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Le challenge est de maintenir la dynamique dans les anne ´es a ` venir, en l’e ´largissant aux autres drogues et en restant attentif aux risques psychosociaux. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.189 T7-P180 Une campagne d’aide a ` l’arre ˆt du tabac en entreprise H. Jakubiec a, *, B. Fleury b , H. Fossoux b a GETRAG Ford Transmissions Gmbh, Blanquefort, France b ANPAA 33, Bordeaux, France Chez Getrag a ` Bordeaux (fabrique de boı ˆtes de vitesse avec 900 sala- rie ´s) en 2007 suite a ` la loi Evin, dans un souci de sante ´ des salarie ´s, et d’hygie `ne de l’usine, a e ´te ´ de ´cide ´ en me ˆme temps qu’une campagne d’aide a ` l’arre ˆt, de rendre l’acce `s au tabac plus difficile en interdisant de fumer sur l’ensemble du site. Depuis les motivations se sont dilue ´es, les fumeurs supportent mal leur exclusion, les non-fumeurs se rebellent contre les pauses accorde ´es aux fumeurs. Fallait-il remet- tre des points fumeurs a ` l’inte ´rieur et favoriser ainsi la rechute aux dires me ˆmes d’anciens fumeurs ayant e ´te ´ porte ´s par la premie `re campagne ? La Direction de ´cide de ne pas revenir en arrie `re et d’organiser un nouveau dispositif d’aide soutenu par les partenaires sociaux. Une seconde campagne est donc lance ´e en 2011. Avec un comite ´ de pilotage constitue ´ exclusivement de fumeurs, le service me ´dical (un me ´decin, deux infirmie `res) largement aide ´s par un addictologue, l’ANPAA33, et un tre `s fort soutien de l’entreprise plusieurs actions se mettent en place. Est de ´cide ´ tout d’abord le style de la campagne : base ´e sur le plaisir de la vie sans tabac, en e ´cartant de ´libe ´re ´ment les messages ne ´fastes chocs sur la sante ´. Puis des moyens sont choisis. Une phase de pre ´paration avec une formation et des e ´changes avec le directoire de l’usine par l’addictologue, puis une formation du COPIL : difficile de faire passer des messages cre ´dibles quand on est soi- me ˆme fumeur. Un soutien des ex fumeurs qui tre `s vite ont voulu participer : par des conseils, des te ´moignages filme ´s, des soutiens a ` leurs colle `gues fumeurs. Un questionnaire d’e ´valuation initiale indi- quant un large soutien de l’ensemble de l’usine (76 % des 218 re ´pon- ses) et particulie `rement des ex fumeurs (84 %), mais montrant aussi des fumeurs plus de ´pendants qu’en 2007. Des messages positifs re ´pe ´te ´s tous les mois et de ´multiplie ´s sur la totalite ´ de l’usine via les demi-heures se ´curite ´ obligatoires. Des communications e ´crites affi- che ´es et distribue ´es dans tous les groupes de travail. A ` l’approche des fe ˆtes, a e ´te ´ organise ´e avec une tabacologue me ´decin du travail une se ´ance de rencontre et d’e ´changes autour des craintes lie ´es a ` l’arre ˆt du tabac. En janvier 2012, de ´marrage de la campagne avec « ope ´ration coup de poing » a ` la cantine, affiches, sets de table confectionne ´s par le groupe, quiz avec prix au gagnant. Puis consultations d’addictologie, individuelles et/ou en groupe, re ´pe ´te ´es a ` raison de 1/semainen puis 2/mois pendant 3 mois, puis une dernie `re 1 mois apre `s. Enfin un questionnaire d’e ´valuation en fin de campagne. E ´ valuation pre ´vue en mai. