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1 Meziane Abdellah Architecte paysagiste-Lakhdaria-Algérie Réflexion sur les enjeux de la politique de la ville et du paysage urbain en Algérie Novembre 2006

Etude-Documents sur les enjeux du paysage urbain en Algérie

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Meziane Abdellah

Architecte paysagiste-Lakhdaria-Algérie

Réflexion sur les enjeux de lapolitique de la ville et du paysage

urbain en Algérie

Novembre 2006

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Table des matières

1. Introduction.

2. Quel rôle pour les architectes paysagistes?

3. Jardin, le paysagiste et la ville.

4. Quel avenir pour les espaces verts en Algérie?

5. Anticiper le paysage urbain de nos villes.

6. Pour une amélioration du paysage urbain de nos villes.

7. Les états généraux des espaces verts de nos zones urbaines.

8.La logique d’une stratégie de gestion de l’urbanisme végétale.

9. Quel paysage pour le développement urbain de nos villes ?

10. Quelles solutions pour les aménagements paysagers de nos milieux urbains ?

11. Une nouvelle approche pour améliorer les paysages urbains.

12. Vers une nouvelle approche de gestion et d’amélioration de nos paysages urbains.

13. Exorde pour une meilleure gestion de nos espaces verts urbains.

14. Quelles perspectives pour les architectes paysagistes en Algérie.

15. Valorisation du potentiel paysager de nos agglomérations urbaines.

16. Réflexion pour une meilleure stratégie des aménagements paysagers de nosmilieux urbains.

17. Réflexion pour une nouvelle approche paysagère de nos milieux urbains.

18. Vers Une meilleure vision d’aménagement à Tizi-Ouzou.

19. Vers une nouvelle stratégie de gestion des espaces verts à Ain Témouchent.

20. Regards sur la ferme Cross de Ain Témouchent.

21. Conclusion.

Epillogue.

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1. Introduction.

C’est parce que nous avons hérité de nos ancêtres la tradition de faire la ville avec ses jardins et qu’aujourd’hui, il nous reste que le réflexe des nomades au point que nos zones urbaines se dégradent de jouren jour, qu’il est primordial de faire réveiller en nous la traditionancestrale, pour qu’on puissent reprendre son chemin et aboutir à une nouveau système de gestion d’amélioration urbaine afin de mettre en place les outils qui nous permettront de réussirl’amélioration du cadre vie de noscitoyens, en milieux urbains.

Le mardi 05 septembre 2006, le Conseil du Gouvernement s'est réuni, sous laprésidence de M. Abdelaziz BELKHADEM, Chef du Gouvernement de l’état Algérien, pour examiné et endossé un avant-projet de loi relative à la gestion, à laprotection et au développement des espaces verts, présenté par le Ministre del'Aménagement du Territoire et de l'Environnement. Ce nouveau avant projetde loi qui a pour objet de définir le cadre général, les règles de gestion, deprotection et de développement des espaces verts dans le cadre dudéveloppement durable, a pour objectifs d'améliorer le cadre de vie urbain,d'entretenir et d'améliorer la qualité des espaces verts urbains existants, depromouvoir la création d'espaces verts de toute nature et de faire del'introduction des espaces verts dans tout projet de construction, une obligationprise en charge par les études urbanistiques et architecturales publiques etprivées. Afin de protéger les zones vertes et les terrains à vocation récréative,espaces fragiles, précieux et convoités, l'avant projet de loi énonce la nature desinfractions et les sanctions applicables à leurs auteurs.

A l’aube de l’indépendance et jusqu’au début des années 80, notre pays était fière de la qualité de son cadre de vie car nos responsables locaux continuaient àmaîtriser le savoir-faire de faire la ville et de considérer les aménagementsurbains comme partie prenante de l’amélioration du cadre de vie des citoyens. Si nos milieux urbains étouffent aujourd’hui et que l’absence de l’hygiène a pris une proportion alarmante, par manque de civisme d’une écrasante majorité de notre population, ce n’est que parce que nos responsables ignorent que le socle sur lequel se bâtit un aménagement urbain est les espaces publics, qui sontsouvent considérés comme les espaces restants de la construction dans la ville.Maintenant, que l’urbanisme végétal de nos milieux urbains est devenu des aménagements d’espaces verts disparates et que l’état de la verdure dans nos villes est très déplorable, le rapport de l’ONU sur l’état de la population 2006, estime que notre pays est loin de rattraper les pays développés, surtout que 63%de nos citoyens ont préféré les zones urbaines tout en délaissant les terres érableset cultivables, où seulement 0,9 habitant par hectare y habite.

C’est parce que dans notre pays l’aménagement des milieux urbains n’est plus une organisation globale et concertée de l’espace public, destinée à satisfaire les besoins des populations en réalisant des équipements adaptés et en valorisant lesressources naturelles et du patrimoine historique, que la sinistrose l’a emporté sur le bien être et le béton sur la verdure au point que la notion l’urbanisme végétal, n’est plus le chaînon du dialogue entre les autorités centrales et localespour intégrer les urbanistes et les architectes paysagistes dans le cadre de lapolitique de l’amélioration du cadre de vie des citoyens en milieu urbain. Malgré

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l’état lamentable de nos milieux urbains et les différentes critiques quiviennentde partout, nos responsables continuent à gérer les aménagements de nosagglomérations, avec le même système de gestion et cela depuis l’indépendance, malgré que plusieurs décrets et lois aient été instaurés par nos différentsgouvernements.

Si dans les pays développés, les acteurs des aménagements urbains sontmultiples, pour l’aménagement paysager des milieux urbains, on se tourne vers «les ambulanciers de l’urbanisme moderne» qu’ils s’honorent d’appeler « Architectes paysagistes » ; chez nous, on persiste à continuer à faire dominerles postes clés des aménagements urbains, par des incompétences en matièred’architecture du paysage, comme si le premier désir est de faire condamner nos citoyens à vivre dans notre pays, au sein de villes angoissantes malgré que noussommes que 33,6 millions d’habitant et que nous possédons déjà quelques 500 villes.

En ce début du XXI eme siècle, si nous sommes en marge de la civilisationurbaine car nos milieux urbains sont dans un état d’infériorité, ce n’est que par ce que notre pays continu à fonctionner avec un système de gestion urbaine quimet les spécialistes des aménagements urbains en égalité avec les faiseurs deprojets d’aménagement disparates, qui cherchent dans le projet d’aménagement que leurs propres économies. Afin que notre pays aboutisse à trouver unemeilleure solution pour remédier aux différents échecs de notre système degestion d’amélioration urbaine actuel et d’arriver à élever nos villes et villages aux normes des milieux urbains contemporains, il faut que nos projetsd’améliorations urbaines soient le fruit du travail d’un savoir-faire choisi parmiles vrais spécialistes d’aménagements paysagers des milieux urbains, qui sauront rendre l’amélioration de notre cadre de vie en milieu urbain, une réalitéquotidienne.

L’instauration d’un nouveau système de gestion d’amélioration urbaine en Algérie, ne pourra devenir une réalité effective, que suite à une volonté quiviendra des hautes sphères de nos autorités compétentes, car si la réalité de nosmilieux urbains n’est pas affronté avec courage et honnêteté, c’est bien sur le mensonge et les faiblesses de nos autorités locales qui continueront à planer surnos futurs programmes d’améliorations urbaines. Si une génération de nos milieux urbains constitué durant des siècle d’histoire, a été perdue durant seulement quelques années de politique anarchique de gestion de milieux urbainsdévastatrice, par la faute d’une majorité de nos autorités locales actuels, qui ne cherchent qu’à perpétuerleurs positions en faisant semblant de travailler, touten colmatant les projets d’aménagement urbains et en laissant nos citoyens à vivre dans un cadre de vie lamentable, qu’il est primordial que nos autorités compétentes réfléchissent dans les plus bref délais, de mettre en place le souhaitde notre chef d’état, en instaurant le nouveau système de gestion d’amélioration urbaine qui viendra pour soutenir la nouvelle loi d’orientation de la ville.

L’urgence de dépasser le statu quo actuel de nos milieux urbains et decommencer sérieusement à réfléchir de mettre en place une nouvelle politique degestion d’amélioration urbaine, qui anéantira à jamais l’inefficacité, le gaspillage et l’insensibilité aux exigences de nos citoyens, afin que nos milieux urbains dedemain, seront bâtit par une coordination entre politique et technicien descollectivités locales ainsi que des conseilles et du savoir faire de l’urbaniste et de l’architecte paysagiste. De sa formation pluridisciplinaire, à la fois concepteur, maître d’œuvre et médiateur, l’architecte paysagiste est le partenaire et l’interlocuteur des décideurs de l’aménagement en milieu urbain tels que les

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collectivités locales, les wilayas et les directions d’aménagement ainsi que les architectes, urbanistes et ingénieurs, pour penser l’environnement en termes culturels, plastiques, sociaux et écologiques afin de réussir un urbanisme végétalmoderne au service de l’amélioration du cadre de vie des citoyens au sein des milieux urbains.

L’architecte paysagiste répond à sa fonction suprême qui est de produire unconcept sur un site inconnu où il fait dérouler un raisonnement en établissantune théorie, pour définir un vocabulaire et de faire passer ses découvertes pourdes vérités. Par le travail des architectes paysagistes, le paysage de nos milieuxurbains, deviendra le lieu du rationnel où toutes ses composantes, ne sontcompréhensibles que par référence à un ensemble d’aménagement appelé urbanisme végétal et qui s’intègre par les éléments qui les composent, sanss’ignorer au nouveau système de gestion d’amélioration urbaine car elles sont liées par une même pensé paysagère.

Dans le processus d’anticipation pour la transformation de nos milieux urbains et la création d’un urbanisme végétal adéquat pour nos milieux urbains,l’architecte paysagiste fera ressortir les divers changements utiles au citoyen au sein de son agglomération, pour aboutir à une nouvelle forme d’aménagement du territoire, sans qu’elle ne soit celles de la rupture, car notre paysage urbain,doit se réconcilier avec notre culture et notre histoire, pour retrouver sa forme etson sens, qui lui garantissent la présence d’aujourd’hui et de demain dans le cadre du nouveau système de gestion d’amélioration urbaine.

Le but de la création des espaces verts dans le cadre du nouveau système degestion d’amélioration urbaine, c’est de déterminer le rôle de l’architecte paysagiste et de définir son champ de travail qu’est l’aménagement paysager, pour le différencier de celui de l’aménagement du territoire, de l’environnement, des espaces à planter et des forêts afin d’utiliser son savoir-faire de façon plusefficiente dans l’espace urbain, dans le but de donner un meilleur cadre de vie aux citoyens. Pour la réussite de l’urbanisation végétal de nos milieux urbains, iln’existe pas en la matière de solutions définitives mais une compréhension de l’architecte paysagiste, qui lui permette de concevoir et d’apprécier le projet végétal de façon plus éclairée, tout en s’attachant à recevoir un patrimoine et letransmettre en l’améliorant de façon à ce qu’il bénéficie aux citoyens de chacune de nos 1541 communes. Sachant qu’en matière d’urbanisme végétal en ce début du XXI eme siècle, nos milieux urbains ressemblent, à quelques exceptions présà ceux qui existaient au Moyen-âge Européen car dans les espaces publics de nosmilieux urbains, les arbres sont peu nombreux et souvent majestueux avec uneprésence antérieure au temps de la construction de nos agglomérations. C’est pourquoi aujourd’hui, penser à faireaccompagner les équipements de nosgrandes envergures avec des études dans le cadre de l’urbanisme végétal, de bonne qualité et adaptés au projet en milieu urbain est devenu presque unechimère, ce qui nous pousse vers un nouveau système de gestion d’améliorationurbaine afin d’apporter quelque cohérence aux paysages urbains de nos agglomérations, qui sont désarticulés par des aménagements paysagers nonmaîtrisés depuis l’indépendance.

Avec ce nouveau système de gestion d’amélioration urbaine, chacun desresponsables techniques d’aménagement urbains des collectivités locales est emmené à s’armer de connaissances spécifiques en botanique et en arboriculture, à une maîtrise des principes de composition et de gestionurbanistique et végétale, ainsi qu’auxréférences de typologies urbaines tels lesavenues, cours, boulevards, squares, etc., car loin d’être réductrices ces

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compétences alimentent l’invention des projets contemporains que la collectivité fera siens, en collaboration avec les architectes paysagistes ou les urbanistes quipourront remplacer le nombre réduit de spécialistes en architecture du paysagesur le territoire national, dans un premier temps. C’est parce que les réponses sont loin d’être simple pour gérer le coté végétal dans le but de l’amélioration du cadre de vie en milieu urbain, que nombre de places dans les villesoccidentales sont exemptes de toute présence végétale forcent l’admiration, quant le travail a été fait par des architectes paysagistes et que parfois laprésence d’espaces verts peut perturber l’identité de la ville et de ses quartiers, quant le travail a été fait par des faiseurs de projets disparates car il ne suffit pasde créer des espaces verts et de planter des alignements d’arbres, pour dire qu’il y’a eu amélioration de l’environnement urbain, dans le cadre de l’urbanisme végétal car il faut savoir bien concevoir pour planter et parfois même ne pasplanter pour donner un meilleur cadre de vie aux citoyens.

La stratégie de gestion des espaces verts viendra pour faciliter la mobilisationdes moyens nécessaires au sein de chaque collectivité locale, pour la réussite del’urbanisme végétal dans notre pays car un environnement urbain et d’autant mieux défendu qu’il est perçu comme beau par une majorité de la population,qui aspire à un meilleur cadre de vie au sein de leurs quartiers, villages et villes.C’est pour faire relancer notre pays dans sa continuité historique en matière d’amélioration urbaine, qu’il est urgent de procéder à l’introduction de ce nouveau système de gestion d’amélioration urbaine car il est temps pour nos citoyens de trouver la qualité des espaces de vie en milieu urbain, mais aussi lesmentalités et les manières d’imaginer les raisons de vivre ensemble sans céder à l’individualisme économique car avec cette stratégie de gestion d’urbanisme végétal adaptée au microcosme Algérien, chacune de nos collectivités localesdisposera d’un service de gestion des espaces verts, qui saura collaborer avec «les ambulancier de l’urbanisme moderne» afin de faire doter chacune descommunes d’au moins un jardin public et que les pâtés d’immeubles, seront riches en matière de couverture végétale et munis avec des terrains de sport etdes jeux pour enfants.

La recherche d’un environnement urbain de qualité constitue un objectiffondamental pour les premiers responsables de notre pays car la création d’un aménagement paysager adéquat et de meilleur qualité en milieu urbain,demeure généralement le mode qui s’avère le plus durable, le plus attrayant et plus économique à long terme, pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens, ce qui fera du nouveau système de gestion d’amélioration urbaine, une orientation pour le développement d’une plus grande culture de la qualité, de l’excellence et de la créativité en matière d’aménagement urbain. À cet égard, avec un nouveau système de gestion d’amélioration urbaine, le paysage urbain de nos milieux urbains présentera des qualités certaines pour le bien être descitoyens, où des choix seront toutefois précisés pour accroître la qualité desmilieux de vie et de contribuer au développement touristique de nos villes etvillages, dans le cadre du programme de développement touristique de notrepays.

Parce que on aime son métier, de servir la qualité urbaine et d’améliorer lecadre de vie des citoyens, qu’on cherche beaucoup plus à le servir qu’à se servir de lui et qu’il est primordial de mettre en place ce nouveau système de gestion d’amélioration urbaine car il ne peut y avoir de meilleur manière de redonner les lettres de noblesse à l’amélioration urbaine que de réinventer l’essence de son existence, qui est la création de directions d’amélioration urbaine autonomes au sein de chaque collectivité locale et de collaborer avec les spécialistes en

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aménagements paysagers des milieux urbains, pour savoir gérer les projetspaysagers des collectivités locales et les maintenir dans la continuité. Sachantque les aménagements des espaces verts et des parcs urbains, sont les poumonsdu milieu urbain car ils constituent une véritable entité écologique et de petitshavres de tranquillité invitant les citadins à se soustraire à la nuisanceacoustique, que génère le tohu-bohu des milieux urbains, qu’il est nécessaire que les architectes paysagistes et les urbanistes d’aujourd’hui collaborent avec lespolitiques et les techniciens des collectivités locales, pour songer à implanter cesouvrages verdoyants au sein des zones urbaines, dans le but d’amadouer le paysage de nos villes et villages selon la logique d’une stratégie de l’urbanismevégétal et du nouveau système de gestion d’amélioration urbaine.

Grâce à une série de nos articles sur le diagnostique des aménagementspaysagers des milieux urbain en Algérie, parus sur les quotidiens « El Watan » et« le Quotidien d’Oran», ainsi que quelques réflexions présentés aux autoritésconcernés, la problématique de l’absence d’une politiquede la ville en Algérieest démontrée mais reste à mettre en place la réflexion qui donnera les solutionsadéquates afin que notre pays pourra enfin trouver le chemin qui le mènera versun meilleur cadre de vie de ses citoyens en milieux urbains et l’espoir de le voirparmi les pays qui auront intégrer la civilisation urbaine, pour retrouver àjamais sa continuité historique et le chemin des aménagements urbains etpaysagers de ses ancêtres.

2. Quel rôle pour les architectes paysagistes?

En Algérie, le besoin des architectes paysagistes est latent et presqueinconnu par nos responsables d’aménagement urbains car il doit tout au plus exister une dizaine mais c’est souvent les techniciens paysagistes, les agronomes et les forestiers qu’on honore au titre d’architectes paysagistes.

Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, lors de sa visite effectuée sur lechantier des travaux de la trémie 2, reliant la localité de Bab El Oued aucomplexe du 5 Juillet, a demandé que l’aménagement paysager des alentours interviendra en dernier, tout en laissant le champ libre aux faiseurs des espacesverts disparates d’effectuer ce travail, loin du savoir faire des architectes paysagistes.

Alors que les aménagements paysagers dans le monde occidental sont devenus ledomaine de prédilection des architectes paysagistes, chez nous ils sont toujoursconsidérés comme de simples plantations de lieux réservés aux espaces verts carils sont presque toujours estimés comme des investissements de décorationtemporaire, juste pour le temps d’une visite présidentielle ou ministérielle,comme les drapeaux ou les guirlandes.

Au moment où l’architecte paysagiste Algérien exécute des travaux d’aménagements paysagers conformément aux spécifications d’un plan, tout en s’occupant de préparer le terrain, d’aménager des rocailles, des plates bandes,des plans d’eau et d’y planter des arbres, des arbustes et des fleurs ainsi que d’être responsable de l’entretien régulier des aménagements paysagers de résidences, de commerces ou autre ; en occident, l’architecte paysagiste estconsidéré comme un professionnel qui s’emploie à créer des sites vitaux qui

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invitent à l’émerveillement et qui ne laisse jamais pour compte la gestion durable du milieu car il travaille sans relâche à établir un équilibre entre l’usage et la jouissance de la terre, d’une part, et la conservation et la salubrité de l’environnement, d’autre part.

L’architecte paysagiste offre son savoir-faire tant au secteur public qu’au secteur privé. Il laisse notamment ses empreintes dans la planification des villes, descollectivités, des quartiers et des aménagements des espaces urbains, des espacesverts, des promenades panoramiques, ainsi que dans la gestion des parcsnationaux et de la conservation du patrimoine et des sites historiques.

L’architecte paysagiste se dévoue corps et âme à améliorer le cadre de vie descitoyens, en mettant à contribution ses compétences aux plans créatif, techniqueet scientifique pour la gestion et la création de sites attrayants, fonctionnels,novateurs et congrus dans les milieux urbains et suburbains.

L'architecte paysagiste contribue dans la pratique de sa profession, audéveloppement durable des milieux urbains à travers une analysepluridisciplinaire du contexte grâce à la mise en relation d'informationsscientifiques, techniques et culturelles de plusieurs domaines, pour obtenir uneimage "multicouche" de la réalité d'un espace ou d'un territoire. Il saitreprésenter cette réalité sous une forme compréhensible par le grand public, onlui communiquant sa compréhension des paysages, des territoires et des milieuxurbains de manière à en faire saisir les modes et les dynamiques d'évolution, lesavantages et les problèmes à venir de cette évolution qui se poursuit, tout enconcevant et en organisant la mise en oeuvre de nouveaux espaces à construire eten participant à l'établissement de plans de gestions des espaces existants(naturels ou urbanisés) de manière à accroître l'équilibre et la diversité del'environnement urbain.

C’est parce que la notion de paysage est liée à la vue et à la perception, que lepaysage dépend étroitement du sujet qui le regarde et de l’analyse paysagère ainsi que de l'interprétation du paysage, qui sont des notions fréquentes dans lesétudes paysagères que l’architecte paysagiste réalise dans son domained’exercice car le paysage est à la fois le résultat et la reconnaissance desoccupations successives du territoire, source de création et d'expression quiévolue constamment et à des échelles diverses.

Depuis quelques années, la profession de paysagiste ne cesse d’augmenter en Algérie même en l’absence de la loi du paysage, qui aura pour effet de reconnaître et de réglementer une demande paysagère notamment au niveau duvolet paysage du permis de construire et de la prise en compte du paysage dansle POS et le PDAU, mais cet enthousiasme pour le « paysage » à favoriser desvocations qui risquent fort d’aboutir à des impasses dans un avenir proche car hormis les architectes paysagistes qui sont formés dans des écoles d’architectes paysagistes reconnues à l’étranger, il n’existe pas d’école sérieuse en Algérie, même si un nombre déterminé de formations professionnelles sont ouverts pourformer des techniciens paysagistes qu’on honore comme architecte paysagiste au détriment des vrais spécialistes d’aménagement paysagers, qui se comptent surles doigts.

Même si la profession de l’architecte paysagiste est très jeune chez nous, son développement ne pourra être effectif qu’avec une reconnaissance officielle afin d’aborder le marché qui s’offre à elle en toute transparence car aujourd’hui les responsables d’aménagements sont loin de savoir les spécificités du concepteur

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de paysage vis-à-vis de l’entrepreneur paysagiste et du producteur des plantes ainsi que du champ des compétences de l’architecte paysagiste, même si laprofession ne revendique en aucun cas l’exclusivité de gérer le paysage car d’autres professions et d’autres titres ont à œuvrer sur le paysage qui reste suffisamment riche.

A la différence des entrepreneurs paysagistes et des producteurs de plantes, lesarchitectes paysagistes offrent au public des services professionnels variés,autant en consultation qu'en planification et design, en réalisation d'étudespréparatoires, en recherches et études d'impact sur l'environnement, enpréparation d'esquisses, de plans et de devis, en représentation et gérance deprojets et en surveillance des travaux de construction. L'architecte paysagistepratique une profession de synthèse car lorsque l'envergure ou la complexitéd'un projet nécessite la collaboration d'autres experts-conseils, l'architectepaysagiste dirige et coordonne les diverses disciplines liées au projet et s'assureque tous les rouages fonctionnent en douceur.

L’architecte paysagiste est en mesure d’offrir aux collectivités locales et aux privé, la réalisation d’études préparatoires telles que des évaluations environnementales, des études de faisabilité, des enquêtes sur les ressourcesnaturelles et culturelles, l’analyse visuelle, la sélection de sites d’implantationetc., la réalisation deconcepts et d’esquisses, la préparation de plans et devis de réalisation, les services pendant la construction tels que la surveillance dechantier, la gestion des aspects technique et financier du projet, la gestion deprojet telle que la coordination des divers aspects d’un projet mené par une équipe pluridisciplinaire.

Par rapport à l'architecture, les architectes paysagistes maîtrisent le design avecdes formes vivantes (plantes), c'est la garantie d'un aménagement durable etévolutif. Par rapport à l'urbanisme, les architectes paysagistes assurent lamaîtrise d'oeuvre, c'est la garantie de la cohérence entre la planification à laréalisation concrète. Par rapport au design, les architectes paysagistes maîtrisentla création des espaces, c'est la garantie que les objets seront élégants mais quel'espace dans lequel nous nous trouvons le sera également. Par rapport àl'horticulture, les architectes paysagistes maîtrisent les effets sensibles desplantes, c'est la garantie que les plantes seront utilisées pour créer l'ambiancedes espaces verts. Par rapport à l'environnement, les architectes paysagistesmaîtrisent le projet, c'est la garantie d'intégration coordonnée du changement etde la préservation.

Par rapport à la sociologie, les architectes paysagistes réalisent la maîtrised'oeuvre, c'est la garantie que les façons de vivre et de voir le territoire serontpris en compte dans la réalisation des espaces verts. Par rapport à l'ingénierie,les architectes paysagistes maîtrisent le vivant, la forme ou la perception selon lesdomaines de formation, c’est la garantie de ne pas sous-estimer l'une ou l'autredes composantes d'un aménagement et de proposer un ensemble qui puisse êtredifférent de la somme de ses parties. Par rapport à la politique, les architectespaysagistes réalisent la maîtrise d'oeuvre, c'est la garantie que la vision d'avenirsera inscrite dans le territoire. Par rapport à un entrepreneur des espaces vertsdisparates, les architectes paysagistes maîtrisent la création, c'est la garantied'avoir un espace vert différent du précédent ou de la ville voisine. Par rapportau budget, les architectes paysagistes maîtrisent les raisons et les effets dessolutions choisies car le hasard fait rarement bien les choses et leprofessionnalisme est la garantie de l'atteinte des objectifs et du moindre coût.

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Pour la réussite des aménagements paysagers au sein des institutions privées,l'architecte paysagiste commence par discuter avec le client pour déterminer sesbesoins d’aménagement tout en examinant et évaluant le terrain où sera conçu leprojet d’aménagement paysager. En tenant compte des caractéristiques du paysage du site, des bâtiments, du climat, de l'usage futur et autres aspects; leconcepteur paysagiste supervise la préparation des croquis détaillés du terrain àaménager, y compris les caractéristiques telles que les arbres, les arbustes, lesjardins, les appareils d'éclairage, les allées, les patios, les terrasses, les bancs, lesclôtures, les murs de soutènement et les fontaines; tout en évaluant les coûts.C’est l’architecte paysagiste qui prépare les devis pour étudier les soumissions du projet de réalisation de l'aménagement paysager et supervise, s'il y a lieu, lestravaux de construction.

Au niveau de sa collaboration avec les collectivités locales (maître d’ouvrage), le travail de conception des aménagements paysagers de l’architecte paysagiste (maître d’oeuvre) doit être aussi réglementés que celui des architectes. Les services de l’architecte paysagiste pour le maître d’ouvrage doivent comprendreles consultations, les conseils, les expertises, les enquêtes, les analyses et lesrecommandations spécialisées pour les études de faisabilité ainsi que pour lesévaluations et les interprétations de données.

Concernant les études d’aménagements paysagers des milieux urbains etsuburbains, son travail commence par une étude préparatoire qui est destinée àrecueillir et à établir les données de base pour la préparation d'un programmede besoins et l'établissement d'un budget dans le but de s'assurer de répondre àses exigences du maître d’ouvrage. Cette étude préparatoire doit couvrir la coordination des recherches et des explorations, les relevés topographiques, lesétudes de sols et les recherches pour établir les conditions du site et des ouvragesexistants ou toute autre étude devant servir de base à la formulation derecommandations relatives au projet d’aménagement.

Après son étude préparatoire, l’architecte paysagiste procède à la phase de l’esquisse du concept d’aménagement, qui comprendra la formulation descritères de design et de performance pour chacun des éléments du programme,l'examen de différentes approches de conception, l'élaboration d'un conceptgénéral en conformité avec les critères établis et son représentation au moyend'esquisses, qui seront suivi d'une estimation budgétaire du coût total du projetet qui peuvent inclure les coûts récurrents d'opération et d'entretien deséquipements projetés.

C’est suite au choix de la solution retenue de l’aménagement paysager après la présentation des variantes de l’esquisse et en coordination avec les techniciens du maître d’ouvrage, que le maître d’oeuvre prépare le plan général d'aménagement et sa représentation graphique au moyen de croquis et dedessins préliminaires ainsi que l'analyse comparative d'options et de matériauxchoisis. Le type et le nombre de plans de réalisation que l’architecte paysagiste doit présenter au maître d’ouvrage, varieront selon la taille du projet d’aménagement.

De façon générale, les plans suivants sont à présenter : implantation, nivellementet drainage de surface, plantation ; détails de construction et de plantation ;localisation pour l'irrigation et l'éclairage ; et tout autre plan de réalisationrequis pour la bonne marche de la construction. Après la préparation des dessinsrequis pour la construction de l’aménagement paysager, l’architecte paysagiste procède à la révision de l'estimation du coût des travaux pour présenter les

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documents d'appel d'offres incluant le devis descriptif et fait en collaboration destechniciens du maître d’ouvrage, l'analyse des soumissions et les recommandations appropriées quant à leur acceptation ou à leur rejet.

Grâce au savoir faire de l’architecte paysagiste et sa capacité de gérer les projets d’aménagement paysagers à bien, le paysage urbains et suburbains de notre payspourra devenir le résultat d'une synthèse réussie car il sera pris en compte dèsles premières volontés d'aménagement pour jouer un rôle dans ledéveloppement social et économique de tout site et de tout milieu urbain, maissans une reconnaissancejuridique du statut de l’architecte paysagiste dans notre pays, notre paysage en tant que composante essentielle du cadre de vie de noscitoyens, ne pourra jamais devenir l’expression de la diversité de notrepatrimoine culturel et naturel commun et le fondement de notre identitéhistorique.

3. Jardin, le paysagiste et la ville.

L’heure est aux jardins, les jardins nous sont plus proches et plus nécessaires que jamais, parce que les tracteurs transforment noscampagnes et parce que la pollution qui règne dans nos villes, nousattache à notre patrimoine naturel dont dépend notre qualité de viesinon notre vie même.

Depuis les fresques des jardins romains, depuis les patios des jardins islamiques,depuis les paysages flamands et italiens de la renaissance, les couleurs de lanature ont toujours été pour l’homme celles qui s’accordent le mieux aux profondeurs de sa vie mentale. Scène de printemps ou paysages d’hivers lui parlent une langue qu’il n’a jamais eu besoin d’apprendre.

Les fleurs sont associées à tous les grands événements de sa vie. Il n’est donc pas surprenant qu’à l’heure où le film nous permet de conserver et de ranimer tout ce que nous voulons dérober au temps, les jardins soient un cadre choisi pourfixer le souvenir des instants heureux. En satisfaisant les besoins les plusélémentaires de l’homme, les jardins témoignent des débuts de sa vie sur la planète. C’est pour cela qu’ils sont un rapport privilégié aux mythes des origines et aux mythes de fertilité que l’on rencontre dans la plupart des civilisations. Ils illustrent d’autant plus facilement ces mythes qu’ils sont à la fois dans le temps et hors de lui, éternels comme la nature et changeants comme le paysage.

Pour les civilisations préislamique, le jardin représentait l’union du divin et du mortel, la révélation coranique a su séparer ces mondes unis de l’antiquité et de leur consacrer des sphères différentes dans l’hiérarchie des mémoires du croyant. Grâce à la civilisation islamique, la ville antique est sortie de son jardinpour faire place à la ville du moyen age car les hommes se trouvaient sur cetteterre en face de la tâche difficile de construire la ville et son jardin, qui se placeraentre ciel et terre parce que pour les musulmans, tout jardin, même le plusmodeste, doit porter l’imagination à pressentir les joies du bienheureux séjour des élus dans l’au delà. Avec le temps, le jardin est devenu le lieu de prédilection du paysagiste, son domaine d’excellence, comme le lieu singulier du territoire oùsa capacité d’action et de maîtrise est au maximum. Mais il faut aussi rappeler que tous les grands jardins ont toujours sublimé dans leur mise en œuvre, une

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pensée sur le paysage car il sont à cet égard des lieux privilégiés d‘apprentissageet d’expérience de projets qui ont comme visée le territoire tout entier.

Le mot paysage aujourd’hui est devenu si riche de sens divers que nous ne pouvons plus penser le jardin sans lui. Ces deux monts entrent de concert dans lapratique professionnelle des paysagistes. Dans d’autres pays les paysagistes s’honorent d’être appelés «Architectes paysagistes » par contre chez nous, onpersiste à les appelés « Jardiniers » tout court. De sa formationpluridisciplinaire, à la fois concepteur, maître d’œuvre et médiateur, le paysagiste est le partenaire et l’interlocuteur des décideurs de l’aménagement ainsi que des architectes, urbanistes et ingénieurs, pour penser l’environnement en termes culturels, plastiques, sociaux et écologiques. Dans des milieux de toutenature et à toute échelle, le paysagiste intervient dans les processus deprogrammation, d’élaboration et de réalisation des projets d’aménagement, tant au niveau d’une place urbaine qu’au niveau d’une zone régionale. Le paysagiste, nous montre ce qui relie la ville et le paysage sans intégrer la pensée del’architecture même s’il a un jour emprunté quelque chose à l’architecture, qui aujourd’hui rend à l’architecture du paysage les fondements de sa pensée.

C’est parce que les architectes paysagistes travaillent avec des matériaux vivantstels que le végétal, qu’ils inscrivent leur projet dans les dynamiques d’évolution des milieux naturels, qui font beaucoup défaut aujourd’hui dans la production de nos villes. Notre société, depuis l’indépendance, marche à l’envers car chacun pense selon sa technique et son économie au point que nos villes sont en train dese rompre et de se fragmenter. Cette fragmentation tend à faire disparaître lepaysage urbain de nos villes car quand on plante ou qu’on enlève un arbre, onchange les conditions globales du milieu. En terme des conditions globales dumilieu, le travail sur la géographie et l’histoire sont des outils importants, pour l’architecte paysagiste, dans la reconstruction de la pensée urbaine parce qu’il faut toujours penser en terme de complexité car il n’y a pas de solution unique et miraculeuse pour l’aménagement urbain sans le médiateur, qui saura réintégrer la ville dans son histoire et sa géographie.

4. Quel avenir pour les espaces verts en Algérie?

L’Algérie est-elle à l’heure des jardins? Car les jardins sont l’ultime solution pour contrer le béton et donner une meilleure qualité ducadre de vie à nos villes et à nos villages.

Avec des jardins conçus et adaptés à nos villes et villages, l’Algérien sera plus àl’aise sur son territoire, réconcilié avec soi-même et avec la nature. Grâce à lacivilisation islamique, les Arabes ont su se retrouver sur cette terre, face à la tâchedifficile de construire la ville et son jardin, car nomades du désert, les Arabesn’étaient pas destinés à créer des jardins, ni même une tradition aussi ancestrale. Même si nous avons hérité de la civilisation musulmane la tradition ancestrale defaire la ville avec ses jardins, ce qui nous reste en Algérie aujourd’hui, ce n’est que le réflexe des nomades car nous habitons des villes et des villages où nousnous considérons comme des ambulants, sinon comment expliquer la décadencede notre cadre de vie sur tout le territoire Algérien. Au moment où le jardin dansle monde occidental est devenu le lieu de prédilection des architectes paysagistes,en Algérie, le jardin est considéré, presque, comme un investissement de

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décoration temporaire juste pour une visite présidentielle ou ministérielle, commeles drapeaux ou les guirlandes, qu’on utilise juste le temps d’une visite.

Dire qu’en Algérie, les responsables pensent à faire accompagner les équipements de grandes envergures avec des espaces verts de bonne qualité et adaptés auprojet, est presque une chimère. Car seuls les grands projets de bases de vie dansle Sahara sont dotés d’un programme bien ficelé, avec l’exigence de la présence d’un ingénieur ou d’architecte paysagiste parce qu’ils sont destinés souvent pour les investisseurs pétroliers étrangers, qui y font profiter quelques travailleursAlgériens. Faire un grand projet d’équipement ou de logements, en Algérie indépendante, est devenu une nécessité pour le développement du pays, peuimporte le budget alloué, mais donner une part raisonnable de ce budget, àl’amélioration du cadre de vie du citoyen, soit au niveau des équipements(université, CHU , etc..) ou des nouvelles villes et des grands projets depromotions immobilières, est un gaspillage car l’Algérien est pour certains considéré comme un nomade donc il n’a pas besoin d’un cadre de vie agréable sédentaire.

A l’indépendance algérienne et jusqu’à la fin des années 70, l’Algérie était un pays qui donnait une certaine importante aux espaces verts dans ses villes et sesvillages et même au sein de ses équipements publiques et pour vérifier cela, on n’a qu’à voir qui étaient les concepteur qui s’occupaient de l’aménagement des places publiques urbaines et des espaces verts des équipements. Les jardiniers étaientdes fonctionnaires et les espaces verts avaient leurs propres budgets, au sein dechaque collectivité locale ou établissement publique, pour leurs entretiens, sansparler des pépinières et des jardins hérités de la France coloniale, qui suivaientleur vitesse de croisière, au point que chaque Algérien était fière de la qualité deson cadre de vie même si en réalité les choses allaient beaucoup plus vite au delàde l’horizon et chez nos voisins de l’Est et de l’Ouest.

Aujourd’hui, alors que la législation n’a pas changé et que la population a presque doublé, les espaces verts sont abandonnés au point que les budgets sontdétournés pour d’autres nécessités. Et s’ils existent, ils sont souvent alloués à des entreprises sans compétence dans l’aménagement des espaces verts et gérés pardes architectes de bâtiment qui ne connaissent des arbres et des arbustes que leursdistances de plantation ou à des forestiers dont la vocation est de faire pousser lesforets.

Si notre société, en matière d’aménagement des espaces verts, aujourd’hui marche à l’envers, c’est parce que souvent le responsable des aménagements des espaces urbains, pense selon sa technique et son économie, peu importe que nosvilles et nos villages se rompent et se fragmentent. Afin de réussir une meilleurequalité de cadre de vie en milieu urbain, il faut que nos espaces verts soient conçusavec une étude dans les normes internationales, ou le projet doit s’adapter au site d’aménagement, en pensant l’environnement en termes culturels, plastiques, sociaux et écologiques et entretenus quotidiennement par des jardiniers, pris encharge par les collectivités locales ; car il ne faut pas oublier que chaque famillealgérienne paye ses impôts locaux pour profiter d’un meilleur cadre de vie.

Pour aboutir à ce pari il faut que chaque citoyen responsable reste dans ledomaine de sa spécialité et que l’urbaniste, l’architecte, le forestier ou le docteur en médecine ne se mêlent pas du travail des architectes paysagiste car ils sontformés pour intervenir dans les processus de programmation, d’élaboration et de réalisation des projets d’aménagement des espaces verts urbains et ils sont à la fois concepteurs maître d’oeuvres et médiateurs ainsi que les partenaires et les

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interlocuteurs des décideurs de l’aménagement, tels que les architectes, les urbanistes et les ingénieurs. L’ingénieur ou l’architecte paysagiste doit reprendre sa place de maître de bord des aménagements des espaces verts urbains et cela enlui offrant des garanties et des lois adéquates à son rôle et à son travail, car il n’y a pas de solution unique et miraculeuse pour l’aménagement des espaces verts sans le paysagiste en qualité de médiateur. Il est le seul qui saura réintégrer laville et le village algérien dans son histoire et sa géographie, pour donner unemeilleure qualité de cadre de vie aux citoyens.

5. Anticiper le paysage urbain de nos villes.

Ce n’est que parce que nos responsables semblent faire la sourde oreille aux attentes des citoyens et que le citoyen vit avec l’absence de vigilance et le manque de civisme envers son cadre de vie, que lepaysage de nos villes est dans un état de déliquescence avancé.

Afin d’anticiper l’amélioration du cadre de vie des citoyens et rendre le paysageurbain de nos villes respectable, il faut que chacun de nos responsables concernéspar l’aménagement urbain, mette en place une politique de travail d’aménagement, au sein de son service, qui s’adaptera aux besoins du paysage urbain et qui donnera au citoyen un cadre de vie constitué, soit au niveau de lacellule du quartier ou du tissu de la ville. C’est par le quartier qu’il faut commencer à anticiper le travail de l’amélioration du cadre de vie du citoyen car c’est dans ses limites que commence notre éducation civique, avant de toucher celle du centre ville. Afin de préserver l’éducation civique de nosenfants, il estprimordial, aujourd’hui, de constituer un cadre de vie agréable, au seuil de nos maisons et cela pour que chacun de nous, puisse trouver les commoditésnécessaires à une vie seine, pour éviter à nos enfants d’aller loin des limites du quartiers, à la recherche d’une nature plus généreuse et dangereuse.

Anticiper une nature plus généreuse et sans danger, au seuil de nos maisons, estdevenu dans la limite du possible, mais avec un effort d’aménagement urbains adaptés aux besoins du quartier et de la ville. Mettre au sein de chaque quartierdes aménagements constitués pour l’amélioration du cadre de vie, avec des aires de jeux pour enfants, des terrains de jeux et une végétation généreuse etreposante, fera renaître dans chacun de nous la responsabilité de préserver notrequartier et de sauvegarder la beauté de notre paysage urbain.

L’Algérie de ce début du XXI eme siècle, est à la recherche de son grand-père,qui entretenait la beauté de son paysage urbain, au point que depuis sadisparition, son beau potager urbain, que nous avions pris l’habitude de traverser sans trop le regarder, est devenu comme une charge pour nosresponsables car pour mille bonnes raisons, nous ne pouvons plus lui consacrerautant de temps que notre grand-père et la déliquescence de nos zones urbaines,avance de jour en jour, laissant les citoyens pleurer leur ancêtre.

C’est parce que le paysage urbain de nos villes n’est pas un simple potager ou un jardin public, même si l’homme l’a presque entièrement façonné à son avantage,qu’il faut donc anticiper sa fabrication et l’inventer en partie ou totalité car on ne peut continuer, de manière fétichiste, à reproduire à l’identique ce que nous avons hérité de nos responsables post-indépendance et que nous n’avons même pas pu le maintenir dans son évolution.

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Cette nécessité de création d’un nouveau paysage urbain pour les villes Algérienne, fait qu’on doit se tourner vers «les ambulanciers de l’urbanisme moderne » car même si les paysagistes ne sont pas les seules à se mettre enmarche à la réalisation de ce défi, leur savoir-faire paysager est exemplaire. On atoujours associe les paysagistes à l’idée des plantes, mais leur rôle consiste aujourd’hui à réintégrer la ville dans son histoire et sa géographie car la ville n’est pas seulement l’ensemble de flux, de masse ou de réseaux mais une évolution des espaces dans le temps.

Le paysagiste, peut être représenté comme un être multiple coexistant en lui unjardinier, un artiste et un ingénieur car quant il observe le paysage d’une ville, c’est tout un débat intérieur, qui se met en place pour trouver un pacte entre les trois voix, afin de trouver la démarche adéquate pour anticiper latransformation de la ville, pour lui donner un nouveau paysage urbain intégrédans son histoire et sa géographie.Par le travail des paysagistes, le paysage de nos villes, deviendra le lieu durationnel où toutes ses composantes, ne sont compréhensibles que par référence àun ensemble d’aménagement qui s’intègre par les éléments qui les composent,sans s’ignorer car elles sont liées par une même pensé paysagère.

ANTICIPER UNE POLITIQUE D’AMENAGEMENT PAYSAGER

Dans ce long processus d’anticipation pour la transformation de nos villes et la création de nos nouvelles villes, l’architecte paysagiste fera ressortir les diverschangements utiles à la ville Algérienne, qui se situe entre la ville et la compagne,pour aboutir à une nouvelle forme de paysage urbain, sans qu’elle ne soit celles de la rupture, car le paysage de nos villes doit se réconcilier avec notre culture etnotre histoire, qui lui ont donné la forme et le sens, qui garantissent leursprésence d’aujourd’hui.

Au sein de cette nouvelle forme du paysage urbain anticipée, l’Algérien du XXI eme siècle, saura retrouver son civisme parce qu’il trouvera, au seuil de samaison, la sensation d’un ailleurs où toutes les commodités nécessaires pour un meilleur cadre de vie, sont existantes, semblable au cadre de vie constitué, qu’il voit à travers les chaînes de télévision satellitaires et durant ses voyages enoccident ou en péninsule Arabe, et cela grâce à l’ambulancier de l’urbanisme moderne, qui a su anticiper le nouveau paysage de nos villes et de façonner unvocabulaire urbanistique, par une recherche approfondie du fonctionnement detoutes choses dans nos villes, tout en recomposant différemment des élémentssouvent tirés de nos paysages quotidiens et qui seront la base de création desnouveaux espaces paysagers de nos futurs villes et nos nouvelles villes.

C’est parce que, aujourd’hui, nos responsables se souciaient moins des limitesd’anticipation des paysagistes dans l’amélioration du paysage urbain, là où les pensées architecturales, urbanistiques et environnementalistes sont défaillantes,que les quelques paysagistes, exerçant en Algérie, se trouvent à l’écart de l’anticipation paysagère urbaine, au point de devenir des fleuristes, laissant le champs libre aux faiseurs des espaces verts disparates, qui consomment les15 000 dinars, alloues aux aménagements extérieurs, pour chaque appartementconstruit, sans oublier les rallonges budgétaires colossaux que l’état met à la dispositions des villes, pour constituer un cadre de vie agréable au sein de notrepaysage urbain.

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Si tout dans nos villes d’aujourd’hui se juxtapose, et que la violencedu paysageurbain en est la conséquence, c’est parce que l’Algérie d’aujourd’hui ne dispose d’aucune école ou institut spécialisé dans la formation d’ingénieurs ou d’architectes paysagistes et que les quelques paysagistes, que dispose l’Algérie, sont, souvent, absent dans l’anticipation des projets urbains et cela malgré que leurs œuvres modifient non seulement la qualité des espaces de vie, mais aussi les mentalités et les manières d’imagination de vivre ensemble au sein d’un paysage urbain commun.

La pensée du jardin a été considérablement recomposée, pour arriver au projetpaysager afin d’anticiper une nouvelle ville pour fabriquer les aménités attendues du cadre de vie et chercher à diffuser de nouvelles valeurs dans lecadre d’un projet commun de meilleur habitat, que la nouvelle ville « AkidOthmane» de Ain Témouchent, sera sûrement un model pour l’avenir du paysage urbain des villes Algérienne car suite à la volonté du premierresponsable de la wilaya, l’un des rares architectes paysagistes Algérien a étéintégrer dans l’équipe pluridisciplinaire, mené par la l’OPGI, la DUC et la DLEP, pour le programme de reconstruction de la zone sinistré du séisme de1999 et que le ministre d’Etat et ministre de l’intérieur et des collectivités locales, durant la visite du président de la république à la nouvelle ville « AkidOthmane » et de la wilaya de Ain Témouchent, a estimé comme un vrai miraclecar ce travail est le symbole de la solidarité et de la compétence des cadresAlgériens.

La demande urgente d’anticiper une politique d’aménagement paysagère pour nos villes, fait qu’il est nécessaire de réinventer la profession d’architecte paysagiste en Algérie et cela grâce à la création d’un institut spécialisé en formation de paysagistes, afin de pouvoir réussir cette nouvelle politique, quimettra le paysagiste parmi les acteurs qui travailleront pour l’instigation du nouveau paysage urbain, avec un cadre de vie constitué, pour que son rôle, quilui est refusé aujourd’hui par les instigateurs des aménagements paysagersdisparates, sera primordial.

6. Pour une amélioration du paysage urbain de nos villes.

Ce n’est que parce que nos responsables semblent faire la sourde oreille aux attentes des citoyens et que le citoyen vit avec l’absence de vigilance et le manque de civisme envers son cadre de vie, que lepaysage de nos villes est dans un état de déliquescence avancé.

