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ÊTRE ADHÉRENT POUR DÉCIDER ET AGIR MINI-GUIDE : ÊTRE ÉTU- DIANT À L’UNIVERSITÉ Union Nationale des Étudiants de France n°307 Juillet-Août 2012 2 euros Le magazine engagé des étudiants Étudiants de France MANUEL PRATIQUE À L’USAGE DES ADHÉRENTS GUIDE DE L’ADHERENT

Etudiants de France numéro 307

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EDF 307 spécial chaines

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ÊTRE ADHÉRENTPOUR DÉCIDER ET AGIR

MINI-GUIDE : ÊTRE ÉTU-DIANT À L’UNIVERSITÉ

Union Nationale des Étudiants de Francen°307Juillet-Août 20122 euros

Le magazine engagé des étudiants

Étudiants de France

MANUEL PRATIQUE ÀL’USAGE DES ADHÉRENTS

GUIDE DE L’ADHERENT

La Mutuelle Des Étudiants - LMDE : mutuelle n° 431 791 672, soumise aux dispositions du livre II du code de la Mutualité - Studio LMDE - 10315

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Sommaire

Bienvenue à l’UNEF !

Si l’arrivée à l’uni-versité signifie pour beaucoup d’entre nous l’accès à l’auto-nomie, elle se traduit aussi par de nom-breuses difficultés. Se frayer un chemin dans les méandres

administratifs, connaître ses droits lors des examens, bénéficier des aides sociales… ne sont en effet pas des choses aisées pour les étudiants ! C’est pourquoi l’UNEF, le syndicat étudiant, se tient à la disposition de tous les étudiants pour les défendre et les accompagner dans leurs démarches quotidiennes.

En plus d’un siècle d’existence, l’UNEF s’est rendue indispensable aux étu-diants grâce aux batailles qu’elle a menée pour la défense de leurs intérêts maté-riels et moraux. Dans un contexte où les conséquences sociales de la crise éco-nomique frappent durement les popula-tions les plus fragiles, parmi lesquels les jeunes, son rôle et son action sont plus que jamais indispensables pour contrer la politique de régression sociale de Nico-las Sarkozy. Face à la dégradation conti-nue de la situation sociale des étudiants et pour défendre le service public, le projet de l’UNEF pour la démocratisation de l’en-seignement supérieur prend tout son sens. Mais l’UNEF est aussi un syndicat d’ad-hérents. Elle tient son rapport de force de son implantation nationale et de son nombre d’adhérents. Gérée par et pour les étudiants, elle se donne comme objectif de rassembler le plus grand nombre en son sein afin de continuer à être représentative et légitime face aux pouvoirs publics.

Si tu tiens ce guide entre tes mains, c’est que tu as choisi de faire aujourd’hui le pari de l’engagement collectif et de soutenir la première organisation étudiante dans ses missions. Nous te souhaitons donc bien-venue parmi nous et espérons que tu pas-seras une bonne année universitaire avec l’UNEF et ses militants.

Emmanuel Zemmour,Président de l’UNEF

Edito

Etudiants de France n°307 • Juillet-Août 2012Une publication de l’UNEF • CP 0505 G 83184 • ISSN 1153-4397 • Prix : 2 euros • Bureau national : 112, Boulevard de la Villette - 75019 Paris • email : [email protected] • Directeur de la Publication : Sébastien Chaillou • Rédacteur en chef : Benoît Soulier • Comité de rédaction : Azwaw Djebara, Laure Delair, Yannis Burgat, Alexandre Gavard • Conception maquette : Mila Jeudy • Photos : Julie Béguerie • Impression : Imprimerie Grenier RCS Créteil B 622.053.189. • Service abonnement : 01 42 02 25 55 ou [email protected]

Qu’est-ce que l’UNEF ?Petite vue d’ensemble du rôle de ton syndicatUne cotisation • A quoi ça sert ?

6Être adhérentPour décider et agir Ouvre des droits • Tout adhérent a le droit de participer à la vie de son organisation et de profiter de ses servicesFonctionnement • Zoom sur les instances de l’UNEF et leur fonctionnement démocratique

10Bilan d’activitéUn an avec l’UNEF • Découvrez l’action de l’UNEF au cours de l’année 2011-2012

DOSSIERÊtre étudiant à l’université •

Retrouve toutes les informations utiles pour bien préparer ta rentrée

Et aussi...Les services aux adhérents p. 24L’UNEF, un syndicat internationaliste et de transformation sociale p. 26100 ans d’histoire p.28Coordonnées p.30

13Le projet de l’UNEFNotre projet • Découvrez le projet de l’UNEF. Interview • Emmanuel Zemmour, président de l’UNEF

18S’engager avec l’UNEFParticiper à l’action de l’UNEF au quotidien

Présentation

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L’UNEF porte voix de la jeu-nesse mobilisée

123Etudiants de France n°307 • Juillet-Août 2012

L’Union Nationale des Etudiants de France est la première organisation étudiante de France. Seul syndicat étudiant présent dans tous les établissements de l’enseignement supérieur, indépen-dante des partis politiques comme des gouvernements, l’UNEF intervient pour défendre, informer et organiser la solidarité.

