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IhUDE SUR LES CAVIl‘k3 NhS.4LES I)&S CARNASSIERS. 989 50. Btude sur les OavitCs Nasalev des Carnnssiers. Par Dr. R. L. F. ANTKONY, C.M.Z.S., Professeur au Museum national d’Histoire natnrelle, Paris, et G. M. ILIESCO, Chef de travaux h la Facult6 de Mtjdecine Ve‘tbrinaire tle Bncarest. (Travail du laborntoiro d’Anatoinie coinpnrde dn MunQnm iiational d’Histoire iiaturelle, Psris.) [Received Mry 26,1946: Red Octolit-r 19, 19Z6.] (Text -figures 1-9.) SObIMAIEE. Introduction ........................................................... 1. Structure of tlie Wdla niid Geiieral Form of Nand Cavities ......................................................... 2. Turbinate Roiiei ................................................. a. Etliino-turbiiials ....................................... 8. Mnxillo-tiirliiiial ...................................... 3. Meatus ............................................................... 4. Sinuses .................... Abstrnct ............................................................... Explanation of Letters iii Text -figures ........................... Page $289 991 893 993 1004 1M)B lo00 1013 1016 PRbLIMtNAIRES. En ces dernihres annees de nombreuves recherches ont et6 faites au laboratoire d‘AnRtoniie comparee du Musdum national d’Histoire nrrturelle sur les caviths nasales des Msmmifhres. M. R. Anthony et Mlle F. Coupin ont Btadie eelles de l’Elephant*, puis celles de I’Okspit, ce qui les a conduits ti prbciser 1s n~orphologie de celles des Ruminants en genbral. A l’aide des materiaux dn Isbowtoire, MM. M. KollmRnn e t L. h p i n ont dkcrit celles des LBmuriens $. M. R. Anthoiiy doit, bientbt donner In description rle celles des Ongules perissot1:wtyles et Mlle F. Coupin la description de celles de I’OryctGrope s. Tout recemnient, l’an de nous, G. M. Iliesco 11, vient de publier Nuuvelles reclierchen sur len cavitds nasales de I’Eldphant d‘Asie. Archives d’hatoinie, d’Histologie et d’Ernbryologie, Tome iv. t R. Anthony et F. Conpiii. Recherche8 aiiatomiquea sur I’Okapi. Lea ainui et les ooniets nasaux. Revue roologique afriuriue, vol. xiii. Fa=, i. 1926. Y. Kollmanii et L. Papin. Etudes sur le~ LQmnrieiiP. Anatomie coiiipartkdss fossea nasdes et de lenrn annexes. Arch. da Morphologie gdndr. et exp6r. 19a6, Faec. 28. Dana Ins Archives do Museum. li 0. Y. Iliesco. Recherche8 nnatoiiiiqnes nur les cavith nasales chez le Chat. * R. Anthoiiy et F. Coupin. 1926, pp. 107-147. Arch. d’Anatomie, d’Hiitologie et d’Emhrjologie. Tome v. 1986, pp. 1-48. PROC. ZOOL. Soc.-l926, NO. LXV. 6b

Étude sur les Cavités Nasales des Carnassiers

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Page 1: Étude sur les Cavités Nasales des Carnassiers

I h U D E SUR LES C A V I l ‘ k 3 NhS.4LES I)&S CARNASSIERS. 989

50. Btude sur les OavitCs Nasalev des Carnnssiers. P a r Dr. R. L. F. ANTKONY, C.M.Z.S., Professeur au Museum national d’Histoire natnrelle, Paris, et G. M. ILIESCO, Chef de travaux h la Facult6 de Mtjdecine Ve‘tbrinaire tle Bncarest.

(Travail du laborntoiro d’Anatoinie coinpnrde d n MunQnm iiational d’Histoire iiaturelle, Psris.)

[Received Mry 26,1946: R e d Octolit-r 19, 19Z6.]

(Text -figures 1-9.)

SObIMAIEE.

Introduction ........................................................... 1. Structure of tlie Wdla niid Geiieral Form of Nand

Cavities ......................................................... 2. Turbinate Roiiei .................................................

a. Etliino-turbiiials ....................................... 8. Mnxillo-tiirliiiial ......................................

3. Meatus ............................................................... 4. Sinuses .................... Abstrnct ............................................................... Explanation of Letters iii Text -figures ...........................

Page $289

991 893 993 1004 1M)B lo00 1013 1016

PRbLIMtNAIRES.

E n ces dernihres annees de nombreuves recherches ont et6 faites au laboratoire d‘AnRtoniie comparee du Musdum national d’Histoire nrrturelle sur les caviths nasales des Msmmifhres.

M. R. Anthony e t Mlle F. Coupin ont Btadie eelles de l’Elephant*, puis celles de I’Okspit, ce qui les a conduits ti prbciser 1s n~orphologie de celles des Ruminants en genbral.

A l’aide des materiaux dn Isbowtoire, MM. M. KollmRnn e t L. h p i n ont dkcrit celles des LBmuriens $.

M. R. Anthoiiy doit, bientbt donner In description rle celles des Ongules perissot1:wtyles e t Mlle F. Coupin la description de celles de I’OryctGrope s. Tout recemnient, l’an de nous, G. M. Iliesco 11, vient de publier

Nuuvelles reclierchen sur len cavitds nasales de I’Eldphant d‘Asie. Archives d’hatoinie , d’Histologie e t d’Ernbryologie, Tome iv.

t R. Anthony e t F. Conpiii. Recherche8 aiiatomiquea sur I’Okapi. Lea ainui et les ooniets nasaux. Revue roologique afriuriue, vol. xiii. Fa=, i. 1926.

Y. Kollmanii e t L. Papin. Etudes sur l e ~ LQmnrieiiP. Anatomie coiiipartkdss fossea nasdes et de lenrn annexes. Arch. da Morphologie gdndr. et exp6r. 19a6, Faec. 28.

Dana Ins Archives do Museum. li 0. Y. Iliesco. Recherche8 nnatoiiiiqnes nur les cavi th nasales chez le Chat.

* R. Anthoiiy e t F. Coupin.

1926, pp. 107-147.

Arch. d’Anatomie, d’Hiitologie et d’Emhrjologie. Tome v. 1986, pp. 1-48. PROC. ZOOL. Soc.-l926, NO. LXV. 6b

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9 90 DR. R. L. F. ANTHONY ET M. 0. M. ILIESCO:

1’6tude trbs dbtaillee des cavitBs nasales du Chat ; les rbsultats de ses recherches sup celles du Chieii paraitront trbs prmchrtinement *.

C’est pour completer ces investigations que nous avons Bcrit le present memoire oa 1% inorphologie des cavites nasales est envisagee dam l’ensemble des Carnassiers, tant pinnipMes que fissipbdes. S’ajoutant A ceux dejh parus, ou sup le point de paraitre, il con- tribuera A fournir les Blements d’une synthbse qui jusqu’ici n’a pas pu &re faite de 1’Anatomie des cnvitBs nasales dam l’ensemble des Mnmmifbres.

Voici l’dnumbration des animaux yue nous avons ntilisbs pour les prdsentes recherches :-

.

VIVERRIDES.

F~LIDEU.

1 O. Fiss+ddes. 1. Viwerra ciaetta Schreb. No. 1909-16 t. 2. Viwerra ciuetta Schreb., 8 .

3. Viwerra indica Uesm. No. 1926-79. 4. Paradoxurus sp. ? 6. Felis Zeo L., du SdnQgal, 8.

6. Feslis Zeo L., ? (jeune). No. 1898-296. (1.) 7. FeZis ZOO L., y (jeuue). No. 1898-296. (2.) 8. Felis leo L., 5’. 9. Pelis tigrie L. 10. FeFelis pardus L. 11. Cymrilurwr jsbatus Erxleb., 6. No. 1921-142. 12. Hyena striata L., 6. No. 1899-337. 13. Hyena crocuta Zimm., 6 .

18. Ursus arctos L., 8. No. 19184. 16. Ursus arctos L. de 1’Ile Sakhaline. No. 1900-76. 16. Umus arctos L., Og6 de 20 j., 6 . No. 1921-4 (arec 10s parties

17. Ursus isabellinus Horfif. (var. syriacus Hempr. et Ehrenb.)

18. Ursus maritimus Desm. du Spitsberg. 19. Usus ornatus F. Cuv., $!. No. 1848-369. 20. Meles tazwr Bodd., 9 . 21. Meles taxus Bodd. No. 1900-386. 22. Mdes tasus Bodd. No. 1901-626. 23. MeZes t a m s Bodd., 9 . 24. Xeles taxus Bodd., 8. NO. 1916-107 (avec les parties

26. Lutra vulgaris Errl. 26. Lutra wulgaris Eixl., 9 . 27. Procyon lotor L. 1926-82. 28. Naaua naricu L. (var. fusea Tomes), $2. No. 1923-24xx)

29. N a m rufa Desm. No. 1926-107.

No. 1923-489 (avec Ies parties molles).

No. 1909-35. No. 1926-80 (avec les parties

molles).

No. 1918-36. No. 1889-408. No. 1923-2444.

No. 1926-15 (avec les parties tnolles).

molles).

du Caucaee. No. 1905-218. No. 1869-71.

No. 1906-111.

No. 1907-126.

molles). No. 1893-622.

No. 1926-81.

(avec lea parties molles).

* Dana les Archiven d‘dnatomie, d‘Histologit et d‘Embryologie. t Ces num6roa se rapportent aux r6servfs d’htudes du service d’Anatomie

cornparhe du Mushum national d’Histoire naturelle.

Page 3: Étude sur les Cavités Nasales des Carnassiers

ETUDE SUR LES CAVITBS NASALES DEB CARNASSIERS.

2”. Pirmptdes.

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PHOCIDES. 30. Pkoca barbata Fabricius. No. 1926-83. OTARIIDES. 31. Otaria Hooksri Gray. No. 1874-617.

TEICHECIIIDES. 33. TrichecBut rosmarw L. (jeune). No. 1926-84. 3’1. Otaria sp.? No. 1916-80 (avec les parties molles).