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.190 T7-P181 Pre ´vention des addictions en fonction publique d’e ´tat F. Bonoli*, C.M. Poissonnet Ho ˆpital des Gardiens de la Paix, Paris, France La cre ´ation en 1975 d’un centre d’hygie `ne alimentaire spe ´cifique a constitue ´ la premie `re e ´tape dans la mise en place d’une structure d’information, de pre ´vention et prise en charge des addictions par la Pre ´fecture de Police a ` Paris, destine ´e aux fonctionnaires. Initialement centre ´e sur la the ´matique de l’alcool, ce circuit, a ` partir de 2004 a e ´te ´e ´tendu a ` la pre ´vention de toutes les addictions. L’ensemble des membres du re ´seau regroupe ´a ` l’ho ˆpital des Gardiens de la Paix (13 e arrondissement) se compose : – du service me ´dical de pre ´vention (qui coordonne l’activite ´) ; – de la Structure (non me ´dicalise ´e) d’Accueil et de Lutte contre les Addictions (SALCA, 2 agents de la Pre ´fecture de Police forme ´s spe ´cifiquement) ; – du Centre de Cure Ambulatoire (CCAA, 2 psychiatres alcoologues). En septembre 2010 s’est tenu a ` notre initiative, sous l’e ´gide du Pre ´fet de Police et de la Direction des Ressources Humaines, le premier colloque « addictions : pre ´venir et agir ensemble ». Il a re ´uni des experts me ´dicaux et diffe ´rents repre ´sentants des services de la Pre ´fecture (brigade des stupe ´fiants, personnels ressources) devant un large public. Ce colloque s’est acheve ´ par une table ronde re ´u- nissant tous les intervenants. Respect du secret me ´dical, confidentialite ´ des donne ´es et secret me ´dical partage ´ sont les fondements e ´thiques de la Charte de ce re ´seau. Chaque anne ´e, 1500 personnes sont sensibilise ´es par la SALCA et une information cible ´e est de ´livre ´e lors des 8500 visites de me ´decine pre ´ventive (agents de la Pre ´fecture de Police et de la ville de Paris). L’originalite ´ de cette structure pluridisciplinaire est d’associer pro- fessionnels de sante ´ et personnels de l’institution face a ` la the ´ma- tique des addictions, facteur de pe ´rennite ´ de l’activite ´ et d’adhe ´sion des agents en difficulte ´. doi: 10.1016/j.admp.2012.03.191 T7-P182 E ´ tude des facteurs professionnels de rechute tabagique dans les 6 premiers mois apre `s un arre ˆt F. Ietri-Mann a , C. Denis-Vatant b , P. Vercherin c , C. Orset b , C. Pelissier a , L. Fontana a, * a Service de sante ´ au travail, CHU, Saint-E ´ tienne, France b Unite ´ de coordination en tabacologie, CHU, Saint-E ´ tienne, France c Service de sante ´ publique, CHU, Saint-E ´ tienne, France Objectif.– E ´ tudier la relation entre des facteurs lie ´s au travail et la rechute tabagique apre `s un sevrage, dans un e ´chantillon de patients suivis par la consultation de tabacologie du CHU de Saint-E ´ tienne. Me ´thodologie.– On note que 155 patients ayant arre ˆte ´ de fumer pendant la pe ´riode de septembre 2009 a ` juin 2010, a ˆge ´s de 18 a ` 65 ans et occupant un emploi stable au moment du sevrage, ont e ´te ´ se ´lectionne ´s et contacte ´s par te ´le ´phone 6 mois apre `s l’arre ˆt du tabac. L’a ˆge, le sexe, la rechute tabagique ou pas, des donne ´es sur le travail et sur le comportement de l’entreprise vis-a `-vis du tabac, la pre ´sence d’e ´ve ´nements personnels stressants intervenus dans les 6 derniers mois, la pre ´sence d’ante ´ce ´dents psychiatriques ont e ´te ´ recueillis. Un questionnaire pour e ´valuer la pre ´carite ´ sociale (score EPICES) et un questionnaire pour e ´valuer le stress au travail (Karasek) ont e ´te ´ soumis. Le niveau de la de ´pendance au tabac e ´value ´ par le test de Fagerstro ¨m et les re ´sultats du questionnaire HAD pour de ´pister un e ´tat anxiode ´pressif e ´taient disponibles dans les dossiers de consulta- tion. Pour l’analyse deux groupes ont e ´te ´ compare ´s : un groupe de patients ayant rechute ´ et un groupe d’abstinents 6 mois apre `s l’arre ˆt. Une analyse univarie ´e (test du x 2 ) et multivarie ´e (me ´thode de re ´gres- sion logistique) ont e ´te ´ re ´alise ´es. Re ´sultats.– Sur les 155 patients se ´lectionne ´s, 94 ont participe ´ (a ˆge me ´dian : 43 ans ; 47 hommes et 47 femmes) dont 51 de ´claraient avoir Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2012;73:495-503 498

