Rclamations 4.8 7.2.3

    Contrle des activits non conformes 4.9 8.3

    Amlioration 8.5

    Analyses des causes 4.10.2 8.5.2

    Mesures correctives 4.10.3, 4.10.4 8.5.2

    Mesures prventives 4.11 8.5.3

    Contrle des dossiers 4.12 4.2.4 Partie II - 10

    Audits internes 4.13, 4.10.5 8.2.2 Partie II 2.2

    Revues de Direction 4.14 5.6

    Exigences techniques gnrales 5.1

    Personnel 5.2 6.2 Partie II 1.3

    Locaux et conditions environnementales 5.3 6.3, 6.4 Partie II - 3

    Mthodes d'analyses et d'talonnage 5.4 7.5.1 Partie II 7

    Validation des mthodes 5.4.5 7.5.2

    Incertitude de la mesure 5.4.6

    Vrifications des calculs et de la

    transcription

    5.4.7.1 Partie II 8.3

    Validation des moyens informatiques et deslogiciels (TI)

    5.4.7.2 6.3 Partie II 1.1.2 (q)

    Matriel 5.5 7.5.1 Partie II 4

    Habilitation du matriel 5.5.2 7.5.1, 7.5.2 Partie II 5.1

    Traabilit de la mesure 5.6 7.6

    Etalonnage 5.6 7.6 Partie II 4.2

    Etalons de rfrence et matriaux derfrence

    5.6.3 7.6 Partie II 6

    Echantillonnage 5.7

    Manipulation des points d'analyses oud'talonnage (transport / conservation /identification / limination)

    5.8 7.5.5

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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

    Edition 2002 11

    TitreISO/CEI

    17025:1999 ISO 9001:2000OCDE BPL 1998Organisation pour la Coopration et leDveloppement Economiques

    Identification des chantillons 5.8.2 .5.3 Partie II 8.3.1

    Assurer la qualit des rsultats de mesure 5.9 7.5.1, 7.6, 8.2.3, 8.2.4 Partie II 2

    Comptes-rendus des rsultats 5.10 Partie II 9

    Avis et interprtations 5.10.5Transmission lectronique 5.10.7

    Modifications apportes aux comptes-rendus

    5.10.9 8.3 Partie II 9.1.4

    Remarque : On sattache actuellement aligner la norme ISO/CEI 17025:1999 pour faire

    correspondre les exigences du systme de management de la qualit dans la section 4(bas sur la norme ISO 9001:1994) sur la norme ISO 9001:2000.

    4.4 Une accrditation est dlivre un laboratoire pour un ensemble dtermin d'activits (c'est--

    dire des essais ou des talonnages) la suite de l'valuation de ce laboratoire. Ces valuations

    comprendront habituellement un examen des procdures analytiques en place, du systme

    qualit et de la documentation lie la qualit. On examinera les procdures analytiques pours'assurer qu'elles sont techniquement appropries l'objectif recherch et qu'elles ont t

    valides. La ralisation des essais peut tre examine par un tmoin dans le but de garantir que

    les procdures documentes sont suivies et queffectivement elles peuvent tre rellement

    suivies. Les rsultats du laboratoire peuvent galement tre examins dans le cadre de

    programmes externes de tests daptitude. En outre, l'valuation peut comprendre un audit de

    rsultats , pendant lequel le laboratoire doit analyser des chantillons fournis par l'organisme

    qui dlivre l'accrditation et obtenir des niveaux acceptables dexactitude. Cet audit dersultats est effectivement une forme de test daptitude (se reporter la section 21).

    4.5 C'est au laboratoire de veiller ce que toutes les procdures utilises soient appropries aux

    besoins. Le processus d'valuation examine cet aspect adquation aux besoins .

    4.6 Chaque organisme d'accrditation a dfini des procdures quil suit lorsquil intervient, value

    des laboratoires et dlivre l'accrditation. Par exemple, les organismes d'accrditation des

    laboratoires travaillent eux-mmes sur les exigences bases sur le Guide ISO/IEC 58 (Rf. C8)

    De mme, des organismes proposant des systmes de certification travaillent selon les

    exigences du Guide ISO/IEC 62 (Rf. C9).

    4.7 De mme, les experts sont choisis selon des critres bien spcifiques. Par exemple, les critres

    de slection utiliss pour nommer les experts qui valueront au nom des organismes

    d'accrditation des laboratoires sont spcifis dans le Guide ISO/IEC 58. Ils incluent une

    expertise technique dans les domaines spcifiques d'activit faisant l'objet de l'valuation.

    4.8 L'intrt de l'accrditation est qu'elle permet aux ventuels clients du laboratoire d'avoirconfiance dans la qualit du travail ralis par le laboratoire. Divers changements observs sur

    le plan international prouvent que tous les avantages confrs par l'accrditation et les autres

    valuations sont reconnus dans le monde entier. De nombreux organismes d'accrditation des

    laboratoires (qui ont t valus et qui rpondaient aux principales exigences du domaine en

    question se reporter au paragraphe 4.6 ci-dessus) ont sign un accord plurilatral (Accord

    ILAC) visant reconnatre l'quivalence des plans d'accrditation des laboratoires. Des

    accords internationaux similaires ont t dvelopps pour des organismes associs des

    systmes de certification.

    4.9 Les conseils donns ci-dessous sont destins aux laboratoires qui cherchent obtenir une

    accrditation selon la norme ISO/CEI 17025, une certification selon la norme ISO 9001 ou tre en conformit avec / reconnus au titre des principes des Bonnes Pratiques de Laboratoire

    (BPL).

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    Edition 2002 12

    5. PORTEE

    5.1 Un laboratoire peut appliquer l'assurance qualit (AQ) toutes ses activits ou une partie de

    celles-ci. Lorsquun laboratoire revendique une conformit, une certification ou une

    accrditation, par rapport une norme particulire, il est important de clarifier quois'applique cette conformit, cette certification ou cette accrditation. La dclaration officielle

    des activits qui ont t certifies selon la norme ISO 9001 ou accrdites selon la norme ISO

    17025 est appele porte . La norme ISO 9000 et les Bonnes Pratiques de Laboratoire

    (BPL) n'exigent qu'une brve description des activits pratiques, mais avec la norme ISO/CEI

    17025, une description dtaille des activits spcifiques couvertes par l'accrditation est

    habituellement exige.

    5.2 Une dclaration claire des activits, qui de prfrence devrait dfinir la gamme des activits

    assures, mais sans restreindre pour autant l'activit du laboratoire, contribue au management de

    la qualit. A chaque norme de qualit correspondent des rgles diffrentes, mais pour ce qui estde la norme ISO/IEC 17025, on peut gnralement dfinir la porte par les termes suivants :

    i) la gamme des produits, des types de matriaux ou des chantillons contrls ou analyss ;

    ii) les mesures (ou types de mesures) effectues ;

    iii) la spcification ou la mthode / le matriel / la technique utiliss ;

    iv) la concentration, la gamme et l'incertitude de la mesure selon besoin.

    5.3 La dfinition de la porte en des termes spcifiques est nettement plus facile appliquer pour

    des laboratoires qui effectuent des analyses de routine selon des procdures tablies. Lorsque

    ce ne sont pas des analyses de routine qui sont ralises, il est prfrable de recourir une

    approche plus souple pour ce qui est de la porte. La porte doit, toutefois, tre aussi

    spcifique que possible et le systme d'assurance qualit (AQ) en vigueur dans le laboratoire

    doit garantir une matrise de la qualit des rsultats.

    5.4 Un laboratoire dsireux de modifier sa porte, soit en ajoutant des essais supplmentaires soit

    en changeant la mthodologie des essais existants devra en demander l'autorisation auprs de

    l'organisme d'accrditation, qui aura spcifi la politique tenir dans ces cas l. Il est possible

    d'accorder des modifications simples sur examen de la documentation. Pour des modificationsplus profondes, en particulier lorsqu'il s'agit de nouvelles techniques, une valuation

    supplmentaire peut tre exige.

