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Etude de la biodiversité dans l’observatoire pilote · la forêt du Bled Talah fut identifiée comme étant Acacia gummifera. Par la suite, les botanistes se sont mis d'accord

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Etude de la biodiversité dans l’observatoire pilote de Haddej – Bou Hedma (TUNISIE)

Issu de

Rapport bisannuel de la Tunisie, Suivi à long terme de la biodiversité et de la population dans l’observatoire pilote de Haddej – Bou Hedma , 97 p + annexes

Collection ROSELT/OSS – Contribution Technique n°7, 2004.

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Roselt/OSS CT7, 2004, Etude de la biodiversité dans l’observatoire pilote de Haddej – Bou Hedma (TUNISIE), collection ROSELT / OSS,CT n°7, Montpellier, 110 p.

Photographie de la couverture : Sandrine Jauffret © OSS

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SOMMAIRE

Avant-propos......................................................................................................................... 5 Historique de ROSELT et raisons du choix de l’observatoire .......................................... 6 Cadre général d’orientation des activités sur l’observatoire: .......................................... 8 1- Objectifs ............................................................................................................................ 8 2- Orientation générale des travaux.................................................................................... 8

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE L’OBSERVATOIRE............................... 9

I- Situation geographique : .............................................................................................. 9

II- Caractéristiques géomorphologiques et édaphiques : ................................................ 9

III- Les ressources hydriques : ...................................................................................... 12

IV- Caractéristiques climatiques et bioclimatiques : ...................................................... 12

V- Ressources végétales spontanées : ......................................................................... 15

CHPITRE II : SURVEILLANCE DE L’OCCUPATION DES SOLS..................................... 16

I- Problématique : .......................................................................................................... 16

II- Matériel et méthodes :............................................................................................... 17

III. Résultats et interpretations :..................................................................................... 19

IV- Conclusion ............................................................................................................... 29

CHAPITRE III : SURVEILLANCE DES PARAMETRES PHYSIQUES.............................. 30

I- Surveillance des parametres climatiques et edaphiques : ......................................... 30

II- Surveillance des ressources en eau et de l'érosion hydrique : ................................. 45

CHAPITRE IV. SURVEILLANCE DE LA VEGETATION ET DES RESSOURCES PASTORALES .................................................................................................................. 52

I – Introduction :............................................................................................................. 52

II – Protocole de surveillance : ...................................................................................... 52

III -Les relevés de la végétation et de l’état de la surface du sol :................................. 53

IV - Principaux résultats enregistrés à HADDEJ : ......................................................... 53

CHAPITRE V. SURVEILLANCE DE LA FAUNE SAUVAGE............................................ 88

I- Inventaire de la faune sauvage de la région de Haddej-bou hedma :........................ 88

II- les animaux reintroduits : .......................................................................................... 89

CHAPITRE VI : SURVEILLANCE AGRO-SOCIO-ECONOMIQUE................................... 93

I- Introduction :............................................................................................................... 93

II- La population de Haddej-Bou Hedma : ................................................................... 93

III- Habitats et infrastructure : ........................................................................................ 96

IV- Activites economiques : ........................................................................................... 97

V- Gestion de l’espace à Haddej-Bou hedma : ............................................................. 99

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Liste des tableaux............................................................................................................. 102 BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................ 105 ANNEXE ............................................................................................................................. 107

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AVANT-PROPOS

La demande accrue de matières premières qui résulte de l'accroissement de la population menace de plus en plus la nature et l'espace vital de l'homme. Les pollutions de l'air, de l'eau et du sol par les déchets, les eaux usées et les produits toxiques industriels se font sentir jusque dans les zones rurales, où de plus l’érosion et la désertification sont de plus en plus prononcées.

Ces dernières années, les premières conséquences ont commencé à se faire sentir sur le plan de la santé, du bien - être et du développement. Dans de nombreux Etats, nous assistons à une prise de conscience de l'importance de l'environnement et de son impact sur l'avenir.

A l'heure actuelle, le mouvement écologique international, (étatique ou privé), tiraillé entre une meilleure compréhension des faits et les contraintes économiques, ne peut malheureusement pas encore éviter que l'environnement et la nature soient endommagés progressivement et souvent de manière irréversible.

Une des composantes traditionnelles de la protection de l'environnement est la protection de la nature pour préserver les ressources naturelles des préjudices graves et irréversibles. Depuis longtemps déjà, la protection de la nature est partie intégrante du domaine de la forêt et de la chasse. La philosophie développée par les écologues préconise la préservation de la faune et de la flore dans la mesure où on n'utilise que ce qui est capable de repousser et de reproduire.

Au cours des 30 dernières années, un large mouvement ayant pour vocation la protection de la nature en général, a vu le jour dans de nmbreux pays et a eu une assise internationale.

La protection juridique des espèces particulières s'applique en premier lieu aux espèces rares de la faune en voie de disparition du fait d'une chasse excessive. A l'heure actuelle, la plupart des pays ont une "liste rouge" des différentes espèces animales et végétales en voies de disparition.

Mises à part les espèces qui représentent un intérêt commercial, la flore et la faune ne sont pas menacées directement par la modification de leur espace vital. Dans ce contexte, la protection des espèces consiste avant tout à entretenir, conserver et éventuellement rétablir les biotopes naturels. De ce fait, un grand nombre de pays déclarent biotope protégé des régions entières avec leur faune et flore typique.

Au début des années 70, deux initiatives de l'UNESCO ont permis de stimuler la multiplication des zones protégées dans le monde. Il s'agit du programme MAB et de la Convention concernant le Patrimoine Mondial.

A l'heure actuelle, il existe plus de 2.500 zones protégées de par le monde. Parmi elles, plus de 1.000 ont le statut de parc national. Environ 3% de la superficie totale de la terre (148 millions de km²) sont formellement protégés.

En Tunisie, dans le Code Forestier (Art. 218), le législateur définit un parc national comme "un territoire relativement étendu qui présente un ou plusieurs écosystèmes généralement peu ou pas transformés par l'exploitation et l'occupation humaine, où les espèces végétales et animales, les sites géomorphologiques et les habitats offrent un intérêt spécial du point de vue scientifique, éducatif et récréatif ou dans lesquels existent des paysages naturels de grande valeur esthétique". Cette définition est conforme au langage international. Sa création se fait par décret du gouvernement.

Le Code Forestier différencie parc national et réserve naturelle. Celle-ci est décrite comme "site peu étendu ayant pour but le maintien de l'existence d'espèces individuelles ou de groupes d'espèces naturelles, animales ou végétales, ainsi que leur habitat et la conservation d'espèces de faune migratrice d'importance nationale ou mondiale". Sa création se fait par arrêté du Ministère de l'Agriculture.

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Ne font pas partie des sites protégés les superficies mises en défens occasionnellement comme certains périmètres de pâturage mis en défens pour augmenter leur potentiel de rendement.

La région du parc national de Bou Hedma est connue depuis la plus haute antiquité. Boudy (1950) dans son ouvrage intitulé Economie Forestière Nord Africaine signale qu'à l'époque romaine, tout le sud de la Régence entre Gafsa et Gabès devait être couvert d'Acacia et présenter un aspect analogue à celui du Soudan et de certaines parties de l'Afrique australe. Le Bled Segui et le Bled Talah étaient alors les derniers refuges des éléphants.

Péllissier, consul à Sousse, a parcouru cette région en 1853 et signalait alors qu'il y avait encore de l'eau dans l'Oued Cherchera et la sebkha En Noual qui est à sec depuis lors. La destruction des boisements fut amplifiée par l'armée d'occupation française. Pour sauver les restes de la forêt Lavauden proposa, en 1936, la création d'un parc national à Bou Hedma mais il ne fut jamais délimité et le gouvernement y installa des populations tripolitaines fuyant l'occupation italienne.

Pour les premiers botanistes, la principale espèce de la strate arborescente qui caractérisait la forêt du Bled Talah fut identifiée comme étant Acacia gummifera. Par la suite, les botanistes se sont mis d'accord sur la nomenclature de l'espèce qui constitue la forêt de Bled Talah à savoir Acacia tortilis subsp. raddiana var. raddiana (Acacia raddiana dans la suite da texte).

Lors d’une visite faite en 1955, il ne restait que quelques gros arbres près du poste de Cherchera. En 1957 - 58 le directeur des Forêts prenait des mesures énergétiques et mettait 700 ha en défens, délimités par des plantations d'Eucalyptus, de Prosopis et de Parkinsonia.

Puis au cours des années soixante furent entrepris des travaux de lutte contre l'érosion, avec plantation d'Acacia élevés dans la pépinière de Bou Hedma. Les résultats furent décevants, car la plupart des plants avaient des problèmes racinaires (Jeder et al, 2000).

Officiellement le Parc a été créé le 18 décembre 1980 par le décret n°80-1606 sur le titre foncier 36 S2 Sfax. Il a une superficie de 16 448 ha répartis entre les gouvernorats de Sidi Bouzid et de Gafsa. La gestion administrative du Parc est confiée, pour chaque territoire correspondant, aux arrondissements des forêts des CRDA de Sidi Bouzid et de Gafsa sous la tutelle de la Direction Générale des Forêts.

En 1983, la Coopération Technique Allemande, (Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit, GTZ) à travers le projet « Promotion de la protection des ressources naturelles et de l’exploitation de la faune sauvage dans les régions arides » accompagne le Parc jusqu’à sa configuration actuelle et la mise en application du zonage, la réalisation des grands travaux de CES, la rénovation du Borj, la création de l’écomusée et la réintroduction de plusieurs espèces sauvages animales.

En raison de son intérêt écologique et de la grande richesse qu’il recèle au niveau de la diversité biologique, ce site a été proposé dès 1995 à l’OSS pour constituer un observatoire de surveillance écologique à long terme

Historique de ROSELT et raisons du choix de l’observatoire

ROSELT est un réseau constitué d’un ensemble d’observatoires, collectant et exploitant des données de terrain et de la télédétection en matière d’environnement et de gestion des ressources naturelles.

La création du réseau ROSELT a été actée à Rabat en avril 1994 par les pays africains concernés, au cours d’un atelier organisé par l’OSS, auxquels participaient également l’UNESCO, la FAO, le CILSS, l’Allemagne, l’Italie et la France.

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Le programme de ROSELT a été élaboré en réponse à la demande des pays de la zone de l’OSS, dans le cadre d’une demande ascendante croisée, avec l’appui scientifique d’experts compétents du Nord et de Sud. Ce programme ROSELT a été conçu pour apporter des réponses concrètes à des préoccupations nationales et sous-régionales. A travers ses produits, il vise à une meilleure connaissance des ressources naturelles disponibles, à une amélioration de la compréhension des mécanismes de fonctionnement des écosystèmes et agrosystèmes, à un suivi de la dynamique de la désertification (dégradation des terres et perte des potentialités biologiques). L’objectif central est de fournir un outil d’aide aux prises de décision afin de contribuer à asseoir, dans la zone circum-saharienne, les bases d’un développement économique et social durable. Ces objectifs ont conditionné le choix des observatoires et leur intégration dans le réseau.

Pour constituer le réseau, les observatoires labellisés par l’OSS ont été choisis en prenant en compte :

- Les différentes zones bioclimatiques caractérisant les terres arides ;

- Les écosystèmes particuliers majeurs (steppes, savanes systèmes cultivés associés…) ;

- Les divers usages des ressources naturelles dans chacune des trois sous-régions ;

- La qualité des acquis scientifique et technique.

Les pays ont proposé des territoires candidats potentiels (TCP), en fournissant les données nécessaires et en définissant leurs priorités. Une démarche rigoureuse de labialisation a été conduite dans un dialogue avec les pays partenaires (Réunion de Rabat, avril 1994). Elle a abouti à la sélection d’un premier ensemble d’observatoires labialisés ROSELT par l’OSS et répondant aux conditions préalablement définies. Actuellement, 25 observatoires et grappes d’observatoires de base labellisés.

La sélection des observatoires pilotes de la phase de démarrage a été effectuée à partir des critères mentionnés ci-dessus sur la base des résultats des travaux de labellisation, d’expertises des observatoires menées en 1995, et des recommandations du " Rapport de consultation du projet ROSELT. Douze observatoires pilotes ont été sélectionnés, parmi lesquels trois observatoires en Tunisie : Haddej-Bou Hedma, Menzel Habib et oued Graguer.

L’observatoire de Haddej-Bou Hedma ayant le statut de parc national et de réserve de biosphère, est situé à la pointe orientale de la partie méridionale des chaînes de l’Atlas saharien. Il se trouve dans les bases plaines méridionales au pied de la chaîne du Bou Hedma-Orbata.

L’observatoire correspond, en fait à une zone de transition entre la partie aride et la partie saharienne de la Tunisie, ce qui se traduit par une assez grande diversité au niveau de la faune et de la flore. Cette zone se distingue, notamment par sa forêt-steppe subtropicale d’Acacia raddiana, vestige unique d’une ancienne savane pré-saharienne analogue à Sahel africain et de l’Afrique Australe ou de certaines régions du Moyen-Orient. Cette savane, constituait à l’époque romaine, le dernier refuge des éléphants d’Afrique du Nord.

Cette végétation subtropicale s'est mélangée avec la végétation méditerranéenne typique de la Tunisie et a contribué à la création, notamment en raison de la présence de l’Acacia raddiana, des paysages rappelant ceux que l’on retrouve au sud du Sahara.

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Cadre général d’orientation des activités sur l’observatoire:

1- Objectifs L’objectif général du programme est de placer les analyses de la biodiversité de l’observatoire dans le contexte plus large du développement local durable. Cet objectif peut être atteint, notamment par l’étude de l’évolution du milieu naturel en fonction de l’impact des activités humaines. Les objectifs secondaires prévus par cette étude sont :

• Evaluer l’impact des actions anthropiques sur le milieu naturel de la forêt à base d’Acacia raddiana : impact sur la diversité floristique et faunistique, sur l’utilisation des ressources hydriques et édaphiques, etc;

• Comprendre les mécanismes de la dégradation et les processus de renouvellement de ce peuplement naturel : niveau de résilience et vitesse de cicatrisation des systèmes de production en relation avec celle des ressources naturelles (raréfaction ou abondance);

• Souligner les conséquences d’une utilisation anarchique ou raisonnée des ressources naturelles de la zone par la population;

• Définir des indicateurs de dégradation du système écologique de la forêt à Acacia raddiana;

• Mettre à la disposition des utilisateurs des informations fiables et précises sur l’état de l’environnement naturel de cette forêt unique dans le bioclimat aride inférieur de la Tunisie.

2- Orientation générale des travaux

L’approche développée dans le parc de Haddej-Bou Hedma, lors de la campagne 1995-96, est celle d’un diagnostic de l’état actuel des ressources naturelles (peuplements d’Acacia raddiana, espèces à valeur pastorale et espèces ligneuses) et des conditions de vie des populations rurales. Ce diagnostic est le résultat d’observations, de mesures et d’enquêtes prenant en compte la dynamique des systèmes écologiques, agro-écologiques et les interrelations entre systèmes écologiques et systèmes socio-économiques.

Les résultats de l’étude réalisée en 1995-96 révèlent une évolution significativement positive de la dynamique de la végétation dans la partie protégée du parc de Bou Hedma alors que, les peuplements d’Acacia raddiana situés dans la partie non protégée du parc, soumis depuis fort longtemps à l’action anthropique, régressent spatialement et se sont appauvris en espèces animales et végétales.

Le programme quadriennal (1998-2001) considère le gradient de variabilité de la biodiversité depuis la réserve de Biosphère de Bou Hedma, pouvant servir de situation de référence au plan écologique (potentiel faunistique), vers la périphérie de la Réserve de Biosphère (aire tampon correspondant aux systèmes d’utilisation traditionnels et aire de transition avec des systèmes d’utilisation plus diversifiés), jusqu'à Menzel Habib territoire voisin soumis à une forte pression humaine et où un observatoire ROSELT a également été labellisé par l’OSS.

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CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE L’OBSERVATOIRE

I- SITUATION GEOGRAPHIQUE L’observatoire pilote de Haddej-Bou Hedma est situé dans une zone appelée Bled Talah (zone d’Acacia raddiana) qui fait partie de la région naturelle des Basses Plaines Méridionales, selon Le Houerou (1959). Elle appartient à la Tunisie pré saharienne.

Cette zone, située entre 34° et 34° 30’ Latitude Nord et 8° 40’ et 9° 40’ Longitude Est (Figure 1) est à cheval entre les Gouvernorats de Sidi Bouzid (Délégation de Mazzouna) et de Gafsa (Délégation de Belkhir).

II- CARACTERISTIQUES GEOMORPHOLOGIQUES ET EDAPHIQUES Le Bled Talah est localisé dans une vallée entre deux chaînes montagneuses au nord la chaîne d’Orbata-Bou Hedma et au sud celle de Belkhir-Chamsi. Géomorphologiquement, ces deux chaînes, relativement peu élevées (point culminant : 840 m ), se présentent sous la forme de deux anticlinaux évidés dont les deux flancs sont du crétacé moyen ( marne et calcaire ) et une vallée ( un synclinal ) dont l’âge remonte du jurassique au quaternaire.

Selon Floret & Pontanier, (1982), les caractères dominants des sols de la Tunisie centrale et méridionale se résument à l’extension des croûtes et encroûtements quaternaires calcaires et gypseux. Ces formations fossilisent les glacis d’érosion, permettent l’extension des sols salins, principalement des solontchaks, et l’évolution des sédiments récents vers un sol brun subdésertique à horizon profond de nodules calcaires ou calcaro-gypseux.

Les principales caractéristiques édaphiques de ces sols sont :

- une teneur faible en matière organique ;

- une teneur élevée en calcaire ou en gypse ;

- une texture fine à grossière.

Le processus de formation des sols et son évolution sont la conséquence de l’interaction de plusieurs facteurs pédogéniques, à savoir le climat, la pédologie, la géomorphologie et la végétation. Ces facteurs ont influencé les caractéristiques physiques et chimiques des sols de la zone. Ainsi au pied des reliefs, jbels et sur les glacis, les sols sont caillouteux et la couche arable est totalement inexistante. La vallée est constituée d’un sol profond peu évolué de texture sableuse moyenne à grossière, pauvre en matière organique. Le sable grossier, le gravier, les cailloux et le quartz forment les matériaux de surface. Les principaux types de sols présents dépendent de la séquence topographique.

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Figure 1 : Situation géographique de l’observatoire de Haddej-Bou Hedma

Versants des montagnes Ce sont généralement des versants raides avec une pente pouvant dépasser 100%. La roche-mère est calcaire. Les sols squelettiques sont le produit de processus d'érosion ancienne avec perte complète de la couche meuble. Les conditions très sèches de la pédosphère sont dues à l'écoulement des eaux pluviales. L'accès est très difficile pour la régénération, mais les conditions pluviométriques favorables (P-250 mm) en altitude et sur les versants nord rendent possible par endroits la régénération d'une végétation d'oliviers lentisques.

Hauts plateaux montagneux Il s'agit des plateaux et terrasse entre les crêtes des montagnes. Leur pente moyenne est environ de 10%. Le sol à texture limoneuse est suffisamment profond ce qui entraîne des conditions hydriques favorables dues à la pluviométrie élevée.

La protection des terrains et la possibilité de rétention d'eau de ruissellement favorisent par endroit les efforts de régénération.

Piémonts Ce sont les versants inférieurs des montagnes avec une pente de 10 à 25%. Le sous-sol est formé de la roche mère et d'une croûte calcaire avec sol superficiel et des accumulations

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colluviales pierreuses-caillouteuse. Le sol à des caractéristiques hydriques défavorables du fait de l'écoulement des eaux et de la faible couche meuble.

Hauts glacis intermédiaires Il s'agit de la bande supérieure des glacis formant une zone transitoire entre les montagnes et la plaine. La pente est de 4 à10%. Le lithosol superficiel est parfois avec des pierres, des cailloux et de bloc de pierre à la surface. La croûte calcarogypeuse est commune et la couche meuble est à texture limoneuse. Les conditions hydriques sont favorables uniquement dans quelques faibles dépressions et sols profonds. La régénération se limite à des petites dépressions et éventuellement à d'anciennes terrasses. Sur ces glacis il y a développement de la nappe alfatière et des formations d'armoise blanche.

Bas glacis intermédiaires La bande inférieure des glacis est à pente de 2-4%. Son sol profond est souvent pierreux, sa texture est limoneuse. Ce sol de bonne capacité de rétention d'eau présente des conditions favorables dans les dépressions plates.

Les possibilités de régénération naturelle d'une steppe d'armoise avec strate arborescente d’Acacia raddiana sont bonnes.

Oueds et ravins Ils se caractérisent par des cours d'eau importants provenant de la zone montagneuse, découpent la zone intermédiaire et apparaissent à la surface dans la zone des glacis inférieurs ou de la plaine (cônes de déjection). L’activité érosive est différente selon la couverture végétale du bassin versant et du lit.

Bords de la plaine Il s'agit d'un sol alluvial lourd et profond, d'une pente de 0 à 2% qui reçoit les ruissellements des glacis intermédiaires et parfois des ravins. La texture limono - argileuse est souvent très compactée ce qui entraîne des mauvais drainages. Ce sont des superficies d'anciens labours et de céréaliculture.

Les conditions sont favorables pour le développement d'une steppe d'armoise avec pieds dispersés d’Acacia.

Plaine à limons profonds Son sol est plat, sa pente est < à 1%, semblable à l'unité précédente, mais sans appoint d'eau de ruissellement. Sa texture limono -argileuse est compactée et mal drainée.

Plateaux à croûte gypseuse Il s’agit du stade final de dégradation d'une steppe à Rhanterium suaveolens entraînant la déflation complète de la couche supérieure d'un sierozen sableux dû aux labours. Le sol est à teneur élevée en particules fines. La texture limono-sableuse est à nodule calcaire. Une croûte calcaro-gypseuse affleure par endroits et il y a même dépôt de sable en couche ou en dunes mouvantes.

Plaines et sables profonds C’est le reliquat d'une steppe à Rhanterium suaveolens, à sol sableux est profond. La texture est moyenne à grossière. Il y a tendance à former une pellicule de battance superficielle causant des mouvements de sables occasionnels produisant des dépôts de sable et des micro-dépressions (micro-sebka).

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III- LES RESSOURCES HYDRIQUES : Les eaux de ruissellement Les reliefs montagneux (jbels) qui entourent la vallée ont une couverture végétale médiocre et les caractéristiques torrentielles et orageuses des pluies sont, des facteurs qui diminuent l’infiltration et favorisent le ruissellement des eaux de pluies. Ces eaux de ruissellement constituent une ressource hydrique non négligeable qui pourrait être mobilisée d’avantages pour l’arboriculture et les cultures vivrières derrière les barrages élaborés sur les oueds (jessours) et les levées de terre (tabias).

Il existe de nombreux oueds dont les principaux sont oued al kbir, oued es sayeh, oued bagel, oued hallouf et oued haddej traversant la vallée centrale qui est un bassin sédimentaire, issue des dépôts détritiques des éléments provenant des chaînes voisines. Ces éléments sont drainés par l’érosion hydrique et l’érosion éolienne. L’érosion hydrique est, par contre, très intense du fait du relief, du caractère torrentiel des pluies et du couvert végétal faible et en régression continue.

Les nappes phréatiques : Bled Talah est alimenté par la nappe phréatique de Haouel El oued, elle-même alimentée par les deux anticlinaux qui l’entourent. La nappe est captée entre 6 et 60 m selon l’emplacement du puits sur le topo séquence générale. Le débit approximatif continu des puits est d’ environ 1 litre/ seconde et les résidus secs des eaux sont de l’ordre de 3 grammes par litre

Les aquifères profonds : Les nappes profondes constituées par les aquifères de Bou Omrane, Bou Saâd et Haouel El Oued sont captées à une profondeur de 150 m à 350 m. Ces réserves sont évaluées à 24 l/s (Bel Hadj Kacem et al., 1994).

IV- CARACTERISTIQUES CLIMATIQUES ET BIOCLIMATIQUES

La Tunisie aride, également désignée par Tunisie centrale et méridionale, s’étale sur plus des deux tiers du territoire national. Elle se caractérise par un contraste édapho-climatique, largement nuancé par la diversité des écosystèmes observés. Il en résulte une influence considérable au niveau de la diversité biologique.

Le climat de la Tunisie centrale et méridionale (tableau 1) et notamment celui de la dite zone se caractérise par :

- une extrême irrégularité spatio-temporelle des précipitations ;

- des pluies peu abondantes (350 mm par an au maximum) durant la période froide ;

- un nombre restreint de jours de pluies (15 à 40 jours par an) ;

- une température moyenne annuelle élevée (18 à 21°C) avec des maxima absolus de 47 à 55°C ;

- des vents violents soufflant durant 50 à 80 jours par an et des vents secs en provenance du Sahara (sirocco) soufflant entre 25 à 75 jours par an.

un bilan hydrique toujours déficitaire.

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Tableau 1 : Caractéristiques climatiques des quatre stations météorologiques de la

Tunisie centrale et méridionale

Stations P(mm) T(°c) M(°c) m(°c) S ETP (mm) Bil.Hyd

(mm)

Sfax 197 18,9 30,8 6,8 38 962 -768

Gabès 175 19,3 32,7 5,9 28 996 -820

Gafsa 152 19,3 38,1 3,9 35 1042 -890

Sidi Bouzid 247 20,7 36 5,4 30 1050 -950 Source :Floret& Pontanier, 1982

P : Précipitations moyennes annuelles. M : Moyennes des maxima du mois le plus chaud.

m : Moyennes des minima du mois le plus froid. S : Nombre moyen de jours de sirocco. ETP : Evapotranspiration potentielle. Bil.Hyd : Bilan hydrique.

Située dans l’aire iso climatique, méditerranéenne, Bled Talah appartient à l’aire d’extension des bioclimats méditerranéens arides supérieurs à variante fraîche sur les hauteurs de la chaîne montagneuse de Orbata- Beida- Bou Hedma et arides inférieurs à variante tempérée à fraîche sur les glacis et dans la plaine.

La zone appartient à la région naturelle des basses plaines méridionales qui fait partie de la Tunisie pré saharienne.

La zone de Bled Talah se caractérise par une forte amplitude thermique provocant un déficit hydrique important et une évapotranspiration potentielle d’environ douze fois les précipitations moyennes annuelles (Akrimi et al., 1996). Les principales caractéristiques climatiques de cette zone durant la période 1934 - 1985 (station météorologique de Bou Hedma) sont les suivantes:

• Pluviométrie moyenne annuelle: 150 mm,

• Température moyenne: 17.2°C,

• Moyenne des températures maximales du mois le plus chaud (M ): 38°C,

• Moyenne des températures minimales du mois le plus froid (m): 3.9°C,

• Amplitude thermique (M-m): 34.1°C

• Evapotranspiration potentielle: 2523 mm,

• Indice de continentalité: 32.4

• Quotient pluviothermique d’Emberger (Q2): 23.2

• Durée de la période sèche: 9 à 11 mois/an

Pluviométrie Les précipitations constituent le principal apport hydrique de la région. Les données relatives aux précipitations enregistrées à Haddej sont consignées dans les tableaux 8 à 15. D’après la répartition saisonnière des pluies de la station de Gafsa, entre 1900 et 1962 (Tableau 2), le printemps est la saison la plus pluvieuse, suivi de près par l’automne et l’hiver, alors que pendant l’été on n’enregistre qu’une quantité minime ne dépassant pas les 14 mm.

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Tableau 2 : Répartition saisonnière des pluies de la station de Gafsa 1900-1962

Saisons Automne Hiver Printemps Eté Par an

Hauteur des pluies

49,4 43,2 50,6 13,5 156,7

Pourcentage 31, 5% 27,6% 32,3% 8,6% 100% Source : INM, 1987

Température Les zones arides et désertiques constituent la partie du globe où l’on enregistre les records des mesures thermiques durant la saison de l’été. Cette forme d’énergie intervient pratiquement, dans un grand nombre de processus physiques et biologiques de tous les êtres vivants de l’écosystème. Août est le mois le plus chaud de l’année avec un maximum absolu qui peut dépasser 45°c tandis que janvier est le mois le plus froid avec des températures qui peuvent descendre au-dessous de 0°c.

Vent Les principaux vents qui affectent la zone sont :

- Les vents froids qui soufflent, surtout en hiver, des secteurs Ouest, Nord-ouest et Nord. Ces vents sont actifs et parfois porteurs de sable. Janvier, février, mars et avril constituent les mois les plus ventés. En plus de leurs actions érosives, ces vents entraînent un refroidissement brutal de l’air. Ces effets sont néfastes au printemps en particulier sur les espèces fruitières dont les fleurs et les jeunes fruits sont très sensibles à l’action de ces vents.

- Les vents chauds et secs, bien que relativement peu fréquents, exercent des effets importants dans la mesure ou ils accentuent le phénomène de dessèchement.

Appelé "sirocco", ce type de vent d’été d’origine saharienne se manifeste par une chute brutale de la tension de vapeur d’eau et par l’élévation de la température.

Toutefois la zone du Bled Talah se trouve plus ou moins protégée par l’effet de deux chaînes montagneuses (Orbata-Bou Hedma et Chamsi Belkhir), par rapport aux régions avoisinantes.

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V- RESSOURCES VEGETALES SPONTANEES La végétation naturelle de la Tunisie aride est marquée par l’exploitation à outrance qui en est faite depuis plusieurs décennies. La mise en valeur agricole ainsi que la pratique de l’élevage de type extensif, résultent d’un processus de sédentarisation et de croissance démographique qui a marqué la région durant la seconde moitié du XXème siècle. Sous cette forte pression humaine, les écosystèmes naturels ont subi de profondes transformations au niveau floristique. La dynamique régressive des formations végétales a favorisé l’expansion de certaines espèces au dépens d’autres (Le Floc’h et al, 1985).

La végétation spontanée du Bled Talah est actuellement dégradée. Elle est essentiellement steppique à base de chaméphytes et de reliques dégradées de steppes graminéennes. Des térophytes et des hémicryptophytes se développent sur les friches post-culturales au cours des années pluvieuses. Quelques vestiges d’une formation arbustive dégradée à base de nanophanérophytes occupent les bas fonds, les terrasses des cours d’eau (Ziziphus lotus, Calicotome villosa, Retama raetam, Nerium oleander …), les glacis pierreux (Acacia raddiana) et les Jebels (Rhus tripartita, Stipa tenacissema...). L’espèce physiologiquement dominante dans la zone est Acacia raddiana.

Le Houérou (1959 et 1969), distinguait les groupements végétaux suivants dans la zone du Bled Talah :

- Groupements de dégradation forestière de la série à Juniperus phoenicea subssp. phoenicea ( Genévrier de Phénicie), localisés en altitude des Jebels

- Association à Hedysarum carnosum et Peganum harmala située sur les dépressions sèches, mais inondables lors des hivers humides où de nombreux oueds déversent eaux et alluvions. Cette association qui couvrait presque toute la vallée est actuellement anthropisée (céréales, arboricultures, légumes).

-Variante à Artemisia campestris de l’association à Haloxylon schmitianum et Thymelaea microphylla , cette variante est actuellement utilisée pour les cultures vivrières.

-Association à Artemisia herba-alba et Haloxylon scoparium peu représentée qui est localisée sur les glacis calcaires.