Étude des facteurs professionnels de rechute tabagique dans les 6 premiers mois après un arrêt

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Page 1: Étude des facteurs professionnels de rechute tabagique dans les 6 premiers mois après un arrêt

Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2012;73:495-503

Le challenge est de maintenir la dynamique dans les annees a venir, enl’elargissant aux autres drogues et en restant attentif aux risquespsychosociaux.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.189

T7-P180Une campagne d’aide a l’arret du tabac en entrepriseH. Jakubieca,*, B. Fleuryb, H. Fossouxb

a GETRAG Ford Transmissions Gmbh, Blanquefort, Franceb ANPAA 33, Bordeaux, France

Chez Getrag a Bordeaux (fabrique de boıtes de vitesse avec 900 sala-ries) en 2007 suite a la loi Evin, dans un souci de sante des salaries, etd’hygiene de l’usine, a ete decide en meme temps qu’une campagned’aide a l’arret, de rendre l’acces au tabac plus difficile en interdisantde fumer sur l’ensemble du site. Depuis les motivations se sontdiluees, les fumeurs supportent mal leur exclusion, les non-fumeursse rebellent contre les pauses accordees aux fumeurs. Fallait-il remet-tre des points fumeurs a l’interieur et favoriser ainsi la rechute auxdires memes d’anciens fumeurs ayant ete portes par la premierecampagne ? La Direction decide de ne pas revenir en arriere etd’organiser un nouveau dispositif d’aide soutenu par les partenairessociaux.Une seconde campagne est donc lancee en 2011. Avec un comite depilotage constitue exclusivement de fumeurs, le service medical (unmedecin, deux infirmieres) largement aides par un addictologue,l’ANPAA33, et un tres fort soutien de l’entreprise plusieurs actionsse mettent en place.Est decide tout d’abord le style de la campagne : basee sur le plaisir dela vie sans tabac, en ecartant deliberement les messages nefasteschocs sur la sante. Puis des moyens sont choisis.Une phase de preparation avec une formation et des echanges avec ledirectoire de l’usine par l’addictologue, puis une formation du COPIL :difficile de faire passer des messages credibles quand on est soi-meme fumeur. Un soutien des ex fumeurs qui tres vite ont vouluparticiper : par des conseils, des temoignages filmes, des soutiens aleurs collegues fumeurs. Un questionnaire d’evaluation initiale indi-quant un large soutien de l’ensemble de l’usine (76 % des 218 repon-ses) et particulierement des ex fumeurs (84 %), mais montrant aussides fumeurs plus dependants qu’en 2007. Des messages positifsrepetes tous les mois et demultiplies sur la totalite de l’usine via lesdemi-heures securite obligatoires. Des communications ecrites affi-chees et distribuees dans tous les groupes de travail. A l’approche desfetes, a ete organisee avec une tabacologue medecin du travail uneseance de rencontre et d’echanges autour des craintes liees a l’arretdu tabac.En janvier 2012, demarrage de la campagne avec « operation coup depoing » a la cantine, affiches, sets de table confectionnes par legroupe, quiz avec prix au gagnant. Puis consultations d’addictologie,individuelles et/ou en groupe, repetees a raison de 1/semainen puis2/mois pendant 3 mois, puis une derniere 1 mois apres. Enfin unquestionnaire d’evaluation en fin de campagne. Evaluation prevue enmai.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.190

T7-P181Prevention des addictions en fonction publiqued’etatF. Bonoli*, C.M. PoissonnetHopital des Gardiens de la Paix, Paris, France

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La creation en 1975 d’un centre d’hygiene alimentaire specifique aconstitue la premiere etape dans la mise en place d’une structured’information, de prevention et prise en charge des addictions par laPrefecture de Police a Paris, destinee aux fonctionnaires.Initialement centree sur la thematique de l’alcool, ce circuit, a partirde 2004 a ete etendu a la prevention de toutes les addictions.L’ensemble des membres du reseau regroupe a l’hopital des Gardiensde la Paix (13e arrondissement) se compose :– du service medical de prevention (qui coordonne l’activite) ;– de la Structure (non medicalisee) d’Accueil et de Lutte contre lesAddictions (SALCA, 2 agents de la Prefecture de Police formesspecifiquement) ;– du Centre de Cure Ambulatoire (CCAA, 2 psychiatres alcoologues).En septembre 2010 s’est tenu a notre initiative, sous l’egide du Prefetde Police et de la Direction des Ressources Humaines, le premiercolloque « addictions : prevenir et agir ensemble ». Il a reuni desexperts medicaux et differents representants des services de laPrefecture (brigade des stupefiants, personnels ressources) devantun large public. Ce colloque s’est acheve par une table ronde reu-nissant tous les intervenants.Respect du secret medical, confidentialite des donnees et secretmedical partage sont les fondements ethiques de la Charte de cereseau.Chaque annee, 1500 personnes sont sensibilisees par la SALCA et uneinformation ciblee est delivree lors des 8500 visites de medecinepreventive (agents de la Prefecture de Police et de la ville de Paris).L’originalite de cette structure pluridisciplinaire est d’associer pro-fessionnels de sante et personnels de l’institution face a la thema-tique des addictions, facteur de perennite de l’activite et d’adhesiondes agents en difficulte.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.191

