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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ETH/PAAI/2001/01 Langue: FRANCAIS Original : ANGLAIS ETHIOPIE PROJET D’IRRIGATION ET DE GESTION DES BASSINS HYDROGRAPHIQUES DE KOGA RAPPORT D’EVALUATION NB : Ce document contient des addenda ou des errata en annexe. DEPARTEMENT DES PAYS OCDE REGION EST FEVRIER 2001

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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT

ETH/PAAI/2001/01 Langue: FRANCAIS Original : ANGLAIS

ETHIOPIE

PROJET D’IRRIGATION ET DE GESTION DES BASSINS HYDROGRAPHIQUES DE KOGA

RAPPORT D’EVALUATION

NB : Ce document contient des addenda ou des errata en annexe.

DEPARTEMENT DES PAYS OCDE REGION EST FEVRIER 2001

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TABLE DES MATIÈRES

Page FICHE DE PROJET, LISTE DES TABLEAUX, LISTE DES ANNEXES, ÉQUIVALENCES MONÉTAIRES, POIDS ET MESURES, SIGLES ET ABRÉVIATIONS, RÉSUMÉ, MATRICE DU PROJET, DONNÉES DE BASE (i) à (x) 1. INTRODUCTION ET HISTORIQUE 1 2. SECTEUR AGRICOLE 1 2.1 Structure et rendement 1 2.2 Régime foncier et utilisation des terres 1 2.3 Questions de genre et pauvreté 2 2.4 Obstacles au développement du secteur 3 2.5 Objectifs de développement sectoriel et réformes stratégiques prioritaires 3 3. SOUS-SECTEUR DE L'IRRIGATION 4 3.1 Aperçu 4 3.2 Gestion des bassins hydrographiques 5 3.3 Possibilités et contraintes 5 3.4 Cadre institutionnel 7 3.5 Interventions des bailleurs de fonds 9 4. LE PROJET 10 4.1 Concept et justification 10 4.2 Zone et bénéficiaires du projet 11 4.3 Cadre stratégique 14 4.4 Objectif du projet 14 4.5 Description des composantes du projet 14 4.6 Production, marchés et prix 20 4.7 Incidences écologiques et mesures d'atténuation 20 4.8 Coût du projet 22 4.9 Sources de financement et calendrier des dépenses 23 5. EXÉCUTION DU PROJET 25 5.1 Organe d'exécution 25 5.2 Dispositions institutionnelles 25 5.3 Supervision, exécution et calendrier des dépenses 27 5.4 Disposition en matière d'acquisition 28 5.5 Disposition en matière de décaissement 31 5.6 Suivi et évaluation 31 5.7 Rapports financiers et audit 32 5.8 Coordination de l'aide 32

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TABLE DES MATIÈRES (suite et fin) Page 6. VIABILITÉ DU PROJET ET RISQUES AUXQUELS IL EST CONFRONTE 32 6.1 Charges récurrentes 32 6.2 Viabilité du projet 32 6.3 Risques graves et mesures d'atténuation 33 7. AVANTAGES DU PROJET 34 7.1 Analyse financière 34 7.2 Analyse économique 35 7.3 Analyse des conséquences sociales 35 7.4 Analyse de sensibilité 36 8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 36 8.1 Conclusions 36 8.2 Recommandations 37 _____________________________________________________________________________ Le présent rapport a été établi par MM. Chiji Ojukwu (économiste agronome principal et chef de mission); Charles Omoluabi (chargé de foresterie), Idrissa Samba (environnementaliste), M. Tafesse (consultant, ingénieur en irrigation), Peter Bisset (agronome, consultant en irrigation) et Mad. Sunita Pitamber (spécialiste des questions de genre), suite à une mission qu’ils ont effectuée en Éthiopie, en novembre 2000, et à des mises à jour ultérieures entreprises jusqu’en février 2001. L’équipe a été assistée par des homologues, employés du gouvernement éthiopien, dirigés par M. Gulilat Birhane du ministère des Ressources en eau. Toutes questions concernant ce rapport doivent être adressées à M. L. I. Umeh, chef de division, OCDE.2, et aux auteurs.

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LISTE DES TABLEAUX Tableau Page 4.1 Résumé du coût estimatif du projet par composante 16

4.2 Résumé du coût estimatif du projet par catégorie de dépenses 17 4.3 Sources de financement 18 5.1 Calendrier des dépenses par composante 21 5.2 Calendrier des dépenses par source de financement 21 5.3 Dispositions pour les acquisitions 22

LISTE DES ANNEXES1

Annexe Nombre de pages

1. Carte indiquant la zone du projet 1 2. Organigramme du projet 1 3. Liste provisoire des biens et services 1 4. Résumé de l'analyse économique et financière 4 5. Calendrier d'exécution du projet 1 6. Opérations du Groupe de la Banque en Éthiopie 1

ÉQUIVALENCES MONÉTAIRES, POIDS ET MESURES

Unité monétaire = Birr éthiopien (ETB) 1 UC = 10,7089 ETB 1 UC = 1,30291 USD Taux en vigueur en janvier 2001 EXERCICE BUDGÉTAIRE Du 1er juillet au 30 juin POIDS ET MESURES 1 kilogramme = 2,2 livres 1 quintal = 100 kg 1 tonne (métrique) = 1 000 kg 1 hectare (ha) = 2,471 acres 1 kilomètre carré (km²) = 100 ha 1 mille carré = 259 ha 1 mille carré = 640 acres

1 Les annexes figurant dans le document sur l’exécution du projet (document distinct) sont les suivantes :

I. Tableaux détaillés du coût du projet, II. Travaux d’irrigation ; conception, exécution et aménagement des fermes irriguées; et III Gestion des bassins hydrographiques. Le résumé de l’Ẻtude d’impact sur l’environnement et le plan de réinstallation ont été soumis au Conseil séparément.

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FONDS AFRICAIN DE DÉVELOPPEMENT

01 B. P. 1387, Abidjan Téléphone : 20 20 44 44 ; 20 20 40 56 ; 20 20 48 33

Télécopieur : (225) 20 20 49 09/42 20/51 60 Website : www.afdb.org

FICHE DE PROJET Date : février 2001

Les renseignements ci-dessous ont pour but de fournir quelques indications générales à tous les fournisseurs, entrepreneurs, consultants et autres personnes intéressés par la fourniture de biens et services au titre des projets approuvés par les Conseils d'administration du Groupe de la Banque. De plus amples renseignements peuvent être obtenus auprès de l'organe d'exécution du bénéficiaire.

1. PAYS : Éthiopie

2. TITRE DU PROJET : Projet d'irrigation et de gestion des bassins hydrographiques de Koga

3. IMPLANTATION : Le projet est implanté dans la zone

d'irrigation et de bassins hydrographiques de Koga, dans la vallée du fleuve Koga, région de Amhara.

4. EMPRUNTEUR : République fédérale démocratique

d'Éthiopie 5. ORGANE D'EXÉCUTION : Commission pour la restauration durable

de l’agriculture et de l’environnement dans la région d’Amhara (COSAERAR), P. O. Box 386, Bahir Dar, Éthiopie. Téléphone : (251-8) 20 20 43 / 44 ; Télécopie : (251-8) 20 20 40

6. DESCRIPTION : Le projet comprend quatre composantes

principales : i) développement de l'irrigation, ii) gestion des bassins hydrographiques ; iii) renforcement des capacités, et iv) coordination et gestion du projet.

7. COÛT TOTAL : 37,84 millions d'UC Devises : 19,22 millions d'UC Monnaie locale : 18,62 millions d'UC 8. PRÊT/DON DU GROUPE DE LA BANQUE FAD : 32,59 millions d'UC FAT : 1,33 million d'UC

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(ii) 9. AUTRES SOURCES Gouvernement : 3,92 millions d'UC 10. DATE PROBABLE DE DÉMARRAGE

ET DURÉE : 1er janvier 2002, pendant six ans 11. ACQUISITION DE BIENS ET TRAVAUX : L'acquisition des biens et travaux se fera

conformément aux règles et procédures de la Banque. L’acquisition des travaux d'irrigation, des véhicules et du matériel se fera par voie d'appel d'offres international, et celle des autres travaux de génie civil, des marchés directs d’intrants et de matériaux par voie d’appel à la concurrence nationale.

12. SERVICES DE CONSULTANTS REQUIS

ET MODE DE SÉLECTION : La sélection des consultants et des assistants techniques se fera par appel d'offres limité, en fonction d'une liste restreinte. Un bureau de consultants sera engagé pour détacher auprès du projet des consultants internationaux de longue durée, notamment : un ingénieur résident (51 mois-personnes) ; un ingénieur spécialiste des études des barrages et un ingénieur principal en technogénie (15 mois-personnes chacun) ; un ingénieur principal de structure (9 mois-personnes) ; un ingénieur principal en irrigation (24 mois-personnes) ; des consultants locaux, dont un hydrologue ou un ingénieur hydraulicien (24 mois-personnes); un ingénieur en irrigation (54 mois-personnes) ; un animateur participatif et un expert détaché par une institution participative (6 mois-personnes), un spécialiste du suivi et de l’évaluation des projets (12 mois-personnes) et un analyste des besoins en formation (12 mois-personnes), etc. La majorité des consultants de longue durée devront prendre fonction dès la première année.

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SIGLES ET ABRÉVIATIONS ADA : Amhara Development Association (Association pour le développement d’Amhara ) ACSI : Amhara Credit and Saving Institute (Institut du crédit et de l’épargne d’Amhara BCP : Bureau for Cooperative Promotion (Bureau pour la promotion des coopératives) BOA : Bureau of Agriculture (Bureau de l’agriculture) CGP : Cellule de gestion du projet COSAERAR : Commission for Sustainable Agriculture and Environmental Rehabilitation

in Amhara Region (Commission pour la restitution durable de l’agriculture et de l’environnement dans la région d’Amhara)

DPPC : Disaster Prevention and Preparedness Commission (Commission de

prévention des catastrophes et de planification préalable) EFAP : Ethiopian Forestry Action Program (Programme de travaux forestiers en Éthiopie) EIE : Étude d’impact sur l’environnement EPA : Environmental Protection Agency (Agence de protection de l’environnement) ESRDF : Ethiopian Social Rehabilitation and Development Fund (Fonds éthiopien de réadaptation sociale et de développement) ETB : Birr (unité monétaire éthiopienne) FAD : Fonds africain de développement FTC : Farmer Training Centre (Centre de formation des petits exploitants) GVT : Gouvernement (éthiopien) ICRA : International Centre for Development-oriented Research in Agriculture (Centre international pour la recherche agricole liée aux activités de développement) ILRI : International Livestock Research Institute (Institut national de la recherche sur le bétail) NLDP : National Livestock Development Project (Projet national de production animale) ONG : Organisation non gouvernementale PSC : Project Steering Committee (Comité directeur du projet) RAP : Rapport d’achèvement du projet RDC : Rural Development Co-ordinating Committees Comités de coordination du développement rural (R)WAO (Regional) Women’s Affairs Office (Office [régional] de la condition féminine) TREI : Taux de rentabilité économique interne UC : Unité de compte

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(iv)

RÉSUMÉ 1. HISTORIQUE DU PROJET Le présent rapport d'évaluation fait suite à une demande d’aide du gouvernement éthiopien au Groupe de la Banque en vue du financement des projets d'irrigation de Koga et de gestion des bassins hydrographiques, tels qu'identifiés par une étude de faisabilité préalable financée par la Banque. Le projet, que proposé actuellement, a été reformulé et intitulé « Projet d'irrigation et de gestion des bassins hydrographiques de Koga ». Il sera situé dans le bassin du fleuve Koga, à Mecha Woreda, dans l'État régional d’Amhara. Il gèrera les eaux du fleuve Koga et les utilisera pour irriguer 6 000 hectares de terres et améliorer les cultures pluviales, la sylviculture, l'élevage, la conservation des sols, l'alimentation en eau et l'assainissement de près de 22 000 hectares de terres, dans la zone où il sera implanté. Le gouvernement a décidé d'accorder la priorité à ce projet, en raison des sécheresses et des pénuries alimentaires récurrentes, et du fait que les pratiques actuelles de cultures pluviales et d'irrigation à petite échelle ne permettent pas à l’Éthiopie d’assurer ses besoins alimentaires, compromettant ainsi sa sécurité alimentaire. Une mission du Groupe de la Banque s'est rendue dans le pays, en août 2000, pour élaborer le présent projet. Un atelier d’une semaine a été organisé à l’intention des parties prenantes, selon une approche participative. Une deuxième mission a ensuite été dépêchée en novembre 2000 pour évaluer le projet. Elle a tenu une réunion spéciale avec les dirigeants politiques de la région et une réunion de sensibilisation avec un groupe de 38 femmes pour poursuivre les processus participatifs et de cogestion. Un contact régulier a été maintenu avec les autorités nationales durant toute la phase de préparation du rapport. Le projet proposé, qui sera géré par les petits exploitants, est conforme à la politique du gouvernement en matière de gestion des ressources en eau et à la vision de la Banque concernant la réduction de la pauvreté. 2. OBJET DU PRÊT Le prêt du FAD servira à financer la totalité du coût du projet évalué à 32,59 millions d'UC, et le don du FAT, estimé à 1,33 million d'UC, servira à couvrir les dépenses liées au développement des capacités et au renforcement institutionnel. Le Groupe de la Banque financera au total 89,6 % du coût total du projet. 3. BUT SECTORIEL ET OBJECTIF DU PROJET Le but sectoriel du projet est de contribuer à la réduction de la pauvreté des petits exploitants agricoles, grâce à l'amélioration de la sécurité alimentaire dans la région, en particulier, et dans le pays, en général, conformément à la politique gouvernementale en matière d’environnement et de développement agricole durable. Son objectif spécifique est d'améliorer de manière durable la production agricole dans les bassins hydrographiques et la zone des périmètres irrigués de la vallée du fleuve Koga. 4. DESCRIPTION DES COMPOSANTES DU PROJET Pour atteindre ces objectifs, le projet comprendra notamment les composantes ci-après.

- Irrigation : Construction d'un réservoir de 77 millions de mètres cubes d'eau pour l’irrigation de 6 000 hectares de terres dans la zone d’implantation du projet et production supplémentaire de 15 000 tonnes (métriques) de

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maïs, 24 000 tonnes de pommes de terre, 18 000 tonnes d'oignons et 5 400 tonnes de blé, dès la sixième année du projet.

- Gestion des bassins hydrographiques : Pratique de cultures pluviales

écologiques, efficientes et efficaces, sur 22 000 hectares de terres situées à proximité des bassins hydrographiques, hausse des revenus des ménages de 2 800 à 5 400 ETB, à partir de la sixième année, et réduction des pertes de moitié environ.

- Renforcement des capacités : Formation de plus de 8 500 petits

exploitants, de 15 employés ayant une maîtrise en sciences et formation de courte durée pour 33 autres employés. Les organismes, dont les capacités seront renforcées, comprennent la Commission pour la restitution durable de l’agriculture et de l’environnement dans la région d’Amhara (COSAERAR), le BOA, l’Office de la condition féminine (WAO), le ministère des Ressources en eau et des associations de petits exploitants.

- Gestion et coordination du projet : Aménagement des structures

nécessaires pour gérer efficacement le projet, l’exécuter et assurer son bon fonctionnement.

5. COÛT DU PROJET

Le coût total du projet est estimé à 37,84 millions d’UC, dont 19,22 millions (51 %) en devises et 18,62 millions (49 %) en monnaie locale. 6. SOURCES DE FINANCEMENT Le projet sera financé par le Groupe de la Banque et le gouvernement éthiopien. Le prêt du FAD, d’un montant de 32,59 millions d’UC et représentant 86,1 % du coût total du projet, servira à financer la totalité du coût d’investissement (travaux de génie civil, véhicules, matériel, assistance technique, intrants agricoles et matériaux). Le don du FAT évalué à 1,33 millions d’UC, soit 3,5 % du coût total du projet, servira à financer les activités de développement des capacités et de renforcement institutionnel. La contribution du gouvernement, chiffrée à 3,92 millions d’UC et représentant 10,4% du coût total du projet, servira à financer toutes les charges récurrentes (salaire et émoluments du personnel, travaux de génie civil, dépenses liées à l’utilisation et à l’entretien des véhicules et du matériel, et frais d’exploitation). 7. EXÉCUTION DU PROJET Durée de l’exécution : Le projet sera exécuté sur six ans, à compter de janvier 2002. Organe d’exécution : La Commission pour la restitution durable de l’agriculture et de

l’environnement dans la région d’Amhara (COSAERAR), située à Bahir Dar

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(vi) Autres mesures d’exécution : Les bénéficiaires du projet, le Bureau régional de l’agriculture

(BOA), le Bureau pour la promotion des coopératives (BCP), l’Office de la condition féminine (WAO) et les bureaux régionaux de la santé et des travaux publics seront impliqués dans l’exécution du projet. Le ministère des Ressources en eau en supervisera les travaux.

8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATION Conclusions Le projet envisagé est en conformité avec la stratégie d’aide du Groupe de la Banque en Éthiopie et le plan de développement du gouvernement, visant tous deux à réduire la pauvreté, en général, et à assurer la sécurité, en particulier. Ces objectifs pourront être atteints en promouvant le développement agricole et en diversifiant parallèlement les activités économiques en fonction des fluctuations saisonnières. Alors que le développement de l’irrigation aura une incidence favorable sur les populations locales en mettant à leur disposition des terres fertiles, un volume d’eau suffisant et les intrants agricoles nécessaires, la gestion des bassins hydrographiques permettra d’assurer la vie du barrage, de créer diverses activités économiques para-agricoles et de stabiliser l’environnement. Toutes ces activités visent à réduire directement la pauvreté en augmentant sensiblement les revenus des ménages. Par ailleurs, le projet influera favorablement sur les pratiques nutritionnelles et de consommation alimentaire, et favorisera, de ce fait, le développement humain et économique dans la région. Son incidence favorable la plus importante sera de soutenir et de renforcer les capacités des petits exploitants en utilisant une approche axée sur la demande. Au niveau communautaire, il favorisera une approche participative qui donnera aux membres de ces collectivités un sentiment d’appartenance. Il aura un effet positif sur les femmes, dans la mesure où il contribuera à les démarginaliser tant sur le plan social qu’économique et à améliorer les conditions de vie des familles. Le projet est techniquement réalisable, économiquement viable, respectueux de l’environnement et socialement souhaitable. Son taux global de rentabilité économique est de 17,4 %. Recommandation Il est recommandé qu’un prêt du FAD de 32.59 millions au maximum et un don du FAT ne dépassant pas 1,33 million d’UC soient octroyés à la République fédérale démocratique d’Éthiopie pour exécuter le projet tel que décrit dans le présent rapport.

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MATRICE DU PROJET D’IRRIGATION ET DE GESTION DES BASSINS HYDROGRAPHIQUES DE KOGA

Résumé narratif Indicateurs objectivement vérifiables Moyens de vérification

Hypothèses/Risques

BUT SECTORIEL Contribuer à réduire la pauvreté chez les petits exploitants agricoles de la région, en améliorant la sécurité alimentaire des populations locales

1. Hausse des revenus du quartile des ménages les plus pauvres de 100 % dès la sixième année

2. Réduction de 10 % au minimum du nombre de personnes vivant au dessous du seuil de pauvreté dans la zone du projet (BCP [BEP])

3. Hausse des revenus des familles participantes bénéficiaires de 2 635 à 11 600 ETB, à partir de la sixième année du projet (grâce à l’irrigation des terres et à la gestion des bassins hydrographiques)

4. Création de 1,5 million de jours-personnes d’emplois chaque année, à partir de la quatrième année

- Statistiques annuelles du

BOA - Rapports de gestion et

d’exécution du projet

OBJECTIF DU PROJET Améliorer la production agricole de manière durable dans la zone du projet.

1. Production supplémentaire de 40 000 tonnes (métriques) de céréales,

de 24 000 tonnes de pommes de terre et de 18 000 tonnes d’oignons chaque année, à partir de la sixième année

- Rapports de gestion et d’exécution du projet

- Comptes rendus des réunions des associations de petits exploitants

- Statistiques annuelles du BOA

1. Maintien en vigueur de la politique gouvernementale en matière de privatisation, de libéralisation et de soutien à l’agriculture paysanne

2. Conformité des politiques gouvernementales avec les objectifs du projet

RÉALISATIONS DU PROJET 1. Aménager des infrastructures d’irrigation : Construire

des infrastructures d’irrigation pour une production agricole efficiente à longueur d’année. Irriguer de manière efficiente la zone d’implantation du projet en gérant sainement l’environnement.

