Upload
others
View
1
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
********************
DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE
CENTRE D’ETUDES ET DE RECHERCHES
SCIENCES NATURELLES
*********************
MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE
PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE
(C.A.P.E.N)
*********************
« ETUDE SUR LA RECONNAISSANCE ET IMPACT DU FEU SUR LES
GRAMINEES DANS LE BUT D’UNE EDUCATION
ENVIRONNEMENTALE POUR LA CONSERVATION D’UN
PATRIMOINE : CAS D’AMBOHIMANGA ROVA »
Présenté par : RAZAFINDRAINIBE Harinaivo Diary
Année : 13 Mai 2013.
ii
REMERCIEMENTS
« Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre, je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi ». Psaumes 32.B. A L’Eternel soit la gloire pour sa grâce infinie ! Sans lui, nous ne serions même pas.
L’élaboration de ce mémoire n’a pu être réalisée sans l’aide des personnes et Institutions
auxquelles je tiens à exprimer vivement et sincèrement mes remerciements :
- J’exprime mes vifs remerciements aux enseignants et à tout le personnel technique et
administratif de l’ENS en particulier ceux du C.E.R Sciences Naturelles qui m’ont fait part leurs
savoir-faire ; sans leurs concours intellectuels et assistance technique je ne serais pas parvenu à
ce stade de présentation.
Je remercie également :
- Madame RASAMIMANANA Hantanirina Rosiane qui, en dépit de ses lourdes responsabilités,
m’a fait grand honneur de présider la soutenance de ce mémoire.
- Monsieur RAZAFIMAHATRATRA Dieudonné qui a accepté de juger ce travail malgré ses
nombreuses obligations.
- Monsieur RAKOTOZAFY Lucien Marie Aimé, pour sa bienveillance : pour ses précieux
guides tout en gardant l’esprit d’analyse, la rigueur et la logique dans la réalisation de ce
mémoire.
- le RAILWAY TRUST-ROYAUME UNI qui a apporté les supports financiers à la réalisation
de ce mémoire.
Je tiens aussi à remercier Monsieur ANDRIAMIARANA Sandilalao, conservateur de la réserve
ethnographique de l’Institut de Civilisations-Musée d’Art et d’Archéologie, qui nous a partagé
ces expériences en muséologie.
J’exprime ma vive reconnaissance envers l’O.S.C.A.R et les responsables du site
d’Ambohimanga Rova qui m’ont autorisé de faire les travaux sur terrain.
Je remercie toute ma famille qui m’a soutenu tant moralement que financièrement tout au long
de la réalisation de ce travail.
Mes remerciements et reconnaissances vont aussi aux étudiants (es) de la Promotion «KANTO »
et à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’accomplissement de ce travail. MERCI !
DIARY
iii
Les membres du jury de
Monsieur RAZAFINDRAINIBE Harinaivo Diary sont :
Président : Madame RATOVONIRIANA Rosiane
Ph D, Maître de conférences de l’Université d’Antananarivo
Enseignant-chercheur à l’Ecole Normale Supérieure
Université d’Antananarivo
Membre de bureau de l’association Groupe d’Etude et de Recherche sur
les Primates de Madagascar (GERP)
Spécialiste en Eco-Anthropologie
Juge : Monsieur RAZAFIMAHATRATRA Dieudonné
Docteur ès Sciences Naturelles
Maître de conférences de l’Université d’Antananarivo
Enseignant-chercheur à l’Ecole Normale Supérieure
Université d’Antananarivo
Encadreur : Monsieur RAKOTOZAFY Lucien Marie Aimé
Docteur ès Sciences Naturelles
Maître de Conférences de l’Université d’Antananarivo
Enseignant-chercheur à l’Institut de Civilisations - Musée d’Art et
d’Archéologie (ICMAA) de l’Université d’Antananarivo
Membre de bureau de l’association Groupe d’Etude et de Recherche sur
les Primates de Madagascar (GERP)
Spécialiste en Etude d’Impact Environnemental (D. E. S. S.)
iv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Situation de l’éducation dans la commune d’Ambohimanga ………………. 18
Tableau II : Moyenne des températures mensuelles en °C durant les cinq dernières
années ………………………………………………………………………..
20
Tableau III : Moyenne des pluviométries en mm durant les cinq dernières années …........ 20
Tableau IV : Taille des transects selon Kent et Coker …………………………………… 27
Tableau V : Description de l'expérience…… 27
Tableau VI : Comparaison des pourcentages des personnes enquêtées selon la fréquence
de leur visite au Rova………………………………………………………...
30
Tableau VII : Comparaison du pourcentage de nombre de visite des visiteurs du site…….. 31
Tableau VIII : Comparaison du pourcentage de nombre de visite des élèves………………. 31
Tableau IX : Comparaison du pourcentage de nombre de visite de la population locale…. 31
Tableau X : Pourcentage de réponses obtenues sur les intérêts pour le Rova par
catégorie de personnes enquêtée……………………………………………..
32
Tableau XI : Pourcentage de réponses obtenues sur les définitions du mot « bozaka » par
catégorie de personnes enquêtées…………………………………………….
33
Tableau XII : Pourcentage des réponses obtenues sur l’intérêt sur les herbes……………... 36
Tableau XIII : Liste des espèces recensées dans la forêt……………………………………. 40
Tableau XIV : Liste des espèces recensées avant et après la mise en feu de la parcelle
n°2……………………………………………………………………………
41
Tableau XV : Liste des espèces recensées avant et après la mise en feu de la parcelle
n°3……………………….........................................................................
42
Tableau XVI : Renforcement du programme dans la classe de seconde……………………. 46
Tableau XVII : Quelques importants impacts positifs et négatifs de la mise en place d'un
musée…………………………………………………………………………
51
v
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Morphologie générale d'un pied de Graminée…………………………………… 5
Figure 2 : Types de gaine…………………………………………………………………… 6
Figure 3 : Coupe transversale d’un limbe………………………………………………....... 6
Figure 4 : Types de collet…………………………………………………………………… 7
Figure 5 : Schémas d’oreillettes…………………………………………………………...... 7
Figure 6 : Ligules………………………………………………………………………….... 8
Figure 7 : Schéma récapitulatif de la morphologie générale d’un pied de Graminée……… 9
Figure 8 : Carte de localisation d'Ambohimanga Rova…………………………………...... 16
Figure 9 : Diagramme ombrothérmique adopté par la commune rurale d'Ambohimanga
Rova………………………………………………………………………………
21
Figure 10 : Répartition du nombre de genre de personnes enquêtées……………………...... 29
Figure 11 : Répartition en pourcentage des réponses selon les genres de personnes visiteurs
du Rova…………………………………………………………………………..
29
Figure 12 : Pourcentage de réponses obtenues des personnes enquêtées sur les buts de la
visite du Rova…………………………………………………………………….
30
Figure 13 : Pourcentages des endroits ou poussent les herbes selon les enquêtés…………… 34
Figure 14 : Comparaison des fréquences sur l’utilisation des herbes………………………. 35
Figure 15 : Pourcentage réponses obtenues sur l’action des gens face aux herbes si ces
dernières ne leur servent à rien……………………………………………….......
35
Figure 16 : Fréquences des réponses sur les utilisations du feu……………………………… 37
Figure 17 : Comparaison des pourcentages des réponses sur les raisons des feux de
brousse....................................................................................................................
38
Figure 18 : Comparaison des réponses sur les moyens à partir desquels on peut éduquer les
gens selon les enquêtés…………………………………………...........................
39
Figure 19 : Comparaison du nombre d’espèces recensées dans chaque trensect……………. 39
Figure 20 : Evolution du nombre de repousses des feuilles d'Aristida sp. en fonction du
temps.......................................................................................................................
41
Figure 21 : Evolution du nombre de repousses de feuilles d’Aristida sp. de la parcelle n°3
en fonction du temps……………………………………………………………...
42
vi
LISTE DES ABREVIATIONS
CEG : Collège d’Enseignement Général
CISCO : CIrconscription SCOlaire
CM1 : Cours Moyen première année
CM2 : Cours Moyen deuxième année
EPP : Ecole Primaire Publique
FAO : Food and Agricultural Organization
GIEFB : Groupe Interministériel d’Etude sur les Feux de Brousses
ICMAA : Institution de Civilisation-Musée d’Art et d’Archéologie
ICOM : International COuncil of Museum
JICA : Japanese International Cooperation Agency (Agence Japonaise de
Coopération Internationale)
MINENVEF : MINistère de l’ENVironnement, des Eaux et Forêts
OSCAR : Office du Site Culturel d’Ambohimanga Rova
PBZT : Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza.
PGRM : Projet de Gouvernance des Ressources Minérales
PK : Point Kilometrique
RIP : Route Inter Provinciale
UNESCO : United Nations Educational Scientific and Cultural Organization
vii
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I : Certains articles de la répression des acteurs des feux de brousse à
Madagascar
ANNEXE II : Classification et noms en malagasy des espèces de graminées recensées
ANNEXE III : Notions de base en muséologie
ANNEXE IV : Questionnaire utilisé pendant l’enquête
ANNEXE V : Données météorologiques de la commune d’Ambohimanga Rova durant
les 5 dernières années de 2007 à 2011.
ANNEXE VI : Test de chi deux
viii
GLOSSAIRES
ANGIOSPERMES : ce sont des plantes à ovules enclos dans un appareil spécialisé appelé
carpelle, graines enfermées dans des fruits.
Ferralitique : désigne des sols évolués sous climat tropical humide. Ils sont
compacts, de couleur rouge, profondément altérés, fortement acides et
pauvres chimiquement, à forte teneur en alumine et oxydes de fer.
GRAMINALES : ce sont des plantes herbacées, présence des vaisseaux conducteurs,
fleurs groupées en épillet.
Inflorescence : partie florale de la plante formée par le groupement des épillets.
LILIOPSIDA
(Monocotylédone)
: ce sont des plantes à ovaire formé d’un seul cotylédon dans la
plantule de leur graine.
Poaceae : ce sont des plantes à tige cylindrique, à fleurs peu apparentes,
groupées en épillets dont l’axe porte des bractées : glumes et
glumelles, feuilles généralement isolées et engainantes à nervures
parallèles.
SPERMATOPHYTES : ce sont des plantes portant des fleurs à un moment donné de leur
développement et se reproduisant par gaine.
Vivace : pouvant durer plusieurs années.
ix
SOMMAIRE
INTRODUCTION…………………………………………………………………………………….……….……………….… 1
Partie 1. GENERALITES ET CONCEPTS……………………………………………………………….……………… 4
1.1. LES GRAMINEES………………………………………………………………………………………………………… 4
1.1.1. Définition………………………………………………………………………………………………………. 4
1.2. CONCEPTS ET REPRESENTATION DU FEU A MADAGASCAR……………………………………….. 10
1.2.1. Définition……………………………………………………………………………………………………… 10
1.2.2. Les types de feux et leurs causes……………………………………………………………………. 10
1.1. ASPECTS LEGISLATIFS DE LA REPRESSION DES ACTEURS DES FEUX DE BROUSSE
A MADAGASCAR…………………………………………………………………………………………………………….
12
1.3.1. Sous l’ancien royaume malgache…………………………………………………………………….. 12
1.3.2. Sous la colonisation de 1896 à 1960……………………………………………………………….. 13
1.3.3. A partir de la première République………………………………………………………………... 13
Partie 2. CARACTERISTIQUES DU MILIEU ET METHODE D’ETUDE…………………………………… 15
2.1. MILIEU D’ETUDE………………………………………………………………………………………………………. 15
2.1.1. Situation géographique………………………………………………………………………………….. 15
2.1.2. Historique de la commune……………………………………………………………………………… 17
2.1.3. Contexte socio économique…………………………………………………………………………..... 18
2.1.4. Milieu économique………………………………………………………………………………………… 18
2.1.5. Milieu physique……………………………………………………………………………………………... 19
2.1.6. Milieu biologique…………………………………………………………………………………………… 25
2.2. METHODE D’ETUDE………………………………………………………………………………………………….. 30
2.2.1. Période d’étude…………………………………………………………………………………………….. 30
2.2.2. Approche académique: encadrement……………………………………………………………... 30
2.2.3. Recherches bibliographiques………………………………………………………………………... 30
2.2.4. Elaboration de questionnaires………………………………………………………………………. 31
2.2.5. Méthode d’enquête……………………………………………………………………………………….. 31
2.2.6. Stages sur la muséologie……………………………………………………………………………….. 31
2.2.7. Etude de la végétation graminéenne des savanes…………………………………………… 32
2.2.8. Traitement et analyse des données et des résultats………………………………………… 34
2.2.9 Test statistique…………………………………………………………………………………………...... 35
Partie 3. RESULTATS………………………………………………………………………………………………………… 36
3.1. NOMBRE DE PERSONNES ENQUETEES………………………………………………………………………. 36
3.2. LES GENS ET LE ROVA……………………………………………………………………………………………….. 36
3.2.1. Les visiteurs du site……………………………………………………………………………………….. 36
3.2.2. Les buts des visites………………………………………………………………………………………… 37
3.2.3. Le nombre de visite……………………………………………………………………………………….. 37
3.2.4. Les intérêts des visites……………………………………………………………………………………. 39
3.3. LES GENS ET LES GRAMINEES……………………………………………………………………………………. 40
3.3.1. L’ « Herbe » selon les enquêtés………………………………………………………………………... 40
3.3.2. Endroits où poussent les herbes……………………………………………………………………… 41
3.3.3. Utilisations des herbes……………………………………………………………………………………. 41
3.3.4. Destiné des herbes non utilisés……………………………………………………………………….. 42
3.3.5. Attirance aux herbes………………………………………………………………………………………. 43
x
3.3.6. Les herbes après passage du feu……………………………………………………………………… 44
3.4. LES GENS ET LE FEU…………………………………………………………………………………………………. 44
3.4.1. Utilisations des feux……………………………………………………………………………………….. 44
3.4.2. Les raisons des feux de brousse………………………………………………………………………. 45
3.5. MOYEN D'INTEGRATION DE LA POPULATION DANS LA PROTECTION DES GRAMINEES
EN VUE DE LA CONSERVATION DU ROVA……………………………………………………………………………….
46
3.6 RESULTATS ET INTERPRETATIONS DES EXPERIENCES ET DE L’OBSERVATION
ECOLOGIQUE…………………………………………………………………………………………………………….
47
3.6.1. Observation écologique…………………………………………………………………………………... 47
3.6.2. Résultats des expériences……………………………………………………………………………….. 49
Partie 4. DISCUSSION ET INTERETS DU MEMOIRE……………………………………………………………. 52
4.1. DISCUSSION………………………………………………………………………………………………………………. 52
4.1.1. Discussions des expériences…………………………………………………………………………… 52
4.1.2. Comparaison des résultats des expériences n°2 et n°3……………………………………... 53
4.2. INTERETS DU MEMOIRE……………………………………………………………………………………………. 53
4.2.1. Intérêts écologiques et environnementaux du mémoire…………………………………… 53
4.2.2. Intérêts pédagogiques…………………………………………………………………………………….. 54
4.2.3. Un moyen d’éducation…………………………………………………………………………………….. 57
4.2.4. Mise en œuvre d’un musée à exposition itinérante…………………………………………… 58
4.2.5. Importance dans la conservation d’Ambohimanga Rova………………………………….. 60
4.3 IMPACTS DU MUSEE………………………………………………………………………………………………….. 60
CONCLUSION…………………………………………………………………………………………………………………… 62
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………………………………………………. 64
1
INTRODUCTION
Jadis, Madagascar présentait une couverture forestière importante, ceci est dû à son
isolement biogéographique au cours des temps géologiques [KOECHLIN et al., 1974] [20]. Les
variétés des climats et reliefs y ont favorisé le développement d’une faune et flore unique au
monde [46]. De par sa richesse floristique, on lui devait le nom d’« île verte
» [CLAUDE et
ROCH, 1989] [9]. Ultérieurement, l’Homme y est arrivé et a commencé à modifier son
environnement, par la manipulation de la hache et l’utilisation du feu, cette couverture forestière
a été détruite rapidement et ne représente plus qu’environ 22 % de la surface du territoire
[RAKOTOVAO, 1998] [32].
