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REPUBLIQUE TUNISIENNE
MINISTERE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE L’EMPLOI
L’OBSERVATOIRE NATIONAL DE L’EMPLOI ET DES QUALIFICATIONS
DECEMBRE
2010
Etude sur l'insertion des Ingénieurs
Agronomes de 2007
3 6 , R U E D E C O L O G N E , 1 0 0 2 T U N I , T U N I S I E
1
SOMMAIRE
Introduction ................................................................................................................................ 3
Contexte et motivation .............................................................................................................. 4
1. Objectifs de l’enquête ..................................................................................................... 4
2. Présentation de la population ........................................................................................ 4
La situation des diplômés au moment de l'enquête .................................................................. 6
L’emploi ...................................................................................................................................... 7
1. L'emploi total ................................................................................................................... 7
2. L'emploi salarie ................................................................................................................ 8
3. Qualité de l’emploi ........................................................................................................ 11
3.1. Durée d’accès au premier emploi .......................................................................... 11
3.2. Evolution du salaire moyen.................................................................................... 12
3.3. Analyse de l’adéquation formation/emploi ........................................................... 13
Le chômage .............................................................................................................................. 15
1. Le taux de chômage ...................................................................................................... 15
2. Durée de la première période de chômage .................................................................. 17
3. Situation professionnelle à la sortie de la première période de chômage ................... 18
4. Durée cumulée du chômage ......................................................................................... 19
5. La recherche d'emploi ................................................................................................... 20
Les parcours d’insertion professionnelle ................................................................................. 21
1. Le parcours d’accès progressif à un CDI ........................................................................ 22
2. Le parcours d’accès à un emploi suite à un contrat aidé .............................................. 23
3. Le parcours de reprise des études ................................................................................ 24
4. Le parcours de chômage persistant .............................................................................. 24
Annexe technique ................................................................................................................ 26
1. Méthodologie de l’enquête .......................................................................................... 26
2. Le questionnaire ............................................................................................................ 28
2
FIGURES
Figure 1: Taux d'emploi par genre/spécialité ............................................................................. 7
Figure 2: Situation professionnelle par spécialité ...................................................................... 8
Figure 3: Distribution des salariés par type d'entreprise ......................................................... 10
Figure 4: Distribution des salariés par type de contrat ............................................................ 11
Figure 5: Durée d'accès au premier emploi par spécialité ....................................................... 12
Figure 6: Salaire moyen premier emploi .................................................................................. 13
Figure 7: Salaire moyen dernier emploi ................................................................................... 13
Figure 8: Adéquation par genre ............................................................................................... 14
Figure 9: Adéquation par spécialité ......................................................................................... 14
Figure 10: Taux de chômage par spécialité .............................................................................. 15
Figure 11: Taux de chômage par établissement ...................................................................... 16
Figure 12: Durée de la première période de chômage par sexe.............................................. 17
Figure 13: Durée de la première période de chômage par spécialité ..................................... 18
Figure 14 : Situation professionnelle à la sortie de la 1ère
période de chômage par sexe ....... 18
Figure 15 : Situation professionnelle à la sortie de la 1ère
période de chômage par spécialité
.................................................................................................................................................. 19
Figure 16 : Durée cumulée du chômage par spécialité ............................................................ 19
Figure 17 : Evolution de la situation professionnelle des ingénieurs agronomes ................... 21
Figure 18 : Les principaux parcours-type d’entrée dans la vie active ...................................... 22
Figure 19 : Parcours d’accès progressif à un CDI ..................................................................... 23
Figure 20 : Parcours d’accès à un emploi via un contrat aidé.................................................. 23
Figure 21 : parcours de reprise des études universitaires ....................................................... 24
Figure 22 : parcours de chômage persistant ............................................................................ 25
TABLEAUX
Tableau 1: Répartition des diplômés par sexe et par établissement universitaire (en %) ........ 5
Tableau 2 : Répartition des diplômés par sexe et spécialité de diplôme (en %) ....................... 5
Tableau 3: Situation des diplômés après 3 ans de l’obtention du diplôme ............................... 6
Tableau 4: Distribution des salariés par type d’entreprise, type de contrat et secteur ............ 9
Tableau 5 : Evolution du salaire moyen ................................................................................... 12
Tableau 6 : Motifs de recherche d’emploi ............................................................................... 20
3
INTRODUCTION
Le Ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi a instauré un panel
d’enquêtes longitudinales auprès des diplômés du supérieur, afin de connaître les
modalités de leur insertion sur le marché de travail. La première enquête a été
réalisée auprès des diplômés de 2004.
Les enquêtes de suivi d’insertion des diplômés du supérieur de 2004 ont montré que
les diplômés en agronomie sont les plus vulnérables au chômage aussi bien pour les
ingénieurs que pour les techniciens supérieurs. Le chômage de l’ensemble des
ingénieurs se situe aux alentours de 10%, trois ans et demi après l’obtention du
diplôme. Le chômage des ingénieurs agronomes, quant à lui, reste parmi les plus
élevés et dépasse les 19%.
La génération 2007 des ingénieurs agronomes fait ses premiers pas dans la vie active
dans une conjoncture peu porteuse. Entre 2007 et 2009, le taux de chômage des
diplômés du supérieur est en nette accentuation en passant de 18.2% à 21.9%.
Dans l’alignée de ces enquêtes et en complément des enquêtes de suivi d’insertion
des diplômés du supérieur de 2004, l’Observatoire National de l’Emploi et des
Qualifications a réalisé en aout 2010 une nouvelle enquête longitudinales sur les trois
premières années de vie professionnelle des ingénieurs agronomes diplômés en 2007
issus des établissements nationaux.
La liste des diplômés, objet de l’enquête, a été constituée en se référant à celle
fournie par les établissements de l’enseignement supérieur. La base de sondage
comprend 579 individus qui ont été enquêtés par téléphone avec saisie simultanée.
Le taux de réponse est de 54%, soit 315 questionnaires exploitables.
4
CONTEXTE ET MOTIVATION
1. OBJECTIFS DE L’ENQUETE
Le questionnaire a été conçu de manière à permettre non seulement de savoir
quelle était la situation des personnes interrogées à la date de l’enquête, mais aussi
de reconstituer mois par mois l’évolution de leurs situations professionnelles entre la
date de l’obtention du diplôme et la date de l’interrogation. Ainsi, cette enquête a
pour objectif de décrire pendant la première période de vie active, les événements
qui ont marqué le parcours du jeune diplômé. En effet elle permet notamment de:
� Analyser l’entrée des jeunes diplômés dans la vie active;
� Reconstituer de façon séquentielle en partant des différentes situations
rencontrées depuis la date d’obtention du diplôme le parcours professionnel :
emploi, chômage, poursuite d’études et inactivité;
� Aider à la compréhension de la dynamique de l’entrée dans la vie active en
décrivant le mieux possible l’enchaînement des situations professionnelles des
jeunes diplômés, les durées passées dans chaque état ;
� Relever les disparités entre les spécialités et les établissements en fonction de
quelques indicateurs tels que le taux de chômage et le taux d’emploi;
� Apprécier la qualité des emplois décrochés selon les spécialités d’études (en
fonction des salaires et du type de contrat…).