2. Gestion des bassins hydrographiques : Pratiquer une

agriculture écologique, efficiente et efficace dans la zone des bassins hydrographiques

1.1 Construction, sur le fleuve Koga, d’un réservoir d’eau d’une capacité de 77 millions de mètres cubes, pouvant fournir 9 400 m3 d’eau par hectare et par an, à raison de 0,98 l/s/ha durant les périodes de pointe de la demande, dès la quatrième année

1.2 Construction, à partir de la quatrième année, d’un canal principal bétonné de 16,7 kilomètres de long, de 78 kilomètres de canaux secondaires revêtus, de 120 kilomètres de canaux tertiaires non revêtus, de 310 kilomètres de canaux quaternaires et de 11 réservoirs à accumulation

1.3 Construction, dès la troisième année, de 100 et de 200 kilomètres de routes d’inspection, respectivement le long du canal principal et des canaux secondaires et le long des canaux tertiaires pour accéder à toute la zone d’implantation du projet

1.4 Construction, à partir de la sixième année, d’infrastructures pour irriguer et drainer efficacement 6 000 hectares nets de terres dans la zone d’implantation du projet

1.5 Institution et aménagement complet, dès la sixième année, d’un système de polyculture intensive et diversifiée dans de petites plantations irriguées, dans le périmètre irrigué

1.6 Constitution, à partir de la sixième année, d’associations de consommateurs d’eau pour s’assurer que les ressources en eau sont efficacement et équitablement gérées

2.1 Dès la première année, évaluation participative en milieu rural [PRA] entièrement documentée, effectuée avec les parties prenantes

2.2 Constitution, à partir de la troisième année, d’un service de vulgarisation agricole efficace et unifié, composé d’au moins 56 agents de développement, dont un tiers de femmes

2.3 Hausse de 2 800 à 5 400 ETB, dès la sixième année, des revenus moyens des ménages provenant des cultures irriguées

Rapport afférent des consultants

Rapports de la CO-SAERAR Rapports de la CGP sur l’état d’exécution du projet

Rapports annuels du BOA Rapport sur la gestion et l’exécution du projet

Participation active des associations de petits exploitants à la gestion de la composante irrigation Paramètres de pluviosité inchangés durant ces 30 dernières années Aucune contrainte en matière de main-d’œuvre Aucun retard dans l’exécution de la composante afférente à la gestion des bassins hydrographiques prévus

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3. Renforcement de la capacité sectorielle à gérer efficacement des programmes. Formation des petits exploitants.

4. Coordination et gestion du projet : développement efficient des capacités et renforcement institutionnel efficace durant l’exécution et le fonctionnement du projet

2.4 Développement de l’irrigation à petite échelle sur 138 hectares de terres, à partir de la cinquième année

2.5 Participation de 8 000 petits exploitants à la production animale intensive, dès la sixième année

2.6 À partir de la sixième année, cultures pratiquées sur 90 % des 22 000 hectares de terres situées dans la zone des bassins hydrographiques par des groupes de petits exploitants écologistes

2.7 Réduction de moitié de la destruction des sols et de la charge solide, au bout de cinq ans

2.8 Plantation, sur l’équivalent de 1 000 hectares de terres, d’eucalyptus et essences à fonctions multiples, dès la sixième année

2.6 Construction de 50 points d’accès à l’eau salubre, à partir de la quatrième année 2.7 Réduction, , à partir de la sixième année, des maladies d’origine hydrique de 30 % par

rapport à leur niveau actuel

3.1 Préparation à la maîtrise en sciences de 15 employés, formation de courte durée de plus de 33 employés et formation de plus de 8 500 petits exploitants, dès la sixième année

3.2 Capacité de la CO-SAERAR à entreprendre toute seule des programmes

4.1 Création, dotation en effectifs et en mobilier de la Cellule de gestion du projet (CGP) et démarrage de ses activités, à partir de la première année

4.2 Achèvement de la construction des bureaux du projet à Woreda et affectation du personnel du projet et d’autres employés du BOA et du WAO, dès la cinquième année

4.3 Mise sur pied d’un comité directeur pluridisciplinaire du projet et démarrage des ses activités, à partir de la première année

4.4 Dès la première année, approbation des critères de répartition des terres, d’indemnisation et de réinstallation des familles déplacées, selon une approche participative

4.5 Constitution des groupes de consommateurs d’eau, à partir de la troisième année 4.6 Indemnisation totale, de la deuxième à la cinquième année, des ménages déplacés en

raison de la réalisation du projet et d’autres familles affectées par sa mise en œuvre 4.7 Réalisation, dès la première année, d’une étude destinée à promouvoir une approche

sensible à l’égalité entre hommes et femmes 4.8 Durant la première année, détachement auprès du projet d’une équipe de consultants

engagés par un cabinet international, composée d’un ingénieur spécialisé dans les structures, d’un spécialiste des barrages, d’un ingénieur en irrigation, d’un ingénieur en géotechnique et d’un spécialiste de la gestion des bassins hydrographiques, pour concevoir et superviser l’exécution du projet

4.9 Dès la quatrième année, approbation, de concert avec les petits exploitants, et utilisation d’un mécanisme de recouvrement

4.10 Durant la sixième année, au plus tard, octroi de crédits (à part égale entre les hommes et les femmes) à 2 500 familles

4.11 Création et démarrage des activités de la Cellule de gestion et d’exécution du projet, durant la première année

4.12 Approbation et application, dès la première année, d’une série de mesures de motivation du personnel

Rapport sur la gestion et l’exécution du projet

Rapport sur la gestion et l’exécution du projet Rapport sur la gestion et l’exécution du projet

Rapports annuels du BOA

Rapport du consultant sur l’approche participative

Rapport annuel du BOA

Comptes rendus des réunions du Comité

Rapport annuel sur le projet

Ressources (en millions d’UC) FAD : 32,59 FAT : 1,33 Gouvernement : 3,92 TOTAL : 37,84

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Activités du projet 1. Développement de l’irrigation 1.1 Construction du barrage 1.2 Construction du canal princ. et des canaux secondaires 1.3 Construction des canaux tertiaires et constitution du

réseau de distribution Total partiel – Développement de l’irrigation 2. Gestion des bassins hydrographiques 2.1 Vulgarisation agricole 2.2 Production vivrière 2.3 Production animale 2.4 Conservation des sols 2.5 Développement de la sylviculture 2.6 Santé, assainissement et approvisionnement en eau Total partiel – Gestion des bassins hydrographiques 1. Développement des capacités et renforcement

institutionnel 3. Coordination et gestion du projet

En milliers d’UC 15 635,3 7 784,8

6 296,6 29 716,6 2 365,1 334,9 49,5 88,3 116,9 536,4 3 491,0

1 330,4 3 299,4 Total 37 837,5

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1. INTRODUCTION ET HISTORIQUE

Des études réalisées en Éthiopie par la FAO et l’Autorité pour la mise en valeur des ressources en eau ont reconnu la nécessité d’instituer des systèmes agricoles améliorés et durables dans les régions montagneuses du Centre de l’Éthiopie, compte tenu de la pression démographique très forte, des risques élevés d’érosion, de la perte des réserves forestières et de la baisse de la production. La Banque a financé, entre 1992 et 1995, une étude de faisabilité et une étude technique sur la gestion des bassins hydrographiques et le développement de l’irrigation des vallées des fleuves Koga et Birr, dans la région d’Amhara. Les études de la Banque ont permis d’identifier une zone d’implantation éventuelle du futur Projet d’irrigation de Koga, qui consiste notamment en la construction d’un barrage et de systèmes d’irrigation et de drainage pour irriguer quelque 6 000 hectares de terres. Une étude distincte a également été réalisée pour un projet lié – le Projet de gestion des bassins hydrographiques de Koga – visant à étudier les possibilités d’améliorer l’agriculture pluviale, la production forestière et animale, la conservation des sols, la construction d’infrastructures et la santé dans la région où se situent les bassins hydrographiques. Suite à une requête du gouvernement éthiopien sollicitant une aide pour le financement des deux projets, la Banque a d’abord dépêché, à la fin de 1999, une mission d’investissement de la FAO pour la préparation préliminaire du rapport, suivie, en août 2000, d’une mission de la Banque chargée de préparer le projet. Les membres de cette mission ont utilisé une approche participative et organisé un atelier à l’intention des parties prenantes, auquel ont assisté des hommes et des femmes représentant les collectivités agricoles. Une mission du Groupe de la Banque a évalué le projet en novembre 2000. Le présent rapport d’évaluation se fonde sur divers documents conformes aux politiques du gouvernement éthiopien et du Groupe de la Banque en matière de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire. 2. SECTEUR AGRICOLE 2.1 Structure et rendement

L’agriculture est le secteur dominant de l’économie éthiopienne et son rendement est le principal déterminant du taux global de croissance du PIB. Ce secteur a contribué, en moyenne, pour près de 48 % au PIB éthiopien entre 1995 et 1999. Il a également participé pour 90 % aux recettes d’exportation et 70 % aux flux de matières premières vers les industries agricoles, durant cette même période. Par ailleurs, le secteur agricole est le principal employeur de main-d’œuvre, puisqu’il emploie 85 % de la population active. Le sous-secteur des cultures, l’élevage et la sylviculture contribuent respectivement pour 60, 30 et 10 % au rendement de ce secteur. Les paysans constituent le fer de lance de ce secteur : ils exploitent près de 96 % des terres cultivées et participent pour 90 à 94 % à la production de toutes sortes de céréales, légumineuses à grains et graines oléagineuses.

2.2 Régime foncier et utilisation des terres 2.2.1 À la chute de la monarchie en 1975, une réforme agraire très importante a eu lieu, modifiant, entre autres, complètement le régime de possession des terres et le profil social de L’Éthiopie rurale. Le changement a été très radical dans le Sud, le Sud-Est et l’Ouest du pays, caractérisés par des terres privées ayant un taux de location élevé et appartenant à des propriétaires forains. Par contre, il n’a eu pratiquement aucun effet sur le mode parentaliste d’occupation des terres et le système de tenure communale en vigueur dans le Nord du pays.

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2.2.2 Dans le cadre de la réforme de 1975, les associations de petits exploitants ont bénéficié du droit d’affectation des sols. Les réaffectations étaient fréquentes et avaient pour conséquences la subdivision et le morcellement des terres. Or, la mise en application d’une politique de collectivisation est intervenue, avant que le système des petites exploitations agricoles ait pu faire ses preuves. Les autorités nationales de l’époque ont entrepris, par ailleurs, d’importants programmes de réinstallation pour procéder à la construction d’infrastructures en milieu rural, et supprimé le système de libéralisation du marché. Ces programmes n’ont pu se réaliser pour cause d’inefficacité, de pertes subies et de mauvaise gestion, contribuant à freiner le dynamisme de l’agriculture paysanne. 2.2.3 Les autorités publiques actuelles n’ont pas privatisé les terres déjà nationalisées, mais ont réformé le régime foncier de manière significative : i) à quelques exceptions près, les terres ne peuvent plus être morcelées ; ii) les paysans, à qui on a attribué des terres, ont le droit de les louer, de les léguer, de recruter de la main-d’œuvre, de vendre librement leurs produits et d’être entièrement indemnisés, en cas d’expropriation ; et iii) l’agriculture privée à grande échelle doit être encouragée, à condition que les paysans ne soient pas expulsés de leurs terres et que ni leurs intérêts, ni ceux des agriculteurs nomades, ni le nomadisme cultural ne soient menacés. Ces réformes ont contribué à une augmentation spectaculaire de la production, au cours des dernières années. L’État d’Amhara a récemment adopté une loi sur la gestion des sols, qui permettra aux propriétaires d’obtenir des titres fonciers. 2.3 Questions de genre et pauvreté 2.3.1 Les femmes éthiopiennes constituent 49 % de la population et sont principalement engagées, en milieu rural, dans des activités agricoles ou des métiers liés à l’agriculture. Le taux d’analphabétisme chez les femmes adultes atteint 71 %, tandis que les statistiques sanitaires indiquent des taux élevés de fécondité et de mortalité maternelle. Généralement, les femmes ont moins souvent accès à l’éducation et à d’autres activités génératrices de revenus, en raison des restrictions culturelles et géographiques auxquelles elles sont soumises. Les pouvoirs publics ont cependant entrepris de remédier à cette situation en essayant de les intégrer dans les structures des départements ministériels. C’est ainsi que l’Office national de la condition féminine a été établi au niveau fédéral et des directions de la condition féminine ont été créées dans divers ministères d’exécution. Cet office est sur le point d’élaborer une politique nationale sur la parité hommes-femmes. Cependant, on ne voit pas bien dans quelle mesure les directions d’exécution et les offices régionaux de la condition féminine (RWAO) sont intervenus dans ce processus. Au niveau régional, il y a des offices régionaux de la condition féminine (RWAO), qui ont pour fonction de coopérer avec les bureaux d’exécution sur les questions spécifiques aux femmes. Bien que les questions les concernant semblent avoir été intégrées dans les activités de ces offices, plusieurs d’entre eux ne sont pas encore parvenus à coordonner leurs activités ni à définir un plan d’action global. Les efforts déployés dans ce domaine par ces offices consistent en des actions isolées limitées à leurs ministères de tutelle respectifs. 2.3.2 Le taux d’incidence de la pauvreté en Éthiopie est considéré comme l’un des plus élevé au monde. Le montant maximal du PIB par habitant est estimé à 100 dollars, 46 % de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté. Dans certaines régions, leur pourcentage peut atteindre 85 %. Ce groupe de personnes est constitué de petits exploitants vivant en milieu

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rural, de paysans sans terre, de travailleurs licenciés pour cause de suppression d’emplois et de soldats démobilisés. L’insécurité alimentaire et les problèmes de santé sont les principales caractéristiques de la pauvreté. Les pouvoirs publics ont entrepris de réduire la pauvreté qui sévit dans le pays, en utilisant une approche duale qui consiste à promouvoir la valorisation des ressources humaines et un développement économique à grande échelle. Les autorités nationales ont adopté cette stratégie pour s’attaquer aux problèmes liés à la faible productivité, et à l’augmentation des intrants agricoles, faciliter l’accès aux micro-crédits et créer des emplois non agricoles.

2.4 Obstacles au développement du secteur

Les problèmes de sécurité alimentaire sont liés à l’absence de pouvoir d’achat, à une production insuffisante, au sous-développement des réseaux de commercialisation et des infrastructures, au manque d’installations d’entreposage appropriées et aux effets de la sécheresse. La production agricole peut être améliorée en utilisant des systèmes de culture intensive soutenus par des systèmes adéquats de gestion de l’irrigation pour atténuer les effets néfastes de la sécheresse et les restrictions dues à la pénurie de terres. Les techniques culturales peuvent aussi être améliorées en facilitant davantage l’accès au crédit. Les services de vulgarisation agricole doivent être renforcés pour promouvoir efficacement l’utilisation de technologies appropriées. Le secteur agricole non plus n’a pas été pleinement soutenu par des activités de recherche. La recherche est pourtant d’une importance particulière pour le développement de l’agronomie d’irrigation. La question de la conservation des sols doit être abordée dans toutes les initiatives relatives à l’utilisation des terres. De mauvaises conditions de santé, imputables au manque d’accès aux soins de santé et à une faible constitution physique due à une sous-alimentation chronique, influent défavorablement sur la productivité. 2.5 Objectifs de développement sectoriel et réformes stratégiques prioritaires 2.5.1 L’actuel programme quinquennal de développement agricole (1998 à 2002), adopté par les pouvoirs publics, a pour objectif d’accroître la production agricole. La stratégie du gouvernement en matière de sécurité alimentaire met l’accent sur la fourniture d’infrastructures, y compris de routes, la régularisation des eaux d’irrigation et la vulgarisation de technologies appropriées de production agricole pour stimuler la production. Les autorités nationales doivent également mettre en application des politiques macroéconomiques rationnelles pour stimuler le plus possible la production alimentaire. Ces politiques visent, dans le secteur agricole, à substituer aux fermes d’État des entreprises privées spécialisées dans la production agricole. Les systèmes de tarification et de commercialisation des produits agricoles ont été libérés et les sociétés d’État monopolistiques supprimées. Plus le pays sera stable au niveau politique, plus le secteur agricole pourra réagir au changement. 2.5.2 Les paysans ont désormais le droit de louer leurs terres et de les léguer à leurs familles. Ils ne seront frappés d’aucune restriction concernant la vente de leurs produits agricoles et le système de taxation sera équitable. La conservation, la mise en valeur et l’utilisation des ressources naturelles – notamment la conservation des forêts, des sols et des eaux – sont hautement prioritaires.

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3. SOUS-SECTEUR DE L'IRRIGATION

3.1 Aperçu 3.1.1 L’irrigation dans l’économie éthiopienne : Les pouvoirs publics accordent une haute importance au développement du sous-secteur de l’irrigation. Ils soutiennent les petits exploitants et les aident à améliorer leurs techniques de gestion de l’irrigation en les encourageant à utiliser des systèmes modernes pour irriguer des petites exploitations (moins de 200 hectares), des moyennes (200 à 3 000 hectares) ou des grandes (plus de 3 000 hectares). Pour l’heure, des projets d’irrigation à petite échelle permettent d’irriguer près de 64 000 hectares, et d’autres à moyenne et grande échelle, 127 000 hectares. L’Éthiopie a une certaine expérience en matière de mise en valeur et de gestion de l’irrigation à grande échelle, acquise dans des sociétés d’État, notamment celles spécialisées dans les cultures industrielles telles que le coton et la canne à sucre. Ces cultures sont désormais pratiquées par, d’une part, des petites exploitations et, d’autre part, des entreprises privées. Le ministère de l’Agriculture a commencé, dans les années 70, à mettre en valeur et gérer l’irrigation à petite échelle pour atténuer les effets des périodes de sécheresse intense. Ce ministère a exécuté plus de 50 petits projets dans le pays, dont les projets d’irrigation à petite échelle financés par le FAD, dans la région d’Amhara. Le développement de l’agriculture irriguée s’est intensifié, du fait de l’exécution de nouveaux projets d’irrigation et de drainage, qui ont permis à l’Éthiopie d’accroître son expérience dans ce sous-secteur. Les projets d’irrigation à petite et moyenne échelle sont désormais exécutés par l’intermédiaire des bureaux régionaux, souvent avec le soutien des ONG. 3.1.2 En Éthiopie, les agriculteurs ont largement recours à l’irrigation de surface, l’irrigation par rigoles d’infiltration étant la méthode la plus utilisée, suivie du mode d’irrigation par bassins et par calants. L’approvisionnement par gravité en eau d’irrigation reste la méthode la plus communément utilisée pour extraire l’eau, même si certaines exploitations utilisent des pompes. Dans les montagnes, il est impossible de pratiquer l’irrigation à petite échelle, en raison du faible débit des cours d’eau pendant la saison sèche. Le seul moyen d’irriguer de grandes superficies de terres agricoles, pendant la saison sèche, serait de construire des réservoirs de stockage. Le Projet d’irrigation et de gestion des bassins hydrographiques de Koga est la première tentative des autorités éthiopiennes pour établir un projet d’irrigation à grande échelle destiné aux paysans. 3.1.3 Politique et stratégie de développement : Le ministère des Ressources en eau a récemment adopté une politique de gestion des ressources hydriques, qui définit des directives de planification, de mise en valeur et de gestion des ressources hydriques. Cette politique a pour objectifs principaux : i) de promouvoir la mise en valeur équitable et durable des ressources en eau du pays pour son développement économique et le progrès social de la population ; ii) de gérer et de lutter contre la sécheresse, ses effets et les catastrophes, en répartissant, redistribuant, transférant, stockant et utilisant efficacement les ressources hydriques ; iii) en conservant, protégeant et améliorant durablement ces ressources ainsi que l’environnement aquatique ; et iv) de mettre en valeur et d’améliorer l’agriculture irriguée à petite et grande échelle, ainsi que les pâturages, pour assurer l’autosuffisance des ménages et exporter des produits alimentaires.