    6 LA TCHE ANALYTIQUE

    6.1 L'analyse est une investigation complexe plusieurs tapes qui peut se rsumer l'aide des

    sous-tches suivantes. Lorsque c'est ncessaire, la section correspondante dans ce guide est

    galement mentionne. Toutes les tapes ne sont pas indispensables pour chaque mesure de

    routine effectue. De mme, la mesure est souvent en fait un processus itratif plutt que lasrie linaire des tapes indiques ci-dessous :

    Spcification des exigences - cf. section 7 Revue des informations * Rflexion innovante * Plan de l'tude * - cf. section 8 Echantillonnage - cf. section 22 Prparation des chantillons

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    Edition 2002 13

    Analyses prliminaires * Identification / confirmation de la composition Analyses quantitatives Collecte et revue des donnes Interprtation des rsultats / rsolution des problmes Compte-rendu / conseil

    Les tapes marques du signe * ont plus de signification pour les analyses qui ne sont pas des

    analyses de routine

    Le processus est dcrit sous forme d'une courbe sur la Figure 1 dans la section 19.

    6.2 Bien que diffrentes normes mettent l'accent sur diffrents aspects de l'assurance qualit (AQ)

    et que certaines tapes numres ci-dessus ne soient pas spcifiquement assures, il est

    essentiel d'envisager l'assurance qualit (AQ) de chaque tape et de l'valuer quand c'est utile.

    7 SPECIFICATION DES EXIGENCES ANALYTIQUES

    7.1 Le laboratoire se doit d'assurer pour ses clients un service analytique qui leur permet dersoudre leurs problmes.

    7.2 La ralisation de bonnes analyses tient une spcification claire et approprie des exigences.

    Cette dernire doit tre conue conjointement avec le client qui peut avoir besoin d'un soutien

    important pour traduire ses besoins fonctionnels en une tche analytique technique. Les

    exigences analytiques peuvent voluerau cours de la prestation mais elles ne doivent pas

    driver. Toutes les modifications sont probablement du ressort du client mais il faut dans ce

    cas laccord la fois du client et du laboratoire. La spcification de la demande analytique doit

    aborder les questions suivantes :

    Contexte analytique ;

    Information exige ; Limite critique / risque acceptable ; Contraintes de dlai ; Contraintes financires ; Echantillonnage ; Exigences en matire de traabilit ; Incertitude de la mesure ; Exigences de la mthode, y compris la prparation des chantillons ; Identification / confirmation / prise d' empreintes digitales ; Critres des limites ; Exigences de l'assurance qualit AQ / du contrle qualit CQ ; Exigences / approbation du projet de recherche.

    7.3 Le niveau de la documentation doit tre proportionn l'chelle et l'importance de la tche et

    comprendre l'dition d'une ventuelle revue de l'information et d'une rflexion

    innovante .

    8 STRATEGIE ANALYTIQUE

    8.1 Toute activit analytique doit tre planifie de manire approprie. Ce type de plan peut,

    dans son aspect le plus lmentaire, prendre simplement la forme dune note consigne dans

    un cahier. Des plans plus dtaills conviendront pour des tches plus importantes et plus

    compliques. Pour le travail effectu dans le respect des bonnes pratiques de laboratoire

    (BPL), il existe une exigence spcifique qui stipule que le travail doit tre accompli selon desplans d'tude documents.

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    Edition 2002 14

    8.2 Ces plans stipuleront classiquement le point de dpart et de fin de la tche particulire ainsi

    que la stratgie permettant d'atteindre les objectifs voulus. Lorsque, pendant le travail, il

    convient de changer de stratgie, il faut modifier le plan en consquence.

    9 ANALYSES INHABITUELLES

    9.1 On peut considrer les analyses qui ne sont pas des analyses de routine soit comme des tches

    quelconques que lon ralise rarement, lorsqu'une mthodologie fiable est dj tablie ou bien

    comme des tches dans lesquelles chaque chantillon ncessite une approche diffrente et o

    la mthodologie doit tre dtermine au cas par cas.

    Des conseils en la matire sont donns dans la Rfrence A1.

    9.2 Les prix de revient d'une mesure chimique refltent les frais lis aux diverses tapes de la mise

    au point de la mthode, de la validation, des appareils, des consommables, de l'entretien

    courant, de la contribution en personnel, de l'talonnage, du contrle de la qualit, etc. La

    plupart de ces frais ne dpend pas du nombre d'chantillons qui seront ensuite analyss l'aidede cette mthode. Ainsi, lorsqu'une seule mthode peut tre utilise pour un nombre lev

    d'chantillons, les frais de l'unit danalyse seront comparativement faibles. Lorsqu'unemthode doit tre spcialement dveloppe pour quelques chantillons seulement, les frais de

    l'unit danalyse peuvent tre trs levs. Pour ces analyses qui sont inhabituelles, on peutrduire certains frais en recourant des mthodes gnriques, c'est--dire des mthodes qui ont

    un large domaine dapplication. Dans d'autres cas, confier la sous-traitance de ce travail un

    laboratoire qui est spcialis dans ce type particulier d'activit sera la solution la plus rentable.

    Toutefois, lorsque le travail est sous-trait, des procdures appropries d'assurance qualit

    (AQ) doivent tre mises en place.

    9.3 Plus simplement, on peut commodment dcrire une mesure en distinguant une tape de

    sparation et une tape de quantification. Il est rare de pouvoir mesurer un analyte sans devoir

    pralablement l'isoler de la matrice de l'chantillon. Par consquent, l'objectif de l'tape de

    sparation est de simplifier la matrice dans laquelle l'analyte est finalement mesur. Souvent,

    le procd de sparation varie trs peu et ce, pour un grand nombre d'analytes diffrents dans

    un ventail de matrices d'chantillons. Un bon exemple de procdure gnrique de sparation

    est la technique de digestion qui permet de sparer des mtaux l'tat de traces prsents dansles aliments.

    9.4 De mme, une fois que les analytes ont t isols partir de la matrice dchantillons et qu'ils

    sont prsents dans un milieu comparativement propre, tel qu'un solvant, il est possible parfoisde n'avoir recours qu' une seule mthode gnrique pour effectuer la mesure d'une grande

    diversit d'analytes. Par exemple, la chromatographie en phase gazeuse ou la

    spectrophotomtrie UV et visible.

    9.5 La documentation concernant ces mthodes gnriques doit tre conue de faon ce qu'elle

    puisse facilement tre adapte de lgres modifications concernant l'extraction, la

    purification ou le dosage de diffrents analytes, par exemple l'aide de tableaux. Le genre de

    paramtres qui seraient susceptibles de varier sont la taille des chantillons, le volume et le

    type de solvants d'extraction, les conditions d'extraction, les colonnes de chromatographie ou

    les conditions de sparation ou les rglages de la longueur d'onde du spectromtre.

    9.6 L'intrt de ces mthodes employes pour des analyses inhabituelles rside dans le fait que

    devant une nouvelle combinaison analyte / matrice, il est souvent possible dintgrer ce casdans une mthode gnrique existante en lassociant une validation, des calculs

    d'incertitude de la mesure et une documentation appropris supplmentaires. Ainsi les frais

    supplmentaires sont rduits comparativement la mise au point d'une mthode entirementnouvelle. Dans la mthode, il faudra dfinir les contrles effectuer pour l'analyte ou le type

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    Edition 2002 15

    d'chantillon diffrent pour contrler la validit de l'analyse. Il faudra consigner des

    informations suffisantes afin de pouvoir reproduire le travail ultrieurement. Lorsqu'une

    analyse particulire devient par la suite une analyse de routine, une mthode spcifique peut

    tre valide et documente.