Afin d’améliorer le cadre de vie des citoyens et rendre le paysage de nos villes respectable, il faut que chacun de nos responsables de l’aménagement urbain,mette en place une politique de travail d’aménagement, qui s’adaptera aux besoins du paysage urbain et qui sera au service du citoyen, soit au niveau de lacellule du quartier ou du tissu de la ville. C’est par le quartier que le travail de l’amélioration du cadre de vie du citoyen, doit débuter car c’est dans ses limites que commence notre éducation civique, avant de toucher celle du centre ville.

Afin de préserver l’éducation civique de nos enfants, il est primordial, aujourd’hui, de commencer à améliorer notre cadre de vie, au seuil de nosmaisons et cela pour que chacun de nous, puisse trouver les commoditésnécessaires à une vie seine, proche de chez lui afin d’éviter à ses enfants d’aller

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loin des limites du quartiers, à la recherche d’une nature plus généreuse et dangereuse.

Une nature plus généreuse et sans danger au seuil de nos maisons, c’est possible, mais avec un effort d’aménagement d’espaces verts adaptés aux besoins du quartier et de la ville.Mettre au sein de chaque quartier des aménagements d’espaces verts de qualité, avec des aires de jeux pour enfants, des terrains de sport, des terrain de boules etune végétation variée, pour toute la famille, fera renaître dans chacun de nous laresponsabilité de préserver notre cadre de vie et de sauvegarder la beautépaysagère de notre ville. L’Algérie de ce début du XXI eme siècle, est comme sielle a perdu le grand-père, qui entretenait la beauté de son paysage urbain, aupoint que son potager urbain, que nous avions pris l’habitude de traverser sanstrop le regarder est devenu une charge pour nous car pour mille bonnes raisons,nous ne pouvons plus lui consacrer autant de temps que notre grand-père.

C’est parce que le paysage urbain de nos villes n’est pas un potager ou un jardin, même si l’homme l’a presque entièrement façonné à son avantage, qu’il faut donc le fabriquer et l’inventer en partie ou totalité car on ne peut continuer, de manière fétichiste, à reproduire à l’identique ce que nous avons hérité de nos ancêtres et que nous n’avons même pas pu le maintenir dans son évolution.

Cette nécessité de création d’un nouveau paysage urbain pour les villes Algérienne, fait qu’on doit se tourner vers les paysagistes «ambulanciers del’urbanisme moderne» car même s’ils ne sont pas les seules à se mettre enmarche à la réalisation de ce défi, leur savoir-faire paysager est exemplaire.

On a toujours associe les paysagistes à l’idée des plantes, mais leur rôle consiste aujourd’hui à réintégrer la ville dans son histoire et sa géographiecar la villen’est pas seulement l’ensemble de flux, de masse et de réseaux mais une évolution des espaces dans le temps.

Le paysagiste, peut être représenter comme un être multiple coexistant en lui unjardinier, un artiste et un ingénieur car quant il observe le paysage urbain d’une ville, c’est tout un débat intérieur, qui se met en place pour trouver un pacte entre les trois voix, afin de trouver la démarche adéquate pour transformer laville et lui donner un nouveau paysage urbain intégré dans son histoire et sagéographie.

Par le travail des paysagistes, le paysage urbain de nos villes, deviendra le lieu durationnel où toutes ses composantes, ne sont compréhensibles que par référence àun ensemble d’aménagement qui s’intègre par les éléments qui les composent,sans s’ignorer car elles sont liées par une même pensé paysagère.

Dans ce long processus de transformation de nos villes de demain, le paysagiste,fera ressortir les divers changements de la ville, pour savoir transposer et créerdes nouvelles formes de paysage urbain afin qu’elle ne soit pas celles de la rupture car le paysage de nos villes doit se réconcilier avec sa culture et sonhistoire, qui lui ont donné la forme et le sens.

Avec ce nouveau paysage urbain, l’Algérien du XXI eme siècle, saura retrouverson civisme parce qu’il trouvera, au seuil de sa maison, la sensation d’un ailleurs où toutes les commodités nécessaires pour un meilleur cadre de vie, sontexistantes, semblable à celui qu’il voit à travers les chaînes de télévision satellitaires, et cela parce que le spécialiste de l’architecture du paysage, a su

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façonner un vocabulaire urbanistique, par une recherche approfondie dufonctionnement de toutes choses dans la ville, tout en recomposant différemmentdes éléments souvent tirés de nos paysages quotidiens et qui seront la base decréation des nouveaux espaces paysagers de nos zones urbaines. Si tout dans nosvilles d’aujourd’hui se juxtapose, et que la violence du paysage urbain en est la conséquence, c’est parce que l’Algérie d’aujourd’hui ne dispose d’aucune école ou institut spécialisé dans la formation des ingénieurs ou d’architectes paysagistes et que les quelques paysagistes, que dispose l’Algérie, sont souvent absent des projets urbains ou sont appelés trop tard.

C’est parce que nos responsables, se souciaient moins des limites de l’art des paysagistes malgré leurs capacités à requalifier le cadre de vie des citoyens et àfabriquer différemment le paysage de la ville, là où les pensées architecturales,urbanistiques et environnementalistes sont défaillantes, que les paysagistes enAlgérie se trouvent à l’écart de la pratique paysagère, au point de devenir des fleuristes, laissant le champs libre aux faiseurs des espaces verts disparates, quiconsomment les 15 000 dinars, alloues au espaces verts pour chaqueappartement construit, sans oublier les budgets colossaux que l’état met à la dispositions des villes pour créer des espaces verts publics et d’améliorer le cadre de vie du citoyen au sein du paysage urbain.

Ain Témouchent sera sûrement un exemple pour l’avenir du paysage urbain des villes Algérienne car suite à la volonté du premier responsable de la wilaya, unarchitecte paysagiste Algérien a été intégrer dans l’équipe pluridisciplinaire, dans le but d’améliorer le cadre de vie des citoyens, à moindre coût, pour leprogramme de reconstruction de la zone sinistré du séisme de 1999 et le résultatest visible sur place où le citoyen trouvera au sein de la nouvelle ville « AkidOthmane » ou des 1000 logements, toutes les commodités nécessaires pour sa viequotidienne et ses loisirs comme les commerces, les espaces verts, les terrains desport et les jeux d’enfants.

A l’instar de AinTémouchent, d’autres wilayas comme Sétif, Oran, Sidi Bel-abess, Alger, Tizi-ouzou, Bouira, Constantine ainsi que la nouvelle ville de Sidibel abbes et le programme de l’AADL, pouvaient réussir leurs programmes d’amélioration du cadre de vie des citoyens et mettre en place un nouveau paysage pour leurs zones urbaines, s’ils ne cantonnaient pas l’architecte paysagiste à la seule décoration florale. La demande urgente de mettre unepolitique d’aménagement du paysage urbain pour nos villes, fait qu’il est nécessaire de réinventer la profession du paysagiste en Algérie et de remettre lepaysagiste parmi les acteurs, à part entière, pour l’instigation du nouveau paysage urbain de nos villes et l’amélioration du cadre de vie des citoyens, tout en lui redonnant son rôle, qui lui est refusé par les instigateurs des espaces vertsdisparates.

7. Les états généraux des espaces verts de nos zones urbaines.

Nos villes se disloquent et se déchirent, les murs se fissurent, lecarrelage se brise, les escaliers de marbre dans les jardins n’en garde que le nom et les espaces verts ont perdu leur esthétique et pourtantni les urbanistes et ni les faiseurs de jardins disparates n’ont arrêter de travailler et de gérer nos villes et ses aménagements d’espaces verts.

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Au vu des transformations que subissent les villes, les quartiers, les villages ettout le bâti laissé par le colonialisme, le doute n’est plus permis. En cette Algériedu XXI eme siècle, le paysage urbain se dégrade à une vitesse incontrôlable, laverdure urbaine disparaît à vue d’œil, sous l’œil, qui regarde ailleurs, du ministre, du wali, du maire et d’un Parlement, qui se moque du cadre de vie des citoyens, comme s’il s’agissait d’un problème secondaire, laissant le champs libre à des architectes destructeurs élaborer des plans dément, dés lors que les normesde l’urbanisme, des espaces verts et de l’aménagement urbain, n’ont plus personne pour les faire respecter, quant ils existent, et peu importe qu’il ne fera plus bon vivre en Algérie dans vingt ans au plus.

Depuis quelques années, un véritable engouement pour les plantes décorativesest de mise à Bechar, où des habitants ne ménagent aucun effort afin d’avoir, qui un jardinet avec des arbustes verdoyants, qui un balcon ou un rebord de fenêtrefleuri et qui simplement un arbre d’alignement devant la porte de sa maison.Ily’a de cela vingt-cinq ans, à Tlemcen, le lieu dénommé Grand Bassin, ou SahridjM’beda, fut aménagé en espace vert doté d’un plan d’eau entouré de massifs d’arbres ornementaux. Aujourd’hui, il risque à la faveur d’une décision irréfléchie de disparaître car les décideurs ont trouvé plus utile de remplacer cetunique espace vert de Tlemcen par des terrains de sports.

La cité Akid Othmane, la plus ancienne des constructions réalisées dansl’extension nord de la vieille ville de Ain Témouchent, a été choisie pour un projet pilote d’aménagement urbain qui sera conduit dans le cadre d’une coopération algéro-allemande avec l’appui des ingénieurs allemands qui apporteront leur méthodologie et leur expérience, acquise en ex-RDA durantcinq années de travail aménagements urbains, cela même avec lesquelles desprojets semblables ont été réalisés à Oran ( dans la cité des Amandiers), Alger,Tizi-ouzou, Tébessa et Bechar.

A Oran, de Trouville à Cap Falcon, la quasi-totalité des espaces publics fontl’objet d’accaparement par des tierces personnes. A commencer par leboulodrome de la station « les Pins » dont les trois quarts du site font office derestaurant « quatre saisons », au niveau du parc des loisirs de Bouisseville où unemosquée va être érigée avec une simple autorisation de voirie, malgré que le parcdes loisirs est un projet initié par l’état pour l’accueil des citoyens et pour ne pas citer la quasi-totalité des espaces, à la station de St Germain, le défi à l’autorité de l’état est flagrant car de fleuriste à cabaretier, il n’a fallu qu’un pas. En effet, l’assiette octroyée dans le cadre de l’emploi de jeunes pour une activité de fleuriste, a fini dans la musique et la danse car désormais, en lieu et place, s’est érigé un cabaret. Par arrêté n°234 en date du 24 avril 1996, la wilaya de Mascaraa défini les aires de jeux devant être préservées pour utilité publique et réservéesaux enfants des cités situées à proximité. Or, depuis le début de l’année 2000, la société civile assiste, impuissante, à l’élévation de nouvelles constructions sur cesespaces squattés par une certaine catégorie de citoyens, nullement dans le besoin,et ce, au détriment des enfants.

Décidément à Sidi Bel abbés, toutes les structures destinées à la détente sontexposées à toutes sortes de dégradations car le jardin public, jadis synonyme dedistraction et de détente et réputé pour être l’un des plus beaux d’Algérie, constitue l’exemple type car il se trouve totalement abandonné aux clochards, aux saoulards et à la saleté et aujourd’hui, il est devenu un lieu de débauche oùle moindre petit recoin est squatté, où des détritus de toutes sortes, des canettes

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de bière, des bouteilles de vin jonchent les jardinets et les allées sans qu’aucun responsable de l’APC s’en émeuve et réagisse.

Les habitants de la commune de Ain lechiekh (extrême sud de Ain Defla)pourront bientôt bénéficier d’une piscine pour se rafraîchir cependant cette piscine verra le jour dans le jardin public datant de la période coloniale, mais sil’idée n’est peut être pas mauvaise, dans cette région où les étés sont torrides, etsi d’autre communes suivent cet exemple, il n’y aura plus de jardin public ni même d’espaces verts dans nos villes et villages.

Le Parc Olof Palm, baptisé du nom de l’ancien Premier ministre Suédois assassiné en 1986 à Stockholm, est en train de perdre ses lettres de noblesse àHydra. Joyau de la nature, espace de convivialité par excellence, lieu derencontre des familles qui s’y rendent pour échapper à la promiscuité des foyers, fierté des riverains, ces derniers mois, ce jardin public s’est dangereusement et nettement clochardisé par l’absence d’entretien de la part de l’Etablissement de Développement des Espaces Verts de la wilaya d’Alger (EDEVAL).

Le Parc Olof Palm est en train de perdre ses lettres de noblesse à Hydra

A Birtouta, les habitants de la cité des Frères Boumedfaâ, regroupés au sein del’association de protection de l’environnement, ne cessent, depuis des mois, de dénoncer les agissements d’un homme de loi qui a jeté son dévolu sur les espacesverts qui entourent leur cité. Les travaux de terrassement, déjà entrepris, ont dûêtre arrêtés sous la pression des citoyens mais aujourd’hui, ces derniers sont poursuivis en justice par cette même personne pour violation et menace malgréque l’arrêté qu’il brandit à chaque fois soit nul d’effet, car il lui a été délivré à l’époque de la DEC et que ce document n’est plus reconnu par les élus actuels de l’APC(mairie).

On a de la peine à croire qu’on est devant le siège de la wilaya de Bouira, tant ladégradation subie par les réalisations entreprises à si grands frais et sans jamaisqu’elle soit achevée, dans un but d’embellissement, prend dans ce secteur des proportions alarmantes au point qu’on se demande s’il est si difficile pour les responsable du siège de la wilaya autant que pour les élus d’imaginer un moyen de mettre fin à cette situation et de terminer ce projet d’aménagement d’espaces verts.

Même si le conseil national économique et social (CNES) recommande, au titredu dossier de la prise en charge des actions de l’environnement, au niveau des collectivités locales, la réhabilitation de la commune dans ses activitéstraditionnelles, pour une meilleure prise en charge des actions relevant de lapréservation du cadre de vie du citoyen.

En matière d’espaces verts les zones urbaines algériennes sont en déficit végétal car nos grandes villes comparés à Paris qui compte que 6 m² d’espaces plantés par habitant (hors bois), à Amsterdam qui en compte 36 m² et à Londres qui encompte 45 m², ne sont qu’un tas de béton sans verdure même si le besoin de verdir, est ressentie par tous et devient une nécessité pour le citoyen, qui aspire àune amélioration de son cadre de vie et de voir son paysage urbain ressembler aubelles maquettes et esquisses en perspective exposées et montrées aux autorités etdurant les expositions au public aux différentes expositions.

L’aménagement urbain y compris la création des espaces verts et d’espaces de loisirs et de détentes en Algérie, deviennent une priorité car c’est une des

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composantes incontournables pour la réussite des grandes lignes de la stratégiede développement durable du tourisme, qui est mise en application par leprogramme présidentiel et suivi par le ministère du tourisme, qui a prévu unbudget de près de un milliard de dollars d’ici à la fin 2013.

En Algérie on coupe un arbre pour construire un magasin, un garage ou pourréaliser une extension superflue d’une bâtisse. En fait l’insalubrité a commencé à s’installer dans les mœurs algérienne dés lors que particuliers et puissancepublique se sont autorisés à déboiser les villes et les villages et à raser lespoumons urbains au profit d’une poussée horrible du béton au point que le paysage urbanistique ne ressemble plus qu’à une continuité de béton et quelesespaces verts sont devenus disparates.

C’est parce que aujourd’hui, 60% de la population Algérienne vivent dans les villes et que l’Algérie est en train de devenir un pays urbain, que l’état doit prendre conscience et s’intéresser au cadre de vie des citoyens, si non commentseront nos villes quant la population urbaine atteindrait, selon des étudesprospectives, 30 millions de personnes, l’équivalent de la population totale de l’Algérie actuelles. Autrement dit 80% des 42 millions d’Algériens que nousserons en 2025.

L’Algérie dispose de 48 wilayas et de 1541 communes dont 948 sont rurales, en matière d’aménagement urbain et des espaces verts, l’incapacité des pouvoirs publics à mettre en œuvre une législation pour mener une politique de sauvegarde et de développement harmonieux des espaces verts dans le paysageurbain, laisse les ministres, les walis ou les maires faire de leurs proprespolitiques d’aménagements une législation valable durant leurs règnes, parce que l’Etat ne leur demande pas des comptes et les Algériens ont appris à vivresans l’Etat et avec des espaces verts disparates.

Une enveloppe de 100 milliards de centimes est dégagée par la wilaya de Guelmapour l’aménagement et l’amélioration des différentes communes de la wilaya. Cette enveloppe dégagée au titre du programme complémentaire de l’année 2003, est consacrée à l’assainissement et à l’embellissement des quartiers ainsiqu’à l’entretien, notamment, des réseaux d’alimentation en eau potable, à indiqué la direction de la planification et de l’aménagement du territoire mais rien n’indique la part des espaces verts dans cette enveloppe dégagée, comme si les espaces verts ne sont pas une des composantes de l’aménagement du territoire et une priorité pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens.

L’ancien wali d’Oran, intervenant lors de la clôture des travaux de la deuxième session de l’APW, a annoncé qu’un plan quinquennal 2004-2009 au profit de lawilaya d’Oran, doté d’une enveloppe de 200 milliards de dinars, sera lancé incessamment.

Sidi Bel-Abbès, toutes les structures destinées à la détente sont exposéesà toutes sortes de dégradations.

Ce plan devrait permettre la réalisation de 80 000 nouveaux logements, denouveaux établissements scolaires, d’un pole universitaire d’envergure ainsi quede nombreuses infrastructures publiques. Pour l’aménagement urbain de certaines localités limitrophes de la commune d’Oran, une enveloppe de 2 milliards de dinars sera débloquée et au titre du même programme, uneenveloppe de 500 millions de dinars sera dégagée pour la réfection des

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principales artères de la ville d’Oran, tout en soulignant que toutes ces études ont été achevées et se trouvent au niveau de la direction de l’urbanisme mais rien n’a été indiqué sur la part que prenne la création des espaces verts et la nécessitéd’aménager des espaces de loisir pour les oranais et cela malgré que l’Etat a donné les sommes nécessaires à l’aménagement urbain des villes et villages de la wilaya d’Oran.

A Oran, l’urbanisme est basé sur du béton, quelques chaussées, une orientationpar rapport au soleil et peu d’espaces verts. Oran étouffe, elle est même livrée à la pollution et pourtant, qu’il s’agisse du code en matière de procédures de construction ou de normes d’architecture, les espaces verts devraient occuperune place importante « sur papier seulement» et c’est justement sur papier qu’on recense quelque 40000 hectares de forets et 150 espaces verts dont 80% enplein tissu urbain. Parmi les espaces verts qui se trouvent à l’intérieur du tissuurbain, les plus important étant le jardin public et la promenade de l’Etang, qui font partie du patrimoine de l’APC de la ville d’Oran, comme une dizaines d’autres jardins, mais leur gestion pose énormément de problèmes car elle est anarchique, afin de remédier à cette incompétence de gestion des espaces vertsde la ville d’Oran, les responsables de la division des espaces verts (DEV) ont trouvé la formule de concession, de façon à ce que la gestion des espaces vertssera cédée aux particuliers qui feront payer les espaces publiques aux citoyens,qui payent déjà les impôts locaux à chaque facture d’électricité et cela malgré l’expérience passée de la mise en concession du jardin «Hadj Ali », situé aucentre ville de Constantine, qui a été un échec patent, contraignant l’APC à geler la concession et d’abandonner la privatisation à l’anglaise des espaces verts car les paysagistes et leurs substituts, même si le niveau de leurs connaissances estrarement exploité, savent bien que la vocation d’un jardin doit être définie dèsson implantation en fonction des données sociales et démographiques du site.

Le paysagiste répond à sa fonction suprême qui est produire un concept sur unsite inconnu, il fait dérouler un raisonnement en établissant une théorie, quidéfinira un vocabulaire afin de faire passer ses découvertes pour des vérités. Enréalité, le paysagiste, humain parmi les autres, ploie sous les dossiers d’impacts, déchiffre les contraintes locales, tente de démêler les intérêts contradictoire d’un client multi têtes, épluche les programmes, à défaut les invente, lève une équipeet se lance dans des études techniques. Il finira par gribouiller une esquisse, àl’arraché, sorte d’aveu sous la torture et il dira voila mon savoir-faire, c’est une idée qui est bonne et que je doit défendre. Et d’inventer le discours qui justifiera les divagation du trait, un discours dosé, conceptuel, cependant claire et parseméde chiffre acceptable car le discours est soumis à l’hydre administrative qui choisira parmi d’autres celui qu’elle estime amendable.Lorsque le verdicts’abat sur le paysagiste lauréat, commence une épreuve où le concepteur paysagiste assigné à la verticale devra remplir la mémoire des disques durs avantd’accoucher d’un énorme dossier de consultation des entreprises de réalisation.Contrairement au jardinier qui a les mains occupées et l’esprit libre, le concepteur paysagiste est celui qui aura toujours les mains et l’esprit occupés car il est celui qui espère un jour planter la forêt que sa moisson de projet aura faitdisparaître.

Dans la politique de l’habitat, basée sur le challenge d’un million de logements prévus pour le quinquennat en cours, 30% des logements seront de type social,20% seront réalisés par l’auto construction, 25% suivant la formule AADL et les25 % restants dans la catégorie du logement rural. En plus du million delogements que l’Algérie s’apprête à construire, plusieurs nouvelles villes sont ou seront construites à l’instar de celle de Sidi Abdellah qui est conçu pour

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stabiliser les populations dans leur milieu d’origine et d’éviter par la même, le phénomène de l’exode rural. Avec ces nouvelles perspectives d’habitat, une amélioration de la qualité du cadre de vie pour tous les habitants de cesnouveaux logements, ainsi que pour nos villes et villages, s’avèrent primordiale ainsi le ministère de l’environnement doit être hyper stratégique et nanti de tous les moyens législatifs, humains et financiers, afin de réussir la politique desespaces verts et des jardins situés dans le tissu urbain dans le cadre de la chartecommunale de l’environnement moyennant d’une nouvelle législation sur la sauvegarde et le développement harmonieux des espaces verts dans le paysageurbain.

Avec une législation régissant les espaces verts en milieu urbain, adapté aumicrocosme Algérien, chacune des communes disposera d’au moins un jardin public ou un jardin de détente et de loisir ainsi que des espaces verts munis avecdes terrains de sport et des jeux pour enfants pour chaque cité ou zoned’habitation, comme ceux qu’a réussi à mettre en place le programme d’amélioration du cadre de vie des citoyens, dans le cadre de la reconstruction de la zone sinistré du séisme de 1999 à Ain Témouchent où 1,5 millions de dollarssur les 80 millions de dollars de financés par un prêt de la banque mondial, ontété consacré pour l’étude et la réalisation des espaces verts au sein de la nouvelle ville « Akid Othmane», qui nous donne, aujourd’hui, un sentiment d’ailleurs.

Cette action d’amélioration du cadre de vie, ne sera opérationnelle et bénéfique,pour les citoyens, que si une nouvelle législation des espaces verts viendracompléter la législation actuelle de l’aménagement et de l’urbanisme, dans le but de promulguer la définition d’un plan local des espaces verts afin que chaquecommune aura le droit de protéger ses jardins publics existants et ses espacesverts ainsi que les lots réservés aux espaces verts par le POS, tout en incluant lapart nécessaire des espaces verts dans le budget du développement local de lacommune et en mettant à la disposition de chaque collectivité locale les moyenshumains et financiers pour la création d’un service de gestion des espaces verts, avec au moins un technicien paysagiste dans le service technique.

La plupart des nos collectivités locales, ont la volonté stratégique de se donnerune image capable de fédérer dans les bases du développement durable pour letourisme en Algérie, si l’Etat met à leurs disposition les moyens financiers, mais sans une loi adéquate qui sera appliquée par l’ensemble des autorités administratives concernés, tout en veillant à l’obtention des meilleurs résultats pour l’aménagement des espaces verts en milieu urbain, grâce à une collaboration étroite avec les architectes paysagistes ou leurs substituts, l’Etat ne pourra que s’attendre à ce que les problèmes actuels de l’agglomération urbaine, ne feront qu’accentuer au point que les villes et villages Algérien en 2025, ne seront jamais disposer à donner un meilleur cadre de vie aux 80% des 42millions d’Algériens et le doute subsistera sur la réussite du programme de développement durable du tourisme en Algérie.

8. La logique d’une stratégie de gestion de l’urbanisme végétale.

Aujourd’hui, que notre urbanisme végétal est devenu des aménagements d’espaces verts disparates et que l’état de la verdure dans nos villes est très déplorable, l’unité régionale de l’agence

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nationale pour la conservation de la nature de Sidi Bel abbés, pourdonner la sonnette d’alarme des états de nos villes en général et delaville de Sidi Bel abbés en particulier, a organisé un séminairenational sur le développement et la sensibilisation environnementaleen milieu urbain, dicté par plusieurs considérations ayant un lienavec la dégradation continue de l’espace urbain, en proie à l’avancée ravageuse de béton et du manque donné aux espaces verts en milieuurbain.

Pour la journée nationale de l’arbre, les services des forets, les autorités locales ainsi que le mouvement associatif et les citoyens de Ain Témouchent ontparticipé à l’enrichissement de l’espace verdoyant de l’ensemble des huit daïras de la wilaya, en plantant 3445 arbres et arbustes.

Après l’achèvement du programme d’amélioration du cadre de vie des citoyens dans le cadre du prêt de la banque mondiale, pour la reconstruction des zonessinistrés de la wilaya de Ain Témouchent, où il a été question d’introduire l’urbanisation végétale dans le processus de la construction de la nouvelle ville « Akid Othmane» et devant la dégradation de l’environnement urbain au fur età mesure de l’extension des villes des 28 communes de la wilaya de Ain Témouchent, notamment en terme de déficit végétale, le premier responsable dela wilaya ne veut plus se contenter d’actions symboliques menées à l’occasion de journées commémoratives et a pris des décisions rigoureuses et fermes pour lacréation de parcs urbains munis de pépinières de production ou sera crée unservice de gestion d’espaces verts, au niveau de l’ensemble des chefs-lieux dedaïra, avec une main-d’œuvre qui sera assurée par les collectivités locales, dansla mesure où une partie de l’effectif des agents communaux seront appelés à entretenir les futures espaces verts, et ce, à l’effet de couvrir le déficit criard en matière d’espaces verts dans le cadre de l’urbanisation végétale et d’arrêter le massacre constaté au niveau des nouvelles agglomérations de Ain Témouchentoù règne que le béton et donnant une vision triste a ses habitants, qui aspirent àun meilleur cadre de vie en milieu urbain.

A l’instar de la nouvelle ville de Ain Témouchent, à la future agglomération deSidi Abdellah, qui bourgeonne du coté de Mahelma à quelques encabluresd’Alger, on ne pataugera pas dans la boue et les enfants ne succomberont pas à l’ennui car rien n’est laissé au hasard et la présence d’une étude établie dans le cadre de l’urbanisation végétale donnera un cadre de vie meilleur pour les citoyens dans ces nouvelles villes, à la différence de leurs antinomies de la wilayade Constantine, où rien n’a insisté à l’amélioration des conditions de vie urbainedes nouvelles villes Ali Mendjeli et Massinissa, car les phénomènesd’appropriation des espaces extérieurs sont jugés par les habitants, selon les études de sociologues de l’université de Constantine, comme étant monotones, répétitifs et dévalorisés, ce qui a engendré la constitution de bandes de jeunes quis’imposent avec violences et actes délictueux, pour défendre leur territoire, tout en s’adonnant à la consommation de la drogue.

La gestion des différents espaces verts et autres jardins publics, à travers lacommune d’Oran, est actuellement le centre d’intérêt des responsables locaux car plusieurs opérations de réhabilitation de ces espaces sont en cours. Cettevaste opération de réhabilitation est inscrite au moment où la wilaya d’Oran prévoit la création de prés d’une douzaine d’espaces verts au sein de sa circonscription, comme c’est le cas à la wilaya de Bouira où une dizaines de jardins publics seront crées au niveaux de ses différentes communes et tout en

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commençant par la restaurant du jardin du siège de la wilaya, une compagne devolontariat pour la plantation de plus de 2000 arbres sur l’axe de la RN 18, entre Aïn Bessam et Bouira, a été entreprise par la direction de l’environnement de la wilaya, en collaboration avec les services de la protection civile, de laconservation des forêts et de la DSA.

Selon un rapport de la direction de l’environnement de la wilaya de Blida, les 47 espaces verts qui s’étalent sur une superficie de 79 232 m², ne cessent de se dégrader pour cause d’absence d’entretien, de gardiennage, de manque de civisme des citoyens et l’intérêt des collectivités locales et feront l’objet d’«actions urgentes et d’une approche intégrée de la gestion durable» car à cetitre et pour remédier à cette situation la wilaya de Blida, envisage d’engager au cours de l’année 2005, des actions de réhabilitation de ces espaces verts auxquelles seront associés plusieurs partenaires à savoir les communes, laconservation des forêts ainsi que les association de protection del’environnement. Cette situation négative, qui sera corrigée au fil du temps, a fait que l’urbanisme végétal de «la ville des roses » soit délaissé subissant, au fil desannées, toutes sortes d’agressions, qui nous font oublier que jadis, il étaitagréable de se promener ou de déguster un moment de repos et de détente.

Cinquante mille arbres vont être plantés dans la capitale, c’est le défi que compte relever la conservation des forets d’Alger, cette opération de reboisement est rendue possible avec l’aide des bénévoles, par le biais des associations de la protection de l’environnement et des comités de quartier. Le peuplement des arbres et arbustes se conforme aux techniques préalables afin de contrer lesravages causés par les troupeaux de moutons lâchés dans la nature et les dégâtsoccasionnés par les interminables parties de football.

Le ministre de l’habitat et de l’urbanisme, lors de sa visite des chantiers de construction de logements au niveau de la wilaya de Tipaza, a insisté sur laqualité des VRD et des espaces verts et a fait savoir qu’il n’est plus question de livrer les logements sans que ce volet soit réellement pris en charge, tout enmettant l’accent sur la mise en place des organes de gestion des espaces verts, des parkings et de l’hygiène, Le nouveau Wali de la wilaya d’Alger a, dans un souci de préserver l’environnement dans le cadre de l’urbanisme végétal, recommande aux autorité locales de transformer chaque poche foncière, récupérée suite à unedémolition d’immeuble vétuste,en espace vert et le wali délégué de Cheragalance une compagne de sensibilisation et d’aménagement dans le cadre de l’urbanisme végétal, pour remédier à des années d’abondant en matière d’aménagement paysager en milieu urbain afin de redonner à sa circonscriptionsa beauté d’autrefois.

Si l’Etablissement de développement des espaces verts (EDEVAL) de la wilaya d’Alger, seul établissement spécialisé en espaces verts attaché à une wilaya au niveau de l’ensemble du territoire national, peine à entretenirla couverturevégétale des jardins, parcs et autres squares existants au niveau d’Alger, très peu d’espaces verts, en revanche, sont aménagés au milieu des nouveaux pâtés d’immeubles et de résidences particuliers de la wilaya, qui offre au quidam un décor des plus lugubres et cela malgré que l’EDEVAL s’attelle avec ses ingénieurs agronomes, techniciens et paysagistes à entretenir ces poumonsd’Alger, tout en menant des actions çà et là pour rendre le cadre de vie des citoyens plus agréable.

« La ville, entre les instruments d’aménagement et d’urbanisme et la réalité»,c’est le thème du séminaire national organisé par le département du ministre

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délégué à la ville pour lancer le débat sur cette problématique et d’établir un dialogue entre les experts et les responsables au niveau des collectivités locales,sur la ville et les moyens d’améliorer le cadre de vie des citoyens, tout en engageant une réflexion pour atténuer les dysfonctionnements urbanistique denos villes. Cette initiative est la suite logique de la décision du gouvernement demettre en place une nouvelle politique de la ville en initiant, dés janvier 2005, viale ministère délégué chargé de la ville, des études urbanistiques portant sur lacroissance et l’organisation des grandes villes Algériennes, qui permettrontd’élaborer un plan détaillé de nos villes et d’en limiter les extensions, tout en veillant à l’amélioration du cadre de vie des citoyens.

Suite à cette nouvelle initiative, la direction de l’Urbanisme de la wilaya de Constantine vient de publier un appel d’offres national pour la révision de plusieurs PDAU (Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme), de POS (Plan d’occupation des sols) et d’unités de voisinage, dans le vieux tissu urbain de Constantine et aussi dans les communes dites satellites et à la nouvelle ville AliMendjeli.

Le développement urbain des villes Algériennes, de ce début du XXI eme siècle,est jugé par ce dernier séminaire national par anarchique et mérite des étudesd’évaluation afin de prendre en considération les besoins urgents des citoyens enmilieu urbain et constituer une prise de conscience des décideurs en vue d’éviter de continuer à engager des milliards sur des coups de tête, même avec une bonneintention de faire améliorer le cadre de vie urbain et de faire renaîtrel’urbanisme végétal en Algérie.

Pour la réussite du programme de développement durable des espaces verts enmilieu urbain, qui est une partie intégrante de la décision du gouvernement demettre en place une nouvelle politique de la ville, l’aménagement paysager en milieu urbain, avec ses espaces verts et ses espaces de loisirs et de détentes,doivent devenir une partie prenante de l’urbanisme végétal afin d’introduire une organisation globale de gestion des espaces verts pour nos collectivités locales dechaque Daïra.

Parce que l’aménagement est l’organisation globale et concertée de l’espace, destinée à satisfaire les besoins des populations en réalisant des équipementsadaptés et en valorisant les ressources naturelles et le patrimoine historique, quela notion d’aménagement de l’urbanisme végétal, dans le cadre de la politique de l’amélioration du cadre de vie en milieu urbain, instaure un dialogue entre les autorités centrales et locales, tout en intégrant les urbanistes et les architectespaysagistes.

Dans les pays développés, les acteurs des aménagements de l’urbanisme sont multiples mais pour l’aménagement paysager dans le cadre de l’urbanisme végétal, on se tourne vers «les ambulanciers de l’urbanisme moderne» qu’ils s’honorent d’appeler «Architectes paysagistes » et que chez nous, on persiste àles appeler « Jardiniers » tout court.

De sa formation pluridisciplinaire, à la fois concepteur, maître d’œuvre et médiateur, l’architecte paysagiste est le partenaire et l’interlocuteur desdécideurs de l’aménagement en milieu urbain tels que les collectivités locales, les wilayas et les directions d’aménagement ainsi que les architectes, urbanistes et ingénieurs, pour penser l’environnement en termes culturels, plastiques, sociaux et écologiques afin de réussir un urbanisme végétal moderne au service del’amélioration du cadre de vie des citoyens.

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L’architecte paysagiste répond à sa fonction suprême qui est de produire un concept sur un site inconnu où il fait dérouler un raisonnement en établissantune théorie, pour définir un vocabulaire afin de faire passer ses découvertes pourdes vérités.

Par le travail des architectes paysagistes, le paysage de nos milieux urbains,deviendra le lieu du rationnel où toutes ses composantes, ne sontcompréhensibles que par référence à un ensemble d’aménagement appelé urbanisme végétal et qui s’intègre par les éléments qui les composent, sans s’ignorer car elles sont liées par une même pensé paysagère.

Dans le processus d’anticipation pour la transformation de nos milieux urbainset la création d’un urbanisme végétal adéquat pour nos villes et nouvelles villes, l’architecte paysagiste fera ressortir les divers changements utiles au citoyen au sein de son milieu urbain, pour aboutir à une nouvelle forme d’aménagement du territoire, sans qu’elle ne soit celles de la rupture, car notre paysage urbain, doit se réconcilier avec notre culture et notre histoire, pour retrouver sa forme et sonsens, qui lui garantissent la présence d’aujourd’hui et de demain.

Le but de la création des espaces verts dans le cadre de l’urbanisme végétal, c’est de déterminer le rôle de l’architecte paysagiste et de définir son champ de travail qu’est l’aménagement paysager, pour le différencier de celui de l’aménagement du territoire, de l’environnement, des espaces à planter et des forêts afin d’utiliser son savoir-faire de façon plus efficiente dans l’espace urbain dans le but de donner un meilleur cadre de vie aux citoyens dans leurs communes.

Pour la réussite de l’urbanisation végétal de nos communes, il n’existe pas en la matière de solutions définitives mais une compréhension de l’architecte paysagiste, qui lui permette de concevoir et d’apprécier le projet végétal de façon plus éclairée, tout en s’attachant à recevoir un patrimoine et le transmettre enl’améliorant de façon à ce qu’il bénéficie aux citoyens, de chacune des 1541 communes Algériennes.

Sachant qu’en matière d’urbanisme végétal de ce début du XXI eme siècle, nos milieux urbains ressemblent, à quelques exceptions prés à ceux qui existaient auMoyen-âge Européen car dans les espaces publics des villes algériennes, lesarbres sont peu nombreux et souvent majestueux avec une présence antérieureau temps de la construction de nos villes. C’est pourquoi aujourd’hui en Algérie, penser à faire accompagner les équipements de grandes envergures avec desétudes dans le cadre de l’urbanisme végétal, de bonne qualité et adaptés au projet en milieu urbain est devenu presque une chimère, ce qui nous pousse versla logique d’une nouvelle stratégie de gestion de l’urbanisme végétal et de l’aménagement paysager afin d’apporter quelque cohérence aux paysages urbains de nos zones urbaines, désarticulés par des aménagements paysagersnon maîtrisés depuis l’indépendance.

Cette nouvelle stratégie de gestion de l’urbanisme végétal et des aménagements paysagers en milieu urbain, fera appel, de la part des responsablesd’aménagement paysagers des collectivités locales de chaque Daïra, à des connaissances spécifiques en botanique et en arboriculture, à une maîtrise desprincipes de composition et de gestion urbanistique et végétale ainsi qu’aux références de typologies urbaines tels les avenues, cours, boulevards, squares,etc., car loin d’être réductrices ces compétences alimentent l’invention des projets contemporains que la collectivité fera siens, en collaboration avec des

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architectes paysagistes ou leurs substituts tels que les agronomes ou les forestiersspécialisés en arboriculture, complétés par des urbanistes ou des architectes, àcause de la présence d’un nombre réduit de spécialistes en architecture du paysage sur le territoire national.

C’est parce que les réponses sont loin d’être simple pour gérer le coté végétal dans le but de l’amélioration du cadre de vie en milieu urbain, que nombre deplaces dans les villes occidentales sont exemptes de toute présence végétaleforcent l’admiration, quant le travail a été fait par des architectes paysagistes et que parfois la présence d’espaces verts peut perturber l’identité dela ville et deses quartiers, quant le travail a été fait par des faiseurs des jardins disparates,qui ne cherchent dans la réalisation du projet que leurs économies car il ne suffitpas de créer des espaces verts et de planter des alignements d’arbres, pour direqu’il y’a eu amélioration de l’environnement urbain dans le cadre de l’urbanisme végétal car il faut savoir bien concevoir pour planter et parfois même ne pas planter pour donner un meilleur cadre de vie aux citoyens.

La stratégie de gestion des espaces verts viendra pour faciliter la mobilisation desmoyens nécessaires au sein de chaque collectivité locale, pour la réussite del’urbanisme végétal en Algérie car un environnement urbain et d’autant mieux défendu qu’il est perçu comme beau par une majorité de la population, quiaspire à un meilleur cadre de vie au sein de leurs quartiers, villages et villes.C’est pour faire relancer l’Algérie dans sa continuité historique en matière d’urbanisme végétal, qu’il est urgent de procéder à la réflexion decette stratégiede gestion de l’urbanisme végétal car il est temps pour les Algériens, du XXI eme siècle, de trouver la qualité des espaces de vie en milieu urbain, mais aussi lesmentalités et les manières d’imaginer les raisons de vivre ensemble sans céder àl’individualisme économique car avec cette stratégie de gestion de l’urbanisme végétal adaptée au microcosme Algérien, chacune des Daïras disposera d’un service de gestion des espaces verts qui saura collaborer avec « les ambulancierde l’urbanisme moderne» afin de faire doter chacune des communes d’au moins un jardin public et que les pâtés d’immeubles, seront riches en matière de couverture végétale et munis avec des terrains de sport et des jeux pour enfants.La recherche d’un environnement urbain de qualité constitue un objectiffondamental pour les premiers responsables du pays car la création d’un aménagement paysager adéquat et de meilleur qualité en milieu urbain demeuregénéralement le mode qui s’avère le plus durable, le plus attrayant etpluséconomique à long terme, pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens, ce qui fera de la stratégie de gestion de l’urbanisme végétal, qui reflète les orientations pour le développement d’une plus grande culture de la qualité, de l’excellence et de la créativité en matière d’aménagement urbain.

À cet égard, avec une stratégie de gestion de l’urbanisme végétal, le paysage urbain de nos villes et villages présentera des qualités certaines pour le bien êtredes citoyens, où des choix seront toutefois précisés pour accroître la qualité desmilieux de vie et de contribuer au développement touristique de nos villes dans lecadre du programme de développement touristique en Algérie.

Parce que on aime son métier, de servir la qualité urbaine et d’améliorer le cadrede vie des citoyens, et qu’on cherche beaucoup plus à le servir qu’à se servir de lui, qu’il est primordial de mettre en place cette stratégie de gestion des espaces verts pour l’ensemble du territoire national car il ne peut y avoir de meilleurmanière de redonner les lettres de noblesse aux espaces verts dans le cadre del’urbanisation végétale, que de réinventer l’essence de son existence, qui est la création de directions d’urbanisme végétal autonomes au sein de chaque Daïra et

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de collaborer avec les spécialistes en aménagement paysager du milieu urbain,pour savoir gérer les projets paysagers des collectivités locales et les maintenirdans la continuité.

Sachant que les espaces verts sont les poumons du milieu urbain car ilsconstituent une véritable entité écologique et de petits havres de tranquillitéinvitant les citadins à se soustraire à la nuisance acoustique que génère le tohu-bohu de la ville, qu’il est primordial que les urbanistes d’aujourd’hui collaborent avec les architectes paysagistes ou leurs substituts, pour songer à implanter cesouvrages verdoyants au sein des zones urbaines, dans le but d’amadouer le paysage urbain selon la logique d’une stratégie de gestion de l’urbanisme végétal.

9. Quel paysage pour le développement urbain de nos villes ?

Laghouat, considérée jadis comme l’une des villes les plus propres d’Algérie, s’offre aujourd’hui un constat amer en matière d’hygiène et d’environnement paysager, car si vous circulez en plein centre-ville, ce n’est sûrement pas l’odeur des lilas qui se fera sentir, mais certainement, quelque part, une fuite d’égout.

Naturellement ce n’est pas nouveau, si du côté des cités des 250, 600 et 482 Logements de la ville, les espaces verts se font rares ou sont parfois inexistants,car pour toutes les villes algériennes, les espaces verts sont toujours prévusthéoriquement dans les plans d’urbanisme, mais rien n’est fait pour durer car nos responsables chargés des espaces verts ont perdu la culture de nos ancêtreset pensent avant tout à leurs propres économies, au point qu’ils jugent qu’il n’est pas nécessaire d’avoir le savoir-faire d’un architecte paysagiste diplômé de l’école du paysage de Versailles pour faire une espace vert. Même si nous avons hérité de la civilisation musulmane, la tradition de faire la ville avec ses jardins,aujourd’hui, il nous reste que le réflexe des nomades au point que l’environnement paysager de nos villes se dégrade de jour en jour, sans qu’on puisse faire réveiller, en nous, la tradition ancestrale qui nous permettra dereprendre le chemin pour aboutir à une nouvelle stratégie de gestion du paysageurbain de nos villes en Algérie et pour mettre en place les outils nécessaires afinde réussir à améliorer le cadre vie de nos citoyens en milieux urbains. « La villeentre les instruments d’aménagement et d’urbanisme et la réalité», est le thèmedu séminaire national organisé par le département du ministre délégué à la villepour lancer le débat sur cette problématique et d’établir un dialogue entre lesexperts et les responsables au niveau des collectivités locales, sur la ville et lesmoyens d’améliorer l’environnement paysager urbain.

Cette initiative est la suite logique de la décision du gouvernement de mettre enplace un nouveau projet de loi pour guérir nos villes. Le développement urbainde nos villes, en ce début du XXIe siècle, est jugé par ce dernier séminairenational par anarchique et mérite des études d’évaluation afin de prendre en considération les besoins urgents des citoyens en milieu urbain et de constituerune prise de conscience des décideurs en vue de réussir à améliorer le cadre devie urbain et de faire renaître le paysage urbain dans la ville algérienne. Lepaysage urbain fait partie de l’environnement de la ville, dont il constitueraitl’un des aspects qui mérite d’être protégé, comme on se doit de sauvegarder l’environnement en milieu urbain.

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En Algérie, le paysage urbain est réduit à une forme visible qui ne serait autreque celle de l’environnement en milieu urbain, l’histoire universelle nos apprendque le paysage n’est pas l’environnement, car le paysage reste essentiellement la modalité visuelle de notre relation à l’environnement et non pas l’inflation qui de nos jours mène à parler de paysage à propos de tout et de rien, du paysagesonore au paysage criminel qui tendent à en faire un mot vide, alors qu’il est important de donner au paysage un sens qui le motive et l’engage dans le monde du XXIe siècle afin d’éviter de parler du paysage dans tous les sens et finalement dans aucun.

Il est temps pour nos architectes, politiques, historiens ou anthropologues decommencer à s’interroger sur la notion du paysage urbain et d’envisager une politique qui conduira ainsi à penser que le paysage urbain doit être inventépour chaque ville algérienne, car nos villes se disloquent et se déchirent de jouren jour. Afin de réussir à guérir nos villes de la déchirure et d’améliorer leurs paysages urbains, une législation insistante doit être adoptée à haut niveau dansle cadre de la nouvelle loi de la ville, à l’adresse des responsables de l’aménagement de villes, pour qu’ils assurent à l’ensemble des citoyens la jouissance d’un nouveau bien public, qu’est le paysage urbain. Jusqu’à aujourd’hui, en Algérie, l’aménagement et l’organisation globale et concertée desespaces de la ville sont le champ de travail des urbanistes et des architectes, quinormalement savent composer des paysages pour accompagner une villa,aménager un parc de loisirs ou une zone touristique, mais ne sont pas forméspour résoudre les questions du paysage urbain qui se font jour à présent dansnos villes et la création des espaces verts publics, car on ne peut faire un projetd’espace vert sans maîtriser la notion paysagère de la ville.

Dans les pays développés, les acteurs des aménagements des milieux urbains sontmultiples, mais pour réussir la notion paysagère dans le cadre de l’organisation globale des villes, on se tourne vers «les ambulanciers de l’urbanisme moderne»qu’ils s’honorent d’appeler «architectes paysagistes », et que chez nous onpersiste à les appeler « jardiniers » tout court. Comme les idées sur la tradition etl’histoire, les nouvelles idées sur le paysage urbain évoluent avec le temps, l’architecte paysagiste est l’un des spécialistes qui possède les nouvellestechniques pour penser le paysage urbain de la ville, car il répond à sa fonctionsuprême qui est de produire un concept sur un site inconnu où il fait dérouler unraisonnement en établissant une théorie pour définir un vocabulaire afin de fairepasser ses découvertes pour des vérités qui donneront à nos villes la jouissanced’un nouveau paysage urbain.