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CHAPITRE II : SURVEILLANCE DE L’OCCUPATION DES SOLS

I- PROBLEMATIQUE

Les études relatives au suivi des changements de l’occupation des sols en milieu aride sont limitées par des contraintes économiques et méthodologiques. Les méthodes classiques basées sur les couvertures photographiques aériennes et les observations des terrains sont lentes et laborieuses, spécialement dans les zones d’accès difficile.

A partir des années trente, la Tunisie connaît une croissance très importante de sa population. Ainsi, l’occupation des sols a subi d’importantes transformations aboutissant à une dégradation des écosystèmes. L’observatoire Haddej-Bou Hedma constitue un exemple représentatif de la Tunisie aride où l’équilibre naturel a été rompu suite à une forte pression anthropique marquée par :

- La mise en culture : La sédentarisation des populations nomades et l’intensification des systèmes de production ont contribué au développement de l’arboriculture en jessours (petits barrages traditionnels) et de la céréaliculture sur les terres de parcours.

- L’arrachage des espèces ligneuses : En zone rurale, le bois représente la source principale de l’énergie consommée alors que le butane ne représente que 10% de la consommation énergétique. Des études réalisées en Tunisie méridionale ont permis d’estimer les besoins énergétiques individuels à 1.5 kg de bois par jour.

- Le surpâturage : La concentration du cheptel dans des espaces de plus en plus limités et la permanence d’une charge animale excessive et incontrôlée dans des conditions écologiques difficiles constituent une menace pour les écosystèmes steppiques.

Ainsi, observée depuis l’espace, l’occupation du sol en milieu aride à l’exception des zones bâties et des cultures irriguées, est caractérisée par une végétation éparse formant un couvert discontinu souvent difficile à distinguer par rapport au sol nu.

L’objectif général de la cartographie de la dynamique des paysages vise à situer et à mesurer l'ampleur et l'intensité de l'action humaine sur le milieu écologique. En zone aride, elle met en évidence les transformations récentes, qui sont liées à l'accroissement de la pression démographique à travers :

* la surveillance et la caractérisation de l’occupation du sol au temps zéro puis périodiquement ;

* l’évaluation de l’étendue des changements des unités de l’occupation des sols de 1990 à 2000, en particulier, les changements en terme de surface des différentes unités détectables par les images satellitales ;

* la mise à la disposition des organismes de planification, un document cartographique (cartes d’occupation du sol) pour appuyer des programmes de développement ou de recherche ;

* le suivi à long terme de l’occupation du sol pour pouvoir dégager des indicateurs de désertification.

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II- MATERIEL ET METHODES Les méthodes couramment utilisées pour la cartographie de l’occupation du sol en zones arides tunisiennes sont basées sur l’utilisation des photographies aériennes associées aux données de terrain et les méthodes de cartographie par image satellitale n’en sont qu’un prolongement.

Notre démarche consiste

1) en l’application de différents traitements sur les photographies aériennes et l’image satellitale (Spot XS) pour obtenir plusieurs partitions de l’espace, en terme thématique et

2) en des identifications des unités au sol.

2.1- Photographies aériennes pour l’année 1990

Le travail cartographique de la région de Haddej-Bou Hedma a nécessité l’utilisation des photographies aériennes suivantes (tableau 3) :

Tableau 3 : Tableau d’assemblage de la région de Haddej-Bou Hedma Mission Numéro de la

bande Numéro du cliché Echelle

C 22 20 à 27 1990

C 23 25 à 30 1/60.000

Pour extraire les informations recherchées sur les photographies aériennes et les restituer sous forme cartographique, plusieurs traitements ont été effectués.

- Photo-interprétation ;

- Assemblage des photographies aériennes (mosaïque);

- Numérisation et géoréférencement ;

- Digitalisation (vectorisation).

Pour le géo-référencement les points d’amers sont saisis en faisant correspondre les pixels des fichiers ‘’calques d’interprétations’’ aux pixels de la carte topographique déjà géoréférencée. Le système de projection (Universelle Transverse Mercator : U T M) et l’Ellipsoïde de Clarke 1880 et le datum Carthage retenus pour les cartes topographiques sont appliqués.

2.2- Image Spot XS pour l’année 2000

L’établissement de la carte d’occupation du sol (2000) est basé sur le traitement d’un extrait numérique de deux images Spot 3 mosaïquées et orthorectifiées et ayant les caractéristiques suivantes (tableau 4) :

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Tableau 4 : Caractéristiques de l’imagerie satellitale utilisée Image Extrait de deux images Spot XS

Scènes KJ 64.281 KJ 65.281

Résolution 20 m

Dates de prise de vue 16 /4/ 2000 et 11 /3/ 2000

Coordonné du coin haut gauche en UTM X : 511833.000, y : 3830208.000

Nombre de lignes 3893

Nombre de colonnes 6543

2.2.1- Analyse d’image L’analyse d’image permet de fournir soit une carte représentant des classes telles que les zones agricoles, les forêts, les zones urbaines, les cours d’eau, etc., soit une liste décrivant les propriétés des objets telles que la position, la taille et la forme.

2.2.2- Traitement numérique d’images : Spot (XS) La détection des objets est aidée par les techniques de traitement d’images telles que les techniques d’amélioration qui permettent d’augmenter le contraste et d’améliorer les contours, les couleurs et la texture.

L’image a été corrigée géométriquement par l’établissement de livraison (Centre National de Télédétection) à l’aide du logiciel ERDAS IMAGINE. La rectification est effectuée par l’acquisition de points de contrôle terrain figurant à la fois sur les images et sur les cartes. Des cartes au 1/50.000, à la projection Universelle Transverse Mercator (UTM) de Tunisie sont utilisées.

2.3- Prospections de terrain

La connaissance de l’occupation du sol qui combine le recouvrement de la végétation, la structure de la végétation, les groupements dominants et le degré d’artificialisation du milieu permet d’obtenir une image du paysage végétal à un instant donné (Le Floc’h, 1979). Ainsi, la prospection du terrain a pour objectif la vérification du découpage des unités obtenues à la suite de la photo-interprétation, de la digitalisation (image Spot XS) et à la description de la végétation relative aux paramètres suivants :

* Structure : Il s’agit de la stratification verticale des végétaux dominants (classe des hauteurs au-dessus du sol). Ceci permet de distinguer :

- les ligneux hauts dont la hauteur supérieure à 2 m ( Phanérophytes) ;

- les ligneux bas dont la hauteur est inférieure à 2 m (0.5 à 2 m : Nanophanérophytes et inférieur à 0.5 m : Chaméphytes) ;

- les herbacées dont la hauteur est inférieure à 1m (Thérophytes, Géophytes et Hémicryptophytes).

* Recouvrement : Le recouvrement d’une espèce peut être défini comme étant le pourcentage de la surface du sol qui serait recouverte si on projetait verticalement sur le sol les organes aériens des individus de l’espèce (Canfield, 1942).

* Espèce dominante : C’est l’espèce qui a le recouvrement le plus élevé au sein d’un groupement présent dans l’unité homogène considérée.

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* Degré d’artificialisation : Le niveau d’intervention de l’homme dans l’exploitation des divers systèmes écologiques.

III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS

3.1- Carte d’occupation du sol, année 1990 (photographies aériennes)

La notion la plus importante dans une carte est celle de l’échelle, plus l’échelle est petite, plus la perte d’information est grande. Il est aussi important de rappeler que le choix de l’échelle dépend de la disponibilité du fond sur lequel se base le géoréférencement.

Dans ce travail, on s’est basé sur les photographies aériennes (mission 1990, échelle 1/60.000) qui semblent suffisantes pour délimiter les unités d’occupation.

Après l’identification et la vérification sur le terrain des différentes unités d’occupation, on a procédé à la numérisation du fond topographique en niveau de gris (résolution 200) jugés suffisant pour la thématique de l’étude à l’aide d’un scanner (Epson-Twain Pro) de type A3. La carte scannée a été géo-référencée. Suite à cette opération, la digitalisation (vectorisation) des thèmes (limites des unités d’occupation, infrastructure, localités) a été entreprise.

L’utilisation du logiciel Arc View pour la digitalisation des différentes unités d’occupation et la prospection du terrain pour la vérification des unités, nous a permis de dresser une carte d’occupation du sol (figure 2) accompagnée d’une légende munie de 10 unités d’occupation (tableau 5).

Tableau 5 : Superficie (ha) et fréquence (%) des différentes unités d’occupation du sol (année 1990)

Unités d’occupation Superficie en ha Fréquence en %

Ligneux hauts plantés (oliviers, amandiers) 16460 30.75

Labours et friches réservés à la céréaliculture 5949 11.11

Ligneux bas dominés par Haloxylon schmittianum (Parc de Haddej) 1351 2.57

Ligneux hauts spontanés dominés par Acacia raddiana (Bordj Bou Hedma) 5000 9.34

Ligneux bas dominés par Artemisia herba-alba 1399 2.61

Ligneux bas dominés par Gymnocarpos decander 1460 2.72

Ligneux bas dominés par à Haloxylon schmittianum 523 0.97

Ligneux bas dominés par Haloxylon scoparium 6347 11.85

Herbacées pérennes dominées par Stipa tenacissima 14013 26.18

Ligneux hauts spontanés à base de Retama raetam 1020 1.90

Total 53522 100%

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La description de l’occupation du sol a été effectuée par des prospections de terrain. La carte de 1990 est tirée à partir des photographies aériennes qui reflètent la réalité du terrain au moment de prises des vues.

Le tableau 5 montre que la zone d’étude est constituée de dix types d’unités d’occupation :

* Unité de ligneux hauts plantés dominée surtout par l’olivier et l’amandier et localisée en glacis et dans les talwegs dans des jessours. La superficie de l’unité est de l’ordre de 16460 ha soit ( 30.75% de la zone) ;

* Unité de labour et friche : En années pluvieuses elle est généralement réservée à la céréaliculture et occupe la plus grande partie de la plaine. L’unité couvre une superficie de l’ordre de 5949 ha (11.11% de la zone).

* Unité de ligneux bas dominée par Haloxylon schmittianum connue sous le nom de Parc de Haddej. Elle est située en plaine sur un substrat sableux. C’est une zone de protection intégrale où les premiers travaux de protection ont commencé durant l’année 1988. L’unité a une superficie de 1351 ha soit 2.57% de la zone.

* Unité de ligneux hauts spontanés dominée par Acacia raddiana située autour de Bordj Bou Hedma, considéré depuis 1853 comme vestige unique d’Acacia raddiana. Elle a une superficie de l’ordre de 5000 ha soit 9.34% de la zone.

* Unité de ligneux bas dominée par Artemisia herba-alba localisée en piémont, les espèces rencontrées sont sur pâturées, sa proximité des habitations la maintient sous pression animale continue. Elle couvre une superficie de1399 ha (2.61% de la zone).

* Unité de ligneux bas dominée par Gymnocarpos decander située en altitude sur un substrat gypseux, sa superficie est de l’ordre de 1460 ha (2.72% de la zone).

* Unité de ligneux bas dominée par Haloxylon schmittianum située en plaine sur un substrat sableux. Les signes d’érosion du sol sont très nets (déchaussement des espèces ligneuses). La superficie de l’unité est de l’ordre de 523 ha (0.97% de la zone).

* Unité de ligneux bas dominés par Haloxylon scoparium localisée en piémont sur reg caillouteux. La végétation est très dégradée. Sa superficie est de l’ordre de 6347 ha (11.86% de la zone).

* Unité d’herbacées pérennes dominée par Stipa tenacissima surtout localisée en altitude et dans laquelle la végétation est peu soumise au pâturage. L’unité couvre une superficie de l’ordre de 14013 ha (soit 26.18% de la zone).

* Unité de ligneux hauts spontanés à base de Retama raetam localisée le long des oueds. Sa superficie est de l’ordre de 1020 (1.90%de la zone).

3.2. Carte d’occupation du sol année 2000

L’élaboration de la carte a donné lieu à la création de trois principaux thèmes d’unités d’occupation :

* Création d’un thème d’unités ponctuelles qui représentent des emplacements.

* Création d’un thème d’unités linéaires qui illustre les pistes et les routes.

* Création d’un thème d’unités polygonales. Les unités polygonales représentent des zones homogènes ou relativement homogènes, telles que des zones aménageables, des types d’occupation ou des zones boisées.

Suite à ces opérations de digitalisation sur le fond de l’image Spot XS et des sorties de prospections de terrain, on a pu établir la carte d’occupation du sol de 2000 (figure 3 ) munie d’une légende comprenant 16 unités d’occupation (tableau 6). Les prospections du terrain nous ont permis d’effectuer une description des unités rencontrées selon, la structure de la végétation, l’espèce dominante, le recouvrement moyen et le degré d’artificialisation.

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* Unité de ligneux hauts plantés (oliviers amandiers ) caractérisée par l’abondance d’espèces fruitières introduites par l’homme à base d’oliviers et d’amandiers, elle est localisée surtout dans des jessours que ce soit en piémont ou en plaine. Entre les plantations on rencontre des plages de parcours très dégradés à base d’Haloxylon scoparium, qui servent également comme des impluviums pour collecter l’eau de ruissellement. La superficie de l’unité est de l’ordre de 18444 ha (33.95% de la zone).

* Unité de labour et friche. Nous désignons par labour et friche les superficies généralement réservées à la céréaliculture. Cette spéculation reste la principale culture annuelle dans la région. L’unité couvre une superficie de 5246 ha (9.71% de la zone).

* Unité de ligneux bas dominée par Haloxylon scoparium. L’unité est connue sous le nom de zone II. Elle est localisée au piémont de la chaîne de jbel Noughis sur un reg caillouteux, elle est constituée surtout d’une strate basse à base d’ Haloxylon scoparium et Artemisia herba-alba. Quelques spécimens d’Acacia raddiana sont également présents dans les talwegs. La gestion est assurée par les forestiers du parc de Bou Hedma relevant de l’arrondissement forestier de Sidi Bouzid. L’unité a été mise en défens à partir de 1998. Le recouvrement moyen a été estimé de 10 à 25%. La superficie totale de cette unité est de l’ordre de 1757 ha (3.25% de la zone).

* Unité de ligneux hauts spontanés dominée par Acacia raddiana : L’unité est connue sous le nom de Bordj Bou Hedma ou Zone I. Elle accueille les principales activités du parc et héberge la plupart des installations et infrastructures. La partie située en plaine et piémont a été clôturée en 1985, afin d’empêcher les ongulés réintroduits de quitter le parc.

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Tableau 6 : Superficie (ha) et fréquence (%) des différentes unités d’occupation du

sol (année 2000)

Unité d’occupation Superficie

en ha

Fréquence

en %

Recouvrement en %

Degré d’artificialisation

Ligneux hauts plantés (oliviers amandiers en jessours)

11999 22.23 25 à 40 4

Ligneux hauts plantés ( oliviers amandiers en plaine)

6445 11,72 10 à 25 4

Labour et friche 5246 9.71 - 4

Ligneux bas dominés par Haloxylon scoparium (zone II)

1757 3.25 10 à 25

1b

Ligneux hauts dominés par Acacia raddiana (zone I)

5000 9.26 > 40 1b

Ligneux bas dominés par Haloxylon schmittianum (Zone III)

1510 2.79 > 40 1b

Ligneux hauts dominés par à Acacia raddiana

230 0.42 10 à 25 3b

Ligneux bas dominés par Artemisia herba-alba

832 1.54 10 à 25 3b

Ligneux bas dominés par Astragalus armatus

375 0.69 10 à 25 3c

Ligneux bas dominés par Atractylis serratuloides

1171 2.16 5 à 10 3b

Ligneux bas dominés par Gymnocarpos decander

1252 2.31 5 à 10 3b

Ligneux bas dominés par Haloxylon schmittianum

786 1.45 10 à 25 3c

Ligneux bas dominés par Haloxylon schmittianum dégradés

529 0.97 5 à 10 3c

Ligneux bas dominés par Haloxylon scoparium

4776 8.84 5 à10 3b

Herbacées pérennes dominées par Stipa tenacissima

12251 22.69 20 à 40 1b

Ligneux hauts spontanés dominés par Retama raetam

821 1.52 5 à 10 3c

Total

53980

100%

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L’unité est constituée de deux strates ligneuses, à savoir une strate haute à base d’Acacia raddiana et de Retama raetam, et une autre strate basse à base d’Artemisia herba-alba et Haloxylon schmittianum. En plus de ces deux strates, la surface du sol est couverte d'un tapis d’annuelles. Le recouvrement moyen de l’unité a été estimé à plus de 40%. La superficie totale de l’unité est de 5000 ha (9.26% de la zone).

* Unité de ligneux bas dominée par Haloxylon schmittianum : L’unité est connue sous le nom du Parc de Haddej, (Zone III). Elle est située en plaine sur un substrat sableux favorable à la régénération. Elle est constituée de deux strates ligneuses, une basse à base de Haloxylon schmittianum et de Rhanterium suaveolens, une autre haute à base d’Acacia raddiana et Ziziphus lotus. La gestion de l’unité est sous la responsabilité de l’arrondissement forestier de Gafsa. Elle a été clôturée en 1989. Le recouvrement de l’unité a été estimé à plus de 40%, sa superficie est de l’ordre de 1510 ha (2.79% de la zone).

* Unité de ligneux hauts dominée par Acacia raddiana : Située sur un substrat sableux là où l’Oued de Haddej commence à s’étendre sur la plaine, sa superficie est de l’ordre de 230 ha (0.42% de la zone).

* Unité de ligneux bas dominée par Astragalus armatus : L’unité est située au sud du parc de Haddej sur un substrat sablo-limoneux. La disparition de la végétation pérenne consommable est presque totale. Les végétaux non palatables tendent à envahir le terrain, le recouvrement a été estimé entre 10 et 25%.

* Unité de ligneux bas dominée par Artemisia herba-alba : L’unité est située sur un substrat caillouteux. Les espèces annuelles sont encore abondantes. La présence d’Acacia raddiana est négligeable, son recouvrement a été estimé entre 10 et 25%.

* Unité de ligneux bas dominée par Atractylis serratuloides située en altitude et au piémont sur un substrat caillouteux. Elle est très dégradée, la présence des annuelles est très rare, le recouvrement a été estimé entre 5 et 10%. La superficie est de l’ordre de 1171 ha (2.16% de la zone).

* Unité de ligneux bas dominée par Gymnocarpos decander située sur un substrat gypseux. La présence d’annuelles est très négligeable, le recouvrement a été estimé entre 5 et 10% ; sa superficie est de l’ordre de 1252 ha (2.31% de la zone).

* Unité de ligneux bas dominée par Haloxylon schmittianum située toujours en plaine, elle est constituée de deux unités : l’une très dégradée, l’autre moins. Elles ont une superficie de l’ordre de 1315 ha (2.42% de la zone).

* Unité de ligneux bas dominée par Haloxylon scoparium situé en glacis sur reg caillouteux : la présence des annuelles est faible, le recouvrement a été estimé entre 5 et 10%. La superficie est de l’ordre de 4776 ha (8.84% de la zone).

* Unité d’herbacées pérennes dominée par Stipa tenacissima, localisée surtout en altitude, marquée par la présence importante d’autres espèces pérennes comme Lygium spartum, Artemisia herba-alba, Atractylis serratuloides, Gymnocarpos decander. Le recouvrement a été estimé entre 20 et 40% et la superficie est de l’ordre de 12251 ha (22.69% de la zone).

* Unité de ligneux hauts spontanés dominée par Retama raetam qui est localisée le long des oueds et qui est caractérisée par la présence d’autres ligneux hauts comme Nerium oléander, Acacia raddiana, Ziziphus lotus. Le recouvrement a été estimé entre 5 et 10%.

3.3. Dynamique des principales unités d’occupation du sol

La dynamique de l’occupation du sol est le résultat de l’influence plus ou moins prédominante des facteurs physiques, socio-économiques et biologiques. Leur action conjuguée se traduit par une régression des ressources pastorales disponibles, entraînant ainsi des processus de dégradation, voire de désertification.

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Pour illustrer la dynamique de la zone d’étude, les statistiques de la classification obtenues par les photographies aériennes de 1990 et de l’image Spot XS de mars 2000 seront comparées en terme de surfaces. La superficie de l’observatoire approche les 54000 ha. Les superficies de chaque classe sont présentées dans le tableau 7.

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Tableau 7 : Superficie des principales unités d’occupation du sol

Années 1990 2000

Classes Superficie

en ha

Fréquence

en %

Superficie

en ha

Fréquence

en %

Ligneux hauts plantés 16460 30.75 18444 33.54

Ligneux hauts spontanés 6020 11.24 6051 11

Ligneux bas 11080 20.72 12988 23.62

Herbacées pérennes 14013 26.18 12251 22.28

Labour et friche 5949 11.11 5246 9.56

Total 53521 100 53980 100

Ce tableau de synthèse montre que la zone est occupée par cinq strates . Il y a d’abord deux strates ligneuses hautes, la première plantée d’oliviers et d’amandiers, et la seconde spontanée à base d’Acacia raddiana et Retama raetam. Une troisième strate constituée de ligneux bas regroupe plusieurs espèces comme Haloxylon schmittianum, Rhanterium suaveolens, Artemisia herba-alba, Atractylis serratuloides, Haloxylon scoparium, Gymnocarpos decander et Atractylis serratuloides. Une quatrième strate est constituée d’herbacées pérennes dominées par Stipa tenacissima ; enfin la cinquième strate d’herbacés annuelles et réservée généralement à la céréaliculture (labour et friche) en année pluvieuse.

Pour illustrer la dynamique des différentes unités d’occupation du sol à Haddej-Bou Hedma, nous avons reproduit les données recueillies sur un histogramme (figure 2) représentant l’évolution des différentes unités en 1990 et en 2000.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

Ligneux hautsplantés

Ligneux hautsspontanés

Ligneux bas Herbacéespérennes

Labour et friche0ccupation

Fr é

19902000

Figure 2 : Répartition des principaux types d’unités d’occupation (en %)

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Evolution des superficies des ligneuses hautes plantées L’arboriculture jouit d’une place importante dans l’activité économique agricole de la zone. Cette importance se traduit par la superficie réservée à cette spéculation. Les surfaces de plantations arboricoles sont passées de 16460 ha en 1990 à 18444 ha en 2000, soit une augmentation moyenne annuelle de 198 ha. L’olivier et l’amandier sont les deux espèces arboricoles les plus cultivées. Cet accroissement en superficie des plantations arboricoles se fait surtout au détriment des surfaces de labour et de friche réservées à la céréaliculture en plaine.

Evolution des superficies des ligneuses hautes spontanées Cette unité est caractérisée par l’abondance de ligneuses hautes spontanées telles que Acacia raddiana, Retama raetam, Nerium oléander, et Ziziphus lotus. Elle a gardé presque la même superficie entre 1990 et 2000 et n’a progressé que de 0.24%. En plus des ligneux hauts spontanés situés le long des oueds, le reste de l’unité est localisé tout autour de Bordj Bou Hedma, ( Zone I). Sa géomorphologie variée (jebel, glacis, plaine alluvionnaire) se traduit par la présence de groupements végétaux diversifiés. L’unité héberge un nombre considérable d’espèces végétales. Plusieurs d’entre elles représentent un enjeu de conservation important.

La prise en compte des enjeux de conservation que présentent ces espèces caractéristiques des écosystèmes des milieux arides de Tunisie, se traduit par l’évolution dans le temps des surfaces protégées. Ainsi les premiers hectares ont été mis en défens dans les années 1957-58 ; depuis cette superficie n’a cessé d’augmenter.

Evolution des superficies de la strate ligneuse basse L’unité occupe en partie la plaine, le glacis et le piémont. Au bout de dix dernières années sa superficie n’a progressé que de 2.9%, malgré la régression des surfaces réservées à la céréaliculture.

Evolution des superficies des herbacées pérennes Localisée généralement en altitude et parfois en piémont, elle a enregistré une régression de 3.9%. Cette régression est probablement due à l’arrachage de Stipa tenacissima et Lygium spartum pour l’utilisation comme fourrage ou bien pour un objectif artisanal.

Evolution des superficies de labour et friche Les cultures céréalières sont pratiquées au cours des années pluvieuses. En fonction de la pluviométrie automnale enregistrée, la superficie occupée est très variable d’une année à l’autre. L’enquête menée par l’Office de Développement du Sud (ODS, 1987) annonce une superficie de l’ordre de 5130 ha. L’étude de la carte d’occupation du sol menée par Talbi et Znati, (1998) avance un chiffre de 6338 ha alors que l’étude de l’apport de l’outil télédétection pour le suivi de la dynamique de l’occupation du sol donne un chiffre de 5940 ha pour l’année 1990 et 5246 ha pour l’année 2000 (Znati, 2001). L’irrégularité des précipitations inter et intra annuelles (tableau 8) confirme nos propos. Durant l’année 1990 la pluviométrie enregistrée a été de 498 mm, dont 364.1 mm enregistrés entre le mois de janvier et août, 66 mm entre le mois de septembre et novembre et 70.9 mm en de décembre.

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Tableau 8 : Précipitation moyenne annuelle de la station météorologique de Gafsa

Année Pluie en mm Superficie réservée à la céréaliculture en (ha)

1987 107.2 5130

1990 498 5940

1998 111.5 6338

2000 - 5246

Durant les séquences d’années sèches (les plus fréquentes et les plus longues), ces surfaces sont dénudées et sont soumises à l’érosion hydrique et éolienne. Cette céréaliculture épisodique et aléatoire entraîne l’accélération du processus de désertification dans différents sites et accroît la pression animale sur les pâturages médiocres.

3.4. Inventaire floristique de la zone de Haddej-Bou Hedma

La géomorphologie variée de l’observatoire Haddej-Bou Hedma a permis l’installation de groupements végétaux diversifiés. La végétation spontanée des parties hautes de la zone se différencie de celle des parties basses.

Pour avoir une idée sur les espèces spontanées rencontrées on a procédé à l’établissement d’un inventaire floristique dont la liste provisoire est rapportée en annexe. La méthode utilisée est celle du quadrat qui consiste à un comptage exhaustif de chaque individu à l’intérieur du quadrat. La dimension du quadrat est le facteur déterminant de l’exactitude de cette méthode. Un quadrat de dimensions 4m x 4m est généralement utilisé, alors qu’en zone aride où le couvert végétal est fortement dégradé, la méthode des quadrats 8m x 4m préconisée par Floret et Pontanier (1982) a été appliquée. Le nombre des quadrats pour chaque unité d’occupation est variable selon la richesse floristique de chaque unité. L’échantillonnage adopté dans cette étude est celui dit « subjectif » qui consiste à sélectionner des zones particulièrement homogènes et représentatives. Toutefois, en raison de différentes contraintes (emplacement, périodes de relevés, succession des années sèches) cette liste constituée de 127 espèces est légère et nécessite d’être complétée, les espèces étant classées en types biologiques (Raunkiaer, 1937). L’examen de la liste floristique montre que la zone est dominée par deux types biologiques, ayant des proportions presque égales. Les thérophytes viennent au premier rang avec 34.64% suivi des chaméphytes avec 33.88%. Les géophytes ou hémicrypthophytes occupent la troisieme place avec 18.89%, alors que les phanérophytes n'occupent que 12.59%.

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34,64%

33,88%

18,89%

12,59%

thérophyteschaméphytesgéophytesphanérophytes

Figure 3 : Importance relative des différents types biologiques dans la zone de

Haddej-Bou Hedma (printemps 2001)

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IV- CONCLUSION

L’objectif de ce travail est le suivi de la dynamique des changements y compris des surfaces des unités d’occupation du sol. Pour cela nous avons utilisé la télédétection : Les photographies aériennes (de 1990) d’une part et l’image Spot XS (de mars 2000) d’autre part. Le recours aux données de la télédétection en complément à des prospections de terrain peut aider à quantifier et qualifier la perte ou le gain en surface des unités d’occupation du sol.

La comparaison des cartes établies à des dates différentes a permis d’établir que l’homme par son intervention a modifié le milieu naturel traditionnellement considéré comme zone de parcours. Les pratiques d’élevage extensif sont maintenues mais sur des espaces de plus en plus restreints. Le paysage steppique cède la place à un paysage progressivement transformé caractérisé par l’extension des plantations arboricoles, l’arrachage des espèces ligneuses spontanées et des herbacées pérennes ainsi que par l’irrégularité des superficies réservées à la céréaliculture.

Le taux de recouvrement de la végétation steppique dans la zone est en général très faible. La végétation spontanée en plaine, sur les glacis et même sur les piémonts est marquée par une exploitation abusive des espèces pastorales (surpâturage) et des ligneux (prélèvement de bois). On constate parfois une disparition presque totale de la végétation pérenne consommable ; les végétaux non palatables (Astragalus armatus ) tendant alors à envahir la zone.

Par ailleurs on a pu noter la disparition fort probable de l’association à Hedysarum carnosum et de Peganum harmala décrite par Le Houérou (1969) lors de l’élaboration de la carte phyto-écologique de la Tunisie centrale et méridionale.

Toutefois la période de 10 ans entre deux diagnostics semble courte pour le suivi de la dynamique de l’occupation du sol pour asseoir des observations concluantes.

Dans notre région d’étude, en dehors de l’accroissement en surface de l’unité de ligneux hauts plantés au profit de l’unité de labour et friche et des herbacées pérennes, les autres unités marquent une stabilité relative. A ce sujet et afin d’approfondir d’avantage notre étude, il est prévu d’interpréter les photographies aériennes de 1963 et éventuellement celles de 1948 qui pourraient permettre de dégager la tendance de l’évolution des différentes unités paysagères et déterminer quelques indicateurs de dégradation sur une période d’un demi-siècle.

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CHAPITRE III : SURVEILLANCE DES PARAMETRES PHYSIQUES

I- SURVEILLANCE DES PARAMETRES CLIMATIQUES ET EDAPHIQUES :

1.1- Surveillance des paramètres climatiques

La surveillance des paramètres climatiques est assurée par une station météorologique installée dans le Parc de Haddej (coordonnées: N 34° 25.459' ; E 09° 29.897'). Cette station assurait, depuis 1994 l'acquisition automatique, et au pas du temps horaire, des données climatiques suivantes:

- pluies (total horaire),

- températures de l'air (minimale, maximale et moyenne horaire),

- humidité relative de l'air (minimale, maximale et moyenne horaire),

- radiation globale (total horaire) et

- vitesse du vent à une hauteur de 2 m (maximale et moyenne horaire).

Les données météorologiques, disponibles, sont traitées pour calculer les caractéristiques climatiques journalières et mensuelles et annuelles de la zone d'étude (moyenne arithmétique, minima et maxima absolus). Les tableaux 9 à 16 donnent les caractéristiques mensuelles de 1994 à 2001 observées dans le parc. Il existe des périodes plus ou moins longues de manque de données météorologiques dues aux transferts non réguliers des données et parfois à un problème d'alimentation de la centrale d'acquisition.

La température: La figure 6 illustre la variation de la température moyenne mensuelle observée et indique que la période la plus chaude de l'année s'étend entre les mois de juillet et août. La température moyenne mensuelle a atteint un maximum de 31,7 °C. Lors de cette période, la température horaire maximale enregistrée est de 37,6 °C. La période la plus froide de l'année correspond aux mois de décembre, janvier et février. La moyenne mensuelle a atteint un minimum de 11,5 °C alors que la température horaire la plus faible observée est de 5,5 °C. Ainsi, il ressort que l'écart thermique entre la saison chaude et la saison froide est évalué à 26,1 °C.

