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Etude hydrogéologie des projets P4 & P6

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Dossier réalisé par AHD

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Avenir Haute-Durance (De Serre-Ponçon et La Rochette à Briançon)

(Association Loi 1901 - enregistrée sous le numéro W052002944)

Siège social : Le Villard 05200 Puy-Saint-Eusèbe E mail : [email protected] Site internet : www.avenirhautedurance.com

Le 24 Mars 2014, L’association  Avenir  Haute  Durance,  association  apolitique  créée  en  aout  2011,  compte  aujourd’hui  près  de  2000  adhérents. Elle  s’oppose  au  projet  actuel  de  RTE  en  haute  Durance  et  œuvre  afin  de  le  faire  évoluer  vers  un  projet  plus  respectueux  de  l’environnement  et  des  populations. Au surdimensionnement et à la surconsommation, elle choisit les sources de production locales et la Maîtrise de la Demande d’Electricité. Face à la Très Haute Tension aérienne, elle privilégie la réalisation de lignes enfouies en fond de vallée, suivant les emprises publiques, dont le coût comptable est plus avantageux. A  terme,  Avenir  Haute  Durance  s’attache  à  définir  un  nouveau  projet,  viable  économiquement  et  techniquement,  en  accord  avec  le Schéma Régional Climat Air Energie et les orientations nationales et européennes. Ponctuellement,  AHD  demande  le  concours  d’experts  reconnus  afin  de  réaliser  des  études  sur  des  thèmes    spécifiques. Le  thème  de    l’enfouissement  avec  M. Daniel DEPRIS, dont la synthèse fut publiée le 4/11/2013. Le  thème  de  l’Hydrogéologie,  pour  lequel  nous  présentons  aujourd’hui  cette  pré  étude. L’imminence  de  la  décision  ministérielle  (DUP),  l’importance  des  conséquences  que  supporteront  les  populations,  les  nombreuses responsabilités engagées - celle des Maires en particulier - nous incitent à ne pas garder confidentiels les premiers rendus de cette étude. Une fois achevée, celle-ci sera versée au dossier de notre avocat, Maître Etienne TETE, en complément de celle de M. DEPRIS, afin de servir de base à une éventuelle action en justice. Pour  l’heure,  nous  préférons  encore  croire  en  la  possibilité  de  faire  évoluer  le  projet  de  manière  consensuelle  et  négociée. C’est  l’origine  de  notre  démarche.

A.H.D.�:�Association�Haute�Durance�RTE�:�Réseau�de�distribution�d’Électricité�(RTE-EDF)�

THT�:�Très�Haute�Tension�(225.000V)�P4�et�P6�:�2�lignes�THT�

Contre-expertise hydrogéologique de l’A.H.D. , contradictoire de l’étude d’impact [P4 – P6] de RTE,

prouvant les risques de pollution des captages d’alimentation en eau potable

des hameaux et villages des Balcons de Serre-Ponçon par la double ligne THT proposée

1.  Le  fuseau  de  lignes  RTE  et  quelques  captages  d’eau  potable La position des lignes suggérée est clairement choisie par RTE en altitude, entre 1.100 et 1.700m, au dessus des hameaux et villages des Balcons qui, eux, se situent entre  1.000  et  1.400m  d’altitude.  Les  lignes  flirtent  avec  les  crêtes  et  courent  dans  des forêts souvent remarquables et identifiées comme telles. Les périmètres de protections  des  captages  d’eau  sont  petits  sauf un, dans la planche ci-contre, autour du captage de Prunières - Nord Ouest.

Chorges

La Bâtie Neuve

Prunières Savines

Embrun Les Puys

Réallon

St Appolinaire

Les périmètres de protection des captages d’ eau potable de l’Embrunais – Gapençais ont été définis bien avant que le projet RTE de construction des lignes soit proposé !

Les lignes THT seraient situées au niveau de très nombreux captages et de leur protection !!!

Les périmètres de protection: Rouge = immédiat - orange = rapproché – vert = éloigné

Fuseau 225V. EP 2013

f1a

f1b

f1c

f1d

2.  L’état  actuel  de  l’alimentation  en  eau  potable  des  communes La seule et unique nappe aquifère qui  ait  fourni,  de  tout  temps,  l’Eau  Potable  à  toutes  les  communes des Balcons de Serre-Ponçon,  de  La  Bâtie  neuve  à  l’Ouest  à  Embrun-Châteauroux-les-Alpes  à  l’Est  est la nappe morainique des Balcons.

RTE n’y  fait  pas  référence  dans  son  étude  d’impact  ! On voit  mal  comment  la  protection  des  eaux  des  captages  en  présence  dans  l’avenir  de  lignes  THT peut être évaluée, étendue ou utilisée avec  efficience  si  RTE    ne  connaît  ni  l’aquifère  ni  son  mode  de  fonctionnement. RTE ne tire de conclusions  qu’au  travers  d’archives.  Certes,  les  captages  pour  la  plupart  fonctionnent  aujourd’hui  efficacement  en  l’état.  Ils  sont,  en  effet,  bien  positionnés  car  ils  sont  tous  situés  en  amont des hameaux et des villages sur le piedmont des reliefs, ce qui les protège des activités humaines polluantes, situées essentiellement en aval, en contrebas. Les émergences sont nombreuses et fournissent une eau de qualité. Dans la  situation  actuelle  de  l’environnement  physique  du  paysage,  la  probabilité  de  pollution  de  ces  captages  est  réduite.  On  peut  qualifier  cette  protection  d’  « historique ». Malgré son âge, elle est particulièrement bien fondée au plan sanitaire! Par ailleurs, cette protection « historique »  est  aujourd’hui  très  souvent  renforcée  par  une  protection légale. Des périmètres de protection (PP) sont, en effet, établis autour de chaque captage par l’Autorité,  après  expertise  d’un  hydrogéologue  agréé.  Les  dispositifs  sont  déclarés  d’utilité  publique  (DUP)  et  font  l’objet  d’un  arrêté  préfectoral  (AP)  garantissant,  techniquement  et  juridiquement,  leur  protection.   Ainsi, ces protections  légales  en  place  aujourd’hui  sont  valides  pour  l’environnement  défini  et  reconnu  avec  précision  le  jour  des  expertises  des hydrogéologues agréés commis. Elles  ne  le  seront  plus  si  l’Environnement  change  en  recevant  par  exemple  une installation importante comme des lignes THT. Autrement dit, la géométrie de tous les périmètres de protections [immédiate- (PPI), rapprochée- (PPR) et éloignée- (PPE)] ne  correspond  qu’à  l’environnement  ayant  fait  jadis  l’objet  de  déclaration  d’utilité  publique. Ces  DUP  n’impliquaient  aucune  ligne  THT  aux  altitudes suggérées dans le projet RTE

