ÉTUDE PROSPECTIVE DU PARC DU MONT ... - Ville de …ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/bureau_mtroyal_fr/media/... · Le principal objectif de cette étude est donc de faire

ÉTUDE PROSPECTIVE DU PARC DU MONT-ROYAL EN COMPARAISON AVEC QUATRE GRANDS PARCS CANADIEN ET AMÉRICAINS Rapport final Bureau du Mont-Royal Juillet 2006 460, rue McGill Montréal (Québec) H2Y 2H2 Téléphone : (514) 278-3273 Télécopieur : (514) 278-7224 [email protected]

Étude prospective du parc du Mont-Royal en comparaison avec quatre grands parcs canadien et américains BUREAU DU MONT-ROYAL Rapport final – Juillet 2006 i

Table des matières page

[1] INTRODUCTION.....................................................................................................2 1.1 Le contexte de réalisation et méthodologie ........................................................... 2 1.2 Portée et limites du mandat ................................................................................ 3 1.3 Quelques définitions importantes ......................................................................... 3

[2] ANALYSE COMPARATIVE DE QUATRE GRANDS PARCS URBAINS.........................5 2.1 Les caractéristiques de base des parcs ................................................................. 5 2.2 Les modes de gestion ......................................................................................... 7 2.3 La situation financière des parcs ........................................................................ 10 2.4 L’analyse marketing.......................................................................................... 13 2.5 Les activités et événements dans les parcs ......................................................... 16 2.6 Les activités de mise en valeur du patrimoine ..................................................... 26 2.7 Les services offerts des parcs ............................................................................ 29

[3] TENDANCES RELIÉES AUX PARCS .......................................................................31

[4] PISTES DE DÉVELOPPEMENT SOUHAITABLES ....................................................36

[5] SOURCES D’INFORMATIONS CONSULTÉES.........................................................38

ANNEXE 1 - ÉLÉMENTS DE GOUVERNANCE DU PARC CENTRAL...............................39

Liste des tableaux

TABLEAU 1 – CARACTÉRISTIQUES DE BASE DES PARCS.......................................................................6 TABLEAU 2 - STRUCTURE ADMINISTRATIVE DES PARCS ......................................................................8 TABLEAU 3 – ÉTATS FINANCIERS DES PARCS................................................................................. 10 TABLEAU 4 – PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS ENTRE 2000 ET 2005.................................................... 12 TABLEAU 5 – FRÉQUENTATION DES PARCS ................................................................................... 14 TABLEAU 6 – SEGMENTATION DES CLIENTÈLES ............................................................................ 15 TABLEAU 7 – ÉLÉMENTS DE MISE EN MARCHÉ DES PARCS.................................................................. 16 TABLEAU 8 - ACTIVITÉS LIBRES SANS COÛT D’ACCÈS....................................................................... 19 TABLEAU 9 - ACTIVITÉS LIBRES AVEC COÛT D’ACCÈS....................................................................... 21 TABLEAU 10 – ACTIVITÉS ENCADRÉES SANS COÛT D’ACCÈS .............................................................. 23 TABLEAU 11 – ACTIVITÉS ENCADRÉES AVEC COÛT D’ACCÈS ............................................................... 24 TABLEAU 12 – ÉVÉNEMENTS PUBLICS RÉGULIERS SE DÉROULANT DANS LES PARCS ................................... 25 TABLEAU 13 – CENTRE D’INTERPRÉTATION SUR LE PATRIMOINE DANS LES PARCS .................................... 26 TABLEAU 14 – PROGRAMMES ÉDUCATIFS DANS LES PARCS ................................................................ 28 TABLEAU 15 - SERVICES OFFERTS DANS LES PARC.......................................................................... 30

Étude prospective du parc du Mont-Royal en comparaison avec quatre grands parcs canadien et américains BUREAU DU MONT-ROYAL Rapport final – Juillet 2006 2

[1]

INTRODUCTION

1.1 Le contexte de réalisation et méthodologie Dans le cadre de la mise à jour du Plan de mise en valeur du Mont-Royal, le Bureau du Mont-Royal souhaite avoir en main une étude prospective des grands parcs urbains afin de soutenir et orienter la Table de concertation du Mont-Royal et les groupes de travail dans leurs recommandations au niveau des rôles et fonctions futurs du parc du Mont-Royal. Le principal objectif de cette étude est donc de faire une analyse comparative de quatre grands parcs urbains canadien et américains et de dégager certaines pistes d’action afin d’alimenter la réflexion de la Table et des groupes de travail. En plus, cette étude vise à :

Faire l’analyse de certains programmes intéressants dans d’autres types de parcs et des tendances et pratiques émergentes en termes d’utilisation de parcs urbains;

Proposer une série de pistes d’action pour les rôles et fonctions futurs du parc du Mont-Royal;

Susciter des réflexions particulières en regard des considérations patrimoniales propres au parc du Mont-Royal.

La démarche proposée comprend une série d’activités précises de recherche et d’analyse, dont :

L’établissement d’une grille d’analyse comparative en regard des produits et des services offerts actuellement au parc du Mont-Royal ainsi que d’une liste des critères seuils de sélection des parcs;

La recherche d’information et l’analyse comparative de quatre parcs urbains situés hors-Québec, orientée plus particulièrement vers:

Les caractéristiques de base des parcs, la performance financière et d’achalandage;

Les modes de gestion du parc comme tel et des activités et services;

Les activités (incluant les événements réguliers) offertes, incluant la tarification (s’il y a lieu) et les niveaux d’encadrement;

Les éléments particuliers de protection et de mise en valeur du patrimoine;

La clientèle visée incluant les clientèles riveraine, locale, régionale et touristique;


La stratégie de promotion.

L’analyse sommaire de programmes intéressants et tendances en matière de développement des grands parcs urbains.

1.2 Portée et limites du mandat

Il est important ici de rappeler au lecteur qu’il s’agit d’une étude comparative, qui, de par sa nature même, représente une évaluation qualitative des pratiques de gestion ou de performance d’un objet donné (les parcs urbains dans ce cas-ci). Comme les objets comparés ne disposent pas des mêmes critères d’évaluation ou de normes uniformisées il y a donc un niveau plus élevé de réserves dans l’analyse de comparaison. Toutes normes méthodologiques ont été suivies afin de s’assurer de la justesse et de la validité d’information recueillies dans ce type de démarche, malgré certaines limites inhérents, dont :

La diversité d’éléments à couvrir et à traiter dans le cadre limité de temps pour la recherche et la compilation d’informations ;

La difficulté d’obtention d’informations exactes sur certains éléments d’analyse (le Bureau du Mont-Royal étant à même de valider cette contrainte).

Finalement, nous devons nous baser sur l’information fournie par les répondants à distance, souvent par téléphone ou par courrier électronique, ce qui comporte une part de risque en terme de compréhension des informations.

La présente étude représente donc une vue d’ensemble des différences et similarités des parcs à l’étude afin d’orienter le comité de travail dans son mandat.

1.3 Quelques définitions importantes

D’entrée de jeu, il s’avère important de bien définir certaines terminologies qui seront employées dans ce document.


TERMINOLOGIE DÉFINITION

TERMINOLOGIE CONCERNANT L’ANALYSE COMPARATIVE

Critères seuils de sélection

Parcs relativement âgés, développés à la fin du 19e siècle Parcs planifiés selon les principes de planification de l’architecte de paysage

de renommée, Frederick Law Olmsted Grands parcs urbains qui ont une préoccupation importante au niveau de la

protection de leurs milieux patrimoniaux et naturels.

TERMINOLOGIE CONCERNANT LA DEMANDE

Clientèle de voisinage

Résidants et travailleurs des zones limitrophes du parc qui le fréquentent sur une base régulière, en s’y rendant à pieds.

Clientèle locale Résidants de l’agglomération de Montréal qui peuvent rejoindre le parc en moins de 30 minutes.

Clientèle excursionniste

Visiteurs dont le séjour dans la ville est de moins de 24 heures et qui ne requière aucun hébergement privé ou commercial.

Clientèle touristique

Touristes dont le séjour dans la ville excède 24 heures et qui requière de l’hébergement privé ou commercial.


[2]

ANALYSE COMPARATIVE DE QUATREGRANDS PARCS URBAINS

Cette section comparera quatre grands parcs urbains situés hors-Québec avec le parc du Mont-Royal. Ces parcs ont été sélectionnés suivant les critères seuils préétablis de concert avec le comité de suivi du Bureau du Mont-Royal. Il s’agit des parcs :

Emerald Necklace, parc linéaire de Boston au Massachusetts;

Central Park de New York, arrondissement de Manhattan, état de New York;

Prospect Park de New York, arrondissement de Brooklyn, état de New York;

Stanley Park de Vancouver en Colombie-Britannique.

L’analyse comparative entre ces parcs se base essentiellement sur les données de la grille d’analyse complétée par les gestionnaires des divers parcs.

2.1 Les caractéristiques de base des parcs D’entrée de jeu, il est intéressant de constater qu’une étude américaine1 indique que le ratio parc/résidant de grandes villes américaines (et non d’agglomérations) s’élève à 3,2 hectares par 1 000 habitants pour une ville américaine de haute densité. Nous constatons donc à la lecture du tableau suivant que les villes à l’étude offrent un ratio inférieur de parcs (1,42 hectares et 1,56 hectares par 1 000 habitants), bien que Montréal se retrouve en meilleure position avec 2,75 hectares par 1 000 habitants – Vancouver étant en seconde position. Le tableau de la page suivante présente les principales caractéristiques des parcs afin de bien situer l’ampleur de ceux-ci et de les positionner dans leur contexte municipal tant au niveau du territoire que du niveau de la juridiction.

