Etude Generateur Asynchrone Pour Eolienne

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  • Rpublique Algrienne Dmocratique et Populaire

    Ministre de l'Enseignement Suprieur

    Et de la Recherche Scientifique

    Ecole Nationale Polytechnique Dpartement de Gnie Electrique

    Spcialit Electrotechnique

    En vue de lobtention du diplme dIngnieur dEtat en Electrotechnique

    Thme :

    Etude du Gnrateur Asynchrone pour lutilisation dans la production de lnergie olienne

    Propos par :

    S. Mekhtoub MC lENP

    Etudi et prsent par :

    MOUSSA SIDDO Abdoulaziz Tel : +227 96 03 89 03 ;

    E-mail : [email protected]

    SOUMANA NOUHOU Ibrahim

    Ecole Nationale Polytechnique, 10, AV. Hassen Badi, El-Harrach, Algrie

    Promotion 2007

  • Remerciements :

    Nous adressons nos vifs remerciements :

    Notre promoteur Mr Mekhtoub, Matre de Confrence lENP

    Tous les enseignants et tous ceux qui nous devons notre

    formation

    Tous ceux qui, dune quelconque faon, ont contribu llaboration de ce mmoire.

    Cordialement.

  • Ddicaces :

    Je ddie ce modeste travail :

    Mon pre et ma mre,

    Mon frre et mes surs,

    Mes deux nices,

    Tous mes proches,

    Tous mes amis,

    Toute la promotion 2007 dElectrotechnique,

    Tous ceux qui me sont chers.

    Ibrahim.

  • Rsum :

    Ce travail prsente ltude et lutilisation de la gnratrice asynchrone dans la production de lnergie olienne. Pour ce faire, un modle de la turbine olienne a t tabli, puis de la gnratrice asynchrone en rgime linaire et satur. Deux types de gnratrice ont fait lobjet de cette tude savoir la gnratrice asynchrone cage dcureuil en fonctionnement autonome et la gnratrice asynchrone double alimentation faisant appel des dispositifs dlectronique de puissance et de commande vectorielle.

    Cette tude a t conclue par des rsultats de simulation compars ceux de lexprience, pour une validation des modles.

    Mots cls :

    Gnratrice Asynchrone, Auto-amorage, Saturation, olienne, Onduleur triphas, Machine

    Asynchrone Double Alimentation (MADA), Modlisation, Commande vectorielle.

    Abstract:

    This work presents the study and the use of the asynchronous generator in the wind power

    production. With this intention, a model of the wind turbine was established, then asynchronous

    generator in linear and saturated mode. Two types of generator were the subject of this study to

    knowing the asynchronous squirrel-cage generator in autonomous functioning and doubly-fed

    induction generator using devices of power electronics and control by field oriented.

    This study was concluded by compared results of simulation with those of experiment, for a

    validation of the models.

    Key Words:

    Asynchronous Generator, Self-excited, Saturation, Wind Power, three-phase voltage inverter,

    Doubly-fed induction generator (DFIG), Modeling, Control by field oriented.

  • Table des matires

    Introduction gnrale....6

    Chapitre I : Les systmes oliens..9

    I.1. Historique..10

    I.2. Introduction...11

    I.3. Quelques notions sur le vent.11

    I.4. Gnralits sur les diffrents types doliennes...12

    I.4.1. Eoliennes axe vertical.....12

    I.4.2. Eoliennes axe horizontal.....13

    I.4.2.1. Eoliennes lentes.13

    I.4.2.2. Eoliennes rapides..14

    I.5. Modlisation des oliennes axe horizontal14

    I.5.1. Diffrentes parties dun arognrateur....14

    I.5.2. Modlisation des pales : Bilan des forces.16

    I.5.3. Puissance susceptible dtre recueillie par les pales : Thorme de Betz.17

    I.5.4. Systmes de rgulation de la vitesse de rotation de lolienne.....19

    I.5.4.1 Systme dcrochage arodynamique "stall".....19

    I.5.4.2. Systme d'orientation des pales "pitch"...20

    I.5.4.3. Modle de la turbine olienne..21

    I. 6. Conclusion....24

    Chapitre II : Modlisation de la Gnratrice asynchrone..25

    II.1. Introduction.....26

    II.2. Principe de fonctionnement........26

    II.3. Modlisation de la gnratrice en fonctionnement linaire..27

    II.3.1. Hypothses.......27

    II.3.2. Modle mathmatique de la machine asynchrone linaire..28

    II.3.2.1 Equations gnrales de la machine...28

  • II.3.2.2. Modle diphas de la machine asynchrone en fonctionnement linaire..30

    II.3.2.3 Choix du rfrentiel...31

    II.3.2.4. Equations de Puissance et de Couple..32

    II.3.3. Conclusion..33

    II.4. Modlisation de la gnratrice asynchrone sature.34

    II.4.1. Introduction34

    II.4.2. Modle diphas de la machine asynchrone sature.34

    II.4.2.1 Rpartition spatiale du flux...35

    II.4.2.2. Dtermination des inductances saturables quivalentes36

    II.4.2.3. Conclusion39

    Chapitre III : La gnratrice asynchrone auto-excite...40

    III.1. Introduction.41

    III.2. Auto-excitation de la gnratrice vide.41

    III.3. Auto-excitation de la gnratrice en charge...45

    III.4. Prise en compte du phnomne se saturation47

    III.5. Comportement de la gnratrice lors du retour rseau..48

    III.6. Simulation et rsultats exprimentaux...50

    III.7. Conclusion...58

    Chapitre IV : La Machine Asynchrone Double Alimentation (type rotor bobin)59

    IV.1. Introduction.. ..60

    IV.2. Les diffrents types de Machine Asynchrone Double alimentation 60

    IV.2.1. Principe de fonctionnement....60

    IV.2.2. Machine Asynchrone Double Alimentation nergie rotorique dissipe......62

    IV.2.3. Machine Asynchrone Double Alimentation : structure de Kramer.. 63

    IV.2.4. Machine Asynchrone Double Alimentation : Structure de Scherbius avec

    cycloconvertisseur63

    IV.2.5. Machine Asynchrone Double Alimentation : structure de Scherbius

    avec convertisseurs MLI..64

  • IV.2.5.1. Mode de fonctionnement de la machine vitesse variable...65

    IV.2.5.2. Modlisation de la Machine Asynchrone Double Alimentation67

    IV.2.5.3. Stratgie de commande en puissance active et ractive de la MADA...68

    IV.2.5.4. Commande vectorielle directe en P et Q de la MADA en gnratrice...71

    Synthse du rgulateur Proportionnel-Integral (PI)74

    IV.2.5.5. Commande indirecte de la MADA....75

    IV.2.5.5.1. Commande sans boucle de puissance.75

    IV.2.5.5.2. Commande avec boucle de puissance76

    IV.2.5.5.3. Simulation de la commande de la MADA.77

    IV.3. Conclusion.81

    Conclusion gnrale et perspectives..82

    Bibliographie..85

    Annexe :..88

  • Introduction gnrale

    ENP 2007 7

    Introduction gnrale

    Lnergie lectrique est un lment crucial pour tout dveloppement socio-conomique. Elle est devenue dans la vie quotidienne des populations, notamment dans les pays

    dvelopps, une forme dnergie dont on ne peut se passer. Vu lampleur de lindustrialisation de ces dernires dcennies, la multiplication des appareils domestiques de plus en plus gourmands en consommation dnergie lectrique, la demande en nergie lectrique est devenue trs importante. Face cela et avec la diminution du stock mondial en

    hydrocarbure et surtout la crainte dune pollution de plus en plus envahissante et destructive pour lenvironnement, les pays industrialiss ont massivement fait recours aux centrales nuclaires. Cette source d'nergie prsente l'avantage indniable de ne pas engendrer de pollution atmosphrique

    contrairement aux centrales thermiques traditionnelles, mais le risque d'accident nuclaire (comme

    la catastrophe de Tchernobyl du 26 avril 1986 qui reste grave dans la mmoire commune), le

    traitement et l'enfouissement des dchets sont des problmes bien rels qui rendent cette nergie peu

    attractive pour les gnrations futures.

    Face ce dilemme, il savre ncessaire de faire appel des sources dnergie nouvelles qui seront sans consquence pour lhomme et lenvironnement. Cest ainsi que les pays industrialiss se sont lancs dans le dveloppement et lutilisation des sources dnergie renouvelables comme le solaire, la biomasse, la gothermie, la marmotrice, lhydraulique, Parmi ces sources dnergie, lolienne reprsente un potentiel assez important non pas pour remplacer les nergies existantes mais pour palier lamortissement de la demande de plus en plus galopante. Aprs des sicles dvolution et des recherches plus pousses depuis quelques dcennies, plusieurs pays se sont, aujourdhui rsolument tourns vers lnergie olienne. Les plus avancs dans le domaine sont : lAllemagne avec une puissance installe de 14609 MW, lEspagne 6202 MW, le Danemark 3110 MW, la Hollande 912 MW et lAmrique du nord 6677 MW. Avec certains projets dnergie olienne dvelopps (offshore, au large des ctes) de grandes centrales oliennes fournissent de llectricit dans certaines parties du monde, un prix concurrentiel celui de lnergie produite par les installations conventionnelles (par ex. : les centrales nuclaires et les centrales thermiques au mazout ou au charbon). Par contre en Afrique, le dveloppement de

    lnergie olienne na connu aucune volution et pourtant les ressources ny manquent pas et la technologie accessible, sauf la volont et le manque de prise de conscience de la majorit des

    autorits africaines.

    Aujourdhui, le dveloppement et la multiplication des oliennes ont conduit les chercheurs en Gnie Electrique mener des investigations de faon amliorer l'efficacit de la

    conversion lectromcanique et la qualit de l'nergie fournie. Cest dans ce cadre que le prsent mmoire que nous vous prsentons dcrit une tude sur l'utilisation des machines asynchrones dans

    un systme olien. Le premier chapitre est consacr la description et la modlisation du

    systme olien travers les quations et les concepts physiques rgissant son fonctionnement.