Périmètre de protection immédiat

AVAL

AMONT

Périmètre de protection rapprochée

Périmètres de protection éloignés

Sens  d’écoulement  des  filets  élémentaires  de  l’eau

Le captage

Le dispositif légal de protection

des captages d’eau potable

Les périmètres peuvent être disjoints

3. Où RTE a-t-il situé les lignes THT [P4-P6] ? La planche ci contre donne la position du fuseau de lignes THT et de quelques captages  d’eau  potable  avec leurs périmètres actuels de protection dans les Balcons de Serre-Ponçon. Si l’on  associe  le  tracé  proposé  des  lignes  THT  avec  toutes  les  émergences  d’eau,  captées  ou  non, on constate que,  tenant  compte  d’un  écoulement  de  l’eau  souterraine  qui  s’effectue  du  Nord  vers  le  Sud,  cette position de lignes est défavorable car elle  n’assure  plus  du  tout  la  qualité  passée  des  eaux  prélevées: les pollutions accidentelles associées de plus ou moins loin, aux lignes THT seraient, en effet, transmises directement par infiltration dans la moraine perméable concernée et donc transmises aux captages. Dans le paysage panoramique des Balcons de Serre-Ponçon, les mêmes entités morphologiques apparaissent. Des formations  géologiques  d’altitude  perméables  (1), les nappes alpines, reposent sur le substratum imperméable des « terres noires » jurassiques (3). Plaquée sur le flanc glaciaire à cheval sur (1) et (3), vient la moraine (2), qui est couverte de forêts.

Captages,  sources,  points  d’eau                   d’  Eau  Potable  au  Sud  du  PNE Lignes THT du projet RT Sens d’écoulement  des  eaux  souterraines

1 km

LES CAPTAGES ET SOURCES D’EAU POTABLE, entre Châteauroux-les-Alpes et la Bâtie Neuve, SONT SITUÉS AU SUD DE LA « LIGNE ROUGE » THT.

L’écoulement des eaux souterraines s’effectuant du Nord vers le Sud, d’éventuelles pollutions de la zone amont des captages sont à craindre!

Carte TOP 25 - au 25.000ème n°3438 ET

Nord

prise  d’eau  de surface de SAVINES

Sud

Substratum de terres noires imperméables supportant tous les aquifères

Aquifères  d’altitude  du  domaine  «plissé » alimentant  l’aquifère  morainique  

nappe aquifère de la moraine de flanc alimentant en Eau Potable les villages et hameaux

Mt Guillaume 2.550m

Hameaux et villages

800m alt -Pont de Savines

L’Est des Balcons de Serre-Ponçon Vue de terrain: position des aquifères

Les villages sont alimentés en eau par la nappe aquifère morainique

1

3

les 2 lignes THT de 225 kV se situerait dans la partie inférieure des forêts

2

Piolit Aiguilles de Chabrières

Parc National des Écrins

Lac de Serre - Ponçon

Réallon

Gap

L’ Ouest des balcons de Serre-Ponçon Vue de terrain : position des aquifères

1

3

2

4. Était-il  possible  d’ignorer l’existence  de  la  formation  morainique  et  de  sa  nappe  aquifère? NON ! En effet, une bonne lecture de la carte géologique au 1/50.000ème accompagnée de visites approfondies sur un terrain parfaitement accessible par de nombreux chemins communaux et forestiers permettent une observation simple. Ce travail relève des fonctions  d’un  géologue  de  terrain  qui  pratique  l’hydrogéologie. La figure présente le secteur Est des Balcons de Serre-Ponçon de la carte géologique de Chorges. Les groupes de formations géologiques (1-2-3) sont ceux reconnus et dessinés dans les planches de cette étude. La moraine glaciaire est formée de plusieurs formations répertoriées géologiquement regroupées principalement dans les indices GY – Egy. Un simple coloriage prononcé de ce Glaciaire individualise  clairement  sur  le  fonds  géologique  la  formation  morainique  qui  s’avère  être  la  source  de  l’eau  potable  des  communes.

Le fondement de la géologie et de l’hydrogéologie: la carte au 1/50.000ème. Les données géologiques brutes sont lisibles et disponibles. Les nappes aquifères souterraines aussi.

5. Les  protections  légales  actuelles  des  captages  d’eau  potable  tiennent-elles compte du tracé projeté de lignes aériennes THT prévues par RTE?

La réponse est NON ! Dans le cas présent, tous les captages des communes des Balcons de Serre-Ponçon  ont  dans  l’ensemble  été  dotés    de  périmètres de protection, signifiés par arrêté préfectoral, bien avant que le projet de lignes aériennes THT ne soit formulé par RTE. Nous  l’avons  précisé  plus  haut. La géométrie des périmètres, formalisée dans le passé, devrait être réexaminée. Or,  dans  l’étude  d’impact  (volume 2a/10), RTE prétend que « les  captages  d’eau  potable  ont  des  périmètres  de  protection    qui  les  protègent  de  facto  des  effets  de  l’ouvrage projeté ». Cet argument est erroné et  supposerait  qu’aucune  perturbation  n’est  apportée  par  l’ouvrage!  C’est,  en  effet,  ce  que  RTE  suppose  car  il prétend que son ouvrage de  lignes  aériennes  d’altitude  ne  pollue  pas.   RTE n’envisage  nulle  part  qu’il  faille  réévaluer  les  protections  légales  de  toutes  les  ressources  en  eau  potable,  du  fait  de  la  création  de  l’ouvrage  majeur  que  constituent les lignes THT aériennes. Cette attitude ne répond pas aux dispositions légales  de  protection  de  l’eau  potable.  Il  s’agit  en  effet  de  penser,  dès  à  présent,  à  l’état  des  ressources  en  E.P.  pour  l’avenir.  La  protection  en  l’état  des  ressources  n’autorise  aucune  atteinte.

