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Etude de la mobilisation d’aérosols par flashage de jet liquide : application à la problématique des poussières au cours d’une perte de vide par entrée d’eau dans l’installation ITER Dans le cadre de la construction du réacteur de fusion ITER, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) doit disposer de connaissances pour évaluer les conséquences de différents scénarios d'accidents qui peuvent conduire à l’endommagement de la chambre à vide, suite notamment à une explosion de poussières ou d’hydrogène. Ainsi, pour évaluer la quantité de poussières mobilisable dans la chambre à vide du tokamak (dont dépend la quantité d’hydrogène pouvant-être produite), lors d’un scénario de perte de vide par entrée d’eau provenant du circuit de refroidissement des parois (ICE, Ingress of Coolant Event), il est nécessaire de comprendre les mécanismes de mise en suspension et de distribution de particules par un écoulement résultant du flashage d’un jet liquide. Lors du flashage de l’eau de refroidissement injectée à une température supérieure à sa température d’ébullition aux conditions de pression dans la chambre à vide, les phénomènes d’atomisation de la phase liquide sont dominés par les mécanismes de fragmentation thermique tels que la germination et la croissance de bulles, la vaporisation de gouttes, auxquels peuvent s’ajouter les mécanismes de fragmentation mécanique. Dans ces conditions particulières, on attend un couplage entre les mécanismes classiques de mise en suspension aéraulique et d’autres mécanismes liés à l’interaction gouttes/particules dont la phénoménologie reste à être investiguée pour des conditions représentatives de celles d’ITER (vide, température). Le premier axe des travaux de thèse concerne l’étude analytique des phénomènes pilotant la dispersion de la phase liquide par fragmentation thermique ainsi que l’interaction avec des particules solides. Cette étude sera abordée via la mise au point d’expériences analytiques permettant de caractériser finement la structure du jet diphasique à l’aide de moyens de diagnostics optiques résolus dans le temps (PIV rapide). Le second axe concerne l’étude de la distribution des poussières dans une enceinte sous vide, suite à l’interaction entre la phase liquide dispersée et les particules. Les phénomènes mis en jeu, tels que le piégeage de particules par les gouttes et le relargage d’aérosols, seront investigués à partir des enseignements tirés du premier axe relatif à la fragmentation thermique. L’approche expérimentale sera réalisée à une échelle macroscopique dans l’installation TOSQAN * de l’IRSN Saclay qui permet de reproduire et de caractériser en détail des écoulements multiphasiques composés d’aérosols, de gouttes et de vapeur d’eau, ceci pour des conditions de vide primaire et de température. Il s’agit donc d’améliorer les connaissances sur la mobilisation de particules par un jet diphasique, via une analyse phénoménologique issue d’expériences analytiques ou semi analytiques, de proposer des modèles qui pourraient être implantés dans des codes CFD utilisés à l’IRSN et de contribuer à la validation de modèles plus opérationnels, afin d’accroître la pertinence de la prédictivité du terme source particulaire mis en suspension et distribué dans l’enceinte au cours d’un ICE. Profil recherché : Master 2 ou école d’ingénieur en mécanique des fluides & énergétique Expériences & compétences souhaitées : expérimentation en mécanique des fluides, diagnostics optiques, physique des aérosols, atomisation des jets liquides Rémunération mensuelle : ~1600 Net Date limite de candidature : juin 2016 pour un début de thèse en octobre / novembre 2016 Laboratoire d’accueil pour le déroulement de la thèse : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), centre de Saclay (CEA Saclay) Contact à l’IRSN : Emmanuel Porcheron – [email protected] – Phone. +33 1 69 08 50 72 Laboratoire académique de rattachement : Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (IMFT) Contacts à l’IMFT : Véronique Roig – [email protected] Olivier Praud – [email protected] *http://www.irsn.fr/FR/Larecherche/outils-scientifiques/installations-moyens- experimentaux/tosqan/Pages/Installation-Tosqan.aspx#.VmgsXaPLSUk

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Etude de la mobilisation d’aérosols par flashage de jet liquide : application à la problématique despoussières au cours d’une perte de vide par entrée d’eau dans l’installation ITER

