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Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178 157 P 043 Intérêt du suivi des patients présentant un syndrome parkinsonien par la scintigraphie au DatScan K. Chatti a , H. De Clermont-Gallerande b , P. Fernandez b a Médecine nucléaire, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie b Médecine nucléaire, hôpital Pellegrin, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France L’imagerie de la neurotransmission dopaminergique au ioflupane-I123 (DatS- can) a amélioré le diagnostic et la prise en charge des syndromes parkinsoniens (SP). Cependant, nous sommes parfois confrontés à des examens douteux ou bien à des demandes de contrôle d’imagerie face à la persistance ou la modification d’une symptomatologie évocatrice de syndrome de dénervation dopaminer- gique. Objectifs.– Le but de notre travail est de montrer l’intérêt d’un examen de contrôle chez les patients (pts) présentant un SP persistant ou modifié. Matériels et méthodes.– Vingt-cinq pts présentant une suspicion de SP ont eu au moins deux examens au DatScan. L’intervalle moyen entre les examens TEMP/TDM était de 15 mois. Les examens sont interprétés de fac ¸on quali- tative et semi-quantitative, en aveugle du premier examen, par deux médecins nucléaires. Résultats.– Il s’agissait de 14et 11, âge moyen 65 ans. Dans 13 cas, il s’agissait d’une suspicion de maladie de Parkinson avec un examen au DatScan normal. L’examen de contrôle, demandé devant la persistance ou la modifi- cation de symptômes, a montré un aspect stable et normal dans quatre cas et une diminution de la fixation en faveur d’un SP dans sept cas. Dans deux cas, l’aspect est resté douteux. Dans 12 cas, l’examen initial a montré une fixation diminuée en faveur d’une dénervation dopaminergique, mais un contrôle a été demandé soit face à une modification symptomatologique, soit face à l’absence de réponse thérapeutique. Dans trois de ces cas, la fixation était restée diminuée et elle s’est aggravée dans six cas. Dans trois cas, la fixation s’est normalisée. Ainsi, le DatScan de contrôle a confirmé le diagnostic de dénervation dopami- nergique dans 16 cas sur 25, il a permis d’augmenter la sensibilité globale de l’examen (68–89 %). Il a permis d’éliminer le diagnostic de dénervation dopa- minergique dans sept cas sur 25, en améliorant la spécificité globale de l’examen (de 50–71 %). Conclusions.– La réalisation d’un examen au DatScan de contrôle améliore les performances diagnostiques de l’examen dans les cas où la symptomatologie persiste chez un patient avec un DatScan normal ou bien en cas de modification symptomatologique ou d’absence de réponse thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.088 P 044 Quantification de la fixation striatale de la F-DOPA chez les patients ayant une suspicion de syndrome parkinsonien : apport de l’expérience de la répartition du traceur chez les patients non neurologiques D. Tassy , M. Mantzarides , N. Alarion , L. Mace , J.-P. Muratet Centre Jean-Bernard, Le Mans, France Objectifs.– Évaluer si l’expérience acquise de la répartition cérébrale de la F- DOPA au cours des TEP corps entier réalisées chez les patients explorés pour tumeur endocrine (TE), sans pathologie neurologique connue, peut servir de base à une quantification de la fixation striatale chez les patients explorés pour suspicion de syndrome parkinsonien (SP). Matériels et méthodes.– Quatre patients adressés pour TE ont rec ¸u 3 MBq/kg de F-DOPA avec enregistrement corps entier débuté 60minutes après injec- tion, suivi d’une acquisition spécifique de dix minutes sur le cerveau et ont été considérés comme témoins. Dix-sept patients adressés pour suspicion de SP ont rec ¸u 1,5 MBq/kg de F-DOPA suivi d’une acquisition de 20 minutes sur le cer- veau débutée 80 minutes après injection. Les 17 patients suspects de SP ont été interprétés sur des données visuelles qualitatives. La répartition du traceur a été analysée dans les différents groupes et plusieurs index ont été testés. Résultats.