6. Comment RTE rend-il compatible son projet de lignes avec les contraintes imposées par les  très  nombreux  captages  d’AEP ? En  supposant  des  aquifères,  à  l’origine  de l’eau  des AEP, beaucoup  plus  au  Nord  des  lignes  qu’ils  ne  le  sont  en  réalité. On constate  en  effet,  que  RTE  a  attribué  aux  aquifères  disloqués  d’altitude  la  fonction  d’alimentation  en  eau  potable  des  communes.  RTE  n’a  donc  pas  identifié  la  nappe  aquifère  morainique  du  flanc  sud  des  Écrins,  seul  aquifère  alimentant  dans  les  faits  les  captages  d’eau  potable! La  transcription  intégrale  du  contenu  hydrogéologique  de  l’étude  d’impact  RTE  est  donnée  dans  l’annexe  jointe  en fin de la présente contre-expertise.  L’analyse  hydrogéologique RTE ainsi transcrite est incomplète et en partie inexacte. Elle n’a  pas  été  menée  apparemment  par  un spécialiste. En effet, RTE prend comme références bibliographiques des documents  généraux  d’ordre  régional, tels la carte  géologique  au  1/50.000ème,  l’inventaire  BRGM  des  ressources  régionales  en  Eau,  des  documents  de  l’Agence  de  bassin    Rhône - Méditerranée - Corse  (ARMC)  et  de  l’Agence  Régionale  de  Santé  (AES).   RTE livre  une  interprétation  hydrogéologique  inexacte  de  l’origine  des  prélèvements  des  alimentations  en  eau potable (AEP) car il fait appel à « des aquifères disjoints, situés en altitude dans les reliefs supérieurs ». Ces aquifères d’altitude,  non  définissables  géométriquement  avec  précision,  sont  localisés  dans  les terrains des nappes de charriages alpines  de  l’Embrunais : nappe subbriançonnaise (Piolit, Méale, Morgon), nappe briançonnaise (aiguilles de Chabrières, Morgon) et nappes des flyschs à  helminthoïdes  de  l’Embrunais (de  l’Autapie, en position complexe inférieure dans la zone du Sapet ) et en position sommitale dans la zone du Parpaillon. Ces nappes supérieures occupent en particulier la partie sud du Parc National des Écrins (PNE) et participent à un des bassins-versants des plus puissants de la région! Il reçoit de ce fait un maximum de précipitations nourricières de tous les systèmes aquifères! Or, RTE se  trompe  d’aquifère car  il  n’a  pas  relevé  la  formation géologique adéquate, au demeurant généralisée sur les flancs de Durance et bien identifiée sur la carte au 1/50.000ème par les indices [EGP-G-Gx-Gy-EGy-Ecy-Ey-E-Ez] !  Il  s’agit  de  la  formation morainique latérale de Durance qui recueille et stocke les eaux, de toutes origines, celles des précipitations directes et celles ayant transité par les aquifères disloqués  d’altitude.  La  moraine  stocke  et,  compte  tenu  de  sa  géométrie  inclinée,  conduit  souterrainement  l’eau  qu’elle  contient (car elle révèle bien un aquifère) vers des émergences situées en bas de piedmont. Ce sont ces émergences qui sont captées,  juste  en  amont  des  villages  et  hameaux,  en  leur  fournissant  l’Eau  Potable.   Tout  ce  qui  se  passe  dans  la  moraine,  en  amont  des  captages,  est  capital  au  plan  sanitaire.  S’il  y  a  pollution, elle affectera les captages. Placer les lignes aériennes en amont du champ captant des AEP ne relève pas du principe de précaution élémentaire de protection à long terme de la ressource en EP.

La zone des captages                  d’  Eau  Potable

1 km

Carte explicitée par AHD , avec le champ captant morainique [2] alimentant tous les captages et sources des Balcons de Serre-Ponçon

Lignes THT de 1100m à  1700m  d’altitude

1

3

2

3

2

1

1 : Calcaires, dolomies et gypses, grès et flyschs des sommets avec aquifères d’altitude

1

3 : Substratum imperméable, autochtone de « terres noires » à fracturation minime - Alluvions post-glaciaires

7. Quel est  le  fonctionnement  hydrogéologique  de  l’aquifère  morainique  que  RTE  n’a  pas  reconnu?

4 planches A-B-C-D suivantes Le profil de la vallée de Durance – Avance, dominée par les Balcons de Serre-Ponçon, est glaciaire et  révèle  d’évidence  les  3 entités hydrogéologiques qui pilotent les alimentations en eau potable de la région. Dans la succession des 4 planches A-B-C-D suivantes, on  identifiera  le  parcours  des  eaux  de  pluie,  de  leur  précipitation  jusqu’à  leur  exhaure  au  niveau  des  captages  d’AEP.  Ce  cheminement  est  habituel  dans  les  Alpes.  Les  exhaures  sont  souvent  qualifiées  de  « reports  d’émergence  par  relai  hydraulique frontal ».

Les 3 entités hydrogéologiques sont : les réservoirs  d’altitude [1],  de  géométrie  complexe  à  l’image  des  déformations  géologiques  qui  les  affectent :  il  s’agit  de  calcaires, de dolomies, de gypses, de marno-calcaires et de marnes lités, de grès et de schistes des nappes anciennes embrunaises. Cet ensemble est très fissuré, à toute échelle. Au plan hydrogéologique, la porosité de fissures et de fractures est  générale.  Les  écoulements    de  l’eau  souterrains  sont  rapides,  la  perméabilité  est  forte.  L’auto-épuration est peu efficace car  elle  nécessite  des  cheminements  kilométriques  de  circulation.  Ces  massifs  d’altitude  reçoivent  les  précipitations  naturelles  (planche  6)  qui  ne  sont  pas  très    abondantes  dans  la  région,  de  l’ordre  de  1.000mm.  Les  eaux  s’infiltrent  rapidement et percolent par gravité dans le réseau de fissures et de fractures vers le plancher tectonique général que constitue le toit du substratum imperméable [3]  de  l’aquifère.  Ce  sont  les  « terres noires »  jurassiques  de  l’autochtone  dauphinois. A cheval sur  les  reliefs  d’altitude  et  sur  le  substrat  imperméable,  repose  la  formation morainique [2] qui se raccorde  aux  éboulis  d’altitude,  encore  actifs. Les pluies alimentent tous les reliefs et la moraine de piedmont :  les  niveaux  sont  perméables  en  grand  (pl.6).  L’eau  se  concentre à la base des reliefs supérieurs et stoppée par le toit imperméable des « terres noires » (3). Elle passe dans la moraine  (pl.7)  où  elle  s’écoule  par  gravité  vers  l’aval  (pl.8).  L’exhaure  s’effectue  au  pied  aval  de  la  formation  morainique  où l’eau  est  captée (pl.9).