A ces specimens doivent s’ajouter les nombreux Chats et Chiens domestiques examines par G. M. Iliesco dans ses recherches prCcCdentes, et dont les descriptions ont Bte utilisees pour la redaction du present memoire. Celui-ci a surtout Bt6 etabli d’aprks les pieces squelettiques, les sujets rev&tus de leurs parties molles ayant irt6 seulement employes pour le contrble e t un complement d’information.

La bibliographie detaillee de ce travail cl’ensemble est la msme que celle qui a ete dej1 donnee dans les mkmoires particuliers ci-dessus cites de G. M. Iliesco sur les fosses nasales du Chat et du Chien.

1. LA CONSTITUTION DES PAROIS BT LA FORME D’ENSEMBLE DES CAVITES NASALES.

Les elements suivants prennent part 1 la constitution des parois des cavites nasales chez les Carnassiers :-

E n haut: le nasal et le frontal en avant; l’ethmoi’de et une petite partie du sph8noYde en arriere.

E n dehors: l’apophyse nasale de l’intermaxillaire et le maxillaire supbrieur en avant; le lncrymal, le palatin (ptr slt portion verticale) et le ptkrygoide en arribre.

E n dedans : la lame perpendiculaire de l’ethmoi‘de, le cartilage de la cloison yui lui fait suite et le vomer.

E n bas : l’intermnxillaire, le maxillaire supe’rieur et le pslatin (par sa portion horizontale).

Viverridb *.-Chez les Viverrides, les cavitJs nasales sont allongees, suivant en cela la forme de la t6te.

F6lidis.-Chex les grmds Felides les cavites nasales sont, comme I’est la W e , trbs developpees en hauteur. Chez le Chat 06 la face est trhs courte la cavite nasale est tres courte aussi.

Chez la Panthbre. le GuBpard et le Tigre, son diametre vertical est a pen prbs Bgal 1 son diambtre longitudinal, ce qui donne 1 la face un profil bomb6, surtout prononce chez le Guepard et plus encore chez le Tigre.

11 convient de noter que, chez les Fdides, les cavites nasales sent peu pres complbtement obstru6es dam leurs trois quarts posterieurs par les cornets, qui ne laissent libre 1 la respiration que le meat infbrieur, d’ailleurs remarquable par sa hauteur.

Hpnid6s ?.-hi, les cavites naaales presentent des caractbres x Les ouvertures des narines sont en forme de virgule B queue trba allong6e. t 1,’appareil cartilagineux du museau eat trbs d6velopp6. Ses parties dorsallea

sent tr&s larges, et le cartilage supplementaire qui soutient en dehors l’aile de la narine eat tr&s grand. Le developpement de l’appareil cartilagineux donne au museau une forrne tuhuleuse et bombbe, surtout lat6ralement ; les orifices den narines sont larges, en forme de virgule, leura lbvres Bpaisaes et arrondies.

65*

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992 DR. n. L. F. ANTHONY m M. c f . M. ILIESCO:

tr8s particuliers, tant au point de vue de la forme que de 1% capcite. Elles sont allongees e t peu hautes ; cependant, le cornet maxillo-turbinal &ant relativement rechit, Ie meat in- fhrieur est assez largement ousert.

Canid&.-Voir le mimoire deja cite de G. M. Iliesco, actuellement en cours d‘impression.

Umidis.-Les Ursid6s presentent des differences notables nu point de vue de la forme de la thte. Celle-ci est tr&s allongie chez l’Umus ffirctos L., le rapport cle la hauteur A la longueur etant de 43 enriron ; elle l’est moins chez 1’Ursus isubellinzts Horsf. (sy~iucus) (No. 1905-218), 06 ce rapport n’est que de 34 il.pproxi- mativement.

Les cavit6s nasales, qui, d’une fason genkrale, sont trbs . allongees, suivent d a m l’ensemble In forme de la thte.

E n raison du trBs grand developpement du cornet maxillo- tuibina.1, d a m le sens de 1% hauteur, le meat infhrieur est. exti&niement rkdnit.

A&s.tiZid6s.-Chez les MustBlidBs, les ca.vitks nasales sont t,r&s semhlables comme forme A celles des Uisides.

Procyonidis *.--I1 existe aussi line certsine ressemblance eiitre les cavitks nasales des Procyonides e t celles des Ursides; niais celle-ci tient surtout A la m6me augmentation du nonibre des cornets ethmo-turbinaux internes, ainsi que nous le verrons plus loin.

I’innipbdes t.--Chez les PinnipBdes, les cavites nasales ont une forme e t une disposition tr& ptwticuliBres. La, place occupbe par les ethmo-turbirlaux est trBs reduite, principalement chez les Phoques et le Morse, tandis que le mmillo-turbinal presente, ail

contraire, un extraordinaire d6veloppement vertical, ce dont iI resnlte, ainsi que nous le rerrons plus loin, que les meats infkrieur e t moyeri doivent 8tre pen yrBs imp6netrables sur le vivant.

L’nrrangement des 0s constitumt les parois drs ca,i>ites est aussi quelque peu different de ce que nous avons observe cliez les Fissiphdes.

I1 est A remarquer, par exemple, que, en particulier chez les Phoques, la partie de l’etlimoi’de qui interesse la pzroi snperieure, au lieu d’8tre legbrement inclinee de haut en bas e t d’arant en arrikre swr l’horizontale, comtne elle l’est chez les FisuipBdes, est verticale, depassant m h e cette posit’ion, puisqu’elle est 18g&rement inclinke de liaut en bas e t cl’arrihre en avant.

Cliez le Morse, le voiner est trBs fort et ne pihsente, coinme chez

* La charpente cartilagineuse iiasale des ProqonidQs est trbs Qtciidne, sphciale- ment chez le Nasua, oh clle dQpnsse iiotablemeiit le bord alvbolaire aiitbrieur. Les ouvertures des narines soiit tree petites et situQes i la partie superieure d’uae sorte de pavillon ; leur aile externe est trPs mobile. t La charpente cartilagineuse du nea de I’otarie eat trPs Idduite; elle est

representee seulement par trois petites pieces plus ou moins cylindriques. La narine a la forme d’une courte fente lindaire, dont l’aile ruterne n’a aucun support carti- lagineux. Les deux orifices sont trbs pres l’un de l’antre, n’tltant sbpar6s que par UII trPs petit sillon mQdian.

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~ T U D E BUR LES C A V I T ~ S NASBLES DES CARNASSIERS. 993

I’Otarie d’ailleurs, qu’une partie verticale qui se soude de trhs bonne heure A l’extremite anterieure du prosphenoide.

2. LES CORNETS. On distingue chez les Carnassiers comme partout :- io. Une serie d‘ethxuo-turbinanx internes dont le premier est

designe sous le nom de naso- turbinal. 11s sont d’habitude plus nombreux que chez les Ongules. Le premier e t les tout derniers mis part, ils ont aussi pour carwcthre, examines sur m e coupe parasagittale de la t&e, cle se recouvrir les uns les autres beaucoup plus largement que chez les Ongules.

2”. Une, cleux ou yuelquefois mbme (UrsidBs) trois series cl’et.hmo-turbinanx externes.

3”. Un maxillo-turbinal. Tous ces cornets prbsentent une beaucoup plus grande ranies-

cence que chez les OngulBa.

u. E’th?,lo-tzL~bitaaux. ?’icerr.idis.-Les ethmo-turbinaux internes soiit au nonibre tle

5 , dhci,oissant de longueur d u l e r nu 5Pme. U‘aprBs S. Paulli *, la G‘ettetto genetta L. a 4 eiido-turbinaux,

mais la la.melle qui constitue la base du 28me etant divisee en deux, cela fait bieii nu total 5 ethnio-turbinaux internes couinie nous venons de le dire.

Le naso-turbinal est en mpport d a m toute In longueur de son b o d inferieur avec le bord supkrieur du 28me ethmo-turbinal interne ; son squelette est forme d’une lamelle osseuse tr8s fine e t tr8s friable qui se prolonge jusqu’a la. partie antbrieure cle 1’0s nasal ; elle a son origine dans la partie interne et- moyenne de la lame criblee. De sit region rnoyenne part un prolongement qui, SH fixant sur la face interne clu maxillaire superieur, constitue la racine inferieure du cornet, laquelle, sur une coupe parasagittale cle la tete, parait recouverte par le 28me ethmo-turbinal interne.

I,:L cavite du naso-tuvbinal est en communication avec le sinus maxilla ire.

Ce cornet se proloi~ge en avant, e t il en est ainsi chez tous les Carnivores, par une racine cartilagineuse se termina,nt en une partie elargie d’un ovale plus ou moins allonge e t qui se reunit au cart,ilage dorsal du museiiu a plus 011 inoins de distance de l’ouverture de la narine, mais gen8ralement tr8s pr8s de cet orifice.

Le 28me ethnio-turbinal interne prrhente, au inilieu de sa face interne, une 1a.rge ddpression oh se loge l’extremite du 38me. .Sur une coupe parasagittale de la tbte il parait recouvrir en avant la nioitie superieure d u maxillo-turbinal.

Le 38me etlimo-turbind interne se m o d e d a m la depression de la face interne du 28me ; la lamelle osseuse qui le constitue se

* S. Panlli. Ueber die Pneumaticitat des Schadels bei deli Saugethieren. Morpliol. Jahrb. Zeitxclirift. f. Anat. nnd Entwickl. 1900.

Page 6: Étude sur les Cavités Nasales des Carnassiers

994 DR. R. L. F. AXTHONY Wl’ M. 0. M. ILIESCO :

6x0 en bas our la racine inf6rieure de ce dernier cornet, qui n’est elle-mBme qu’une continuation de In lame papyracee. Sa, racine ethmoi’dale, qui part A peu pr8s exactenient au milieu de la lame criblee, est commune nvec celle du 28me ethmo-turbinal interne. I1 conviont de noter que le %me et 1e 38ine ethnio-tnrbinnnx internes sont des corriets cloubles, ayant chacun deux lrtmelles squelettiques.

Le &me ethmo-turbinal interne, loge d a m une depression de 1% face interne du %me, part rle Ia limite supirieure tlu quart inferieur de la lame criblee un pea en dehors de la ligne medime. Sn racine osseiise inferieure se comporte coninie celle du 38me. L’iilsertion commune des racines inferieures des etlimo-turbinaux internes 2, 3, 4 sup la lame papyracee limite en haut l’orifice par lequel le sinus maxillaire s’ouvre dans le meat moyen.