    Le second chapitre prsente une tude sur la modlisation de la gnratrice

    asynchrone en rgime dynamique, linaire et satur travers les quations lectriques, de flux et de

    couple laide de la transformation de R.H. Park et certaines hypothses.

    Le troisime chapitre est consacr une tude des performances et les limites de

    l'utilisation

    d'une gnratrice asynchrone cage d'cureuil auto-excite par une batterie de capacits. Cela nous

    amne, laide dun modle, procder aux calculs des capacits minimales vide et en charge que nous avons utilises dans les expriences faites au laboratoire de recherche en lectrotechnique.

  • Introduction gnrale

    ENP 2007 8

    Pour mener bien cette tude, nous avons aussi effectu une simulation laide de Matlab-Simulink, dont les rsultats sont confronts aux rsultats exprimentaux.

    Le quatrime chapitre prsente le fonctionnement dune gnratrice asynchrone double alimentation (MADA) vitesse variable ainsi que les grandeurs de commande utilises

    lorsqu'elle est intgre un systme olien. Une modlisation dans un repre diphas li au champ

    statorique et une stratgie de commande vectorielle en puissances active et ractive statorique sont

    proposes.

    Dans ce mme chapitre nous proposons, une synthse du rgulateur proportionnel-integral (PI), ainsi

    que des rsultats obtenus par simulation.

    Les rsultats obtenus dans ces investigations nous permettront de conclure sur les

    mthodes et outils utiliss, de valider nos modles et d'envisager les perspectives et suites donner

    ce travail.

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 10

    I.1. Historique

    Le vent est engendr par les variations de la densit et de la pression de lair, dues au rchauffement ingal de la terre par le soleil, et par la rotation de la terre; il sagit donc dune ressource naturelle renouvelable. Le vent caus par le mouvement de lair contient une grande quantit dnergie. Les moulins vent ont servi pendant des milliers dannes capturer une partie de cette nergie pour accomplir diffrents travaux utiles. Les premiers moulins vent taient axe

    vertical. Ils ont t employs dans les montagnes dAfghanistan pour moudre des grains depuis le 7

    me sicle avant Jsus Christ. Ce type de moulins est constitu dun arbre et de lames horizontaux

    tournant dans le plan vertical. A partir de la Perse et du moyen Orient, les moulins vent axe

    horizontal se sont rpandus travers les pays mditerranens et lEurope Centrale. Le premier moulin vent axe horizontal est apparu en Angleterre vers 1180, en France en 1190 en

    Allemagne en 1222 et au Danemark en 1259. En Europe, les performances des moulins vent ont

    t constamment amliores entre le 12me

    et le 19me

    sicle. Vers 1800, environ 20000 moulins

    vent taient en service en France, et au Pays Bas 90% de lnergie utilise dans lindustrie provenait du vent. Vers la fin du 19

    me sicle, des moulins vent dun rotor de 20 30 mtres de diamtre

    taient prsents en Europe. Ils taient utiliss non seulement pour moudre des grains mais aussi pour

    le pompage deau. Lindustrialisation a men la disparition progressive des moulins vent, mme si en 1904 lnergie olienne fournissait encore 11% de lnergie industrielle hollandaise et lAllemagne avait plus de 18000 units installes. [1]

    Par ailleurs, la construction doliennes multipales ne se dveloppe pas sur le vieux continent mais en Amrique o elle apparat en 1870. Elle conquiert tout le pays et revient en Europe, lieu de sa

    conception, en 1876, o elle simplante alors, sous le non de moulin amricain. Il ne fait aucun doute que les moulins vent ont connu dans le pass, un grand succs. Ils

    ont fourni lhomme lnergie mcanique qui manquait lpoque, la ralisation de ses desseins. Mais avec linvention de la machine vapeur, du moteur explosion et du moteur diesel, le dveloppement de llectricit, leur exploitation est nglige et souvent abandonne. Lutilisation du vent semble par consquent de plus en plus dlaisse et son avenir trs compromis. [2]

    Cependant lhistoire rserve parfois des surprises, car aprs la crise ptrolire de 1974, avec la diminution du stock mondial en hydrocarbure et surtout la crainte dune pollution de plus en plus envahissante et destructive pour lenvironnement, lnergie olienne revient au premier plan de lactualit et connat un dveloppement galopant. On cherche surtout lutiliser pour produire de lnergie lectrique suivant le principe exploit dans toutes les centrales lectriques conventionnelles. Ainsi la demande mondiale doliennes connat une croissance rapide depuis une quinzaine dannes ; la majorit de la demande dcoule du souci damnager des centrales lectriques utilisant des combustibles moins polluants . On amnage maintenant des parcs

    oliennes multiples produisant plusieurs mgawatts. Au cours des dix dernires annes, la puissance

    typique de gnration dlectricit pour une seule olienne est passe denviron 100 kW 2 MW ou davantage. Entre 1995 et la fin de 2003, environ 76% des nouvelles connections darognrateurs au rseau taient installes en Europe. Les pays les plus avancs dans lnergie olienne sont : lAllemagne avec une puissance installe de 14609 MW, le Danemark 3110 MW, lEspagne 6202 MW, la Hollande 912 MW et le reste des pays europen 3873 MW. La puissance installe : en

    Amrique du nord est de 6677 MW, en Amrique du sud et centrale 139 MW, en Asie 3034 MW, en

    Afrique et au Moyen Orient 150 MW [1]. Avec certains projets dnergie olienne dvelopps (au large des ctes), de grandes centrales oliennes fournissent de llectricit dans certaines parties du monde, un prix aussi concurrentiel que celui de lnergie produite par les installations conventionnelles (par ex. : les centrales nuclaires et les centrales thermiques au mazout ou au

    charbon).

    I. 2. Introduction

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 11

    Depuis lavnement des moulins vent jusquaux premiers arognrateurs, la technologie des aromoteurs (ou capteurs oliens) a connu une volution fulgurante surtout ces dernires

    dcennies ; notamment dans le domaine de la production dnergie lectrique. Plusieurs technologies sont utilises pour capter lnergie du vent (capteur axe vertical ou axe horizontal) et leurs structures sont de plus en plus performantes. Outre leurs caractristiques mcaniques, nous

    nous intressons lefficacit de la conversion de lnergie mcanique en nergie lectrique. En effet, il existe deux types doliennes savoir les oliennes axe vertical et les oliennes axe horizontal. Ainsi dans ce qui suit nous allons noncer en premire partie une gnralit sur les

    diffrents types doliennes, ensuite nous allons nous intresser plus particulirement aux oliennes rapides axe horizontal qui sont non seulement les plus rpandues, mais aussi les plus efficaces.

    I. 3. Quelques notions sur le vent

    Les oliennes convertissent lnergie cintique du vent en nergie lectrique. Cette nergie est renouvelable, non dgrade et non polluante.

    La vitesse du vent varie selon les zones gographiques et les saisons, elle est surtout leve pendant

    la priode dhiver et au niveau des mers (offshore). Le vent est dfini par sa direction et sa vitesse.

    Direction et vitesse du vent :

    Le vent souffle en principe des zones de hautes pressions vers les zones de basses pressions.

    Aux latitudes moyennes et aux grandes latitudes, sa direction est cependant modifie du fait de la

    rotation de la terre. Le vent devient alors parallle aux isobares au lieu de leur tre perpendiculaire.

    Dans lhmisphre nord, le vent tourne dans le sens contraire des aiguilles dune montre autour des aires cycloniques et dans le sens direct autour des zones anticycloniques. Dans lhmisphre sud, les sens sont inverss par rapport aux prcdents.

    La vitesse du vent est mesure avec des anmomtres. Il en existe plusieurs types classs en

    deux catgories principales (les anmomtres rotation et les anmomtres pression).

    Une graduation a t tablie, selon lchelle Beaufort qui divise les vents en fonction de leurs vitesses en 17 catgories dont nous citons quelques unes au tableau 1 [3].

    Degrs Beaufort Vitesse du vent

    (m/s)

    Vitesse du vent

    (km/h)

    Description

    gnrale

    Pression sur

    surface plane

    (daN/m2)

    0 0 0.4 < 1 Calme

    3 3.5 5.5 12 19 Petite brise 3.2 (5 m/s)

    4 5.5 8 20 28 Jolie brise 6.4 (7 m/s)

    6 11.4 13.9 39 49 Vent frais 22 (13 m/s)

    8 17.4 20.4 62 74 Coup de vent 52 (20 m/s)

    11 28.4 32.5 103 117 Violente tempte 117 (30 m/s)

    17 54.1 60 202 220 Cyclone 470 (60 m/s)

    Tableau 1-1 : chelle Beaufort

    En effet, pour implanter un parc olien, la prospection des sites possibles constitue le

    premier travail effectuer pour juger de la capacit de production dune centrale olienne. Des relevs mtorologiques complets sur les sites prsums doivent tre effectus au moins pendant une

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 12

    anne pour dterminer la possibilit ou non dimplanter le parc. Non seulement il faut connatre la vitesse moyenne du vent, mais aussi sa variation en fonction de laltitude. Les vents les plus intressants qui donnent finalement le plus dnergie annuelle, sont les vents rguliers qui ont une vitesse de 6 10m/s. [4]

    I.4. Gnralits sur les diffrents types doliennes

    Les oliennes se divisent en deux grandes familles : les oliennes axe vertical qui tendent

    disparatre, les oliennes lentes axe horizontal utilises surtout pour le pompage et les oliennes

    rapides axe horizontal plus particulirement utilises dans la production dnergie lectrique.