Après une brève présentation de la population, le présent rapport expose les
résultats de l’enquête. Nous examinerons dans un premier temps la situation
professionnelle des diplômés au moment de l’enquête. Le deuxième chapitre portera
sur les emplois décrochés durant les 3 premières années de la vie active. Le troisième
chapitre examinera la situation de chômage et son poids sur ces diplômés. Enfin,
nous essayerons de dégager les différents parcours-types d’insertion des ingénieurs
agronomes.
2. PRESENTATION DE LA POPULATION
Environ 580 personnes ont obtenu, en 2007, un diplôme d’ingénieur agronome,
soit environ 18.5% de l’ensemble des ingénieurs sortis des établissements de
l’enseignement supérieur au cours de cette année. Cette population est composée de
57% de femmes et 43% d’hommes. Il est à signaler, qu’à l’échelle nationale, les
femmes représentent 61.2.% de l’ensemble des diplômés en 2007, ce qui montre que
cette discipline attire autant de femmes que des hommes.
Les diplômés sont issus de sept établissements d’enseignement supérieur relevant à
la fois du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et du
Ministère de l’Agriculture des Ressources Hydrauliques et de la Pêche.
5
Tableau 1: Répartition des diplômés par sexe et par établissement universitaire (en %)
Effectif Part (%) Dont femmes (%)
Institut National Agronomique de Tunis 200 34.5 57.9
Institut Sup. des Sciences d'Agriculture de Chott-Mériem 107 18.5 33.6
Ecole Sup. des Ing. de l'Equipement Rural de Medjez El Bab 72 12.4 27.8
Ecole Sup. d'Agriculture du Kef 72 12.4 65.3
Ecole Sup. d'Agriculture de Mograne 57 9.8 68.4
Ecole Supérieure d'Agriculture de Mateur 38 6.7 57.9
Ecole Sup. des Ind. Alimentaires de Tunis 33 5.7 54.5
Ensemble 579 100 57
La ventilation des statistiques par genre et spécialités d’étude révèle des disparités
entre les deux sexes. Ce sont les diplômés en sciences de production végétale (26%),
génie rural (20.4%) et production animale (18.7%) qui dominent le paysage des
ingénieurs agronomes ayant obtenu leurs diplômes en 2007. En effet ces trois
disciplines fournissent plus de 65% des ingénieurs agronomes en 2007. Les diplômés
en industries agro-alimentaires représentent plus de 10% des sortants, distançant de
peu les diplômés en économie (8.5%).
Tableau 2 : Répartition des diplômés par sexe et spécialité de diplôme (en %)
Effectif Part (%) Dont femmes (%)
Production végétale 151 26,0 62,9
Génie rural 118 20,4 38,1
Production animale 108 18,7 61,1
Horticulture 92 15,9 62,0
Industries agroalimentaires 61 10,5 62,3
Economie 49 8,5 59,2
Ensemble 579 100 57
Le nombre des femmes est nettement supérieur à celui des hommes dans toutes les
filières de formation, à l’exception de celui du génie rural.
6
LA SITUATION DES DIPLOMES AU MOMENT DE L'ENQUETE
Quelle était la situation des diplômés au moment de l’enquête? Pour avoir une
première vue d’ensemble, la situation professionnelle des diplômés a été subdivisée
en trois grandes catégories :
(i) emploi (incluant les contrats de travail (CDI, CDD et sans contrat) ; emploi aidé
(SIVP1 et PC50); indépendants et aides familiaux).
(ii) chômage.
(iii) inactivité (poursuite des études, formation et jeunes renonçant
volontairement à l’activité).
A la date de l’enquête, 54% des diplômés sont occupés soit en tant que salariés
(30%), stagiaires SIVP1 (15%), bénéficiaires du programme de prise en charge de
l’Etat de 50% du salaire (4%) et indépendants ou aides familiaux (4%). Les jeunes qui
sont à la recherche active d’un emploi, trois ans après l’obtention de leurs diplômes
constituent 24% du total des diplômés; soit 140 chômeurs.
Tableau 3: Situation des diplômés après 3 ans de l’obtention du diplôme
Plus de 22% des jeunes se sont déclarés inactifs. Ils sont pour la plupart inscrits dans
un cursus universitaire (16%), ou dans une formation complémentaire ou de
reconversion (1%). Les inactifs non disponibles pour un emploi représentent 5% des
diplômés. D’une façon générale, les inactifs appartiennent aux groupes des
spécialités les plus exposées au chômage, à l’instar de la spécialité économie rurale
qui affiche la part des chômeurs la plus importante (47%) et ayant le pourcentage
d’inactifs le plus élevé (34%), dont la totalité est en poursuite d’étude. En seconde
position, on trouve les spécialistes en production végétale avec une part de chômage
de 28% et 27% d’inactifs (dont 22% sont en études et 5% ont renoncé à l’activité).
La poursuite des études ou d’une formation semble avoir souvent pour objectif de
contourner le chômage et de trouver, à défaut d’un emploi, une occupation. Ceci est
confirmé par les réponses des diplômés lors des interviews. En effet, la majorité des
jeunes sont prêts à quitter les études ou la formation au cas où une offre d’emploi
leur serait proposée.
Situation Emploi total
Chômage Inactivité
Spécialité Salarié Emploi aidé
Indépendant /
Aide familial
effectif % effectif % effectif % effectif % effectif % effectif %
Horticulture 26 29 20 21 2 2 48 52 25 27 19 21
Economie 5 9 5 10 0 0 10 20 23 47 17 34
Génie rural 53 45 21 17 6 5 80 68 23 19 16 13
Ind. agroalimentaires 20 33 11 17 3 6 34 56 13 21 14 23
Production animale 45 42 16 15 9 9 70 65 15 14 23 21
Production végétale 26 17 37 25 6 4 69 46 42 28 40 27
Total 175 30 109 19 26 4 310 54 140 24 129 22
1. L'EMPLOI TOTAL
Le taux global d’emploi des diplômés, à la date de l’enquête est
ne serait que de 39%, si
d’occupation non assimilable à un empl
Ce taux est plus important chez les hommes que chez les femmes. Ainsi, 72% des
hommes sont employés contre 39% des femmes.
confirmée pour toutes les spécialités.
simple au double et même plus, par
de 83% pour les hommes contre 27% seulement pour les femmes,
production végétale et la production animale, qui semble
hommes exigeant du travail sur terrain et beaucoup de déplacement
Figure
Les spécialistes en génie rural et en production animale ont plus de chances de
décrocher un emploi par rapport aux autres spécialit
sont en emploi au moment de l’enquête
trouvent inoccupés lors de l’interview, malgré leur nombre réduit
des ingénieurs agronomes en 2007)
La situation professionnelle varie de manière importante en fonction de la spécialité.