Texte-fignre 1.

Coupe parasagittale de la tbte osseuse du Paradoxu~as (Xo. 1909-36) ; disposition des fosses iiilsales, cBt6 droit.

Le 58me ethmo-turbinal interne est le plus petit de tonte la s6rie. I1 a 5011 origine dans la partie la plus inferieure de la lame criblee. Par son extrkmitb posterieure il occupe l’entree d u sinus spli hoi‘dal .

I1 est de rhgle que leu ethmo-turbinaux externes de la l8re serie soient au nombre de 9. En dehors, leurs lsmelles squelettiques qui d’habitude ne sont que 18ghrement enroulees se fixent sur la face interne de In portion orbitaire du frontaI ; seule, la lamelle du dernier est fixie sui- Irt face interne de la portion verticale du palatin.

Les ethmo-turbinaux externes de In 28me s6rie occupent des positions tr8s diverses, suivant les types. Ainsi, chez le Ywa- cZoxzc~~zcs e t chez la Viverra iiadica Desm., oh ils sont RU nombre de 3 ou de 4, ils remplissent entierement la cavite du sinus frontal. Chez lrt Civette, au contraire, oh ils ne sont d’habitude qu’au nombre de 2, ils sont seulement 6x8s par leur extremittt posterieure au pourtour de I’ouverture du sinus frontal, leurs lnnielles

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ETUDE SUR LES CAVLTES NASALES DES CARNAIIERS. 995

osseuses circonscrivant deux orXce8 incomplets et skpares, par lesquels ce sinus est en communication avec la cavite nasale. 8. Paulli n’a trouv6 chez la Genettcl genetta L. que 5 ecto-

turbinaux. Probablemerlt a-t-il consideke comme un seul cornet l’ensemble de tous les cornets qui ont une racine commune.

I”s.-Le Chat a, dejI 8te Btuclie par l’un de nous *. D’une fapon genbrale, au point de vue de la disposition des cornets, il se rapproche des Viverrides. Ses ethmo-turbinaux internes sont au nombre de 5 .

Les ethmo-turbinaux externes- de la premiere serie sont au nombre de 7 et ceiix de la 28me au nombre de 5, occupant une position intrasinusienne.

Chez les grands Fblidbs, les cornets sont d a n k I’ensenible plus pneumatishs que chez le Chat.

Texto .figure 2. Y

Coupe parasagittale de Is tbte oeseuse du T d i s Is0 L. (No. 1918-36); disposition des fosses naxales, c6t6 droit.

Chez le Lion, les ethmo-turbinnux internes sont aussi ail nombre de 5 .

Le premier ou naso-turbinsl prend son origine I la partie superieure de la lame criblee, en ccpmmun avec le l e r ethmo- turbinal externe de la deuxieme serie. InfBrieurement, il se fixe B In face interne du maxillairesupbrieur et de la portion orbitaire du frontal. SR cavite, creus6e dans sa partie postbrieure, est divisbe par des cloisons irreguli8rement disposees. Le com- prtrtiment anterieur de cette cavite est en communication avec la cavite nasale par une fente linBaire 03 s’engage le bord superieur du 28me ethmo-turbinal interne. Les compartinients moyen et posterieur debouchent inferieurement par deux fentes relativement Btroites.

Le 28me ethmo-turbinal interne recouvre ti peu pr8s toute la rnoitie supbrieure du maxillo-turbinal. 8 a racine d’origine est commune avec celle du 38me ethmo-tnrbinal interne ; sa racine infkrieure se fixe B la face interne de la portion orbitaire du

* 0. M. Ilieseo. LOC. tit.

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996 DR. It. L. F. ANTHONY ET M. G . M. ILtESCO :

frontal, immediatement au dessus de la ligne de suture de cet os avec la port,ion verticale du palatin.

Le 38me ethmo-turbinal interne, loge clans une depression de la face interne du deuxihme, a sa racine ethmoi'tlale commune, conime nous I'auons dit, avec celle du 28me ; SR. racine inferieure se fix0 Qgalement A la face interne de la portion orbitaire du frontal.

Le 48me ethmo-turbinal interne, loge dans line depression de la face interne du .?&me, a sa racine ethmo'idale fixde A peu prbs dans

Texte-figure 3

E.e. I . I

Coupe trmisversale de la drmi-t8te ohteiihe h i t e du Felis Zeo I,. (No. 1818-36), Proc4dB de R. Anthony, pratiquee suivaut la ligile X Y (voir texte-tig. 2).

Bulletin du Mus. d'tlist. nnturelle, 1916-1916.

la partie centrale d u contour interne de la lame criblee; elle est, en outre, commune avec celle des 9 h e e t lOBme ethmo-turbinaux externes de la premiere sdrie. Sa racine inferieure s'unit a celles des 28me e t 38me ethmo-turbinaux internes.

Le 5eme ethmo-turbinal interne est relativement d&eloppe, e t son expansion peut etre attribuee 311 grand developpement du sinus sphenoklal, oh il a'engage par son extrBmit6 post6rieure. Sa racine ethmoi'dnle se fixe sur la partie inferieure du contour de la lame criblee e t est commune avec Ies racines des l lhme e t 126me ethmo-tnrbinaux externes cle la premiisre s4r ie.

Un fait qui caracthi ise tous Ies &limo-turbin~ux inteines d u

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krKJDE S U R LE8 CAvITdS NASALES DES CARNASSIERS. 997

Lion est leur grande pneuniaticitd, les vustes cavitds qui les creusent &ant divisees par des cloisons en de tr8s nembreuses logettea. Les etlinio-turbinaux externes de lit l&ra serie sont au noinbre de 12 et, comme nous I‘avons not6 plus h u t , plusieurs d’entre eux ont une origine commune a.vec les ethmo-turbinaux internes.

Les ethmo-turbinaux externes de la 28me sbrie sont a i l nombre de 4, et, en general, plus dkveloppds que ceux de la 18re. Le premier a sa, racine ethmoi’da,le commune avec celle du naso- turbinal, le 88me a.vec celle du l e i exterue de la l i r e sbtie.

Chez Iw. P m t h h e , le Gukpa.id e t le Tigre, les etlixno-turbinaux sont trhs seuiblnbles 11 ceux du Lion. Notonti cependrint que le naso-tnrbin:d pmait prCsenter chez le Tigre un developpenlent ,pa.rticulier, et que, chez le Guepard, ainsi que cltez le Tigre, les ethmo-turbinaux exterues des rleux series semblerit plus .ddveloppbs clue chez le Lion.

a~~~!lziclds.-Contr:~,irenit ii ce clue (lit Pa\iIIi, les ethmo- tiirbinaux sont., chez Ies HyEnidCs, relativenient ddveloppCs.

Paulli a trouv8 chez 1’Hyrei~cc striatcc L. 4 endo-turbinaux, mais, !a lamelle de ba.se du 3kme b h n t double, on pourrait dire qu’il existe 5 ethmo-turbinnnx internes dans cette espdce, les quatrc deniers offrrtnt une grande ressembla,uce avec ceux de !a Cirette.

Sur l’exemplaire rdprQsenth (texte-fig. 4) il en rxiste 6. Le squelette du naso-tnrbiiial affecte uiie forme A peu pr&s

rectangulaire. P N ~ son h o d infdrieur, ce cornet eht, cliez l’Hj/ceelm s t~ ia ta L. (No. 1899-337) *, en rapport, en avn.nt et en .;irri&e seulement, avec le bord supkrkur dri 28rne etliirJo-turbiital interne; dans sa region moyenne, il est au contact du bord sup6rieur du 38me; le 28me ethrno-turbinal interne est donc a ce niveau complbtement cachd par une sorte d’expnnsion du 3$1m. Le naso-turbind prend nsissance sur la partie supdrieure de la face antbrieure de la lame criblPe.

La racine postdrieure du 2ime ethmo-tiirLinal interne, cominune avec celle d u 36me, est fixee juste au milieu de la lame criblee clans sa partie la plus prohinente . Sa racine infbrieure, cotnmune au S h e et RU 48me, est placke un peu a11 dessus de la ligne mivant Iaquelle se soude le maxillaire supkrieur a.vec la portion verticale du palatin, en arribre d u lacrymal. L’insertion de cette racine se fait Siur un relief determinant une sorte de cr&te qui circonscrit partiellement l’orifke du sinus maxillaire.

Ce cornet est constitud d’une lnmelle se divisant en deux branches qui e’enroulent en sens contraire. La branche sup&-ieure, qui est la plus developpde, ddcrit une grande spire. La branche infhrieure forme une spire incompl&e beaucoup plus petite.

Les cavitks de l’ethmo-turbinal interne KO. 2 sont en commu- nication avec la cavitd nasale par les espaces qui restent ouverts entre les spires.

* De grandes diffCvences peuvent exister A cet Cgard entre les individus.

Page 10: Étude sur les Cavités Nasales des Carnassiers

996 DR. R. L. F. ANTHONY ET M. G . M. ILIESCO :

Le 38me ethmo-turbinal interne est loge dans une depression de la face interne du 28me. De m h e , le 48me est loge dans une depression de la face interne du 3Cme.

Le 58me ethmo-turbinal interne est Qgnlement loge dans une depression de la face interne du 48me; sa lame d'origine qui de'crit une grancle spire d'un tow. et demi part It peu pr8s du milieu de 1% lame crible'e, nyant une origine commune avec celle du 28me ethmo-tnrbinal externe de la 28me serie; les lames de ces deux cornets se rhunissent pQriphQriquement pour s'attacher h la face interne de la portion orbitaire du frontal. Infdrieurement, ce cornet se fixe avec les pr6cddents It la face interne de la lame papyracke.

Le 68me ethmo-turbind interne est le plus court de tous, mais il est neanmoins bien developpe', possbdant i n h e une vaste cavite. 11 prend naissance dans la partie la plus inferienre de la lame

Texte-figure 4.