    I.4.1. Eoliennes axe vertical

    Les oliennes axe vertical ont t les premires structures dveloppes pour produire de

    llectricit paradoxalement en contradiction avec le traditionnel moulin vent axe horizontal. Elles possdent lavantage davoir les organes de commande et le gnrateur au niveau du sol donc facilement accessibles. De nombreuses variantes ont t testes depuis les annes vingt, dont

    beaucoup sans succs, mais deux structures sont parvenues au stade de lindustrialisation :

    Le rotor de Savonius dont le fonctionnement est bas sur le principe de "trane

    diffrentielle" utilis dans les anmomtres : les efforts exercs par le vent sur chacune des

    faces d'un corps creux sont d'intensit diffrente, il en rsulte alors un couple moteur

    entranant la rotation de l'ensemble. L'effet est ici renforc par la circulation d'air entre deux

    demi-cylindres qui augmente le couple moteur (Figure 1-1).

    Figure 1-1: olienne de Savonius

    Les oliennes variation cyclique d'incidence dont la structure la plus rpandue est celle de Darrieus. Leur fonctionnement est bas sur le fait qu'un profil plac dans un coulement d'air

    selon diffrents angles (Figure 1-2) est soumis des forces de direction et d'intensit variables.

    La rsultante de ces forces gnre alors un couple moteur entranant la rotation du dispositif.

    Ces forces sont cres par la combinaison de la vitesse propre de dplacement du profil et de la

    vitesse du vent. Cela signifie que la rotation du dispositif ne peut pas s'amorcer d'elle-mme.

    Lorsqu'elle est l'arrt, l'olienne doit donc tre lance par un dispositif annexe (montage d'une

    olienne Savonius sur le mme rotor ou utilisation de la gnratrice en moteur).

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 13

    Mme si quelques grands projets industriels ont t raliss, les oliennes axe vertical

    restent toutefois marginales et peu utilises voire actuellement abandonnes. En effet la

    prsence du capteur d'nergie prs du sol l'expose aux turbulences et au gradient de vent ce qui

    rduit son efficacit. Elles sont de plus exposes des problmes d'arolasticit dus aux fortes

    contraintes qu'elles subissent. Enfin la surface qu'elles occupent au sol est trs importante pour

    les puissances leves [18].

    Figure 1-2: olienne de Darrieus

    I.4.2. Eoliennes axe horizontal

    Les oliennes axe horizontal sont bases sur la technologie ancestrale des moulins vent.

    Elles sont constitues de pales profiles de faon arodynamique la manire des ailes d'avion.

    Dans ce cas, la portance n'est pas utilise pour maintenir un avion en vol mais pour gnrer un

    couple moteur entranant la rotation.

    I. 4.2.1. Eoliennes lentes

    Les oliennes marche lente sont munies dun grand nombre de pales (entre 20 et 40), leur inertie importante impose en gnral une limitation du diamtre environ 8 m. Leur coefficient de

    puissance atteint rapidement sa valeur maximale lors de la monte en vitesse mais dcrot

    galement rapidement par la suite. Ces oliennes multipales sont surtout adaptes aux vents de faible

    vitesse. Elles dmarrent vide pour des vents de lordre de 2 3 m/s et leurs couples de dmarrage sont relativement forts.

    Cependant elles sont moins efficaces que les oliennes rapides et sont surtout utilises pour le

    pompage deau. La puissance maximale susceptible dtre obtenue par ce type de machine peut se calculer en fonction du diamtre par lexpression suivante [3] :

    P= 0.15*D2 *

    V3

    La puissance tant exprime en Watts, le diamtre en mtre et la vitesse du vent en m/s.

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 14

    I.4.2.2. Eoliennes rapides

    Les oliennes rapides ont un nombre de pales assez rduit, qui varie en gnral entre 2 et 4 pales.

    Elles sont les plus utilises dans la production dlectricit en raison de leur efficacit, de leur poids (moins lourdes compares une olienne lente de mme puissance) et de leur rendement lev. Elles

    prsentent, par contre, linconvnient de dmarrer difficilement. Leurs vitesses de rotation sont beaucoup plus leves que pour les machines prcdentes et sont dautant plus grandes que le nombre de pales est faible.

    Le tableau 2 propose une classification de ces turbines selon la puissance quelles dlivrent et le diamtre de leur hlice.

    Echelle Diamtre de

    lhlice Puissance

    dlivre

    Petite Moins de 12 m Moins de 40 kW

    Moyenne 12 45 m 40 kW 1 MW

    Grande 46 m et plus 1 MW

    Tableau 2 : classification des turbines oliennes [3]

    En effet, les oliennes ont diffrentes dimensions, et puisque lair est une ressource diffuse, la tendance gnrale favorise les appareils de plus en plus gros. Les progrs en science des matriaux

    ont permis la fabrication de pales plus lgres et plus solides ainsi que lamlioration de la conception des tours et des fondations, ce qui permet la construction dappareils de plus en plus imposants. En 1995, les oliennes de 500 kW taient la dernire nouveaut. Aujourdhui, des appareils individuels de 4,5 MW (4 500 kW) sont en production commerciale [1].

    Dans ce qui suit, notre tude se portera spcialement sur les oliennes rapides dont nous essayerons

    de donner une description globale du modle.

    Formule pratique pour une olienne rapide axe horizontal, tenant compte d'un rendement moyen:

    P=0,2*D2*V

    3

    I.5. Modlisation des oliennes axe horizontal

    I. 5.1. Diffrentes parties dun arognrateur

    Une olienne rapide est constitue principalement de trois parties : les pales (entre 1 et 3), la

    nacelle et la tour. Chacune de ces parties doit tre minutieusement tudie et modlise de faon

    obtenir un meilleur rendement et une bonne fiabilit du systme ainsi quun faible cot dinvestissement.

    La tour est gnralement un tube d'acier ou ventuellement un treillis mtallique, elle doit tre le plus haut possible pour viter les perturbations prs du sol. Toutefois, la quantit de matire

    mise en oeuvre reprsente un cot non ngligeable et le poids doit tre limit. Un compromis

    consiste gnralement prendre une tour (mt) de taille trs lgrement suprieure au diamtre du

    rotor de l'arognrateur (exemple : olienne NORDEX N90 2,3 MW: diamtre de 90m, mt 80m).

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 15

    La nacelle regroupe tous les lments mcaniques permettant de coupler le rotor olien au

    gnrateur lectrique : arbres lent et rapide, roulements, multiplicateur. Le frein disque, diffrent

    du frein arodynamique, qui permet d'arrter le systme en cas de surcharge. Le gnrateur qui est

    gnralement une machine asynchrone et les systmes hydrauliques ou lectriques d'orientation des

    pales (frein arodynamique) et de la nacelle (ncessaire pour garder la surface balaye par

    l'arognrateur perpendiculaire la direction du vent). A cela viennent s'ajouter le systme de

    refroidissement par air ou par eau, un anmomtre et le systme lectronique de gestion de

    l'olienne.

    Le rotor, form par les pales assembles dans leur moyeu. Pour les oliennes destines la production d'lectricit, le nombre de pales varie classiquement de 1 3, le rotor tripale (concept

    danois) tant de loin le plus rpandu car il reprsente un bon compromis entre le cot, le

    comportement vibratoire, la pollution visuelle et le bruit. Les rotors vitesse fixe sont souvent

    munis d'un systme d'orientation de la pale permettant la gnratrice (gnralement une machine

    asynchrone cage d'cureuil) de fonctionner au voisinage du synchronisme et d'tre connecte

    directement au rseau sans dispositif d'lectronique de puissance. Ce systme allie ainsi simplicit

    et faible cot.

    Les rotors vitesse variable sont souvent moins coteux car le dispositif d'orientation des pales est

    simplifi voire supprim. Toutefois, une interface d'lectronique de puissance entre le gnrateur et

    le rseau ou la charge est ncessaire. Les pales se caractrisent principalement par leur gomtrie

    dont dpendront les performances arodynamiques et les matriaux dont elles sont constitues

    (actuellement, les matriaux composites tels la fibre de verre et plus rcemment la fibre de carbone

    sont trs utiliss car ils allient lgret et bonne rsistance mcanique) [4].

    Une armoire de commande, comportant touts les convertisseurs dlectronique de puissance (onduleur, redresseur), ainsi que les systmes de rgulation de puissance, de courant et de tension et

    dorientation des pales et de la nacelle.

    Un multiplicateur de vitesse, un radiateur de refroidissement et un systme de freinage.

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 16

    Figure 1-3 : diffrentes parties d'une olienne Nordex N60 (1300 kW)

    I.5.2. Modlisation des pales : Bilan des forces

    Figure 1-4 : Bilan des forces

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 17

    La figure 1-4 reprsente la section longitudinale dune pale darognrateur. La vitesse du

    vent arrivant face cette pale, est reprsente par le vecteurV . Le vecteur V rot reprsente la

    composante de vent due la rotation de larognrateur. La rsultante de ces deux vecteurs est

    appele V res. Laction du vent sur la pale produit une force F res qui se dcompose en une pousse

    axiale F ax directement compense par la rsistance mcanique du mat et une pousse en direction

    de la rotation F rot qui produit effectivement le dplacement. Chaque turbine olienne est ainsi dimensionne pour que cette force atteigne sa valeur nominale pour une vitesse de vent nominale

    donne. Lorsque la vitesse du vent devient trop leve ou si la gnratrice ncessite une vitesse de

    rotation fixe, la puissance extraite par lolienne doit tre annule ou limite sa valeur nominale.

    et i sont respectivement langle de calage et langle dincidence.[4]

    I.5.3. Puissance susceptible dtre recueillie par les pales : Thorme de Betz

    La thorie globale du moteur olien axe horizontal a t tablie par Betz. Il suppose que

    les pales sont placs dans un air anim linfinie amont dune vitesse V1 et linfinie aval dune vitesse V2.

