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  REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULIARE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE MENTOURI DE CONSTANTINE FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE CHIMIE en cotutelle avec UNIVERSITE LOUIS PASTEUR STRASBOURG FACULTE DE PHARMACIE N° d’ordre : Série : THESE Présentée pour obtenir le Doctorat en Sciences de L’UNIVERSITE LOUIS PASTEUR Discipline : Sciences Pharmaceutiques Spécialité : Pharmacognosie Et de L’UNIVERSITE MENTOURI DE CONSTANTINE Discipline : Chimie Organique Spécialité : Phytochimie par Mehdi CHAABI Mehdi CHAABI Mehdi CHAABI Mehdi CHAABI Diplômé de Magistère en Pharmacochimie Etude phytochimique et biologique d’espèces végétales africaines :  Euphorbia stenoclada Baill. (Euphorbiaceae),  Anogeissus leiocarpus Guill. & Perr. (Combretaceae),  Limoniastrum feei (Girard) Batt. (Plumbaginaceae). A soutenir publiquement le 03 juin 2008 devant le jury : JURY Présidente Mme F. BENAYACHE Professeur Université Mentouri, Constantine Directeur de thèse Mme A. LOBSTEIN Professeur Université Louis Pasteur de Strasbourg Co-directeur de thèse M. S. BENAYACHE Professeur Université Mentouri, Constantine Examinateur M. M. HIBERT Professeur Université Louis Pasteur de Strasbourg Examinateur Mme Z. MERAIHI Professeur Université Mentouri, Constantine Examinateur M. M. BENKHALED Professeur Université El-Hadj Lakhdar, Batna

Etude phytochimique et biologique d'espèces végétales africaines

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULIARE MINISTERE DE LENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE MENTOURI DE CONSTANTINE FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE CHIMIE en cotutelle avec UNIVERSITE LOUIS PASTEUR STRASBOURG FACULTE DE PHARMACIE N dordre : Srie : THESE Prsente pour obtenir le Doctorat en Sciences de LUNIVERSITE LOUIS PASTEUR Discipline : Sciences PharmaceutiquesSpcialit : Pharmacognosie Etde LUNIVERSITE MENTOURI DE CONSTANTINE Discipline : Chimie OrganiqueSpcialit : Phytochimie par Mehdi CHAABI Mehdi CHAABI Mehdi CHAABI Mehdi CHAABI Diplm de Magistre en Pharmacochimie Etude phytochimique et biologique despces vgtales africaines :Euphorbia stenoclada Baill. (Euphorbiaceae),Anogeissus leiocarpus Guill. & Perr. (Combretaceae), Limoniastrum feei (Girard) Batt. (Plumbaginaceae). A soutenir publiquement le 03 juin 2008 devant le jury : JURY PrsidenteMmeF. BENAYACHEProfesseurUniversit Mentouri, Constantine Directeur de thse MmeA. LOBSTEINProfesseurUniversit Louis Pasteur deStrasbourg Co-directeurde thse M.S. BENAYACHEProfesseurUniversit Mentouri, Constantine ExaminateurM. M. HIBERTProfesseurUniversit Louis Pasteur deStrasbourg ExaminateurMme Z. MERAIHIProfesseurUniversit Mentouri, Constantine ExaminateurM. M. BENKHALEDProfesseurUniversit El-Hadj Lakhdar, Batna 2 ') - '-~V - -- ,- Q- ' _-= -- -- --=- ')-- '- '-- -- Q- ,-= '~ ************'- '- ')-- ')-~'- Q- -- ')- -=- '-' Q- --- Q--- ************')--'- _-~ -- '~ V '- -;~ '- 4-- ,=-- -- ************,-=')-- '- '-- -- Q- - - > ~- >~- - '-- ;--- -;--- =;-'- - -='= Q- _- :4 - ;~'- ,- = ;~ '- - -~ '-=,- 4->- 4--- ~ -~ ************;V ,-'~- '- ~- ,~ ,- ;=;- ~-= ' -- ************',-- - -( _-=- 3 DDICACES DDICACES DDICACES DDICACES A mes trs chers parentsA ma trs chre femme A mes frres et sursA tous ceux qui me sont chers 4 Remerciements Deprimeabord,jetiensexprimermaprofondereconnaissanceetmesvifs remerciements mes professeurs Annelise LOBSTEIN et Samir BENAYACHE pour avoirencadrpatiemmentcetravail,pourleursprcieusesremarquesconstructiveset leur suivi pour mener terme ce travail. Je ne pourrais remercier jamais assez Monsieur le professeur Marcel HIBERT qui ma ouvert ses bras pour maccueillir dans lUMR 7175 dont il a la direction. Il a bien voulu mefairelhonneurdesigerdanslejury,malgrtoutessesresponsabilitsetses nombreusesoccupations.Jeleremercietrsvivementetlepriedetrouvericiun tmoignage de mes sentiments respectueux. Je remercie chaleureusement Madame le professeurFadila BENAYACHE, pour avoir accept de prendre part au jury de soutenance, tout le plaisir est pour moi ; je la remercie aussi pour sa grande gentillesse et sa disponibilit. Mes vifs remerciements aussi Madame le professeurZahia MERAIHI qui est lune desprofesseursquejaimeetquejerespectebeaucoup ;ledestinavouluencoreune fois quelle mefasse lhonneur dtre prsente dans le jury de ma thse,aprscelui de mon Magister et aprs mavoir encadr pour le mmoire de D.E.S. de Biochimie. JesuisgalementtrshonorqueMonsieurMohamedBENKHALEDaitacceptde jugeretdesigerdanslejurydemathse.Quiltrouveiciletmoignagedema reconnaissance et de ma respectueuse gratitude. 5 Mes remerciements vont galement toutes les personnes qui ont contribu, de prs ou de loin, la ralisation de ce travail, et notamment : Madame le Docteur Nelly FROSSARD,pour la collaboration fructueuse, assiste de Madame le Docteur Vronique FREUND-MICHEL. Madame le Docteur Claire LUGNIER, pour mavoir bien accueilli dans son laboratoire et appris avec rigueur les tests dinhibition de phosphodiestrases. Merci galement Hlne Justiniano pour son aide technique fort apprcie. Monsieur le Professeur Robert ANTON pourl'accueilchaleureuxquevousmaveztoujoursrservauLaboratoirede Pharmacognosie. Veuillez trouver ici l'expression de ma profonde gratitude. Messieurs Bernard KUBALLA et Bernard WENIGER pour votre simplicit, votre bonne humeur et votre disponibilit : mes sincres remerciements. Cyril ANTHEAUME pourtagentillesse,tagrandecomptencedansledomainedelaRMNetta contribution llucidation structurale des composs isols. Enfin,jenevoudraispasoubliertousmescollguesetlesstagiairesquejaictoyau LaboratoiredePharmacognosiedelUniversitLouisPasteurdeStrasbourgainsiquau Laboratoire VAREN de lUniversit Mentouri de Constantine, notamment Saliou,Catherine, Martine, lHaj et bien dautres encore 6 ABREVIATIONS AcOEt : Actate dthyle AlCl3 : Chlorure daluminium APCI : Ionisation Chimique Pression Atmosphrique BuOH : butanol CCM : Chromatographie sur Couche Mince CI50 : Concentration Inhibitrice 50 CLHP : Chromatographie Liquide Haute Performance CMLBH : Cellules Musculaires Lisses Bronchiques Humaines COSY : COrrelated SpectroscopY CPT ou TFC: Contenu en Phnols Totaux d : doublet dd : doublet ddoubl ddd : doublet de doublet de doubletDEPT : Distortionless Enhancement by Polarization Transfer (ppm) : Dplacement