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Tableau 9 : Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 1994 Mois Tmin

°C

Tmax

°C

Tmoy

°C

HRmin

%

HRmax

%

HRmoy

%

RG

W/m2

Vv

m/s

Pluie

mm

Janvier ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Février 12,9 19,6 15,1 22,8 60,3 41,9 4584 2,6 2

Mars 13,5 22,4 17,0 31,9 73,7 49,9 5395 2,6 26

Avril 12,0 23,2 17,8 23,9 67,1 43,3 6309 3,1 16

Mai 18,1 33,9 24,3 24,8 66,3 45,5 7562 2,7 26

Juin 21,1 34,2 26,6 18,6 68,7 45,2 7695 2,9 2

Juillet 25,5 34,1 29,6 20,6 63,5 42,0 7184 2,4 4

Août 26,9 36,3 31,4 16,8 58,8 41,0 7236 2,3 0

Septembre 22,2 32,0 27,5 36,2 74,7 55,2 5420 2,6 21

Octobre 19,0 25,9 22,1 45,8 86,4 63,9 3943 2,2 37

Novembre 12,8 22,3 18,2 35,8 80,1 60,0 3327 2,0 0

Décembre 10,3 17,8 13,4 38,0 73,5 54,1 3125 2,3 0

Total 144

Tableau 10: Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 1995

Mois Tmin

°C

Tmax

°C

Tmoy

°C

HRmin

%

HRmax

%

HRmoy

%

RG

W/m2

Vv

m/s

Pluie

mm

Janvier 6,1 18,5 11,8 33,1 74,3 46,7 3167 3,1 2

Février 12,2 21,4 15,6 30,1 68,3 50,5 4447 2,6 0

Mars 12,2 21,4 15,9 21,3 85,9 45,0 5157 2,9 10

Avril 12,9 20,7 17,6 28,0 67,6 50,5 6464 3,1 13

Mai 18,1 30,0 23,1 15,9 63,7 44,3 7274 2,8 1

Juin 21,6 33,9 26,7 28,8 60,4 45,8 7527 3,0 0

Juillet 26,6 31,3 28,9 33,3 65,3 50,3 7563 2,7 0

Août 24,8 29,4 27,1 65,3 80,7 73,0 3721 1,8 0

Septembre 20,0 32,7 26,0 35,4 82,9 63,5 4992 2,5 86

Octobre 17,8 23,9 20,7 57,3 85,5 73,8 4006 1,3 87

Novembre 11,7 21,2 16,0 31,4 91,9 60,5 3305 1,8 53

Décembre 10,6 18,1 14,5 55,5 88,7 73,8 2683 2,2 49

Total 301

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Tableau 11 : Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 1996. Mois Tmin

°C

Tmax

°C

Tmoy

°C

HRmin

%

HRmax

%

HRmoy

%

RG

W/m2

Vv

m/s

Pluie

mm

Janvier 10,9 18,3 12,9 50,8 89,0 71,5 2871 1,6 9

Février 10,5 13,4 12,0 46,0 87,3 68,6 3383 2,4 15

Mars ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Avril ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Mai ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Juin 23,2 32,8 26,0 20,7 71,2 52,5 7270 2,5 7

Juillet 24,4 36,4 28,8 12,9 68,9 44,2 7621 2,5 8

Août 23,8 34,1 29,8 24,9 83,0 53,8 6557 2,5 2

Septembre 21,9 30,9 25,7 34,9 77,9 60,3 5599 2,6 28

Octobre 17,8 21,2 19,5 57,3 89,5 73,8 3278 1,8 39

Novembre 11,7 21,2 15,8 31,4 91,9 60,8 3231 1,8 54

Décembre 5,8 18,9 14,1 27,8 82,2 61,3 2932 2,5 5

Total 167

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Tableau 12 : Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 1997.

Mois Tmin

°C

Tmax

°C

Tmoy

°C

HRmin

%

HRmax

%

HRmoy

%

RG

W/m2

Vv

m/s

Pluie

mm

Janvier 10,1 15,0 12,6 45,4 92,4 72,8 2726 2,0 7

Février 11,0 18,1 14,1 34,5 87,2 59,4 4444 1,9 9

Mars 11,0 21,2 15,7 38,0 71,2 52,7 4914 2,3 17

Avril 12,1 22,0 17,3 29,0 94,4 59,8 5533 2,8 43

Mai 18,0 29,3 22,0 17,1 66,5 50,4 7193 2,9 2

Juin 26,8 26,8 26,8 52,1 52,1 52,1 377 4,3 0

Juillet 25,7 34,0 29,5 33,0 67,6 52,1 7637 2,7 1

Août 25,6 34,8 29,3 33,1 75,1 54,6 6618 2,3 3

Septembre ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Octobre ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Novembre ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Décembre ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Total 82

Tableau 13 : Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 1998 Mois Tmin

°C

Tmax

°C

Tmoy

°C

HRmin

%

HRmax

%

HRmoy

%

RG

W/m2

Vv

m/s

Pluie

mm

Janvier ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Février ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Mars ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Avril ND ND ND ND ND ND ND ND ND

Mai 21,5 27,0 23,3 49,0 69,9 60,4 7368 2,8 1

Juin 22,9 35,7 27,8 20,2 65,7 44,5 7652 2,3 9

Juillet 26,3 36,0 29,8 18,3 66,7 48,1 8098 2,1 0

Août 26,5 33,4 29,6 39,6 68,5 54,9 6895 2,2 0

Septembre 22,3 32,7 27,2 42,3 98,0 64,7 5570 2,2 39

Octobre 16,7 27,1 21,3 45,0 89,0 66,0 4339 1,8 24

Novem bre 9,6 22,1 15,3 25,5 81,9 58,6 3475 1,5 1

Décembre 7,5 14,7 11,5 42,6 75,5 61,3 3202 1,9 0

Total 74

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34

Tableau 14 : Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 1999

Mois Tmin

°C

Tmax

°C

Tmoy

°C

HRmin

%

HRmax

%

HRmoy

%

RG

W/m2

Vv

m/s

Pluie

Mm

Janvier 5,5 15,0 11,9 39,7 99,1 73,5 2717 1,9 72

Février 4,8 16,4 11,7 42,0 87,9 63,8 3913 2,2 0

Mars 13,6 19,7 15,8 36,2 86,2 59,8 5263 2,3 8

Avril 12,1 20,4 17,3 28,0 94,4 50,2 6258 3,3 26

Mai 17,7 29,3 22,4 17,1 65,9 53,7 7077 2,6 0

Juin 25,2 35,1 28,8 23,2 67,4 48,8 7215 2,4 0

Juillet 24,3 35,9 289 30,8 80,8 57,9 6957 2,2 0

Août 28,4 37,6 31,7 28,4 75,9 54,3 6602 2,0 0

Septembre 25,3 31,9 27,9 46,9 81,3 68,1 5409 1,9 21

Octobre 20,7 26,6 23,6 32,7 87,8 67,2 4243 1,5 19

Novem bre 10,8 21,5 16,6 45,2 99,1 69,0 2953 1,6 35

Décembre 7,0 16,9 12,2 49,5 90,3 69,0 2981 2,1 8

Total 189

Tableau 15: Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 2000. Tmin

°C

Tmax

°C

Tmoy

°C

HRmin

%

Hrmax

%

HRmoy

%

RG

W/m2

Vv

m/s

Pluie

Mm

Janvier 7,4 14,3 9,7 53,9 86,7 70,5 3288 1,1 1

Février 10,3 15,7 13,2 43,9 69,4 54,9 3689 1,9 0

Mars 12,3 21,9 16,1 26,9 87,3 62,9 5189 1,6 2

Avril 16,3 25,5 19,9 33,0 85,0 59,4 6558 2,5 3

Mai ND ND ND ND ND ND ND ND 2

Juin ND ND ND ND ND ND ND ND 0

Juillet ND ND ND ND ND ND ND ND 0

Août ND ND ND ND ND ND ND ND 0

Septembre ND ND ND ND ND ND ND ND 4

Octobre ND ND ND ND ND ND ND ND 15

Novembre ND ND ND ND ND ND ND ND 0

Décembre ND ND ND ND ND ND ND ND 0

Total 27

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Tableau 16 : Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 2001.

Tmin

°C

Tmax

°C

Tmoy

°C

HRmin

%

Hrmax

%

HRmoy

%

RG

W/m2

Vv

m/s

Pluie

Mm

Janvier ND ND ND ND ND ND ND ND 0

Février ND ND ND ND ND ND ND ND 0

Mars ND ND ND ND ND ND ND ND 0

Avril ND ND ND ND ND ND ND ND 0

Mai ND ND ND ND ND ND ND ND 28

Juin ND ND ND ND ND ND ND ND 0

Juillet 26,2 34,7 30,5 35,9 69,1 52,6 7822 1,4 0

Août 27,1 38,1 29,3 23,2 73,3 58,3 7440 1,2 0

Septembre 23,7 32,8 26,4 45,5 86,6 71,9 5794 1,4 22

Octobre 19,7 30,7 24,4 25,1 90,0 71,8 4905 0,8 0

Novembre 12,0 21,3 17,2 45,6 91,5 68,0 3592 1,2 10

Décembre 7,8 16,1 12,2 52,6 98,7 70,3 2967 1,3 26

Total 86

Tmin: Température minimale de l'air en °C

Tmax: Température maximale de l'air en °C

Tmoy: Température moyenne de l'air en °C

HRmin: Humidité relative minimale en %

HRmax: Humidité relative maximale en %

HRmoy: Humidité relative moyenne en %

RG: Radiation globale moyenne en W/m2

Vv: Vitesse du vent moyenne (2m) en m/s

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Tableau 17 : Indices moyens de fertilité du sol pour l'année 2001

(profondeur: 0 - 60 cm).

Avril Septembre

MO

%

NTK

G/kg

C/N MO

%

NTK

g/kg

C/N

T2 0,54 0,28 1,12 0,78 0,50 0,91

T3 0,57 0,20 1,53 0,50. 0,16 1,85

T4 0,57 0,29 1,16 0,39 0,23 0,98

T5 0,37 0,16 1,34 0,62 0,20 1,87

T9 0,30 0,15 1,19 0,63 0,35 1,05

ZP 0,34 0,20 0,95 0,79 0,18 2,553

ZN 0,45 0,29 0,88 0,36 0,40 0,51

LEGENDE NTK: azote total Kjeldhal

C/N: Rapport carbone azote

MO : Matière Organique (%)

T2: Transect 2 à Artemisia campestris

T3: Transect 3 à Hamada scoparia

T4: Transect 4 à Cynodon dactylon et Ziziphus lotus

T5: Transect 5 à Cenchrus ciliaris

T9: Transect 9 à Helianthemum lippii var. intricatum et Helianthemum kahiricum

ZP: parcelle expérimentale pour mesurer le ruissellement dans le parc

ZN: parcelle expérimentale pour mesure du ruissellement à l'extérieur du parc

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37

Figure 4 : Température moyenne mensuelle (1994/2001).

L’humidité relative: Les valeurs enregistrées et rapportées en figure 7 indiquent une hygrométrie élevée durant la saison froide (73,5 % en janvier 1999) et une hygrométrie faible en période chaude (41 % en août 1994) ce qui renseigne sur l'ampleur de la variation de la demande évaporative de l'air en fonction des saisons. Toutefois, une variation inter-annuelle s'observe pour une même saison. A titre d'exemple, en 1999, l'hygrométrie observée en hiver, variant de 73,5 à 59,8 % est nettement supérieure à celle observée en 1994 pour la même période de l'année (49,9 à 41 %). Il est évident que cette variation a une influence sur la demande évaporative de l'air et par conséquent sur le développement du couvert végétal.

Figure 5 : Humidité relative moyenne mensuelle (1994/2001)

Le vent : Pour le suivi de la vitesse du vent, les valeurs moyennes mensuelles ne permettent pas de distinguer les périodes les plus venteuses de l'année mais on peut avancer que la période allant du mois de juillet à décembre se caractérise par les vitesses moyennes mensuelles les plus faibles de l'année, phénomène qui n'est pas en faveur de réduire, probablement, la température de l'air par circulation de l'air relativement moins chaud venant du secteur est. La figure 5 illustre la variation mensuelle de la vitesse moyenne du vent dans la zone d'observation durant les huit dernières années.

0

20

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1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Mois

Hum

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Mois

Tem

péra

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Figure 6 : Vitesse du vent moyenne mensuelle (1994/2001).

Les pluies et l'évaporation: Le suivi de la pluviométrie journalière a été ainsi assuré par un pluviomètre et un pluviographe à auget basculair. La double mesure des précipitations a pour but de vérifier les enregistrements automatiques des pluies et garantir une observation en cas de défaillance des enregistrements automatiques ou de difficulté de transfert des données. La figure 7 illustre les précipitations mensuelles observées au cours de ces dernières années dans le parc de Haddej

Figure 7 : Variation des pluies mensuelles de1994 à 2001 Les enregistrements disponibles indiquent que les deux dernières années ont été les plus sèches depuis 1994. Pour 1999 et 2000, les précipitations annuelles ont été respectivement de 27 mm, (dont 15 mm sont tombées lors d’une seule averse en octobre), et de 86 mm. Les précipitations annuelles maximales ont été observées en 1995 avec un total de 301 mm. Cette variation inter-annuelle exprime l'ampleur de l'irrégularité des précipitations dans la zone d'étude. Les précipitations minimales et maximales observées ont été respectivement de 189 mm en 1999 et de 301 mm en 1995.

1.2- Surveillance de la fertilité du sol

1.2.1- Méthodologie La méthodologie retenue, pour le suivi de la fertilité du sol, repose sur le prélèvement d'échantillons de sol à des endroits donnés et à différentes périodes de l'année. L'objectif de

0102030405060708090

100

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Mois

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1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

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94 95 96 97 98 99 00 01

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ce suivi est de caractériser la variation saisonnière de la fertilité du sol en se basant sur des indicateurs de fertilité faciles à déterminer et susceptibles à renseigner sur la dynamique de la matière organique du sol et de la teneur en azote total (NTK). Sept endroits ont été choisis pour caractériser l’évolution de la fertilité du sol dont cinq se trouvent à l’intérieur du parc et correspondent aux transects T2, T3, T4, T5, et T9 utilisés pour le suivi des ressources naturelles. Le sixième endroit, appelé ZP, correspond à la parcelle expérimentale de mesure de ruissellement à l’intérieur du parc (ZP) alors que le septième endroit, appelé ZN, est localisé à l'extérieur du parc et correspond à la parcelle expérimentale de mesure de ruissellement aménagée chez un agriculteur.

L'échantillonnage du sol se fait par le prélèvement de carottes de sol successivement tous les 20 cm jusqu'à une profondeur de 60 cm.

1.2.2 Analyses effectuées Deux répétitions par site sont effectuées lors de chaque campagne

d'échantillonnage de la fertilité. Les échantillons de sol sont analysés pour déterminer les paramètres suivants:

- la teneur en azote total Kjeldahl (NTK), par minéralisation de l'azote organique suivi par une distillation (méthode Kjeldahl);

- la teneur en azote ammoniacal (N-NH4);

- le taux de la matière organique (MO) déterminée par le dosage du carbone organique (C) en utilisant la méthode de Walkley et Black;

- le pH (à l'eau); et

- la conductivité électrique (CE, méthode extrait 1/2,5) du sol ont été aussi déterminés.

1.2.3 Résultats et interprétations : La surveillance de la fertilité du sol a débuté en 1998. Les analyses des échantillons de sol prélevés en novembre 1998 ont été réalisées après une longue période de stockage et les résultats obtenus ne sont pas satisfaisants. Une deuxième campagne d’échantillonnage a été effectuée en janvier 1999. En outre, trois autres opérations d'échantillonnage ont été effectuées au cours de l’année 1999, et à différentes périodes de l'année (avril, septembre et décembre). Ces périodes qui correspondent à des stades différents du développement du couvert végétal, ont été retenues pour le suivi de la fertilité du sol. Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau 17. Il est évident qu'une seule année de suivi ne permet pas de déceler les variations temporelles des indices de la fertilité du sol, mais permet au moins d'avancer quelques hypothèses utiles pour la suite du travail.

Ainsi, il apparaît que, pour l'ensemble des endroits échantillonnés, l'hiver a été marqué par une teneur en matière organique (MO) inférieure à 1% et une teneur en azote total (NTK) variant entre 0,1 g/kg et 0,32 g/kg. En avril (printemps), une augmentation de la matière organique des profils échantillonnés a été observée alors que pour l'NTK il n'y a pas eu de variations significatives par rapport aux teneurs obtenus pour la campagne précédente. Au cours du mois de septembre, une faible réduction de la matière organique a été enregistrée alors qu’une légère augmentation de l'NTK a pu être notée suite à la minéralisation de la matière organique du sol. L'échantillonnage réalisé en fin d'année (décembre) a indiqué un taux de MO inférieur à 1% et une teneur moyenne en NTK variant de 0,2 g/kg à 0,33 g/kg . Ainsi, il apparaît que la variation temporelle des indices de la fertilité suivie est faible, seule la MO montre l’existence d’un cycle saisonnier. Ce cycle se répercute sur le rapport C/N facteur déterminant de l’activité microbiologique du sol. Ces constats seront vérifiés lors des prochaines campagnes.

Par ailleurs, l'échantillonnage réalisé en mois de décembre indique que les sols ont un pH basique (pH entre 7,9 et 8,5) et que ces sols ont une faible salinité (CE inférieure à 0,91 µs/cm). Pour le suivi de l'azote minéral (N-NH4 et N-NO3), les analyses effectuées sur les

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échantillons de sol de la campagne de 1999 ont révélé de faibles concentrations (valeurs obtenues dans le même ordre de grandeur que le seuil de détection de la méthode d'analyse utilisée). Pour améliorer le suivi de l'azote minéral du sol, les analyses seront effectuées sur des échantillons du sol prélevés quelques jours après la date de pluie (conditions hydriques favorables à la minéralisation de l'azote organique du sol).

Au cours de ces trois dernières années, neuf campagnes d'échantillonnage de la fertilité ont été réalisées à différentes périodes de l'année (tableaux 18 et 19). L’échantillonnage du mois de novembre 2000 a été effectué quelques jours après l’averse la plus importante de l’année (15 mm) avec comme objectif de détecter les formes minérales de l’azote du sol. Les figures 8 et 9 illustrent l’évolution saisonnière de la teneur moyenne en matière organique (MO) et en NTK dans les profils échantillonnés durant 1999 et 2001.

Figure 8 : Evolution de la matière organique (1999-2001).

0,0

0,5

1,0

1,5

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Date

Mat

ière

Org

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)

T2 T3 T4 T5 T9 ZP ZN

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99

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Janvier 99 Avril 99 Septembre 99 Décembre 99

MO

%

NTK

g/kg

C/N MO

%

NTK

g/kg

C/N MO

%

NTK

g/kg

C/N

MO

%

NTK

g/kg

C/N pH CE

T2 0,52 0,27 1,11 1.62 0.25 3.76 1.49 0.39 2.22 0.77 0.31 1.44 8,0 0,88

T3 0,61 0,21 1,68 1.42 0.23 3.58 1.62 0.19 4.84 0.31 0.20 0.93 8,4 0,47

T4 0,66 0,32 1,20 1.17 0.107 6.34 0.82 0.29 1.64 0.62 0.33 1.08 8,0 0,80

T5 0,42 0,10 2,44 1.20 0.08 8.70 1.13 0.16 4.09 0.33 0.26 0.74 8,3 0,93

T9 0,88 0,11 4,64 0.91 0.08 7.04 1.31 0.32 2.37 0.23 0.23 0.58 7,9 0,63

ZP 0,49 0,30 0,95 1.10 0.13 4.91 1.54 0.15 5.96 0.27 0.20 0.78 8,0 0,95

ZN 0,89 0,28 1,84 1,04 0,11 5,48 1.12 0.31 2.09 0.39 0.29 0.78 8,5 0,91

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Tableau 18 : Indices moyens de fertilité du sol pour l'année 2000

(profondeur: 0 – 60 cm).

Tableau 19 : Indices moyens de fertilité du sol pour l'année 2001(profondeur: 0 - 60 cm).

Avril Septembre

MO

%

NTK

g/kg

C/N MO

%

NTK

g/kg

C/N

T2 0,54 0,28 1,12 0,78 0,50 0,91

T3 0,57 0,20 1,53 0,50. 0,16 1,85

T4 0,57 0,29 1,16 0,39 0,23 0,98

T5 0,37 0,16 1,34 0,62 0,20 1,87

T9 0,30 0,15 1,19 0,63 0,35 1,05

ZP 0,34 0,20 0,95 0,79 0,18 2,553

ZN 0,45 0,29 0,88 0,36 0,40 0,51

LEGENDE

NTK: azote total Kjeldhal

C/N: Rapport carbone azote

MO : Matière Organique (%)

T2: Transect 2 à Artemisia campestris

T3: Transect 3 à Hamada scoparia

T4: Transect 4 à Cynodon dactylon et Ziziphus lotus

Avril Septembre Novembre

MO

%

NTK

g/kg

C/N MO

%

NTK

g/kg

C/N N-NH4 mg

N/kg

MO

%

NTK

g/kg

C/N

T2 0,98 0,32 1,776 0,75 0,33 1,318 5,25 0,91 0,45 1,173

T3 0,71 0,30 1,372 0,31. 0,21 0,856 2,12 0,75 0,21 2,071

T4 0,89 0,34 1,518 0,39 0,21 1,077 2,83 0,53 0,25 1,230

T5 0,55 0,20 1,595 0,17 0,14 0,704 1,49 0,31 0,13 1,383

T9 0,52 0,15 2,011 0,32 0,18 1,031 1,74 0,37 0,26 0,825

ZP 0,45 0,98 0,266 0,27 0,24 0,653 0,67 0,36 0,20 1,044

ZN 0,69 0,27 1,482 0,37 0,22 0,976 3,45 0,59 0,30 1,141

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T5: Transect 5 à Cenchrus ciliaris

T9: Transect 9 à Helianthemum lippii var. intricatum et Helianthemum kahiricum

ZP: parcelle expérimentale pour mesurer du ruissellement dans le parc

ZN: parcelle expérimentale pour mesurer du ruissellement à l'extérieurdu parc.

Figure 9 : Evolution de l'azote Kjeldahl (1999-2001). Il en ressort qu’au cours de l’année précédente, les taux ont connu des fluctuations remarquables. En effet, on constate qu’au niveau de tous les transects et les deux parcelles de mesure de ruissellement, les taux moyens de la MO dans le profil 0 à 60 cm ont été inférieurs à 1% en hiver puis il y a eu une importante augmentation des taux moyens de la matière organique en avril.

L’augmentation des taux moyens de la matière organique varie d’un transect à l’autre. La teneur maximale a été observée au niveau du transect T2 (transect à Artemisia campestris) alors que les taux les plus faibles ont été mesurés au niveau du transect T9 (transect à Helianthemum lippii var. intricatum et Helianthemum kahiricum et au niveau de la parcelle ZN. Cinq mois plus tard (septembre), l’échantillonnage de la fertilité a révélé que les taux de la MO n’ont pas trop changé alors qu’à partir du mois de décembre, les taux moyens de la MO ont connu une réduction importante. Durant cette période de l’année, sur la plupart des transects les taux mesurés étaient inférieurs à 0,5%. Le premier échantillonnage de l’année 2000, effectué en mois d’avril, a révélé qu’il y a eu de nouveau augmentation, faible, de la teneur moyenne de la MO par rapport aux taux observés en mois de décembre 2000; le taux maximal a été enregistré au niveau du transect T2 (1%). Les deux dernières campagnes d’échantillonnages de l’année 2000 ne montrent pas de changement remarquable des taux de la MO du sol.

0,0

0,4

0,8

Date

NT

K (g

/Kg)

T2 T3 T4 T5 T9 ZP ZN

Avr

99

Jan9

9

Dec

99

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00

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Nov

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9

Sep0

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01

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Le suivi, en parallèle, de l’NTK du sol met en évidence des fluctuations saisonnières plus ou moins importantes au cours de l’année 1999 avec un patron de variation temporelle semblable aux fluctuations observées pour la MO. Les valeurs observées culminent en automne, le transect T2 a présenté les concentrations les plus élevées en NTK de l’année (0,4 g N/Kg). Les campagnes d’échantillonnage effectuées en 2000 indiquent que les teneurs moyens en NTK dans les profils prospectés ont connu une réduction et qu'elles oscillent entre 0,1 et 0,3 g N/kg. Une exception est notée au niveau du transect T2 où l’on observe une augmentation de la NTK moyenne à la fin de l’année. Ainsi, les fluctuations saisonnières observées de la MO et l’NTK durant ces deux années de suivi de la fertilité mettent en évidence le rôle des précipitations sur la dynamique des matières organiques du sol. Lors d’une année de pluviométrie moyenne (171 mm), on a pu déceler une amélioration saisonnière de la fertilité. Cette amélioration est indiquée en particulier par la MO. Il est évident que l’amélioration de la fertilité du sol est le produit de l’interaction qui peut avoir lieu, durant les courtes durées de l’année où l’humidité et la température du sol sont favorables, entre les micro-organismes du sol, les débris de végétaux morts et le stock de matière organique disponible dans le sol.

Toutefois, il faut remarquer qu’en général la teneur en NTK dans les sols est stable et que la minéralisation de l’azote organique peut avoir lieu lorsque l’humidité du sol devient favorable même durant une courte période. En effet, pour les échantillons de sol prélevés en novembre 2000, deux semaines après une averse de 15 mm, il a été possible de détecter la présence d’azote ammoniacal (figure 10) forme qu’on n’a pas pu mesurer sur les échantillons de l’année précédente lorsque l’échantillonnage n’a pas été planifié en fonction des précipitations. Ainsi, la surveillance de la fertilité dans ce contexte climatique peut être appréhendée différemment en fonction de l’importance de la pluviométrie saisonnière.

Figure 10 : Variation de NTK et N-NH4 (novembre 2000 ).

0

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2

3

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T2 T3 T4 T5 T9 ZP ZN

Transect

N-N

H4 (m

g N

/kg)

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0,2

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NTK

(g N

/kg)

N-NH4 NTK

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II- SURVEILLANCE DES RESSOURCES EN EAU ET DE L'EROSION HYDRIQUE : La surveillance des ressources en eau et de l'érosion hydrique est effectuée dans le but d'établir le bilan hydrique annuel pour la zone d'étude comme pour fournir un indicateur sur l'ampleur des pertes en sols par rapport à un système de référence (zone protégée).

2.1- Protocole expérimental de surveillance :

La méthodologie suivie consiste à mesurer le ruissellement à l'intérieur et à l'extérieur du parc. Pour cela, deux parcelles expérimentales ont été aménagées pour quantifier le ruissellement :

- la première, appelée ZP, a été installée à l'intérieur du parc (coordonnées N: 34° 24.797' ; E: 09° 29.338' ). Elle a 4% de pente longitudinale ;

- la seconde, appelée ZN, installée chez un agriculteur en dehors de la zone protégée (coordonnées: N: 34°26.044' ; E: 09° 29.363' ). Elle a une pente de 1.8%.

Chaque parcelle a une superficie de 160 m2 (20 m x 8 m) et est équipée d'un dispositif pour collecter les eaux de ruissellement et le transport solide. Ce dispositif est constitué de quatre chaudrons montés en séries et permettant de mesurer jusqu'à 2,8 m3 d'eau ruisselée, soit une lame de ruissellement de 17,5 mm.

Après chaque événement pluvieux, le volume d'eau collecté et la charge solide de sédiment sont mesurés.

Rappelons que le bilan hydrique au niveau de chaque parcelle expérimentale est évalué en fonction des pluies, du ruissellement (Ruis) et de l'évaporation potentielle (EP) selon la formule:

Bilan = Pluie - Ruis - EP Il est évident que cette expression, simplifiée, du bilan hydrique ne donne pas une idée précise sur l'humidité du sol mais elle correspond à un état moyen du déficit en eau indispensable pour évaluer le degré de la sécheresse. Depuis le mois de février 1999, l'évaporation est mesurée au niveau d'un bac rond

2.2- Résultats :

En 1999, L'évaporation potentielle mensuelle ainsi qu'un résumé des caractéristiques pluviométriques enregistrées entre 1999 et 2001 sont présentés aux tableaux 20 à 25.

L'année 1999 a été une année moyenne sur le plan pluviométrie avec un total enregistré de 189 mm par rapport à une moyenne annuelle de 180 mm. La variabilité inter-mensuelle est très forte. Le mois de janvier a été le mois le plus pluvieux de l'année avec 72 mm, suivi par le mois de novembre avec 35 mm. Ce deux mois totalisent 57 % des pluies enregistrées. Le nombre de jours de pluie (> 1 mm) est faible et s'élève à 28 jours.

Le ruissellement annuel sur les parcelles expérimentales ZP et ZN est faible et les lames de ruissellement annuelles ne montrent pas de différences significatives entre les deux parcelles. Le transport solide mesuré dans les eaux de ruissellement recueillies est réduit. La quantité totale de sol exportée au niveau des parcelles ZP et ZN est estimée respectivement à 3,0 et à 4,1 kg (soit respectivement 0,187 et 0,256 T/ha/an). Il faut préciser que la parcelle ZN n'a pas été labourée depuis 1999 et qu'elle a été exploitée comme parcours ce qui explique la faible perte en sol

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L'évaporation potentielle mensuelle ainsi qu'un résumé des caractéristiques pluviométriques enregistrées durant les trois ans (de 1999 à 2001) sont présentées dans les tableaux 13 et 15. La figure 13 illustre la répartition de l'évaporation annuelle entre les saisons.

Durant l’année 1999, l'évaporation du bac a totalisé 2084 mm et culminé au mois d'août (294 mm), le minimum a été celui observé en février (58 mm). Pour l'année 2000, l'évaporation du bac a totalisé 2714 mm et l’évaporation mensuelle maximale a également été observée au mois d’août (417 mm). Pour l’année 2001, l'évaporation a totalisé 2211 mm, soit une baisse de demande évaporative de 573 mm (21 %) par rapport à l'année précédente et a culminé au mois de juillet avec une évaporation de 330 mm.

Figure 11 : Evaporation saisonnière (1999-2001).

Ainsi, par comparaison avec l’année 1999, l’évaporation annuelle du bac a connu une augmentation élevée au cours de ces deux dernières années atteignant 30 % pendant l’année 2000. A titre indicatif, l'augmentation de l'évaporation observée en 2000 est de 630 mm et représente plus que la somme de l’évaporation automnale et hivernale de l’année 1999. Les répartitions saisonnières de l’évaporation observée en 1999 et en 2000 sont comparables. En d’autres termes, l’augmentation de l’évaporation en 2000 et en 2001 est répartie sur toute l’année et n’a pas été le produit d’événements exceptionnels ayant touché une saison en particulier (sirocco durant quelques jours consécutifs). Ceci peut être attribué à la sécheresse particulière qui a marqué cette période.