Coupe parasagittale de la tbte ossciise de YHylena striata 1,. (No. 1899-337 disposition des fosses nasales, c8t6 gauche.

criblee. Sa lamelle constitutive est tr8s fine et elle se de'double immbdiatenient apr8s son depart de la lame criblhe, lee deux feuillets qui resultent de ce dedoublement Qtant enroul6es en sens inverse. Ce cornet obstrue It peu pr8s corripl8tement In cavite du sinus sphenoidal. Sa cavite propre communique avac la cavite nasale par l'espsce qui reste ouvert entre ses spires.

Les ethmo-turbinaux externes sont peu noinbreux, mais assez bien developpes.

Paulli en R trouvk 5 chez I'A9cena striato L., tandis que noiis en avons compte 7.

Le l e r est independant, et compris entre le 1er 0t le 26me ethmo-turbinaux internes; il a son origine d a m la moitie' superieure de la lame criblee.

Le 28me dst plus petit e t son origine est commune avec celle de l'ethmo-turbinal interne No. 4.

Le 38me et le 48me ont deux rxcines distinctes, mais leurs

Ceux de la l8re serie sont au nombre de 4.

Page 11: Étude sur les Cavités Nasales des Carnassiers

Bl‘UDE SUR LES CAVlTkS NASALES DES CARNASSIIRS. 999

lamelles squelettiques se fixent ensemble 8, la face interne de la portion verticale du palatiii dans sa partie superieure. Le %me eat situk en dehors du 5Bme ethmo-turbinal interne, le &me en dehors cle I’espace qni &pare le 58me et le 68me ethmo-turbinaux internes.

Les ethmo-turbinaux externes de In 28me skrie son6 au nombre de 3. 11s fiont tous situes l’iuterieur d u sinus fronto-naso- maxillaire. 11s sont tr8s dkveloppds et tr&s pneumatisds. La racine du l e r s’ins8re au niveau de la purtie interne dn contour superieur de La lame criblke; en dehors, SR lame datta,che aussi 8, la face interne de la portion orbitaire du frontal.

Le 28me est situb au dcssus de l’extrkmit6 posterieure du iiaso- turbinal. Su racine ethmoi‘dale est reunie 8, celle du ler.

Le 38me prend son origine tout en haut de la lame criblee ; en dehors, il s’nttache S la face interne de la portion orbitaire du frontal .

Cani&s.-L’etude des cornets ethmo-turbinaux des Canidks ayant f a i t l’objet d’un travail spdeial qui paraitra prochainemelit, nous ne ferons ici que rappeler leur nombre.

Les ethmo-turbinaux internes sont au nombre de 5 ; les ethmo- turbinaux externes de la l8re serie au nombre de 10, ceux de la %he de 5.

Gsid6s.-A l’encontre de ce .que nous avons observe chez les Carnassiers prCcAdents, les ethmo-turbinaux internes sont ici situds tous, sauf le premier ou naso-turbinal, en arribre bien plutbt qu’au dessus du maxillo-turbinal.

On compte 7 8, 8 ethmo-turbinnux internes. Chcz 1’Ursus. awtos L. (No. 1918-40) nous en avons trouvd 7, mais chez 1’0nrs ornd (No.1848-369) nous en avous pu compter 8. Nous en a w n s kgalement observd 8, du cSte droit, chez 1’Ursu.s mccrz’tirrius Desni. dn Spitzberg (No. 1869-71).

S. Paulli compte chez 1’Ursus arctos L. 4 endo-turbinaux avec 7 cornets, parce que lea lamolles basaletl dn 38me e t du 48me se divisent respectivement en 2 et 3 feuilletr.

Le naso-turbinal eat tr8s nllonge, ressemblant h celui du Cliien. Dam SR partie moyenne, il prdsente un gonflement remarquable repondant S sa cavith divide en un grand nomhre de logettes et qui descend jusqu‘au miIieu de la cavitd nasale. Son sqrielette est reprdsente par une h m e osseuse qui, chez 1’Ursus isffibellinus Horsf. (ayriacus), clevient tr8s forte avec l’age. I1 prend naissance A la partie supkrieure de la lame criblde. Infkrieure- menf, il se fixe S la lame papyracbe,

L’ensemble des autres ethmo-turbinaux internes (2-3-4-5-6 et 7) forme une masse d’un volume relativement, reduit. La longusur de chacun d’eux diminue rkguli8rement du l e r a u dernier. Tous sont csractkris6s per le fait que leur surface est lisse au lieu de presenter leu nombreux plissements que l’on observe chez les autres Carnassiers. Leurs cavitks sont divis6es en logettes, e t tous prennent leur origine 8, la partie interne et

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1000 011. R . L. Y. ANTHVNY ET N. G . M. ILIESCV:

infirieiire de 1,1 l~tuie crihlde. Iiifdrieureiiieiit, tous sont, en outre, fix& L la lame pqyriwCs.

En ttrribre ile la iuiisse coristitu6e p r les derniers etliino- turbinaiix inteixed eat w e lwielle osseuse qui, ddpendant de l’etlinioide e t faisant iiiiiiiddittteriient suite A la lame criblde, sdpare le siiiiw splithoii1;il e n deux corripartimeiits. Le compavtiment postdrieur est line cxvitd Iibre, tniidis que l’ant6rieur est e n t i h e - melit occup6 piir les trois derniers ethiiio-t~iirhint~ur internes.

Le 28iiie etliiiio-tiirbiiial interne ii SR racintl ethinoiclrtle r&unie P celle du 381iie.

L’ensemble tles etliiiio-tiir)iinrtux exteriies constitrie une massa extrdniemeiit coniplaue. Tons sont, trks divis&, itiais leur division est irix5guli8re. 11s ont toujours des racines ccliumuiies avec les etlmio-turbinaux internes. 11s sont tr8s noinbreux et leur noinl)re, Rinsi qiie leur situation, est variable suivant les

Texte-figure 5.

espkces. Aiiisi, chez l’L.vrsus rwctos L. (No. 1918-40), t h diffcireiit des iintres formes L cet Ggnrd, ils sont beaucoup plus nouibreux qu’aillrurs e t leur disposition sst sussi diffdrente.

Disposks chez l‘/Jrszts imbellinus Horsf. (No. 1905-218) en deiix s&ies, comnie chex tous les autres carnivores, ils fornient trois sdriea chez 1’Ursus rcrctos L., line premikre situhe en dehors des l e r , !%me, 3Cme, 4;!me, 5 h i e e t 6Qme ethmo-turbinaux internes, une d e u x i h e FituCe HII drssus do la prkkdente dans le fond de In cavitd nasale, e t enfin line troisikme constitude d’e1Cments trix dkveloppds, t r h pneumatishs e t qni s’implantent par leurs rnciiies n.u plafond de In lnme cribl6e. Cette troisihme s&io est entihremerit logCe l i t pnrtie infdrienre du premier compnrtiment du sinus frontal, lea d l h e n t s les plus postkrieurs Qtmt situhs a u dessus de 1~ partie rrntkrieiire de I’h6misphbre cdrd bral.

S. Paulli R trouvd chez 1’Ci’sz~s arctos L. 9 ethrno-turbinaux .externes. Noiis pouvoiis aflirmer qii’jls sont beaucoup plus nombreux.

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&lTJI)E S U R LES UAVITkS NASALRS DES CAHNASSIERS. 1001

Les racines des ethmo-turbinaux externes paraissent dispos6es en series lineaires, rriais sinueuses, ti la surface de la lame criblee. Cette disposition s’observe tr&s bien chez 1’LTrsus isabelliwus Horsf., oh Yon voit 8 lignes tle racines dispose’es a peu prAs parall&lement.

On peut estimer que les Ours posbklent plus de 40 etlimo- turbinaux externes ; les plus nombreux sont toujours ceux de la t r o i s i h e s6rie lorsque cette sCrie est distincte. Ceux qui sont les plus exteriies sont fix& en deliors a la portion orbitaire du frontal. Parmi ceux de la troisiime serie, il en est quelques-uns qui se fixent xussi la cloison qui &pare le compartiment le plus anterieur du sirius frontal de la cavite’ nasale.

iMusliZidi.-Chez lee Mast6lidBs, la forme et la disposition des cornets est tr&s voisine de celles qui s’observent chez les Ursidds. Mais, le nombre des ethmo-turbinaux internes est seulement de 5, ceux-ci ayant d’ailleurs In m h e origine que chez les Ours.

Texte-figure 6.

Coupe parasagittale de la t&e ossenso du N d e s taxus Bodd. (No. 1901-826) ; disposition des fosssr nasales, cGt6 gauclie.

1)’aprAs S. Paulli, le Jleles t(dxtks Bodd. possede 4 endo- turbinaux avec 7 lainelles enroul6es.

II faut aussi retnarquer que les ethmo-turbinaux internes soiit ici plus de‘veloppes qne chez les UrsidBs relativement an volnine de la t8te.

Sa cavitd n’est pas subdivis6e en logettes : sa raciue inferieure est situe’e au dessus de 1~ racine de la dernihe molaire.

Les etlimo-turbinaux externes s’atta.chent tous en avarnt par l’interm6diaire de la lame papyracPe, soit it la face interne du maxillaire supe‘rienr, soit a celle de la portion verticale du palatin. Leur ensemble constitue uiie masse volumineuse qui s’dtend jusqu’h la face superieure de la polotion horizontale du vomer B laquelle elle adlibre.

Les ethmo-turbinaax externes de la lbre sdrie sont au nombre de 14 chez le Blairectu d’Europe (No. 1900-386). Plusieurs cent re eux sont fix& a la lame cribl4e stir une m6me lame osseuse

Le naso-turbinal est assez de‘velopp6.

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1002 DR. R. L. N’. ANTHONY ET M. Q. M. ILIESCO :

qui est commune quelqoefois aussi aux cornets internes. Les deux cornets externes les plus infdrieurs de cette l8re serie s’attachent en baa & la face supdrieure de la portion horizontale du vomer.

Les ethmo-turbinaux externes de la 2Ame serie sont au nombre de 12 chez le Blaireau tl’Europe; ils sont loges dans la cavitd du grand sinus fronto-maxillo-nasal.

S. Paullia trouve chez cet animal 10 endo-turbinaux, mais il a certainement compte les cornets multiples pow un seul e t c’est vraiseinblnblement de 18 que provient son erreur.