Le droit à la formation

L’UNEF offre à ses adhérents des outils d’information tout au long de l’année :• Etudiants de France, le magazine engagé des étudiants, bimestriel• La newsletter mensuelle• Le site internet unef.fr avec une rubrique spéciale pour les adhérents• Le journal de l’équipe locale auquel l’adhérent peut se référer• Des formations régulières sur divers sujets relatifs à l’enseignement supérieur

L’UNEF LE syNdicat étUdiaNt

DÉFENDRE

INFORMER

ORGANISER LA SOLIDARITÉ

L’UNEF, ToN SyNdicaT éTUdiaNT

L’information au quotidien

Connaître ses droits, c’est fondamental pour les faire respecter. Les équipes locales de l’UNEF militent au quotidien pour informer les étudiants. Diffusion de tracts, intervention en amphithéâtres, organisation de conférences, débats, tenue de stands d’information à la rentrée... tout est mis en oeuvre pour assurer une circulation de l’information la plus large et la plus efficace possible.

POUR TOUS LES ÉTUDIANTS

POUR LES ADHÉRENTS

Une défense collective et individuelle

Au niveau local comme au niveau national, l’UNEF se bat pour conserver des acquis importants (maintien des bourses en cas de redoublement...). Elle se mobilise lorsque des remises en cause ont lieu dans les universités et tente chaque jour de gagner de nouveaux droits pour les étudiants. Ce rapport de force lui permet ainsi d’améliorer les conditions de vie et d’études des étudiants. Par le biais de ses nombreux élus étudiants, présents dans les instances locales et nationales (universités et CROUS), elle représente les étudiants et se fait le porte-voix de l’ensemble de la jeunesse.

Un syndicat 100% utile

Si l’UNEF défend individuellement tous les étudiants, elle s’appuiera sur son nombre d’étudiants adhérents pour exercer un meilleur rapport de force. C’est en s’organisant collectivement que les étudiants seront effectivement mieux écoutés et plus forts pour agir. L’UNEF accompagne donc les étudiants et ses adhérents pour effectuer leurs démarches et les représente en cas de problèmes. Les adhérents peuvent contacter leurs représentants syndicaux toute l’année pour trouver de l’aide.

S’engager sur les questions de société

L’enseignement supérieur est un carrefour des cultures et des savoirs, et l’étudiant un citoyen à part entière. C’est pourquoi l’UNEF a aussi vocation à intervenir sur les sujets de société. Organiser des initiatives en ce sens, c’est affirmer le rôle citoyen des étudiants, dans l’enseignement supérieur et ailleurs. L’UNEF participe à de nombreuses rencontres ou journées nationales de sensibilisation : journée mondiale de lutte contre le SIDA, journée nationale des droits des femmes, semaine de la solidarité internationale… L’UNEF organise également des initiatives comme le Festival Etudiant Contre le Racisme qui, chaque année, rassemble des milliers d’étudiants lors de concerts, de conférences et de débats pour lutter contre le racisme et les discriminations.

Des services pour les adhérents

Dans les campus universitaires, l’UNEF tient des coopératives étudiantes dans lesquelles elle offre des services à prix réduits pour les adhérents.Papeteries, kiosque culturel, confiseries, photocopies, un grand nombre de prestations y sont regroupées.L’UNEF a également un certain nombre de partenariats accessibles aux adhérents (matériels par filières, carte étudiante internationale ISIC, etc.). L’ensemble de ces services sont consultables en ligne sur unef.fr.

4 Etudiants de France n°307 • Juillet-Août 2012

PRÉSENTATION

Tu viens de rejoindre l’Union nationale des Etudiants de France (UNEF), le syndicat étudiant, première organisation étudiante en France. Par cette démarche, tu viens de faire le choix de l’engagement col-lectif et de devenir acteur de tes études et de ton avenir : En adhérent à l’UNEF tu viens de renforcer l’organisation qui permet de faire avancer tes droits et de prendre en main nos affaires. Tu y as toute ta place pour participer et renforcer l’action syndicale.

êTrE adhérENT poUr FairE vivrE ToN SyNdicaT

Etre adhérent, c’est faire le choix de l’engagement collectif

L’UNEF est aujourd’hui la première organi-sation étudiante, présente au quotidien sur l’ensemble des campus universitaires mais aussi dans les instances nationales de l’en-seignement supérieur pour porter la voix des étudiants et faire aboutir les revendications étudiantes. L’UNEF est un acteur incontour-nable dans l’enseignement supérieur de par sa représentation nationale et son nombre d’ad-hérents.