1 Peter Harnik, The Excellent City Park System, The Trust for Public Land, 2003.


TABLEAU 1 – CARACTÉRISTIQUES DE BASE DES PARCS

CARACTÉRISTIQUES PARC DU MONT-ROYAL

EMERALD NECKLACE

CENTRAL PARK

PROSPECT PARK

STANLEY PARK

Superficie totale du parc (hectares) 190 400 ² 341 237 400

Population de la ville

Agglomération 3,4 M 5,8 M 19,2 M 19,2 M 2,2 M

Ville 1,6 M 0,57 M 8,17 M 8,17 M 0,54 M Superficie totale d’espaces verts municipaux (hectares) ¹ 4 400 890 11 582 11 582 1 278

Superficie parc / espaces verts municipaux (%) 4,3 % 45 % 2,9 % 2,0 % 31%

Ratio espaces verts municipaux¹ / résidant (hectare/1 000 hab.)

2,75 1,56 1,42 1,42 2,37

Ratio parc / arrondissement (hectare/1 000 hab.)

0,7 1,3 0,21 0,1 0,5

Superficie occupée selon l’utilisation du sol :

Boisé 60 % n/d 16 % 45% 60%

Pelouse 40% n/d 30 % 40% 39%

Eau n/d 18% 15% 1%

Autres n/d 36 %³ - - Juridiction

Municipale / Provinciale Municipale Municipale Municipale Municipale

¹ Superficie d’espaces verts de la ville (et non de l’agglomération) ² Parc linéaire de 6 parcs adjacents dont les principaux sont : Franklin Park (196 ha.), Arnold Arboretum (101 ha.) ³ Inclut jardins, places, installations récréatives, institutions culturelles et attraits, concessions

En analyse, voici ce que nous retenons :

Le parc du Mont-Royal est le plus petit des parcs à l’étude, étant presque deux fois plus petit que Central Park et Stanley Park2. Ce parc se différencie des autres par sa morphologie – offrant essentiellement un relief montagneux – et par la faible superficie de son plan d’eau.

Les parcs du Mont-Royal et Stanley sont des parcs moins aménagés (ayant une forte proportion de boisés) que ceux de New York.

2 Stanley Park est le 2e plus grand parc urbain d’Amérique du Nord.


De prime abord, Prospect Park est le parc ayant le plus de similitudes géomorphologiques avec le parc du Mont-Royal : une superficie avoisinante, un relief partiellement accidenté (crête montagneuse, ravins, prairies vallonnées), une section de faible dénivelé réservée aux activités sportives et séparée par un boulevard (Parade Ground). Toutefois, ces similitudes s’arrêtent ici, en raison de la présence d’un plan d’eau important (lac Prospect de 24 hectares.).

On remarque que l’eau est un attrait indéniable des autres parcs analysés : Stanley Park étant une péninsule entourée d’eau de mer, Central Park ayant 60 acres de plans d’eau (dont le fameux Réservoir de 43 hectares) et le parc Emerald Necklace, parc linéaire de huit kilomètres, parsemé de rivières et d’étangs.

Au niveau juridique, les parcs comparés sont essentiellement sous gouverne municipale. Certains éléments méritent toutefois à être soulignés :

Le parc du Mont-Royal fait partie d’un arrondissement historique et naturel. Tout projet doit donc être préalablement approuvé par la ministre de la Culture et des Communications du Québec ;

Tout projet majeur des parcs Prospect et Central doit être tout d’abord approuvé par le Park & Recreation Commission de New York, soumis par la suite à une consultation publique pour être en dernière étape approuvé par la Commission de Préservation de Site (Landmark Preservation & Art Commission) ;

La plus grande partie du parc Emerald Necklace se trouve sous la juridiction de Boston - le reste du territoire étant sous la juridiction de la ville voisine, Brookline. Des voies publiques traversent certaines sections du parc, signifiant une emprise latérale de 3 à 8 m. par le Massachusetts Transport Department. À l’instar des parcs new-yorkais, tout projet majeur doit être au préalable soumis à une consultation publique avant d’être approuvé ;

La présence d’une autoroute urbaine dans le parc Stanley signifie un partage de propriété et d’entretien entre le ministère des Transports de la Colombie-Britannique (espaces asphaltés) et le Park Board de Vancouver (espaces verts latéraux). Tout projet majeur doit être soumis au Vancouver Park Board et par la suite, à une consultation publique.

2.2 Les modes de gestion Dans le cadre du présent mandat, le mode de gestion des divers parcs est un des éléments d’analyse. Le tableau ci-dessous résume la gestion par grande fonction. Les modes de gestion ont été répartis de la façon suivante :


A : Gestion municipale directe (ville, arrondissement, agglomération/RMR : région métropolitaine de recensement)

B : Partenaire privilégié sous la forme d’une organisation à but non lucratif ou d’un organisme para-municipal

C : Sous-contractant

D : Autres

TABLEAU 2 - STRUCTURE ADMINISTRATIVE DES PARCS

MODES DE GESTION

FONCTIONS PARC DU MONT-ROYAL

EMERALD NECKLACE

CENTRAL PARK

PROSPECT PARK

STANLEY PARK

Administration générale A A A / B A / B A / B

Activités du parc (programmation, coordination, développement)

A / B A / B / B2 A / B A / B B

Location d’équipement B - C B C

Restauration A/B - C B C

Boutique A/B - B B C

Entretien/Propreté

A (extérieur)

A/B (bâtiments)

A

B A / B B

Événements A A A/B B B

Circulation (si routes publiques) A A / D¹ A A A / B

Sécurité A / B A / D² A A A / B

Protection /mise en valeur du patrimoine A / B A / B A / B B B

¹ Massachusetts State Parkways Police ² Massachusetts State Parks & Recreation Rangers Voici ce que nous retenons de l’analyse du tableau 23 :

La gestion des parcs de New York et de Vancouver se révèle plus indépendante et d’une certaine manière plus flexible; les gestionnaires de ces parcs étant responsables de l’exploitation globale du parc, incluant le réaménagement et la restauration du patrimoine :

3 À cause de la gestion éclatée, il est très difficile d’avoir des chiffres exacts à propos du parc du Mont-Royal


Grâce à un partenariat public-privé, sous la forme de contrat de gestion, le New York Park & Recreation Department a cédé la gestion des parcs Central et Prospect à deux organismes à but non lucratif (Central Park Conservancy et Prospect Park Alliance)4. Ces organismes ont vu le jour dans les années ’80, suite à un constat de dégradation des parcs par des citoyens, qui se sont regroupés pour faire pression sur les autorités municipales afin de restaurer les parcs. La responsabilité première de ces groupes était la recherche de financement de projets spécifiques. Suite à leurs succès, le mandat de ces groupes s’est élargi et englobe désormais la gestion quotidienne; l’entretien du parc Prospect étant de responsabilité partagée entre le Conservancy (2/3) et le Park Department (1/3) tandis que cette fonction relève uniquement du Conservancy pour le parc Central. Il est à noter que le parc Central de New York est un modèle nord-américain en gestion et financement, et vient tout juste de recevoir le prix Arthur Ross à cet effet, remis par l’Institute of Classical Architecture & Classical America.

À Vancouver, la gestion du parc Stanley suit un modèle de gestion paramunicipale (le Vancouver Park Board) où les pouvoirs sont délégués à un conseil d’administration autonome constitué d’un conseil élu par la population locale (sept membres élus lors des élections municipales, un modèle unique en Amérique du Nord).

La gestion du parc linéaire Emerald Necklace se retrouve essentiellement sous la responsabilité de la ville de Boston, bien que la municipalité adjacente de Brookline participe dans une faible mesure à son exploitation. Il est à noter que la sécurité du parc est sous la gouverne de l’état (via deux corps policiers, les Park Rangers et les Highway Rangers). L’Emerald Necklace Conservancy est l’organisme privilégié pour le parc en matière de réhabilitation du patrimoine, mais uniquement pour des projets spécifiques (demandes de subventions, activités de financement) et en convocation des principaux groupes évoluant autour du parc. Le volet éducatif du parc est surtout assuré par les Park Rangers.

De façon globale, la gestion du parc du Mont-Royal ressemble plus à celle du parc Emerald Necklace qu’à celle des autres parcs analysés, sauf pour le volet éducatif. Les Amis de la Montagne est un partenaire privilégié de la Ville de Montréal, qui contribue à la réalisation et à l’encadrement des activités. La gestion du parc du Mont-Royal est sous la responsabilité de plusieurs services municipaux et arrondissements et s’en trouve alors complexifiée, étant partagée entre au moins quatre services corporatifs, regroupant six directions ou divisions ainsi que trois arrondissements5. De plus, le Bureau du Mont-Royal gère les dossiers visant à protéger et à mettre en valeur le mont Royal en lien avec la dénomination d’arrondissement historique et naturel.

4 Les éléments de gouvernance du parc Central sont présentés à l’Annexe 1.

5 Ville-Marie, Mercier--Hochelaga-Maisonneuve, Rosemont


2.3 La situation financière des parcs

Voici l’analyse comparative de la performance financière des parcs. Il est à noter que les modes de gestion étant différent, les chiffres sont difficiles à analyser et à comparer. Ils sont présentés à titre indicatif.