Par le travail des architectes paysagistes, le paysage de nos villes deviendra lelieu du rationnel où toutes ses composantes ne seront compréhensibles que parréférence à un ensemble d’aménagement appelé paysage urbain et qui s’intègre par les éléments qui les composent, sans s’ignorer car elles sont liées par une même pensée paysagère. Dans le processus d’anticipation pour la transformationde nos villes ainsi que pour la création de nouveaux paysages urbains modernes,l’architecte paysagiste viendra pour faire valoir un point de vue de «technicienpaysagiste» pour donner la manière adéquate à accomplir l’invention du paysage urbain des villes algériennes, tout en ressortant les divers changementsutiles au citoyen au sein de son milieu urbain, afin d’aboutir à une nouvelle forme d’aménagement du territoire, sans quelle ne soit celle de la rupture, car notre paysage urbain doit se réconcilier avec sa culture et son histoire pourretrouver sa forme et son sens, qui lui garantissent la présence d’aujourd’hui et de demain.

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C’est parce que nos ancêtres ont forgé leurs idées sur la manière d’apprécier et de créer des paysages urbains avec des espaces verts, comme l’histoire ne s’arrête pas, les transformations à venir suite à la nouvelle stratégie élaborée par le ministère délégué à l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, chargé de la ville pour guérir nos villes, doit pousser les transformations de nospaysages urbains vers la création d’espaces verts dans nos zones urbaines, afin d’assurer un meilleur cadre d’urbanisme végétal au sein de nos villes. Pour la réussite de ce dernier au sein de nos villes, il n’existe pas en la matière dessolutions définitives, mais une compréhension de l’architecte paysagiste, qui lui permette de concevoir et d’apprécier le projet végétal de façon plus éclairée, tout en s’attachant à recevoir un patrimoine et le transmettre en l’améliorant de façon à ce qu’il bénéficie aux citoyens de chacune des 1541 communes algériennes. Sachant qu’en matière d’urbanisme végétal de ce début du XXIe siècle, nos milieux urbains ressemblent, à quelques exceptions près, à ceux quiexistaient au Moyen-Âge européen, car dans les espaces publics de la plupart desvilles algériennes, les arbres sont peu nombreux et souvent majestueux avec uneprésence antérieure au temps de la construction de nos extensions de villes. C’est pourquoi aujourd’hui en Algérie, penser à faire accompagner les équipements degrandes envergures avec des études paysagères de bonne qualité et adaptées auprojet en milieu urbain est devenu presque une chimère, ce qui nous pousse versla logique d’une nouvelle stratégie de gestion de l’urbanisme végétalet del’aménagement paysager afin d’apporter quelques cohérences aux paysages urbains de nos zones urbaines désarticulées par des aménagements paysagersnon maîtrisés depuis l’indépendance.

Cette nouvelle stratégie de gestion de l’urbanisme végétal et des aménagementspaysagers en milieu urbain fera appel, de la part des responsablesd’aménagement paysagers de chaque collectivité, à des connaissances spécifiques en botanique et en arboriculture, à une maîtrise des principes de composition etde gestion urbanistique et végétal ainsi qu’aux références de typologies urbaines, tels les avenues, les cours, les boulevards, les squares, etc.,car loin d’être réductrices, ces compétences alimentent l’invention des projets contemporains que la collectivité fera siens, en collaboration avec les architectes paysagistes oudes techniciens paysagistes complétés par des urbanistes et des architectes, àcause de la présence d’un nombre réduit de spécialistes en architecture du paysage sur le territoire national.

C’est parce que les réponses sont loin d’être simples pour gérer le côté végétal dans le but de l’amélioration du cadre de vie en milieu urbain, que nombre de places dans les villes occidentales sont exemptes de toute présence végétaleforcent l’admiration, quandle travail a été fait par des « paysagistes » et queparfois la présence d’espaces verts peut perturber l’identité de la ville et de ses quartiers, quand le travail a été fait par des faiseurs des jardins disparates qui necherchent dans la réalisation des projets d’espaces verts, que leurs propres économies, car il ne suffit pas de créer des espaces verts et de planter desalignements d’arbres pour dire qu’il y a eu amélioration de l’urbanisme végétal, car il faut savoir bien concevoir pour planter et parfois même ne pas planterpour donner un meilleur paysage urbain. La stratégie de gestion des espacesverts viendra pour faciliter la mobilisation des moyens nécessaires au sein dechaque collectivité locale pour réussir la politique de l’urbanisation végétal, carun paysage urbain et d’autant mieux défendu qu’il est perçu comme beau par une majorité de la population qui aspire à un meilleur cadre de vie au sein deleurs quartiers, villages et villes.

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C’est pour faire relancer notre pays dans sa continuitéhistorique en matièred’urbanisme végétal, qu’il est urgent de procéder à la gestion des espaces verts de nos zones urbaines, car il est temps pour nous, en ce XXIe siècle, de trouver laqualité des paysages urbains conformes à notre culture et notre histoire, maisaussi de changer nos mentalités de manière à imaginer les raisons de vivreensemble sans céder à l’individualisme économique, car avec une stratégie nationale de gestion de l’urbanisme végétal adaptée à notre microcosme, chacune des collectivités disposera d’un service de gestion des espaces verts et de la ville qui saura collaborer avec les paysagistes afin de faire doter à chacune descommunes d’au moins un grand jardin public ou de loisirs, et que les pâtés d’immeubles seront riches en matièrede couverture végétale et munis deterrains de sport et des jeux pour enfants dans le but d’aboutir à un cadre de vie urbain conforme aux normes du paysage urbain contemporain. La recherched’un paysage urbain de qualité doit constituer un objectif fondamental pour lespremiers responsables du pays, car la création d’un aménagement paysager adéquat et de meilleur qualité en milieu urbain demeure généralement le modequi s’avère le plus durable, le plus attrayant et plus économique à long terme, pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens et du tourisme dans notre pays,ce qui fera de la stratégie de gestion de l’urbanisme végétal une grande culture de la qualité, de l’excellence et de la créativité en matière d’aménagement urbain. Avec cette stratégie de gestion de l’urbanisme végétal de nos ville, nos paysages urbains présenteront des qualités certaines pour le bien-être descitoyens et des touristes, où des choix seront toutefois précisés pour accroître laqualité des milieux de vie et de contribuer au développement touristique dansnotre pays, conformément au programme de développement touristique enAlgérie.

Parce qu’il ne peut y avoir de meilleure manière à redonner ses lettres de noblesse aux paysages urbains de nos villes que de réinventer l’essence de sonexistence et de les maintenir dans la continuité et dans le temps, qu’il est temps pour que les projets d’aménagement paysagers des collectivités, dans le cadre de l’urbanisme végétal, ne se réduisent pas à un besoin de surfaces vertes avec deséquipements de sports et de jeux d’enfants disparates, mais à des projets paysagers réels, inclus dans le cadre de l’amélioration du paysage urbain et conçus par des paysagistes afin que la ville algérienne aura sa cohérence spatiale,perceptible à plusieurs échelles et qui résulte d’une logique symbolique et fonctionnelle.

10. Quelles solutions pour les aménagements paysagers de nosmilieux urbains ?

Qui ne s’inquiète de l’état actuel de notre cadre de vie en milieu urbain, même si en réalité cette dégradation est le produit de nosactivités ordinaires qui nous paraissent absurdes ou criminelles etque parfois, on se sent mal à l’aise devant ce que sont devenus nos paysages urbains et leurs aménagements.

L’évolution de nos milieux urbains révèle une extension très rapide etanarchique, au point que cette émergence d’espaces sans normes d’aménagements paysagers des zones urbaines, font révéler des carences de conception et de gestion des espaces urbanisables et des milieux urbains

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existants, où même l’héritage des espaces publics avec leurs espaces verts, ont étédétourné de leur vocation première, qui est l’amélioration du cadre de vie des citoyens et du paysage urbain de nos agglomérations. Il ne se passe pas un seuljour, sans que des écrits de presse fassent état de la dégradation continuelle desespaces publics et des espaces verts de nos milieux urbains, par des individussans foi ni loi, en l’absence des autorités compétentes et sous les yeux de citoyens impuissants. Transformée depuis plusieurs mois en véritable « souk » des fruitset légumes, la place Champs de Mars, située en plein centre-ville de Annaba, estdevenue un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics et les riverains, car cetespace était naguère parsemé d’espaces verts et fréquentés par des personnes enquête de repos, pour devenir par la suite une source de nuisance de toutes sortesdont particulièrement les ordures et les odeurs puantes. Jadis, la place de laRépublique de la ville de Bechar était un endroit attrayant par sa propreté et sonjardin verdoyant agrémenté par un jet d’eau lumineux, aujourd’hui cette place n’est plus un motif de fierté pour les riverains, car elle se dégrade au fil des jours, tout en se transformant en dépotoir et en lieu de retrouvailles de jeunesdealers ou d’ivrognes qui s’adonnent à l’intérieur des carrés du jardin à des beuveries devant des passants indignés qui la contournent tout en dénonçantl’état déplorable de cette place, de l’incivisme avéré de certains citoyens et du laxisme flagrant des services concernés aussi bien des responsablesadministratifs que des élus qui ne se soucient plus de la salubrité de leur ville.

A Béjaïa, désespérés de voir venir les services de l’APC concernés par l’aménagement urbain, les habitants de la cité 5 Juillet ont décidé de résoudreeux-mêmes les problèmes liés à l’amélioration du cadre de vie de leur cité, en engageant des particuliers pour les travaux de réfection de la remise des dalles etla réhabilitation des espaces verts, tout en continuant à payer aux caisses del’Etat la taxe d’habitation avec chaque facture d’électricité. Dans le but de préserver l’environnement et de donner un aspect agréable au nouvel axe routier à double sens reliant Sainte Clotide à Mers EI Kébir ville, sur un tronçon de 5km, une vaste opération de plantation d’environ 1500 arbustes et palmiers ainsi que de nettoyage a été entamée en collaboration avec la subdivision des travauxpublics de la daïra de Aïn EI Turck avec les services des forêts d’Oran.

Notre capitale a adopté de nombreux programmes de développement urbaindepuis les années 1960, mais si la plupart de ces programmes ont étéinterrompus ou gelés par manque de financement, de changement de politiqueou encore de remplacement de certains responsables ; la majeure partie desconstructions incluses dans ses 25 000 ha urbanisés a été réalisée de façonanarchique, au point que notre capitale, aujourd’hui, est appelée à devenir un milieu urbain sans perspectives de développement du cadre de vie des citoyenstant que les bidonvilles et autres habitations précaires qui sont un véritable freinà l’expansion du tissu urbain de notre capitale existent et occupent une superficie totale de 2000 ha environ. La nouvelle ville Sidi Abdellah, qui a démarré en 1998à 25 km à l’ouest d’Alger, constitue une véritable aubaine pour la capitale quiétouffe à tout point de vue, car à terme, elle pourra abriter plus de 500 000habitants qui trouveront tous les équipements sociaux nécessaires ainsi que leséquipements scientifiques et technologiques appelés à structurer l’Algérie de demain.

C’est parce que maintenant l’argent ne manque pas dans notre pays qu’il est primordial que nos autorités insufflent une forte dynamique à l’édification de cette ville nouvelle, tout en exhortant les ministères et les institutions publiques àdémarrer au plus tôt les équipements qu’ils y avaient prévus pour que la nouvelle ville de Sidi Abdellah, qui est déjà baptisée « Les Mille et Une Nuits »,

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offre un meilleur cadre de vie et une nouvelle destination pour tous les amoureuxde la nature, car cette ville nouvelle sera dotée de parcs et de jardins dans lecadre de son aménagement paysager.

Les habitants de la cité Sellier, du nom de l’urbaniste et du réformateur social Henry Sellier, située dans la commune de Hydra, se morfondent dans unenvironnement morose, car ses espaces verts, déjà mis à mal par la gabegiemunicipale, sont présentement ensevelis sous les éboulis par des actes d’incivilité de quelques locataires réfractaires. Si la capitale tunisienne « Tunis la villeverte» connaît ces dernières années une évolution en matière d’embellissement végétal et d’aménagement des espaces verts paysagers, avec la création des boulevards de l’environnement, dans le but de soutenir l’amélioration du cadre de vie de ses habitants et de développer le concept des aménagements paysagers,notre capitale connaît un déficit de 70 000 arbres par rapport aux standardsapplicables à une ville de la dimension de la ville d’Alger, car le manque d’entretien, le vandalisme et l’incompétence des opérateurs en matièred’aménagement des espaces verts paysagers ont fait échoué un projet ambitieux relatif à la mise en place de 100 000 arbres dans les rues de la capitale.

Si chaque année, un grand nombre des arbres plantés aux abords des autoroutesmeurt en raison du manque d’entretien, c’est parce que les sous-traitantschargés de planter ces arbres par les services d’urbanisme de la wilaya d’Alger ne s’occupent pas de leur entretien en permanence, ce qui réduit sensiblement leurs chances de survie, car la question des espaces verts, qui rentre dans lecadre des aménagements primordiaux pour la réussite de l’amélioration du cadre de vie des citoyens, pose un véritable problème dans notre capitale, aupoint que la plupart des espaces verts qui y existent actuellement datent del’époque coloniale et souffrent, à quelques exceptions près, d’un sérieux manque d’entretien pour leur survie comme c’est le cas pour le jardin d’Essais d’El Hamma, qui est un jardin légendaire et mondialement connu pour ses valeurshistoriques, esthétiques et scientifiques.

Selon une étude britannique réalisée par un bureau de recherche spécialisé, enl’occurrence The Economist Intelligence Unit, notre capitale est l’une des villes les moins fréquentables dans le monde, loin des villes comme Vancouver,Melbourne, Vienne et Genève qui passent pour être les meilleures villes dumonde où il fait bon vivre. La ville d’Alger est considérée, par cette étude, parmi les plus mauvaises destinations de la planète, tant pour les touristes que pour lesinvestisseurs ou les étrangers désireux de s’y établir, car ses infrastructures et son cadre de vie sont en deçà des normes internationales souhaitées, pour donnerà ses citoyens ou à ses hôtes, les conditions de vie agréable.

Au moment où la ville de Dubaï ravirait la vedette aux grandes métropolesinternationales et qu’au rythme où vont les choses, elle sera pour les Emirats ce que la Californie est pour les Etats-Unis aujourd’hui, parce que les projets les plus fous sont lancés en un tour de main, la ville d’Alger, cité de Beni Mezghenna et ville de Sidi Abderrahmane, que l’insalubrité ronge de partout comme un cancer et avec un manque flagrant d’infrastructures de transport et de structures de divertissement comme les parcs paysagers, a peu de chance derivaliser avec les mégalopoles européennes, sud américaines ou asiatiques et restecondamnée à se joindre aux villes de Dacca, Karachi, Lagos et Phnom Penh, tantque l’Algérie actuel ne saura pas accorder ses violons en matièred’harmonisation et de valorisation des espaces publics dans l’amélioration du cadre de vie en milieu urbain.

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C’est parce que l’Algérie est le seul pays au monde où la plupart des responsables des collectivités locales font les choses à l’envers que la wilayad’Alger qui possède 30 APC déficitaires parmi ses 57, collabore presque toujours avec les mêmes établissements publics à caractère industriel et commercial(Epic) pour satisfaire ses urgences politiques d’embellissement disparates de ses milieux urbains et des espaces verts, sans toutefois respecter la réglementationdes marchés en vigueur, qui exige la présence d’un bureau d’études spécialisé pour chaque projet d’aménagement et interdit le gré à gré pour les entreprises de réalisation sans une consultation conforme à la réglementation en vigueur.A cause de ces pratiques du temps de la gestion de l’enfermement idéologique, notre capitale est souvent privée de la compétence et du savoir-faire des quelquesspécialistes algériens, qui œuvrent à la recherche de meilleures solutions pouraméliorer le cadre de vie de nos milieux urbains et des espaces verts paysagers,car avec ces Epic d’aménagement des espaces publics et du nettoyage des milieux urbains, l’incompétence professionnelle dominera le paysage urbain de lacapitale ainsi que celui des agglomérations de nos wilayas, tant que les premiersresponsables usent des mêmes pratiques révolues, loin des solutions modernesqui feront avancer notre pays vers la prospérité de milieux urbains et lapromotion du tourisme national et international.

Il serait inconvenant de nier la réalité de notre capitale et de nos autresmégalopoles et agglomérations, car juste en se mesurant à de grandes villesarabes du bassin méditerranéen, on remarque que leurs villes, à l’instar des nôtres, offrent des conditions de vie aussi agréables qu’intéressantes, comme en témoigne le taux de touristes qui affluent vers des villes comme Tunis,Marrakech, Tanger, Alep, Damas ou encore Beyrouth qui en dépit des violencesdemeure l’unedes destinations les plus prisées de la région du Proche-Orient. Siaujourd’hui nos villes sont dans un état lamentable, ce n’est que parce qu’en matière d’aménagement urbain et de création des espaces verts paysagers, l’Algérie vit toujours au temps des pratiques de la gestion de l’enfermement idéologique, lorsqu’on se souciait peu de mettre au diapason l’amélioration des milieux urbains avec le développement économique et social. Comment ne pasêtre déçu par le classement de la ville d’Alger parmi les dix villes les moinsvivables sur 127 agglomérations du monde, quand on voit que notre capitale« Alger la blanche» est devenue si repoussante et qu’à quelques encablures de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, se trouve le bidonville Nass El Kazirna où l’éclairage public est inexistant au point que l’insécurité est totale dès la tombée de la nuit et où des groupuscules épars de jeunes vivent de petits larcinset s’adonnent à la consommation de drogues et d’alcool sous les regards de l’exécutif communal, qui semble ignorer même leur existence, tout en honorantdes cérémonies de distinction régulières dans des salles des fêtes privées ou deshôtels huppés de la capitale au coût exorbitant, au lieu de se préoccuper del’amélioration des conditions et du cadrede vie de la majorité de leurs citoyens,afin de vaincre l’insalubrité de cette partie de la capitale. Car, selon le président du Collège national des experts architectes (CNEA), la ville d’Alger risque de se transformer en une multitude de ghettos dans les quelques années à venir, siaucune mesure n’est prise pour améliorer la situation et éviter le risque d’encourager la généralisation de nombreux fléaux sociaux au sein de ses zones urbaines.

Quarante-trois ans après l’indépendance, on n’arrive toujours pas, dans notrepays, à maîtriser la réussite de l’action d’amélioration du cadre de vie de nos citoyens en milieu urbain. Et si nos zones urbaines se dégradent de jour en jouret qu’elles sont de plus en plus laides avec un paysage incompréhensible et desespaces verts disparates, ce n’est que parce qu’au niveau des collectivités locales,

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on garde toujours le réflexe de la gestion d’antan qui a été décrété après l’indépendance, quand il y avait des zones urbaines avec un semblant de cadre de vie et des citoyens avec quelques notions d’éducation civique, héritée du temps du colonialisme, et que la priorité - donnée à l’amélioration des conditions de vie de nos citoyens - consistait à leur apporter de l’électricité, de l’eau, du gaz et des logements décents pour vaincre la création anarchique des bidonvilles quisymbolisaient pour, ce temps-là, la continuité de la présence du cadre de viecolonialiste. La qualité de la vie, c’est le degré de bien-être des citoyens quidépendent d’un certain nombre de facteurs, notamment le droit au logement,l’accès à l’eau potable, les possibilités de scolarisation, l’accès aux soins et le bénéfice de certaines prestations de services. L’amélioration du cadre de vie des citoyens, c’est tout d’abord la revalorisation de la ville et ses quartiers, enrequalifiant leurs espaces extérieurs et en créant des espaces verts munis de lieuxde détente et de récréation pour toutes les tranches d’âge, tout en assurant un entretien permanent grâce à des micro entreprises spécialisées, qui entretiennentle mobilier urbain extérieur (jeux publics, bancs, abribus...), les fontaines, lesvégétaux et nettoient les monuments, les panneaux de signalisation, les trottoirset les espaces publics et verts.

L’absence chez nous d’une action réelle pour l’amélioration du cadre de vie en milieu urbain, avec la création de lieu de détente comme les espaces verts et lesjardins publics paysagers, laisse les citoyens amoureux de la nature se contenterde jardins suspendus loin des mythiques Jardins suspendus de Babylone. C’est le cas d’un citoyen de Meskiana qui a créé un vrai jardin où fleurissent et s’épanouissent des arbres, des rosiers et diverses plantes grimpantes dans le moindre espace de ses balcons à l’étage, comme s’il voulait donner un signe à nosautorités compétentes pour les pousser à réfléchir et à mettre en place une actionconcrète afin d’aboutir à l’amélioration des espaces publics. La création d’un urbanisme végétal au sein de nos milieux urbains, qui sont, aujourd’hui, envahis de plus en plus par le béton, rendant nos paysages urbains insupportables à voir,serait l’idéal. Parce que l’avenir de notre pays peut avoir des conséquences économiques évidentes, à cause des coûts que notre Etat va dépenser pour éviterles dégradations à venir de nos paysages urbains et ceux destinés à la réparationdes dommages causés sur tous les projets d’aménagement disparates réalisés à coups de milliards de dinars, avec un manque de savoir-faire en qualitépaysagère, chez la majorité de nos maîtres d’ouvrageet de nos maîtresd’oeuvres, ayant défilé depuis l’indépendance pour l’aménagement de nos milieux urbains.

Il est urgent aujourd’hui de réfléchir à résoudre ce problème majeur qui touche l’ensemble de nos agglomérations, en faisant appel à des experts-conseils spécialisés en études d’impact paysagère sur les milieux urbains afin de proposer de nouvelles mesures.

Celles-ci nous permettront de tracer les grandes lignes pour résoudre nosproblèmes urbains actuels avec un aspect paysager, dans un premier temps,avant d’engager les grands travaux d’aménagement et de réhabilitation avec des entreprises de réalisation, munies d’une équipe d’ingénieurs et de techniciens compétents dans les techniques de réalisation des aménagements urbains, ensuivant à la lettre les études d’aménagement paysager déjà achevées par les ambulanciers de l’urbanisme moderne, choisies selon les procédures légales de la législation en vigueur et loin des abus de pouvoir ou du passe-droit que certainsde nos responsables ont hérité du temps du système socialiste.

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Car il n’y a plus de sens commun de la part de nos aménageurs, qui s’imposeraient à l’ensemble des acteurs sociaux afin de dissuader les citoyens inciviques de dégrader leur cadre de vie et les espaces verts de leurs milieuxurbains. C’est en étudiant la relation de notre société à l’espace public en milieu urbain et les échecs de nos expériences précédentes en matière d’aménagements urbains, qui ont abouti à cette chimère et qui continuent à infester nosagglomérations, que nous réussirons à mettre en place un premier pas vers unesolution globale pour améliorer le paysage de nos milieux urbains. Bien sûr, touten fixant comme objectif d’arriver à proposer une armature conceptuelle susceptible d’être appliquée au sein de nos agglomérations pour atteindre le sensdésiré de faire de nos milieux urbains un cadre de vie amélioré avec des espacesverts paysagers, à nos citoyens et aux millions de touristes étrangers - quiviendront visiter notre pays dans quelques années, si l’objectif touristique estatteint dans les délais. Parce que pour aménager nos milieux urbains, oncontinue à faire appel à une interdisciplinarité de maître d’œuvre et d’entreprises de réalisation, qui s’y développent avec des faiseurs d’aménagements disparates,sans faire appel aux architectes paysagistes - appeléen Occident les ambulanciers de l’urbanisme moderne-, que nous continueronsà faire de nos agglomérations des lieux où les citadins jouent aux dominos sur lesplaces publiques.

L’architecte paysagiste, qui offre un savoir-faire professionnel en planification etdesign des aménagements urbains et des espaces verts paysagers, de lapréparation à la surveillance des travaux de réalisation, pratique une professionde synthèse. Mais lorsque l’envergure ou la complexité d’un projet nécessite la collaboration d’autres experts comme l’architecte ou l’urbaniste, l’architecte paysagiste dirige et coordonne les diverses disciplines liées au projet, tout ens’assurant que tous les rouages fonctionnent en douceur pour la réussite duprojet d’aménagement. C’est en intégrant I’architecte paysagiste dans le processus d’amélioration du cadre de vie des milieux urbains et la création des espaces verts paysagers, que nous pouvons parler du paysage urbain de nosagglomérations.

Le mot paysage continue d’évoquer fortement la nature et symbolise l’intégration des espaces verts dans le processus de planification urbaine, car le paysage ne peut guère se passer de la nature, instituée en objet distinct par lesprojets en milieu urbain et, par voie de conséquence, devenue de plus en plushétérogène aux œuvres humaines à tel point que la nature, les notions de milieu, d’environnement et de paysage sont devenus la relation des sociétés à l’espace construit du milieu urbain. La réussite du grand pari de la wilaya de AïnTémouchent pour la construction de la nouvelle ville Akid Othmane, avec unmeilleur cadre de vie pour ses citoyens et l’obtention de félicitations de la part de la Banque mondiale pour l’existence d’un aspect environnemental et paysager ausein de ce projet de 3500 logements, n’est devenue une réalité en Algérie indépendante que grâce aux efforts quotidiens des premiers responsables de lawilaya. Ceux-ci ont su collaborer avec la compétence d’une équipe interdisciplinaire de techniciens et d’ingénieurs algériens, majorée, pour la première fois, d’un architecte paysagiste diplômé de Versailles, ayant apporté sa touche paysagère finale inspirée du nouveau concept paysager et son savoir-fairedes normes de l’urbanisme végétal moderne, à cette nouvelle ville construite dansun délai record pour un meilleur cadre de vie des citoyens.

Malgré que depuis quelques années, l’amélioration du cadre de vie de nos milieux urbains connaît un profond processus d’aménagement, elle restetoujours à l’état embryonnaire, parce qu’elle continue à buter sur les mauvaises

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mentalités de certains de nos responsables, érigées depuis l’indépendance, qui travaillent dans le sens contraire de l’évolution des techniques de l’aménagement urbain et des normes de l’urbanisme végétal. En effet, l’aménagement des projets urbains n’est pas accompagné de la vision paysagère des architectes paysagistes expérimentés et avec un savoir-faire pour l’élaboration des paysages urbains avec un urbanisme végétal conforme aux normes modernes et auxtraditions architecturales de notre pays, loin des pratiques de faiseursd’aménagement d’espaces verts disparates, qui n’ont, pour seule spécialité en aménagement des espaces verts paysagers, que le code du registre.

Régression

Si notre pays est presque dans une régression irréversible dans le domaine del’urbanisme végétal et des aménagements paysagers en milieux urbains, ce n’est que parce qu’aucune mesure gouvernementale n’a été prise sérieusement pour le respect des normes de réalisation des aménagements urbains et des espaces vertspaysagers. Depuis l’indépendance, la plupart de nos responsables des collectivités locales et des directions d’urbanisme considèrent les aménagements des parcs et jardins dans les zones urbaines, ainsi que la présence végétale vis-à-vis du bien-être et de la qualité du milieu urbain comme secondaires par rapportaux fonctions plus sérieuses que représentent la circulation, l’habitat et le commerce pour ne citer que les plus évidents.

Parce que les forêts constituent un cadre agréable de détente pour se mettre auvert que les Algériens ne s’y trompent pas quand ils revendiquent avec force leur attachement à toute forme de présence végétale dans leurs milieux urbains,comme ils veulent que l’eau de leurs robinets, des routes appropriées et unemeilleure éducation pour leurs enfants. Pour les normes de l’urbanisme végétal, les espaces végétaux, qui viennent pour agrémenter le cadre de vie du milieuurbain, sont les jardins et les espaces verts qui sont maintenant à la dispositionde tous et offrent des moments de plaisir aux visiteurs, car ils sont démocratiséset ne sont plus réservés aux seuls privilégiés comme d’antan.

Pour que notre pays ne reste pas au dernier rang des pays en voie dedéveloppement, en matière d’aménagement urbain et des espaces verts paysagers, tout en satisfaisant la demande des citoyens, une batterie de texteslégislatifs s’avère nécessaire de la part de notre gouvernement, afin de permettre aux bonnes volontés, de nos spécialisés en amélioration du cadre de vie enmilieux urbains et des quelques architectes paysagistes, d’intervenir sans gêne afin de protéger le paysage urbain de nos agglomérations et de promouvoir lesaménagements des espaces verts paysagers dans nos zones urbaines, tout enmettant en place les moyens adéquats pour exiger la présence de «l’architecte paysagiste» dans l’élaboration des études et l’exécution des projets d’aménagement des paysagers urbains, avec la création en Algérie, d’un statut de bureaux d’études spécialisés en aménagement paysager loin d’un simple code de registre du commerce pour la création et la réalisation des espaces verts, quiest à la portée de toute entreprise de réalisation sans savoir-faire dans le domainede l’architecturedu paysage.

Il faut que cette nouvelle « loi paysagère » soit légiférée par notre gouvernementsans un débat caduc à l’APN et qu’elle ne soit pas créée que dans le but de remplir le Journal officiel parce que comme disait le cardinal Richelieu : « Faireune loi et ne pas la faire exécuter, c’est autoriser la chose qu’on veut défendre»,surtout que trop de gaspillage guette l’amélioration du cadre de vie dans les milieux urbains de nos agglomérations dans les années à venir. Si la plupart des

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aménagements des espaces verts récents de nos zones urbaines ont montré tout lemal que peuvent faire des aménagements aveugles au cadre de vie de noscitoyens - étant conçus de la sorte pour ne pas marcher-, il faut faire appel auxtechniques de conception des architectes paysagistes qui, en concevant unaménagement paysager, le considèrent comme un élément de la nature dont ilsne lui empruntent que ce qui peut leur servir pour le faire valoir dans le butd’améliorer les paysage urbains. Les espaces verts paysagers sont unecomposante primordiale de l’urbanisme végétal. Si le bilan des aménagements paysagers de nos milieux urbains est connu par tous ceux qui y viventquotidiennement, ou sont informés par les quelques écrits de la pressequotidienne, il est temps pour nous de dégager les voies rapides de l’application des solutions adéquates afin d’acquérir les moyens possibles pour intervenir efficacement dans les aménagements paysagers de nos milieux urbains, tout enalliant les besoins urgents de nos zones urbaines au respect de l’urbanisme végétal et des aspects paysagers de nos agglomérations, par la promotion etl’exigence des normes esthétiques de l’architecture du paysage. Et ce dans le but de préserver et d’optimiser l’amélioration du cadre de vie de nos citoyens,d’assurer un avenir plus durable pour nos milieux urbains et redorer la place de l’Algérie touristique, parmi le bal des nations car seule l’intelligence réfléchie des architectes paysagistes saura manier un projet d’amélioration urbaine avec des espaces verts, dans un contexte paysager jusqu’à sa réussite totale et sa pérennité, tout en respectant l’évolution des normes modernes de l’urbanisme végétal.

11. Une nouvelle approche pour améliorer les paysagesurbains.

C’est parce que la santé des habitants dépendait de celle de leursvilles, que les grandes cités ont été la marque de sociétés quiréussissaient, tout au long de l’histoire et qu’aujourd’hui, nos responsables politiques doivent faire en sorte que nos villes soientfortes et saines, car c’estla façon dont elles seront planifiées et géréesqui décidera si notre avenir collectif sera brillant et durable ou aucontraire brutal et chaotique.

Même si l’avenir de l’humanité dépend de celui de ses villes, notre expérience dans le domaine de gestionet d’aménagement urbain reste très en deçà de ce que font nos voisins méditerranéens, car dans notre processus de production desmilieux urbains, nos projets sont ponctuels, sans aucune articulation et souventsans cohérence avec un schéma d’ensemble de nos milieux urbains. Car nosresponsables locaux, nos maires et nos walis ont pris l’habitude de travailler avec l’absence de planification réelle et d’étude préalable des impacts des plans d’urbanisme et paysagers. Comme actuellement, nos projets urbains génèrentdes incohérences aux multiples incidences paysagères, urbanistiques,architecturales, sociales, économiques, écologiques et politiques, notre Algérie vitune crise urbaine sévère et voit la détérioration du cadre de vie de ses citoyensaccroître, au point que tous les indicateurs urbanistiques de nos milieux urbainssont au rouge, par la faute de certains responsables, qui n’arrivent pas à mettre en place une politique adéquate en la matière et qui vise à faire adhérer tout le

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monde au respect des normes d’améliorations urbaines et à l’entretien du milieu dans lequel nous évoluons.

Ce n’est que parce que nos villes continuent à connaître des insuffisances en matière d’aménagement urbain, malgré tout les programmes déployés par notre pays, que notre président de la République, Abdelaziz Bouteflika, après avoiraffirmé, lors de la dernière rencontre gouvernement-walis, que nos villes sonttrès moches, à l’exception de Aïn Témouchent, a insisté qu’il est indispensable de créer un nouveau système de gestion urbaine dans notre pays, qui consacrera leprincipe de l’unité de la ville et qui lui garantira une unité de gestion et l’aménagement de son espace, ainsi que son développement dans la perspective d’une amélioration plus nette et plus large des conditions et du cadre de vie denos citoyens.

Contourner la médiocrité

Puisque le tourisme urbain s’intègre dans une stratégie globale de la ville comme un facteur de promotion des milieux urbains et se caractérise par un tourismed’affaires, d’agrément et événementiel, les compétences de notre pays,spécialisées en aménagement des milieux urbains, doivent participer à la réussitedu programme d’embellissement de l’ensemble de nos villes et villages, afin de les hisser à un niveau de standard touristique international, car pour réussir leprogramme de développement durable du tourisme dans notre pays, il faut quenos visiteurs soient aussi bien attirés par nos petites agglomérations que par nosgrandes villes, car c’est dans les terroirs que les touristes trouveront leurs reposet leurs détentes. Le ministre délégué chargé de la Ville a précisé, lors du débatsur le texte de la loi d’orientation relative à la ville, que «33 millions d’habitants sur les 41 millions d’Algériens seront concentrés dans les villes à l’horizon 2025 »et le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, qui a préconisé une multitude d’actions visant, d’une part, à améliorer le cadre de vie des citoyens en milieux urbains et d’autre part, à alléger les villes du poids de la surpopulation, estime que si en 1965, notre pays dénombrait quelque 95 villes,aujourd’hui, il en compte environ 500.

Un rapport sur la gestion des villes et l’amélioration urbaine a été adopté suite à la rencontre gouvernement-walis du mois de juin 2006. Ce rapportrecommandait l’éradication de plus de 400 000 bidonvilles sur l’échelle nationale et l’accélération de l’expertise technique décidée pour les villes d’Alger, d’Oran, de Constantine et d’Annaba. Le document avait aussi suggéré la réalisation d’unprogramme d’embellissement destiné à hisser Alger à un niveau de standard international, car la ville d’Alger a été considérée par une étude britannique, réalisée par un bureau de recherche spécialisé, en l’occurrence The Economist Intelligence Unit, parmi les plus mauvaises destinations de la planète, tant pourles touristes que pour les investisseurs ou les étrangers désireux de s’y établir, malgré qu’elle avait une place très désirée au XVI eme siècle lorsque Hassan ElWazzan, dit Léon l’Africain, l’avait décrit comme « une ville très grande et faitles 400 feux. Ses murailles sont splendides et extrêmement fortes, construites engrosses pierres. Elle possède de belles maisons et des marchés bien ordonnésdans lesquels chaque profession a son emplacement particulier. On y trouveaussi bon nombre d’hôtelleries et d’études. Entre autres édifices, on y remarque un superbe temple très grand placé sur le bord de la mer et devant ce temple unetrès belle esplanade aménagée sur la muraille même de la ville, au pied delaquelle viennent frapper les vagues ».

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Comme chez les mozabites, il est de coutume que «les bonnes mœurs valent mieux que la science et que le bien commun passe avant le bien individuel », lesautorités locales de la ville de Ghardaïa, en préparation de l’application du programme d’embellissement urbain conformément au principe: « Pour une viemeilleure», ont mis en application la réalisation d’un réseau d’assainissement adéquat et l’amélioration des conditions d’accueil de la ville. C’est ainsi qu’en matière de revêtement de certaines artères du centre-ville de Ghardaïa, lesautorités locales ont décidé de regoudronner certaines artères déjà bitumées ;action qui n’est pas du goût de certains citoyens qui constatent avec curiosité et étonnement un déséquilibre entre les quartiers de la même ville en matièred’aménagements de voiries! Allusion faite aux voiries des anciens quartiers de laville de Ghardaïa, qui n’ont pas senti, à ce jour, l’odeur du bitume, comme si certains responsables locaux de cette ville mythique et touristique se plaisent des’adonner à la pratique de la politique de deux poids, deux mesures.

Lors de sa tournée d’inspection dans huit chantiers à Alger, en juin 2006, notre ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme avait insisté sur la qualité et l’esthétique dans la réalisation des projets, tout en estimant qu’il faut élever le niveau de conception en allant vers le haut, sinon nous allons tout droit vers la médiocrité.Si notre ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme fait souvenir des constats et desremarques amers, lors de ses sorties sur le terrain, dans le but d’améliorer le résultat des réalisations des projets de logements, notre ministre des Travauxpublics lance souvent des mises en gardes pour veiller sur la qualité des projetsroutiers, au point d’exhorter les responsables, en charge de la réalisation, de tenir compte également du dossier environnemental car il a décidé de mener uneguerre sans merci à la médiocrité et à la négligence dans la réalisation des projetsd’aménagement.

C’est parce que nos autorités locales persistent à ne pas mettre au profit de leurs circonscriptions administratives les compétences algériennes spécialisées enaménagement urbain, à l’instar de ceux qui ont fait la nouvelle ville de Aïn Témouchent, que la médiocrité et la négligence ont dominé nos aménagements etnos réalisations des milieux urbains, au point que certains de nos ministresn’arrêtent pas de faire des remarques ou de donner des mises en gardes et que notre président de la République en fasse un constat amer.

Aujourd’hui, que nos villes ont perdu leur architecture et que nos projets urbains sont devenus de moins en moins durables, le devenir de nos milieuxurbains est un thème qui a autant de points de réflexion, aussi bien pour nospouvoirs publics, nos dirigeants politiques, nos spécialistes en aménagementurbain, ainsi que pour le simple citoyen directement impliqué dans latransformation de son environnement urbain, car nos projets urbains actuels ontle mérite de dévoiler les limites des démarches polytechniciennes existantes de laprofession d’architecte et d’urbanisme, qui sont arnaqués par des charlatans de tout bord et qui réussissent à induire en erreur, par leur égoïsme et autorité, tousles maîtres d’ouvrage, tous les pouvoirs publics et même le citoyen algérien.Puisque aujourd’hui, le constat de nos milieux urbains est amer, la question qui reste sans réponse pour nos responsables est de savoir comment faire pourréussir à rendre nos milieux urbains conformes aux normes des villes moderneset instaurer un cadre de vie meilleur pour nos citoyens? C’est par le diagnostic de la nature de notre système d’aménagement urbain actuel que nous seront amenés à bien comprendre les causes qui paralysent nos milieux urbains et lesraisons de la panne d’idées de nos responsables, chargés de la gestion des villes et de l’amélioration de nos milieux urbains.

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Changements fantaisistes

Comme les méthodes de travail et l’expérience de nos architectes et urbanistes, depuis l’indépendance, n’ont pas pu réussir la continuité paysagère de nos villes et la réussir de l’amélioration du cadre de vie de nos citoyens au sein de leurs agglomérations urbaines, sauf à la nouvelle ville de Aïn Témouchent, devons-nous faire appel aux spécialistes étrangers pour les études et la réalisation desprojets d’aménagement urbain, ou faut-il rechercher et exploiter sérieusementles compétences professionnelles algériennes existantes et spécialisées en matièred’aménagements paysagers des milieux urbains?

Après quarante-quatre ans d’efforts sans résultat en Algérie en matière d’aménagement urbain, nos responsables de projets doivent s’opposer fermement au bâclage des études, tout en refusant catégoriquement le moindrechangement fantaisiste des études d’aménagement définitivement ficelés et bonpour exécution, quels que soient les fantasmes superficiels des personnes aussiinfluentes et autoritaires soient-elles, dans les rangs de l’administration ou ailleurs car nos milieux urbains ont besoin, aujourd’hui, de compétencesalgériennes détentrices de solutions d’aménagement de nos villes et villages, capables de travailler dans la transparence et le respect des lois en vigueur,comme celle qu’a réussi Aïn Témouchent, où le savoir-faire d’une équipe algérienne composée d’architectes, d’urbanistes et d’un architecte paysagiste, a fait montrer le miracle algérien, à moindre coût à une gestion bien établie etsuivie par la Banque mondiale.

Après Aïn Témouchent, plusieurs villes algériennes se lancent aujourd’hui dans un vaste programme d’amélioration du cadre de vie de leurs citoyens, tout en bénéficiant de moyens de collecte des ordures ménagères et d’un riche programme d’aménagement des espaces verts et des places urbaines. Ces opérations d’embellissement de nos grandes villes, qui vont coûter cher auxcontribuables, pourront résoudre la complexité de nos grandes agglomérationsurbaines et leur rendre leur beauté d’antan, que si les pratiques d’aménagements sont l’œuvre d’une équipe de compétences et expérimentée, car cette fois-ci, Il n’y aura plus l’appui des spécialistes de la Banque mondiale.

Selon un rapport de la direction de l’environnement de la wilaya de Blida, les 47 espaces verts qui s’étalent sur une superficie de 79 232 m2 ne cessent de se dégrader pour cause d’absence d’entretien, de gardiennage et de manque de civisme des citoyens. Et selon les révélations d’un conseiller au ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, la norme algérienne des espaces verts n’est que de 1% par rapport à l’espace urbain, alors qu’en Tunisie elle est de 12% et qu’au niveau mondial, elle est généralement de 10%.

Si aujourd’hui, seulement 1% d’espace vert meuble notre cadre de vie en milieu urbain, à l’aube de l’indépendance et jusqu’au début des années 1980, l’Algérien était fier de la qualité de son cadre de vie, parce que notre pays continuait à segérer avec un savoir-faire de responsables disciplinés et amoureux de leur travailet de leur pays, même s’ils n’avaient hérité du temps de la présence coloniale,que la considération des aménagements paysagers et des espaces verts en milieuxurbains, comme partie prenante de l’amélioration du cadre de vie des citoyens et que les collectivités locales continuaient à perpétuer la tradition de faire del’architecte paysagiste, un maître d’œuvre dans le processus des aménagements paysagers en milieu urbain et du jardinier un acteur primordial dans la réussitede la longévité des aménagements d’espaces verts.

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A la fin du XIXe siècle dans les grandes cités européennes, les élites admettaientque le développement des villes ne pouvait être laissé au hasard et que pourparer aux conséquences parfois désastreuses de ce développement, il fallaitcontrôler l’aspect paysager car longtemps considéré comme un point de vue sur la nature qui s’offre à l’observateur, le paysage est maintenant devenu le point sensible des milieux urbains occidentaux car toute beauté est fondée sur les loisdes formes naturelles et que l’architecture d’une ville est d’émouvoir et non d’offrir un simple service au corps de l’homme. Il est temps pour nous, aujourd’hui, de réfléchir à mettre en place les conditions adéquates, comme demandées par les recommandations de notre président de la République, lorsde la rencontre gouvernement-walis, qui changeront nos mentalités et nosmanières d’imaginer les raisons de vivre ensemble, sans céder a l’individualisme économique, car par l’application d’un nouveau système urbain adapté à nos traditions historiques et urbanistiques, on fera contrer à court terme ladégradation de l’environnement, du paysage, du tissu et des infrastructures urbaines, tout en donnant à nos citoyens un cadre de vie urbain amélioré, en plusd’une qualité de vie quotidienne, car nos milieux urbains sont notre seul refuge en Algérie et notre milieu de vie de quotidien.

Même si l’Algérie qui est riche en potentialités et que ses caisses sont pleines d’argent, nos milieux urbains se trouvent, aujourd’hui, dans une situation d’impasse et avec un futur incertain dans le cadre de l’amélioration desconditions de vie des citoyens car toutes les politiques suivies, jusqu’à maintenant, pour la réussite de l’amélioration urbaine et la gestion des milieux urbaines sont avec des résultats d’échec, à l’exception de la nouvelle ville de Aïn Témouchent, et cela par cause d’une incompétence en matière d’aménagements urbains qui perdure collé à leurs postes, faisant fuir vers des horizons lointaines,toute compétence algérienne spécialisée et qui est venu travailler avec honneur,dignité et étique dans son pays, pour mieux améliorer le cadre de vie de leurscitoyens en milieux urbains. Dans notre pays, le premier souci de nos autoritéslocales autoproclamées est souvent d’empêcher nos compétences, en matière d’amélioration du cadre de vie des citoyens en milieux urbains, de construire desvilles authentiques qui rendront à nos agglomérations urbaines leurs placesd’antan et de donner à notre peuple l’espoir de renouer avec l’avenir de l’humanité. Ces mêmes responsables locaux n’apparaissent pour améliorer nos milieux urbains uniquement lors de la visite du président de la République, oùtous les moyens matériels et humains sont mis à la disposition de la réhabilitationdes failles des grandes artères de la ville, juste le temps d’une visite présidentielle.

12. Vers une nouvelle approche de gestion et d’amélioration de nos paysages urbains.

Afin de remédier aux pratiques anciennes établies par nosresponsables locaux, depuis notre indépendance, en termes de gestionurbaine, le 20 février 2006, notre Parlement, par ses deux chambresréunies, a agréé par un vote à l’unanimité la première loi d’orientation de la ville dans l’histoire de notre pays.

Cette loi-cadre consacre l’avènement d’une nouvelle politique de la gestion urbaine car elle prend en charge la situation de nos villes et apporte une nouvelle

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approche pour l’amélioration de nos milieux urbains, afin d’éviter de tomber dans les erreurs du passé et d’éviter d’autres drames urbanistiques. Par ailleurs, ce texte de loi prévoit de nouvelles dispositions visant à « atténuer les pathologiesurbaines », « maîtriser la croissance des villes », « préciser le cadre légal quiréglementera la ville » et « promouvoir et préserver les espaces publics et lesespaces verts ».

Maintenant que nos aménagements d’espaces verts au sein de nos milieuxurbains sont devenus disparates et que l’état de la verdure dans nos agglomérations est très déplorable, le peu d’intérêt accordé par nos responsables aux aménagements paysagers et à l’urbanisme végétale dans notre pays, nous donne matière à réfléchir sur cette situation, afin de redonner à nos villes etvillages un nouveau visage environnemental et paysage adéquats, où le motpaysage deviendra si riche de sens et que ne nous pouvons plus penser la villesans lui car paysage et espaces verts sont deux mots qui entrent de concert dansla pratique professionnelle de l’architecture du paysage et on entend par ce terme, l’art, ou la science de l’aménagement de terrains, en harmonie avec les espaces et les éléments qui s’y trouvent, pourun usage sécuritaire, efficace, sainet satisfaisant par les citoyens. La profession de l’artisan de l’architecture du paysage, qui est l’architecte paysagiste, se situe à la charnière des préoccupations d’aménagement de l’espace entre environnement et architecture, car elle estcomplémentaire et partenaire de l’écologue et de l’architecte et partageant des savoir-faire avec l’un ou l’autre.