chimique en partie par million DPPH :radical 1,1-Diphnyl-2 picrylhydrazyl EC1 : concentration defficacit voisine de 1mM de Fe2+ ESI : Electrospray (ionisation par lectronbulisation) EtOH : Ethanol GAE : quivalent en acide gallique HCl : Acide chlorhydrique HMBC : Heteronuclear Multiple Bond Correlation HSQC : Heteronuclear Single Quantum Coherence OH : Radical hydroxyl IL-1 : Interleukine-1bta IR : Infra-rouge J (Hz) : Constante de couplage en Hertz Jmod : J-modulated spin-echo m : multiplet NBT : Bleu de nitrottrazoliumNEU : 2 - aminothyldiphnylborate de sodium 1 % dans le mthanol NOESY : Nuclear Overhauser Effect Spectroscopy 7 RL(O) /(N): Radica(l)ux libre(s)(oxygn)/azot RMN : Rsonance Magntique Nuclaire ROESY : Rotating overhauser effect correlation SpectroscopY RSA : Relation Structure-activit s : singulet SM : Spectromtrie de masse SRSA : Superoxyde Radical Scavenging Activityt : triplet test LB : Test Liebermann-Burchard TFA : Acide trifluoroactique TPTZ : 2,4,6-tris(2-pyridyl)-1,3,5-s-triazineTOCSY : Total Correlated Spectroscopy Trd : triplet de doublet UV : Ultraviolet : longueur donde O2- : anion superoxyde 8 Sommaire Introduction gnrale1 Chapitre 1 : Etude ethnopharmacologique dEuphorbia stenoclada Baill. (Euphorbiaceae)3 1.Introduction4 2.Prsentation de la plante6 3.Classification botanique7 4.Bilan bibliographique sur le genre Euphorbia8 4.1. Activits pharmacologiques8 4.2. Etudes phytochimiques 9 5.Lasthme11 5.1. Gnralits11 5.2. Le remodelage bronchique : caractristiques histopathologiquesdans lasthme 12 5.3. Causes et facteurs de risque145.4. Les allergnes 15 5.4.1. Les pneumoallergnes 15 5.4.2. Les trophoallergnes15 5.4.3. Les allergnes mdicamenteux15 5.4.4. Les allergnes professionnels16 5.4.5. La pollution atmosphrique 16 5.4.6. Le tabagisme16 5.4.7. Les virus16 5.4.8. Autres facteurs favorisants16 5.5. Mdicaments antiasthmatiques 17 5.5.1. Le mdicament de contrle17 5.5.2. Le mdicament de secours17 6.Matriel et mthodes18 6.1. Extraction et isolement18 6.2. Traitement des cellules et test de prolifration cellulaire21 6.3. Activit antiradicalaire (test au DPPH)22 6.3.1. Principe du test 22 6.3.2. Protocole 23 6.4. Dosage des polyphnols totaux24 6.4.1. Principe24 6.4.2. Protocole 24 6.4.3. Courbe talon de lacide gallique24 6.5. Statistiques25 7.Rsultats26 7.1. Effet anti-prolifratif de lextrait ES et fractionnement bioguid26 7.2. Identification des constituants de la fraction E31 7.2.1. Identification du constituant prsent dans la sous-fraction FE531 7.2.2. Identification du constituant prsent dans la sous-fraction FE132 7.2.3. Identification de lhyproside33 7.3. Identification du compos majoritaire prsent dans la fraction FA 35 9 7.4. Etude de relation structure/activit 36 7.5. Analyse dun infus de parties ariennes dE. stenoclada37 7.6. Activit antiradicalaire et teneur en polyphnols totaux dE. stenoclada38 7.6.1. La teneur en polyphnols totaux38 7.6.2. Activit antiradicalaire 39 7.6.3. Corrlation entre la teneur en polyphnols totaux et lactivitanti-radicalaire39 8.Discussion40 Rfrences44 publication 1 : Anti-proliferative effect of Euphorbia stenoclada in human airway smooth muscle cells in culture51 Chapitre 2 : Etude phytochimique dAnogeissus leiocarpus Guill. & Perr. (Combrtaceae)57 1. I ntroduction 58 2. Les triterpnes : Structure et identification59 2.1 Dfinition 59 2.2 Structure59 2.2.1 Aglycone 59 2.2.2. Les sucres 60 2.2.3. Proprits physiques 61 2.3. Elucidation structurale 63 2.3.1. Mthode classique63 2.3.2. Mthode moderne63 2.3.2.1. RMN du 1H64 2.3.2.2. RMN du 13C64 2.3.2.3. RMN deux dimensions65 3.Description de la plante67 4.Classification 67 5.Etude bibliographique dAnogeissus leiocarpus68 5.1. Etudes phytochimiques antrieures sur le genre Anogeissus68 5.2. tudes biologiques antrieures sur le genre Anogeissus70 5.3. Utilisations traditionnelles70 6. Matriel et mthodes71 6.1. Extraction et isolement 71 6.2. Conditions chromatographiques utilises en CLHP analytique et prparative 72 7.Profils chromatographiques74 8.1Identification des triterpnes77 8.1.1. Elucidation structurale du compos ALec1A 77 8.1.2. Elucidation structurale du compos Alec1B87 8.1.3. Elucidation structurale du compos ALec2C 98 8.1.4. Elucidation structurale du compos ALec2D 106 8.1.5. Elucidation structurale du compos ALec2E 114 8.2.Identification des drivs ellagiques124 8.2.1. Elucidation structuraledu compos Alec3-1 124 8.2.2. Elucidation structurale du compos Alec3-2128 8.2.3. Elucidation structurale du compos Alec3-3131 9.Discussion134 Rfrences136 Publication 2 : Triterpenes and polyphenols from Anogeissus leiocarpus10 (Combretaceae)141 Chapitre3 :Fractionnementbioguiddactifsanti-oxydantsdeLimoniastrumfeei (Girard) Batt. (Plumbaginaceae)145 Introduction146 1.Le stress oxydant148 1.1. Historique148 1.2. Les radicaux libres (RL)149 1.3. Principaux radicaux libres oxygns et leur origine149 1.3.1. Lanion superoxyde (O2-) 149 1.3.2. Le radical hydroxyle (OH)150 1.3.3. Le peroxyde dhydrogne (H2O2)151 1.3.4. Loxygne singulet (O)151 1.3.5. Les radicaux peroxyles et alcoxyles 152 1.3.6. Le monoxyde dazote et le dioxyde dazote153 1.3.7. Lanion peroxynitrite (OONO-)153 1.4. Rles des Radicaux libres oxygns (RLO) dans la physiologie154 1.5. Dtection des espces ractives loxygne et lazote155 1.5.1. Rsonance Paramagntique Electronique (RPE)155 1.5.2. Les sondes fluorescentes156 1.5.3. Les composs chimioluminescents156 1.5.4. Les mthodes enzymatiques156 1.6. Gense des radicaux libres157 1.6.1. Source endogne157 1.6.2. Source exogne 160 1.7. Les moyens de dfense contre les radicaux libres162 1.7.1. Les moyens de dfense endognes162 1.7.2. Les moyens de dfense exognes164 2. La famille des Plumbaginaceae168 2.1. Phytochimie de la famille des Plombaginaces168 2.2. Exemples de composs identifis dans la famille des Plombaginaces169 2.3. Etudes pharmacologiques du genres Limonium 170 2.4. Caractristiques de lespce tudie : Limoniastrum feei170 2.5. Taxonomie 171 3. Matriels et mthodes172 3.1. Le matriel vgtal 172 3.2. Evaluation de lactivit anti-oxydante172 3.2.1. Essai au DPPH172 3.2.2. Essai FRAP (Ferric Reducing Ability of Plasma)172 3.3.3. Essai du radical superoxyde (O2-) (systme xanthine/xanthine oxydase) 175 3.3.4. Dosage des polyphnols177 3.4. Conditions de Chromatographie liquide haute performance (CLHP)177 3.4.1. CLHP analytique177 3.4.2. CLHP semi-prparative177 