Etre adhérent à l’UNEF, c’est donc soutenir l’action du syndicat par une cotisation pour lui permettre de mieux fonctionner mais aussi parce que le nombre d’adhérents du syndi-cat est un élément très important de son rap-port de force. C’est en effet par l’action col-lective plutôt que le « chacun pour soi » que les étudiants seront le plus à même de pou-voir se défendre, faire respecter leurs droits et se faire entendre.

L’engagement collectif constitue effective-ment le meilleur moyen de se faire entendre, depuis plus de 100 ans maintenant l’UNEF œuvre au rassemblement de tous les étu-diants en son sein pour pouvoir être encore plus nombreux et donc plus forts. Etre syn-diqué permet de se regrouper pour assurer la défense des intérêts matériels et moraux des étudiants et cela indépendamment des opinions politiques, philosophiques ou reli-gieuses de chacun.

Cette force du collectif permet aussi d’éla-borer et faire aboutir les revendications étudiantes à partir de leurs aspirations et besoins, ainsi que des moyens d’action pour

parvenir à leur satisfaction : contester, pro-poser, lutter ! Par le biais de ses instances, l’UNEF décide donc de ses orientations avec l’ensemble de ses adhérents.

Etre adhérent, c’est gagner de nouveaux droits

Au travers de ses revendications et des victoires obtenues, l’UNEF a vocation à trans-former la société. Adhérer à l’UNEF, c’est refuser la fatalité qui voudrait que notre vie dépende de notre origine sociale ou géogra-phique. C’est défendre des valeurs d’égalité et de solidarité dans un monde où les jeunes sont de plus en plus victimes de la précarité et de l’individualisme.

L’UNEF lutte pour une université permettant un accès de tous au plus haut niveau de forma-tion et de qualification, permettant à chaque jeune de devenir citoyen pour faire changer la société. Pour cela, nous avons un outil, le ser-vice public, permettant l’égalité entre les étu-diants. Aujourd’hui nous constatons que la reproduction sociale et l’aggravation des iné-galités n’épargnent plus l’université.

Notre société connaît une importante crise sociale à laquelle se greffe un impor-tant malaise générationnel. Entre dépen-dance familiale et précarité, la jeunesse est aujourd’hui un temps de la vie incertain. Pour la première fois, notre génération vivra moins bien que la génération précédente.

En se battant pour porter la voix de la jeu-nesse pour transformer la société, l’UNEF joue entièrement son rôle de première organisa-tion étudiante, mais aussi de porte-parole de l’ensemble de la jeunesse.

Pour nous, changer l’Université est une priori-té absolue : 40% d’échec en premier cycle, un taux de chômage des jeunes deux fois supé-rieur à la moyenne nationale, il est urgent de changer la donne. Depuis 100 ans, l’UNEF s’appuie donc sur ses adhérents et sur le mou-vement social pour construire un rapport de force qui lui permet de gagner des droits.

Notre démarche :

Notre démarche syndicale s’appuie sur deux jambes. Celle du rapport de force et celle du travail dans les conseils universitaires. Gagner droits, c’est construire un rapport de force et se doter de tous les outils pour l’obtenir (pétition, réunion d’information, interpellation...).

Pendant 5 ans, l’UNEF a bataillé pour obte-nir la mise en place d’un 10ème mois de bourse. Pour augmenter le rapport de force, nous avons fais signer plusieurs centaines de milliers de pétitions, organisé des réu-nions d’information, fait des élections étudiantes un référendum pour la mise en place de cette mesure. Durant 5 ans, l’UNEF a interpelé les différents ministres de l’enseignement supérieur pour qu’ils répondent à cette exigence des étudiants. En novembre 2009, nous avons obtenu que le président de la République annonce sa mise en place. Ce dernier n’a pour autant pas débloqué de financement pour le 10ème mois de bourse et il à donc fallu maintenir la pression pour obtenir le ver-sement à la rentrée 2010 d’un demi mois de bourse et enfin, à la rentrée dernière le versement du 10ème mois de bourse, soit jusqu’à 460 euros en plus pour les étu-diants boursiers dès le mois de septembre.