Ainsi, toutes les grandes forêts, qui sont généralement fragiles, ont été touchées, fragmentées et
morcelées en îlots plus ou moins éparpillés à l’intérieur d’immenses superficies herbeuses vertes
en saison de pluie et jaunes en saison sèche [37]. Ce constat est particulièrement remarquable
dans l’Ouest et sur les Hautes Terres malgaches [ROGER, 1986] [41]. Par cette destruction et
diminution de la couverture forestière, Madagascar est devenu actuellement un pays de savane
constitué en majeur partie par des Graminées. Les études faites par FARAMALA en 1988 [13]
montrent que les surfaces actuelles de savane seraient de 397.404 km², soit 68% de la surface de
l’Ile. Comme toute autre formation végétale, les savanes ont aussi leur menaces entre autres le
feu. En effet, les feux de savane parcourent annuellement une vaste surface pastorale de
Madagascar. Ils sont devenus un événement commun dans les régions de savane. Il est estimé
qu’en moyenne 435 000 hectares de savanes sont brûlées tous les ans [RANAIVOARIVELO et
RASAMBAINARIVO, 2004] [34]. Ces feux de savane, le plus souvent intentionnels, détruisent
et font disparaître les forêts qui se trouvent à proximité et contribuent à une extension des
surfaces défrichées estimées à 300 000 hectares par an [LANGRAND et WILME, 1995] [23].
Les feux de brousse sont le plus souvent pratiqués au cours de la dernière partie de la saison
sèche (août-octobre) [RANAIVOARIVELO et MILLEVILLE, 2001] [33]. Généralement, on
attribue aux éleveurs l’origine des feux car ils tirent un certain avantage en faisant pâturer leurs
zébus sur les repousses après feux qui sont des herbes vertes disponibles en pleine saison sèche.
Il faut cependant noter que cet avantage est éphémère car la repousse est de faible quantité et se
flétrit rapidement du fait que ceci se fait durant la saison sèche [35]. A part cela, suite à des
lessivages, les feux occasionnent de nombreuses pertes en ressources naturelles, entre autres, le
sol et la végétation [KULL, 2004] [22]. D’ailleurs, la grande quantité de fumées favorise la
2
diminution de la pluviométrie entraînant ainsi l’assèchement du climat et du sol [MENAUT,
1993] []. Les feux de brousse entraînent aussi des maladies pulmonaires chez la population et
chez les cheptels bovins, cas d’arbovirose [14].
Toutefois, la régénération de certaines plantes dépend de la présence du feu en particulier chez
certaines espèces de graminées, on parle dans ce cas de graminées pyrophytes [FROST et
ROBERTON, 1987 ; KULL, 2002] [15] [21]. A part les herbes pyrophytes, il y a également des
herbes adaptés aux feux et sont résistants suite aux passages répétés de ces derniers. En effet
après passage du feu, ces graminées peuvent encore survivre et se développer. Pourtant cette
intervention du feu dans la vie de ces plantes reste encore méconnue par beaucoup de gens les
entraînant ainsi à utiliser le feu à tord et à travers. Ainsi, l’ambition d’éduquer les gens sur les
plantes herbacées et sur le rôle du feu sur ces herbes nous a poussé à traiter ce présent mémoire
d’autant plus que la connaissance des Graminées revêt à Madagascar une importance
considérable du fait qu’il est un pays d’élevage [BOSSER, 1969] [5].
Pour ce faire, nous avons choisi la colline sacrée d’Ambohimanga Rova pour analyser le rôle du
feu sur les plantes herbacées. Pour pouvoir identifier les mesures à prendre dans la bonne
protection, conservation et gestion de cette colline qui est un patrimoine mondial de l’UNESCO.
D’une part, nous allons voir comment et pourquoi les feux sont indispensables pour ces plantes,
et d’autre part, nous allons expliquer pourquoi une exposition est efficace pour l’éducation
environnementale. Pour cela nous allons voir les tenants et les aboutissants des actions des feux
sur ces plantes. Aussi, nous nous posons les questions suivantes :
Dans quelle condition le feu est-il un facteur d’existence des certains types de
graminées ?
Dans quel but les feux de brousse ont été effectués ?
Par quel moyen peut-on éduquer les gens à l’utilisation du feu sur les plantes herbacées ?
Ainsi nous avançons les hypothèses suivantes :
Les feux sont indispensables pour les herbes pyrophytes et ne constituent pas une menace
pour les espèces adaptées.
Pour les gens la mise en feu de la savane favorise la repousse des herbes et servant ainsi
de pâturage pour les cheptels.
Une méthode d’éducation de proximité est efficace dans l’éducation environnementale.
Pour vérifier ces hypothèses, nos approches sont :
Faire des enquêtes auprès de la population locale, des élèves et des visiteurs du site
3
Faires des observations écologiques et des expériences biologiques
Faire des stages
Par le biais de ce mémoire nous allons mettre en évidence l’importance et les valeurs de ces
formations végétales des Hautes Terres et essayer de transmettre aux gens les impacts négatifs
des feux utilisés irrationnellement. Ainsi, nous voulons trouver des moyens efficaces pour
persuader les gens que les feux peuvent présenter des cotés positifs pour certaines espèces
d’herbes bien qu’ils soient de redoutables menaces pour la biodiversité.
Pour ce faire nous adoptons le plan suivant :
Généralité et concepts
Méthodologies
Résultats et interprétations
Discussions et intérêts du mémoire
4
1 Partie 1. GENERALITES ET CONCEPTS
1.1 LES GRAMINEES
1.1.1 Définition
Les graminées sont des plantes herbacées, souvent de petite taille, mais parfois aussi très
développées et pouvant atteindre quelques mètres de haut. Leur durée de vie est variable.
Certaines sont annuelles, accomplissant tout leur cycle de la graine à la graine en une seule
saison [BOSSER, 1969]. A l'opposé, une herbe est dite pérenne ou vivace si elle prolonge son
développement pendant de nombreuses années, pouvant fleurir et grainer tous les ans ou
seulement de temps en temps, dans certaines circonstances. Si elle ne vit que 2 ans ou un nombre
restreint d'années, elle est dite bisannuelle ou pluriannuelle. [WHITE et al., 1966].
1.1.1.1 Systématique de la famille des Graminées
Règne : VEGETAL
Embranchement : SPERMAPHYTES
Sous-embranchement : ANGIOSPERMES
Classe : LILIOPSIDA
Sous-classe : COMMELINIDAE
Ordre : GRAMINALES
Famille : Poaceae (Graminaceae) [CAMUS, 1945] [7]
1.1.1.2 Morphologie générale
Un pied de graminée se compose des racines, de tiges garnies de feuilles, toutes ou
certaines terminées par des inflorescences, celles-ci formées du groupement de divers éléments
inflorescentiels : les épillets.
5
Figure 1: Morphologie générale d'un pied de Graminée (J. BOSSER, 1969) [5].
L’identification des graminées se fait par l’observation des feuilles, des tiges et des
inflorescences (les épis). Les croquis présentés dans les figures 2, 3, 4, 5 et 6 des pages suivants
montrent les points à observer sur chacune de ces parties de la plante.
1- La feuille
Les feuilles naissent aux nœuds des tiges et sont disposées en alternance dans un même plan, de
part et d'autre de l'axe. Une telle disposition est dite distique. La feuille des graminées est
typiquement formée d'une partie basale ou gaine et d'une partie terminale ou limbe. Entre la
gaine et le limbe se trouve le collet. Les feuilles sont à nervures parallèle.
Gaine
La gaine est la structure tubulaire qui enveloppe la tige et les jeunes feuilles en croissance. Elle
peut être :
Inflorescence
en épillet
Feuille
Tige
Racine
6
fendue
à bords séparés,
fendue à bords chevauchants,
fermée, formant un tube autour de la tige, avec juste une petite entaille du côté opposé au
limbe.
Figure 2 : Types de gaine
(Source : http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/beef/facts/06-096.htm#2)
Limbe
Le limbe est la partie supérieure de la feuille qui n’adhère pas à la tige. Il est habituellement long
et plat, mais peut être légèrement plié ou enroulé longitudinalement, et peut aussi être filiforme
Figure 3 : Coupe transversale d’un limbe
(Source : http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/beef/facts/06-096.htm#2)
Figure 2a : gaine
fendue
Figure 2c : gaine fermée
Figure 2b : gaine fendue à
bords chevauchants
Nervure principale
Limbe
7
Collet
Le collet est la région qui divise la gaine et le limbe. Le collet fournit des indices utiles à
l’identification des graminées. Il peut être large ou étroit, avoir une nervure principale très
visible ou être continu d’un bord de la feuille à l’autre (figure).
Figure 4 : Types de collet (vue arrière du limbe)
(Source : http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/beef/facts/06-096.htm#2)
Des appendices peuvent apparaitre sur le collet.
Oreillettes et ligule
Les oreillettes et la ligule sont des appendices qu’on peut trouver sur le collet.
Les oreillettes sont des lobes qui dépassent de chaque côté du collet et qui sont formés par le
prolongement de la base du limbe. Elles sont souvent absentes, mais lorsqu’elles sont présentes,
elles sont soit grandes et embrassant, soit petites et minces.
Figure 5 : schémas d’oreillettes.
(Source : http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/beef/facts/06-096.htm#2)
Oreillettes
Limbe
Collet
Gaine
Nervure principale
Nervure
principale
Limbe
Gaine
8
La ligule est une languette membraneuse issue de la face interne du collet, à la jonction du limbe
et de la tige; elle pousse vers le haut. Si elle est présente, c’est une couronne de poils ou une
membrane mince.
Figure 6 : ligules.
(Source : http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/beef/facts/06-096.htm#2)
2- La tige
La tige des graminées est de structure homogène. Elle se présente comme un long cylindre,
parfois un peu comprimé diamétralement, formé d'une succession de nœuds plus ou moins
nombreux et d'entre- nœuds plus ou moins longs. Les nœuds sont décelés extérieurement par une
zone annulaire, souvent brune ou noirâtre, qui est située immédiatement au-dessus du nœud lui-
même. La tige au niveau du nœud est toujours pleine. Les ramifications des tiges, le
bourgeonnement de racines adventives se fait toujours aux nœuds. La partie de la tige comprise
entre 2 nœuds constitue l'entre-nœud, dont la partie axiale est, soit remplie de moelle, soit vide.
On distingue 3 sortes de tige selon leur caractéristique :
Les chaumes : tiges aériennes dressées, florifères à leur sommet.
Les stolons : tiges aériennes couchées sur le sol, sans inflorescence à leur
extrémité.
Les rhizomes : tiges souterraines.
Ligule
9
3- Le système racinaire
Les racines des graminées sont presque toujours fibreuses, fasciculées à la base de la plante. Sur
les stolons, sur les rhizomes, des racines adventives se développent aux nœuds. Chez certaines
espèces, des racines naissent sur les tiges aux nœuds inférieurs, souvent genouillés ; au contact
avec le sol, elles enterrent leur extrémité, formant ainsi des sortes d'échasses soutenant la plante.
Figure 7 : Schéma récapitulatif de la morphologie générale d’un pied de Graminée
(Source : http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/beef/facts/06-096.htm#2)
En général, les graminées sont des plantes de petite taille. En effet, on peut les distinguer aux
autres plantes d’une part à partir de leur taille et aussi par leur caractères distinctifs à savoir les
racines, les feuilles et les tiges.
Entre nœud
10
1.2 CONCEPTS ET REPRESENTATION DU FEU A MADAGASCAR
1.2.1 Définition
Selon le dictionnaire Le petit Larousse (1992), le mot feu vient du latin « focus », qui veut dire
foyer. C’est un dégagement simultané de chaleur, de lumière et de flamme, produit par la
combustion vive de certains corps, tels que le bois et le charbon.
Quant aux feux de brousse le décret du 25 janvier 1930, titre VII, article 58 de la
législation malgache les définissent comme tout feu allumé volontairement ou involontairement.
On a aussi définit les feux de brousse comme feux de végétation selon l’ordonnance n°60-127 du
03 octobre 1960, titre I section 2 par l’article fixant le régime de défrichement et des feux de
végétation.
Actuellement, les feux de brousse proprement dits connaissent la même définition que les
feux sauvages .Selon l’article 60-127 du 1960, ils comprennent les feux de forets, les feux de
reboisement, les feux de prairie et de savane.
1.2.2 Les types de feux et leurs causes
Il existe 2 types de feu [MINENFEV/JICA, 2003] [27]:
- Les feux accidentels qui se produisent d’une manière involontaire et
- Les feux intentionnels qui sont allumés volontairement.
Chaque type de feu connait plusieurs causes.
1.2.2.1 Causes des feux accidentels
1.2.2.1.1 Cause naturelle : la foudre
La foudre peut engendrer des flammes qui sont capables de provoquer un feu de forêt mais vite
éteint par les averses. A Madagascar les feux provoqués par la foudre sont rares [GIEFB, 1980]
[16].
1.2.2.1.2 La pratique agricole
Les gens utilisent les feux pour nettoyer leurs champs de culture et pour renouveler les
pâturages, c’est-à-dire, éliminer les herbes sèches et les espèces ligneuses et favoriser la repousse
des graminées.
11
Le feu de pâturage et le feu de nettoiement, soumis à une condition particulière se transforment
en feux sauvages. Les feux de charbonnières qui se propagent en dehors des meules peuvent être
une cause de feu de brousse. Un coup de vent brusque débouchant les évents, pouvant libérer des
étincelles et les projeter à une certaine distance, peut provoquer un incendie.
Lors du défournement, les braises incandescentes, presque invisibles en plaine soleil peuvent
s’enflammer et déclencher un incendie.
1.2.2.1.3 L’imprudence
Les touristes, les passants ainsi que la population riveraine sont tous responsables des feux dus à
l’imprudence. Ces feux tirent leur origine :
- Des mégots ou tiges d’allumettes mal éteints par les passants,
- Des feux allumés par des bouviers ou des charbonniers pour la cuisson de leurs aliments,
- Des feux utilisés par des fabricants clandestins d’alcool local : « toaka gasy »,
- Des feux allumés par des enfants pour s’amuser,
- Des feux utilisés par des chercheurs de miel sauvage.
1.2.2.2 Causes des feux intentionnels
1.2.2.2.1 Causes matérielles
- le feu de prairie et le feu de savane sont utilisés pour rendre plus rapide la repousse et la
croissance des graminées durant la période de soudure.
Les feux intentionnels demeurent la technique la plus facile et la moins couteuse à mettre en
œuvre pour résoudre à la hâte certains problèmes de la vie quotidienne des villageois.
- le tavy ou culture sur brulis est pratiqué jusqu’à maintenant à cause du manque de terre
cultivable et en partie causé par l’insuffisance de la sensibilisation des gens à adopter les
techniques culturales convenables.
1.2.2.2.2 Causes politiques
Certaines personnes manifestent leur mécontentement du régime en faisant des feux de brousse.
Le feu de brousse est ainsi considéré comme un moyen de transmission de message :
manifestation et mécontentement social.
12
1.2.2.2.3 Causes psychologiques
Les gens font des feux de végétation par habitude culturelle. Le feu qui se répétait chaque année
sert à faire reculer les mauvais esprits. Faire un feu équivaut donc à un site de protection. La joie
et l’attirance de voir la végétation qui s’enflamme pousse certains gens à provoquer les feux de
brousse : c’est la pyromanie.
1.2.2.2.4 Causes criminelles
Le feu de brousse est utilisé comme diversion pour attirer les gens, surtout les hommes. En effet,
ils se précipitent vers le feu, seuls les personnes âgées et les enfants restent dans leur village et
les voleurs viennent attaquer. Ainsi, l’incendie facilite le vol et la fuite des malveillants. Il est
aussi utilisé par les voleurs de bétails (« dahalo ») pour effacer leurs traces [12].
1.3 ASPECTS LEGISLATIFS DE LA REPRESSION DES ACTEURS DES FEUX DE
BROUSSE A MADAGASCAR
1.3.1 Sous l’ancien royaume malgache
Bien qu’il n’existât aucune administration forestière à Madagascar, le roi
Andrianampoinimerina (1787-1810) protégeait déjà les forêts. Dans ses célèbres « kabary » il
mettait l’accent sur l’utilité des forêts comme productrices de bois de chauffe et des bois de
construction. Il commença par interdire les incendies des forêts. Il était conscient des
conséquences néfastes de ces feux. Il proclamait que ses ennemis sont « …. la faim, le feu, le
vent….. »
En 1881, Ranavalona II par les « codes des 305 articles » interdit la destruction des
forêts par les défrichements et le feu, ainsi que la construction de maison en forêt et en lisière.
- Article 101 : les forêts ne doivent pas être incendiées. Ceux qui les brûlent seront mis aux
fers pendant dix ans.
- Article 105 : l’on ne peut défricher la forêt par le feu dans le but d’y établir les champs de
riz, de maïs et toute autre culture. Seules les parties antérieurement défrichées et brûlées
peuvent être cultivées. Si des personnes opèrent de nouveaux défrichements par le feu ou
étendent ceux déjà existant, elles seront mises aux fers pendant cinq ans.