4. Rsultats et discussion179 4.1. Schma gnral dextraction de Limoniastrum feei180 4.2. Rendements dextraction180 4.3. Analyse par CLHP analytique des extraits obtenus180 4.4. Activits anti-oxydantes des extraits 182 4.4.1. Activit antiradicalaire (test du radical DPPH)182 4.4.2. Activit anti-oxydante de l'extrait AcOEt des feuilles de L. feei183 11 4.5. Corrlation entre lactivit antiradicalaire et la teneur en polyphnols totaux183 4.6. Fractionnement de l'extrait AcOEt de feuilles de L. feei185 4.7. Rsultats de lessai au DPPH des fractions issues de lextrait AcOEt (F)185 4.8. Analyse par CLHP analytique (280 nm) des deux fractions slectionnes186 4.9. Purification de la fraction active 80-196 par CLHP semi-prparative187 5.Identification des produits purs isols188 5.1. Identification du compos 1188 5.2. Identification du compos 2190 5.3. Identification du compos 3.1196 5.4. Identification du compos 3.2 201 5.5. Identification du compos 4207 5.6. Identification du compos 5214 5.7. Identification du compos 6217 6. Comparaison de lactivit anti-radicalaire (tests DPPH, FRAP et SRSA) des polyphnols isols221 Rfrences223 Publication 3 : Activity-Guided isolation of antioxidant principles fromLimoniastrum feei (Zeitschrift Fr Naturforschung C)230 Rsum250 12 Introduction gnrale Historiquement,leshommesonttoujourspuisdanslaNaturedequoisenourrir,se vtiretsesoigner.Surterre,quatrepersonnessurcinqseserventdesplantespourconjurer leursmaux ;quatrefemmessurcinq,enparticulierdanslespaysmergents,nedisposent daucun autre type de remde pour leurs enfants. En Afrique, en Asie et en Amrique latine, nombreux sont les pays qui font appel la mdecine traditionnelle pour rpondre certains de leurs besoins au niveau des soins de sant primaire. En Afrique, jusqu 80% de la population a recours la mdecine traditionnelle pour se soigner.Quand elle nest pas unchoix, la phytothrapie est donc une ncessit. Lesplantesproduisentdj70%denosmdicaments.Djenviron170 000 molculesbioactivesonttidentifiespartirdeplantes :digitaline,quinine,morphine, colchicine,artmisininePourtant,moinsdelamoitidesplantesaujourdhuiontt tudies pour leurs proprits thrapeutiques. Cesten2002quelOrganisationMondialedelaSantamisenplacesapremire stratgie globale en matire de mdecine traditionnelle. Cette stratgie a pour but-daiderlespayslaborerdespolitiquesnationalesdvaluationetde rglementation des pratiques de la mdecine traditionnelle,-dencouragerlutilisationdeproduitstraditionnelsdontlinnocuit,lefficacitet la qualit auront t rigoureusement contrles,-deveillercequelerecoursauxmdicamentsessentielsbasedeplantessoit disponible et abordable, -de promouvoir lusage thrapeutique judicieux de la mdecine traditionnelle, -de rassembler de la documentation sur les mdicaments et remdes traditionnels. Dans les pays industrialiss, cest sous forme dethrapies complmentaires que les plantes sont aujourdhui surtout utilises. En Europe et en Amrique du Nord, plus de 50% de lapopulationaeurecoursaumoinsunefoisdescomplmentsalimentairesbasede plantes. Cest encore beaucoup plus au Canada et en Allemagne, par exemple. 13 Le premier chapitre de ce mmoire sinscrit dans le cadre dune collaboration scientifiqueentre lUniversit Louis Pasteur de Strasbourg et lUniversit dAntananarivo de Madagascar. Il sagit en effet de valider les usages traditionnels de plantes malgaches, dans le but de les introduire dans une pharmacope nationale en cours dlaboration. Notre travail sest focalis sur une espce endmique, Euphorbia stenoclada Baill. (Euphorbiaceae) utilise en mdecine traditionnelle pour traiter les affections broncho-pulmonaires. Aprs avoir vrifi lactivit dune prparation traditionnelle sur un modle cellulaire (inhibition de la prolifration de cellules musculaires lisses bronchiques), nous avons isol par fractionnement guid ses constituants actifs. Lesecondchapitreestconsacrltudephytochimiquedelcorcedunarbredes savanesafricaines,AnogeissusleiocarpusGuill.&Perr.(Combretaceae).Nousyavons identifi des triterpnesolanoliquesainsi que des polyphnols drivs de lacideellagique. Laprsencedanslescombretacesdetriterpnesdetypeolanoliqueatdiscutesurun plan chimiotaxonomique. Enfin, une troisime partie expose les rsultats de ltude phytochimique et pharmacologique dune plante endmique algrienne semi-dsertique Limoniastrum feei (Girard) Batt. (Plumbaginaceae). Cette espce a t slectionne sur des critres cologiques : elle subit en effet un stress oxydant important (stress hydrique, irradiation UV, tempratures leves, etc.) susceptible dorienter ses voies mtaboliques vers la synthse de constituants naturellement pourvus de proprits anti-oxydantes. Un fractionnement bioguid nous a permis disoler et didentifier ces anti-oxydants naturels. Ce travail a t initi par le Professeur Samir Benayache de lUniversit Mentouri de Constantine, phytochimiste spcialiste de la Flore des dayas, au sud de lAlgrie. 14 Chapitre 1 Etude ethnopharmacologiquedEuphorbia stenoclada Baill. (Euphorbiaceae) 15 6.Introduction Lasthmeestunemaladiechroniquedespoumonscaractrisepardesproblmes respiratoiresetdessymptmescommelessoufflement,lesifflement,lacontractiondela poitrineetlatoux.Lessymptmesdelasthmevarientenfonctiondelgeetsasvrit diffredunindividulautre.Selonle GlobalBurdenofAsthmaReport , (www.medicalnewstoday.com/articles/70770.php),lasthmeaffecteenviron300millionsde personnes dans le monde et 100 millions de nouveaux cas sajouteront en 2025.Durant plusieurs dcennies, le traitement de lasthme a t considrablement amlior, surtout cause de ladisponibilit de plusieurs classes de mdicaments ayant des mcanismes daction diffrents (pour revue, voir Chu et Drazen, 2005). EnAfrique,lescarencesderessourcesconomiquesetlemanquedaccsauxsoins entraventlagestionefficacedelasthme ;ainsi,laprvalencedecettemaladieaaugment dunefaonmarquantedanslesderniresannes.Lurbanisationcontinuelleet loccidentalisationdumodedevieenAfriquecontribueraitaugmenterlenombre dasthmatiques durant la prochaine dcennie (engnral, lasthme est plus rpandu en zones urbaines quen zones rurales) (www.medicalnewstoday.com/articles/70770.php).Le GlobalBurdenofAsthmaReport estimequeprsde50millionsdafricains sontasthmatiques.Deplus,danscertainspaysdAfrique,lathrapieparlesagonistes- inhalsetlesglucorticostrodesnesontpasinclusdanslalistedesmdicamentsessentiels, mme sils sont actuellement recommands par lOrganisation Mondiale de la Sant (OMS).