TABLEAU 3 – ÉTATS FINANCIERS DES PARCS

ANNÉE DE RÉFÉRENCE : 2005 (EN MILLIONS $)

PARC DU MONT-ROYAL

EMERALD NECKLACE

CENTRAL PARK

PROSPECT PARK

STANLEY PARK

REVENUS D’EXPLOITATION

Revenus d’exploitation directe 0,9 M $ - - 2,2 M $ 4,0 M $

Revenus d’autres sources : Fondation - 1,9 M $ -

Contributions d’individus & corporations -

2,1 M $ (e) 7,9 M $ 1,1 M $ -

Campagnes de financement / Événements

- 11,2 M $² 0,4 M $ -

Subventions municipales et gouvernementales n/d 0,7 M $ (e) 3,7 M $ 0,3 M $ 2,2 M $

Dons de biens & services n/d - - 0,6 M $ -

Autres n/d - 0,3 M $ 0,7 M $

TOTAL DES REVENUS n/d 2,8 M $ (e) 23,1 M $ 7,2 M $ 6,2 M $

Ratio revenus / hectare n/d 7 000 $ 67 000 $ 30 000 $ 15 500 $

DÉPENSES D’EXPLOITATION

Entretien extérieur 5,15 M $ Entretien bâtiments

2,3 M $ 2,4 M $ (e) 11,8 M $ 4,3 M $ 0,8 M $

Gestion 0,15 M $ - 3,0 M $ 0,9 M $ 0,25 M $

Services visiteurs / événements / levée de fonds 1,04 M $ - 10,6 M $² 4,1M $³ -

Autres 3,6 M $

TOTAL DES DÉPENSES 3,49 M $ 2,4 M $ (e) 29 M $ 9,3 M$ 6,2 M $

Ratio dépenses / hectare 18 368 $ 6 000 $ 85 000 $ 51 500 $ 15 500 $

(e) estimation 1 Extrapolation du coût mensuel des dépenses pour le parc du Mont-Royal de septembre 2004. ² Revenus : événement Gates/Christo (5,9 M $) et autres événements (5,3 M $) Coûts : événement Gates/Christo (4 M $), services visiteurs (2,5 M $), dépenses des levées de fonds (4,1 M $) ³ Service visiteurs (3,2 M $), dépenses liées aux levées de fonds (0,9 M $)

Afin d’ajouter aux budgets municipaux variant d’année en année, le partenariat public-privé établi à New York permet aux organismes gestionnaires de se financer


essentiellement au privé, grâce à des contributions philanthropiques (individus (membres), corporations (membres et fondations), à des campagnes de financement ainsi qu’à des événements ponctuels. En 2005, seulement 16 % des revenus d’exploitation du parc Central provenaient de la ville de New York. Les revenus du parc Stanley proviennent en partie de la municipalité qui lui accorde une subvention annuelle d’environ 40 % de son budget d’exploitation6. Le parc Stanley tire des revenus importants de ses installations (autour de 4 M $), en particulier du stationnement (2,25 M $, qualifié de ‘pur profit’), de la location des restaurants (1,0 M $), des concessions alimentaires (0,3 M $) et des droits de tournage (0,3 M $). En comparaison, le parc du Mont-Royal obtient près de 1 M $ en revenus de stationnement et service de restauration. Les parcs du Mont-Royal et Emerald Necklace de Boston étant essentiellement gérés par des villes, on note un éclatement des coûts et revenus entre divers services. Au niveau du parc Emerald Necklace, les revenus sont estimés à 2,8 M $, provenant en grande partie de la ville de Boston (dont 2,1 M $ proviennent de deux fonds spéciaux7) ; l’organisme Emerald Necklace Conservancy ne tirant que 0,7 M $ de revenus (essentiellement d’une fondation et de membership, surtout individuel). Quant au parc du Mont-Royal, le budget d’exploitation est estimé à 3,49 M $. Le parc Central est le parc ayant le plus haut ratio de revenus et dépenses par hectare (67 000 $ revenus/hectare et 85 000 $ dépenses/hectare) suivi du parc Prospect. Les principales dépenses d’exploitation d’un parc sont liées à l’entretien physique des lieux. Ces coûts varient grandement selon la superficie et le mode de gestion des parcs, rendant difficile l’évaluation comparative à ce niveau. Les dépenses liées à la programmation d’activités, aux événements et campagnes de financement peuvent varier grandement, les parcs Prospect et Central dépensant respectivement plus de 4 M $ et 10 M $ à cet effet. Un élément d’évaluation comparative pour l’ensemble des parcs de Montréal provient de l’étude mentionnée en section 2.18, indiquant que le montant dépensé pour le fonctionnement et la capitalisation des parcs municipaux (à l’exclusion des zoos, musées, aquariums ou planétariums) s’élevaient à une moyenne de 80 $ / résidant des villes (et non d’agglomérations) pour l’année fiscale 2000 et à 78 $ / résidant pour les villes à haute densité. Ce montant de 80 $ représente donc un minimum à respecter. Toujours selon cette étude, les dons privés aux agences municipales des parcs s’élevaient en moyenne à 2,13 $ par résidant.

6 Au niveau financier, le parc Stanley fait partie d’une division, appelée Stanley Division, qui comprend toutes

les installations dédiées à la récréation dans un secteur délimité de Vancouver. 7 Il s’agit de deux fonds gérés par le Boston Park & Recreation Department 8 Peter Harnik, The Excellent City Park System, The Trust for Public Land, 2003.


TABLEAU 4 – PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS ENTRE 2000 ET 20059

PARCS MONTANTS

TOTAUX RATIO $/HA PRINCIPAUX PROJETS

Parc du Mont-Royal 14,4 M $ $75 800 $

Construction de la patinoire réfrigérée (5, 3 M $) Rénovation du pavillon du lac aux Castors (2 M $) Rénovation du Chalet de la montagne Réfection du terrain soccer/football, secteur

Jeanne-Mance (1,1 M $) Reconstruction de l’escalier - escarpement (1 M $)

Emerald Necklace 8,1 M $* 20 000 $ Restauration du Muddy River (8 M $ sur un coût

global de 92 M $) Kellehan House Rose Garden (0,05 M $ )

Stanley Park 3 M $* 7 500 $ Améliorations du Seawall (1 M $) Route du parc (1 M $) Système d’eau potable (1 M $)

Prospect Park 27 M $* 114 000 $

Audubon Center, incluant sentiers nature (10 M $) Harmony Playground (1,7 M$) Parade Ground, incluant le centre de tennis (+ ou

-15 M $)

Central Park 10,5 M $* 31 000 $

Paysagement du Réservoir (2,5 M $) Système irrigation au Sheep Meadow (n/d) Restauration du Pond (4 M $) Restauration du Pool (1,5 M $) Nouvelle clôture du Réservoir (2 M $)

* Estimation

Pour la période 2000-2005, on remarque que tous les parcs, à l’exception du parc Stanley, ont investi des sommes substantielles en réaménagement du milieu naturel ainsi qu’en restauration de bâtiments. Ceci se dénote surtout pour le parc Prospect où deux projets majeurs ont coûté plus de 25 M $, soit le Audubon Center et les installations sportives de la zone du Parade Ground. Depuis une dizaine d’années, près de 60 millions de dollars ont été injectés dans la revitalisation physique du parc linéaire Emerald Necklace comparativement à 20 millions de dollars dans le parc du Mont-Royal10. Cependant, en regardant le ratio d’investissements des cinq dernières années, on note que le

9 Nous avons réalisé notre analyse sur cinq ans. Toutefois, une analyse plus détaillée devrait tenir compte

des investissements sur 10 ans pour refléter la situation réelle. (Investissement pour la patinoire dans le Parc du Mont-Royal est un cas exceptionnel)

10 Calcul basé sur la moyenne annuelle des investissements en immobilisation au parc du Mont-Royal entre 1991 et 2005.


parc du Mont-Royal a obtenu des résultats supérieurs à la moyenne11 des parcs, se situant au second rang avec 75 800 $/ha, derrière le parc Prospect avec 114 000 $/ ha. À l’heure actuelle, certains projets majeurs sont en cours, dont :

La démolition et la reconstruction du Wollman Rink ainsi que la restauration de certaines zones naturelles au parc Prospect;

Au parc Emerald Necklace, la restauration de boisés dans les Franklin Park et Homestead Park, ainsi que les plans de réhabilitation du Muddy River, projet de plus de 90 M $ (projet encadré par le Army Corps of Engineering);

Avec le réaménagement paysager et la restauration du terrain de jeux Herkscher, le partie sud du parc Central sera complètement restaurée d’ici 2007.

La restauration de la Croix du Mont-Royal au parc du Mont-Royal.

En examinant les projets majeurs de rénovation en cours dans les autres parcs, on se rend compte que les parcs américains continuent de bonifier leur offre et n’hésitent pas à investir des sommes substantielles sur une base continue pour y parvenir. À la lumière des budgets d’investissement de l’année en cours pour le parc du Mont-Royal, les ratios d’investissement semblent diminuer.

2.4 L’analyse marketing

Cette section aborde le volet marketing au niveau de la fréquentation des parcs, ainsi que de la clientèle et des efforts de mise en marché auprès de la population. La fréquentation des parcs

La fréquentation d’un parc urbain est, par définition, approximative puisque l’entrée n’est pas contrôlée, au contraire d’un parc national. La fréquentation estimée des parcs varie beaucoup, passant de 3 millions de visiteurs12 (une moyenne de 16 000 visiteurs par hectare) pour le parc du Mont-Royal à 25 millions pour le parc Central. Il est à noter que le parc Central est le plus visité de tous les parcs urbains situés aux États-Unis et qu’à l'heure actuelle.

11 La moyenne des investissements par hectare étant de 50 500 $. 12 Ce nombre est une estimation. Une étude sur l’évaluation du nombre de visiteurs au parc du Mont-Royal,

demandée par le Bureau du Mont-Royal, est en cours.