InfBrieurement, les ethmo-turbinaux externes de la 2&me sdrie sont fix& soit & I r t face interne du frontal, soit A la face interne d e SIL portion orbitaire, soit it la face externe de sa lame sagittale.

Procyonid6s.-Chez les ProcyonidBs, le nombre des ethmo- turbinaux internes est B geu pr8s le mbme que chez leR Ursidds. La disposition d’ensemble est aussi celle des Ursidds.

Texte-figure 7.

sk Coupe’parasagittale de la tbte avec les parties niolles du Nasua narica L.

(No. 1923-zaOO) ; disposition des fosses nasales, cat4 gauche.

D’une fapon genkrale, ces cornets sont dgalement plus allongBs que chez les MustBlidBs, mais ils ont u n volume plus rdduit, prdsentant au point de vue de la forme une certaine ressemblance avec ceux du Chat.

Les 2L.me, %me, 48me, 58me, 68me, 78me et 88me se fixent par leurs racines osseusos inferieures &la partie horizontale du vomer. c. 8. Paulli a trouv6 chez le Procyon cancrivorzcs G. Ouv. 6 endo- turbinaux, le 28me &ant double, ce qui fait en totalit6 7 ethmo- turbinaux internes. Nous n’avons pas examine cette esphce, mais le Procyon Eotm L. on poss8de 7. Nous en avona aussi trouv6 7 chez le Nasua naricu L. (fuscu).

Le 7Bme ethmo-turbinal interne est engag6 dxns la cavitB du sinus sphhnoi’dal par son extrdmith posthrieure.

Lea ethmo-turbinaux externes de la l8re sdrie sont au nombre de 10 ; le ler, le 28me et le 38me d’une part, le 4eme et le Bitme d’autre part, le 98me et 10 lO8me enfin ont leurs racines d’origine

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&TUL)E SUR LES CAVITES NASALES DEH CARNASSIERS. 1003

communes sur la lame criblbe. Ces cornets sont aussi fixes peripheriquemerit B la. face interue du maxillaire supQrieur, quelques-uns d’entre eux s’attacliant au b o d postdrieur de In lame papyracQe.

Les ethmo-turbinaux externes de In 2Ame sdrie sont au nombre de 4 ; ils remplissent la cavitt5 du sinus fronto-maxillo-nasal et soiit Qgalement fix& pdripheriquement z i la face interne de 1’0s frontal et aussi stir une petite Qtendue de la partie supQrieure des faces internes des 0s nasal et maxillaire sup8rieur.

Pi~inip2des.-Chez les Pinnipkdes, les ethmo-turbinaux sent, toujours beaucoup moins d6veloppds que chez les Fissipkdes. Chez le Morse, leur squdette est trks fortement oasifiQ, m8me ctiez le jeune.

Texte-figure 8.

Coupe parasagittale de la tbte osseuse du Phoca barbata FabLbr. (No. 1926-83) ; dispositions des fosses nasales, c8t6 droit.

Les ethmo-turbinsux internes sont au nombre de 7 chez le Phoque, de 9 chez l’Otarie, de 6 seulement chez le Morse. 8. Paulli a trouve 5 endo-turbinaux chez le Phoque avec

6 cornets, le deuxibme Qtant form6 de deux lamelles enroulBes ayant la mBme origine.

Ce groupe des ethmo-turbinaux internes, B I’exception du premier qui s’dtend juuqu’aux narines, constitue chez tous les Pinnipbdes une masse peu volumineuse occupant le fond de la cavitd nasale, de forme plus ou moins carr6e chez le Phoque et le Morse, rectangulaire, c’est-kdire plus dQvelopph dans le sen8 longitudinal, chez I’Otarie. L’extrQmitQ anterieure de cette masse s’engrbne plus ou moins, ainsi que celle de la masse constituke par les ethmo-turbinaux externea, avec lea ramifications

Page 16: Étude sur les Cavités Nasales des Carnassiers

1004

postbrieures (111 mexillo-turbinal j ceci est surtout net cliez le Morse et 1’0tarie.

Les espaces yiii sdparent les etlinio-turbinaux internes sout toujouis trBs rkduits.

E n raison de la bribvetC de 1’0s 1 ~ s a . 1 chez l’Otarie, la surface d‘irisertion tle la laine d’origine tiu naso-turbiual sur la Crete turbinale de cet os est extrGmernent, rkduite. De plus, ce cornet ne possede pas de rucine inferieuie.

Parriii les autres ethino-turbinaux internes, il en est quelques- uns q u i ont leur ra.cine d’orighe commune avec celle du curnet voisin, comme, pnr exemple, cela s’obaerve chez l’Otarie pour les cornets 2 et 3, ainsi que pour les cornets 4 et 5, ou avec celle d’un ethmo-turbinal externe.

Les ethmo-turbinaux externes sont disposes en une seule sbrie, ce qui est en rapport avec l’absence de tout sinus cliex les Pinnipedes, ainsi que nous le verrons plus loin.

11s sont peu nonibreux, leur nombre variant suivant les espcces. Nous avons pu en conipter 8 chez le Phoque, d’un volume relativernent rkdnit e t d’une forme peu compliqude. 5. Paulli a Igitleinent trouv6 8 eeto-torbinaux chez 1’HaZichaerus yryphus Fabr.

E n resum6,las ethmo-turbinaux sont beaucoup rnoins nombreux et beaucoup rnoins developpes chez les Pinnipbdes que chez ley Fissiphdes.

13. XaziUo-tzcrbinai. Ce cornet prdsente cliez les divers carnivores de t r h grundes

differences de forme et rle complication ; celle-ci atteint son maximum chez les Mustblidks et les Ursidds, mais surtout chez les

un. R. I.. F. ANTHONY ET M. a. M. ILIESCO :

Les externes sont group& en une seule skrie.

Pinnipkdes. ICverri&s.-Ghez les Viverridds, le maxillo-turbinal R une

forine allongee ; il occupe presque toute la rnoitie infkrieure de la fosse nasale. Sa lame d’origine sur le msxillnire superieur se prolonge

antkrieurement a u clelh de l’apophyse nasale de l’intermaxillaire e t se terniine en ari.iP.re sur un relief situe RU dessus de 12 rscine de la d e u x i h e molnire chez la Civette, au dessus de celle de In l h e chez le Paradoxure (No. 190945).

Cette lame d’origirie ne porte qu’une seule volute qui est infgrieure, et qui decrit une spire d’un tour et demi B peu prks. En bas, elle se prolonge par une petite lanielle secondaire incompl&tement divide par 2 ou 3 silloris. De d m e , sur la face sup&ieure de lu Isme d’origine, on peut, observer quelques laiiielles seaondaires peu dkveloppdes, disposbes dans le sens de la longueur.

E n r&sumk, le maxillo-turbinal des Viverriclks est volumineux, developpe dam le sens longitudinal ; mais ii ne prksente qu’une seule volute qui est inferieure et simple.

$‘,,iid&-Chez le Chat domestique le maxillo-turbinal eat simple de forme et 8a division dichotomique est incomplete et irr6gulier-e.

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I ~ T G U E SUE LES CAVIYI~S SASALES DES CARNASSIIWS. 1005

Ohez le Lion, a u contruire, il est remarquahle pnr son graiid ddveloppement : son squelette cotntiience en avant un peu en arrikre de la suture intermaxillo-maxilhire, s’Qtendant jusqu’it l’onion c i u tiers ant4iieur e t du’tiers moyen de la portioii verticale du palatin.

Sa liime d’origine porte deux volutes enrouldes en sens inverae, l’une snpBrieure, I’autre inf&ieure, celle-ci plus ddveloppee (un tour e t denii de spire) e t se divisant en deux brxiiclies qui se reunissent en nrridre

Chez le Tigre, le GuQpnrtl e t 1;i Panthh-e, le niaxillo-t[irbinal a la Kll6lKie forme que cliez le I;ion, mnis il paraft &re relative- ment rnoins VOI umineux.

HymitidCs.-Chez les HyEenidBs, le rnaxillo-turbinal est d’iin volaine relativenient r6clnit et d’une forrne assez simple, ce qui f:Lit yue le mdat infQrieur est tr8s large ditiis toute sa longueur.

Sn liiine d‘origine porte deiix ttiles, enroul6es en sens inverse, la supQrieure l’dtniit moins que I’infdrieure.

Cnnidks.-Le maxillo-turbina.1 du Chien est tr&s ddveloppe‘, prdsentxiit, une rmiificwtion dichotomique importante et i pen prhs i.hgulitke.

Ursicl~s.--Clhez les TTrsides, le mtixillo-turbinal est court, mais extraordinairement ddveloppC clans le sens de la hauteur et trbs ramifiC ; In racine postdrieure de sti 1mie d’origine est situde a11 niveau de la pattie anthrieure de la derniere molaire chez I’Umus arctos L. (No. 1918-4G) et RU niveau de l’espace qui sCpare la dernibre inolaire de l’avant derniPre chez 1’Urszis isaballinzcs Isorsf. ; elle est fixde s.u mttxilhire supdrieur SUP un relief osseiix t rhs prononcd. Ce cornet occupe toute la hauteur de In partie rnoyenne de I:L cavith namfe, s’e‘tendant du plafond jusyn’au plaiiclier. En mison de ce dhveloppernent extraordinaire, les deux nibats, nioyen et inftkieur, sont trPs r6duits.

S;L litme d‘origine porte deux ailes, l’une supdrieure, lhuti e iiif6iienre, enroul6es en s e w inverse. Sur leur face interne, et, chez ~‘VVSLLS isabellinus Horsf. (NO. 1905-218), mBme sur leur f;lce exteiiie, ces ailes primnires donrient naissance B ties :>ilea seconcliLiws qui sont viwiables en uombre suivant les esphces.

Chez 1’lkws isabeltinzm Horsf. (KO. 1905-218) e t chez 1’77~sus orctos L. de 1’Ile SiLkhaline (NO. 1900-76) les ailes secondaires provenant de l’aile primaire sup6rieure sont ail nombre de 3, tanclis que, cliez 1’Ursus arctos L. (NO. 1918-40), elles sont RII riornbre de 5. Chacune d’elles ye divise Q son tour apr6s un court ti-%jet en deux niles tertiaires, celles-ci en deux niles quaternaires et celles-ci m h e en deux ailes du 5bme ordre. Les dernihres ailes finissent par se rhunir i nouveau suivant le rn&me systbme po~u. a’insdrer b la mcine ossense post6rieure.