Le travail salarié est prévalent
production animale (42%
respectivement de 19% et 14% pour les deux s
68%65%
77%
84%
55% 55%
Génie rural Production animale
7
L’EMPLOI
taux global d’emploi des diplômés, à la date de l’enquête est
l’on considère que le SIVP est une forme particulière
d’occupation non assimilable à un emploi.
est plus important chez les hommes que chez les femmes. Ainsi, 72% des
hommes sont employés contre 39% des femmes. Cette disparité entre les sexes est
mée pour toutes les spécialités. Pour certaines spécialités, la différence va du
e au double et même plus, par exemple l’horticulture affiche un taux d’emploi
de 83% pour les hommes contre 27% seulement pour les femmes,
production végétale et la production animale, qui semblent être des spécialités pour
du travail sur terrain et beaucoup de déplacement
Figure 1: Taux d'emploi par genre/spécialité
Les spécialistes en génie rural et en production animale ont plus de chances de
rapport aux autres spécialités. En effet 2 jeunes sur trois
sont en emploi au moment de l’enquête, alors que plus de 80% des économistes
trouvent inoccupés lors de l’interview, malgré leur nombre réduit (8% de l’ensemble
des ingénieurs agronomes en 2007).
lle varie de manière importante en fonction de la spécialité.
prévalent chez les ingénieurs en génie rural
42%), alors que les proportions des chômeurs sont
19% et 14% pour les deux spécialités, soit les proportions les plus
56%52%
46%
67%
83%
68%
55%
45%
27%31%
Production animale Industries
agroalimentaires
Horticulture Production végétale
Total Homme Femme
taux global d’emploi des diplômés, à la date de l’enquête est de 54%. Ce taux
une forme particulière
est plus important chez les hommes que chez les femmes. Ainsi, 72% des
Cette disparité entre les sexes est
la différence va du
exemple l’horticulture affiche un taux d’emploi
de même pour la
être des spécialités pour
du travail sur terrain et beaucoup de déplacements.
Les spécialistes en génie rural et en production animale ont plus de chances de
2 jeunes sur trois
es économistes se
(8% de l’ensemble
lle varie de manière importante en fonction de la spécialité.
chez les ingénieurs en génie rural (45%) et en
proportions des chômeurs sont
pécialités, soit les proportions les plus
18%
29%
13%
Production végétale Economie
faibles de toute la cohorte.
et production végétale, seulement 10% et 17% de ces derniers
décrocher un travail salarié
quatre des spécialités horticulture et production végétale arrive à décrocher
contrat aidé (SIVP et PC50) et c’est la part la plus importante des bénéficiaires
programmes d’aide à l’emploi
Pour le travail indépendant qui reste marginal (3% de cette génération ont pris
l’initiative de créer leurs propres projets et 1% sont des aides familiaux), l’analyse
montre que les ingénieurs en production animale sont
parmi eux arrivent à lancer leurs
taux est moindre pour le reste des spécialités et il est nul
Figure
2. L'EMPLOI SALARIE
Dans cette section on va se concentrer sur l’analyse de l’emploi salarié qui
représente plus de 90% de l’emploi total. Une première partie de la section analyse
la distribution globale de l’emploi salarié par type d’entreprise, type de contrat et
secteur d’activité et la de
différentes spécialités.
Une première observation montre que le secteur privé constitue le principal
employeur, générant 76% des emplois salariés
que 24% des emplois. Le rôle du secteur privé est encore plus important dans le cas
des hommes. Ainsi, 80% d’eux arrivent à décrocher un emploi dans le privé contre
69% pour les femmes. Ces tendances s’inversent pour le secteur public.
10%Economie
Production végétale
Horticulture
Industries
agroalimentaires
Production animale
Génie rural
Salarié
8
A l’autre extrême se trouvent les ingénieurs en économie
seulement 10% et 17% de ces derniers
au moment de l’enquête. Pour l’emploi aidé, un jeune sur
quatre des spécialités horticulture et production végétale arrive à décrocher
(SIVP et PC50) et c’est la part la plus importante des bénéficiaires
mes d’aide à l’emploi.
ant qui reste marginal (3% de cette génération ont pris
l’initiative de créer leurs propres projets et 1% sont des aides familiaux), l’analyse
montre que les ingénieurs en production animale sont les plus entreprenants
parmi eux arrivent à lancer leurs propres projets au bout de trois ans de vie active. Ce
pour le reste des spécialités et il est nul pour les économistes.
Figure 2: Situation professionnelle par spécialité
n va se concentrer sur l’analyse de l’emploi salarié qui
de l’emploi total. Une première partie de la section analyse
la distribution globale de l’emploi salarié par type d’entreprise, type de contrat et
a deuxième partie examinera les tendances d’ins
Une première observation montre que le secteur privé constitue le principal
employeur, générant 76% des emplois salariés, alors que le secteur public
is. Le rôle du secteur privé est encore plus important dans le cas
. Ainsi, 80% d’eux arrivent à décrocher un emploi dans le privé contre
69% pour les femmes. Ces tendances s’inversent pour le secteur public.
10%
17%
28%
33%
42%
45%
10%
25%
22%
18%
15%
18%
0%
4%
2%
5%
8%
5%
47%
28%
27%
21%
14%
19%
Salarié SIVP1/PC50 Indépendant et Aide familial Chômage
se trouvent les ingénieurs en économie
seulement 10% et 17% de ces derniers sont arrivés à
Pour l’emploi aidé, un jeune sur
quatre des spécialités horticulture et production végétale arrive à décrocher un
(SIVP et PC50) et c’est la part la plus importante des bénéficiaires des
ant qui reste marginal (3% de cette génération ont pris
l’initiative de créer leurs propres projets et 1% sont des aides familiaux), l’analyse
les plus entreprenants, 8%
propres projets au bout de trois ans de vie active. Ce
pour les économistes.
n va se concentrer sur l’analyse de l’emploi salarié qui
de l’emploi total. Une première partie de la section analysera
la distribution globale de l’emploi salarié par type d’entreprise, type de contrat et
les tendances d’insertion des
Une première observation montre que le secteur privé constitue le principal
e secteur public ne génère
is. Le rôle du secteur privé est encore plus important dans le cas
. Ainsi, 80% d’eux arrivent à décrocher un emploi dans le privé contre
69% pour les femmes. Ces tendances s’inversent pour le secteur public.
19%
35%
26%
21%
23%
21%
14%
Chômage Inactif
9
Par rapport au mode d’embauche et si on considère que les contrats aidés (SIVP et
PC50) comme étant des contrats à durée déterminée (CDD), plus de la moitié, soit
(64%) des emplois sont à durée déterminée. Seuls 28% des diplômés ont réussi à
avoir des contrats à durée indéterminée. Les autres travaillent sans contrat (4%) ou
sous autre forme d’emploi non spécifié (4%).