TABLEAU 5 – FRÉQUENTATION DES PARCS

PARC DU MONT-ROYAL

EMERALD NECKLACE

PROSPECT PARK CENTRAL PARK STANLEY PARK

SUPERFICIE /HECTARES 190 400 341 237 400

Visiteurs par année 3 M* n/d 7 M 25 M 7 M

Ratio visiteurs par hectare 16 000/h n/d 20 500/h 105 500/h 17 500/h

- Printemps (mars à mai) n/d n/d n/d 28 % 15 %

- Été (juin à septembre) 50 % n/d n/d 33 % 60 %

- Automne (oct.- nov.) n/d n/d n/d 23 % 15 %

- Hiver (déc. à février) n/d n/d n/d 16 % 10 %

* estimation – une étude sur l’évaluation du nombre de visiteurs au parc du Mont-Royal, demandée par le Bureau du Mont-Royal, est actuellement en cours

La segmentation et la répartition de la clientèle des parcs Il est intéressant de constater que la fréquentation de parcs varie beaucoup d’un segment de clientèles à l’autre. Pour les besoins de la présente étude, nous avons développé cette segmentation parce que, selon notre expertise, elle correspond davantage à la réalité comportementale du visiteur de parc urbain. CLIENTÈLE DE VOISINAGE : Résidants et travailleurs des zones limitrophes du parc qui

fréquentent le parc sur une base régulière, s’y rendant à pieds.

CLIENTÈLE LOCALE : Résidants de l’agglomération qui peuvent rejoindre le parc

en moins de 30 minutes EXCURSIONNISTE : Visiteurs résidant à moins de 80 km et dont le séjour dans

la ville est de moins de 24 heures et qui ne requière aucun hébergement privé ou commercial.

CLIENTÈLE TOURISTIQUE : Touristes résidant à plus de 80 km et dont le séjour dans la

ville excède 24 heures et requière de l’hébergement privé ou commercial.


TABLEAU 6 – SEGMENTATION ESTIMÉE DES CLIENTÈLES

SEGMENTATION PARC DU MONT-ROYAL

EMERALD NECKLACE

PROSPECT PARK

CENTRAL PARK

STANLEY PARK

Clientèle de voisinage 20 %* n/d n/d 30 %

CLIENTÈLE LOCALE Clientèle locale 47 %* n/d n/d

70 %

Clientèle excursionniste n/d n/d 10 %

40 %

CLIENTÈLE RÉCRÉOTOURISTIQUE Clientèle

touristique

33 %* n/d n/d 20 % 30 %

* estimation – une étude sur l’évaluation du nombre de visiteurs au parc du Mont-Royal, demandée par le Bureau du Mont-Royal, est actuellement en cours

Voici ce que nous retenons :

D’entrée de jeu, mentionnons qu’à la lumière des informations recueillies la collecte de données reliées à la fréquentation et à la segmentation sont des éléments d’évaluation jugés non prioritaires pour les parcs urbains, puisque ces données ne sont que des estimations approximatives;

Les résidants des agglomérations représentent près de 70 % de la fréquentation des parcs du Mont-Royal et Central Park. Ainsi, on peut considérer le parc Stanley comme étant le plus touristique des parcs urbains analysés, puisqu’on estime que près de la moitié de ses visiteurs sont des touristes. En effet, certains de ses attraits sont des produits touristiques majeurs de Vancouver (l’Aquarium et le Seawall) et même de Colombie-Britannique - le site des totems étant l’endroit le plus visité de la province. D’ailleurs, le site des totems attire une forte proportion de groupes, puisqu’on estime que quelques 120 autobus de 50 passagers s’y arrêtent quotidiennement durant la haute saison. Il est à noter que la végétation boisée du parc Stanley (séquoias géants) est particulièrement prisée par la clientèle européenne.

Parmi les attraits majeurs pouvant attirer une clientèle touristique – et non locale, mentionnons :

Pour le parc du Mont-Royal : le chalet et belvédère du Mont-Royal ainsi que le belvédère de la voie Camillien-Houde;

Pour le parc Emerald Necklace : le Franklin Park Zoo (le parc le plus visité de la Nouvelle-Angleterre);

Pour le parc Central : le Metropolitan Museum of Art et le Great Lawn (5,2 ha.), espace gazonné mythique.

Les éléments de la mise en marché

De façon générale, les parcs urbains sont des sites publics qui ne sont pas considérés comme des produits touristiques exigeant une commercialisation intensive pour


générer de l’achalandage. Les efforts de mise en marché des parcs urbains reflètent donc cette approche et les sommes accordées à la promotion des divers parcs sont effectivement peu élevées considérant leur impact. On parle plus ici de communication / relations publiques que de mise en marché. Les outils de mise en marché privilégiés des parcs sont la carte territoriale disponible un peu partout et pouvant être imprimée à partir du site Internet (pour les parcs du Mont-Royal, Prospect et Stanley) et le site Internet lui-même. Les sites Internet des parcs Central et Prospect de New York sont les plus dynamiques. La complexité de la gestion du Parc du Mont-Royal se traduit également en communication.

TABLEAU 7 – ÉLÉMENTS DE MISE EN MARCHÉ DES PARCS

BUDGET ANNUEL ($)* BROCHURES / DÉPLIANTS CARTE DU PARC SITE INTERNET

Parc du Mont-Royal 20 000 $

Bulletin mensuel (Amis)

Publications (Amis + Centre)

Carte du parc imprimable ²

Carte de l’arrondissement historique

Carte thématique (ski de fond) imprimable ²

www.ville.montreal.qc.ca/portal/ (réseau parcs urbains) www.lemontroyal.qc.ca (Amis)

Dons en ligne (site redirigé) Membership en ligne (site

redirigé) Calendrier des activités

Emerald Necklace $ : n/d

Brochure générale Brochure sur le Rose

Garden Lettre trimestrielle

aux membres

Carte des sentiers www.emeraldnecklace.org

Dons en ligne

Central Park $ : n/d

Plusieurs brochures Brochure des

membres (10 000 copies)

Carte/guide (4$) Carte 150e anniv.

(gratuit) 7 cartes thématiques

www.centralparknyc.org Dons Membership en ligne Boutique en ligne Alertes par courriel Calendrier des activités

Prospect Park 300 000 $ ¹

n/d Carte imprimable ² Cartes imprimées

(n/d)

www.prospectpark.org Dons en ligne Membership en ligne Calendrier des activités

Stanley Park

50 000$ à 100 000$ aucune

Carte imprimable ² Carte imprimée

(20 000 copies/an) Carte thématique

pour lac Beaver

www.city.vancouver.bc.ca/Parks/parks/stanley/

* Incluant l’ensemble des partenaires, mais excluant les événements ¹ Incluant main d’œuvre ² Carte imprimable à partir du site Internet du parc

2.5 Les activités et événements dans les parcs Outre la conservation, l’autre grande vocation d’un parc urbain est d’être un lieu de récréation pour les citoyens. Cette section se consacre donc entièrement aux activités et événements retrouvés dans les divers parcs soumis à l’analyse comparative.


Les activités dans les parcs

Les tableaux suivants (# 8 à # 11) dressent l’inventaire des 50 activités offertes, qu’elles soient libres ou dirigées ou qu’elles soient gratuites ou payantes. La lecture de ces tableaux fait remarquer les éléments suivants :

On retrouve 20 activités sur le territoire du parc du Mont-Royal, se traduisant par un volume d’activités comparable au parc Stanley et supérieur au parc Emerald Necklace. On doit noter que l’offre au parc du Mont-Royal se caractérise :

Par une concentration de l’offre en sports organisés dans la zone du parc Jeanne Mance (qui fait partie du Parc du Mont-Royal), ressemblant ainsi au parc Prospect de New York;

Par une offre moins présente en sports organisés par rapport aux parcs new-yorkais mais plutôt axée vers le sport individuel de plein air (marche, jogging, vélo);

Par une offre d’activités hivernales diversifiée (ski de fond, raquette, patinage, glissade), situation géographique oblige;

Par la présence de l’activité tam-tam, activité symbolique du parc.

De tous les parcs, le parc Emerald Necklace peut être considéré le plus passif, n’offrant que 14 activités. En effet, la majorité des activités récréatives et sportives de ce parc linéaire sont concentrées au Franklin Park (le plus grand des parcs et représentant plus de la moitié de la superficie globale du parc linéaire). On retrouve à cet endroit un petit stade - le White Stadium – qui a été récemment rénové et servant de site pour les sports d’équipe. La marche, le jogging et le vélo demeurent incontestablement les activités les plus populaires de l’Emerald Necklace (avec près de 10 km de route et une trentaine de km de sentiers pédestres, dont 24 km au Franklin Park). On doit noter qu’un des six parcs adjacents, l’Arnold Arboretum (représentant le quart du territoire) est un site de cultures arboricole et herbacée pour la recherche scientifique et l’éducation de l’Université Harvard13.