L’aile primaire infdrieure donne naissa.nce cl’habitude Q 5 Iarnelles secondaires, dont il est de r&gle que la 4Cme soit trbs ddveIopp6e e t tr&s ramifiQe. Chez 1’Ursus isabellinus Horsf (No. 1905-218) nous en avons trouvd 6. Toutes se divisent de la

P R O C . ZOOL. soc.-lY36, No. LxvI.

la lame primsire d‘oa elles partent.

66

Page 18: Étude sur les Cavités Nasales des Carnassiers

1ooti DR. R . L. F. ANTHONY El‘ M. G . M. ILIESCO :

nibme maiiihe que celles de l‘aile prirnaire supdrieure e t finissent aussi A la racine postdrieure.

Les :iiles secondaires sont trLs courtes et non enroulPes, tandis qiie IPS tertiaires, quaternaires et du FjPnie ordre sont plus longues. plus enroul6es, mais toujour.; irrbgulihement.

En rPsaiiiQ, les caractdres du maxillo-turbinal chez les Ursidbs sont les suivants: son grand dPveloppement dans le sens de la hauteur et sa raniescence extr6menient riclie.

Texte-figure 9.

Coupe trsnsversale de la demi-tAte osmxe droite du Heeles taxus Bodd. (No. 1901- 626) pratiqube au milieu de la longueur dn maxillo-turbinal auivont la ligne XY (voir texte-fig. B), pour nioiitrer la grande ramesceiice de ce cornet. FrockdB de R, Anthony, Bulletin du Mus. d’Hist. naturclle, 1916-1916.

MustCZidds.-Chez les Mustklirlds, le maxillo-turbine1 se rap- proche, comme forme e t mode de division, de celui des Ursidkb: ; il est beaucoup plus divisQ que chez les Chiens. Court e t trirs developpk dnns le sens de la hauteur, il obstriie L peu p r& coinpl&ement la lumi3re de la cavit6 nasale. Sa lame d’origime porte deux ailes trds enroulbes, e t qni donnent naissance L des lames secondaires.

Chez le Blaireau #Europe, I’aile priniaire supdrieure porte 8 a m t s secondaires e t I’inferieure 6, cliaque lame secondaire por-

taxit B son tour deux rtiles tertiaires, e t celles-ci, pour Irt pluprtrt, deux ailes qnaternaires.

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6TUUE S U l t LES CAVI’1’6S NANALES DYS CARSASSIEHS. 1007

A peu pr& au milieu cle lit longueur tlu cornet, ces lames s’assooient h nouveau e t toujonp deux par deux pour finir eiisenibie A l’extrCmit6 postkrieure.

En rksumd, les caracthues fondanientaux rlu maxillo-turlinal cliez les MustClid6s sont, comnie chez les UrsidBs, son grand cl6veloppemeut clans le sens vertical e t S B tr6s grmde raniescence.

P/.oc!/oiaid~s.-Cliez les ProcyonidCs, le masillo-turhinal res- seinbltt beaucoup B celui des Cmidds, avec cette diffkrence que, chez le Pr0cyo.i~ par exemple, il est plus divisC.

:De son g r m d d8veloppement resnlte que le mdnt infdrieur est tr;*s r6duit. La ra.cine osseuse postdrieure est placbe, chez le Procyon, au tlessus cle l’alvkole tle la preniihe molaire.

La lame d’origine porte d e w d e s plus enroulhes que cliez le Uhien et qui se subdivisent jusqu’au 5hme ortlre. L’aile priinaire iufdrieure est la plus importante e t forme avec ses branches ii peu pris les trois quarts tlii volume entier tlu maxillo-turbinal ; elle porte 6 liiinelles swondaires ( p i , h leur tour, se raniifient, t,oujours suivmt It! systbme clicliotomique. L’aile primaire supirieure est moins divisde et no poute que 2 ailes secondaires, qui sont aussi moins divisdes que celles de l’aile infhrieure.

Pinnipldes.-Chez les Pinniphdes, le maxillo-tnrbinal atteint un plus grand ddveloppeinent e t nne plus grande complication clue partout ailleurs. Son grand dCveloppemerit parait s’dtablir au &+ens des ethmo-turbinaux qui sont trAs rCduits, surtout chez le Phoque e t chez le Morse. I1 est si de’veloppd d a m le sens de la hauteur que, cliez l’animal vivant, la muqueuse doit obstruer plus ou moiiis cornpldtenient la cavit6 nasale dans sa partie moyenne. Les indat8s moyen e t infdrieur &ant ainsi ;1 peu prhs snpprimes, seul le meat supCrieur reste bien discernable.

La racine de ce cornet est B peu prAs horizontale chez le Phoque et chez I’Otarie, plus large e t plus inclinde de haut en bas et de dehors en dedaus cliez le Morse. Elle s’Qtend en avant cliez le Morse e t chez 1’Otnrie jnsqu’h l’apophyse nasde de l’inter- nia.xillaire, se terminant chez le Phoque e t le Morse un peu en arridre de la dernihe inolaire et chez l’Otarie au niveau de I’avant- dernihe. Le mode de subdivision de la lame d’origine est tliff8rent de celni que nous avons constat6 chez les Fissipddes, bien que les dispositions observCes chez les UrsidBs, les MustdlidCs e t les Procyoriidds y conduisent.

Chez le Phoque, il y a deux lames primaires, qui ne sont que pel1 enroul&es, la supdrieure prdsentant 4 divisions secondaires e t l’infdrieore 5 ; celles-ci & leur tour portent d’autres branches de plus en plus divisCes. Nous avons pu suivre cette division dichotomique jusqu’h des branches du 8 h e ordre.

Uhez I‘Otarie, de la face sup6rieure de la lame d’origine, on voit partir 7 branches primaires, les deux premihres a y m t line racine commune; de sa face infe’rienre, presque accol6es & la paroi inf6ro-latdrale de In cavit6 naswle, partent 3 branches primaires seulement ; elles se subdivisent jusqu’au 4Ame ordre.

C’est chez le Morse que le maxillo-turbinal atteint le plus grand 66*

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1008

dbveloypeinent. Les brandies priniaires de la face supdro-interiie de sn lame ci’origine sont nil nombre de 6. Elles peuvent se stil)tliviser j u s q d n u Gbie ordre, et, coiiiiiie chez tons les PiiinipZdes, ccs l ixnches rle sitbdirision sont d’tiutniit plus flexueuse qn’elles :~ppartieniient h uii ordre plus dleve. Toutes se regroupent, ii noiiwitu en itrriiw, d’oii il risulte qiie In plus g r a d e ramesceiice du cornet s’observe h SH, partie moyeiine.

Eii rksnmd, les caract iws fondmieiitnux du iiiaxillo-turbind chez les PiiiiiiptXes soiit : 1111 dhveloppeineiit tel dans le sells rle 1~ 1i:iutenr qu’il doit obstriier lii cRvitB nasnle, e t s:t t r h gr:intle rimiesceiire.

DIL R. L. F. A K ~ I I C J . ; Y ~r Y. o. N. m m r o :

3. LES RIiArs. Cliez les Carnassieis, comnie partout, le md:tt stiperieiir ntf

contirnt auciiii orifice. L e nil;& iiioyeii prtkeiite toujourti l’oritice d u sinus mnrillaire. le in ia t iiifirieur celui du wnd itr Steiison toujoui,s ~ ) e r u i ~ a b l e et celui du conduit 1aci.yninl dam sa partie mit6rieni.e.

I’ivevidZs e t F4liu‘ts.-Le &:it, supdriew eet proportion- nellexnent, plus large chez les ViverridGs e t chez les gimidfi Fl;litles CLUE cliee le Chat.

H!y~nidis.-Le inhat sapkrieur est reprr‘serite p r m e go1itti;si.e pnrticuliCi.emeiit large et profoiitle. L’orifice d u cnud de Stenson tlms le indat infdrieur est RII tiivem de i’alvi.ob tle la c!niiiiir, celui du cari:d I~.crynial tl un I I ~ V ~ ~ L I I 1111 peii plus ;intdrieur.

~ ~ ~ ~ i d Z e . - C l i e x les C;widi.s, la niftrt supdrieur est sembliible h celni tles Viverritlds e t des graiids Fdlidhs.

Li$Gs.-Cliee leu Ursid&, lea iiibiit. infr‘rieiii., qui est d’uboid ti& large, devisnt extr8rnerneiit r&lui t iiii iiiveaii dti innxillo- turI)iiiid eii rnison tln grri11i1 dhveloppcinent de ce cornet, tlans le Sells de In hauteur.

Par le fuit d’une partioularitk remnrqualrle, les UrsitlCs possGdent tl la 1u;irge de I’orbite deus t wiis I;Lcryuiaux, l‘un ante‘ro-suphrieur, l’autre postdro-infAienr lier~d B l’uiiion du lricrymnl et tiu nixxi1I:iire siipiriciii.. L’orifice lacrjnial tloiit on note la presence

I’avaut du inhat infdrirur correspond seulement ail premier de ces trous ; au secund correspond nu canal qui dbbouche 8. la pni.oi exteriie du sinus ma.xillr~ire sur iiiie petite 6iniiience.

Mu.ytiZidtk.- Chex les R1ns:dlidBs le m6n.t supdrieur reusei~~blt. ben.ocoup h celni de I’HyCne. Par contre, 10 nil;;tt inoyen ressenible plut6t ii celui tiii Chien.

Le mhat inf6rieur eut ntisez large s:iiif clans sx part ie moyeniie oil iI devieiit t r k dtroit par suite du gi.arid tldveloppement dii ninrillo-tiirbinal dnns le sens de In 1i:iuteur.

Procyo~iid~a.--Chez les Procyoiiidhe, le m&t sripdrieur est assez large et bien ddlixuiti coiniiie chez le Chieii.

L e m:i.xillo-turhiiial cliez 1e y1~ocy~n Btant trds ddreloppi et reiiiplissiiiit peu prhs compldteuieiit la partie anterieure de In wvitd nasale, l’espace que reprksente le mtht inoyen est si r6duit

11 redevieiit trCs large en nrribre.