Tableau 4: Distribution des salariés par type d’entreprise, type de contrat et secteur
Homme
(en %)
Femme
(en %)
Ensemble
(en %)
Effectif
ensemble
Type d'entreprise
Privée 80 69 76 213
Publique 20 31 24 69
Type de contrat
CDI 32 22 28 79
CDD 26 26 26 74
SIVP 26 35 30 84
PC50 9 7 8 23
Sans contrat 3 5 4 10
Autre 4 4 4 11
Secteur d'activité
Agriculture, sylviculture 39 21 32 99
Activités spécialisées (bureaux d’études et sciences d’ingénierie) 7 17 11 35
Commerce 9 8 9 27
Industries alimentaires 8 9 8 26
Prod. et dist. d’eau, Assainissement, Gest. des déchets et dépollution 6 6 6 19
Administration publique 6 6 6 20
Information et communication 3 7 5 14
Enseignement 2 6 3 11
Pêche et aquaculture 1 3 2 7
Autres industries manufacturières 3 1 2 7 Quand les pourcentages ne s’additionnent pas à 100%, la différence est attribuée aux réponses «autres» ou «pas d’information».
La faible proportion de contrats à durée indéterminée par rapport aux autres formes
de recrutement peut être un signe de plus de flexibilité dans le marché du travail,
tout comme elle peut nous renseigner sur la précarité des emplois de cette catégorie
de diplômés. Un éclairage sera apporté dans la partie analyse de la qualité des
emplois occupés durant les trois premières années de la vie active et la question de la
rémunération.
Le secteur de l’agriculture, sylviculture a enregistré la création d’une grande majorité
des emplois salariés. Au moment de l’enquête, un jeune sur trois opère en tant que
salarié dans ce secteur. En y regardant de plus près, on constate que ce secteur attire
39% des salariés de sexe masculin et 21% de sexe féminin. En seconde position, on
trouve les activités spécialisées, scientifiques et techniques (bureaux d’études et
sciences d’ingénierie) avec 11% d’emplois générés. Pour le reste des secteurs, le
pourcentage de jeunes ayant décroché un emploi en tant que salariés est négligeable,
variant entre 2% et 9%. Ceci est synonyme d’une faible mobilité intersectorielle,
10
malgré un cursus de formation sélectif et polyvalent, les ingénieurs agronomes
restent peu compétitifs dans des secteurs tels que le commerce, l’Information et la
communication et l’enseignement. Même la minorité qui opère dans ces secteurs a
déclaré la non-adéquation du poste offert avec le profil (centre d’appel,
enseignement primaire ou secondaire…).
La distribution des emplois salariés par spécialité et type d’entreprise montre des
disparités entre le secteur public et le secteur privé. Les diplômés qui ont plus de
chances de s’insérer dans le secteur public sont les économistes (48%). Par contre,
pour les ingénieurs en production végétale et les horticoles, le secteur privé
représente le principal employeur dans la mesure où il offre un peu plus de 80% des
emplois salariés.
Figure 3: Distribution des salariés par type d'entreprise
La spécialité influence également la prévalence des différents types de contrat. Les
spécialités qui semblent générer moins de stabilité dans l’emploi, c'est-à-dire qui
débouchent sur des emplois (CDD), des emplois aidés ou sans contrat, sont
l’économie (100%) et la production végétale (82%). Ce sont les ingénieurs en génie
rural, en industrie agroalimentaire et en production animale qui ont plus accès à un
travail salarié stable. Ils sont plus de 30% pour chaque spécialité à pouvoir décrocher
un contrat à durée indéterminée (CDI).
52
70
71
77
83
84
48
30
29
23
17
16
Economie
Production animale
Génie rural
Industries agroalimentaires
Horticulture
Production végétale
Privée Publique
11
Figure 4: Distribution des salariés par type de contrat
3. QUALITE DE L’EMPLOI
Dans cette section on se penchera sur l’analyse de la qualité de l’emploi à travers
des variables construites sur la base d’une étude instantanée de l’emploi à partir du
calendrier professionnel (durée d’accès au premier emploi et la variation du salaire
moyen).
3.1. Durée d’accès au premier emploi
Après l’obtention de leurs diplômes, les ingénieurs agronomes passent en
moyenne plus d’une année et demie (19 mois) pour pouvoir décrocher un premier
emploi. Les femmes mettent plus de temps pour accéder à un premier emploi,
presque deux ans (23 mois) alors que les hommes ne mettent que 13 mois.
Selon la spécialité, les économistes passent plus de deux ans pour pouvoir décrocher
un premier emploi et c’est la durée la plus longue par rapport aux autres spécialités.
En effet, les femmes économistes affichent la durée d’accès la plus longue (29 mois).
Par la suite, on trouve les ingénieurs en production végétale (22 mois) et industries
agroalimentaires (21 mois). Pour le reste des spécialités, ils sont au-dessous de la
moyenne de cette génération (19 mois), comme le montre le graphique. Ce sont
surtout les hommes des spécialités horticulture et production animale, qui sont
arrivés à décrocher un premier emploi en moins d’une année (8mois).
0
18
24
32
34
37
23
8
26
37
28
33
52
58
43
26
34
28
0
7
6
2
5
0
26
8
0
2
0
3
Economie
Production végétale
Horticulture
Production animale
Industries agroalimentaires
Génie rural
CDI CDD SIVP/PC50 Sans contrat Autre
Figure 5: Durée d'accès au premier emploi par spécialité
3.2. Evolution du salaire moyen
Au début de leurs carrières
moyen de 468 DTN, pour les premiers emplois décrochés
moyenne nettement inférieur
recruté (variant entre 800 et
on constate une évolution de 45% des s
soit dans le même emploi ou dans un autre si l’intéressé en a changé entre temps.
salaire moyen perçu par
premier emploi que le dernier emploi occupé.
Homme
Femme
Total
Le salaire moyen fluctue énormément en fonction de la spécialité
DTN en moyenne pour les économistes en début de carrière (ce sont les moins
rémunérés parmi cette génération),
qui sont les mieux rémunérés
moyen du premier emploi de cette génération (468 DTN)
spécialités qui sont au dessus de la moyenne comme l’industrie agroalimentaire et la
production animale. Pour le reste
Génie rural
Production animale
Horticulture
Population total
Industries agroalimentaires
Production végétale
Economie
12
: Durée d'accès au premier emploi par spécialité
Evolution du salaire moyen
Au début de leurs carrières, les ingénieurs agronomes perçoivent un salaire
pour les premiers emplois décrochés, ce qui représente une
moyenne nettement inférieure au salaire moyen d’un ingénieur nouvellement
recruté (variant entre 800 et 1200 DTN selon la spécialité). Au moment de l’enquête,
on constate une évolution de 45% des salaires perçus pour passer à 679 DTN que ce
soit dans le même emploi ou dans un autre si l’intéressé en a changé entre temps.
les hommes reste nettement élevé aussi bien pour le
le dernier emploi occupé.