Moraine aquifère

Substratum imperméable

2 Aquifères morcelés d’altitude

Précipitations  d’altitude

Précipitations  d’altitude

L’alimentation en eau de la nappe souterraine morainique en quatre diapositives:

A. les précipitations

Moraine aquifère

Substratum imperméable

2 Aquifères morcelés d’altitude

Précipitations  d’altitude

Précipitations  d’altitude

L’alimentation en eau de la nappe souterraine morainique en quatre diapositives:

B. une mise en charge de l’aquifère morainique à partir des émergences au front de (1)

Report  d’émergence  par  relai   hydraulique frontal

Moraine aquifère

Substratum imperméable

2 Aquifères morcelés d’altitude

Précipitations  d’altitude

Précipitations  d’altitude

L’alimentation en eau de la nappe souterraine morainique en quatre diapositives C. l’écoulement intra-morainique

Moraine aquifère

Substratum imperméable

2 Aquifères morcelés d’altitude

Précipitations  d’altitude

Précipitations  d’altitude

Captages AEP

L’alimentation en eau de la nappe souterraine morainique en quatre diapositives D. la vidange de l’aquifère morainique (2) au niveau des captages

8. Le risque de pollution pourrait-il être amoindri, voire s’éliminer  de lui-même, par une auto-filtration de l’eau,  lors de son écoulement dans la trame rocheuse morainique? Les lignes THT sont situées au sein de la moraine qui est perméable, contrairement  à  ce  qu’avance  RTE. La planche ci-contre, qui est celle présenté en début de texte, indique bien la position des lignes THT, rappelons-le, sur la moraine  en  amont  de  toutes  les  émergences  d’eau  dont  les  captages.  Ces émergences doivent être protégées de toute pollution transmise directement à la moraine.  La  question  posée  concerne  l’éventuelle  auto-épuration de la moraine  de  pollutions  qui  pourraient  l’atteindre  et  l’évaluation  des  périmètres  de  protection  nécessaires. La réponse  doit  d’être  prudente. Une auto-filtration peut être rapide et efficace dans des matériaux poreux homogènes,  quand  le  transit  s’effectue  à  vitesse  de  percolation  lente.  Par  contre,  l’auto-filtration ne peut pas être assurée dans une moraine qui, par essence, est hétérogène et à géométrie complexe. Les horizons rocheux qui la constituent ne sont ni horizontaux ni continus. La prudence pour évaluer une auto-épuration, prudence qui n’est  que  l’expression  du  principe  de  précaution, est nécessaire, surtout du fait de la pente des formations et leur granulométrie hétérogène.

Captages, sources, points d’eau     d’  Eau  Potable  au  Sud  du  PNE Lignes THT du projet RTE

Captages au Nord des lignes

1 km Châteauroux

Les points d’eau, captages et sources d’eau potable avec leurs périmètres actuellement définis ne sont pas protégés des pollutions engendrées par la zone empruntée par les lignes THT . Rappel.

Carte  établie  d’après  le  fond  TOP  25  – IGN au 25.000ème n°3438 Tracé lignes  THT  d’après  document RTE 2013

SUD Remarquer la  concentration  des  émergences  de  l’eau  souterraine morainique au bas du piedmont du front sud du Parc Naturel des Écrins, piedmont ouvert largement par la vallée du Réallon. Le bassin versant du torrent de Réallon draine lui une grande partie des reliefs du Sud du Parc des Écrins.

NORD

8. Suite La moraine  de  flanc  en  question  est  celle  de  l’ancien  glacier  de  Durance  (il  s’agissait  en  fait  d’une  calotte  glaciaire). La moraine a été formée par dégradation des reliefs les plus hauts, hors-glace, dominant la masse glaciaire. Affaissements rocheux, éboulements, écroulements, éboulis de démantèlement rocheux par gélifraction nourrissent la moraine latérale entrainée par les glaces. Compte tenu  de  l’avancement  du  glacier  et  de  ses  moraines,  les  blocs  peuvent  être  transportés,  dispersés  et  disloqués  tout  au  long  de  leur  transit  vers  l’aval. Compte tenu des observations, la formation morainique se révèle hétérogène et faite de blocs, du plus petit au plus grand, et variables pétrographiquement parlant. Toutes les roches ayant jadis dominé le glacier  se  retrouvent  dans  cette  moraine  et  ont  été  extraites  des  structures  alpines,  du  cœur  des  Écrins  jusqu’en  moyenne  Durance. Cette moraine est globalement très perméable et comporte très peu de matériel argileux, garant de l’imperméabilité.  Le  matériel  le  plus  fin  est  la  « farine » glaciaire de granulométrie pulvérulente. Tous les types de porosités sont présents. Les transits hydrauliques sont hétérogènes. Fixer une  unique  distance  efficace  d’épuration (pour définir par exemple la dimension des périmètres de protection) est difficile. Le souci d’une  protection  étendue,  c’est-à-dire,  de  protection  éloignée,  s’impose  donc par raison. L’aquifère  morainique est en fait peu protégé naturellement, , contrairement à ce que RTE suppose, car très perméable. Sa protection, à imposer, devra par contre être conséquente pour éviter le risque de pollution.

9. RTE prétend  qu’  « une ligne aérienne ne pollue pas, en dehors de quelques incidents de  chantier,  que  l’on  pourrait  circonscrire  au  cas  par  cas ».

Cette allégation est - elle exacte ?

NON !

L’exécution  du chantier de lignes aériennes, avec plus de 300 pylônes à réaliser, le  déboisement  continu  d’une  bande  de  plus  de  200ha  autour et sous les lignes, la  multiplication  des  voies  d’accès  au  chantier  qui  seraient  autant  de  voies  de  pénétration  indésirables  durant  l’exploitation,  rendent le champ captant des captages très vulnérable. Le chantier nécessite : •  une  implantation  et    la  création  de  chemins  carrossables    pour  les  personnels  et  les  engins  de terrassement, •  l’installation  linéaire  sur  plus  de  25km  de  chantiers propres à chacun des 300 pylônes avec présence de  personnels,  d’engins  spécifiques  de  fonçage  ou  de  forage  de  Génie  Civil,  de  matériaux  de  fondation  en  béton armé, de camions de transport de fluides (eau et carburants), •  le  transport  et  le  montage  des  éléments  métalliques  des  pylônes, •  le  transport  et  le  montage  des  conducteurs  avec  les  engins  spécifiques  de  pose, •  le  déboisement  total  de  plus  de  200  ha  du  fuseau  des  lignes  avec  l’accès  des  personnels,  des  engins  forestiers  et  des  camions  de  transport  de  bois  pour  évacuation  jusqu’en  vallée.