    Figure 1-5 : thorie de Betz

    La production dnergie ne peut se faire quau prjudice de lnergie cintique du vent, la vitesse V2 est ncessairement infrieure V1. Il en rsulte que la veine fluide traverse les pales en slargissant. Dsignons par V, la vitesse de lair la traverse de laromoteur et par S la surface balaye par les pales. Lgalit qui traduit lincompressibilit de lair et la permanence de lcoulement scrit :

    S1*V1 = S*V = S2*V2 (1)

    Par ailleurs daprs le thorme dEuler, la force exerce par les pales sur lair en mouvement est dirige vers lavant et gale en valeur absolue :

    Frot = *Q*(V1-V2) = *S*V*(V1-V2) (2)

    Et la puissance dveloppe par la force Frot (c'est--dire par laromoteur) dont le point dapplication se dplace la vitesse V par rapport aux molcules dair en mouvement est :

    P = Frot*V = *S*V *(V1-V2) (3)

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 18

    Exprimons maintenant que la puissance absorbe par laromoteur est gale la variation T de lnergie cintique de la masse dair qui traverse par seconde lolienne. Ainsi on a :

    )(**)(** 2122

    2

    2

    121 VVVSPVVVST

    (4)

    On en tire : 2

    21 VVV

    (5)

    En remplaant (5) dans (2) et (3) et en drivant P par rapport V2 ; 02

    dV

    dP admet comme racine

    3

    1

    2

    VV et en rapportant cette valeur particulire de V2 dans lexpression de P on obtient ainsi la

    puissance maximale susceptible dtre recueillie par les pales :

    312

    max ***2

    1VRP (6)

    Et la puissance mcanique disponible sur larbre de larognrateur sexprime par lquation suivant [3]:

    312 ****)(

    2

    1VRCP pm (7)

    Avec : 1V

    R vitesse spcifique

    : densit de l'air, environ 1,3 kg/m3 S : surface balaye par l'hlice en m

    2

    V1 : vitesse du vent en m/s

    Pm : puissance en Watts

    R : rayon du rotor

    : Vitesse angulaire de rotation

    Cp : Coefficient de puissance (en fonction de et )

    65

    432

    1 )exp()(),( CC

    CCC

    CfCii

    p

    (8)

    avec : 1

    035.0

    08.0

    113

    i

    et 5176.01 C ; 1162 C ; 4.03 C ; 54 C ; 215 C ;

    0068.06 C . [1] )()1

    (1V

    Rarctgarctgi

    angle dincidence

    En tenant compte du rapport du multiplicateur de vitesse K, la puissance mcanique Pmg disponible

    sur l'arbre du gnrateur lectrique s'exprime par :

    3

    1

    2

    1

    2 ****)(*)(2

    1VR

    KV

    RCP pmg

    (9)

    Avec 2 : vitesse de rotation aprs multiplicateur.

    Cette relation permet d'tablir un ensemble de caractristiques donnant la puissance

    disponible en fonction de la vitesse de rotation du gnrateur pour diffrentes vitesses de vent

    (Figure 1-6) [5].

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 19

    Figure 1-6 : Puissance thorique disponible dune olienne donne

    Au vu de ces caractristiques, il apparat clairement que si lolienne et par consquent la gnratrice fonctionne vitesse fixe (par exemple 1500 tr/min sur la Figure 1-6) les maxima

    thoriques des courbes de puissance ne sont pas exploits. Pour pouvoir optimiser le transfert de

    puissance et ainsi obtenir le maximum thorique pour chaque vitesse de vent, la machine devra

    pouvoir fonctionner entre 1250 et 2000 tr/min pour cet exemple.

    I.5.4. Systmes de rgulation de la vitesse de rotation de lolienne

    I.5.4.1 Systme dcrochage arodynamique "stall"

    Figure 1-7 : Flux d'air sur un de pales profile (stall)

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 20

    La plupart des oliennes connectes au rseau lectrique ncessitent une vitesse de rotation

    fixe pour des raisons de cohrence de frquence avec le rseau. Le systme de limitation de vitesse

    le plus simple et le moins coteux est un systme de limitation naturelle (intrinsque la forme de la

    pale) dit "stall". Il utilise le phnomne de dcrochage arodynamique. Lorsque langle dincidence i devient important, cest dire lorsque la vitesse du vent dpasse sa valeur nominale Vn, laspiration cre par le profil de la pale nest plus optimale ce qui entrane des turbulences la surface de la pale (Figure 1-7) et par consquent une baisse du coefficient de puissance. Ceci empche alors une

    augmentation de la vitesse de rotation. Ce systme est simple et relativement fiable mais il manque

    de prcision car il dpend de la masse volumique de l'air et de la rugosit des pales donc de leur tat

    de propret. Il peut, dans certains cas, tre amlior en autorisant une lgre rotation de la pale sur

    elle-mme (systme "stall actif") permettant ainsi de maximiser lnergie capte pour les faibles vitesses de vent. Pour les fortes vitesses de vent, la pale est incline de faon diminuer langle de calage et renforcer ainsi leffet "stall" de la pale. La rpercussion des variations de la vitesse du vent sur le couple mcanique fournie par lolienne est ainsi moins importante [4].

    I.5.4.2. Systme d'orientation des pales "pitch"

    Figure 1-8 : Variation de l'angle de calage d'une pale

    Il utilise la variation de langle de calage des pales (figure 1-8). En variant langle dincidence de la pale, on modifie le rapport entre les composantes de portance et de tranage. Langle dincidence optimal conduit la puissance maximale disponible. En gnral, la modification de langle de calage de la pale de lolienne permet quatre actions distinctes :

    le dmarrage une vitesse du vent Vd plus faible ;

    loptimisation du rgime de conversion de lnergie, quand la vitesse du vent volue entre les limites [Vd, Vn] en complment de la vitesse variable dans une plage relativement rduite

    (1 2 voire 1 3 pour un rapport Vn/Vd de lordre de 4 5) ;

    la rgulation par limitation de la puissance pour V >Vn ;

    la protection de lolienne contre les vents trop violents, par la mise en drapeau des pales de lhlice. On remarque que ce systme intervient dans le fonctionnement de la turbine, par la variation du calage , de manire prpondrante depuis le dmarrage (figure 1-9)

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 21

    (zone I) et dans le rgime de rgulation de vitesse (zone II et III) jusquau phnomne de dcrochage arodynamique (zone IV) de la turbine [17].

    Figure 1-9 : Courbe typique de rgulation

    I.5.4.3. Modle de la turbine olienne

    Le modle est bas sur les caractristiques de puissance en tat dquilibre de la turbine. La rigidit de larbre dentranement est suppose infinie, le coefficient de frottement et linertie de la turbine doivent tre combins avec ceux du gnrateur coupl la turbine (figure 1-11). La

    puissance de sortie est donne par lquation suivante que nous normaliserons en pu :

    312 ****)(

    2

    1VRCP pm (7)

    65

    432

    1 )exp()(),( CC

    CCC

    CfCii

    p

    (8)

    avec : 1

    035.0

    08.0

    113

    i

    et 5176.01 C ; 1162 C ; 4.03 C ; 54 C ; 215 C ;

    0068.06 C

    Les caractristiques de Cp en fonction de pour diffrentes valeurs de langle de calage sont

    illustres sur la figure 1-10. La valeur maximale de Cp (Cpmax=0.48) est atteinte pour 0 et

    1.8 . Cette valeur particulire de est dfinie comme la valeur nominale nom [5].

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 22

    Figure 1-10 : coefficient de puissance

    Figure 1-11a : Modle en bloc de la turbine

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 23

    Figure 1-11b : Modle clat de la turbine olienne

  • Chapitre I Les systmes oliens

    ENP 2007 24

    I.6. Conclusion

    Dans ce chapitre nous avons donn une vue densemble des diffrentes turbines oliennes utilises dans lindustrie moderne pour la production dnergie lectrique. Afin darriver une meilleure comprhension du fonctionnement des turbines oliennes, partant de la conversion de

    lnergie cintique du vent en nergie mcanique par la turbine (Loi de Betz), nous avons dcrit de faon explicite les diffrents lments constitutifs de la turbine ainsi que le mode de rgulation de la

    vitesse de rotation. Enfin nous avons tabli un modle mathmatique de la turbine partir de ses

    quations caractristiques. Il est noter que pour quun projet olien soit rentable, il est essentiel de sassurer que lon dispose dune ressource suffisante car la vitesse moyenne du vent sur un site est un facteur dterminant du fait que lnergie produite varie proportionnellement au cube de cette vitesse. Un site idal bnficie de vents assez forts et constants.

    Dans ce qui suit nous allons tudier les gnrateurs les plus utiliss dans la conversion de

    lnergie mcanique de la turbine en nergie lectrique, notamment les gnratrices asynchrones.

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 28

    II.1. Introduction

    La plupart des gnratrices utilises par les oliennes sont des gnratrices asynchrones

    triphases. Celles-ci ont plusieurs avantages : elles sont robustes, leur cot est faible et ont une

    simplicit mcanique.

    Par ailleurs, leurs inconvnients se trouvent au niveau de la consommation dnergie ractive, quelles tirent soit du rseau, soit elles sont compenses par une batterie de condensateurs do la possibilit de fonctionnent autonome.

    Il existe deux types de machine asynchrone : la machine asynchrone cage dcureuil et la machine asynchrone rotor bobin.

    Dans ce chapitre nous allons nous intresser la machine asynchrone cage dcureuil, la plus utilise dans les oliennes tournant une vitesse constante, en partant dun certain nombre hypothses simplificatrices pour la modlisation mathmatique de la machine, ainsi que la

    simulation du fonctionnement de lolienne.