Tableau 5 : Evolution du salaire moyen
Salaire premier
emploi
Salaire dernier
emploi Evolution
517 762 47%
412 561 36%
468 679 45%
énormément en fonction de la spécialité :
pour les économistes en début de carrière (ce sont les moins
rémunérés parmi cette génération), et 600 DTN pour les spécialistes en génie rural
rémunérés sur le marché du travail. Si on se réfère au salaire
premier emploi de cette génération (468 DTN), on trouve d’autres
spécialités qui sont au dessus de la moyenne comme l’industrie agroalimentaire et la
our le reste, ils sont au dessous de cette barre,
14
8
8
13
20
14
21
18
20
24
23
22
27
29
15
16
17
19
21
22
26
les ingénieurs agronomes perçoivent un salaire
ce qui représente une
au salaire moyen d’un ingénieur nouvellement
Au moment de l’enquête,
alaires perçus pour passer à 679 DTN que ce
soit dans le même emploi ou dans un autre si l’intéressé en a changé entre temps. Le
reste nettement élevé aussi bien pour le
Evolution
il varie entre 300
pour les économistes en début de carrière (ce sont les moins
600 DTN pour les spécialistes en génie rural
sur le marché du travail. Si on se réfère au salaire
on trouve d’autres
spécialités qui sont au dessus de la moyenne comme l’industrie agroalimentaire et la
barre, ce qui confirme
Total
Femme
Homme
l’hypothèse déjà avancée sur la précarité des emplois occupés par les jeunes au
début de leurs carrières.
Au moment de l’enquête et au bout d’un vécu professionnel qui a été marqué pour
certains par une stabilisation dans le même emploi et par le changement d’emploi
pour d’autres, on constate que les salaires moyens ont évolué pour toutes les
spécialistes mais le classement est resté inchangé.
préservent la première place avec un salaire moyen de 900 DTN alors que les
économistes, avec 400 DTN
Figure 6: Salaire moyen premier emploi
3.3. Analyse de l’adéquation formation/emploi
Cette section analyse la qualité des emploi
active selon la variation de deux in
Le premier se réfère au pourcentage d’individus dans une catégorie de spécialité
donnée qui sont employés et le travail est en adéq
deuxième indique le pourcentage d’individus dans une catégorie de spécialité donnée
qui sont employés mais dont le travail n’est pas adéquat à
niveau de leur diplôme ou inadéquat pour les deux.
Les résultats montrent qu’après trois ans de vie active, 71% des emplois sont en
adéquation avec la formation des ingénieurs
chez les hommes (76%) que
(inadéquation par rapport au diplôme)
parmi elles, 35% ont déclaré avoir occupé
niveau du diplôme. L’inadéquation avec la spécialité
femmes. Alors que ce dernier t
643599
504
460
384
468 491
545 537496
Homme Femme
13
vancée sur la précarité des emplois occupés par les jeunes au
Au moment de l’enquête et au bout d’un vécu professionnel qui a été marqué pour
certains par une stabilisation dans le même emploi et par le changement d’emploi
on constate que les salaires moyens ont évolué pour toutes les
spécialistes mais le classement est resté inchangé. Les ingénieurs en génie rural
préservent la première place avec un salaire moyen de 900 DTN alors que les
avec 400 DTN, sont toujours à la dernière place.
: Salaire moyen premier emploi
Figure 7: Salaire moyen dernier emploi
Analyse de l’adéquation formation/emploi
Cette section analyse la qualité des emplois occupés au bout de trois ans de vie
la variation de deux indicateurs: le taux d’adéquation et d’inadéquation.
Le premier se réfère au pourcentage d’individus dans une catégorie de spécialité
donnée qui sont employés et le travail est en adéquation avec leur qualification. Le
deuxième indique le pourcentage d’individus dans une catégorie de spécialité donnée
qui sont employés mais dont le travail n’est pas adéquat à leur spécialité d’étude, au
diplôme ou inadéquat pour les deux.
Les résultats montrent qu’après trois ans de vie active, 71% des emplois sont en
adéquation avec la formation des ingénieurs agronomes. Ce taux est plus important
que chez les femmes (63%). Le problème du déclassement
ar rapport au diplôme) semble être plus important chez les femmes,
% ont déclaré avoir occupé des emplois inadéquats
’inadéquation avec la spécialité «mismatch»
ernier taux est réduit de moitié pour les hommes (
460413
373372 385
155
423400
Femme Total
1042
809
712647
540629
907
695
Homme
vancée sur la précarité des emplois occupés par les jeunes au
Au moment de l’enquête et au bout d’un vécu professionnel qui a été marqué pour
certains par une stabilisation dans le même emploi et par le changement d’emploi
on constate que les salaires moyens ont évolué pour toutes les
es ingénieurs en génie rural
préservent la première place avec un salaire moyen de 900 DTN alors que les
: Salaire moyen dernier emploi
s occupés au bout de trois ans de vie
et d’inadéquation.
Le premier se réfère au pourcentage d’individus dans une catégorie de spécialité
uation avec leur qualification. Le
deuxième indique le pourcentage d’individus dans une catégorie de spécialité donnée
spécialité d’étude, au
Les résultats montrent qu’après trois ans de vie active, 71% des emplois sont en
. Ce taux est plus important
. Le problème du déclassement
semble être plus important chez les femmes,
des emplois inadéquats par rapport au
«mismatch» touche 30% des
moitié pour les hommes (16%).
612576
474
629
509450
352
665582
526
417
Femme Total
L’analyse selon la spécialité montre qu’il y a des spécialités qui affichent des taux
d’adéquation très importants.
production animale, deux jeunes sur trois occupent des emplois adéquats
pour les économistes ce taux est réduit à 50% seulement. Le déclassement semble
affecter plus fortement les économistes et les ingénieurs en industries
agroalimentaires. Ainsi, respectivement 51% et 43% d’
dans un travail qui sous-utilisait leurs capacités.
76
63
71
Emploi adéquat Inadéquat au niveau
Economie
Industries agroalimentaires
Production végétale
Production animale
Génie rural
Horticulture
14
Figure 8: Adéquation par genre
L’analyse selon la spécialité montre qu’il y a des spécialités qui affichent des taux
importants. Parmi les ingénieurs en horticulture, génie rural et
deux jeunes sur trois occupent des emplois adéquats
pour les économistes ce taux est réduit à 50% seulement. Le déclassement semble
affecter plus fortement les économistes et les ingénieurs en industries
. Ainsi, respectivement 51% et 43% d’entre eux étaient employés
utilisait leurs capacités.
Figure 9: Adéquation par spécialité
8
2
14
72
72
Inadéquat au niveau
du diplôme
Inadéquat à la
spécialité
Inadéquat au diplôme
et la spécialité
Homme Femme Total
49
57
63
72
76
79
51
9
7
6
4
Emploi adéquat Inadéquat au niveau du diplôme
Inadéquat à la spécialité Inadéquat au diplôme et la spécialité
L’analyse selon la spécialité montre qu’il y a des spécialités qui affichent des taux
re, génie rural et
deux jeunes sur trois occupent des emplois adéquats, alors que
pour les économistes ce taux est réduit à 50% seulement. Le déclassement semble
affecter plus fortement les économistes et les ingénieurs en industries
eux étaient employés
28
20
Inadéquat au diplôme
et la spécialité
51
6
6
3
2
5
29
26
20
10
18
Inadéquat au niveau du diplôme
Inadéquat au diplôme et la spécialité
15
LE CHOMAGE
Trois ans après l’obtention de leur diplôme, la part des chômeurs parmi les
ingénieurs agronomes diplômés en 2007 s’élève à 24%.