    9.7 Il est possible d'accrditer des analyses inhabituelles et la majorit des organismes

    d'accrditation disposeront d'une politique spcifique leur permettant d'valuer ces mthodeset de les dcrire dans la porte ou le programme d'accrditation du laboratoire. Il incombe au

    laboratoire de dmontrer aux experts qu'en utilisant ces techniques, il satisfait tous les

    critres des principales normes de qualit. En particulier, l'exprience, l'expertise et la

    formation du personnel qui en est charg constitueront un des principaux facteurs permettant

    de dterminer si ces analyses peuvent tre accrdites ou non.

    10 PERSONNEL

    10.1 Les dirigeants du laboratoire doivent normalement dfinir les niveaux minimums de

    qualification et d'exprience ncessaires pour les postes clefs du laboratoire. Les analyses

    chimiques doivent tre effectues par ou sous la surveillance d'un analyste qualifi,expriment et comptent. Les autres cadres suprieurs doivent normalement possder des

    comptences similaires. Des niveaux de qualification formelle plus faibles peuvent tre admis

    lorsque le personnel possde une exprience approfondie importante et/ou que la porte des

    activits est limite. Le personnel qualifi pour un niveau donn doit normalement disposer

    d'une exprience professionnelle de deux ans au moins avant d'tre considr comme un

    analyste expriment. Le personnel en cours de formation ou peu qualifi peut pratiquer des

    analyses condition davoir manifestement reu un niveau de formation adquat et dtrecorrectement supervis.

    10.2 Dans certaines circonstances, les exigences minimum en matire de qualification et

    d'exprience pour le personnel qui effectue certains types d'analyses peuvent tre prcises

    dans les normes.

    10.3 Le laboratoire doit veiller ce que tout le personnel reoive une formation adapte luipermettant de raliser les essais et de faire fonctionner le matriel avec comptence. Quand

    cela se justifie, la formation comprendra une formation aux principes et la thorie qui sous-

    tendent certaines techniques particulires. Dans la mesure du possible, il faut utiliser des

    mesures objectives pour valuer l'acquisition des comptences pendant la formation. Seuls les

    analystes qui peuvent faire preuve des comptences ncessaires ou qui sont correctement

    superviss peuvent raliser les essais sur les chantillons. Le maintien du niveau des

    comptences doit tre contrl, par exemple, l'aide de techniques de contrle de la qualit. Il

    faut envisager une mise niveau priodique pour le personnel lorsqu'une mthode ou une

    technique n'est pas utilise de manire rgulire. Bien que les dirigeants du laboratoire soient

    responsables de ladquation de la formation, il faut souligner que l'auto-formation joue un

    rle dterminant, en particulier chez les analystes les plus expriments.

    10.4 Le laboratoire doit constituer et tenir jour un dossier sur la formation que chaque membre dupersonnel a reue. Le but de ces dossiers est de fournir la preuve que tous les membres du

    personnel ont t correctement forms et que leurs comptences pour effectuer des essais

    particuliers ont t values. Dans certains cas, il peut tre judicieux de fixer des restrictions

    particulires pour mettre en vidence les comptences. Habituellement les dossiers doiventcomprendre :

    i) Diplmes ;

    ii) Cours externes et internes suivis ;iii) Principales formations suivies dans l'entreprise (et mises niveau si ncessaire).

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    Eventuellement aussi :

    iv) participation des projets d'assurance qualit (CQ) et/ou des programmes de tests

    daptitude, accompagns des rsultats en rapport ;

    v) articles techniques publis et prsentations donnes lors de confrences.

    10.5 Dans certains cas il peut tre plus appropri de consigner les aptitudes en termes de techniquesparticulires plutt qu'en termes de mthodes.

    10.6 L'accs ces dossiers de formation sera ncessaire durant le travail quotidien. L'accs aux

    autres dossiers du personnel (les dossiers tant habituellement centraliss par le laboratoire) et

    aux dtails concernant chaque personne, peut tre rglement par la lgislation nationale sur la

    protection des donnes.

    11 ECHANTILLONNAGE, MANIPULATION ET PREPARATIONDES ECHANTILLONS

    11.1 Des contrles analytiques peuvent tre exigs pour diffrentes raisons, incluant ladtermination d'une teneur moyenne d'analyte dans un matriau, d'une courbe de concentration

    de l'analyte dans un matriau ou la dtermination d'une contamination locale dans un matriau.Dans certains cas, par exemple dans le cas d'analyses mdico-lgales, il peut tre judicieux

    d'examiner l'ensemble du matriau. Dans d'autres cas, il convient de prlever un certain type

    d'chantillon. Manifestement la manire dont sont prlevs les chantillons doit dpendre de

    lobjectif des analyses.

    11.2 On ninsistera jamais assez sur l'importance de l'tape de l'chantillonnage. Si la portion

    analyser n'est pas reprsentative du matriau d'origine, il sera impossible de rapprocher le

    rsultat analytique mesur de celui du matriau d'origine, mme si la mthode analytique est

    satisfaisante et mme si l'analyse est ralise avec soin. Les schmas d'chantillonnage

    peuvent tre alatoires, systmatiques ou squentiels et peuvent tre entrepris pour obtenir des

    renseignements quantitatifs ou qualitatifs ou pour dterminer la conformit ou la non-

    conformit avec une spcification donne.

    11.3 L'chantillonnage contribue toujours l'incertitude de la mesure. A mesure que progresse la

    mthodologie analytique et que les mthodes permettent ou ncessitent l'emploi de quantits

    analyser toujours plus petites, les incertitudes associes l'chantillonnage deviennent

    toujours plus importantes et peuvent accrotre l'incertitude totale de la technique de mesure.L'incertitude de la mesure associe au sous-chantillonnage doit toujours tre comprise dans

    l'incertitude de la mesure du rsultat de l'analyse, mais l'incertitude de la mesure associe au

    processus d'chantillonnage est habituellement traite part.

    11.4 Dans de nombreux secteurs des essais chimiques, les problmes associs l'chantillonnage

    ont t abords et des mthodes ont depuis t valides et publies. Les analystes doivent aussi

    se rfrer aux normes nationales ou sectorielles comme il convient. Lorsqu'il n'existe pas de

    mthodes spcifiques, l'analyste doit s'appuyer sur son exprience ou sur des mthodes

    adaptes partir d'applications similaires. Dans le doute, le matriau concern et tous les

    chantillons prlevs partir de celui-ci devront toujours tre traits comme s'ils taient

    htrognes.

    11.5 Le choix d'un ou de plusieurs chantillons appropris, partir d'une quantit plus importantede matriau, est une tape trs importante des analyses chimiques. C'est une question rarement

    simple. Si les rsultats finaux obtenus sont senss avoir une valeur pratique, il est prfrable

    que les tapes de l'chantillonnage soient effectues par ou sous les directives d'unchantillonneur qualifi ayant une comprhension du contexte gnral de l'analyse. Cette

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    personne est sense tre un analyste expriment ou quelqu'un spcialement form pour

    l'chantillonnage. Lorsqu'il est impossible de recourir aux services de ces personnes qualifies

    pour prlever les chantillons, on incite le laboratoire travailler en liaison avec le client pour

    obtenir des conseils et ventuellement une aide pratique, afin de garantir un chantillonnage

    aussi appropri que possible. C'est un cueil trs frquent que de sous-estimer l'importance de

    la procdure d'chantillonnage et d'en laisser le soin un employ qui n'est ni qualifi ni form

    pour cela.

    11.6 La terminologie employe dans l'chantillonnage est complique et peut tre droutante. Aussi

    les termes employs peuvent ne pas correspondre d'une application une autre. Au moment de

    dcrire une procdure d'chantillonnage, il est essentiel de s'assurer que tous les termes

    employs sont clairement dfinis, de manire ce que la procdure soit claire pour les autres

    utilisateurs. De mme, lorsque l'on compare deux procdures distinctes, il est important de

    s'assurer que la terminologie employe est cohrente.