– Les 17 patients suspects de SP ont été classés en deux normaux, un douteux et 13 pathologiques. Un patient n’était pas analysable. Chez tous les sujets, le site de capation extrastriatal le plus intense était le mésencéphale. Les huit striatums des quatre patients témoins ont permis de mesurer huit valeurs du rapport SUVpeakStriatum/SUVpeakMésencéphale permettant d’établir une moyenne (M) et un écart-type (DS). Ce rapport a été trouvé entre M et + 2 DS chez les deux patients normaux et chez les patients pathologiques, inférieur à M–1 DS dans 100 % des cas et inférieur à M–2 DS dans 85 % des cas. Conclusions.– La TEP à la F-DOPA permet une cartographie précise de l’innervation dopaminergique striatale et extrastriatale. Le rapport de fixation striatum/mésencéphale, normalisé chez des patients explorés pour des raisons extra-neurologiques, pourrait constituer un index quantitatif intéressant pour le diagnostic d’un syndrome parkinsonien. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.089 P 045 Étude du métabolisme cérébral basal en TEP au 18 FDG chez les patients parkinsoniens non déments H. Lahousse a , P. Lenfant a , C. Tard b , G. Petyt a , F. Demailly a , C. Moreau b , C. Hossein-Foucher a , F. Semah a , F. Le Jeune a a Médecine nucléaire, CHRU de Lille, Lille, France b Neurologie A, CHRU de Lille, Lille, France Objectifs.– Peu d’études se sont intéressées au métabolisme cérébral chez le patient parkinsonien (PD) en TEP au 18 FDG. En cas de troubles cognitifs associés, il est parfois difficile de distinguer cliniquement une autre mala- die neurodégénérative d’une démence parkinsonienne. L’apport de la TEP au 18 FDG pourrait être utile dans le cadre du bilan étiologique chez ce type de patients. Notre objectif était donc d’évaluer le métabolisme cérébral attendu dans une population très homogène de parkinsoniens non déments, afin d’améliorer l’analyse du métabolisme des patients parkinsoniens déments. Matériels et méthodes.– Trente patients présentant une maladie de Parkinson (critères de Gibb et Gelb) furent recrutés dans cette étude (groupe PD). Étaient exclus les patients déments (DSM IV) ou avec un MMSE inférieur à 28/30. Pour chaque patient, un examen TEP au 18 FDG fut réalisé selon un protocole standard d’acquisition. Douze témoins âgés ont été recrutés dans la cohorte ADNI. Le métabolisme des patients parkinsoniens a été comparé à celui des sujets sains par un test t sur deux échantillons non appariés (groupe maladie de Parkinson versus groupe sains), en utilisant pour covariables l’âge, le sexe et le MMS des patients (SPM8). Seuls les clusters de plus de dix voxels, avec un seuil statistique à p < 0,05, corrigé des comparaisons multiples, étaient considérés significatifs. Résultats.– Les patients étaient âgés de 62 ± 4,3 ans avec un MMSE moyen de 29 ± 1, contre 79 ± 4,3 ans pour les témoins âgés avec un MMSE moyen à 29 ± 1. Dans le groupe PD, l’analyse statistique identifie un hypométabolisme significatif cortical étendu, touchant le cortex associatif postérieur, le cortex préfrontal et occipital, ainsi que les structures sous corticales, réalisant un aspect similaire à celui retrouvé dans la démence à corps de Lewy (DCL). Conclusion.– Le métabolisme cérébral des patients parkinsoniens non déments diffère de celui d’une population de sujets âgés appariés. Cet hypométabolisme pourrait venir nuancer l’interprétation du métabolisme de repos des patients présentant une pathologie neurodégénérative type DCL. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.090 P 046 Étude de l’impact d’une thérapeutique pharmacologique de neuroprotection sur les marqueurs métaboliques d’épileptogenèse après un état de mal lithium-pilocarpine chez le rat G. Vexiau a , F. Maskali a , B. Chalon a , L. Imbert c , S. Poussier a , M. Lhuillier a , E. Raffo b , G. Karcher a , P.-Y. Marie a a GIE-Nancyclotep, France b Hôpital d’enfants, CHU de Nancy, Nancy, France c Université de Lorraine-UdL, France Objectifs.– (i) Étudier par microTEP au 18F-FDG, les modifications du méta- bolisme glucidique cérébral après un état de mal épileptique (EME) dans un modèle de lithium-pilocarpine chez le rat et (ii) corréler l’effet anti-épileptogène du carisbamate à ces modifications de métaboliques cérébrales.