Le parc Prospect se définit comme un parc communautaire. En effet, son offre d’activités est des plus complètes, intégrant les volets sportif, récréatif et éducatif. Ainsi, des 24 types d’activités offerts, on remarque que :

Les activités sportives à Prospect sont concentrées dans la zone du Parade Ground (16 ha.) où le résidant peut pratiquer baseball, football, soccer, basketball et volleyball sur 11 terrains dont cinq en gazon artificiel. La restauration de cette zone a permis la construction d’un centre de tennis, de calibre international, offrant tennis intérieur et extérieur (11 courts) ainsi qu’un centre de services incluant concessions alimentaires, aire de jeux pour enfants, aire de pique-nique, gradins;

13 A cet effet, un bail de 100 ans a été accordé à l’Université Harvard par la ville de Boston.


L’ouverture du premier centre urbain Audubon des États-Unis (visité annuellement par 70 000 personnes) permet aux amants de la nature et à la clientèle scolaire de parfaire leurs connaissances sur la nature et plus spécialement sur la faune ailée, au travers des animations offertes au centre même et le long des sentiers aménagés (circuits autoguidés ou guidés);

Les activités récréatives sont concentrées dans certaines zones, dont le Coin des enfants (Carrousel, Prospect Park Zoo, maison historique Lefferts, terrains de jeux), les activités nautiques (pêche, promenade guidée en bateau électrique, pédalo) et dont le tam-tam par le biais d’une zone aménagée;

La promenade avec chien est une activité en demande, en raison d’un aménagement sectoriel ciblé (zones sans laisse, plage pour chien).

Le parc Central, icône de New York, offre le plus grand nombre d’activités (30). Les activités récréatives sont concentrées au Centre récréatif Meadow tandis que les activités éducatives se retrouvent au Belvedere Castle et au Charles A. Dana Discovery Center. Parmi les activités gagnant en popularité, notons la marche/jogging et les tours pédestres guidés, le baseball, le football, le soccer tandis que l’activité d’escalade est en déclin.

On retrouve 22 activités différentes au parc Stanley. L’attrait indéniable du Seawall, route côtière encerclant le parc, signifie que la marche, le vélo et le patin à roues alignées sont les activités vedettes du parc Stanley (il s’agit de l’attrait le plus fréquenté de Vancouver). Certaines activités sont de nature plus ludique, attirant une clientèle familiale : tours en train miniature, ferme des enfants, piscine et plages, sans oublier l’Aquarium.

Étude prospective du parc du Mont-Royal en comparaison avec quatre grands parcs canadien et américains BUREAU DU MONT-ROYAL Rapport final –Juillet 2006

19

TABLEAU 8 - ACTIVITÉS LIBRES SANS COÛT D’ACCÈS

PARC DU MONT-ROYAL EMERALD NECKLACE CENTRAL PARK PROSPECT PARK STANLEY PARK ACTIVITÉ

OFFRE CARACTÉRISTIQUES OFFRE CARACTÉRISTIQUES OFFRE CARACTÉRISTIQUES OFFRE CARACTÉRISTIQUES OFFRE CARACTÉRISTIQUES

Marche / jogging *

6,5 km

(Chemin Olmsted)

Plus sentiers de

marche

* 9,6 km route et 24 km de sentiers (Franklin Park)

*

3 sections du Park Drive (2,7 km, 8 km, 10 km) et 4 sentiers de 1,8 à 2,7 km

* 4 km (4 sentiers) * 9 km (route Sewall) 1,8 km sentier du Lost Lagoon

Cyclisme * 6,5 km (Chemin

Olmsted) * 9,6 km route * Idem que marche * Park Drive (5,4 km) * 9 km (route

Seawall)

Patins roues alignées *

* * Idem que marche * Idem cyclisme * 9 km (route

Seawall)

Tennis * 4 terrains extérieurs (Franklin Park) * 17 courts

extérieurs

Basketball * Paniers libres (Franklin Park)

Pêche

* Jamaica Pond Park (permis requis) * Aucun permis *

Remise à l’eau obligatoire (permis obligatoire)/compétition annuelle

Baignade * Pataugeoire * Piscine & Pataugeoire * 2 plages

surveillées

Softball * 2 terrains

Ski de fond * 20 km * Sheep Meadow & Great Lawn

Raquette * Libre sur territoire

Patin * Patinoire réfrigérée (2 500 m2) /Lac naturel (12 500 m2)

Glissade sur neige *

Location tubes


TABLEAU 8 – ACTIVITÉS LIBRES SANS COÛT D’ACCÈS (SUITE)

PARC DU MONT-ROYAL EMERALD NECKLACE CENTRAL PARK PROSPECT PARK STANLEY PARK

ACTIVITÉ OFFRE CARACTÉRISTIQUES OFFRE CARACTÉRISTIQUES OFFRE CARACTÉRISTIQUES OFFRE CARACTÉRISTIQUES OFFR

E CARACTÉRISTIQUES

Tours autoguidés

*

5 brochures thématiques et circuit de mangeoires en hiver *

3 tours avec brochure / Ensemble (kit) découverte pour initiation ornithologie

* Avec cartes et guides audio/papier

Marché en plein air

* 2e plus grand marché de New York, localisé au Army Plaza (entrée)

Mur d’escalade

* Murs intérieurs et extérieurs (North Meadow)

Criquet / Pétanque

* 2 terrains de 1400

m2

Échecs / Dames

* 24 tables extérieures sous pergola

Mur d’escalade

* Murs intérieurs et extérieurs (North Meadow)

Promenade avec chien *

* * *

Zones avec heures sans laisse / plage pour chiens

*

Tam-tam * Tous les dimanches d’été *

Site officiel (Drummers Grove) avec 30 sièges pour artistes

Danse / Danse folklorique *

1x/sem. Avec instructeur * 4x/sem. Avec

instructeur


TABLEAU 9 - ACTIVITÉS LIBRES AVEC COÛT D’ACCÈS



Pédalo * Lac aux Castors

(location) * Prospect Lake

(location)

Canot / Dériveur

*

Centre nautique Back Bay Fens Park (location)

Patinage * Patinoire réfrigérée

(2 500 m2) / Lac naturel (12 500 m2)

* Wollman Rink (3000 m2) et Lasker Rink & Pool / leçons $

* Wollman Rink (2 400 m2)/ leçons $

Equitation * Location de chevaux * Location hors parc

Tai chi / Yoga * Leçons $

Tennis * 12 courts (parc

Jeanne-Mance) * Centre avec 30 courts extérieurs /leçons $

* Centre de tennis (11 courts) et clubhouse (tennis intérieur)

* 4 courts extérieurs

Canot * Lac du parc (9 ha.)

location canots

Mur d’escalade * Leçons $

Soccer *(P) Un terrain extérieur

synthétique / 1 mini-terrain

* (P) Franklin Park (White Stadium) * (P) 6 terrains et 2 pour

enfants *(P) Parade Ground (1) Long Meadow (3 en automne seul.)

Football / Rugby

*(P) 6 terrains baseball *(P) 1 Football *(P) 1 terrain rugby

Handball/ Paddleball

*(P) 12 terrains au North

Meadow Rec. Center

Baseball / Softball

* 1 terrain (parc Jeanne-Mance) *(P)* Franklin Park (White

Stadium) *(P) 21 terrains baseball / 5 softball *(P)

Parade Ground (4 baseball, 2 softball) Long Meadow (7 printemps/été seul.)

* 1 terrain

Basketball

* North Meadow Rec. Center & Great Lawn * Parade Ground

Volleyball / Volleyball de plage

* 2 terrains (1 sable) *(P) 4 terrains (1 sable) *(P) Parade Ground

Pétanque

* (P)

Criquet

*(P) 2 terrains


TABLEAU 9 – ACTIVITÉS LIBRES AVEC COÛT D’ACCÈS (SUITE)



Baignade

* Piscine 50 m. avec vue océan

Zoo

* Franklin Park Zoo * Prospect Park Zoo

Golf

* William J. Devin (18 trous) * 18 trous / Pitch &

Putt x3

Carrousel

* *

École de conduite pour enfants

* Tour 0,5 h supervisé

avec auto à pédale

Ferme pour enfants

*

Train miniature

*

Aquarium

* Vancouver Aquarium

Yacht Club

* 2 Yacht clubs sur pilotis accessibles depuis le parc


TABLEAU 10 – ACTIVITÉS ENCADRÉES SANS COÛT D’ACCÈS



Expositions permanentes *

Nature du parc

(Maison Smith)

* Belvedere Castle / Charles A. Dana Discovery Center

* Audubon Centre * Lost Lagoon Nature House

Visite écuries * Sur demande

Circuits guidés

*

Tours ornithologiques guidés

*

Thèmes : histoire, nature, ornithologie /Organisé par des groupes communautaires

* Thèmes : histoire, écologie et design du parc / guidés par volontaires

*

Thèmes : nature et ornithologie / Centre Audubon et zone désignée par Audubon (+200 espèces

*

Thèmes : nature, ornithologie, histoire + tours en soirée (Lost Lagoon Nature House)

Circuits guidés par adolescents

* Une journée par

mois


TABLEAU 11 – ACTIVITÉS ENCADRÉES AVEC COÛT D’ACCÈS

¹ Voir section 2.6 pour plus de détails



Balade en carriole * 30$/30 min. ou

50$/heure *

Commentant principaux points d’intérêt

Entraînement physique *

Entreprise privée

ayant permission

d’utiliser parc

Tour bateau * Prospect Lake (bateau électrique)

Visites guidées ¹ * * * * *

Étude prospective du parc du Mont-Royal en comparaison avec quatre grands parcs canadien et américains BUREAU DU MONT-ROYAL Rapport final – Juillet 2006 page 25

Les événements se tenant dans les parcs

Le parc est un des lieux privilégiés pour la tenue d’événements en plein air en milieu urbain. Notre analyse portera plus spécifiquement sur les événements nous entendons par événement régulier, un événement se déroulant moins d’une ou deux fois par an. On peut remarquer à la lecture du tableau 12 que le parc du Mont-Royal se différencie particulièrement des parcs new yorkais, ces derniers organisant des activités attirant de plus grandes foules.