13
1.3.2 Sous la colonisation de 1896 à 1960
Lorsque la grande île devint colonie française, le gouvernement comprit tout de suit
combien il était nécessaire de prendre des mesures de protection contre les exploitations mal
dirigées ou abusives, contre le feu et tout ce qui pouvait réduire la superficie occupée par les
arbres.
Dès 1896, l’action forestière fut organisée à Madagascar. Une mission forestière
parcourut le territoire et se rendit compte de l’étendu de terrain boisé et du danger de l’extension
du ravage. Le résultat de cette première prospection fut le décret du 19 février 1900. Plusieurs
auteurs éminents ont accusée les feux.
L’académie malgache, créée par GALLIENI en 1902, s’est toujours occupée de la
protection de la flore et de la faune malgache. Elle a réservé une large place de ses publications
aux recherches sur la faune et la flore à l’urgence de leur conservation.
Dès 1902, Perrier DE LA BATHIE signalait dans un article du Bulletin de l’Académie les
changements défavorables survenus dans la nature malgache du fait des destructions
anthropiques par le feu.
En 1935, Roger HEIM jeta l’anathème contre le feu, causes de l’état des dévastations
forestières de l’île.
Plus tard (entre 1935 et 1953), le professeur HUMBERT, du Muséum d’Histoire
Naturelle de Paris, se lamenta de l’extinction des derniers vestiges de types de végétation
malgache.
1.3.3 A partir de la première République
A Madagascar, la répression des feux de brousse fait l’objet de nombreuses lois et
ordonnances. A savoir :
L’ordonnance n° 60-127 du 03 octobre 1960 comportait plusieurs articles, (indiqués à
l’annexe I) réprimant sévèrement les feux de brousse.
Tout le monde peut prendre ses responsabilités en cas de feu sauvage déclarés selon
l’article 12 de la présente ordonnance.
Le 08 février 1961, le Président de la République Philibert TSIRANANA signa le décret
n° 61-079 qui réprimait les feux sauvages par l’article 15 (Annexe I).
14
Le 30 octobre 1972, le Général Gabriel RAMANANTSOA promulgua l’ordonnance n° 72-
039, abrogeant l’article 25 de l’ordonnance n° 60-127 du 03 octobre 1960 et le remplaçant par de
nouvelles dispositions par un nouvel article 25 (Annexe I).
Le 22 octobre 1975 et le 21 août 1976, Didier RATSIRAKA, chef de l’Etat malagasy,
promulgua l’ordonnance n° 75-028 et l’ordonnance n° 76-030 qui indiquent les nouvelles
dispositions répressives contre les feux sauvages. (Annexe I).
A part les lois et les ordonnances, l’Etat favorise la protection de l’environnement par
l’implantation d’Organismes Non Gouvernementaux spécialisés dans ce domaine. Les lois, les
arrêtés et les décrets établis pendant la deuxième République restent en vigueur.
15
2 Partie 2. CARACTERISTIQUES DU MILIEU D’ETUDE ET
METHODOLOGIE
2.1 MILIEU D’ETUDE
2.1.1 Situation géographique
Au plan administratif, la Commune rurale d’Ambohimanga Rova fait partie des communes
rurales composant le District d’Antananarivo Avaradrano, Région Analamanga. Elle compte 22
fokontany regroupés dans 03 arrondissements tels que : Ambohimanga Rova, Anosiarivo et
Manankasina.
Elle est limitée :
Au Nord par les communes rurales d’Ambohimpihaonana, et Imerimandroso
Au Sud par la commune rurale de Sabotsy Namehana
À l’Ouest par la commune rurale Ambatolahy Tsimahafotsy
Et à l’Est par les communes rurales de Talata Volonondry et Manandriana
Sur le plan géographique, elle est située entre la latitude : 18° 46’ 59’’ Sud et la longitude : 47°
34’0’’Est. La commune d’Ambohimanga Rova qui s’étend sur une superficie de 52.49 km2 est
localisée dans la partie Nord Ouest de la région d’Analamanga et est située à 21 km de la ville
d’Antananarivo. Elle est accessible par la route nationale N°03 vers Anjozorobe jusqu’au PK 15
et en bifurquant à gauche par la RIP 51 qui relie la RN 3 au chef lieu de la commune.
16
Figure 8 : Carte de localisation d'Ambohimanga Rova
(Source et concepteur : BD 500 FTM, ANDRIAMANANTENA, 2012)
17
2.1.2 Historique de la commune
Ambohimanga ou « colline bleue » est parmi les 12 collines sacrées de l’Imerina. Il y a sept
portails pour accéder au village.
Le village d’Ambohimanga existait depuis le 18 ème
siècle et a été choisi pour l’implantation de
palais royal de part sa position géographique dominant la majeure partie de la zone Nord Ouest
d’Antananarivo et facilitant ainsi sa protection. Le dit village se nommait autrefois
Ambohitrakanga et a été modifié par Ambohimanga du fait de la présence des forêts naturelles
couvrant les alentours du sommet de colline. L’appellation Ambohimanga a été adoptée bien
avant l’unification du royaume malagasy.
Depuis le début de l’année 1700, le palais d’Ambohimanga a connut la succession de
quatre rois. Il s’agit de :
Adriatsimitoviaminandriana : 1740-1755
Andriambelomasina : 1755-1766
Andrianjafy : 1766-1787
Andrianampoinimerina : 1787-1810
Pendant ces époques royales, les groupes ethniques dominants dans les alentours du
palais étaient les Tsimahafotsy d’Ambohimanga, les Andriamboninolona de Soavinandriana, les
Tsimiambohilahy d’Ilafy et Namehana, et les Manendry d’Anativola. Parmi eux, seuls les
Andriamboninolona de Soavinandriana étaient restés pour constituer la commune
d’Ambohimanga avec les Tsimahafotsy.
Les événements marquants la vie de la commune :
En 1945 : le village a été détruit par l’incendie. Il parait que l’acte est d’origine
criminel et la majeure partie des populations se sont enfuient dans les forêts
naturelles.
En 1985 : le village a été frappé par une épidémie tuant beaucoup de personne. Il
parait que la dite épidémie s’est manifestée comme le paludisme.
En 2000 : passage des criquets qui détruisaient les cultures.
En 2004 : passage de deux violents cyclones appelés Gafilo et Elita.
Par sa valeur culturelle et biologique, Ambohimanga est classé « patrimoine mondiale
culturel ». Au même titre que le Tsingy du Bemaraha et la forêt zafimaniry classés eux
18
« patrimoines mondial naturel », la colline d’Ambohimanga fait partie des biens de l’État
malagasy.
2.1.3 Contexte socio économique
2.1.3.1 Démographie
Avec ses 22 Fokontany, la commune rurale d’Ambohimanga Rova compte 17763 habitants. La
densité de la population s’élève à 394 habitants / km2. (Source : Analyse diagnostique
d’Ambohimanga Rova, 2012).
2.1.3.2 Situation éducative
La CR d’Ambohimanga Rova dispose des établissements scolaires.
Tableau I: Situation de l’éducation dans la commune d’Ambohimanga
Niveau primaire Nombre d’écoles Nombre d’élèves Nombre d’enseignants
Publique 17 2467 84
Privée 13 1024 62
Total 30 3491 146
Niveau secondaire Nombre d’écoles Nombre d’élèves Nombre d’enseignants
Publique 1 90 6
Privée 5 687 37
Total 6 777 43
(Source : Analyse diagnostique d’Ambohimanga Rova, 2012).
La commune ne dispose pas encore de lycée. En effet, après le CEG, ceux qui ont la chance de
continuer leurs études doivent se déplacer au lycée Andrianampoinimerina de Sabotsy
Namehana ou dans la capitale.
2.1.4 Milieu économique
25% seulement sont des agriculteurs et des éleveurs, les autres s’orientent vers l’artisanat et la
broderie avec une large participation des femmes. Par ailleurs, il existe des jeunes exerçant des
activités touristiques autour du Rova comme guides.
19
Les fonctionnaires exercent des activités comme enseignants de l’EPP ou CEG, médecin du
CSB, et responsable de l’élevage, etc.
2.1.5 Milieu physique
2.1.5.1 Situation géologique
Ambohimanga Rova fait partie des Hautes Terres malgaches comprenant les terroirs situés entre
800 et 2000 m d’altitude.
Du point de vue géologique, elle fait partie du Système Graphite de Besairie et du Système
Archéen de HOTTIN [17]. Actuellement la classification récente du PGRM l’inclut dans le bloc
d’Antananarivo [29] ; ce bloc est la plus grande unité tectonique pré-paléozoïque de Madagascar,
constituant l’ossature centrale et est formé par des schistes, migmatites, gneiss et des granitoïdes
à faciès amphibolite.
Du point de vue géographique, son relief est marqué par des traits uniques des Hautes Terres
Centrales dominées par des massifs collinaires en alternance avec des bas-fonds (le site
d’Ambohimanga : 1604 m, Ambohitralatenina : 1475 m, Ambohidrabiby : 1461 m et Mangabe :
1497 m,) [39]. Ambohimanga a une altitude moyenne de 1450 m.
A Ambohimanga existent trois microrégions physiques engendrant respectivement des
microclimats (voir plus bas) :
au nord, la zone d’altitude d’Ambatondradama est située à 1510m.
au centre se trouve la colline royale d’Ambohimanga qui culmine jusqu’à 1604m
la zone assez basse ayant une altitude de 1300m est située à Malaza et à Anosiarivo.
2.1.5.2 Pédologie
Les Hauts plateaux y compris la région d’Ambohimanga sont caractérisés par des « tanety » qui
sont représentés par un ensemble de collines arrondies, résultats des actions de l’érosion
présentant par la suite des « lavaka » ou « vocorocas » sur les parties meubles.
En général, le sol d’Ambohimanga Rova est typiquement ferralitique [40]. C’est un sol pauvre et
peu adapté à la culture. Mais quelques fois on rencontre de l’argile sablonneuse rougeâtre dans
les bas-fonds qui procurent beaucoup plus de rendement à cause des alluvions qui sont des
éléments fertiles apportés par des ruissèlements.
20
2.1.5.3 Le climat
Le climat d’Ambohimanga est celui des Hauts plateaux qui est un climat tropical d’altitude
(climat tropical froid) ; les données climatiques (En Annexe VI) ont été prises auprès de service
de la météorologie et de l’hydrologie d’Ampandrianomby (Antananarivo).
2.1.5.3.1 La température
Le tableau II suivant montre la moyenne des températures mensuelles de la commune rurale
d’Ambohimanga Rova durant les cinq dernières années. (2007-2011).
Tableau II : Moyenne des températures mensuelles en °C durant les cinq dernières années
(2007-2011)
Mois T°
J F M A M J J A S O N D
T°max
(°C)
27.08 26.6 27 25.8 24.34 22.06 20.72 22.26 24.74 26.74 27.54 28.06
T°min
(°C)
17.5 17.36 16.96 15.72 13.56 10.82 10.38 10.88 11.96 13.76 16.04 16.92
T°M
(°C)
22.29 21.98 21.98 20.74 18.96 16.56 15.64 16.58 18.28 20.24 21.8 22.5
T° max : Température maximale en degré Celsius.
T° min : Température minimale en degré Celsius.
T°M : Moyenne mensuelle des températures en degré Celsius.
La température moyenne annuelle varie entre 15°C et 22°C, le mois le plus chaud se situe en
Décembre avec une température moyenne de 22.5°C tandis que le mois le plus froid se trouve en
Juillet avec une température moyenne de 15.64°C.
2.1.5.3.2 La précipitation
Le tableau III nous montre la moyenne mensuelle des pluviométries de la région des Hauts
plateaux durant les cinq dernières années.
Tableau III : Moyenne des pluviométries en mm durant les cinq dernières années (2007-
2011)
Mois
PR
J F M A M J J A S O N D
(1) 323.4 262.42 172.16 76.32 20.08 6.36 6.14 2.2 12.54 66.8 158.24 207.88
(2) 21 15 15 8 5 3 4 4 3 7 11 13
21
(PR) Précipitation.
(1) Moyenne mensuelle de la précipitation.
(2) Moyenne mensuelle de nombre de jours où il y a arrivé de pluies.
D’après ces données pluviométriques, on peut dire que la pluie est abondante mais elle reste
concentrée sur quelques mois de l’année (Décembre-Février).
2.1.5.3.3 Le diagramme ombrothérmique
Les données météorologiques du tableau II et du tableau III nous permettent d’élaborer le
diagramme ombrothérmique suivant.
Figure 9 : Diagramme ombrothérmique adopté par la commune rurale d'Ambohimanga
Rova
(Source : données météorologiques d’Ampandrianomby, 2012)
Le diagramme ombrothérmique de Gaussen-Begnours (P=2T) permet de caractériser le climat de
la commune d’Ambohimanga. Ainsi, le climat est marqué par deux saisons bien distinctes :
-Une saison sèche et fraîche (P<2T) de mai en septembre ; elle dure en moyenne 5
mois, dont la quantité de pluie reçue pendant cette période est moindre (avec une précipitation
moyenne mensuelle de 9.64 mm.), le nombre moyen de jours de pluie est de 19 jours/5 soit au
environ de 4 jours par mois. La température moyenne mensuelle reste autour de 17,2°C, le mois
le plus froid est le mois de Juillet ayant une moyenne de 15,64°C.
J A S O N D J F M A M J
T° 15,24 16,58 18,28 20,24 21,8 22,5 22,28 21,98 21,9 20,74 18,96 16,56
Pr 6,14 2,2 12,54 66,8 158,2 207,8 323,4 262,4 172,1 76,32 20,08 6,36
0
50
100
150
200
250
300
350
0
25
50
75
100
125
150
175
PR
ÉCIP
ITA
TIO
N (
mm
)
TEM
PÉR
ATU
RE
(°C
)
22
-Une saison chaude et pluvieuse (P> 2T) d’octobre en avril, qui dure donc pendant 7
mois et où les précipitations sont beaucoup plus abondantes et pouvant atteindre en moyenne
jusqu’à 181.03 mm par mois. Le nombre moyen de jours où il y a arrivé des pluies est élevé 90
jours/7 soit au environ de 13 jours (trois fois plus que ce de la saison sèche). La température
moyenne mensuelle est élevée, égale à 21,65°C, par rapport à celle de la première saison.
2.1.5.4 Hydrologie
En ce qui concerne l’hydrologie, la population de la commune d’Ambohimanga souffre de
l’insuffisance en eau potable malgré le nombreux cours d’eaux drainant la commune. Ces
principales rivières sont l’Imamba, le Mambakely, le Mandakely, le Mandafovoany qui irriguent
les rizières dans quelques fokontany. Au Nord, la commune est arrosée par la rivière de
Mambakely qui prend la grande source naturelle d’Ambatondradama. Au Sud, les vallées autour
d’Anosiarivo et celles d’Iavombony forment un bassin de réception d’eau des zones collinaires.
2.1.6 Milieu biologique
2.1.6.1 Ecologie du milieu
2.1.6.1.1 Flore et végétation
La région fait partie de la zone phytogéographique de l’Est humide, de la flore au vent de
PERRIER DE LA BATHIE, correspondant au domaine du centre, étage moyenne altitude
d’HUMBERT [18] et à la zone écofloristique orientale de moyenne altitude selon
FARAMALALA [31].
a) La forêt
La colline d’Ambohimanga est aujourd’hui une des collines encore couverte de forêt de
l’ensemble de la région. La forêt couvre 15 Ha de la colline. Elle est constituée d’une forêt
primaire modifiée et une forêt primaire originelle. Plusieurs espèces endémiques comme
Tambourissa sp., Phylarthron madagascariensis ou « Zahona », Brochylema mamiflorer et
notamment des espèces médicinales sont présentes dans cette forêt sacrée. Des espèces d’arbres
typiques des villes royales comme Fucus sp. et Draceana sp. y sont également présentes.
[RAFOLO et RAVAONANTOANDRO, 2000] [30].
23
Des espèces exotiques (comme Lantana camara) ou locales et des espèces fruitières exotiques
(Guyavia sp., Erybotria sp., Japonica sp.) sont nombreuses dans la forêt surtout sur le versant est
et sud.
b) La formation graminéenne et plantation d’espèces de reboisement
De plus, outre la colline d’Ambohimanga, les zones collinaires telles que Mangabe et
Ambatondradama sont couvertes de savanes arborées et herbeuses. La couverture végétale hors
de la colline royale est constituée de reboisement d’eucalyptus et des pins sylvestres (le genre
Pinus).
2.1.6.2 La faune
Mis à part les animaux domestiques, dans le milieu environnant de notre site d’étude, on peut
trouver des poissons, des amphibiens et des oiseaux.