1. LE TAUX DE CHOMAGE
Le taux de chômage des ingénieurs agronomes diplômés en 2007 atteint 31%
trois ans après l’obtention de leur diplôme. Ce taux est en nette augmentation par
rapport à celui de la promotion des ingénieurs agronomes de 2004 qui était de 19%
trois ans et demi après l’obtention de leur diplôme.
De fortes disparités existent selon les spécialités et les établissements. Les
ingénieurs spécialistes en «production animale» enregistrent le taux de chômage le
plus faible de 18%, contre un taux de 71% pour les spécialistes en économie qui
possèdent le taux de chômage le plus élevé.
Le chômage affecte beaucoup plus les femmes que les hommes : leur taux de
chômage s’élève respectivement à 43% et 19%. Ceci peut être expliqué par l’inégalité
des chances sur le marché de l’emploi entre les filles et les garçons spécialistes en
agronomie ainsi que par le fait que les hommes sont plus mobiles
géographiquement.
Figure 10: Taux de chômage par spécialité
L’Institut National Agronomique de Tunis (INAT) diplôme le nombre le plus important
des ingénieurs agronomes (35%). Le taux de chômage des diplômés de cette école
s’élève à 22% (occupant ainsi le deuxième rang après l’Ecole Supérieure d’Agriculture
de Mateur avec un taux de 20% mais avec une part des diplômés qui ne dépasse pas
les 6%).
1822
2731
3538
71
taux de chômage
16
Les diplômés des deux écoles supérieures d’agriculture de Mograne et du Kef
trouvent beaucoup plus de difficultés que les autres écoles ; en effet, leur taux de
chômage s’élève respectivement à 59% et 42%. Il est à signaler que les hommes
diplômés de l’Institut Supérieur des Sciences d'Agriculture de Chott-Mériem sont les
moins confrontés au chômage par rapport à la totalité des ingénieurs agronomes
diplômés en 2007 (6%), alors que les femmes diplômées de la même école possèdent
le taux de chômage le plus important (62%). L’enquête a montré que les femmes
refusent parfois des emplois dans des gouvernorats autres que ceux de leurs
résidences alors que les hommes se déplacent sans aucune contrainte. En outre, dans
certains cas, les employeurs préfèrent recruter des hommes plutôt que des femmes.
Figure 11: Taux de chômage par établissement
1417
20 19
6
22 21
52
2327
35
43
62
45
55
64
20 22 23
31 33 34
42
59
Homme Femme Total
17
2. DUREE DE LA PREMIERE PERIODE1 DE CHOMAGE
Il est à noter que dans ce paragraphe, la première période de chômage n’est
comptabilisée que pour les jeunes ayant passé par au moins un mois d’activité
(emploi ou chômage) le long de la période d’observation.
Un peu plus du quart des ingénieurs agronomes diplômés en 2007 débutent leur vie
active par un emploi. Ce taux s’élève à 29% pour les hommes et à 26% pour les
femmes. Alors que 18% débutent leur vie active par une période de chômage qui
dépasse les 12 mois.
Figure 12: Durée de la première période de chômage par sexe
Presque la moitié des ingénieurs agronomes spécialisés en «économie» débutent leur
vie active par une période de chômage plus longue que les autres spécialités, en effet
46% passent plus d’un an au chômage au début de leur vie active contre 8%
seulement pour les spécialistes en «production animale» et «horticulture». Il est à
signaler que 37% des économistes possèdent une première période de chômage
nulle, ce qui nous mène à conclure que si un diplômé de cette spécialité n’arrive pas à
décrocher un emploi au début de sa vie active, il risque de chômer plus d'une année.
1 Les périodes de chômage sont des temps déclarés comme tels dans le calendrier professionnel La première période de chômage se situe plutôt en début de parcours, elle représente le nombre de mois passé par un jeune au chômage avant de changer de situation (emploi, étude, formation, inactivité). Pour les jeunes qui ont commencé leurs carrières par la reprise des études, la formation, l'inactivité ou bien le service militaire et qui ont connu par la suite une situation de chômage, leur première période de chômage est comptabilisée comme étant le nombre de mois de chômage séparant la sortie des situations susmentionnées et le changement de situation.
29 26 28
3731
34
1823
21
16 20 18
Homme Femme Total
plus d'un an
entre 6 mois et un an
moins de 6 mois
Aucun mois
Figure 13: Durée de la première période de chômage par spécialité
3. SITUATION PROFESSIONNELLE A LA SORTIE
La situation professionnelle
période de chômage est loin
débuté leur vie active par le chômage c
un emploi, contre 7% seulement pour les hommes.
une première période de chômage
ce taux est de l’ordre de 39%
chômage, 35% des femmes et 24% des hommes ont choisi de poursuivre leurs études
ou de suivre une formation.
Figure 14 : Situation professionnelle à la sortie de la
Comme on l’a déjà remarqué, les spécialistes en production animale passe
première période de chômage plus courte que les autres spécialités. En outre, à la
37
10
647
12
20
46
23
26%
FemmeEmploi
Chômage
Etude
Formation
Inactif
18
: Durée de la première période de chômage par spécialité
IONNELLE A LA SORTIE DE LA PREMIERE PERIODE DE CHOMAGE
professionnelle des femmes et des hommes à la sortie de la première
loin d’être semblable. En effet, 25% des femmes qui ont
débuté leur vie active par le chômage continuent à chômer sans pouvoir décrocher
un emploi, contre 7% seulement pour les hommes. D’autre part, après avoir passé
une première période de chômage, 68% des hommes ont réussi à trouver un emploi,
ce taux est de l’ordre de 39% seulement pour les femmes. Pour échapper au
chômage, 35% des femmes et 24% des hommes ont choisi de poursuivre leurs études
une formation.
: Situation professionnelle à la sortie de la 1ère
période de chômage par sexe
a déjà remarqué, les spécialistes en production animale passe
première période de chômage plus courte que les autres spécialités. En outre, à la
30 26 19
57
3430 45
1718 26
2818
19 188 8
39%
25%
9%
1%Femme
7%
17%7%
1%Homme
: Durée de la première période de chômage par spécialité
DE DE CHOMAGE
à la sortie de la première
% des femmes qui ont
ontinuent à chômer sans pouvoir décrocher
après avoir passé
68% des hommes ont réussi à trouver un emploi,
our échapper au
chômage, 35% des femmes et 24% des hommes ont choisi de poursuivre leurs études
période de chômage par sexe
a déjà remarqué, les spécialistes en production animale passent par une
première période de chômage plus courte que les autres spécialités. En outre, à la
plus d'un an
entre 6 mois et un an
moins de 6 mois
Aucun mois
68%
19
sortie de cette première période, 71% décrochent un emploi contre 21% seulement
pour les spécialistes en économie. Ces derniers possèdent la proportion la plus élevée
des diplômés qui poursuivent leurs études pour mettre fin à leur première période de
chômage.