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3.1.4 Pour atteindre ces objectifs, la stratégie du gouvernement consiste à intégrer complètement l’irrigation au cadre global des plans de développement socioéconomique, comme une partie intégrante du secteur de l’eau. La participation des petits exploitants sera encouragée à tous les stades d’exécution, en tenant compte de la nécessité d’aider les femmes rurales. L’irrigation à petite, moyenne et grande échelle sera également encouragée et des modèles de réduction des coûts seront élaborés pour assurer leur pérennité. Des mesures seront prises pour empêcher ou remédier à la dégradation des eaux d’irrigation et maintenir la qualité de l’eau à un niveau acceptable et conforme aux normes requises dans le domaine de l’irrigation. Un pourcentage raisonnable du PIB sera affecté à cette fin et engagé pour financer le développement de l’agriculture irriguée.

3.2 Gestion des bassins hydrographiques 3.2.1 Situation et contribution des ressources naturelles à l’économie : Les principales ressources naturelles de l’Éthiopie comprennent notamment des terres arables, des forêts, de l’eau ainsi qu’une faune et des minéraux en quantité limitée. La dégradation de la couverture végétale et l’érosion accrue des sols qui en résultera, sont depuis très longtemps particulièrement inquiétantes. La dégradation du manteau forestier s’est encore aggravée, passant d’un taux estimé à 16 % en 1950 à moins de 3 % en l’an 2000. Bien que les ressources forestières soient très limitées, la demande, elle, reste très forte. D’après le Programme d’action forestière de l’Éthiopie (EFAP), la demande actuelle de biomasse ligneuse est estimée à 50 millions de mètres cubes, dont 45 millions sous forme de bois de chauffe. L’offre actuelle est estimée à seulement 14,4 millions de mètres cubes, soit un déficit de près de 35,6 millions ou de 71 %par rapport à la demande. 3.2.2 Stratégie de mise en valeur des bassins hydrographiques : Un document sur la sécurité alimentaire, élaboré en 1996 par le gouvernement, a reconnu la nécessité d’accorder la priorité à l’agriculture. Les pouvoirs publics doivent adopter des stratégies pour accroître la production alimentaire et réduire les prix réels à la consommation. Ils doivent également favoriser la croissance rapide des petites entreprises familiales créatrices d’emplois, ainsi que la diversification de l’agriculture. Cependant, ils n’ont pas totalement intégré la conservation des sols et la sylviculture dans la gestion des bassins hydrographiques. Ils doivent entreprendre davantage de programmes de sylviculture pour faire pendant au sous-secteur des cultures et développer les zones rurales. La sylviculture est un sous-secteur important dans lequel l’Éthiopie devrait investir pour accroître les possibilités qu’ont les familles de petits exploitants d’améliorer leurs revenus en exerçant, à temps partiel ou à plein temps, une activité forestière. L’amélioration de la couverture végétale a une incidence directe sur la production animale ainsi que sur la fertilité du sol.

3.3 Possibilités et contraintes

A. Irrigation 3.3.1 Le volume total de ressources renouvelables en eau, dont dispose l’Éthiopie, est estimé à plus de 123 milliards de mètres cubes, dont 50 milliards (40,6 %) provenant du Nil bleu ou du bassin du fleuve Gilgel Abbay. En Éthiopie, les superficies de terre qui devront être

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irriguées, ont été évaluées dans des études de plans directeurs et sont estimées à 3,5 millions d’hectares. L’irrigation à petite, moyenne et grande échelle peut être pratiquée dans la région d’Amhara. Les superficies y sont estimées à 250 000 hectares pour l’irrigation à petite échelle et 450 000 hectares pour l’irrigation à moyenne et grande échelle. Le BOA estime que l’agriculture traditionnelle se pratique en permanence sur 44 000 hectares de terres et l’irrigation formelle à petite et moyenne échelle sur 7 000 hectares. Le développement de l’irrigation en Éthiopie, notamment de l’irrigation à grande échelle, est plutôt coûteux. Bien que les coûts varient d’un projet à l’autre, les raisons pour lesquelles ils sont aussi élevés sont dues au fait que les cours d’eau doivent être régularisés en construisant des réservoirs de stockage d’eau pour l’irrigation. Le débit des cours d’eau comme le fleuve Koga est de 72 % pendant la grande saison des pluies, qui va de juillet à septembre. Durant la saison sèche, leur débit est trop faible pour pouvoir en soustraire de l’eau d’irrigation. 3.3.2 Jusqu’à une époque récente, les projets étaient exécutés selon une approche descendante. L’irrigation était généralement associée à la création obligatoire de coopératives de producteurs, auxquelles les petits exploitants étaient réticents à adhérer. Les projets étaient identifiés, planifiés et exécutés sans que ces derniers ne participent aux différentes phases du cycle des projets et sans leur consentement. Les bailleurs de fonds devront veiller à ce que les petits exploitants bénéficiaires participent aux différentes phases de planification, d’élaboration et de gestion des futurs projets. 3.3.3 Étant donné que l’irrigation nécessite la coopération des petits exploitants pour planifier, construire et entretenir les infrastructures d’irrigation, il faudra encourager ces derniers à constituer, aussitôt que possible, une association de consommateurs d’eau. Ils pourront ainsi participer à la conception du projet d’irrigation et apprendre les techniques de construction des systèmes d’irrigation. Les projets d’irrigation antérieurs ne pouvaient accorder de titres particuliers ou ne disposaient d’aucun mécanisme de maintien des locataires sur les lieux. De sorte que les petits exploitants n’avaient nullement le sentiment que ces projets leur appartenaient et n’étaient pas disposés à y participer activement. Avec l’application des nouvelles lois régionales sur l’attribution des titres fonciers, ils seront entièrement disposés à participer au développement de l’irrigation. Les projets d’irrigation à petite échelle étaient généralement réalisés avec le financement de l’État et une contribution des petits exploitants sous forme de main-d’œuvre, qui leur donnait ainsi accès aux terres et aux matériaux de construction. Pour assurer la pérennité de ces projets, un système viable de recouvrement des coûts/redevances d’eau devra être établi, conformément à la politique nationale de gestion de ressources en eau, avec le consentement des petits exploitants et selon leur capacité à payer. 3.3.4 La mise en œuvre de projets d’irrigation à grande échelle exige de l’efficience et une gestion efficace. Un personnel compétent et motivé qui travaillera dans un environnement favorable, des ressources et un budget sont nécessaires pour achever le projet dans les délais prévus. Les projets d’irrigation et de drainage d’Amibara ont été réalisés par des bureaux semi-autonomes d’exécution de projets, créés à cet effet, dont les fonctions consistent à décaisser les ressources financières nécessaires et communiquer directement avec les financiers des projets. Il serait recommandé d’utiliser les mêmes dispositions pour l’exécution de projets d’irrigation à grande échelle, tel que celui de Koga.

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B. Gestion des bassins hydrographiques

3.3.5 L’agriculture pluviale est le fer de lance d’une économie agraire et d’une gestion efficace des bassins hydrographiques. La condition préalable pour réduire les effets de la sécheresse et des inondations, causes de la vulnérabilité des populations pauvres face à la pénurie de vivres et d’une dégradation accrue des terres. 3.3.6 Dans toutes les régions montagneuses d’Éthiopie, l’érosion en nappe a tellement réduit la couche superficielle que, si rien n’est fait pour y remédier, de grandes superficies de terres deviendront impropres à la culture d’ici une cinquantaine d’années. Des études pilotes sur la protection des bassins hydrographiques ont montré qu’une approche intégrée visant notamment à améliorer les moyens d’existence des populations rurales sous tous leurs aspects, aurait plus de chance de réussir. Cela veut dire qu’il faudra prendre des mesures d’amélioration des cultures pluviales, de la production animale – y compris la capacité de paissance et la production fourragère – des cultures forestières et de conservation des sols. Il faudra également adopter les mêmes mesures dans d’autres secteurs tels que l’éducation et la santé. Il faudra aussi accorder la plus haute importance au développement de l’irrigation à petite échelle, qui servira d’appoint à l’agriculture non irriguée.

3.4 Cadre institutionnel 3.4.1 Ministère des Ressources en eau : Le ministère fédéral des Ressources en eau a été créé en 1995, avec la double fonction de mettre en valeur les ressources naturelles et de protéger l’environnement. Il est également chargé des aspects de la politique sectorielle, de la planification, de la réglementation sur les ressources hydriques ainsi que du développement, de l’utilisation et de la réalisation de systèmes d’irrigation à grande échelle. Il a aussi pour charge de renforcer la capacité des régions à mettre en valeur les ressources en eau, et d’élaborer des plans pour leur utilisation rationnelle. 3.4.2 Commission pour la restitution durable de l’agriculture et de l’environnement dans la région d’Amhara (COSAERAR) : Cette commission est chargée de la gestion du développement du sous-secteur de l’irrigation au niveau régional, à Amhara. Créée par décret n° 5/1995, en tant qu’organe semi-autonome, elle rend compte à l’État régional d’Amhara et a son siège à Bahir Dar. Elle compte au total 159 techniciens, comprenant notamment 33 ingénieurs, 8 superviseurs des travaux de construction, 3 coordinateurs, 7 agronomes, 11 spécialistes de la conservation des sols et de l’eau, 2 agronomes pédologues, 6 géologues, 6 aménagistes forestiers, 3 écologistes, 8 socioéconomistes, 20 géomètres et 5 dessinateurs. Elle dispose au total de 160 véhicules et machines, tous affectés à d’autres projets et dont 104 sont en bon état de service, 29 nécessitent des réparations et 22 sont hors service. Ses fonctions consistent à élaborer, de concert avec les bénéficiaires, des politiques et stratégies de conception et de construction de barrages et d’ouvrages d’irrigation, et de suivi de leur exploitation et entretien. La Commission collabore avec le BOA pour apporter une aide aux petits exploitants. Un conseil d’administration, composé de représentants des organismes régionaux compétents et de 15 à 20 représentants des bénéficiaires, supervise ses activités. Elle a peu d’expérience dans la conception, la supervision de la construction d’ouvrages d’irrigation à grande échelle et les appels d’offres y afférents. Toutes les études préparatoires, les enquêtes sur le terrain et la conception des ouvrages ont été

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réalisées par son personnel. Elle a très peu eu recours à des services de consultants dans le passé, bien qu’il en existe de compétents dans le pays. Les systèmes d’irrigation ont été réalisés par des entreprises de construction en régie intéressées. C’est ainsi que la Commission a dû acquérir, utiliser et entretenir un ensemble d’équipements, poussant ses capacités à l’extrême limite. Elle n’a engagé aucune entreprise (sauf pour la construction de bâtiments), alors qu’il en existe de compétentes dans le pays. 3.4.3 Bureau de l’agriculture (BOA) : Le BOA est l’organisme régional chargé du développement du secteur agricole. Outre ses autres fonctions, il fournit aux fermiers des services de vulgarisation sur l’agriculture pluviale et irriguée. Il est représenté dans les différentes zones et au niveau des woredas de la région. Ses fonctions consistent à apporter aux petits exploitants un soutien en matière de vulgarisation dans les domaines de l’agriculture irriguée et de la gestion de l’irrigation. 3.4.4 Les organes d’administration des kebeles représentent l’État au niveau communautaire et rendent compte au comité exécutif des woredas compétents. Ils servent également de courroie de transmission entre les paysans et les pouvoirs publics. Ces organismes joueront un rôle important auprès des fermiers et s’assureront qu’ils participent efficacement à l’exécution et au fonctionnement du projet. 3.4.5 L’Office régional de la condition féminine (RWAO) est dirigé par un directeur et comprend quatre experts, dont deux qu’il partage avec d’autres offices. Depuis sa création en 1995, il a établi de bonnes relations professionnelles avec d’autres bailleurs de fonds tels que l’Agence finlandaise pour le développement international (FINNIDA), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation suédoise pour le développement international (SIDA). De sa collaboration avec ces institutions, le bureau a tiré un enseignement inestimable, en termes de formation et de sensibilisation des collectivités bénéficiaires et des autres parties prenantes aux questions de genre et de développement (GED). De sa collaboration avec ces institutions, l’office considérablement gagné en expérience dans le domaine de la formation des GAD et de la sensibilisation des collectivités bénéficiaires et des autres intervenants. Bien que ses fonctions consistent à collaborer avec d’autres offices pour intégrer les questions concernant les femmes à leurs activités, le RWAO et ces offices n’ont guère progressé dans la définition de leur coopération. 3.4.6 Établissements de crédit : Dans la région d’Amhara, seules 30 % de la demande de microcrédits ont actuellement pu être satisfaites. Le Bureau de la promotion des coopératives (BCP) a été créé dans cette même région par décret gouvernemental n° 147/1998 et assiste, à l’heure actuelle, 1 000 coopératives de la région. Les crédits octroyés par le BCP sont décaissés aux petits exploitants par l’entremise de banques intermédiaires agréées par l’État. Ce bureau applique un taux prêteur de 12,5 %, relativement faible par rapport aux taux en vigueur dans d’autres banques commerciales. Il gère actuellement un crédit renouvelable de 6 millions d’ETB pour le compte du PNUD. Il a des antennes dans 98 woredas et un effectif de près de 1 000 personnes. Le montant total du crédit géré par le BCP s’élevait, en août 2000, à 150 millions d’ETB (soit près de 18,25 millions d’USD). Son taux de recouvrement des prêts est élevé (96 %) et il bénéficie d’une vaste expérience pour organiser les petits exploitants en coopératives et les conseiller quant aux procédures légales en vigueur en matière d’enregistrement, soutenir leurs transactions commerciales et autres activités de production, et les préparer à prendre le contrôle

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de leurs affaires en les constituant en coopératives. L’Institut de crédit et d’épargne d’Amhara (ACSI) est une institution privée de microfinancement. Elle a cinq principaux actionnaires et dispose d’une licence octroyée par la Banque nationale d’Éthiopie, de 15 agences et 164 antennes dans différents woredas. Elle octroie des crédits à des petits exploitants constitués en groupes pour obtenir des prêts destinés principalement à l’achat d’intrants agricoles et au financement d’activités non agricoles. Elle applique actuellement un taux d’intérêt de 12,5 % et son taux de recouvrement se situe autour de 90 %. Son fonds renouvelable est de 60 % et provient de l’épargne privée assortie d’un taux d’intérêt de 6 %. Les crédits décaissés à ce jour s’élèvent à 180 millions d’ETB (soit environ 21,9 millions d’USD). Mais elle n’a jamais géré, jusqu’ici, des ressources publiques ou des financements octroyés par des bailleurs de fonds. 3.4.7 Autres institutions : Les autres institutions, dont les activités influeront sur le projet envisagé, comprennent le ministère de l’Agriculture, l’Agence de protection de l’environnement (EPA), l’Office d’irrigation de la région d’Amhara – qui a pour charge de ratifier les plans, programmes et budgets des projets d’irrigation, l’Office régional de la condition féminine, l’Office de la sécurité alimentaire, le Service des travaux publics et de l’urbanisme, l’Office le la santé et la nouvelle Administration de l’environnement, du régime foncier et de l’utilisation des terres. Le Projet national d’élevage et le Programme du secteur de la santé financés par la Banque, ainsi que le Projet d’irrigation à petite échelle, soutenu par le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont aussi pour charge de coordonner leurs activités dans la région d’Amhara.

3.5 Interventions des bailleurs de fonds

Outre les projets financés par le gouvernement, le sous-secteur de l’irrigation a également bénéficié du soutien de certaines institutions multilatérales et bilatérales. Les projets en cours dans la région d’Amhara, financés par des bailleurs de fonds, comprennent le projet de développement de l’irrigation soutenu par le FIDA en vue d’assurer la sécurité alimentaire. L’Association internationale de développement (IDA) octroie actuellement à l’Éthiopie des ressources destinées au Fonds de réinsertion sociale et de développement (ESRDF). Ce fonds a démarré ses opération en 1997 et finance des projets d’infrastructures, de santé, d’éducation de base, d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’irrigation à petite échelle. Sur un montant total de 242 millions d’USD, 75 millions ont été consacrés au développement d’infrastructures pour irriguer 18 000 hectares de terres dans toutes les régions du pays, y compris celle d’Amhara. L’ESRDF collabore étroitement avec la COSAERAR. Une aide française de près de 6,6 millions d’euros est attendue pour financer le renforcement des capacités de cette commission. La Banque mondiale finance actuellement des projets de santé, d’éducation, de recherche agricole et d’approvisionnement en eau (de cinq villes). D’autres bailleurs de fonds financent diverses opérations – ainsi, par exemple, le gouvernement italien : le Projet de développement rural intégré ; l’Union européenne (UE) : le Programme « rémunération en espèces contre travail » pour renforcer la sécurité alimentaire ; le Programme alimentaire mondial (PAM) : le Programme « vivres contre travail » pour l’aménagement de pépinières villageoises d’arbres forestiers ; la SIDA :, le renforcement des capacités du Bureau régional de planification, ainsi que l’amélioration des locaux à usage de bureaux ; l’Agence finlandaise pour le développement international (FINNIDA) : des programmes de protection de l’environnement dans quatre zones ; et le gouvernement autrichien : un projet de tourisme orienté vers la nature et un autre de biomasse animale.

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4. LE PROJET 4.1 Conception et justification 4.1.1 Bien qu’on n’y trouve plus de terres cultivables disponibles, la croissance démographique est galopante dans la zone du projet. En fait, il vaudrait mieux restaurer définitivement la couverte végétale de certaines terres actuellement cultivées sur les pentes raides de la partie supérieure des bassins hydrographiques de Koga pour intensifier la production et nourrir la population croissante. L’agriculture étant, par ailleurs, la principale source de revenus, la pauvreté ne pourra être réduite qu’en augmentant la production culturale, animale et forestière et en vendant la production excédentaire. Les études montrent que si la tendance actuelle en matière d’utilisation des terres se poursuit, l’érosion des terres agricoles contribuera à rendre les sols beaucoup trop superficiels pour y pratiquer des cultures non irriguées. La production peut être augmentée en intensifiant les cultures non irriguées, quoiqu’une hausse suffisante pour répondre aux besoins de la population croissante ne pourra être obtenue qu’en ayant recours à l’irrigation et en utilisant un système à deux cultures. Les petits exploitants pratiquent de longue date une irrigation à petite échelle. Cependant, le faible débit des fleuves pendant la saison sèche ne permet guère d’étendre ce type d’irrigation par captage d’eau à toute la région. Étant donné que, chaque année, le débit des fleuves est de 72 % et le volume d’eau déversé dans les bassins devient plus abondant de juillet à septembre, le seul moyen possible d’irriguer de grandes superficies de terres et d’assurer la sécurité alimentaire est de stocker les eaux d’écoulement du fleuve Koga pendant la saison des pluies pour les utiliser en saison sèche. Ceci justifie la composante irrigation du projet envisagé. 4.1.2 La protection et la gestion durable des bassins hydrographiques, notamment dans les régions où des structures d’irrigation ont été implantées, sont importantes pour la stabilisation du milieu physique et biotique et le bon fonctionnement de l’écosystème nécessaire au maintien et à l’amélioration de la qualité de vie. La protection et la mise en valeur des bassins hydrographiques permettent d’accroître la durée de vie des barrages, les volumes d’eau disponibles pour l’irrigation et le rendement des terres agricoles, grâce à une production soutenue. L’objectif de la gestion des bassins hydrographiques dans un projet d’irrigation comprendra inéluctablement la promotion des techniques de conservation des sols, la restauration des sites dégradés, le développement de pratiques agroforestières viables, la protection de la biodiversité, l’établissement de mesures de conservation de l’eau et l’adoption de technologies améliorées de production. La stratégie globale consiste à promouvoir une agriculture viable et rentable, une utilisation efficace des terres et la conservation des sols en augmentant les rendements de l’agriculture irriguée, par rapport à ceux de l’agriculture pluviale, en généralisant efficacement la pratique de l’irrigation et en apportant aux petits exploitants l’aide nécessaire pour leur permettre d’adopter des pratiques appropriées. La stratégie envisagée est fondée sur l’intensification d’opérations en cours qui ont été jugées efficaces et que les petits exploitants et le BOA peuvent exécuter. 4.1.3 Des études de faisabilité ont montré que les ressources foncières et en eau de la région conviennent parfaitement pour la réalisation d’un projet d’irrigation à grande échelle et que le seul moyen d’irriguer de grandes superficies de terres pendant la saison sèche serait de construire un réservoir de stockage. Or, cela ne pourra se faire que si la zone d’implantation du projet est

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protégée de manière à réduire l’érosion des sols et les sédiments fluviatiles. Le projet vise donc un développement intégré des ressources foncières et en eau de la région pour accroître les rendements de l’agriculture pluviale, réduire l’érosion des sols, augmenter la production de bois et permettre le développement d’infrastructures d’irrigation pour pratiquer la double culture sur 6 000 hectares de terres. Le fleuve Koga est un affluent mineur du fleuve Gilgel Abbay qui se jette dans le lac Tana, source du Nil bleu. Ce fleuve ne reçoit que 6,9 % de son débit du lac. Une analyse du bilan hydrique, réalisée durant la phase de préparation, montre que le projet utilisera 44,8 millions de mètres cubes d’eau par année, soit 0,09 % du débit annuel du Nil bleu mesuré à la frontière. L’incidence du projet sur les États riverains en aval sera négligeable. 4.1.4 Le projet envisagé sera exécuté en fonction des besoins des petits exploitants. Les parties prenantes ont été informées des grandes lignes du plan d’exécution. Elles ont déjà réservé des terres pour y réinstaller les populations déplacées et se sont entendues sur la manière dont sera gérée la question de leur indemnisation. Cette approche consistera également à amener les petits exploitants à prendre part à toutes les décisions. L’expérience acquise en la matière a montré que les projets de développement rural de grande envergure réalisés en Éthiopie étaient très souvent exécutés selon les vœux des autorités nationales et qu’ils remportaient très rarement l’adhésion des populations bénéficiaires. Des critères transparents pour une indispensable réinstallation des déplacés et un inévitable morcellement des terres consacreront les droits des familles dirigées par des femmes, et des moins-nantis. La pleine participation des bénéficiaires à la conception et à la gestion des décisions leur donnera davantage un sentiment d’appartenance et le sens des responsabilités, et contribuera à la réalisation de projets plus viables. Le fait très positif que la récente réforme des lois accordant le droit d’usufruit aux petits exploitants de la région, les poussera à investir pour accroître la productivité des terres qu’ils cultivent. Une des principales composantes du projet a pour objet de renforcer, à tous les niveaux, les capacités locales à promouvoir la participation des bénéficiaires et l’égalité homme-femme, dans la mesure où les capacités à soutenir les activités exécutées en fonction des besoins des petits exploitants sont faibles au niveau local, régional et fédéral. Ces stratégies sont conformes à celles du Groupe de la Banque en matière de réduction de la pauvreté.