Parmi les poissons il y a Tilapia zillii (tilapia), Cyprinus madagascariensis (trondro gasy), et
Gambusia sp. (pirina).Les oiseaux sont représentés par Dendrocygna viduata (tsiriry),
Androcinerea sp (vano), Anas melleri (akaka), Foudia madagascariensis (fody), Motacilla
flaviventris (lava salaka), Mirafra hova (Sorohitra) qui se posent sur les pistes et sur les sols
dénudés des tanety. Lonchura nana (Tsikirity), Acridotheres tristis (Maritaina) qui colonisent la
forêt et les arbres aux alentours du village.
24
2.2 METHODES D’ETUDES
Au cours du travail, une démarche méthodologique a été adoptée, incluant :
- Des recherches bibliographiques ;
- Des enquêtes auprès de la population locale d’Ambohimanga, des visiteurs du site et
auprès des élèves de la classe CM1 et CM de l’EPP d’ Ambohimanga ;
- Des stages sur la muséologie à l’ICMAA Faravohitra et au musée d’Histoire naturelle et
ethnologique du PBZT et dans l’Herbarium du PBZT ;
- Des observations écologiques et expérimentations biologiques
- Une analyse statistique
2.2.1 Période d’étude
Les enquêtes se sont déroulées durant le mois de mai 2012, du 14 au 19. Pour l’étude de la
végétation graminéenne elle s’est déroulée le 1er
et le 2 du mois de juin. Quant aux stages nous
les avons effectués durant le mois de juillet 2012 au sein de l’ICMAA et le 2 août 2012 dans le
musée et l’Herbarium du PBZT. Pour les expériences, elles sont réalisées le 22 septembre 2012.
L’étude a donc eu lieu du 14 Mai au 22 septembre 2012.
2.2.2 Approche académique: encadrement
En effet une fois par semaine, nous nous rencontrons avec l’encadreur pour faire un petit compte
rendu sur les travaux effectués et pour discuter sur le sujet et sur les façons de mener le travail.
Ces rencontres se sont avérées nécessaires car elles nous ont permis d’une part de mieux
connaitre le domaine et le corpus du sujet et d’autre part, d’être bien dirigé et encadré pendant la
réalisation du mémoire.
2.2.3 Recherches bibliographiques
Les recherches bibliographiques ont été effectuées dans des bibliothèques de la capitale, au
sein du Département de Botanique de la Faculté des Sciences, à l’Ecole Supérieure des Sciences
Agronomiques (ESSA), à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) et à la Bibliothèque Nationale.
Nous avons aussi fait des recherches dans des centres de documentation tels que Parc botanique
et Zoologique de Tsimbazaza (PBZT) et sur internet.
25
2.2.4 Elaboration de questionnaires
Le questionnaire se rapporte sur 3 thèmes bien distincts : le site, les graminées et le feu. Dans le
questionnaire figure 11 questions à choix multiples, une question ouverte et deux questions
fermées.
2.2.5 Méthode d’enquête
Pour avoir des données sur notre étude, nous avons fait des enquêtes auprès des visiteurs, des
élèves et de la population locale.
Mais avant d’entamer les enquêtes proprement dites, nous avons effectué des prés – enquêtes.
2.2.5.1 Pré-enquêtes
Ces pré-enquêtes ont pour but de tester les questionnaires. Pendant les pré-enquêtes, nous étions
allés au site d’Ambohimanga Rova et poser des questions auprès des visiteurs et de la population
locale. Ces pré-enquêtes nous ont permis de discuter avec ces gens et d’expliquer d’une manière
simple les objectifs de notre étude qui est de connaitre leur perception de la nature, du feu et des
herbes.
2.2.5.2 Enquêtes proprement dites
Afin d’obtenir des renseignements sur la connaissance des gens sur l’herbe et le feu ; des
enquêtes ont été effectuées auprès de la population locale, des visiteurs du site et des élèves des
classes CM1 et CM2 de l’EPP d’Ambohimanga.
2.2.5.3 Matériels utilisés
Nous avons utilisé les matériels tels que : les fiches d’enquêtes, stylos, crayons, appareil photo,
presse herbier, et matériels informatiques pour le traitement des résultats.
2.2.6 Stages en muséologie
Ces stages nous ont donné des informations sur le musée surtout ses rôles. Ces rôles connus sous
le sigle CEPPE (Collecte, Etude, Protection, Publication, Education), ont été appliqués tout au
long de la réalisation de ce mémoire. Dans notre cas :
26
Collecte : il s’agit de collecte d’espèce de Graminée qui a été faite à Ambohimanga
Rova.
Etude : c’est notre expérimentation sur l’impact du feu sur les Graminées.
Protection : il s’agit de notre stage au PBZT. Ce stage a duré une journée et nous a permis
de connaître les différents types d’expositions dans un musée et les différentes collections
du musée. Nous avons remis un rapport auprès des responsables et avons obtenu une
attestation.
Publication : se fait par le biais des textes durant notre pré-exposition et exposition
Education : se fait par le biais d’exposition à Ambohimanga.
2.2.6.1 Stage à l’ICMAA
Ce stage a duré un mois et demi. Avec les formations du responsable de la réserve ethnologique
en la personne de Mr ANDRIAMIARANA Sandilalao (Conservateur à l’ICMAA), nous avons
pu comprendre le fonctionnement d’un musée, le montage d’un musée, de savoir les différents
objets et choses qu’on peut exposer dans un musée. A la fin du stage nous avons fait un rapport
et présenté ce rapport devant les personnels du musée et nous avons obtenu une attestation. (Les
détails sur ce stage sont en Annexe III).
2.2.7 Etude de la végétation graminéenne des savanes
2.2.7.1 Echantillonnage
La population à étudier est généralement trop importante pour qu’on puisse effectuer des
mesures dans tout l’ensemble. Certaines unités considérées comme échantillons sont donc
sélectionnées suivant une procédure bien définie. Un échantillon est ainsi un ensemble
d’individus choisis comme représentatifs d’une population, c’est une petite quantité détachée
d’un tout [24]. L’échantillonnage est utilisé pour des raisons économiques dans la plupart des
inventaires car l’espace à inventorier est généralement trop vaste pour être entièrement
parcouru. Il existe plusieurs méthodes d’échantillonnage mais l’objectif principal est la
représentativité de la population [RATSIRARSON et GOODMAN, 2000] [38]
Pour collecter les espèces de Graminées de la localité, des échantillonnages à partir de la
méthode de transect ont été adoptées. Une méthode de collecte sur un transect consiste à
effectuer tout au long d'une ligne, des observations continues sur une largeur allant de quelques
centimètres à plusieurs mètres en fonction de la nature de l'information à recueillir.
27
L’emplacement des transects a été choisi pour inclure les sites considérés comme étant à la fois
représentative [38]. Les dimensions de transect considérées sont en fonction des types de
végétation selon KENT et COKER (1992) [19].
Tableau IV : Tailles des transects selon Kent et Coker, (1992).
Type de végétation Superficies
Pâturage et herbes 0.5m x 50m
Buissons et arbustes, hautes herbes, savane
arbustive
5m x 50m
Forêt 10m x 100m
En se référant sur ce modèle de KENT et COKER, 1992, la dimension choisie pour l’étude est
« 0.5m x50m ». Les espèces récoltées sont bien étalées puis pressées dans une presse herbier
pour être ensuite séchées au soleil. Une fois séchées, nous avons fait des herbiers des ces
espèces. Un herbier consiste à faire une collection de spécimens de plantes desséchées, disposée
de façon systématique [45]. Les herbiers de chaque spécimen ont été envoyés au PBZT
département flore pour être déterminés, et avoir les noms vernaculaire et scientifique.
2.2.7.2 Expérimentations biologiques
Pour déterminer les caractéristiques des Graminées pyrophytes ou adaptées aux feux, des
expériences ont été réalisées. Le tableau suivant résume les descriptions de chaque expérience.
Tableau V : Description de l'expérience
N° de
parcelle
Superficie de la parcelle Description de l’expérience
1
2 m2 Nous avons seulement brulé les herbes et laissé
ainsi la parcelle tout au long de l’expérience.
2 2 m2 Nous avons brulé les herbes. Après 2 jours nous
avons commencé à arroser. Cet arrosage se fait
tous les 4 jours de l’après-midi vers 17 heures
avec le comptage du nombre de repousses. La
quantité d’eau utilisée est de 20 litres.
3 2 m2 Nous avons brulé les herbes. Après 2 jours, nous
avons commencé à arroser. Cet arrosage se fait
tout les 4jours de l’après midi vers 17 heurs avec
comptage du nombre de repousse. La quantité
d’eau utilisée est de 60 litres.
Notons que ces expériences ne sont pas réalisées à Ambohimanga Rova car étant une zone
classée patrimoine mondial, toute activité liée au feu dans un rayon de 3 km est interdit par les
28
responsables du site et par l’autorité communale. De ce fait, nous étions obligés de trouver un
autre lie pour faire les expériences.
Ainsi, nous avons choisi comme lieu d’expérience la commune rurale d’Ambohidrapeto, les
expériences ont été effectuées plus précisément à Andrazara, un des fokontany de la commune.
2.2.8 Traitement et analyse des données et des résultats
Les données ont été entrées dans le logiciel Excel 2007 et les résultats seront analysés. Le
logiciel Excel 2007 a été utilisé pour le traitement de données relevées sur le terrain. C’est ainsi
qu’on a ressorti les graphes correspondants à chacun des résultats si en tant que besoin, tel que :
les diagrammes, les histogrammes, et les graphiques en secteur.
2.2.9 Test statistique
Le Test de X2 (ou Loi de K. PEARSON) consiste à vérifier les données de proportions
observées (homogénéité de deux populations) qui peuvent êtres supposées proches des valeurs
théoriques. On considère : l’hypothèse nulle (H0), s’il n’y a pas de différence entre les deux ou
différents groupes comparés et l’hypothèse alternative (H1) si l’hypothèse est exacte (les
différents groupes sont considérés comme deux échantillons d’une même population, avec un
degré de liberté [d.d.l.] déterminé).La valeur de X2 se calcule come suit :
X2
p-1 = ∑
Pour faciliter les calculs on présente les résultats des pourcentages obtenus sous forme de
tableau de contingence (r × k) dont r = nombre de lignes et k = nombre de colonnes, qui donnent
un degré de liberté (d.d.l.) = (r - 1) × (k - 1).
La règle de décision du test se fonde sur la comparaison de X2 calculée (X
2c) et X
2 théorique [X
2
(th)] lue dans la table de X2 au seuil de risque α et un degré de liberté (d.d.l.). Ainsi, si X
2c< X
2
(th) alors on accepte H0, tandis que si X2
c>X2(th) on accepte H1 (toujours avec un seuil de risque
α).
p
p-1
[X (obs)-X (th)] 2
X (th)
Où : X (obs) = valeur observée,
X (th) = valeur théorique qui doit suivre la distribution
de X2
Un degré de liberté (d.d.l.) déterminé.
29
3 Partie 3. RESULTATS
Dans cette troisième partie, nous abordons les analyses et les interprétations des résultats
obtenus au cours des enquêtes et expériences effectuées.
3.1 NOMBRE DE PERSONNES ENQUETEES
Les personnes enquêtées au cours de ce travail sont les visiteurs du site d’Ambohimanga
Rova, la population locale de la commune et les élèves des classes CM1 et CM2 de l’EPP
Ambohimanga Rova. Au cours des enquêtes, 100 personnes ont été enquêtées. La figure 17
suivante montre la répartition du nombre de genre de personne enquêtée.
Figure 10: Répartition du nombre de personnes enquêtées selon leur catégorie.
3.2 LES GENS ET LE ROVA
3.2.1 Les visiteurs du site
Quels genres de personnes tels que : élèves, étrangers, familles, chercheurs visitent le site, avec
la possibilité d’en rajouter et de cocher plus d’une proposition ont été proposés aux enquêtées
qui ont donné 185 réponses.
Figure 91 : Répartition en pourcentage des réponses selon les genres de personnes visiteurs
du Rova.
39
30 31
0
10
20
30
40
50
a b c
a : visiteurs du site
b : élèves de CM 1 et de CM 2 de l'EPP
Ambohimanga Rova
c : riverains de la commune
étrangers 45%
non réponse 1%autres1%
chercheurs 10%
famille 7%
élèves 36%
30
D’après la figure 18, les visiteurs du Rova sont : les étrangers (45%), les élèves (36%),
les chercheurs (10%) et les familles (7%). Ces quatre catégories de personnes sont considérées
comme les principaux visiteurs du site. Le pourcentage consacré aux autres visiteurs est de 1% et
le 1% restant n’ont pas donné de réponse.
3.2.2 Les buts des visites
Pour déterminer ces buts, nous avons posé la question suivante : « Pourquoi avez-vous
choisi de visiter le Rova ? » aux 100 personnes enquêtées. La figure 19 suivante montre les
résultats obtenus.
Figure 12 : Pourcentage de réponses obtenues des personnes enquêtées sur les buts de la
visite du Rova
D’après cette figure, la majorité des visiteurs du Rova y vont pour faire du pique-nique (65%), et
34% pour un voyage d’étude. En d’autres termes, la plupart des gens visitent le Rova
d’Ambohimanga pour se divertir.
3.2.3 Le nombre de visite
Le tableau VI ci-dessous présente le pourcentage de la fréquence des visites des personnes
enquêtées au Rova.
Tableau VI : Comparaison des pourcentages des personnes enquêtées selon la fréquence de
leur visite au Rova
Nombre de visite Pourcentages de personnes
enquêtées
1 34%
2 31%
≥ 3 35%
Total 100%
pique-nique65%
étude34%
non réponse
1%
31
D’après ce constat, sans distinction du genre de personne enquêtée, 34% des enquêtés ont fait
une seule visite, 31% ont visité deux fois le site et 35% ont fait des visites supérieures ou égales
à trois.
Tableau VII : Comparaison du pourcentage de nombre de visite des visiteurs du site
Nombre de visite Pourcentages
1 64%
2 18%
≥ 3 18%
Total 100%
Parmi les visiteurs du site, 64% d’entre eux ont fait une seule visite, 18% ont visité deux fois le
site. De même 18% ont fait des visites supérieures ou égales à trois.
Tableau VIII : Comparaison du pourcentage de nombre de visite des élèves
Nombre de visite Pourcentages
1 13%
2 60%
≥ 3 27%
Total 100%
D’après le tableau VIII, 60% des élèves ont visité deux fois le site, 27% l’ont visité trois fois ou
plus et 13% ont fait une seule visite.
Tableau IX : Comparaison du pourcentage de nombre de visite de la population locale
Nombre de visite Pourcentages
1 16%
2 19%
≥ 3 65%
Total 100%
D’après le tableau IX, 65% de la population locale ont fait des visites supérieures ou égales à
trois. 19% ont visité deux fois le site et 16% l’ont visité une seule fois.
Durant leur visite, qu’est ce qui les intéresse le plus ?
32
3.2.4 Les intérêts des visites
Durant votre visite, à quoi vous vous intéressez le plus ?» Cette question a été posée aux
visiteurs du Rova d’Ambohimanga. Le tableau ci-dessous présente le pourcentage de réponses
obtenues sur les intérêts pour le Rova par catégorie de personnes enquêtées.
Tableau X : Pourcentage de réponses obtenues sur les intérêts pour le Rova par catégorie
de personnes enquêtées
Question
Réponses
Personnes enquêtées
Total Visiteurs du
site
Elèves Population
locale
A quoi vous
intéressez-
vous le plus
dans votre
visite ?
Histoire 28% 25% 22% 75%
Forêt 6% 4% 3% 13%
Tombes de
monarques,
piscines
royales
4% 0 5% 9%
Non réponse 1% 1% 1% 3%
Total 39% 30% 31% 100%
Ce tableau nous montre que la majorité des visiteurs du Rova, soit 75%, s’intéressent à connaître
son histoire, 13% à la forêt et 9% s’intéressent aux tombes de monarques et aux piscines royales,
3% n’ont pas donné de réponse.
En effet, après le test de chi deux, entre les trois catégories (visiteurs du site, élèves et
populations locales) au seuil de risque de 5% et à un degré de liberté 6 on a trouvé X2 calculé = 0
et X2 théorique = 12,592. On accepte H0 c'est-à-dire qu’il n’y a pas de différence significative
entre les intérêts des visites des enquêtés, chaque catégorie de personne enquêtée consacre le
même pourcentage à chaque réponse proposée. Alors, on a considéré l’ensemble. Donc parmi
les 75% qui s’intéressent à l’histoire, 28% sont des visiteurs, 25% sont des élèves et 22% sont
représentés par la population locale.
Aussi, nous pouvons dire que la plupart des gens qui visitent le Rova s’intéressent à son histoire
qui est la principale raison de l’inscription d’Ambohimanga Rova comme patrimoine de
l’humanité.