Figure 15 : Situation professionnelle à la sortie de la 1ère
période de chômage par spécialité
4. DUREE CUMULEE DU CHOMAGE
Les ingénieurs agronomes passent en moyenne 8 mois au chômage au cours des
3 années qui suivent l’obtention du diplôme. Les deux spécialités «économie»
et «production animale» se distinguent des autres spécialités par le fait que le
nombre moyen des mois passés au chômage par les femmes est inférieur à celui des
hommes. Ceci vient du fait que les femmes de ces deux spécialités passent en
moyenne respectivement 9 et 15 mois en études contre 2 et 4 mois seulement pour
les hommes.
Figure 16 : Durée cumulée du chômage par spécialité
71
59 5848
42
21
7
11 16
1420
69
2230 26
38 38
10
Production
animale
Génie rural Horticulture Production
végétale
Industries
agroalimentaires
Economie
Inactif
Chômage
Emploi
6 6 6
8 8
20
5
7
9 9
12
7
Production animale Industries
agroalimentaires
Horticulture Génie rural Production végétale Economie
Homme Femme
20
5. LA RECHERCHE D'EMPLOI
La démarche la plus répandue pour chercher un emploi est l’inscription auprès
des bureaux d’emploi. En effet, 95% des ingénieurs agronomes diplômés en 2007
viennent s’inscrire aux bureaux d’emploi.
Tableau 6 : Motifs de recherche d’emploi
Pourcentage
Enregistrement aux bureaux d'emploi 95%
Candidature à des concours 88%
Consultation des offres d'emploi par Internet 84%
Envoi de réponse à des offres d'emploi 81%
Contact par proches ou amis 74%
Envoi de candidatures spontanées 71%
Contact des autorités locales 44%
LES PARCOURS D
Cette section propose une anal
des ingénieurs agronomes diplômés en 2007.
calendrier professionnel reconstitué par l’enquêté lors de l’interrogation.
calendrier permet de recenser mois par mois la
jeune : emploi, chômage, inactivité, reprise
l’obtention du diplôme jusqu'à la date d
Le chronogramme ci-dessous présente le parcours d’insertion professionnel
des ingénieurs. Il donne une idée générale sur l’évolution des situations
professionnelles de tous les agronomes tout au long des 3 premières années qui
suivent leur sortie des écoles d’ingénieur
ingénieurs ayant un emploi
qu’elle ne dépasse pas le seuil de
soit 2 ans après l’obtention
des jeunes au chômage s’est
d’observation. La reprise des
premières années qui ont suivi
diminué au cours de la 3ème année.
Figure 17 : Evolution de la situation professionnelle des ingénieurs agronomes
Les parcours suivis par chaque ingénieur ont été regroupés en fonction de leur
proximité selon la méthode du LIRHE. Le principe est de regrouper les i
ont des trajectoires similaires en sous
faut d’abord calculer une distance à partir de chaque trajectoire individuelle, puis
Inactif
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
juin-07 1ère année de vie active
21
ES PARCOURS D’INSERTION PROFESSIONNELLE
Cette section propose une analyse des parcours-types d’insertion professionnelle
des ingénieurs agronomes diplômés en 2007. L’analyse se base sur l’ensemble du
calendrier professionnel reconstitué par l’enquêté lors de l’interrogation.
permet de recenser mois par mois la situation professionnelle de chaque
: emploi, chômage, inactivité, reprise des études et formation, et ce depuis
l’obtention du diplôme jusqu'à la date de l’enquête.
dessous présente le parcours d’insertion professionnel
es ingénieurs. Il donne une idée générale sur l’évolution des situations
professionnelles de tous les agronomes tout au long des 3 premières années qui
suivent leur sortie des écoles d’ingénieurs. Il montre notamment que la part des
loi a augmenté au cours de ces 3 premières années mais
ne dépasse pas le seuil des 54%. Ce taux était de l’ordre de
soit 2 ans après l’obtention du diplôme et de 39% en juin 2008. Par ailleurs, la part
s’est stabilisée autour de 25% tout au long de la
des études est une situation prépondérante au cours des 2
ont suivi la date d’obtention du diplôme, mais elle a nettement
diminué au cours de la 3ème année.
: Evolution de la situation professionnelle des ingénieurs agronomes
Les parcours suivis par chaque ingénieur ont été regroupés en fonction de leur
proximité selon la méthode du LIRHE. Le principe est de regrouper les i
ont des trajectoires similaires en sous-groupes homogènes et disjoints. Pour cela
faut d’abord calculer une distance à partir de chaque trajectoire individuelle, puis
Emploi CDI
Autre emploi
Emploi aidé
Chômage
reprises d'études
juin-08 juin-09année de vie active 2ème année de vie active 3ème année de vie active
NELLE
d’insertion professionnelle
analyse se base sur l’ensemble du
calendrier professionnel reconstitué par l’enquêté lors de l’interrogation. Le
situation professionnelle de chaque
études et formation, et ce depuis
dessous présente le parcours d’insertion professionnelle global
es ingénieurs. Il donne une idée générale sur l’évolution des situations
professionnelles de tous les agronomes tout au long des 3 premières années qui
. Il montre notamment que la part des
au cours de ces 3 premières années mais
de l’ordre de 46% en juin 2009
Par ailleurs, la part
tabilisée autour de 25% tout au long de la période
est une situation prépondérante au cours des 2
la date d’obtention du diplôme, mais elle a nettement
: Evolution de la situation professionnelle des ingénieurs agronomes
Les parcours suivis par chaque ingénieur ont été regroupés en fonction de leur
proximité selon la méthode du LIRHE. Le principe est de regrouper les individus qui
groupes homogènes et disjoints. Pour cela, il
faut d’abord calculer une distance à partir de chaque trajectoire individuelle, puis
Emploi CDI
année de vie active
22
appliquer une méthode de classification par nuées dynamiques qui permet d’agréger
ces trajectoires. Ainsi, deux diplômés ont des trajectoires d’autant plus proches qu’ils
passent au même moment par les mêmes situations professionnelles2.
Les résultats de l’analyse montrent que l´insertion dans le marché du travail est un
processus relativement long et qui prend des formes plus au moins variées. Quatre
parcours-types ont été identifiés. Le premier, plus au moins majoritaire, est un
parcours de reprise des études universitaires. Le deuxième correspond à un accès à
un emploi au cours de la deuxième année suite à un contrat aidé (SIVP1 ou PC50). Le
troisième parcours-type concerne les ingénieurs qui passent une longue période au
chômage. Quant au quatrième parcours, il rassemble les jeunes qui ont connu un
accès progressif à un emploi «stable» sous un contrat CDI.
Figure 18 : Les principaux parcours-type d’entrée dans la vie active
1. LE PARCOURS D’ACCES PROGRESSIF A UN CDI
Moins de 12 % des ingénieurs agronomes diplômés en 2007 suivent un parcours
caractérisé par un accès progressif et durable à un emploi salarié sous un contrat CDI.