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BTUDE SUR LEB C A V I ~ ~ S XASALES YES CARNASSIERS. 1009

qu’il ii‘cxiste g u i r e en 1.4a.lit4 nu riiveau de ce cornet. 11 en est peu pi& de m6iiie dn meat, infdrieui..

Le canid de Stenson r’ouvre un peu en arridre des iacisives. Piiii~i~,~rZes.--Uhez les PirinipPdes, le m8a.t snpdrieur est une

dtroite et profontie goutt,i&re. Les niC;ats nioyen etc iii(drieur solit, e n mison de l’rxt,r&me

d6veloppernent (la rnaxillo-tnrt)iriil,l, B peu pr8s supprimks. I1 seinble que cliez I’iininial viviiiif; In, cotnrnuiiicatioll des voies respirn.toires avec l ’ext6~ieur ne pllisae se fa iw que par 18. bouche.

4. LES SINUS.

Chez tous les PinnipAdes, le calla1 1ilCl.ylKlnl fait i1df:iut.

I‘icen.icZQs.-Cbez les Viveriidks, on coniptc 3 ou 4 sinus. Chez Ia ?’iw‘ivsrra indica Desm., ainsi que chez 1e Purado.mrus, il

e n existe 3 : u n s inus fronto-mxxillo-nasal, u11 s inus maxillaire et un sinus sphthoi’dal.

C‘hez la Civette, il en existe 4 : un sinus f rontd , un sinus fronto-niaxillo-nasal, u n sinus maxillaire et u n sinus sphdnoidal.

L e sinus frontal est simple e t creus6 enti6rement dam 1’0s froiital. 1 1 est s i tue en arriPre rle son apopliyse orbitaire et, par SR moiti6 postbrieure, il surplombe le lobe olfactif et m6me la pal t ie auterieure de l’likmisphhre c6rkbrsl.

L e sinus fi~onto-maxillo-nas:il est une tr6s large cnvit6 s’dtendant a i ixdeux portions d u frontal(froiitale proprement di te et orbitaire), a u maxillaire sup&eur, S la, partie postdrieure d e 1)os nasal et It la, lame sagittale de l’ethmoyde. Cette grande cavit6 est entiere- meiit occupde pax les cornets ethmo-turbinaux externes de In 28me sdrie e t en large communication avec 1% cavitd nasale par I’interin6cliaire des espaces qui s8pnrerit ces cornets. El le est aussi en comrnu~~icat ion directe n,vec le sinus froiit:d, p a r la cavit6 d’un cornet externe d e la %%me sCie e t avec le sinus nmxillaire.

L e sinus mnxiliaire est une cit vitd bien circonscvite qui inthi.esse non seuleineii t le tiia.xillaire supdrieur, rnnis aussi le 1acryrn:d Bn limite ant4rieure est a u nivectu du t rou sous-orbitaire.

Le s inus spli6noi’dal ci~eiise dms le posphknolde pdsente , cliez les ViverridBs, tles diffhrences notnbles de capncite. Celle-ci est tjrPs rdduitr! chez le I+wudoxurus, tandis que ctiez la Civette i h s i q u e cliez I R Viwerra iqrdicu Desm., elle est ielativenient vaste. Elle cst, toujonrs c t h peu prAs complPtenient occup6e par I’estrkinit6 postdrieure dn dernier etlimo-turbinal interlie.

FQZi&s.-Ii existe chez le Chat t,rois sinus : frontal, fronto- nasw.1 e t sphkno‘itlnl, ce dernier Qtant tr& d6veloppC. Le sinus maxillnire fait d Bfaut.

Chez les grands Felins, on coiripte de chnque cot6 4 sinus : uh sinus frontal, nn siiius fronto-nasal, un Einus spiit;noi’da1 et un sinus maxillaire.

L e sinus frontal s’dtend aussi ?t la partie antkrieure d n paridtd. 11 est clivish e n logettes, dont le nombre est variable, p r r des

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1010 Bit. R . L. F. ANTHONY ET M, G . &/I. ILTESCO :

cloisons assez fortes, mais incomplhtes. Sa citvitQ est e n com- munication avec celle d u sinus fronto-nasal par uii large orifice ohturd ii peu pr6s cornplPtement, par I’extr8initQ postdrieure d‘un ethmo-tulbinal externe de I R 2i.nle shrie par la, cavite‘ duqiiel s ctablit en iGdite cett,e communication.

Cliez le Tigre, le sinus frontal est plus reduit, e t sn cavitQ n’est p:is divisQe en logettes. 11 est en communication directe avec la wvitd du siiius fronto-nasal par 1111 large orifice qui est, OCCUPC erl partie pzr I’extrQrnitQ postirieure de deux etlimo-turbinaux esternes tle 1;~ SAine &l ie ; mnis iI prckente une particulnritd diglie tl’etre remnrquhe en ce que les extr imitds de ces deux cornets sont conip1Ctement occluses.

L e sinus frontal chez la Pantli6re est t i cs spacieux e t dirisi. en plnsieurs logettes, sur tout en nrri2re e t en dehors.

Cliez le GuCparti, ce sinns est encore plus vaste, e t est aussi divisi en logettes, mais mieux indivitlualisCs clue chez la Panthire .

Chez ces tleux dern i iws espisces, Panthare e t Gudpard, le sinus fIoiital ri’eht pas en commiiniczition directe avec le sinus frorito- l~nsnl, niais l’est par 1’intei.midiaire cl’un ethmo-tnrhinal externe.

L e sinus fronto-nasal cliez le Lion est A peu pr6s de la &me grandeur qiie le sinus frontnl ; sa cavitC est tonjours ent . ihement occiipie par les ethmo-turbinaux externes de la 2 h i e sdrie ( p i sont t r k developpis. I1 communique avec la cavite nasale par l’interm6diaire de ces corneth.

Le sinus fronto-nasal clicz le Tigre est plns dCveloppd que le sinus front>al avec lequel il est en comninnicntion directe, coinnie noiw 1’n.i-ons d i j h rlit. Sa cnvitd est, ainsi clue chez le Lion, occnpde par les ethmo-turhinaux externes de la %nie sirie.

3 ,

II en est de n k m e chez 18, Panth6re e t le Gudpard. Le sinus splienoi(In1 chez Ie Lion est tr>s dQvelopp6; soil orifice

de comnimiicatioii a rec I R cavite nasale est plus qu’aux deus tiers occupd par Ie Bime ethmo-tuirbina.1 iut,erne.

Ue sinus est auss i assez spacieux chez la, P a n t h h e e t chez le Gni.pa.id, dtant m&me relativement plus dth7eloppQ que chez le Tigre. Sa cavitd es t occupQe par l’extrimit6 poat,Qrieure d u 5 h e etlinio-tnrbinal interne chez 1e Tigre e t In Paathi.re ; inais ches le Giiepan? ce cornet s’itrrete & I’entree de la. cnvite‘ d u s inus sph6noi?inl.

L e sinus maxillaire cliez le Lion est rl’une capacitd relativement re‘tl ui te.

I1 est encore plns rdduit cliea le Tigre e t le Gndpn,rd, et sur tout chez la Pnnthhre.

La. rCrluction du sinus maxillaire, qui est ni&me inexistant chez le Chat,, est donc un camctire gindral des FQlins.

fIyce?uidCs.--Chez les Hysnid&, les sinus frontnl et fronto- nasal sont eutr6mernent developpds. Dam l’int6rieur d u s i n u s frontal existe u n grand cornet largement enroul6 et par l’inter- mddiwire duquel ce sinus communique avec la. cavi t i nasale. Le sinus fronto-nnsnl, dolit I’iiithrienr est incornplitement divi& en

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~ T U D E SUB LES cavmks XASALES DES CARNASSIIRB. 1011

deux grands compsrtiments p:w une cloisoii osseuse tr8s Qpaisse, presente daiis la ptrtie postthe-interne de son compartiment postdrieur deux grand cornets ethmo-turbinaux externes de la 2 h i e sdrie, par l’intermddiaire desquels sa. cavit,6 commarlique aussi avec la cavite nasale.

Sa cavit6 est comp1L:tement remplie par le 68me ethmo-turbinal interne t& developp6. Le sinus maxillaire existe.

Camidis.-On compte chez le Chien quntre sinus : frontal, fronto-nasal, ethmoitlal e t maxillaire *.

Ursi&s.-Chez les Ursidds on compte 4 sinus : frontal, fronto- nasitl, sph6noi‘dal e t maxillaire.

Le sinus frontal est une cavit6 d‘habitude t r & spacieuse et qui atteint son plus grand d6veloppement chez 1’Ursirs urctos L. danlt sa partie craiiienne, taiidis que chez 1’U~sus isu€dliw,us Horsf. et cliez 1’0urs blanc c’est plutdt dnns sa partie ftxiale qu’il s’etend. I1 prdsente des dimensions variables suivant les types. Ainsi, il est rnoins dbveloppQ chez 1’Ursus isccbellinus Horsf. ; il l’est peu misei chez l’Ours blanc. Cliez l’lirsus urctos L. (voir texte-figure 5) sa cavitt‘ est divisde en 4 compartiments. Chacuii de ces comparti- ments, sauf le dernier, conimunique sdpardment arec la ca.vitC nasale par un orifice situd toujours B sa pointe infkrieure.

S. Paulli a trouv6 aussi chez 1’ITrBtLs urctos L. 4 compartiments dam le sinus frontal.

La cmith d u premier cornpartinient est occupde par les ethmo- turbineux externes de la YAme sdrie qui ont leursracines implantees au plafond de la lame criblee.

Cliez l’limus isabelliizus Horsf., a.insi que chez l’Ours blanc (No. 1869-71), le sinus frontal n’est divis6 qn’en deux com- partiments, dont l’anthrieur est le plus grand e t en meme temps occupk d peu pr& entiArement par les ethmo-turbinnux exterries rle in 28me serie qui sont tr8s deveiopp6s. Ces deux conipartiments communiquent separdnieiit avec la cavitQ nasale.