5Etudiants de France n°307 • Juillet-Août 2012

PRÉSENTATION

• droit de vote pour décider de l’orientation du syndicat

S’informer est indispensable

La liberté d’action de chaque syndiqué com-mence par son information. Construire l’UNEF, être acteur de son syndicat, suppose de pos-séder tous les éléments utiles à sa propre réflexion. C’est pourquoi, l’abonnement au bimestriel Etudiants de France et aux autres publications de l’UNEF, est offert à chaque adhérent. Ces publications syndicales pro-posent une ouverture sur le monde de l’En-seignement supérieur et un éclairage sur les analyses de l’UNEF. Les adhérents doivent pou-voir échanger collectivement les uns avec les autres, donner leur point de vue lors des réu-nions régulières du syndicat. Lors du Congrès de l’UNEF, les adhérents votent pour l’orien-tation de leur syndicat (voir «de l’importance du droit de tendance» p.15). Lors du 81ème Congrès de l’UNEF, en avril 2009, c’est le texte de la tendance Majorité Nationale qui a été adoptée. Le texte d’orientation est disponible sur demande au bureau national de l’UNEF ou en se rendant dans les locaux syndicaux situés dans les universités. C’est cette implication de ses adhérents et de ses militants, qui fait de l’UNEF un syndicat démocratique.

Le droit à la formation syndicale

La formation syndicale est un droit pour tous les adhérents de l’UNEF. Elle s’organise au

niveau national (lors des collectifs nationaux par exemple) ou au niveau local. Un « plan de formation » est ainsi décidé dans chacune des AGE. Les syndiqués peuvent participer à toutes les formations ou seulement à celles qui les intéressent. Histoire de l’UNEF, fonctionne-ment du CROUS et de l’université, les étudiants dans les différents pays d’Europe, l’histoire des syndicats en France… sont des sujets abordés lors des formations.

Devenir militant

Chaque adhérent peut faire le choix de militer dans le syndicat. Un militant de l’UNEF peut choisir de s’engager un peu, beaucoup ou pas-sionnément. Il peut également se concentrer sur un sujet spécifique en faisant partie d’une commission. Les militants se retrouvent une fois par semaine, lors du collectif d’AGE, pour organiser la semaine militante. Tables d’in-formation, diffusions de tracts, interventions dans les amphis, collage d’affiches sur les campus... toute l’activité est discutée et déci-dée lors de cette réunion. Trois fois par an, les militants de l’UNEF se retrouvent à Paris, lors d’un Collectif National. Ces rencontres permettent d’échanger avec les militants de toutes les sections locales de France pour déci-der des futures orientations du syndicat.

Si tu souhaites en savoir plus, n’hésite pas à prendre contact avec la section locale de l’UNEF sur ton université. Toutes les coordonnées sont sur www.unef.fr

Etre adhérent, ouvre des droits

Le droit de participer et de décider

L’UNEF est une organisation démocratique. Les actions qu’elle mène et les idées qu’elle défend sont décidées uniquement en son sein par ses adhérents et ses militants. Plusieurs instances permettent à chaque adhérent qui le souhaite de participer à la prise de décisions. Au niveau de sa ville universitaire, c’est le collectif de l’AGE (Association Générale des Etudiants), qui se réunit toutes les semaines et organise l’ac-tivité sur les campus. Au niveau national, c’est le Collectif national, qui se réunit trois fois par an et décide de l’orientation qui sera menée dans toutes les sections locales. Enfin, tous les deux ans, les adhérents participent au congrès et votent l’orientation générale qui sera menée pendant 2 ans par le syndicat.

Dans l’UNEF, chaque adhérent peut donner son opinion, débattre et participer à la prise de décision, s’impliquer dans la vie syndicale, y exercer des responsabilités s’il le souhaite. Cet engagement ouvre au syndiqué des droits essentiels à son activité, à son investissement dans l’organisation pour en devenir pleinement acteur :

• droit à la formation syndicale

• droit à l’information (tracts, newsletter, publications locales ou nationales, etc.)

6 Etudiants de France n°307 • Juillet-Août 2012

PRÉSENTATION

UNE coTiSaTioN, poUr qUoi FairE ?C’est en s’acquittant d’une cotisation au syndicat que les étudiants deviennent adhérents et accèdent aux droits associés.

Une cotisation pour garantir l’indépendance du syndicat

La cotisation syndicale, de 20 euros par an pour tous les étudiants, matérialise l’appartenance de l’adhérent à l’UNEF et constitue un élément indispensable au financement de l’organisation.

L’UNEF aurait pu choisir de dépendre principalement des subventions du ministère de l’Enseignement Supérieur ou de se faire financer par un syndicat voire un parti politique. Mais elle a refusé toute tutelle et est très attachée à son indépendance, garantie essentielle de la justesse de ses orientations. C’est cette indépendance qui permet au syndicat de clamer haut et fort ses accords ou désaccords, quel que soit l’interlocuteur qui se trouve en face de lui.

Une cotisation utile à tous les échelons

La cotisation irrigue l’ensemble des structures de l’UNEF, des équipes locales qui mènent leur activité sur les campus universitaires, à la structure nationale qui se charge d’élaborer le matériel utile à l’activité syndicale. Les

équipes locales, le bureau national, les structures régionales ont en effet besoin de moyens financiers pour vivre et mener une activité efficace. La cotisation du syndiqué est donc répartie entre tous ces échelons complémentaires et indispensables. La moitié de l’adhésion sert à financer l’Union Nationale, l’autre moitié la section locale de l’UNEF.