L’exploitation des lignes et leur entretien imposeront une présence discontinue de personnels et surtout une permanence de tous les accès par les chemins. La bande défrichée restera une cicatrice ininterrompue sur quelques dizaines de km. Une mise en situation peut éclairer le risque environnemental de l’ouvrage:   Pendant  l’un  des 300 chantiers autour des pylônes, le gasoil d’un  réservoir  de  camion  ou d’engin  est renversé  accidentellement,  le  dévers  d’hydrocarbure  s’effectuera  directement  dans  la  moraine poreuse et perméable et son absorption en profondeur sera rapide. La pollution  se  dispersera  dans  l’aquifère  et  condamnera  pour  longtemps  l’eau  souterraine. Cette situation est la pire qui soit. Les  règles  de  l’hydrogéologie  imposent  qu’un  champ  captant  d’alimentation  en  eau  potable  soit  parfaitement  et  totalement  à  l’écart  de  toute  pollution  externe.

10. Que faut-il protéger, les lignes THT ou les captages? Un montage à usage didactique est donné dans la planche ci-contre. Les émergences  d’eau  potable  (captages et autres sources) sont en quasi-totalité figurés par des ronds jaunes. On leur a affecté des protections standards, identiques partout dans le champ captant et sous la forme de cadres pointillés rectangulaires noirs. Leurs dimensionnements réels nécessiteraient un  long  travail  d’un  hydrogéologue-agréé. Le sens de l’écoulement  des  eaux  souterraines  est  souligné  ici par des flèches bleues. Les rectangles  de  protection  sont  orientés  selon  ces  sens  d’écoulement,  à partir des captages et émergences, et  vers  l’amont. Ces périmètres protégeraient les captages et émergences de toute intrusion polluante. Si l’on  place  maintenant  en  un épais trait rouge la double ligne aérienne THT, il apparaît qu’elle  coupe  TOUTES les zones à protéger. Que pourrait-on déplacer? Les lignes ou les captages?

Maintenir  cette  option  aérienne  d’altitude  serait contraire à une mesure élémentaire de précaution. Cette position des lignes sur le champ captant de

l’eau  potable  n’est  pas  acceptable  au  plan  sanitaire.

Une autre  solution  de  transport  de  l’électricité  doit  être  envisagée.  

Captages et sources en Eau Potable au Sud du PNE extension prévisible des périmètres de protection éloignée

1 km

Extrapolation des périmètres de protection éloignée aux  sources  et  captages  d’AEP  

des villages au Sud des lignes THT P4-P6

Sens  d’écoulement  des  aquifères  dont  l’aquifère  morainique

La  plupart  des  périmètres  de  protection  relevés  par  RTE  sont  anciens  et  ne  tiennent  évidemment  pas  compte  de  l’impact  des    lignes proposées récemment. Quelques rares DUP très récentes (Prunières p.ex.) indiquent néanmoins de larges périmètres de protection, confirmant ainsi que la nappe aquifère exploitée, celle de la moraine, est très vulnérable. La carte ci-dessus a été dressée pour montrer comment la quasi-totalité des captages devraient être protégés à titre préventif des risques  induits  par  l’ouvrage  considérable  de mise en place des lignes THT. Les  autorités  qui  décideraient  de  la  mise  en  œuvre  du  projet  de  lignes  aériennes  THT  doivent  prendre  en  compte  les  données  hydrogéologiques  réelles  que  RTE  n’a  pas  intégrées  à  la  conception  de son projet..

Alimentation Savines

Constats L’exécution  du chantier THT-RTE pourrait conduire à de nombreux incidents affectant un aquifère vulnérable. En outre, la surface ( 80m de large sur 25km) de déboisement total cumulé (ancien et nouveau) associée au passage des lignes THT représente une bande de 200ha qui serait en elle-même un atteinte pérenne qui amputerait le milieu forestier de son aptitude propre à protéger les eaux souterraines et donc leur qualité au niveau des captages. Les voies  d’accès  nécessaires  à  l’exécution  du  chantier, utilisables lors  de    l’entretien  à  venir, seront des voies de pénétration aisée d’un  milieu  forestier remarquable initialement dense. Il serait amputé de sa fonction essentielle de protection du champ captant des AEP en contrebas. La ressource  de  l’aquifère  morainique  sollicité  par  les  AEP  est  fragile. Elle est, en plus, très limitée . Les émergences des eaux souterraines doivent être très protégées des pollutions avec en plus un minimum de pertes lors de la distribution (recommandations DCE)

En conclusion générale Les protections actuelles des AEP mises en place jadis sont anciennes et ne tiennent pas compte de la présence de lignes THT et des vulnérabilités engendrées à court et long terme. Avec  le    tracé  d’altitude  des  lignes    THT  225  kV  choisi  par  RTE,  la  protection  naturelle  des AEP des « balcons de Serre-Ponçon »  n’est  plus  assurée. De par sa conception, le projet RTE de rénovation électrique de la Haute Durance déroge  aux  lois  et  règlements    sanitaires  de  protection  de  l’Alimentation  en  Eau  Potable  de  la  République,  ainsi  qu’aux  textes  nationaux  transposant  la  Directive  Européenne  Cadre  sur  l’Eau.

Annexe à la contre-étude hydrogéologique A.H.D.

Documents hydrogéologiques

Extraits des «études d’impact des projet P4-P6»

RTE - 2013

1

•  Étude  d’impact  RTE  – vol.2a/10 – P6 - Volet A – Chapitre liminaire – Appréciation  des  impacts  de  l’ensemble  du  programme  Haute  Durance (106p)

« Le  territoire  de  programme  se  situe  au  niveau  de  la  masse  d’eau  dite  du  « domaine plissé du bassin de haute et moyenne Durance ». Cette masse est de type intensément plissé et est majoritairement libre. Rechargée par les eaux de pluie, elle est essentiellement affleurante.

Le nombre de captages  AEP  est  important  sur  l’ensemble  du  territoire  du  programme,  la  grande    majorité  d’entre  eux  bénéficiant  de  périmètres de protection. La localisation des captages et de leurs périmètres de protection est précisée au chapitre « état initial » de l’étude  d’impact.

Les communes concernées par le programme présentent plus de 150 captages AEP. Toutefois, ils ne sont pas tous compris dans le territoire de programme. Seuls une cinquantaine de captages environ sont interceptés par les territoires d’étude  des projets P1, P3, P4 et P6.

Les versants en rive droite de la Durance, de la Luye (communes de La Bâtie Neuve, La Rochette) et en rive nord du Lac de Serre-Ponçon intègrent la plupart des captages AEP compris dans le territoire de programme. »

« RTE doit donc prendre en compte et intégrer les éléments suivants dans sa phase de conception des projets :

….

- les captages AEP

….