Anotreconnaissance,aucunetudepidmiologiquesurlasthmeMadagascarna tpublie.Lesmaladiesinfectieusessonttroitementliesauxconditionsdevie,la salubritdelenvironnementetlapauvretengnral,ellesreprsententtoujoursune proportionmajeure de la mortalit dans toutes les tranches dge (Rivire et al., 2005). Dans la rgion nord de Madagascar les infections respiratoires aigus touchent 12,6% des personnes consultes dans les centres de sant de base, ce qui constitue la deuxime maladie infectieuse dpiste aprs le paludisme (30 40 %) (Rivire et al., 2005).Lespatientsmalgachessetournentverslamdecinetraditionnelleetsesoignentpar les plantes utilises pour leurs vertus anti-asthmatiques. Cette mdecine traditionnelle s'appuie essentiellementsurlesconnaissancesempiriquesdestradipraticienslocauxainsiquesurla richessedelabiodiversitdelafloretropicalemalgache.Lesenqutesethnobotaniques effectuesdanslargionnord-ouestdeMadagascarontmontrque12%desplantes 16 inventories sont utilises pour le traitement de maladies qui touchent le systme respiratoire (lasthme, la bronchite, la toux, la coqueluche et lhmoptysie) (Ratsimiala et al., 2005).Citons par exemple Euphorbia hirta, une espce trs rpandue dans toutes les rgions tropicales et subtropicales du monde. Cette petite plante herbace est reconnue pour ses effets expectorants (en Inde), antispasmodiques (en Afrique quatoriale, dans les Antilles franaises, enInde,enRpubliquedominicaine,Trinidad)etantitussifs(enAustralie).Elleestaussi rputepourseseffetssdatifsdelappareilrespiratoire,parfoisutiliseassociedes sdatifs bronchiques tels que Gridelia robusta, dans des prparations pour inhalation (Lanhers et al., 2005). NousnoussommesintresssuneautreEuphorbe,endmiqueMadagascar : Euphorbiastenoclada.IlsagitnonpascommeE.hirtaduneherbacemaisdunarbuste dont les parties ariennes sont utilises par la population locale en infus pour le traitement de lasthme et de bronchites aigus (Lin et al., 2002). Notreobjectifatdessayerdevaliderscientifiquementlesusagestraditionnels antiasthmatiques des parties ariennes dEuphorbia stenoclada : -Enutilisantunmodlecellulaire,nousavonsisolparfractionnementbioguidles constituantsparticipantlactivitmiseenvidencedansunextraitserapprochantde lusage traditionnel (extrait aqueux). -NousavonsparailleursmontrquEuphorbiastenocladarenfermedesconstituantsanti-oxydantssusceptiblesderduirelestressoxydatifauquelsontsoumislespersonnes atteintes dasthme. 17 7.Prsentation de la plante Le genre Euphorbia est le plus rpandu de la famille des euphorbiaces et comprend 2000 espces caractrises par la production dun latex laiteux (Jassbi, 2002). Euphorbia stenoclada Baill. est un arbuste xrophyte de 1,8 4,6 mtres de hauteur. Il a plusieursnomsvernaculaires commeEuphorbearborescente,etestdsignparles malgaches par Famata ou Famatse. Il sagit dune espce endmique Madagascar et a t rcolte dans la rgion de Tular, situe au Sud-Est de Madagascar. Elleatslectionnesurdescritresethnopharmacologiquescarelleestutiliseparla populationlocaleeninfuspourletraitementdasthmeetdebronchitesaigus.(Linetal., 2002). Figure 1. Carte gographique de Madagascar (Source : http://www.abcmadagascar-voyages.com/pageID_4119428.html) 18 3. Classification botanique Embranchement : Spermaphyte S/embranchement : Angiospermes (Magnoliophyta) Classe : Dicotyldones (Magnoliopsidae) Sous classe : Rosidae Famille : Euphorbiaceae Sous-famille : Euphorbioideae Tribu : Euphorbieae Sous-tribu : Euphorbiinae Genre : Euphorbia Espce : stenoclada Baill. Figure 2. Arbuste dE. stenoclada (source : http://commons.wikimedia.org/wiki/Image:Euphorbia_stenoclada.jpg 19 4. Bilan bibliographique sur le genre Euphorbia 4.1. Activits pharmacologiques Legenre Euphorbia a fait lobjet de nombreux travaux scientifiques mettant en vidence desactivitsvaries.(cf.Tableau1).Lamajoritdentreellesconcernentsurtoutdeseffets anti-prolifratifs(anti-tumoral,apoptotique,cytotoxique)etantimicrobienne(anti-virale, antibactrienne, anti-fongique). Tableau 1 : Activits biologiques du genre Euphorbia Nom de lespceActivitsRfrences E.lagascae E. fusiformis E. peplus antibactrienneDuarteet al., 2007 Natarajan et al., 2005 Cateni et al., 2003 E. lagascae E. chamaesyce E. peplus anti-tumorale Pusztai et al. 2007 Duarteet al., 2006 Tanaka et al., 2006 Ogbourne et al., 2004 E.fischeriana E. cheiradenia E. kansui apoptotiqueLuo et Wang, 2006 Amirghofran et al., 2006 Yu et al., 2005 E. decipiens E. decipiens anti-uraseLodhi et al., 2006 Ahmad et al., 2003 E. tirucallianti-arthriteBani et al., 2007 E. cornigera E. cactus E. ebracteolata E. characias cytotoxiqueBaloch et al., 2006 Al-Fatimi et al., 2005 Shi et al., 2005a Magan et al., 2004 E. hirtaantimicrobienneSudhakar et al., 2006 E. hirta E. kansui anti-allergiqueSingh et al., 2006 Nunomura et al., 2006 E. milii E. pulcherrima molluscicideSermsart et al., 2005 Singh et Singh, 2005 E. kansui E. jolkini anti-cancreuseMiyata et al., 2006 Kuo et al., 2006 E. peplusanti-inflammatoireCorea et al., 2005 E. paraliasantidiarrhiqueAtta et al., 2005 E. royleanaimmunosuppressiveBani et al., 2005 E. thymifolia E. jolkini E. segetalis anti-viraleYang et al., 2005 Cheng et al., 2004 Madureira et al., 2003 E. decipiensanti-nociceptiveAhmad et al., 2005 E. hirtaanti-plasmodialeTona et al., 2004 Lespce E. stenoclada slectionne na, quant elle, pas t tudie auparavant. 