Une cotisation pour informer les adhérents

Une campagne d’information de l’UNEF est accompagnée d’un courrier aux adhérents, d’un tract et d’une affiche. Ceux-ci sont tirés à de nombreux exemplaires afin d’irriguer l’ensemble du monde universitaire, au-delà des adhérents. L’information est ainsi diffusée largement : le syndicat remplit son rôle en donnant à tous les informations utiles.

Chaque adhérent reçoit également le bimestriel de l’UNEF : Etudiants de France. L’abonnement, compris dans la cotisation coûte 12 euros. L’UNEF édite enfin des guides pratiques : guide de l’étudiant salarié, guide des droits étudiants, guide de l’élu étudiant, guide des étudiants étrangers. Ils sont gratuits pour les adhérents.

Une cotisation pour mieux défendre les étudiants

Un étudiant syndiqué est assuré de trouver dans les locaux syndicaux des militants de l’UNEF prêts à intervenir pour l’aider dans ses démarches et le défendre. Les élus étudiants dans les conseils de l’université ou au conseil d’administration du CROUS jouent également un rôle important pour défendre les droits des étudiants. Pour permettre à chaque militant de répondre aux questions des étudiants et des adhérents, l’UNEF organise des formations, que la cotisation permet également de financer.

Une cotisation qui fait fonctionner la solidarité

Un étudiant syndiqué choisit de mettre un peu dans le pot commun pour permettre au syndicat d’organiser la solidarité. En adhérant à l’UNEF, tu bénéficies donc en contrepartie de réductions spéciales sur de nombreux services (carte ISIC offerte, photocopies, livres moins chers…).

La cotisation de chaque adhérent permet donc au syndicat de remplir sa principale mission : défendre les intérêts des étudiants.

7Etudiants de France n°307 • Juillet-Août 2012

PRÉSENTATION

L’UNEF c’est aujourd’hui 30 000 adhérents, répartis dans 60 sections locales (AGE) et présents dans l’ensemble des universités de France. L’UNEF est une organisation nationale, elle est présidée par Emmanuel Zemmour depuis avril 2011.

L’UNEF UNE UNioN NaTioNaLE

L’UNEF FoNctioNNEmENt

Pour pouvoir répondre aux attentes de tous les étudiants, l’UNEF s’organise autour de commissions qui balayent toutes les préoccupations des étudiants.

L’UNEF est aujourd’hui organisée autour de ses structures locales qui travaillent en lien très étroit avec sa structure nationale : le BN (Bureau National).

Il existe au niveau national 9 commissions :

LA COMMISSION AIDE SOCIALE

Elle s’occupe de la réflexion autour du système des aides sociales, qu’elles soient gérées par le CROUS ou d’autres organismes : bourses, restauration, logements...

LA COMMISSION UNIVERSITAIRE

Elle traite des questions pédagogiques, propose un certain nombre d’outils pour les élus étudiants en conseils d’université. C’est cette commission qui s’occupe également de toutes les questions d’insertion professionnelle.

LA COMMISSION INTERNATIONALE

Elle suit ce qu’il se passe dans les autres pays d’Europe et du monde en matière d’enseignement supérieur.

LA COMMISSION ÉTUDIANTS ÉTRANGERS

Elle porte une réflexion nécessaire sur les problèmes spécifiques des étudiants étrangers, organise des permanences juridiques et assure le lien avec les organisations d’étudiants étrangers.

LA COMMISSION COMMUNICATIONElle s’occupe de la communication externe et interne de l’organisation : la presse et les publications de l’UNEF, le site Internet... Elle réalise également Etudiants de France, le journal de l’UNEF, qui fait le point sur l’actualité universitaire et sur la vie de l’UNEF.

LA COMMISSION QUESTIONS DE SOCIÉTÉ

Elle s’occupe de l’ensemble des sujets qui

concernent l’université de manière indirecte. Elle mène un travail spécifiques sur les facs sur des sujets aussi variés que la lutte contre les discriminations, la lutte contre l’homophobie, la laïcité, les droits des femmes

L’UNION DES COOPÉRATIVES ÉTU-DIANTES DE FRANCE

Parce que l’UNEF fait le constat des difficultés sociales des étudiants sur les facs, en atten-dant les réponses des pouvoirs publics, nous mettons en place des moyens d’organiser la solidarité sur les facs. Cela passe notamment par l’organisation de bourses aux livres ou la gestion de coopératives.

LA COMMISSION PROVINCE ET LA COMMISSION RÉGION PARISIENNE

Afin de pouvoir apporter des réponses adaptées aux étudiants dans tous les établissements d’enseignement supérieur, ces deux commissions sont chargées du développement et de l’aide aux structures locales. Elles recensent les différents problèmes de tous les établissements d’enseignement supérieur de France.