    11.7 Une des meilleures approches de la terminologie de l'chantillonnage est donne dans les

    recommandations publies par l'IUPAC (Se rfrer au E7) ; Cette approche dcrit les termes

    employs dans l'chantillonnage dune masse de marchandises ou de marchandisesconditionnes. Dans cet exemple, la procdure d'chantillonnage rduit la livraisond'origineen la divisant en fractions ou en lots, en incrments, en chantillonsprimaires oubruts, enchantillons composites ou d'ensemble, des sous-chantillons ou des chantillonssecondaires en un chantillon de laboratoire. L'chantillon de laboratoire, s'il esthtrogne, peut tre en outre prpar dans le but de produire l'chantillon analyser. Onconsidre que l'chantillon delaboratoire ou l'chantillon analyser se situe l'tape finalede la procdure d'chantillonnage. Les oprations qui font partie de cette procdure sont

    probablement associes des incertitudes d'chantillonnage.

    11.8 En vue des conseils donns ci-dessous, les dfinitions suivantes ont t utilises comme le

    propose l'IUPAC :

    Echantillon : une portion de matriau slectionne pour reprsenter une partie plus importantedu matriau.

    Manipulation des chantillons : ceci dsigne la manipulation laquelle les chantillons sontsoumis pendant le procd d'chantillonnage, depuis la slection partir du matriau d'origine

    jusqu' lobtention de tous les chantillons analyss.

    Sous-chantillon : ce mot dsigne une portion de l'chantillon obtenue par slection ou pardivision ; une unit particulire du lot prise comme partie de l'chantillon ou l'unit finale de

    l'chantillonnage tapes multiples.

    Echantillon de laboratoire : matriau dorigine remis au laboratoire.

    Echantillon analyser : l'chantillon prpar partir de l'chantillon de laboratoire.

    Prparation des chantillons : c'est la description des procdures suivies pour slectionner laportion analyser partir de l'chantillon (ou du sous-chantillon). Elle comprend : traitement

    pratiqu dans le laboratoire ; mlange ; concentration ; mise en cne & quartage ; rifflage;

    broyage & mise en poudre.

    Prlvement analyser: ceci dsigne le matriau mme, pes ou mesur en vue des analyses.

    11.9 Une fois rceptionn(s) dans le laboratoire, le(s) chantillon(s) de laboratoire peu(ven)tncessiter d'autres traitements tels qu'une subdivision et/ou un broyage et une mouture avantd'tre analyss.

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    11.10 A moins que d'autres prcisions aient t donnes par ailleurs, le prlvement pour les

    analyses doit tre reprsentatif de l'chantillon de laboratoire. Pour s'assurer que ce

    prlvement analytique est homogne, il peut tre ncessaire de rduire la taille des particules

    en broyant ou en rduisant en poudre le prlvement. Si l'chantillon de laboratoire est

    volumineux, il peut tre ncessaire de le subdiviser avant de le broyer ou de lerduire en

    poudre. Il faut veiller ce quil ny ait pas de sparation pendant la subdivision. Dans

    certains cas, il faudra craser ou moudre grossirement l'chantillon avant de procder lasubdivision. L'chantillon peut tre subdivis par divers mcanismes, dont la mise en cne et

    quartage, le rifflage ou au moyen d'un rpartiteur rotatif d'chantillons ou dun rpartiteur par

    centrifugation. L'tape qui consiste rduire la taille des particules peut tre ralise soit

    manuellement (mortier & pilon) soit mcaniquement l'aide de broyeurs ou de moulins. Il faut

    prendre soin d'viter la contamination croise des chantillons, de veiller ce que le matriel

    ne contamine pas l'chantillon (par exemple les mtaux) et ce que la composition de

    l'chantillon ne soit pas altre (par exemple perte d'humidit) pendant le broyage ou la mise

    en poudre.

    De nombreuses mthodes normalises d'analyse comportent un paragraphe o est dtaille la

    prparation de l'chantillon de laboratoire avant le prlvement analytique. Dans d'autres

    exemples, la lgislation traite de cet aspect sous forme d'une publication gnrique.

    11.11 Les oprations analytiques commencent avec la mesure d'un prlvement analytique partirde l'chantillon de laboratoire ou de l'chantillon analyser et se poursuivent par diverses

    oprations jusqu' la mesure finale.

    11.12 Il existe des rgles importantes suivre au moment de concevoir, d'adapter ou de suivre unestratgie d'chantillonnage :

    11.12.1 Il faut bien comprendre le problme qui justifie le prlvement d'chantillons et les

    analyses conscutives et concevoir la procdure d'chantillonnage en consquence. La

    stratgie d'chantillonnage utilise dpendra de la nature du problme, par exemple :

    a) la concentration moyenne de l'analyte dans le matriau est demande ;

    b) le profil de l'analyte dans le matriau est demande ;

    c) on craint que le matriau ne soit contamin par un analyte particulier ;

    d) le contaminant est rparti de manire htrogne (apparat en certains pointscritiques) dans le matriau ;

    e) il peut y avoir d'autres facteurs, non analytiques considrer, dont la nature du

    domaine examin.

    11.12.2 Il faut tre prudent avant de supposer qu'un matriau est homogne, mme quand il

    semble l'tre. Quand un matriau prsente de toute vidence deux ou plusieurs phases

    physiques, la rpartition de l'analyte peut varier l'intrieur de chaque phase. Il peut

    tre souhaitable de sparer les phases et de les traiter comme des chantillons distincts.

    De mme, il peut tre souhaitable de rassembler et d'homogniser les phases pour ne

    constituer qu'un seul chantillon. Dans des solides, il peut exister une variation

    considrable de la concentration d'analyte si la distribution de la taille des particules

    du matriau principal varie de manire significative et si le matriau se dcante au

    cours du temps. Avant l'chantillonnage, il peut tre souhaitable, dans la mesure du

    possible, de mlanger le matriau pour s'assurer que la distribution de la taille des

    particules est reprsentative. De mme, la concentration de l'analyte peut varier dans

    un solide si diffrentes parties du matriau ont t soumises des contraintesdiffrentes. Par exemple, la mesure du de chlorure de vinyle (CVM) monomre dans

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    Edition 2002 19

    la structure d'une bouteille en PVC : la concentration du CVM varie de manire

    significative selon qu'elle est mesure au niveau du goulot de la bouteille, entre le

    goulot et le corps de la bouteille ou au niveau de la base.

    11.12.3 Les proprits de ou des analytes concerns doivent tre prises en compte. Le

    caractre volatil, la sensibilit la lumire, la susceptibilit thermique et la ractivit

    chimique peuvent tre des facteurs importants considrer au moment de concevoir lastratgie d'chantillonnage et de choisir le matriel, les conditionnements et les

    conditions de conservation. Il faut choisir le matriel utilis pour l'chantillonnage, le

    sous-chantillonnage, la manipulation des chantillons, la prparation des chantillons

    et l'extraction des chantillons, de faon viter des changements indsirables de la

    nature de l'chantillon qui seraient susceptibles d'influer sur les rsultats finaux. Il faut

    considrer limportance des erreurs gravimtriques ou volumtriques pendant

    l'chantillonnage et talonner tout le matriel dterminant pour les analyses. Il est

    parfois souhaitable d'ajouter des produits chimiques tels que des acides ou des

    antioxydants l'chantillon pour le stabiliser. Ceci revt une importance particulire

    dans les analyses de traces lorsque l'analyte risque de sadsorber au rcipient o il est

    conserv.

    11.12.4 Il faut parfois envisager d'utiliser le reste du matriau d'origine et de considrer lavaleur une fois qu'un chantillon a t prlev pour l'analyse. Un chantillonnage mal

    tudi, en particulier s'il est destructeur, peut faire perdre l'ensemble sa valeur et le

    rendre inexploitable.

    11.12.5 Quelle que soit la stratgie utilise pour l'chantillonnage, il est crucial que

    l'chantillonneur conserve un dossier clair des procdures qui ont t suivies afin de

    pouvoir rpter exactement le mme procd d'chantillonnage.