Dans le cadre de la construction du réacteur de fusion ITER, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté

Nucléaire (IRSN) doit disposer de connaissances pour évaluer les conséquences de différents scénarios

d'accidents qui peuvent conduire à l’endommagement de la chambre à vide, suite notamment à une explosion

de poussières ou d’hydrogène. Ainsi, pour évaluer la quantité de poussières mobilisable dans la chambre à vide

du tokamak (dont dépend la quantité d’hydrogène pouvant-être produite), lors d’un scénario de perte de vide

par entrée d’eau provenant du circuit de refroidissement des parois (ICE, Ingress of Coolant Event), il est

nécessaire de comprendre les mécanismes de mise en suspension et de distribution de particules par un

écoulement résultant du flashage d’un jet liquide. Lors du flashage de l’eau de refroidissement injectée à une

température supérieure à sa température d’ébullition aux conditions de pression dans la chambre à vide, les

phénomènes d’atomisation de la phase liquide sont dominés par les mécanismes de fragmentation thermique

tels que la germination et la croissance de bulles, la vaporisation de gouttes, auxquels peuvent s’ajouter les

mécanismes de fragmentation mécanique. Dans ces conditions particulières, on attend un couplage entre les

mécanismes classiques de mise en suspension aéraulique et d’autres mécanismes liés à l’interaction

gouttes/particules dont la phénoménologie reste à être investiguée pour des conditions représentatives de

celles d’ITER (vide, température). Le premier axe des travaux de thèse concerne l’étude analytique des

phénomènes pilotant la dispersion de la phase liquide par fragmentation thermique ainsi que l’interaction avec

des particules solides. Cette étude sera abordée via la mise au point d’expériences analytiques permettant de

caractériser finement la structure du jet diphasique à l’aide de moyens de diagnostics optiques résolus dans le

temps (PIV rapide). Le second axe concerne l’étude de la distribution des poussières dans une enceinte sous

vide, suite à l’interaction entre la phase liquide dispersée et les particules. Les phénomènes mis en jeu, tels

que le piégeage de particules par les gouttes et le relargage d’aérosols, seront investigués à partir des

enseignements tirés du premier axe relatif à la fragmentation thermique. L’approche expérimentale sera

réalisée à une échelle macroscopique dans l’installation TOSQAN* de l’IRSN Saclay qui permet de reproduire et

de caractériser en détail des écoulements multiphasiques composés d’aérosols, de gouttes et de vapeur d’eau,

ceci pour des conditions de vide primaire et de température. Il s’agit donc d’améliorer les connaissances sur la

mobilisation de particules par un jet diphasique, via une analyse phénoménologique issue d’expériences

analytiques ou semi analytiques, de proposer des modèles qui pourraient être implantés dans des codes CFD

utilisés à l’IRSN et de contribuer à la validation de modèles plus opérationnels, afin d’accroître la pertinence

de la prédictivité du terme source particulaire mis en suspension et distribué dans l’enceinte au cours d’un ICE.

Profil recherché : Master 2 ou école d’ingénieur en mécanique des fluides & énergétique

Expériences & compétences souhaitées : expérimentation en mécanique des fluides, diagnostics optiques,physique des aérosols, atomisation des jets liquides

Rémunération mensuelle : ~1600 € Net

Date limite de candidature : juin 2016 pour un début de thèse en octobre / novembre 2016

Laboratoire d’accueil pour le déroulement de la thèse : Institut de Radioprotection et de SûretéNucléaire (IRSN), centre de Saclay (CEA Saclay)

Contact à l’IRSN : Emmanuel Porcheron – [email protected] – Phone. +33 1 69 08 50 72

Laboratoire académique de rattachement : Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (IMFT)

Contacts à l’IMFT : Véronique Roig – [email protected]

Olivier Praud – [email protected]

*http://www.irsn.fr/FR/Larecherche/outils-scientifiques/installations-moyens-experimentaux/tosqan/Pages/Installation-Tosqan.aspx#.VmgsXaPLSUk