33
D’après ces résultats, sur cent personnes enquêtées, nous avons constaté que ce sont les riverains
de la commune qui visitent le plus le site. En majorité, les gens visitent le site pour pique-niquer
ou pour étudier son histoire et durant leur visitent, ils s’intéressent surtout à l’histoire du site.
Le prochain point traite les résultats obtenus des enquêtés par rapport aux graminées.
3.3 LES GENS ET LES GRAMINEES
3.3.1 L’ « Herbe » selon les enquêtés
Comment les gens définissent-ils les graminées ou plus précisément le mot « herbe » ?
Cette question a été posée aux enquêtés. 100 définitions ont été obtenues que nous avons
regroupé en 07. Le tableau XI suivant résume ces définitions et leurs pourcentages respectifs.
Tableau XI : Pourcentage de réponses obtenues sur les définitions du mot « bozaka » par
catégorie de personnes enquêtées
Question Réponses Total
Donner une
définition au
mot
« Herbe »
Toute plante utilitaire non comestible 35%
Toute plante non ligneuse moins d’un mètre 24%
Plante spécifique 19%
Toute couverture végétale 6%
Toute plante sans fleurs qui pousse naturellement 5%
Toute plante qui pousse à la campagne 3%
Ordures,volo-tany 3%
Non réponse 5%
Total 100%
D’après ce tableau,
35% des personnes enquêtées définissent le mot herbe comme « toute plante utilitaire non
comestible ». Donc ils connaissent les herbes par leur nécessité matérielle
24% les définissent par toute plante non ligneuse moins d’un mètre. Ainsi les enquêtés
définissent les herbes par leur aspect physique.
19% les définissent comme étant des plantes spécifiques et dont la moitié est représentée
par des élèves. Dans cette définition, les enquêtés donnent déjà une description.
Les autres les définissent soit comme toute couverture végétale (6%) soit comme toute
plante sans fleurs qui pousse naturellement (5%) soit comme toute plante qui pousse à la
34
campagne (3%) ; soit comme des « ordures ou volo-tany ». Cependant 5% ne donnent
pas leur avis.
En effet étant donné que les enquêtés ne sont pas des spécialistes de la botanique, leurs
définitions du mot herbe se rapportent sur leurs perceptions de ces plantes dans la vie.
3.3.2 Endroits où poussent les herbes
Dans l’eau, dans la forêt, dans la savane (sur tanety) ou sous le sol telles sont les
propositions données aux enquêtés pour déterminer l’endroit où poussent les herbes en les
laissant donner d’autres endroits s’ils en trouvent. Dans cette question ils peuvent cocher plus
d’une proposition si cela leur semble évident. 206 réponses ont été obtenues, leurs pourcentages
sont représentés dans la figure 13 suivante.
Figure 1310 : Pourcentages des endroits ou poussent les herbes selon les enquêtés
Selon cette figure, les pourcentages des propositions données sont très différents. Les herbes
poussent dans la savane avec 45% des réponses, dans la forêt (36%), dans l’eau (14%) et sous le
sol (3%). Les 2% des réponses restantes ont été consacrées à d’autres endroits comme près des
maisons, au large des fleuves, à la lisière de la forêt, partout et sur les rochers.
Selon les enquêtés les herbes poussent sur « tanety » avec 45%, en effet dans la vie de tout le
jour c’est sur « tanety » qu’on voit les herbes se pousser. Très peu de personnes remarquent
qu’elles poussent aussi sur les rochers.
3.3.3 Utilisations des herbes
Matières premières pour l’artisanat, aliment de l’homme, pour allumer le feu,
alimentation bovine, et médicament telles sont les propositions données aux enquêtés pour
l’utilisation des herbes en leur permettant de donner d’autres réponses s’ils en trouvent. Aussi,
dans l'eau14%
dans la forêt36%
sur tanety45%
sous sol3%
autres2%
35
245 réponses ont été obtenues, la fréquence de chacune des réponses est représentée par la figure
14 suivante.
Figure 14 : Comparaison des fréquences sur l’utilisation des herbes
D’après cette figure, les herbes sont utilisées surtout pour l’alimentation des bœufs, puis
pour faire allumer le feu et pour l’artisanat et outils ménagers. Ces réponses ont respectivement
chacune les fréquences 95, 60, 41. D’après les enquêtés, les herbes peuvent servir de
médicament et de toiture des maisons qui ont présentent respectivement les fréquences 22 et 20.
Mais, peu ont dit que l’herbe sert d’alimentation humaine (3).
3.3.4 Destiné des herbes non utilisées
La figure ci-dessous nous indique les avis des personnes enquêtées sur l’action des gens
sur les herbes si ces dernières ne leur servent à rien. Les enquêtés ont donné188 réponses.
Figure 15 : Pourcentage réponses obtenues sur l’action des gens face aux herbes si ces
dernières ne leur servent à rien
0102030405060708090
100
a b c d e f g h
fré
qu
en
ces
réponses obtenues
38%35%
10%
17%
Déraciner Brûler Couper Laisser sur place
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
a : alimentation bovine
b : pour allumer le feu
c : matière première
pour l’artisanat et
outils ménagers
d : médicament
e : toiture
f : alimentation
humaine
g : engrais vert
h : embellir le village
36
D’après cette figure, si on considère toutes les personnes enquêtées sans distinction 38%
pensent que les gens déracinent les herbes si ces dernières ne leur servent à rien, 35% disent que
les gens les brûlent, 17% pensent qu’ils les laissent tout simplement et 10% affirment que les
gens les coupent.
3.3.5 Attirance aux herbes
Vus les quelques cas d’actions quand les herbes ne servent à rien, nous allons voir dans
ce paragraphe si les herbes attirent les gens ou non. Le tableau suivant montre le pourcentage des
réponses obtenues sur l’attirance aux herbes par catégorie de personnes enquêtées.
Tableau XII : Pourcentage des réponses obtenues sur l’intérêt sur les herbes
Question
Réponses
justifications
Personnes enquêtées
Total visiteurs élèves Population locale
Les gens
s’intéressent-
ils aux
herbes ?
Oui
- Plaisir des yeux, -
Plantes utilitaires non
comestibles
21% 29% 14% 64%
Non -Plantes quotidiennes, -Sans importances -Un des facteurs de
l’incendie de la forêt
15% 1% 16% 32%
Non réponse 3% 0 1% 4%
Total 39% 30% 31% 100%
Après le test de Chi Deux de ces résultats, au seuil de risque de 5% et au degré de liberté
4, on a trouvé X2
calculé égale à 0 et X2
lu sur la table 9,488. On peut dire alors qu’il n’y a pas
de différence significative entre les différentes catégories de visiteurs du site en ce qui concerne
les raisons de leur attirance pour les herbes.
En effet, d’après ce tableau, si tous les enquêtés sont considérés sans distinction, plus de
la moitié, soit 64% des enquêtés disent s’intéresser aux herbes car selon eux les herbes font
plaisir aux yeux, ce sont des plantes utilitaires non comestibles. Par contre, 32% affirment que
les gens ne s’y intéressent pas car les herbes sont des plantes quotidiennes, sans importances et
que l’herbe est l’un des facteurs favorisant l’incendie de la forêt. 04 % n’ont pas donné leurs
opinions.
Comme 35% des gens pensent qu’il faut brûler les herbes dont on n’a pas besoin, on leur
a demandé si les herbes repoussent après passage du feu.
37
3.3.6 Les herbes après passage du feu
Les herbes repoussent-ils après passage du feu ? Telle est notre question aux enquêtés
pour savoir leur connaissance sur les herbes. En effet, c’est une question fermée qui demande un
oui ou un non.
Les résultats ont montré que 53% des enquêtés affirment que les herbes peuvent encore se
repousser quelques temps après passage du feu et 47% en disent le contraire.
D’après le sous chapitre 3.3, chaque enquêté définit différemment le mot herbe et dit que les
herbes poussent dans divers endroits. Les herbes ont plusieurs utilisations principalement pour
l’alimentation bovine. Par contre si elles sont inutiles, les gens les déracinent, les coupent ou les
brûlent et ils s’y intéressent et certains pensent que l’herbe ne repousse pas si on les brûle.
3.4 LES GENS ET LE FEU
3.4.1 Utilisations des feux
Cuire les aliments, allumer les cigarettes, servir comme produit de chauffage, telles ont
été nos propositions pour déterminer les utilisations du feu sans pour autant interdire aux
enquêtés de donner d’autres utilisations s’ils en trouvent. De plus, ils peuvent cocher plus d’une
proposition si cela leur semble évident. Ainsi, 237 réponses ont été obtenues. La figure suivante
résume ces réponses.
Figure 1611 : Fréquences des réponses sur les utilisations du feu
D’après cette figure, le feu est utilisé principalement pour tout cuire et pour allumer les
cigarettes. Il sert également au chauffage, comme source de lumière, à éliminer les ordures et les
adventives des champs de culture. Ces réponses ont respectivement chacune les fréquences 103,
103
85
33
7 7 10
20
40
60
80
100
120
a b c d e fréponses
a : cuire quelques
choses
b : allumer les cigarettes
c : chauffage
d : avoir de la lumière
e : éliminer les ordures
et les adventices des
champs
f : non réponse
38
85, 33, 7 et 7. Si telles sont les utilisations du feu chez les enquêtés, on se demande en outre pour
quelles raisons les gens pratiquent-ils le feu de brousse ?
3.4.2 Les raisons des feux de brousse
Plusieurs raisons peuvent pousser les gens à pratiquer les feux de brousse. Quatre cas ont
été donnés aux enquêtés sur les raisons des feux de brousse tels que: favoriser la repousse des
herbes, éliminer les mauvaises herbes et pour provoquer la pluie. Les enquêtés peuvent aussi
donner d’autres raisons s’ils en trouvent. 209 réponses ont été obtenues à partir de cette
question. La figure 24 nous montre le pourcentage de chaque réponse.
Figure 17 : Comparaison des pourcentages des réponses sur les raisons des feux de brousse
Selon les enquêtés, la raison des feux de brousse est pour faire repousser les herbes
(53%), ensuite pour éliminer les herbes (30%), pour provoquer la pluie (11%) et pour enlever les
broussailles (4%). Les 2% restants concernent le sadisme et la stratégie des dahalo pour échapper
aux forces de l’ordre. D’après les résultats sur le feu dans le sous chapitre 3.4, le feu est
principalement utilisé pour cuire les aliments. Les feux de brousse sont utilisés en général pour
faire repousser les herbes. Dans le but d’une utilisation rationnelle du feu, il faut un moyen
d’éducation pour les gens, ceci, le sous chapitre suivant va traiter.
3.5 MOYEN D'INTEGRATION DE LA POPULATION DANS LA PROTECTION DES
GRAMINEES EN VUE DE LA CONSERVATION DU ROVA
Nombreux sont les moyens utilisés dans l’éducation des gens. Nous avons demandé aux
enquêtés à partir de quel moyen aimeraient-ils qu’on leur parle des graminées et du feu et à
partir du quel, les messages relatifs sont persuasifs ? La figure 25 suivante résume le pourcentage
obtenu par chacune des propositions.
0
10
20
30
40
50
60
po
urc
en
tage
s
réponses obtenues
faire repousser les herbes
éliminer les herbes
provoquer la pluie
enlever les broussailles
sadisme et strategie des dahalo
5 1
39
Figure 18 : Comparaison des réponses sur les moyens à partir desquels on peut éduquer les
gens selon les enquêtés
En effet, nous pouvons utiliser des masses medias comme la télévision, la radio, et les
journaux pour éduquer les gens. A part cela il y a aussi l’exposition. D’après la figure
précédente, sans distinction, 36% des enquêtés aiment qu’on leur parle des graminées et du feu à
partir d’une exposition, et 33% à partir de la radio et 23% par la télévision. Seulement 8% des
enquêtés ont choisi le journal.
3.6 RESULTATS ET INTERPRETATIONS DES EXPERIENCES ET DE
L’OBSERVATION ECOLOGIQUE
3.6.1 Observation écologique
Au cours du recensement d’espèces de Graminée dans le milieu d’étude à Ambohimanga Rova,
la méthode de transect a été adoptée :
Espèces de Graminée recensées dans la savane :
Figure 19 : Comparaison du nombre d’espèces recensées dans chaque trensect
exposition36%
journal8%
radio33%
télé23%
0
100
200
300
400
500
600
transect A transect B transect C
no
mb
res
zones à recenser
Hypparrhenia rufa
Sporobolus sp
Melinis sp
Digitaria sp
Aristida rufescens
Loudetia simplex
40
D’après l’histogramme ci-haut, le nombre d’espèces recensées est différent d’un transect à un
autre. Par exemple, on compte 421 Hyparrhenia dans le transect A, 482 dans B et 151 dans C.
On constate aussi que certaines espèces ne sont pas recensées dans d’autre transect cas des
transects A et B qui ne présentent pas de Loudetia sp.
Ainsi, ces différents résultats ont été obtenus lors des transects car leur emplacement est effectué
dans des endroits différents.
Espèces recensées dans la forêt :
Tableau XIII : Liste des espèces de Graminée recensées dans la forêt
Zone herbeuse Zone brûlée Zone non brûlée Forêt
- Aristida rufescens
-Hyparrhenia rufa
-Melinis sp.
-Imperata cylindrica
-Loudetia simplex
-Aristida rufescens
-Chloris virgata
-Echinochloa sp.
-Panicum sp.
-Phragmites
mauritianus.
-Oplismenus sp.
-Panicum sp.
-Sporobolus sp.
Dans la forêt, le transect se fait suivant 4 zones : une zone herbeuse, une zone brûlée, une zone
non brûlée et la forêt proprement dite.
Dans la première zone, trois espèces de Graminée ont été recensées, ce sont Aristida rufescens,
Hyparrhenia rufa et Melinis sp. Dans la zone brûlée Imperata cylindrica, Loudetia simplex et
Aristida rufescens ont été recensées. Quant à la zone non brûlée, quatre espèces ont été
identifiées qui sont : Chloris virgata, Echinochloa sp., Panicum sp. et Phragmites mauritianus.
Et enfin Oplismenis sp., Panicum sp., Panicum maximum et Sporobolus sp. ont été recensées
dans la forêt proprement dite.
3.6.2 Résultats des expériences
Rappelons que les expériences se sont déroulées à Ambohidrapeto. Ces expériences ont été
réalisées dans le but de déterminer les caractéristiques des Graminées par rapport aux feux. Un
mois après l’expérience voici les résultats de chaque expérience.
- Parcelle n°1 : pendant notre observation qui a duré un mois, le nombre de repousse est
0. En effet, nous n’avons pas arrosé cette parcelle après avoir mis le feu.
Ainsi, l’apparition des premières repousses doit attendre quelques temps ou l’arrivée des pluies.
- Parcelle n°2 : le détail de l’expérience est résumé par le tableau suivant.
41
Tableau XIV : Liste des espèces recensées avant et après la mise à feu de la parcelle n°2
Avant passage du feu Après passage du feu
GENRES ESPECES GENRES ESPECES
Aristida
Sporobolus
Hyparrhenia
Oplismenus
sp.
sp.
sp.
sp.
Aristida
Imperata
sp.
cylindrica.
Avant que nous n’ayons mis le feu sur la parcelle n°2, quatre genres de Graminée ont été
identifiés qui sont Aristida, Sporobolus, Hyparrhenia et Oplismenus. Parmi ces quatre genres,
seul Aristida figure dans la parcelle après passage du feu avec Imperata cylindrica.
L’absence des trois autres genres dans la parcelle brulée nous montre que ces genres ne résistent
pas aux feux et ne se développent plus après le passage du feu. En revanche, la présence
d’Aristida et Imperata cylindrica nous montre d’une part qu’Aristida est résistant au feu et
d’autre part qu’Imperata cylindrica est une espèce pyrophyte profitant du passage du feu pour
lever la dormance des graines et provoquant ainsi la germination.
On a remarqué qu’Imperata cylindrica n’est apparu qu’au 6ème
arrosage avec seulement quatre
pieds avec trois petites feuilles chacune et jusqu’à 7 pieds à la fin de notre observation alors que
pour Aristida sp., les repousses se sont apparues après le 3ème
arrosage. La figure suivante montre
l’évolution du nombre de repousse des feuilles d’Aristida sp., en fonction du temps durant notre
observation.
Figure 20 : Evolution du nombre de repousses des feuilles d'Aristida sp. en fonction du
temps.
D’après la courbe, durant les trois premiers arrosages, il n’y a pas encore de repousse mais c’est
après le 3ème
arrosage que les repousses des feuilles commencent à apparaitre et le nombre des
repousses augmente en fonction du temps atteignant ainsi 105 repousses à la fin de l’observation.
- Parcelle n°3: le détail de l’expérience est résumé par le tableau suivant.