    11.12.6 Lorsque l'on prlve plusieurs chantillons partir du matriau d'origine, il peut tre

    intressant d'inclure un schma dans la documentation pour indiquer le moded'chantillonnage. Cela facilitera la ritration de l'chantillonnage une dateultrieure et peut galement permettre de tirer des conclusions partir des rsultats.

    Une application typique o cette dmarche pourrait tre intressante est

    l'chantillonnage de sols prlevs sur une grande tendue dans le but de contrler les

    retombes lies aux missions des chemines.

    11.12.7 Lorsque le laboratoire n'est pas responsable de la phase d'chantillonnage, il doitstipuler dans le compte-rendu que les chantillons ont t analyss tels qu'ils ont t

    rceptionns. Si le laboratoire a men ou dirig l'tape de l'chantillonnage, il doit

    faire un compte-rendu sur les procdures utilises et commenter toutes les restrictions

    conscutives qui s'imposent sur les rsultats.

    11.13 Il faut choisir le conditionnement des chantillons et les instruments utiliss pour leur

    manipulation de manire ce que toutes les surfaces en contact avec l'chantillon soient

    essentiellement inertes. Il faut tre particulirement vigilant quant au risque de contamination

    des chantillons par des mtaux ou des relargages de plastifiants provenant du rcipient ou de

    son bouchon qui diffusent dans l'chantillon. Il faut aussi s'assurer que le conditionnement

    permette une manipulation de l'chantillon qui n'entrane pas de risque chimique,

    microbiologique ou d'un autre type.

    11.14 La fermeture de lemballage doit permettre dviter toute fuite de l'chantillon hors du

    rcipient et tout risque de contamination de l'chantillon. Dans certaines circonstances, par

    exemple lorsque les chantillons ont t prlevs des fins lgales, l'chantillon peut tre

    scell de manire ne pouvoir accder l'chantillon qu'en brisant le cachet. La confirmationdu bon tat des cachets sera normalement consigne dans le compte-rendu d'analyse.

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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

    Edition 2002 20

    11.15 L'tiquette de l'chantillon est un lment important de la documentation et doit permettre

    d'identifier sans ambigut l'chantillon partir des plans ou des notes correspondants.

    L'tiquetage est particulirement important, surtout dans la technique analytique, lorsque

    l'chantillon peut avoir t divis, sous-chantillonn ou modifi d'une certaine manire. Dans

    de telles circonstances, des renseignements complmentaires peuvent tre souhaitables,

    comme des rfrences par rapport l'chantillon principal et toutes les techniques utilisespour extraire ou pour sous-chantillonner l'chantillon. L'tiquette doit tre fermement fixe

    sur l'emballage de l'chantillon et quand c'est utile, rsister la dcoloration, au passage

    l'autoclave, au dversement accidentel de l'chantillon ou du ractif et des variations

    raisonnables de temprature et d'humidit.

    11.16 Certains chantillons, ceux qui concernent des litiges par exemple, peuvent ncessiter un

    tiquetage et des documents particuliers. Des tiquettes peuvent tre indispensables pour

    identifier toutes les personnes qui ont manipul l'chantillon, y compris la personne qui a

    prlev l'chantillon et les analystes qui ont ralis les tests. Ceci peut tre confirm par des

    accuss de rception, qui attestent qu'un signataire (celui qui est identifi sur l'tiquette) a

    manipul l'chantillon jusqu'au signataire suivant, prouvant ainsi la continuit du traitement del'chantillon. Ce cas concerne plutt la traabilit matire.

    11.17 Les chantillons doivent tre conservs une temprature approprie et de faon ce que le

    personnel n'encourre aucun risque et que l'intgrit des chantillons soit prserve. Les zones

    o sont conservs les chantillons doivent tre tenues propres et en ordre de manire ce qu'il

    n'y ait aucun risque de contamination ni de contamination croise ou d'altration del'emballage et des cachets fixs dessus. Il faut viter des carts extrmes dans les conditions

    environnementales (par exemple temprature, humidit) susceptibles de modifier la

    composition de l'chantillon, car cela peut conduire une perte d'analyte par dgradation ou

    adsorption ou une augmentation de la concentration d'analyte (mycotoxines). Si besoin est, il

    faut utiliser un dispositif de contrle de lenvironnement. Il faut appliquer un niveau de

    scurit appropri pour empcher l'accs aux chantillons de personnes qui ne seraient pasautorises.

    11.18 Tout le personnel concern par la gestion du systme de manipulation des chantillons doit

    tre correctement form. Le laboratoire doit disposer d'une politique documente en matire

    de conservation, stockage et d'limination des chantillons. La procdure d'limination doit

    tenir compte des directives tablies ci-dessus.

    11.19 Pour bien valuer un rsultat d'analyse en vue dvaluer sa conformit ou d'autres fins, il est

    essentiel de connatre le plan d'chantillonnage et sa base statistique. Les procdures

    d'chantillonnage pour l'examen effectu l'aide de variables supposent que la caractristique

    examine soit mesurable et qu'elle prsente une distribution normale. Alors que

    l'chantillonnage pour l'examen effectu l'aide d'attributs est une mthode dans laquellel'unit du produit est classe comme conforme ou comme non conforme ou bien le nombre de

    non-conformits dans l'unit du produit est dnombr en respectant un ensemble donn de

    conditions. Dans l'examen ralis l'aide d'attributs, le risque associ l'acceptation / au rejet

    de non-conformits est dtermin au pralable par le Niveau de Qualit Acceptable (NQA) ou

    le Niveau de Qualit tolr (LQ).

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    Edition 2002 21

    12 ENVIRONNEMENT

    12.1 Les chantillons, les ractifs, les talons de mesure et les matriaux de rfrence doivent tre

    conservs de manire garantir leur intgrit. En particulier, il faut conserver les chantillons

    pour empcher toute contamination croise ventuelle. Le laboratoire doit les protger contrela dtrioration, la contamination et la perte d'identit.

    12.2 Lenvironnement du laboratoire doit tre suffisamment vaste, propre et bien rang pour ne pas

    compromettre la qualit du travail effectu.

    12.3 Il peut tre ncessaire de restreindre l'accs certaines zones particulires d'un laboratoire en

    raison de la nature de l'activit qui y est effectue. Des restrictions peuvent tre mises pour

    des raisons de scurit, de sret ou de sensibilit la contamination ou d'interfrences. Les

    exemples caractristiques de restrictions peuvent concerner des activits o sont utiliss des

    explosifs, des substances radioactives, des carcinognes, o sont pratiqus des examens demdecine lgale, des techniques de PCR (Polymerase Chain Reaction) et des analyses

    d'lments l'tat de traces. Lorsque de telles restrictions sont en vigueur, le personnel doittre averti de :

    i) l'usage prvu pour une zone donne ;

    ii) des restrictions imposes sur l'activit pratique dans ces zones ;

    iii) des raisons justifiant ces restrictions ;

    iv) des procdures suivre au cas o ces restrictions auraient t violes.

    12.4 Au moment de choisir une zone donne pour y pratiquer une nouvelle activit, il faut tenir

    compte de l'usage qui en avait t fait prcdemment. Avant de l'utiliser, il faut procder des

    contrles pour s'assurer que cette zone est exempte de toute contamination.

    12.5 Le laboratoire doit offrir des conditions environnementales appropries et assurer lescontrles ncessaires pour des essais particuliers ou pour le fonctionnement d'un matriel

    particulier. Parmi ces conditions figurent la temprature, l'humidit, labsence de vibrations,

    labsence de contamination microbiologique due des sources d'air et de poussire,

    d'clairage spcial, d'mission de radiations et de servitudes et contraintes. Les conditionsenvironnementales critiques doivent tre contrles et maintenues dans des limites fixes

    l'avance.

    12.6 Une dgradation des conditions environnementales dcisives peut tre signale soit par lessystmes de contrle soit par le contrle de la qualit analytique dans les essais particuliers.