Ainsi les architectes paysagistes interviennent en amont des projets pour lesétudes urbaines, pour les études d’impacts mais aussi pour la requalification descités ou des espaces difficiles à aménager. Si la conception des jardins, des parcsest une tâche qui semble à la portée de chaque architecte ou aménagiste,l’aménagement paysager des milieux urbains est un art et une démarche desarchitectes paysagistes, car ils s’attellent à décrypter le site, le lieu de transformation pour faire naître un projet où chaque architecte paysagistepossède sa sensibilité propre de nature à faire exister et à transformer en réalitéune idée ou un concept, car l’architecte paysagiste n’est pas seulement un homme de l’art, c’est aussi un connaisseur et un observateur des phénomènes naturels en milieux urbains.

L’architecte paysagiste est un professionnel qui s’emploie à créer des sites vitauxen milieux urbains, qui invitent à l’émerveillement et qui ne laisse jamais pour compte la gestion durable de notre milieu car il travail sans relâche à établir unéquilibre entre l’usage et la jouissance de la terre d’une part, et la conservationet la salubrité de l’environnement, d’autre part, et que «de l’utopie à la réalité urbaine» est devenue l’équation qui est résolue par lui, pour mener à bien la réalisation d’un aménagement urbain et son système de gestion, comme prévu par l’objectif fixé par notre président de la République lors de la dernièreréunion gouvernement-walis. Si chez nos voisins, la médina de Fès ou la vieilleville de Tunis sont mieux sauvegardées que nos Casbahs, bien que nouspartageons avec eux la même culture, les mêmes traditions et les mêmes modesde vie, ce n’est que parce que chez eux, les architectes paysagistes ont déjà acquis leurs places dans les aménagements des milieux urbains et que dans notre pays,ont continue à construire n’importe comment, tout en continuant d’ignorer l’architecture du paysage et de la connaître que par le mot paysage, qui veut dire pour nos responsables : jardins ou espaces verts des milieux urbains. Car depuisl’indépendance, l’Algérie manque d’écoles spécialisées en architecture des jardins et des aménagements paysagers dans son patrimoine universitaire, ainsi

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qu’une législation qui viendra imposer la place de l’architecte paysagiste dans le processus des aménagements paysagers en milieux urbains.

Après les compromissions et les incompétences, au point que notre pays estdevenue reine des chantiers inachevés et des « villas cubiques», l’Algérie d’aujourd’hui doit savoir inclure l’architecte paysagiste dans son processus d’aménagement urbain et de réussir l’amélioration du cadre de vie des citoyens,tout en l’exigeant par une batterie de protections législatives, dans chaque étude d’aménagement urbaine ou paysagère, car seul l’architecte paysagiste saura transformer les lieux de nos milieux urbains, d’une manière poétique tout en étant à la fois un artiste et un artisan, comme elle doit combler son manqued’architectes et de techniciens paysagistes par la création d’un cursus universitaire d’architectes et d’ingénieurs paysagistes, ainsi que la reconduite des formations pour les techniciens et les ouvriers paysagistes dans les instituts etcentres de formation. Depuis quelques années, la profession d’architectepaysagiste ne cesse d’augmenter à la fois en quantité et en qualité à travers les pays méditerranéens, sauf dans notre pays où une loi sur le paysage urbains’avère nécessaire pour venir réglementer une demande paysagère en milieu urbain et notamment au niveau du volet paysage du permis de construire et de laprise en compte du paysage dans le POS.

C’est parce qu’il s’agit d’une attente de nos citoyens qui aspirent de manièrelégitime à un meilleur cadre de vie où le confort urbain et la convivialité desespaces se substituent à la monotonie et à la répétitivité de nos milieux urbains,qu’il est urgent pour nos responsables locaux de revoir sans complaisance leursstratégies de gestion des aménagements urbains de leurs villes et villages, surtouten ce qui concerne la réhabilitation de la redistribution des rôles dans leprocessus du nouveau système de gestion de nos milieux urbains. Afin dereconnaître les valeurs publiques de notre paysage urbain et de poser lesconditions nécessaires pour la prise en compte des dimensions paysagères àtravers l’exercice de planification de nos milieux urbains, ainsi que de leurs aménagements d’espaces verts, car il est temps pour les Algériens du XXI e sièclede trouver la qualité des espaces de vie en milieu urbain surtout que lapopulation urbaine de notre pays atteindra les 80% à l’horizon de 2025 et que notre pays possède déjà les moyens humains et matériels pour garantir laréussite d’un nouveau système de gestion de nos milieux urbains.

13. Exorde pour une meilleure gestion de nos espaces vertsurbains.

C’est parce que le milieu urbain est le premier espace qui méritel’attention pour s’occuperdu tourisme, en général, et du tourismeurbain, en particulier, que la première préoccupation de nosresponsables concernés doit être l’aménagement de nos milieux urbains, avec une considération plus importante de l’aménagement de l’entréede la ville car il est temps de faire réveiller la conscienceprofessionnelle de nos responsables pour retrouver la traditionancestrale de faire la ville et ses espaces verts, afin que l’Algérie de demain puisse retrouver le chemin d’amélioration urbaine et demettre en place les outils qui lui permettront de réussir

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l’amélioration du cadre vie de ses citoyens ainsi que d’accueillir des millions de touristes, à l’instar de ses voisins méditerranéens.

Même les espaces verts, qui sont pourtant reconnus comme un facteur capitalpour bâtir un milieu de vie urbain de qualité, ne se voient pas accorder, par nosautorités locales, la place qu’ils méritent dans notre pays, car nos parcs et jardins existants sont souvent menacés de disparition par négligence et nosderniers bois urbains continuent à se dégrader de façon continue, depuisquelques années.

Comme il y a un manque flagrant, dans notre pays, de programmes visantclairement à promouvoir le verdissement de nos milieux urbains à différentsniveaux malgré que les espaces naturels en milieu urbain et périurbain sont unecomposante essentielle de la qualité de vie des citoyens, la réflexion de la mise enplace d’une véritable politique pour l’instauration d’un réseau vert au sein de nos milieux urbains, s’avère une exigenceprimordiale pour le moment afin depréserver la qualité de notre cadre de vie et la promotion de notre patrimoinedes espaces verts au sein de nos milieux urbains.

Le mardi 05 Septembre 2006, le Conseil du Gouvernement de notre pays, s'estréuni sous la présidence du Chef du Gouvernement, pour examiné et endossé unavant-projet de loi relative à la gestion, à la protection et au développement desespaces verts, présenté par le Ministre de l'Aménagement du Territoire et del'Environnement. Ce nouveau projet de loi qui a pour objet de définir le cadregénéral, les règles de gestion, de protection et de développement des espaces vertsdans le cadre du développement durable de nos milieux urbains, a pour objectifsd'améliorer notre cadre de vie urbain, d'entretenir et d'améliorer la qualité denos espaces verts urbains existants, de promouvoir la création d'espaces verts detoute nature et de faire de l'introduction des espaces verts dans tout projet deconstruction, une obligation prise en charge par les études urbanistiques etarchitecturales publiques et privées.

Afin de protéger les zones vertes et les terrains à vocation récréative, espacesfragiles, précieux et convoités, cet avant projet de loi énonce la nature desinfractions et les sanctions applicables à leurs auteurs. Ce texte de loi qui tend àétablir une politique cohérente concernant les espaces verts et d’améliorer le cadre de vie du citoyen en milieu urbain, va permettre de valoriser le rôle desespaces verts dans la réalisation du développement nécessaire des groupementsurbains et d’associer le citoyen à la gestion de sa ville car l’objectif principal de la création des agglomérations et leurs espaces verts est le développementhumain, afin que la maîtrise d’ouvrage puisse avoir une vision globale dudéveloppement des espaces verts, avec des programmes de végétalisation suivisd’une gestion de qualité, qui soit une gestion évolutive durable à travers une gestion respectueuse de l’environnement de nos milieux urbains.

Pour que cette nouvelle loi des espaces verts puisse être concrétisée avec uneréussite totale dans son application sur le terrain, il faut que nos autoritésconcernées puisse permettre la participation de nos citoyens, au maintien de laqualité de leurs espaces verts et dans certains cas de les associer même à lagestion, par le biais d’associations de quartiers et du cadre de vie des citoyens, car pour pouvoir maintenir le plan des espaces verts pour chacune de nosagglomérations, avec une répartition équitable sur son territoire, qui avoisineune superficie de 10% des terrains tant privés que publics, il faut maîtriser lesavoir-faire de gestion pour arriver à ramener la nature dans nos villes etassurer que cette nature puisse joue un rôle vital dans nos milieux urbains, qui

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affichent une croissance d’habitants de plus en plus forte, en impliquant les citoyens et en développant les capacités des décideurs responsables del'aménagement des milieux urbains, pour mieux protéger et gérer leurs espacesverts.

Si aménager des espaces verts au sein de nos milieux urbains afin d’améliorer la santé et le bien-être de nos citoyens, est devenu une nécessité primordiale,surtout qu’aujourd’hui que la sinistrose a dominé notre cadre de vie, il est devenu difficile pour notre citoyen de trouver le moyen de s’offrir une trèsbonne qualité de vie en dehors de sa maison, car il est devenu presqueimpossible, dans nos agglomérations, d'aller se promener et laisser jouer sesenfants sans inquiétudes au sein de nos espaces verts et des aires de jeux car lesespaces verts existants, ne sont plus un indicateur déterminant de la vitalitéécologique, sociale et économique pour nos responsables locaux.

Comme notre pays a besoin d’accroître la valeur éducative, culturelle et écologique de nos paysages urbains pour rendre l'éducation de nos citoyensjoyeuse et entraînante, il faut commencer dans l’immédiat de planter les graines de l'apprentissage et du militantisme de notre pays de demain. Voicipourquoi la nouvelle loi des espaces verts doit inclure les aménagements descours d'écoles et des espaces publics qui reflètent à la fois l'écologie etl’environnement locale de nos milieux urbains, dont l'aménagement et les activités qui s'y déroulent répondent aux besoins physiques, intellectuels etsociaux et qu’il faut alors aménager des paysages urbains qui reflètent notre diversité culturelle et historique, tout en ménageant un meilleur accès auxenvironnements naturels urbains, à ceux et celles qui autrement n'auraient pasla possibilité de goûter au monde naturel de la compagne car la notion depaysage représente également un critère important à considérer dans la gestiondes espaces verts de nos milieux urbains.

Aujourd’hui que nos milieux urbains étouffent par manque d’espaces verts et que l’absence de l’hygiène a pris une proportion alarmante, par manque de civisme d’une écrasante majorité de notre population, parce que nos responsables concernés ignorent que le socle sur lequel se bâtit un aménagementurbain est les espaces publics avec leurs espaces verts, qui sont souventconsidérés comme les espaces restants de la construction dans la ville carmaintenant, que l’urbanisme végétal de nos milieux urbains est devenu des aménagements d’espaces verts disparates et que l’état de la verdure dans nos milieux urbains est très déplorable, le rapport de l’ONU sur l’état de la population de 2006, estime que notre pays est loin de rattraper les paysdéveloppés, avec notre système de gestion actuel, surtout que 63% de noscitoyens ont préféré habiter les zones urbaines, tout en délaissant les terresérables et cultivables, où seulement 0,9 habitant par hectare y habite.

C’est parce que dans notre pays l’aménagement des milieux urbains n’est plus une organisation globale et concertée de l’espace public, destinée à satisfaire lesbesoins des populations en réalisant des équipements adaptés et en valorisant lesressources naturelles et du patrimoine historique, que au sein de nosagglomérations, la sinistrose l’a emporté sur le bien être et le béton sur la verdure au point que la notion l’urbanisme végétal, n’est plus le chaînon du dialogue entre les autorités centrales et locales afin d’intégrer les urbanistes et les architectes paysagistes dans le cadre de la politique de l’amélioration du cadre de vie des citoyens et l’application sur le terrain des différents décrets et lois existants sur les notions des espaces verts aux sein de nos milieux urbains.

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En ce début du XXI eme siècle, si nous sommes en marge de la civilisationurbaine dans le cadre de l’urbanisme végétale, ce n’est que parce que nos espaces verts urbains sont dans un état d’infériorité et que la gestion de notre pays continu à fonctionner avec un système de gestion urbaine qui met lesspécialistes en architecture du paysage en égalité avec les faiseurs des projetsd’aménagement d’espaces verts disparates, tels que les pepénièristes et les architectes qui cherchent dans les projets d’aménagement urbains que leurs propres économies malgré qu’ils sont loin de maîtriser le savoir-faire adéquatqui donnera à nos citoyens le souhait tant attendu en matière d’espaces verts, comme celui qu’on admire à travers les réalisations réussies par nos voisins méditerranéens.

Afin que notre pays aboutisse à trouver une meilleure solution pour remédieraux différents échecs de notre système de gestion en matière d’urbanisme végétale et d’arriver à élever les espaces verts de nos agglomérations aux normes internationales contemporaines, il faut que nos projets paysagers soient le fruitdu travail d’un savoir-faire choisi parmi les vrais spécialistes d’aménagements paysagers des milieux urbains et des espaces verts, qui sauront rendre àl’amélioration de notre cadre de vie en milieu urbain, une réalité quotidienne et font attirer à notre pays des millions de touristes de la part annuelle destinée auxpays méditerranéens.

C’est parce que une génération de nos agglomérations constituées durant des siècle d’histoire, a été perdue durant seulement quelques années de politique anarchique de gestion de milieux urbains dévastatrice, par la faute d’autorités locales qui ne cherchaient qu’à perpétuer leurs positions en faisant semblant de travailler, tout en colmatant les projets d’aménagement urbains et des espaces verts et tout en laissant nos citoyens à vivre dans un cadre de vie lamentable,qu’il est primordial que nos compétences concernés réfléchissent, avec une vision réaliste et contemporaine, afin de mettre en place le souhait du chef d’état et de son gouvernement en instaurant la nouvelle loi des espaces verts, qui viendrapour soutenir la nouvelle loi d’orientation de la ville, dans l’attente de l’instauration du nouveau système de gestion d’amélioration urbaine.

L’urgence de dépasser le statu quo actuel des espaces verts au sein de nos milieux urbains, nous pousse à commencer sérieusement à réfléchir de mettre enplace une nouvelle politique de gestion d’amélioration urbaine avec des aménagements d’espaces verts adéquats, qui saura anéantir à jamais l’inefficacité des faiseurs d’espaces verts disparates afin qu’au seinde nosmilieux urbains, de demain, les espaces verts seront bâtit grâce à unecoordination entre politique et technicien des collectivités locales ainsi quel’apport des conseilles et du savoir faire des architectes paysagistes, qui sauront intégrer le processus d’anticipation pour la transformation de nos milieux urbains et la création d’un urbanisme végétal moderne pour nos futures agglomérations.

Penser à faire accompagner les équipements de nos espaces publiques avec desétudes, dans le cadre de l’urbanisme végétal, de bonne qualité et adaptés auprojet au sein de nos agglomérations, est devenu aujourd’hui presque une chimère, ce qui est rend primordiale de faire avancer en urgence l’instauration de la nouvelle loi des espaces verts afin d’apporterquelque cohérence à nospaysages urbains, qui sont devenus désarticulés par des aménagementspaysagers non maîtrisés par nos responsables locaux car pour nos citoyens, si lepaysage vert est différent selon qu’il s’agit d’un parc, d’un jardin public ou d’un square, pour les agglomérations urbaines, le paysage urbain a des usages

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différents et des perceptions qui évoluent en permanence avec les évolutions dutemps.

Avec la nouvelle loi des espaces verts , qui sera une partie prenante du futurnouveau système de gestion d’amélioration urbaine, qui est comme un cheval de Troy pour le président de la république afin de réussir l’amélioration de nos aménagements urbains, chacun des responsables techniques d’aménagement urbains de nos collectivités locales, est emmené à s’armer de connaissances spécifiques en botanique et en arboriculture, à une maîtrise des principes decomposition et de gestion urbanistique et végétale, ainsi qu’aux références de typologies urbaines tels les avenues, cours, boulevards, squares, etc., car loind’être réductrices ces compétences alimentent l’invention des projets contemporains que la collectivité fera siens, en collaboration avec les architectespaysagistes ou les urbanistes qui pourront se substituer, dans un premier temps,au nombre réduit de spécialistes en architecture du paysage sur le territoirenational, en attendant la création de formations adéquates et d’écoles spécialisées.

C’est pour faire relancer notre pays dans sa continuité historique en matière d’espaces verts, qui nous rappellent les fameux jardins islamiques de notrecivilisation musulmane, qu’il est urgent de procéder à l’introduction de cette nouvelle loi des espaces verts, car il est temps pour nos citoyens de trouver laqualité des espaces de vie en milieu urbain, mais aussi les mentalités et lesmanières d’imaginer les raisons de vivre ensemble sans céder à l’individualisme économique car avec cette stratégie de gestion d’urbanisme végétal adaptée au microcosme Algérien, chacune de nos collectivités locales disposera d’un service de gestion des espaces verts, qui saura collaborer avec « les ambulancier del’urbanisme moderne» afin de faire doter chacune de nos 1541 communes d’au moins un jardin public et que les pâtés d’immeubles, seront riches en matière decouverture végétale et munis avec des terrains de sport, des jeux pour enfants etd’espaces verts pour personnes âgées.

La recherche d’un environnement urbain de qualité constitue un objectif fondamental pour les premiers responsables de notre pays car la création d’un aménagement paysager adéquat et de meilleur qualité en milieu urbain,demeure généralement le mode qui s’avère le plus durable, le plus attrayant et plus économique à long terme, pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens, ce qui fera de la nouvelle loi des espaces verts, une orientation pour ledéveloppement d’une plus grande culture de la qualité des espaces verts, de l’excellence et de la créativité en matière d’aménagement urbain. À cet égard, avec la nouvelle loi des espaces verts, le paysage urbain de nos milieux urbainsprésentera des qualités certaines en matière des espaces verts, pour le bien êtrede nos citoyens, où des choix seront toutefois précisés pour accroître la qualitédes milieux de vie et de contribuer au développement touristique de nosagglomérations, dans le cadre du programme de développement touristique denotre pays.

Sachant que les aménagements des espaces verts et des parcs urbains, sont lespoumons du milieu urbain car ils constituent une véritable entité écologique etde petits havres de tranquillité invitant les citadins à se soustraire à la nuisanceacoustique, que génère le tohu-bohu des milieux urbains, qu’il est nécessaire que les architectes paysagistes et les urbanistes d’aujourd’hui collaborent avec lespolitiques et les techniciens des collectivités locales, pour songer à implanter cesouvrages verdoyants au sein de nos zones urbaines, dans le but d’amadouer le

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paysage de nos agglomérations selon la logique d’une stratégie de l’urbanismevégétal et de la nouvelle loi des espaces verts.

La nouvelle stratégie de gestion des espaces verts viendra pour faciliter lamobilisation des moyens nécessaires au sein de chacune de nos collectivitéslocales afin de réussir l’urbanisme végétal dans notre pays car un environnementurbain et d’autant mieux défendu qu’il est perçu comme beau par une majorité de la population, qui aspire à un meilleur cadre de vie au sein de leurs quartiers,leurs villages et leurs villes.

Parce que nos responsables concernés par les aménagements des espaces verts enmilieux urbains doivent aimer leur métier et servir la qualité urbaine tout enaméliorant le cadre de vie de leurs citoyens, qu’ils doivent cherche beaucoup plus à le servir qu’à se servir de lui et qu’il est primordial de mettre en place lanouvelle loi des espaces verts car il ne peut y avoir de meilleur manière deredonner les lettres de noblesse à l’amélioration de l’urbanisme végétale que de réinventer l’essence de son existence, qui est la création de directionsd’amélioration de l’urbanisme végétale autonomes au sein de chaque collectivité locale et de collaborer avec les spécialistes en aménagements paysagers desmilieux urbains, pour savoir gérer les futurs projets paysagers des collectivitéslocales et les maintenir dans leurs continuités.

Si maintenant en Algérie, on prétend faciliter la lisibilité et le fonctionnement desterritoires de la périphérie en leur superposant un ordre, les alignementsd’arbres se substitueraient parfois à l’architecture et les modèles classiques sonttrop souvent considérés comme les seuls recours à la complexité urbaine, quiaujourd’hui encombrent la lecture du paysage de nos milieux urbains car ils brouillent la diversité et la richesse de ce milieu, sans offrir de possibilités pourrepenser le tissu de nos agglomérations. Chez les occidentaux, le même territoiresuburbain apparaît à beaucoup comme une immense banlieue car il recèle par laprésence d’un paysage naturaliste et des références pertinentes pour l’amélioration des territoires de la périphérie de leurs milieux urbains carplantée en abondance, la végétation apporte une logique réellementgéographique et cette nature construite se superpose à un tracé de la voiriepurement fonctionnel et géométrique, grâceà l’indépendance de ces deux strates où se dégage une réelle esthétique, d’où la cohérence des structures bâties provient de la végétation.

Comme nos rares architectes paysagistes engagés au quotidien dans lesaménagements des espaces verts de nos milieux urbains, ont leur désir de voirque nos premiers responsables des collectivités locales réagissent dans le sens quipermettra à nos citoyens de trouver au seuil de leurs portes des espaces vertscomme ceux qu’ils admirent dans les aménagements urbains de nos voisinsméditerranéens et ceux des pays arabes du moyens orient, à travers les chaînesde télévisions par satellite, par l’application à la lettre des nouvelles lois de gestion dans le cadre de la politique de la ville et du développement des espacesverts au sein de nos milieux urbains et ruraux, car notre pays mérite aussi de sevoir promouvoir la réussite de son passage vers la civilisation urbaine grâce à laréussite de son urbanisme végétale, qui ne pourra être atteint que si nos futursaménagements paysagers des espaces verts au sein nos milieux urbains, sauronts’appuyer sur un travail pluridisciplinaire des architectes paysagistes et la participation de la société civile dans le cadre de la gestion des améliorationsurbains et des espaces verts déjà réalisés car la légitimité du savoir-faire de nosspécialistes en aménagements paysagers doit s’appuyer sur la diffusion de cette

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culture professionnelle faite d’engagement humain et de prise de risques au cœur de réalités difficiles de nos agglomérations.

Parce que si il nous semble fondamental de réaffirmer l’importance d’une équipe technique de projet adaptée à la dimension des objectifs du projet local et de soncontrat en constituant des équipes projet pluridisciplinaires et efficientes,intervenant à plusieurs échelles et intégrant des savoir-faire en aménagement desespaces verts et paysagers dotées de moyens équilibrés, qu’il est primordiale pour nos autorités concernés de légitimer ces équipes en systématisant les lettresde mission qui définissent le cadre, les objectifs et les moyens de la missionassignée à l’équipe d’aménagements urbains car l’objectif ainsi recherché par la nouvelle loi des espaces verts ne devrait pas être limité à la simple réhabilitationdes espaces verts et l’aménagement juste avec des plantations sans aucunecoordination, mais à insuffler un nouvel état d’esprit chez les consommateurs et gestionnaires de nos espaces verts urbains dans le but de prévenir touteaménagement d’espaces verts anarchique dont l’effet sur ledéveloppementcohérent de l’aménagement de nos agglomérations serait négatif car dans cette nouvelle politique des espaces verts, on doit prendre en compte notamment laqualité des espaces verts dans le cadre des paysages urbains et ruraux, tout enidentifiant les éléments à protéger pour des motifs d’ordre touristique, patrimonial, historique ou écologique.

14. Quelles perspectives pour les architectes paysagistes enAlgérie.

Une émission de la chaîne de télévision Algérienne par satellite« Algerian TV » , ainsi que le discours du président de la républiqueM. abdellaziz Bouteflika, lors de la rencontre gouvernement-walis,avait fait l’éloge de la réussite du programme de reconstruction d’urgence de la zone sinistrée de Ain Témouchent , où il y’a eu lieu deconstruire 3400 habitations sociales, des écoles, des bâtiments publics,des hôpitaux ainsi que pour la première fois en Algérie, desaménagements paysagers avec l’exigence de la présence d’un architecte paysagiste spécialisé, pour la réussite de l’amélioration ducadre de vie des habitants de Ain Témouchent et de l’environnement urbain.

Ain Témouchent, où les aménagements des paysagers avant le séisme de 1999étaient l’œuvre de petites entreprises de réalisation avec des notions de savoir-faire en aménagement des espaces verts, a réalisée, après l’obtention de son nouveau statut de wilaya, pour la construction de sa nouvelle extensionadministrative, plusieurs projets d’aménagements d’espaces verts publics et administratifs.Aujourd’hui ces aménagements d’espaces verts, considérés comme des oeuvres paysagères, sont dans un état disparate, malgré les sommes colossalesque notre pays a dépensé pour leurs réussites, car les autorités locales à AinTémouchent étaient dans l’incapacité de disposer d’unapport du savoir-faired’un spécialiste algérien en aménagements paysagers et des milieux urbains, vu le statut embryonnaire de cette wilaya avant le séisme de décembre 1999. Suite àl’installation du wali de Bouira, M. Mazzouz El Hocine, à Ain Témouchent en2001 et l’accord obtenu lors de la supervision des représentant de la banque

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mondiale du 19 au 25 février 2003, un architecte paysagiste algérien diplômé deVersailles et résident à Lakhdaria (wilaya de Bouira), a été majoré à une équipeinterdisciplinaire de techniciens et d’ingénieurs autochtones, qui étaient chargés de construire la nouvelle ville « Akid Othmane», sous l’autorité du wali et la supervision des experts de la banque mondiale. Grâce au savoir-faire apprécier del’architecte paysagiste de Lakhdaria, par les experts de la banque mondiale, lewali de la wilaya de Ain Témouchent, par le biais d’un travail acharné de son O.P.G.I, a pu réussir le grand pari, de faire du programme de reconstructiond’urgence de la zone sinistrée, un model algérien pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens en milieu urbain.

Apres l’obtention d’un blâme en 2003, les premiers responsables de la wilaya ont obtenu, en 2004, des félicitations de la part de la banque mondiale, pour laréussite de l’existence d’un aspect environnementale dans cette nouvelle ville « Akid Othmane », que notre présidents de la république, Abdelaziz Bouteflika, ainauguré en décembre 2003 et visité son jardin centrale de 1 Ha, en présence deson concepteur, l’architecte paysagiste de Lakhdaria.

C’est parce que cette nouvelle ville de Ain Témouchent, est perçue comme le meilleur projet financé par la Banque mondiale, au niveau de l’Afrique du Nord, qu’elle est devenu le model de la nouvelle vision des aménagements de nos milieux urbains, avec un cadre de vie amélioré. Suite à la réalisation d’une extension du jardin central de la nouvelle ville « Akid othmane» et la réussite d’un jardin public paysager unique en Algérie, afin de faire de cet expérience une continuitéet de donner à la wilaya de Ain Témouchent la chance de devenir une régionpilote, pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens en milieux urbains Algériens, une réflexion sur une nouvelle stratégie d’aménagements des espaces verts au sein de la wilaya de Ain Témouchent, a été présentée par l’architecte paysagiste de Lakhdaria, à son premier responsable.

L’obtention de l’autorisation de notre gouvernement, pour la concrétisation de l’objectif que s’était fixée la conservation des forets de cette wilaya en 2004 etquiconsistait à élargir l’expérience de l’amélioration du cadre de vie des citoyens de la nouvelle ville, à l’ensemble des agglomérations urbaines de la wilaya, a permis aux autorités de la wilaya d’engager la réalisation à partir de l’année 2006, dans le cadre du programme de développement quinquennal 2005/2009, huit jardinspublics récréatifs au sein de l’ensemble des huit daïras de la wilaya.

Ces projets uniques d’aménagements paysagers en Algérie, qui ont obtenu l’avale du ministère de l’intérieur pour leurs concrétisation grâce à la présence del’architecte paysagiste de Lakhdaria à Ain Témouchent, seront normalement accompagnés de moyens d’entretien et de gérance des espaces verts ainsi que la mise en place d’une structure centrale de formation de jardiniers et depaysagistes, pour la réalisation, la protection et l’entretien de l’environnement végétal et des aménagements paysagers des villes et villages de la wilaya de AinTémouchent. Si maintenant que le projet des huit parcs paysagers urbains auxseins des différentes daïras de la wilaya de Ain Témouchent, est lancé et quel’architecte paysagiste de Lakhdaria, qui a choisi de revenir en Algérie, pour aider son pays à sortir du marasme des aménagements urbains médiocres, tout enacceptant de manger du pain de seigle et du café amer avec son peuple, estremercié par ingratitude de la part des premiers responsables de la wilaya de AinTémouchent, malgré la réussite de tout ses projets d’aménagements paysagers à Ain Témouchent et possédant un savoir-faire d’architecte paysagiste obtenu à la grande école du paysage de Versailles et il est membre de la Société Américaine del’architecture du paysage, ce n’est que parce que en Algérie, les responsables

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réfléchissent avant tout à leurs propres économies et qu’ils sont loin de la politique de notre président de la république, qui se désole, presque à chacun deses discours, de la fuite des 210 000 compétences algériennes et demande leurretour pour œuvrer à l’édification d’un état moderne et démocratique.

C’estun bureau d’études en conseil agronomique « Agro Dev », qui a étésélectionné pour la réalisation des aménagements paysagers de ces huit jardinspublics récréatifs, au sein des huit Daïras de Ain Témouchent, afin de continuerun mythe avec 20 milliards de centimes, qui vont normalement donner l’étincelle qui va généraliser un nouveau model d’amélioration du cadre de vie de nos citoyens à l’ensemble des milieux urbains en Algérie.Ironie de l’histoire, c’est bien ce bureau d’études «Agro Dev », qui n’a pour seule spécialité en aménagement des espaces verts paysagers que le code du registre de commerce,qui a été critiquée par le wali, M. Mazzouz El Hocine, concernant ses études deréalisation des centres d’enfouissements des déchets urbains (CET) pour letraitements des lixiviats et de l’utilisation des biogaz, qui a été choisi comme pour faire revivre le mythe des jardins disparates qu’a connu Ain Témouchent, avant de goutter aux projets paysagers d’un vraie architecte paysagiste.

Malgré que le ministre de l’habitat demande dans ses visites de chantiers, «d’élever le niveau et d’aller vers le haut, sinon nous allons tout droit vers la médiocrité » et que le ministre des travaux publics a décidé de mener une guerresans merci à la médiocrité et à la négligence, nos premiers responsables, quinormalement veillent à l’amélioration du cadre de vie de leurs citoyens et à la réussite de la continuité du programme d’amélioration du cadre de vie des citoyens, demandé par les hautes autorités de notrepays, n’ont trouvé de meilleur solution pour réaliser leurs projets urbains, que d’écarter le savoir-faire venud’ailleurs et de faire appel au concepteur de jardins disparates, comme s’ils voulaient faire du programme de notre président de la république, une médiocritéde plus dans le paysage urbain de nos villes, tout en privant nos citoyens d’un nouveau visage de milieux urbains, qui ressembleront à ceux qu’en voient défiler à travers les chaînes de télévision satellitaires du moyens Orient.

Sans le savoir-faire d’architectes paysagistes diplômés et expérimentés, qui sauront donner de l’espoir à l’amélioration du cadre de vie de nos citoyens en milieux urbains, les chances de réussite de cette exigence du programmeprésidentiel, au sein de nos milieux urbains, seront sans aucun espoir, surtoutqu’on sait que tout est fait avec une planification rigoureuse par certains responsables concernés, pour faire continuer les projets individualistes rentablesafin que la continuité de gestion soit délaissé et médiocrité perpétuée, loin desobjectifs des architectes paysagistes.

Si l’un des rares projets d’aménagements d’espaces verts en Algérie, réalisé avec le savoir-faire d’un bureau d’études spécialisé en aménagement paysager et qui a obtenu des félicitations de la part de la banque mondiale pour son aspectenvironnemental en milieu urbain, est en cours de perdition à Ain Témouchent,ce n’est que parce que les autorités locales considèrent que leur tache est accompli, pour l’ensemble des Douze aménagements du projet programmé et si lejardin central de la nouvelle ville « Akid Othmane» reste toujours en état d’un jardin debout, ce n’est que parce qu’il est toujours conservé par la population à l’abri du vandalisme car malgré sa beauté et sa présentation comme model deprojet de l’environnement urbain, il reste sans gardien et sans jardinier.

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Comment en ce début du XXI eme siècle, devrait-on définir au juste, la place del’architecte de paysagiste en Algérie? Quant on sait que nos responsablesn’arrivent toujours pas à saisir le rôle de l’architecte paysagiste dans la perspective de nos aménagements urbains et que par l’architecture du paysage, on entend la science de l’aménagement de terrains, en harmonie avec les espaces et les éléments qui s’y trouvent,pour un usage sécuritaire, efficace, sain etsatisfaisant par tous les citoyens. Sil’architecte paysagiste est un professionnel qui s’emploie à créer des sites vitaux qui invitent à l’émerveillement et qui ne laisse jamais pour compte la gestion durable de nos milieux urbains, nos autoritéslocales, ne font que faire fuir le savoir-faire de nos meilleurs compétences enaménagements urbains, vers d’autres horizons, même si le président de la république atteste que nos villes sont très moches à l’exception de AinTémouchent et que l’Algérie a besoins des compétences de ses enfants.

15. Valorisation du potentiel paysager de nos agglomérationsurbaines.

A l’aube de l’indépendance et jusqu’au début des années 80, l’Algérie était un pays qui donnait de l’importance à la place primordiale desespaces verts paysagers au sein des aménagements de ses milieuxurbains, parce que pour les pouvoirs publics, l’aménagement des espaces verts étaient une partie prenante de l’amélioration du cadre de vie des citoyens et de nos paysages urbains.

Jusqu’au début de la pensé de la gestion de l’enfermement idéologique, l’Algérie avait su perpétué la tradition de faire du jardinier un fonctionnaire et del’ingénieur paysagiste le gestion des espaces verts, tout en allouant à la créationdes espaces verts leurs propres budgets annuels, au sein de chaque collectivitélocale ou établissement publique, ainsi que pour leurs entretiens, sans parler despépinières et des jardins hérités de la France coloniale, qui suivaient leur vitessede croisière, au point que chaque Algérien était fière de la qualité de son cadre devie, même si en réalité les choses allaient beaucoup plus vite au delà de l’horizon car nos compétences en matière d’aménagement paysager, étaient aux moyen de l’état, par rapport à la vitesse de croissance démographique que l’Algérie avait amorcé depuis le début des années 70.

Aujourd’hui, que nos zones urbaines se disloquent et se déchirent, les murs se fissurent, le carrelage se brise, les escaliers de marbre dansles jardins n’en garde que le nom, l’urbanisme végétal de nos milieux urbains a perdu son esthétique malgré que ni les urbanistes et ni les faiseurs de jardins disparates n’ont arrêté de travailler et de gérer nos zones urbaines et leurs aménagements d’espacesverts. Au vu des transformations que subissent nos villes, nos quartiers, nosvillages et tout le bâti laissé par la présence Française en Algérie, le doute n’est plus permis car en ce début du XXI eme siècle, le paysage de nos milieuxurbains se dégrade à une vitesse incontrôlable, la verdure urbaine disparaît àvue d’œil, sous l’œil, qui regarde ailleurs, du ministre, du wali, du maire et d’un Parlement, qui se moque du cadre de vie des citoyens, comme s’il s’agissait d’un problème secondaire, laissant le champs libre à des architectes destructeursélaborer des plans dément, dés lors que les normes de l’urbanisme, des espaces

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verts et de l’aménagement paysager, n’ont plus personne pour les faire respecter, quant ils existent et peu importe qu’il ne fera plus bon vivre en Algérie dansvingt ans au plus, quant 80% des 42 millions d’Algériens, que nous serons en 2025, vivront en milieu urbain.

Grâce à la civilisation musulmane, les Arabes ont su se retrouver sur cette terreavec la tâche difficile de construire la ville et son jardin, même si nomades dudésert, ils n’étaient pas destinés à créer des jardins, ni même une tradition aussi ancestrale. De cette civilisation et de celle des Othmans et des Français, nousavons hérité en Algérie, la tradition de faire la ville avec ses jardins mais ce quinous reste aujourd’hui ce n’est que le réflexe des nomades car actuellement nous habitons des agglomérations où nous nous considérons comme des ambulants,sinon comment expliquer la décadence de nos espaces verts et de nosaménagements urbains sur tout le territoire nationale. L’insalubrité de nos zones urbaines a commencé à s’installer dans les mœurs algériennes depuis la fin des années 70, dés lors que particuliers et puissance publique se sont autorisés àdéboiser nos zones urbaines et à raser les poumons de nos agglomérations, auprofit d’une poussée horrible du béton afin que le paysage urbanistique ne ressemblera plus qu’à une continuité de béton où les espaces verts deviennent disparates ou inexistants.

Si notre société, aujourd’hui, en matière d’aménagement paysager et de création des espaces verts, marche à l’envers, c’est parce que souvent nos décideurs aux sein de nos agglomérations urbaines, pensent selon leurs techniques et leurséconomies, peu importe que nos villes et villages se rompent et se fragmentent,au point qu’on coupe un arbre pour construire un magasin, un garage ou pour réaliser une extension superflue d’une bâtisse.

Malgré une population Algérienne qui a presque doublé depuis la fin des années70, la législation qui régis les espaces verts en milieux urbains Algériens n’a pas changé et que ces espaces verts sont devenus abandonnés et leurs budgets sontdétournés pour d’autres nécessités de la qualité de vie des citoyens et s’ilsexistaient, ils sont souvent alloués à des entreprises sans compétences dansl’aménagement des espaces verts et géré par des architectes de bâtiment, qui ne connaissent des arbres et des arbustes que leurs distances de plantation, ou à desforestiers, qui leur vocation primordiale est de faire pousser les forets ou defaire des boisements et non se mêler des aménagement paysagers en milieuxurbains.

Les milieux urbains Algériens sont, actuellement, en déficit végétal parce quemême notre capitale comparé à Paris qui en compte 6 m² d’espaces plantés par habitant (hors bois), à Amsterdam qui en compte 36 m² et à Londres qui encompte 45 m², est vraiment appauvri en matière d’espaces verts que ses 3 millions d’habitants utilisent quotidiennement, sans parler de nos autresagglomérations qui ne sont qu’une continuité de béton sans verdure, sans aucune politique d’urbanisation végétale, au point que le conseil national économique et social (CNES) a recommandé, au titre du dossier de la prise en charge desactions de l’environnement, au niveau des collectivités locales, la réhabilitation de la commune dans ses activités traditionnelles, pour une meilleure prise encharge des actions relevant de la préservation du cadre de vie du citoyen enmatière d’espaces verts, parce que le besoin de verdir est ressentie par tous etdevient une nécessité pour le citoyen qui aspire à une amélioration de son cadrede vie et de voir son paysage urbain ressembler aux belles maquettes montréesaux autorités et au public durant les différentes expositions des projets à réaliserou aux villes du moyen orient, qu’ils regardent à travers les chaînes satellitaires.

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L’aménagement paysager urbain y compris la création des espaces verts, d’espaces de loisirs et de détentes en Algérie, deviennent une priorité pour noscollectivités locales de ce début du XXI eme siècle car c’est une des composantes incontournables pour la réussite des grandes lignes de la stratégie dedéveloppement durable du tourisme, qui est mise en application par leprogramme présidentiel et suivi par le ministère du tourisme, pour qui a étéprévu un budget de près de un milliard de dollars d’ici à la fin 2013 car les investisseurs étrangers et leur touristes ne peuvent venir en Algérie que si nosvilles ne ressembleront plus à des villes bombardés, sans aucune logiqued’aménagement paysager, avec des espaces verts conçus juste pour le temps d’une visite présidentiel ou ministériel.

Selon Gérard François Dumont, l’aménagement est l’organisation globale et concertéede l’espace, destinée à satisfaire les besoins des populations en réalisant des équipements adaptés et en valorisant les ressources naturelles et lepatrimoine historique.La notion d’aménagement des espaces verts dans le cadre de la politique de l’amélioration du cadre de vie des citoyens en milieux urbains,instaure un dialogue entre les autorités centrales et locales, tout en intégrant lasociété civile. Dans la plupart des pays, les acteurs des aménagements en milieuurbain sont multiples mais pour l’aménagement paysager dans le cadre del’urbanisme végétal, on se tourne vers «l’ambulancier de l’urbanisme moderne»qu’ils s’honorent d’appeler «Architecte paysagiste » et que chez nous, onpersiste à l’appeler «Jardinier » tout court.

On a toujours associe les architectes paysagistes à l’idée des plantes, mais leur rôle consiste aujourd’hui à réintégrer la ville dans son histoire et sa géographie car la ville n’est pas seulement l’ensemble de flux, de masse ou de réseaux mais une évolution des espaces dans le temps. De sa formation pluridisciplinaire, à lafois concepteur, maître d’œuvre et médiateur, l’architecte paysagiste est le partenaire et l’interlocuteur des décideurs de l’aménagement ainsi que des architectes, urbanistes et ingénieurs, pour penser l’environnement en termes culturels, plastiques, sociaux et écologiques.

Dans des milieux de toute nature et à toute échelle, l’architecte paysagiste intervient dans les processus de programmation, d’élaboration et de réalisation des projets d’aménagement, tant au niveau d’une place urbaine qu’au niveau d’une zone régionale car ils ont le plus souvent dans l’histoire, instruit leur création par l’observation de la campagne et où la géométrie est un de leurs outils familiers.

L’architecte paysagiste, peut être représenté comme un être multiple coexistanten lui un jardinier, un artiste et un ingénieur car quant il observe le paysaged’un milieu urbain, c’est tout un débat intérieur, qui se met en place pour trouver un pacte entre les trois voix, afin de trouver la démarche adéquate pouranticiper la transformation du paysage urbain, pour lui donner un nouvelleurbanisation végétale intégrée dans son histoire et sa géographie.Par le travail des architectes paysagistes, le paysage de nos milieux urbains,deviendra le lieu du rationnel où toutes ses composantes, ne sontcompréhensibles que par référence à un ensemble d’aménagement qui s’intègre par les éléments qui les composent, sans s’ignorer car elles sont liées par une même pensé paysagère.

L’architecte paysagiste répond à sa fonction suprême qui est de produire unconcept sur un site inconnu où il fait dérouler un raisonnement en établissant

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une théorie, qui définira un vocabulaire afin de faire passer ses découvertes pourdes vérités. Cet aperçu des pratiques paysagères dans le milieu urbain restecependant partiel. Il n’évoque ni leurs interventions de réhabilitation des grands ensembles, ni leur rôle dans la création des bases de loisir, l’aménagement des établissements scolaires, la restauration des jardins historiques oul’aménagement des autoroutes, ni encore la commande privée comme celle des sièges d’entreprise ou leur rôle de conseillers des maître d’ouvrage publics et privés et leur capacité à projeter les processus d’encadrement du devenir d’un territoire, puis à relayer ces intentions pour les inscrire matériellement dansl’espace. Contrairement au jardinier qui a les mains occupées et l’esprit libre, l’architecte paysagiste est celui qui aura toujours les mains et l’esprit occupés,car il est celui qui espère un jour planter la forêt que sa moisson de projet aurafait disparaître. Car comme ceux qui travaillent dehors, les architectespaysagistes ont, de la nature et de la géométrie, une idée convergente.

Voici les dix avantages concurrentiels des architectes paysagistes par rapportaux autres intervenants usuels en aménagement urbains :

1. Par rapport à l'architecture, les architectes paysagistes maîtrisent ledesign avec des formes vivantes (plantes). C'est la garantie d'unaménagement durable et évolutif.

2. Par rapport à l'urbanisme, les architectes paysagistes assurent la maîtrised'oeuvre. C'est la garantie de la cohérence entre la planification à laréalisation concrète.

3. Par rapport au design, les architectes paysagistes maîtrisent la créationdes espaces. C'est la garantie que les objets seront élégants mais quel'espace dans lequel nous nous trouvons le sera également.

4. Par rapport à l'horticulture, les architectes paysagistes maîtrisent leseffets sensibles des plantes. C'est la garantie que les plantes serontutilisées pour créer l'ambiance des espaces verts.

5. Par rapport à l'environnement, les architectes paysagistes maîtrisent leprojet. C'est la garantie d'intégration coordonnée du changement et de lapréservation.

6. Par rapport à la sociologie, les architectes paysagistes réalisent la maîtrised'oeuvre. C'est la garantie que les façons de vivre et de voir le territoireseront pris en compte dans la réalisation des espaces verts.

7. Par rapport à l'ingénierie, les architectes paysagistes maîtrisent le vivant,la forme ou la perception selon les domaines de formation. C'est lagarantie de ne pas sous-estimer l'une ou l'autre des composantes d'unaménagement et de proposer un ensemble qui puisse être différent de lasomme de ses parties.

8. Par rapport à la politique, les architectes paysagistes réalisent la maîtrised'oeuvre. C'est la garantie que la vision d'avenir sera inscrite dans leterritoire.

9. Par rapport à un entrepreneur de espaces verts disparates, les architectespaysagistes maîtrisent la création. C'est la garantie d'avoir un espace vertdifférent du précédent ou de la ville voisine.

10. Par rapport à au budget, les architectes paysagistes maîtrisent les raisonset les effets des solutions choisies. Le hasard fait rarement bien les choses.Le professionnalisme est la garantie de l'atteinte des objectifs et dumoindre coût.

C’est parce que, aujourd’hui, on se souci moins des limites d’anticipation des architectes paysagistes dans l’amélioration du paysage urbain, là où les penséesarchitecturales, urbanistiques et environnementalistes sont défaillantes, que les

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quelques architectes paysagistes, exerçant en Algérie, se trouvent à l’écart de la politique de l’aménagement du territoire dans le cadre de l’urbanisation végétal, au point qu’ils exercent souvent comme fleuristes, laissant le champs libre aux faiseurs d’espaces verts disparates, qui consomment les 15000 dinars, allouesaux aménagements extérieurs, pour chaque appartement construit, sans oublierles rallonges budgétaires colossaux que l’état met, annuellement, à la dispositions des collectivités locales, pour constituer un cadre de vie agréable pour noscitoyens, au sein de nos paysages urbains.

Dans le processus d’anticipation pour la transformation de nos milieux urbainset la création de nouvelles villes dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie des citoyens, l’architecte paysagiste fera ressortir les divers changements utiles aux citoyens au sein de leurs villes et villages et même de leur quartier, pouraboutir à une nouvelle forme d’aménagement paysager, sans qu’elle ne soit celles de la rupture, car le paysage de nos milieux urbains doit se réconcilier avec notreculture et notre histoire, pour lui donner la forme et le sens qui lui garantissentla présence dans l’avenir.

Par cette nouvelle forme d’aménagement paysager des milieux urbains, l’Algérien du XXI eme siècle saura retrouver son civisme, parce qu’il trouvera au seuil de sa maison la sensation d’un ailleurs où toutes les commodités nécessaires pour un meilleur cadre de vie sont existantes, semblables au cadre devie constitué qu’il voit à travers les chaînes de télévision satellitaires et durant ses voyages en occident, en péninsule Arabe ou chez nos voisins Tunisiens etMarocains, mais cela ne peut devenir une réalité dans notre pays que grâce àl’introduction de l’ambulancier de l’urbanisme moderne qui saura anticiper le nouveau paysage de nos milieux urbains et de façonner un vocabulaireurbanistique, par une recherche approfondie du fonctionnement de toutes chosesdans nos milieux urbains, tout en recomposant différemment des élémentssouvent tirés de nos paysages quotidiens et qui seront la base de création desnouveaux espaces paysagers de nos futurs villes et villages.