0
20
40
60
80
100
120
no
mb
re d
e r
ep
ou
sse
s
Dates
42
Tableau XV : Liste des espèces recensées avant et après la mise en feu de la parcelle n°3
Avant passage du feu Après passage du feu
GENRES ESPECES GENRES ESPECES
Aristida
Sporobolus
Hyparrhenia
sp.
sp.
sp.
Aristida
Imperata
sp.
cylindrica.
Cette 3ème
expérience confirme tous ceux qui ont été dits, analysés et interprétés dans la parcelle
n°2.
Ainsi, avant la mise en feu de la parcelle n°3, 3 genres de Graminée ont été recensés, qui sont
Aristida sp., Sporobolus sp. et Hyparrhenia sp.
Dans la parcelle brulée, seul Aristida sp. y était recensé avec Imperata cylindrica.
L’absence des 2 autres genres dans la parcelle brulée nous montre encore que ces herbes ne
résistent pas au feu et sont morts après le passage du feu et que la présence d’Aristida et
Imperata cylindrica nous démontre encore qu’Aristida est résistant au feu et qu’Imperata
cylindrica l’espèce nouvellement apparue est une espèce pyrophyte.
On a noté qu’Imperata cylindrica n’est apparu qu’au 6ème
arrosage comme dans la parcelle n°2
mais avec 6 pieds et 3 petites feuilles chacune jusqu’à 11 pieds à la fin de notre observation.
La figure suivante montre l’évolution du nombre de repousses de feuilles d’Aristida sp. en
fonction du temps durant notre observation.
Figure 121 : Evolution du nombre de repousses de feuilles d’Aristida sp. de la parcelle n°3
en fonction du temps
Le nombre de repousses est 0 pendant les 2 premiers arrosages. C’est après le 2ème
arrosage que
les repousses apparaissent et leurs nombres évoluent en fonction du temps et atteignent 184
repousses à la fin de l’observation.
0
50
100
150
200
no
mb
re d
e r
ep
ou
sse
Dates
43
4 Partie 4. DISCUSSION ET INTERETS DU MEMOIRE
4.1 DISCUSSION
4.1.1 Discussions des expériences
Durant les expériences, le nombre de repousses dans la parcelle n° 1 est zéro où nous n’avons
pas arrosé après la mise en feu. Selon l’étude de RANDRIATSIVERY (2005) [36], il faut
attendre l’arrivée des pluies pour qu’il y ait repousse des jeunes feuilles et attendre au moins 8
mois pour que les herbes redeviennent à son état initial c'est-à-dire à retrouver sa composition
floristique avant le passage du feu. Il semblerait que le cas dans la parcelle n° 1 est similaire à
cette étude. Par contre sur les 2 autres parcelles arrosées après une mise en feu, nous avons
observé des repousses. Selon d’autres études [BAXTER et al., 1994] [1], le feu favorise la
germination des espèces pyrophytes tandis que l’eau et les cendres interviennent de façon
significative pour favoriser la repousse des nouvelles jeunes feuilles des herbes résistantes aux
feux. Ces idées semblent vérifier l’apparition des repousses d’Aristida sp. et la présence
d’Imperata cylindrica dans notre expérience. Si le but de l’arrosage est de stimuler la repousse
des feuilles après la mise en feu, les cendres et l’eau constituent les éléments nutritifs de la
plante. Mais en l’absence de l’eau, les cendres ne peuvent pas êtres absorbées par la plante
l’absence d’eau [VIJVER et al., 1999] [43]. Selon CHRISTENSEN (1977) [8], la repousse des
jeunes feuilles est aussi influencée par la nature du relief. Dans un relief à pente très accidenté,
les cendres seront lessivées vers le bas fond. Ainsi, les éléments nutritifs sur le terrain vont êtres
limités, entrainant par conséquent une diminution du nombre et ou un retard de la repousse des
jeunes feuilles. Par contre, pour un terrain plat ou à pente très faible la repousse des herbes
résistantes se fait normalement, [BODIAN et al., 2000] [3]. Ce dernier cas est comparable à
notre expérience réalisée sur un terrain plat pendant laquelle seulement après 4 jours d’arrosage,
nous avons déjà constaté l’apparition des repousses. Concernant la présence d’Imperata
cylindrica dans notre expérience, qui n’était pas recensée dans la parcelle avant la mise en feu.
Ce mode de dispersion peut être expliqué par son caractère biologique. En effet, selon LEMEE,
(1978) [25], les pollens des graminées sont généralement anémophiles, dans ce cas, ils peuvent
êtres dispersés très loin et déposés dans d’autres endroits.
4.1.2 Comparaison des résultats des expériences n°2 et n°3
Selon RUBIO et al., (2000) [42], sur un terrain parcouru par le feu, la quantité de pluie
influence la repousse des végétaux sur le milieu. Pourtant, il existe des quantités qu’il ne faut pas
44
dépasser pour avoir des repousses et avec une force de ruissellement minime. En effet, dans un
terrain accidenté 100 litres d’eau doivent êtres versées pendant 1 heurs pour éviter
l’accumulation des cendres dans les milieux se trouvant en aval. Par contre, selon BOERNER
(1982) [4], on peut aller au delà de ce 100 litres pour un terrain plat tout en évitant de ne pas
inonder le terrain pendant longtemps. Dans ce cas c’est la quantité de pluie qui va déterminer la
repousse. Ceci peut expliquer les différences observées dans les expériences n°2 et 3. En effet,
pour la parcelle n°2 arrosée d’une quantité d’eau de 20 litres tous les 4 jours, les repousses
apparaissent après le 3ème
arrosage et à la fin de l’observation nous avons compté 105 repousses
par contre pour la parcelle 3 arrosée d’une quantité de 60 litres, les repousses apparaissent après
le 2ème
arrosage et atteignent 184 à la fin de l’observation.
4.2 INTERETS DU MEMOIRE
4.2.1 Intérêts écologiques et environnementaux du mémoire
4.2.1.1 Intérêts écologiques
La famille des graminées, l’une des plus vastes du règne végétal, est sans doute celle qui
présente le plus d’importance dans l’économie : en effet, elle fournit une part prépondérante en
alimentation ; à la fois directement puisqu’elle comprend presque toutes les céréales et
indirectement par son rôle essentiel dans la nourriture des mammifères herbivores producteurs de
viandes [11]. Compte tenue de leurs importances, les graminées méritent d’êtres étudiées.
Pourtant à Madagascar, la mise en feu des savanes se fait inconsciemment par les éleveurs et
qu’aucune mesure ni application des lois n’est prise actuellement. De plus, ces feux deviennent
parfois incontrôlés et détruisent les forêts qui se trouvent à proximité [BERTRAND et
SOURDAT, 2000] [2]. Ainsi, la principale connaissance qu’il faut partager aux gens est
l’intervention du feu sur les graminées. En effet, selon les résultats des enquêtes, nous avons
constaté que les gens manquent des connaissances sur l’utilisation du feu sur les végétaux en
particulier les herbes. Par conséquent ils les brulent à tort et à travers en espérant avoir des
repousses sans savoir quel type d’herbe ils brulent. Etant donné que les gens brulent en majorité
tous les herbes et que toutes les herbes ne sont pas des pyrophytes et ou adaptées aux feux, il faut
leur faire savoir à quels types d’herbes ils peuvent bruler. Aussi, face à ce problème, nous, en
tant que future enseignant et en tant qu’un être responsable, il est à notre devoir de mener des
recherches de solutions pour arrêter cette utilisation irrationnelle du feu et de leur faire part à
quelle espèce ils peuvent mettre le feu. De même, il est nécessaire, voire primordial de faire
prendre conscience à tous les gens, petits ou grands, jeunes ou âgés de cette situation. Pour cela,
45
par le biais de ce mémoire et par les travaux que nous avons effectués, nous voulons apporter
notre contribution à l’éducation de la population sur l’utilisation du feu sur les plantes
herbacées afin de mieux conserver et protéger l’environnement en leur faisant part à quelle
espèce ils peuvent mettre le feu ou ne pas le mettre. Ainsi, dans cette ambition d’éduquer la
population, il nous faut trouver et ou créer un système éducatif qui est accessible à eux tous.
4.2.1.2 Intérêts environnementaux
L’exposition donne des connaissances aux gens sur l’existence des différents types de Graminées
par rapport aux feux, cela va changer leurs comportements dans l’utilisation du feu sur ces
plantes. De ce fait, il y aura une gestion rationnelle du feu. Ce mémoire fait comprendre
également l’importance de ces plantes dans la protection de la nature. En effet, les Graminées
non résistantes au feu, à cause de leur chaume tendre et pauvre en matières combustibles, brûlent
facilement et le feu s’éteint rapidement. Par conséquent, le feu ne peut pas se propager. De plus,
ces Graminées ne donnent pas de braises donc pas de risque de reprise du feu. Et d’ailleurs,
chaque plante est suffisamment espacée. On peut dire alors qu’en plantant ces Graminées autours
de la forêt, elles peuvent servir comme un système de pare feu.
4.2.2 Intérêts pédagogiques
4.2.2.1 Dans l’éducation formelle
Grâce aux connaissances acquises sur les Graminées et le feu, ce mémoire apportera aussi
une aide pour les enseignants de la classe de seconde. En effet, la leçon d’Ecologie de la classe
de seconde sur la notion de classification sera appuyée par les différents groupes taxonomiques
cités tout au long de ce mémoire. La description de diverses espèces végétales et animales dans
le travail fournit quelques exemples de notion d’écosystème, de la relation entre les êtres vivants
et leur milieu. Notre travail peut aider les enseignants pour avoir une idée enrichissant leurs
explications concernant l’impact des activités anthropiques sur la destruction de l’environnement
dans le cours d’Ecologie. On peut insérer une partie de ce travail dans le programme scolaire :
Ecologie de la classe de Seconde, dans le but d’un renforcement et d’une innovation du
curriculum suivant le contexte. Pour ce faire, l’enseignant peut organiser une séance de réflexion
(par groupe), et une sortie écologique afin de confronter les théories à la réalité. Ainsi, nous
proposons la fiche pédagogique suivante.
46
Tableau XVI : Renforcement du programme dans la classe de seconde
Objectifs spécifiques Contenus Observations
Définir l’environnement. Notion d’Environnement. Travail de réflexion : les
élèves sont groupés et
discuteront entre eux en
rédigeant une réponse
Enumérer les actions de
l’Homme sur la destruction
de l’environnement
Action anthropique sur
l’environnement selon les
besoins : en bois de chauffe,
bois de construction, surface
d e pâturage ….
Inventorier les causes et les
conséquences du feu de
brousse.
Quelques problèmes liés à
l’environnement :
- Déstabilisation et
destruction de l’habitat
des microphones du sol
(ou pédocenose).
- Erosion du sol,
ravinement et formation
des lavaka.
- Diminution de la
séquestration du
carbone et effet de
serre.
Observation directe, on
peut organiser une journée
récréative à Ambohimanga par
exemple.
Imaginer les effets
immédiats et lointains du feu
de brousse.
Déstabilisation du cycle de
l’eau.
Formation des pluies acides.
Imagination et vision
lointaine sur l’avenir de
l’humanité, toujours sous
forme de travaux de
groupes (sous forme
de rapport d’analyse).
Il servira également de document de référence pour les étudiants ou chercheurs voulant travailler
sur les Graminées et le feu.
4.2.2.2 Dans l’éducation de la masse populaire
D’après nos stages de formation et de mémoire ainsi que les enquêtes menés dans le cadre
de ce mémoire, pour éradiquer cette utilisation irrationnelle du feu sur les plantes herbacées,
nous sommes persuadés qu’une exposition sur les feux et les graminées peut contribuer à
l’éducation des gens. En effet selon la définition d’un musée adopté par l’ICOM, on fait des
expositions dans un musée et dans un musée une exposition :
- Un musée n’exclut personne
Du point de vue classe d’âge, toutes les personnes de différent âge peuvent assister à
l’exposition. Que ce soit enfants, adolescents, adultes ou vieilles personnes sont invités à visiter
47
l’exposition. Ces différentes multitudes de gens recevront des messages adéquats, relatifs à
l’éducation lors de l’exposition.
Du point de vue classe sociale : étant une institution sans but lucratif, un musée peut
accueillir tous les différentes classes sociales.
- Un musée favorise la discussion
L’exposition utilise la méthode active qu’est la « discussion ». Au cours d’une exposition, les
visiteurs avec l’exposant peuvent discuter ensemble. En didactique, selon les spécialistes, « les
élèves, lors de la lecture, mémorisent jusqu’à 10% des messages, lors de l’écoute, jusqu’à 20%,
en regardant, jusqu’à 30%, mais en discutant, ils arrivent à mémoriser jusqu’à 90% » (PIGNO,
1980).
- Un musée est un moyen d’éducation
La visite d’une exposition montre la volonté des citoyens à être éduqués. Lorsqu’il y a
exposition, les gens vont de leur plein grès. Cette volonté d’apprendre est l’une des principales
causes de la réussite dans le domaine de l’éducation. Un autre atout de l’exposition est
l’apprentissage en un bref délai. L’apprentissage d’une personne, par une exposition, n’exige pas
un temps relativement long. L’exposition est source de délectation. A part les connaissances à
transmettre, l’exposition permet l’octroi de joie à ceux qui assistent à la séance.
De ce faite il nous semble qu’une exposition peut contribuer à l’éducation de la masse
populaire sur l’utilisation du feu. Quoiqu’il en soit, seul un musée ou une exposition ne peut pas
assurer l’éducation environnementale, il nous faut également la contribution d’autres institutions
comme l’école et les masses medias en l’occurrence, la radio. En effet, après l’exposition, les
enquêtés aiment qu’on leur parle des graminées et du feu à partir de la radio qui a obtenu la
deuxième place parmi les propositions données.
4.2.3 Un moyen d’éducation
4.2.3.1 Outil dans l’éducation environnementale
Après les stages de formations que nous avons suivis au sein de l’ICMAA, il existe 3 types
d’exposition dans un musée selon la durée de l’exposition. Il s’agit de :
L’exposition permanente qui peut durer jusqu’à 30 ans
L’exposition temporaire d’une année à 3 ans
L’exposition itinérante ou ambulante qui dure à 3 mois au maximum (déplacement pays par
pays, localité par localité).
48
Ceci étant l’exposition tient la première place lors de notre enquête et d’ailleurs nous pensons
qu’elle représente un moyen par lequel les visiteurs sont en contact physique et visuel avec les
objets pour lesquels on veut émettre des messages pour d’éventuelle éducation
environnementale. Convaincu de la pertinence d’une mise en place et mise en œuvre d’une
exposition sur l’importance des herbes et l’existence d’herbes qui ont besoin d’être brûlé pour se
développer, nous allons déterminer quel type d’exposition est les plus efficace dans l’éducation
environnementale dans le but d’une conservation des couvertures végétale en générale.
4.2.3.2 Choix d’approche
L’objectif de l’exposition étant de gérer l’utilisation du feu sur les plantes herbacées en vue
d’une conservation du Rova. A part l’OSCAR, les populations locales et les visiteurs devraient
participer à cette protection du site. C’est pourquoi, il faut enseigner à ces gens le rôle du feu sur
les herbes et aussi la résistance ou non de ces graminées au feu. Ainsi, notre choix de type de
musée sera de celui :
- à activité permanente : il servira d’éduquer les visiteurs du site d’une façon continue.
- à exposition itinérante : aussi, dans ce type c’est l’exposition même qui va se déplacer
auprès des gens et peut toucher le maximum de gens. Nous pouvons faire par exemple
des expositions dans les écoles en l’occurrence des écoles de la commune
d’Ambohimanga Rova. En effet, plus de 60% des enquêtés lors de notre enquête sont des
élèves, ce qui va satisfaire le grand nombre de visiteurs qui sont des écoliers.
A chaque exposition, pour faciliter la compréhension et la transmission des messages aux
visiteurs, elles seront appuyées par :
- Des photos : qui permettent de donner une vue globale de l’exposition
- Des posters : les posters facilitent aux visiteurs de comprendre le mécanisme du message
à transmettre.
- Herbiers ou des maquettes
4.2.4 Mise en œuvre d’un musée à exposition itinérante
4.2.4.1 Les enjeux de l’éducation
Étant donné que nous voulons contribuer à la conservation du site en éduquant les élèves, il est
nécessaire de parler aux responsables de ces élèves de l’importance de cette conservation. Par
conséquent, il est important de faire connaissance aux responsables comme le CISCO et les
49
écoles qu’ils sont concernés à cette conservation et qu’ils prennent par la suite leurs
responsabilités.