4.2 Zone et bénéficiaires du projet 4.2.1 Le projet est implanté dans la région d’Amhara, dans la Mecha Woreda. Le fleuve Koga prend sa source dans les montagnes de Wezem et se jette dans le fleuve Gilgel Abbay. La zone du projet s’étend sur près de 34 000 hectares, dont 28 000 situés dans le bassin du fleuve Koga. Elle est soumise à l’influence des moussons, et les précipitations annuelles atteignent 1 400 millimètres, avec 80 % de probabilité qu’elles ne descendront pas à moins de 1 245 millimètres. La saison des pluies s’étend de juillet à septembre notamment, de sorte qu’on ne peut y pratiquer des cultures pluviales que durant cette période. La gamme d’altitudes va de 1 900 à 3 200 mètres. Les températures permettent généralement de pratiquer des cultures tout au long de l’année, sauf qu’en hiver, il est impossible d’y cultiver des produits vivriers appropriés, tels que la tomate, en raison des basses températures nocturnes. 4.2.2 Incidences écologiques : Les effets du projet se feront ressentir dans tout le bassin de Koga, mais ils seront négligeables dans les régions en amont. La majeure partie de cette zone est intensivement cultivée et il n’y reste aucune trace de la flore et de la faune originales. Les problèmes écologiques les plus graves observés dans cette région sont l’érosion et la

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déforestation, ainsi qu’une mauvaise utilisation et gestion des terres. Ces questions sont examinées en détail dans le paragraphe 4.7 et dans le résumé de l’étude d’impact sur l’environnement (EIE). 4.2.3 Utilisation des terres et des sols : Il est estimé que les cultures pratiquées sur près de la moitié du site des bassins hydrographiques de Koga, sont essentiellement pluviales. Près de 30 % des terres servent au pâturage et d’exploitations forestières (plantations d’eucalyptus). Les 20 % de terres restants sont considérés comme étant trop dégradées pour être utilisées de manière productive. Le site du réservoir est une plaine d’inondation, utilisée durant la saison sèche, principalement comme terrain de parcours communal pour le bétail élevé dans la zone du projet et dans les kebeles. Les herbes, qui poussent sur ce terrain, ont une valeur fourragère très faible. Il y aurait vraiment lieu d’améliorer les pâturages et d’indemniser les éleveurs qui auront perdu du bétail par la faute du projet. Hormis les leptosols dont la profondeur est très superficielle, les sols dans la partie supérieure du site des bassins hydrographiques auraient un potentiel agricole raisonnable, si une agriculture axée sur leur conservation y était pratiquée. En effet, le principal risque que présentent ces sols est leur sensibilité à l’érosion. Plus de 90 % du périmètre irrigué, en aval de la zone d’implantation du projet, est recouvert d’alisols hapliques appropriés pour l’irrigation. Les autres types de sols, notamment les vertisols et les sols gleysoliques, sont assujettis à des contraintes de drainage. 4.2.4 Population : La population totale de la zone du projet, y compris celle de Merawi, était estimée en 1999 à 95 000 habitants, et le taux moyen de croissance démographique autour de 3 %. La taille d’une famille, dans cette région, est en moyenne de 6,6 personnes. La densité de la population dans la zone d’implantation du projet varie sensiblement de 44 personnes au kilomètre carré dans la partie supérieure de cette zone à 300 au kilomètre carré dans la partie en aval. Ceci montre que la pression exercée sur les ressources naturelles est très forte. 4.2.5 Infrastructures matérielles et questions sociales : Les populations locales ont très peu accès à l’eau salubre, car la plupart des ménages s’approvisionnent aux fleuves et aux sources d‘eau. Le taux de fréquentation scolaire est estimé frôler la moyenne nationale, située entre 5 et 10 %. Bien qu’encore inconnu, le taux de prévalence du VIH/SIDA en Éthiopie est estimé à 10 %. La zone est desservie par une route principale qui va de Bahar Dar à Addis Abeba et de routes saisonnières reliant cette région à Rim. Les villes de Merawi et Wetet Abbey sont alimentées en électricité sur secteur. Les populations locales observent 150 jours de fêtes religieuses et culturelles par an. Il faudra obtenir une dispense pour pouvoir utiliser efficacement les ouvrages réalisés au titre de la composante irrigation et effectuer les travaux d’irrigation durant toute la saison. Le projet collaborera avec les chefs religieux et des personnes âgées de la région pour régler cette question, étant donné que cette formule a déjà fait ses preuves dans d’autres régions de l’Éthiopie. 4.2.6 Systèmes agricoles : La production de cultures irriguées est la principale activité économique dans la zone du projet. L’agriculture irriguée est pratiquée chaque année sur près de 18 000 à 19 000 hectares de terres. Le millet et l’orge étant cultivés dans une partie de cette région selon le système à deux cultures, la superficie totale consacrée à ces deux cultures est estimée à 24 130 hectares, soit un taux de rendement de 127 %. La superficie d’une exploitation moyenne est estimée à 2,6 hectares. Une partie des terres est laissée en jachère, tandis que l’autre

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est cultivée selon le système à deux cultures. Dans le périmètre irrigué potentiel, la taille d’une exploitation moyenne est plus petite (2,1 hectares),. Les superficies consacrées à la culture du teff2 et du millet diminuent, tandis que celles utilisées pour la culture du maïs et de l’orge augmentent. Les bovins jouent un rôle très important, étant donné que les cultures primaires et secondaires se pratiquent avec du matériel à traction animale. Les petits exploitants qui ne possèdent pas de bœufs, sont obligés de les louer. Grâce aux activités d’appui à l’agriculture menées par les autorités nationales et comprenant des services de vulgarisation et l’octroi de crédits, les petits exploitants ont pu adopter de nouvelles technologies. En gérant mieux leurs champs, les fermiers ont obtenu des rendements allant jusqu’à 90 quintaux de maïs par hectares. Même à 60 quintaux par hectare en moyenne, leur rendement serait encore très bon, comparé à celui de 9,5 quintaux par hectare obtenu sur des terres cultivées selon des pratiques traditionnelles. La valeur moyenne des produits des exploitations agricoles est estimée à 1 475 ETB par hectare. Il est estimé que les petits exploitants utilisent en moyenne 30 kg d’engrais par hectare. Outre les engrais et les semences améliorées, les petits exploitants utilisent de très petites quantités d’insecticide. Rares sont les exploitations où les terres sont irriguées selon des méthodes traditionnelles, autrement dit avec de l’eau extraite de rivières et de sources. Ces terres couvrent une superficie totale de près de 200 hectares sur le site du projet. Les principales cultures sont le poivre, l’oignon, la tomate, la pomme de terre et la canne à sucre. Ce type d’exploitations a, en moyenne, une superficie d’environ 0,25 hectare. Elles sont gérées par des Yewuha Abate – en d’autres termes, des associations de consommateurs d’eau (composées, d’ordinaire, de personnes âgées, respectées dans leurs villages) chargées de coordonner l’adduction et la distribution d’eau. 4.2.7 Production animale et pêche : Dans la zone du projet, les ressources animales sont estimées à 64 779 unités bovin tropical constituées, pour l’essentiel, de vaches et de bœufs. Le nombre moyen de têtes de bétail possédées par une famille est de 4,2 bovins, 0,3 ovin, 0,3 caprin, 0,5 équidé et 3,3 volailles. Bien que la population animale soit importante dans la zone du projet, sa productivité est plus faible qu’on l’aurait supposé, en raison de sa mauvaise alimentation et de ses problèmes sanitaires. Selon les statistiques du BOA, la valeur du bétail vendu dans la zone n’est que de 26 ETB en moyenne par famille et par an. On peut donc en déduire que le bétail est surtout utilisé pour sa puissance de traction, le transport et la consommation domestique. Les activités de pêche menées dans la zone du projet sont négligeables et se limitent au fleuve Koga. 4.2.8 Conservation des sols : Le BOA favorise les activités liées à la conservation des sols dans la zone du projet, mais il semble qu’il n’existe actuellement aucun projet spécial en cours traitant de cette question. Plusieurs mesures de conservation prises antérieurement n’ont pas emporté l’adhésion des petits exploitants, parce qu’elles supposaient la mise en jachère de terres productives. Les recherches effectuées dans d’autres régions de l’État d’Amhara indiquent que les populations locales sont pleinement conscientes que l’érosion est un problème et une des causes du faible rendement de leurs exploitations, bien qu’elles ignorent que leurs pratiques agricoles en sont la principale cause. 4.2.9 Sylviculture : Le BOA favorise le reboisement et les petits exploitants sont, dans une certaine mesure, disposés à s’engager dans ce type d’activité. Ils plantent des arbres à proximité

2 Teff : Céréale semblable au fonio servant à confectionner l’indjira, sorte de galette éthiopienne

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des routes principales, où ils peuvent vendre du bois de charpente et de chauffe à bon prix. Dans les régions éloignées des routes, le taux de rentabilité économique des plantations d’arbres est très faible. L’eucalyptus est une des principales essences cultivées. Beaucoup s’interrogent actuellement sur l’utilité de cultiver ces arbres dans des parcelles boisées, compte tenu des difficultés que rencontrent les petits exploitants pour y pratiquer, plus tard, d’autres cultures et de son incidence réduite sur les terrains voisins, l’érosion et la fertilité des sols. Les petits exploitants connaissent bien les différents arbres à usage multiple, mais ne peuvent en planter qu’un petit nombre, faute de pouvoir se procurer les matériaux végétaux nécessaires. Par ailleurs, ils s’intéressent davantage aux arbres de croissance rapide et au fait qu’ils sont assurés de pouvoir écouler sur le marché des poteaux en bois d’eucalyptus. Des informations non scientifiques

diquent que les woreda exportent du bois dans des pays aussi éloignés que le Yémen. in 4.2.10 Bénéficiaires : La zone du projet se situe dans le Mecha Woreda et comprend une partie ou la totalité des 19 kebeles, où sont installées près de 12 000 familles. La majorité de ces familles vivent de l’agriculture. En l’absence de données statistiques sur les familles dirigées par des femmes vivant dans la région, leur nombre varie de 6 à 30, selon les statistiques nationales et annoncé comme étant nettement inférieur à la moyenne. Dans la zone d’implantation prévue du projet, la superficie d’une ferme varie en moyenne de 2,6 hectares, pour les plus grandes, à 2,1 hectares, l’absence de terres appropriées étant un facteur restrictif. La population urbaine de Merawi et de Wetet Abbay, estimée à 15 000 habitants, bénéficiera aussi, indirectement, de

intensification de l’activité économique dans la région.

4.3 Cadre stratégique

l’

nté et l’assainissement, onformément à la stratégie d’aide de la Banque en faveur de l’Ẻthiopie.

4.4 Objectif du projet

La République fédérale démocratique d’Éthiopie attache une grande importance au développement rural et plus particulièrement à l’agriculture qui joue un rôle significatif dans les efforts déployés pour assurer la sécurité alimentaire de la population, créer des emplois et réduire la pauvreté au niveau national et des familles. Le projet envisagé doit soutenir les efforts déployés par le gouvernement dans le sous-secteur du développement intégré de l’irrigation, et dans celui de la gestion des bassins hydrographiques et d’un environnement viable. L’objectif sectoriel visé est de contribuer à la réduction de la pauvreté en améliorant la sécurité alimentaire, les revenus des ménages, les possibilités d’emploi en milieu rural, la sac

rural en augmentant la production agricole, avec la participation active des bénéficiaires

4.5 Description des composantes du projet

L’objectif du projet est de contribuer à améliorer de manière durable les conditions de vie en milieu

.

.5.1 Le projet comprendra les quatre composantes décrites ci-après.

-

4

Irrigation : Cette composante comprend deux activités principales qui consistent, premièrement, à construire un barrage et des infrastructures d’irrigation pour pratiquer des cultures tout au long de l’année et irriguer 6 000 hectares de terres, au maximum ; et, deuxièmement, à promouvoir

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dans ce périmètre irrigué des techniques agricoles efficientes, par une gestion durable de l’environnement. Le projet privilégiera une gestion participative de l’environnement, en facilitant la création et le renforcement des associations de consommateurs d’eau pour s’assurer que l’eau est rationnellement utilisée dans les fermes et que les petits exploitants participent à la gestion globale du périmètre irrigué.

-

ensibilisation à la lutte contre les maladies d’origine hydrique et le VIH/SIDA.

-

inine, le ministère des ressources en eau et les associations de petits exploitants.

-

fficace des travaux d’exécution du projet et le bon déroulement de ses activités.

A. DÉVELOPPEMENT DE L’IRRIGATION

figurent dans le deuxième document de travail ompris dans le dossier d’exécution du projet.

Gestion des basins hydrographiques : Les principales activités prévues au titre de cette composante consisteront notamment à pratiquer une agriculture pluviale, écologiste, efficiente et efficace sur un périmètre irrigué de 22 000 hectares. Elles consisteront aussi à développer la production animale, et à élaborer des mesures de conservation des sols et de reboisement. Le projet financera également des activités de santé et d’assainissement, ainsi que des programmes de s

Renforcement des capacités : La principale activité prévue au titre de cette composante consiste à renforcer les capacités de gestion participative au niveau local, régional et fédéral. Les institutions qui bénéficieront de cette activité comprennent la COSAERAR, le BOA, l’Office de la condition fém

Gestion et coordination : Cette composante contribuera à développer les structures nécessaires pour assurer une gestion e

4.5.2 Les principales sous-composantes prévues à cet effet comprennent la construction du barrage de Koga, d’un système d’adduction d’eau au moyen de canaux primaires et secondaires et d’un réseau de distribution d’eau au moyen de canaux tertiaires, la mise en valeur et la préparation des terres, la construction et l’entretien des bâtiments et des logements prévus dans le cadre du projet. Des informations détaillées c 4.5.3 Construction du barrage de Koga : Le principal barrage, haut de 21,5 mètres au maximum, sera construit sur le fleuve Koga pour capter 77 millions de mètres cubes d’eau, dont le volume utilisable est évalué à 73,4 millions et les dépôts sédimentaires sont estimés à 3,7 millions de mètres cubes, pendant la durée de vie du projet prévue pour 50 ans. Cet ouvrage consistera en un barrage en enrochements, à zones en terre et à noyau central imperméable proche de la verticale, pourvu de chaque côté d’un filtre, d’une conduite de transition et d’une recharge appropriés. Les matériaux de construction seront extraits des sites d’emprunt situés sur le lieu d’implantation du réservoir. Le barrage sera doté d’une sortie d’eau inférieure pour alimenter les consommateurs en aval et d’une goulotte de déversement des eaux d’irrigation dans les canaux, à raison de 0,98 litre/seconde par hectare, soit 9 400 mètres cubes par hectare et par an. Une digue de col de 1,50 mètre de haut, située à l’extrémité septentrionale du réservoir, sera construite pour empêcher que les eaux du barrage ne débordent dans les bassins hydrographiques

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situés au nord. Le barrage aura une retenue modifiée, de type homogène, pourvue d’un noyau central imperméable. Pour sécuriser le barrage, un déversoir ayant un débit de crue de 106 mètres carrés par seconde (1:10 000) sera construit sur le modèle « centennal ». La structure prévue à cet effet permettra de détourner un débit de 90 mètres cubes par seconde (soit 1:25 [ou la crue la plus

rte sur une période de 25 ans]). fo 4.5.4 Construction du canal principal et du réseau de canaux secondaires de distribution : Un canal principal de 16,7 km de long sera construit à partir du déversoir de mesure jusqu’au dernier réservoir à accumulation. Un drain d'évacuation, qui s'étend tout le long du canal principal, draine les eaux d’écoulement dans le réseau d'évacuation et de drainage naturel. Le canal sera revêtu de béton sur toute sa longueur, afin de minimiser les pertes d'eau. Des régulateurs à déclenchement périodique seront construits aux huit principaux points de contrôle où se trouvent les réservoirs à accumulation. Les régulateurs seront construits en pierre, sauf les dalles de support, les supports des portails et les planchers, qui seront construits en béton. Un réseau de canaux secondaires de 78 km de long sera construit avec des régleurs et des galeries d'écoulement. Les canaux secondaires seront revêtus sur toute leur longueur en vue d'éviter l'érosion, réduire les besoins d'entretien et les pertes d'eau. Des voies d'accès, d'une longueur de

00 km, seront construites le long du canal principal et des canaux secondaires. 1 4.5.5 Construction du réseau tertiaire de distribution : Les réseaux tertiaires et quartenaires (120 km et 310 km respectivement) comprendont les ouvrages de distribution au niveau des exploitations agricoles et seront exploités par les agriculteurs, par le biais des Associations de consommateurs d'eau. Onze réservoirs de stockage non revêtus seront construits dans le cadre de cette sous-composante, ainsi qu'un réseau de drainage de surface, pour recueillir l'excédent des eaux d'irrigation et de ruissellement. Les travaux d'aménagement du terrain comporteront le drainage par profilage et le remodelage des ouvrages de distribution de l'eau d'irrigation là où cela s'avère nécessaire. On pratiquera l'irrigation de jour, ce qui permettra d'utiliser l'eau de

anière efficiente. m 4.5.6 L'aménagement du périmètre irrigable se fera progressivement et se déroulera entre la troisième et la sixième année du projet. Tout de suite après, démarreront les activités de vulgarisation avec les sessions de formation des agriculteurs par les agents de vulgarisation, et les échanges de technologies agricoles entre agriculteurs, pour les préparer à démarrer les opérations. Les agriculteurs et les responsables des associations de consommateurs d'eau d'autres projets d'irrigation ont déjà indiqué qu'ils étaient prêts à prendre part à cette opération. La formation mettra l'accent sur l'utilisation efficiente de l'eau. Aucun calendrier rigide ne sera imposé aux agriculteurs pour les récoltes ; en revanche, ils seront encouragés à choisir parmi un certain nombre d'options, en fonction de leurs situations et préférences personnelles. Le système de culture et les calendriers des semailles devraient évoluer au cours de la durée de vie du projet. Des cultures de haute valeur et à forte intensité de main-d'œuvre comme l'oignon, les carottes, et d'autres plantes horticoles sont virtuellement les plus rentables, mais il faudra maintenir une rotation de cultures soutenue en vue d'une agriculture pérenne. Certaines familles pourraient estimer que la main-d'œuvre est un facteur restrictif et donc choisir de cultiver des cultures à moindre intensité de main-d'œuvre. Le modèle utilisé pour l'analyse économique de la composante "irrigation" est basé sur une estimation très prudente qui considère que 15 % seulement de la superficie sont consacrés à des plantes horticoles, et 20 % à la pomme de terre, dont la demande en main-d'œuvre et la rentabilité sont moyennes. Les 65 % restants sont occupés

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par des cultures céréalières de moindre valeur. Une ferme-témoin irriguée de cinq hectares sera créée en l'an 3 du projet, en guise de mise en œuvre des recommandations, et pour mettre à la disposition des agriculteurs et du personnel des services extérieurs du Bureau de l'Agriculture, un

odèle pour leur formation.

r les avaux d'entretien et générer des ressources pour les associations de consommateurs d'eau.

