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A82 19 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1 er février 2015 243 Étude comparative du profil des patients porteurs de BPCO exacerbateurs fréquents et non exacerbateurs fréquents H. Benjelloun , S. Maiouak , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les patients porteurs de bronchopneumopathie chronique obstruc- tive (BPCO) doivent être répartis en fonction de leurs phénotypes, pour mieux adapter la prise en charge au stade de la maladie. Les caractéristiques de ces phénotypes commencent à être mieux connues. Le patient est considéré exacerbateur fréquent si le nombre d’exacerbations annuelles est supérieur ou égal à 2. Afin de dresser le profil de ce phénotype dans notre contexte, on a mené une étude comparative portant sur 242 patients porteurs de BPCO colligés répartis en deux groupes. Le groupe 1 comporte 161 patients BPCO exacerbateurs fréquents (66,5 %), et le groupe 2 comporte 81 non exacerbateurs fréquents (34,5 %). Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, le genre, l’origine urbaine et le bas niveau socio-économique entre les deux groupes. La consommation tabagique moyenne était de 43 PA dans le groupe 1 vs 35 PA dans le groupe 2. Le nombre moyen d’exacerbations sévères par an dans le groupe 1 était de 3,7 vs 0,8 dans le groupe 2 (p < 0,01). La spi- rométrie avait noté un trouble obstructif sévère irréversible dans 35 % du groupe 1 vs 22 % du groupe 2 (p < 0,05). Selon le GOLD, le stade 4 était retrouvé dans 19 % du groupe 1 vs 12 % du groupe 2, stade 3 dans 41 % vs 43 %, stade 2 dans 29 % vs 21 % et stade 1 dans 11 % vs 24 % (p < 0,02). La gazométrie avait noté une hypoxie asso- ciée à une hypercapnie dans 19 % du groupe 1 vs 8,6 % du groupe 2(p < 0,05). Une oxygénothérapie à domicile était nécessaire dans 16 % du groupe 1 vs 12 % du groupe 2. À l’issue de cette comparai- son, nous soulignons la fréquence élevée des BPCO exacerbateurs fréquents, leur profil plus sévère et nous insistons sur la lutte anti- tabac. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.503 244 Particularités de la BPCO chez la femme H. Sajiai , A. Arrad , H. Serhane , S. Aitbatahar , L. Amro , A. Alaoui Yazidi Service de pneumologie, CHU Mohammed VI, PCIM, UCA, Marrakech, Maroc Introduction La BPCO chez la femme est liée à une atteinte plus précoce et plus sévère de la maladie. But du travail Évaluer le profil épidémiologique, clinique et évo- lutif de la BPCO chez la femme. Patients et méthodes Étude rétrospective et comparative entre un groupe de femmes porteuses de BPCO et un groupe d’hommes témoins connu BPCO suivi à la consultation du service de pneumo- logie du CHU Mohammed VI de Marrakech entre janvier 2010 et décembre 2013. Résultats Quarante-cinq cas ont été colligé dans l’étude réparti en un groupe homme : 25 cas et un groupe femme : 20 cas, la moyenne d’âge était de 55,6 ans dans le groupe homme et de 57,8ans dans le groupe femme. Tous les patients du groupe homme sont fumeurs contre 25 % des cas de tabagisme chez les femmes (4 cas). La BPCO dans le groupe femmes était liée dans 75 % (16 cas) à l’exposition à la fumée de bois. Le degré de l’intoxication tabagique dans le groupe homme était évalué à 33,5 paquet-année contre 17 paquet-année dans le groupe femme. Le signe révélateur principal de la maladie dans le groupe homme était la toux 64 % des cas tandis que dans le groupe femme la dyspnée était le signe révélateur prin- cipal 85 % des cas. La présence d’une co-morbidité associée était notée dans le groupe homme dans 24 % des cas contre 25 % dans le groupe femme. La sévérité de la maladie selon le stade du GOLD dans le groupe homme était : 12 % GOLD I (3 cas), 32 % GOLD II (8 cas), 36 % GOLD III (9 cas) et 20 % GOLD IV (5 cas) contre pour le groupe femme : 25 % GOLD I (5 cas), 35 % GOLD II (7 cas), 25 % GOLD III (5 cas) et 15 % GOLD IV (3 cas). Conclusion La BPCO est un problème de santé public dans notre pays et dans le monde dont les causes chez la femme sont dominées dans notre contexte par l’exposition à la fumée de bois. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.504 245 L’échographie pulmonaire, un outil d’avenir pour le kinésithérapeute A. Le Neindre 1 , B. Bouhemad 2 1 Réanimation, groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Paris, France 2 Réanimation, CHU de Dijon, Dijon, France L’échographie pulmonaire permet d’évaluer 3 grands organes de l’appareil respiratoire intéressant le kinésithérapeute : la plèvre, le parenchyme pulmonaire et le diaphragme. L’échographie pul- monaire peut se réaliser à l’aide d’un appareil non sophistiqué, équipé d’une sonde microconvexe. L’image du poumon nor- mal comprend le signe de la chauve-souris, les lignes A et le signe du bord de mer. Sept autres signes de base permettent d’évaluer différentes situations pathologiques : la pleurésie, le pneumothorax, le syndrome alvéolo-interstitiel et les consolida- tions pulmonaires. L’échographie permet également de visualiser le diaphragme et d’évaluer sa mobilité et sa contractilité. À l’aide de l’échographie pulmonaire, le kinésithérapeute peut évaluer la nature des troubles de la ventilation (pneumopathie, atélectasie, œdème pulmonaire) et donc préciser l’indication à la kinésithé- rapie et définir les modalités du traitement. La modification des signes échographiques permet d’évaluer l’efficacité ou non de la kinésithérapie. L’échographie permet en effet de suivre l’évolution d’une consolidation pulmonaire (réaération pulmonaire), de préci- ser la nature d’un épanchement pleural et d’en mesurer son volume. L’évaluation échographique du diaphragme permet au kinésithéra- peute de diagnostiquer et suivre la récupération d’une dysfonction diaphragmatique. L’utilisation de l’échographie pulmonaire en kiné- sithérapie respiratoire nécessite la compréhension des principes et limites de l’échographie appliquées au thorax ainsi que de solides connaissances en physiopathologie pleuropulmonaire. Elle offre de nombreuses perspectives en pratique clinique, en documentant les déficiences à traiter, et en recherche clinique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.505 246 La BPCO chez la femme tunisienne I. Gargouri 1 , W. Benzarti 1 , R. Sfaxi-Slama 2 , S. Rouatbi 2 , N. Klabi 1 , Z. Tabka 2 , A. Abdelghani 1 , M. Benzarti 1 1 Service de pneumologie, CHU Farhat Hached, Sousse Tunisie 2 Service de physiologie et d’exploration fonctionnelle, Sousse Tunisie Introduction La BPCO est un problème de santé publique dont l’incidence ne cesse d’augmenter chez les femmes. Dans notre pays, on manque d’études épidémiologiques basées sur des don- nées spirométriques de cette pathologie particulièrement chez la femme.