Ce faible taux confirme que la situation des ingénieurs agronomes reste précaire
même au bout de 3 ans de vie active. Pour ce groupe, la stabilité dans un emploi est
assez rapide. En fait, ils mettent en moyenne moins de 5 mois pour décrocher leur
premier emploi. Plus d’un tiers des jeunes qui forment ce parcours-type ne
2 La méthode utilisée est celle proposée par Espinasse (1994). La distance est définie de la manière
suivante :
Di,j = Σt Xt avec Xt = 1 si Si,t# Sj,t
Xt = 0 si Si,t= Sj,t où Si,t présente la situation de l’individu i à l’instant t. Pour plus d’informations, voir Espinasse J.M., 1994, "Enquête de cheminement, chronogrammes et classification automatique", Documents Cereq Série Séminaire, n°99, pp.193-218.
185
225
102
66
0 50 100 150 200 250
Accés à un emploi via contrat aidé
Reprise d'études
Chômage persistant
Accés progressif à un CDI
23
connaissent aucun mois de chômage et accèdent directement à un emploi. Au bout
de trois ans de vie active, presque la totalité de ce groupe a un emploi.
Figure 19 : Parcours d’accès progressif à un CDI
2. LE PARCOURS D’ACCES A UN EMPLOI SUITE A UN CONTRAT AIDE
Au cours de la deuxième année de leur vie active, 32% des jeunes agronomes
s’insèrent dans un emploi –hors CDI- suite à un contrat aidé (SIVP1 ou PC 50).
Néanmoins, leurs situations restent plus ou moins précaires selon le type de contrat
décroché. Ils mettent en moyenne plus de 9 mois pour décrocher leur premier
contrat qui est généralement un stage SIVP1. A la fin du contrat aidé, plusieurs jeunes
de ce groupe réussissent à décrocher un emploi. Ainsi, la part des jeunes ayant un
emploi progresse fortement au cours de la deuxième année de vie active.
Figure 20 : Parcours d’accès à un emploi via un contrat aidé
Emploi CDI
Emploi aidé
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
juin-07 juin-08 juin-09
Autre emploi
Emploi aidéChômage
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
juin-07 juin-08 juin-09
24
3. LE PARCOURS DE REPRISE DES ETUDES
38% des ingénieurs agronomes reprennent leurs études universitaires. Durant
l’année qui suit leur entrée dans la vie active, la majorité d’entre eux choisissent de
ne pas quitter les bancs de l’école. Le cycle de formation universitaire supplémentaire
dure en moyenne 26 mois pour ces jeunes. Ces derniers s’inscrivent généralement
dans un mastère dans la perspective d’améliorer leur employabilité. Cependant,
l’augmentation de la part des jeunes au chômage à la fin de la 3ème
année laisse dire
que leur situation ne s’est pas améliorée même après deux années d’études
supplémentaires.
Figure 21 : parcours de reprise des études universitaires
4. LE PARCOURS DE CHOMAGE PERSISTANT
18% des ingénieurs agronomes connaissent un chômage long et persistant tout
au long de leurs 3 premières années de vie active. Ils passent en moyenne plus de 25
mois au chômage. Plus de 37% parmi eux n’accèdent jamais à un emploi durant toute
la période d’observation.
Chômage
Etude
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
juin-07 juin-08 juin-09
25
Figure 22 : parcours de chômage persistant
Emploi aidé
Chômage
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
juin-07 juin-08 juin-09
26
ANNEXE TECHNIQUE
Deux parties feront l’objet de cette annexe : une description des méthodes
adoptées pour la réalisation des différentes phases de l’enquête et une présentation
du questionnaire.
1. METHODOLOGIE DE L’ENQUETE
� En se référant à l’enquête d’insertion des diplômés de 2004 réalisée par
l’ONEQ, on a opté pour une enquête «transversale rétrospective»3 qui est
moins coûteuse, surtout en termes de temps, que l’enquête «longitudinale»4.
� La base de données a été construite à partir des données du Ministère de
l’Enseignement Supérieur(MES), en se focalisant sur les écoles qui diplôment
des spécialités agronomiques. La base retenue a été confrontée aux données
de l’ANETI pour avoir plus d’informations sur les individus en faisant partie.
� Après avoir construit la base de données, on est passé à l’élaboration du
questionnaire qui a été subdivisé en deux parties :
• La première porte sur les données sociodémographiques des diplômés et
quelques informations sur leurs cursus d’enseignement,
• La deuxième est constituée d’un calendrier qui retrace le parcours
professionnel de ces diplômés mois par mois tout au long des trois années
qui succèdent à l’obtention des diplômes.
Une fois le questionnaire finalisé et validé par toute l’équipe de l’ONEQ, la
phase suivante a consisté en la mise en place du masque de saisie.
� Il s’agit d’une enquête téléphonique réalisée par les cadres membres de
l’équipe chargée de cette enquête.
� Après avoir entamé l’enquête téléphonique, il y’a eu recours à une phase
d’apurement de la base résultante pour assurer un maximum de fiabilité.
L’apurement s’est surtout concentré sur le calendrier professionnel. Un test de
continuité a été effectué pour éviter les creux qui nuisent à l’exploitation du
calendrier.
La construction du calendrier exige qu’à chaque mois un individu ne connaît
qu’une seule situation, donc dans le cas de chevauchement de deux situations,
l’ordre de priorité suivant a été retenu :
• Emploi (situation1)
• Etudes (situation3)
3 Les diplômés sont interrogés une seule fois, un certain temps après l’obtention de leurs diplômes et ils sont appelés à retracer leurs parcours professionnel et ses caractéristiques mois par mois. 4 Les diplômés sont interrogés plusieurs fois après l’obtention de leurs diplômes.
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• Formations (situations4)
• Chômage (situation2)
• Inactivité et service militaire (situation5)
� Partant du fait que le taux de réponse de toute enquête statistique ne peut
atteindre les 100%, une phase de redressement est indispensable.
On a remarqué que les diplômés inscrits à l’ANETI sont plus accessibles que les
autres, ce qui augmente leur probabilité de réponse et peut introduire un biais de
sélection. Pour remédier à ce problème on a subdivisé les répondants en deux
groupes (inscrits ou non à l’ANETI) et chaque groupe a été pondéré par l’inverse
de sa probabilité de réponse.
Dans une seconde étape, on a eu recours à la méthode de calage sur les marges
qui mène à retrouver la répartition (en pourcentage) de la population mère selon
les variables les plus déterminantes, donc d’assurer une photographie réduite de
la base de départ.
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2. LE QUESTIONNAIRE
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Ouvrage édité par l’Oneq
Auteurs Mohamed Kefi Rahmani (Introduction, contexte et motivation)
Hatem Dahmen (Situation des diplômés au moment de l’enquête, L’emploi)
Jihene Srioui (Le chômage, Annexe technique)
Mahdi Barouni (Les parcours d’insertion professionnelle)
Responsable Elaboration Hatem Dahmen
du questionnaire
et maquette de saisie Mahdi Barouni
Responsable exploitation
des données de Jihene Srioui
l’enquête
Equipe enquête Mohamed Kefi Rahmani
saisie des données Hatem Dahmen
téléphonique Mahdi Barouni
Wadi Turki
Jihene Srioui
Sondes Lameri
Oneq 36 Rue de Cologne 1002 Tunis - Tunisie
Tél. (+216) 71 28 68 53
Fax. (+216) 71 28 17 47