Étude du métabolisme cérébral basal en TEP au 18FDG chez les patients parkinsoniens non déments

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Page 1: Étude du métabolisme cérébral basal en TEP au 18FDG chez les patients parkinsoniens non déments

Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178 157

P 043

Intérêt du suivi des patients présentant un syndromeparkinsonien par la scintigraphie au DatScanK. Chatti a, H. De Clermont-Gallerande b, P. Fernandez b

a Médecine nucléaire, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisieb Médecine nucléaire, hôpital Pellegrin, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France

L’imagerie de la neurotransmission dopaminergique au ioflupane-I123 (DatS-can) a amélioré le diagnostic et la prise en charge des syndromes parkinsoniens(SP). Cependant, nous sommes parfois confrontés à des examens douteux ou bienà des demandes de contrôle d’imagerie face à la persistance ou la modificationd’une symptomatologie évocatrice de syndrome de dénervation dopaminer-gique.Objectifs.– Le but de notre travail est de montrer l’intérêt d’un examen decontrôle chez les patients (pts) présentant un SP persistant ou modifié.Matériels et méthodes.– Vingt-cinq pts présentant une suspicion de SP ont euau moins deux examens au DatScan. L’intervalle moyen entre les examensTEMP/TDM était de 15 mois. Les examens sont interprétés de facon quali-tative et semi-quantitative, en aveugle du premier examen, par deux médecinsnucléaires.Résultats.– Il s’agissait de 14♂ et 11♀, âge moyen 65 ans. Dans 13 cas, ils’agissait d’une suspicion de maladie de Parkinson avec un examen au DatScannormal. L’examen de contrôle, demandé devant la persistance ou la modifi-cation de symptômes, a montré un aspect stable et normal dans quatre cas etune diminution de la fixation en faveur d’un SP dans sept cas. Dans deux cas,l’aspect est resté douteux. Dans 12 cas, l’examen initial a montré une fixationdiminuée en faveur d’une dénervation dopaminergique, mais un contrôle a étédemandé soit face à une modification symptomatologique, soit face à l’absencede réponse thérapeutique. Dans trois de ces cas, la fixation était restée diminuéeet elle s’est aggravée dans six cas. Dans trois cas, la fixation s’est normalisée.Ainsi, le DatScan de contrôle a confirmé le diagnostic de dénervation dopami-nergique dans 16 cas sur 25, il a permis d’augmenter la sensibilité globale del’examen (68–89 %). Il a permis d’éliminer le diagnostic de dénervation dopa-minergique dans sept cas sur 25, en améliorant la spécificité globale de l’examen(de 50–71 %).Conclusions.– La réalisation d’un examen au DatScan de contrôle améliore lesperformances diagnostiques de l’examen dans les cas où la symptomatologiepersiste chez un patient avec un DatScan normal ou bien en cas de modificationsymptomatologique ou d’absence de réponse thérapeutique.

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Quantification de la fixation striatale de la F-DOPA chezles patients ayant une suspicion de syndromeparkinsonien : apport de l’expérience de la répartition dutraceur chez les patients non neurologiquesD. Tassy , M. Mantzarides , N. Alarion , L. Mace , J.-P. MuratetCentre Jean-Bernard, Le Mans, France

Objectifs.– Évaluer si l’expérience acquise de la répartition cérébrale de la F-DOPA au cours des TEP corps entier réalisées chez les patients explorés pourtumeur endocrine (TE), sans pathologie neurologique connue, peut servir debase à une quantification de la fixation striatale chez les patients explorés poursuspicion de syndrome parkinsonien (SP).Matériels et méthodes.– Quatre patients adressés pour TE ont recu 3 MBq/kgde F-DOPA avec enregistrement corps entier débuté 60 minutes après injec-tion, suivi d’une acquisition spécifique de dix minutes sur le cerveau et ont étéconsidérés comme témoins. Dix-sept patients adressés pour suspicion de SP ontrecu 1,5 MBq/kg de F-DOPA suivi d’une acquisition de 20 minutes sur le cer-veau débutée 80 minutes après injection. Les 17 patients suspects de SP ont étéinterprétés sur des données visuelles qualitatives. La répartition du traceur a étéanalysée dans les différents groupes et plusieurs index ont été testés.Résultats.– Les 17 patients suspects de SP ont été classés en deux normaux, undouteux et 13 pathologiques. Un patient n’était pas analysable. Chez tous lessujets, le site de capation extrastriatal le plus intense était le mésencéphale. Leshuit striatums des quatre patients témoins ont permis de mesurer huit valeurs