Étude comparative du profil des patients porteurs de BPCO exacerbateurs fréquents et non exacerbateurs fréquents

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Page 1: Étude comparative du profil des patients porteurs de BPCO exacerbateurs fréquents et non exacerbateurs fréquents

A82 19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

243Étude comparative du profil despatients porteurs de BPCOexacerbateurs fréquents et nonexacerbateurs fréquentsH. Benjelloun , S. Maiouak , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar ,A. BahlaouiCHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Les patients porteurs de bronchopneumopathie chronique obstruc-tive (BPCO) doivent être répartis en fonction de leurs phénotypes,pour mieux adapter la prise en charge au stade de la maladie.Les caractéristiques de ces phénotypes commencent à être mieuxconnues. Le patient est considéré exacerbateur fréquent si lenombre d’exacerbations annuelles est supérieur ou égal à 2. Afinde dresser le profil de ce phénotype dans notre contexte, on amené une étude comparative portant sur 242 patients porteursde BPCO colligés répartis en deux groupes. Le groupe 1 comporte161 patients BPCO exacerbateurs fréquents (66,5 %), et le groupe 2comporte 81 non exacerbateurs fréquents (34,5 %). Il n’y avait pasde différence concernant l’âge, le genre, l’origine urbaine et le basniveau socio-économique entre les deux groupes. La consommationtabagique moyenne était de 43 PA dans le groupe 1 vs 35 PA dansle groupe 2. Le nombre moyen d’exacerbations sévères par an dansle groupe 1 était de 3,7 vs 0,8 dans le groupe 2 (p < 0,01). La spi-rométrie avait noté un trouble obstructif sévère irréversible dans35 % du groupe 1 vs 22 % du groupe 2 (p < 0,05). Selon le GOLD, lestade 4 était retrouvé dans 19 % du groupe 1 vs 12 % du groupe 2,stade 3 dans 41 % vs 43 %, stade 2 dans 29 % vs 21 % et stade 1 dans11 % vs 24 % (p < 0,02). La gazométrie avait noté une hypoxie asso-ciée à une hypercapnie dans 19 % du groupe 1 vs 8,6 % du groupe2 (p < 0,05). Une oxygénothérapie à domicile était nécessaire dans16 % du groupe 1 vs 12 % du groupe 2. À l’issue de cette comparai-son, nous soulignons la fréquence élevée des BPCO exacerbateursfréquents, leur profil plus sévère et nous insistons sur la lutte anti-tabac.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.503