T7-P182Etude des facteurs professionnels de rechutetabagique dans les 6 premiers mois apres un arretF. Ietri-Manna, C. Denis-Vatantb, P. Vercherinc, C. Orsetb,C. Pelissiera, L. Fontanaa,*a Service de sante au travail, CHU, Saint-Etienne, Franceb Unite de coordination en tabacologie, CHU, Saint-Etienne, Francec Service de sante publique, CHU, Saint-Etienne, France

Objectif.– Etudier la relation entre des facteurs lies au travail et larechute tabagique apres un sevrage, dans un echantillon de patientssuivis par la consultation de tabacologie du CHU de Saint-Etienne.Methodologie.– On note que 155 patients ayant arrete de fumerpendant la periode de septembre 2009 a juin 2010, ages de 18 a65 ans et occupant un emploi stable au moment du sevrage, ont eteselectionnes et contactes par telephone 6 mois apres l’arret du tabac.L’age, le sexe, la rechute tabagique ou pas, des donnees sur le travailet sur le comportement de l’entreprise vis-a-vis du tabac, la presenced’evenements personnels stressants intervenus dans les 6 derniersmois, la presence d’antecedents psychiatriques ont ete recueillis. Unquestionnaire pour evaluer la precarite sociale (score EPICES) et unquestionnaire pour evaluer le stress au travail (Karasek) ont etesoumis. Le niveau de la dependance au tabac evalue par le test deFagerstrom et les resultats du questionnaire HAD pour depister unetat anxiodepressif etaient disponibles dans les dossiers de consulta-tion. Pour l’analyse deux groupes ont ete compares : un groupe depatients ayant rechute et un groupe d’abstinents 6 mois apres l’arret.Une analyse univariee (test du x2) et multivariee (methode de regres-sion logistique) ont ete realisees.Resultats.– Sur les 155 patients selectionnes, 94 ont participe (agemedian : 43 ans ; 47 hommes et 47 femmes) dont 51 declaraient avoir

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Addictions et travail

rechute et 43 etre abstinents 6 mois apres l’arret. L’analyse univarieemontrait de facon significative que, compares aux abstinents, lespatients ayant rechute avaient plus frequemment une duree quoti-dienne de travail superieure a 8 heures, des horaires irreguliersimposes et une anciennete dans l’entreprise inferieure a 10 ans,travaillaient plus frequemment dans des entreprises entre 10 et50 salaries, a temps complet et de nuit, presentaient plus frequem-ment des antecedents psychiatriques. L’analyse multivariee montraitune association entre la rechute et le travail de nuit et les antecedentspsychiatriques.Conclusion.– Ces resultats suggerent que la probabilite de reussir unsevrage tabagique peut etre influencee par des facteurs lies au travail.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.192

T7-P183

Polyconsommation de drogues illicites parmi lapopulation active du Centre TunisienM. Maouaa,*, K. Garrabb, W. Boughattasa, O. El Maalela, A. Driraa,A. Brahama, H. Kalboussia, S. Chattia, L. Nouiraa, F. Debbabia,Y. Brahema, N. Mrizaka

a Unite de medecine du travail, faculte de medecine de Sousse,4000 Sousse, Tunisieb Laboratoire de toxicologie, CHU Farhat-Hached, Sousse, Tunisie