. AMENAGEMENT DU BASSIN VERSANT

m 4.5.7 Le Bureau de la promotion des coopératives aidera à mettre sur pied les associations de consommateurs d'eau et à élaborer leurs règlements intérieurs et leur enregistrement. Une étude déterminera la base de recouvrement des coûts et la manière dont il faudra financetr B 4.5.8 Services de vulgarisation : Cette activité consistera essentiellement à accroître l'efficacité du service de vulgarisation. Le ratio actuel agriculteur agent de développement/ménage est de 1 : 700 à Amhara. S'agissant du bassin versant, la stratégie consistera à former rapidement le nombre d'agents de développement requis pour le périmètre irrigué et à utiliser ces agents pour une vulgarisation intensive dans le bassin versant jusqu'à ce que la zone irriguée commence à être cultivée. Les agents de développement pourront alors être mutés progressivement à l'aménagement du périmètre irrigable. Á ce moment-là (années 2 à 4 du projet), les groupes d'agriculteurs devraient être suffisament rompus aux travaux dans le bassin hydrographique et pourront donc poursuivre les travaux d'aménagement sans trop recourir à l'assistance des agents de développement. Il est prévu que 56 agents de développement et sept superviseurs seront en poste au cours de la deuxième année du projet. Ces chiffres représentent un objectif réaliste et sont nettement supérieurs au ratio actuel de vulgarisation que l'on trouve sur les sites d'aménagement hydro-agricole de la région. Toutefois, comme il s'agit d'un minimum requis, il conviendra d'en relever le niveau, si possible. Ce personnel sur le terrain bénéficiera d'une formation, de logements et de matériel pour lui permettre de travailler avec efficacité, au niveau des woreda, de la zone, et de la région, et ils bénéficieront aussi du soutien nécessaire ainsi que de services de supervision. Une autre activité importante de vulgarisation sera la fourniture d'un centre d'agriculteurs petit et simple. Environ 1000 hommes-semaines de cours de

rmation seront dispensés chaque année.

iculture présentera un intérêt économique accru dans les lieux élevés du assin hydrographique.

fo 4.5.9 Au cours des trois premières années du projet, on construira 45 km de voies de desserte pour ouvrir le bassin hydrographique et les périmètres irrigables au trafic des véhicules. Ainsi, la fourniture des intrants et l'évacuation des produits agricoles se feront plus facilement. Grâce à ces routes, la sylvb 4.5.10 Production végétale : La stratégie de base dans ce secteur consiste à poursuivre la promotion de l'utilisation des engrais et des semences améliorées par la méthode déjà avérée de gestion de la vulgarisation d’un ensemble de techniques agricoles. La petite hydraulique sera aussi devéloppée. On a déjà identifié six sites sur lesquels le projet construira des déversoirs de dérivation devant permettre d'irriguer 138 ha de terres. Des plantes horticoles seront cultivées sur ces parcelles. Il se peut que d'autres micro-aménagements soient identifiés au fur et à mesure que le projet progressera, seulement il n'y a pas beaucoup de sites appropriés. Le drainage de l’eau à partir du périmètre irrigable peut augmenter les débits de certains cours d'eau pendant la saison

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sèche, et ouvrir ainsi de nouvelles opportunités pour ce genre de petits aménagements hydro- agricoles.

4.5.11 Élevage et pêche : La promotion de l'élevage se fera par une démonstration d'élevage intensif et par la fourniture d'une poussinière satellite qui doit permettre de remédier à la pénurie générale de volaille améliorée dans toute la région. Concernant l'amélioration de l'élevage extensif et la production de cultures fourragères, le projet travaillera en collaboration vec le Projet national de développement de l'élevage. En ce qui concerne la pêche, le réservoir

lemeasera initia nt approvisionné avec du tilapia pour en accroître les ressources. 4.5.12 Conservation des sols : En matière de conservation des sols et de protection du bassin versant, la principale activité sera les démonstrations et la formation des exploitants agricoles dans le domaine des mesures générales d’agriculture écologique telles que le maintien de bandes herbeuses entre les plantations, la vérification précoce de la formation de rigoles, l'utilisation de cultures dérobées et de cultures fourragères pour conserver la couverture végétale, et la plantation d'arbres sur les parcelles vulnérables. Autant que faire se peut, ces mesures evront être plus préventives que correctives. Des pépinières seront créées localement pour d

l'approvisionnement en plants. 4.5. 13 Sylviculture : Il s'agit de planter sur cinq ans, et sur l'équivalent d'une superficie de 1000 ha répartis en petites parcelles, des arbres à usage unique, des arbres à usages multiples, des fourrages et des arbres fruitiers, etc., qui seront financés par le projet. Des semis d'arbres fruitiers seront fournis par la pépinière de Welet Abbay ; il faudra pour ce faire de légers investissements pour accroître la production. D'autres arbres à usages multiples seront produits dans des épinières locales rattachées aux logements des agents de développement ou à la communauté. p

Quinze pépinières seront ainsi créées au cours des quatre premières années du projet. 4.5.14 Santé, approvisionnement en eau et assainissement : Dans le cadre de la protection de l'environnement et de l'assainissement, le projet créera 50 points d'eau et 19 fosses d'aisance-témoins. Il octroiera une aide supplémentaire pour les activités de lutte contre le paludisme et la

ilharziose, et pour la sensibilisation à la lutte contre le SIDA. Le projet coordonnera ces services c l

. DEVELOPPEMENT DES CAPACITÉS

hydro-agricoles. Outre les thèmes de gestion technique et

bave e Programme du secteur de la santé.

CET RENFORCEMENT INSTITUTIONNEL

4.5.15 Le projet contribuera au renforcement des capacités au niveau local, régional et fédéral, en vue d'assurer l'exécution effective du projet et sa viabilité. Au plan local, la formation des exploitants individuels sera dispensée dans un centre de formation des agriculteurs spécialement construit à cet effet, à Merawi. Les cours, prévus pour près de 40 agriculteurs, dureront de un à sept jours. Les principaux sujets prévus au programme sont l'information technique sur les techniques de production et la gestion des systèmes. Des tournées d'étude à l'intention des agriculteurs seront organisées sur les sites d'aménagements hydro-agricoles. Il conviendra, au nombre des activités très importantes, de s'assurer que les représentants des exploitants agricoles sont formés et équipés en sorte qu'ils puissent jouer un rôle actif dans la gestion globale des aménagements

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financière, des questions intersectorielles comme les questions de genre et les approches participatives seront aussi traitées. 4.5.16 Au plan fédéral, à la COSAERAR, au BOA et au RWO, une formation au niveau de la maîtrise en sciences et des cours de courte durée à l'étranger seront dispensés sur les techniques d'irrigation, la gestion de l'eau, l'horticulture, l'agronomie, les micro-crédits, les femmes et le développement, la gestion des projets et la gestion financière. Des provisions seront faites pour une formation locale de courte durée et des tournées d'étude. Le responsable de la formation, après analyse des besoins en formation, établira chaque année un programme détaillé de formation. Des experts régionaux et des spécialistes de la question auront ausi besoin d'une formation interne. On envisage de faire participer trois personnes au cours de formation de l'ICRA (Centre international pour la recherche agricole liée aux activités de développement) d'une durée de six mois et demi, sur la méthodologie participative. Le projet gagnerait beaucoup exploiter les contacts établis pour abriter un cours pratique de l'ICRA pendant l'aménagement

tre

que our approbation, des programmes annuels de formation ainsi que les CV du personnel retenu

r ce te form l, par lequel les bénéficiaires de ette formation prennent l’engagement de retourner au pays après leur formation, sera exigé.

r le uivi et l'évaluation, l'assistance technique et l'équipement. Ce financement sera acheminé par le

ne Ce

e gestion de Merawi. Dans un premier temps, ces locaux seront occupés par l'équipe de

demandé au Bureau de promotion des coopératives de soumettre à la Cellule de gestion du projet

àdu périmè irrigué. Le personnel des services extérieurs bénéficiera d'une formation interne régulière et de tournées d'étude. 4.5.17 Des fonds seront affectés au recrutement de consultants dans les domaines suivants, pour renforcer la Cellule de gestion du projet : acquisition, ingeniérie, aménagement du bassin versant, suivi et évaluation, approche participative et renforcement institutionnel, et formation pouvant aller jusqu’à 36 mois. Ces consultants dispenseront une formation à leurs homologues locaux ainsi que des avis techniques pour leur permettre de gérer efficacement le projet pendant toute sa durée de vie. Tous les ans, au 31 juillet, le projet soumettra à la Banppou t ation. Un contrat de garantie, aux termes duquec D. COORDINATION ET GESTION DU PROJET 4.5.18 Le projet a prévu des fonds pour sa gestion et sa coordination, ainsi que pousbiais d’u llule de gestion du projet semi-autonome au sein de la COSAERAR. Des petits bureaux de coordination au sein du BOA seront également créés au niveau régional et local. 4.5.19 Un bureau, un laboratoire et des logements seront construits sur le site du Bureau dsupervision du projet, puis cédés par la suite au personnel des opérations. Les bâtiments seront en préfabriqué, ce qui permettra d'installer à temps les locaux devant abriter l'équipe de supervision. 4.5.20 Le projet dégagera 2,5 millions de birr (soit 233 450 UC) aux fins des micro-crédits, ce qui constituera une aide directe pour environ 25 % des ménages ou plus (d'autant plus que les besoins des agriculteurs sont saisonniers et varient actuellement entre 100 et 500 birr). La Cellule de gestion du projet devrait signer un protocole d'accord avec le Bureau de promotion des coopératives sur les modalités de gestion de la composante "micro-crédits". Les prêts remboursés seront reversés dans le portefeuille pour l'enrichir et augmenter les ressources disponibles pour les opportunités d'investissement et la génération de revenu dans la zone du projet. Il sera

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des rapports d'activité trimestriels et des comptes vérifiés sur l'administration des prêts. Cet organe a été choisi en raison de son expérience avérée en matière de gestion des fonds

'assistance et d'action sociale communautaire. Les hommes et les femmes pourront accéder aux micro-crédits sur le md

ême pied d'égalité.

4.6 Production, marchés et prix 4.6.1 D'après le rapport 2000 de la FAO sur la situation alimentaire en Afrique subsaharienne, l'Éthiopie fait partie des 16 pays africains qui sont encore en situation d'urgence alimentaire exceptionnelle. En effet, en 2000, les besoins alimentaires du pays ont été comblés grâce à l'importation de produits alimentaires et à une aide alimentaire de 1,4 million de tonnes. Avec l'augmentation de la production des cultures pluviales dans le cadre du projet, les besoins en produits de subsistance seront couverts, et il y aura même un léger excédent. La production céréalière supplémentaire devrait atteindre les 40 000 tonnes, grâce à la composante "irrigation" du projet. Il est aussi prévu qu'à partir de l'an 6 du projet, la production annuelle de pommes de terre sera de 24 000 tonnes, et celle d'oignon, de 18 000 tonnes. En principe, les prix de ces produits ne devraient pas baisser en raison des pénuries chroniques de produits alimentaires dans ce pays. La ville de Merawi est le centre commercial de la région ; les échanges commerciaux locaux n'y ont lieu que pendant le marché hebdomadaire. Les commerçants des localités éloignées envoient des camions à Merawi les jours de marché pour acheter des quantités de céréales plus importantes. La demande de cultures céréalières est très forte dans cette région qui, dans l'ensemble, ne produit pas assez par rapport à ses besoins en produits de subsistance. Toute la production céréalière de la zone sera donc facilement commercialisée. L'augmentation progressive de cette production pendant la durée de vie du projet permettra aux commerçants d'accroître leurs fonds de commerce et leur capacité de transport, et de satisfaire ainsi leurs besoins. Le gouvernement a entrepris la réfection de la route Bahar Dar- Addis Abeba qui traverse la ville de Merawi. Cette ville deviendra de la sorte un grand marché national, et les oûts de transport en direction de marchés plus éloignés seront réduits ; par ailleurs, les produits

ieux c

urront être alablement conseillés. Les Associations de consommateurs d'eau peuvent servir de base pour la

commercialisa de chéant.

cseront m ommercialisés grâce à leur plus grande compétitivité. 4.6.2 Des semences hybrides de maïs fournies par des établissements semenciers seront cultivées à l'entreprise. Présentement, la demande dépasse de loin l'offre, et la zone d'implantation du projet aura besoin de 60 tonnes environ par an. Les sociétés semencières sont sures de pouvoir écouler toute la production. Quant aux autorités locales, elles sont convaincues que la production de la zone d'implantation pourra être écoulée sur le marché local. Le projet fournira aux agriculteurs des informations sur les marchés, et grâce à l'augmentation progressive de la production, la situation pourra être correctement suivie, et les agriculteurs pov

tion certains produits en coopératives ou en groupes, le cas é

4.7 Impacts sur l'environnement et mesures d'atténuation 4.7.1 Le projet est classé dans la catégorie 1 au plan environnemental. Une étude de l'impact sur l'environnement a été réalisée, les impacts ont été identifiés, et des mesures d'atténuation ont été intégrées dans l'approche de la conception du projet et des idées. Un résumé de l'EIE (étude de l'impact sur l'environnement) ainsi qu'un Plan de recasement ont été rédigés et distribués au Conseil. Un Plan de gestion de l'environnement et de suivi du repeuplement des

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terres sera élaboré au cours de la première année d'exécution du projet et sera exigé comme une condition du prêt.

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4.7.2 Impacts potentiels de l'irrigation : Il est fort probable que l'irrigation engendre un certain nombre d'impacts négatifs pour lesquels il faudra mettre en œuvre des mesures

endant les travaux de construction, il faudra s'attendre à des effets négatifs la qualité de l'air et de l'eau, les bruits, des effets

ineurs sur l'environnement terrestre et aquatique, ainsi que des incidences et des perturbations

e projet est relativement insignifiant par rapport à ce ue les grands barrages peuvent occasionner. La construction du réservoir fera déplacer 217

familles ; 40 mén l étés familiales se ouvant dans le périmètre irrigué devront être déplacés. La réinstallation aura lieu dans la même

communauté, dans un rayon de 3 km du lieu de déplacement. La communauté dirigera elle-même cette opération qui, au préalable, aura été largement discutée et convenue d'un commun accord, conformément aux proclamations juridiques en vigueur et aux modifications prévues ultérieurement. On verra les détails dans le Plan de réinstallation. 4.7.4 Les incidences les plus importantes suivantes sont envisagées pendant l'exécution du projet : maladies d'origine hydrique (paludisme et shistosomiase), impacts sur l'approvisionnement en eau potable, impacts éventuels sur les ressources en eau de surface et en eau souterraine et sur l'environnement aquatique, et impacts éventuels sur la structure et la teneur du sol du fait de l'irrigation. Comme cela se passe souvent pour les aménagements hydro-agricoles, il y a risque d'invasion des dépradateurs, les zones irriguées constituant des oasis vertes hors saison. L'impact sur la faune est limité, dans la mesure où la densité de la population humaine étant élevée dans cette région, elle a provoqué depuis longtemps déjà la disparition de la faune, à l'exception du singe Colobus sp. Un oiseau endémique est l'hôte de la plaine Bojed. L'inondation de cette plaine permettra d'améliorer la biodiversité grâce à la présence de l'eau en permanence. 4.7.5 Impacts probables de l’aménagement du bassin versant

d'atténuation. Ptemporaires normaux tels que la perturbation demsociales. 4.7.3 La mise en œuvre des différentes composantes de cet aménagement hydro-agricole touchera des terres agricoles et pastorales, et quelques habitations devront être détruites. Toutefois, le recasement dans le cadre de cq

ages installés e long du canal principal et quelques propritr

: Cette activité vise à es en vue de réduire le cycle de destruction de la végetation,

érosion et l'envasement, de manière à garantir une durée de vie satisfaisante du barrage. Les ctivités consisteront à améliorer la production de cultures pluviales, l'élevage, la sylviculture, la onservation des sols, le développement des infrastructures et la santé.

.7.6 Mesures d'atténuation

réhabiliter les bassins hydrographiqul'ac 4 : Les mesures d'atténuation des activités d'irrigation visent impact sur la santé, la conservation des sols et la préservation de la qualité de l'eau de surface et e l'eau souterraine. S'agissant des bassins hydrographiques, les mesures d'atténuation consistent améliorer la couverture végetale et à circonscrire l'érosion qui, sans cela, affecterait le projet de anière significative. Les mesures d'atténuation consisteront essentiellement à appliquer les eilleures méthodes culturales, à faire du reboisement et à assurer la conservation des sols. Il

onviendra néanmoins de suivre de près les activités des bassins hydrographiques pour s'assurer ue les pratiques appliquées sont correctes, et pour détecter de manière anticipée toute incidence égative. Une des composantes du projet porte sur la formation et la sensibilisation à environnement, et vise ainsi à doter les agriculteurs et autres parties prenantes des atouts

l'dàmmcqnl'

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nécessaires po de toutes les esures d'atténuation ont été calculés et inclus dans le budget du projet, afin d'en assurer la

réussite. 4.8 Coûts du projet

ur assurer la pérennité des résultats dans la zone du projet. Les coûts m

4.8.1 Le coût total du projet est estimé à 37,84 millions d'UC, aléas et imprévus compris. La composante en devises, d'un montant de 19,22 millions d'UC, représente 51 % du coût total ; et le coût en monnaie locale est de 18,62 millions d'UC, soit 49 % du coût total. On trouvera dans les tableaux 4.1 et 4.2 ci-après les résumés rerspectifs des coûts estimatifs par composante, et par catégorie de dépenses.

Tableau 4.1 Résumé des coûts estimatifs par composante

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Tableau 4.2: Résumé des coûts estimatifs par catégorie de dépenses

s ns d ont é es en f des pr gueurjanvier 2001. Elles compostes, uf pour l ltants ation, les traitements nités onnel. rovisio ha prix s ont es à 2,5 à 5 % s prixonnaie locale, sur la base des niveaux d'inflation actuel et prévisionnel en Éthiopie.

4.9 Sources de financement et calendrier des dépenses

4.8.2 Le estimatio es coûts té établi onction ix en vi en

prennent une es consu

provision de 10 % au titre des al, la form

éas et imet indem

prévus de tous les du perssa Les

p ns pour usse des en devise été fixé %, et pour le en m

4.9.1 Le projet sera financé par le FAD et le gouvernem

i s'élève à 32,59 m UC, soit 86,1 % de ble des ervira à financer tous les ûts d em t, et un don de 1,33 n d'UC (soit 3,5 % du coût total) couv

ent de la cap titucharges récurrentes coût de millions C (10,4 % du coût total). Il prendra aussi en harge mpôts et droits de douane inhére quisitio biens et du prostimés à 1,3 million d'UC. Les bénéficiaires prendront part aux dépenses et fourniront la main-

ent éthiopien. Le prêt du FAD, qu illions d' l'ensem coûts, scoles coûts de renforcem

'investiss en du FAT acité ins

milliotionnelle. Le gouvernement financera toutes les

rira

, d'un 3,92 d'Uc tous les i nts à l'ac n des services jet, ed'œuvre pour les activités suivantes : travaux sur les exploitations agricoles, construction des logements de réinstallation, et exploitation et entretien des ouvrages dans les champs. Tout cela est évalué à 1,32 million d'UC. Conformément aux directives en matière de recouvrement des coûts, les agriculteurs devront également contribuer à l'exploitation et à l'entretien des ouvrages d'infrastructures. Le tableau 4.3 présente les sources de financement du projet dans son ensemble et les tableaux 4.3 (a) et 4.3 (b) indiquent les contributions du gouvernement aux composantes financées respectivement par le FAD et par le FAT. On trouvera à l'annexe 3 les sources de financement par catégories de dépenses (liste des biens et services).