244Particularités de la BPCO chez lafemmeH. Sajiai , A. Arrad , H. Serhane , S. Aitbatahar , L. Amro ,A. Alaoui YazidiService de pneumologie, CHU Mohammed VI, PCIM, UCA,Marrakech, Maroc

Introduction La BPCO chez la femme est liée à une atteinte plusprécoce et plus sévère de la maladie.But du travail Évaluer le profil épidémiologique, clinique et évo-lutif de la BPCO chez la femme.Patients et méthodes Étude rétrospective et comparative entreun groupe de femmes porteuses de BPCO et un groupe d’hommestémoins connu BPCO suivi à la consultation du service de pneumo-logie du CHU Mohammed VI de Marrakech entre janvier 2010 etdécembre 2013.Résultats Quarante-cinq cas ont été colligé dans l’étude répartien un groupe homme : 25 cas et un groupe femme : 20 cas, lamoyenne d’âge était de 55,6 ans dans le groupe homme et de57,8 ans dans le groupe femme. Tous les patients du groupe hommesont fumeurs contre 25 % des cas de tabagisme chez les femmes (4cas). La BPCO dans le groupe femmes était liée dans 75 % (16 cas) àl’exposition à la fumée de bois. Le degré de l’intoxication tabagiquedans le groupe homme était évalué à 33,5 paquet-année contre 17paquet-année dans le groupe femme. Le signe révélateur principalde la maladie dans le groupe homme était la toux 64 % des cas tandis

que dans le groupe femme la dyspnée était le signe révélateur prin-cipal 85 % des cas. La présence d’une co-morbidité associée étaitnotée dans le groupe homme dans 24 % des cas contre 25 % dans legroupe femme. La sévérité de la maladie selon le stade du GOLDdans le groupe homme était : 12 % GOLD I (3 cas), 32 % GOLD II (8cas), 36 % GOLD III (9 cas) et 20 % GOLD IV (5 cas) contre pour legroupe femme : 25 % GOLD I (5 cas), 35 % GOLD II (7 cas), 25 % GOLDIII (5 cas) et 15 % GOLD IV (3 cas).Conclusion La BPCO est un problème de santé public dans notrepays et dans le monde dont les causes chez la femme sont dominéesdans notre contexte par l’exposition à la fumée de bois.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.504

245L’échographie pulmonaire, un outild’avenir pour le kinésithérapeuteA. Le Neindre 1, B. Bouhemad 2

1 Réanimation, groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Paris,France2 Réanimation, CHU de Dijon, Dijon, France

L’échographie pulmonaire permet d’évaluer 3 grands organes del’appareil respiratoire intéressant le kinésithérapeute : la plèvre,le parenchyme pulmonaire et le diaphragme. L’échographie pul-monaire peut se réaliser à l’aide d’un appareil non sophistiqué,équipé d’une sonde microconvexe. L’image du poumon nor-mal comprend le signe de la chauve-souris, les lignes A et lesigne du bord de mer. Sept autres signes de base permettentd’évaluer différentes situations pathologiques : la pleurésie, lepneumothorax, le syndrome alvéolo-interstitiel et les consolida-tions pulmonaires. L’échographie permet également de visualiserle diaphragme et d’évaluer sa mobilité et sa contractilité. À l’aidede l’échographie pulmonaire, le kinésithérapeute peut évaluer lanature des troubles de la ventilation (pneumopathie, atélectasie,œdème pulmonaire) et donc préciser l’indication à la kinésithé-rapie et définir les modalités du traitement. La modification dessignes échographiques permet d’évaluer l’efficacité ou non de lakinésithérapie. L’échographie permet en effet de suivre l’évolutiond’une consolidation pulmonaire (réaération pulmonaire), de préci-ser la nature d’un épanchement pleural et d’en mesurer son volume.L’évaluation échographique du diaphragme permet au kinésithéra-peute de diagnostiquer et suivre la récupération d’une dysfonctiondiaphragmatique. L’utilisation de l’échographie pulmonaire en kiné-sithérapie respiratoire nécessite la compréhension des principes etlimites de l’échographie appliquées au thorax ainsi que de solidesconnaissances en physiopathologie pleuropulmonaire. Elle offre denombreuses perspectives en pratique clinique, en documentant lesdéficiences à traiter, et en recherche clinique.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.505

246La BPCO chez la femme tunisienneI. Gargouri 1, W. Benzarti 1, R. Sfaxi-Slama 2,S. Rouatbi 2, N. Klabi 1, Z. Tabka 2, A. Abdelghani 1, M. Benzarti 1

1 Service de pneumologie, CHU Farhat Hached, Sousse Tunisie2 Service de physiologie et d’exploration fonctionnelle, SousseTunisie

Introduction La BPCO est un problème de santé publique dontl’incidence ne cesse d’augmenter chez les femmes. Dans notrepays, on manque d’études épidémiologiques basées sur des don-nées spirométriques de cette pathologie particulièrement chez lafemme.