Pour faire advenir réellement le future de l’amélioration du paysage urbain dans notre pays, il est indispensable d’instaurer une charte du paysage pour nos milieux urbains, qui englobera un plan d’action paysager pour nos agglomérations, afin de déterminer ce qui doit être fait au niveau de chaquezone urbaine, pour réussir sa restauration, sa conservation ou son aménagementpaysager. Qu’il s’agisse de la ville ou du village, la charte du paysage en milieu urbain, sera la version contractuelle entre les élus et les différents opérateurs desaménagements urbains, pour mobiliser les compétences tels que les architectes,les urbanistes et les paysagistes, sous la houlette des collectivités et de l’Etat garant de l’amélioration de notre paysage urbain, dans le cadre de la politiqued’aménagement du territoire et d’urbanisation végétale.

La charte du paysage, qui est un cadre d’orientation pour la réussite des aménagements paysagers de nos milieux urbains, intervient comme un outilprivilégié car, à la fois, elle propose une démarche d’action et elle formule des principes d’intervention qui sert d’appui aux engagements des intervenants gouvernementaux, municipaux, associatifs et privés, dont les actions ont desimpacts sur le paysage urbain. En s’inspirant des principes de la Charte, cesacteurs peuvent contribuer au développement durable des milieux urbains enAlgérie, tout en assurant la protection des paysages urbains. La Charte énonceles principes propres à guider les acteurs dans leur réflexion et leurconcertation. Ceux-ci s'appliqueront à les respecter et rendront compte des

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moyens pris pour tenir compte de la spécificité du paysage urbain et de sonévolution.

La Charte est également un outil de sensibilisation et d’éducation. Elle propose de soutenir l’action locale et la concertation avec les organismes de protection del’environnement urbain et de mise en valeur de leurs nouveaux paysages.Ellevise à promouvoir la valeur des paysages urbains et le caractère propre descitoyens qui les habitent. La Charte constitue un contrat dont les signatairess’engagent à respecter les principes et à adopter des pratiques d’intervention assurant la protection et la mise en valeur du paysage partout au sein de nosagglomérations urbaines. Ses signataires seront les maîtres d’ouvrage, lesmaîtres d’œuvre, les entreprises de réalisation, les organismes professionnels et associatifs de tous les paliers.

Avec la charte du paysage, les signataires s’engagent à respecter les principes suivants:

1. Les citoyens et les instances publiques doivent partager la responsabilitéde reconnaître, de mettre en valeur et de protéger le paysage urbain denos agglomérations.

2. L’amélioration du paysage de nos milieux urbains doit devenir une préoccupation fondamentale lors de toute intervention dansl’aménagement ou la restauration, au sein de nos milieux urbains.

3. Le paysage urbain de nos villes et villages évolue et se modifieconstamment selon les régions de notre pays, si bien que touteintervention doit :

Tenir compte des spécificités et des caractères particuliers dechaque agglomération urbaine, qui se reposent sur une connaissanceadéquate de ses dimensions temporelle, géographique, économique,patrimoniale, culturelle, écologique et esthétique; assurer un développement durable du paysage urbain, fondé nonseulement sur la viabilité économique mais aussi sur le droit descitoyens à vivre dans un cadre de vie qui leur soit culturellement ettraditionnellement significatif.

Les signataires s’assureront que les moyens privilégiés pour la mise enœuvre des principes de la charte du paysage soient adaptés à la variété des aménagements au sein des milieux urbains et à la nature des acteurs impliqués.

Les moyens privilégiés sont de plusieurs ordres :

1. Reconnaître la valeur multidimensionnelle des paysages urbains et en tenircompte lors de l’arbitrage des projets d’aménagements réalisés;

2. Identifier les caractères distinctifs des paysages urbains afin d’éclairer les meilleurs choix de pratiques et d’activités susceptibles d’assurer la viabilité ducadre de vie des citoyens tant en milieu rural qu’en milieu urbain ;

3. Établir et présenter les liens nécessaires entre le patrimoine, l'environnementet le paysage urbain pour assurer la cohérence de l'action ;

4. Adopter une approche de planification concertée qui inscrit dès ses débuts, unprocessus participatif permettant une discussion publique chez les citoyens etl’implication des différents intervenants dans la prise de décisions et la mise en marche de projets de conservation et de valorisation des paysages urbains;

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5. Reconnaître la dimension intégratrice du paysage dans les agglomérations et àdévelopper en matière de planification et de gestion du territoire notammentdans les schémas d'aménagement, les plans d’urbanisme, les diversesréglementations et des plans de développement touristique ;

6. Obtenir l'engagement des différents intervenants de se concerter avec lescitoyens et d’intégrer, à leurs projets, l'analyse des paysages affectés, l'identification de mesures de protection et leur implication à l'égard de projetsde valorisation du paysage urbain;

7. Obtenir des intervenants publics l’engagement de contribuer au respect de la Charte par l'énoncé de politiques, de plans d'action et de mesuresd’encadrement dans leurs propres champs d’intervention ;

8. Sensibiliser les intervenants socio-économiques a la valeur du paysage urbainen tant que capital à valoriser et pas seulement ressource à exploiter.

9. Intensifier les efforts en matière d'éducation et de sensibilisation à la valeurdes paysages urbains, notamment auprès des jeunes et dans les programmesd’enseignement à tous les niveaux.

10. Appuyer des projets de recherche susceptibles de favoriser la protection et lamise en valeur des paysages urbains et favoriser la diffusion des connaissances etde l’information concernant le paysage en général.

Pour promouvoir la Charte du paysage, l’Algérie doit se doter de moyens nécessaires afin de diffuser cette Charte dans notre société en vue d’obtenir l’adhésion des citoyens, des entreprises, des organismes professionnels etassociatifs et de tous les paliers gouvernementaux.

En matière des espaces verts, les milieux urbains Algériens de ce début du XXIeme siècle, à quelques exceptions, ressemblent aux milieux urbains du Moyen-âge Européen car dans les espaces publics les arbres sont peu nombreux, mais ilssont majestueux et leur présence antérieure est du temps de la construction denos villes, durant la période coloniale. Actuellement, en Algérie, coté rue, lavégétation est très rare mais on trouve une multitude de jardins, qui constituentles villas et les palais comme ceux qui constituaient les espaces de clarté dans lesmailles serrées de la trame médiévale du Moyen-âge.

C’est parce que dire qu’en Algérie, les responsablespensent à faire accompagnerles équipements de grandes envergures avec des espaces verts, de bonne qualitéet adaptés au projet en milieu urbain est presque une chimère, qu’il est primordial de mettre en place le plan d’action paysager, qui est un projetfédérateur de l’urbanisme, du paysage et des espaces verts car il permettra d’apporter quelque cohérence aux paysages urbains Algériens désarticulés, constitués par des aménagements non maîtrisés durant 43 ans d’indépendance. Le plan d’action paysager, doit être arbitrée pour qu’il soit compatible avec d’autres plans d’action architecturaux ou urbanistiques car le plan d’action paysager des milieux urbains est, avant tout, l’aboutissement du projet urbanistique et architectural. Le plan d’action paysager, viendra, par sesdécisions et sa législation, donner au milieu urbain son harmonie, tout en luipermettant de s’adapter à toutes formes de projets car c’est on associant le jardin à l’urbanisme que l’on trouve les clefs de la compréhension de l’amélioration du cadre de vie des citoyens en milieu urbain.

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Le plan d’action paysager, viendra pour développer un système urbanistique basé sur la trame végétale, à l’instar de la nouvelle ville «Akid Othmane » deAin Témouchent et où nos collectivités locales auront un nouveau vocabulairevégétal adapté aux besoins de la ville moderne où le citoyen trouvera un cadre devie meilleur et amélioré. Pour la réussite de l’urbanisme végétal, il n’existe pas en la matière de solutions définitives mais une compréhension qui permette deconcevoir et d’apprécier le projet végétal de façon plus éclairée. Il s’agit essentiellement d’attitudes de bon sens et de sagesse de l’architecte paysagiste qui s’attache à recevoir un patrimoine et le transmettre en l’améliorant de façonà ce qu’il bénéficie aux citoyens d’aujourd’hui et de demain.

La gestion des espaces verts et des aménagements paysagers en milieu urbain,fait appel, de la part des collectivités locales, à des connaissances spécifiques enbotanique et en arboriculture, à une maîtrise des principes de composition et degestion végétales ainsi qu’aux références de typologies urbaines tels les avenues, cours, boulevards, squares, etc., car loin d’être réductrices ces compétences alimentent l’invention des projets contemporains que la collectivité fera siens, encollaboration avec les architectes paysagistes dans le cadre du plan d’action paysager. Le plan d’action paysager pour l’amélioration du cadre urbain viendra pour faciliter la mobilisation des moyens nécessaires pour la réussite del’urbanisme végétal car un environnement urbain et d’autant mieux défendu qu’il est perçu comme beau par une majorité de la population.

L’objectif du plan d’action paysager pour nos milieux urbains est de:

Faire reconnaître l’identité et la place de l’architecte paysagiste.

Clarifier sa fonction et sa place dans l’aménagement paysager et des espaces verts auprès de la maîtrise d’ouvrage.

Ouvrir un dialogue avec d’autres disciplines qui interviennent dans le paysage urbain et avec qui le paysagiste doit travailler.

Revendiquer l’utilisation des compétences des architectes paysagistes par les différentes instances de l’Etattels que lesministères et les collectivités locales.

Définir un champ de compétences réservé auquel personne nepeut accéder s’il n’a pas la formation nécessaire avec une acquisition permanente des compétences.

Ouvrir la profession à de nouveaux marchés.

Il serait nécessaire que ce plan d’action paysager, ne se fasse pas uniquement sous l’égide du ministère de l’Environnement mais en collaboration avec les autres ministères concernés : Equipement, Agriculture, Culture,d’Intérieur et les des collectivités locales.

Le paysage urbain de nos agglomérations urbaines doivent présenter des qualitéscertaines pour le bien être des citoyens et que des choix méritent toutefois d’être précisés par le plan d’action paysager et de la charte du paysage, pour accroître la qualité des milieux de vie et contribuer au développement économique dechaque ville et village de notre pays. Cette culture de la qualité doit également setraduire par le respect des particularités du tissu urbain de nos villes et par le

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renforcement de l’identité de chaque ville par une amélioration continue du paysage urbain. Dans cet esprit, chaque occasion offerte par l’aménagement d’une rue ou d’un lieu public, par la construction d’un bâtiment ou par l’implantation d’une infrastructure de transport doit être saisie pour enrichir le plan d’action paysager.

Même si la plupart des collectivités locales auront la volonté stratégique de sedonner une image capable de fédérer dans les bases du développement durablepour le tourisme en Algérie, pour favoriser cet objectif l’Etat doit mettre à leur disposition les moyens financiers avec un contrôle rigoureux sur la qualitépaysagère et matériel des aménagements selon les closes de la charte du paysage,afin que la réussite sera visible par l’ensemble des citoyens Algériens qui aspirent à de meilleures conditions de vie en milieu urbain car la charte dupaysage et le plan d’action paysager seront le nouveau code de l’urbanisation végétale au sein de chacune de nos collectivités locales, afin de réussir demeilleurs résultats pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens, grâce à une collaboration étroite avec les architectes paysagistes parce que sans une initiativede cette grandeur, pour le domaine de l’aménagement urbain et sans donner les moyens à chacune de nos agglomérations urbaines, en matière d’aménagement des espaces verts et du paysage urbain, notre pays ne pourra que s’attendre à ce que les problèmes actuels de nos milieux urbains, ne feront qu’accentuer au point que nos villes et villages en 2025, ne seront jamais disposer à donner unmeilleur cadre de vie aux 80% des 42 millions d’Algériens et que le doutesubsistera sur la réussite du programme de développement durable du tourismeen Algérie.

16. Réflexion pour une meilleure stratégie des aménagementspaysagers de nos milieux urbains.

Qui ne s’inquiète de l’état actuel de notre paysageurbain, même si enréalité cette dégradation est le produit de nos activités ordinaires quinous paraissent absurdes ou criminelles et que parfois, on se sent malà l’aise devant ce que sont devenus nos milieux urbains et leurs environnement, après la déchirure des systèmes sociaux traditionnelset l’installation de la passivité de nos responsables locaux comme dénominateur commun.

L’évolution du paysage de nos milieux urbains révèle une extension très rapide et anarchique, au point que cette émergence d’espaces sans normesurbanistiques et paysagères, font révéler des carences de conception et de gestiondes espaces de nos milieux urbains existants, où même l’héritage des espaces publics avec leurs espaces verts paysagers, ont été détourné de leur vocationpremière, qu’est l’amélioration du cadre de vie des citoyens.

Lors du séminaire international le 24 Mai 2001, monsieur le président de larépublique dénonçait un urbanisme placé sous l’éternel signe de l’urgence et il plaidait pour une politique d’action contre la dégradation de nos sites urbains etdonnait le signal d’une nouvelle politique basée sur le diagnostic des erreurs du passé et une concertation à même de créer une dynamique à la mesure desambitions algériennes en matière de développement et d’harmonisation de nos agglomérations urbaines.

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La nouvelle ville de Sidi Abdellah, qui a démarré en 1998 à 25 kilomètres àl’ouest d’Alger, constitue une véritable aubaine pour notre capitale qui étouffe à tout point de vue car à terme, elle pourra abriter plus de 500 000 habitants quitrouverons tous les équipements sociaux nécessaires ainsi que les équipementsscientifiques et technologiques, appelés à structurer le nouveau paysage urbainet un meilleur cadre de vie des citoyens de l’Algérie de demain. Parce quel’argent ne manque pas aujourd’hui, qu’il est primordial que nos autorités insufflent une forte dynamique à l’édification de cette ville nouvelle, tout en exhortant les ministères et les institutions publiques à démarrer au plus tôt leséquipements qu’ils y avaient prévus, pour que «Sidi Abdellah », qui est déjàbaptisés par nos citoyens « Les Mille et Une Nuits », offrira un meilleur paysageurbain et une nouvelle destination pour tous les amoureux de la nature car ausein de cette ville nouvelle, les espaces verts paysagers auront leurs placesprimordiales grâce aux bonnes volontés de nos décideurs et des meilleursintentions des spécialistes d’aménagements paysagers, qui à terme arriveront par leurs savoir-faire de se frayer un passage pour la réussite de ce mega projetunique en Algérie.

La wilaya de Ain Témouchent a entamé depuis peu la concrétisation de l’objectif que s’était fixée la conservation des forets de cette wilaya en 2004 et qui consiste à améliorer le cadre de vie des citoyens des agglomérations urbaines de la wilaya,en réalisant à partir de l’année 2006, dans le cadre du programme de développement quinquennal 2005/2009, pour l’ensemble des daïras, huit jardins publics récréatifs d’un montant de 200 millions de Dinars. Ces projetsd’aménagement paysagers uniques en Algérie, seront accompagnés de moyens d’entretien et de gérance des espaces verts ainsi que la mise en place à Ain Témouchent d’une structure centrale de formation de jardiniers et de paysagistes pour la réalisation, la protection et l’entretien de l’environnement végétal des villes et villages de la wilaya afin de combler le vide laissé par lesservices d’entretien et de nettoyage des APC, qui ne ménagent aucun effort pour réussir la pérennité des espaces verts en milieu urbain et de la propreté de nosvilles et villages, tout en gaspillant les millions de Dinars, que notre Etat investiannuellement pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens.

Puisque chaque wilaya de notre pays, ne peut y avoir d’autres projetspourl’exercice de l’année prochaine, que si elle termine ce qu’elle a en cours. Le chef de l’exécutif de la wilaya de Djelfa, lors d’une réunion regroupant les élus et les cadres des différents secteurs où il est venu spécialement pour donner une miseen garde à ceux qui ne font pas assez d’efforts dans sa wilaya pour achever les réalisations et rattraper les retards accumulés, s’est ouvertement exprimé en disant que «L’absence des élus dans les APC est une forme de mépris et de non-respect de l’électeur et du citoyen qui leur fait confiance et qui espère régler sesproblèmes grâce à leurs interventions parce que l’élu doit rester constamment à l’écoute du citoyen et ne doit jamais oublier que s’il est là, c’est bien grâce à ce dernier ».

Si les retards dans la réalisation des projets d’amélioration du cadre de vie en milieu urbain reste coutume chez nous, c’est parce que le choix des bureaux d’études et des entreprises de réalisation est souvent fait à l’ombre de la législation en vigueur, sans aucune exigence réelle de savoir-faire et de moyenshumains et matériel, ce qui fait que l’Algérie d’aujourd’hui continuera à rester dans la ligne de mire de sa pensée chimérique des aménagements paysagers deses milieux urbains, tant que les maîtres d’œuvres continueront à faire desprojets d’aménagements disparates et que les entreprises de réalisation

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continueront à travailler avec des moyens dérisoires, sans même la présence surles chantiers d’un technicien pour gérer les projets de réalisation des aménagements urbains dans les normes.

Il ne se passe pas un seul jour, sans que des écrits de presse ne fassent état de ladégradation continuelle des espaces publics avec leurs espaces verts au sein de nosmilieux urbains, par des individus sans foi ni loi, en l’absence des autoritéscompétentes et sous les yeux de citoyens impuissants qui y perdent de jour en jourla qualité de leur cadre de vie en milieu urbain.

Un groupe constitué d’une vingtaine de pieds-noirs natifs d’El Kala, est venu spécialement pour la fête des morts et revisiter les endroits de leur enfance, leuradolescence et beaucoup d’autres souvenirs. Ces visiteurs de quelques jours dans cette ville mythique, sont étonnés par l’accueil extraordinaire de la population et des autorités mais regrette la saleté et les ordures qui sont partout et quidéfigurent leur plus beau pays du monde que Yann Arthus-Bertrand, le célèbrephotographe de « la terre vue du ciel» vendu à 3 millions d’exemplaires, trouve aussi que notre pays est non seulement l’un des plus beaux pays qu’il a photographiés pour son nouveau livre «l’Algérie vue du ciel», mais surtout celuioù il a été le mieux reçu.

Transformée depuis plusieurs mois en un véritable « souk » de fruits et légumes,la place « champs de Mars », située en plein centre ville de Annaba, est devenueun véritable casse-tête pour les pouvoirs publics et les riverains car cet espaceétait naguère parsemé d’espaces verts et fréquentés par des personnes en quête de repos, pour devenir par la suite une source de nuisance de toutes sortes dontparticulièrement les ordures et les odeurs puantes.

Jadis, la place de la république de la ville de Béchar était un endroit attrayant parsa propreté et son jardin verdoyant agrémenté par un jet d’eau lumineux, aujourd’hui cette place n’est plus un motif de fierté pour ses riverains car elle se dégrade au fil des jours, tout en se transformant en dépotoir et un lieu deretrouvailles de jeunes dealers ou d’ivrognes qui s’adonnent à l’intérieur des carrés du jardin, à des beuveries devant des passants indignés qui la contournenttout en dénonçant l’état déplorable de cette place, de l’incivisme avéré de certains citoyens et du laxisme flagrant des services concernés aussi bien des responsablesadministratifs que des élus qui ne se soucient plus de la salubrité de leur ville.

A Constantine, alors qu’un plan de construction conséquent de milliers de logements est lancé aussi bien dans les villes nouvelles Ali Mendjeli et Massinissa,ces programmes urbanistiques grandioses semblent, selon de nombreuxobservateurs, pécher par manque d’équilibre et d’harmonisation au plan urbanistique. A cet égard, les sites ayant abrité des bidonvilles, comme le terrainTanoudji et la carrière Gance, seront normalement convertis en espaces vertspour échapper au bétonnage. Parce que, l’accent est mis par le premier responsable de la wilaya, sur le fait que les espaces verts réalisés ces dernièresannées ont été pour la plupart abandonnés par faute d’entretien et de gardiennage et sont livrés aux exactions d’une catégorie de population marginalisée car malgré qu’ils ont coûté des millions de Dinars, rien n’a été prévu pour assurer leur entretien, leur gardiennage et leur conservation, parce quesouvent dès la fin des travaux d’aménagements des ces espaces verts, lesentrepreneurs ainsi que les promoteurs se retirent sans laisser un embryond’encadrement ou pour le moins des gardiens, ce qui a pour conséquence que la majorité des équipements sont pillés et que les structures de ces espaces verts sontlaissées à l’état d’abandon.

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A Bejaia, désespérés de voir venir les services de l’APC concernés par l’aménagement urbain, les habitants de la cité 5 Juillet, ont décidé de résoudre eux-mêmes les problèmes liés à l’amélioration du cadre de vie de leur cité, en engageant des particuliers pour les travaux de réfection de la remise des dalles etla réhabilitation des espaces verts, tout en continuant à payer aux caisses del’état la taxe d’habitation avec chaque facture d’électricité.

Une étude récente réalisée par une équipe de chercheurs de l’université Djilali Liabès, montre que la ville de Sidi Bel Abbès se retrouve aujourd’hui avec un très grand déficit en arbres d’ornement et que sa planification, dans le cadre de son programme d’aménagement urbain, reste presque dépourvu de projets d’espaces verts paysagers. Le P.APC de Sidi Bel Abbès n’a trouvé de solution pour remédier à ce problème majeur de l’amélioration du milieu urbain de sa ville, que de déposer une plainte, en bonne et due forme, contre les membres del’association du quartier «144 logements de Sidi Djillali », pour avoir plantéquelques malheureux arbres qui ne feraient qu’enjoliver la ville et l’aérer afin de contrer avec le peu de moyens, à une désertification effrénée qui menace la villede Sidi Bel Abbès, qu’on appelait jadis «le petit Paris ». Dans le cadre desaccords de jumelage qui sont signés entre la commune d’Oran et les villes Françaises de Bordeaux et de Lyon, deux ateliers ont été lancés, le premierconcerne la formation des cadresde la commune d’Oran et le second est relatif au renouvellement urbain de la ville d’Oran. Concernant le jumelage entre Oran et Lyon, il y a eu deux missions d’exploration de techniciens lyonnais, l’une au mois de janvier 2004 et l’autre au mois de janvier2005, et ce, pour établir les premiersaccords de coopération, l’un pour la réhabilitation du patrimoine ancien et l’autre pour l’assistance technique et urbanistique dans la conception et la réalisation des espaces publics et des espaces verts au sein du milieu urbain Oranais.

Selon la division de l’urbanisme et de la planification (DUP) de l’APC d’Oran, d’importants travaux d’aménagement seront lancées au niveau de l’avenue de Choupot, devenue l’une des artères commerçantes la plus importante de la villed’Oran. Les travaux concerneront le revêtement des trottoirs, l’éclairage public, le traitement des arbres d’alignement et éventuellement le revêtement total de la voirie car la profonde transformation qu’à connue cette artère durant les dix dernières années, n’a pas suivie de travaux d’aménagement des espaces publics, toutefois il y aura lieu, normalement, pour ces travaux d’aménagement le respect des règles urbanistiques et de l’espace public comme l’indique le délégué du secteur urbain de la ville d’Oran. Dans le but de préserver l’environnement et de donner un aspect agréable au nouvel axe routier à double sens reliant SainteClotide à Mers El-Kébir ville, sur un tronçon de 5 km, une vaste opération deplantation d’environs 1500 arbustes et palmiers ainsi que de nettoyage, a étéentamé en collaboration de la subdivision des travaux publics de la daïra d’Ain El-Turck avec les services des forets d’Oran.

Une enveloppe de 201 milliards de centimes a été alloué à la commune deMaghnia dans le cadre du soutien au programme de développement, ce quireprésentera sans doute une amorce pour un avenir meilleur auquel aspirechaque citoyen car parmi pas moins de 28 nouveaux projets, en plus del’aménagement urbain, la commune sera doté de nouvelles routes, d’une piscine olympique, d’un tribunal, d’un institut de formation professionnelle, d’un lycée de 1000 places, d’une auberge de jeunes et biens d’autres réalisations mais malgré la consistance de ce programme, il reste néanmoins insuffisant parcequ’il ne semble pas répondre à l’aspiration de l’amélioration du cadre de vie de toute la population de Maghnia, qui ne cesse depuis des lustre à implorer les

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responsables communales pour l’aménagement du stade hippique, seul espace disponible dans la ville pour la pratique du sport public car devant le laxisme desresponsables de Maghnia, le stade hippique commence à être envahi par lesdétritus déversés à coups de camions, comme c’est le cas aussi pour le nouveau stade, dont le pourtour a été envahi par toutes sortes de déchets au point quel’entrée a failli être obstruée.

A Ghardaïa, qui recèle des atouts non négligeables en matière de tourisme, vu saposition géographique aux portes du désert et son style architectural qui sort del’ordinaire, la société civile montre du doigt les élus locaux qui n’arrivent plus à faire face aux multiples dégradations du patrimoine touristique dans leur ville,où le développement local accuse un retard considérable par rapport à d’autres communes de la wilaya. En effet, des insuffisances sont constatées dans plusieursquartiers de la ville en général et dans les quartiers Belghanem et Saloha enparticulieroù l’état déplorable des routes est vétustes ou inexistantes et la dégradation totale de l’environnement du fait de l’existence de très nombreusesécuries, ce qui expose les riverains aux maladies transmissibles. Par ailleurs, il ya lieu d’évoquer l’existence du commerce informel, des trabendistes et vendeurs à la sauvette de toutes sortes grignotant chaque jour de nouveaux espaces publicsde la ville. Cette nouvelle « race» de commerçants venus de l’extérieur de Ghardaïa, ne trouve pas mieux que d’étouffer les commerçants possédant un local, un registre du commerce et payant leurs impôts pour participer àl’amélioration du cadre de vie de leur ville.

En plus des commerçants illicites qui occupent les trottoirs. Sur les 100 000établissements commerciaux recensés dans la wilaya d’Alger, 10000propriétaires d’entre eux ont effectué des travaux d’extension, occupant les trottoirs ou en les déformant. Ce chiffre inquiétant est visiblement appelé àaugmenter, malgré l’interdiction de ce genre de travaux qui sont devenus coutume chez nos commerçants d’occuper les trottoirs en installant leurs marchandises, directement sur l’espace destiné aux passant tout en les obligeantà emprunter la voie réservée aux véhicules, ce qui n’est pas sans risque car les opérations de contrôle ou de démolition ne sont pas très fréquentes, ce quiencourage certains commerçants à enfreindre la loi sans crainte, pour rendre lesrues de la capitale difficiles à parcourir et pas du tout agréable à regarder. Leshabitants de la cité Sellier, du nom de l’urbaniste et réformateur social Henry Sellier, située au niveau de la commune d’Hydra, se morfondent dans unenvironnement morose car ses espaces verts, déjà mis à mal par la gabegiesmunicipale, sont présentement ensevelis sous les éboulis causés par des actesd’incivilité de quelques locataires réfractaires.

Malgré que notre capitale a adopté de nombreux programmes de développementurbain depuis les années 1960, la plupart de ces programmes, ont été interrompusou gelés par manque de financement, de changements de politique ou encore deremplacement de certains responsables, ce qui fait qu’actuellementla majeurepartie des constructions incluse dans les 25000 ha urbanisés de la ville d’Alger, ont été réalisées de façon anarchique, au point que notre capitale est appelé àdevenir un milieu urbain sans perspectives de développement du cadre de vie descitoyens tant que les bidonvilles et autres habitations précaires, qui sont unvéritable frein à l’expansion des tissus urbains, existent et occupent une superficie total de 2000 ha environ. Si la capitale Tunisienne Tunis, estsurnommée par « la ville verte » car elle a connue ces dernières années uneévolution en matière d’embellissement végétal et d’aménagement des espaces verts, avec la création des boulevards de l’environnement, dans le but de soutenir l’amélioration du cadre de vie de ses habitants.

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Notre capitale, connaît un déficit de 70 000 arbres par rapport aux standardsapplicables à une ville de la dimension de la ville d’Alger car le manque d’entretien, le vandalisme et d’incompétence des opérateurs en matière d’aménagement des espaces verts paysagers, ont fait échoué dans notre capitale,un projet ambitieux relatif à la plantation de 100000 arbres, en plus d’un bon nombre d’arbres plantés aux abords des autoroutes qui meurent, chaque année, en raison du manque d’entretien par les sous-traitants de la wilaya, ce qui réduitsensiblement leurs chances de survie, car la question des espaces verts, qui rentredans le cadre des aménagements primordiaux pour la réussite de l’amélioration du cadre de vie des citoyens pose un véritable problème dans notre capitale, aupoint que la plupart des espaces verts qui existent actuellement à la wilayad’Alger, datent de l’époque coloniale et souffre eux aussi, à quelques exceptions prés, d’un sérieux manque d’entretien pour leurs survies et subissent régulièrement des actes de vandalisme comme on le constate depuis quelquesannées chez le célèbre jardin d’essais d’el Hamma, qui est un jardin légendaire et mondialement connu pour ses valeurs historiques, esthétiques et scientifiquesparce que en 1832 était déjà réputé pour ces 6000 variétés de plantes, que parnotre incompétence ou par manque de savoir-faire, nous n’avons pu conserver que quelques 1200 espèces.

La disparition des espaces verts de notre capitale représente un sérieux problèmequi devrait plus que jamais susciter l’intérêt de nos autorités car à coté des jardins publics, qui se trouvent actuellement dans un état lamentable, les prairies,qui faisaient autrefois la fierté d’Alger, se réduisent drastiquement à mesure que le temps passe, au point que sur les 200 ha qui existaient en 1995, il ne resteaujourd’hui que quelques 20 ha. La disparition de ces espaces verts naturels est essentiellement due à l’invasion du béton par des constructions individuelles érigées de façons anarchique, qui ont pris de l’ampleur durant ces dernières années, sous le regard des élus de chacune des 57 communes de la capitale car cesconstructions envahissent les prairies algéroises sans autorisations préalablespour l’acquisition des lots de terrain, malgré les politiques successivesinsuffisantes à réduire l’acuité de ce problème, qui prive nos citoyens d’un meilleur paysage urbain dans notre capitale.

En plus du manque flagrant d’espaces verts dans notre capitale, l’image d’El Bahdja d’antan, propre et verdoyante, est fortement ternie par la présence d’une méga-décharge publique, à quelques encablures d’un aéroport international flambant neuf, que les délégations étrangères, les groupes de touristes etpassagers, ne peuvent qu’être que médusés et choqués devant la détérioration ducadre de vie de nos citoyens dans notre capitale et que nos décideurs et hommespolitiques refusent de voir en face pour faire sortir notre capitale du marasmedans lequel est entrain de végéter aujourd’hui.

Selon une étude britannique réalisée par un bureau de recherche spécialisé, enl’occurrence «The Economist Intelligence Unit», notre capitale est l’une des villes les moins fréquentables dans le monde, loin des villes comme Vancouver,Melbourne, Vienne et Genève qui passent pour être les meilleurs villes au mondeou il fait bon vivre. La ville d’Alger est considérée, par cette étude, parmi les plus mauvaises destinations de la planète, tant pour les touristes que pour lesinvestisseurs ou les étrangers désireux de s’y établir car ses infrastructures et soncadre de vie sont en déca des normes internationales souhaitées, pour donner àses citoyens ou à ses hôtes, les conditions de vie agréables.

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Ce travail de recherche réalisé sur la base de données scientifiques où lesconditions sanitaires, d’infrastructures, de sécurité et d’environnement sont les paramètres de base pour l’évaluation, à le mérite de montrer qu’à la ville d’Alger, au-dèla de son image d’Epinal et sa blancheur mystique qui l’enveloppait, existe un vrai problème de qualité de vie qui semble n’avoir jamais été une préoccupation majeur pour ses responsables et ses habitants, car rienque pour le problème d’hygiène, il y a tellement à dire.

Au moment que La ville de Dubaï ravirait la vedette aux grandes métropolesinternationales et qu’au rythme où vont les choses, elle sera aux Emirats ce que la Californie est pour les Etats-Unis aujourd’hui parce que les projets les plus fous sont lancés en un tour de main avec un savoir-faire recherché. La villed’Alger, cité de Beni Mezghenna et ville de Sidi Abderrahmane, que l’insalubrité ronge de partout comme un cancer et avec un manque flagrant d’infrastructures de transport et de structures de divertissement, a peu de chance de rivaliser, avecles mégalopoles européennes, sud-américaines ou asiatiques, tout en restantcondamné à se joindre au coté des villes de Dacca, Karachi, Lagos et PhnomPenh, tant que nos décideurs ne sauront accorder leur violon en matièred’harmonisation et de valorisation des espaces publics pour l’amélioration ducadre de vie des citoyens en milieu urbain.

A l’occasion de la journée nationale de l’arbre, le 25 octobre, le ministre de l’Agriculture et de développement rural a plaidé pour l’ouverture à nos citoyens des forets suburbains de la wilaya d’Alger, afin de leur permettre de respirer etde fuir de temps en temps l’exguité des milieux urbains. Le ministre souhaite que les services concernés de la wilaya, lance le projet de réhabilitation des 20 forets,d’une superficie total de 1334 hectares dansles meilleurs délais, avec laparticipation d’investisseurs privés et l’implication de tous les acteurs spécialisés, tout en interdisant la présence même d’un centimètre de béton dans les forets qui seront aménagées car suite aux échecs des expériences précédentes de gestion deces forets par des Etablissements publics à caractère industriel et commercial(Epic) sous la tutelle de la wilaya d’Alger, avec des budgets débloqués suite à de simples fiches techniques, sans aucune étude préalable d’un spécialisted’aménagements paysagers et des espaces verts, que ces forets suburbaines sont aujourd’hui dans un état d’abandon total, malgré que beaucoup d’argent et de temps ont été gaspillés pour leurs réhabilitations, au détriment de l’argent des contribuables et de notre pays.

C’est parce que l’Algérie est le seul pays au monde où la majorité de nos responsables de wilayas font les choses à l’envers, que la wilaya d’Alger qui possède 30 APC déficitaires parmi ses 57, collabore presque toujours avec lesmêmes établissements (Epic), pour satisfaire ses urgences politiquesd’embellissement souvent disparates de ses milieux urbains, sans toutefois respecter la réglementation des marchés en vigueur, qui exige la présence d’un bureau d’études spécialisé pour chaque projet d’aménagement et interdit le gré à gré pour les entreprises de réalisation, sans une consultation conforme à laréglementation en vigueur car par cause de ces pratiques qui perdure du tempsde la gestion de l’enfermement idéologique, notre capitale est souvent privée dela compétence et du savoir-faire des quelques spécialistes Algériens qui œuvrent à la recherche de meilleurs solutions pour améliorer le cadre de vie et le paysagede nos milieux urbains parce que c’est avec ces Epic d’aménagements desespaces publics et du nettoyage des milieux urbains, que l’incompétence professionnelle dominera le paysage urbain de notre capitale ainsi que celui desautres agglomérations urbaines de nos autres wilayas, tant que leurs premiersresponsables pratiquent les mêmes pratiques révolues d’un autre temps, loin des

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solutions modernes de l’aménagement paysager qui feront avancer notre pays vers la prospérité du paysage de ses milieux urbains et la promotion de sontourisme national et international car même si certains directeurs du tourisme,estiment que puisque notre pays bénéficie déjà d’un bon réseau routier de 104 000 km, de 35 aéroports, dont 13 aux normes internationales, de 13 ports et d’un réseau ferroviaire de 4500 km avec 200 gares commerciales déjà opérationnelles,peut se vanter qu’il va atteindre à terme, son objectif touristique de 13 millions de visiteurs parce que les chaînes et leaders mondiaux de l’hôtellerie comme Accor, Hilton, Sheraton et Méridien sont déjà présent sur son territoire, tout enoubliant que les millions de visiteurs par an, ne viendront dans notre pays quelorsque nos agglomérations, qui continuent a se disloquer et que leurs espacesverts sont toujours disparates, seront aménagés par des spécialistesd’aménagements paysagers des zones urbaines et que le cadre de vie de nosmilieux urbains sera aussi amélioré que celui des agglomérations urbaines de nosvoisins, en Tunisie et au Maroc.

Si en terme d’aménagement urbain, au sein de nos agglomérations que le mal s’éternise et devient fécond parce que l’attentisme fait loi et trouve son compte, au point que nombre d’exécutifs communaux désespèrent de leurs tutelles qui tardent a donner l’approbation pour matérialiser les monceaux des projets d’aménagements urbains des sessions plénières, qui demeurent en veilleuse auniveau des wilayas malgré leurs nombreuses requêtes comme si nos élu nepeuvent avoir le bonheur de la par de leurs tutelles de voir leurs démarchesaboutir dans un délais raisonnable et acceptable, pour rendre aux paysagesurbains de nos agglomérations, la ligne droite vers un meilleur cadre de vied’une population qui désespère, tant qu’elle ne saura pas découvrir un jour le sésame qui lui permet de réagir en temps opportun.

C’est parce que un département au service des citoyens, qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est un départementdécadent et qu’une autorité qui ruse avec ses principes est une autorité moribonde, que l’Etablissement de Développement des Espaces Verts de lawilaya d’Alger a été au centre de la grogne du ministre des Travaux publics, réputé pour ses mises en garde et ses ultimatums, au point de décider que sondépartement prendra en charge le volets des aménagements des espaces verts elleurs entretiens des abords des autoroutes et des aéroports, parce que les espacesverts qui embellissent les ouvrages d’art comme ceux qui parent les artères de la capitale, sont à l’abandon malgré que cet établissement de la wilaya d’Alger, emploie environ 1200 agents et que sa vocation première était l’entretien des espaces verts de notre capitale comme le sont, depuis toujours, les services desespaces verts des collectivités locales des pays développés.

Il serais inconvenant de nier la réalité de notre capitale et de nos autresagglomérations urbaines, car juste en se mesurant à des grandes villes arabes dubassin Méditerranéen, ont remarque que leurs villes, à l’instar des nôtres, offres des conditions de vie aussi agréables qu’intéressantes, comme en témoigne letaux de touristes qui afflue vers les villes comme Tunis, Marrakech, Tanger,Alep, Damas ou encore Beyrouth qui en dépit des violences, demeure l’une des destinations la plus prisée de la région du Proche-Orient. Si aujourd’hui nos villes sont dans un état lamentable, ce n’est que parce que en matière d’aménagement urbain, l’Algérie vit toujours au temps des pratiques de la gestion de l’enfermement idéologique et des pensés du moyen age européen, lorsqu’on se souciait peu à mettre en diapason l’amélioration des milieux urbainsavec le développement économique et social.

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Comment ne pas être déçu par le classement de la ville d’Alger parmi les dix villes les moins vivables sur 127 agglomérations du monde choisies par lerapport, quant on voit que notre capitale « Alger la blanche » est devenu sirepoussante et qu’à quelques encablures de l’ambassade des Etats-Unisd’Amérique, se trouve le bidonville «Nass El Kazirna» où l’éclairage public est inexistant au point que l’insécurité est totale dés la tombée dela nuit, où desgroupuscules épars de jeunes vivent de petits larcins et s’adonnent à la consommation de drogues et d’alcool, sous les regards de l’exécutif communal, qui semble ignorer même son existence, tout en honorant des cérémonies dedistinction régulières, dans des salles de fêtes privées ou des hôtels huppés de lacapitale aux coûts exorbitants, au lieu de se préoccuper de l’amélioration des conditions et du cadre de vie de la majorité de leurs citoyens, afin de vaincrel’insalubrité de cette partie de la capitale car selon le président du Collègenational des experts architectes (CNEA), la ville d’Alger risque de se transformer en une multitude de ghettos dans les quelques années à venir, siaucune mesure n’est prise pour améliorer la situation et d’éviter le risque d’encourager la généralisation de nombreux fléaux sociaux au sein de ses zones urbaines.

Il est impératif de réguler la vie des citoyens algérois, afin de réhabiliter l’image de notre capitale aux yeux des Algériens et de ses visiteurs étrangers, mais celane peut se faire qu’avec la volonté de ses premiers responsables locaux et de ses directeurs des services d’aménagements, de renoncer à passer la majorité de leurs temps dans leurs bureaux à signer des documents, pour être présents sur leterrain afin de vérifier les étapes de réalisation de leurs projets en milieuxurbains et de faire instaurer au même temps au sein de la population algéroiseune politique culturelle, sociale et sécuritaire, afin de leur permettre d’avoir un cadre de vie de qualité, tout en leur apprenant à vivre dans leur tissu urbaind’une façon civilisée dans le but de réussir à en faire de cette grande expérience d’aménagement et de civisme, un projet pilote pour toutes nos zones urbaines, qui servira à résoudre l’ensemble des problèmes de fond, qui sont les rapports des Algériens avec leurs tissus urbains et cela en accompagnant ce projet pilotepar une compagne nationale de vulgarisation et de sensibilisation pourl’ensemble de nos citoyens à travers des spotspublicitaires et par la voie de coursspécialisés dans nos écoles, afin de réussir en particuliers, l’amélioration du cadre de vie dans notre capitale et en général, des autres agglomérationsurbaines à aménager.

Si quarante trois ans après l’indépendance, on n’arrive toujours pas à maîtriser la réussite de l’action d’amélioration du cadre de vie de nos citoyens en milieu urbain, au point que nos zones urbaines se dégradent de jour en jour et qu’ils sont de plus en plus laids avec un paysage incompréhensible, ce n’est que parce que au niveau des collectivités locales et des ministères concernés, on gardetoujours le réflexe de la gestion qui a été décrété après l’indépendance, quant il y avait des zones urbaines avec un semblant de cadre de vie et des citoyens avecquelques notions d’éducation civique, hérité du temps de la présence Française en Algérie, et que la priorité était donné à l’amélioration des conditions de vie de nos citoyens, qui consistait à leur apporter de l’électricité, de l’eau, du gaz et deslogements décents pour vaincre la création anarchiques des bidonvilles quisymbolisaient pour nos responsables de ce temps là, la continuité de la présencedu cadre de vie colonialiste.

Malgré que le rapport sur l’état de la population mondiale en 2005, estime que l’Algérie a enregistrée des résultats positifs durant les quatre dernières années et que notre pays est sur la bonne voie car il est l’un des rares pays en

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développement qui investi dans la santé et l’éducation. Il reste beaucoup d’effort à fournir pour notre pays, afin de réussir un développement harmonieux et uneamélioration de ses milieux urbains, car la majorité de nos acteurs de décisionsdes projets d’aménagements urbains, sont en général sans savoir-faire pourpouvoir différencier entre l’amélioration des conditions de vie et l’amélioration du cadre de vie des citoyens. Si la qualité de la vie est le degré de bien-être descitoyens dépendent d’un certains nombre de facteurs, notamment le droit au logement, l’accès à l’eau potable, les possibilités de scolarisation, l’accès aux soins et le bénéfice de certain prestations de services.

L’amélioration du cadre de vie des citoyens, est tout d’abords la revalorisation de la ville et ses quartiers, en requalifiant leurs espaces extérieurs et en créantdes espaces verts munis de lieux de détente et de récréation pour toutes lestranches d’ages, tout en assurant un entretien permanent grâce à des agentsspécialisés, qui entretiennent le mobilier urbain extérieur (jeux public, bancs,abribus…), les fontaines, les végétaux et ils nettoient les monuments, les panneaux de signalisation, les trottoirs et les espaces publics. A l’instar de l’état actuel du cadre de vie des citoyens dans nos agglomérations urbaines, qui resteloin des normes demandées, les conditions de vie au sein des 1541 communes quecompte notre pays n’arrivent toujours pas à trouver la vitesse de croisièrerequise dans les milieux urbains malgré tout l’argent dépensé et les efforts fournis par notre pays depuis l’indépendance, comme le démontre l’étude réalisée par l’agence nationale de l’aménagement du territoire en collaboration avec le PNUD, qui constate que 177 de nos communes connaissent une précaritéavancée pour leurs populations, 168 sont pauvre dans le domaine de la santé et229 sont dans un état critique où ils ont les plus faibles taux de branchement auxdifférents réseaux (eau potable, assainissement, gaz et électricité).

L’absence en Algérie, d’une action réelle pour améliorer le cadre de vie en milieu urbain avec la création de lieu de détente comme les espaces verts et les jardinspublics, laisse les citoyens amoureux de la nature se contenter de jardinssuspendus loin des mythiques jardins suspendu de Babylone, comme c’est le cas de ce citoyens algérois de Meskiana, qui a crée un vrai jardin où fleurissent ets’épanouissent des arbustes, des rosiers et diverses plantes grimpantes dans lemoindre espace de ses balcons à l’étage, comme s’il voulait donner un signe à nos autorités compétentes de commencer à réfléchir à mettre en place une actionconcrète pour aboutir à l’amélioration des espaces publics avec la création d’un urbanisme végétale au sein de nos milieux urbains, qui sont aujourd’hui envahis de plus en plus par la fureur du béton, qui rend nos paysages urbainsinsupportables à voir.

Parce que l’avenir de notre pays peu avoir des conséquences économiques évidentes, par cause des coûts que notre Etat va dépenser pour éviter lesdégradations à venir de nos paysages urbains et à ceux destinés à la réparationdes dommages causés sur tout les projets d’aménagement disparates réalisés à coup de milliards de Dinars, avec un manque de savoir-faire chez la majorité denos maîtres d’ouvrages et de nos maîtres d’œuvres, qui se sont défilés depuis l’indépendance pour l’aménagement de nos milieux urbains, qu’il est urgent aujourd’hui de réfléchir à résoudre ce problème majeur qui touche l’ensemblede nos agglomérations urbaines, en faisant appel à des experts-conseilsspécialisés en études d’impact pour les milieux urbains afin d’arriver à proposer de nouvelles mesures qui nous permettrons de tracer les grandes lignes poursolutionner nos problèmes urbains actuels, dans un premier temps, avantd’engager les grands travaux d’aménagement et de réhabilitation avec des entreprises de réalisation munis d’une équipe d’ingénieurs et de techniciens

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compétents dans les techniques de réalisation des aménagements urbains et touten suivant à la lettre les études d’aménagement, déjà achevés par les ambulanciers de l’urbanisme moderne choisis selon les procédures légales de la législation en vigueur et loin des abus de pouvoir ou du passe-droit de certains denos responsables, car il n’y a plus de sens commun, de la part de nos aménageurs, qui s’imposerait à l’ensemble des acteurs sociaux afin de dissuader les citoyens, sans foi ni loi, de dégrader leur cadre de vie et les espaces verts deleur milieux urbains.

C’est en étudiant la relation de notre société à l’espace public en milieu urbain et les échecs de nos expériences précédentes, qui ont abouti à cette chimère quicontinu à infester nos agglomérations, que nous réussirons à mettre en place unpremier pas vers une solution globale pour améliorer le paysage de nos milieuurbain, tout en fixant comme objectif d’arriver à proposer une armature conceptuelle susceptible d’être appliquée au sein de nos villes et villagespouratteindre le sens désiré de faire de nos milieux urbains un cadre de vie améliorépour nos citoyens et aux millions de touristes étrangers qui viendront visiternotre pays dans quelques années, si l’objectif touristique avec une amélioration du cadre de vie dans nos milieux urbains, sera atteint dans les délais.

Il n’y a aucune explication à donner pour justifier les retards que connaît notrepays dans le domaine de l’aménagement paysager des milieux urbains, sinon le manque d’imagination et la volonté pour venir à bout des contraintes qui empêchent le bon déroulement des projets d’aménagement paysager car malgrétoutes les exigences pour réussir l’amélioration des nos zones urbaines, depuis les années quatre-vingt, la majorité des programmes réalisés sont, souvent, desprojets chimérique. Parce que pour aménager nos milieux urbains, on continu àfaire appel à une interdisciplinarité de maître d’œuvre et d’entreprises de réalisation, qui s'y développent avec des faiseurs d’aménagements disparates, sans faire appel aux architectes paysagistes, qu’on appel en occident les ambulanciers de l’urbanisme moderne que nous continueront à faire de nosagglomérations des lieux avec des places publics où nos citadins continueront àjouer aux dominos.