20 4.2. Etudes phytochimiques Diffrentes classes du mtabolisme secondaire ont t identifies dans ce genre : terpnes, flavonodes, (Singla et Pathak, 1990). Ces rsultats sont consigns dans le tableau 2. Tableau 2 : Etudes phytochimiques antrieures du genre EuphorbiaClasse phytochimique Nom de lespce Constituants identifisRfrences Diterpnes E. decipiens E. teheranica E. cheiradenia E. marschalliana E. heteradena E. guyoniana 15-O-acetyl-3-O-propionyl-5-O-butanoyl-7-O-nicotinoylmyrsinol (1) 15-O-acetyl-3,5-O-dibutanoyl-7-O-nicotinoylmyrsinol (2) 4,12-dideoxy(4a)phorbol-13-hexadecanoate 24-methylenecycloartane-3,28-diol Rechinger, 1964 Haba, 2007 Triterpnesetstrodes E. decipiens E. petiolata E. falcata E. lanata E. tinctoria E. myrsinites acetate damyrine, lupeol,acetate de lupeol, ginnone, ambreine, lupone Cycloartenol, 24-methylenecycloartanol Obtusifoldienol, c-euphorbol, amyrine (5) Sitosteryl-3--D-glucoside euphorbol taraxrol Ulubelen et al., 1986 Rustaiyan et al., 1982 Aynehchi et Hakimzadeh, 1978 Aynehchi et al., 1978 Aynehchi et Kiumehr, 1972, 1974, 1977 Aynehchi et al., 1972 SesquiterpnesE. chrysocoma (6R)-2-chloro-6-[(1S)-1,5-dimethylhex-4-en-1-yl]-3-methylcyclohex-2-en-1-one Shi et al. 2005b Flavonodes et coumarines E. larica E. lanata E. tinctoria kaempferol-3-O-glucoside, quercetine-3-O-glucoside, kaempferol-3-rutinoside, rutine, 6-methoxyapigenine kaempferol-7-O-rhamnoside, kaempferol-3-O-galactoside, quercetine-7-O-digalactoside,esculetine quercetine,quercetine-7-glucoside, kaempferol rhamnoside Ulubelen et al., 1983 Aynehchi et al., 1978 Aynehchi et Ulubelen, 1974 Phnols E. decipiens methyl (2,4-dihydroxy- 3-formyl-6-methoxy) phenyl cetone (3)et Ahmad et al., 2002 21 OR

E. teheranica E. hylonoma E. ebracteolata 1,1-bis (2,6-dihydroxy-3-acetyl-4-methoxyphnyl) methane (4) methyle gallate octacosyl cis-ferulate 2,2',4,4'-tetrahydroxy-6,6'-dimethoxy-3,3'-dimethyl-7,5'-bisacetophenone,2,4-dihydroxy-6-methoxy-3-methylacetophenone 4-O--L-arabinofuranosyl-(16)--D-glucopyranoside et decahydro-1,4,7,7-tetramethyl-1H-cycloprop[e]azulene-2,5-diol (1R,2R,4S,5S,7R,7R) Jassbi, 2000; Ahmad et Jassbi, 1999 Ruan et al., 2007 Yin et al. 2005 R1 R2 (1) Pr Bu (2) BuBu OR Pr OR

Bu CHOOHOHMeOO (3) MeOOOOMeHO OHOH OH (4) OOR1OR2ONiCOAcO 22 HO (5) Figure 3. Structures de quelques molcules isoles du genre Euphorbia. Plusieurs Euphorbes comme Euphorbia hirta et E. stenoclada sont utilises par la population malgache pour le traitement dasthme et de dautres maladies des voies respiratoires. Notre intrt est bas sur ltude de leffet de E. stenoclada sur la prolifration des cellules musculaires lisses bronchiques. 5. Lasthme 5.1. Gnralits Lasthmeestunemaladie particulirementinvalidanteapparaissant gnralementaucoursdespremires annesdelavie,maisgalementlge adulte,etquinebnficie,lheure actuelle, daucun traitement curatif (Gergen et al., 2001). Diffrentestudespidmiologiquesontrapportuneaugmentationdelaprvalencede lasthme,chezlessujetsjeunes,aucoursdestrentederniresannes,dansdiffrentspays, dont la France (Neukirch et al., 1995). Cette prvalence se situe, chez lenfant, entre 2,1et 32,2 %, en fonction des pays. Une dfinition consensuelle de lasthme a tabli quil sagit dune maladie chronique des voies ariennes, caractrise par une inflammation de la paroi bronchique (figure 4) (National InstituteofHealth,1997).Cetteinflammationestresponsabledessymptmes(dyspne Figure 4. Modifications morphologiques dans une bronche inflamme 23 paroxystiquesifflante,essoufflement,sensationdoppressionthoracique,toux)etdune insuffisance respiratoire de degr variable qui est, au moins en partie, rversible spontanment ou laide dun traitement. Leprocessusinflammatoiredanslasthmesecaractriseparuneaccumulationdansla paroibronchique,dosinophiles,delymphocytesTdephnotypeCD4+ouCD8+,de lymphocytes T et de cellules B, de macrophages, de cellules dendritiques, de mastocytes et deplaquettes(Djukanovicetal.,1990).Laplupartdecestypescellulairesprsententdes marqueursdactivationleursurface(figure6).Ledegrdesvritdelasthmedtermine lesmodalitsdestraitementsdespatients.Ceux-ciagissentsurlasurvenuedessymptmes (mdicamentsbronchodilatateurs,agonistesdetype2-adrnergiques)etserventlimiter linflammation(corticodes).Leffetdescorticodes,quisetraduitparunediminutiondes symptmesetdunombredecrisesetparuneamliorationdelobstructionbronchique, semble conscutif leurs proprits anti-inflammatoires et immunosuppressives. En effet, une inhibitiondelasynthsedediffrentescytokines,chimiokinesetfacteursdecroissanceest observe (Barnes et al., 1996). 5.2. Le remodelage bronchique : caractristiques histopathologiques dans lasthme Diffrentestudescliniquesonttablique,malgruntraitementparlescorticodesbien conduit,entre5et10%(selonlespays)depatientsasthmatiquesprsententundclin progressifetirrversibledeleurfonctionrespiratoire(Langeetal.,1998).Acettevolution pjorativepeutsesurajouteruneobstructionbronchiqueirrversible,responsabledune insuffisance respiratoire chronique et dun handicap fonctionnel parfois svre (Chung et al., 1999). Ce sont ces cas qui rendent compte de la plus grande partie des cots lis lasthme, cots directs en rapport aveclhospitalisation et le traitement mdical, ou cots indirects, lis pour lessentiel labsentisme scolaire ou professionnel (Chung et al., 1999). La survenue de cesaltrationsfonctionnellesrespiratoiresseraitlaconsquencedunpaississement progressifdelaparoibronchiquedunprocessusderemodelagetissulaire(Eliasetal., 1999).Surleplanhistopathologique,leremodelagebronchiquesecaractriseparune desquamationdelpithliumaccompagneduneaugmentationdelespacesituentreles cellulespithlialesbasales,unehypertrophieetunehyperplasiedumusclelisse,une hypertrophiedescellulesglandulaires,associeunehyperscrtiondemucusetune fragmentationdesfibresdlastinedutissuconjonctif.Unpaississementdelamembrane 24 basale, accompagn dune fibrose sous-pithliale, caractrise par un dpt de collagne, de tnascineetdefibronectineavecuneaugmentationdunombredefibroblastesetde myofibroblastes est galement observ (Elias et al., 1999) ;Bousquet et al., 2000) (Figures 5-6).Ces modifications structurales sont observes dans les bronches segmentaires et semblent spcifiquesdelasthme.Ainsi,lanalysedeprlvementsbronchiquesdesujetsatteintsde broncho-pneumopathiechroniqueobstructive,uneautremaladieinflammatoirepulmonaire chronique saccompagnant dune dtrioration irrversible de la fonction respiratoire (Barnes etal.,2000),montrepluttunemtaplasiepithliale,sanspaississementdelamembrane basale et un processus de fibrose qui prdomine uniquement dans les voies ariennes distales et le parenchyme pulmonaire (Jeffery et al., 2001). Figure 5. Caractristiques histopathologiques du remodelage bronchique dans lasthme. Sur une coupe provenant dune biopsie bronchique dun sujet tmoin (A), lpithlium estintactetlamuqueusebronchiqueneprsentepasdinfiltratdecellules inflammatoires, ni de fibrose sous-pithliale. La masse musculaire est limite. Surdescoupesissuesdebiopsiesbronchiquesdepatientsasthmatiques(B-E), lpithlium est ls (B, C et D), la membrane basale (MB) est paissie (D), la masse musculaire est augmente de faon notable (E) et la muqueuse bronchique est infiltre par des osinophiles (B), des fibroblastes et des myofibroblastes (C et D), qui scrtent du collagne (C). Desimmunomarquagesontteffectussurdescryosectionsfixesenactoneen utilisantdesanticorpsreconnaissantspcifiquementlesosinophiles(B),les fibroblastesetlesmyofibroblastes(D),lecollagnedetypeIV(C)etlescellules musculaires lisses (E), suivis dune rvlation la phosphatase alcaline (grossissement 300).