TABLEAU 12 – ÉVÉNEMENTS PUBLICS RÉGULIERS SE DÉROULANT DANS LES PARCS

PARC TOTAL/

AN PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS FRÉQUENTATION

Parc du Mont-Royal

60

Festival de Musique de chambre* Marathon Standard Life

Coupe du monde cycliste féminin Top Challenge Marche & cours Journée Terry Fox

9 000

5 000

5 000

5 000

4 000

3 000 Emerald Necklace

n/d Concerts, films, pièces théâtre 80 000

Central Park n/d

Harlem Meer Performance Festival Opéras/concerts philarmoniques (3 à 4) Plusieurs autres événements :(Gates/Cristo),

Spring Celebration, Volleyball tournement, etc.

13 000 8 à 10 000 / événement

500 000

Prospect Park

16

Celebrate Brooklyn ! Performing Arts Festival Universoul Circus Orchestre philarmonique Halloween Haunted Walk & Carnival Feux d’artifice de Fin d’année You gotta have Park!

100 000

125 000

20 000

15 000

10 000

10 000

Stanley Park 30

Marathons, triathlon, courses à pied/vélo Marche avec dragons Pique-nique fête religieuse iranienne Orchestre symphonique

2 à 3 000 / événement

5 000 5 000

2 à 3 000

* Ce festival ne se déroulera plus sur le site du parc du Mont-Royal à partir de 2006

Ceci est particulièrement vrai pour le parc Prospect qui, de par ses installations et sa localisation, est le site d’événements d’envergure tels que :


Universoul Circus, le seul cirque géré et appartenant à des afro-américains, offre 42 spectacles pendant 3 semaines au printemps et attirant 125 000 spectateurs;

Le Celebrate Brooklyn ! Performing Arts Festival est le meilleur festival d’été de New York (selon la presse newyorkaise) et offre plus d’une vingtaine de spectacles d’artistes renommés (styles musicaux différents), attirant quelques 100 000 spectateurs annuellement. Ce festival a contribué grandement à la revitalisation initiale du parc, à la fin des années ’70 et célèbre la diversité culturelle de Brooklyn. La grande majorité des spectacles sont gratuits bien que l’on encourage un don de 3 $ par spectateur. Les spectacles ont lieu au Bandshell, une scène haute de trois étages, située sur une aire ouverte pouvant accueillir 2 000 (places assises formelles) ou 5 000 (gazon).

Les principaux événements se tenant au parc du Mont-Royal, tout comme au parc Stanley, sont surtout de nature sportive. Les événements attirant une clientèle familiale ethnique est une autre caractéristique des événements au parc Stanley.

2.6 Les activités de mise en valeur du patrimoine La mise en valeur du patrimoine, qu’il soit naturel ou bâti, est un élément important de chacun des parcs Outre la restauration physique des lieux et bâtiments, à l’heure actuelle, la mise en valeur dans les parcs urbains se traduit surtout par l’élaboration de programmes éducatifs et l’implantation de centres d’interprétation. Le tableau suivant présente les centres d’interprétation dans les parcs. TABLEAU 13 – CENTRE D’INTERPRÉTATION SUR LE PATRIMOINE DANS LES PARCS

PARC CENTRE D’INTERPRÉTATION SUR LE PATRIMOINE

PARC DU MONT-ROYAL

Maison Smith (petite salle d’exposition permanente localisée dans un des centres d’accueil

EMERALD NECKLACE

2 petits centres (Boston Park Ranger’s Nature Center au Jamaica Pond & Arnold Arboretum)

CENTRAL PARK 2 centres permanents (Belvedere & Dana Discover Center)

PROSPECT PARK Audubon Center : exposition interactive/avec manipulation sur la nature, théâtre

STANLEY PARK Lost Lagoon Nature House (petite salle d’interprétation de la nature/ 5 000 visiteurs)

Tous les parcs offrent divers programmes éducatifs, sans exception. Le parc Prospect se démarque au niveau de la participation au programme éducatif, ceci grâce, entre autres, à la restructuration de la gestion des programmes en 2004-05. En


effet, les diverses activités du programme éducatif du parc Prospect attirent annuellement quelque 40 000 participants14, comparativement à 13 000 participants au parc du Mont-Royal et à 10 000 participants au parc Stanley. Parmi les programmes éducatifs recensés, quelques-uns se démarquent par leur originalité :

Programme conjoint avec des musées;

Visites guidées destinées spécifiquement à une clientèle âgée;

Programme multi-rencontre réparti entre des animations en classe et au parc;

Programme conjoint avec une école secondaire, intégrant des activités de recherche en science, écologie et environnement sur le site du parc;

Camping urbain pour une clientèle scolaire, équipement fourni, sauf sac de couchage (2 jours / 1 nuit).

14 Ceci n’inclut pas les visites du centre d’interprétation


28

TABLEAU 14 – PROGRAMMES ÉDUCATIFS DANS LES PARCS

PARC ACTIVITÉS CLIENTÈLE

Parc du Mont-Royal

Visites guidées de 2 à 4 h. sur divers sujets (22 programmes, clientèle du préscolaire au secondaire)

2 trousses pédagogiques, prêt gratuit aux enseignants Clientèle scolaire

Visites guidées de 90 min. sur divers sujets incluant visite pré/post animation

Trousse pédagogique de l’enseignant en vue de sa visite. Visite virtuelle du parc pour élèves de 1ère à 3e année

Programme conjoint avec 2 musées (programme d’enrichissement le samedi pour étudiants niveau secondaire)

Projet restauration nature (étudiants niveau secondaire)

Programme leadership, compatible avec programme communautaire du curriculum (rencontres 2 fois/semaine)

Clientèle scolaire Central Park

Visites guidées sur divers sujets Clientèle adulte

Visites guidées de 1 h. sur divers sujets (18 programmes, clientèle du niveau élémentaire au secondaire) Clientèle scolaire

Présentation audio-visuelle (5 programmes). Visites guidées pour clientèle âgée (5 programmes)

Animations sur l’histoire (5 programmes) et sur l’environnement (3 programmes) Clientèle adulte

Emerald Necklace

Programme Art dans le parc, clientèle enfant (2 000 participants)

Marche guidée (2 programmes de 4 et 6h.) ; Observation étoiles (1 h.). Promenade guidée en vélo (4 h.)

Visite guidée Arboretum (1.5 h.), Visite de nuit (1.5 h) ; Visite guidée Rose Garden Autres clientèles

Prospect Park

Visites guidées sur divers thèmes de 50 min. à 2,5 hrs, clientèle du niveau préscolaire e au secondaire (21 programmes)

3 programmes de 4 rencontres répartis sur 6 semaines (2 visites parcs/2 visites école)

3 trousses d’auto-découverte du parc (pré-requis : formation 2 h. obligatoire pour l’enseignant)

Programme week-end pour enseignants et associations de parents (2 h.). Programme après-école

Programme co-sponsorisé avec école secondaire (Brooklyn Academy for Science & Environment)

Clientèle scolaire

Visites guidées sur divers sujets, clientèle préscolaire à secondaire (6 programmes)

Animations en classe, niveau primaire (5 programmes). Trousse pour enseignants de niveau élémentaire

Séminaire de formation des enseignants (2 h)

Camping urbain (2 jrs/1 nt)

Clientèle scolaire Stanley Park

Programmes divers (8) incluant programme de soirée Autres clientèles


29

2.7 Les services offerts des parcs Un des aspects de notre analyse couvre les services retrouvés dans les parcs. Ainsi, on remarque que :

Tous les parcs possèdent un centre officiel de services (et dans le cas du parc Central, on en dénombre quatre) à l’exception du Emerald (qui est uniquement localisé dans l’Arboretum);

On retrouve un centre d’interprétation de petite envergure dans tous les parcs, exception faite du parc Prospect. En effet, le Audubon Centre, premier centre urbain de la société Audubon (société d’ornithologie), offre une aire d’exposition interactive et avec manipulations ainsi qu’un petit théâtre, complété de 4 km sentiers aménagés pour l’observation de la nature;

Relativement peu d’équipement de location est disponible dans les parcs. Le parc du Mont-Royal est le seul à offrir une variété d’équipements de sports d’hiver. Il est à noter que la lunette d’approche est l’item de location le plus populaire du parc du Mont-Royal;

Le service de restauration des parcs Stanley et Central est plus diversifié que dans les autres parcs. Les revenus tirés de la location des édifices abritant les quatre restaurants du parc Stanley sont de l’ordre d’un million de dollars;

Un service connait une belle popularité aux parcs Stanley et Prospect, la navette gratuite :

Au parc Prospect, l’accès aux différentes activités est facilité par la mise en service, les fins de semaine et jours fériés, d’un service de navette (trolley) desservant les divers points d’intérêt du parc et les attraits périphériques (jardin botanique de Brooklyn, Musée d’art de Brooklyn, Bibliothèque municipale de Brooklyn);

La navette du parc Stanley circule aux 15 minutes durant tous les jours de l’été, permettant à ses utilisateurs de se rendre dans les divers points d’intérêt du parc;

La rentabilité est un élément-clé de la gestion des services au parc Prospect. À cet égard, une source intéressante de revenus provient de la location, pour réceptions privées, de deux édifices élégants en bordure de plans d’eau ainsi que de l’exclusivité des traiteurs ayant droit d’y faire affaire. À cet égard le Parc du Mont-Royal pourrait certainement être plus profitable.


30

TABLEAU 15 - SERVICES OFFERTS DANS LES PARC

SERVICES PARC DU MONT-ROYAL EMERALD NECKLACE CENTRAL PARK PROSPECT PARK STANLEY PARK

Centre de services (bureau d’information, etc.)