Les architectes paysagistes font un travail de qualité loin des avant-projets sansconcept d’aménagement et des pratiques du bricolage pour la réalisation desprojets d’aménagement paysager à coup de milliards de centimes, parce qu’il donne au projet urbain avec ses espaces verts un sens dans l’homme et autour de l’homme, grâce aux lois de l’architecture du paysage. Les lois del’architecture du paysage sont celles qui règlent la réalité des choses en milieu urbain car elles sont une logique inhérente aux représentations que l’homme se fait de la nature et de la beauté, parce que c’est la sensibilité humaine qui est àl’origine du cadre de vie amélioré des paysages urbains des villes modernes grâce à l’introduction des techniques de l’architecture du paysage dans les aménagement des espaces verts et des milieux urbains.

L'architecture du paysage est un art mixé aux normes architecturales, quis'intéresse à l'organisation des espaces extérieurs et des jardins publics. Sonartiste appelé « architecte paysagiste », élabore le design et l'esthétique grâce àun travail minutieux qu'on retrouve aussi bien dans de grands parcs, qu'àl'intérieur des parcs municipaux, boulevards et trottoirs, ainsi que dans des lieuxpublics dégarnis de toute verdure. L'architecte paysagiste qui offre un savoir-faire professionnel en planification et design des aménagements urbains et desespaces verts, de la préparation à la surveillance des travaux de réalisation,pratique une profession de synthèse mais lorsque l'envergure ou la complexité

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d'un projet nécessite la collaboration d'autres experts comme l’architecte ou l’urbaniste, l'architecte paysagiste dirige et coordonne les diverses disciplinesliées au projet, tout en s’assurant que tous les rouages fonctionnent en douceur pour la réussite du projet d’aménagement.

L’architecte paysagiste est un élément majeur dans les projets interdisciplinaires car il est plus une aspiration qu'un état de fait et c’est grâce à son intervention que les architectes et les urbanistes pourront achever lesfinitions de leurs aménagements en milieux urbains parce que malgré que tout lemonde a tendance à vouloir continuer à jouer dans sa cour, Il est évident de serendre compte que les architectes et les urbanistes n’ont pas le savoir-faireadéquat pour réussir les aménagements d’amélioration du cadre ce vie en milieu urbain avec des espaces verts paysagers et qu’il est primordial de changer cette situation et de faire introduire les ambulancier de l’urbanisme moderne pour guérir nos agglomérations urbaines de cet état de fait, qui continu à gangrenernos milieux urbain, parce que l’urgence s'en fait sentir en Algérie. C’est en intégrant l’architecte paysagiste dans le processus d’amélioration du cadre de vie des milieux urbains et la création des espaces verts publics, que nous pouvonsparler du paysage urbain de nos agglomérations car le mot paysage continued’évoquer fortement la nature et symbolise l’intégration des espaces verts dans le processus de planification des aménagements urbains, car le paysage ne peutguère se passer de la nature, qui est instituée en objet distinct par les projets enmilieu urbain et par voie de conséquence devenu de plus en plus hétérogène auxœuvres humaines au point que la nature, les notions de milieu, d’environnement et de paysage sont devenus la relation des sociétés à l’espace construit du milieu urbain.

Le paysage est un écheveau « saturé de détails » et de singularités, la nature estle plus souvent hétérogène et n’a pas d’ordre apparent; cependant, pour œuvrer dans ce brouillard de multiplicités, il faut nécessairement avoir recours à lagéométrie, au cordeau…. Ne serait-ce que pour approcher la réalité ets’informer sur elle.Le paysage est la manifestation sensible d’un aménagement paysager parce qu’il traduit le sens du milieu en termes immédiatement accessibles à la vue et c’est pour cette raison que la question du paysage doittenir une place essentiel et particulière dans chacun des aménagements ou derestauration de nos milieux urbains car c’est dans l’espace paysager que s’exprime d’abord la relation d’une société à son environnement, au point qu’un milieu urbain muni d’aménagements paysagers conçus par des architectes paysagistes, métamorphosent ses citoyens en d’autres êtres avec une nouvelle culture de civisme parce qu’il est ressenti et aménagé pour le bien être de la société, qui perçoit son milieu urbain en fonction de l’usage qu’elle en fait et l’utilise en fonction de la perception qu’elle en a de son cadre de vie.

Le nombre de professions qui sont impliqués dans l’objectif d’améliorer le cadre de vie de nos citoyens en milieu urbain, ne cesse de croître parce que notregouvernement a donné une grande place à cette action, comme c’était le cas, pour la réalisation de la nouvelle ville « Akid Othmane » et des différentsprogrammes d’habitat et d’amélioration du cadre de vie des citoyens à la wilayade Ain Témouchent, que le Ministre de l’habitat n’a pas manqué de se féliciter de l’état d’avancement des travaux, tout en complimentant son Wali pour le dynamisme que le secteur de la construction et de l’aménagement urbain a enregistré à travers cette wilaya, au point que cette expérience géré par lesoutient technique de la banque mondiale est a l’étude par le ministère de l’habitat dans le but de la généraliser à l’ensemble des wilayas de notre pays.

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La réussite du grand pari de la wilaya de Ain Témouchent pour la constructionde la nouvelle ville « Akid Othmane » avec un meilleur cadre de vie pour sescitoyens et l’obtention de félicitations de la part de la banque mondiale pour l’existence d’un aspect environnementale et paysager au sein de ce projet de 3500logements, n’est devenu une réalité en Algérie de ce XXI eme siècle, que grâce aux efforts quotidiens des premiers responsables de la wilaya, qui ont sucollaborer avec la compétence d’une équipe interdisciplinaire de techniciens et d’ingénieurs autochtones, majorée, d’un architecte paysagiste Algérien diplômé de Versailles, qui est venu apporter à cette nouvelle ville, sa touche paysagèrefinal inspiré du nouveau concept paysager et son savoir-faire dans la maîtrise desnormes de l’urbanismevégétal moderne.Pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens, depuis quelques années nos milieux urbains connaissent un profondprocessus d’aménagement mais reste en général dans un état embryonnaire parce qu’elle continu à buter sur les mauvaises mentalités de certains de nosresponsables locaux érigées depuis l’indépendance et qui travaillent dans le sens contraire de l’évolution des techniques des aménagements paysagers des milieux urbains et des normes de l’urbanisme végétale, car les aménagements de nosmilieux urbains ne sont pas accompagnés de la vision paysagère des architectespaysagistes, qui ont le savoir-faire pour élaborer les paysages urbains loin despratiques de faiseurs d’aménagements avec leurs espaces verts disparates des milieux urbains et qui n’ont de spécialité en aménagement des espaces verts paysagers, que le code du registre de commerce hérité du temps de la gestion del’enfermement idéologique.

Le ministre des travaux publics, suite aux explications lors de sa visite à la wilayade Tipaza, pour les travaux de réalisation des ports de Tipaza ville, de Cherchellet de Gouraya, a averti qu’il faut faire des aménagements attractif, qui seront réalisés par des spécialistes comme les architectes, les architectes paysagistes etles spécialistes en esthétiques et non pas par des bricoleurs qui ne saventrespecter les cahiers des charges car le port de Tipaza, en particulier, sera unport de plaisance plus que de pêche avec des gargotes et de bidonvilles, surtoutque cet aménagement sera impérativement économique, fonctionnel et rationnelpour la wilaya.

Par une initiative commune, le ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, avec le ministre de l’Emploi et de la Solidarité Nationale, dans le but d’améliorer le cadre de vie de nos citoyens, ont mis enœuvre un projet intitulé «Blanche Algérie ». Ce projet aura pour objectif, àcourt terme l’assainissement des quartiers par la collecte des ordures ménagères et la création d’activités génératrices de revenus pour 50000 demandeursd’emplois et cela afin d’améliorer la qualité de vie en milieu urbains et semer la culture du civisme au sein de notre société. Quant aux objectifs à long terme, ilsvisent l’amélioration du cadre de vie de nos milieux urbains et d’annihilerlapollution qui dégrade nos milieux naturels et fait perdre à nos paysages leursvaleurs touristiques.

Lors de l’installation du comité intersectoriel de concertation avec le ministère l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, le ministre duTourisme amis l’accent sur la volonté du gouvernement de prendre en charge le dossier du développement du tourisme, parce que les mesures d’aide et de soutien à l’activité touristique, ont pour objectifs d’impulser la croissance économique, d’encourager la compétitivité et de promouvoir un environnement propice pourmettre en place un esprit d’entreprise et un développement touristique durable.Le tourisme est une industrie qui pourra être notre or vert qui remplacera larente pétrolière à long terme et changera les mentalités de nos citoyens envers le

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paysage de leurs milieux urbains, tout en brisant les enfermements que nousvivons actuellement.

Au moment où notre Algérie est assise sur plus de 55 milliards de Dollars deréserves de change, une politique forte dans le sens d’améliorer les objectifs touristiques de notre pays, s’avère primordiale de la part de nos gouvernants car nos citoyens attendent une meilleur visibilité sur les reformes économiques encours, qui permettront dans quelques années de résorber le chômage et dediminuer la crise du logement grâce au programme présidentiel d’un million de logements, qui seront normalement intégrés dans un nouveau paysage urbain oùrésultera une organisation d’ensembles construits avec une association delogements, de commerces et d’espaces extérieurs aménagés par des architectes paysagistes afin que la vie sociale s’épanouira dans un cadre de vie agréable, qui viendra pour réussir le sens touristique du paysage de nos milieux urbains,grâce à l’introduction des normes modernes de l’urbanisme végétale dans ce programme présidentiel.

Si notre pays est presque dans une régression irréversible dans le domaine del’urbanisme végétal et de l’architecture du paysage, ce n’est que parce que aucune mesure gouvernementale n’a été prise sérieusement dans l’application des normes de réalisation des aménagements paysagers urbains avec leursespaces verts et que depuis l’indépendance, la plupart de nos responsables des collectivités locales et des directions d’urbanisme considèrent les aménagementsdes parcs et jardins dans les zones urbaines, ainsi que la présence végétale vis-à-vis du bien-être et de la qualité du paysage en milieu urbain comme secondaires,par rapport aux fonctions plus sérieuses que représententla circulation, l’habitat et le commerce pour ne citer que les plus évidents.

Pour que notre pays, ne restera pas au dernier rang des pays en voie dedéveloppement, en matière d’aménagement paysagers des milieux urbains et la créations des espaces verts, tout en satisfaisant la demande des citoyens, unebatterie de textes législatifs s’avère nécessaires de la part de nos élus, pour permettre aux bonnes volontés de nos spécialisés d’aménagements urbains d’intervenir dans un bon sens, pour l’instauration d’un meilleur cadre de vie descitoyens et de protéger le paysage de nos agglomérations urbaines, tout en faisantpromouvoir les aménagements des espaces verts paysagers dans nos zonesurbaines grâce à la mise en place des moyens législatifs adéquats pour exiger laprésence de l’architecte paysagiste dans l’élaboration des études et l’exécution des projets d’aménagements en milieu urbain afin qu’en de ce début du XXI eme siècle, notre pays aura dans sa législation le statut du bureau d’études spécialisé en aménagement paysager, qui remplacera le simple code de registredu commerce pour la création et la réalisation des espaces verts, qui est à laporté de toute entreprise de réalisation, sans aucune exigence d’une maîtrise de l’architecture du paysage.

Il faut que cette nouvelle « loi paysagère », soit légiférée par notre gouvernementsans un débat caduc à l’APN et qu’elle ne soit pas créée que dans le but de remplir le journal officiel parce que comme disait le cardinal Richelieu : « Faireune loi et ne pas la faire exécuter, c’est autoriser la chose qu’on veut défendre»,surtout que trop de gaspillage guette l’avenir de la restauration pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens au sein de nos milieux urbains, durant le programme de développement quinquennal 2005/2009.

L’instauration des outils d’accompagnement pour la création de pépinières ornementales modernes et des cycles de formation de jardiniers paysagistes et

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d’architectes ou d’ingénieurs paysagistes, par la création de cursus professionnels et universitaires spécialisés, s’avèrent nécessaire pour l’avenir des aménagements paysagers de nos milieux urbains car avec 960 centres deformation professionnelles (CFPA) repartis sur tout le territoire nationale, entenant compte qu’un seul centre de formation par wilaya, sera doté de laspécialité pour la formation des jardiniers paysagistes et avec une moyenne de 30jardiniers paysagistes formés annuellement ; en sept ans dans un premier tempset chaque cinq ans par la suite, l’Algérie pourra avoirune capacité de 7200jardiniers paysagistes à répartir sur ses 1541 communes, ce qui fera unemoyenne de 4 jardiniers paysagistes par commune pour oeuvrer dans l’entretien des espaces verts de chacune des communes et la production des plantesornementales, au sein des pépinières instaurés dans la circonscription de chacunedes chefs lieux de daïra. Dans le cadre de donner à l’Algérie une élite dans le domaine de la maîtrise d’œuvre des projets d’aménagements paysagers et des techniques modernes pour la production et l’entretien des plantes ornementales des espaces verts, la formation des architectes et des ingénieurs paysagistesseront gérés par l’Institut Nationale Agronomique d’El Harrach en collaboration avec les écoles et les instituts d’architecture dupaysage des pays francophonesoccidentaux, comme la France, la Belgique et le Québec.

L’Institut Nationale Agronomique d’El Harrach, qui a déjà la vocation et les moyens pour fournir à l’aménagement paysager de nos milieux urbains une vingtaine de paysagistes par an, ce qui fera que l’Algérie disposera tout les cinq ans, en plus des jardiniers paysagistes, une moyenne de 100 architectespaysagistes pour concevoir, suivre les projets d’aménagement paysager en milieux urbains et gérer les pépinières de production des plantes ornementalesainsi que de l’entretien des espaces verts existants. Avec des ingénieurs paysagistes pour nos futurs pépinières qui seront conçus selon les normesinternationales, grâce au recours au partenariat avec les pépinières de la rivenord des pays méditerranéens, nos futurs aménagements des espaces vertsauront une variété de plantes ornementales diversifiées et de meilleur qualité,que celle qui existe actuellement sur notre marché embryonnaire des plantesornementales.

Parce que les forets constituent un cadre agréable de détente pour s’y mettre au vert que les Algériens ne s’y trompent pas quant ils revendiquent avec force leur attachement à toute forme de présence végétale dans leurs milieux urbains,comme ils veulent de l’eau dans leurs robinets, des routes appropriées et unemeilleur éducation pour leurs enfants, car pour les normes de l’urbanisme végétale, les espaces végétaux, qui viennent pour agrémenter le cadre de vie dumilieu urbain, sont les jardins et les espaces verts qui sont maintenant, à ladisposition de tous et offrent des moments de plaisir aux visiteurs car ils sontdémocratisés et ne sont plus réservés aux seuls privilégiés d’antan.

Loin d’être de simple accessoires juste pour le temps d’une visite présidentielle ou pour consommer un budget d’un programme gouvernemental, les espaces verts sont des éléments nécessaires pour l’obtention de l’élégance paysagère du milieu urbain et ont un rôle décisif dans l’organisation et le développement des mentalités des citadins car contre toute attente, c’est souvent en associant les espaces verts et les aménagements paysagers dans le projet urbanistique, quel’on trouve les clefs de la compréhension pour la réussite du milieu urbain et l’instauration des principes de civisme chez le simple citoyen, comme on l’a constaté chez les habitants de la nouvelle ville de Ain Témouchent, deux ansaprès son inauguration par le président de la république.

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C’est parce que la majorité des aménagements récents de nos zones urbaines ont montré tout le mal que peuvent faire des aménagements aveugles au cadre de viede nos citoyens car ils ont été conçus de la sorte de ne pas marcher, qu’il faut faire appel aux techniques de conception des architectes paysagistes, qui enconcevant un aménagement paysager, le considère comme un élément de lanature dont il ne lui empreinte que ce qui peut lui servir pour le faire valoir dansle but d’améliorer les paysage urbains, car les espaces verts paysagers sont une composante primordiale de l’urbanisme végétale moderne.

L’exigence de l’introduction de l’urbanisme végétale avec l’instauration des aménagements des espaces verts au sein du paysage de nos milieux urbains afinde rendre le cadre de vie de nos citoyens meilleur, demande un sacrificeréciproque de la part de l’Etat et des contribuables car si l’Etat s’engage pour l’instauration d’un meilleur paysage urbain de nosvilles et villages, en finançantles aménagements paysagers a l’ordre de 50%, le citoyen doit apprendre à contribuer, en payant la différence avec ses d’impôts annuels, afin qu’il s’implique dans le processus des aménagements paysagers de nos agglomérationsurbaines et d’apprendre à respecter son milieu urbain et son environnement car ils sait que c’est en partie grâce à son argent, qu’il joui d’une meilleur qualité de cadre vie dans sa ville ou son village.

L’objectif de cette réflexion est de tirer la sonnette d’alarme pour l’instauration à court terme en Algérie d’un processus d’aménagements paysagers en milieux urbains, avec un urbanisme végétal moderne géré par des spécialistes, parceque les aménagements actuels de nos agglomérations avec leurs espaces vertssont loin des principes du travail des vrais spécialistes en architecture dupaysage, qui sont une composante primordiale pour les aménagementspaysagers et l’amélioration du cadre de vie au sein des nos villes et villages car l’amélioration deleurs paysages urbains est un facteur primordiale pour laréussite des vocations touristiques actuelles de notre pays.

C’est grâce aux connaissances spécifiques en botanique, en arboriculture ornementale et un savoir-faire unique pour la conception des jardins et desespaces verts que les architectes paysagistes réalisent les projets paysagers enmilieux urbains avec des espaces verts intégrés, tout en prenant comme modèlesur le concept de nos maîtres du passé et en exprimant leur propre goût entenant compte de la volonté des maîtres des lieux et des lois de l’urbanisme végétal moderne, car les paysagistes sont différents et meilleurs que les faiseursd’aménagements disparates, qui continuent à faire de notre cadre de vie dans nos agglomérations urbaines, une qualité en deçà des normes exigées del’urbanisme végétale moderne.

Si le bilan des aménagements paysagers et des espaces verts de nos milieuxurbains est connu par tout ceux qui y vivent quotidiennement en Algérie, ouqu’ils y sont informés par les quelques écrits de notre presse quotidienne, il esttemps pour nous tous de dégager les voies rapides de l’application des solutions adéquates qui nous permettront d’acquérir les moyens possibles pour intervenir efficacement dans la réussite des aménagements paysagers de nos milieuxurbains, tout en alliant les besoins urgents de nos zones urbaines au respect del’urbanisme végétale moderne et des aspects paysagers de nos villes et villages, par la promotion et l’exigence des normes esthétiques de l’architecture dupaysage et des aménagements en milieux urbains, afin de préserver etd’optimiser l’amélioration du cadre de vie de nos citoyens, tout en assurant un avenir plus durable pour nos agglomérations urbaine et de redorer la place del’Algérie touristique parmi le bal des nations car seul l’intelligence réfléchie des

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architectes paysagistes saura manier un projet d’amélioration urbaine dans un contexte paysager, à court terme, jusqu’à sa réussite total et sa pérennité, tout en respectant l’évolution des normes modernes de l’urbanisme végétal et des lois de l’architecture du paysages.

17. Réflexion pour une nouvelle approche paysagère de nosmilieux urbains.

C’est parce que la santé des habitants dépendait de celle de leurs villes, que les grandes cités ont été la marque de sociétés quiréussissaient, tout au long de l’histoire, qu’aujourd’hui nos responsables politiques doivent faire en sorte que nos villes soientfortes et saines, car c’est à la façon dont elles seront planifiées et gérées, qui décidera si notre avenir collectif sera brillant et durableou au contraire brutal et chaotique

Même si l’avenir de l’humanité dépend de celui de ses villes, notre expérience dans le domaine de gestion et d’aménagement urbain, reste très en déca de ce que font nos voisins méditerranéens. Dans notre processus de production desmilieux urbains, nos projets sont ponctuelles, sans aucune articulation et souventsans cohérence avec un schéma d’ensemble de nos milieux urbains, parce que nos responsables, nos maires et nos walis ont pris l’habitude de travailler avec l’absence de planification réelle et d’études préalable des impacts des plans d’urbanisme et paysagers.

Comme actuellement, nos projets urbains, génèrent des incohérences auxmultiples incidences paysagères, urbanistiques, architecturales, sociales,économiques, écologiques et politiques, notre pays vit une crise urbaine sévère etvoit la détérioration du cadre de vie de nos citoyens accroître, au point que toutles indicateurs urbanistiques de nos milieux urbains sont au rouge, par la fautedes premiers responsables, qui n’arrivent pas à mettre en place une politique adéquate en la matière, qui vise à faire adhérer tout le monde au respect desnormes d’améliorations urbaines et assurer l’entretien du milieu dans lequelnous évoluons.

A l’instar de la majorité de nos milieux urbains, la commune de M’sila accuse en matière d’aménagement urbain, d’assainissement, d’éclairage public et de voirie, un immense retard car cette ville de 150 000 habitants qui avait pris del’ampleur en terme urbanistiques dans une totale anarchie, à défaut d’une gestion normative de la ville, a fini par engendrer une ville ghetto, dépourvue decommodités dans la majorité de ses quartiers où ces citoyens vivent un véritablecauchemar à longueur d’année. Ce n’est que parce que nos milieux urbains continuent à connaître des insuffisances en matière d’aménagement, malgré tout les programmes déployés par notre pays, que notre président de larépublique M.Abdelaziz Bouteflika, après avoir affirmé, lors de la dernièrerencontre « gouvernements-walis», que nos villes sont très moches à l’exception de Ain Témouchent, a insisté qu’il est indispensable de créer un nouveau système de gestion urbaine dans notre pays, qui consacrera le principe de l’unité de la ville et lui garantissant une unité de gestion et d’aménagement de son espace, ainsi que son développement dans la perspective d’une amélioration plus nette et plus large des conditions et du cadre de vie de nos citoyens. Si la

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majorité de nos milieux urbains sont très moches et que rien ne marche selon lesnormes urbaines, au point que nos agglomérations sont livrées à elle-même,c’est parce que le minimum d’aménagement n’est pas fait par nos responsables, qui ne savent pas prendre les décisions adéquates pour prioriser les actions àmener dans chacune de nos agglomérations, comme si faire fonctionner unorganisme de gestion urbaine est synonyme de course à l’enrichissement et un bénéfice de privilèges, qui fait de lui une oeuvre de charité et non une entité degestion de l’argent du peuple, qui a droit de savoir où vont leurs contributions au développement urbain.

Malgré que dans notre pays, les lois pour la promotion du tourisme nemanquent pas et les potentialités en matière de tourisme non plus, notre secteurtouristique reste bien loin de celui des Tunisiens ou des Marocains et cela mêmesi nous ayons des potentialités culturelles et géographiques qui dépassent de loinceux de nos voisins carau moment où les Marocains attirent plus de 5 millions de touristes et lesTunisiens 4 millions par an, notre pays arrive à peine à frôler la barre des820000 touristes, tout en comptant notre communauté établie à l’étranger qui vient rendre visite à leurs familles, car notre tourisme urbain ne s’intègre pas dans une stratégie globale de la ville, comme un facteur de promotion desmilieux urbains, en se caractérisant par un tourisme d’affaires, d’agrément et événementiel, et que les compétences de notre pays spécialisés en aménagementdes milieux urbains, ne participe pas à la réussite du programmed’embellissement de l’ensemble de nos milieux urbains, afin de les hisser à un niveau de standard touristique international et arriver à enregistrer 4 à 6milliards de dollars comme nos voisins Marocains et Tunisiens, au lieu de secontenter des 133 millions de dollars que notre pays engrange annuellement.Notre ministre délégué chargé de la Ville, a précisé que 33 millions d’habitants sur les 41 millions d’Algériens seront concentrés dans les villes à l’horizon 2025 et notre ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement qui préconise une multitude d’actions visant d’une part à améliorer le cadre de vie des citoyens en milieux urbains et d’autre part, à alléger les villes dupoids lié dela surpopulation, estime que si en 1965, notre pays dénombrait quelques 95villes, aujourd’hui, il en compte environ 500 villes et quelques 500000bidonvilles à travers le territoire national.

Parmi les 500 000 bidonvilles que compte notre pays, la ville de Bouira enpossède un en plein centre ville. Ce bidonville qui date de l’époque coloniale, malgré l’éradication de deux grandes parties, la partie restante persiste enclavée entre la nouvelle Maison de la culture, le siège de la wilaya, la cité des 130logements et le nouveau siège de la daïra, ce qui fait que ce quartier, est citécomme une honte pour l’Algérie.

Un rapport sur la gestion des villes et l’amélioration urbaine a été adopté, suite à la rencontre « gouvernement-walis » du mois de Juin 2006. Ce rapportrecommandait l’éradication de plus de 400000 bidonvilles à l’échelle nationale et l’accélération de l’expertise technique décidée pour les villes d’Alger, d’Oran, de Constantine et d’Annaba. Le document avait aussi suggéré la réalisation d’un programme d’embellissement destiné à hisser Alger à un niveau de standard international, surtout qu’elle est jugée par notre ministre de l’intérieur, comme une ville qui n’est pas digne de capitale et ne peux être considérée comme une grande ville moderne et cela malgré qu’elle avait une place très désiré au 16e

siècle lorsque Hassan el Wazzan dit Léon l’Africain, l’avait décrit comme «uneville très grande et fait les 400 feux. Ses murailles sont splendides et

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extrêmement fortes, construites en grosses pierres. Elle possède de bellesmaisons et des marchés bien ordonnés dans lesquels chaque profession a sonemplacement particulier.

On y trouve aussi bon nombre d’hôtelleries et d’études. Entre autres édifices, on y remarque un superbe temple très grand placé sur le bord de la mer et devantce temple une très belle esplanade aménagée sur la muraille même de la ville, aupied de laquelle viennent frapper les vagues » et que durant la période coloniale,elle rivalisait avec la ville de Canne pour le festival des films. Si aujourd’hui, on regrette le temps où les Algérois donnaient aux étrangers l’idée d’une ville calme et disciplinée et que personne ne peut être fier d’Alger la blanche, c’est parce notre capitale a des problèmes d’eau, de saleté, de transport, d’insécurité et d’aménagements urbains. Avec tous ces problèmes la cité de Béni Mezghana ne pourra pas se placer au rang des capitales mondiales, car durant les dernièresdécennies, on a fait d’elle une cité en sursis, angoissante en raison del’accélération et de l’ampleur des destructions malgré un budget annuel dépassant les 300 milliards de centimes de subventions annuelle, consacrées auxEpic chargés de la sauvegarde de son cadre de vie, souvent que pour l’espace d’un événement et qu’une fois les lampions éteints, tout le monde revient à ses vieux réflexes.

Comme la cité de Béni Mezghana, notre capitale, a perdu de son éclat du passéet que son état de lieu est fort préoccupant, voire agonisant, malgré toutes lestentatives réalisées par les services d’urbanisme de la wilaya d’Alger pour améliorer son cadre urbain et celui de sa baie unique dans le monde, nosresponsables continuent de faire la même chose ou moins, au point que desCoréens et des Emiraties sont venus nous présenter leurs projetsd’investissement pour notre capitale, afin d’exploiter ce que nous n’avons pas réussi à faire depuis 1962, parce que chacun des différents responsables degestion de notre capitale, est arrivé avec une nouvelle stratégie qui divorce avecla stratégie précédente, comme si les stratégies d’aménagements de nos milieux urbains, ne doivent pas se développer de façon horizontale pour qu’elle atteignent leurs objectifs.

Puisque chez les Mozabites, il est de coutume que «les bonnes mœurs valentmieux que la science et que le bien commun passe avant le bien individuel », queles autorités locales de la ville de Ghardaïa, en préparation de l’application du programme d’embellissement urbain conformément au principe: « pour unevie meilleure », ont mis en application la réalisation d’un réseau d’assainissement adéquat et l’amélioration des conditions d’accueil de la ville. C’est ainsi qu’en matière de revêtement de certaines artères du centre-ville deGhardaïa, les autorités locales ont décidé de regoudronner certaines artères déjàbitumées, action qui n’est pas du goût de certains citoyens qui constatent avec curiosité et étonnement un déséquilibre entre les quartiers de la même ville, enmatière d’aménagements de voiries!, Allusion faite aux voiries des anciensquartiers de la ville de Ghardaïa, qui n’ont pas senti, à ce jour, l’odeur du bitume, comme si certains responsables locaux de cette ville mythique ettouristique, se plaisent de s’adonner à la pratique de la politique de deux poids, deux mesures.

Lors de sa tournée d’inspection dans huit chantiers à Alger en Juin 2006, notre ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, avait insisté sur la qualité et l’esthétique dans la réalisation des projets, tout en estimant qu’il faut élever le niveau de conception en allant vers le haut, sinon nous allons tout droit vers la

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médiocrité. Si notre ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, fait souvent des constats et des remarques amers, lors de ses sorties sur le terrain, dans le butd’améliorer le résultat des réalisations des projets de logements, notre ministredes Travaux Publics, lance souvent des mises en gardes pour veiller sur laqualité des projets routiers, au point d’exhorter les responsables en charge de la réalisation, de tenir compte également du dossier environnemental car il a décidéde mener une guerre sans merci à la médiocrité et à la négligence dans laréalisation des projets d’aménagement.

C’est parce que nos autorités locales, persistent à ne pas mettre au profit de leurs circonscriptions administratives, les compétences algériennes spécialiséesen aménagement urbain, à l’instar de ceux qui ont fait la nouvelle ville de Ain Témouchent, que la médiocrité et la négligence ont dominé nos aménagements etnos réalisations des milieux urbains, au point que certains de nos ministres,n’arrêtent pas de faire des remarques ou de donner des mises en gardes et que notre président de la république en fasse un constat amer pour l’état de nos milieux urbains.

Aujourd’hui, que nos milieuxurbains ont perdu leur architecture et que nosprojets d’aménagements sont devenus de moins en moins durables, le devenir de nos milieux urbains est un thème qui a autant de points de réflexion, aussi bienpour nos pouvoirs publics, nos dirigeants politiques, nos spécialistes enaménagement urbain, ainsi que pour le simple citoyen directement impliquédans la transformation de son environnement urbain, car nos projets urbainsactuels ont le mérite de dévoiler les limites des démarches polytechniciennesexistantes de la profession d’architecte et d’urbanisme, qui sont arnaqués par des charlatans de tout bord et qui réussissent à induire en erreur, par leurégoïsme et autorité, tous les maîtres d’ouvrage, tous les pouvoirs publics et même le citoyen algérien. Puisque aujourd’hui, le constat de nos milieux urbains est amer, la question qui reste sans réponse pour nos responsables est de savoircomment faire pour réussir à rendre nos milieux urbains, conformes aux normesdes villes modernes et instaurer un cadre de vie meilleur pour nos citoyens?

C’est par le diagnostique de la nature de notre système d’aménagements urbains actuel, que nous serons emmenés à bien comprendre les causes quiparalysent nos milieux urbains et les raisons de la panne d’idées de nosresponsables chargés de la gestion des villes et de l’amélioration de nos milieux urbains. Comme les méthodes de travail et l’expérience de nos architectes et urbanistes, depuis l’indépendance, n’ont pas pu réussir la continuité paysagère de nos milieux urbains et l’amélioration du cadre de vie de nos citoyens, à l’exception de la nouvelle ville de Ain Témouchent, devons nous continuer à faire appel aux spécialistes étrangers pour les études et la réalisation des projetsd’aménagements urbains, ou faut-il rechercher et exploiter sérieusement lescompétences professionnelles algériennes existantes et spécialisés en matièred’aménagements paysagers des milieux urbains?

Après quarante quatre ans d’effort, en matière d’aménagement urbain, sans résultat dans notre pays, nos responsables de projets doivent s’opposer fermement au bâclage des études, tout en refusant catégoriquement au moindrechangement fantaisiste des études d’aménagement définitivement ficelés et bon pour exécution, quels que soient les fantasmes superficiels des personnes aussiinfluentes et autoritaires soient-elles, dans les rangs de l’administration ou ailleurs car nos milieux urbains ont besoin, aujourd’hui, de compétences détenteurs de solutions d’aménagements de nos villes et villages, capables de

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travailler dans la transparence et le respect des lois en vigueurs, comme cellequ’a réussi l’équipe algérienne à la nouvelle ville de Ain Témouchent, qui était composée d’architectes, d’urbanistes et d’un architecte paysagiste et ontfaitmontrer le miracle algérien à moindre coût, à une gestion bien établie et suiviepar la banque mondiale.

Après Ain Témouchent, plusieurs villes algériennes se lancent aujourd’hui, dans un vaste programme d’amélioration du cadre de vie des citoyens, tout enbénéficiant de moyens de collecte des ordures ménagères et d’un riche programme d’aménagement des espaces verts et des places urbaines. Ces opérations d’embellissement de nos grandes villes qui vont coûter chères à nos contribuables, pourront résoudre la complexité de nos grandes agglomérationsurbaines et leurs rendre leurs beautés d’antan en matière d’aménagement urbain, si les pratiques d’aménagements sont l’oeuvre d’une équipe compétentes et expérimentée avec comme model l’expérience de la réussite en matièred’aménagement urbain de Ain Témouchent, même si cette fois-ci il n’y aura plus l’appui des experts de la banque mondiale.

Selon un rapport de la direction de l’environnement de la wilaya de Blida, les 47 espaces verts qui s’étalent sur une superficie de 79 232 m², ne cessent de sedégrader pour cause d’absence d’entretien, de gardiennage et de manque de civisme des citoyens. et selon les révélations d’un conseiller au ministère de l’Environnement et de l’aménagement du territoire, la norme de notre pays desespaces verts n’est que de 1 % par rapport à l’espace urbain, alors qu’en Tunisie elle est de 12% et qu’au niveau mondiale, elle est généralement de 10%.

A la fin du XIX e siècle dans les grandes cités européennes, les élites admettaientque le développement des milieux urbains ne pouvait être laissé au hasard et quepour parer aux conséquences parfois désastreuses de ce développement, il fallaitcontrôler l’aspect paysager car longtemps considéré comme un point de vue sur la nature qui s’offre à l’observateur, le paysage est maintenant devenu le point sensible des milieux urbains occidentaux car toute beauté est fondée sur les loisdes formes naturelles et que l'architecture d’un milieu urbain est d'émouvoir et non d'offrir un simple service au corps de l'homme.

Il est temps pour nous, aujourd’hui, de réfléchir à mettre en place les conditions nécessaires, comme celles demandés par les recommandation de notre présidentde la république, lors de la rencontre « gouvernement-wali », afin de changernos mentalités et nos manières d’imaginer les raisons de vivre ensemble, sans céder à l’individualisme économique, car par l’application d’un nouveau système urbain adapté à nos traditions historiques et urbanistiques, on feracontrer àcourt terme la dégradation de l’environnement, du paysage, du tissu et des infrastructures urbaines, tout en donnant à nos citoyens un cadre de vieurbain amélioré, en plus d’une qualité de vie quotidienne car nos milieux urbains sont notre seul refuge durant notre vie du quotidien.

Même si notre pays est riche en potentialité et que ses caisses sont pleinesd’argent, aujourd’hui, nos milieux urbains restent dans une situation d’impasse et avec un futur incertain dans le cadre de l’amélioration des conditions de viedes citoyens car toutes les politiques suivies, jusqu’à maintenant, pour la réussite de l’amélioration du cadre de vie et de la gestion des milieux urbaines sont avec des échecs et cela par cause d’une présence d’incompétence en matière d’aménagements urbains, qui perdure collé à leurs postes, faisant fuir vers deshorizons lointaines, toute compétence algérienne spécialisée, qui veut travailler

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avec honneur, dignité et étique dans son pays, pour mieux améliorer le cadre devie de leurs citoyens en milieux urbains.

Dans notre pays, le premier souci de nos autorités locales autoproclamées, estsouvent d’empêcher nos compétences, en matière d’amélioration du cadre de vie des citoyens en milieux urbains, de construire des villes authentiques quirendront à nos agglomérations urbaines leurs places d’antan et de donner à notre peuple l’espoir de renouer avec l’avenir de l’humanité. Ces mêmes responsables locaux n’apparaissent sur le terrain, pour améliorer nos milieux urbains, que pour préparer la visite du président de la république avec tous lesmoyens matériels et humains, afin de réhabiliter les failles des grandes artères dela ville, juste pour le temps de la visite présidentielle.

Pour remédier aux pratiques anciennes établies par nos responsables locaux,depuis notre indépendance, en terme de gestion urbaine, le 20 février 2006, notreParlement, par ses deux chambres réunies, a agréé par un vote à l’unanimité la première loi d’orientation de la ville dans l’histoire de notre pays. Cette loi-cadrequi est une plate-forme devant permettre à la ville à la ville algérienne deredorer sa fonctionnalité et son identité, consacre l’avènement d’une nouvelle politique de la gestion urbaine qui prendra en charge la situation de nos villes etapporte une nouvelle approche pour l’amélioration de nos milieux urbains, afin d’éviter de tomber dans les erreurs du passé et d’éviter d’autres drames urbanistiques. Par ailleurs, ce texte de loi prévoit de nouvelles dispositions visantà «atténuer les pathologies urbaines», à «maîtriser la croissance des villes», à«préciser le cadre légal qui réglementera la ville » et « à promouvoir et préserverles espaces publics et les espaces verts » mais elle reste loin de combler toutes leserreurs accumulées depuis notre indépendance.

Maintenant que nos aménagements paysagers au sein de nos milieux urbains,sont devenus disparates et que l’état de la verdure dans nos agglomérations est très déplorable, le peu d’intérêt accordé par nos responsables aux aménagements urbains et à l’urbanisme végétale dans notre pays, nous donne matière à réflexion sur cette situation, afin de redonner à nos milieux urbains,un nouveau visage environnemental et paysager adéquat, où le mot paysagedeviendra si riche de sens et que ne nous pouvons plus penser nos milieuxurbains sans lui, car paysage et espaces verts, sont deux mots qui entrent deconcert dans la pratique professionnelle de l’architecture du paysage et queonentend, par le terme « architecture du paysage», l’art ou la science del’aménagement de terrains, en harmonie avec les espaces et les éléments qui s’y trouvent, pour un usage sécuritaire, efficace, sain et satisfaisant par les citoyens.

La profession de l’architecte paysagiste, l’artisan du métier de l'architecture dupaysage, se situe à la charnière des préoccupations d'aménagement de l'espaceentre environnement et architecture car elle est complémentaire et partenaire del'écologue et de l'architecte et partageant des savoir-faire avec l'un ou l'autre,ainsi les architectes paysagistes interviennent en amont des projets pour lesétudes urbaines, pour les études d'impacts mais aussi pour la requalification descités ou des espaces difficiles à aménager.

Si la conception des jardins, des parcs est une tâche qui semble à la portée dechaque architecte ou urbaniste, l’aménagement paysager des milieux urbains est un art et une démarche des architectes paysagistes, car ils s’attèlent a décrypté le site, le lieu de transformation pour faire naître un projet où chaque architectepaysagiste possède sa sensibilité propre de nature à faire exister et à transformer

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en réalité une idée ou un concept, car l’architecte paysagiste n’est pas seulement un homme de l’art, c’est aussi un connaisseur et un observateur des phénomènesnaturels en milieux urbains. L’architecte paysagiste est un professionnel qui s’emploie à créer des sites vitaux en milieux urbains, qui invitent à l’émerveillement et qui ne laisse jamais pour compte la gestion durable de notre milieu car il travail sans relâche à établir un équilibre entre l’usage et la jouissance de la terre d’une part, et la conservation et la salubrité de l’environnement d’autre part et que «de l’utopie à la réalité urbaine» estdevenue l’équation qui est résolue par lui, pour mener à bien la réalisation d’un aménagement urbain et son système de gestion, comme prévu par l’objectif fixé par notre président de la république lors de la dernière réunion « wali-gouvernement ».

A la Casbah d’Alger, on constate que sur les 17000 maisons recensées en 1962,ils ne subsistent que 800 aujourd’hui, dont 200 menacent en ruine malgré qu’une institution de gestion existe et qu’elle dotée de tout les moyens pour réhabiliter ce qui reste de cette cité historique. Si chez nos voisins, la médina de Fès ou lavieille ville de Tunis sont mieux sauvegardées que nos casbahs, même-ci nouspartageons, avec eux, la même culture, les mêmes traditions et les mêmes modesde vie, ce n’est que parce quechez eux, les architectes paysagistes ont déjà acquisleurs places dans les aménagements et la restauration des milieux urbains et quedans notre pays, on continu à construire et réhabiliter n’importe comment, touten continuant d’ignorer l’architecture du paysage, que nous continuos de connaitre que par le mot paysage, qui veut dire pour nous « jardin ou espacevert» car depuis l’indépendance, l’Algérie manque d’écoles spécialisées en architecture des jardins et des aménagements paysagers dans son patrimoineuniversitaire, ainsi qu’une législation pour imposer la place de l’architecte paysagiste dans le processus des aménagements paysagers en milieux urbains.

Après les compromissions et les incompétences, au point que notre pays estdevenue reine des chantiers inachevés et des « villas cubiques », l’Algérie d’aujourd’hui doit savoir inclure l’architecte paysagiste dans son processus d’aménagement urbains et de réussir l’amélioration ducadre de vie de sescitoyens, tout en l’exigeant par une batterie de protections législatives, dans chaque étude d’aménagement urbaine ou paysagère car seul l’architecte paysagiste saura transformer les lieux de nos milieux urbains, d’une manière poétique tout en étant à la fois un artiste et un artisan, comme elle doit comblerson manque d’architectes et de techniciens paysagistes par la création d’un cursus universitaire spécialisé pour la formation des architectes et des ingénieurspaysagistes, ainsi que la reconduite des formations pour les techniciens et lesouvriers paysagistes dans les instituts agronomiques et les centres de formation.Depuis quelques années, la profession d’architecte paysagiste ne cesse d’augmenter à la fois en quantité et en qualité à travers les pays meditérrannéens, sauf dans notre pays où une législation sur le paysage urbains’avère nécessaire, pour venir réglementer une demande paysagère en milieuurbain et notamment au niveau du volet paysager du permis de construire et dela prise en compte du paysage dans le POS et PDAU.

C’est parce qu’il s’agit d’une attente de nos citoyens, qui aspirent de manièrelégitime à un meilleur cadre de vie où le confort urbain et la convivialité desespaces se substituent à la monotonie et à la répétitivité de nos milieux urbains,qu’il est urgent pour nos responsables locaux, de revoir sans complaisance leurs stratégies de gestion des aménagements urbains de leurs agglomérations, surtouten ce qui concerne la réhabilitation de la redistribution des rôles dans le

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processus du nouveau système de gestion de nos milieux urbains. afin dereconnaître les valeurs publiques de notre paysage urbain et de poser lesconditions nécessaires pour la prises en compte des dimensions paysagères àtravers l’exercice de planification de nos milieux urbains, ainsi que de leurs aménagements d’espaces verts car il est temps pour les Algériens, du XXI esiècle, de trouver la qualité des espaces de vie en milieu urbain, surtout que lapopulation urbaine de notre pays, atteindra les 80 % à l’horizon de 2025 et que notre pays possède déjà les moyens humains et matériels pour garantir laréussite d’un nouveau système de gestion de nos milieux urbains.

Même si l’Algérie indépendante, a été géré par des gestionnaires loin de notre savoir-faire actuel, l’insalubrité de nos milieux urbains n’a commencé à s’installer dans nos mœurs qu’à la fin des années 70, dés lors que particuliers etautorités publique se sont autorisés à déboiser nos zones urbaines et à raser lespoumons de nos agglomérations, au profit d’une poussée horrible du béton et de bidonvilles afin que le paysage urbanistique de nos milieux urbains, neressemblera plus qu’à une continuité de béton où les aménagements paysagers sont disparates ou inexistants par cause de la corruption et la bureaucratie, quiont fait fuir les bonnes intentions loin des rouages de la gestion de nos milieuxurbains. Si notre pays, aujourd’hui, en matière d’aménagement paysager en milieux urbains et de création des espaces verts, marche à l’envers, c’est parce que souvent les coûts de nos projets d’aménagements urbains sont excessifs et la préparation technique de personnel d’exécution et de qualité des travaux est insuffisante alors que beaucoup de projets d’aménagements ne répondent pas aux normes minimales et ne doivent pas être approuvés.

Malgré une population Algérienne qui a doublé depuis la fin des années 70, lalégislation qui régis nos aménagements urbains n’a connu de changement que depuis le 20 février 2006 avec la loi 06-06, portant loi d’orientation de la villeetoù un prix de la république sera désormais décerné annuellement à la plus bellevilled’Algérie.

Si nos aménagements paysagers en milieux urbains, sont dans un étatlamentable et souvent leurs budgets détournés pour d’autres orientations de première nécessité, c’est parce que notre pays n’a pas su exiger des vraies mesures, qui rentrent dans la valorisation de la qualité des aménagements enmilieux urbains, tout en intégrant dans cette politique urbaine la présence despécialistes d’aménagements urbains et des architectes paysagistes, pour promouvoir d’avantage la créativité afin de réussir des agglomérationsalgériennes plus belles.

C’est parce que, aujourd’hui, nos responsables se souciaient moins des limites d’anticipation des architectes paysagistes dans l’amélioration du paysage urbain, là où les pensées architecturales, urbanistiques et environnementalistes sontdéfaillantes, que les quelques architectes paysagistes, exerçant en Algérie, setrouvent à l’écart de la politique de l’aménagement des milieux urbains, dans le cadre de l’urbanisation végétal de nos agglomérations, au point qu’ils sont devenus des entreprises de vente de plantes et de fleurs, laissant le champs libreaux pseudos aménagistes, qui consomment les budgets alloues auxaménagements extérieurs et paysager, pour chaque appartement construit, sansoublier les rallonges budgétaires colossaux, que notre pays met annuellement àla dispositions des collectivités locales, pour réussir un cadre de vie agréable ànos citoyens et un paysage urbain agréable à visiter.

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Pour faire advenir réellement le future de l’amélioration de nos paysages urbains, il est indispensable pour nos autorités concernées de promouvoir labonne gouvernance dans l’exécution des projets d’aménagements paysagers, avec la nécessité d’une transparence dans le choix et l’exécution du projet ainsique la responsabilisation de ceux qui prennent les décisions et cela parl’instauration d’une charte paysagère adaptée pour nos milieux urbains, en continuité de la nouvelle loi d’orientation de la ville du 20 février 2006, afin d’englober un plan d’action paysager pour nos milieux urbains, tout en déterminant ce qui doit être fait au niveau de chaque territoire urbain et pourréussir sa restauration, sa conservation ou son aménagement paysager futur.