    L'impact de ces dfaillances peut tre valu pendant la validation de la mthode au titre du

    contrle de la solidit et, quand c'est ncessaire, des procdures d'urgence peuvent tre mises

    en place.

    12.7 Des procdures de dcontamination peuvent tre appropries lorsque l'environnement ou le

    matriel voient leur utilisation modifie ou qu'une contamination accidentelle est survenue.

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    13 MATERIEL (Se reporter aussi l'Annexe B)

    13.1 Catgories de matriel

    13.1.1 Tout le matriel utilis dans les laboratoires doit relever d'une spcification suffisante pour les

    objectifs viss et doit tre entretenu et talonn en fonction de son utilisation. Le matriel quiexiste normalement dans le laboratoire de chimie peut tre class comme :

    i) matriel d'usage courant qui n'est pas utilis pour effectuer des mesures ou ayant trs

    peu d'influence sur les mesures (par exemple : plaques chauffantes, agitateurs, verrerie

    non volumtrique et verrerie utilise pour des mesures grossires de volumes comme

    des prouvettes gradues) et des systmes de chauffage ou de ventilation pour le

    laboratoire ;

    ii) matriel volumtrique (par exemple : fioles, pipettes, pycnomtres, burettes, etc.) etinstruments de mesure (par exemple : hydromtres, viscosimtres tube en U,

    thermomtres, minuteurs, spectromtres, chromatographes, appareils

    lectrochimiques, balances, etc.).

    iii) talons de mesures physiques (masses, thermomtres de rfrence) ;

    iv) ordinateurs et logiciels de traitement de donnes.

    13.2 Matriel d'usage courant

    13.2.1 Normalement, l'entretien du matriel d'usage courant ne comprend que les nettoyages

    et les contrles de scurit ncessaires. Des talonnages ou des contrles de

    performances seront ncessaires lorsque le rglage peut affecter de manire

    significative l'analyse ou le rsultat analytique (par exemple la temprature d'un four

    moufle ou d'un bain-marie temprature constante). Ces contrles doivent faire l'objetd'un archivage.

    13.3 Matriel volumtrique et instruments de mesure

    13.3.1 L'usage correct de ce matriel est essentiel pour les mesures analytiques et par

    consquent il faut utiliser, entretenir et talonner correctement ce matriel tout en

    tenant compte des considrations environnementales (section 12). Les rsultats

    obtenus avec une certaine verrerie volumtrique (et similaire) dpendent de facteurs

    particuliers, qui peuvent tre affects par des mthodes de nettoyage etc. De mme que

    ce matriel requiert des procdures d'entretien strictes, il ncessite un talonnage plus

    rgulier, en fonction de l'utilisation qui en est faite. Par exemple, les rsultats obtenus

    avec des pycnomtres, des viscosimtres tube en U, des pipettes et des burettes

    dpendent de la mouillabilit et des caractristiques de la tension superficielle. Il

    faut choisir des procdures de nettoyage qui ne compromettent pas ces proprits.

    13.3.2 Il faut veiller aux risques de contamination qui rsultent soit de la structure du matriel

    lui-mme, qui peut ne pas tre inerte, soit de la contamination croise issue d'un usage

    prcdent. Dans le cas de la verrerie volumtrique, les procdures de nettoyage, de

    conservation et de sparation du matriel volumtrique peuvent tre dcisives, enparticulier pour les analyses des lments l'tat de traces o le relargage et

    l'adsorption peuvent tre significatifs.

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    Edition 2002 23

    13.3.3 Un usage correct associ une rvision, un nettoyage et un talonnage priodiques ne

    garantiront pas ncessairement le bon fonctionnement dun appareil. Si ncessaire, il

    faudra effectuer des contrles priodiques de performances (par exemple : contrler la

    rponse, la stabilit et la linarit des alimentations, des sondes et des dtecteurs, le

    pouvoir sparateur des systmes de chromatographie, la rsolution, la prcision de

    l'alignement et de la longueur d'onde des spectromtres, etc.), se reporter l'Annexe B.

    13.3.4 La frquence de ces contrles de performances peut tre spcifie dans les manuels ou

    les procdures fonctionnelles. Si ce n'est pas le cas, elle sera alors dtermine par

    l'exprience et sera fonde sur les besoins, le type et les performances prcdentes du

    matriel. Les intervalles sparant deux contrles doivent tre plus courts que le dlai

    pris par lappareil pour driver au del des limites acceptables.

    13.3.5 Souvent, on peut concevoir de tels contrles de performances - des contrles de

    capacit des systmes - dans les mthodes d'analyse (par exemple, sur la base des

    rponses attendues des dtecteurs ou des sondes pour des matriaux de rfrence, la

    rsolution des mlanges de composants l'aide des systmes de sparation, lescaractristiques spectrales des talons de mesure, etc.). Il faut raliser avec succs ces

    contrles avant d'utiliser le matriel.

    13.4 Etalons de mesures physiques

    13.4.1 Ds que des paramtres physiques sont essentiels pour l'obtention de rsultats corrects partir d'un essai particulier, le laboratoire doit possder ou avoir accs un talon de

    mesure correspondant, comme moyen d'talonnage.

    13.4.2 Dans certains cas, un essai et ses rsultats sont dfinis en fait par rapport un lment

    particulier du matriel et il faudra procder des contrles pour confirmer que le

    matriel est conforme la spcification correspondante. Par exemple, les valeurs dupoint d'ignition pour un chantillon inflammable particulier dpendent des dimensionset de la gomtrie de l'appareil utilis pour l'essai.

    13.4.3 Les Matriaux de Rfrence Certifis et tous les certificats correspondants doivent tre

    conservs et utiliss de faon cohrente en prservant la position de ltalonnage. Il

    faut tre particulirement attentif tous les conseils donns en matire de conservation

    dans la documentation fournie avec l'talon de mesure.

    13.5 Ordinateurs et logiciels de traitement de donnes. Les exigences concernant les ordinateurssont donnes la section 20.

    14. REACTIFS

    14.1 La qualit des ractifs et des autres matriaux consommables doit tre adapte l'usage pour

    lequel ils sont prvus. Il faut rflchir au choix, l'achat, la rception et la conservation des

    ractifs.

    14.2 Le degr de puret de chaque ractif essentiel utilis (y compris l'eau) doit tre indiqu dans la

    mthode, tout comme les conseils sur les prcautions particulires qui devront tre prises

    pendant sa prparation, sa conservation et son emploi. Ces prcautions englobent la toxicit, lecaractre inflammable, la stabilit la chaleur, l'air et la lumire ; la ractivit vis--vis des

    autres produits chimiques ; la ractivit par rapport des rcipients particuliers et d'autres

    risques encore. Il faut tiqueter les ractifs et les matriaux de rfrence prpars dans lelaboratoire afin d'identifier la substance, la concentration, le solvant (quand ce n'est pas de

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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

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    l'eau), tous les risques et toutes les prcautions spciales, les restrictions d'utilisation et la date

    de prparation et/ou d'expiration. Ltiquette ou les dossiers doivent permettre didentifier la

    personne responsable de la prparation des ractifs.

    14.3 L'limination convenable des ractifs naffecte pas directement la qualit de l'analyse des

    chantillons, toutefois elle relve des bonnes pratiques de laboratoire et doit tre conforme aux

    rglementations nationales en faveur de l'environnement ou de la sant et de la scurit.

    14.4 Lorsque la qualit d'un ractif est essentielle pour un essai, la qualit d'un nouveau lot doit tre

    vrifie avant emploi par rapport au lot prcdent, condition dtre sr que le lot sortant est

    encore utilisable.