1 centre d’accueil permanent

1 centre d’accueil saisonnier

Centre d’information

(Arnold Arboretum)

4 centres de services (certains saisonniers)

3 kiosques d’information (personnel volontaires)

Localisé au Audubon Center

Brockton Visitor Centre ouvert à l’année avec zone d’interprétation

Location équipement

Équipement de sports d’hiver / Pédalos

(Lac-aux-Castors) non Canots / Vélo Patins / Pédalos

Vélo & patin à roues alignées hors site (limitrophe du parc)

Aires pique-nique 5 n/d 9 4 4 (dont 3 aires couvertes

pour 60 pers./chq)

Casse-croûte 2 non

Mobiles (hot-dog, pretzel, crème glacées)

3 1

Café/Restaurant 1 non 6 cafés / 3 restaurants 1 café 4 restaurants

Boutique 2 non 1 1 2

Salle de réception / réunion (capacité minimum assise /maximum debout)

Salle Maison Smith

Chalet du Mont-Royal (930)

Club House du golf (100)

Arnold Arboretum (100)

1 salle de classe (Dana Discovery Center)

Picnic House (175 à 250) Boat House (80 à125)

3 sites (100 pers. chaque)

Autres 2 terrains jeux 2 terrains jeux 21 terrains jeux Service de navette Service de navette 4

terrains jeux


31

[3]

TENDANCES RELIÉES AUX PARCS

Les sections précédentes nous ont permis de constater les caractéristiques des divers parcs à l’étude. La présente section a pour objectif de dégager un aperçu des tendances générales reliées directement ou indirectement aux parcs urbains ainsi que certains programmes intéressants développés dans des parcs urbains ou dans d’autres types de parc. En matière d’aménagement et de programmation

La protection intégrale du territoire semble être une dynamique observée partout en Amérique du Nord. À cause du phénomène de concentration urbaine de la population et afin de répondre aux besoins civiques, institutionnels, il y aura, dans les prochaines années, une pression énorme pour gruger certaines sections limitrophes des parcs ou du parc comme tel.

En termes de programmation et de gestion, l’implication de la communauté d’appartenance est une tendance lourde. Voici quelques exemples outre les éléments observés dans les sections précédentes :

À titre d’exemple, le parc Dufferin Grove de Toronto est désormais considéré comme un « centre communautaire sans toit », offrant une diversité d’activités récréative, allant d’un four à pain, d’une patinoire réfrigérée, d’un théâtre en plein air, aux tables d’échec/dame.

D’espace vert passif, le Pionneer Courthouse Square de Portland en Orégon est devenu le lieu privilégié pour les événements communautaires, obtenant le surnom de ‘living room’ (salon).

Toujours en termes de programmation, nous observons un intérêt pour la recherche d’un équilibre entre les volets culturel, sportif et récréatif, selon les situations de chacun des parcs. Également, on voit se développer une tendance pour la diversification des clientèles. Plus spécifiquement, les tangentes « famille », « diversité culturelle », « touristique» sont de plus en plus exploitées. Dans cette optique, de nouvelles approches sont à considérer afin de créer des animations pour tous les publics, dont voici certains exemples :

Le Houston Parks and Recreation Department lançait, au milieu des années 90, une série de 20 à 30 événements se déroulant à tous les dimanches après-midi, à partir du printemps jusqu’à la fin de l’été.

Les « Funday in the Park » ont réuni 165 000 personnes au total et entre 25 % et 33 % de cet achalandage ne provenait pas de la population locale. L’objectif de ces journées visait à inciter les familles à fréquenter les espaces verts de la ville en leur proposant des activités sportives (basket-ball, soccer,


etc.), de divertissement (musique en plein air, etc.) et des services de restauration sur place (concessions).

Le Hyde Park de Londres propose également une diversité d’activités dans ses espaces verts : équitation et manèges de chevaux, patin à roues alignées, tennis, bowling, pêche, centre éducatif et tours guidés pour enfant à propos de la faune et la flore, etc. De plus, on y retrouve une animation variée allant de la célèbre tribune libre aux cérémonies royales, en passant par des festivités telles que Mardi Gras, Pan in the Park, Commonwealth Music Live Festival, etc.

Par le biais de monuments et autres structures, le Albert Park de Melbourne en Australie, accorde une signification particulière aux valeurs associées au patrimoine culturel des aborigènes. De plus, bien que l’on favorise la croissance de la pratique d’activités récréatives et sportives sur les lieux en améliorant continuellement l’aménagement du parc, on vise d’abord à préserver les richesses naturelles et patrimoniales du parc tout en priorisant la protection des zones sensibles. La tenue du Grand Prix demeure intimement liée au parc en général, quoique l’événement ne fasse pas consensus auprès des utilisateurs réguliers (détérioration du site, perturbation des activités, etc.).

Certaines grandes tendances sociodémographiques influenceront inévitablement la fréquentation et le type de services requis dans les grands parcs urbains :

En réaction au stress de la vie quotidienne en milieu urbain, les activités favorisant le repos, le silence, la détente, le bien-être continueront d’être privilégiés ;

Le temps étant précieux, tout élément facilitant l’accès à l’activité et au site est privilégié (ex : inscriptions / réservations en ligne, navettes, activités accessibles en tout temps, activités non structurées)

A l’heure actuelle, la plupart des parcs urbains attirent une plus faible proportion de personnes âgées et d’adolescents ;

Le vieillissement de la population québécoise - de 950 000 actuellement, les personnes âgées de 65 ans et plus seront 2,2 millions en 2031 au Québec – se répercutera également à Montréal ;

Pour les baby-boomers vieillissants, la santé et le maintien de la forme physique demeurent importants mais ceux-ci s’intéresseront davantage aux activités physiques exigeant moins d’efforts physiques soutenus. Ils délaisseront en outre les activités clairement identifiées et destinées aux personnes âgées car ils ont encore la perception d’être jeunes et actifs. Généralement plus éduqués que la génération précédente, ils aiment le confort et la qualité (qualité de l’expérience), préfèrent ne pas faire d’activités hautement organisées, et tendent au conservatisme. Ainsi, on remarque que depuis quelques années certaines activités ‘plus douces’ gagnent la faveur de ce segment, dont la marche, le vélo, le ski de fond, la raquette et l’observation ornithologique ;


Depuis 2001, l’augmentation de la population québécoise est principalement imputable à l’immigration (qui s’installe surtout dans le Grand Montréal) ;

Il ne faut pas oublier que le grand parc urbain demeure le lieu nature privilégié pour la population immigrante – le pique-nique étant toujours l’activité privilégiée de cette clientèle ;

La jeune clientèle, née avec la technologie, a un laps d’attention plus court (notion du ‘zapping’), et est attirée vers les sensations nouvelles et fortes. La crise de l’obésité chez les jeunes démontre que deux sous segments sont apparus : le jeune actif et le jeune passif – impliquant une sur sollicitation de tout genre (récréatif, sportif, ludique) ;

Le retour aux sources, la prise de conscience de l’importance d’adopter un mode de vie sain et de protéger l’environnement se répercutent dans la programmation des activités de loisir de la population (activités reliées à la généalogie, tradition et folklore, alimentation bio, plein air, environnement) ;

Aux États-Unis, les sports en décroissance sont l’exercice aérobique, le baseball, le hockey, le football, le volleyball, la pêche, le ski, le ski nautique. Les sports en croissance sont le cheerleading, la marche, la planche à neige, la plongée sous-marine. Les activités de type ‘pilates’ ont connu une croissance d’adeptes de 506 % sur 4 ans.

Le parc urbain ne doit pas seulement être un lieu pour relaxer ou faire du sport en nature mais être également un endroit pour l’échange social et culturel. Le parc devient un lieu convivial avec des sentiers bien aménagés, de multiples places assises et endroits pour manger un morceau ou prendre un rafraîchissement (cafés, restaurants, airs aménagées couvertes pour pique-nique).

Dans le réseau de Parcs Québec, l’innovation en termes de programmation est à l’honneur pour diversifier les clientèles et augmenter l’achalandage. À cet égard, certaines initiatives locales sont dignes d’intérêt : des rallyes nature, des soirées guidées avec dégustation de porto et chocolat, des cafés-croissants avec initiation à l’observation des oiseaux (jumelles et guide d’identification fournis).

La préservation et la conservation de la nature faisant partie des vocations des grands parcs urbains, certaines initiatives originales permettent de sensibiliser la clientèle à la conservation, dont :

Le programme suédois « À l’école de la forêt » conscientise et responsabilise la clientèle scolaire (du préscolaire au niveau universitaire) à la protection et à la conservation forestière par une participation active (ex : plantations, aménagements physiques de terrains, créations de sentiers, contes sur la forêt, enquêtes sur le terrain, etc.). Afin d’assurer le succès de ce programme existant depuis 15 ans, des comités régionaux de coordination ont été mis sur pied pour favoriser la partenariat, en association avec des experts éducatifs et forestiers. Ce programme interministériel a été développé grâce à l’entrée en vigueur, avec budgets, d’une loi nationale sur la protection et la promotion de l’héritage naturel ;


Afin de favoriser le contact entre les enfants d’âge scolaire vivant dans l’agglomération parisienne et leurs milieux naturels immédiats, le programme « Paris-Nature », inclut l’utilisation d’Autobus-Nature, qui transportent les enfants de 9 à 11 ans des écoles vers les parcs (avec deux types d’autobus : le vidéo-bus projetant des documentaires sur la nature et le Labo-Bus permettant aux enfants de faire des expériences scientifiques basées sur les observations de terrain).