Qu’il s’agisse d’une ville ou d’un village, cette charte paysagère, sera la versioncontractuelle entre élus, pour mobiliser les compétences tels que les urbanistes etles architectes paysagistes, sous la houlette des collectivités et de l’état garant de l’amélioration du paysage urbain dans le cadre de la politique d’aménagement du territoire et d’orientation de la ville.Cette nouvelle charte paysagère, qui viendra pour compléter la loi d’orientation de la ville, garantira :

a) à reconnaître juridiquement le paysage urbain de nos agglomérations en tantque composante essentielle du cadre de vie de nos citoyens, expression de ladiversité de leur patrimoine commun culturel et naturel et fondement de leuridentité ;

b) à définir et à mettre en œuvre une politique paysagère visant la protection, la gestion et l'aménagement des paysages de nos milieux urbains ;

c) à mettre en place des procédures de participation du public, des autoritéslocales, et des architectes paysagistes et d’autres acteurs concernés, pour la conception et la réalisation de la nouvelle politique paysagère adéquate àl’ensemble de nos milieux urbains;

d) à intégrer le paysage dans les politiques d'aménagement du territoire,d'urbanisme et dans les politiques culturelle, environnementale, agricole, socialeet économique, ainsi que dans les autres politiques pouvant avoir un effet directou indirect sur le paysage urbain.

Le plan d’action de la charte paysagère doit être arbitrée pour qu’il soit compatible avec d’autres plans d’action architecturaux ou urbanistiques car ce plan d’action paysager des milieux urbains est, avant tout l’aboutissement du projet urbanistique, architectural et paysager. C’est parce que le paysage urbain résulte de l’organisation d’ensembles construits, de l’association de logements d’activités et de commerces permettant à la vie sociale de s’épanouir, que le rôle des parcs et des jardins dans la vie de nos milieux urbains et laprésence végétale vis-à-vis du bien-être et de la qualité du milieu urbain, sontsouvent considérés comme secondaires, par nos élus ou responsables, parrapport aux fonctions plus sérieuses que représentent la circulation, l’habitat et le commerce pour ne citer que les plus évidents. Or la population Algérienne nes’y trompent pas, quant elle revendique, presque quotidiennement, à traversl’ultime recours des citoyens, avec force leur attachement à toute forme de présence végétale dans leurs milieux urbains.

Ce plan d’action paysager, viendra, par ses décisions et sa législation, donner au milieu urbain son harmonie, tout en lui permettant de s’adapter à toutes

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formes de projets car c’est on associant le végétal à l’urbanisme, que l’on trouve les clefs de la compréhension de l’amélioration du cadre de vie en milieu urbain.

Le nouveau plan d’action de charte paysagère, viendra pour développer unsystème urbanistique basé sur la trame végétale, à l’instar de la nouvelle ville « Akid Othmane » de Ain Témouchent, où les autorités locales ont eu unnouveau vocabulaire végétal adapté aux besoins de leur ville et le citoyentrouvera un cadre de vie meilleur dans sa nouvelle cité, qui est mieux aménagé.C’est parce que dire qu’en Algérie, les responsables pensent à faire accompagner les équipements de grandes envergures avec des espaces verts, de bonne qualitéet adaptés au projet en milieu urbain est presque une chimère, qu’il est primordial de mettre en place ce projet fédérateur l’urbanisme, des aménagements paysagers et des espaces verts car il permettra d’apporter quelque cohérence aux paysages urbains algériens désarticulés, crées par desaménagements non maîtrisés durant 44 ans d’indépendance.

Pour la réussite des aménagements paysagers de nos milieux urbains, il n’existe pas en la matière de solutions définitives mais une compréhension qui permettrade concevoir et d’apprécier le projet végétal de façon plus éclairée. Il s’agit essentiellement d’attitudes de bon sens et de sagesse de l’architecte paysagiste qui s’attache à recevoir un patrimoine et de le transmettre en l’améliorant de façon à ce qu’il bénéficie aux citoyens d’aujourd’hui et de demain. La gestion des espaces verts et des aménagements paysagers en milieu urbain, fait appel, dela part des collectivités locales, à des connaissances spécifiques en botanique eten arboriculture, à une maîtrise des principes de composition architecturale etde gestion végétales ainsi qu’aux références de typologies urbaines tels que les avenues, cours, boulevards, squares, etc., car loin d’être réductrices ces compétences alimentent l’invention des projets contemporains que lacollectivitéfera siens, en collaboration avec les architectes paysagistes, que les occidentauxappellent «les ambulanciers de l’urbanisme moderne» .

C’est parce que les réponses sont loin d’être simple pour gérer le coté paysager de nos milieux urbains, dans le but de l’amélioration du cadre de vie des citoyens, car nombre de nos villes exemptes de toute présence végétale, forcentl’admiration quant le travail a été fait par des spécialistes et que parfois l’excès d’espaces verts peut perturber l’identité de la ville, quant le travail a été fait parles faiseurs d’aménagements paysagers disparates, qui ne cherchent dans la réalisation du projet que leurs techniques et leurs économies. Il ne suffit pas decréer des espaces verts et de planter des alignements d’arbres, pour dire qu’il y’a eu amélioration du paysage urbain car il faut savoir bien concevoir pour planter et parfois même ne pas planter pour réussir un projet urbain.

Ces mesures d’amélioration du cadre de vie des citoyens en milieu urbain, neseront opérationnelles et bénéfiques, que si le plan d’action de la charte paysagère, viendra pour compléter la plateforme de la législation actuelle desaménagements urbains, représenté par la loi 06-06 du 20 février 2006 portant loid’orientation de la ville, afin que chaque une des 1541 de nos communes, aura ledroit de protéger son paysage urbain, ses jardins publics existants et ses espacesverts, tout en incluant la part nécessaire des aménagements paysagers dans lebudget du développement local de la wilaya et en mettant à sa disposition, lesmoyens humains et financiers pour la création d’un service de gestion du projet paysager et des espaces verts, avec au moins un poste de paysagiste pour gérerl’ensemble des communes de la wilaya en matière d’urbanisation végétal et pour y assister les maîtres d’ouvrages, tels que l’OPGI, la DUC, la DLEP, la DTP, etc., d’accompagner le travail des maîtres d’œuvres dans le choix du projet qui

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correspondra le mieux aux besoins du site de réalisation et de la collectivitélocale, ainsi que de procéder au suivi de chantiers pour la réalisation desaménagements urbains, tout en incluant les associations des quartiers, danstoutes les phases du projet, pour participer, avec leur savoir-faire autochtone,dans la sensibilisation des habitants sur le rôle de chaque projet paysager dans letissu urbain, afin de réussir la pérennité et la sauvegarde des aménagementspaysagers en milieu urbain.

Dans la politique de l’habitat, basée sur le challenge d’un million de logementsprévus pour le quinquennat 2004-2009, 30% des logements seront de type social,20% seront réalisés par l’auto construction, 25% suivant la formule AADL et les 25 % restants dans la catégorie du logement rural. En plus du million delogements que notre pays s’apprête à construire, plusieurs nouvelles villes sont ou seront construites à l’instar de celle de Bougzoul ou de Sidi Abdellah, qui sont conçu pour stabiliser les populations dans leur milieu d’origine et d’éviter par la même, le phénomène de l’exode rural. Avec ces nouvelles perspectives d’habitat, une amélioration de la qualité du cadre de vie pour tous les habitants de ces nouvelles cités, ainsi que pour nos agglomérations existantes,s’avèrent primordiale par les ministères concernés qui doivent être hyperstratégique et nanti de tous les moyens législatifs, humains et financiers, afin deréussir la politique de des aménagements paysagers, dans le cadre de la nouvellecharte paysagère, pour la sauvegarde et le développement harmonieux de nosmilieux urbains.

Avec cette charte paysagère régissant les aménagements paysagers de nosmilieux urbains et adaptée à notre microcosme, chacune de nos communes,disposera d’au moins un jardin public ou un jardin de détente et de loisir ainsique des espaces verts munis avec des terrains de sport et de jeux pour enfants ausein de chaque cité ou zone d’habitation, comme ceux qu’a réussi à mettre en place la wilaya de Ain Témouchent, dans le cadre du programme de lareconstruction de la zone sinistré du séisme de 1999. Si la nouvelle ville «AkidOthmane» de Ain Témouchent, nous donne un sentiment d’ailleurs, ce n’est parce que ce programme d’amélioration du cadre de vie des citoyens, a été une réussite et une fierté pour notre pays auprès de la banque mondiale, car lepremier responsable de la wilaya, a intégrer l’un des rares architectes paysagistes algérien au sein de son équipe pluridisciplinaire, mené par l’OPGI, la DUC, la DLEP et les différents bureaux d’études d’architecture etd’urbanisme, que cette expérience pourra être généralisé à l’ensemble de nos zones urbaines.

Aujourd’hui, que nos milieux urbains sont sans âme, dépourvues d’équipements sociaux, sans verdure et situés en dehors de toute perspective de création d’un tissu urbain moderne, les dégâts sont constatés et le mal est généralisé. Il estprimordial pour tous ceux qui sont concernés par les aménagement urbains, deréfléchir ensemble à la réussite de la mise en place d’une charte paysagère afin de préserver l’avenir de nos agglomérations, de réussir un meilleur cadre de viepour nos citoyens et surtout que nos enfants puissent s’épanouir dans leurs milieux urbains, avant qu’il ne soit trop tard et que les remèdes seront inefficace.

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18.Vers Une meilleure vision d’aménagement à Tizi-Ouzou.

1. Tizi wezzu (Col des genêts) :

Rien ne reste aujourd’hui des genêts, desquels la ville de Tizi-Ouzou a tire sonnom. Cette plante épineuse à fleurs jaunes ne subsiste encore que sur leshauteurs du Marabout « Sidi Belloua » qui surplombe la ville.

C’est suite à la construction du «bordj turc » qui a ensuite donné naissance àune place commerciale (Souk Sebt) que la ville de Tizi-Ouzou (col des genêts) aété baptisée durant la colonisation française, sinon elle serait peut-être demeuréeun chemin de passage reliant la vallée du bas à celle du haut Sebaou.

La ville de Tizi-Ouzou aurait bien pu être implantée à Dellys, Tigzirt, Taksebtou Azzefoun car dans l’histoire de la Kabylie, ce sont les premières places fortes qui ont intéressé les Phéniciens et où ils ont installé des comptoirs, puis lesRomains qui y ont érige des constructions dont les vestiges sont encore présents.

A Taourga et Djamaâ Saharidj existent encore des ruines romaines et il s’avère qu’un gouvernement organisé à l’époque a pu existé du nom du royaume de Koukou, dans l’actuel Ain El-Hammam. Mais Tizi-Ouzou reste l’une des villes les plus récentes de l’Algérie.

Aujourd’hui, la Grande Kabylie est l'une des plus grande wilayas d'Algérie démographiquement parlant, sa population fut estimée à 1.222.334 habitants en2005, avec une superficie de 2958 km², la Grande Kabylie est limitée par laméditerranée au nord, au Sud par Bouira, à l’Est par Bejaia, et à l'Ouest par Boumerdes, tout en se trouvant à 100 Kms de la capitale et occupant une placestratégique en Algérie. C’est Tizi-Ouzou qui est le chef-lieu de la GrandeKabylie et aussi sa capitale économique et culturelle. Cette ville de 120 000habitants est prospère par son capital touristique, car elle se situe au pied desplus belles stations de ski algériennes comme Thalaguilef et Tikjda et à 50 kmdes plus jolies stations balnéaires comme Tigzirt, Dellys et Azefoun.

2. La beauté de Tizi-Ouzou :

C’est parce que la ville de Tizi-Ouzou est l’une des dernières villes réalisées parle colonisateur en Algérie, que sa structure urbanistique a su garder son charmeprimaire, jusqu’à ces dernières années, où fut l'embrasement général et l’explosion urbanistique. Malgré des transformations urbanistiques exécutées après l’indépendance de l’Algérie, la vieille ville de Tizi-Ouzou n’a pas su conserver sa continuité paysagère et sa vision générale instaurée par ses concepteurs durant la périodecolonialiste, car avec l’instauration des extensions urbanistiques au sein de lanouvelle ville et l’exode rural, la ville de Tizi-Ouzou, à l’instar des autres grandes villes de l’Algérie indépendante, n’a pu échapper à l’anarchie urbanistique, ce qui a rendu cette ville, qui était la fierté des kabyles, une villequi tend vers une dégradation total, car durant toutes les années del'embrasement général, c’est toute la région qui a fonctionné au régime de ralentie.

Aujourd’hui que la beauté de ville d’autrefois se perd de jour en jour, afin d’améliorer le cadre de vie de la ville de Tizi-Ouzou, il est nécessite d’instaurer

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un effort d’aménagement adéquat et conforme aux normes urbanistiques et paysagères de la région.

3. Etat des lieux de Tizi-Ouzou d’aujourd’hui:

A.L’entrée de la ville:

C’est par l’entrée de la villede Tizi-Ouzou, que le visiteur se rendra compte quela ville des Genets, à l’inverse des villes du centre Algérien, connaît un déficit en matière d’accueil pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs et marquer l’entrée d’une grande ville qui symbolise lagrande Kabylie, connu par tous pour sesGenets, Oliviers, Figues et son artisanat.

B. Le centre ville:

Malgré une extension vers de la nouvelle ville, la partie centrale de la veille villereste toujours considérée comme le centre ville de Tizi-ouzou, vue la présenced’activités administratives, qui sont restées au sein de leurs bâtiments initiaux, sauf pour l’université, qui est nouvelle et qui a été rejoint par l’extension de la veille ville et la construction de la nouvelle ville.

Par cause de la présence des activités administratives au sein de la veille ville deTizi-Ouzou, la concentration humaine est en déca des capacités du centre ville,ce qui engendre une circulation difficile pour les piétons et les voitures, malgréla construction de trémies en plein centre ville.

C. Les espaces verts:

Même si la ville de Tizi-Ouzou est située dans une région où la foret domine sonpaysage périurbain, en terme d’espaces verts urbains, elle reste totalement appauvri de présence végétale, au point que les quelques espaces verts existants,sont excentrés du centre ville et totalement délaissés à leurs propres sort même siles habitants de Tizi-Ouzou essaye de profiter du peu d’espaces verts existants pour leurs détentes quotidiennes.

Le centre ville de Tizi-Ouzou est totalement dépourvu de square central, qui faitdu centre ville un lieu de rencontre et de détente, car même si le square du « 1er

Novembre » existe en plein centre ville, sa conception actuelle, ne faitqu’encombrer le centre ville deTizi-Ouzou.

La nouvelle ville est totalement dépourvu d’espaces verts et il n’y a que le bâti qui domine le paysage urbain, même si en réalité il y’a une grande concentration d’habitants qui y résident.

4. Pour une meilleure vision d’aménagement urbain à Tizi-Ouzou :

Au premier regard de l’état actuel de la ville de Tizi-Ouzou, on se rend compteque l’évolution de l’aménagement paysager de la ville, a été faite sans anticipation, ni même une maîtrise du processus de transformation urbaine.C’est parce que la ville des Genets doit retrouver sa beauté d’antan et la place du végétale dans ses rues, qu’il est primordial de réfléchir à réaménager les espaces urbains de la ville de Tizi-Ouzou, dans une stratégie claire et biendéfinie.

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Puisque Tizi-Ouzou est loin de la longue période des années de l'embrasementgénéral, afin de contrer les périodes des extensions rapide de manière expansiveet incontrôlée des espaces de la ville, la réussite de son réaménagement, estdevant le choix du renouvellement urbain.

Le défi à relever pour la ville de Tizi-Ouzou est d’arriver à mettre en place les outils nécessaires pour assurer une meilleure qualité des services publics et aussiune administration efficace et performante. Un objectif de premier plan, égalementpour les associations de citoyens et les autorités municipales afin de réussir ledéveloppement et l’avenir de la ville de Tizi-Ouzou. Les autorités locales doiventmettre en place les structures nécessaires pour définir les orientations, qui ferontde Tizi-Ouzou, une nouvelle ville grâce à la recalcification des anciens quartiers dela ville, le réaménagement des espaces publics délaissés et l’amélioration du fonctionnement de la ville nouvelle, qui ressemble, aujourd’hui, a une cité dortoirmunie d’un grand bazar commercial.

La réussite du changement de la ville de Tizi-Ouzou, vers l’instauration d’un meilleur cadre de vie pour ses citoyens, reste une problématique qui trouvera savoie de réussite, on agissant avec efficacité et avec une bonne gestion des projets deréalisation avec des maîtres d’oeuvre spécialises et un savoir-faire adéquat.

5. Penser aujourd’hui, le paysage de la ville de Tizi-Ouzou de demain:

Sachant que le paysage urbain participe de manière importante àl’intérêt général de la ville, sur les plans culturel, écologique, environnemental etsocial; le paysage constitue une ressource favorable à l’activité économique dont sa protection, sa gestion et son aménagement approprié peuvent contribuerà la création d’emplois. Conscients que le paysage concourt à l'élaboration descultures locales et la représentation d’une composante fondamentale du patrimoine culturel et naturel de la région, sa réussite au sein du milieu urbainde Tizi-ouzou, ne pourra être que le résultat d'une synthèse réussie, qui doit êtreprise en compte dans l’immédiat par les autorités locales.

Puisque la situation actuelle du paysage urbain de la ville de Tizi-Ouzou, estdans un état qui demande une meilleure réflexion d’aménagement, les nouvellesautorités locales ne peuvent plus rester passifs devant la standardisation deséquipements et des aménagements, qui banalisent toute la ville de Tizi-Ouzou etla qualité de vie de sa population. Pour répondre au souhait du public et desautorités locales de la ville de Tizi-Ouzou de jouir d’un paysage de qualité au sein de son milieu urbain, qui jouera un rôle actif dans la transformation de laville, les études d’aménagements des différents quartiers de Tizi-Ouzou, doiventêtreélaborées autour d’une trame verte comme ossature principale car par cettetechnique d’aménagement, les espaces qui sont considérés comme des espaces « vides à remplir » deviendront des éléments structurant la ville de Tizi-Ouzou. Laréussite de ce principe d’urbanisation dans la ville de Tizi-Ouzou, se fera avec lesavoir-faire d’un spécialiste en aménagement paysager et selon les étapes suivantes :

Elaboration d’un plan général du paysage de la ville de Tizi-Ouzou, Mise en place d’une trame verte structurant les entrées de la ville, Traitement des voiries urbaines, avec la plantation d’arbres et la mise en place

de jardinières, Création d’une coulée verte au sein de la nouvelle ville avec jardins publics et

aires de jeux,

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Restauration du square de la veille ville, tout en intégrant les trois entités desespaces existants,

Réhabilitation des parcs et jardins existants de la veille ville, Création d’un grand parc paysager urbain pour les habitants de la ville de Tizi-Ouzou, au sein de la nouvelle ville et prés de l’université.

Cette nouvelle restructuration paysagère de la ville de Tizi-Ouzou, doitêtre perçue comme un moyen de recours pour la maîtrise et l’organisation de la croissance urbaine de la part des autorités locales, qui doivent être soucieux deparvenir à un développement durable de la ville, fondé sur un équilibreharmonieux entre les besoins sociaux, l'économie et l'environnement.

6. Conclusion:

Ce plan local d’aménagements paysagers de la ville de Tizi-Ouzou,présentera le projet urbain de la commune en matière d'aménagement, detraitement des espaces publics, du paysage et d'environnement urbain. Il doitêtre compatible avec les autres documents de planification et notamment leschéma de cohérence territoriale car Il permettra aux collectivités locales deTizi-Ouzou, de définir les règles d'urbanisme les mieux adaptées à la situation deleur commune et à mettre en exécution les projets urbains, qui feront de Tizi-ouzou, une ville où il fera bon vivre.

C’est par un travail de professionnel, réunissant l’architecte paysagiste, l’urbaniste, le topographe et des entreprises compétentes, que la réussite de ce plan sera une réalité pour la villa de Tizi-ouzou, car comme disait l’auteurfrançais Henri Lefebvre «Pour changer la vie, il faut changer d’abord l’espace».

19. Vers une nouvelle stratégie de gestion des espaces vertsà Ain Témouchent.

INTRODUCTION :

Ain Témouchent est une ville à vocation agricole, située à la croisé des cheminsentre les villes de Sidi bel abbés, Tlemcen et Oran et actuellement chef lieu dewilaya de Ain Témouchent.

La wilaya de Ain Témouchent est composée des 8 daïras suivantes :

Ain Témouchent,

El Amria,

Hammam Bouhdjar,

El Malah,

Ain Larbaa,

Beni Saf,

Oulhaca, et

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El Kihel.

Et de 28 communes qui lui sont rattachées.

Suite au tremblement de terre de 1999, qui a fait détruire une partie desanciennes habitations au niveau de la wilaya de Ain Témouchent, un Téléthon aété effectué pour la reconstruction des villes sinistrés de la wilaya, mais grâce àla promesse du président de la république de faire reconstruire la ville de AinTémouchent meilleur qu’elle y était avant le tremblement de terre, dans un délais de deux ans, un prêt de la banque mondiale de plus de 80 millions deDollars, a été débloqué pour la construction de 3400 logements, tout en incluantune part de 1.5 millions de Dollars, pour l’aménagement des espaces verts dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie des citoyens.

Le programme d’amélioration du cadre de vie des citoyens demandé dans le cadre du fond de prêt de la banque mondial, a été débloqué pour la mise enplace des espaces verts de détente et de repos pour les habitants des 1400logements répartis sur les communes de Ain Témouchent, Ain Tolba et Sidi benAdda et aussi pour les 2000 logements de la nouvelle ville « Akid Othmane » dela commune de Ain Témouchent.

I. Le programme d’amélioration du cadre de vie des citoyens:

A. Le programme des 1400 logements :

Ce programme d’amélioration du cadre de vie des citoyens pour les 1400 logements, dans le cadre du prêt de la Banque Mondiale, a été réparti commesuite :

1. Pour la commune de Ain Témouchent :

les 200 logements coté Trésor, les 200 logements Hay Moulay Mustapha, les 45 logements coté 488, les 100 logements route de Chabate, les 155 logements coté 88 villas, l’Attraction coté 88 villas.

2. Pour la commune de Ain Tolba :

les 200 logements programme BM, les 150 logements programme BM.

3. Pour la commune de Sidi Ben Adda :

les 200 logements programme BM, les 150 logements programme BM.

B. Le programme des 2000 logements :

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Ce programme est inclus dans le cadre de construction de la nouvelle ville« Akid Othmane » à Ain Témouchent et constitué par l’aménagement des espaces verts pour l’amélioration du cadre de vie des ses habitants.

Il prend la plus grande partie du budget alloué par le programme de la banquemondiale aux aménagements des espaces verts car il englobe le jardin central etl’ensemble des aménagements à l’intérieur des îlots et des placettes de la nouvelle ville.

II. Remarques sur l’état de fait du programme des espaces verts des 3400 logements:

Le travail d’étude et de suivi des chantiers des espaces verts pour le programme d’amélioration du cadre de vie des citoyens, a été demandé par le maître d’ouvrage au bureau d’étude spécialisé en aménagement des espaces verts«l’empreinte verte», suite aux accords du wali de Ain Témouchent et de labanque mondiale.

La gestion des réalisations de ces aménagements d’espaces verts ont été confiés à l’O.P.G.I de Ain Témouchent et la gestion d’entretiens de ces espaces verts, après réalisation, devait être gérée par les A.P.C de Ain Témouchent, de AinTolba et de Sidi ben Adda.

Le travail de réalisation des aménagements d’espaces verts pour le programme d’amélioration du cadre de viedes citoyens des 3400 logements, est en coursd’achèvement mais reste loin des attentes politiques et sociales, pour cause d’une gestion de réalisation aléatoire et une absence totale de suivi d’entretien et de gardiennage pour la pérennité d’un meilleur cadre de vie des citoyens.

a. La gestion des réalisationsd’espaces verts:

Nous constatons que sur l’ensemble d’aménagements d’espaces verts pour les 3400 logements, le bureau d’étude «l’empreinte verte» n’a eu le droit d’intervenir que sur les aménagements suivants :

les 200 logements coté Trésor, les 45 logements coté 488, les 100 logements route de Chabate, les 155 logements coté 88 villas, l’Attraction coté 88 villas, les 150 logements à Ain Tolba, les 150 logements à Sidi ben Adda, le jardin central de la nouvelle ville avec son extension.

A quelques mois de la fin du programme de la banque mondiale, il reste pour«l’empreinte verte», en cours de réalisation que les projets d’espaces verts suivants :

l’extension du jardin central de la nouvelle ville (contrat en cours), les 150 logements à Ain Tolba (hors contrat), l’Attraction coté 88 villas (hors contrat).

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Mais malgré un temps considérable pour superviser les entrepreneurs enplantations ses îlots des 2400 logements, avant la visite du président de larépublique, à «l’empreinte verte» a été exclu de la maîtrise d’oeuvre des études d’aménagements et du suivi des chantiers de l’ensemble des projets d’espaces verts suivants :

les 200 logements de Ain Tolba, les 200 logements de Sidi ben Adda, les îlots de la nouvelle ville « Akid Othmane ».

b. La gestion des entretiens des espaces verts réalisés:

L’ensemble des projets d’espaces verts réalisés et achevés, dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie des citoyens, sont en total abondant par absencede gardiennage et de suivi d’entretien et que actuellement on constate que certains projets sont partiellement détruits.

Il était prévu que chacune des A.P.C, des communes où le projet d’espaces verts a été réalisé, devait prendre en charge le gardiennage et le suivi d’entretien des espaces réalisés, en collaboration avec les associations de quartiers.

C’est à la communede Ain Témouchent que revient la plus grande part desespaces verts alloués par le programme de la banque mondiale, mais jusqu’à preuve de contraire, on constate un abondant total de ses engagements enmatière de gestion d’entretien et de gardiennage des espaces verts réalisés, au point que les projets « des 200 logements coté trésor » et « des 155 logementscoté 88 villas», à qui les durées de garantie de l’entreprise de réalisation sont terminées, se trouvent dans un état d’abondant total au main des enfants sans civisme et sous les yeux des associations de quartiers, qui devaient aider l’A.P.C pour la gestion d’entretien des espaces verts, en sensibilisant les habitants du quartier.

c. Conclusions sur une expérience de gestion des espaces verts:

A travers cette première expérience d’aménagement des espaces verts dans le cadre d’amélioration du cadre de vie des citoyens, qu’a connu la wilaya de Ain Témouchent, nous avons pu décelé, après analyse des travaux effectués, lesprincipales causes qui ont abouti à une demi réussite du programme.

Les principales causes qui ont fait défaut à la réussite de la gestion duprogramme d’aménagement des espaces verts et du suivi d’entretien pour leurs pérennités, afin de réussir une amélioration du cadre de vie des citoyens, sontles suivantes :

Manque de connaissances du maître d’œuvre sur les pratiques administratives en matière d’espaces verts au sein de la wilaya de Ain Témouchent,

Choix d’un maître d’ouvrage spécialisé en bâtiment et sans savoir-faire enmatière d’aménagements des espaces verts,

Trop d’intervenant de la part du maître d’ouvrage auprès du maîtred’œuvre,

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Des études d’aménagements précipités pour causes d’urgences politiques,

Démarrage de chantiers de réalisation, souvent, avec des étudespréliminaires et sans que soient terminées les démarches administratives dumaître d’œuvre et des entreprises de réalisation,

Choix d’entreprises de réalisation, par le maître d’ouvrage, sans qualification en aménagement des espaces verts pour des raisons d’urgence ou de calendrier,

Absence de clauses incluant l’entretien des espaces verts pour une duréed’au moins de six mois dans le contrat de réalisation, en dehors de la période de garantie.

Non respect des engagements de suivi d’entretien et de gardiennage de la part des services d’espaces verts des A.P.C et des associations de quartier.

Absence d’un budget spécifique, chez le maître d’ouvrage, pour l’entretien et le gardiennage des espaces verts après réception définitive du projetd’aménagement, au moins jusqu’à la maturité des plantations afin qu’elles ne soient pas une proie facile aux mains des enfants sans civisme, le temps de mettreen place un protocole d’accord avec les services des espaces verts des A.P.C.

III. La nouvelle stratégie des espaces verts à Ain Témouchent :

Suite à cette première expérience en matière d’aménagement des espaces verts,et afin de réussir l’amélioration du cadre de vie des citoyens de toute la wilaya de Ain Témouchent, des décisions rigoureuses et fermes viennent d’être prises par le premier responsable de la wilaya, pour faire de cette expérience, unecontinuité sur l’ensemble des 28 communes de la wilaya mais tout en évitant, cette fois-ci, les erreurs commises dans la phase du programme de la banquemondiale, tout en adaptant des solutions modernes et adéquates au microcosmede la wilaya de Ain Témouchen en matière d’aménagements d’espaces verts.

a. Actions pour une nouvelle stratégie d’espaces verts:

L’ensemble des 8 chefs de Daïra de la wilaya de Ain Témouchent, sont invités par le wali pour choisir en collaboration le directeur des forets et du paysagistede «l’empreinte verte», les sites adéquats pour la création, au niveau dechacune des chef-lieu des Daïras, au moins un jardin public de proximité etd’une pépinière de production des plantes ornementales, qui sera le siège du futur service des espaces verts de la Daïra.

Le but de cette opération est de combler le déficit en terme d’espaces verts, au niveau des chefs-lieux des Daïras à court terme et de l’ensemble des 28 communes à long terme, afin de donner aux citoyens de la wilaya de AinTémouchent un cadre de vie agréable dans leurs zones urbaines et de faire desvilles et village de la wilaya, un exemple à suivre pour toutes les agglomérationsAlgériennes.

b. Réflexion sur la nouvelle stratégie de gestion:

Le souci qu’on a pour le moment dans la stratégie actuelle de gestion des espacesverts, c’est d’exprimé une méthode de travail avec des idées toutes simples et nues de tout mensonge, afin de faire paraître une nouvelle image pour notre

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réalité urbaine, loin des images déformées par une imagination fastidieuse auxconséquences pas toujours bien calculées, pour la pérennité de nos projetsd’espaces verts.

En redonnant de l’importance à la gestion des espaces verts au sein de l’ensemble des Daïras de la wilaya de Ain Témouchent, le Wali de AinTémouchent a réinventé la beauté dans toute sa splendeur et les citoyens de lawilaya découvriront à long terme que le plus séduisant des aménagementsurbains est celui qui enveloppera une fonction vitale et équilibré pour les zonesurbaine et non celle qui découle de calculs purement formels.

C’est parce que quand on aime son métier, on cherche beaucoup plus à le servir qu’à se servir de lui, qu’il est primordial de mettre en place une nouvelle stratégie de gestion des espaces verts pour le nouveau programme de la wilayade Ain Témouchent car il ne peut y avoir de meilleur manière de redonner leslettres de noblesse aux espaces verts, que de réinventer l’essence de son existence, sa stratégie de gestion.

c. La nouvelle stratégie de gestion des espaces verts:

Dans ce nouveau contexte de la wilaya de Ain Témouchent en matière d’espaces verts et de la montée des valeurs environnementalistes prises en charge par lespouvoir publics, le wali de Ain Témouchent prend l’initiative et se voit investiede la mission de faire restaurer la culture des espaces verts en milieux urbain etsuburbain pour l’ensemble de ses Daïras de la wilaya.

Afin que cette nouvelle stratégie soit une réussite totale pour l’avenir des espaces verts au sein des villes et villages de la wilaya de Ain Témouchent, il estprimordial de réinventer l’organigramme du service des espaces verts en créant une direction des espaces verts.

a. La gestion administrative :

1. Au niveau du siège de la wilaya :

Par décision du premier responsable de la wilaya, une direction des espaces vertssera créée au niveau du siège de la wilaya, pour venir compléter le rôle de laDirection d’Administration Local.

Cette nouvelle direction, sera dirigé par un ingénieur paysagiste ou par uningénieur horticole diplômé d’un Institut agronomique ou de forets.

Ce nouveau directeur des espaces verts sera accompagné par deux technicienssupérieurs spécialisés en paysagisme ou en horticulture, pour l’aider dans ses taches quotidiennes de gestion des espaces verts au sein de la wilaya.

2. Au niveau des Daïras :

Au niveau de chacune des 8 Daïras de la wilaya de Ain Témouchent, au sein desfutures pépinières de production des plantes ornementales, des sous directionsdes espaces verts seront crées avec une équipe composée d’un sous-directeur(technicien supérieur paysagiste ou horticole), d’un chef d’équipe paysagiste (technicien paysagiste ou horticole) et de jardiniers horticoles, qui auront la

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tache de gérer la production des plantes pour les besoins des espaces verts del’ensemble des communes de chaque Daïra,

Le sous-directeur, en plus de sa gestion de la pépinière, veillera à la mise aupoint de la planification des calendriers d’entretiens des espaces verts de chacune des communes et de gérer l’organisation des expositions de sensibilisation et de vente des plantes pour les journée de l’arbre en collaboration avec les associations de quartiers.

Les sous directions seront attachées directement à la direction des espaces vertsdu siège de la wilaya, mais seront autonomes pour leurs gestions internes,concernant les besoins de leurs communes en matière de production des plantesornementales et des entretiens d’espaces verts.

3. Au niveau des communes :

Au niveau de chacune des 28 communes de la wilaya de Ain Témouchent, leservice d’entretien des espaces verts existant sera complété par des moyens humains et matériels de la part de la direction des espaces verts du siège de lawilaya afin de mettre en place un vrai service d’espaces verts chargé degardiennage et d’entretien.

La sous direction des espaces verts de la Daïra sera la gérante du service desespaces verts de la commune, qui sera composé par une ou plusieurs équipes,selon le besoins de la commune et constituée par un jardinier paysagistespécialisé en entretien d’espaces verts et quelques ouvriers paysagistes pourl’aider à remplir les taches quotidiennes selon le calendrier d’entretien hebdomadaire et de garder les espaces verts de la commune.

Avec ce nouveau service des espaces verts au niveau de chacune des communeset gérer sous l’autorité de la direction des espaces verts du siège de la wilaya, l’A.P.C n’aura plus la charge de s’occuper de l’entretien des espaces verts de sa commune.

III. La conclusion :

Cet aperçu de la stratégie de gestion de cette nouvelle direction des espacesverts, reste cependant partielle car ce n’est qu’avec une expérience solide à long terme, qu’elle aura la tache d’intervenir dans la réhabilitation des grands ensembles du milieu urbain, de créer des bases de loisir, d’aménager les établissements publiques, de restaurer les jardins historiques ou d’aménager les autoroutes et même de répondre à la commande privée comme celle des siègesd’entreprise et des complexes touristiques.

Cette nouvelle stratégie de gestion des espaces verts aura plusieurs traitsmarquants dans la participation de la construction d’un meilleur cadre de vie pour les citoyens de la wilaya de Ain Témouchent en particulier et de l’Algérie en général.

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20. Regards sur la ferme Cross de Ain Témouchent.

A la différence de ses voisines, Sidi bel Abbés, Tlemcen et Oran, AinTémouchent a su conserver le charme discret de l’un des rares jardins botaniques de cactus en Algérie. Point de rencontre despique-niqueurs saisonniers grâce à la présence d’une foret de pins et d’une route peu praticable, la ferme Cross reste un lieu de détente pour toute la région de Ain Témouchent et un lieu de découverte descactus malgré que le jardin est suffisamment en anarchie pourparaître comme un vrai jardin botanique car le site est en totalabondant depuis l’indépendance de l’Algérie.

A celui qui connaît l’existence de ce lieu unique en Algérie, La ferme Cross révèlera ses secrets. Loin des routes commerciales des grandes villes et où on ydécouvre le calme et l’air pur de la compagne, car aménagé, elle pourra devenir un lieu de rencontre des amoureux de la nature et des connaisseur des cactus,tout en offrant aux visiteurs des espaces de détente appréciés et un lieu de reposet de gastronomie.

1. POINTS FORTS DU SITE:

1.1.LE JARDIN BOTANIQUE

Autrefois jardin particulier d’un colon Français qui cultivé de la vigne, le jardin botanique des cactus existant à la ferme Cross, est resté dans l’ensemble dans un état appréciable car les cactus ont la vocation de s’auto défendre contre le vandalisme.

Nous constatons que le site est prédisposé à devenir un lieu éducatif pour lesamoureux des cactus mais aussi pour les étudiants et les élèves des instituts debotanique.

Comme la wilaya de Ain Témouchent ne dispose pas encore de jardin botanique,ce jardin existant de la ferme Cross peut bénéficier d’un agrandissement et l’introduction des nouvelles techniques en matière d'irrigation, pour contenirune nouvelle collection végétale enrichie de plusieurs espèces de plantes rares,qui seront importées des cinq continents grâce au dont des jardins botaniques etdevenir un lieu éducatif et de promenade pour les visiteurs du premier jardinbotanique spécifique de la région de l’ouest Algérien.

1.2.LA FORET DE DETENTE

Aujourd’hui à Ain Témouchent, ce n’est pas le jardin des cactus qui fait la fierté de la ferme Cross mais sa foret de pins, par sa vocation de lieu de pique nique etlieu de jeux pour enfants en plein air.

Cette foret de pin est déjà prédisposé à devenir une partie prenante du projetd’aménagement de l’ensemble de la ferme Cross car ses arbres sont bien grands et il existe suffisamment d’espace pour plusieurs dizaines de familles pour pique-niquer ou de se reposer durant les chaleurs de l’été de Ain Témouchent.

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2. POINTS FAIBLES DU SITE:

A la visite du site de la ferme Cross, on constate que le site présente plusieurspoints faibles à vocation touristiques car on arrivant à la ferme, on observe toutde suite la beauté du site mais on identifie les différents points faibles quirendent le site non conforme aux exigences d’un site touristiques et qui sont les suivants :

1. Manque de signalisation pour la ferme Cross.2. La route devient difficile et peu praticable depuis l’institut agronomique.3. Le parking est sans surveillance et en mauvais état.4. Manque d’orientation touristique sur place pour le bien être des visiteurs.5. Présence d’habitations dégradées qui donnent une mauvaise image au site.6. Etat délabré des jeux pour enfants et manque de tables de pique nique.7. Manque d’activité artisanale et gastronomique sur le site.8. Absence de transport en commun jusqu’au site depuis la villes environnantes.9. Manque de gîte pour passer la nuit dans les environs du site de la fermeCross.10. Absence d’activités d’attraction et culturelles pour la rentabilité du site.

La ferme Cross est actuellement sans grand intérêt touristique pour les visiteursde la région, ni même pour les étranger car vu son éloignement des grandes villesenvironnantes et son absence des indications de toutes les cartes touristiques etculturelles, elle n’est exploité que par les autochtones et cela que durant les week-end ensoleillés et les congé estivales, mais si l’aménagement de ce site atteint sa vocation touristique et culturel, en matière de tourisme, la ville de AinTémouchent gagnera beaucoup de l’existence de la ferme Cross sur son territoire.

3. OBJECTIFS DE L’AMENAGEMENT DU SITE:

Puisque actuellement, la ferme Cross ne sert que d’un lieu d’habitation pour quelques familles et un lieu de pique-nique occasionnel pour les autochtones,malgré la présence d’un jardin des cactus d’une valeur botanique inestimable, en total abondant et sans surveillance, le site peut être exploité au profit deshabitants des wilayas environnantes, après son aménagement en un lieu dedétente et de culture.

Afin que la ferme Cross trouvera sa vocation régionale, il faut quel’aménagement du site ne soit pas fait dans un objectif de protection du jardin des cactus seulement mais dans un objectif de donner à ce site une valeurtouristique et culturelle, qui lui permettra d’accueillir des visiteurs tout au long de l’année et de générer des emplois fixes et saisonniers pour les habitants de la wilaya de Ain Témouchent.

4. ELEMENENTS MAJEURES DE L’AMENAGEMENT:

La décision du premier responsable de la wilaya de Ain Témouchent, de fairevaloir ce site de la ferme Cross et de lui donner une nouvelle utilité régionale,permettra le désenclavement de la ferme Cross de l’oubli et du vandalisme carpar un aménagement adéquat et bien étudié, Ain Témouchent aura son parc dedétente naturel ou tout le monde pourra profiter de ses bienfaits durant toutesl’année car ce site abritera un lieu où chacun trouvera son plaisir de recréation pour ses moyens financiers.

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La ferme Cross sera doté d’un jardin botanique à thèmes, englobant le jardin des cactus existant et aménagé dans une vocation éducative et touristique.

L’ensemble du nouveau jardin botanique sera conçu dans un but de créer un espace vert de repos et un lieu éducatif où on trouvera toutes les variétés deplantes existantes en Algérie en plus de la riche collection des cactus existants.

Sur la route de la ferme Cross, des panneaux de signalisation seront posés surl’ensemble du trajet qui mènentvers ce site, de façon que le visiteur trouvera sonchemin sans difficulté même se le site sera indiqué sur les cartes touristiques etculturelles de la région.

Une fois sur le site de la nouvelle ferme Cross, le visiteur trouvera un parkingaménagé avec un gardien et des panneaux de renseignements de chaque partiedu site.

Le visiteur trouvera un lieu d’hébergement au niveau du motel, qui sera implanté à la place des habitations existantes actuellement.

La grande cave à vin existante en état d’abondant, sera aménagé de façon à êtreéclairée par le toit à travers des pyramides vitrées, et accueillant un restaurant,une cafétéria ainsi que des vendeurs de bibelots et d’objets d’artisanat de la région de Ain Témouchent.

La foret sera doté de nouveaux équipements de détente afin que les visiteurstrouverons un lieu pour pique niquer et que leurs enfants puissent profiter desnouveaux aires de jeux du site.

Pour qu’une vie nocturne soit présente sur le site, un théâtre de verdure sera aménagé dans l’esprit du site existant et où des veillés nocturnes serontorganisées avec des groupes folkloriques régional.

La présence de la ferme Cross à Ain Témouchent, pourra être connumondialement grâce à la création d’un site Internet qui fera découvrir la richesse du jardin des cactus pour les amoureux de la nature et le lieutouristique pour les amoureux de l’aventure.

Comme cet aménagement est avant tout pour les habitants de la région, les villesenvironnantes du site de la ferme Cross actuelle, seront dotées de transports encommun afin que tout le monde puisse venir découvrir cette nouvelle merveilleéducative et touristique de Ain Témouchent.

5. CONCLUSION:

C’est parce que nos citoyens sont à la recherche d’un bol d’oxygène que la 38 eme foire international d’Alger a eu plus de 700 mille visiteurs en une semaine malgré qu’elle est principalement destinée uniquement pour professionnelles.

La découverte de la ferme Cross comme un des sites exceptionnels et uniques surtout le territoire national, nous emmène à conclure qu’en matière d'aménagement paysager de cet espace historique et culturel, dans un but defaire profiter nos citoyens d’un bol d’oxygène au niveau de la wilaya de Ain Témouchent, son étude de réalisation en un lieu à vocation botanique ettouristique, doit être paysagère et pluridisciplinaire (botanique, architecturale et

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historique) afin de pouvoir préserver l'authenticité de cet espace car il est asignaler, qu’avec l'absence d'une étude d’aménagement spécialisé, la ferme Cross risque de voir son aspect culturel à la fois botanique et architectural, sedénaturer du fait d’une intervention précipité et de perdre ses objectifs culturels et touristiques, parce que l’aménagement demeurera cependant limité pour la valeur du site et la ferme Cross ne pourra jamais devenir un site protégé dans lecadre de la Charte de Florence de 1982 et par le Comité international desJardins ICOMOS/FLA relevant de l'UNESCO, dans le but de donner à la wilayade Ain Témouchent, sa vocation de toujours qu’est le tourisme et la traditionculturelle .

Suite à la connaissance de cette complexité d’aménagement du site de la ferme Cross pour son aspect historique et culturel, «l’empreinte végétale» est à ladisposition de la wilaya de Ain Témouchent pour accomplir ce travaild’architecte paysagiste et de réussir le projet d’aménagement de la ferme Cross selon la vision de ce concept préliminaire, tout en procédant à une étudeexhaustive et pluridisciplinaire (botanique, architecturale et historique) du siteen collaboration avec des spécialistes en botanique en en patrimoine historique,avant de prendre en charge l’étude d’aménagement de la ferme, car l’intelligence expérimentée de notre bureau d’étude grâce au savoir-faire denotre architecte paysagiste, saura manier l’aménagement de ce projet de laferme Cross, jusqu’à l’aboutissement de la réalisation et l’ouverture au publique de la région de Ain Témouchent afin de trouver son bol d’oxygène.

21. Conclusion.

Si le problème de la saleté au niveau de nos milieux urbains se poseavec acuité, la prolifération des décharges sauvages offre un spectaclehideux à nos villes, qui sont livrées à l’anarchie durant les dernières années.

L’installation des bacs à ordures dans les grandes artères de nos grandes villes et à l’entrée de chaque quartier et des bâtiments n’a pas pu régler le problème de saleté de nos milieux urbains car des mains indélicates jettent leurs déchets n’importe où sans être inquiétées par quiconque. C’est parce que aucun travail de sensibilisation n’a jamais été fait par nos autorités locales, que nos agglomérations se sonttransformées en véritables villes poubelles.Si certains de nos responsables locaux essayent de justifier la saleté de nos milieuxurbains par le manque de moyens humains et matériels, malgré que certainsservices de gestions urbaines, emploient plus de 600 personnes entre permanents etvacataires, d’autres mettent en avant l’incivisme de nos citoyens, même si souvent les multiples fuites d’eau et la détérioration des réseaux d’assainissementcontribuent, avec le laxisme de nos autorités locales, à la détérioration de notrecadre de vie aux sein de nos milieux urbains car le ruissellement des eaux usées surnos routes et nos trottoirs ne fait qu’aggraver la situation et ce laisser aller par lesservices concernés de nos autorités locales, a de fâcheuse conséquence sur la santépublique de nos citoyens qui s’en trouve constamment menacée.

Comme souvent les eaux usées ruissellent sur les trottoirs des principales avenues denos milieux urbains, qui sont déjà occupés par les vendeurs à la sauvette et lesmarchés informels, appuyés par des réseaux très influents et épaulés par les

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commerçants de gros, obligent nos citoyens à disputer la chaussée auxautomobilistes qui, eux aussi, éprouvent d’énormes difficultés à se frayer le chemin en plus des odeurs nauséabondes qui s’y dégagent et cela malgré tout les différents programmes à milliards de Dinars, financés par notre état pour redonner à nosagglomérations leurs anciennes belles images, comme c’est le cas du lancement des opérations de « blanche Algérie » et « TUP HUMO », où les milliards de dinars quisont dépensés dans ce vaste projet, semblent être partie en fumée, à l’instar de ce qui se passe à la prestigieuse ville de Chéraga, localité à vocation résidentielle, quioffre un spectacle lamentable au niveau de ses lotissements et où les comités duquartier porte un regard très critique sur leur cadre de vie car pour ce qui est del’hygiène, l’amoncellement d’immondices de toutes sortes et de déchets ménagersattire les mouches et les maladies infectieuses parce que l’enlèvement des ordures ménagères se fait tous les trois jours, si ce n’est pas plus quelques fois. Comme partout dans notre pays, les emplacements des espaces verts et des aires de jeux sontdevenus des véritables dépotoirs car toutes les promesses des responsables del’APC de cette agréable ville, sont restées lettre morte à ce jour, et cela malgré que le budget alloué à cette localité est colossale pour ce qui de la réussite del’amélioration du cadre de vie de ses citoyens.