    II.2. Principe de fonctionnement

    Pour que la machine fonctionne en gnratrice, il faut que le rotor tourne dans le sens

    du champ tournant une vitesse suprieure la vitesse de synchronisme (vitesse du champ tournant)

    exprime par lquation suivante :

    p

    fs

    60

    Le rotor dveloppe ainsi son propre champ magntique. Lorsque cette gnratrice est connecte au

    rseau, il se met tourner une vitesse lgrement infrieure la vitesse de rotation du champ

    magntique dans le stator (fonctionnement de type moteur ). Si la vitesse de rotation du rotor

    devient gale (synchrone) celle du champ magntique, aucune induction napparat dans le rotor, et donc aucune interaction avec le stator. Enfin, si la vitesse de rotation du rotor est lgrement

    suprieure celle du champ magntique du stator, il se dveloppe alors une force lectromagntique

    similaire celle obtenue avec un gnrateur synchrone. La diffrence (adimensionne) entre la

    vitesse de rotation du rotor et la vitesse de rotation du champ magntique est appele glissement, sa

    valeur ne dpassant pas en pratique quelques pour-cent. Pour une augmentation limite de la vitesse

    de rotation de lolienne, le couple et donc la puissance fournie sont proportionnels au glissement. Toutefois, partir dune certaine vitesse de rotation, une diminution sensible du flux dans la gnratrice se produit, ce qui ncessite plus de courant pour un couple quivalent. Passe une valeur

    maximale de couple, une diminution du couple et donc de la puissance est observe (figure 2-1). Il

    est dangereux que lolienne soit amene fonctionner dans cette zone, car dune part la diminution du couple rsistant pourrait entraner une survitesse de la machine et dautre part la dissipation de puissance dans la gnratrice risquerait dendommager certains lments par surchauffe. Il faut souligner lintrt de ce type de fonctionnement de la gnratrice asynchrone car il permet lolienne de subir de faibles variations ponctuelles de la vitesse du vent (rafales) sans solliciter exagrment la transmission (multiplicateur notamment) [13, 17].

    Dans ce cas, le glissement g de la machine dfinie par s

    rsg

    est ngatif.

    Avec :

    r : vitesse de rotation du rotor ;

    f : frquence du champ tournant ;

    p : nombre de paires de ples.

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 29

    Figure 2-1 : glissement d'une gnratrice asynchrone

    Figure 2-2 : Coupe d'une gnratrice asynchrone cage dcureuil

    II.3. Modlisation de la gnratrice en fonctionnement linaire

    II.3.1. Hypothses

    La machine asynchrone, avec la rpartition de ses enroulements et sa gomtrie, est trs

    complexe pour se prter une analyse tenant compte de sa configuration exacte, il est alors

    ncessaire dadopter des hypothses simplificatrices.

    On suppose les circuits magntiques non saturs, et suffisamment feuillets pour que les pertes fer soient ngligeables. Les relations entre les flux et les courants sont dordres linaires.

    On considre une densit de courant uniforme dans la section des conducteurs lmentaires, leffet de peau est donc nglig.

    Le phnomne dhystrsis et les courants de Foucault sont ngligs.

    Les enroulements statoriques et rotoriques sont symtriques et la f.m.m est distribue sinusodalement le long de la priphrie des deux armatures.

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 30

    On ne tient compte que du premier harmonique despace de distribution de force magntomotrice de chaque phase du stator et du rotor. Lentrefer est dpaisseur uniforme (constant), les inductances propres sont constantes. Les inductances mutuelles sont des

    fonctions sinusodales de langle entre les axes des enroulements rotoriques et statoriques.

    On considre que la machine fonctionne en rgime quilibr.

    II.3.2. Modle mathmatique de la machine asynchrone linaire

    II.3.2.1 Equations gnrales de la machine

    Les quations gnrales de la machine asynchrone cage dcureuil dans un repre triphas scrivent sous forme matricielle :

    ][]][[0][

    ][]][[][

    ABCrABCrrABCr

    abcsabcssabcs

    dt

    dIRV

    dt

    dIRV

    (2-1)

    Avec [Rs ] et [Rr] sont respectivement les matrices les rsistances statoriques et rotoriques par phase.

    ][abcs

    V , ][ABCr

    V , ][abcs

    I et ][ABCr

    I sont respectivement les vecteurs tensions et courants statoriques et

    rotoriques

    ][abcs

    et ][ABCr

    sont les matrices des flux statoriques et rotoriques suivant les axes A, B, C et a,b,c.

    Les flux sexpriment en fonction des courants en faisant intervenir les diffrentes inductances : ls, lr : inductances propres statorique et rotorique ;

    lm : inductances mutuelles entre une phase statorique et une phase rotorique ;

    Msr : Matrice inductance mutuelle entre une phase statorique et une phase rotorique.

    (2-2)

    Avec : [Ls] et [Lr] reprsentent respectivement les matrices inductances statorique et rotorique

    exprimes en fonction des inductances propres et mutuelles.

    sc

    sb

    sa

    abcs

    V

    V

    V

    V ][ ;

    rC

    rB

    rA

    ABCr

    V

    V

    V

    V ][ ;

    sc

    sb

    sa

    abcs

    I

    I

    I

    I ][ ;

    rC

    rB

    rA

    ABCr

    I

    I

    I

    I ][

    sc

    sb

    sa

    abcs

    ][ ;

    rC

    rB

    rA

    ABCr

    ][ ;

    saasabsab

    sabsaasab

    sabsabsaa

    s

    lll

    lll

    lll

    L ][ ;

    rAArABrAB

    rABrAArAB

    rABrABrAA

    r

    lll

    lll

    lll

    L ][

    ]][[]][[][

    ]][[]][[][

    ABCrrabcssrABCr

    ABCrsrabcssabcs

    ILIM

    IMIL

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 31

    )cos()3

    2cos()

    3

    2cos(

    )3

    2cos()cos()

    3

    2cos(

    )3

    2cos()

    3

    2cos()cos(

    ][

    msr lM ;

    s

    s

    s

    s

    r

    r

    r

    R

    00

    00

    00

    ][ ;

    r

    r

    r

    r

    r

    r

    r

    R

    00

    00

    00

    ][

    Figure 2-3 : Reprsentation de la machine asynchrone cage d'cureuil

    as, bs, cs : phases du stator ; Ar , Br ,Cr: phases du rotor.

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 32

    II.3.2.2. Modle diphas de la machine asynchrone en fonctionnement linaire

    La machine asynchrone est une machine fortement couple, sa reprsentation dans le

    systme triphas est par consquent particulirement complexe.

    Pour mieux reprsenter le comportement dune machine asynchrone, il est ncessaire de faire appel un modle prcis et suffisamment simple. Le modle diphas (d, q) donn par la transformation de

    Park est alors utilis [2]. Le nouveau modle est obtenu en multipliant les quations des flux et des

    tensions par la matrice de Park qui sexprime par :

    2

    1

    2

    1

    2

    1

    )3

    2sin()

    3

    2sin()sin(

    )3

    2cos()

    3

    2cos()cos(

    3

    2)]([

    P

    Avec : langle entre laxe d et laxe as de la figure 2-3 pour une transformation au stator ou langle entre d et Ar pour une transformation au rotor. Les grandeurs (courants, tensions et flux) transformes, du systme diphas sont gales la matrice

    de Park multiplie par les grandeurs du systme triphas :

    ])][([][

    ])][([][

    ,

    ,

    rABCsdqr

    sabcsdqs

    VPV

    VPV

    ])][([][

    ])][([][

    ,

    ,

    rABCsdqr

    sabcsdqs

    IPI

    IPI

    ])][([][

    ])][([][

    ,

    ,

    rABCsdqr

    sabcsdqs

    P

    P

    Ainsi, en multipliant les systmes dquations (2-1) et (2-2) par la matrice de Park, on obtient :

    dsaqsqssqs

    qsadsdssds

    dt

    dIrV

    dt

    dIrV

    (2-3)

    drraqrqrsqr

    qrradrdrrdr

    dt

    dIrV

    dt

    dIrV

    )(0

    )(0

    (2-4)

    (2-5)

    rdqrsdqsrrdq

    rdqsrsdqssdq

    ILIM

    IMIL

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 33

    Avec :

    rs

    ss

    dt

    d

    dt

    d

    a dsigne la vitesse angulaire lectrique du repre d, q.

    Dans le nouveau repre, la machine est reprsente par la figure 2-4 ci-dessous.

    Figure 2-4 : Reprsentation de la machine dans le repre diphas

    II.3.2.3 Choix du rfrentiel

    Il est plus intressant dcrire les quations dans un rfrentiel li soit au stator, soit au rotor, ou au champ tournant, selon les objectifs de lapplication. Dans chacun de ces nouveaux rfrentiels, les quations de la machine deviennent plus simples que

    dans le rfrentiel quelconque.

    Nous reprsentons ci-dessous (Figure 2-5) les schmas quivalents suivant les deux axes pour un

    rfrentiel quelconque de vitesse a .

    -a-

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 34

    -b-

    Figure 2-5 : Schma quivalent en rgime dynamique de la machine asynchrone dans un rfrentiel

    arbitraire : -a- Suivant laxe d ; -b- Suivant laxe q.

    Le choix du rfrentiel se fait en fonction de la valeur de a :

    0a : correspond au rfrentiel stationnaire.

    ra : correspond au rfrentiel li au rotor.

    sa : correspond au rfrentiel li au champ tournant.

    II.3.2.4. Equations de Puissance et de Couple

    Selon Park, la puissance lectrique statorique instantane de la machine scrit :

    )(2

    3)( qsqsdsds IVIVtp (2-6)

    Dans un rfrentiel li au champ tournant, en remplaant Vds et Vqs par leurs valeurs, la

    relation prcdente multiplie par dt devient :

    dtIIIdIddtIIrdW dsqsqsdssqsqsdsdsqsdsses )(2

    3)(

    2

    3)(

    2

    3 22 (2-7)

    Lnergie lectrique fournie au stator pendant le temps dt se dcompose ainsi en trois termes :

    Le premier reprsente lnergie perdue par effet Joule au stator ;

    Le second reprsente la variation dnergie magntique statorique ;

    Le troisime reprsente lnergie dW transfre du stator au rotor travers lentrefer par

    lintermdiaire du champ tournant. Avec :

    dtIIIdIddtIIr

    dtIIdW

    dsqsqsdsrqrqrdrdrqrdrr

    dsqsqsdss

    )(2

    3)(

    2

    3)(

    2

    3

    )(2

    3

    22

    (2-8)

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 35

    Lnergie dW transitant travers lentrefer est donc compose de trois termes :

    Lnergie perdue par effet Joule au rotor ;

    La variation dnergie magntique rotorique ;

    Lnergie m ecdW transformable en nergie mcanique.