Compte  tenu  des  enjeux  environnementaux,  de  leur  prise  en  compte  dans  la  définition  d’un  nouveau  projet  de  réseau  et  des  engagements pris par RTE, la  sensibilité  globale  des  territoires  de  programme  peut  être  qualifiée  de  faible  à  modérée  … RTE doit donc prendre  en  compte  et  intégrer  les  éléments  suivants  dans  sa  phase  de  conception  …  

(Volume 2a/10- Volet A -

p. 43/106 -…  IV.2.3.)

Volume 2a/10 - Volet A - p.74 et p. 75/106 –

V.2.2. - Conclusions

2

« Dans sa phase de conception du projet RTE devra prendre en compte les contraintes suivantes :

… - les périmètres de protection de captages. - Une attention particulière devra être portée sur les éléments suivants afin de minimiser les atteintes potentielles :

- Ne pas porter atteinte aux captages AEP se trouvant au sein du territoire de programme (plus de 20 captages concernés) …  

« ….  seront  éventuellement  implantés  au  sein  d’un  périmètre  de  protection  rapprochée.  

•  Effets  globaux  /  atteintes  potentielles

- Milieu physique :  …La  majorité  des  captages  AEP  sont  évités  par  les  futurs  ouvrages. Dans le cas contraire, des expertises hydrogéologiques  seront  réalisées  au  droit  des  pylônes  qui  Des  mesures  spécifiques  d’implantation  seront  par  la  suite  adoptées pour  ces  pylônes  afin  d’éviter  toute  atteinte  à  la  qualité  des  eaux. »

Des milieux à vocation plus naturelle seront traversés entre la Bâtie Neuve et Chorges avec des enjeux particuliers tels le GR50 ou des captages AEP.

….

Volume2a/10 - Volet A - p.78/106 –

V.3…

Volume 2a/10 - volet A - p.101/106 - Vallée de l’avance  Vallée de la Luye)

p.96/106 - Effets

Volume 2a/10 –volet A –p.96/106

3

•  Étude  d’impact  RTE  – vol.2a/10 – P6 - Volet C – Analyse  de  l’état  initial  de  l’aire  d’étude  et  de  son  environnement  (104p) Ceci est une redite : « L’aire  d’étude  se  situe  au  niveau  de  la  masse  d’eau  dite  du  domaine  plissé  du  versant  de  haute  et  moyenne  Durance.  Cette masse est de type intensément lissé et est majoritairement libre. Rechargée par les eaux de pluie, elle est essentiellement affleurante. L’aire  d’étude  présente  les  systèmes  aquifères  suivants :

-546h : ce système à structure complexe étant assez épaisse et assez perméable présente un milieu poreux et fissuré composé de gypse, de schistes et de marnes (« terres noires ») avec des couches calcaires parfois aquifères. Ob retrouve une  couverture  locale  de  moraines  ou  d’alluvions  anciennes.  Le système est peu sensible à la pollution de surface, la couverture étant assez épaisse et assez perméable. -546k : il présente un milieu poreux à fissuré. Sa structure est complexe et compartimentée avec des terrains composés notamment de schistes lustrés. Le système présente une couverture locale de formations glaciaires assez épaisses et perméables. Toutefois, il est peu sensible aux pollutions de surface. - 181 : ce système à structure simple présente un milieu poreux composé de Flysch à Helminthoïdes (terrains gréseux et conglomératiques). Il ne présente pas de couverture mais apparaît toutefois comme peu sensible à la pollution de surface ».

Captages AEP

« La  mise  en  exploitation  des  captages  destinés  à  l’alimentation  en  eau  potable  fait  l’objet  d’une  étude  préalable  menée  par  un hydrogéologue agréé. Au sein de ces études préalables, il doit définir différents périmètres de protection. Ces périmètres varient en fonction  de  la  nature  et  de  la  vulnérabilité  de  l’aquifère  capté :

.  Périmètre  de  protection  immédiat  (PPI)  …  etc…. .  Périmètre  de  protection  rapproché  (PPR)  …  etc… .  Périmètre  de  protection  éloigné  (PPE)  …  etc…

Volume 2a/10

Volet C – p.26 à 28/104

- §II.5.1 Contexte général

§ II.5.3 – Captages AEP

4

Le  tableau  suivant  liste  les  captages  AEP  des  communes  de  l’aire  d’étude,  l’état  d’avancement  des  procédures  de  demande  déclaration  d’utilité  publique  et  l’existence  ou  non  de  périmètres  de  protection.   Les captages non renseigné qui se trouvent en dehors de  l’aire  d’étude :  … » Suit une liste de 28 captages avec ou non des périmètres établis : p.27 et 28/104

« L’aire  d’étude  se  situe  au  niveau  de  la  masse  d’eau  dite  du  domaine  plissé  du  bassin  versant  de  Haute  et  moyenne Durance. Plusieurs

systèmes  aquifères  sont  concernés  par  l’aire  d’étude.  Ils  sont  dans  l’ensemble  peu  sensibles  aux  pollutions  de  surface. Ces  aquifères  sont  exploitées  pour  l’alimentation  en  eau  potable.  De nombreux captages et périmètres de protection  associés  ont  été  recensés  au  sein  de  l’aire  d’étude. »)

Volume 2a/10 – Volet C p.27/104

§ II.5.3.

Volume 2a/10 Volet C – P.29/104

5

•  Étude  d’impact  RTE  – vol.2a/10 – P6 - Volet D – Analyse  des  effets  génériques  liés  à  un  projet  de  ligne  aérienne  et  de  création  ……. Reconnaissance RTE de la destruction du  milieu  au  niveau  des  pylônes… « Différentes techniques permettent de réduire ses effets : •  reconstituer  le  couvert  végétal  le  plus  rapidement  possible  pour  éviter  les  risques  d’érosion  au  droit  des  pylônes ;

•  travailler préférentiellement en période sèche ; •  capter  et  traiter  les  eaux  de  ruissellement  pour  éviter  les  risques  d’érosion ; •  limiter  les  largeurs  des  pistes  de  chantier  et  de  manière  générale  les  emprises  du  chantier ; •profiter des pistes existantes ;  …  

I.1.3. Sols, eaux souterraines et superficielles « En  phase  d’exploitation,  la  présence  d’une  ligne  électrique  aérienne  ne  pollue  ni  le  sol  ni  les  eaux. En phase de travaux des précautions particulières doivent être prises. Il faut notamment prendre en compte les périmètres de protection des captages pour  l’alimentation  en  eau  potable établis au titre des articles L.1321 et suivants du code la santé publique. Si ces périmètres  ne  peuvent  être  évités  par  l’ouvrage,  des  dispositions  spécifiques  sont  définies  en  relation  étroite  avec  les services

gestionnaires  pour  minimiser  les  risques  d’incidences  qualitatives  (effet  temporaire)  et  quantitative  sur  la  ressource (en particulier  lors  du  tracé  des  pistes  d’accès,  du  stockage  du  matériel,  des  modalités  d’intervention  en  cas  d’incident). En phase travaux, les articles R.211-60  et  suivants  du  code  de  l’environnement  s’appliquent.  Ces  textes  interdisent le déversement dans les eaux superficielle et souterraines par rejet direct ou indirect ou après

ruissellement  sur  le  sol  ou  infiltration,  des  lubrifiants  ou  huiles,  neufs  ou  usagés.  Les  entreprises  ont  donc  l’obligation  de récupérer, de stocker  et  d’éliminer  les  huiles  de  vidange des engins.