L’accessibilité semble dans plusieurs parcs urbains ou nature un secteur en développement. Bien que chaque parc soit un cas unique de par sa configuration physique et sa localisation intra municipale, on remarque que cet élément joue en faveur de la fréquentation. Outre les exemples relevés dans les sections précédentes, on peut également souligner le projet développé au parc Oka à l’hiver 2006, où la mise sur pied d’un transport nolisé public (sous forme conjointe train/navette) permettait aux citoyens montréalais d’accéder au site.

Le sentiment de sécurité sur le site ainsi que la propreté sont des éléments encourageant l’accessibilité au parc auprès de la clientèle féminine, actuellement sous-représentée.

En matière de gestion et relations avec le milieu

La grande tendance observée est que la gestion quotidienne des grands parcs urbains tend à se simplifier.

La revitalisation des parcs (renouvellement des infrastructures et réaménagement du territoire) signifie une pression à la hausse sur la diversification des sources de financement. Quelques modes de financement innovateurs observés :

Des partenariats entre le secteur public et privé par le biais d’un fonds de développement ou commandites pour des projets moteurs ;

Les campagnes de financement auprès de la communauté et du milieu des affaires ;

Des dons versés par les équipes sportives majeures de la localité. C’est le cas de Chicago qui profite de la générosité des clubs, des White Sox et des Bulls, pour l’installation et l’entretien d’équipements sportifs à l’intérieur des parcs;

Une taxe touristique : 2 à 3 % dans les établissements hôteliers et attraits touristiques. Cette taxe à Montréal est déjà dédiée à la promotion touristique (90 %) et au financement de quelques grands événements;

Des revenus de location provenant de l’équipement intra-parc, avec un accent sur la location de salles offrant une alternative intéressante aux salles traditionnelles, le parc Prospect étant un des meilleurs exemples à ce niveau;

Une entente avec la Loterie gouvernementale (loterie spéciale), telle que développée pour les parcs anglais ;

Dans une ville américaine, une campagne originale de financement prévoit l’achat et l’installation d’un pavé personnalisé (au coût de 100$/pavé) ;


Plus de 22 000 volontaires ont donné 200 000 heures de travail dans un parc de Phoenix.

Le citoyen est de plus en plus impliqué dans le développement des parcs sous toutes ces formes, que se soit en terme de représentation politique, de gestion, d’animation, de financement, etc.

En matière de marketing

Le renforcement de l’image positive du parc (branding) et le développement d’un positionnement touristique semblent être deux tendances lourdes:

Le Golden Gate National Recreation Aera de San Francisco se distingue en tant que pôle touristique. Les touristes représentent plus du quart (26 %) de l’achalandage du parc ;

Les Toronto Island tendent à vouloir se donner un volet touristique important grâce à des événements plus régionaux.

Le développement des activités reliées aux services à la clientèle semble être un phénomène en croissance lorsque l’on constate les efforts à cet égard.

Les grands parcs urbains sont certainement des éléments-clés dans la qualité de vie des citoyens d’un territoire. La concurrence grandissante entre les villes, et même des grandes banlieues, pour attirer l’installation de nouvelles entreprises et de nouveaux citoyens est une réalité. La présence d’un parc à forte notoriété, qui jouit d’une certaine fierté auprès de la population locale, ne peut qu’influencer positivement les décisions.


[4]

PISTES DE DÉVELOPPEMENT SOUHAITABLES

Les sections précédentes nous ont permis de constater les caractéristiques des divers parcs à l’étude et les tendances générales dans ce domaine. Cette section a pour objectif de donner quelques pistes de développement souhaitables pour les promoteurs du Parc du Mont-Royal à la lumière des informations précédentes. Nous voulons ici dégager quelques éléments que nous jugeons importants plutôt que de faire une « liste d’épicerie » qui donne dans tous les sens. Il est important de noter que ces pistes de développement n’engagent pas la Ville de Montréal, ni les partenaires impliqués. Voici donc les trois axes de développement souhaitables :

Simplifier le modèle organisationnel en matière de gestion du parc du Mont-Royal.

Améliorer les problématiques liées à l’accessibilité afin de faciliter l’accès au parc du Mont-Royal par la clientèle montréalaise :

En réduisant l’effet négatif des barrières physiques importantes relevées à l’heure actuelle (voies routières de type boulevard double, limites municipales, clôtures de propriétés, et surtout les allées labyrinthiques)

En privilégiant le transport en commun pour la visite au parc plutôt que le transport privé, qui nécessite de l’espace précieux en stationnement (par exemple, un service de navette en boucle avec certains accès de métro ;

En établissant une signalisation claire démontrant l’approche et l’entrée sur le site du par et ce, par les différents axes géographiques (ex : aménagements paysagers distinctifs, éléments décoratifs ou bornes distinctifs) ;

En facilitant l’utilisation du parc par la clientèle à mobilité réduite - personnes âgées, parents avec poussettes, handicapés (ex : aménagement de diverses entrées, trottoirs / sentiers aménagés et éclairés)

En s’assurant de la présence continue de personnel en uniforme (entretien, patrouilles), on ajoute un sentiment de sécurité, favorisant l’accessibilité du parc à la clientèle féminine.

Innover dans le développement de la programmation pour des clientèles variées et en utilisant tous les secteurs sous-utilisés et exploitables (et en lien avec les orientations de conservation) :

Par la mise sur pied d’une programmation originale (ex : le projet d’école de la montagne) destinée à la jeune clientèle scolaire, qui développera ainsi une appartenance au parc ;


Par la mise sur pied de partenariats avec diverses organisations reliées à la santé (et plus particulièrement avec les centres hospitaliers adjacents au parc) visant l’utilisation du parc du Mont-Royal pour contrer les effets de la sédentarisation et du vieillissement de la population (embonpoint, maladies cardio-vasculaires) ;

L’immigration et la diversité grandissante des origines des résidants urbains appelleront à la diversité de programmation.

En guise de conclusion, voici les sept conditions de succès de la gestion des grands parcs identifiées par un spécialiste des grands parcs urbains, monsieur Peter Harnik, auteur de « The excellent park system ».

Avoir des objectifs clairs et précis concernant la mission du parc et le mandat de l’organisme en assurant la gestion.

Se doter d’une planification continue de la part du gestionnaire afin de recevoir une implication soutenue de la communauté environnante.

Déployer suffisamment d’équipements, infrastructures et personnel afin de répondre aux objectifs fixés.

Garantir un accès équitable à tous les citoyens (physique, lieu de résidence ou revenus).

Évaluation régulière de la satisfaction des usagers (sondages, etc.).

Avoir un environnement sécuritaire aux usagers.

Accroissement de la qualité de vie des citoyens et de l’attrait que représente la ville dans globalité pour les investisseurs


[5]

SOURCES D’INFORMATIONS CONSULTÉES

Journal of Park & Recreation Administration, An Examination of Fiscal Trends in Public Parks and Recreation from 1986 to 2001: A Case Study of North Carolina, Volume 21, No. 1, Spring 2003, pp. 104-116 Urban Parks Forum and the Garden History Society Towards a country parks renaissance, report prepared for the Countryside agency, England, 2003 City of Seattle, Discovery Park Master Plan, from 1992 reprint of 1972 plan Société du parc des Îles, Positionnement et développement du Parc Jean-Drapeau, rapport final, novembre 2003 Trust for Public Land & Texas Recreation & Parks Society, A legacy of Land for Texas, 2001 Harnik Peter, The Excellent City Park System, Trust for Public Land, 2003 www.pps.org/parks (Project for Public Spaces): Fred Kent & Kathy Madden, Creating Great Urban Parks Fred Kent, Urban Parks: Innovate or Stagnate www.nrpa.org (National Recreation and Park Association) Don DeGraaf, Jill Lankford, Sam Lankford, A New Perspective on Urban Spaces www.cityparksalliance.org (City Parks Alliance) Benchmarks, October December 2005


ANNEXE 1 - ÉLÉMENTS DE GOUVERNANCE DU PARC CENTRAL

Contrat de gestion d’une durée de 8 ans, renouvelable, entre le Central Park

Conservancy et la Ville de New-York

Éléments de gestion compris dans le contrat : - Entretien quotidien du parc (entretien paysager, remplacement d’arbres et plants

morts, fauchage et réensemencement, nettoyage de graffitis, entretien aires de jeux et toilettes, trottoirs, entretien des drains et égouts, réparation de bancs et entretien et réparation des structures et monuments)

- Développement et gestion des programmes éducatifs reliés au patrimoine naturel et bâti du parc

La Ville de New York conserve les responsabilités liées au contrôle et politiques du parc

Central

La Ville de New York a un droit discrétionnaire sur tout événement ayant lieu dans le parc

Le Central Park Conservancy doit percevoir et dépenser annuellement un montant

minimum provenant de fonds privés. Ces dépenses annuelles doivent être d’au moins 5 millions de dollars

Tous les revenus générés par les concessions du parc vont au fond général de la Ville

de New-York

En contrepartie, la Ville de New-York s’engage à verser une subvention dont le montant est établi selon le niveau de dépenses du parc et les revenus générés par les concessions du parc (selon une formule mathématique insérée au contrat)

Tout projet d’immobilisation est soumis à une consultation publique et doit obtenir le

consentement préalable du Commissioner of Parks & Recreation

Documents

ÉTUDE PROSPECTIVE DU PARC DU MONT ... - Ville de …ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/bureau_mtroyal_fr/media/... · Le principal objectif de cette étude est donc de faire