    Le couple lectromagntique dvelopp par le champ tournant sobtient en divisant le troisime

    terme de lquation (2-7) par dts :

    )(2

    3dsqsqsdsem IIp (2-9)

    Le couple mcanique sobtient en divisant le dernier terme de (2-8) par dtr :

    rr

    rqrdrdrqrdsqsqsdsmec fdt

    djIIpIIp

    )(2

    3)(

    2

    3 (2-10)

    En explicitant les flux statoriques et rotoriques en fonction des inductances, on vrifie que :

    )(2

    3qrdsdrqssremmec IIIIpM (2-11)

    Cette relation trs importante met en vidence le fait que le couple rsulte de linteraction de composantes des courants statoriques et rotoriques en quadrature [2, 7].

    II.3.3. Conclusion

    Ce chapitre nous a permis dtablir un modle mathmatique de la machine asynchrone travers des quations simples laide de la transformation de Park. Celles-ci nous faciliteront par la suite ltablissement des diffrents modles que nous allons utiliser dans la simulation de lolienne.

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 36

    II.4. Modlisation de la gnratrice asynchrone sature

    II.4.1. Introduction

    Dans la plupart des cas le modle linaire de la machine asynchrone est suffisant pour

    obtenir des bons rsultats dans lanalyse des rgimes transitoires (dmarrage...). Ce modle considre que linductance magntisante est constante, ce qui nest pas tout fait vrai, car le matriau magntique utilis pour la fabrication nest pas parfaitement linaire. Cependant dans certaines utilisations de la machine asynchrone (alimentation avec onduleur,

    gnratrice auto-excite, oliennes), il est trs indispensable de tenir compte de leffet de la saturation du circuit magntique et donc de la variation de linductance magntisante [6].

    II.4.2. Modle diphas de la machine asynchrone sature

    Diffrentes mthodes de modlisation peuvent tre envisages. Certaines dentre elles sont plus appropries pour dcrire tel ou tel phnomne avec le meilleur compromis prcision/temps de

    calcul.

    Nous trouvons dans la littrature principalement trois approches de modlisation des machines

    lectriques :

    La modlisation par lments finis, (trs lent en calcul, mais plus prcise)

    La modlisation par rseaux de permances, (temps de calcul appropri, mais difficile de reprsenter lentrefer de la machine)

    La modlisation par les circuits lectriques (extension du modle de Park, le plus adapt) : cest ce modle que nous allons utiliser dans ce qui suit.

    Le modle linaire prcdent est tendu pour tenir compte de la saturation [6]. La procdure

    utilise consiste associer le phnomne de la saturation la variation dune inductance de magntisation Mst dite statique et une autre Mdy dite dynamique.

    Ainsi, les systmes dquations (2-3) et (2-4) peuvent scrire sous la forme suivante (avec 0a )

    drr

    m qqr

    rqrr

    qrrm ddr

    rdrr

    m qqs

    sqssqs

    m ddssdssds

    dt

    d

    dt

    dILIr

    dt

    d

    dt

    dILIr

    dt

    d

    dt

    dILIrV

    dt

    d

    dt

    dILIrV

    0

    0

    (2-13)

    Avec sL et rL respectivement les inductances de fuite statorique et rotorique que nous considrons

    constantes.

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 37

    II.4.2.1 Rpartition spatiale du flux

    Suivant les deux axes d et q, on dfinit les deux composantes des vecteurs spatiaux (flux et

    courant) ; en considrant par hypothse que le phnomne dhystrsis est ngligeable, le flux et le courant sont en phase. Le flux suivant chaque axe et travers chaque bobine est la somme dun flux mutuel et dun flux de fuite, et on admet que cette dernire composante est indpendante de la saturation et est proportionnelle au courant correspondant (figure 2-6) [22].

    Figure 2-6: Reprsentation des vecteurs courant et flux magntisants

    On a :

    mrr

    mss

    et

    m qm drsm

    m qm dmm

    jIIIII

    jMI

    Avec : s , r respectivement les vecteurs flux de fuite statorique et rotorique ;

    m , mI respectivement les vecteurs flux et courant magntisants.

    Les expressions dt

    d m d et dt

    d mq peuvent scrire sous les formes suivantes :

    )sin(.)cos(.))cos(.(

    dt

    d

    dt

    d

    dt

    d

    dt

    dm

    mmmd (2-14)

    Avec :

    ))cos(

    ().cos(.)cos(..)cos(.

    m d

    m

    mm

    m

    mm I

    dt

    d

    dI

    d

    dt

    dI

    dI

    d

    dt

    d (2-15)

    dt

    dtgI

    dt

    dI

    dI

    d

    dt

    dmd

    md

    m

    mm

    )(.)cos(. (2-16)

    Lquation (2-14) devient alors :

    dt

    dtgI

    dt

    d

    dt

    dI

    dI

    d

    dt

    dmmd

    mmd

    m

    mmd

    .)sin()(..

    (2-17)

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 38

    Avec :

    dt

    dItg

    dt

    dI

    II

    Iarctg

    dt

    d

    dt

    d m dm q

    mm d

    m q)(.

    )cos(

    (2-18)

    Et en remplaant dans (2-17) on trouve lquation finale sous forme de :

    dt

    dI

    IdI

    d

    dt

    dI

    dI

    d

    IdI

    d

    dt

    d m q

    m

    m

    m

    mm d

    m

    m

    m

    m

    m

    mm d .)cos()sin(..)sin( 2

    (2-19)

    De la mme manire on dtermine que :

    dt

    dI

    IdI

    d

    dt

    dI

    dI

    d

    IdI

    d

    dt

    dm d

    m

    m

    m

    mm q

    m

    m

    m

    m

    m

    mm q .)cos()sin(..)cos( 2

    (2-20)

    On constate lapparition de deux termes dans les quations (2-19)et (2-20) qui sont :

    m

    m

    I

    : qui reprsente la mutuelle inductance statique Mst ;

    m

    m

    dI

    d : qui reprsente la mutuelle inductance dynamique Mdy.

    II.4.2.2. Dtermination des inductances saturables quivalentes

    Les inductances de magntisation saturables statique et dynamique sont calcules partir de

    la caractristique de magntisation de la machine, qui peut tre releve par un essai vide ou au

    synchronisme (Figure 2-7) [12, 22].

    0 10 20 30 40 500,0

    0,1

    0,2

    0,3

    0,4

    0,5

    0,6

    0,7

    dy

    0

    st

    m1

    Im1

    P1

    Mdy

    M st

    M

    Flu

    x m

    agn

    tisan

    t [W

    b]

    Im

    [A]

    Figure 2-7 : Caractristique de magntisation de la machine

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 39

    A partir de cette caractristique trois valeurs de linductance de magntisation peuvent tre dfinies :

    Linductance de magntisation non sature M :

    )( 0tgM

    Elle correspondant la caractristique de l'entrefer de la machine.

    Linductance de magntisation statique (ou de rgime permanent) Mst . Elle est dfinie pour chaque point de fonctionnement p1 par:

    )(1

    1

    1

    st

    m

    m

    pm

    mst tg

    IIM

    Linductance de magntisation dynamique (ou transitoire) Mdy

    Cest la tangente la courbe de magntisation au point de fonctionnement p1.

    Dans le cas o la saturation est nglige, il vient alors: Mst = Mdy = M.

    En posant :

    m

    m

    m

    m

    m

    md

    dI

    d

    IdI

    dL

    .)sin( 2

    m

    m

    m

    m

    m

    mq

    dI

    d

    IdI

    dL

    .)cos( 2

    )cos()sin(

    m

    m

    m

    mdq

    IdI

    dL

    Et en utilisant ces nouvelles expressions pour les inductances, le systme dquation (2-13) devient :

    drrstr

    m q

    q

    qr

    rqrr

    qrsstrm d

    ddr

    rdrr

    m q

    q

    qs

    sqssqs

    m dd

    dssdssds

    ILMdt

    dIL

    dt

    dILIr

    ILMdt

    dIL

    dt

    dILIr

    dt

    dIL

    dt

    dILIrV

    dt

    dIL

    dt

    dILIrV

    )(0

    )(0

    (2-21)

    )(

    1

    dy

    pm

    mdy tg

    dI

    dM

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 40

    Les deux mutuelles sont dtermines partir de la courbe de magntisation qui est

    modlise par une fonction mathmatique correspondante. Cette dernire doit tre fiable pour tous

    les points de la caractristique de magntisation, et notamment pour ceux qui se situent dans la zone

    de forte saturation.

    On peut citer quelques expressions mathmatiques qui reproduisent la relation entre le courant et le

    flux :

    IIfaI n 0)(.)( o nnn xIf1

    )exp(1)(

    0

    )(k

    k

    k IcI

    cIIb

    aII

    )(

    cIbIarctgI )()(

    Et on a aussi :

    cbaI )sinh(.)(

    p

    k

    k

    kaI0

    12)(

    o ( m entier 1 )

    IBIMMMI ss )exp()()( 20

    Pour notre caractristique magntique releve, nous adoptons lapproximation suivante :

    ).15.0(63.0)( mIarctgI

    Ce qui permet de dterminer les deux mutuelles :

    AIsiHI

    Iarctg

    AIsiH

    Mm

    m

    m

    m

    st 3:,)15.0(63.0

    3:,09.0

    4009

    8.372

    m

    dyI

    M

    Lors de la simulation numrique, ces deux inductances doivent tre ajustes en relation avec le

    courant magntisant pour chaque itration de calcul.

    caI m 12)(

  • Chapitre II Modlisation de la Gnratrice asynchrone

    ENP 2007 41

    La figure 2-8 [22] reprsente le rsultat de lapproximation de la caractristique de magntisation obtenue partir du relev exprimental :

    0 10 20 30 40 50

    Courant magntisant, Im [A].