Etant donné que les précipitations ont été très limitées, il n'a été observé de ruissellement que lors de deux épisodes pluvieux en 2000 et trois épisodes en 2001. Les lames mensuelles ruisselées et le total annuel sont données dans les tableaux 17 et 18. En 2000, l’averse enregistrée en septembre a donné une lame de ruissellement inférieure à 1 mm au niveau de deux parcelles de collecte des eaux de ruissellement. L’unique averse qui a occasionné un ruissellement significatif en 2000 a été enregistrée en octobre (15 mm). Elle a donné une lame de ruissellement de 7 mm au niveau de la parcelle se trouvant dans le parc (ZP) et de 1,2 mm au niveau de la parcelle témoin (ZN). Par ailleurs, les bilans hydriques mensuels indiquent un déficit en eau prononcé durant les deux dernières années (tableau 15 et 16), ce déficit mensuel atteint son maximum en mois d'Août 2000 avec 417 mm et un minimum de 68 mm en décembre 2001.

Eté

Automne

Hiver

Primtemps

0

200

400

600

800

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1200

Evap

orat

ion

(mm

)

199920002001

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Tableau 20 : Caractéristiques pluviométriques mesurées au cours de l'année 1999 (station de Haddej). Mois J F M A M J J A S O N D Annuel

Pluie 72 0 8 26 0 0 0 0 21 19 35 8 189

Nombre de jours

De pluie > 1 mm

5 0 3 6 0 0 0 0 4 2 4 3 28

Intensité horaire

Maximale (mm/h)

10 0 4 4 0 0 0 0 7,6 9,4 3,4 1,2 10,0

Intensité

Journalière

Maximale (mm/j)

27 0 5,8 17,4 0 0 0 0 10,1 12,9 28,1

4 28,1

Tableau 21 : Bilan hydrique mensuel au cours de l'année 1999 (station de Haddej). Mois J F M A M J J

A S O N D Annuel

Pluie (mm) 72 0 8 26 0 0 0 0 21 19 35 8 189

EP (mm) - 58 120 163 261 294 322 351 179 172 111 51 2084

Ruis. ZP (mm)

1,5 0 0 0 0 0 0 0 1,2 0 0 0 2,7

Ruis. ZN (mm)

2,3 0 0 0 0 0 0 0 2,0 0 0,1 0 4,5

TS ZP (kg) 1,3 0 0 0 0 0 0 0 1,7 0 0 0 3,0

TS ZN (kg) 2,2 0 0 0 0 0 0 0 2,1 0 0 0 4,1

Infiltration ZP (mm)

70,5 0 8 26 0 0 0 0 19,8 19 35 8 168,3

Infiltration ZN mm)

69,7 0 8 26 0 0 0 0 19 19 34,9 8 166,5

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48

Bilan ZP (mm)

- -58 -112 -137 -261 -294 -322 -351 -159,2 -153 -76 -43 -1915,7

Bilan ZN(mm)

- -58 -112 -137 -261 -294 -322 -351 -160 -153 -75,9 -43 -1917,5

Tableau 22 : Caractéristiques pluviométriques mesurées au cours de l'année 2000 (station de Haddej). Mois J F M A M J J A S O N D Annuel

Pluie 1 0 2 3 2 0 0 0 4 15 0 0 27

Nombre de jours

De pluie > 1 mm

1 0 1 1 1 0 0 0 1 1 0 0 6

Intensité horaire

Maximale (mm/h)

1 0 1 1 0 0 0 0 - - - - -

Intensité

Journalière

Maximale (mm/j)

1 0 2 3 2 0 0 0 4 15 0 0 15

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49

Tableau 23 : Bilan hydrique mensuelle de l'année 2000 (station de Haddej). Mois J F M A M J J A S O N D Annuel

Pluie (mm) 1 0 2 3 2 0 0 0 4 15 0 0 27

EP (mm) 102 136 165 204 258 340 417 339 336 178 119 120 2714

Ruissellement ZP (mm)

0 0 0 0 0 0 0 0 0,2 7,0 0 0 7,2

Ruissellement ZN (mm)

0 0 0 0 0 0 0 0 0,2 1,2 0 0 1,4

Transport solide ZP (kg)

0 0 0 0 0 0 0 0 0 1,230 0 0 1,230

Transport solide ZN (kg)

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,350 0 0 0,350

Infiltration ZP (mm) 1 0 2 3 2 0 0 0 3,8 8 0 0 19,8

Infiltration ZN (mm) 1 0 2 3 2 0 0 0 3,8 13,8 0 0 25,6

Bilan ZP (mm) -101 -136 -163 -201 -256 -340 -417 -339 -332,2 -170 -119 -120 -2694,2

Bilan ZN(mm) -101 -136 -163 -201 -256 -340 -417 -339 -332,2 -164,2

-119 -120 -2688,4

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Tableau 24 : Caractéristiques pluviométriques mesurées au cours de l'année 2001 (station de Haddej). Mois J F M A M J J A S O N D Annuel

Pluie 0 0 0 0 28 0 0 0 22 0 10 26 86

Nombre de jours

De pluie > 1 mm

0 0 0 0 2 0 0 0 5 0 2 4 13

Intensité horaire

Maximale (mm/h)

0 - - 0 0 0 4,6 0 2,2 3,2 4,6

Intensité

Journalière

Maximale (mm/j)

0 0 0 0 17 0 0 0 9 15 6 8 17

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Tableau 25 : Bilan hydrique mensuelle de l'année 2001 (station de Haddej). Mois J F M A M J J A S O N

D Annuel

Pluie (mm) 0 0 0 0 28 0 0 0 22 0 10 26 86

EP (mm) 135 181 181 186 209 330 260 236 121 178 100 94 2211

Ruissellement ZP (mm)

0 0 0 0 8,5 0 0 0 6,5 0 0 0,1 15,1

Ruissellement ZN (mm)

0 0 0 0 10,6 0 0 0 13,0 0 0 0 23,6

Transport solide ZP (kg)

0 0 0 0 1,540 0 0 0 0,840 0 0 0 2,38

Transport solide ZN (kg)

0 0 0 0 1,890 0 0 0 1,150 0 0 0 3,04

Infiltration ZP (mm) 0 0 0 0 19,5 0 0 0 15,5 8 10 26 79

Infiltration ZN (mm) 0 0 0 0 17,4 0 0 0 9,0 13,8 10 26 76,2

Bilan ZP (mm) -135 -181 -181 -186 -189,5

-330 -260 -236 -105,5 -178 -90 -68,1 -2140,1

Bilan ZN(mm) -135 -181 -181 -186 -191,6

-330 -260 -236 -112,0 -178 -90 -68 -2148,6

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CHAPITRE IV. SURVEILLANCE DE LA VEGETATION ET DES RESSOURCES PASTORALES

I – INTRODUCTION En Tunisie, les mises en défens réalisées à diverses fins (parcs nationaux, amélioration pastorale, fixation des dunes, …) ont présenté des résultats plus ou moins encourageants en fonction des conditions de leur mise en application (conditions édapho-climatiques du site, état de dégradation atteint, …). La régénération des systèmes écologiques est, en effet, fonction de plusieurs facteurs dont le seuil de dégradation et le type de sol (Floret, 1981, Telahigue, 1981 et Telahigue et al., 1987). C’est ainsi que, les steppes des zones sableuses n’ayant pas atteint un seuil de dégradation irréversible, se caractérisent par une capacité de résilience beaucoup plus rapide que celle des steppes des zones limoneuses ou gypseuses.

Par ailleurs, les diverses espèces végétales ne répondent pas toutes de la même manière à la protection, certaines étant plus favorisées que d’autres par cette technique. La connaissance du comportement des végétaux vis-à-vis de la protection nécessite des expérimentations afin de comparer le comportement des espèces mises en défens et celles soumises à la perturbation (pâturage, déboisement).

L’objectif principal de cette action de recherche est d’évaluer l’effet d’une mise en défens sur la dynamique du couvert végétal au niveau de la forêt de «gommiers» du Bled Talah en vue de dégager des indicateurs de dégradation des systèmes écologiques.

II- PROTOCOLE DE SURVEILLANCE

Le protocole expérimental, déjà installé depuis l’année 1996 consiste en un suivi de la dynamique de neuf (9) groupements végétaux de la zone protégée du parc de Haddej et deux autres groupements situés à l’extérieur de la zone protégée. Au cours de l’année 2001 – 2002, le protocole a été élargi à la suite d’une mission d’appui effectuée par l’équipe de coordination ROSELT. Quatre autres transects de suivi ont été installés dans la zone non protégée, cinq transects, déjà installés par Schoenenberger dans la zone 1 du parc Bouhedma ou Bordj Bouhedma (20 ans de protection), ont été repris et quatre transects ont été mis en place dans la nouvelle mise en défens ou zone 2 de Bouhedma (5 ans de protection). Signalons qu’au niveau de chaque zone, le choix de différents nouveaux transects a été fait de façon à ce que les groupements végétaux soient les plus homogènes possible pour permettre de faire d’éventuelle comparaison de leur dynamique avec celles des autres groupements.

Tableau 26 : Chronogramme des mesures (évolution du dispositif dans le temps). Zone1 (Borj

Bou Hedma) Zone 2 Zone 3 (Enclos

de Haddej) Hors parc Total

1996 9 transects 2 transects 11 transects

Automne 2001 5 transects 4 transects 9 transects 6 (2+4 nouveaux)

26 transects

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Ce protocole nous permet de bien suivre la dynamique de chaque formation végétale à différentes durées de mise en défens (5, 10 et 20 ans) en comparaison avec son état lorsqu’elle est exploitée.

III -LES RELEVES DE LA VEGETATION ET DE L’ETAT DE LA SURFACE DU SOL Au niveau de chaque groupement, quatre lignes permanentes de 20m chacune (au lieu de deux seulement avant l’année 2001/02), ont été installées pour la détermination des différents paramètres caractérisant l’état du couvert végétal, moyennant la méthode du point-quadrat (Canfield, 1942; Floret, 1988). Chaque ligne est matérialisée par deux piquets scellés. Au moment des mesures, un double-décamètre à ruban est tendu entre les deux piquets de la ligne de visée. Une aiguille métallique est descendue dans la végétation tous les 10 cm le long du ruban, ce qui permet d’obtenir 200 points de lecture au niveau de chaque ligne, soit 800 points par transect (groupement). A chaque point, on enregistre également l’état de la surface du sol : terre nue, pellicule de battance, voile éolien, litière, ou graviers et cailloux.

Rappelons qu’en termes de suivi de la densité, les deux carrés permanents de 1m² de superficie chacun, qui ont été mis en place au niveau de chaque transect (soit un carré près de chaque ligne de visée), pour suivre l’évolution du nombre d’espèces végétales (annuelles et pérennes) se sont montrés insuffisants surtout pour les groupements végétaux à faible dynamique végétale (comme c’est le cas de celui à Hammada scoparia). Par conséquent quatre nouvelles placettes de 20 m² chacune ont été installées au niveau de chaque transect. L’un des côtés de ces placettes est la ligne de visée ; ces placettes ont donc 20 m de longueur et 1 m de largeur. Au niveau de chaque placette, il s’agit de compter le nombre d’individus de chaque espèce pérenne. Deux quadrats d’1m² chacun ont été gardés pour le suivi de l’évolution des espèces annuelles.

Il est à signaler que les relevés sont réalisés, le plus souvent au cours de deux périodes : le printemps qui constitue la saison de pleine croissance de la majorité des espèces végétales et l’automne, la saison du démarrage végétatif (exceptionnellement pour cette année, les mesures ont été effectuées tardivement, au cours de la période décembre-janvier, suite aux profonds changements qui ont touché le dispositif expérimental).

IV - PRINCIPAUX RESULTATS ENREGISTRES A HADDEJ

Rappelons que le nouveau dispositif mis en place intéresse 9 groupements végétaux, désignés par Ti à l’intérieur du parc et 6 groupements à l’extérieur du parc (Zi l’homologue de Ti):

- groupement à Rhanterium suaveolens (T1 et Z1) ;

- groupement à Artemisia campestris (T2 et Z1) ;

- groupement à Hammada scoparia (T3 et Z3) ;

- groupement à Cynodon dactylon et Ziziphus lotus (T4) ;

- groupement à Cenchrus ciliaris (T5 et Z5) ;

- groupement à Helianthemum kahiricum et Gymnocarpos decander (T6) ;

- groupement à Cynodon dactylon et Pituranthos tortuosus (T7) ;

- groupement à Hammada schmittiana et Astragalus armatus (T8 et Z8) ;

- groupement à Helianthemum intricatum et Helianthemum kahiricum (T9 et Z9).

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4.1- Couvert végétal

Signalons d’abord que les différents relevés ont été effectués au cours du printemps et de l’automne des deux années d’observation 2000 et 2001 et du printemps 2002. Les mesures printanières de l’année biologique 1999/2000, ont succédé à une pluviométrie totale de 95 mm alors que les mesures automnales ont succédé à une pluviométrie de 15 mm (début de l’année biologique 2000/2001). Il s’agit de montants pluviométriques très faibles même pour la zone. Le couvert végétal est négativement affecté, en particulier suite à l’absence de certaines espèces annuelles. Au cours de l’année biologique 2001/2002, on a enregistré une quantité de pluie plus élevée au cours de la période septembre – décembre (58 mm) alors que la période printanière a été pratiquement sèche (voir données météorologiques en annexe).

Les taux de recouvrement mesuré au niveau des différents transects, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc, au cours du printemps et en automne de l’année 2000, sont rapportés respectivement par les figures 13 et 14.

Le recouvrement global de la végétation varie de 12.6% (groupement T3) à 49.8% (groupement T7). A l’extérieur du parc, le taux de recouvrement moyen est de loin plus bas.

0

10

20

30

40

50

60

T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9

Moyen

ne T10 T11

Moyen

ne

Transects

Taux

de

reco

uvre

men

t (%

)

Zone protégée Zone témoin

Figure 12 : Taux de recouvrement enregistrés au niveau des différents groupements au cours du printemps 2000.

La figure 12 représentant le recouvrement global ainsi que le recouvrement enregistré au niveau des différents groupements en automne, montre que le taux de recouvrement de la végétation varie de 13.47% (groupement T6) à 48.8% (groupement T7), autour d’une moyenne globale de 30.13% au niveau de la zone protégée contre une moyenne de 18.5% au niveau de la zone perturbée. L’effet bénéfique de la protection s’est traduit, par conséquent, par une amélioration de 64% qui paraît également très faible par rapport à celle permise en été 1999 (115%).

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0

10

20

30

40

50

60

T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9

Moyen

ne T10 T11

Moyen

ne

Transects

Taux

de

reco

uvre

men

t

Zone protégée Zone témoin

Figure 13 : Taux de recouvrement enregistrés au niveau des différents groupements (automne 2000).

L’année 2000 a été très sèche et les taux de recouvrement moyens enregistrés au niveau du parc et au niveau de la zone non protégée sont restés très proches.

La figure 16 représentant le recouvrement global ainsi que celui enregistré au niveau des différents transects, en automne 2001, montre que le taux de recouvrement de la végétation varie de 21.9% (T3) à 83.8% (T5), autour d’une moyenne globale de 41.5% à l’intérieur du parc. A l’extérieur du parc et au cours de la même saison, ce taux varie de 13% (transect Z1) à 54.5% (Z2) avec une moyenne de 37.4%. Bien qu’il ait connu une augmentation sensiblement importante aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc par rapport aux autres saisons, le taux de recouvrement restant toujours plus important à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc.

Figure 14 : Recouvrement global mesuré en automne 2001 pour les groupements végétaux (dans et hors parc).

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

T1/Z1 T2/Z2 T3/Z3 T5/Z5 T8/Z8 T9/Z9 T4 T6 T7 Moy.

intérieurextérieur

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Figure 15 : Recouvrement global mesuré au printemps 2001 pour les groupements végétaux (dans et hors parc).

4.2- Etat de la surface du sol

Les principales caractéristiques de l’état de la surface du sol (dénudée de la végétation) aussi bien au cours de la saison printanière qu’au cours de la saison automnale des années 2000 2001, sont rapportées respectivement sur les tableaux 26 à 29.

Tableau 27 : Etat de la surface du sol (%) à l’intérieur et à l’extérieur du parc au cours de l’automne 2001.

Groupement

Terre nue Cailloux Litière

Pellicule de

battance Voile éolien Total

T1 14.6 0 25.4 0 0 100

T2 80.4 0 19.6 0 0 100

T3 80.4 0 19.6 0 0 100

T4 87.6 0 12.4 0 0 100

T5 69.1 0 30.9 0 0 100

T6 63.2 15.3 20.3 1.3 0 100

T7 60.4 6.6 32.9 0 0 100

T8 60.8 0 39.2 0 0 100

Zone

pro

tégé

e

T9 41.7 16.3 9.2 32.2 0 100

Z1 62.6 23.1 9.4 4.9 0 100

Z2 33.9 0 29.9 0 36.3 100

Z3 84.5 0 15.5 0 0 100

Z5 57.8 0 42.2 0 0 100

Z8 77.2 1.2 18 3.7 0 100 Zone

per

turb

ée

Z9 83.7 0 16.3 0 0 100

Au printemps 2000, environ 90% de la surface du sol est constituée par des structures caillouteuses, rocheuses et de pellicule de battance qui sont très peu favorables à l’installation des plantes. A l’extérieur du parc, la surface du sol est principalement dominée

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

T1/Z1 T2/Z2 T3/Z3 T5/Z5 T8/Z8 T9/Z9 T4 T6 T7 Moy.

intérieurextérieur

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par le voile éolien (39.39%). L’absence de ce voile à l’intérieur du parc reflète une bonne fixation du sol par la végétation. Cependant, l’importance de ce taux dans la zone sujette à la perturbation, peut être attribuée à la régression du couvert végétal et par voie de conséquence à la mise en mouvement du sable (Floret et Pontanier, 1982).

La pellicule de battance est aussi très abondante dans la zone protégée (50.45%) contrairement à la zone perturbée où le taux n’a pas dépassé la moitié (20.41%).

La litière est également plus abondante à l’intérieur du parc. Le piégeage des parties mortes (sous l’effet des sécheresses erratiques) permettra l’amélioration de la structure du sol.

En automne 2000, la proportion de sol dénudé à l’intérieur du parc est comparable à celle mesurée au cours de la saison printanière (60.22%) alors qu’elle a légèrement augmenté à l’extérieur du parc (74.84%). Comme les relevés ont été effectués deux semaines après une précipitation de 15 mm, et puisque la surface du sol montrait encore une certaine humidité, il a été souvent difficile de distinguer entre les différents composants que sont en particulier la terre nue, la pellicule de battance et le voile éolien.

L’état de la surface du sol déterminé au cours du printemps 2001 montre en effet que le recouvrement du sol nu est beaucoup plus important à l’extérieur qu’à l’intérieur du parc (tableau 28 et 29). En automne et au cours de la même année cette surface est devenue assez comparable entre les deux milieux (tableau 28). Les composantes de la surface dénudée au cours de cette dernière saison illustrent une contribution assez importante de la litière aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc. Ceci peut être attribué à la grande mortalité des plantes suite à une année très sèche. Cette mortalité se répercute très visiblement sur la dénudation du sol qui, plus ou moins importante, reflète par conséquent une régression du couvert végétal au manque des pluies à l’intérieur du parc et de la combinaison de ce déficit hydrique avec le pâturage à l’extérieur du parc.

Signalons aussi que le recouvrement de la pellicule de battance est plus important à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc. Ces mêmes résultats ont été obtenus au cours de la première année d’observation et indique que le prolongement de la mise en défens (l’absence de piétinement) favorise le développement de cet obstacle physique qui réduit l’infiltration et la germination des semences des végétaux.

En ce qui concerne l’année biologique 2001-2002, les résultats relatifs à l’état de la surface du sol, déterminés à l’intérieur et à l’extérieur du parc au cours de l’automne sont rapportés sur la figure 18.

Cette figure montre que la surface du sol dénudée à l’intérieur du parc, varie en automne de 16.17 à 78.08% en fonction du groupement. Cette dénudation est à son maximum pour le groupement à Helianthemum kahiricum et Helianthemum sessiliflorum (32.77% de la surface du sol de ce groupement). La contribution de la surface couverte par la pellicule de battance représente 3.78% de la surface dénudée au niveau de la zone protégée. A l’extérieur du parc, elle varie de 0 à 4.92% (avec une moyenne de 1.43% dans toute la zone non protégée).

Le Houérou (1995) considère qu’avec une texture plus ou moins fine, la pellicule constitue un obstacle physique réduisant d’une part l’infiltration en faveur de ruissellement et s’opposant d’autre part à la pénétration des graines et la germination des plantules. La présence de la pellicule de battance va donc empêcher la réinstallation du couvert végétal et ralentir la vitesse de la remontée biologique. Floret et Pontanier (1982) remarquent que la faible abondance des annuelles dans les zones protégées est le résultat de la présence de ce pellicule. Elle indique donc, l’effet négatif de la protection à long terme.

La litière couvre une bonne partie de la surface du sol de la zone mise en défens (23.26%). Cependant le taux de la litière reste variable d’une groupement à l’autre. Le valeur maximale (39.17%) est obtenue au niveau du groupement à Hammada schmittiana et Astragalus

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armatus. Le taux élevé de couvert de la litière à l’intérieur du parc, s’explique par la forte mortalité des plantes suite à la précarité de climat et le piégeage des parties mortes des plantes. La protection donne donc lieu à la formation d’une bonne partie de la matière organique à partir de la litière. Il reste bien entendu les problèmes liés à sa dégradation et à son incorporation au sol en l’absence de piétinement.

Dans le milieu non protégé, le taux de couvert de la litière est également élevé. Il varie de 9.36% à 42.17%. Le valeur la plus élevée est obtenue au niveau du groupement à Artemisia campestris alors que dans le parc c’est ce même groupement qui présentait les valeurs les plus faibles aussi bien pour le taux de couvert de la litière que pour le recouvrement global de la végétation. En moyenne, l’écart entre les taux de couvert de la litière dans les deux milieux (intérieur et extérieur) est faible. En absence de piégeage et étant donné la forte consommation des annuelles, la litière du milieu pâturé peut être transportée par les vents de l’été.

A l’extérieur du parc, au niveau du groupement à Hammada schmittiana, ce n’est plus la litière qui domine comme c’est le cas au niveau de ce groupement dans le parc mais c’est le couvert du voile éolien qui domine (36.27%), indiquant la mise en mouvement du sable suite à la forte régression du couvert végétal.

La mise en défens permet donc l’établissement d’un couvert végétal élevé permettant une plus grande fixation de la surface du sol, ce qui se traduit par l’absence du voile éolien.

Intérieur

69%

23%

4%

4%0%

Extérieur

67%

22%

4%

1%

6%

Terre nueLitièreCaillouxP, battanceVoile éolien

Figure 16 : Etat de la surface du sol au cours de l’automne 2001

4.3- Richesse floristique

Malgré la sécheresse qui a caractérisé l’année 2000, on a pu noter, tous les transects confondus (intérieur et extérieur du parc), la présence de 56 espèces végétales différentes (33 pérennes et 23 annuelles).

La diversité floristique varie d’un groupement à un autre en fonction de la structure des sols et des micro-reliefs (dans les micro-cuvettes, il y a plus de taxons que sur les micro-buttes). La composition de chaque groupement (relevés du printemps 2001 de l’ancien protocole) est rapporté au tableau 28.

Ce tableau montre que le nombre d’espèces à l’intérieur de la zone protégée est de 56 espèces. A l’extérieur du parc, le nombre d’espèces présentes et qui sont communes avec celles de la zone protégée n’est que 26. Ce qui montre l’effet bénéfique de la mise en défens sur la richesse floristique. En effet, la composition floristique à l’extérieur du parc est constituée en grande partie par des espèces annuelles.

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A l’intérieur du parc, la présence de certaines espèces au niveau des groupements était moins importante (Accacia raddiana, Launea resedifolia, Salvia aegyptiaca, etc.) par rapport à d’autres espèces très répandues (Astragalus armatus, Echiochilon fruticosum, Hammada schmittiana, Deverra tortuosa, etc.).

Contrairement aux groupements végétaux situés à l’extérieur du parc où la composition floristique est principalement constituée d’espèces annuelles et de certaines espèces faiblement pâturées, le cortège floristique des groupements du parc est en majorité composé de pérennes dont les plus appétées marquent la physionomie de ces groupements. Les espèces faiblement abondantes dans la zone protégée sont en majorité des annuelles qui n’arrivent pas à se développer face à la compétition interspécifique et de l’extension de la croûte de battance qui empêche leur germination.

En terme de famille botanique, ce tableau montre que près de 18 familles botaniques sont représentées à l’intérieur du parc face à 14 familles seulement à l’extérieur. Si les astéraceae, les fabaceae et à moindre degré les poaceae dominent dans le parc, c’est surtout les poaceae et les brassicaceae qui sont plus représentées à l’extérieur du parc.

Tableau 28 : Composition floristique de chaque groupement végétal enregistrée au cours du printemps 2001.

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60Groupements végétaux

Espèce végétale Famille T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 Z6 Z8

Acacia raddiana FABACEAE ×

Anacyclus cyrtolepidioides ASTERACEAE × × × ×

Argyrolobium uniflorum FABACEAE × × × ×

Artemisia campestris ASTERACEAE × × × ×

Asphodelus tenuifolius LILIACEAE × × × × × × ×

Asteriscus pygmaeus ASTERACEAE × × × × ×

Astragalus armatus FABACEAE × × × × × × × ×

Astragalus caprinus FABACEAE ×

Astragalus cruciatus FABACEAE × ×

Atractylis flava ASTERACEAE × × × ×

Atractylis serratuloides ASTERACEAE × × × × × ×

Atriplex halimus CHENOPODIACEAE ×

Calicotome villosa FABACEAE ×

Cenchrus ciliaris POACEAE × × × × × × ×

Centaurea furfuracea ASTERACEAE × ×

Cynodon dactylon POACEAE × × × × × ×

Deverra tortuosa APIACEAE × × × × × × × × × × ×

Diplotaxis simplex BRASSICACEAE × × × × ×

Echiochilon fruticosum BORAGINACEAE × × × × × × × × × ×

Echium pycnanthum BORAGINACEAE ×

Euphorbia retusa EUPHORBIACEAE ×

Emex spinosus POLYGONACEAE × × × × × ×

Enarthrocarpus clavatus BRASSICACEAE × ×

Erodium glaucophyllum GERANIACEAE × × × ×

Fagonia glutinosa ZYGOPHYLLACEAE × × × × ×

Filago germanica ASTERACEAE × ×

Gymnocarpos decander CARYOPHYLLACE. × × × ×

Hammada schmittiana CHENOPODIACEAE × × × × × × × × ×

Hammada scoparia CHENOPODIACEAE × × × × × × ×

Helianthemum intricatum CISTACEAE ×

Helianthemum kahiricum CISTACEAE × × × × × ×

Helianthemum sessiliflorum

CISTACEAE × × × × × × ×

Launaea glomerata ASTERACEAE ×

Launaea resedifolia ASTERACEAE × × ×

Linaria aegyptiaca SCROPHULARIACE. × ×

Lotus creticus FABACEAE × ×

Lycium shawii SOLANACEAE × × × × × × × × × ×

Malva aegyptiaca MALVACEAE × × ×

Marrubium deserti LABIATAE × × × ×

Matthiola longipetala BRASSICACEAE ×

Medicago minima FABACEAE × × ×

Peganum harmala ZYGOPHYLLACEAE × × × ×

Plantago albicans PLANTAGINACEAE × × × × × × × ×

Plantago ovata PLANTAGINACEAE × ×

Polygonum equisetiforme

POLYGONACEAE ×

Rhanterium suaveolens ASTERACEAE × × × ×

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4.4- Spectre biologique

Plusieurs classifications des types biologiques ont été proposées dont certaines sont adaptées aux zones arides, celle proposée par Raunkiaer (1937), reste la plus utilisée, même si on reconnaît ses limites. Les spectres biologiques sont souvent représentés en tenant compte du recouvrement respectif de chacun des types biologiques (Floret et Pontanier, 1982). Dans notre cas, les différents spectres ont été déterminés sur la base des données des fréquences spécifiques de l’année biologique 2001-2002. Les spectres qui suivent ne présentent pas les phanérophytes car il s’agit de quelque jeunes plantules d’Acacia raddiana rencontrées sur les lignes de visée et qui ne reflète pas l’importance effective de l’arbre dans cette zone.

L’examen du spectre biologique de l’automne montre la dominance des chaméphytes à l’intérieur du parc (figure 16). Elles sont les plus favorisées par la protection (39% à l’intérieur contre 21% à l’extérieur). Parmi les chaméphytes les plus rencontrées dans la zone protégée, notons: Rhanterium suaveolens, Hammada schmittiana, Hammada scoparia, Helianthemum sessiliflorum, Helianthemum kahiricum, Salvia aegyptiaca… A l’extérieur du parc, ce sont les deux premières espèces qui dominent.

Zone protégée

39%

33%

25%

3%Zone non protégée

21%

39%

38%

2%

ChaméphHémicryThéropNanophan

Figure 17 : Contribution des différents types biologiques au couvert végétal en automne 2001

Les hémicryptophytes occupent la seconde place dans le spectre de la zone protégée (33%), mais cette valeur est inférieure à celle de l’extérieur de celle-ci (39%). La supériorité des hémicryptophytes à l’extérieur de la zone protégée résulte de la forte abondance de Cynodon dactylon (7.01%). Les thérophytes (25%) prennent la place après les hémicryptophytes dans la zone protégée. Diplotaxis simplex, Asphodelus tenuifolius, Stipa retorta et Plantago ovata sont les espèces les plus rencontrées. Les thérophytes sont également plus abondantes à dans la zone non protégée, elles présentent 38% du spectre. En effet plus un système est influencé par l’homme plus les thérophytes y prennent de l’importance relative (Floret et Pontanier, 1982).

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Aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la zone protégée, les nanophanérophytes sont faiblement représentés (3% dans la zone protégée contre 2% dans la zone perturbée). L’effet de la mise en défens sur ce type biologique est donc très faible. Lycium shawii est la seule nanophanérophyte rencontrée sur les lignes de visée.

4.5- Composition floristique

Les résultats relatifs à la composition floristique sur la base des contributions spécifiques de présence, mesurée par la méthode des points-quadrats, à quatre saisons (printemps et automne 2000 et 2001), à l’intérieur et à l’extérieur de la zone protégée, sont rapportés aux tableaux 29 à 33 inclus.

4.5.1 Printemps et automne de l’année 2000 A l’intérieur, Plantago albicans et Stipa retorta ont fait leur présence au cours du printemps sur plus de 5 transects. Les espèces rencontrées sur 3 à 5 transects sont en majorité des pérennes de bonne valeur pastorale telles que Helianthemum kahiricum, Cenchrus ciliaris, Stipagrostis ciliata, Gymnocarpos decander. Alors que la plupart des espèces annuelles ont été rencontrées uniquement sur deux transects. Les espèces rares (ne se trouvant pas partout dans le parc), rencontrées au niveau d’un seul transect, sont en nombre de 14 dont 8 sont des pérennes telles que Rhanterium suaveolens, Argyrolobium uniflorum, Salsola vermiculata et Teucrium polium, et 6 espèces annuelles dont l’abondance est strictement liée à la quantité et la répartition des pluies déjà survenues.

Dans la zone non protégée, les espèces les plus fréquentes pendant le printemps sont principalement Hammada schmittiana, suivie de Cynodon dactylon, Hammada scoparia et Argyrolobium uniflorum du côté des pérennes et Stipa retorta pour les annuelles.