A l’instar de la ville de Chéraga, notre capitale qui disposait en septembre 2004 plus de 110 milliards de dinars pour son programme de développement, estdevenue aujourd’hui aussi moche que nos autres agglomérations, au point d’être jugé en public comme une ville loin d’être moderne par notre ministre de l’intérieur car l’hygiène et la salubrité publiques est mal prise en charge par les services de nettoyage urbain de la wilaya d’Alger, malgré que les dernièresmesures d’urgence qui ont nécessité un dispositif qui a déployé et mobilisé un effectif de plus de 10 400 agents et 2700 camions de différents tonnages et engins,ont éradiqué plus de 1800 points noirs de salubrité et ont évacué plus de 500 000tonnes de déchets ménagers, détritus et de gravats.

A l’aube de l’indépendance et jusqu’au début des années de la gestion anarchique, notre pays était fière de la qualité de son cadre de vie en milieuurbain car nos responsables locaux continuaient à maîtriser le savoir-faire degérer nos milieux urbains et de considérer les aménagements urbains commeune partie prenante de l’amélioration du cadre de vie des citoyens, mais aujourd’hui que l’Algérie compte 39 centres urbains de plus de 100 000habitants, 40 villes de plus de 50 000 habitants et 120 autres de moindre densité,nos milieux urbains étouffent car l’absence d’hygiène a pris une proportion alarmante, comme si nos responsables locaux ignorent que le socle sur lequel sebâtit un aménagement urbain est avant tout les espaces publics.

L’espace public, dont la naissance est liée à la notion de démocratie telle qu’elle s’est développéeà partir du XIXe siècle, se fonde sur une coupure juridique entrele public et le privé, à la suite de l’abandon de l’art urbain où il a été considéré comme un espace résiduel et que durant la période du courant fonctionnaliste, ils’est limité, en pratique, à sa fonction dominante de déplacement, or en réalité ilassume un rôle majeur d’ordonnateur des constructions formant l’espace urbain, de cohésion sociale et de metteur en scène de l’identité historique, culturelle ou paysagère. Son impact est important sur l’image valorisante ou repoussante du milieu urbain parce que c’est l’espace qui devrait être pensé en premier, car il est continu, structurant et générateur de l’agglomération urbaine, de la superposition des morphologies sociales, historiques, plastiques et despaysages naturels et artificiels qui contribuent à l’élaboration de sa valeur pour qu’il se révèle porteur de sens pour les usagers et devient appropriable par ceuxqui y vivent, y travaillent et il participe ainsi à former les notions d’identité et de

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citadinité dans l’espace urbain qui acquiert avec le temps une identité propre, desqualités spécifiques, mais qui doit aussi pouvoir évoluer et retrouver un autreusage sans être constamment fait ou défait, d’autantque les sols, les façades, lesvolumes, les couleurs, le mobilier, la verdure, les plateaux d’eau, etc., se modifient au fur et à mesure du déplacement du piéton pour former unenchaînement d’espaces.

Si aujourd’hui en Occident, la notion d’espace public a pris une telle ampleur et une telle richesse grâce à la diversité de ceux qui sont intervenus sur lui tels queles urbanistes, les architectes paysagistes, les éclairagistes, les artistes, etc., et quil’ont abordé chacun selon leurs points de vue; dans notre pays, les espacespublics, qui sont souvent considérés aujourd’hui comme des places publiques où ont coutume de se retrouver nos personnes âgées à la retraite, se réduisentcomme une peau de chagrin au sein de nos agglomérations, à l’instar de la place Kennedy à El Biar, qui a été escamotée dans les années 1980 afin de construireun centre commercial, pour ne laisser à nos vieux qu’un petit bout d’espace, qu’ils doivent partager avec les camelots car nos aménagistes, tels que les architectes et les urbanistes, ne semble pas savoir maîtriser la diversité desespaces publics pour en faire une approche paysagère, qui permettra decontribuer largement à enrichir l’analyse urbaine etla lecture des espacesurbains, par la compréhension de la formation, de l’évolution et des différentestransformations et substitutions que connaît le paysage en rapport avec lesdifférentes couleurs et lumières du milieu urbain.

C’est parce que nos citoyens sont dans un monde et nos autorités locales dans un autre, comme s’il y avait une étanchéité effarante entre les administrateurs et les administrés, parce que nos responsables locaux en charge des affairesd’aménagements urbains sortent rarement de leurs bureaux, que les aménagements de nos milieux urbains ne sont plus une organisation globale etconcertée de l’espace public, destinée à satisfaire les besoins des citoyens, en réalisant des équipements adaptés et en valorisant les ressources naturelles et dupatrimoine historique, mais une sinistrose qui l’a emporté sur le bien être des citoyens et des constructions en béton sur la verdure au point que la notion del’amélioration urbaine, n’est plus le chaînon du dialogue entre les autoritéscentrales et locales pour intégrer les urbanistes et les architectes paysagistesdans le cadre de la politique de l’amélioration du cadre de vie des citoyens en milieu urbain.

Comme près de la moitié de la population mondiale vit aujourd’hui dans des villes de taille moyenne et des grands centres urbains et que au cours des 25prochaines années, la quasi totalité de l’accroissement démographique interviendra dans les zones urbaines des pays en développement. Dans notrepays, si 31% de notre population vivaient dans nos zones urbaines en 1966 et 58% en 1998, le monde rural représente, aujourd’hui, un patrimoine important pour l’avenir de notre pays car à la fin de 2005, le poids de la population rurale des 979 communes, sur les 1 541 que compte notre pays, était de 13,3 millionssoit 40 % du total de nos habitants actuels et avec 70 % de la population qui amoins de 30 ans, ce qui représente une bonne opportunité pour nos autoritésconcernées de mettre en oeuvre une vraie stratégie de développement ruralgagnante, avec les 4 milliards de dollars US dégagée dans le cadre duprogramme des hauts plateaux, afin de comblé le vide laissé par la dernièrestratégie qui a déjà coûté entre 2004 et 2005 plus de 3 milliards de dollars USsans donner une réel évolution à nos milieux ruraux malgré que nos autoritésconcernées estiment qu’elle a touché plus de 200000 ménages grâce au

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lancement de plus de 1743 projets de proximité de développement rural. Devantla situation difficile qui existe au sein de nos 979 communes rurales, le renouveaurural est plus que jamais d’actualité parce qu’il a pour objectif de fournir le cadre et les modalités d’une revitalisation progressive des zones rurales à travers une valorisation des activités économiques et des patrimoines humain et naturelafin d’améliorer les conditions de vie de nos citoyens ruraux et assurer une sécurité alimentaire des ménages tout en valorisant les potentialités existantesmême si le chemin est encore long car c’est le plus sûr et le plus durable si la volonté sera réelle et le résultat recherché.

Notre campagne a connu, depuis notre indépendance, une mutation au niveaude ses configurations sociale et spatiale car l’espace agricole à proximité de nos agglomérations est en train de disparaître pour laisser place à l’étalement de la ville sans qu’il y est une vraie initiative, de la part de nos autorités concernées,pour contrer ce phénomène afin de conserver l’espace agricole car la ville quiest un écosystème naturel et social complexe doit être gérer comme tel, même s’il n’est plus possible d’isoler la ville de son arrière-payscar l’espace d’interface entre ville et campagne, le périurbain se caractérise principalement par la dominationdes espaces verts ouverts, en particulier agricoles, sur les espaces construits.Cependant l’installation d’une population citadine et l’extension du processus d’urbanisation au sein d’un territoire dont les logiques de fonctionnement etd’organisation sont régies par l’activité agricole semble constituer une source deconflit entre l’urbanité et la ruralité qui est à la fois sociaux,politiques,économiques et paysagers parce que ces conflits se traduisent le plus souvent parla marginalisation de l’activité agricole ainsi que par l’exclusion de l’espace qu’elle occupe des stratégies de gestion et de planification des territoires périurbains.

Notre pays qui se transforme d’un monde rural enun monde urbanisé doitrelever les défis qui requièrent une approche dynamique de la gestion urbainegrâce à l’instauration d’une nouvelle politique innovatrice qui saura marquer toute la différence avec les différentes initiatives utilisées jusqu’à aujourd’hui depuis l’indépendance et où il y aura un partage d’expérience dans les domaines de l’inclusion sociale, du foncier, du logement, des services de base, de l’eau, de la santé, du développement de l’économie locale et du rôle des autorités locales concernées grâce à l’apport des compétences en architecture du paysage et en aménagements des milieux urbains, qu’elles soient locales ou étrangères par défaut, car malgré l’état lamentable de nos milieux urbains actuels et les différentes critiques qui viennent de partout, nos responsables concernéscontinuent à gérer les aménagements de nos agglomérations avec la mêmementalités de la gestion anarchique des années du système socialiste, même siplusieurs décrets et lois aient été instaurés par nos différents gouvernements,comme si les conditions d’environnement urbain n’ont pas une influence directe sur les stratégies et les politiques de développement de notre pays et que les collectivitéslocales n’ont rien à gagner en améliorant leurs milieux urbains, qui favoriseral’élévation du niveau de vie de nos citoyens et attirera les entreprises qui génèrent des emplois pour leurs citoyens, si vraiment nos autorités locales mettaient en placela politique adéquate, qui créera un environnement urbain stable dans leur localité.L’Algérie, qui est entrain de connaître un développement économique et démographique sans précédent, car ses réserves de change ont dépassé les 70milliards de Dollars et que sa population a dépassé les 36 millions d’habitants, voit au niveau de ses agglomérations, la prolifération d’une urbanisation accélérée non contrôlée des zones littorales, qui a généré des pollutionsurbaines croissantes qui sont à l’origine de sérieux problèmes de santé publique et de détérioration de la qualité de vie de ses citoyens au sein de nos

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milieux urbains car nos villes sont de gros utilisateurs de ressources naturelleset d’importants générateurs de déchetsparce que 80 % de notre population viventsur 14 % du territoire national et enregistre un déversement d’un million de m3 / jourd’eaux usées, qui se déversent souvent dans la mer , pour polluer nos plages de notre bande littorale et génèrent des catastrophes écologiques car nos responsables locauxconcernés par l’aménagement du littoral ont oublié d’exploiter les station d’épurations déjà réalisés par notre état à des milliards de dinars et qui se transforment aujourd’hui en un matériel affecté par la corrosion et la rouille.

Si au niveau de notre littoral tout le monde a perdu car l’Etat est dans l’obligationd’engager de nouveaux budgets pour la restauration des stations d’épuration, l’environnement s’est dégradé par cause de déversement des eaux usées dans la mer, les citoyens limitrophes sont confrontés quotidiennement aux odeurs nauséabondes avectout les risques que représente pour la santé publique, mais le plus grand perdant danscette affaire de pollution, c’est bien notre secteur touristique, car par cause de la perte de notre littoral suite à la pollution de son environnement, en plus de sinistrose de nosmilieux urbains, notre potentiel touristique est devenu vraiment caduc au niveau de notrelittoral parce que nos responsables locaux concernés gèrent la protection de notrepaysage touristique du littoral, qui est d’une valeur internationale, et de leursmilieux urbains, comme une entreprise simple sans mesurer la gravité qui dépasselargement les fluctuations de la politique locale car toute discussion sur la protectionde ce patrimoine en front de mer, doit tenir compte de la vie de l’arrière-pays et deslois internationales de la protection du littoral et des aménagements urbains àvocations touristiques.

Au cours des vingt prochaines années, les gens vivant dans nos milieux urbainsdépasseront largement en nombre les individus vivant dans nos milieux ruraux et lapauvreté urbaine de nos 500 mille bidonvilles, existants actuellement, doublerasûrement durant cette période tout en affectant ainsi des millions de nos citoyens, si nosautorités compétentes ne prennent pas les mesures adéquates capables de susciter undéveloppement économique innovateur et une gouvernance améliorée de nos milieuxurbains et ruraux et de créer des agglomérations plus sûres et plus propres, où tousont accès au logement, à l’eau et que tous les besoins essentiels pour un cadre de viemeilleur où seront satisfaits nos citoyens qui auront acquis leurs qualité de vie grâce àune conscience démocratique et des efforts quotidiens.

Comme actuellement, en plus d’une urbanisation anarchique, l’Algérie affiche un déséquilibre immense en terme de population car 65% de notre populationest concentrée sur une superficie ne dépassant pas 4% du territoire nationale,25% est localisée dans les Hauts Plateaux sur une superficie de 9% du territoireet uniquement 10% vivent sur une superficie de 87% du territoire du Sud. Si nosagglomérations affichent des dysfonctionnements incommensurables sur tous lesplans, ce n’est que parce que les richesses de notre pays sont mal réparties par nos autorités concernées et que nos agglomérations ne sont pas toutes sousl’éventail d’atouts qui favorisent les mêmes avantages compétitifs à nos citoyens.

Afin que notre pays aboutisse à trouver une meilleure solution qui nouspermettra de remédier aux échecs des différentes politiques de gestiond’amélioration urbaine de nos responsables locaux actuels et d’arriver à élever nos milieux urbains et ruraux aux normes internationales contemporaines, ilfaut que nos projets d’améliorations urbaines soient le fruit d’un travail et d’un savoir-faire choisi parmi des vrais spécialistes d’aménagements paysagers des milieux urbains, qui sauront rendre l’amélioration de notre cadre de vie en milieu urbain et rural, une réalité quotidienne grâce à l’instauration d’un nouveau système de gestion d’amélioration urbaine dans notre pays, qui

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viendra suite à une volonté des hautes sphères de nos autorités compétentes, carsi la réalité de nos milieux urbains n’est pas affronté avec courage et honnêteté, c’est bien sur le mensonge et les faiblesses de nos autoritéslocales quicontinueront à planer sur nos futurs programmes d’améliorations urbaines car sans aucune réelle lutte contre la corruption et où le choix de la médiocrité, c’est le mensonge de nos responsables locaux et l’anarchie qui continuera à sévir présentement en matière d’urbanisation et d’amélioration urbaine.

C’est parce que une génération de nos milieux urbains et ruraux, qui a été constitué durant des siècle d’histoire, a été perdue durant seulement quelques années d’indépendance par cause d’une politique anarchique de gestion demilieux urbains dévastatrice, que le rapport sur "La ville algérienne ou ledevenir urbain du pays" du Conseil National Economique et Social de 1998,avait souligné dans sa partie introductive que « se saisir d'un tel dossier trente sixans après l'indépendance, n'est-ce pas tenter d'intervenir sur un territoire déjàfortement aménagé et sur un tissu urbain qui a subi de nombreuses atteintes ettransformations », qu’aujourd’hui il est très difficile de ne pas réagir quant leprésident de la république, lui-même, admet que toutes nos villes sont moches àl’exception de la ville de Ain Témouchent. Comme par la faute d’un certain nombre de nos autorités locales concernées, qui ne cherchaient qu’à perpétuer leurs positions en faisant semblant de travailler, tout en colmatant les projetsd’aménagement urbains et ruraux et en délaissant nos citoyens, pour y vivre dans un cadre de vie lamentable, la situation de nos milieux urbains et ruraux setrouvent aujourd’hui orphelins car nosagglomérations ont atteint un seuil desaturation extrême et poursuivent encore leur extension par des excroissancesconstruites souvent à la hâte, sans viabilités, qui enlaidissent l'environnementrural et le menace à tous les points de vue.

S’il est primordial pour nos autorités compétentes concernées de commencer àréfléchir dans le bon sens afin de mettre en place le souhait de nos citoyens et duprésident de la république, en instaurant le nouveau système de gestiond’amélioration urbaine, c’est parce que la gestion de la ville s’étend en ignorant son patrimoine agricole et que la campagne représente un espace de respirationpour la ville, que de plus le développement prévu pour les communes à proximitédes espaces agricoles ne tient pas compte de la présence de terres agricoles et quel’architecture et le paysage de la campagne restent convoités par les citadins en quête de maisons individuelles qui est le rêve de tous ménage, puisque leshabitants de la périphérie de la ville et de l’espace rural sont très mal servis alorsil est urgent d’améliorer nos villes, avant qu’elles ne transmettent ses maux à la campagne.

Après que nos responsables locaux de nos milieux urbains, qui se caractérisentpar une urbanisation excessive et parfois anarchique, ont eu la difficultéd’endiguer ce phénomène par des textes législatifs depuis 44 ans, ce n’est que parce que au lieu de soumettre la réalité de nos milieux urbains aux lois, ils n’ont fait qu’adapter les lois à la réalité du terrain et qui se trouvent aujourd’hui souvent dépassées par le terrain car nos responsables concernés manquent deprévention et d’anticipation à reconsidérer les vocations sociale et économique de nos milieux urbains.

L’année 2006, a vraiment fait découvrir la ville à nos autoritésconcernées, caraprès la promulgation de la loi d’orientation de la ville, en février 2006, où le secteur devrait être renforcé par la mise en place d’une carte du réseau des villes et d’une politique nationale de la ville, un avant projet de loi relative à la gestion,à la protection et au développement des espaces verts, a été étudié le 05 septembre

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2006 par le conseil des ministre et le président de la république avait demandé, aumois de Juin, de réfléchir à l’instauration d’une nouvelle politique degestiond’amélioration urbaine, lors de sa réunion annuelle avec les walis.

L’urgence actuel pour dépasser le statu quo de nos agglomérations est de commencer sérieusement à réfléchir dans le bon sens d’amélioration urbaine afin de mettre en place une nouvelle politique de gestion de nos milieux urbains,qui anéantira à jamais l’inefficacité, le gaspillage et l’insensibilité aux exigences de nos citoyens et de permettre à nos milieux urbains et ruraux de demain, de sebâtit par une coordination entre politique et techniciens des collectivités localesainsi que des conseilles et du savoir faire de consultants dans les domaines del’urbaniste et de l’architecte paysagiste car la mission de cette nouvelle politique, consiste à atteindre un développement harmonieux et durable pour nosagglomérations urbaines et rurales, qui seront accompagné par undéveloppement économique car l’urbanisation doit être intégrée dans le développement durable, tout en plaidant pour une lutte multisectorielle,notamment avec les ministères de l’Habitat, des Transports,des travaux publics,de l’Intérieur et de l’environnement, etc., où le partenariat technique resteencore une notion nouvelle.

Si la “découverte” du concept de la ville moderne en tant qu’entité autonome ayant un rôle prépondérant à jouer dans le développement socioéconomique dupays, a permis à nos responsables concernés de promulguer la loi 06-06«d’orientation de la ville» du 20 février 2006 et d’étudier le 5 Septembre 2006 la loi sur les espaces verts au conseil des ministres, en se basant sur des textes de loide la Constitution, pour répondre à une demande urgente de nos citoyens et detrouver une initiative de plate-forme pour coordonner des activités trans-sectoriellesvisant à aider l’Etat à réaliser un développement écologiquement rationnel,socialement équitable et culturellement adapté à nos milieux urbains et ruraux, ilfaut que les efforts déployés dans le cadre de cette nouvelle « politiquecohérente » doit assurer la promotion du cadre de vie des citoyens, la maîtrise dudéveloppement et des équilibres urbains et ruraux par le renforcement du rôledes collectivités locales dans la gestion des agglomérations, qui vise par uninstrument efficace d’aménagement et de développement à coordonner lesactions de l’Etat et des collectivités locales dans la gestion et le développement des agglomérations urbaines et rurales grâce à des responsables qui sachentappeler l’ensemble des acteurs économiques, les animateurs de la vie sociale, culturelle, sportive et le mouvement associatif à apporter leur contribution pourenrichir la vision relative à cette nouvelle politique de gestion d’amélioration urbaine afin qu’elle soit sensée, cohérente et durable.

Parce que les rares professionnels engagés au quotidien dans les aménagementspaysagers de nos milieux urbains, ont leur désir de voir nos autoritéscompétentes réagir dans le bon sens pour la réussite d’une nouvelle politique de gestion dans le cadre de la politique de la ville et du développement des espacesverts au sein de nos milieux urbains et ruraux, que notre pays doit savoirpromouvoir la réussite de son passage vers la civilisation urbaine, qui ne pourraêtre atteint que si nos responsables locaux concernées auront le courage des’appuyer sur leur travail pluridisciplinaire, le partenariat et la participation dela société civile dans le cadre de la gestion des améliorations urbains car lalégitimité du savoir-faire de nos spécialistes en aménagements paysagers et desmilieux, doit s’appuyer sur la diffusion de cette culture professionnelle faited’engagement humain et de prise de risques au cœur de réalités difficiles de nos milieux urbains et ruraux car si il nous semble fondamental de réaffirmerl’importance d’une équipe technique de projet adaptée à la dimension des

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objectifs du projet local et de son contrat en constituant des équipes projetpluridisciplinaires et efficientes, intervenant à plusieurs échelles et intégrant dessavoir-faire en aménagement urbain et paysager dotées de moyens équilibrés, ilest primordiale pour nos autorités locales de légitimer ces équipes ensystématisant les lettres de mission qui définissent le cadre, les objectifs et lesmoyens de la mission assignée à l’équipe d’aménagements urbains car l’objectif ainsi recherché ne devrait pas être limité à la simple réhabilitation des plansd’urbanisme et d’aménagement mais à insuffler un nouvel état d’esprit chez les consommateurs et gestionnaires des espaces urbains et ruraux, dans le but deprévenir toute urbanisation anarchique et l’aggravation des déséquilibres entre les régions dont l’effet sur le développement cohérent de l’aménagement de nos agglomérations urbaines et rurales serait négatif, si dans cette nouvellepolitique, on doit pas prendre en compte notamment la qualité des paysagesurbains et ruraux tout en identifiant les éléments à protéger pour des motifsd’ordre touristique, patrimonial, historique ou écologique.

EPILOGUE

Aïn Témouchent : créée il y a plus de 15 000 ans. C'est une ville etune wilaya de l'ouest Algérien. La ville tire son nom de l'Arabe ayn(source ou fontaine), et du berbère Ouchent ou touchent (La chacale)donnant en arabe (Aïn El-Diba) ; en latin, on l'appelait Albulae. AïnTémouchent occupe une situation géographique privilégiée en raisonde sa proximité de trois grandes villes (72 km à l’est d’Oran, 65 kmau nord de Sidi-Bel-Abbès, 63 km au l’est de Tlemcen. AïnTémouchent se trouve à 504 km à l'ouest d'Alger).

I. Catégories: Aménagement urbain et régional durable:

- Utilisation efficace des espaces publics ;- Verdissage des espaces urbains ;- Création d’espaces verts de détente pour les habitants;- Impact environnementale en milieu urbain ;- Création d’emplois dans l’entretien des espaces verts et du milieu urbain.

Niveau d'activité: Milieu urbain

Écosystème: Aride/Semi-aride

II. Sommaire :

1. Les objectifs de l'initiative incluent:

a) L’intégration d’un aménagement paysager en plein centre d’une nouvelle ville en Algérie;

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b) L’amélioration du cadre de vie des habitants d’une nouvelle ville destinée à une population à caractère social;

c) L’instauration d’une éducation civique pour le respect de l’environnement urbain chez une population habituée à vivre dans un milieu social précaire;

d) l’aménagement d’un lieu de détente au sein d’un espace vert pour donner aux femmes et leurs enfants la possibilité de trouver un lieu de récréation et derencontre au pied de leurs habitations ;

e) L’apport d’un savoir-faire dans le domaine des aménagements paysagers dansles milieux urbains et la création des jardins urbains de détente pour lesautorités locales.

2. Les résultats réalisés incluent:

a) La création d’un espace vert de détente en plein centre de la nouvelle ville « Akid Othmane » qui est dominée par du béton et du bitume;

b) L’augmentation du taux de verdissement au sein des espaces libres de la nouvelle ville;

c) La présence d’un jardin public en plein centre de la nouvelle ville de Ain Témouchent, a réussi de faire adapter ses habitants originaires d’un milieu social, à un meilleur cadre de vie et au respect des espaces publics;

d) La création d’un jardin public utilisable par l’ensemble des tranches d’age des habitants de la nouvelle ville et des visiteurs grâce à sa composante variée,qui est réservée séparément aux familles, aux personnes âgées , aux jeunes et auxenfants;

e) L’apport d’un savoir-faire en aménagement paysager dans une régiondépourvue d’architectes paysagistes et d’entreprises spécialisées en aménagement des espaces verts et des jardins publics;

f) L’intégration d’un nouveau style d’aménagement paysager en milieu urbain à Ain Témouchent pour devenir un model aux futurs aménagements desagglomérations urbaines en Algérie;

g) L’obtention en 2004 des félicitations de la part de la banque mondiale, pourla réussite de l’impact environnemental au sein la nouvelle ville «AkidOthmane » en particulier;

h) L’inauguration de la nouvelle ville« Akid Othmane » et de son jardin centralpar le président de la république algérienne, le 18 Décembre 2003;

i) Accord des autorités algériennes au premier responsable de la wilaya de AinTémouchent, pour la généralisation de cette première expérience d’amélioration du cadre de vie des citoyens, par la création d’aménagements paysagers dedétente, à l’ensemble des huit grandes villes de la wilaya.

III. Le récitd’un projet:

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1. La situation avant la construction de la nouvelle ville.

Le Mercredi 22 décembre 1999, à 18h 36 mn 55s, un séisme d'une amplitude de5.5 sur l'échelle de Richter a frappé la ville de Ain Temouchent et les villagesenvironnant de Sidi Ben Adda, Ain Tolba et Ain Lâalem faisant 28 morts et 150blessés dont 50 dans un état grave.Tout le reste de la Wilaya a aussi été touché mais sans dégâts importants et sansperte en vie humaine. Ce séisme a été ressenti dans tout l'Ouest algérien (Oran,Tlemcen, Mascara...) jusqu'au Maroc (Oujda).

L'épicentre de ce tremblement de terre a été localisé au niveau des monts deTessala qui est situé à 20 km à l'Est de Ain Temouchent.L'intérieur d'un domicile dont les murs se sont écroulés.Au niveau de la ville de Témouchent, c'est dans la partie sud: le vieuxTemouchent, où se concentre le vieux bâti, que les dégâts ont été les plusimportants.On dénombre 2000 habitations touchées dont 39% durement touchées et 15% àdémolir. Par contre la nouvelle ville, construite plus ou moins selon des règlesanti-sismiques, n'a pratiquement subi aucun dommage important. En ce quiconcerne le secteur public, on a recensé 17 administrations publiques plus oumoins touchées dont le tribunal, l'O.P.G.I, le siége de la Wilaya et la B.E.A.

Quant au minuscule village de Ain Lâalem, il a été complètement rasé. AinTolba à moitié détruite n'a miraculeusement déploré aucun décès. Sidi BenAdda, elle aussi, a enregistré d'importants dégâts dans certains quartiers.Lesjours suivants le séisme, des camps de fortune ont étés installés ça et là afin deloger les sinistrés dans des tentes; Le nombre de ces camps à atteint le chiffre de22, éparpillés à travers le chef lieu de wilaya ; Un centre de transit d'unecapacité de 1200 tentes, à été érigé en moins d'une semaine, soit 10 hectaresterrassés, drainés avec eau et électricité. Dénommée "Minene" à cause des tentesdonnées par l'Arabie Saoudite, ce camp à peu à peu récupéré les sinistrés desautres camps; Finalement, il n'est resté que 02 camps de tentes, les camps 411tentes et 1200 tentes qui ont étés enlevés une fois les sinistrés relogés vers la finde l'année 2000.

Les sinistrés possédant une habitation siglée Rouge ou Orange 4 bénéficierontd'un nouveau logement alors que ceux possédant une habitation siglée Orange 3ou Vert se verront attribuer des aides financières pour la reconstruction de leurlogement. Enfin, notons que le secteur éducatif a lui aussi été durement touché.On notera à cet égard que sur les 45 écoles primaires, 9 C.E.M et 3 lycéessecoués par le séisme à Temouchent, Ain Tolba, Sidi Ben Adda et Ain Lâalam lesexpertises ont donné 5 établissements à démolir, 7 devant bénéficier de grossesréparations et 33 pouvant rouvrir moyennant le colmatage des lézardes subiespar la maçonnerie.

Au total, le montant des dégâts s'élèvent à 4 milliards de Dinars Algériens; UnTéléthon a été organisé par la télévision nationale algérienne les 12 et 13 Avril2000, pour collecter des fonds pour la reconstruction des écoles. Par ailleurs, lasolidarité nationale et internationale s'est exprimée immédiatement après cedrame qui a durement touché cette Wilaya et cela par des dons et aides diverses: les Wilayates de Mostaganem, Oran, Tlemcen etc... ont envoyés plusieurscamions chargés de vivres et de tentes. Des pays arabes frères ont envoyé desgrandes sommes en vue de la reconstruction de la ville. Enfin, la BanqueMondiale a accordé un prêt à l’Algériepour la construction de logements afin derecaser les sinistrés.

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2. Projet d’urgence de la banque mondiale pour le rétablissement des Secours suite au tremblement de terre de Ain Temouchent.

Le projet d’urgence pour la reconstruction de Ain Temouchent vise àreconstituer le fonctionnement normal des communautés endommagées après le22 Décembre 1999 par le tremblement de terre et d’augmenter l'état de préparation national pour d’éventuels futurs désastres, vu la position de l’Algérie par rapport à lafaille sismique. Un programme de reconstruction estmis en œuvre en septembre2000, pour prendre en charge la construction de3400 logements, en plusieurs tranches durant trois années. Cet ambitieux projetest principalement financé par un prêt de la Banque mondiale d'un montant de83,5 millions EU Dollars. Dans ce cadre un plan d'occupation des sols (POS) àété élaboré sur 58 Ha à la sortie nord-est de la ville (POS Nord) et ce pourl'aménagement d’une nouvelle ville pour la construction des futurs logements etfuturs infrastructures administratives, sanitaires et éducatives.Ce projet est composé de cinq composantes :

1) l'organisation du désastre et la gestion des risques pour renforcer la capacitéinstitutionnelle de gérer les secours en Algérie, tout en préparant le contrôle desconséquences urgentes à grande échelle.

2) le soutient de la banque mondiale pour la construction de logements, quiaidera le gouvernement algérien à la reconstruction de logements permanentsdans les secteurs affectés par le tremblement de terre.

3) l'infrastructure technique reconstituera l’essentielle des infrastructures au profit de la population dans son ensemble et en particulier à la populationaffectée par le tremblement de terre. Ces composantes incluent aussi laconception et la surveillance de la construction d'infrastructure par les cadres dela banque mondiale.

4) l'infrastructure sociale financera la reconstruction des bâtiments publics quifourniront des services sociaux essentiels, y compris les écoles, les hôpitaux, lescentres de récréation, et les bureaux administratifs.

5) l'exécution du projet financera aussi la création et l’entretien d'une unité de coordination de projet pendant l'exécution.

3. Programme de la banque mondiale pour la création d’un cadre de vie amélioré autour des habitations du programme d’urgence.

En réponse aux futurs événements catastrophiques qui peuvent intervenir enAlgérie, le projet de reconstruction d’urgence de Ain Temouchent vise à faire contribuer les autorités algériennes et cela non seulement aux buts dereconstruction seulement mais aussi à renforcer la capacité institutionnelle parle financement, l'organisation du désastre et la gestion des risques. Un Plan deGestion Environnementale (PGE) a été instauré par la banque mondiale poursoutenir et améliorer la qualité du projet de reconstruction, tout en participantpour assurer un savoir-faire continu pour les autorités de protection del'environnement et des communautés locales, afin de renforcer la capacité derépondre aux problème environnementaux dans les circonstances de désastre.

Le but de ce plan (PGE) est de réussir les mesures suivantes:

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1) mettre en place des procédures de modification d’urgence, avec une assistance technique afin de réussir dans les délais la protection del'environnement dans la conception et l'exécution du programme d’urgence;

2) réaliser des infrastructures techniques et des logements réadaptés à denouveaux emplacements avec des aménagements paysagers et de verdissage dessites choisies, tout en mettant en place un système de drainage pour les stationsd’épurations des eaux usées et la réadaptation ou la construction de nouveaux équipements d'eau usagée.

4. Vers un projet d’aménagement paysager pour l’amélioration du cadre de vie descitoyens des 3400 logements du programme d’urgence.

Ce programme d’urgence de construction de 3400 logements sociaux publics sera réalisé sur une durée de trois (03) années au niveau du POS Nord de la villeet cela sur trois (03) tranches:

* 1ére tranche: Il s'agit d'une tranche de 1000 logements.

* 2éme tranche: Il s'agit d'une tranche de 900 logements.

* 3éme tranche: Il s'agit d'une tranche de 1500 logements dont 1100 à AinTemouchent, 200 à Sidi Ben Adda et 200 à Ain Tolba.

Tous ces logements sont des logements sociaux publics.

Sur les 3.400 logements lancés en mars 2000 à travers les trois communestouchées par le séisme, 1000 ont été attribués alors que 2400 (2000 à la nouvelleville de Aïn Témouchent, 200 à Sidi Ben Adda et 200 à Aïn Tolba) étaientachevées au mois de Juin 2003 et sont attribués aux citoyens sinistrés aprèsl’inauguration de la nouvelle ville par le président de la république algérienne en Décembre 2003. Conformément au programme de la banque mondiale, pour laréussite du programme d’amélioration du cadre de vie des citoyens des 3400 logements du programme d’urgence, les autorités de la wilaya de Ain Témouchent ont fait appel à notre savoir-faire unique en Algérie, dans ledomaine de l’architecture du paysage et des études d’aménagement des espaces verts, afin de réussir la réalisation des aménagements paysagers des espacesextérieurs dans un style moderne adapté à la tradition architecturale de larégion car ces aménagements étaient considérés par la banque mondiale commeprimordiale dans l’évaluation et l’audit d'incidences sur l'environnement des 3400 logements du programme d’urgence. Le choix des compétences du maître d’œuvre chargé du programme de verdissement, dans le but d’améliorer lecadre de vie des citoyens, était exigé d’avance par le cahier des charges de la banque mondiale.

5. Le choix d’un jardin central pour la nouvelle ville de Ain Témouchent.

1,5 millions EU Dollars, c’est le budget total alloué par la banque mondiale auxaménagements extérieurs paysagers et de verdissement pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens à Ain Témouchent, dans le cadre du programmed’urgence de reconstruction. L’exigence de la banque mondiale de la présence d’un bureau d’études spécialisé en architecture du paysage, pour prendre encharge l’étude et le suivi des aménagements paysagers dans le cadre du programme d’amélioration du cadre de vie des citoyens, était incontournable suite aux échecs survenus lors des aménagements d’espaces verts pour l’entrée

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principale de la nouvelle ville, par un bureau d’études spécialisé en architecture du bâtiment et l’embellissement des espaces extérieurs des 17 îlots d’habitation, par une entreprise de plantation régionale, nous a permis de devenir une prioritésur le terrain car la nouvelle ville ainsi que les 1000 logements déjà construitsmanquaient toujours d’aménagements adéquats pour réussir l’amélioration du cadre de vie des citoyens de Ain Témouchent concernés par le programme dereconstruction d’urgence.

En mois de Février 2003, nous avons commencé notre travail de prospection àAin Témouchent, sous le patronage du maître d’ouvrage et du premier responsable de la wilaya, afin de remédier aux erreurs d’aménagements déjà effectués par ceux qui nous ont précédé et de mettre en place un programmedans le but de réussir le pari de faire de la nouvelle ville ainsi que des milleslogements déjà construits, un cadre amélioré pour les habitants. Au cours denotre prospection à Ain Témouchent, nous avons constaté que les travauxd’aménagement des deux centres vitaux de la nouvelle ville étaient en cours d’achèvement, mais ils ne donnaient qu’un semblant de réussite pour l’impact environnemental au sein cette nouvelle ville car il étaient conçus par desarchitectes sans vision paysagère. En collaboration avec nos partenaires, noussommes arrivés à la solution d’intégrer un jardin central d’un Hectare dans la continuité de la deuxième placette afin de combler le manque de verdissement etde donner à cette nouvelle ville un nouveau visage dans le cadre desaménagements paysagers et un meilleur cadre de vie pour les citoyens de AinTémouchent.

Comme le terrain destiné à la réalisation du jardin central de la nouvelle villedemandait un grand travail de terrassement, nous avons convenu à larestauration du travail d’aménagement des espaces extérieurs des 1000 logements, qui manquaient d’aménagements adéquats pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens. Ce travail de restauration a réussi à donner unnouveau visage aux 1000 logements tout en nous permettant de mieuxcomprendre les problèmes autochtones liés à l’aspect du projet social à Ain Témouchent, ce qui nous a permit de dégager une meilleure logique de travailpour l’aménagement du jardin central de la nouvelle ville et de réussirl’amélioration du cadre de vie des citoyens de la nouvelle ville.

IV. Le jardin central de la nouvelle ville « Akid Othmane »:

1. le récit d’un projet:

C’est suite à une analyse avec les autorités de Ain Témouchent et de la banquemondiale, des problèmes générés par une mauvaise gestion des aménagementsd’espaces verts au sein de la nouvelle ville que la décision a été prise pour nous permettre de commencer l’aménagement du jardin central de la nouvelle ville. Au début de l’initiative pour la réalisation de ce jardin central, le principal problème était le dégagement de l’assiette pour sa réalisation car au sein du POS et dans la continuité de la deuxième placette, il était programmé la réalisationde deux blocs d’habitations. Comme le programme d’urgence pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens avait déjà dépensé, dans sa première tranche de réalisation, la somme de 1,1 millions de EU dollars sur les 1,5 millionsde dollars alloués pour l’aménagement des espaces extérieurs des 3400 logementsdu programme de reconstruction d’urgence, nous nous sommes retrouvé avec seulement la somme de 400 000 dollars pour réussir à terme le pari de faire de lanouvelle ville « Akid Othmane », une ville avec un jardin central qui contribueradans la réussite de l’amélioration du cadre de vie des citoyens en milieu urbain.

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Au mois de Juillet 2003, les études du projet d’aménagement des deux premières parties du jardin central étaient achevées et le démarrage du chantier acommencé avec une entreprise locale de bâtiment habituée à construire deslogements d’habitation et sans aucune expérience dans le domaine des aménagements paysagers des espaces verts et de plantations. Comme notre rôleétait seulement la conception et le suivi du chantier de réalisation, afin de réussirle pari final, par amour de notre métier, nous avons assisté cette entreprise dansses travaux d’aménagement avec notre savoir-faire d’architecte paysagiste, pour que le projet de cette première phase soit achevé en totalité avant la fin du moisde Novembre 2003 afin d’être inauguré par le président de la république Monsieur Abdelaziz Bouteflika, le 18 Décembre 2003. C’est à la suite des encouragements du président de la république pour la création des espaces vertsdans le cadre de l’amélioration du cadre de vie des citoyens, que la deuxième phase du jardin central a été réalisée entre Septembre 2004 et Janvier 2005 afinde donner aux habitants de la nouvelle ville, un lieu de détente et de récréation.

2. le projet :

Le jardin central de la nouvelle ville de Ain Témouchent est composé par troisparties différentes, les deux premières parties constituent la phase 1 du projetd’aménagement et la troisième partie constitue la phase 2 de l’aménagement du jardin central.

A. la phase 1:

Constituée par la partie basse et la partie haute, la partie basse est conçue selonles grandes lignes stylistiques d’un jardin islamique, de façon à faire la continuité au style architectural des bâtiments d’habitations de la nouvelle ville.Cette partie de la phase 1 du jardin central a comme fonctionnalité primordialele rôle d’un jardin public d’agrément et aussi le rôle éducatif d’un jardin botanique car elle contient presque la totalité des plantes ornementales utiliséesdans les espaces verts en Algérie.

La partie haute qui se trouve en hauteur de la partie basse et dans sa continuité ;ces matériaux de construction font d’elle une unité indissociable de la partie basse, tout en étant totalement différente en terme de fonctionnalité car elle jouele rôle de foret urbaine avec ses arbres forestiers, qui feront profiter ses visiteursde la fraîcheur durant les périodes chaudes de Ain Témouchent.

B. la phase 2:

La Troisième partie du jardin central, qui constitue la phase 2 du projetd’aménagement, est aménagée de façon à donner une nouvelle entité à la première phase du jardin avec une fonctionnalité totalement différente à cellesde la phase 1.

Cette partie du jardin central est destinée essentiellement pour donner auxhabitants de la nouvelle ville un lieu où ils pourront passer des moments derécréation grâce aux équipements de jeux pour enfants et personnes âgées.Cette partie du jardin central est munie de Topogans, de balançoires et deterrains de jeux de boules, qui serviront comme moyens de récréation pour leshabitants de la nouvelle ville.

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Grâce à cette fonctionnalité spécifique de la phase 2, les jardins à de la phase 1seront mieux destinés au repos et aux rencontres des visiteurs du jardin central.

3. Les objectifs réaliséspar l’aménagement du jardin central de la nouvelle ville de Ain Témouchent:

Donner aux habitants, qui viennent d’un milieu précaire,un meilleur cadrede vie au sein de la nouvelle ville de Ain Témouchent.

Permettre aux habitants de la nouvelle ville de trouver un lieu de détente, derepos, de récréation et aussi un espace de rencontre pour les femmes aux foyersavec leurs enfants, aux pieds de leurs immeubles.

Réussir la réalisation du jardin central avec seulement 400 000 dollars dedépense tout en donnant un meilleur résultat que les onze projets réalisés avec1,1 millions de dollars pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens au seindes îlots des 3400 logements du programme de reconstruction d’urgence à Ain Témouchent.

L’introduction de la position stratégique du site et de son relief dans le style de conception inspiré des données topographique, géographique et historique,pour réussir de faire du jardin central de la nouvelle ville un model dans larégion de Ain Témouchent en particulier et en Algérie en général.

La réalisation du jardin central par une entreprise du bâtiment sansexpérience en aménagement paysager et des espaces verts.

4.Les leçons apprises de l’aménagement du jardin central:

1. La planification et le suivi du chantier de réalisation des aménagementspaysagers dans le cadre de l’amélioration de la qualité et du cadre de vie en milieu urbain, doit être faite par des spécialistes maîtrisant leur métier et saventintégrer l’espace à aménager dans les paramètres des milieu urbains.

2. L’aménagement d’espaces verts avec un concept paysager et avec différentes fonctionnalités permet de donner un meilleur rendement qualité prix, que lesaménagements de fonctionnalité unique et sans concept d’aménagement.

3. Les maîtres d’ouvrages responsables de la réalisation des projets d’aménagements des espaces verts et des milieux urbains en Algérie, doivent mieux se préparer dans les techniques de réalisation des projets paysagers, afinde mieux pouvoir gérer les suivis des chantiers de réalisation et les délais deréalisation.

4. L’introduction, dans les projets d’aménagements des espaces verts paysagers,des équipements de récréation dans les zones de constructions des logementsdestinés aux habitants d’ordre social, fait mieux réussir l’adaptation des bénéficières à un meilleur cadre de vie que si les lieux sont pourvu d’équipement de récréation.

5. Les services concernés de l’amélioration du cadre de vie des citoyens des zones d’habitations à caractère social, doivent réfléchir à l’avance à l’introduction d’un budget supplémentaire d’entretien et de restauration des espaces verts, afin de réussir la sauvegarde à long terme des espaces extérieurs aménagés et lacréation d’emplois fixes pour les jardiniers et les gardiens des jardins publics.

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6. Un jardin public surveillé en permanence et bien entretenu peut être dépourvude mur de clôture, car ouvert dans l’espace il donnera une meilleure intégration dans le milieu urbain, ce qui n’est pas le cas pour le jardin central, qui est une première expérience algérienne dans un milieu social.

Les Dates clefs :

Le Mercredi 22 Décembre 1999, à 18h 36 mn 55s, séisme de Ain Témouchent.

Mars 2000, lancement du programme d’urgence de reconstruction de Ain Témouchent.

Février 2003, commencement du travail de prospection de l’architecte paysagiste sur les sites d’aménagements des espaces verts, dans le cadre del’amélioration du cadre de vie des citoyens.

Juillet 2003, démarrage du chantier de réalisation du jardin central de lanouvelle ville « Akid Othmane » à Ain Témouchent.

Décembre 2003, fin du chantier de réalisation de la phase 1 du jardin centralet son inauguration par le président de la république algérienne.

Septembre 2004, début de la réalisation de la phase 2 du jardin central de lanouvelle ville.

Janvier 2005, fin des travaux de réalisation du jardin central et attented’ouverture au public.

La nouvelle ville « Akid Othmane » sur Internet :

Une ville parasismique

C’est essentiellement grâce à un prêt de la Banque mondiale d’une valeur de 83 millions de dollars US que le somptueux projet de la nouvelle ville a vu le jour. Acela, il faudrait ajouter un prêt d’un million de dollars consenti par la Banque islamique de développement, ainsi qu’un don koweïtien consistant en une polyclinique baptisée du nom de son donateur, le prince Al-Sabbah. La nouvelleville s’étale sur 58 hectares et sur plusieurs bâtiments. Ceux-ci sont d’une conception architecturale qui n’a rien à envier aux meilleurs logements promotionnels que l’on voit dans les quartiers huppés de la capitale. Outre les immeubles, les heureux locataires de cet ensemble trouveront tout à portée demain : une annexe administrative, un poste P et T, une antenne de sûreté, unepolyclinique, des écoles, un lycée, des espaces verts, des aires de jeu, des placettesavec de magnifiques monuments, etc. Mais la merveille des merveilles, c’est le côté "cyber-ville" de cette cité. Jugez plutôt : grâce à un système de contrôleinformatisé, l’ensemble du réseau AEP, le réseau d’assainissement, d’électricité, de gaz, de téléphone est supervisé par ordinateur. Ainsi, si une panne survient,celle-ci est aussitôt détectée et localisée, donnant lieu à une interventionchirurgicale au lieu de tout mettre sens dessus dessous. Il semblerait que ce modede fonctionnement soit une expérience pilote du genre.

Par Mustapha Benfodil, Liberté, du 14/06/2003.

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DZ FOOT .com du Dimanche 21 Décembre 2003

«Akid Othmane», une nouvelle ville est née

Sans exagération, on peut dire que la nouvelle ville est une réussite. Située auniveau du POS nord de la ville d’Ain Témouchent. La superficie totale réservée à la nouvelle ville est de 58 hectares, dont 21,36 hectares sont affectés au cadrebâti. En outre, différentes infrastructures une grande fonctionnalité 20,71hectares sont consacrés aux espaces de circulation et de regroupement et 4,25hectares aux espaces de loisirs et de détente. L’établissement est un véritable joyau architectural. En sus, plusieurs établissements scolaires relevant des cyclesprimaire et moyen ont également été réalisés. Pour ce qui est des équipementsadministratifs, il y a eu la réalisation d’une antenne APC, une antenne des P & T et une unité de sûreté urbaine. Celle-ci est en voie d’achèvement. Un établissement financier est également prévu.

Très fonctionnelle, la polyclinique, qui comprend plusieurs services (maternité,chirurgie dentaire, etc.) est dotée de tous les équipements nécessaires.Concernant les locaux commerciaux, il y a lieu de relever la construction d’un marché couvert, d’une architecture très élaborée. Il y a, en outre, quelque 221 locaux commerciaux affectés aux commerces de première nécessité, situés dansl’ensemble des rez-de-chaussée des immeubles résidentiels donnant sur l’artère principale. Il y a lieu de signaler, d’autre part, que des terrains sont réservés pour la construction d’équipements privés: hammam, douches, boulangeries, salle des fêtes, salles de sports, etc. Enfin, un complexe sportif de proximité estprévu, ainsi qu’une place publique, 3 placettes jardins, un jardin public et unespace vert à boiser.

Meziane Abdellah.

Mail : [email protected]