    15. TRAABILITE

    15.1 La dfinition formelle de la traabilit est donne dans le paragraphe 3.10 et une

    recommandation a t dicte par la CITAC (Rf. A6). Un guide sur la traabilit des mesureschimiques est en cours de cration (Rf. A7). La traabilit concerne lexigence qui permet de

    raccorder les rsultats des mesures aux valeurs des talons ou des rfrences, les points derfrence prfrs tant le systme d'units reconnu l'chelle internationale, le SI. Cest ce

    que permet lemploi dtalons primaires (ou dautres talons de degr lev) que lon utilisepour dfinir des talons secondaires qui peuvent tre utiliss pour talonner des talons de

    travail et des systmes de mesures correspondants. La traabilit est fixe pour un degr

    dtermin d'incertitude de la mesure, o chaque tape de la chane de traabilit ajoute une

    incertitude supplmentaire. La traabilit est essentielle dans la mesure o elle permet de relier

    les mesures effectues dans diffrents laboratoires ou diffrents moments et de les comparer.

    C'est une question de choix, comme indiqu ci-dessus, que de revendiquer une traabilit par

    rapport des rfrences locales ou par rapport des rfrences internationales.

    15.2 Les mesures chimiques sont invariablement ralises en calculant la valeur partir d'une

    quation de mesure labore partir des valeurs mesures d'autres paramtres quantifiables,

    tels que la masse, le volume, la concentration d'talons chimiques, etc. Pour pouvoir suivre

    rtrospectivement la mesure en question, il faut aussi pouvoir suivre la trace toutes les

    mesures associes aux valeurs utilises dans l'quation de mesure. D'autres paramtres quin'interviennent pas dans l'quation de mesure, tels que le pH, la temprature, etc. peuvent

    aussi affecter de manire significative le rsultat. Quand c'est le cas, la traabilit des

    mesures utilises pour contrler ces paramtres quantifiables doit aussi pouvoir tre

    raccordes comparativement des talons de mesure appropris.

    15.3 Le fait de dterminer la traabilit de paramtres physiques tels que la masse, le volume, etc.,

    est facilement ralisable l'aide d'talons de transfert, un degr d'incertitude ncessaire pour

    des mesures chimiques. Pour les chimistes, les sujets qui posent problme sont souvent lavalidation et l'talonnage de la mthode (chimique). La validation tablit que la mthode

    mesure effectivement ce qu'elle est suppose mesurer (par exemple : le mthylmercure dans le

    poisson). La validation tablit que l'quation de mesure servant calculer les rsultats est

    valide. L'talonnage est habituellement fond sur l'emploi de solutions de matriaux de

    rfrence composs dune substance pure prpares par gravimtrie. Les questions essentielles

    dans ce cas sont la nature et la puret, la premire tant plus un problme de chimie organique

    o des degrs bien suprieurs de prcision structurelle sont souvent exigs et o une confusion

    avec des composs semblables peut facilement apparatre. L'incertitude d'une mesure dpendra

    en partie de l'incertitude sur la puret du produit chimique talon employ. Toutefois cestuniquement dans le cas de certaines substances organiques, lorsque les questions de puret et

    de stabilit peuvent tre dcisives ou lorsqu'un dosage d'une grande prcision des principaux

    composants est exig que la puret constituera le problme majeur.

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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

    Edition 2002 25

    15.4 Pour de nombreuses analyses, dans lesquelles une extraction, une digestion, une drivation et

    une saponification sont souvent ncessaires, le principal problme consiste connatre

    prcisment quelle est la quantit d'analyte prsente dans l'chantillon d'origine par rapport

    celle de l'chantillon prsent la fin du processus de mesure. Ce biais (parfois appel

    rendement ou taux de rcupration) peut tre d aux pertes, la contamination ou aux

    interfrences lies au traitement. Certains de ces effets se traduisent dans les incertitudes de

    reproductibilit mais d'autres sont des effets systmatiques quil faut envisager part. Lesstratgies dont on dispose pour valuer le biais de la mthode comprennent :

    Emploi de mthodes primaires ou de rfrence ayant des biais connus et faibles ; Comparaisons avec des Matriaux de Rfrence Certifis (MRC) trs reprsentatifs d'une

    matrice ;

    Mesure de blancs et d'chantillons dops par gravimtrie ; Etude des pertes, de la contamination, des interfrences et des effets de matrice.

    Pour dterminer la traabilit de cette partie de la technique de mesure, il faut rapprocher le

    biais de la mesure des rfrences fixes appropries, comme les valeurs prises par les

    matriaux de rfrence reprsentatifs d'une matrice. Il faut remarquer que la mesure du taux de

    rcupration des chantillons dops ne simule pas ncessairement l'extraction de l'analyte partir des chantillons. En pratique, cela ne pose normalement pas de problme quand les

    chantillons sont liquides et/ou totalement digrs. Toutefois, des difficults peuvent surgir

    avec l'extraction de solides. Par exemple, un analyte enrichi peut tre librement disponible la

    surface des particules de l'chantillon, tandis que l'analyte natif peut tre solidement adsorb

    sur les particules et devient donc beaucoup plus difficile extraire.

    15.5 La plupart des mesures chimiques peuvent, en principe, tre rtrospectivement raccords la

    mole. Lorsque, toutefois, l'analyte est dfini en termes fonctionnels, comme les lipides ou les

    protines doss par l'azote, alors il est impossible de spcifier la mesure en termes de mole.Dans ces conditions, la quantit que lon mesure est dfinie par la mthode. Dans ce cas, la

    traabilit est tablie par rapport des paramtres quantifiables de rfrence du composant

    utilis pour calculer le rsultat, par exemple la masse et le volume ainsi que les valeursobtenues l'aide d'une mthode normalise standard et/ou les valeurs dun matriau de

    rfrence. Ces mthodes sont dites conventionnelles. Dans d'autres cas, la limite dobtention

    de la traabilit par rapport aux SI rsulte de la difficult mesurer le biais et son incertitude,

    comme la rcupration des analytes dans des matrices complexes. Les options ici consistent dfinir le mesurande l'aide de la mthode et dterminer la traabilit par rapport des

    rfrences fixes, dont un matriau de rfrence / une mthode de rfrence. Ces types de

    mesures prsentent un degr plus faible de traabilit, mais prsentent aussi une Incertitude

    de Mesure plus faible, par rapport aux rfrences fixes. Par ailleurs, il est possible destimer

    le biais et de le corriger et destimer aussi l'incertitude due au biais et de lenglober dans

    l'valuation globale de l'incertitude. Ceci permettrait de revendiquer la traabilit

    conformment au SI.

    16. INCERTITUDE DE LA MESURE

    16.1 L'incertitude de la mesure est formellement dfinie au paragraphe 3.11. Les bonnes pratiques

    en matire d'valuation de l'incertitude de la mesure sont dcrites dans un Guide ISO (Rf. B7)

    et une interprtation pour les mesures chimiques comprenant plusieurs exemples pratiques estdonne dans un guide CITAC / EURACHEM (Rf. A2). L'incertitude de la mesure caractrise

    l'tendue des valeurs parmi lesquelles est suppose se situer la vraie valeur, avec un certain

    degr de confiance qui est spcifi. Chaque mesure est associe une incertitude, qui rsulte

    des erreurs successives qui surviennent aux diffrents stades de l'chantillonnage et de

    lanalyse et de la connaissance imparfaite des facteurs qui affectent le rsultat. Pour que les

    mesures aient un intrt pratique, il est indispensable de connatre quelque peu leur fiabilit ou

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    GUIDE POUR LA QUALITE EN CHIMIE ANALYTIQUE Guide CITAC / Eurachem

    Edition 2002 26

    leur incertitude. Le fait de chiffrer l'incertitude associe un rsultat donne au client une ide

    de la qualit du rsultat.

    16.2 La norme ISO/CEI 17025:1999 exige des laboratoires qu'ils valuent lincertitude de leurs

    mesures. Il leur est galement demand dtablir un compte-rendu sur l'incertitude de la

    mesure dans des circonstances spcifiques, par exemple, quand elle sert interprter le rsultat

    de lessai (ce qui est souvent le cas). Ainsi, la dclaration de l'incertitude de la mesure dans lescomptes-rendus d'essais devrait lavenir devenir une pratique courante (Rf. B18).