A l’intérieur du parc, les recouvrements les plus importants (sur les lignes où les espèces sont présentes), ont été enregistrés pour Cynodon dactylon (de 6.44 à 66.5%) et Pituranthos tortuosus (de 1.45 à 63.37%). Il semble que ces deux espèces ont, dans le parc, largement envahi les anciennes friches. Au contraire, les espèces présentant un intérêt pastoral comme Rhanterium suaveolens (50%), Cenchrus ciliaris (3.5 à 23.7%) et Helianthemum kahiricum (1.75 à 38.29%), sont celles qui ont le plus profité de la mise en défens.

A l’extérieur du parc, Cynodon dactylon et Hammada schmittiana sont les espèces pérennes qui ont les plus fortes contributions spécifiques au recouvrement. Ensuite, viennent Plantago albicans et Argyrolobium uniflorum. L’abondance relative de ces deux taxons, d’intérêt pastoral élevé, dans la zone pâturée peut être attribuée pour la première espèce à son pouvoir de multiplication par voie végétative. La capacité du drageonnement chez cette espèce ainsi que sa résistance à la sécheresse (Henchi et al., 1986) pourraient en effet, être à l’origine de cette abondance. Argyrolobium uniflorum préfère les charges animales modestes et tend à disparaître suite à une mise en défens prolongée (Ouled Belgacem, 1999).

Dans le tableau 29, on relève que certaines espèces, de bonne valeur pastorale, comme Helianthemum kahiricum, Helianthemum sessiliflorum, Gymnocarpos decander et certaines espèces graminéennes sont absentes à l’extérieur de la zone protégée suite certainement à un surpâturage accentué.

Le tableau 30, représentant la contribution des espèces au couvert végétal en automne, montre qu’à l’intérieur de la zone protégée, la contribution de certaines pérennes connaît une diminution au profit de nouvelles espèces ou suite au développement de certaines espèces déjà existantes. La diminution de la contribution spécifique de certaines espèces ne signifie pas nécessairement la diminution de leur recouvrement. Elle peut tout simplement signifier l’augmentation du taux de participation de certaines autres.

Dans la zone protégée, les espèces les plus répandues et présentes sur au moins 4 transects sont Pituranthos tortuosus (Deverra tortuosa) et Helianthemum kahiricum parmi

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les pérennes et Stipa retorta et Asphodelus tenuifolius parmi les annuelles. Les principales espèces rencontrées sur 3 transects sont Helianthemum sessiliflorum, Hammada schmittiana et Hammada scoparia. Par contre Argyrolobium uniflorum, Plantago albicans et Rhanterium suaveolens ont été parmi les espèces les moins fréquemment enregistrées sur les lignes de visée des différents transects.

Au niveau de la zone non protégée, la contribution spécifique de présence de la plupart des espèces, a montré une légère diminution au profit de Hammada schmittiana et Hammada scoparia.

En se basant sur ces résultats, on constate à la fois, une diversité floristique plus importante à l’intérieur de la zone protégée, mais aussi d’un développement plus important des individus qui y sont présents.

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Tableau 29 : Contributions spécifiques de présence (CSP) (en % du couvert végétal) des espèces végétales à l’intérieur et à l’extérieur de la zone protégée Haddej.

Mesures effectuées en mars 2000.

Zone protégée Zone perturbée

Espèces T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 Z6 Z8

Acacia raddiana 0 0 0 0 0 0 0,98 0 0 0 0

Anacyclus cyrtolepidioides 0 0 1,75 0 0 0.9 0 0 0 0 10,6

Argyrolobium uniflorum 0 0 0 4,62 0 0 0 0 0 0 2,88

Artemisia campestris 0 2,3 0 5,2 0 0 0 0 0 0 0

Asphodelus tenuifolius 1,37 3,85 0 0 1,07 0 1,94 0 0 0 0,96

Asteriscus pygmaeus 0 0 3,5 0 0 0 0 0 0 1,61 0

Astragalus armatus 0 0 0 0 0 14.4 24,27 0 0 0 0

Astragalus cruciatus 0 0 0 0 0 2,7 0 0 0 0 0

Atractylis flava 0 0 0 0 1,07 0,9 0 1,16 0 0 0

Atractylis serratuloides 0 0 0 0 3,22 0 0 0 0 0 0

Atriplex halimus 6,85 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Cenchrus ciliaris 0 0 3,5 0 23,7 3,6 8,25 0 0 0 0

Centaurea furfuracea 0 0 0 0 0 0 0,48 0 0 0 0

Cynodon dactylon 0 0 0 66,5 6,44 0 8,25 19,18 0 0 30,8

Diplotaxis simplex 0 0 0 1,16 0 0 0 0 0 0 1,92

Echiochilon fruticosum 23,3 0 0 0 0 0 0 4,06 0 0 0

Emex spinosus 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1,92

Erodium glaucophyllum 0 3,07 0 0 0 0 1,94 0 0 0 7,69

Fagonia glutinosa 0 0 7,01 0 3,22 0,9 0 0,58 4,28 0 0

Filago germanica 0 1,54 0 0 0 0 0 0 0 0 4,8

Gymnocarpos decander 0 0 0 0 0 6,3 2,42 0 0 0 0

Hammada schmittiana 5,48 3,85 21,1 0 0 9,9 36,89 0 0 3,22 26

Hammada scoparia 0 0 33,3 0 0 6,3 0 0 0 16,12 0

Helianthemum intricatum 0 0 0 0 0 0 0 0 38,85 0 0

Helianthemum kahiricum 0 0 1,75 0 4,3 23,4 1,94 0 38,29 0 0

Helianthemum sessiliflorum 0 0 0 0 0 0,9 0 4,06 2,85 0 0

Launaea glomerata 0 0 0 0 0 0,9 0 0 0 0 0

Launaea resedifolia 4,11 15,4 0 0 0 0 0 0 0 0 3,84

Malva aegyptiaca 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1,92

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Medicago minima 0 0 0 3,46 1,07 0 0 0,58 0 0 0

Peganum harmala 0 1,54 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Pituranthos tortuosus 0 3,07 0 4,04 11,8 0 1,45 63,37 0 1,61 0

Plantago albicans 8.22 0 0 0,58 1,07 0,9 0,96 2,32 0 0 4,8

Plantago ovata 28,8 65,4 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Rhanterium suaveolens 50,7 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Salsola vermiculata 0 0 0 0 0 0 2,91 0 0 0 0

Salvia aegyptiaca 0 0 3,5 9,83 3,22 0 0,48 2,32 0 0 1,92

Scorzonera undulata 0 0 0 0 1,07 0 0 0 0 0 0

Stipa retorta 0 0 24,6 1,16 16.1 24,3 3,88 0 15,71 77,41 0

Stipagrostis ciliata 0 0 0 0 20,4 3,6 0,48 1,74 0 0 0

Teucrium polium 0 0 0 1,73 0 0 0 0 0 0 0

Plantule non identifiée 0 0 0 2,73 2,15 0 0 0,58 0 0 0

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Tableau 30 : Richesse floristique moyenne (par groupement) à l’intérieur et à l’extérieur du parc Haddej, enregistrée au cours des deux années 2000 et 2001.

Nombre d’espèces

Année

Type de végétation Intérieur du parc Extérieur du parc

pérennes 16.33 ± 3.35 11.50 ± 2.12

2000 annuelles 07.33 ± 2.78 05.00 ± 2.82

total 23.66 ± 4.87 16.50 ± 4.94

pérennes 07.22 ± 5.15 10.16 ± 4.02

2001 annuelles 10.77 ± 3.04 07.50 ± 5.00

total 18.00 ± 5.22 17.00 ± 5.46

La mise en défens a en effet permis une amélioration de plus 40% du patrimoine phytogénétique au cours de l’année 2000. Au cours de l’année 2001 le nombre moyen d’espèces végétales est apparemment plus élevé à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc, en revanche si le nombre moyen d’espèces annuelles est plus élevé dans la zone protégée, le nombre moyen d’espèces pérennes reste plus élevé en dehors du parc.

La diversité floristique varie d’un groupement à un autre selon la structure des sols et des micro-réliefs (dans les micro-cuvettes, il y a plus de taxons que sur les micro-buttes). La composition de chaque groupement (relevé effectué en printemps 2001) est rapportée au tableau 31.

4.6- Spectre biologique

Plusieurs classifications des types biologiques ont été proposées, dont certaines sont adaptées aux zones arides. La classification proposée par Raunkier (1937) reste la plus utilisée, même si on reconnaît ses limites. Les spectres biologiques sont souvent représentés en tenant compte du recouvrement respectif de chacun des types biologiques (Floret et Pontanier, 1982). Dans notre cas, les différents spectres ont été effectués sur la base des données des fréquences spécifiques de l’année biologique 2001-2002. Les spectres qui suivent ne présentent pas les phanérophytes car il s’agit de quelque jeunes plantules d’Acacia raddiana rencontrées sur les lignes de visée et qui ne reflète pas l’importance effective de l’arbre dans cette zone.

L’examen du spectre biologique de l’automne montre la dominance des chaméphytes à l’intérieur du parc (figure 20). Elles sont les plus favorisées par la protection (39% à l’intérieur contre 21% à l’extérieur). Parmi les chaméphytes les plus rencontrées dans le parc, notons: Rhanterium suaveolens, Hammada schmittiana, Hammada scoparia, Helianthemum sessiliflorum, Helianthemum kahiricum, Salvia aegyptiaca… A l’extérieur du parc ce sont les deux premières espèces qui dominent.

Les hémicryptophytes occupent la seconde place dans le spectre du parc (33%), mais cette valeur est inférieure à celle de l’extérieur (39%). La supériorité des hémicryptophytes à l’extérieur du parc résulte de la forte abondance de Cynodon dactylon (7.01%). Les thérophytes (25%) prennent la place après les hémicryptophytes dans le parc. Diplotaxis simplex, Asphodelus tenuifolius, Stipa retorta et Plantago ovata sont les espèces les plus rencontrées. Les thérophytes sont également plus abondantes à l’extérieur du parc, elles présentent 38% du spectre. En effet plus un système est influencé par l’homme plus les thérophytes y prennent de l’importance relative (Floret et Pontanier,1982).

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Tableau 31 : Composition floristique de chaque groupement végétal enregistrée au cours du printemps 2001.

Groupements végétaux

Espèce végétale T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11

Acacia raddiana ×

Anacyclus cyrtolepidioides × × × ×

Argyrolobium uniflorum × × × ×

Artemisia campestris × × × ×

Asphodelus tenuifolius × × × × × × ×

Asteriscus pygmaeus × × × × ×

Astragalus armatus × × × × × × × ×

Astragalus caprinus ×

Astragalus cruciatus × ×

Atractylis flava × × × ×

Atractylis serratuloides × × × × × ×

Atriplex halimus ×

Calicotome villosa ×

Cenchrus ciliaris × × × × × × ×

Centaurea furfuracea × ×

Cynodon dactylon × × × × × ×

Diplotaxis simplex × × × × ×

Echiochilon fruticosum × × × × × × × × × ×

Echium pycnanthum ×

Euphorbia retusa ×

Emex spinosus × × × × × ×

Enarthrocarpus clavatus × ×

Erodium glaucophyllum × × × ×

Fagonia glutinosa × × × × ×

Filago germanica × ×

Gymnocarpos decander × × × ×

Hammada schmittiana × × × × × × × × ×

Hammada scoparia × × × × × × ×

Helianthemum intricatum ×

Helianthemum × × × × × ×

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kahiricum

Helianthemum sessiliflorum × × × × × × ×

Launaea glomerata ×

Launaea resedifolia × × ×

Linaria aegyptiaca × ×

Lotus creticus × ×

Lycium shawii × × × × × × × × × ×

Malva aegyptiaca × × ×

Marrubium deserti × × × ×

Matthiola longipetala ×

Medicago minima × × ×

Peganum harmala × × × ×

Pituranthos tortuosus × × × × × × × × × × ×

Plantago albicans × × × × × × × ×

Plantago ovata × ×

Polygonum equisetiforme ×

Rhanterium suaveolens × × × ×

Retama raetam × ×

Salsola vermiculata × × × × × ×

Salvia aegyptiaca × × ×

Salvia verbenaca × × ×

Scorzonera undulata × × ×

Stipa retorta × × × × × × × × ×

Stipagrostis ciliata × × × × ×

Stipagrostis plumosa × × × × ×

Volutaria lippii × ×

Ziziphs lotus × × × × × × × × × ×

Teucrium polium × × × × × ×

Aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, les nanophanérophytes sont faiblement représentés (3% dans la zone protégée contre 2% dans la zone perturbée). L’effet de la mise en défens sur ce type biologique est donc très faible. Lycium shawii est la seule nanophanérophyte rencontrée sur les lignes de visée.

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Intérieur

21%

39%

38%

2%

ChaméphHémicryThéropNanophan

Extérieur

39%

33%

25%

3%

Figure 18 : Contribution des differents types biologiques au couvert vegetal en

automne 2001

4.7- Composition floristique

Les résultats relatifs à la composition floristique sur la base des contributions spécifiques de présence, mesurée par la méthode des points-quadrats, à quatre saisons (printemps et automne 2000 et 2001), à l’intérieur et à l’extérieur du parc, sont rapportés aux tableaux 32 à 36 inclus.

4.7.1. Printemps et automne de l’année 2000 A l’intérieur du parc, Plantago albicans et Stipa retorta étaient présentes cours du printemps sur plus de 5 transects. Les espèces suivantes ont été rencontrées sur 3 à 5 transects: Hammada schmittiana, Pituranthos tortuosus (Deverra tortuosa), Fagonia glutinosa, Salvia aegyptiaca, Helianthemum kahiricum, Cenchrus ciliaris, Stipagrostis ciliata, Cynodon dactylon et Medicago minima. Gymnocarpos decander, Astragalus armatus, Artemisia campestris et quelques annuelles étaient présentes sur deux transects. Les espèces rares, rencontrées au niveau d’un seul transect, sont en nombre de 14 dont 8 sont des pérennes telles que Rhanterium suaveolens, Argyrolobium uniflorum, Salsola vermiculata et Teucrium polium, et 6 espèces annuelles dont l’abondance est strictement liée à la quantité et la répartition des pluies déjà survenues.

A l’extérieur du parc, les espèces les plus fréquentes pendant le printemps sont principalement Hammada schmittiana, suivie de Cynodon dactylon, Hammada scoparia et Argyrolobium uniflorum du côté des pérennes et Stipa retorta pour les annuelles.

A l’intérieur du parc, les recouvrements les plus importants (sur les lignes où les espèces sont présentes), ont été enregistrés pour Cynodon dactylon (de 6.44 à 66.5%) et Pituranthos tortuosus (de 1.45 à 63.37%). Il semble que ces deux espèces ont, dans le parc, largement envahi les anciennes friches. Au contraire, pour les espèces qui présentent un intérêt pastoral comme Rhanterium suaveolens (50%), Cenchrus ciliaris (3.5 à 23.7%) et Helianthemum kahiricum (1.75 à 38.29%), il s’agit des espèces qui ont profité le plus de la mise en défens.

A l’extérieur du parc, Cynodon dactylon (30.8%) et Hammada schmittiana (26%) sont les espèces pérennes qui ont les plus fortes contributions spécifiques au recouvrement. En second lieu, viennent Plantago albicans et Argyrolobium uniflorum avec des contributions spécifiques respectives de 4.8 % et 2.88%. L’abondance relative de ces deux taxons, d’intérêt pastoral élevé, dans la zone pâturée peut être attribuée pour la première espèce à son pouvoir de multiplication par voie végétative. La capacité du drageonnement chez cette espèce ainsi que sa résistance à la sécheresse (Henchi et al., 1986) pourraient en effet, être à l’origine de cette abondance. Argyrolobium uniflorum préfère les charges animales

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modestes et tend à disparaître suite à une mise en défens prolongée (Ouled Belgacem, 1999).

Au tableau 32, on relève que certaines espèces, de bonne valeur pastorale, comme Helianthemum kahiricum, H. sessiliflorum, Gymnocarpos decander et certaines espèces graminéennes sont absentes à l’extérieur du parc suite certainement à un surpâturage accentué.

Le tableau 32, représentant la contribution des espères au couvert végétal en automne, montre qu’à l’intérieur du parc, la contribution de certaines espèces pérennes connaît une diminution au profit de nouvelles espèces ou suite au développement de certaines espèces déjà existantes. La diminution de la contribution spécifique de certaines espèces ne signifie pas nécessairement la diminution de leur recouvrement. Elle peut tout simplement signifier l’augmentation du taux de participation d’autres espèces.

Les espèces les plus répandues et présentes sur au moins 4 transects sont Pituranthos tortuosus (Deverra tortuosa) et Helianthemum kahiricum parmi les pérennes et Stipa retorta et Asphodelus tenuifolius parmi les annuelles. Les principales espèces rencontrées sur 3 transects sont Helianthemum sessiliflorum, Hammada schmittiana et Hammada scoparia. Par contre Argyrolobium uniflorum, Plantago albicans et Rhanterium suaveolens ont été parmi les espèces les moins fréquemment enregistrées sur les lignes de visée des différents transects.

A l’extérieur du parc, la contribution spécifique de présence de la plupart des espèces, a montré une légère diminution au profit de Hammada schmittiana et Hammada scoparia.

En se basant sur ces résultats, on constate que le nombre d’espèces présentes sur les transects permanents et leurs recouvrements sont plus importants à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc. Ceci témoigne, à la fois, une diversité floristique plus importante à l’intérieur du parc, mais aussi d’un développement plus important des individus y sont présents.

4.7.2..Printemps 2001 Au cours de l’année 2001 la contribution des espèces végétales au couvert a connu une nette augmentation au cours de la saison automnale par rapport à la saison printanière et ce aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc (tableaux 35 et 36).

Au niveau des groupements on constate que la plupart des espèces pérennes constituant le cortège floristique du parc ont maintenu leur contribution telle qu’elle a été déterminée au cours de la première année d’observation (2000). Les espèces faiblement abondantes sont en majorité des annuelles qui n’arrivent pas à se développer face à la compétition interspécifique et de l’extension de la croûte de battance qui empêche leur germination.

Les tableaux 32 et 33 illustrent le fait qu’à l’extérieur du parc la contribution des espèces annuelles est proportionnellement plus élevée que celle des pérennes. L’extension des thérophytes, déjà observée est due à la dégradation du couvert végétal sous l’effet du pâturage et à la présence du voile éolien favorable à l’infiltration de l’eau de pluie.

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Tableau 32 : Contributions spécifiques de présence (en % du couvert végétal) des espèces végétales à l’intérieur et à l’extérieur du parc Haddej. Mesures effectuées en

mars 2000.

Zone protégée Zone perturbée

Espèces T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11

Acacia raddiana 0 0 0 0 0 0 0,98 0 0 0 0

Anacyclus cyrtolepidioides 0 0 1,75 0 0 0.9 0 0 0 0 10,6

Argyrolobium uniflorum 0 0 0 4,62 0 0 0 0 0 0 2,88

Artemisia campestris 0 2,3 0 5,2 0 0 0 0 0 0 0

Asphodelus tenuifolius 1,37 3,85 0 0 1,07 0 1,94 0 0 0 0,96

Asteriscus pygmaeus 0 0 3,5 0 0 0 0 0 0 1,61 0

Astragalus armatus 0 0 0 0 0 14.4 24,27 0 0 0 0

Astragalus cruciatus 0 0 0 0 0 2,7 0 0 0 0 0

Atractylis flava 0 0 0 0 1,07 0,9 0 1,16 0 0 0

Atractylis serratuloides 0 0 0 0 3,22 0 0 0 0 0 0

Atriplex halimus 6,85 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Cenchrus ciliaris 0 0 3,5 0 23,7 3,6 8,25 0 0 0 0

Centaurea furfuracea 0 0 0 0 0 0 0,48 0 0 0 0

Cynodon dactylon 0 0 0 66,5 6,44 0 8,25 19,18 0 0 30,8

Diplotaxis simplex 0 0 0 1,16 0 0 0 0 0 0 1,92

Echiochilon fruticosum 23,3 0 0 0 0 0 0 4,06 0 0 0

Emex spinosus 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1,92

Erodium glaucophyllum 0 3,07 0 0 0 0 1,94 0 0 0 7,69

Fagonia glutinosa 0 0 7,01 0 3,22 0,9 0 0,58 4,28 0 0

Filago germanica 0 1,54 0 0 0 0 0 0 0 0 4,8

Gymnocarpos decander 0 0 0 0 0 6,3 2,42 0 0 0 0

Hammada schmittiana 5,48 3,85 21,1 0 0 9,9 36,89 0 0 3,22 26

Hammada scoparia 0 0 33,3 0 0 6,3 0 0 0 16,12 0

Helianthemum intricatum 0 0 0 0 0 0 0 0 38,85 0 0

Helianthemum kahiricum 0 0 1,75 0 4,3 23,4 1,94 0 38,29 0 0

Helianthemum sessiliflorum 0 0 0 0 0 0,9 0 4,06 2,85 0 0

Launaea glomerata 0 0 0 0 0 0,9 0 0 0 0 0

Launaea resedifolia 4,11 15,4 0 0 0 0 0 0 0 0 3,84

Malva aegyptiaca 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1,92

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Medicago minima 0 0 0 3,46 1,07 0 0 0,58 0 0 0

Peganum harmala 0 1,54 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Pituranthos tortuosus 0 3,07 0 4,04 11,8 0 1,45 63,37 0 1,61 0

Plantago albicans 8.22 0 0 0,58 1,07 0,9 0,96 2,32 0 0 4,8

Plantago ovata 28,8 65,4 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Rhanterium suaveolens 50,7 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Salsola vermiculata 0 0 0 0 0 0 2,91 0 0 0 0

Salvia aegyptiaca 0 0 3,5 9,83 3,22 0 0,48 2,32 0 0 1,92

Scorzonera undulata 0 0 0 0 1,07 0 0 0 0 0 0

Stipa retorta 0 0 24,6 1,16 16.1 24,3 3,88 0 15,71 77,41 0

Stipagrostis ciliata 0 0 0 0 20,4 3,6 0,48 1,74 0 0 0

Teucrium polium 0 0 0 1,73 0 0 0 0 0 0 0

Plantule non identifiée 0 0 0 2,73 2,15 0 0 0,58 0 0 0

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Tableau 33 : Contributions spécifiques de présence (en % du couvert végétal) des

espèces végétales à l’intérieur et à l’extérieur du parc Haddej. Mesures effectuées en automne (mois de novembre) 2000.

Intérieur du parc Zone perturbée

Espèce T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11 Acacia raddiana 0 0 0 0 0 0 1,8 0 0 0 0

Argyrolobium uniflorum 0 0 0 0 0 0 0 0,83 0 0 0

Artemisia campestris 0 0 0 20,5 0 0 0 0 0 0 0

Asphodelus tenuifolius 3,17 5,62 0 5,46 4,28 0 7,83 0 0 0 0

Astragalus armatus 0 0 0 0 0 0 16,52 0 0 6,25 0

Astragalus cruciatus 5.01 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Atractylis serratuloides 0 0 0 0 2,38 0 0 0 0 0 0

Cenchrus ciliaris 0 0 0 2,67 10,9 0 7,42 0 0 0 0

Cynodon dactylon 0 0 0 8,36 1,42 0 1,2 7,02 0 0 24,6

Diplotaxis simplex 6.13 1,65 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Echiochilon fruticosum 0 0 3,48 0 0 0 0 4,64 0 0 4,68

Emex spinosus 0 0,95 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Enarthrocarpus clavatus 2,52 4,4 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Gymnocarpos decander 0 0 0 0 0 39,1 3,04 0 0 0 0

Hammada schmittiana 3,35 7 2,32 0 0 0 40,51 0 0 0 70,7

Hammada scoparia 0 0 42 0 0 20.5 0 0 0 40,97 0

Helianthemum intricatum 0 0 0 0 0 0 0 0 46,31 0 0

Helianthemum kahiricum 0 0 3,48 0 0 17.3 0 0 47,67 0 0

Helianthemum sessiliflorum 0 0 0 0 2,38 0 0 8,33 6.02 0 0

Launaea resedifolia 0,5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Malva aegyptiaca 0 1,32 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Matthiola longipetala 45,8 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Peganum harmala 0 1 0 0 0 0 0 0 0 2,78 0

Pituranthos tortuosus 0 2,98 0 6,25 12,6 0 2,4 78,33 0 12,5 0

Plantago albicans 6,34 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Plantago ovata 0 75,1 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Rhanterium suaveolens 23,3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Salsola vermiculata 0 0 0 0 0 0 5,51 0 0 0 0

Salvia aegyptiaca 0 0 1,16 8,92 0 0 0 0 0 0 0

Scorzonera undulata 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Stipa retorta 3,53 0 47,5 0 30,7 16,1 15,44 0 0 37,5 0

Stipagrostis ciliata 0 0 0 0 4,76 0 0 0 0 0 0

Stipagrostis plumosa 0 0 0 0 19 6,89 0 0,83 0 0 0

Teucrium polium 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Plantule non identifiée 0 0 0 18,9 11,4 0 0 0 0 0 0

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Tableau 34 : Contributions spécifiques de présence (en % du couvert végétal) des espèces végétales à l’intérieur et à l’extérieur du parc Haddej. Mesures effectuées au

printemps (avril) 2001.

Intérieur du parc Zone perturbée

Espèces T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11

Acacia raddiana

0 0 0 0 0 0 1,9 30,8 0 0 0

Astragalus armatus 0 0 0 0 0 0 22,5 0 0 6,6 0

Cenchrus ciliaris 0 0 0 0 12,7 0 0 0 0 0 0

Echiochilon fruticosum 0 0 0 0 0 0,0 0 4,9 0 0 5,4

Gymnocarpos decander 0 0 0 0 0 56,1 4,1 0 0 0 0

Hammada schmittiana 0 100 56,1 97,5 9,1 28,1 61,8 0 0 78,9 94,2

Helianthemum kahiricum 0 0 0 0 0 15,3 0 0 54,3 0 0

Helianthemum sessiliflorum 0 0 0 0 0 0 0,0 7,3 45,7 0 0

Pituranthos tortuosus 0 0 0 2,5 41,8 0 2,7 56,8 0 13,2 0

Rhanterium suaveolens 100 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Salsola vermiculata 0 0 0 0 0 0 6,9 0 0 0 0

Stipa lagascae 0 0 43,4 0 36,4 0 0 0 0 0 0

Total 100 100 99,5 100 100 99,5 100 99,8 100 98,7 99,6

4.7.3 Automne 2001 En ce qui concerne l’année biologique 2001-2002, l’analyse des tableaux 34 et 35 montre qu’en automne :

- les contributions spécifiques moyennes les plus importantes au couvert végétal dans la zone protégée, sont celles de Cynodon dactylon, (16.29%), Pituranthos tortuosus (8.83%), Hammada scoparia (9.78%), et Cenchrus ciliaris (6.27%).

La contribution la plus élevée, celle de Cynodon dactylon, est obtenue au niveau du groupement à Cynodon dactylon et Ziziphus lotus (61.23%). La contribution de cette espèce reste aussi importante au niveau des T5, T6, T7 et T8 . Le groupement (T8) à Hammada schmittiana et Astragalus armatus se caractérise par une contribution très élevé de Pituranthos tortuosus (49.92%). L’espèce est aussi bien représentée au niveau des groupements à Helianthemum sessiliflorum et Helianthemum kahiricum (12.10%) et à Gymnocarpos decander et Helianthemum kahiricum (7.28%), alors que Cenchrus ciliaris ne présente une forte contribution (38.7%) qu’au niveau de son groupement caractéristique (T5) et avec moindre importance au niveau de T7.

- Echiochilon fruticosum, Lycium shawii, Astragalus armatus, Artemisia campestris, Hammada schmittiana, Helianthemum sessiliflorum, Helianthemum kahiricum, Salvia aegyptiaca, et Rhanterium suaveolens présentent des contributions spécifiques moins importantes, et variant de 1% à 4.06%. Cependant, les deux premières espèces ont une contribution spécifique particulièrement élevée respectivement, au niveau des groupements à Hammada scoparia (12.15%) et à Gymnocarpos decander et Helianthemum kahiricum (7.85%). La contribution de Rhanterium suaveolens atteint son maximum au niveau du groupement T1 (30.18%).

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- Les contributions spécifiques moyennes les plus faibles sont celles d’Atriplex halimus, Argyrolobium uniflorum, Peganum harmala, Plantago albicans, etc. ; elles varient de 0.08% à 0.78%.

A l’extérieur du parc, les contributions spécifiques moyennes les plus importantes sont celles de Cynodon dactylon (14.38%), Hammada schmittiana (12.98%), et Plantago albicans (7.85%).

La contribution de Hammada schmittiana peut atteindre 48.55% dans le groupement à qu’elle donne son nom (T8) et 26.44% dans celui à Hammada scoparia, mais elle est faible voire nulle dans les autres. Pour Plantago albicans, sa forte contribution se limite au groupement à Artemisia campestris.

Stipagrostis plumosa (1.11%) Fagonia glutinosa etc, sont moins répandues. Avec des CSP moyennes de 0.07% et de 0.68% Diplotaxis harra et Argyrolobium uniflorum sont les plus rares.

La contribution des pérennes au couvert végétal du parc est très supérieure à ce qu’elle est à l’extérieur (73.77% contre 61.46%).

A l’intérieur du parc, la contribution des pérennes varie d’un groupement végétal à l’autre de 23.7% à 92.83%.

Le valeur minimale (23.7%) est enregistrée au niveau du groupement à Artemisia campestris, ce qui confirme son effet inhibiteur sur la germination des autres espèces. La valeur maximale est obtenue au niveau du groupement à Hammada schmittiana et il résulte essentiellement de l’importance de Pituranthos tortuosus et Hammada schmittiana.

A l’extérieur du parc la contribution des pérennes au couvert végétal varie de 34.32% à 79.59%. Elle prend sa plus faible valeur au niveau du groupement à Cenchrus ciliaris qui semble le plus dégradé. Les espèces a forte contribution sont Cynodon dactylon (14.85%), Hammada schmittiana (12.98%) et Plantago albicans (7.85%).

La comparaison des groupements qui se trouvent hors du parc nous a permis de les classer dans un ordre décroissant en terme de contribution des pérennes comme suit :

- groupement à Helianthemum sessiliflorum, Helianthemum kahiricum (61.79%). - groupement à Cenchrus ciliaris (21.07%) ; - groupement à Hammada scoparia (21.07%) ; - groupement à Hammada schmittiana (14.26%).