    0.0

    0.2

    0.4

    0.6

    0.8

    1.0

    Flu

    x m

    agnt

    isan

    t [W

    b].

    Approximation.

    D'aprs les mesures.

    Figure 2-8 : Approximation mathmatique de la caractristique de magntisation

    II.4.2.3. Conclusion

    Nous avons prsent la procdure de prise en compte de leffet de la saturation magntique du circuit du flux principal de la machine en rgime dynamique.

    Dans la partie simulation et rsultats exprimentaux (plus bas) nous allons voir que les rsultats obtenus partir du modle satur de la machine, sont concordants avec ceux issus de

    lexprimentation. Cependant, notons que pour les trs fortes intensits, une diffrence apparat malgr la prise en

    compte de la saturation. Celle-ci peut tre attribue la saturation des circuits des flux de fuite non

    considre dans la prsente modlisation, mais plus on tient compte de nouveaux phnomnes plus

    la modlisation devient complique et la mthode inadapte.

  • Chapitre III La gnratrice asynchrone auto-excite

    ENP 2007 44

    III.1. Introduction

    En labsence de rseau pilote, il est possible dauto-exciter la gnratrice asynchrone au moyen de condensateurs, mais lamorage et la protection contre les surtensions de rsonance ncessitent une tude trs soigne de linstallation [2, 4, 6, 7, 22]. Seul un dispositif bas sur une machine asynchrone auto-excite par des capacits

    directement connectes sur une charge permet d'obtenir un fonctionnement purement autonome. Le

    phnomne d'auto-excitation est en revanche difficile matriser car les variations de charge influent

    directement sur les valeurs de la tension et la frquence dlivres. De plus, un dispositif d'orientation

    des pales de l'olienne est ncessaire afin de maintenir une vitesse de rotation et par consquent une

    frquence dlivre fixes. Afin de dterminer les performances et les limites de fonctionnement de ce

    dispositif, nous avons tabli un modle de la machine dans un repre diphas dans le chapitre

    prcdent.

    Dans ce chapitre, le modle de la charge et des capacits d'auto-excitation (quilibrs) est

    galement tabli de faon compltement indpendante du modle de la machine. Des simulations

    sont alors effectues, puis valides par des essais exprimentaux.

    III.2. Auto-excitation de la gnratrice Vide

    Figure 3-0 : schma de principe

    Considrons une gnratrice asynchrone dbitant sur un rseau dimpdance chZ (figure 3-2).

    On : schstots IZIZV (3-1)

    O totZ reprsente limpdance rsultante vue des bornes de la gnratrice.

    CVQ sc2

    3 : lorsque les condensateurs sont connects en toile ;

    : lorsque les condensateurs sont connects en triangle.

    Figure 3-1: schma quivalent

    CUQ sc2

    3

  • Chapitre III La gnratrice asynchrone auto-excite

    ENP 2007 45

    (3-2)

    Avec : sL et rL' les inductances de fuites au stator et au rotor

    hsL linductance cyclique du stator

    : la pulsation statorique en rgime dauto-excitation

    En simplifiant lquation (3-1), on trouve : 0 chtotres ZZZ (3-3)

    Figure 3-2: fonctionnement en gnratrice auto-excite

    Si la gnratrice est dconnecte du rseau et charge sur des condensateurs tels

    que :C

    jZch le fonctionnement stable de la gnratrice asynchrone auto-excite sera assur si

    lquation (3-3) est satisfaite, c'est--dire si limpdances rsultante du circuit de la figure (3-3), calcule selon lexpression (3-3) est telle que :

    0)Im(

    0)Re(

    res

    res

    Z

    Z (3-4)

    Le phnomne damorage de lauto-excitation correspond au passage dun tat dquilibre instable (dbut de lamorage) un tat dquilibre stable (point de fonctionnement final) dfini par les conditions (3-4). Par consquent lamorage ne peut se produire que si lnergie fournie au systme par lorgane dentranement (ici la turbine olienne) est suprieure lnergie consomme

    dans les rsistances 'rr et sr . La puissance fournie au systme correspond la puissance dissipe dans

    la rsistanceg

    grr

    1' .

    Figure 3-3: schma quivalent d'une gnratrice asynchrone auto-excite

    )(

    )(

    ''

    ''

    hsrr

    rr

    hs

    sstot

    LLjg

    r

    Ljg

    rLj

    LjrZ

  • Chapitre III La gnratrice asynchrone auto-excite

    ENP 2007 46

    La condition dautoamorage peut, ds lors, sexprimer sous la forme simple :

    0)Re( resZ

    On a :

    Avec : ''rhsr LLL

    La partie relle est gale :

    2

    '2'2

    '22

    )(

    )Re(

    g

    rL

    g

    rL

    rZr

    r

    rhs

    sres

    (3-5)

    La figure (3-4) reprsente la variation de )Re( resZ en fonction de g.

    Figure 3-4: Dtermination du domaine d'amorage

    Cette fonction a pour asymptote sr et ne peut tre ngative que pour des valeurs de g comprises

    entre 1g et 2g . La condition damorage sexprime par consquent comme : 2g < g < 1g

    Pour des valeurs trs faibles de g , on peut ngliger le terme 2'2

    rL et on trouve:

    gr

    LrZ

    r

    hssres '

    2

    2)Re(

    (3-6)

    Do, pour 0)Re( resZ :

    022

    '

    1 hs

    rs

    L

    rrg

    (3-7)

    2'

    2'2

    2'

    ''2'

    22

    ''

    ''

    )(

    )([

    )1

    (

    )(

    )(

    g

    rL

    g

    rLLLj

    g

    rL

    CLjr

    LLjg

    r

    Ljg

    rLj

    C

    jLjrZ

    rr

    rrrhs

    rhs

    ss

    hsrr

    rr

    hs

    ssres

  • Chapitre III La gnratrice asynchrone auto-excite

    ENP 2007 47

    La machine tourne pratiquement sa vitesse de synchronisme.

    Pour des grandes valeurs de g , il vient :

    g

    rr

    gL

    rLrZ rs

    r

    rhssres

    '

    2'2

    '22

    )Re(

    (3-8)

    Do : '2

    r

    s

    r

    rg (3-9)

    Connaissant les glissements limites 1g et 2g , on dduit les valeurs extrmes de la capacit C,

    qui dfinissent le domaine dans lequel lamorage peut avoir lieu. La gnratrice asynchrone ne recevant dautre nergie ractive que celle provenant de la capacit C, on a selon (3-4) :

    0

    )(

    ])([1

    )Im(2

    '2'2

    2'

    ''2

    g

    rL

    g

    rLLL

    CLZ

    rr

    rrrhs

    sres

    (3-10)

    Pour 01 gg , on a r 1 , do :

    01

    1

    hsrr

    sr LC

    L

    01

    1

    C

    Lr

    sr

    sr L

    C21

    1

    (3-11)

    Avec : shss LLL (3-12)

    La capacit C1 correspond la rsonance avec linductance propre statorique sL .

    Comme 01 gg , la machine gnre la frquence nominale en tournant pratiquement la vitesse

    de synchronisme dfinie par son nombre de ples.

    Pour 1'2

    r

    s

    r

    rgg , on a :

    22'

    '

    22 2)1(

    r

    rsr

    r

    rrg (3-13)

    En ngligeant le terme

    2

    2

    '

    g

    rr dans (3-10) on obtient :

    01

    )(1

    22

    '

    2'

    '

    2

    22

    2 C

    LLL

    LL

    CL

    rsr

    rhss

    (3-14)

    Do :

  • Chapitre III La gnratrice asynchrone auto-excite

    ENP 2007 48

    )(

    1'2

    2

    2

    rsLL

    C

    2

    '

    '

    '2 )(

    1

    r

    rs

    rsrr

    rr

    LL

    (3-15)

    La capacit C2 correspond la rsonance avec linductance de court-circuit de la machine. Cette solution nest pas intressante car, pour gnrer la frquence nominale, la machine doit tourner

    pratiquement au double de sa vitesse de synchronisme )1( 2 g .

    III.3. Auto-excitation de la gnratrice en charge

    Dans le cas o une charge purement rsistive R est connecte au stator de la machine, le

    schma quivalent par phase de l'ensemble machine - capacit d'auto-excitation - charge peut alors

    tre modifi comme indiqu sur la figure 3-6 de faon pouvoir exploiter les quations prcdentes

    dautoamorage vide fin de simplifier les calculs. Ainsi on retrouve une nouvelle rsistance R en srie avec Rs et une nouvelle capacit qui nous donne la configuration vide.

    Figure 3-5 : Schma de principe

    Figure 3-6 : Schma quivalent de la gnratrice avec une charge rsistive

  • Chapitre III La gnratrice asynchrone auto-excite

    ENP 2007 49

    Avec 2221

    'CR

    RR

    et

    CR

    CRC

    22

    2221'

    (3-16)

    En remplaant dans les quations prcdente on obtient :

    Pour1gg , 01 1 g on a r 1 , do :

    01

    1

    11

    1 hss LC

    L

    01

    '

    1

    1 C

    Lr

    s

    sL

    C2

    1

    '

    1

    1

    (3-17)

    Avec shss LLL (3-18)

    La capacit '1C correspond la rsonance avec linductance propre statorique sL .

    Comme 01 gg , la machine gnre la frquence nominale en tournant une vitesse

    sensiblement suprieure la vitesse de synchronisme.

    Pour 1'

    '2

    r

    s

    r

    Rrgg , on a :

    22'

    '

    22 2'

    )1(

    r

    rsr

    r

    rRrg (3-19)

    En ngligeant le terme

    2

    2

    '

    g

    rr dans (3-10) on obtient :

    01

    )(1

    '

    22

    '

    2'

    '

    2'

    22

    2 C

    LLL

    LL

    CL

    rsr

    rhss

    (3-20)

    Do :

    )(

    1'2

    2

    '

    2

    rsLL

    C

    2

    '

    '

    '2

    '

    )(

    1

    r

    rs

    rsrr

    rRr

    LL

    (3-21)

    La capacit '2C correspond la rsonance avec linductance de court-circuit de la machine.

