Étude du tableau : La Rue de Prague, Otto DIX, 1920

I/ L’horreur de la guerre

Mutilé au corps désarticulé, avec des prothèses de bois aux jambes et au bras gauche et devenu aveugle

Cul-de jatte, bien habillé et au buste bien droit Femme seule, célibataire,

veuve de guerre ?

Enfant seule, orpheline ?

Les victimes directes de la guerre Les victimes indirectes du

conflit

perruques

les artifices réparateurs proposés par la société

corsets,

prothèses,

II/ La crise sociale

Cette femme aux formes généreuses et à la robe de couleur éclatante (veuve de guerre ?) serait une prostituée. 

Cette enfant, seule dans la rue, pourrait être une orpheline.

Les deux hommes dont on ne perçoit que les bras sont des bourgeois : des profiteurs de la guerre ?

Le mutilé bien habillé a réussi à se réinsérer dans la société :

La recherche des plans met en valeur les contrastes de la société

1er plan :

Deuxième plan :

Le mutilé, en guenilles, est obligé de mendier pour survivre

Arrière plan :

Ceux qui s’en sortent dans l’après guerre

Les perdants de la guerre

et des rapports très violents : l’absence de solidarité entre les deux gueules cassées,

et le mépris affiché envers le mendiant par l’un des deux bourgeois. (Il remet un timbre comme aumône).

crise morale : remise en cause des normes esthétiques et morales

il est adhérent d’une ligue d’anciens combattants.

Les perruques permettent de se travestir

Le buste antique est détourné par le rajout d’accessoires liés à la prostitution

Les prothèses réduisent au rôle de marionnettes les hommes mutilés.

III/ La crise politique

le tract antisémite.

La crise politique est évoquée

par :

Et menée par :

Les ligues d’anciens combattants, ultranationalistes et antisémites, qui à travers les corps francs,

cherchent à lutter contre les groupes tenus responsables de la défaite : les juifs et les socialistes.

Ce tableau veut dénoncer la violence politique qui existe à la à la fin de la guerre, (antisémitisme)

Pour l’auteur, ce serait la bourgeoisie qui conduirait et encadrerait cette lutte.

et l’attitude du chien (qui montre ses crocs) conforte l’idée que cet homme n’appartient pas à la bourgeoisie.

Ce mutilé n’est qu’un exécutant, au service des décideurs, la bourgeoisie.

et témoigne de la brutalisation des sociétés en temps de paix.

La faux traverse tout le tableau : cette violence se retournera contre lui.