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Tableau 34 : Contributions spécifiques de présences des espèces pérennes en

automne 2001 à l’intérieur du parc Haddej Espèce T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9

Astragalus armatus

1,82 0,00 2,21 0,00 1,36 4,02 9,11 3,62 2,23

Artemisia campestris

0,75 5,79 0,00 2,47 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Atriplex halimus 0,68 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Acacia raddiana 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,75 0,00 4,14

Argyrolobium uniflorum

0,00 0,00 0,00 0,00 0,78 0,00 0,00 0,00 0,00

Atractylis serratuloides

0,00 0,00 0,00 0,00 3,14 0,38 0,00 3,52 0,00

Cynodon dactylon 4,01 5,36 15,49 61,2 18,9 13,2 16,4 9,18 5,41

Cenchrus ciliaris 0,00 0,00 5,46 1,36 38,7 2,30 7,79 0,82 0,00

Echiochilon fruticosum

2,68 0,00 12,15 0,00 0,00 0,00 0,00 4,92 0,00

Gymnocarpos decander

0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 11,2 1,51 0,00 0,00

Hammada schmittiana

0,00 3,74 11,18 0,00 0,58 0,00 17,0 3,97 0,00

H. scoparia 1,36 0,00 36,40 0,00 0,00 28,7 21,5 0,00 0,00

Helianthemum kahiricum

0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,66 0,57 0,00 34,1

H. sesseliflorum 0,00 0,00 0,00 0,00 0,58 2,49 0,00 2,07 30,5

Lycium shawii 1,32 5,36 0,00 0,00 0,00 7,85 0,00 6,84 0,00

Lotus creticus 0,00 0,00 0,00 0,00 0,19 0,00 0,00 0,00 0,00

Marrubium deserti 5,09 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1,76 0,00 0,00

Peganum harmala 0,00 1,87 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Plantago albicans 3,89 0,00 0,00 0,00 0,36 0,00 0,29 1,37 0,00

Polygonum equisiteforme

0,00 0,00 0,00 4,30 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Pituranthos tortuosus

0,00 1,40 2,60 2,99 0,78 7,28 2,41 49,9 12,1

Rhanterium suaveolens

30,2 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 5,60 0,00

Salvia aegyptiaca 0,00 0,00 0,00 5,68 1,17 1,53 0,29 0,82 1,27

S. verbenaca 0,00 0,20 1,53 4,83 0,36 0,00 0,00 0,00 0,00

Stipagrostis ciliata 0,00 0,00 1,95 0,00 0,00 2,63 0,75 0,00 0,00

S. plumosa 0,00 0,00 0,65 0,00 3,65 0,00 0,00 0,20 0,00

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Tableau 35 : Contributions spécifiques de présence des espèces pérennes en automne 2001 à l’extérieur du parc Haddej.

Espèce Z1 Z2 Z3 Z5 Z8 Z9

Astragalus armatus 1,40 0,00 1,25 5,74 0,00 0,00

Artemisia campestris 0,00 2,41 0,00 0,00 0,00 0,00

Cynodon dactylon 14,5 40,7 0,00 5,19 25,8 0,00

Cenchrus ciliaris 0,00 0,68 0,00 28,8 0,00 0,21

Diplotaxis harra 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,39

Echiochilon fruticosum 2,41 0,00 0,00 0,00 0,00 1,56

Fagonia glutinosa 2,53 0,00 14,4 1,60 0,00 0,62

Hammada schmittiana 3,37 0,00 26,4 0,00 48,0 0,00

H. scoparia 0,00 0,00 13,4 0,79 0,00 0,00

Argyrolobium uniflorum 1,12 0,00 2,17 0,00 0,00 0,78

Helianthemum kahiricum 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 6,38

H.sesseliflorum 0,00 0,00 0,72 0,00 0,00 0,00

Lycium shawii 0,00 0,00 7,25 0,00 0,00 8,59

Lotus creticus 0,56 0,00 0,00 2,77 0,00 0,62

Launaea resedifolia 0,00 0,68 0,00 0,00 0,00 0,00

Marrubium deserti 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1,56

Peganum harmala 0,00 1,82 2,50 0,00 4,51 0,00

Plantago albicans 7,76 32,4 0,00 0,00 0,00 6,85

Polygonome equisiteforme 0,00 0,68 0,00 0,00 0,00 0,00

Pituranthos tortuosus 1,60 0,00 1,25 0,80 1,20 4,30

Rhanterium suaveolens 16,1 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Salsola vermiculata 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,47

Salvia verbenaca 0,00 0,00 1,25 0,00 0,00 0,00

Stipagrostis ciliata 0,28 0,00 0,00 6,40 0,00 0,00

S. plumosa 0,00 0,00 0,00 0,80 0,00 0,00

4.6- Densité

La densité des espèces, au cours des deux saisons sont consignées respectivement dans les tableaux 37 à 40. Au niveau de ces tableaux, les plantes ont été subdivisées suivant qu’elles sont des pérennes ou des annuelles. Ces tableaux illustrent la grande différence qui existe, au niveau de l’abondance, entre l’intérieur et l’extérieur du parc.

4.6.1. Printemps et automne de l’année 2000 Signalons d’abord que les relevés de la densité au niveau du transect T11 (à l’extérieur du parc) n’ont pas pu être effectués, ce qui limite le nombre d’espèces inventoriées au niveau de la zone perturbée.

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Les données du tableau 40 confirme, bien, l’effet bénéfique de la mise en défens dans la mesure où un ensemble d’espèces pérennes de haute valeur pastorale (telles que Helianthemum kahiricum, H. sessiliflorum, Plantago albicans et Cenchrus ciliaris) ont nettement augmené leur présence.

Le nombre total d’espèces inventoriées à l’intérieur du parc, dans les placettes de mesure de densité, est de 30, à proportion égale entre pérennes et annuelles. Ce nombre est de loin supérieur à celui enregistré à l’extérieur du parc (seulement 4 taxons). Les espèces annuelles sont également très peu abondantes au niveau de la zone perturbée probablement à cause de la faiblesse du stock des semences dans le sol.

En automne, le nombre d’espèces inventoriées à l’intérieur et à l’extérieur du parc est respectivement d’environ 26 (dont 10 sont des pérennes) et 10 (7 pérennes et 3 annuelles), soit une différence de 16 espèces. Cette différence entre le nombre d’espèces présentes dans l’un et l’autre des deux zones atteste, une fois de plus de l’effet bénéfique de la protection. La plupart des espèces qui ne se trouvent qu’à l’intérieur du parc, sont des espèces de haute valeur pastorale. Il s’agit en particulier des graminées pérennes qui sont parmi les premières espèces appétées qui disparaissent suite à une pression animale élevée.

L’abondance des espèces annuelles est fortement tributaire du régime pluviométrique. Leur faible densité à l’extérieur du parc, peut être expliquée par leur pâturage.

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Tableau 36 : Densité moyenne des espèces végétales ( /m²) à l’intérieur et à l’extérieur du parc Haddej, mesurée au cours du printemps 2000.

Zone protégée Zone perturbée

Espèces

Végétales

Espèces pérennes

T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 Moy T10 T11 Moy

Argyrolobium uniflorum 0 0 0 1 1 0 0 8 0 0.111 0 - 0

Astragalus armatus 0 0 0 0 1 0.5 0.5 0 0 0.222 0 - 0

Atractylis flava 0 0 0 0 0.5 0 0 2 0 0.277 0 - 0

Cenchrus ciliaris 0.5 0 0 0 2.5 0 0 0 0 0.333 0 - 0

Cynodon dactylon 0 0 1.5

85 0 0 0 0 0 9.611 0 - 0

Echiochilon fruticosum 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0.111 0 - 0

Erodium glaucophyllum 0 9.5 0 1 0 0 0 1 0 1.273 0 - 0

Fagonia glutinosa 0 0 0 0 1.5 1.5 0 3.5 0 0.722 1 - 1

Gymnocarpos decander 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0.111 0 - 0

Hammada schmittiana 0 0 1 0 0 4 0 0 0.555 4 - 4

Hammada scoparia 0 0 1.5

0 0 0.5 0 0 0 0.222 0 - 0

Helianthemum kahiricum 0 0 0 0 0 7 1.5 0 3 1.277 0 - 0

Helianthemum sessiliflorum

0 0 0 0 2.5 3 0 0 1.5 0.777 2 - 2

Pituranthos tortuosus 0 0 0 0.5 0 0 0 0 0 0.055 0 - 0

Plantago albicans 1.5 0 0 0 0 0 0 7.5 0 2.5 0 - 0

Salvia aegyptiaca 0 0 0 0 6.5 0 0 0 0 0.722 0 - 0

Stipagrostis ciliata 0 0 0 0 1 0.5 0.5 0 0 0.166 0 - 0

Espèces annuelles

Asphodelus tenuifolius 12.5 31.5 2 0 3.5 0 0 0 0 5.5 0 - 0

Asteriscus pygmaeus 0 0 1.5

0 0 15 0 0 0 1.833 0 - 0

Astragalus cruciatus 0 0.5 0 0 0 0 0 0 0 0.055 0 - 0

Diplotaxis simplex 0 4 0 4 0 0 0 0 0 0.888 0 - 0

Ifloga spicata 0 5 0 0 3.5 0 0 0 0 0.944 0 - 0

Launaea glomerata 0 15 0 0 0 0 0 0 0 1.66 0 - 0

Launaea resedifolia 13.5 19 0.5

29 0 0 0.5 0 0 6.888 0 - 0

Malva aegyptiaca 0 0 0 0.5 0 0 0 0 0 0.055 0 - 0

Medicago minima 0 0 4.5

30 0 0 0 0 0 3.833 0 - 0

Plantago ovata 0 100 2.5

0 0 0 0 0 0 11.388

0 -- 0

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Schismus barbatus 0 0 0 0 0.5 0 0 0 0 0.055 0 0

Stipa retorta 0 0 46 0 2 20.5

14 21 3 11.388

20 - 20

Plantule non identifiée 17.5 0 0 27.5

0 0.5 0 12.5 0 6.444 0 -- 0

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Tableau 37 : Densité moyenne des espèces végétales ( /m²) à l’intérieur et à l’extérieur du parc Haddej, mesurée au cours de l’automne 2000.

Espèces végétales Zone protégée Zone perturbée

Espèces pérennes

T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 Moy T10 T11 Moy

Argyrolobium uniflorum

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1.5 0 0.75

Astragalus armatus 0 0 0 0 1 0.5 0.5 0 0 0.222 1 0 0.5

Cenchrus ciliaris 0.5 0 0 0 1 0 0 0.5 0 0.222 1 0 0.5

Cynodon dactylon 0 0 1 9 0 0 0 0.5 0 1.166 0 2 1

Echiochilon fruticosum

0.5 0 0 0 0 0 0 0 0 0.055 0 0.5 0.25

Hammada schmittiana

0 0 1 0 0 0 3 0 0 0.444 0 1 0.5

Hammada scoparia 0 0 1.5 0 0.5 0 0 0 0 0.222 0.5 0 0.25

Helianthemum kahiricum

0 0 0 0 0 1.5 1 0 2 0.5 0 0 0

Helianthemum sessiliflorum

0 0 0 0 2.5 0 0 0 0 0.277 0 0 0

Plantago albicans 4 0 0 0 0 0 0 3.5 0 0.833 0 0 0

Rhanterium suaveolens

1 0 0 0 0 0 0 0 0 0.111 0 0 0

Stipagrostis ciliata 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Stipagrostis plumosa 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0.055 0 0 0

Espèces annuelles

Asphodelus tenuifolius

7 2 1 14 2.5 0 0 3 0 3.277 0 0 0

Asteriscus pygmaeus 0 0 1.5 0 0 5 0 0 2.5 1 0 0 0

Astragalus cruciatus 5.5 0 1 0 0 0 0 0 0 0.722 0 0 0

Atractylis flava 0.5 0 0 0 0 0 0 0 0 0.055 0 0 0

Diplotaxis simplex 0 2.5 0 0 0 0 0 0 0 0.277 0 0 0

Fagonia glutinosa 0 0 0 0 0 0 0 0.5 0 0.055 0.5 0 0.25

Filago germanica 0 1.5 0 0 0 0 0 0 0 0.166 0 0 0

Malva aegyptiaca 0 1.5 0 0 0 0 0 0 0 0.166 0 0 0

Medicago minima 0 0 1.5 9 0 0 1.5 0 0 1.333 0 2 1

Matthiola longipetala 32.5 0 0 0 0 0 0 0 0 3.61 0 0 0

Plantago ovata 0 105 0 0 0 0 0 0 0 11.666 0 0 0

Stipa retorta 14.5 0 13 17.5 9 6 25 18 4 13 18 0 0

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Salvia verbenaca 0 0 0.5 0 0 0 0 1.5 0 0.222 0 0 0

Emex spinosus 3 0 0 0 0 0 0 0 0 0.333E 0 0 0

Enarthrocarpus clavatus

4 3 0 6 0 0 0 0 0 1.444 0 0 0

Plantules non identf 0 0 0 38 8 3 0 5.5 1.5 6.555 2 2 2

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4.6.2. Printemps de l’année 2001 Au printemps (tableau 39) seules 5 espèces pérennes sont présentes dans les placettes de mesure de la densité. Leur densité, quoique variable selon l’espèce, reste très faible par rapport à celle déterminée au cours de la première année d’observation. A l’extérieur du parc on n’enregistre aucune espèce pérenne vivante dans les placettes de mesure de la densité.

Tableau 38 : Densité moyenne des espèces végétales( /m²) à l’intérieur et à l’extérieur du parc Haddej, mesurée au cours du printemps 2001.

Espèces végétales Zone protégée Zone perturbée

Espèces pérennes

T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 Moy T10 T11 Moy

Hammada schmitiana 0 0 1 0 0 0 2 0 0 0,33

0 0 0

Hammada scoparia 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0,11 0 0 0

Astragalus aramatus 0 0 0 0 2 1 1 0 0 0,44 0 0 0

Helianthemum kahiricum 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0,11

0 0 0

H. sessiliflorum 0 0 0 0 2 0 0 0 9 1,22 0 0 0

La faible fréquence des espèces peut être aussi attribuée, en plus de la sécheresse qualifiant cette saison, à notre dispositif expérimental car la surface de placette n’était alors que d’1 m². Pour cette raison on a élargit notre dispositif à partir de l’automne 2001 comme suit :

- placette de mesure des espèces pérennes est de 20 m2 par ligne de visée (soit 80 m² par transect) ;

- placette de mesure des espèces annuelles est d’1 m² par ligne de visé (soit 4 m² par transect).

4.6.3. Automne de l’année 2001 Les tableaux 39 et 40, montrent que contrairement à ce qu’on s’attend , la densité des pérennes a été légèrement plus élevée à l’extérieur (5.75 pieds/m²) qu’à l’intérieur du parc (5.17 pieds/m²) c’est probablement en raison de l’abondance à l’extérieur du parc, des jeunes plantules de certaines herbacées pérennes à forte dynamique telle que Plantago albicans, et d’autre moyennement ou faiblement palatables telles que Lotus creticus et Artemisia campestris. En effet, Artemisia campestris représente à elle seule presque la moitié de la densité totale à l’extérieur du parc.

L’effet de la protection (comparaison dans et hors parc) le plus important a été mesuré pour le groupement à Hammada schmittiana et Astragalus armatus. L’amélioration engendrée par la mise en défens au niveau de la densité totale est de l’ordre de 52.85%. Cette amélioration n’est que de 14.59% et de 17.89% respectivement pour les groupements à Cenchrus ciliaris et à Hammada scopaqria, alors qu’elle ne dépasse pas 7.69% pour celui à Rhanterium suaveolens.

Les tableaux 37 à 40 présentés illustrent la variation des densités moyennes des espèces pérennes rencontrées dans la zone d’étude.

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* Espèces favorisées par la mise en défens : ce sont celles qui ont une densité moyenne plus élevée à l’intérieur qu’à l’extérieur. Cette densité varie de 0.01 à 2.18 touffes/m² dans le parc. Il s’agit de Cynodon dactylon (2.187%), Salvia aegyptiaca (0.545 pied /m²), Plantago albicans (0.404 pied /m), Fagonia glutinosa (0.386 pied /m²), Helianthemum sessiliflorum (0.184 pied /m), Helianthemum kahiricum (0.153 pied /m²), Pituranthos tortuosus (0.137 pied /m²), Hammada scoparia (0.085 pied/m²), Salvia verbenaca (0.075 pied /m²), Stipagrostis plumosa (0.074 pied /m²), Astragalus armatus (0.06 pied /m²), Atriplex halimus (0.054 pied /m²), Gymnocarpos decander (0.05 pied /m²), et Atractylis serratuloides (0.01 pied/m²).

A l’extérieur la densité moyenne de ces espèces varie de 0 à 1.033 pieds /m. Les espèces se répartissant dans cet intervalle sont : Cynodon dactylon (1.033 pieds /m²), Salvia aegyptiaca (0.025 pied /m²), Plantago albicans (0.335 pied /m²), Fagonia glutinosa (0.05 pied/m²), Helianthemum sessiliflorum (0.031 pied /m²), Helianthemum kahiricum (0.093 pied /m²), Pituranthos tortuosus (0.051 pied/m²), Hammada scoparia (0.047 pied/m²), Salvia verbenaca (0.005 pied/m²), Stipagrostis plumosa (0.029 pied/m²), Astragalus armatus (0.028 pied/m²), et Atractylis serratuloides (0.002 pied/m²). Atriplex halimus et Gymnocarpos decander sont totalement absentes dans ce milieu.

Malgré son importance à l’intérieur, la densité de Plantago albicans reste cependant assez importante dans la zone pâturée. Plantago albicans se caractérise par sa faible production, mais aussi par son grande capacité reproductive (Neffati, 1984), son aptitude à la multiplication végétative (CCE, 1993) et sa résistance à la sécheresse (Henchi et al., 1986). L’ensemble de ces caractères peuvent nous expliquer la forte densité de l’espèce dans la zone perturbée. Toutefois l’écart entre les densités des deux milieux reste lié à l’intérêt pastoral de l’espèce. Aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc, Plantago albicans se trouve avec un pic de densité (0.40 et 0.33 pieds/m² respectivement) au niveau du groupement à Rhanterium suaveolens.

Malgré sa grande capacité reproductive (Neffati et Akrimi, 1991), Helianthemum sessiliflorum est faiblement répandue dans la zone pâturée (0.03 pied/m²). Hautement palatable (Waechter, 1982), l’espèce est surtout consommée en période correspondant au stade de floraison-fructification d’où la difficulté d’achever son cycle de vie et de disséminer les graines pour se reproduire.

Helianthemum kahiricum ne présente pas d’après Chaieb (1991) un grand intérêt pastoral, mais sa densité a bien bénéficié de la protection ceci est probablement imputable aux exigences édaphiques de l’espèce.

L’importante densité de Hammada scoparia à l’extérieur du parc résulte de la faible palatabilité de l’espèce. Cependant la forte densité de Cynodon dactylon (2.187 pied/m²) et à moindre degré celle de Pituranthos tortuosus (0.137pied/m²) peuvent s’expliquer par le fait que ces deux espèces ont envahis les anciennes friches post-culturales existant dans le parc. Elles sont très répandues aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc ; il est possible de les rencontrer dans tous les groupements avec des densités toujours élevées.

Atriplex halimus et Gymnocarpos decander se considèrent parmi les espèces les plus raréfiées dans la zone perturbée et même dans celle protégée. Leur répartition reste limitée au niveau des groupements à Rhanterium suaveolens et à Cynodon dactylon et Pituranthos tortuosus pour la première et au niveau du groupement à Helianthemum kahiricum et Gymnocarpos decander pour la seconde.

* Espèces défavorisées par la mise en défens : ce sont les espèces dont la densité a diminué sous l’effet de la protection. On cite en particulier Artemisia campestris (2.265 pieds/m²), Lotus creticus (0.46 pied/m²), Hammada schmittiana (0.147 pied/m²), Stipagrostis ciliata (0.09 pied /m²) Peganum harmala (0.078 pied/m²), Argyrolobium uniflorum (0.077 pied/m²), Diplotaxis harra (0.053 pied /m²) et Salsola vermiculata (0.012 pied/m²).

Le faible écart (0.021 pied/m² en faveur de celui à l’extérieur) entre la densité d’Argyrolobium uniflorum dans et hors parc atteste de l’effet similaire d’une protection de

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longue durée et un pâturage continu. Il s’agit en effet d’une espèce très appétée (Waechter, 1982), beaucoup d’études (Ould Sidi Mohamed , 1998; Chaieb, 1989) ont montré que cette espèce ne supporte que mal une mise en défens prolongée et préfère un pâturage léger.

Etant une espèce intratophile indicatrice de dégradation, Peganum harmala est plus répandue à l’extérieur (0.078 pied /m²) alors qu’elle ne dépasse pas 0.006 pied /m² à l’intérieur du parc où elle se rencontre uniquement dans le groupement à Artemisia campestris.

La densité d’Artemisia campestris, qui occupe les anciennes friches post-culturales, est relativement faible à l’intérieur du parc suite à la mise en défens, indiquant ainsi un état de régénération de l’écosystème initialement existant. Etant donné que cette espèce des friches post-culturales ne présente aucun intérêt pastoral, elle est délaissée par les animaux d’où son importance à l’extérieur du parc. Dans ce milieu Artemisia campestris n’est rencontrée qu’au niveau du groupement caractéristique de l’espèce, avec une densité extrêmement élevée (13.58 pieds/m²). Le puissant système racinaire d’Artemisia campestris lui a permis de bien exploiter les ressources hydriques et inhiber le développement des autres espèces. Cynodon dactylon (2.08 pieds/m²) est la deuxième espèce de ce groupement. Cette association constitue d’après Nabli (1989), un stade de transition entre les groupements des terres cultivées et ceux des steppes sur sable.

De même pour Diplotaxis harra, sa forte densité est imputée à sa faible palatabilité.

La faible capacité de germination des semences de Lotus creticus (Neffati et Akrimi, 1991) peut être à l’origine de sa faible densité (0.048 pied/m²) et de sa faible répartition à l’intérieur du parc (il ne se trouve que dans les deux groupements à Cenchrus ciliaris et à Cynodon dactylon et Pituranthos tortuosus). L’espèce est en effet plus répandue (0.46 pied/m²) à l’extérieur du parc.

Bien qu’elles soient de bonne valeur pastorale Cenchrus ciliaris, Echiochilon fruticosum et Stipagrostis ciliata sont plus denses à l’extérieur du parc qu’à l’intérieur. Mais elles se présentent dans la majorité des cas comme des individus très pâturés avec un nombre très réduit de tiges le plus souvent défeuillées.

* Espèces indifférentes à la mise en défens. La densité de ces espèces dans les deux milieux est sensiblement comparable (différence de 0.003 à 0.006 pied/m²). Ce sont généralement des espèce à faible densité. Il s’agit de Lycium shawii, Marrubium deserti et Polygonum equisetiforme.

Les résultats de suivi de la végétation dans la zone 1 (Borj Bou Hedma) et la zone 3 ainsi que les relevés du printemps 2002 seront présentés dans le prochain rapport.

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Tableau 39 : Densité moyenne des espèces végétales ( /m²) à l’intérieur du parc Haddej, mesurée en automne 2001.

T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 Moy.

Argyrolobium uniflorum 0,00 0,00 0,08 0,00 0,33 0,07 0,01 0,02 0,00 0,06

Astragalus armatus 0,00 0,00 0,00 0,00 0,05 0,03 0,17 0,21 0,10 0,06

Artemisia herba alba 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Atractylis serratuloides 0,00 0,00 0,00 0,01 0,03 0,00 0,01 0,04 0,00 0,01

Acacia raddiana 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,05 0,00 0,01

Artemisia campestris 0,03 0,09 0,00 0,09 0,00 0,00 0,00 0,00 0,05 0,03

Atriplex halimus 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,48 0,00 0,00 0,05

Cynodon dactylon 0,03 1,33 0,88 10,5 1,80 0,97 2,39 1,46 0,31 2,19

Cenchrus ciliaris 0,18 0,25 0,59 0,18 1,80 0,23 0,00 0,09 0,01 0,37

Echiochilon fruticosum 0,32 0,00 0,01 0,00 0,00 0,00 0,01 0,08 0,00 0,05

Fagonia cretica 0,00 0,00 0,30 0,00 0,79 0,00 0,00 2,13 0,25 0,39

Gymnocarpos decander 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,04 0,00 0,00 0,00 0,00

Hammada schmittiana 0,00 0,14 0,45 0,00 0,02 0,10 0,42 0,21 0,00 0,15

H. scoparia 0,00 0,00 0,25 0,00 0,00 0,20 0,31 0,00 0,00 0,08

Helianthemum kahiricum 0,00 0,00 0,05 0,00 0,00 0,33 0,05 0,00 0,95 0,15

H. sessiliflorum 0,02 0,00 0,00 0,00 0,19 0,37 0,12 0,03 0,94 0,18

Lotus creticus 0,00 0,00 0,00 0,00 0,33 0,00 0,10 0,00 0,00 0,05

Marrubium deserti 0,05 0,00 0,00 0,00 0,00 0,02 0,03 0,01 0,00 0,01

Lycium shawii 0,01 0,06 0,00 0,00 0,00 0,04 0,00 0,16 0,00 0,03

Pituranthos tortuosus 0,01 0,01 0,05 0,10 0,15 0,13 0,02 0,69 0,07 0,14

Polygonum equisetiforme 0,00 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Peganum harmala 0,00 0,05 0,00 0,00 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01

Plantago albicans 3,39 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,25 0,00 0,40

Rhanterium suaveolens 0,28 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,03

Salvia aegyptiaca 0,00 0,00 0,00 3,39 1,52 0,00 0,00 0,00 0,00 0,54

S verbenaca 0,00 0,01 0,20 0,00 0,23 0,00 0,00 0,24 0,00 0,07

Stipagrostis ciliata 0,01 0,00 0,03 0,00 0,00 0,10 0,16 0,02 0,00 0,03

S. plumosa 0,03 0,00 0,00 0,00 0,58 0,03 0,04 0,00 0,00 0,07

S vermiculata 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,00

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Tableau 40 : Densité moyenne des espèces végétales (/m²) à l’extérieur du parc Haddej, mesurée en automne 2001.

Z1 Z2 Z3 Z5 Z8 Z9 Moyenne

Artemisia campestris 0,00 13,5 0,01 0,00 0,00 0,00 2,27

Astragalus armatus 0,04 0,00 0,00 0,12 0,00 0,01 0,03

Artemisia herba-alba 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Atractylis serratuloides 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Argyrolobium uniflorum 0,00 0,00 0,08 0,21 0,17 0,00 0,08

Cenchrus ciliaris 0,01 0,00 0,01 3,45 0,00 0,10 0,60

Cynodon dactylon 0,29 2,08 1,50 0,71 1,50 0,13 1,03

Diplotaxis harra 0,00 0,00 0,25 0,00 0,00 0,07 0,05

Echiochilon fruticosum 0,40 0,00 0,00 0,00 0,02 0,04 0,08

Fagonia cretica 0,00 0,00 0,25 0,00 0,00 0,10 0,06

Helianthemum kahiricum 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,56 0,09

H. sessiliflorum 0,02 0,00 0,00 0,12 0,00 0,05 0,03

Hammada schmittiana 0,11 0,00 0,06 0,00 0,78 0,00 0,16

H. scoparia 0,00 0,00 0,15 0,11 0,00 0,02 0,05

Linaria aegyptiaca 0,04 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,01

Lycium shawii 0,00 0,00 0,02 0,00 0,00 0,14 0,03

Lotus creticus 0,35 0,00 0,00 0,77 0,00 1,64 0,46

Marrubium deserti 0,04 0,00 0,00 0,00 0,00 0,06 0,02

Peganum harmala 0,00 0,15 0,03 0,13 0,16 0,00 0,08

Pituranthos tortuosus 0,03 0,03 0,10 0,03 0,02 0,11 0,05

Plantago albicans 2,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,34

Polygonum equisetiforme 0,00 0,03 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Rhanterium suaveolens 0,54 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,09

Salvia aegyptiaca 0,00 0,00 0,00 0,15 0,00 0,00 0,03

S. verbenaca 0,01 0,00 0,00 0,02 0,00 0,00 0,00

Salsola vermiculata 0,00 0,00 0,00 0,04 0,03 0,00 0,01

Stipagrostis ciliata 0,11 0,00 0,00 0,38 0,00 0,06 0,09

S. plumosa 0,00 0,00 0,00 0,18 0,00 0,00 0,03

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CHAPITRE V. SURVEILLANCE DE LA FAUNE SAUVAGE

De par son climat et sa situation géographique, la Tunisie possède une faune riche d’origine variée. On y a recensé soixante quinze espèces de mammifères, environ quatre cents espèces d’oiseaux, un grand nombre de reptiles et de batraciens et un nombre très important d'invertébrés.

La conservation de cette ressource naturelle est un objectif constant de la Tunisie parce qu’elle constitue un des principaux facteurs de maintien de l’équilibre écologique à côte de son intérêt économique considérable.

En plus des mesures législatives, la protection de la faune a fait l’objet de mesures techniques ayant pour objet la sauvegarde des espèces rares ou en voie de disparition. Parmi ces techniques, la création de réserves et parcs nationaux et l'instauration des aires protégées sur l’ensemble du pays et la réintroduction de certaines espèces animales disparues.

I- INVENTAIRE DE LA FAUNE SAUVAGE DE LA REGION DE HADDEJ-BOU HEDMA La zone de Haddej-Bou Hedma fait partie de la Tunisie présaharienne. La faune existante provient à la fois des régions sahariennes, semi-désertiques et arides.

Le parc National de Bou Hedma a pour objectif initial la conservation de l’ensemble de la faune sauvage, en particulier les espèces rares, menacées ou endémiques tel que, le Varan du désert, la Perdrix Ganga, le Moufflon à manchettes et la Gazelle Dorcas. Le moyen choisi pour y parvenir a été la restauration des habitats naturels, par le contrôle des accès et l’interdiction du prélèvement des ressources végétales et animales, en application du Code Forestier.

Ces mesures ont été globalement bien respectées, même si des infractions sont régulièrement constatées. En matière de conservation, le bilan est positif puisque, au niveau actuel de connaissance, aucune espèce faunistique n’a disparu du parc en 20 ans.

Pour faire l’inventaire de cette faune plusieurs sorties de prospections ont été réalisées surtout dans les zones protégées : le parc de Haddej et Bou Hedma qui constituent les endroits les plus tranquilles et qui représentent un abri pour la majorité des animaux.

En plus des prospections sur le terrain et des données collectées à partir de la bibliographie disponible, le diagnostic de la situation actuelle a été basé sur les interviews effectuées auprès des forestiers, des gardiens, des ouvriers et des usagers qui opèrent actuellement dans la zone de la forêt du Bled Talah.

La faune caractéristique comprend le mouflon à manchettes, la gazelle dorcas, le goundi, la gerboise, le chacal et le renard (figure 18). L’avifaune présente aussi une grande richesse d’espèces qui s’accroît d’avantage au printemps. Pour les différents groupes faunistiques, les inventaires qui ont été réalisés ne couvrent pas toute la réalité de cette diversité biologique. Les principales espèces qui ont été citées appartiennent aux classes des Gastéropodes, des Arachnides, des Crustacées, des Insectes, des Amphibiens, des Reptiles, des Oiseaux et des Mammifères. Une liste préliminaire de cette faune est présentée en annexe. La richesse des différentes classes représentées à Haddej est présentée dans la figure suivante :

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Nombres d'espèces

0%13%

0%

55%

0%

1%

9%

15%

7%GastropodesArachnidesCrustacéesInsectesPoissonsAmphibiensReptilesOiseauxMammifères

Figure 19 : Importance relative (nombre d’espèces) des différentes classes de la

faune sauvage présente à Haddej

II- LES ANIMAUX REINTRODUITS La gazelle dorcas et le mouflon existent encore à l'état sauvage mais dans des endroits difficilement accessibles. Depuis quelques années et dans le cadre de l'aménagement des Parcs de Bou Hedma et Haddej, l'Antilope Addax, l'Antilope Oryx, le mouflon à manchette et l'autruche à cou rouge ont été réintroduits dans des enclos pourvus d'arbres et d'arbustes où ils s'adaptent bien. Le tableau 42 donne l’effectif de ces animaux dés leur réintroduction.