(source : Benayoun et al., 2003). 25 Figure 6. Modifications structurales en cas dasthme. Fb : fibroblastes ; Ep : Epithlium ; Mc : mastocytes ; cml : cellules musculaires lisses ; Eo : Eosinophiles ; LT/LB : lymphocytes T/lymphocytes B ; A.Desquamation de lpithlium B.Fibrose sous - pithliale C.Augmentation de la vascularisation D.Augmentation de linnervation sensitive E.Hyperprolifration des muscles lisses 5.2.Causes et facteurs de risque Il est fondamental pour l'avenir de l'asthmatique de dterminer la cause de son asthme. Lorsquel'allergneestidentifi,onparled'asthmeallergique,atopiqueouencore d'hyperractivitbronchiquespcifique.Lasubstanceallergisantepeutseprsentersous formeinhale (dansl'air)ousousformeingre (alimentsoumdicaments).Dansl'air,les plusfrquemmentencausesontlespoussiresdemaison,lespollens,lesmoisissures,ou encoredeslmentsprsentsdansl'environnementprofessionneldumalade :farinedu boulanger par exemple. Dans certains cas, l'lment responsable de l'asthme ne peut tre mis envidence.Onparled'hyperractivitbronchiquenonspcifique.Danslesdeuxcas,il convientderechercherdesfacteursaggravantsdelamaladieasthmatiquetelle tabagisme (actifoupassif),uneffortphysiqueouunstress.Sontgalementrecherchs :un Bronche saineBronche inflamme A B C D E 26 refluxgastro-sophagienouunevascularite.Lanotiond'unterrainfamilialoupersonnel allergique peut se retrouver lors du diagnostic d'asthme. (Godard, 2005) 5.3.Les allergnesL'tiologieallergique,trsmajoritairechezl'enfant,dcrotsensiblementavecl'ge.Chezl'enfant,l'asthmeestdans9095%d'origineallergiquemmes'iln'estpastoujours faciledemettreclairementenvidencel'allergneimpliqu.(Godardetal.,2000 ;Godard, 2005) 5.4.1. Les pneumoallergnes Ce sont des allergnes prsents dans lair ambiant et qui, inhals en quantit minime, sont capables de sensibiliser les sujetset de dclencher les symptmes enarrivantau niveau des muqueuses respiratoires. Citons par exemple : -les allergnes polliniques, -les acariens, -lesprotinesanimalesprovenantdanimauxdomestiques,dexprienceoude compagnie,-les arthropodes (tels que criquets ou blattes) peuvent tre responsables dasthme dans certaines rgions chaudes et humides, -les moisissures et les levures atmosphriques, -les bactries, qui ont peut-tre un rle allergisant mais lasthme induit par une allergie bactrienne semble exceptionnel. 5.4.2. Les trophoallergnes Les alimentset les boissons peuventtre responsables de manifestations respiratoires par le biais de sensibilisation allergique. 5.4.3. Les allergnes mdicamenteux Cesallergnesserencontrentdanslindustriepharmaceutique,dansleslocauxde productionnotammentainsiquedanslesmilieuxhospitaliers.Ilssontainsisusceptiblesde toucher tous les professionnels de sant ainsi que les patients. 27 5.4.4. Les allergnes professionnels On estime 10% la part professionnelle des asthmes apparus lge adulte. Citons par exemple lasthme la farine de bl pour les boulangers, aux isocyanates pour les peintres, aux poussires de bois pour les menuisiers ou bnistes. 5.4.5. La pollution atmosphriqueLes bronches et alvoles sont largement ouverts sur lextrieur et offrent aux nuisances unesurfacedelordrede90100m2.Lesgazouparticulesrencontrsdanslatmosphre relvent essentiellement de : -Lapollutionacido-particulaire :ledioxydedesoufre(SO2),lesparticulesen suspension et les arosols acides (sulfates), -La pollution photo-oxydante : lozone et le dioxyde dazote. Lesprincipalessourcesdepollutionsontlesfoyersfixesdecombustion,lesusines dincinration des dchets mnagers et industriels, le trafic automobile. 5.4.6. Le tabagisme Chez l'asthmatique, le tabac est un cofacteur indiscutable : 20 % des asthmatiques sont desfumeurs.Parlui-mme,l'arosoltabagiqueprovoqueuneinflammationdesvoies ariennesavechyperscrtion,paralysie(etdestruction)ciliaire.Letabagismeactifestpar ailleurs responsable d'une augmentation des IgE sriques. 5.4.7. Les virus Les tudes pidmiologiques montrent que prs de 50 % des crises d'asthme du jeune enfantsontliesuneviroserespiratoire.Avantl'gededeuxans,levirusrespiratoire syncitial est le plus souvent en cause (40 70 % des cas). 5.4.8. Autres facteurs favorisants Ils sont nombreux. Citons par exemple : -les infections germe banales,-lasthme avec intolrance laspirine,-lasthme li une sensibilit aux sulfites (soit 4 8 % des asthmatiques),-lasthme et le reflux gastro-sophagien (RGO) -lasthmed'effort,quisecaractriseparlasurvenued'uneobstructionbronchique l'arrt de l'effort, typiquement 5 15 minutes aprs. 28 5.5. Mdicaments antiasthmatiquesIlexistedeuxprincipauxtypesdemdicamentscontrel'asthme:lesmdicamentsde contrle(prvention)etlesmdicamentsdesecours.