    16.3 Dclarer une incertitude revient faire une estimation quantitative des limites entre lesquelles

    on suppose que se situera la valeur d'un mesurande (telle que la concentration d'un analyte). Il

    est possible d'exprimer l'incertitude sous la forme d'un cart type ou dun multiple calcul de

    lcart type. Lorsque lon chiffre ou que lon estime l'incertitude associe une mthode et

    un analyte particuliers, il est essentiel de sassurer que l'estimation envisage explicitement

    toutes les sources possibles d'incertitude et value les composants significatifs. La rptabilit

    ou la reproductibilit par exemple, ne sont pas habituellement des estimations compltes de

    l'incertitude, puisque aucune ne tient totalement compte de certaines incertitudes associes aux

    effets systmatiques inhrents une mthode.

    16.4 De nombreux facteurs sont responsables de lcart du rsultat dune mesure analytique parrapport la vraie valeur. Par exemple, les effets de la temprature sur le matriel

    volumtrique, la rflexion et la lumire parasite dans les appareils spectroscopiques, les

    variations des tensions des alimentations lectriques, l'interprtation subjective que les

    analystes ont des mthodes spcifies et des rendementsincomplets dextraction, sont autant defacteurs qui peuvent influer sur le rsultat. Dans la mesure du possible, il faut chercher

    minimiser ces erreurs l'aide dun contrle externe ou les corriger explicitement, par exemple

    en appliquant un facteur de correction appropri. Cependant, il est impossible de connatre

    lcart exact d'un seul rsultat de mesure par rapport une valeur exacte (inconnue). Ceci vient

    du fait que les diffrents facteurs varient d'une exprience lautre et que l'effet de chaque

    facteur sur le rsultat n'est jamais connu exactement. Il faut par consquent estimer l'amplitudeprobable de la dviation.

    16.5 La premire tche accomplir pour attribuer une valeur l'incertitude d'une mesure est

    d'identifier les sources importantes d'incertitude et d'attribuer une valeur chaque contribution

    significative. Il faut combiner les diffrentes contributions (comme cela est indiqu dans le

    paragraphe 16.13) afin de donner une valeur globale. Il faut conserver un dossier de toutes les

    sources d'incertitude qui ont t identifies, la valeur de chaque contribution et lorigine de lavaleur (par exemple : reprise des mesures, rfrence bibliographique, donnes des Matriaux

    de Rfrence Certifis (MRC), etc.).

    16.6 Pour identifier les sources importantes d'incertitude, il faut s'intresser la squence complte

    des vnements qui permettent datteindre les objectifs de l'analyse. Classiquement, cettesquence comprend l'chantillonnage et le sous-chantillonnage, la prparation des

    chantillons, l'extraction, la purification, la concentration ou la dilution, l'talonnage des

    appareils (y compris la prparation des matriaux de rfrence), l'analyse instrumentale, le

    traitement des donnes brutes et la transcription du rsultat en sortie.

    16.7 A chacune de ces tapes, on associera une source d'incertitude. Les incertitudes des diffrentes

    composantes peuvent tre values sparment ou de manire groupe. Par exemple, la

    rptabilit d'une mesure peut servir estimer la contribution totale de la variabilit alatoire,

    due au nombre d'tapes dans un processus de mesure. De mme, une estimation de l'ensemble

    des biais et de leur incertitude peut tre obtenue partir des tudes des matriaux de rfrence

    certifis reprsentatifs d'une matrice et des tudes par dopage ou ajouts doss.

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    16.8 La dimension des contributions lincertitude peut tre estime de diffrentes manires. On

    peut estimer la valeur d'une composante d'incertitude associe des variations alatoires dans

    les facteurs d'influence en mesurant la dispersion observe dans les rsultats sur un nombre

    appropri de dterminations effectues dans un large ventail reprsentatif de conditions.

    (Normalement, dans ce type dinvestigation, le nombre de mesures ne doit pas tre infrieur

    dix). Les composantes de l'incertitude rsultant d'une connaissance imparfaite, par exemple

    d'un biais ou d'un ventuel biais, peuvent tre estimes d'aprs un modle mathmatique, aveclavis clair d'un professionnel, partir des comparaisons interlaboratoires au niveau

    international, des expriences ralises par modlisation numrique, etc. Ces diffrentes

    mthodes d'estimation de chaque composante d'incertitude peuvent tre valables.

    16.9 Lorsque les contributions l'incertitude sont estimes de manire groupe, il est nanmoins

    important de consigner les sources d'incertitude que lon considre comme contenues dans

    chaque groupe et de mesurer puis de consigner les valeurs de chaque composante dincertitude

    quand elles sont disponibles en tant que contrle sur la contribution du groupe.

    16.10 Si on utilise les renseignements tirs des essais interlaboratoires, il est essentiel d'envisager les

    incertitudes survenant en dehors de la porte de ces tudes. Par exemple, des valeursnominales pour des matriaux de rfrence sont classiquement dclares sous forme

    dintervalle et quand plusieurs laboratoires emploient le mme matriau de rfrence dans unessai ralis en commun, l'incertitude observe sur la valeur du matriau de rfrence n'est pas

    comprise dans la variation interlaboratoires. De mme, pour les essais interlaboratoires, on se

    sert gnralement dune gamme restreinte de matriaux analyser, habituellement

    soigneusement homogniss, on doit donc aussi prendre en compte le risque d'uneinhomognit et de diffrences dans la matrice entre des chantillons rels et des matriaux

    analyser dans le cadre de l'essai ralis en commun.

    16.11 Gnralement, les contributions l'incertitude pour des rsultats analytiques pourraient se

    rpartir en quatre groupes principaux :

    i) Contributions de la variabilit alatoire court terme, habituellement estime partird'expriences de rptabilit ;

    ii) Contributions telles que les effets de l'oprateur, l'incertitude de l'talonnage, les erreurs

    lies la graduation de lchelle, les effets du matriel et de laboratoire, les estimations

    recueillies partir des essais de reproductibilit interlaboratoires, les comparaisons

    effectues en interne, les rsultats des tests daptitude ou daprs l'avis d'un professionnel ;

    iii) Contributions ne faisant pas partie du domaine des essais interlaboratoires, telle que

    lincertitude d'un matriau de rfrence ;

    iv) D'autres sources d'incertitude, telle que la variabilit de l'chantillonnage (inhomognit),les effets de matrice et lincertitude au sujet des hypothses sous-jacentes (comme les

    hypothses sur le rendement de la drivation).

    16.12 Il faut exprimer les contributions l'incertitude rsultant de chaque source de la mme

    manire, de prfrence sous forme d'cart type ou de coefficient de variation. Dans certains

    cas, ceci implique une conversion. Par exemple, on suppose souvent que les limites des

    matriaux de rfrence ont des limites absolues. Une distribution rectangulaire de la largeur W

    a un cart type gal W/(2v3). Les intervalles de confiance peuvent tre convertis en cartstypes en divisant par la valeur approprie du test t de Student prvu pour les grands

    chantillons (statistiquement parlant) (1,96 des limites de confiance 95 %).

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    16.13 Ds qu'une liste des incertitudes est disponible, toutes les composantes peuvent tre

    combines. Quand toutes les sources d'incertitude sont indpendantes, l'expression gnrale

    pour l'incertitude standard combine i est :

    i = (R/xi)2.i(xi)

    2

    o (R/xi est la drive partiellz du rsultat R par rapport chaque valeur intermdiaire (ouautre paramtre dinfluence comme une correction xi) et u(xi) est la composante

    d'incertitude associe xi.

    16.14 Cette expression apporte une simplification considrable pour les deux cas les plus frquents.

    Lorsque lon ajoute ou que lon soustrait les rsultats des paramtres d'influence ou les

    rsultats intermdiaires pour obtenir le rsultat, l'incertitude u est gale la racine carre de lasomme des composantes contribuant l'inc