du rapport SUVpeakStriatum/SUVpeakMésencéphale permettant d’établir unemoyenne (M) et un écart-type (DS). Ce rapport a été trouvé entre M et + 2 DSchez les deux patients normaux et chez les patients pathologiques, inférieur àM–1 DS dans 100 % des cas et inférieur à M–2 DS dans 85 % des cas.Conclusions.– La TEP à la F-DOPA permet une cartographie précise del’innervation dopaminergique striatale et extrastriatale. Le rapport de fixationstriatum/mésencéphale, normalisé chez des patients explorés pour des raisonsextra-neurologiques, pourrait constituer un index quantitatif intéressant pour lediagnostic d’un syndrome parkinsonien.

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Étude du métabolisme cérébral basal en TEP au 18FDGchez les patients parkinsoniens non démentsH. Lahousse a, P. Lenfant a, C. Tard b, G. Petyt a, F. Demailly a, C. Moreau b,C. Hossein-Foucher a, F. Semah a, F. Le Jeune a

a Médecine nucléaire, CHRU de Lille, Lille, Franceb Neurologie A, CHRU de Lille, Lille, France

Objectifs.– Peu d’études se sont intéressées au métabolisme cérébral chez lepatient parkinsonien (PD) en TEP au 18FDG. En cas de troubles cognitifsassociés, il est parfois difficile de distinguer cliniquement une autre mala-die neurodégénérative d’une démence parkinsonienne. L’apport de la TEP au18FDG pourrait être utile dans le cadre du bilan étiologique chez ce type depatients. Notre objectif était donc d’évaluer le métabolisme cérébral attendu dansune population très homogène de parkinsoniens non déments, afin d’améliorerl’analyse du métabolisme des patients parkinsoniens déments.Matériels et méthodes.– Trente patients présentant une maladie de Parkinson(critères de Gibb et Gelb) furent recrutés dans cette étude (groupe PD). Étaientexclus les patients déments (DSM IV) ou avec un MMSE inférieur à 28/30. Pourchaque patient, un examen TEP au 18FDG fut réalisé selon un protocole standardd’acquisition. Douze témoins âgés ont été recrutés dans la cohorte ADNI. Lemétabolisme des patients parkinsoniens a été comparé à celui des sujets sainspar un test t sur deux échantillons non appariés (groupe maladie de Parkinsonversus groupe sains), en utilisant pour covariables l’âge, le sexe et le MMSdes patients (SPM8). Seuls les clusters de plus de dix voxels, avec un seuilstatistique à p < 0,05, corrigé des comparaisons multiples, étaient considéréssignificatifs.Résultats.– Les patients étaient âgés de 62 ± 4,3 ans avec un MMSE moyende 29 ± 1, contre 79 ± 4,3 ans pour les témoins âgés avec un MMSE moyen à29 ± 1. Dans le groupe PD, l’analyse statistique identifie un hypométabolismesignificatif cortical étendu, touchant le cortex associatif postérieur, le cortexpréfrontal et occipital, ainsi que les structures sous corticales, réalisant un aspectsimilaire à celui retrouvé dans la démence à corps de Lewy (DCL).Conclusion.– Le métabolisme cérébral des patients parkinsoniens non démentsdiffère de celui d’une population de sujets âgés appariés. Cet hypométabolismepourrait venir nuancer l’interprétation du métabolisme de repos des patientsprésentant une pathologie neurodégénérative type DCL.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.090

P 046

Étude de l’impact d’une thérapeutique pharmacologiquede neuroprotection sur les marqueurs métaboliquesd’épileptogenèse après un état de mal lithium-pilocarpinechez le ratG. Vexiau a, F. Maskali a, B. Chalon a, L. Imbert c, S. Poussier a,M. Lhuillier a, E. Raffo b, G. Karcher a, P.-Y. Marie a

a GIE-Nancyclotep, Franceb Hôpital d’enfants, CHU de Nancy, Nancy, Francec Université de Lorraine-UdL, France

Objectifs.– (i) Étudier par microTEP au 18F-FDG, les modifications du méta-bolisme glucidique cérébral après un état de mal épileptique (EME) dans unmodèle de lithium-pilocarpine chez le rat et (ii) corréler l’effet anti-épileptogènedu carisbamate à ces modifications de métaboliques cérébrales.