Volume 2a/10 - Volet D -

p.9/76

Volume 2a/10 – Volet D - I.1.3.

p.9/76

6

« Le projet de ligne aérienne est compatible avec le SDAGE du bassin Rhône - Cadre  sur  l’eau  des  eaux  superficielles  et  souterraine,  en  phase  d’exploitation.  Pour  ce  qui  concerne  le  chantier,  les  dispositifs  réglementaires sont appliqués pour minimiser les risques de pollution et les dispositions des arrêtés préfectoraux  déclarant  d’utilité  publique  les  périmètres  de  protection  de  captage  où,  le  cas  échéant,  les  préconisations des hydrogéologues agréés sont respectées, en accord avec les services compétents. »

Volume 2a/10 - I.1.5. Compatibilité avec le

Schéma Directeur et de gestion  d’Aménagement

des Eaux (SDAGE) p. 10/76

7

•  Étude  d’impact  RTE  – vol.2a/10 – P6 - Volet F – Impacts  localisés  du  projet  et  mesures  d’évitement,  de  réduction  voire  de  compensation des  effets  négatifs  notables  du  projet  sur  l’environnement  (242p) Contexte hydrogéologique Ceci est une redite (voir p.26/104) :

« … Le  fuseau  s’inscrit  au  sein  de  la  masse  d’eau  dite  du  domaine  plissé  du  bassin  versant  de  Haute  et  moyenne  Durance. Cette masse est de type intensément plissé et est majoritairement libre. Rechargée par les eaux de pluie, elle est essentiellement affleurante. Pour  rappel,  la  qualité  de  la  masse  d’eau  souterraine  mesurée  dans  le  cadre  de  la  Directive  cadre  sur  l’Eau  concerné  par le fuseau est qualifiée de bonne. … « La  qualité  aussi  bien  écologique  que  chimique  de  l’aquifère  concerné  par  le  fuseau  est  bonne. »

Ceci est une redite : « Le fuseau est concerné par le système aquifère suivant : - 546h : ce système à structure complexe présente un milieu poreux et fissuré composé de gypses, de schistes et de marnes (« terres noires »)  avec  des  couches  calcaires  parfois  aquifères.  On  retrouve  une  couverture  locale  de  moraines  ou  d’alluvions  anciennes.  Le  système est peu sensible à la pollution de surface, la couverture étant assez épaisse et assez perméable. - Le fuseau  s’insère  au  sein  d’un  système  hydrogéologique  présentant une sensibilité aux pollutions de surface peu élevée. Une

attention particulière devra toutefois être portée sur la phase travaux, phase pouvant générer des pollutions des sols, notamment durant la pose des pylônes et le creusement des fondations. »

Volume 2a/10 – Volet F - §

II.1.1.3 Eaux souterraines p.40-41/242

Volume 2a/10 – Volet F- p.41/242

8

Captages AEP Le fuseau de moindre impact intercepte les périmètres de protection des captages AEP suivants : Suit une liste des captages de la Bâtie Neuve à Chorges avec des PP établis de 2004 à 2008 aux pages 41-42/242.

Au sein de cette section, le fuseau intercepte plusieurs captages AEP et leurs périmètres de protection associés. Ils constituent une contrainte  d’ordre  technique  et  sanitaire  qu’il  convient  de  prendre  en  compte  lors  de  la définition du tracé général et de détail, notamment lors du positionnement des pylônes. Une attention particulière sera portée sur les captages du Fein pour lesquels un périmètre  de  protection  immédiat  ainsi  qu’une  large  emprise  du  périmètre  de  protection rapprochée sont concernés.

Ceci est une redite : « …    Le  fuseau  s’inscrit  au  sein  de  la  masse  d’eau  dite  du  domaine  plissé  du  bassin  versant  de  Haute  et  moyenne  Durance.  Cette  masse est

de type intensément plissé et est majoritairement libre. Rechargée par les eaux de pluie, elle est essentiellement affleurante. Pour  rappel,  la  qualité  de  la  masse  d’eau  souterraine  mesurée  dans  le  cadre  de  la  Directive Cadre  de  l’Eau est rappelée dans le tableau suivant : …  tableau  des  états  des  eaux  …. »

La  qualité  aussi  bien  écologique  que  chimique  de  l’aquifère  concerné par Le fuseau est qualifiée de bonne. Ceci est une redite : « Le fuseau est concerné par le système aquifère suivant : - 546h : ce système à structure complexe présente un milieu poreux et fissuré composé de gypses, de schistes et de marnes (« terres noires »)  avec  des  couches  calcaires  parfois  aquifères.  On  retrouve  une  couverture  locale  de  moraines  ou  d’alluvions  anciennes.  Le  système est peu sensible à la pollution de surface, la couverture étant assez épaisse et assez perméable. Le  fuseau  s’insère  au  sein  d’un  système  hydrogéologique  présentant  une  sensibilité  aux  pollutions  de  surface  peu  élevée.  Une  attention  particulière devra toutefois être portée sur la phase travaux, phase pouvant générer des pollutions des sols, notamment durant la pose des pylônes et le creusement des fondations

Volume 2a/10 - volet F - III.1.1.3 - Eaux

souterraines - p.83/242 - de Prunières à Embrun

9

Captages AEP Suit la liste en tableau de tous les captages AEP de Prunières à Embrun avec des PP définis de 1985 à 1996, plus quelques-uns des PP en cours Ceci est une redite de l p.85/242 : « Au sein de cette section le fuseau intercepte plusieurs captages et leurs périmètres de protection associés. Ils constituent une contrainte  d’ordre  technique  et  sanitaire  qu’il  convient  de  prendre  en  compte  lors  de  la  définition  du  tracé  général  et  de  détail et notamment  lors  du  positionnement  des  pylônes.  Une  attention  particulière  sera  portée  sur  les  captages  de  l’Estagnit,  Sources  des Bouteils et Combe-Astié pour lesquels un périmètre de protection immédiat est intercepté par le fuseau. » …… Tableau des périmètres de protection des captages AEP de Prunières à Embrun « note AHD : manque le captage dit des Andrieux à Puy Sanières (Volume 2a – volet F - p.84/242 captages AEP) Ceci est une redite