Le sinus fronto-nasal est une grande cavite simple yui, chez 1’Ursz~s cLrctos L., a une forme allongke. 11 se prolonge en ;tva.nt par une graiide excavation creusee dans la partie pesterieiire de 1’0s nasal. Ce sinus prhsente SUI‘ son plaricher line trhs large ouverture pnr Ifiqiielle il communique avec le sinus maxillaire. I1 lie communiqne pas avec 1e sinus frontal.

Le sinus sphdnoi’dal eat tr&s grand chez 1’Ursus urctos L. (Eo. 191 8-40) e t rnoins ddveloppe cliez 1’Umus isabellinus Horsf. et chez I’0urs blanc. I1 occupe toute la longueur du prosphenoiile, s’etendant i n h e , chez 1‘Urszr.s circtos L., 1 la partie anterieure du aphdno’irle postbrieur. Ce sinus, qui prdsente en avant une logette latkrale assez importante, est divise en deux compartiments par une lame qiii tl6pend tlu prosphhoide : le compartinient postQrieur communique directenient avec In. cavite nnsale ; le compnrtiment

* Voir poix plus de dt‘t.iils, 6. M. Iliesco, mQinoire ir pnrnitre procliaineinent.

Le sinus sphdnoi’dd est vaste.

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1012 DR. It. L. F. AWHONY ET M. a. M. iLIEsco :

anterieur est occup6 enti&i*enient par les 3 derniers etlimo- turbinaux internes.

Le sinus maxillaire est reprisente chez les Ours par une cavite bien delimitee, k lu paroi externe de laquelle est percee l’ouverture du conduit Iacrymal postero-inferieur.

iliustilidds.-Chez les Mustelides, il existe trois sinus : nn grand sinus fronto-mrtxillo-nasal, un sinus sphenoydal e t un sinus maxihire.

Le sinus frmnto-maxillo-nasal est tr& d6veloppe par rapport It 1:t grandeur de In tBte et h la taille des animaux. Sa cavite est creusee dans la plus grande pa.rtje de l’os frontal et est entihement occupee par les ethmo-turbinaux externes de la %me sbrie, par l’interinediaire desquels elle communique avec la cavite nasale.

.Le sinus sphenoidal est relativemeiit bien ddvelopp6, toujours creusb dnns le corps du prosplienoyde et occupe par les deux derniers etlimo-turbinaux internes.

Le sinus maxillaire s’ouvre dans le meat moyen par un orifice situe en arrih-e de In racine posterieure du riinxillo-turbinal.

P~.ocyoi.~idb.-Chez les Procyonidbs, il existe 4 sinus : un sinus fi.onta1, 11x1 sinus fronto-maxillo-nasal, tin siiius sphbrioidal et un sinus maxillaire.

Le sinus frontal, cliez 1e P T O C ! / O ~ , est represent6 par une caviiC assez grande et simple, creusie entihement daiis 1’0s frontal. Cette cavitk est en communication avec la cavite nasale par l’intermediaire du 48me cornet et,hrno-t,urbinad externe de la 2hnie serie, dont I’extreniite posterieure s’inshre au pourtour d’un orifice par lequel ce sinus s’ouvre en avant dans le sinus fronto- niaxillo-riascl.1.

Le sinus fronto-maxillo-nasal est un peu plus vaste que le sinus fi-sntal. Sa ca.vite, qui communique avec celle dn sinus frontal, est entih-ement occupee par les etlimo-turbinaux externes de la ‘Lkme sbrie ; infthieurement, il est limit6 par la lamelle du naso- turbinal et pnr la lame papyracee. I1 est en communication avec 1:t cavite nasale par les espaces qui separerit les ethmo-turbinaux externes de la 28me serie.

La cavite du sinus splienoi’dnl creusee dans le quart anterieur du prosphhoide est occupie par les deux derniers ethmo- turbinanx internes.

Le sinus maxillaire n’est represente chez le P~ocyo?z que par Line cavit6 relativemelit reduite sitnee immediatement en arriki-e de l’extremite posterieure du maxillo-turbina.1.

PinlzipkZes.-Chez les diverses esphces de Pinniphdes, tous les sinus font defaut. On peut observer, en arrihre du maxillo-turbinal e t au dessous des ethmo-turbinanx, uiie vaste dipreesion limitee en dehors par la portion orbitaire du frontal et par la portion verticale du palatin, en bas par la portion horizontale de ce dernier 0s. Cette dGpression, qui se trouve en large communication avec I’arriAre fond des fosses nnsales, ne reprisente pas un veritable sinus.

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6YUUlC S U R LES CAVITOS NASALES DES CAItNASSIERS. 1013

R ~ s u N ~ . Les variations tie fornie des cnvitCs nasales chez les Carnassiers

suivenf da,ns l'ensenible les variations de fornie de la tete : par exemple, les cnvit,Qs nasales des ViverridGs sont Qtreites e t allongkes, celles des F6lidks courtes e t haiites.

I1 esiste aussi, snivant les types, des variations qiiant ?L l a disposition des 0s qui prennent par t h la constitution des pai,ois tles cavitks nnseles. A cet Bgard, I'ensemble des Pinnipcdes se montre diffkrent de l'ensemble des Fissipdcles.

Les Carnnssiers sent, reniarquables pal. le grand nombre de cornets qii'ils peuvent quelqiiefois posskder, pni- la grilncle rarnescence cle ceux-ci e t par u n recourrement beaucoup plus large yue chez les OngulCs, par exeniple, des ethrno-turbinmx internes de la rCgion nioyenne, les uns pnr rapport aux mitres.

L e tableau ci-dessous iiidique le nombre des ethmo-turbiniiux gkn6ralement existant d a m chilque famille :-

Ethmo-turbinaur externes

,, ~, 2 h e s k i e

lbre skrie.. 9 I 12 4 10 ,$ 14 3 6 12

"2; 4 ,, 3&me s6ric . 0 0 0 % 0

~ ~.

AII point tle vue tle la forme, de la disposition e t d u nombi e de lenrs cornets, les Carnassiols se divisent naturellenieut e n tleux grnnds groupes.

Les Viverridks, Fklidks, Hysenid6s sont caractCrisQs par im f d d e nornbre d'ethmo-turbinaux, un maxillo-turbinal peu 6lev6, mais dkveloppk dans le sens nntkro-postGrieur, relativement simple de constitution.

Les Ursid6s, MustBlidQs, Procyonitlds sont caractirisks ; lo, pay un nombre tl'ethmo-turbinaux sensiblernent plus pimid-ceux-ci fitteignent leur ~ I ~ I X ~ I I I U ~ de nombre chez les TJisirlQs OZ lea ethmo-turbinaux externes peuvent n i h e comprentlre 3 skries, ce fa i t parais5ant &re en rapport nvec le grand dkveloppenient de

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10i4

leurs orgenes olfactifs; 2”, par la complication de ces ethmo- turbinaux ; 3”, par un maxillo-turbinal court, mais t rk developpk de haut en bas, d’une constitution extr6mement complexe.

On remarquera que ces deux groupes correspondent exactement aux Ailuroi‘des d’une part e t aux Arctoides de I’autre, sous ordres Qtablis d’aprbs un ensemble de caractEres auxyuels il faut main- tenant ajouter ceux des cavitQs nasales.

Les CanidCs (Cynoi’des) sont A cet Bgard, cornme & tous les autres, intermddiaires entre les Bluroi‘des et les Arctoi‘des. On notera qu’au point de vue des cavit6s nasales, ils se rapproclient surtout des premiers.

Les PiiinipBdes sont par le nombre, la disposition e t la formede leurs cornets, comme B tous les autres points de vue, de vQritables Arctoi’des. Leui maxillo-turbirial est semblable B un maxillo- turbinal d’Ursid6 ou de Mustdid&, ntteignant m6me un plus grand volume e t une beaucoup plus grande complication. La r4gression de leurs ethmo-turbinaux tan t en grandeur qu’en nonibre est en rapport tout B la fois avec le grand dQveloppement de lenr niaxillo-tnrbinal e t avec le peu d’importance de leurs fonctions olfactives.

Le m6at infe‘rieur est partout d’antant muins large qrie le m;ixillo-turbinal est plus Qleve : en effet, il est relativement spacienx chez les Bluroi’cles, beaucoup rnoiris cliez les Arctoi’des Fissipddes, pnhqneinent suppriiiit: chez les Pinnipcdes doiit le &at moyen est anssi k peii pr& inexistant. Chez ces derniers animaux, il senille yue le passage de l’air.. aux voies respiratoires ne puisse gu&re se faire q u e par la bouche.

Le conduit cle kitenson, qui, comme l’on sait? s’ouvre dans le &at inftkieur, est toujours perinCable chez les Carnassiers.

Au point de vue du canal lacrymal, qui s’ouvre constamment dam le meat infkrieiir, il convient d’insister stir la particulai-it6 prisent6e par les Ursidks. Ces aniniaux ont deux trous lacrymaux, a cliacun desquels correspond un canal laci.yma.1; de ces deux canaiix lacrymsux. l’un s’ouvre dans le meat infQrieur, l’autre dsns le sinns maxillaire.

Les sinus sont n.u nombre de 3 ou 4 suivaiit les types: frontal, fronto-msal et, yuelqnafois, chez certains types, fronto-maxillo- nasal: sphknoi‘dal, maxillaire. Par le fait, d’une exception unique, ce dernier sinus n’existe pas chez le Chat ; chez les grands Pdins, e t n.ussi chez les ProcyonidCs, i l est de t d l e relativement rhduite.

T>nns la cavit,B du sinus frontal (chez les HyaenidCs), fronto- nnsal 011 fronto-maxillo-nasal, sont log& les ethmo-turbinaux externes de IR %me serie, ou m&me ceux de la 3i~me s6rie chez les Ours, qui seuls posserlent ces cornets.

DR. n. L. F. ANTHONY ET M. a. M. ILIESCO :

Chez les Pinnip&des, il n’existe aucun sinus cranio-facial.

Page 27: Étude sur les Cavités Nasales des Carnassiers

internes. B.i.2) E.i. 3 I

Z.p.--lanie priinaire. Ill.s.--M&t siqhrieur. M.ia.-MQat, nioyen. N.i.-MQat inf6rieur.

externes de la 26me s6rie.

exteriies de la 3Pme seiie. E.e. 111.-Ensetnbledos etliiiio-turbiuaux

St.-Canal de Steiison.