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Tableau 41 : Suivi des animaux réintroduits dans le Parc de Haddej-Bou Hedma

1985 1987 1991 1993 1994 1995 1997 1999 2000 2001

Antilope Oryx

10 11 29 42 49 60 81 116 121 143

Antilope Addax

14 ? 25 26 28 29 36 44 44 42

Gazelle Mohrr

0 0 1 4 19 20 21 26 30 36

Gazelle dorcas

? ? ? ? ? 90 100 100 100 150

Autruche cou bleu

? ? 25 ? ? 21 12 11 10 10

Pintade Numidie

0 0 ? ? ? 12 ? ? 3 3?

2.1- Dynamique de la population de l’antilope Oryx

L’Oryx dammah est typique des steppes pré-désertiques arborées de la zone aride et constitue donc une des composantes de l’écosystème de steppe arborée à Acacia raddiana que le Parc National de Bou Hedma a pour objectif prioritaire de reconstituer. L’Oryx a disparu des zones arides steppiques du Nord du Sahara autour de 1850, et a disparu de la zone saharienne de Tunisie vers 1912. Sous la pression de la chasse, cette espèce a presque complètement disparue à l’état sauvage, puisqu’il ne reste plus aujourd’hui qu’une population réduite.

Décidé en 1984, le programme de réintroduction de l’Oryx à Bou Hedma s’est concrétisé en décembre 1985 par l’introduction de 10 individus (5 mâles et 5 femelles) venus de parcs zoologiques dans la Zone de Protection Intégrale 1 du parc. L’élevage de cette espèce s’est soldé par un succès remarquable, puisque l’effectif a atteint 121 individus en octobre 2000. L’espèce s’avère particulièrement adaptée au milieu et résiste bien à la prédation des jeunes par les chacals.

2.2- Dynamique de la population de l’antilope Addax

Les habitats caractéristiques de l’antilope Addax sont les ergs, plateaux et regs des régions désertiques et pré-désertiques du Sahara africain. Typiquement saharien, l’Addax peut vivre sans abreuvage et peut détecter la survenue des précipitations et donc la présence de nouveaux pâturages jusqu’à 400 km. Soumise à une forte pression de chasse, l’espèce s’est éteinte autour de 1932 en Tunisie.

Décidé en 1983, le programme de réintroduction a commencé par l’importation à Bou Hedma de 14 Addax (4 mâles et 10 femelles), installés en enclos dans la Zone de Protection Intégrale 1. L’opération a réussi, avec une bonne reproduction qui a permis à l’élevage d’atteindre un effectif de 44 animaux en février 2000, actuellement répartis sur les zones ZP1 et ZP3 (3 couples ont été transférés en 1993 de la ZPI 1 à la ZPI 3, afin de réduire la concurrence et les affrontements avec les Oryx).

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2.3- Dynamique de la population de la gazelle Mohrr

La gazelle Mohrr vit dans les régions pré-sahariennes ou dans les steppes tempérées (regs, espaces interdunaires des ergs, collines et piémonts des zones arides, steppes arborées). Elle apprécie particulièrement les feuilles d’Acacia raddiana, et peut se passer d’abreuvage.

La gazelle Mohrr a probablement disparu de Tunisie entre les 17° et 19° siècles. Encore assez abondante dans le Sahara espagnol en 1960, l’espèce a été déclarée éteinte à l’état sauvage en 1968, et ne comptait plus en 1990 que 130 à 200 individus dans les parcs zoologiques, tous originaires d’une population de 4 mâles et 6 femelles provenant du Rio de Oro.

A Bou Hedma le programme a commencé entre 1990 et 1994, par l’introduction de 22 individus dans la Zone de Protection Intégrale 1. L’élevage a bien réussi, avec une récupération rapide des comportements de fuite, et une bonne reproduction permettant d’atteindre un effectif de 30 animaux en octobre 2000.

2.4- Evolution de l’effectif de la gazelle dorcas

Encore bien représentée dans le centre et le sud tunisien, la gazelle dorcas était présente à Bou Hedma au moment de la création du Parc. Ayant largement bénéficié des mesures de protection prises en faveur des ongulés (clôture, arrêt du pacage et de toute forme de chasse, contrôle des populations de chacals par piégeage, compléments alimentaires en période de forte sécheresse), la population naturelle de gazelle dorcas s’est progressivement accrue à Bou Hedma, pour se stabiliser autour d’une centaine d’individus dans la ZPI 1. Les échanges avec les autres populations du Djebel Bou Hedma ont sans doute été bien maintenus puisqu’on a dénombré ponctuellement en 2000 jusqu’à 240 individus présents simultanément sur le Parc. Bien qu’utilisant largement la ZPI 1 clôturée, la population de Gazelle dorcas de Bou Hedma peut être considérée comme sauvage, en équilibre avec les ressources alimentaires du milieu et avec l’action de prédation par le chacal.

2.5- Dynamique de l’autruche d’Afrique du Nord

L’autruche d’Afrique du Nord (également appelée autruche à cou rouge) a disparu de Tunisie à la fin du siècle dernier et ne subsiste plus qu’au Tchad, et peut-être au Niger et au Soudan. Elle est actuellement menacée d’extinction.

Face à la difficulté de se procurer des autruchons de cette espèce, il a été décidé, dans le cadre du programme DGF-GTZ, d’installer un élevage d’autruche d’Afrique du Sud (Struthio camelus australis, également appelée autruche à cou bleu) à Bou Hedma.

Dans les Zones de Protection Intégrale, la totalité des oeufs et des autruchons ont été la proie des chacals. En outre, ceux-ci s’attaquent fréquemment aux adultes, avec un certain succès puisque la population semi-sauvage diminue régulièrement. Il semble que la sous-espèce d’Afrique du Nord, beaucoup plus agressive, protège efficacement ses jeunes contre les prédateurs.

2.6- Evolution de l’effectif de la pintade de Numidie

La pintade de Numidie a probablement disparu de la Tunisie au 18° siècle et ne subsiste plus au Nord du Sahara. Au total 21 individus en provenance du Sénégal ont été introduits en 1989 dans le parc. Même si cette petite population semble s’être parfois reproduite, l’introduction a échoué, l’effectif s’étant réduit en octobre 2001 à 3 individus, du fait semble-t-il d’une forte prédation.

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2.7- Evolution de l’effectif du mouflon à manchettes

L’habitat du mouflon à manchettes est limité aux zones montagneuses arides, aux parois escarpées. En Tunisie, il existe encore dans plusieurs Djebels du Centre et du Centre-Sud, notamment dans les Parcs Nationaux du Chambi et de Bou Hedma. Il s’agit d’une espèce en forte régression, dont la conservation constitue un enjeu important en Tunisie.

La population actuelle de mouflon à manchettes du Parc National de Bou Hedma n’est pas connue, car l’espèce cantonnée à la zone montagneuse s’abrite dans des cavités, qu’elle ne quitte le plus souvent qu’au coucher du soleil. Les diverses estimations font état d’une cinquantaine d’individus.

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CHAPITRE VI : SURVEILLANCE AGRO-SOCIO-ECONOMIQUE

I- INTRODUCTION

La Tunisie a connu un fort essor démographique dans les années 1930 (ANPE, 1996 ) ; le croît démographique s’est prolongé sur un demi-siècle environ et s’est accéléré à partir des années 1950 jusqu'à la fin des années 1970 (tableau 43).

Tableau 42 : Evolution de la population tunisienne de 1961 à 2000

Années 1961 1970 1990 1994 2000

Population ( millions ) 4.302 5.127 8.180 8.579 9.402 Source : INS, 1994 in ANPE, 1996

Dans les années 1980 et avec l’amorce de la transition démographique, on a assisté à une décélération du rythme de la croissance démographique, liée à un fléchissement significatif de l’indice synthétique de fécondité (ISF = nombre d’enfants que mettra une femme durant toute sa vie féconde). de 7.15 en 1966 à 3.48 en 1989 ( INS, 1994 ).

Cette baisse est à mettre à l’actif des efforts fournis en matière de promotion du statut de la femme, comme le recul de l’âge du mariage qui est passé de 16 ans et demi en 1970 à 24 ans en 1984 ( INS, 1984 ), la scolarisation ainsi que la grande participation des femmes à l’activité économique. Plusieurs facteurs tels que le vieillissement de la population et sa sédentarisation, liée au recul du pastoralisme, conduisent à des changements sociaux et économiques. Actuellement les sociétés de la steppe se partagent un espace qui se concentre autour des points de sédentarisation, ce qui entraîne une transformation profonde du paysage caractérisée par une implantation agricole et l’apparition de nouvelles ressources hydrauliques. De façon corollaire cette société s’ouvre aux marchés extérieurs.

II- LA POPULATION DE HADDEJ-BOU HEDMA

L’observatoire de Haddej Bou Hedma englobe six Imadats dont le peuplement varie entre 2000 et 3000 habitants ; il s’agit de Talah est, Talah Ouest, Jbilt El-Ouast dans le gouvernorat de Gafsa et Bou Hedma, Essoud et El Khoubna dans le gouvernorat de Sidi Bouzid (figure 22). L’observatoire compte en tout 14676 habitants, dont 8100 habitants dans la délégation de Belkhir et 6576 habitants dans la délégation de Mazzouna. Ces délégations se décomposent en imadats.

La reconstitution de l’histoire du Bled Talah se heurte à plusieurs difficultés dont la principale est la rareté des documents écrits. La tradition orale demeure la principale source d’information sur l’histoire de cette région, même si elle renferme beaucoup de contradictions. Cette région faisait partie du territoire des trois tribus de H’mamma, Mhadhba et Beni Zid (Jeder et al. 2000). Au début des années quarante, des familles libyennes fuyant l’occupation italienne s’y sont installées. S’adonnant depuis plusieurs siècles aux activités de pastoralisme transhumant sur un territoire qui couvre les délégations de Mazzouna, Bel Khir

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et Menzel Habib, ces familles se déplaçaient avec leurs troupeaux, à la recherche d’eau et de pâturages pour le bétail. Ces groupes humains se sont efforcés de garder leur entière autonomie sur le territoire qu’ils se sont appropriés.

A l’époque de la colonisation française, ces groupes ont été appelés à se sédentariser. Ainsi des espaces ont été délimités et attribués plus formellement, ce qui a transformé l’organisation territoriale. Simultanément est apparue une forme de semi-nomadisme établissant diverses relations entre steppes et oasis.

A partir de l’indépendance (1956), le gouvernement tunisien a renforcé la sédentarisation tout en adoptant diverses mesures d’accompagnement, telles que la privatisation des terres collectives, la libération de l’économie, les projets et programmes de développement rural.

Les données de l’enquête ( INS, 1994 in ANPE, 1996) dénotent un taux de dispersion élevé concernant 82% des ménages qui vivent d’ailleurs en milieu rural. L’observatoire totalise 2394 ménages, dont la taille moyenne de 7 personnes est supérieure à celle enregistrée au niveau du gouvernorat du Gafsa et de Sidi Bouzid (5,8 et 6 personnes).

L’enquête réalisée en 20001 fait apparaître que près de 62% des personnes sont analphabètes, 14% ont atteint le niveau du Kotteb “ Ecole Coranique ”. Si 16% de la population a pu poursuivre des études primaires, seule 8% d’entre elle a atteint le niveau secondaire.

Un croît démographique significatif (évalué à 2,5%) a été constaté sur la décennie 1984 – 1994 ; il s’explique par plusieurs facteurs, notamment le retour définitif des travailleurs tunisiens de la Lybie en 1985, l’installation d’infrastructures (électrification, eau potable, routes..) et l’intervention d’une aide étatique axée sur le développement de l’arboriculture en terrain sec et la création de puits de surface.

1 Pour mieux comprendre la dynamique sociale des populations à Bled Talah, leurs systèmes d’usage et d’exploitation des ressources naturelles, une approche de terrain interdisciplinaire a été développée en 1998 sur une zone géographique déterminée en concertation entre les différentes équipes de spécialistes. Des enquêtes ont été conduites auprès des populations locales (agriculteurs, éleveurs, responsables locaux ) et une investigation spécifique a été mené auprès de 75 ménages aux fins d’aboutir à « un diagnostic socio-agro-économique » permettant de caractériser leurs modes d’exploitation du milieu.

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Figure 20 : Carte administrative et répartition des ménages enquêtés au niveau de l’observatoire de Haddej Bou Hedma

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III- HABITATS ET INFRASTRUCTURE

3.1- Habitats

La structure sociale est essentiellement fondée sur les liens de parenté et le partage d’un patrimoine foncier : les maisons agglomérées correspondent à autant de groupes familiaux qui sont chacun constitués d’un ensemble de ménages. La population du Bled Talah se trouve ainsi répartie entre plus de trente groupes de maisons agglomérées (douars), chacune d’entre elles comptant plus de dix ménages.

La sédentarisation à Bled Talah est très ancienne comme en témoigne la cité archéologique de Gsar Graouch qui date de l’époque romaine. Actuellement les maisons sont très dispersées. La typologie du logement est évolutive, la maison rurale (houch) varie entre la pièce unique où vit toute la famille et des maisons plus grandes en forme de L ou U composées de plusieurs pièces abritant les nouveaux ménages.

On peut trouver trois types de constructions :

- Le houch à une seule pièce. Généralement de superficie 24 m2 (3 m x 8 m) de superficie. Ce type de logement s’organise autour d’une cour (parfois non clôturé) Il est dépourvu de tout équipement (cuisine, salle d’eau). La vie du ménage se déroule dans la pièce unique qui abrite toutes les fonctions du logement.

- Le houch simple en forme de L . Comporte plus de pièces (2 au moins) et la cour est clôturée. La finition de ce type de maison est plus élaborée.

- Le houch en forme de U. Correspond à la phase finale de l’évolution du logement rural. Il est souvent équipé d’un coin de cuisine à part et sa surface est variable selon les familles.

Le taux d’isolement des habitats est très important (82%). En effet, la région du Bled Talah, ne compte que deux agglomérations (Haouel El Oued et El Bouaa )

3.2- Infrastructures

L’infrastructure de base ne cesse de s’améliorer dans le souci d’assurer un minimum de bien être pour cette population rurale. Bled Talah est relié au siège de la délégation de Bel Khir par une route (12 km). La route goudronnée reliant Haouel El Oued et Borj Bou Hedma est encore incomplète. Elle atteint douar Haddej. L’intérieur du secteur communique par un réseau entretenu de pistes agricoles bien carrossables. Le transport , assuré par des privés, s’effectue par des moyens trés modestes, le plus répandu étant la charrette que ce soit pour circuler entre les Douars ou à l’intérieur de la région. Le niveau d’accés au réseau d’alimentation en eau potable est faible et le seul moyen de s’approvisionner reste le recours aux forages et aux robinets publics et aux sources naturelles.

L’électrification qui est en cours ne concerne pour l’instant qu’une minorité de logements, 22% des habitants selon le recensement de 1994. La zone est raccordée au réseau téléphonique public. Des cabines téléphoniques publiques sont aussi installées dans le village de Haouel El Oued et El Bouaa.

Le souk de Haouel El Oued a favorisé l’expansion d’un certain dynamisme. En effet le surplus de production est vendu le jour du souk, ce qui évite aux paysans de se déplacer pour la vente de leurs produits où même pour s’approvisionner. D’une manière générale le souk contribue au désenclavement de la région et répond aux besoins vitaux des ruraux. Plus qu’un marché au sens strict du mot, le souk est également une assemblée sociale et

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politique de grande importance dans la vie de la région qui concourt à l’organisation de l’espace rural.

3.3- Services sociaux

L’autorité est représentée localement par cinq Omdas qui gèrent les populations à l’échelle des délégations, deux d’entre eux sont issus de la délégation de Mazzouna et trois de celle de Bel Khir.

La zone de Haddej compte neuf écoles primaires et celle de Bou Hedma en compte dix. La mobilisation des enseignants et des habitants a donné lieu en 2001 à la construction d’un collège secondaire qui a résolu en partie les problèmes de déplacement quotidien des élèves vers Bel Khir ou vers Mazzouna.

Sur le plan sanitaire, la zone dispose de sept dispensaires où les visites médicales sont généralement hebdomadaires. Elle compte aussi deux hôpitaux à Bel Khir et à Mazzouna vers lesquels les malades peuvent, selon nécessité, être orientés.

IV- ACTIVITES ECONOMIQUES

4.1- L’agriculture :

L’agriculture extensive est la principale activité économique et la première source de revenus de la zone de Bled Talah. Grâce aux aménagements traditionnels (tabias, jessours) les eaux de pluies sont récupérées et exploitées pour les plantations arboricoles et pour des cultures vivrières annuelles très diversifiées en années pluvieuses.

L’interdiction de prélèvement des ressources pastorales accélère le processus d’intensification des productions agricoles dans la zone. Le système agraire passe d’un système basé sur l’agriculture pluviale et l’élevage vers un système plus intensif où l’agriculture irriguée occupe une place de choix. Cependant les conditions de sécheresse qui ont frappé la région depuis 1997 ont beaucoup affecté le secteur de l’agriculture.

4.1.1. L’arboriculture L’arboriculture jouit d’une place importante dans l’activité économique agricole de la zone et occupe une superficie de 12 000 ha environ dans les jessours et 6 445 ha en plaine. Cependant, son rendement est faible en raison de sa conduite extensive caractérisée par une absence complète d’apport de fertilisation chimique et organique, une taille non pratiquée ou peu soignée, des cultures annuelles en intercalaire), et de conditions climatiques peu favorables. L’arboriculture a effectivement énormément souffert de la sécheresse.

On note que l’olivier et l’amandier sont les espèces les plus plantées, suivies de loin par le figuier et le pistachier. L’olivier trouve effectivement dans la zone des conditions climatiques et pédologiques favorables, surtout pour les cultures en "Meskat" qui optimise l’utilisation des eaux de ruissellement. En ce qui concerne l’amandier, aussi bien dans les jessours que sur la plaine, est le plus touché ; on estime que 40% du patrimoine a été perdu durant ces dernières compagnes 1999, 2000 et 2001.

4.1.2. La céréaliculture L’activité céréalière constitue l’essentiel des cultures annuelles pratiquées dans la zone. Les cultures pratiquées sont par ordre d’importance décroissante: le blé et l’orge. La superficie

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occupée est très variable d’une année à l’autre (2000 ha en 1996 pour 5130 ha en 1997) selon les quantités de pluies automnales enregistrées. Deux variétés locales précoces sont particulièrement appréciées, la variété "Ajili" pour le blé (qui occupe 70% de la superficie réservée à la céréaliculture) et " Ardhaoui" pour l'orge (qui en occupe 30%) car elles s'adaptent bien aux sols de type "grâas" qui correspondent aux dépressions et terres sableuses et au climat aride inférieur.

Comme partout dans le sud, la céréaliculture joue un double rôle de culture de subsistance et de moyen d’affirmation de la propriété foncière. Les rendements de la céréaliculture dans la zone sont aléatoires et limités par un faible niveau technique délaissant l’assolement et ignorant le recours aux fertilisants. L’estimation de ces rendements reste délicate et s’évalue à environ vingt quintaux à l'hectare. Cette production est priotairement destinée à l’autoconsommation familiale. Les grains sont conservés dans des sacs “ ghrara ”, ou dans des silos en alfa “ rouniya ”, ou encore dans des trous creusés dans le sol “ matmour ” et servent de réserves alimentaires en cas de sécheresse. Toutefois le surplus est vendu ou bien utilisé pour l’engraissement des animaux. La céréaliculture offre également des sous-produits tels que la paille et le chaume qui sont utilisés pour l'alimentation animale en période de disette.

4.1.3. Les cultures irriguées L’introduction des cultures irriguées est relativement récente et la superficie attribuée à ce type de culture est très variable étant donné qu’elle est conditionnée par la pluviométrie. Leur exploitation est morcelée en petites parcelles sur lesquelles l’utilisation des engrais chimiques et des produits de traitement reste très limitée. La production, généralement faible, est destinée au besoin familial, le peu de surplus est vendu au Souk et apporte une infime contribution dans l’activité économique locale.

4.1.4. L’élevage L’élevage constitue une activité importante dans la zone avantagée par de vastes parcours disponibles. Cette activité présente de façon ancestrale chez une population d’origine nomade occupe une place primordiale et constitue l’un des piliers de l’économie locale.

Contrairement aux caprins peu nombreux, le cheptel ovin, en grande partie de race barbarine , constitue l’essentiel des troupeaux de la zone. Le mode de conduite des troupeaux est généralement extensif, conduit par des bergers familiaux.

Cet d’élevage se trouve souvent associé à d’autres activités agricoles et procure par conséquent un complément de revenu pour l’agro- éleveur.

Comme les activités agricoles, l’élevage a été très touché par la sécheresse de ces trois dernières campagnes. Il a ainsi vu ses parcours de plus en plus réduits, du fait de la mise en défens des ressources et de l’interdiction de pacage. N’arrivant plus à satisfaire les besoins alimentaires du cheptel, les éleveurs ont dû recourir à la complémentation par l’orge et les aliments concentrés (son de blé) fournis par les représentants de l’Office des Céréales. Ces achats constituent une forte dépense pour les ménages. On estime que 20% du cheptel au moins a été liquidé durant ces dernières années de sécheresse.

4.2- l’artisanat

Marquée par une faible densité de population, cette zone ne connaît pas d’activité industrielle et développe un artisanat de façon très marginale.Les femmes de la région sont les héritières d’une longue tradition en matière d’artisanat, notamment dans le tissage (la confection du margoum, du klim du burnous et du ghrara avec de la laine et du poil) dont la production reste essentiellement orientée vers l’usage domestique. La vannerie (fabrication de paniers, zimbil, nattes) est également bien maîtrisée mais elle n’est plus pratiquée depuis plusieurs années, suite à l’interdiction de prélèvement des feuilles d’alfa (Stipa tenacissima).

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V- GESTION DE L’ESPACE A HADDEJ-BOU HEDMA Les exploitations agricoles sont constituées de plusieurs parcelles dispersées dans le territoire de la zone. Leur répartition spatiale permet à chaque exploitant de disposer de parcelles dans la zone d'épandage d'eau, dans la zone des parcours et dans les jessours. La superficie moyenne par exploitant est d’environ 20 ha ; une grande partie des parcelles leur ont été attribuées dans le cadre de la privatisation des terres collectives. Il existe par ailleurs une portion assez vaste de terres collectives (un peu moins de 4000 ha) qui sont en instance d’attribution.

5.1- Utilisation du bois :

Malgré l’introduction de la bouteille à gaz, le recours au bois pour couvrir les besoins énergétiques domestiques reste très important à Haddej-Bou Hedma. Les arbustes ligneux ne couvrant pas la totalité des besoins en périodes de sécheresse, les arbres (oliviers, amandiers) et parfois même les Acacia raddiana sont fortement sollicités. Le bois est transformé en charbon de bois (photo) utilisé surtout pour la préparation du thé, le chauffage de la tabouna pour le pain et la cuisson des repas.

Les mesures d’interdiction de prélèvement de bois ne sont pas respectées et bon nombre de délits de coupe d’Acacia raddiana ont été relevés entre mai 1997 et février 2001.

5.2- Relations Parc-population :

Pour compenser la privation d’accès aux ressources naturelles, le Parc emploie une main d’œuvre importante recrutée parmi les habitants de la région. Cependant le statut d’employé dans les chantiers de l’etat "hadhira" est fortement contesté par les ouvriers. Ainsi, la pression de prélèvement des ressources reste très forte dans la zone tampon.

La notion de biodiversité et le souci de sa conservation sont mal compris par la majorité de cette population dont les conditions agro-écologiques sont très difficiles.

L’effort de préservation de la faune sauvage qui leur est demandé est vécu comme un préjudice alimentaire, surtout avec la période de sécheresse que vit la zone depuis 1997.

En outre, l’occupation temporaire de la zone tampon a entravé le développement des activités économiques et sociales dans toute la région de Bled Talah en raison notamment d’une absence d’organisation communautaire et associative dans la zone.

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CONCLUSION GENERALE

La présente étude relative à la surveillance écologique dans l'observatoire de Haddej Bou Hedma tente de répondre aux objectifs du contrat engagé entre l ‘IRA et l’OSS dans le cadre du projet ROSELT.

Des approches méthodologiques d'inventaire et de suivi de la biodiversité ont été appliquées permettant de collecter et de synthétiser les données se rapportant à la région de Haddej. La synthèse et l’interprétation de ces données ont permis de faire les constats suivants :

- L’observatoire se distingue, notamment par sa forêt-steppe subtropicale d’Acacia raddiana, vestige d’une ancienne savane présaharienne qui s’est mélangé avec une végétation méditerranéenne typique de la Tunisie.

- Cette végétation naturelle se distingue aussi par une richesse biologique remarquable renfermant des espèces reconnues prioritaires pour la protection de la biodiversité dans le centre et le sud de la Tunisie. Elle se traduit par la présence de 400 espèces végétales environ, et plus que trois cent espèces animales.

- Le dispositif de suivi à long terme de la biodiversité a nécessité le choix de neuf groupements dans le peuplement à Acacia raddiana. Chacun a fait l'objet d'un suivi du recouvrement, de la composition floristique et de la densité.

- Malgré les efforts et la volonté étatique, la région reste menacée par la dégradation suite à mauvaise gestion des ressources naturelles. Une gestion rationnelle de l'ensemble de l'écosystème doit intégrer tous les facteurs agissant sur le milieu et surtout leurs interactions.

- La sédentarisation de la population qui a été favorisée par l’état pourrait porter préjudice à l'équilibre environnemental :une étude approfondie des potentialités existantes et des aspects socio-économiques serait bienvenue pour une gestion durable des ressources naturelles. - Les superficies réservées aux parcours naturels continuent d’être de plus en plus rétrécies en raison de l’extension des plantations arboricoles, de la sédentarisation, et de la privatisation des terres collectives.

- L’arboriculture, surtout l’oléiculture, est très ancienne, et implantée derrière les jessours et tabias. D’autres arbres comme l’amandier et le figuier, sont plantés en mélange sur les versants montagneux aménagés en terrasses.

- L’évolution de la céréaliculture dépend des conditions climatiques saisonnières et annuelles ; son extension a commencé vers les années 1980 grâce à la mécanisation. Cependant, les superficies cultivées en céréales sont remises en cause chaque fois que les pluies d’automne et de printemps viennent à manquer.

- Les divers programmes de développement économique et social menés par les organismes institutionnels ont permis l'amélioration des conditions de vie des populations dans les Imadats les plus démunis. Cependant certaines actions pourraient porter préjudice à l'équilibre environnemental. L’évaluation écologique et technique de la majorité des actions entreprises révèle l’importance des résultats obtenus par les actions de protection (mise en défens et fixation des dunes ) malgré les difficultés rencontrées au cours de leurs exécutions. Ces techniques de protection sont mal appréciées par les éleveurs, car elles limitent les aires d’exercice et les terrains de parcours.

- Il est certain que le développement de la région de Haddej ne peut se restreindre au développement de l’agriculture et d’autres axes doivent être valorisés en embrassant une

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vision plus globale. La lutte contre la désertification doit s’inscrire dans le cadre d’un développement intégré où chaque projet doit prendre en compte la nécessité de conserver un patrimoine naturel et socio-culturel régional commun.

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Caractéristiques climatiques des quatre stations météorologiques de la Tunisie centrale et méridionale ...................................................................................................13

Tableau 2 : Répartition saisonnière des pluies de la station de Gafsa 1900-1962 ................14

Tableau 3 : Tableau d’assemblage de la région de Haddej-Bou Hedma...............................17

Tableau 4 : Caractéristiques de l’imagerie satellitale utilisée................................................18

Tableau 5 : Superficie (ha) et fréquence (%) des différentes unités d’occupation du sol (année 1990) ............................................................................................................19

Tableau 6 : Superficie (ha) et fréquence (%) des différentes unités d’occupation du sol (année 2000) ..................................................................................................................22

Tableau 7 : Superficies des principales unités d’occupation du sol ......................................25

Tableau 8 : Précipitation moyenne annuelle de la station météorologique de Gafsa ............27

Tableau 9: Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 1994................31

Tableau 10: Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 1995..............31

Tableau 11: Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 1996..............32

Tableau 12: Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 1997..............33

Tableau 13: Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 1998..............33

Tableau 14: Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 1999..............34

Tableau 15: Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 2000..............34

Tableau 16: Caractéristiques climatiques de Bled Talah au cours de l’année 2001..............35

Tableau 17: Indices moyens de fertilité du sol pour l'année 2001 (profondeur: 0 - 60 cm)....36

Tableau 18: Indices moyens de fertilité du sol pour l'année 2000 (profondeur: 0 - 60 cm)....42

Tableau 19: Indices moyens de fertilité du sol pour l'année 2001(profondeur: 0 - 60 cm).....42

Tableau 20: Caractéristiques pluviométriques mesurées au cours de l'année 1999 (station de Haddej). ..........................................................................................................................47

Tableau 21: Bilan hydrique mensuel au cours de l'année 1999 (station de Haddej). ............47

Tableau 22: Caractéristiques pluviométriques mesurées au cours de l'année 2000 (station de Haddej). ..........................................................................................................................48

Tableau 23: Bilan hydrique mensuelle de l'année 2000 (station de Haddej). ........................49

Tableau 27. Etat de la surface du sol (%) à l’intérieur et à l’extérieur du parc au cours de l’automne 2001...............................................................................................................56

Tableau 28 : Composition floristique de chaque groupement végétal enregistrée au cours du printemps 2001...............................................................................................................59

Tableau 29 : Contributions spécifiques de présence (CSP) (en % du couvert végétal) des espèces végétales à l’intérieur et à l’extérieur de la zone protégée Haddej. Mesures effectuées en mars 2000. ...............................................................................................64

Tableau 30 : Richesse floristique moyenne (par groupement) à l’intérieur et à .....................66

l’extérieur du parc Haddej, enregistrée au cours des deux années 2000 et 2001. ................66

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Tableau 31 : Composition floristique de chaque groupement végétal enregistrée au cours du printemps 2001...............................................................................................................67

Tableau 33 : Contributions spécifiques de présence (en % du couvert végétal) des espèces végétales à l’intérieur et à l’extérieur du parc Haddej. Mesures effectuées en automne (mois de novembre) 2000. .............................................................................................73

Tableau 34 : Contributions spécifiques de présence (en % du couvert végétal) des espèces végétales à l’intérieur et à l’extérieur du parc Haddej. Mesures effectuées au printemps (avril) 2001. ....................................................................................................................74

Tableau 35 : Contributions spécifiques de présences des espèces pérennes en automne 2001 à l’intérieur du parc Haddej ...................................................................................76

Tableau 36 : Contributions spécifiques de présence des espèces pérennes en automne 2001 à l’extérieur du parc Haddej. ..........................................................................................77

Tableau 37 : Densité moyenne des espèces végétales ( /m²) à l’intérieur et à l’extérieur du parc Haddej, mesurée au cours du printemps 2000......................................................79

Tableau 38 : Densité moyenne des espèces végétales ( /m²) à l’intérieur et à l’extérieur du parc Haddej, mesurée au cours de l’automne 2000......................................................81

Tableau 39 : Densité moyenne des espèces végétales( /m²) à l’intérieur et à l’extérieur du parc Haddej, mesurée au cours du printemps 2001......................................................83

Tableau 40 : Densité moyenne des espèces végétales ( /m²) à l’intérieur du parc Haddej, mesurée en automne 2001. ...........................................................................................86

Tableau 41 : Densité moyenne des espèces végétales ( /m²) à l’extérieur du parc Haddej, mesurée en automne 2001. ...........................................................................................87

Tableau 42 : Suivi des animaux réintroduits dans le Parc de Haddej-Bou Hedma................90

Tableau 43 : Evolution de la population tunisienne de 1961 à 2000......................................93

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Situation géographique de l’observatoire de Haddej-Bou Hedma .........................10 Figure 2 : Importance relative des différents types biologiques dans la zone de..................28 Haddej-Bou Hedma (printemps 2001)....................................................................................28 Figure 3: Température moyenne mensuelle (1994/2001). .....................................................37 Figure 4: Humidité relative moyenne mensuelle (1994/2001)................................................37 Figure 5: Vitesse du vent moyenne mensuelle (1994/2001). .................................................38 Figure 6: Variation des pluies mensuelles de1994 à 2001.....................................................38 Figure 7. Evolution de la matière organique (1999-2001). ....................................................40 Figure 8. Evolution de l'azote Kjeldahl (1999-2001)...............................................................43 Figure 9. Variation de NTK et N-NH4 (novembre 2000 ). ......................................................44 Figure 10. Evaporation saisonnière (1999-2001). ..................................................................46 Figure 11. Taux de recouvrement enregistrés au niveau des différents ................................54 groupements au cours du printemps 2000.............................................................................54 Figure 12. Taux de recouvrement enregistrés au niveau des différents groupements

(automne 2000). .............................................................................................................55 Figure13. Recouvrement global mesuré en automne 2001 pour les groupements végétaux

(dans et hors parc). ........................................................................................................55 Figure 14. Recouvrement global mesuré au printemps 2001 pour les groupements végétaux

(dans et hors parc). ........................................................................................................56 Figure 15. Etat de la surface du sol au cours de l’automne 2001 ..........................................58 Figure 16 : Contribution des différents types biologiques au couvert végétal en automne

2001 ...............................................................................................................................61 Figure 17 : Contribution des differents types biologiques au couvert vegetal en automne

2001 ...............................................................................................................................69 Figure 18. Importance relative (nombre d’espèces) des différentes classes de la faune

sauvage présente à Haddej ...........................................................................................89 Figure 19 : Carte administrative et répartition des ménages enquêtés au niveau de

l’observatoire de Haddej Bou Hedma.............................................................................95

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ANNEXE

Annexe I : Liste provisoire de la faune de la zone de Haddej-Bou Hedma, Tunisie

Classe

Ordre

Famille

Espèce

Gastéropodes Monotocardia Melanopsidae Melanopsis praemorsa

Arachnides Scorpions Buthidae Androctonus australis

Androctonus aeneas

Buthus occitanus

Scorpionidae Scorpio maurus

Araignées Agelenidae sp.