(Li,2006).Pourlamajoritdes asthmatiques, le mdecin prescrit les deux types de mdicaments: 5.5.1. Le mdicament de contrle Il est utilis quotidiennement chez lasthmatique, en prventif. Tableau3 :Exemplesdespcialitspharmaceutiquesutilisesenprventiondecrises dasthmeClasse thrapeutique Mdicaments commercialiss Caractristiques Corticostrodes inhals (voie pulmonaire) Corticostrodes (voie orale) budsonide(Pulmicort) fluticasone (Flovent) Prednisone, Prednisolone (PediaPred et Dexamethasone) Ils permettent une pntration directe dans les poumons et une diminution des effets secondaires observs lors dune administration orale; Ils rduisent l'inflammation (gonflement, rougeur et mucosits) des voies respiratoires. Ils sont prconiss si l'inflammation des voies respiratoires est grave et si le patient na pas le plein contrle de ses symptmes d'asthme. Bronchodilatateurs action prolonge Thophylline salmtrol (Serevent) formotrol (Foradil, Oxeze) TheoDur Uniphyll Phyllocontin TheoLair Ils aident garder les voies respiratoires ouvertes, relaxer les muscles et prvenir les crises d'asthme. Ils ne devraient pas tre utiliss titre de mdicament de secours. Ils sont toujours prescrits avec un corticostrode inhal. Il sagit dun bronchodilatateur qui fonctionne directement sur les muscles des voies respiratoires pour les relaxer. Elle n'est pas couramment utilise pour traiter les symptmes d'asthme. Elle est utilise en soire, lorsque l'essoufflement nuit au sommeil. Antagonistes des rcepteurs de leucotrines zafirlukast (Accolate) montelukast (Singulair) Les antagonistes des rcepteurs de leucotrines agissent contre une des composantes inflammatoires de l'asthme et protgent contre la bronchoconstriction. 29 5.5.2. Le mdicament de secours Il doit tre toujours gard porte de la main en cas d'urgence : lorsque la respiration devient difficile,en cas de crise d'asthme ou d'exercice physique. Le mdicament de secours necontrlepaslessymptmesd'asthme,longterme.Maisilagitrapidement,rduitles effetsdesdclencheursd'asthme,commel'exercicephysiqueetl'airfroid.Soneffetest cependant de courte dure. Tableau4 :Exemplesdespcialitspharmaceutiquesutilisesencasdecrises dasthmeClasse thrapeutique Mdicaments commercialissCaractristiques Bronchodilatateurs 2 agonistes salbutamol (VentolinApo-Salvent Novo Salmol) fenoterol (Berotec) terbutaline (Bricanyl) Ils permettent de soulager les symptmes de la toux, de l'oppression thoracique, de la respiration sifflante et de l'essoufflement. 6. Matriel et mthodes 6.1. Extraction et isolement Les parties ariennes dEuphorbia stenoclada (ES) ont t collectes en t 2003 dans la rgion de Tular (au sud-est de Madagascar) et authentifie par un botaniste confirm, Mr A.Rakotozafy.Unchantillon(ref4768)atdposdanslherbierduparcbotaniquede Tsimbazaza.11g du mlange de feuilles et tiges ont t schs, finement broys et mis en contact avec de lEtOH95(enrespectantunrapport1 :10,soit100mlpour10gdepoidssecdematriel vgtal),sousagitationmagntiquetempratureambiante.Lextractionatrenouvele troisfois,chaquemacrationdurant5h.Les3extraitssuccessifsonttfiltrs,combinset vaporssecsouspressionrduite.Lextraitobtenu(appelextraitEtOH)atensuite mis en suspension dansde leau distille (200 ml) et soumis uneextraction liquide-liquide au cyclohexane (3 200 ml). Lextrait total ainsi dlipid (appel ES-tot) a t vapor sec sous pression rduite. Le rendement dextraction obtenu est de 13,2% (p/p) soit 1,46 g dES-tot. 30 Ungrammede (ES-tot) atsolubilisdansdumthanolpuisfractionnparflash chromatographie en phase inverse (FLASH 40+M, KP-C18-HS, 40 mm 150 mm, Biotage, DyaxCorp.Company),enutilisantungradientdlutionde10100%MeOH(dbitde40 mL/min).37fractionsontainsitrcuprespuisanalysesparCCManalytique(gelde siliceF254,ref5554,Merck)enutilisantcommeluantunmlangedactatedthyle/acide formique/acideactique/eau)(100:11:11:27 ;v/v/v/v).Lesspotssontdtectssouslampe ultra-violette 254 et 366nm et rvls avec le ractif de NEU (2 - aminothyldiphnylborate de sodium 1 % dans le mthanol). Les fractions similaires sont ainsi regroupes en 5 fractions nommes FA FE. Lvaluation biologique a port sur ces 5 fractions de manire ne slectionner que la fraction active(FE).Celle-ciatensuitepurifieparCLHP-C18semi-prparative(25021mm, Nucleodur,Macherey-Nagel)selonlesconditionschromatographiquesdtaillesdans le tableau5,enutilisantundbitde10ml/mineteneffectuantunedtection370nm(115 UV detector, Gilson). Tableau 5 : Gradient dlution utilis en CLHP semi-prparative Temps (min)0,01M H3PO4(%)MeOH(%) 0955 5955 155050 403070 450100 500100 Le fractionnement de (FE) a permis disoler 6 sous-fractions dont la puret a t contrle par CLHP-C18analytique(250mm4,6mm,Nucleodur,Macherey-Nagel ;9010pumpet Prostar photodiode array detector, Varian) dans les conditions chromatographiques dtailles dansletableau6,enutilisantundbitde1ml/minetenutilisantundtecteurbarettede diodes (Prostar Diode Array Detector, Varian). Tableau 6 : Gradient dlution utilis en CLHP analytique. Temps (min)0,01M H3PO4(%)MeOH(%) 0955 105050 353070 400100 450100 50955 31 Tableau 7 : Gradient dlution utilis en CLHP analytique. Temps (min)0,01M H3PO4(%)MeOH(%) 0955 105050 453070 502080 550100 650100 70955 Lesconstituantsdelafractionactive(FE)onttidentifisparCLHP/UV/SM(CLHP, Agilent; Polaris column; Bruker 3000+ mass spectrometer) et co-lution avec leurs standards respectifs. Les spectres de masse sont obtenus en modes positif et ngatif. LensembledufractionnementdelextraitdEuphorbiastenoclada,suivantuneapproche bioguide, est rsum dans la Figure 7. Parties ariennes dES Epuisement dans lEtOH Extrait EtOHDlipidation ExtraitC6H12

FA FB FC FDFE

FE1 FE2 FE3FE4 FE5FE6 Figure 7.Protocole dextraction et de purification dE. stenoclada C18-Flash chromatographie (gradient: H2O-MeOH) C18-CLHP semi-prparative (gradient: H2O-MeOH) ES tot 32 6.2. Traitement des cellules et test de prolifration cellulaire Lescellulesmusculaireslissesbronchiqueshumaines(CMLBH)ontttraitespar linterleukine-1-bta ( IL-1, 10U/ml, R&D Systems, Lille, France) ou son solvant de dilution pendant4jours ;lemilieuestchangquotidiennement(DulbeccosmodifiedEagles medium(DMEM/F12,srumdeveauftal10%,L-Glutamine(2mM),acidesaminsnon essentiels(1 :100),penicilline50U/ml),streptomycine(50g/ml)(Invitrogen),insuline(5 g/ml) (Lilly, St Cloud, France). Les cellules sont prtraites par lextrait total (ES tot), les 5 fractions FA FE, les six sous-fractionsFE1FE6,dansleurssolvantsrespectifs(1%EtOHenmilieudeculture)pendant 1h avant traitement avec lIL-1, chaque jour pendant 4 jours. LaprolifrationcellulaireestmesureavecletestXTT(2,3-bis[2-methoxy-4-nitro-5-sulfophenyl]-2H-tetrazolium-5-carboxanilide),(CellProliferationkitIIXTT,Roche Diagnostics,Mannheim,Germany),selonlesrecommandationsdufournisseur.Lessaiest bassurlacapacitdescellulesvivantesrduireleselXTTencompossformazande couleurorange.Lecolorantformesthydrosolubleetsonintensitestimepar