8 Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

FONCTIONNEMENT

4 LA COMMISSION ADMINISTRATIVE (CA)

C’est le parlement de l’UNEF. Élue par le congrès national, elle élit le Bureau national de l’UNEF. Article 4 - La commission Administrative (CA)C’est le Congrès qui élit la CA à la proportionnelle des tendances exprimées dans le Congrès. La CA veille à l’exécution par le BN de l’orientaiton syndicale définie par le Congrès. Elle entend à chaque réunion le rapport d’activité du BN et discute des modalités d’actions. Elle comprend au moins 51 membres et ses délibérations ne sont valables que si la majorité absolue de ses membres est présente.

4 LE COLLECTIF NATIONAL (CN)

Composé de membres de la CA, du BN et des présidents d’AGE, il se réunit au moins trois fois par an. Il décide de l’orientation de l’UNEF, en conformité avec celle choisie par le Congrès.Article 7. Le collectif national(CN)Il se réunit au moins 3 fois par an. Il est composé de la CA et des Présidents d’AGE, ou des représentants désignés pour cet effet par les AGE. Il est convoqué par le Bureau National ou sur demande de deux tiers de ses membres. Entre deux Congrès, c’est lui qui joue le rôle de parlement de l’UNEF. Le CN décide souverainement des problèmes qui lui sont soumis. Le CN a vocation d’Assemblée extraordinaire du syndicat, sur la base d’une majorité simple de ses membres convoqués expressément à cet effet.

4 LE BUREAU NATIONAL (BN)

Elu par la CA, il anime l’UNEF et coordonne son action au niveau national. Il élit en son sein le président de l’UNEF et constitue l’exécutif du syndicat.Article 4. Le Bureau National (BN)Il est élu par le Congrès. L’élection tient compte de la proportionnelle des textes. Il comprend au moins 20 membres dont un président, un secrétaire général et un trésorier qui sont élus distinctement par le Congrès. Il assure la gestion de l’administration de l’UNEF et aide les AGE à mener leur activité. Le BN assure, sous le contrôle du Collectif National, la direction du mouvement dans le cadre de l’orientation syndicale définie par le Congrès. Il se réunit au moins 2 fois par mois et chaque fois qu’il est convoqué par le Président. Il peut à tout moment, sur demande de la majorité simple de ses membres convoquée la CA ou le CN. Le BN présente à chaque Congrès un rapport d’activité et propose un rapport d’orientation.

4 LA COMMISSION DE CONTRôLE (CC)

Elue par le Congrès, elle vérifie la conformité des décisions de l’UNEF avec ses statuts et émet des propositions de résolution des conflits qui peuvent se poser dans les AGE.Article 22. La commission de Contrôle (CC)La CC est élue par le Congrès. Elle peut participer au BN et à la CA avec voix indicative.

De l’importance du droit de tendance

L’ensemble des cadres décisionnels de l’UNEF (Bureau d’AGE, BN, CN…) est fortement structuré par les tendances de l’UNEF que l’on retrouve à tous les échelons du syndicat : les sections locales, la Commission Administrative comme le BN sont constitués à la proportionnelle des résultats du vote des adhérents au moment des congrès. Il y a trois tendances dans l’UNEF : la tendance majorité nationale, la tendance pour une UNEF unitaire et démocratique et la tendance refondation syndicale. Chacune d’elles portent une orientation différente pour l’organisation et permettent à l’UNEF d’avancer.

Autrement dit, les tendances minoritaires participent à la gestion quotidienne de l’UNEF et aux cadres décisionnels du syndicat : en cas de désaccords entre les tendances, ce sont les instances qui tranchent les débats en intégrants les remarques des tendances.

En permettant le droit de tendance interne, l’UNEF a retenu une position originale au sein du paysage syndical français : parmi les organisations de salariés les plus importantes, seule la FSU (Education nationale) garantit également le droit de tendance à ses adhérents. La CGT, FO comme la CFDT n’ont pas retenu un tel fonctionnement. Pourquoi une telle originalité ?

Si le paysage syndical étudiant est moins morcelé qu’au niveau salarial, avec une UNEF largement

majoritaire, il existe d’autres organisations étudiantes. Et si l’UNEF milite pour un syndicat unique, permettant de défendre efficacement les étudiants, elle doit permettre que certains étudiants d’organisations distinctes qui expriment des divergences puissent continuer de le faire au sein de l’UNEF en rejoignant telle ou telle tendance qui leur correspond le mieux. La structuration en tendance est la condition de l’unité syndicale du milieu étudiant. Elle signifie que l’ensemble des camarades se retrouve dans une identité syndicale commune avec un fond de réflexion partagé tout en conservant

certaines divergences d’interprétation, de démarche syndicale, de modalités d’action… La tendance représente une identité propre au sein d’une identité partagée par l’ensemble de l’organisation. Et c’est cette structuration en tendance qui permet d’avoir des débats de qualité, non sclérosé, où tout le monde assume ses divergences, qui prennent corps au sein d’un bagage commun. Le principe du droit de tendance à l’UNEF se résume traditionnellement par la phrase suivante : « Ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise ».