    Cette solution nest pas intressante car, pour gnrer la frquence nominale, la machine doit tourner

    au plus du double de sa vitesse de synchronisme )1( 2 g , donc ce rsultat est automatiquement

    rejet.

    Ainsi on peut calculer la capacit minimale C partir des quations (3-17) et (3-21) en rsolvant

    lquation (3-16) ; on trouve la capacit :

    22

    2242'

    1

    42'

    1

    2

    2

    4

    R

    RRCRCC

    (3-22)

  • Chapitre III La gnratrice asynchrone auto-excite

    ENP 2007 50

    L'utilisation de la machine asynchrone auto-excite dans un systme olien doit prendre en

    considration les limites de fonctionnement observes. Celles-ci concernent galement les variations

    des tensions et de la frquence lors des impacts de charge et des ventuels carts de vitesse dus

    l'imprcision du dispositif d'orientation des pales de l'olienne. Les risques de dmagntisation en

    cas de surcharge de la machine sont galement prendre en compte car ils ncessitent une

    intervention externe ou une phase de fonctionnement spcifique afin de remagntiser la machine.

    Le principe de la machine asynchrone auto-excite peut cependant tre amlior grce un

    dispositif d'lectronique de puissance. Toutefois, lavantage de la simplicit est alors perdu et il semble prfrable de se tourner vers une autre structure.

    III.4. Prise en compte du phnomne de saturation

    Le modle de la machine asynchrone tabli prcdemment est, dans la plupart des cas,

    suffisant pour obtenir de bons rsultats dans l'analyse des rgimes transitoires (dmarrage, impact de

    charge) [6, 22]. Nanmoins, ce modle utilise une inductance magntisante hsL constante, ce qui

    sous-entend que le matriau magntique utilis pour la conception de la machine est linaire.

    La simulation du phnomne d'auto-excitation de la machine asynchrone par un banc de capacits ne

    peut se satisfaire de ce modle puisque c'est la saturation elle-mme qui fixe le point de

    fonctionnement en rgime permanent. En effet lorsque la machine est entrane par un dispositif

    externe, la prsence d'un champ rmanent dans le circuit magntique de la machine cre un couple

    lectromagntique engendrant une force lectromotrice sur les enroulements statoriques. La

    connexion de capacits sur les phases du stator entrane alors la cration d'un courant ractif qui

    augmente le champ magntique de la machine et par consquent les forces lectromotrices. C'est

    cette raction cyclique qui permet la machine d'arriver un rgime permanent situ dans la zone

    sature.

    La figure 3-7 [4] reprsente l'volution de la force lectromotrice statorique ainsi que la

    caractristique externe du condensateur (C

    IV Mc ) en fonction du courant IM pour un

    fonctionnement vide de la machine.

    L'interaction des deux phnomnes entrane l'amorage de la machine jusqu'au point de

    fonctionnement en rgime permanent. L'observation de ces courbes montre aisment que deux

    phnomnes peuvent modifier l'emplacement du point de fonctionnement sur la caractristique de

    magntisation :

    La variation de la capacit d'auto-amorage qui entrane une modification de la pente de la droite de

    charge de la capacit ;

    La variation de la charge connecte sur la machine qui provoque une variation du glissement. Ceci

    rend la rsistance g

    Rr'

    non ngligeable et le courant est alors partag entre l'inductance magntisante

    et la rsistance rotorique.

  • Chapitre III La gnratrice asynchrone auto-excite

    ENP 2007 51

    Figure 3-7 : Phnomnes d'autoamorage

    Lorsque le point de fonctionnement est atteint, la machine dlivre une tension au stator dont

    la valeur efficace est constante. Si l'inductance magntisante est considre comme constante et

    gale sa valeur en rgime non-satur, la caractristique de magntisation ne prsente alors pas de

    coude de saturation et il n'y a pas d'intersection avec la caractristique externe du condensateur.

    L'auto-amorage est alors possible mais la tension statorique augmente alors jusqu' atteindre une

    valeur thoriquement infinie.

    Cette partie sera interprte dans la partie simulation et exprimentation avec comparaison des

    courbes lappui.

    III.5. Comportement de la gnratrice lors de la connexion au rseau

    Pour les rgions isoles, lolienne est utilise pour alimenter une certaine charge, mais il est prfrable dans la mesure du possible de connecter la machine au rseau, pour cela la gnratrice

    doit tourner une vitesse constante. Pour une mise en service de la gnratrice, elle est

    pralablement auto-excite lorsquon la fait basculer sur le rseau. Ce dernier possde aussi des moyens de renclenchement automatique ou de commutation sur les jeux de barres en cas de

    dclenchement de la machine. Au moment de la connexion, des phnomnes transitoires importants

    prennent naissance dans la gnratrice [6, 12, 22]. En effet, suivant le dphasage entre la tension

    ses bornes et celle du rseau et linstant daccrochage, les courants et le couple lectromagntique transitoires ont des valeurs proches de celles du dmarrage direct dans les situations favorables et

    des valeurs beaucoup plus grandes dans les situations dfavorables (figure). La machine subit alors

    des chocs et devra donc tre dimensionne en consquence.

    Afin de mieux interprter le rgime dynamique rsultant, nous allons dterminer les

    expressions analytiques des courants et du couple.

    Supposons les rsistances statorique et rotorique nulles. Avant la connexion, les courants statoriques

    de la machine en rgime permanent et les tensions du rseau sont donns dans le repre (d, q) par:

    )cos(3)(

    )sin(3)(

    )cos(3)(

    )sin(3)(

    sqs

    sds

    sqs

    sds

    tVtv

    tVtv

    tIti

    tIti

  • Chapitre III La gnratrice asynchrone auto-excite

    ENP 2007 52

    et reprsentent respectivement les dphasages des courants statoriques et des tensions du

    rseau par rapport aux tensions statoriques de la machine.

    Choisissons 2

    st pour simplifier le calcul et posons

    2

    En remplaant les flux par leurs valeurs de (2-5) dans (2-3) et (2-4) et en appliquant la

    transformation de Laplace, on obtient :

    qrrqs

    drrds

    qrdrqssdss

    sqrdrqssdss

    IpLpMI

    MiIpLpMI

    pMIIMLpLIpLp

    V

    iLIMpMILLIpLp

    V

    0

    )0(0

    )cos(

    )0()sin(3

    (3-23)

    qsdsqrdrqsds VVIIII ,,,,, sont les transforms respectives de )(),(),(),(),(),( tvtvtitititi qsdsqrdrqsds .

    La rsolution du systme (3-23) donne :

    )(

    13

    )(

    cossin322

    2

    222222

    ppp

    pI

    pppL

    VI

    s

    ds

    )(3

    )(

    sincos3222222

    pI

    pppL

    VI

    s

    qs

    En passant par la transformation inverse de Park, lexpression du courant statorique devient :

    ).sin()1().cos(sincos

    2)(

    tIt

    L

    VI

    L

    Vti

    ss

    (3-24)

    Le couple lectromagntique sexprime par :

    tI

    L

    Vt

    L

    V

    L

    VI

    L

    Mpt

    sssr

    .sin)sin(.cos)cos()cos(3)(2

    (3-25)

    Pour tenir compte des rsistances, on multiplie les expressions du courant et du couple par

    texp o

    r

    r

    s

    s

    L

    r

    L

    r

    2

    .

    On saperoit que lors de la connexion au rseau, lamplitude du pic de courant )(ti est maximale

    lorsque 1cos , en dautres termes, lorsque le dphasage entre la tension statorique de la

    machine et celle du rseau 180 degrs pour une vitesse de rotation valant celle du synchronisme.

    Ce phnomne sera interprter dans le paragraphe suivant.

  • Chapitre III La gnratrice asynchrone auto-excite

    ENP 2007 53

    III.6. Simulation et rsultats exprimentaux

    Le modle global tabli prcdemment va nous permettre davoir un bilan des performances et des limites d'utilisation de la machine asynchrone auto-excite dans l'optique de l'utilisation de

    celle-ci dans un systme olien autonome. Les essais que nous avons raliss au laboratoire tiennent

    compte de la saturation du circuit magntique et sont effectus en rgime quilibr.

    Ces essais consistent valider le modle de la gnratrice asynchrone autonome. Pour cela on tudie

    d'abord l'auto-amorage en simulation puis exprimentalement en vue de pouvoir faire une

    comparaison pour la validation du modle.

    La machine est entrane 1500 tr/min vide. Les capacits d'auto-excitation sont fixes 90 F.

    Autoamorage Nous avons effectu la simulation de l'auto-amorage de la gnratrice laide du logiciel Matlab-Simulink ; connaissant les diffrents paramtres de la machine (voir annexe), nous avons

    essay dapprocher le plus possible les rsultats exprimentaux (figures 3-10, 3-14) tout en sachant que certains phnomnes perturbateurs (frottements, effet de la temprature, etc.) que nous navons pas pris en considration peuvent bien intervenir. Nous prenons en compte leffet de la saturation qui nous permet de limiter les amplitudes de la tension et du courant, car si l'inductance

    magntisante est considre comme constante et gale sa valeur en rgime non-satur, la

    caractristique de magntisation ne prsente alors pas de coude de saturation et il n'y a pas

    d'intersection avec la caractristique externe du condensateur. L'auto-amorage est alors possible

    mais la tension statorique augmente alors jusqu' atteindre une valeur thoriquement infinie.

    La simulation a t valide exprimentalement dans les conditions relles de la machine

    (figures 3-9, 3-13).

    Figure 3-8: courant statorique d'autoamorage obtenu exprimentalement avec capacit initialement

    charge

  • Chapitre III La gnratrice asyn