« Au sein de cette section, le fuseau intercepte plusieurs captages AEP et leurs périmètres de protection associés s’ils  constituent  une  contrainte  d’ordre  technique  et  sanitaire  qu’il  convient  de  prendre  en  compte  lors  de  la  définition du tracé général et de détail, notamment lors du positionnement des pylônes. Une attention particulière  sera  portée  sur  les  captages  du  de  l’Estagnit,  sources  des  Bouteils  et  Combe-Astié pour lesquels un périmètre  de  protection  immédiat  ainsi  qu’une  large  emprise du périmètre de protection rapprochée sont concernés. » ()

Le  tableau  suivant  synthétise  les  principales  sensibilités  observées  lors  de  l’analyse  de  l’état  initial  du  fuseau  de  moindre impact

Volume 2a/10 – volet F - p.84 et 85/242 captages

AEP F - p.98/242

10

« Interception  de  sept  captages  AEP  dont  trois  PPI  pour  l’Estagnit,  les  Bouteils  et  Combe  Astié »  …… … Au sein de la section 2, le tracé général traverse les communes de Prunières, Saint-Appolinaire, Savines-le-lac, Puy Saint  Eusèbe  et  Puy  Sanières  ….. ….. Après avoir franchi le torrent de Réallon, le tracé a été déterminé au regard : …. - de la présence de captages AEP et périmètres de protection associés ; …..

Eaux souterraines : Approche générale : le tracé aérien emprunte sur la majeure partie de son linéaire des espaces naturels. Le tracé peut induire  des  conséquences  dommageables  sur  les  eaux  souterraines  au  droit  de  l’emprise  des  pylônes.  Les  effets  attendus  sont  cependant faibles  (impact  localisé  au  droit  des  pylônes)  … Captage AEP de Houmet Haute – Les recommandations déclinées dans le cadre des effets effets généraux (volet D) seront appliquées lors de la traversée du PPE du captage de Houmet Haute. Les modalités de préservation du sol et sous-sol contribueront également à la préservation des eaux souterraines. Captage AEP de Plate-Longue – le tracé franchit le périmètre de protection rapprochée (PPR) du captage de Plate-Longue (Saint

Appolinaire).  Au  sein  du  périmètre  de  protection  rapprochée  l’implantation  d’un  ouvrage  est  à  éviter  car  pouvant  induire de fortes incidences sur le fonctionnement hydrogéologique, sur la qualité de eaux (par excavation par exemple). Tout défrichement est également interdit . RTE  n’implantera  aucun  pylône  au  sein  du  PPR  afin  d’éviter  toute  incidence  sur  la  qualité  des  eaux  liée  au  défrichement autour des pylônes. Autres captages :  le  tracé  général  évite  les  captages  ainsi  que  les  deux  nouvelles  sources  faisant  l’objet  d’une  procédure  

de mise en conformité au droit du lieu-dit le Bosquet

Volume 2a/10 – volet F -

p.101/242

Volume 2a/10 - Volet F - p.98/242 -

III.2.2. Présentation

du tracé F - p.99/242. Justification du choix du

tracé

11

Contexte hydrogéologique Ceci est une redite : « Le  fuseau  s’inscrit  au  sein  de  la  masse  d’eau  dite  du  domaine  plissé  du  bassin  versant  de  Haute  et  moyenne  Durance.  Cette  masse est de type intensément plissé et est majoritairement libre. Rechargée par les eaux de pluie, elle est essentiellement affleurante. Pour  rappel,  la  qualité  de  la  masse  d’eau  souterraine  mesurée  dans  le  cadre  de  la  Directive  Cadre  de  l’Eau  est  rappelée  dans  le tableau suivant : ...  tableau  des  états  des  eaux  …. La  qualité  aussi  bien  écologique  que  chimique  de  l’aquifère  concerné  par le fuseau est qualifiée de bonne. Ceci est une redite : « Le fuseau est concerné par le système aquifère suivant :

546h : ce système à structure complexe présente un milieu poreux et fissuré composé de gypses, de schistes et de marnes (« terres noires ») avec des couches calcaires parfois aquifères. On retrouve une couverture locale de moraines  ou  d’alluvions  anciennes.  Le  système  est  peu  sensible  à  la  pollution  de  surface,  la  couverture  étant  assez  épaisse et assez perméable. Le  fuseau  s’insère  au  sein  d’un  système  hydrogéologique  présentant  une  sensibilité  aux  pollutions  de  surface  peu  élevée. Une attention particulière devra toutefois être portée sur la phase travaux, phase pouvant générer des pollutions des sols, notamment durant la pose des pylônes et le creusement des fondations.

Captages AEP (Secteur  d’Embrun)   De Combe-Astié, de Rame et de Joutelle avec PP de fév.2011.

Avec tableau reproduisant les prescriptions générales des PPI et PPR

Volume 2a/10 Volet F -p.130/242

-1.1.3 –

Volume 2a/10 - Volet F - p.131/242

12

Ceci est une redite : « Au sein de cette section, le fuseau intercepte plusieurs captages AEP et leurs périmètres de protection associés. Ils constituent une contrainte  d’ordre  technique  et  sanitaire  qu’il  convient  de  prendre  en  compte  lors  de  la  définition  du  tracé  général  et  de  détail,

notamment lors du positionnement des pylônes. Une attention particulière sera portée sur les captages de Combe-Astié et de Joutelle pour lesquels un périmètre de protection immédiat est intercepté par le fuseau. »

« Tableaux récapitulatifs des effets des tracés choisis pour les lignes pour la section 3 sol et sous-sol » :  Le  tracé  n’induira  aucune  modification  majeure  des  sols  hormis  au  droit  des  pylônes,  soit  une  faible  emprise  à  l’échelle  du  linéaire  concerné  … Captage AEP de Rame : Le tracé évite  par  l’Ouest  le  périmètre  de  protection  rapprochée  des  captages de Rame sur la  commune  d’Embrun. Captages de Joutelle : Le tracé évite  par  l’Est  les  périmètres  de  protection  immédiate  et  rapprochée  des  captages  des Joutelles sur la commune d’Embrun. »

Volume 2a/10 – Volet F –

p. 144-145/ 242

Volume 2a/10 -

Volet F - p.132/242