Organisation et fonctionnement de l’UNEF

LES iNSTaNcES dE L’UNEF

9Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

FONCTIONNEMENT

qui se sont déroulées dans la majeure partie des villes universitaires. L’UNEF a mis en avant ses revendications en faveur de l’accès à tous à l’enseignement supérieur à l’occasion de cette journée de mobilisation.

Octobre 2011

Campagne de rentrée de l’UNEF

Dès la rentrée universitaire, l’UNEF lance une campagne d’information sur le fait que face à la crise, il faut donner priorité à l’éduca-tion. Cette campagne a eu trois combats prioritaires : garantir l’égalité des droits entre les étudiants, un statut social étudiant pour garantir un droit aux études et inves-tir dans l’université pour sortir de la crise. L’UNEF pose une alternative à la politique du gouvernement, en revendiquant que l’uni-versité redevienne un lieu où chacun puisse apprendre, se former et obtenir un diplôme reconnu sur le marché du travail.

Novembre 2011

Mobilisation féministe

L’UNEF a appellé les étudiants à manifester le 5 novembre contre les violences faites aux femmes. Cette manifestation a été l’occasion de rappeler que les violences que subissent nombre de femmes touchent sans discerne-ment l’ensemble des classes sociales et des professions.

Campagne sur la santé des étudiants

L’UNEF lance une campagne mobilisatrice contre une taxe injuste sur la santé des étu-diants qui remettait en cause le régime de sécurité sociale étudiante. L’UNEF dénonce dans cette campagne que la santé devient un luxe pour les étudiants qui font le choix de renoncer de se soigner par manque de moyens financiers. L’UNEF fait signer une pétition demandant la suppression de la taxe et la

mise en place de mesures d’urgence pour la santé des étudiants.

Décembre 2011

Journée mondiale de lutte contre le SIDA

Le 1er décembre, l’UNEF participe à la journée mondiale de lutte contre le SIDA. Cette jour-née permet de sensibiliser sur les campus en tenant des stands de prévention avec la LMDE.

Budget de l’enseignement supérieur

L’UNEF réunit les étudiants devant les CA budgetaires dans les universités et fait reje-ter plusieurs votes. L’UNEF intervient pour dénoncer le budget alloué à l’enseignement supérieur et un investissement en dessous des besoins des étudiants qui ne permet pas la réussite de tous à l’université.

Janvier 2012

SOS examens

Comme à chaque période d’examen, l’UNEF est la seule organisation à informer les étudiants de leurs droits afin qu’ils sachent quoi faire en cas de retard à un partiel, pour consulter leurs copies, comprendre le calcul de leurs notes…Les militants de l’UNEF tiennent des perma-nences pour apporter des réponses aux étu-diants et résoudre leurs problèmes d’examens.

Février 2012

Assises des étudiants étrangers

L’UNEF organise des assises pour dénoncer les conditions d’études et de vie des étudiants étrangers et pour demander l’égalité des droits entre étudiants français et étudiants étran-gers. Une centaine de personnes était pré-sente et un appel a été fait pour interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur la situation des étudiants étrangers.

UN aN avEc L’UNEF Septembre 2011

SOS inscriptions

Comme chaque année, des centaines d’étu-diants se retrouvent bloqués à l’entrée de l’université. Erreurs administratives, diffi-cultés d’utilisation de la nouvelle procédure Internet Admission Post-bac ou simple oubli, l’UNEF intervient pour empêcher que des étu-diants se retrouvent sans inscription à la ren-trée ! Ce sont plus de 1700 étudiants qui ont ainsi pu être inscrits cette année grâce à l’ac-tion de l’UNEF.

Accueil des étudiants

L’UNEF est présente comme tous les ans pour accompagner les étudiants à la rentrée : organisation de réunions de pré-rentrée avec visite des campus pour les étudiants de pre-mière année, lancement des bourses aux livres… L’UNEF informe les étudiants et orga-nise la solidarité sur tous les campus !

Campagne sur le pouvoir d’achat des étudiants

Pour la septième année consécutive, l’UNEF publie le « panier de l’étudiant » qui démontre malheureusement une fois de plus que les dépenses obligatoires des étudiants augmentent plus vite que les aides aux-quelles ils ont droit ; augmentant à nouveau la précarité étudiante qui force déjà un étu-diants sur deux à travailler. Plus de 30 000 étudiants signent la pétition de l’UNEF pour exiger des mesures d’urgence. Cette cam-pagne a aussi permis que plusieurs centaines d’étudiants se fassent rembourser leur frais d’inscription ou d’obtiennent un aide finan-cière d’urgence.