spectrophotomtrie.Lintensitdelacolorationestproportionnelleaunombredescellules vivantesetlabsorbanceestimmdiatementmesure450 nm.Lescellulessontdposes dansdesplaquesde96puits(3000cellulesparpuit)dansunmilieudesevrage(srumde veauftaldilu(0.3%),milieuDMEM-F12,L-Glutamine,acidesaminsnonessentiels, penicilline-streptomycine)etlaissesadhrerpendant3h,puistraitescommedcrit prcdemmentpendant4jours.LescellulessontlaissesragiraveclXTT(1 mg/mL) pendant 3 h. 33 Figure 8. Courbe talon des cellules 10gdelextraitsontdissousdans1mldthanol50%etvaluspourleureffetanti-prolifratifsurlesCMLBH.Delammemanire,touteslesfractionsetsous-fractionssont dissoutesdansdelthanol50%1%deconcentrationfinaleetvaluespourleureffet anti-prolifratif.Lechoixdusolvantateffectuenraisondelabonnedissolutiondes extraits et surtout pour son atoxicit pour les cellules par comparaison avec le DMSO 5% et 1% (concentration finale) et lthanol absolu 1%. Unerelationdestructure/activit(RSA)atfaiteparcomparaisondelactivitanti-prolifrativedelaquerctine(Chromadex,ASB-00017045-500)etquelquesunsdeses drivscommercialementdisponibles :3-mthylquerctine(Chromadex,ASB-00009525-005), pentamthylquerctine (Chromadex ASB-00017080-010), hyproside = querctine-3-O-galactoside(Chromadex,ASB-00008916-005),quercitrine=querctine-3-O-rhamnoside (Chromadex, ASB-00017170-005) et isoquercitrine= querctine-3-O-glucoside (Chromadex, ASB-00009505-005).Leur valuation biologique a t effectue 2 concentrations : 10 et 20g/mL. 6.3. Activit antiradicalaire (test au DPPH) 6.3.1. Principe du testLeDPPH(1,1-Diphnyl-2-picrylhydrazyl)estunradicallibrestabledecouleur violacequiabsorbe517nm.Enprsencedecompossanti-radicalaires,leradicalDPPH y = 0,0001x - 0,2356 R2 = 0,9854 0 0,5 11,5 2 2,5 05000100001500020000 Nombre de cellules par puits Abs 34 est rduit et change de couleur en virant au jaune. Les absorbances mesures 517 nm servent calculer le pourcentage dinhibition du radical DPPH, qui est proportionnel au pouvoir anti-radicalaire de lchantillon.

NN.NO2NO2O2NNN:HNO2NO2O2NHOR1,1-Diphnyl-2-picrylhydrazyl (DPPH.) Violet(DPPH):HPale Orange Figure 9.Rduction du radical DPPH 6.3.2. Protocole Le protocole utilis est celui dcrit par Parejo et al., 2002 et a t rsum dans le tableau ci-dessous. Tableau 8 : Protocole exprimental (test du DPPH) DPPHchantillonMeOH/H2O (50%) Blanc chantillon00,75ml1,5ml Blanc DPPH (100%)1,5ml00,75ml Echantillon1,5ml0,75ml0 Incubation pendant 20 min temprature ambiante La mesure se fait au spectrophotomtre aprs 5 minutes de raction. Ce temps a t fix aprs destudesdecintiquederactionentre5minuteset30minutes,lepourcentagede dcoloration 517 nm en tait inchang. Celui-ci est calcul en utilisant la formule suivante : % dcoloration = 1- (DO chantillon DO blanc chantillon) 100 DO blanc DPPH 35 Ilestfonctiondelaconcentrationdelchantillontest.Lacourbesemi-logarithmique obtenue permet dtablir la CI50 de lchantillon qui correspond la concentration permettant 50% de dcoloration. Les dilutions des chantillons tests sont comprises entre 1 et 100 pour un premier test, puis lintervalleestrduitautourdelaCI50estime.Chaqueconcentrationesttesteen3 rptitions et chaque chantillon est test en triplicatas. 6.4. Dosage des polyphnols totaux6.4.1. Principe Lesteneursenpolyphnolstotauxdesextraits,fractionsetsous-fractionssont dterminesaumoyenduractifdeFolin-Ciocalteu(Parejoetal.,2002).Cedernierest constituparunmlangedacidephosphotungstiqueetdacidephosphomolybdiquequiest rduit,lorsdeloxydationdesphnolsenmlangedoxydesbleusdetungstneetde molybdne.Lacolorationbleueproduitepossdeuneabsorptionmaximaleauxenvironsde 750nm.Labsorbance,parrfrenceunegammetalonobtenueavecunacidephnolique (acidegallique),permetdedterminerlaquantitdepolyphnolstotauxprsentedansun extrait. Elle est exprime en mg dquivalent acide gallique par g de matire sche. 6.4.2. ProtocoleTableau 9 : Protocole exprimental (test Folin-Ciocalteu) 6.4.3. Courbe talon de lacide gallique Lagammedeconcentrationsdacidegalliqueutilisepourledosagedespolyphnolsetles absorbances respectives mesures 725nm sont reprsents dans le tableau 10. Tableau 10 : Absorbances de la gamme de concentration dacide galliqueBlancEchantillon Extrait(100 g/ml) (l)-100 H2Od (l)500400 Ractif de Folin 1N (l)250250 Incuber pendant 2 min Na2CO3 20% (l)12501250 Volume total (l)20002000 Agiter, puis incuber pendant 40 min lobscurit et temprature ambiante, mesurer labsorbance 725 nm. 36 Acide gallique [g/ml]Absorbance 50,043 100,115 200,255 300,424 500,7 600,817 700,986 801,094 y = 0,0138xR2 = 0,997800,20,40,60,811,20 10 20 30 40 50 60 70 80 90concentration (g/ml)A Figure 10. Courbe talon de lacide gallique 6.5. Statistiques Lesrsultatsdestestsdeprolifration,ladterminationdupouvoiranti-radicalaireetle dosagedespolyphnolsontteffectusentriplicatas.Pourletestdeprolifration,les rsultatssontexprimsenmoyenneSEM(cart-typelamoyenne).Lesdonnesontt analyses par le test de Student, le test de Student-Newman-Keuls en cas de comparaison de plus de 2 variables, ou par le test de Dunnett pour la comparaison des donnes dose-rponse avec un niveau de significationP>10 3-12,84 0,692,89 0,022,85 0,2 3-22,54 0,452,2 0,062,1 0,08 41,82 0,261,38 0,393,83 0,82 52,23 0,131,48 0,195,79 0,49 63,27 0,551,60 0,141,86 0,12 Acide ascorbique0,59 0,121,62 0,625,8 0,79 Les rsultats sont exprims en moyenne cart-type de triplicatas. a, c Les valeurs sont exprimse en CI50 (g/ml). b Les valeurs sont exprimes en EC1 (M dquivalent de Fe2+/ml). Lesactivitsanti-oxydantesdescomposspursonttcomparesaveccellesde lextraitAcOEtdefeuillesdeLimoniastrumfeeietlacideascorbiquepriscommerfrence positive (tableau 19). Ainsi, dans le test DPPH, tous les composs isols, lexception du compos (2), ont montr un effet anti-oxydant potentiel. Lacide gallique (1) est aussi efficace que le tmoin de rfrence(acideascorbique).Enfait,lescomposs(1),(3-2)et(5)sontutilissenroutine comme des substances de rfrence dans les tests anti-oxydants (Erlund, 2004). DansletestFRAP,lacidegalliqueestgalementlecomposleplusactif,entant mme2foisplusactifquelacideascorbique.Lesautrescomposs(4-6)ontgalementun fortpouvoirrducteur(CI50