4.2.4.2 Mise en place et entreprise du musée
Pré-exposition
Pour déterminer la faisabilité et l’efficacité de notre exposition, une pré-exposition a été
effectuée. Du point de vue logistique cette pré-exposition a été réalisée dans la salle de lecture de
l’ENS avec quelques photos et posters. Malgré le temps de préparation (qui a duré une
semaine) de cette pré-exposition et la période de sa réalisation (période de vacances) une
cinquantaine de visiteurs sont venus voir l’exposition. Nous pouvons dire alors que l’exposition
est faisable. Pour l’efficacité de l’exposition 44% des visiteurs disent que c’est efficace contre
40% qui disent le contraire. Les 16% restants sont hésitants par rapport à cette efficacité.
Néanmoins, 83% des visiteurs ont donné quelques recommandations pour améliorer l’exposition.
Exposition proprement dite
L’exposition a été réalisée à l’EPP d’Ambohimanga Rova le 08 avril 2013. Lors de cette
exposition, nous avons montré des collections d’herbiers de graminées, des photos et des posters
aux élèves. L’objectif de cette exposition est de montrer aux élèves l’importance des Graminées
dans la vie et dans la protection de la nature en particulier la forêt d’Ambohimanga Rova. En
effet, à partir de l’exposition nous avons montré aux élèves les différents types de Graminées par
rapport au feu ainsi que leurs rôles dans la protection des forêts contre le feu. Pour évaluer si le
message de l’exposition a été transmis, des questionnaires ont été distribués aux élèves. Ainsi,
88% des élèves ont affirmé qu’il est nécessaire de conserver la forêt d’Ambohimanga Rova
contre 12% qui disent le contraire. En suite 21% des élèves disent qu’on doit planter les herbes
non adaptés aux feux autour de la forêt, 26% disent loin de la forêt et 53% des élèves disent de
planter ces herbes dans la forêt. Enfin, concernant les zone d’herbe autours de la forêt
d’Ambohimanga, 47% des élèves affirment qu’il faut planter des « vero » (Hyparrhenia rufa),
contre 41% qui disent qu’il faut enlever (sorohina) et 12% affirment qu’il faut conserver ces
zones.
Recommandation de création d’un musée
En général, selon les leçons apprises lors des stages, dans un musée nous avons besoin d’une
salle :
- de quarantaine : là où nous mettons les objets que nous venons d’obtenir ;
50
- de réserve : salle où nous mettons les différentes collections qui font l’objet d’éventuelle
exposition ;
- de restauration : c’est une salle où s’effectuent les réparations et restaurations des
collections abîmées ou cassées.
- d’exposition : c’est une salle où se passent la présentation et l’exposition des collections.
Dans notre cas, un musée à exposition itinérante, nous pensons que deux salles sont suffisantes.
En effet, même si c’est un musée à exposition itinérante, une salle va être utilisée pour
l’exposition. La deuxième salle va servir à la fois de quarantaine, de réserve et de restauration.
4.2.5 Importance dans la conservation d’Ambohimanga Rova
4.2.5.1 Enjeux de la conservation des patrimoines
Etant un patrimoine et un bien de l’Etat, tout le monde doit se porter garant dans la protection,
préservation et conservation du site culturel d’Ambohimanga Rova. Pour impliquer les gens dans
ces activités, il est nécessaire de les donner les éducations adéquates en les faisant connaitre
l’importance de ce patrimoine car selon Baba DIOUM (1987) [10]: « on protège ce qu’on aime,
on aime ce qu’on connait, on connait ce qu’on étudie ». Face à cela, une éducation des gens est
impérative pour parvenir à la conservation. De ce fait, une coopération avec l’OSCAR est
envisageable. En effet, c’est cet office qui est chargé de la préservation et de la restauration de la
forêt naturelle du Rova, un des éléments clés du site en tant que patrimoine mondial. Des
éducations au niveau des élèves aussi sont à recommander surtout les écoliers de la commune,
car ce sont eux qui auront une action immédiate sur le site.
4.2.5.2 Conservation d’Ambohimanga Rova
La conservation d’Ambohimanga Rova lui permet d’éviter un déclassement par l’UNESCO. Sa
conservation commence par la protection de la forêt contre les facteurs de dégradation comme le
feu. A partir des études sur les Graminées, nous pouvons protéger les forêts du Rova contre le
feu. En effet, les graminées non résistantes aux feux peuvent servir de pare feu. Ces interventions
du feu sur les graminées et le rôle des graminées dans la protection de la forêt se font par des
éducations à partir des expositions et pour toucher le plus de gens, des expositions itinérantes
sont à recommander.
51
4.3 IMPACTS DU MUSEE
La mise en place d’un nouveau moyen d’éducation au service de la population peut parfois
présenter des impacts, positif ou négatif, dans la société. Il en est de même dans notre cas qui est
la mise en place d’un musée. Cette situation nous conduit à l’étude d’impact environnemental
(E.I.E). En effet, dans l’EIE les impacts positifs sont souhaitables tandis que les impacts négatifs
sont à éviter ou à atténuer et font l’objet des mesures d’atténuations. Ces mesures d’atténuations
sont faites pour minimiser les impacts de certaines activités négatives. Dans l’EIE de notre cas,
nous allons citer quelques importants impacts positifs ainsi que les impacts négatifs avec les
mesures d’atténuations.
Tableau XVII : Quelques importants impacts positifs et négatifs de la mise en place d'un
musée
IMPACTS
Positifs Négatifs
Milieu
physique Le sol est protégé
Air propre
-
Milieu
biologique Conservation des espèces
existantes
-
Socio
économique Emploi,
Sensibilité aux activités de
conservation,
Intégration dans la
conservation
Patrimoine mondial
conservé
1- Vandalisme des gens qui n’ont
pas eu d’emploi au musée
2- On ignore ce que font les gens
qui ne sont pas sensible au musée
3- Le message n’est pas transmis
aux gens en dehors du système
scolaire
4- On ne peut pas contrôler
directement ce que font les gens en
dehors du site et du système
scolaire
Les mesures d’atténuations des impacts négatifs relatifs à points on a :
- (1) Création d’autres emplois en parallèle avec le musée
- (2) Utilisation d’autre moyen d’éducation comme la radio pour véhiculer les messages
dans les fonkontany.
- (3) Essayer de faire des éducations en dehors du système scolaire
- (4) Utilisations des plaques mentionnant l’interdiction du feu
52
CONCLUSION
Pour conclure, le problème de gestion du feu sur les plantes herbacées à Madagascar nous
a poussé à effectuer cette recherche et pour obtenir le maximum d’informations sur les feux et
des Graminées. Ce problème doit être abordé car en déterminant leurs causes nous pouvons
trouver des solutions adéquates.
Pour notre étude, des enquêtes ont été menées dans la commune d’Ambohimanga Rova qui a été
choisie comme lieu d’investigation. Au total 100 personnes ont été enquêtées. Les résultats nous
ont permis d’évaluer leurs connaissances sur le feu et les graminées. Les résultats des enquêtes
ont démontré que bon nombre de gens ne savent pas encore l’intervention du feu chez les
différents types de graminées et ainsi ils utilisent le feu à tord et à travers.
L’étude nous a permis aussi de vérifier des hypothèses. D’abord, d’après les expériences, nous
constatons la présence des repousses d’Aristida sp. et l’apparition d’Imperata cylindrica dans les
zones brulées. Ces résultats conduisent alors à admettre la première hypothèse qui stipule que
«les feux sont indispensables pour les herbes pyrophytes et ne constituent pas une menace pour
les espèces adaptées ». Cette hypothèse a été vérifiée. Ensuite, d’après les résultats d’enquête, la
principale raison des feux de brousse est de faire pousser les herbes, cette réponse a en effet
obtenu 53% des résultats. De ce fait, notre deuxième hypothèse qui disait que « pour les gens la
mise en feu de la savane favorise la repousse des herbes et servant ainsi de pâturage pour les
cheptels» est vérifiée.
Face à ce problème de gestion du feu sur les plantes herbacées il est nécessaire d’éduquer la
masse populaire. Cette ambition nous oblige à suivre des formations qui nous ont permis de
trouver un système éducatif pouvant répondre à cette attente. Après les stages nous sommes
persuadés qu’une éducation de la masse populaire peut se faire à partir d’une exposition. En
effet, l’exposition itinérante a été choisie comme type d’exposition.
De plus pour renforcer l’éducation environnementale à Madagascar, nous recommandons la
création d’un musée spécialisé en éducation à l’environnement. Il s’agirait d’un musée à
exposition itinérante. Ce type d’exposition peut éduquer de bon nombre de personnes car c’est
l’exposition est une approche de proximité qui peut être mené et entreprise dans les villages les
plus reculés. Aussi, nous envisageons d’éduquer les gens en faisant des expositions itinérantes
dans les zones où les feux de brousse existent chaque année.
Ce mémoire permet également d’informer les gens sur l’existence des différents types de
graminées par rapport aux feux et les espèces correspondantes à chaque type. En connaissant ces
53
espèces, les gens sauront alors s’il est nécessaire de mettre le feu ou non. Par conséquent, cela
nous conduira à une utilisation rationnelle du feu sur les graminées.
Enfin, ce mémoire est aussi un document pédagogique et s’adresse aux enseignants en sciences
de la vie et de la terre des classes de secondaires. Sur ce, une fiche pédagogique visant à un
renforcement du programme de seconde a été établie dans ce mémoire.
Dans ce mémoire la mise en œuvre d’un musée à exposition itinérante n’est qu’une
recommandation, à cet effet, nous pouvons encore faire des recherches similaires ou plus
poussées que cette étude.
54
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1- BAXTER B J M, VAN STADEN J, GRANGER J E, et BROWN N A. 1994. Plant
derived smoke and smoke extraits seed stimulate seed germination of fire climax grass.
Dans : Environmental and experimental Botany. N° 34. pp: 217-223.
2- BERTRAND A et SOURDAT M. 2000. Feux et déforestation à Madagascar. Revue
bibliographique ; CIRAD, ORSTOM. 153p.
3- BODIAN A, DIATTAM et DIEDHIOU I. 2000. Effets des feux sur l’évolution de la
végétation en zone sub-humide du Sénégal. Dans : FLORET C et PONTANNIER R.
(Eds.). La jachère en Afrique Tropicale : rôles, aménagement, alternatives. Vol. I.
Actes du séminaire international. Dakar (Sénégal), 13-16 Avril 1999. John Libbey,
Paris, 2 vol.
4- BOERNER R E J. 1982. Fire and nutrient cycling in temperate ecosystems. Bioscience.
N°32. pp : 187-191.
5- BOSSER J. 1969. Graminées des pâturages et des cultures à Madagascar. Mémoires
ORSTOM. N°35. 440p.
6- BREMER K, BREMER B, et THULIN M. 1999. Introduction to Phylogeny and
systematics of flowering plants. 5ème
édition. Uppsala University. 271p.
7- CAMUS A. 1947. Sur les graminées de prairies de Madagascar. Revue internationale
de botanique. pp193-203.
8- CHRISTENSEN. 1977. Fire and soil plant nutrient relations in a pine-wire grass
savanna on the coastal plain of North Carolina. Oecologia 31.
9- CLAUDE M et ROCH P. 1989. Madagascar merveille de la diversité biologique. 32p.
10- DIOUM B. 1987. Dans : Ny Voaary : torolalana ho an’ny mpanabe. CNAPMAD.
115p.
11- Encyclopédie universalis France. 1978. Paris. 1104p.
12- FAO/ PNUK. 1992. Rapport sur les études des feux de brousse sur la région d’Itasy.
13- FARAMALALA M H. 1988. Etude de la végétation de Madagascar à l’aide des
données spatiales. Thèse de PhD, Université Paul Sabatier de Toulouse, France. 167p.
14- FIFAMANOR. 2000. Les maladies des cheptels dans les zones d’action de
FIFAMANOR. Agri développement. 190p.
55
15- FROST P G H et ROBERTON F. 1987. The ecological effects of fire in savannas.
Dans : WALKER B H (Ed). Determinants of tropical savannas. IUBS, Monograph
series. N°3. pp : 93-140.
16- Groupe Interministériel d’Etude sur les Feux de Brousse (GIEFB). 1980. Un aperçu de
la situation des feux à Madagascar.
17- HOTTIN G. 1976. Les terrains précambriens de Madagascar.
18- HUMBERT H. 1955. Les territoires phytogéographiques de Madagascar : leur
cartographie. Dans : colloque sur les régions écologiques du globe. Paris. pp : 195-204.
19- KENT M et COKER P. 1992. Vegetation Description and Analysis. Dans : WILEY J
and SONS (Eds). A practical Approach. 363p.
20- KOECHLIN J, GUILLAUMET J L et MORAT P. 1974. Flore et végétation de
Madagascar. J Cramer. Vaduz. 645p.
21- KULL C A. 2002. "Madagascar aflame: Landscape burning as peasant protest,
resistance or a resource management tool?". Political Geography, Vol. 21. pp: 927-953.
22- KULL C A. 2004. Isle of Fire: The Political Ecology of Landscape Burning in
Madagascar. Chicago, IL: University of Chicago. 324p.
23- LANGRAND O et WILME L. 1995. Effect of forest fragmentation on extinction
patterns of endemic avifauna on the Central High Plateau of Madagascar. Dans:
PATTERSON P P, GOODMAN S M et SELOCK (Eds). Environmental change in
Madagascar. pp: 280-308. The field Museum, Chicago.
24- Le petit Larousse. 1992. 1969p.
25- LEMEE G. 1978. Précis d’écologie végétale. Edition Masson. Paris. 285p.
26- MENAUT J C. 1993. Effets des feux de savane sur le stockage et l’émission de
carbone et des éléments traces. N°4. Sècheresse. pp : 251-263.
27- MINENVEF/ JICA. 2003. Manuel sur la Lutte contre les Feux de Végétation:
Compilation du Savoir-faire actuel. Antananarivo, Madagascar.
28- PIGNO J. 1980. La classe active. Tananarive. 325p.
29- Projet de Gouvernance des Ressources Minérales ; 2007, atelier international
30- RAFOLO A et RAVAONANTOANDRO. 2000. Proposition d’inscription sur la liste
du patrimoine mondial : colline royale d’Ambohimanga Rova Madagascar. UNESCO.
31- RAJERIARISON C et FARAMALALA M H. 1999. Nomenclature des formations
végétales de Madagascar. ANGAP, Antananarivo. 42p.
32- RAKOTOVAO L, H., 1998 Monographie sur la Biodiversité à Madagascar. PNUE,
ONE, ANGAP. 303p
56
33- RANAIVOARIVELO N et MILLEVILLE P. 2001. Exploitation pastorale des savanes
de la région de Sakaraha (sud-ouest de Madagascar). Dans : RAZANAKA, GROUZIS
M, MILLEVILLE P, MOIZO B et AUBRY C (Eds). Sociétés paysannes, transitions
agraires et dynamiques écologiques dans le sud-ouest de Madagascar. Actes de
l’Atelier CNRE/IRD/SCAC. pp : 181-197. Antananarivo.
34- RANAIVOARIVELO N, et RASAMBAINARIVO. 2004. Les ressources pastorales de
Madagascar. FAO. 24p.
35- RANDRIANJAFY Z J N. 2008. Corrélation agro écologique conjecturales entre savane
malagasy, élevage de zébus et feu de pâturage. 13p.
36- RANDRIATSIVERY F M. 2005. Evaluation des impacts du feu sur la végétation des
savanes du massif d’Ibity. Mémoire de DEA, Département de Biologie et Ecologie
Végétale, Université d’Antananarivo. 84p.
37- RATOVONIRINA G D. 2009. Dynamique des savanes incluses dans le corridor
forestier de Fianarantsoa. Mémoire de DEA, Département de Biologie et Ecologie
Végétale, Université d’Antananarivo. 66p.
38- RATSIRARSON J et GOODMAN S M. 2000. Monographie de la forêt
d’Ambohitantely, recherches pour le développement. Antananarivo. 125p.
39- RAZAFINTSALAMA A. les Tsimahafotsy d’Ambohimanga, organisation familiale et
sociale en Imerina. Paris.
40- ROEDERER P. 1971. Les sols de Madagascar, Sciences de la terre, Pédologie, 5
ORSTOM. Paris. 56p.
41- ROGER E. 1986. Contribution à l’étude botanique des savanes d’Ampijoroa (Nord-
Ouest de Madagascar). Thèse de doctorat de 3ème
cycle, département de biologie et
écologie végétale, Université d’Antananarivo. 136p.
42- RUBIO J L, GIMENO-GARCI E, ANDREU V. 2000. Effet des feux de forêts sur la
matière organique des sols. pp : 72-79.
43- VIJVER C A D M, POOT P et PRINS H H T. 1999. Causes of increased nutrient
concentrations in post fire regrowth in an East African Savanna. pp: 173-185.