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Tableau 4.3: Sources de financement

000' UC % Total 000' birr

Dev. M.L. Total Dev. M.L. Total Source

FAD 191 517,2 157 483,7 349 000,9 17 884,2 14 705,9 32 590,1 86,1

Gvt 0 41 946,6 41 946,6 0 3 917,0 3 917,0 10,4

FAT 14 247,2 0 14 247,2 1 330,4 0 1 330,4 3,5

Total 205 764,4 199 430,3 405 197,7 19 214,6 18 622,9 37 837,5 100

Tableau 4.3 (a): Sources de financement (composantes financées par le FAD)

tal 000' birr 000' d'UC % To

Dev. M.L. Total Dev. M.L. Total Source

FAD 191 517,2 157 483,7 349 000,9 17 884,2 14 705,9 32 590,1 89,4

Gvt 0 41 234,4 41 234,4 0 3 850,5 3 850,5 10,6

Total 191 517,2 198 718,1 390 235,3 17 884,2 18 556,4 36 440,6 100

Tableau 4.3 (b): Sources de financement (composantes financées par le FAT)

000' birr 000' d'UC % Total

Devises M.L. Total Devises M.L. Total Source

FATF 14 247,2 0 14 247,2 1 330,4 0 1 330,4 95

Gvt 0 712,1 712,1 0 66,5 66,5 5

Total 14 247,2 712,1 14 959,3 19 214,6 66,5 1 396,9 100

4.9.2 Justification du financement du coût en monnaie locale : Le FAD financera 39 % du coût en monnaie locale du projet, du fait que l'objectif primordial du projet est la réduction de la pauvreté, et que la composante en monnaie locale est très élevée. Á titre d'exemple, les composantes relatives à l'irrigation et aux bassins hydrographiques consistent en des activités essentiellement locales, notamment les ouvrages de génie civil qui absorbent 70 % de l'ensemble des coûts. Les autres éléments suivants justifient ce financement : a) le gouvernement, dans le cadre de ses mesures de réforme économique, a renforcé son administration fiscale et le recouvrement des recettes. Malgré cela, il nest pas en mesure de financer l'intégralité du coût en monnaie locale du projet, alors qu’il doit en financer toutes les charges récurrentes ; b) le niveau de l'épargne intérieure globale est faible en Éthiopie (moins de 4,7 %), ce qui ne lui permet pas de financer un projet de cette taille entièrement sur ses propres ressources ; et c) le très fort taux d'intérêt en vigueur sur les ressources mobilisées auprès du système bancaire interne ne peut faire le poids devant un projet de cette taille.

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5. EXECUTION DU PROJET

5.1. Organe d'exécution

La COSAERAR sera l'organe d'exécution du projet (voir para. 3.4.2). Placée sous l'autorité d'un commissaire et son adjoint, la COSAERAR a pour mission de concevoir, construire, exploiter et assurer l'entretien (en coopération avec les bénéficiaires) de la petite et moyenne rrigation. Elle a déjà conçu et réalisé des barrages ei t des petits et moyens projets d'aménagement

agrichydro- ole. Le projet proposé est la propriété de l'État régional d'Amhara ; et le MWR, qui est chargé des grands projets d'irrigation, a confié à la COSAERAR l’exécution du projet de Koga. Le MWR assurera néanmoins le suivi de cette réalisation. Des experts de la COSAERAR seront détachés auprès du projet. La majorité de son personnel étant engagée dans d'autres projets, ses capacités techniques seront renforcées dans le cadre du présent projet.

5.2. Dispositions institutionnelles 5.2.1 Pour qu'un projet de cette nature soit exécuté de manière compétente dans les délais voulus, sa réalisation au jour le jour doit être confiée à une cellule d'exécution fortement cohésive dans ses objectifs. Une Cellule de gestion du projet sera créée au sein de la COSAERAR et chargée de la réalisation et du suivi du projet, ce qui permettra d'éviter la création d'une agence distincte. Cette cellule sera chargée de l'exécution du projet, vérifiable au jour le jour. Un directeur de projet à plein temps qui rend directement compte au Comité directeur du projet (PSC), par l'intermédiaire du Commissaire, sera désigné. Le PSC aura pour tâche de conseiller et de surveiller la coordination et l'exécution du projet. Il sera présidé par le chef du secteur économique d'Amhara et comprendra les chefs des bureaux de l'Agriculture, la Santé, la Promotion des coopératives, de la Planification et du développement économique, de l'Eau, des Mines et de l'Énergie, et de la Condition féminine. Le

rt en questions de genre, l'expert en passation des marchés, le chargé de formation

antes assurera l'appui et l'encadrement des activités au sein de Woreda. Les

chef du partement de la Condition féminine du MWR, les représentants du ministère de l'Agriculture et du MWR, ainsi que les représentants de deux associations de consommateurs d'eau seront aussi des membres. Le Comité directeur se réunira au moins deux fois par an. Les coûts de ses réunions seront pris en charge par le projet. 5.2.2 La Cellule de gestion du projet comprendra le Directeur du projet, le comptable du projet, l'ingénieur en irrigation, l'expert en aménagement de bassins versants (au BOA), l'agronome (au BOA), l'expeet le chargé du suivi et de l'évaluation. La Cellule sera initialement installée à la COSAERAR, mais au cours des deux premières années, le bureau de Woreda sera ouvert à Merawi, pour coordonner les activités sur le terrain. Tout le personnel de la composante "irrigation", à l'exception du directeur de projet et de quelques agents d'appui, ira alors s'installer à Merawi. Le bureau de Woreda sera coiffé par un directeur-adjoint de projet. Un comité technique de Woreda comprenant des représentants de toutes les parties prenmembres de ce comité seront les représentants du comité de développement rural de Woreda, du bureau agricole de Mecha Woreda, des associations paysannes/Kebele, et des associations de consommateurs d'eau. L'organigramme du projet est présenté à l'annexe 2. 5.2.3. Un bureau de coordination sera créé au sein du bureau de l'agriculture (BOA) pour coordonner la mise en oeuvre de la composante "aménagement du bassin versant". Le responsable de ce bureau (expert en aménagement de bassins hydrographiques) sera toutefois membre de la

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Cellule de gestion du projet (PMU). Les agriculteurs géreront les projets avec l'assistance de la Cellule. Les organes qui collaborent à l'exécution du projet sont le bureau de la Santé, de l'Eau, de Énergie et des Mines, de la Condition féminine et de la Promotion des coopératives (BCP). La

vr

era créée à Merawi,

ganiseront leurs membres en vue de l'ac restations d'appui.

l'Cellule de a, au prime abord, recruter les consultants qui seront chargés de la conception technique et de la supervision des ouvrages d'irrigation – barrages, canaux – puis l'ingénieur chargé des marchés et le comptable du projet, qui participeront à la gestion du projet. La Cellule et les organes coopérants confectionneront les programmes des travaux annuels qui seront pris en compte et sur la base desquels sera établi le budget annuel du projet. 5.2.4 L'exploitation et l'entretien du projet se feront à deux niveaux. Les grands ouvrages d'irrigation tels que le barrage, le canal principal et les canaux secondaires et le réseau routier onnexe seront exploités et entretenus par la Cellule d'exploitation du projet qui sc

sous l'autorité de la COSAERAR. L'exploitation et l'entretien des canaux tertiaires et quartenaires et des voies d'accès qui les relient ainsi que des ouvrages sur le terrain incomberont aux Associations de consommateurs d'eau après qu'elles auront reçu une formation appropriée. Les Administrations de Kebel et le Comité de développement rural de Woreda participeront à la mise en place des Associations de consommateurs d'eau, avec l'assistance du Bureau de promotion des coopératives. Chaque association de consommateurs d'eau sera enregistrée pour acquérir un statut juridique. Un groupe de ces associations sera placé au plus haut niveau de cette organisation, de préférence à la tête des canaux tertiaires. Encadrées et conseillées par la Cellule de gestion du projet, les WUA prépareront les directives générales régissant l'exploitation et l'entretien des réalisations du projet, s'assureront que les membres se conforment aux instructions, détermineront les droits et obligations des membres, en instaurant et assurant, de manière équitable, l'application effective de procédures efficientes de distribution de l'eau. En outre, elles prendront part au règlement des conflits et établiront les charges financières à percevoir et en assureront la collecte. Elles or

quisition efficiente d'intrants, des crédits et d'autres p 5.2.5. On ne soulignera jamais assez l'importance des aspects sociaux et humains dans la gestion et la gouvernance du projet. Les conditions préalables à sa réalisation sont le règlement des problèmes de réinstallation et de redistribution des terres, sans oublier la prise en compte des questions de genre. En effet, les critères d'équité et de transparence qui ont prévalu pour la réinstallation, la redistribution et la gestion des ressources en eau, décidées d'un commun accord avec la participation entière et éclairée des principales parties prenantes, sont les clés de la réussite totale du projet. 5.2.6. Le périmètre irrigué sera réparti entre 12 000 ménages, chacun recevant environ 0,5 hectare. Les 5 000 ménages qui exploitent actuellement leurs parcelles dans cette zone échangeront leur terre contre une parcelle irriguée, en plus d’un lot supplémentaire non irrigué, à l'intérieur du bassin hydrographique. Ce lot supplémentaire pourra être cédé par le propriétaire en échange de l'accès aux parcelles irriguées. Tous les agriculteurs recevront alors, consigné par écrit, un droit d'usage sur leur terre. 5.2.7. Assistance technique : Un bureau d'ingénieurs-conseils et d'architectes sera engagé pour la conception technique et la supervision de la construction des ouvrages d'irrigation et des systèmes d'exploitation. Ces travaux comprendront des devis estimatifs détaillés, les dossiers

'appels d'offres, et la supervision avant et après le contrat relatif aux travaux de construction des ouvrages. Ces c naux qualifiés ui aideront le directeur de projet dans la réalisation de la composante ingénierie. Les ressources

disponibles au titre de l'assistance ique iron lem la atio ét

donsultants travailleront en collaboration avec des homologues natio

qtechn serv t éga ent à réalis n des udes

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importantes requises pour la réussite totale du projet. Au nombre e ces étu es figur nt les ét es coûts e ra u ie m

es

d d e udrelatives au recouvrement des t à la st tégie po r le sout n aux fe mes. 5.2.8. Participation accrue des femm : Le projet me

ticipation équilibrée des hommes et des femmes, en vue de réaliser un développement durable ction des denr e T , er s ue

r et er activ u , tein des WUA, leu au d io rr m de

de bétail et ltu er d ummes pourront en cé le pi l es s

activités je qu ro

un ti co ré u si n d em A t es s de, l da et s burea ato n a 'in n st

t et dans la région. L' tégra performance ser ci t a e es g

u sein de gestio antes. e Bureau régional des femm istère

our n ea WR) ser nt représ és au du C dire ont une e e à t en s d ule de gestion. Le Bureau onal des

es (R ra e l on et de la m uv fo de te durée ntio tes es , ina c l n g

5.3. Supervision, exécution et calendrier des dépenses

ttra tout en œuvre pour une paret d'accroître la produ ées alim ntaires. outefois des int vention spécifiq s et ciblées seront prévues pour attire associ les femmes aux ités d projet elles que leur représentation au s r accès x droits 'utilisat n des te es et la aîtrise ces droits, la production l'agricu re, les activités de prés vation es resso rces naturelles. Les fe outre ac der sur même ed d'éga ité que l homme à la formation technique liée aux du pro t, ainsi 'au mic -crédit. 5.2.9 Le projet dispensera e forma on de urte du e pour ne sen bilisatio aux questions de genre et sur le thème "Festructure gouvernementale tels que les Kebel

mme et éveloppes Wore

ent" (G le

D) à l'inux de zone. Cett

ention d organee form

e la ion

attirera la participation populaire des dde g

ivers gr upes d'i térêt et f cilitera l tégratio des que ions enre dans le proje

et l'évaluation de leurin

ont printion dans le projet des questions de ge

palemennre, le s

tions deuivi enre traitées p r un exp rt en qu

a de la Cellule n. Cet expert sera assisté et aidé par les différentes parties prenes d'Amhara et le département de la condition féminine du minL

des Ressanc

ces e u (M o ent sein omité cteur et fournirassist techniqu l'exper question de genre e la Cell régi

rfemm WO) se chargé d 'élaborati ise en œ re de la rmation couà l'inte n de tou les parti prenantes en coord tion ave 'expert e enre.

L'exécution du projet durera six ans, en raison des critères techniques et de

menceront avec la mise en place de la Cellule d'exécution du projet, qui sera suivie de la sélection des consultants et de la fourniture des installations et des infrastructures destinées à la Cellule de gestion. Les activités relatives aux travaux de construction, notamment la conception et la confection des dossiers d'appels d'offres et la sélection des entrepreneurs seront achevées au 3e trimestre de la deuxième année du projet. La planification détaillée de la composante "aménagement du bassin versant" démarrera au cours de la première année, et son exécution se poursuivra pendant toute la période du projet. Les travaux d'ingénierie et de construction sur le site démarreront dès la deuxième année du projet. La mise en culture des zones irriguées commencera dès l'an 4 du projet. Aux tableaux 5.1. et 5.2. ci-après figurent respectivement le calendrier des dépenses par composante et le calendrier des dépenses par source de financement.

Tableau 5.1. Calendrier des dépenses par composante (000' d'UC)

l'expérience que l'organe d'exécution a acquise dans le cadre de l'exécution de projets similaires ailleurs. Pendant l'exécution, la Banque fera deux fois par an une supervision de près du projet. A l'an 3 du projet, une revue à mi-parcours sera réalisée, et au cours de la sixième année, l'emprunteur et la Banque prépareront un rapport d'achèvement de projet. On verra à l'annexe 5 le calendrier d'exécution du projet. Les activités du projet com

2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total

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29

A. IRRIGATION Construction du barrage 3 038,5 1 66 4 459,9 479,6 15 635,3 C nstruction des canaux secondaires - 52 1 323,6 - 7 784,8

ux terage et amén

676,1 ,3 47 405,5 6,6

gation 3 03 8,9 20 098, 2 065,8 1 0,3 895,1 29

7,2 8 732,7 1 257,9,7 6 689,3 242,o

Réseaux de canadistribution, drain

tiaires et de s agement de

terres Sous-total travaux d'irri

- 172,0 4 566 6,8 6 29

8,5 2 36 1 26 716,6 B. Aménagement du bassin versant (c

ion agricole 537,4 346,5 353,0 331,5 8,4 408,2 2n végétale 48,6 8,6 53,7 55,8 8,0 60,3

ent de l'élevage 4,1 7,6 3,4 2,3 4,9 n des sols 13,5 3,9 15,0 5,5 16,

la sylviculture 31,8 25,2 15,9 8,7 9,0 anté et assainissement et

11,7 63,4 255,1 6,0 76,7

n versant 647,0 535,3 676 8,8 575,3 3

apital) Vulgarisat Productio

38 5

365,1 33 5 4,9

Développem Conservatio

2 1

7,2

1

49,5 14,4 1 88,3

Développement de Promotion de la s

26,3 116,9

approvisionnement en eau 63,4 6 536,4

Sous-total Aménagement du bassi 518,0 ,6 53 491,0 C. RENFORCEMENT INSTITUTIONNEL ET DES CAPACITÉS

295,1 287,2 186, 9,1 94,9 1

TION DU 354,7 2 8,9 49 4,1

4 335,3 3 410,2 22 109, 3 420,8 2 472,3 3

317,5 6 14 330,4

D. COORDINATION ET GESPROJET

1 1 175,7 1,8 52 534,3 3 299,4

Total COÛTS DU PROJET 3 2 089,6 7 837,5

Calendrier des dépen es par source de financeme ( 00Tableau 5.2. s nt 0' d'UC) Sources 2002 2003 200 2005 2006 2007 TOTAL 4 % FAD 3 634,7 2 630,9 21 2 ,5 2 464,2 1 495,1 1,8 32 0,1 23 1 14 59 86,1 FAT 295,1 287,2 ,5 14 94,9 0,4 317 186,6 9,1 1 33 3,5 GVT 405,5 492,2 ,3 852 7,0 568 770,0 828,1 ,8 3 91 10,4 Total 4 335,3 3 410,2 ,3 2 9, 7,5 100 22 109 3 420,8 472,3 2 08 6 37 83

5.4. Dispositions en matière d'acquisition

5.4.1. Les dispositions relatives à la passation des marchés sont résumées au tableau 5.3. L'acquisition de tous les biens et services se fera conformément aux règles de procédure de la Banque en matière d'acquisition de travaux, et, pour les services de consultants, conformément aux règles de procédure pour l'utilisation des consultants, en utilisant les formulaires de dossiers-types d'appels d'offres et des lettres d'invitation de la Banque.

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Tableau 5.3. : Dispositions en matière d’acquisitions Mode d'acquisition

ries de projets Appel d'offres

international Appel d'offres National

Autres Liste restreinte

N.B.F. Total

aux de génie civil 24 925,8 1 448,7 - - - 26

Catégo

1. Trav 374,5 4,5)2. Bien 2.1. Véhicules 488,5 - - - - 488,5

488,5)2.2 Équ 889,4 4)2.3. Intr 113,1 113,1)3. Prest 724,64. Finades cap

330,4

330,4)5. Salpersonn

414,9

6. Entretien des ouvrages de génie civil

- - - - 417,1 417,1

7. Expvéhicul

521,0

8. Expéquipem

388,4

9. Coût 175,7TOTA 837,5

(24 925,8) (1 448,7) - - - (26 37s

(488,5) (ipements 722,5 - 166,9 - -

(722,5 (166,9) (889,ants et matériels 2 113,1 2

( 2 113,1) (2 ations de consultants 2 724,6 2ncement du renforcement acités

1 132,0 198,4 1

(1 132,0) (198,4) (1 aires et indemnités du el

- - - - 1 414,9 1

loitation et entretien des es

- - - - 521,0

loitation et entretien des ents

- - - - 388,4

s généraux d'exploitation - - - - 1 175,7 1 L 26 136,8 1 448,7 3 412,0 2 923,0 3 917,0 37

920,5(26 136,8) (1 448,7) (3 412,0) (2 923,0) - (33N.B. : Les chiffres entre parenthèses correspondent aux montants financés par le FONDS AFRICAIN DE DÉVELOPPEMENT

5.4.2. Les marchés relatifs aux travaux de génie civil seront administrés par la COSAERAR. Toutefois, le calcul des devis quantitatif et l'élaboration des dossiers d'appel d'offres conformément aux dossiers-types de la Banque seront confiés à un bureau de consultants qui devra élaborer la conception technique et assurer la supervision des travaux de génie civil requis pour les activités

age du projet. Par ailleurs, quelques membres de la Cellule de gestion viendront visiter la Banque pour se familiariser avec son processus d'acquisition.

d'irrigation et d’aménagement du bassin versant. Le projet recrutera un expert en matière de passation des marchés et un administrateur des marchés chargé de veiller à ce que les règles et procédures d'acquisition de la Banque soient appliquées. Un atelier de lancement sera organsé avant le démarr

5.4.3. Ouvrages de génie civil : L'acquisision des travaux de génie civil évalués à plus de 500 000 UC et chiffrée au total à 24,93 millions d'UC se fera par appel d'offres international. Ce marché concerne essentiellement la construction du barrage (10,38 millions d'UC), du canal principal et des canaux secondaires (7,78 millions d'UC), des canaux tertiaires et des systèmes de distribution (6,30 millions d'UC), ainsi que le bureau de Merawi, les logements et travaux sur le site (466 400 UC). Cependant, les marchés relatifs aux petits travaux de génie civil, dont les coûts individuels sont inférieurs à 500 000 UC, et dont le montant total s'élève à 1,45 million d'UC, feront l'objet d'un appel d'offres national. Il s'agit des marchés relatifs à la vulgarisation agricole (logements des agents de

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développement et des superviseurs, bâtiment du centre des agriculteurs, activités de démonstration e l'irri un coût global de 845 000 UC) ; le éveloppement de la petite hydraulique (297 500 UC) ; la mise en place d'une unité de reproduction

d gation et voies d'accès, dont les marchés sont évalués àdsatellite pour l'élevage (23 400 UC) ; la création de pépinières sylvicoles (17 800 UC) ; ainsi que l'approvisionnement en eau et l'assainissement (265 000 UC). Toutefois les marchés relatifs au développement de l'élevage et de la sylviculture dont le coût est inférieur à 100 000 UC seront passés en revue après l'acquisition, en vue d'en accélérer l'exécution.