Gnaphosidae Urozelotes rusticus

Haplodrassus sp.

Drassodes sp.

Sp.

Hersiliidae Hersiliola simoni

Lycosidae Evippa arenaria

Lycosa sp.

Oecobiidae sp.

Oxyopidae Oxyopes aff.ramosus

Oxyopes sp.

Philodromidae sp.

Thanatus fabricii

Thanatus fornicatus

Thanatus vulgaris

Thanatus sp.

Pholcidae sp.

Saltichdae sp.

Aelurillus conveniens

Aelurillus sp.

Euophrys sp.

Mogrus sp.

Phlegra sp.nov.

Thyene imperialis

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Yllenus israelensis

Yllenus sqamifer

Scytodidae Scytodes sp

Theridiidae sp.

Thomisidae Ozyptila sp.

Zodariidae Ozyptila sp.

Zodariidae Zodarion sp

Solifuges sp.

Acarines Ixodidae Hyalomma anatolicum excavatum

Hyalomma impeltatum

Rhipicephalus bursa

Rhipicephalus fulvus

Rhipicephalus turanicus

Crustacées Isopodes Porcellionidae Porcllio cf. laevis

Insectes Odonates Aeshnidae Anax imperator

Coenagrionidae Coenagrion caerulescens

Lestidae Sympecma fusca

Libellulidae Orthetrum anceps

Orthetrum chrysostigma

Trithemis annulata

Sauterelles Ephippigeridae Eugaster guyoni

Blattes Polyphagidae Heterogamodes ursina

Mantodées

Mantis cf religiosa

Oxyothespis dumonti

Iris oratoria

Heteroptères Lygaeidae Camptotelus sp.

Embiethis cf.angustus

Ebiethis sp.

engustus exsanguis

Lygaeus longulus

Cydnidae Canthophorus melanopterus

Cydnus aterrimus

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Rhopalidae Agraphorus stularis

Alydidae Enthetus humilis

Coreidae Phyllomorpha laciniata

Reduviidae Coranus angulatus

Coranus sp.

Reduvius sp.

Pyrrhocoridae Scantius aegyptus

Pentatomidae Mecidae llindbergi

Coléoptères Buprestidae Anthaxia funrula punica

Anthaxia fritschi

Acmaeoderella acaciae

Cerambycidae Cartallum ebulinum

Agapanthia cardui

Carabidae Anthia sexmaculata

Sphrodrus leucopththalmus

Broscus politus

Cicindelidae Lophyra flexuosa

Scarabaeidae Scarabus sacer

Tenebrionidae Adelostoma sulcatum

Adesmia dilatata

Adesmia faremonti

Adesmia metallica

Akis biskrensis

Akis goryi

Blopus zoufalli

Blaps gigas

Blaps requieni

Erodius barbarus

Erodius impressicollis

Erodius lefranci

Mesostena angustata

Micipsa angustipennis

Microtelus lethierryi

Ocnera hispida

Nesotes sp.

Oterophloens sp.

Pachychila frioli

Pachychila sp.

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Pachychilina dejeani

Pimelia confusa

Pimelia gibba

Pimelia grandis latastei

Pimelia interstitialis

Pimelia subqadrata valdani

Pimelia grossa

Prionotheca coronata

Pseudoseriscus sp.

Scaurus sp.

Zophosis lethierryi

Zophosis punctata

Planipennes Chrysopidae Malalda venosus

Chrysoperla carnea s.I.

Suarius walsinghami

Myrmeleonidae Palpares angustus

Gangulius cf.pallescens

Geyria lepidula

Phanoclisis longicollis

Centroclisis cf.cervina

Centroclisis punctulata

Myrmeleon hyalinus

Papillons Papilionidae Papilio saharae

Pieridae Pieris rapae

Colias crocea

Euchloe belemia

Euchloe falloui

Euchloe crameri

Euchloe charlonia

Danaidae Danaus chrysippus

Nymphalidae Melitaea deserticola

Vanessa cardui

Satyridae Pararge aegeria

Lycaenidae Lycaena phlacas

Lampides boeticus

Philotes abencerragus

Syntarucus pirithous

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Tarucus cf. theophrastus

Zizeeria karsandra

Hesperidae Carcharodus alceae

Diptères Conopidae Physocephala ap.

Zodion erythrurum

Syrphidae Paragus coadunuatus

Paragus tibialis

Platynochaetus armipes

Platynochaetus setosus

Scaeva albomaculata

Eumerus compertus

Chrysotoxum intermedium

Eristalodes taeniops

Tachinidae Meigenia majuscula

Gonia atra

Tachina corsicana

Linnaemya soror

Mintho compressa

Phasia mesnili

Nemestrinidae Nemestrinus surconfi

Hymenoptères Cephidae Calameuta pygmea

Tenthredinidae Athalia glabricollis

Elinora cf.obscurata

Elinora pectoralis

Chrysididae Chrysis radians

Chrysis bidentata

Chrysis tafnensis

Chrysis subincisa

Apidae Dufourea similis

Halictus rufipes

Halictus senilis

Halictus constantinensis

Lasioglossum aureolum

Lasioglossum griseolum ssp. musculum

Lasioglossum interuptum

Lasioglossum transistorium ssp.planulum

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112

Nominoides variegatus

Pompilidae Aporus bicolor

Pompilius cinereus

Tachyagetes leucocnemis

Telostegus imitator

Masaridae Quartinia dilecta

Eumenidae Ancistrocerus abditus

Antepipona alberti

Euodynerus bidentatus

Leptochilus mauritanicus

Leptochilus medanea

Leptochilus modestus

Odynerus consobrinus ssp. dernesis

Pseudoleptochilus frenchi

Sphecidae Diodontus oraniensis

Lindenius hamilcar

Podaslonia tydei ssp.argentata

Tachysphex denisi

Mutillidae Myrmilla I. leopoldina

Dasylabris atrata

Scoliidae Colpa carbonaria

Dasyscolia ciliata

Formicidae Camponotus oasium

Cataglyphis albicans

Cataglyphis viaticus

Crematogaster sp.

Lepisiota atlantis

Leptothorax sp.

Messor ebenius

Monomorium sommieri

Monomorium sp.

Pheidole megacephala

Pheidole pallidula

Plagiolepis schmitzii

Tetramorium biskrense

Tetramorium caespitum

Tetramorium sericeiventre

Poissons Perciformes Cichlidae Tilapia zillii

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Amphibiens Anoures Ranidae Rana (ridibunda) saharica

Bufonidae Bufo mauritanicus

Bufo viridis

Discoglossidae Discoglossus pictus

Reptiles Chéloniens Testudo graeca graeca

Squamates Geckonidae Hemidactylus turcicus

Stenodactylus petrii

Stenodactylus stenodactylus

Tarentola deserti

Tarentola mauritanica

Tropiocolotes tripelitanus

Agamidae Trapelus mutabilis

Uromastyx acanthinurus

Chameleonidae Chamaeleo chamaeleon

Scincidae Eumeces algeriensis

Eumeces schneideri

Sphenops sepoides

Chalcides ocellatus

Lacertidae Acanthodactylus boskianus

Mesalina olivieri

Ophisops occidentalis

Psammodromus algirus

Varanidae Varanus griseus

Colubridae Coluber algirus

Colubre hippocrepis

Malpolon moilensis

Psammophis schokari

Elapidae Naja haje

Viperidae Echis pyramidum

Cerastes cerastes

Macrovipera deserti

Oiseaux Columbiformes Columbidae Streptopelia senegalensis

Columba livia

Pteroclididae Pterocles orientalis

Coraciformes Meropidae Merops apiaster

Upupidae Upupa epops

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Falconiformes Accipitridae Aquilla chrysaetos

Buteo rufinus

Circaetus gallicus

Falconidae Falco tinnunculus

Falco (peregrinus) pelegrinoides

Strigidae Athene noctua

Galliformes Phasanidae Alectoris barbara

Coturnix coturnix

Numida meleagris

Caprimulgiforme Caprimulgidae Caprimulgus ruficollis

Apodiformes Apodidae Apus affinis

Piciformes Picidae Jynx torquilla

Passeriformes Alaudidae Galerida cristata

Galarida theklae

Ammomanes deserti

Calandrella brachydactyla

Emberizidae Emberiza striolata

Fringillidae Fringilla coelebs

Hirundinidae Hirundo rustica

Motacillidae Motacilla alba

Motacilla flava

Muscicapidae Acrocephalus melanopogon

Cercotrichas galactotes

Hippolais pallida

Hippolais polyglotta

Oenanthe hispanica

Oenanthe leucura

Phylloscopus collybita

Phylloscopus trochilus

Merula merula

Muscicapa striata

Sylviidae Sylvia borin

Sylvia cantillans

Sylvia hortensis

Sylvia melanocephala

Sylvia undata

Cisticola juncidis

Timaliidae Argya fulva

Ploceidae Passer hipaniolensis

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Pycnonotidae Pycnonotus (capensis) barbatus

Struthioniformes Struthionidae Struthio camelus

Mammifères Insectivores Macroscelididae Elephantulus rozeti

Erinaceidae Erinaceus algerus

Soricidae Sorex sp.

Lagomorphes Leporidae Lepus capensis

Rongeurs Ctenodactylidae Ctenodactylus gundi

Cricetidae Gerbillus nanus garamantis

Meroines crassus

Meriones lybicus

Psammomys obesus

Muridae Rattus norvegicus

Mus musculus

Hystricidae Hystrix cristata

Carnivores Canidae Canis aureus

Vulpes vulpes

Viverridae Genetta genetta

Felidae Felis sylvestris

Ongulés Bovidae Ammotragus lervia

Gazella dama mhorr

Gazella dorcas

Addax nasomaculatus

Oryx gazella dammah

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Annexe II. Liste floritique de Haddej- Bou Hedma (d’après Le Floc’h, communication personnelle)

Espèces Famille Type

Biol.

Bou Hedma Haddej

Acacia tortilis ssp. Raddiana Fabaceae Ph * *

Adiantum capillus veneris Adiantaceae H *

Adonis geniculata (Aegilops ovata subsp ) Poaceae Th *

Adonis microcarpa (A. dentata) Ranunculaceae Th *

Aegilops ventricosa Poaceae Th *

Aeluropus litoralis Poaceae H

Aizoon hispanicum Aizoaceae Th *

Ajuga iva pseudoiva Labiatae Ch * *

Allium roseum Liliaceae G *

Amartanthus Amaranthaceae Th

Amberboa lippii (Volutaria lippii ) Asteraceae Th * *

Amberboa crupinoides (‘Volutaria crupinoidesa)

Asteraceae Th

Ammochloa palaestina Poaceae Th *

Anabasis articulata Chenopodiaceae C * *

Anabasis oropediorum Chenopodiaceae C * *

Anacyclus monanthos cyrtolepidioides (A. cyrtol.)

Asteraceae Th * *

Anagallis arvensis Primulaceae Th *

Anagallis monelli Primulaceae Th *

Anarrhinum fruticosum (A. brevifolium) Scrophulariaceae C

Anchusa hispida (Gastrocotyle hispida) Boraginaceae Th

Anchusa sp. Boraginaceae

Anthemis stiparum var. decumbens (A. pedunculata)

Asteraceae Th *

Argyrolobium uniflorum Fabaceae C * *

Aristida adscensionis (A. coerulescens) Poaceae H *

Arnebia decumbens Boraginaceae Th *

Artemisia campestris ssp. glutinosa Asteraceae C * *

Asparagus stipularis (A. horridus) Liliaceae G *

Asphodelus refractus Liliaceae Th *

Asphodelus tenuifolius Liliaceae Th * *

Asplenium ceterach subsp ceterach Aspleniaceae H

Asteriscus hieriochunticus (A. pygmaeus) Asteraceae Th * *

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Asteriscus spinosus (Pallenis spinosa) Asteraceae H/Th

Astragalus algerianus (A. tenuifolius) Fabaceae H *

Astragalus armatus subsp. armatus (tragacanthoides)

Fabaceae C * *

Astragalus asterias (A. cruciatus) Fabaceae Th * *

Astragalus caprinus subsp. caprinus (A. lanigerus)

Fabaceae H * *

Astragalus hamosus Fabaceae Th * *

Atractylis cancellata Asteraceae C * *

Atractylis carduus (A. flava) Asteraceae H * *

Atractylis serrata Asteraceae T *

Atractylis serratuloides Asteraceae C * *

Atriplex halimus Chenopodiaceae NPh *

Atriplex mollis Chenopodiaceae NPh *

Avena barbata (A. alba) Poaceae Th *

Ballota hirsute Labiatae C

Bassia muricata Chenopodiaceae C *

Beta sp. Chenopodiaceae Th

Bituminaria bituminosa Fabaceae H

Brachypodium distachyum Poaceae Th *

Brassica tournefortii Brassicaceae Th

Bromus sp. Poaceae Th

Bupleurum gibraltaricum Apiaceae Th *

Calendula sp. Cistaceae Th *

Callipeltis cucullaria Rubiaceae Th

Calycotome infesta subsp. intermedia (C. intermedia)

Fabaceae NPh *

Capparis spinosa Capparaceae NPh *

Caralluma europaea ssp. europaeae Asclepiadaceae

Carduncellus sp. Asteraceae

Carduus getulus Asteraceae Th *

Carex extensa Cyperaceae H

Carlina corymbosa ssp. corymbosa (C. involucrata)

Asteraceae H *

Carrichteara annua (Vella annua) Brassicaceae Th *

Carthamus lanatus Asteraceae Th * *

Catananche arenaria Asteraceae Th *

Cenchrus ciliaris Poaceae H * *

Centaurea boissieri (C. tenuifolia) Asteraceae Ch

Centaurea dimorpha Asteraceae H *

Centaurea glomerata (C. contracta) Asteraceae Th * *

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Centaurium spicatum Gentianaceae Th *

Centropodia forsskaolii (Danthonia forskaolli) Poaceae Th

Cerastium sp. Caryophyllaceae

Chenopodium murale Chenopodiaceae Th *

Chrysanthemum coronarium Asteraceae Th *

Chrysanthoglossum trifurcatum (C. trifurcata) Asteraceae H *

Cistanche Orobanchaceae Par.

Cistus clusii (C. libanotis) Cistaceae C *

Cladanthus arabicus Asteraceae Th *

Cleome amblyocarpa Capparaceae Th *

Consolida pubescens (Delphinium pubescens) Ranunculaceae Th *

Convolvulus sp. Convolvulaceae

Conyza stricta (Erigeron triloba) Asteraceae H *

Coris monspeliensis Primulaceae H *

Coronilla scorpioides Fabaceae Th *

Crassula tillaea (Tilaea muscosa) Crassulaceae Th

Crepis nigricans Asteraceae Th *

Crepis vesicaria ssp. Asteraceae H *

Cuscuta epithymum Convolvulaceae Th *

Cutandia dichotoma Poaceae Th *

Cymbopogon schoenanthus Poaceae H

Cynodon dactylon Poaceae C * *

Cyperus laevigatus Cyperaceae H

Dactylis glomerata subsp Poaceae H

Daucus sp Apiaceae Th/H *

Delphinium peregrinum Ranunculaceae Th *

Deverra denudata (P.chloranthus) Apiaceae C * *

Deverra scoparia (P. scoparius) Apiaceae C *

Deverra tortuosa (P. tortuosus) Apiaceae C *

Dianthus sp. Caryophyllaceae

Digitaria nodosa subsp. commutata Poaceae H *

Dipcadi serotinum Liliaceae G *

Diplotaxis harra subsp. Brassicaceae Th *

Diplotaxis simplex Brassicaceae Th *

Dittrichia viscosa (Inula viscosa) Asteraceae C

Echinops spinosus Asteraceae H *

Echiochilon fruticosum Boraginaceae C * *

Echium horridum Boraginaceae H *

Echium humile subsp pycnanthum Boraginaceae H

Elizaldia calycina subsp ??? (E. violacea) Boraginaceae Th/H

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Elymus elongatus (Agropyruum elongatum) Poaceae H

Emex spinosa Polygonaceae Th * *

Enarthrocarpus clavatus Brassicaceae Th * *

Ephedra Ephedraceae NPh

Equisetum ramosissimum Equisetaceae G

Eragrostis papposa Poaceae Th * *

Erodium arborescens Geraniaceae H

Erodium crassifolium (E. hirtum) Geraniaceae H *

Erodium glaucophyllum Geraniaceae H

Erodium laciniatum ssp. ?(E. triangulare ssp. ?)

Geraniaceae H * *

Eruca sativa subsp. longirostris Brassicaceae Th *

Eryngium ilicifolium Apiaceae Th * *

Euphorbia bivonae Euphorbiaceae C *

Euphorbia dracunculoides ssp. glebulosa (E. glebulosa)

Euphorbiaceae *

Euphorbia dracunculoides subsp. Euphorbiaceae C *

Euphorbia exigua Euphorbiaceae Th *

Euphorbia retusa Euphorbiaceae * *

Fagonia cretica Zygophyllaceae H *

Fagonia microphylla Zygophyllaceae H * *

Fagonia scabra (F. kahirina) Zygophyllaceae H *

Farsetia aegyptiaca Brassicaceae C *

Ferula tingitana Apiaceae H

Filago argentea (Evax argentea) Asteraceae Th

Filago pyramidata (F. germanica subsp. spathulata)

Asteraceae Th * *

Forskhoalea tenacissima Urticaceae C

Fumana ericoides Cistaceae C *

Fumana laevipes Cistaceae C *

Fumana thymifolia Cistaceae C *

Fumaria sp. Papaveraceae Th

Gagea reticulata Liliaceae G *

Galium cossonianum (G. petraeum) Rubiaceae H

Genista cinerea subsp. speciosa Fabaceae C *

Geranium sp. Geraniaceae

Glaucium corniculatum subsp. Corniculatum Papaveraceae Th

Globularia alypum Globulariaceae C *

Gymnocarpos decander Caryophyllaceae C *

Gynandriris sisyrinchium (Iris sisyrynchium) Iridaceae G

Haloxylon salicornicum Chenopodiaceae C * *

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Haloxylon schmittianum Chenopodiaceae C * *

Haplophyllum tuberculatum Rutaceae Th

Hedysarum carnosum Fabaceae Th *

Hedysarum spinosissimum Fabaceae Th

Helianthemum nummularium Semiglabrum Cistaceae C *

Helianthemum ciliatum (H. virgatum) Cistaceae C

Helianthemum cinereum subsp. Rotundifolium Cistaceae C *

Helianthemum ellipticum Cistaceae C *

Helianthemum hirtum subsp. Ruficomum Cistaceae C *

Helianthemum kahiricum Cistaceae C *

Helianthemum ledifolium Cistaceae Th

Helianthemum lippii (H. lippii subsp. intricatum)

Cistaceae C

Helianthemum papillare Cistaceae Th

Helianthemum sessiliflorum (H. lippii var. sessiliflorum)

Cistaceae C *

Herniaria fontanesii subsp. fontanesii Caryophyllaceae H *

Heteromera fuscata (Chrysanthemum fuscatum)

Asteraceae Th *

Heteropogon contortus Poaceae H

Hippocrepis areolata (H. bicontorta) Fabaceae Th *

Hippocrepis multisiliquosa Fabaceae Th *

Hippocrepis unisiliquosa Fabaceae Th * *

Hordeum murinum Poaceae Th

Hyparrhenia hirta Poaceae H *

Hypecoum littorale (H. geslini) Papaveraceae Th *

Hypecoum pendulum Papaveraceae Th *

Hypochæris achyrophorus Asteraceae Th *

Hypochæris glabra Asteraceae Th *

Ifloga spicata Asteraceae Th * *

Imperata cylindrical Poaceae H *

Jasminum fruticans Oleaceae NPh *

Juncus acutus Juncaceae H

Juniperus phoenicea Cupressaceae NPh *

Kickxia aegyptiaca (Linaria aegyptiaca) Scrophulariaceae C *

Koelpinia linearis Asteraceae Th

Lathyrus sp. Fabaceae

Launaea angustifolia ssp. arabica Asteraceae Th *

Launaea fragilis (L. resedifolia) Asteraceae H * *

Launaea nudicaulis Asteraceae Th * *

Launaea quercifolia Asteraceae H *

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Lavandula multifida Labiatae C *

Leuzea conifera Asteraceae Th

Limbardia crithmoides (Inula crithmoides) Asteraceae H

Limoniastrum guyonianum Plumbaginaceae NPh

Limonium delicatulum ssp. orientale Plumbaginaceae H

Limonium lobatum (L. thouinii) Plumbaginaceae TH *

Limonium pruinosum Plumbaginaceae C *

Limonium sinuatum Plumbaginaceae Th *

Limoniumsinuatum ssp. bonduelli (L. bonduelli) Plumbaginaceae Th

Linaria laxiflora Scrophulariaceae Th *

Lobularia libyca Brassicaceae Th *

Loeflingia hispanica ssp. hispanica Caryophyllaceae Th *

Lolium rigidum Poaceae Th * *

Lotus . halophilus (L pusillus) Fabaceae Th * *

Lotus corniculatus Fabaceae H *

Lotus edulis Fabaceae Th

Lycium shawii (L. arabicum) Solanaceae NPh *

Lygeum spartum Poaceae H

Malva aegyptiaca Malvaceae Th *

Malva nicaensis Malvaceae Th *

Malva parviflora Malvaceae Th *

Marrubium deserti Labiatae C * *

Matthiola capiomontana (Lonchophora capiomontana)

Brassicaceae Th *

Matthiola fruticulosa Brassicaceae C

Matthiola longipetala kralickii Brassicaceae Th *

Matthiola longipetala ssp. livida (M. livida) Brassicaceae Th

Matthiola parviflora Brassicaceae Th *

Medicago laciniata Fabaceae Th *

Medicago minima Fabaceae Th *

Medicago monspeliaca (Trigonella monpelliaca)

Fabaceae Th *

Medicago polyceratia (Trigonella polycerata) Fabaceae Th

Medicago truncatula Fabaceae Th * *

Melilotus sulcatus Fabaceae Th *

Mesembryanthemum nodiflorum Aizoaceae Th *

Moricandia suffruticasa (M. arvensis subsp. suffruticosa)

Brassicaceae NPh *

Muricaria prostrata Brassicaceae Th * *

Nasturtiospsis coronopifolia subsp. Coronopifolia

Brassicaceae Th *

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Nerium oleander subsp. oleander Apocynaceae Ph

Neurada procumbens Neuradaceae Th * *

Nitraria retusa Zygophyllaceae NPh *

Nolletia chrysocomoides Asteraceae C *

Nonea sp. Boraginaceae

Notoceras bicorne Brassicaceae Th *

Ogastemma pusillum (Megastoma pusillum) Boraginaceae Th

Olea europaea subsp. oleaster Oleaceae Ph *

Ononis natrix ssp.falcata Fabaceae C

Ononis natrix ssp.filifolia Fabaceae C

Ononis natrix ssp.polyclada Fabaceae C

Ononis sicula Fabaceae Th * *

Onopordon sp Asteraceae Th *

Ophioglossum polyphyllum Ophioglossaceae *

Orobanche Cf. lavandulacea Orobanchaceae *

Oryzopsis miliacea Poaceae H *

Papaver hybridum Papaveraceae Th

Paronychia arabica Caryophyllaceae H *

Paronychia echinulata Caryophyllaceae Th

Peganum harmala Zygophyllaceae H *

Pennisetum divisum (P. dichotomum) Poaceae H *

Pennisetum setaceum (P. asperifolium) Poaceae H *

Pergularia tomentosa Asclepiadaceae C *

Periploca angustifolia (P. laevigata) Asclepiadaceae Nph *

Phagnalon rupestre Asteraceae C *

Phagnalon saxatile Asteraceae C *

Phillyrea angustifolia Oleaceae NPh *

Phoenix dactylifera Arecaceae Ph *

Phragmites australis (P. communis) Poaceae G *

Picris asplenioides (P. coronopifolia) Asteraceae Th *

Pistacia atlantica Anacardiaceae Ph *

Pistacia lentiscus Anacardiaceae NPh *

Plantago albicans Plantaginaceae H * *

Plantago amplexicaulis Plantaginaceae Th *

Plantago ovata Plantaginaceae Th * *

Polygonum equisetiforme Polygonaceae C/H *

Polypogon monspeliensis Poaceae Th *

Prasium majus Labiatae C

Pseuderucaria teretifolia Brassicaceae Th *

Pteranthus dichotomus Caryopphyllaceae Th

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Pulicaria inuloides (P. arabica ssp. inuloides) Asteraceae Th/H

Reaumuria vermiculata Tamaricaceae C *

Reichardia tingitana Asteraceae Th *

Reseda alphonsi Resedaceae Th

Reseda arabica Resedaceae Th *

Reseda decursiva Resedaceae Th *

Retama raetam subsp. raetam Fabaceae NPh * *

Rhamnus alalternus subsp. myrtifolia Rhamnaceae NPh

Rhamnus lycioides Rhamnaceae NPh *

Rhanterium suaveolens Asteraceae C * *

Rhus tripartita Anacardiaceae NPh *

Rosmarinus officinalis Labiatae C *

Rostraria phleoides (Koeleria phleoides ) Poaceae Th *

Rostraria pubescens (Koeleria pubescens) Poaceae Th *

Rumex simpliciflorus Polygonaceae Th *

Rumex vesicarius Polygonaceae G *

Ruta chalepensis Rutaceae G *

Saccharum ravennae Poaceae H *

Salsola oppositifolia Chenopodiaceae C *

Salsola tetrandra Chenopodiaceae C *

Salsola vermiculata Chenopodiaceae C * *

Salvia aegyptiaca Labiatae C *

Salvia lanigera (S.verbenaca subsp. clandestina)

Labiatae C *

Samolus valerandi Primulaceae H

Sarcocornia fruticosa (Salicornia arabica) Chenopodiaceae C *

Schismus barbatus Poaceae Th * *

Schoenus nigricans Cyperaceae H

Scilla peruviana Liliaceae G

Scirpus holoschoenus Cyperaceae H

Scorpiurus muricatus Fabaceae Th *

Scorzonera undulata (S. u. subsp. alexandrina)

Asteraceae H *

Scrophularia canina Scrophulariaceae C

Sedum sediforme Crassulaceae C

Senecio glaucus ssp. coronopifolius (S. gallicus)

Asteraceae Th * *

Seriphidium herba-album (Artemisia herba-alba)

Asteraceae C * *

Silene arenarioides Caryophyllaceae Th

Silene colorata Caryophyllaceae Th *

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Sisymbrium irio Brassicaceae Th *

Sixalis atropurpurea (Scabiosa atropurpurea) Dipsacaceae H/Th

Solanum nigrum Solanaceae Th

Sonchus maritimus Asteraceae Th *

Sonchus tenerrimus Asteraceae Th *

Spergula fallax (S. flaccida) Caryophyllaceae Th *

Spergularia diandra Caryophyllaceae Th *

Spheznopus divaricatus Poaceae Th

Stipa capensis (S. retorta) Poaceae Th * *

Stipa lagascae Poaceae H *

Stipa parviflora Poaceae H *

Stipa tenacissima Poaceae H *

Stipagrostis ciliata (Aristida ciliata) Poaceae H * *

Stipagrostis obtusa (Aristida obtusa) Poaceae H * *

Stipagrostis plumosa ( Aristida plumosa) Poaceae H * *

Stipagrostis pungens (Aristida pungens) Poaceae H * *

Suaeda vermiculata (S. mollis) Chenopodiaceae C *

Tamarix gallica Tamaricaceae Ph *

Tetrapogon villosus Poaceae H *

Teucrium polium Labiatae C

Teucrium ramosissimum Labiatae C *

Thymelaea hirsuta Thymeleaceae C *

Thymelaea sempervirens Thymeleaceae C *

Thymus algeriensis (T. hirtus) Labiatae C *

Traganum nudatum Chenopodiaceae C *

Tribulus terrestris Zygophyllaceae Th

Tricholaena teneriffae Poaceae H *

Trigonella stellata Fabaceae Th

Tripodion tetraphyllum (Anthyllis tetraphylla ) Fabaceae *

Typha domingensis (T. angustifolia ssp. australis)

Typhaceae Hydr

Urospermum sp. Asteraceae

Verbascum ballii (Celsia ballii) Scrophulariaceae Th

Vicia monantha Fabaceae Th * *

Ziziphus lotus ssp. lotus Rhamnaceae Nph *

Zygophyllum album Zygophyllaceae C

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