44- WHYTE R O, MOIR T R G, et COOPER J P. 1966. Les graminées en pâturage.
FAO. 485p.
57
WEBOGRAPHIE
45- http://livingprairie.ca/fr/herbarium/tool.html : L’herbier: Un outil de recherche et
d’identification.
46- http://www.adesolaire.org/fr/madagascar/merveilles-de-la-nature.html : Une nature
extraordinaire à Madagascar.
47- http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/beef/facts/06-096.htm#2 : Identification des
graminées de pâturage.
LISTES DES ANNEXES
ANNEXE I : CERTAINS ARTICLES DE LA REPRESSION DES ACTEURS DES FEUX
DE BROUSSE A MADAGASCAR
Ordonnance n° 60-029 du 04 mai 1960
Article 35 : (modifié par l’ordonnance 75-028 du 22octobre 1975)
Quand l’infraction a lieu à l’intérieur d’une parcelle artificiellement reboisé, ne faisant
pas partie du domaine forestier national, elle sera punie d’une peine d’emprisonnement de 2 à 5
ans.
Article 36 : (modifié par l’ordonnance 75-028 du 22 octobre 1975)
Quand l’infraction a lieu à l’intérieur d’une parcelle située dans le domaine forestier
national, qu’il s’agisse d’une forêt classée, d’une réserve spéciale, d’une station forestière ou
piscicole, d’une réserve nationale intégrale, d’un parc national ou d’un périmètre de reboisement,
elle sera punie d’un emprisonnement de 5 à 10 ans. Il sera de même si l’incendie a été
volontairement allumé ou provoqué à proximité de cette parcelle dans l’intension de laisser
propager le feu.
Article 37 : quiconque laissera sciemment des troupeaux ou des animaux paître sur des terrains
incendiés sana autorisation, sera passible d’une amende de 100 francs par animal paissant en
délit.
Article 38 : lorsque l’auteur en demeure inconnu, les collectivités rurales coutumières ou de droit
sont toujours déclarés pénalement responsables des délits de défrichement et de feu de végétation
exécutés par autorisation ainsi que des feux sauvages provoqués volontairement ou par
imprudence, quand ces délits ont été commis dans leur faritany traditionnel ou à son voisinage,
ou à l’intérieur des terres qui leur ont été constituées en dotation. Elles seront alors condamnées
par chacune de ces infractions suivant le nombre des contribuables qu’elles comportent, soit à
une amende de 15000 à300000 francs, soit à fournir à l’administration un nombre de journées de
travail correspondant à l’amende encourue.
Article 39 : tout particulier, tout membre d’une collectivité qui n’aura pas obtempéré à une
réquisition faite dans les formes réglementaires en vue d’arrêter le feu sauvage sera punie d’un
emprisonnement d’un à 3 mois et d’une amende de 5000 à 9000 francs ou de l’une de ces deux
peines seulement.
Ordonnance n°60-127 du 03 octobre 1960
Article 07 : il est interdit d’allumer un feu de végétation quel qu’il soit, à l’intérieur d’une
parcelle du domaine forestier national ou d’une parcelle artificiellement reboisée.
Article 12 : en cas de feux sauvages, la direction de la lutte contre ceux-ci appartient à
l’ingénieur des eaux et forêts le plus élevé en grade présent sur le lieu et, à défaut, aux
personnalités suivantes :
- Maire de la commune rurale ou président de la collectivité ou à défaut leur adjoint ;
- Chef de District ;
- Chef de la Poste administratif ;
- Agent du service des eaux et forêts ;
- Agent du paysannat.
L’autorité présente a le devoir de prendre toutes les mesures destinées à arrêter la propagation
des feux sauvages et notamment de requérir la force publique et la population.
Ordonnance n°61-079 du 08 février 1961
Article 15 : tout feu dépassant les limites autorisées sera considéré comme feu sauvage et
sanctionné comme tel par l’application de certains articles de l’ordonnance n°60-127 du 03
octobre 1960, allant d’une peine d’emprisonnement d’un mois à 10 ans ou d’une amende de
5000 à 300000 francs sans préjudice des dommages et intérêts.
Ordonnance n° 72- 039 du 30 octobre 1972
Article 25 : en cas d’infraction (défrichement et feux de végétation), le délinquant arrêté sera
conduit à l’officier de police judiciaire ou l’agent verbalisateur au parquet qui, sans délai
remettra le dossier au magistrat du siège. Ce dernier statuera immédiatement, par ordonnance,
sur l’incarcération du délinquant.
ANNEXE II : CLASSIFICATION ET NOMS EN MALAGASY DES ESPECES DE
GRAMINEES RECENSEES
Sous famille Tribus Genres espèces Non en
malagasy
POOIDEAE Arundinelleae Loudetia sp. Kilailay,
Berambo
Chlorideae Chloris sp.
Sporoboleae Sporobolus sp. Horompotsy
Aristideae Aristida rufescens Kifafa
Arundineae Phragmites maurutanius Bararata,
Volotsangana
PANICOIDEAE Andropogoneae
Imperata cylindrica Tenina,
Manevika
Hyparrhenia rufa Vero
Paniceae Melinis sp. Ahitsolika,
Sandrahirika
Echinochloa sp. Ahibary,
Ahipodilahy
Digitaria sp. Fandrodahy
Panicum sp. Ahibelo,
Ahipisaka
Oplismenus sp.
ANNEXE III : NOTIONS DE BASE EN MUSEOLOGIE
1. Musée
a) Définition de musée
« Un musée est une institution permanente sans but lucratif, au service de la société et de son
développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le
patrimoine matériel et immatériel de l’Humanité et de son environnement à des fins d’étude,
d’éducation et de délectation ». (ICOM, 2007)
b) Types de musée
Selon le type de collection, on distingue : les musées ethnographiques, les musées d’art, les
musées des sciences et d’histoire naturelle, les musées techniques et les musées d’histoire.
c) Rôles des musées
Les principaux rôles d’un musée sont : la CEPPE (Collecte de patrimoine, Etude et
recherche, Protection et conservation, Publication des résultats d’étude et en fin, Education des
gens).
Notons que les collections sont acquises soient par : fouille paléontologique ou
archéologique, achat, don, prêt à long ou à court terme, saisie par des pièces à convictions, etc.
Pour protéger les patrimoines, on évite les agents de destruction soit d’origine anthropique
(vol, vandalisme, incendie, produits chimiques, etc.) soit d’origine naturel (catastrophes naturels,
pollution, humidité, etc.). En plus, on soumet les collections aux agents de conservation (mettre
un rideau pour éviter la lumière solaire directe, nettoyer les collections si possible, restaurer les
collections en cas de dommage, etc.).
2. Patrimoine
a. Définition de patrimoine
Un patrimoine est l’ensemble des biens culturels et naturels valorisés par une communauté
ou le peuple entier (ANDRIAMIARANA, comm. pers.).
b. Types de patrimoine
Selon la présence d’intervention humaine ou non, on distingue 2 types de patrimoines :
Patrimoine naturel ou biologique (sans intervention humaine). Exemples : espèces de
baobab endémiques de Madagascar, les tsingy, etc.
Patrimoine culturel (avec intervention humaine). Exemples : les monuments historiques
comme le Rova de Manjakamiadana, les livres, les photos, la langue, la musique, les
danses, les contes, etc.
3. Exposition
Selon l’approche adoptée, il y a 3 types d’exposition :
permanente qui peut durer jusqu’à 30 ans,
itinérante ou ambulante, en se déplaçant d’une localité à une autre, avec une durée
maximale de 3 mois,
temporaire qui dure un mois à trois ans.
Remarquons que la personne qui nous a dispensé la formation pratique en muséologie
était Monsieur ANDRIAMIARANA Sandilalao (conservateur à l’ICMAA).
ANNEXE IV : QUESTIONNAIRE UTILISE PENDANT L’ENQUETE
1- Araka ny fahafantaranao, karazan’olona manao ahoana no tena mitsidika ny Rova?
-Vahiny -mpianatra -fianakaviana -mpikaroka -hafa
2- Inona no tena anton-dianareo aty?
-mitsangatsangana - mianatra
3- Impiry amin’izao ianao no nitsidika ny Rova?
1 2 ≥3
4- Inona no tena nahaliana anao tamin’ny fitsidihana?
-tantara - ala - zavatra hafa
5- Inona no amaritanao ny atao hoe bozaka?
6- Mariho ireo toerana anirian’ny bozaka?
-anty rano - anaty ala -an-tanety -anaty tany -hafa
7- Mariho izay mety ilaina ny bozaka?
-anaovana tao zavatra -atao sakafo -ampiretana afo -hohan’ny omby -atao fanafody -hafa
8- Raha tsy ilain’ny olona ny bozaka dia mariho izay anaovany azy
-dorany -kapainy -ongotany -avelany
9- Mahaliana ny olona ve ny bozaka? Lazao ny antony.
10- Mbola maniry ve ny bozaka raha dorana?
11- Mariho avy izay ilaina ny afo
-Andrahoana sakafo -hifoana sigara -hamanana tena sy trano -hafa
12- Inona no mety antony mahatonga ny olona handoro tanety?
-hampaniry bozaka -hamonoana bozaka -hampilatsaka orana -hanasorana loto -hafa
13- Inona no sehatra tianao iresahana ny bozaka sy afo?
-télé -radio -gazety - exposition
ANNEXE V : LES DONNEES METEOROLOGIQUES DE LA COMMUNE
D’AMBOHIMANGA ROVA DURANT LES 5 DERNIERES ANNEES DE 2007 A 2011.
PLUIES MENTIELLES en mm
JANV FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC
2007 Pluie 542,3 374,6 100,3 48,6 26,1 0,8 17,4 0,6 6,5 52 176,8 226,7
Nb.j 29 21 10 9 6 4 3 2 3 6 11 13
2008 Pluie 244 284,4 100,5 48,6 13,7 10,8 4,8 1,4 55,0 50,3 281,9 195,4
Nb.j 16 15 14 6 4 6 6 1 6 6 18 10
2009 Pluie 297,4 355,4 197,2 125,1 0,7 0,1 5,6 5,9 0,3 101,1 91,3 214,8
Nb.j 22 16 18 11 3 1 6 8 2 10 10 18
2010 Pluie 198 75,4 211,7 9,8 15,6 19,9 2,9 2,5 0,0 22,0 106,7 143,6
Nb.j 22 9 18 4 6 5 7 8 0 3 8 12
2011 Pluie 335,3 222,3 251,1 149,5 44,3 0,2 0,0 0,6 0,9 108,9 134,9 258,9
Nb.j 18 17 14 13 8 1 0 3 3 10 11 14
TEMPERATURES MOYENNES MENSUELLES en °C
ANNEE JAN FEV MAR AVR MAI JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC
2007 T°max 26,2 26,9 26,6 25,5 24,0 20,9 20,9 22,2 23,0 25,7 28,0 27,8
T°min 17,8 17,8 16,5 16,0 14,2 9,8 11,3 10,3 12,1 12,9 15,5 16,1
T°moy 22,0 22,3 21,5 20,8 19,1 15,4 16,1 16,3 17,6 19,3 21,8 22,0
2008 T°max 27,0 25,6 25,9 25,6 22,8 21,0 19,9 22,6 25,5 26,3 27,3 28,3
T°min 17,2 17,4 16,0 14,9 12,3 10,2 9,8 10,3 12,4 13,4 16,9 16,9
T°moy 22,1 21,5 21,0 20,2 17,6 15,6 14,9 16,5 18,9 19,8 22,1 22,6
2009 T°max 28,2 26,7 27,4 24,5 24,6 23,0 20,8 22,4 25,0 26,6 27,7 27,8
T°min 17,9 16,9 17,3 15,7 12,8 11,1 10,4 11,6 12,7 14,5 15,6 16,9
T°moy 23,0 21,8 22,4 20,1 18,7 17,1 15,6 17,0 18,9 20,6 21,7 22,3
2010 T°max 27,1 27,5 27,7 26,3 25,7 22,2 20,6 21,3 25,7 28,6 26,9 28,2
T°min 17,9 17,6 18,0 15,6 14,5 12,5 10,1 10,6 10,8 14,2 15,4 16,8
T°moy 22,5 22,6 22,9 20,9 20,1 17,4 15,4 15,9 18,3 21,4 21,1 22,5
2011 T°max 26,9 26,3 26,4 27,1 24,6 23,2 22,1 22,8 24,5 26,5 27,8 28,2
T°min 16,7 17,1 17,0 16,4 14,0 11,5 10,3 11,6 11,8 13,8 16,8 17,9
T°moy 21,8 21,7 21,7 21,7 19,3 17,3 16,2 17,2 18,1 20,1 22,3 23,1
Source : banque de données météorologique d’Ampandrianomby, 2012
ANNEXE VI : TEST DE CHI DEUX Réponse Visiteur
s %
X2
th
Différence Elève
%
X2
th
Différence Population
%
X2
th
Différence Valeur
marginale
Histoire 72 79 -7 84 79 5 71 79 -8 277
Forêt 15 11 4 13 11 2 10 11 -1 38
Tombe 10 7 3 0 7 -7 16 7 9 26
Non
réponse
3 3 0 3 3 0 3 3 0 9
0 0 0 350
Ressemblance ou non des intérêts des visites
Valeur marginale = % + % + %
Valeur théorique (X2
th) = (9*100/350) 2) 26*100/350
(X2
calculé)= somme des différences = 0
X2
table (seuil de risque = 0,05 ; ddl=(r-1)*(k-1)= (nombre de ligne -1) (nombre de colonne-
1)= (3 -1) (4-1) = 6
Avec seuil de risque=0,05 et ddl = 6 donc X2
table = 12,592
Puisque X2
calculé = 0 < 12,592 = X2
table, on accepte H0 donc il n’y a pas de différence
significative entre réponse des personnes enquêtées.
Réponse Visiteurs
%
X2 th Différence Elève
%
X2 th Différence Population
%
X2 th Différence Valeur
marginale
Oui 54 65 -11 97 65 32 45 65 -20 196
Non 38 31 7 3 31 -28 52 31 21 93
Non
réponse
8 4 4 0 4 -4 3 4 -1 11
0 0 0 300
Ressemblance ou non de l’attirance aux herbes
(X2
calculé)= somme des différences = 0 ; Avec seuil de risque=0,05 et ddl = 4 donc X2
table
= 9,488, on accepte H0 donc il n’y a pas de différence significative entre réponse des
personnes enquêtées.
Auteur : Monsieur RAZAFINDRAINIBE Harinaivo Diary.
Adresse : IDF 15A Ambohidavenona Ankadimanga
E-mail : [email protected] téléphone : 033 12 884 64
Titre : « ETUDE SUR LA RECONNAISSANCE ET IMPACT DU FEU SUR LES GRAMINEES
DANS LE BUT D’UNE EDUCATION ENVIRONNEMENTALE POUR LA CONSERVATION
D’UN PATRIMOINE : CAS D’AMBOHIMANGA ROVA ».
RESUME
À Madagascar, les feux de brousse continuent à ravager chaque année son
environnement. Malgré l’existence des lois visant à maitriser ces feux, le nombre de point de
feu augmente chaque année. Les vastes superficies de savane de Madagascar, généralement
constituée de graminées, sont parcourues chaque année par les feux de brousse. Pour évaluer
la perception des gens sur le feu et les graminées, le site culturel d’Ambohimanga Rova a été
choisi comme lieu d’investigation. Ainsi, des enquêtes ont été effectuées auprès des visiteurs
du site, de la population locale et des élèves. Pour montrer aux gens la résistance ou non d’une
espèce de Graminée, nous avons utilisé des résultats d’expériences que nous avons réalisées
tels que : Aristida rufescens (horona) est adapté au feu, Imperata cylindrica (tenina) est
pyrophyte et Hyparrhenia rufa (vero) est non résistante au feu. Après les enquêtes, les
résultats afférents à la conservation du site nous montrent que les gens manquent de
connaissance sur l’utilisation du feu sur ces plantes entrainant des risques pour les forêts
environnantes. D’où la nécessité d’une éducation pour résoudre ce problème. En effet, une
exposition a été adoptée pour éduquer les gens sur l’utilisation rationnelle du feu sur les
graminées. Il est aussi à recommander de créer un musée à vocation éducative sur la
protection de l’environnement en général et du site d’Ambohimanga en particulier et ceci par
le biais d’un renforcement de la lutte contre les feux.
Directeur de mémoire : RAKOTOZAFY Lucien Marie Aimé, Maitre de Conférences en
Anthropologie Biologique et Spécialiste en étude d’impact environnemental.
Nombre de pages : 57
Nombre de figures : 21
Nombre de tableaux : 17
Mots clés : commune rurale Ambohimanga Rova ; feux ; graminée ; éducation ; musée-
exposition.