5.4.4. Biens : L'acquisition de véhicules d'une valeur estimative globale de 488 500 UC et d'équipements pour les ouvrages d'irrigation, d'une valeur globale de 722 500 UC, se fera par appel d'offres international. Pour les autres équipements de terrain et équipements et mobilier de bureau d'une valeur globale de 166 900 UC, on aura recours à la consultation de fournisseurs à l'échelon national. L'acquisition d'intrants et matériels agricoles, évalués à 890 000 UC globalement, se fera par négociation directe, selon une approche participative après discussion avec les parties prenantes et accord sur les types et fournisseurs. Un montant de 1,22 million d'UC sera utilisé les frais d'indemnisation au titre du plan de réinstallation (paiement des maisons, exploitations familiales tukul et cultures et arbres économiques des ménages déplacés).

des capacités5.4.5. Consultants et renforcement : L'acquisition des services de consultants, pour une valeur totale de 2,92 millions d'UC, s'effectuera conformément aux Règles de procédure

nt (2 300 UC), la gestion du rojet (133 000 UC) et le renforcement des capacités (198 400 UC). Le marché de la formation de

s cat

pour l'utilisation de consultants de la Banque, sur la base d'une liste restreinte ; la sélection sera régie par des critères techniques et de prix. Cette acquisition concerne le recrutement des consultants chargés de la conception technique détaillée et des plans géotechniques, la supervision des travaux d'irrigation évalués à 2,48 millions d'UC, les services de vulgarisation (99 300 UC), le développement de l'agriculture (8 100 UC), la santé et l'assainissemepdiverse égories de personnel et exploitants agricoles dans le cadre du renforcement des capacités, estimé à une valeur totale de 1,13 million d'UC, sera attribué par contrat à des institutions, formateurs ou ONG appropriés et jugés acceptables par la Banque, par négociation directe conduite de manière participative, et après une analyse annuelle des déficits de personnel qualifié. Les programmes de formation annuels proposés et l'acquisition des consultants et établissements de formation seront examinés et approuvés par la Banque avant leur mise en oeuvre.

5.4.6. Avis général d'acquisition : Le texte d'un avis général d'acquisition sera examiné et approuvé d'un commun accord avec l'emprunteur au moment de l'évaluation, et l'avis publié dans Development Business, dès approbation de la proposition de prêt par le conseil d'administration de la Banque.

5.4.7. Procédures de revue : Les documents suivants doivent être examinés et approuvés par la anque avant leur promulgation : les avis particuliers d'appel d'offres ; les dossiersB

d d'appels

'offres/dem n des offres/évaluation des rapports sur les ropositions p cation des marchés ; et les projets de contrats,

andes de propositions ; l'évaluatio, y com ris les recommandations d'adjudip

si ceux-ci ont été amendés par rapport au projet de texte figurant dans les dossiers d'appels d'offres. Cependant, en ce qui concerne les contrats remplissant les conditions pour un examen postérieur, l'emprunteur, après signature du contrat mais avant la demande de décaissement ou de règlement, soumettra à l'examen de la Banque le rapport d'évaluation des offres, la recommandation d'attribution, les dossiers d'appels d'offres et le contrat signé.

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de décaissement 5.5. Dispositions en matière

La Cellule de gestion (PMU) ouvrira un compte spécial dans lequel la Banque pourra déposer des fonds pour les paiements anticipés. La Cellule et le bureau de

n monnaie locale pouvant recevoir des fonds ansférés du compte spécial, après approbation du programme de travail et du budget approuvés

ts prélevés sur les produits du prêt et du don du projet seront régis par les règles et procédures du Groupe de la Banque en matière de décaissement. Les

arges récu e

Les décaissements seront effectués par paiements directs pour les ouvrages civils, les véhicules et équipements dont les marchés sont estimés à une valeur supérieure à 20 000 UC chacun. Les règlements dont les montants sont inférieurs à 20 000 UC seront versés dans un compte spécial que l'organe d'exécution ouvrira dans une banque jugée acceptable par le Fonds. Ces ressources serviront principalement à financer les coûts de formation, le renforcement des capacités, les frais de réinstallation, les petits ouvrages de génie civil, le matériel et le mobilier de bureau, ainsi que les petits contrats de consultant.

coordination du BOA ouvriront chacun un compte etrpour chaque entité. Tous les décaissemen

ch rr ntes et autres frais généraux du projet seront financés par le gouvernement éthiopien, sur la base de ses propres procédures.

5.6 Suivi et évaluation

5.6.1. Le suivi et l'évaluation des activités du projet seront menés comme une fonction courante de gestion par le service de suivi et d'évaluation de la Cellule de gestion. Le ministère des Ressources en eau assumera aussi les fonctions de suivi. Le suivi consistera également à évaluer la performance des activités du projet, y compris leur incidence sur l'environnement, le plan de réinstallation, en fonction d'indicateurs de suivi préalablement établis. 5.6.2. Le cadre logique, une série d'indicateurs-clés de performance, le projet et les documents de travail constitueront la base des systèmes de suivi (et d'évaluation) de l'ensemble du projet. Des fonds seront consentis par le projet pour l'assistance technique, mais ils serviront aussi à élaborer les normes et directives générales pour le suivi et l'évaluation. Les indicateurs de suivi compareront haque anné mme avec l'objectif fixé dans le programme de travail et le

ée. Les principes généraux régissant le suivi participatif des c e la performance du prograbudget annuels pour l'année considéractivités du programme s’appliqueront : a) aux associations de consommateurs d'eau qui feront le suivi de leurs activités et de la performance des investissements, avec l'appui des prestataires de services ; b) au bureau des Woreda qui fera le suivi des activités, des intrants et des réalisations ; et c) aux institutions compétentes (MWR, PMU, BOA, BCP et Bureau régional des femmes) qui feront le suivi des activités d'appui et de renforcement des capacités. Le responsable du suivi et de l'évaluation, qui sera nommé à ce poste par le projet, sera chargé de coordonner toutes les activités de suivi et d'évaluation et d'assurer la production et la publication des rapports appropriés.

5.7. Rapports financiers et audit La cellule de gestion tiendra les rapports financiers et comptes audités appropriés, dont des exemplaires seront envoyés à la Banque dans les six mois qui suivent la fin de l'exercice financier. Le projet financera les coûts de l'audit annuel de ses comptes. Il soumettra régulièrement au Fonds des rapports d'activité trimestriels conformes aux directives officielles du Groupe de la Banque en la matière.

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5.8. Coordination de l'aide

s d'efforts et garantir la

Comme indiqué au paragraphe 3.5, un certain nombre de bailleurs de fonds sont actifs dans cette région. Le Bureau du Plan et du Développement économique est chargé de coordonner toutes les activités des bailleurs de fonds de la région. Au cours du processus de formulation du projet, les différentes missions de la Banque ont pris contact avec les bailleurs de fonds pour les informer du projet proposé et s'inspirer de leurs expériences. Les activités du présent projet seront coordonnées dans le même cadre général, de manière à éviter les répétitioncollaboration et la viabilité.

6. VIABILITÉ ET RISQUES DU PROJET 6.1. Charges récurrentes

Toutes les charges récurrentes du projet seront financées par le gouvernement éthiopien. Á ce titre, le gouvernement devra payer sur une période de six ans, une contribution totale e 3,92 millions d'UC, équivalant à 41,95 millions de birr (soit 10,4 % du coût total du prd ojet). Le remie pp ver et, est de 405 500 UC ; il atteindra 852 00 UC à la ème année ront l'entretien des ouvrages de génie

lo

garde des produits de l'investissement même après l'achèvement du projet.

6.2. Viabilité du Projet

p r a ort, à ser au cours de la première année du proj sixi . Ces charges récurrentes couvri8

civil, l'exp itation et l'entretien des véhicules, les frais d'exploitation des installations et du matériel et les frais généraux, et les salaires et indemnités du personnel affecté au projet. La décision d'imputer le financement des charges récurrentes à l'emprunteur vise à susciter chez lui la volonté 'engagement et la sauved

Le gouvernement applique dejà une politique de recouvrement des coûts dans le cadre de sa politique de l'eau ; aussi, la majeure partie des coûts d'exploitation et d'entretien du système d'irrigation sera-t-elle recouvrée auprès des bénéficiaires. Le gouvernement devra donner l'assurance qu'il affectera les dotations budgétaires requises au financement des charges récurrentes. Etant donné l'importance prioritaire que le gouvernement fédéral et le gouvernement régional d'Amhara attachent au projet proposé, il est certain qu'ils mettront tout en œuvre pour honorer ces charges.

6.2.1. La viabilité du projet dépend de la combinaison d'un certain nombre de facteurs. L'approche participative utilisée tout au long de la conception du projet et prise en compte dans son exécution nourrira chez les bénéficiaires le sentiment que le projet leur appartient. Un expert en participation sera affecté au projet pour instaurer un processus participatif chez les parties prenantes pendant sa mise en œuvre. La formation d'associations d'utilisateurs et de comités directeurs techniques garantira une bonne analyse et la compréhension par tous des problèmes techniques affectant le projet avant son exécution. Le fait que le financement de toutes les charges récurrentes sera effectué par l'administration éthiopienne donne l'assurance que le financement de cette rubrique se poursuivra même après l'expiration du financement des bailleurs de fonds. L'institutionnalisation comme politique gouvernementale du recouvrement des coûts interdira aux bénéficiaires de considérer le projet comme une subvention à fonds perdus de l'État. Les avantages financiers pour les bénéficiaires sont suffisamment consistants pour continuer à intéresser les bénéficiaires. Les besoins en entretien des véhicules et équipements ont été réduits à un minimum qui, après

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l'achèvement du projet, n'entraînera pas de charge importante pour l'emprunteur, bien qu'ils t t

ses r tu

la dégradation de la couverture étale, refreiner , en l'absence de ces mesures, compromettraient la

t par la population d'entreprendre la réhabilitation et aménagem es b de la quantité des ressources en eau ; la lutte

formation et la sensibilisation à l'environnement.

continuen oujours de servir. 6.2.2. Les exploitants agricoles qui gèrent les installations pourront poursuivre l'exploitation et l'entretien des systèmes sous la supervision du BOA. Leurs compétences seront renforcées dans le adre du projet. La COSAERAR s'occupera du fonctionnement et de la gestion des grosc

infrast uc res. Les capacités des agents de l'État seront également renforcées dans les domaines de la supervision, du suivi et de l'assistance technique aux agriculteurs. Pour toutes ces raisons, la formation constitue une activité essentielle pour toutes les parties prenantes. 6.2.3. Plusieurs questions environnementales pourraient affecter la viabilité du projet. Les plus importantes de ces questions ont été identifiées, et les mesures d'atténuation correspondantes ont été intégrées au nombre des activités du projet. Ces mesures sont, pour les plus importantes : la réhabilitation et l’aménagement du bassin versant en vue d'atténuer vég l'érosion et l'envasement quidurée de vie du barrage ; l'engagemenl’ ent d assins ; le suivi de la qualité etcontre les maladies d'origine hydrique ; la 6.3. Risques graves et mesures d'atténuation 6.3.1 Les risques graves ont trait à la participation effective des communautés ; à la réinstallation ; aux retards dans la mise en place des services d'appui ; et à la disponibilité du crédit et des intrants saisonniers. 6.3.2. Les agriculteurs pourraient, d'une manière générale, éprouver des appréhensions face aux initiatives de l'État en matière de développement en raison de leur expérience passée des programmes de conception centralisée partant du sommet. Ce projet a prévu une approche

ip ve associée à des prpartic ati ogrammes de formation pour assurer l'implication de la communauté dans l'exécution du projet. La réinstallation des ménages déplacés pourra se faire de manière satisfaisante si le nombre de familles affectées n'est pas trop élevé.

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6 La réalisation tardive de l'a.3.3 ccroissement de la production des cultures pourrait ompromettre l'adoption des mesures écologiques qui comportent des avantages à long terme. Le

ecprojet veill ra à ce que l'objectif d'accroissement du rendement agricole visé soit rapidement atteint et que la confiance des agriculteurs soit acquise en ce qui concerne les activités du projet. 6.3.4 Les risques inhérents à l'environnement du projet pourraient inclure : la dégradation des sols, la saturation des terres si à certains endroits, le drainage n'est pas correctement fait ; l'envasement si la composante "aménagement du bassin versant" du projet ne réussit pas ; l'envahissement du périmètre irrigué par des dépradateurs, en particulier au moment des récoltes. Pour parer à toutes ces éventualités, le projet comporte un volet sur le système de suivi de l'environnement et a prévu des dotations pour les coûts des mesures d'atténuation de manière à ce que ces problèmes puissent être détectés et réglés assez rapidement. 7. AVANTAGES DU PROJET 7.1 Analyse financière

.1.1 composantes relatives à ges dont les détails sont

onnés à l'a cuments de travail II et III. La production annuelle totale de éréales à partir de la sixième année du projet a été estimée à 40,3 tonnes au titre de la composante

t

atteindra 8 267 birr par ménage rsque la culture irriguée fonctionnera à plein régime. La moyenne du revenu annuel net pour tous s modèles in r

des sols est considérée comme ne condition préalable vitale pour le maintien et l'augmentation de la production agricole et la

d

7 Les modèles de cultures et d'exploitation, à titre indicatif, desl’aménagement du bassin versant et à l'irrigation génèrent plusieurs avantad nnexe 4 et dans les doc"irriga ion". Le revenu net actuel d'un ménage pratiquant les cultures pluviales est estimé à 2 635 birr par an. Avec le projet ce revenu passera à 5 489 birr par an et par ménage, selon les estimations, soit un accroissement de plus de 100 % du revenu annuel. Puis illole , à ple égime, est estimé à 11 596 birr. 7.1.2 Aucun avantage direct n'a pu être quantifié pour les femmes, la santé et la protection du milieu naturel, car les retombées escomptées pour ces rubriques découleront des avantages indiqués plus haut. Le renforcement de la sensibilisation à la nécessité d'inclure pleinement les femmes dans le processus de développement, et le fait de diriger des interventions spécifiques en faveur des groupes défavorisés permettront d'améliorer la production de l'ensemble des ressources humaines dans la zone du projet. Les mesures sanitaires visent principalement à lutter contre la propagation éventuelle des maladies d'origine hydrique liée à l'irrigation, mais elles contribueront aussi à accroître la productivité du travail de la population. La protection uprotection es investissements réalisés dans les structures d'irrigation. La composante relative au renforcement des capacités apportera un appui durable aux innovations introduites par le projet et confirmera le rôle du projet en tant que système d'irrigation-pilote à grande échelle animé par les agriculteurs eux-mêmes.

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7.2 Analyse économique 7.2.1 Une analyse économique du projet a été effectuée sur la base du calcul de la gamme de coûts et bénéfices pour les deux principales composantes. S'agissant de la composante relative à l’aménagement du bassin versant, il est admis en hypothèse que la production est surtout destinée à la subsistance, et que tous les intrants et produits ne sont pas commercialisés, avec un taux d'adoption de 50 % seulement. Toutefois, concernant la composante relative à l'irrigation, on a supposé que le maïs en grain et le blé sont commercialisés, et les prix paritaires économiques pour ces deux denrées ont été calculés. Pour les autres denrées, l'analyse a utilisé les prix intérieurs xprimés en valeurs économiques. Les coûts, comme les bénéfices, ont été convertis, comme il se

rrespondantes. Une estimation des taux de rentabilité conomique (TRE) a été faite sur 30 ans pour i) la composante "irrigation" (barrage) seule ; ii) la

une

yse des conséquences sociales

edoit, dans leurs valeurs économiques coécomposante "bassin hydrographique" seule ; iii) la combinaison des composantes "irrigation" et "bassin hydrographique" seule ; et iv) le projet dans son ensemble en prenant en compte les coûts de renforcement institutionnel, de coordination et de gestion du projet. Les résultats sont les suivants : 1. Composante relative à l'irrigation = 18,1 % 2. Aménagement du bassin versant = 40,1 % 3. Combinaison des deux composantes = 19,9 % 4. Ensemble du projet = 17,4 % 7.2.2 Ces taux de rentabilité sont bons comparés à un coût d'opportunité du capital de 12 %, et ils démontrent également que les deux principales composantes, même dans l'éventualité d'exécution séparée, peuvent offrir un taux de rentabilité acceptable. 7.3 Anal

.3.1 7 Le projet aura des retombées positives additionnelles sur la vie des populations de la zone d'influence du projet. Le bien-être économique accru grâce à la production agricole développera le commerce. La ville qui pourra bénéficier le plus de ce changement est Merawi qui tirera aussi profit de la demande de logements et de services pour le personnel du projet. La responsabilisation de la communauté rurale par l'approche participative aura certainement des répercussions à long terme sur le développement. Cette évolution sera davantage renforcée par l'intégration de toute la population dans le processus de développement à la faveur de l'appui donné aux structures chargées de promouvoir la participation des femmes. 7.3.2 Les modèles de production en vigueur font intervenir la main- d'œuvre familiale pour une gamme réduite de cultures, mais il est très probable que se développent sur le marché, à l'initiative d'agriculteurs individuels, des créneaux pour certaines cultures très rémunératrices comme les fruits et légumes. Ceci, à son tour, suscitera une demande accrue de main-d'œuvre et augmentera les opportunités d'emploi dans la zone. Il pourrait en résulter des retombées positives du fait de la diminution de l'exode rural vers la ville de Bahar Dar. L'irrigation réduit considérablement les risques courus par les agriculteurs, en ce sens que les rendements plus élevés les préserveront des déficits de production de denrées alimentaires. L'approvisionnement régulier en eau incitera les fermiers à diversifier leurs modèles de cultures, et ils pourront ainsi tirer parti des conditions du

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marché. Les améliorations technologiques seront un avantage direct pour les agriculteurs de la zone i valeur d'exemple pour les autres agriculteurs de la région.

.3.3

ndant la phase de construction, mais des activités préventives sont prévues pou aussi en appui ux progrès nutritionnel

7.4 Étude d

du projet, mais elles auront auss 7 Les revenus monétaires accrus résultant de l'augmentation de la production agricole entraîneront la consommation d'une plus grande variété de produits alimentaires au plan familial. Il en résultera une amélioration des régimes alimentaires et niveaux nutritionnels dans la zone du projet. Des imùpacts négatifs sont envisagés en termes de propagation du VIH/Sida du fait de 'afflux de travailleurs pel

r parer à cette éventualité. La sous-composante "santé et assainissement" viendraa s.

e sensiblité L'étude de sensibilité montre que le taux de rentabilité pou

gresserait à 15,7 % et 13,9 % si les avantages baissaient de 10 % et 20 % resper l'ensemble du projet

ctivement. Le taux e rentabilité économ

respectivement. Si l'projet est sensible avantages, conjuguée à une hausse ûts provoque le recul du TRE à 11,3 % nivea à p qui est de 12 %. Ce scénario est fort robabl . Pa ndrier d'exécution du projet, conjugué multa

dernque l'exécu coûts. 8.

réd ique descendra à 15,8 % et 14,5 % si les coûts augmentaient de 10 % et 20 %

exécution du projet était retardée de deux ans, le TRE tomberait à 13,3 %. Le ux fluctuations combinées des coûts et avantages, et une baisse de 20 % des

simultanée de 20 % des coa, u eine inférieur au coût d'opportunité du capital,

e r contre, un retard de deux ans sur le calepsi nément à une augmentation de 40 % des coûts, entrenaînerait la chute du TRE à 9,5 %. Ce

ier scénario, toutefois, est très peu probable. La direction du projet doit tout de même veiller à ce t démarre selon le calendrier prévu, et éviter les dépassements deion du projet

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

Conclusions

Le projet envisagé est en conformité avec la stratégie d’aide du Groupe de la Banque en

thiopie et le plan de développement du gouvernement, visant tous deux à réduire la pauvreté, en géndéveloppement afluctuationssur les posuffisant etvie du bal’environnesensiblemenutritionnell mation alimentaire, et favorisera, de ce fait, le développement humain et économique dans la région. L’incidence favorable la plus importante du projet consistera à soutenir

s agriculteurs, en utilisant une approche axée sur la demande. Au niveau ommunautaire, le projet favorise une approche participative qui donne aux membres de ces

collectivitésil contribue améliorer les onditions de vie des familles. Le projet est techniquement réalisable, économiquement viable,

ouhaitable. Son taux global de rentabilité

Ééral, et à assurer la sécurité, en particulier. Ces objectifs pourront être atteints en promouvant le

gricole et, parallèlement, en diversifiant les activités économiques en fonction des saisonnières. Alors que le développement de l’irrigation aura une incidence favorable

pulations locales en mettant à leur disposition des terres fertiles et un volume d’eau les intrants agricoles nécessaires, l’aménagement du bassin versant permettra d’assurer la rrage et de créer diverses activités économiques para-agricoles et de stabiliser ment. Toutes ces activités visent à réduire directement la pauvreté en augmentant nt les revenus des ménages. Par ailleurs, le projet influera favorablement sur les pratiques es et de consom

et renforcer les capacités dec

un sentiment d’appartenance. Il aura un effet positif sur les femmes, dans la mesure où ra à les démarginaliser, tant sur le plan social qu’économique, et à

crespectueux de l’environnement et socialement s

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38

économique est de 17,4 %. Recommandations

Il est recommand é qu’un prêt du FAD de 32,59 millions au maximum et un don du FAT ne d’Étspéci

dépassant pas 1,33 million d’UC soient octroyés à la République fédérale démocratique hiopie pour exécuter le projet tel que décrit dans le présent rapport, sous réserve des conditions fiques suivantes :

A. Conditions préalables à l'entrée en vigueur de l'acord de prêt

L'entrée en vigueur de

l'accord de prêt sera subordonnée à l'exécution par

B.

l'emprunteur des dispositions de la section 5.01 des Conditions générales du Fonds.