Introduction.– Outre ses effets deleteres sur la sante des salaries, laconsommation de substances psychotropes, est susceptible de gene-rer des risques importants dans de nombreuses situations de travail.Plus grave encore, la polyconsommation de drogues peut entraıner lamaximalisation de leurs effets et causer des troubles de la perception,du comportement ou de la memoire qui peuvent mettre en peril la vied’un travailleur ou celles des sujets a sa proximite.Objectifs.– Determiner les secteurs d’activite, le profil sociodemogra-phique, et la nature des drogues consommees chez des sujets actifspolyconsommateurs de drogues illicites.Materiel et methodes.– Nous avons mene une etude epidemiologiquedescriptive portant sur tous les sujets actifs ayant fait l’objet d’ana-lyses toxicologiques a la recherche de psychotropes durant la periodeentre le 1er janvier 2006 et le 31 decembre 2010, et dont les resultatsont confirme une polyconsommation de drogues illicites.Resultats.– Nous avons recense 1102 cas de polyconsommation dedrogues par des sujets actifs durant les 5 ans etudies. Ils etaient degenre masculin dans 99,5 % des cas (1097 sujets). Pres de la moitie dessujets (46,6 %) appartenait a la tranche d’age entre 16 et 25 ans. Lamajorite des cas (63,2 %) etait d’origine urbaine et 87,2 % de lapopulation d’etude etaient celibataires.Les ouvriers journaliers dans le BTP representaient 83,2 % de lapopulation (917 cas) suivis par les coiffeurs (22 cas soit 2 % de lapopulation), les ouvriers qualifies (21 cas soit 1,9 % de la population), etles agriculteurs (16 cas soit 1,5 % de la population).L’autorite requerante etait les forces de police dans 81,7 % et la GardeNationale dans 18,3 % des cas. Le motif principal d’interpellation etaitla consommation de drogues illicites pour 98,1 % des sujets alors que305 cas (27,8 %) associaient le trafic de ces drogues a leur consomma-tion.Un echantillon urinaire a ete preleve chez la totalite des cas alorsqu’une analyse sanguine a ete pratiquee dans 234 cas (21,3 %).L’association du trihexyphenidyle chlorhydrate (ArtaneW) et du can-nabis a ete la polyconsommation la plus frequente (chez 1023 cas soit92,8 % de la population).Conclusion.– La polyconsommation de drogues illicites est plusfrequente chez les travailleurs jeunes, souvent des ouvriers jour-naliers, dont le niveau socioeconomique est bas. Cette categorie

professionnelle echappe a tout suivi medical rendant leur sensi-bilisation et leur information sur les dangers et les risques encou-rus impossible.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.193

T7-P184Evaluation du cannabisme chez les gens de Mer aunord du MarocT. Ghailana,*, M. Belhajea, Y. El Aoudia, H. Estopa Pujolb, P. Brochardc

a College national de medecine de travail, Casablanca, Marocb Institut social de la marine, Barcelone, Espagnec Universite Bordeaux-Segalen, Bordeaux, France

Mots cles : Gens de mer, Cannabisme, MarocIntroduction.– Le cannabisme constitue un veritable fleau en sante autravail au Maroc. Le style de vie des gens de mer et les particularites dutravail a bord font de cette categorie une population a haut risqued’addictions en general et de cannabisme en particulier.Objectifs.– Cette etude epidemiologique transversale et retrospectivea pour objectif d’apprecier la prevalence du cannabisme chez lesmarins pecheurs au niveau de trois ports au nord du Maroc tout endefinissant sa repartition au sein des differents ports et types depeche et son eventuelle association avec d’autres addictions. En finelle propose des mesures preventives en fonction des resultats obte-nus.Methode.– Le support de cette etude est un questionnaire anonyme etindividuel comportant une partie pour les donnees generales et unepartie speciale pour l’evaluation du cannabisme.Resultats.– On note que 532 sujets ont repondu a notre questionnaire.L’age moyen de notre echantillon etait 39,6 � 9,2 ans, la prevalencedu cannabisme etait de 42,3 %. Les taux les plus eleves furentenregistres au port de Larache 48,1 %. Les marins des embarcationstraditionnelles etaient les plus exposes 53,3 %. La categorie profes-sionnelle la plus exposee fut celle des marins-pecheurs avec 86,2 %. Lecannabisme fut associe au tabagisme dans 78,2 % des cas et a l’alcoo-lisme dans 23,5 %des cas. L’etude analytique a montre une associationsignificative du cannabisme avec la tranche d’age de 20 a 29 ans, avec lemode de peche traditionnelle et avec la consommation du the.Conclusion.– Les gens de mer representent une population a forteprevalence de cannabisme avec toutes ses repercussions sur la santeparticulierement dans le secteur de la peche traditionnelle. Desmesures de preventives visant a lutter contre les addictions etnotamment le cannabisme ainsi que la promotion de la sante etde l’hygiene des marins permettront d’ameliorer la situation. Uneattention particuliere serait attribuee a l’amelioration de la situationsocioeconomique et de la precarite dont souffre encore une bonnepartie des marins pecheurs.

doi: 10.1016/j.admp.2012.03.194

T7-P185Workaholisme : enquete aupres d’un echantillonde salaries parisiensL. TaghaviCIAMT, Paris, France

Le workaholisme a fait l’objet de nombreuses etudes dans le mondesurtout depuis les annees 1990–2000. Mon enquete, en couplant lequestionnaire Work Addiction Risk Test (WART) et l’echelle HAD(hopital, anxiete, depression), avait pour but, dans un echantillonde 50 salaries parisiens, de dresser le profil sociodemographique du

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