Conditions préalables au premier décaissement du prêt

L'obligation du Fonds d'effectuer le premier décaissement du prêt sera subordonnée à l'entrée en vigueur de l'accord de prêt et à l'exécution par l'emprunteur des conditions suivantes :

L'emprunteur devra, à la satisfaction du FAD :

i)

ii) Créer une cellule de gestion du projet au sein de la COSAERAR et nommer le

r du projet, le comptable du projet, le chargé du suivi et de l'évaluation, le chargé de la formation, le chargé de l’aménagement

iii) omité directeur du projet (PSC) présidé par le Directeur du secteur

économique de la région d'Amhara, et comprenant le Commissaire de la COSAERAR, les directeurs des bureaux de l'Agriculture, de la Promotion des coopératives, de la Santé, des Travaux publics, du Plan et de l'Économie, de la Condition féminine, de l'Eau, de l'Énergie et des Mines. Les autres membres sont le Directeur de la Condition féminine au MWR ; les représentants du MWR et du ministère de l'Agriculture et deux représentants de l'Association des consommateurs d'eau. Le Directeur du projet en sera le Secrétaire (paragraphe 5.2.1).

Engagement

Ouvrir un compte spécial "projet" dans lequel, à la demande de l'organe d'exécution, seront déposés les produits du prêt (paragraphe 5.5) ;

personnel-clé suivant : le directeu

du bassin versant, le spécialiste en questions de genre et le chargé des acquisitions (paragraphe 5.2.2) ; et

Créer un C

:

L'emprunteur devra s'engager à fournir le personnel requis pour le projet, conformément aux descriptions faites dans le présent rapport (paragraphes 5.2.2 et 5.2.3).

Autres Conditions. L'emprunteur devra :

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39

i) Elaborer et soume s de la première année du projet, un

agraphe 4.7.1) ;

ii) Faire les provisions budgétaires requises pour couvrir sa contribution au financement des charges récurrentes du projet (paragraphe 4.9.1) ; et

iii) Soumettre au Fonds au plus tard le 31 juillet de chaque année le programme de travail et le budget annuels du projet ainsi que les rapports de revue annuels (paragraphes 5.6.2 et 5.7).

A. Conditions préalables à l'entrée en vigueur et au premier décaissement du don

ttre à la Banque au courplan de gestion de l'environnement et de suivi de la réinstallation (par

L'entrée en vigueur du don sera subordonnée à l'exécution par les bénéficiaires des dispositions de la section 4.01 des Conditions générales applicables aux activités du Fonds d'assistance technique. Les conditions préalables au premier décaissement du don seront subordonnées aux trois conditions préalables au premier décaissement du prêt ci-dessus, et le bénéficiaire devra, à la satisfaction du Fonds :

i) Soumettre pour approbation son programme de formation pour la

première année du projet au titre de la composante "renforcement des capacités" ainsi que les CV des stagiaires potentiels comme indiqué dans le présent rapport (alinéa 5.4.5).

Autres conditions : L'emprunteur devra :

i) soumettre au Fonds pour approbation, avant le 31 juillet de chaque année, son programme annuel de formation au titre de la composante "renforcement des capacités" ainsi que les curriculum vitae des stagiaires potentiels (paragraphe 5.4.5).

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XE 1 ETHIOPIE : PROJET

D’IRRIGATION ET D’AMENAGEMENT BASSIN HYDROGRAPHI

Cette carte a ét ent à l’usage des lecteurs du rappo el elle est jointe. Les dénominations utilisées et les frontières figurant sur cette carte n’impliquent de la pa oupe de la BAD et de ses membres jugement concernant le statut légal d’un territoire ni aucune approbation ou acceptation de ses frontières.

é établie par le personnel du Groupe de la BAD exclusivemrt du Gr

rt auquaucun

ANNE

QUE

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ANNEXE 2

Organigramme du bureau de geston du projet

COMITÉ DIRECTEUR

PMU (COSAERAR)

ORGANES

COOPERANTS

IRRIGATION ET EXPLOITATION ET

ENTRETIEN

VULGARISATION ET GESTION DES BASSINS

HYDROGRAPHIQUES

ASSOCIATION DES CONSOMMATEURS D'EAU

PMU (BUREAU DE WOREDA)

EXPLOITATION ET ENTRETIEN

INGÉNIERIE

BUREAU COORDINATION DU BOA

BUREAU LOCAL DU BOA

BUREAU DE WOREDA DU BOA

*Organes coopérants BOPED, RWA

BOA, BOW CPB, BOH BWRMED

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Annexe 4 Page 1 sur 5

ÉTHIANT DE KOGA

RÉSUMÉ DE L'ANALYSE ECONOMIQUE ET FINANCIÈRE

OPIE –PROJET D'IRRIGATION ET D’AMENAGEMENT DU BASSIN

VERS

A. INTRODUCTION

ojet proposé comporte deux composantes principales et deux autres d'appui. Les s majeures sont i) l'irrigation (construction de barrage) ; et ii) l

1. Le prcomposante ’aménagement du bassin versant. La composante relative à l'irrigation comprend trois sous-composantes : la construction d rrag es ; et la mise en place des anaux tertiaires de distribution, du système de drainage et de l'aménagement des terres. Quant à

raphique, elle comporte cinq sous-composantes : les ervices de vulgarisation ; la production végétale ; l'élevage ; la conservation des sols ; la

u ba e ; la mise en place des canaux secondaircla composante relative au bassin hydrogssylviculture ; et la santé, l'assainissement et l'approvisionnement en eau. Les composantes d'appui sont le renforcement des capacités et le renforcement institutionnel ; et la coordination et la gestion du projet. Les tableaux des coûts détaillés ont été présentés dans le document de travail I. B. ESTIMATIONS DES COÛTS 2. Pour les estimations des coûts du projet, on a pris en compte les hypothèses suivantes :

- Le projet sera exécuté sur une période de six ans.

- Les coûts sont basés sur les prix actualisés les plus récents, tels que déterminés lors de la mission d'évaluation qui a eu lieu en novembre 2000, à

par pays pour l'Éthiopie, ont été estimées à 5 % sur toute la période du projet.

- Les aléas et imprévus pour les coûts en devises ont été estimés à 2,5 %.

l'exclusion des taxes. Les coûts sont exprimés en birr, convertis à un taux de 10,7089 birr pour une unité de compte, taux en vigueur au 1er janvier 2001. On a supposé que le gouvernement éthiopien prendra en charge tous les impôts et droits de douane connexes ; dans le cas contraire, le projet demandera des exemptions lorsque cela s'avère nécessaire.

- Les estimations des coûts unitaires pour les travaux de génie civil sont

basées sur les estimations provisoires des coûts de conception technique, tels que déterminés lors des études de faisabilité et confirmés pendant l'évaluation. Comme on fera un appel d'offres dans le cadre de l'exécution du projet, il est certain que pour les travaux de génie civil, on aboutira à des coûts plus réalistes, basés sur les cours du marché.

- Les hausses des prix intérieurs, conformes aux projections faites dans le

document de stratégie

- Les coûts estimatifs comprennent les imprévus physiques estimés à 10 % du

coût de base (à l'exception des honoraires de consultants, des traitements et indemnités du personne).

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Annexe 4 Page 2 sur 5

es : travaux de génie civil (50 %) ; intrants et matériel (80 %) ; véhicules et équipement (95 %) ; assistance technique et

(100 %). En revanche, on a estimé à 0 % la composante en devises de toutes les charges récurrentes.

- Le prêt de la Banque couvrira tous les coûts d'investissement ; le gouvernement financera toutes les charges récurrentes, de manière à garantir la viabilité du projet.

- On a admis en hypothèse les composantes en devise suivantes pour les

différentes catégories de dépens

renforcement des capacités

C. AVANTAGES DU PROJET Analyse financière 3 Les modèles d'exploitations et de cultures à titre indicatif des composantes relatives à l'irrigation et au bassin hydrographique ont engendré toutes sortes d'avantages. On en trouvera les détails dans les documents de travail II et III. On a estimé la production céréalière annuelle totale à partir de l'an 6 du projet, à 40,3 tonnes métriques. Il s'agit du tef (4,9 t), de l'orge (10,6 t), u "noug" (1,2 t), du maïs (2,4t). Le millet accusera une perte nette de 3,4 t. Le revenu net actuel

iale est estimé à 2635 birr par an, mais avec le projet, e revenu montera à 5 489 birr par ménage et par an, soit une majoration de plus de 100 % du

cessus du développement et de cibler les roupes défavorisés pour des interventions spécifiques améliorera le rendement de toutes les ssources humaines de la zone du projet. Les mesures sanitaires sont principalement

estinées à combattre une épidémie éventuelle des maladies d'origine hydrique nuisibles qui ont associées à l'irrigation ; mais en même temps, elles aideront à accroître la productivité de

la population. Les activités de sensibilisation accrue au VIH/Sida permettront de circonscrire la propagation du syndrome dans la région. On estime que la conservation des sols est une condition préalable pour le maintien et l'accroissement de la production végétale et pour protéger les investissements dans les infrastructures d'irrigation. La composante relative au renforcement des capacités permettra d'apporter un appui durable aux innovations introduites dans le cadre du projet, en tant qu'aménagement hydro-agricole pilote de grande envergure, animé par les exploitants eux-mêmes. Analyse économique

dpar ménage dans le cadre de la culture pluvcrevenu annuel. Par ailleurs, l'agriculture irriguée produira des recettes nettes de 8 267 birr par ménage lorsqu'il fonctionnera à plein régime. D'autres avantages seront générés par les activités de petite hydraulique (332 birr), l'élevage intensif (31 birr) et la sylviculture (95 birr). Au total, les revenus annuels moyens nets des ménages qui seront générés par tous les modèles d'agriculture pratiqués dans le cadre du projet, en plein régime, sont estimés à 11 596 birr. 4 Aucun avantage direct quantifiable n'a été calculé pour les questions de genre, la santé, la conservation des sols, étant donné que les avantages qui découleront de ces composantes seront compris dans ceux cités plus haut. Le fait de renforcer la sensibilisation à la nécessité d'inclure pleinement les femmes au progreds

5. Suite à la série de coûts et avantages qui ont été calculés par rapport aux deux principales composantes, une analyse économique du projet a été faite. On a supposé que concernant le bassin hydrographique, la production serait destinée uniquement à la subsistance ; et que tous les intrants et produits n'étaient pas commercialisés. Et un taux de 50 % a été fixé comme taux d'adoption. Par contre, s’agissant de la composante "irrigation", on a supposé que le maïs en grains et le blé sont commercialisés, et donc les prix économiques paritaires ont été calculés. Pour les autres denrées, les prix domestiques convertis dans leurs valeurs économiques ont été

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Annexe 4 Page 3 sur 5

utilisés pour l'analyse. Aussi bien les coûts et les avantages ont été convertis, comme il se doit, dans leurs valeurs économiques respectives. Les taux de rentabilité économique TRE ont été évalués sur une période de 30 ans pour i) la composante relative à l'irrigation (barrage) seule ; ii) la composante relative au bassin hydrographique seulement ; iii) les deux composantes combinées ; et iv) le projet dans son intégralité, y compris les coûts de renforcement des capacités et de coordination et de gestion du projet. Les résultats obtenus sont les suivants : 1. Irrigation = 18,1 % 2. Aménagement du bassin hydrographique = 40,1 % 3. Les deux composantes combinées = 19,9% 4. Projet dans son ensemble = 17,4 % 5. Ces taux de rentabilité sont élevés par rapport à un coût d'opportunité du capital de 12 % et il démontre que les deux composantes peuvent produire un taux de rentabilité acceptable si l'exécution ne porte que sur les deux. On n'a calculé aucun avantage pour l'amélioration de la santé et de l'assainissement, ni de la conservation des sols et de la protection de l'environnement. Étude de sensibilité 6 L'étude de sensibilité montre que le taux de rentabilité du projet dans son ensemble descendrait à 15,7 % et 13,9 % si les avantages diminuaient de 10 % et 20 % respectivement. Un retard de deux ans sur le calendrier d'exécution ramènerait le TRE à 13,3 %. Le projet est sensible aux fluctuations combinées des coûts et avantages. Une diminution des avantages de 20 % et une hausse simultanée des coûts de 20 % font tomber le TRE à 11,3 %, soit à un niveau légèrement inférieur au coût d'opportunité du capital qui est fixé à 12 %. Ce scénario pourrait être probable. Un retard de deux ans sur le calendrier d'exécution, ajouté à une hausse simultanée des coûts, fera chuter le TRE à 9,5 %. Bien que ce scénario soit improbable, la direction du projet devrait tout de même veiller à ce que l'exécution du projet démarre selon le calendrier prévu et que les dépassements de coûts soient évités.

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4

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4

ETHIOPIE / PROJET D’IRRIGATION ET DE GESTION DES BASSINS HYDROGRAPHIQUES ETUDE DE SENSIBILITE

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Annexe

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GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE DÉMOCRATIQUE D’ÉTHIOPIE PROJET D'IRRIGATION ET DE GESTION DES BASSINS HYDROGRAPHIQUES DE KOGA

RECTIFICATIF

[A]. Les modifications ci-après ont été apportées au rapport d’évaluation.

Section du document

Modifications

1. Exercice budgétaire (au bas de la page figurant juste après la table des matières)

Modifier comme suit : « Du 8 juillet au 7 juillet de l’année suivante » et ajouter entre parenthèses (Hemle 1 - Sene 30)

2. Section 3.5 Intervention des bailleurs de fonds (page 9)

Modifier la fin de la huitième phrase (lignes13 et 14) comme suit : « La Banque mondiale finance actuellement des projets de santé... et d’approvisionnement en eau (dans 25 villes). » De plus, ajouter à la fin de la section la phrase suivante : « Les Pays-Bas financent un projet d’aide à la protection de l’environnement dans la région d’Amhara. »

3. Paragraphe 4.5.11 Élevage et pêche, page 18

Ajouter à la dernière phrase : « ...avec des tilapias et d’autres espèces de poissons. »

4. Paragraphe 5.2.6, page 26, Première phrase lignes 1 et 2

Remplacer l’adverbe « environ » par l’expression « au moins ». La deuxième correction ne concerne que l’anglais.

5. Paragraphe 5.4.3 Ouvrages de génie civil, pages 29 et 30

Scinder la deuxième phrase (lignes 2 à 6) en deux en mettant un point après « des canaux tertiaires et des systèmes de distribution (6,30 millions d’UC). » et en remplaçant le dernier membre de phrase allant de « ainsi que... » à « ... et travaux sur le site. » par une nouvelle phrase libellée comme suit : « Le bureau de Merawi, les logements et les travaux sur le site (évalués à 466 400 UC) seront acquis par appels d’offres internationaux. » Par ailleurs, le tableau 5.3 a été révisé pour tenir compte de cette modification (voir ci-après).

6. Section 5.5 Dispositions en matière de décaissement, page 31

Cette section a été reformulée comme suit : « Les décaissements seront effectués par paiements directs pour les ouvrages civils (construction de barrages, canaux principaux et secondaires, systèmes tertiaires et de distribution d’eau, services de consultants de longue durée), les véhicules et équipements dont les marchés sont estimés à une valeur supérieure à 20 000 UC chacun. Par ailleurs, l'organe d'exécution ouvrira, dans une banque jugée acceptable par le Fonds, un compte spécial qui servira principalement à financer les séances de formation, le renforcement des capacités, les frais de réinstallation, les petits ouvrages de génie civil (voir le paragraphe 5.4.3), le matériel et le mobilier de bureau, ainsi que les petits contrats de consultant. La Cellule de gestion du projet (CGP) et le bureau de coordination du BOA ouvriront chacun un compte en monnaie locale dans lequel des fonds pourront être transférés du compte spécial, après approbation du programme de travail et du budget de chaque entité. Tous les décaissements effectués sur les ressources du prêt et du don seront régis par les règles et procédures du Groupe de la Banque en matière de décaissement. Les charges récurrentes et autres frais généraux du projet seront financés par le gouvernement éthiopien, selon ses propres procédures. »

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2

Tableau 5.3 :Dispositions en matière d’acquisitions

Mode d'acquisition

Catégories de projets Appel d'offres international

Appel d'offres national

Autres Liste restreinte

N.B.F. Total

1. Travaux de génie civil 24 459,4 1 915,1 - - - 26 374,5 (24 459,4) (1 915,1) - - - (26 374,5) 2. Biens 2.1. Véhicules 488,5

(488,5) - - - - 488,5

(488,5) 2.2 Équipements 722,5 - 166,9 - - 889,4 (722,5 (166,9) (889,4) 2.3. Intrants et matériels 2 113,1 2 113,1 ( 2 113,1) (2 113,1) 3. Prestations de consultants 2 724,6 2 724,6 4. Financement du renforcement des capacités

1 132,0 198,4 1 330,4

(1 132,0) (198,4) (1 330,4) 5. Salaires et indemnités du personnel - - - - 1 414,9 1 414,9 6. Entretien des ouvrages de génie civil - - - - 417,1 417,1 7. Exploitation et entretien des véhicules - - - - 521,0 521,0 8. Exploitation et entretien des équipements

- - - - 388,4 388,4

9. Coûts généraux d'exploitation - - - - 1 175,7 1 175,7 TOTAL 25 670,4 1 915,1 3 412,0 2 923,0 3 917,0 37 837,5 (25 670,4) (1 915,1) (3 412,0) (2 923,0) - (33 920,5

N.B. : Les chiffres entre parenthèses correspondent aux montants financés par le FONDS AFRICAIN DE DÉVELOPPEMENT [B. Conditions de prêt De légères modifications ont été apportées, sous cette rubrique, aux conditions préalables au premier décaissement. 1. La condition (i) a été modifiée comme suit : « Ouvrir, dans une banque acceptable

par le Fonds et à des conditions et modalités rencontrant son agrément, un compte spécial "projet" dans lequel, à la demande de l'organe d'exécution, seront déposées les ressources du prêt... ».

2. La Condition (iii) a été modifiée comme suit : Créer un Comité directeur du projet

(PSC) présidé par le directeur du secteur économique de la région d'Amhara et composé du Commissaire de la COSAERAR, des directeurs des bureaux de l'agriculture, de la promotion des coopératives, de la santé, des travaux publics, du plan et de l'économie, de la condition féminine, de l'eau, de l'énergie et des mines. Ses autres membres seront le directeur de la condition féminine au ministère des Ressources en eau; des représentants de ce ministère et du ministère de l'Agriculture et deux représentants des associations de petits exploitants ou de l'Association des consommateurs d'eau. Le directeur du projet sera le secrétaire de ce comité... ».