Mobilisation pour l’éducation

L’UNEF a appellait les étudiants à se joindre, le mardi 27 septembre, aux manifestations

10 Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

BILAN

Mars 2012

Campagne sur l’allocation d’autonomie

En vue des élections présidentielles, l’UNEF lance une campagne pour une « allocation d’autonomie pour tous les jeunes ». En effet, la situation des jeunes se dégradent d’année en année, les étudiants sont de plus en plus précaire, face à cette situation, il est donc nécessaire de mettre en place une aide finan-cière qui leur permette de sortir de la préca-rité et d’arrêter le salariat étudiant. L’UNEF fait signer une pétition à destination du (de la) prochain(e) président(e) de la République pour qu’il(elle) mette en place une allocation autonomie dès les premiers mois de son quin-quennat.

Journée mondiale des droits des femmes

L’UNEF participe aux initiatives du 8 mars sur les campus et dans les manifestations organi-sées partout en France.

Avril 2010

Elections dans les conseils centraux des universités

Tout en long de l’année et particulière-ment pendant les mois de mars et avril qui concentrent un grand nombre de scrutins, l’UNEF fait campagne pour l’élection des repré-sentants étudiants dans les conseils des uni-versités. Elle met l’accent sur la défense du service public de l’enseignement supérieur (un budget selon les besoins de l’université) ainsi que amélioration des droits qui permettent un diplôme de qualité (mise en place d’une véri-table session de rattrapage…). Les étudiants

renouvelant massivement leur confiance à l’UNEF, celle-ci obtient la majorité des voix et des sièges étudiants dans la majeure partie des universités et établissements d’enseigne-ment supérieur dotant l’UNEF de près de 700 élus dans les différentes universités et écoles.

Interpellation des candidats à la prési-dentielle

Durant la campagne présidentielle, les candi-dats ont parlé de la jeunesse mais ils peinent à s’adresser directement à eux. L’UNEF a décidé d’interpeller les candidats avec 10 proposi-tions que nous proposons de mettre en œuvre d’urgence. Du renforcement de la protec-tion sociale des étudiants à la mise en place de politiques favorisant la réussite du plus grand nombre, nous voulons à travers notre intervention syndicale faire en sorte que la condition des jeunes et des étudiants change. L’UNEF a sorti un Etudiant de France spécial présidentielle pour permettre aux jeunes de se saisir de cet enjeu et de pouvoir l’analyser.

Festival étudiant contre le racisme

Le Festival Etudiant Contre le Racisme est organisé dans toute les université et le 17 avril place de la Bastille afin de réaffirmer entre les deux tour de l’election présidentielle que les jeunes sont contre le racisme et les discriminations.

Mai 2012

L’UNEF participe comme chaque année aux traditionnelles manifestations du 1er mai en se joignant au cortège dans chaque ville pour faire entendre les priorités sociales et les préoccupations des salariés, des deman-

deurs d’emploi, des jeunes et des retraités, en France et en Europe.

Rencontre nationale des élus étudiants

L’UNEF et l’Association Pour la Formation des Elus Etudiants organisent à l’université d’Evry le week-end des 12 et 13 mai la 5ème Ren-contre Nationale des Elus Etudiants qui réunit des élus des conseils centraux d’universités, d’écoles, et des CROUS pour un temps de for-mation, de mutualisation des expériences et de définition d’un plan d’action des élus étu-diants. Suite à cette rencontre , les élus étu-diants ont formulé leurs exigences à travers une interpellation des formations politiques présentant des candidats aux législatives.

Abrogation de la circulaire Guéant

L’ancien gouvernement avait mis en place ce texte qui a plongé de nombreux étudiants étrangers dans des situations d’extrêmes dif-ficultés (impossibilité de changer son titre de séjour étudiant en celui de salarié), lors de sa publication, l’UNEF avait dénoncé cette circu-laire comme injuste et avait participé à des rassemblements pour la supprimer. Le 31 mai 2012, un an après sa parution, l’UNEF obtient son abrogation, ce qui est une avancée pour les étudiants étrangers.

Juin 2012

Marche des fiertés

L’UNEF participe aux marches des fiertés, comme chaque année, pour réaffirmer son engagement dans la lutte contre les discri-minations liées au genre ou à l’orientation sexuelle, et faire avancer l’égalité des droits.

L’UNEF mobilise les étudians dans la bataille contre la taxe sur les mutuelles étudiantesLe 7 novembre, le gouvernement de François Fillon a dévoilé le plan d’économie budgétaire décidé par le gouvernement dans le cadre de son plan de rigueur. Dans ce dernier, il y a la mise en place d’une taxe sur les complémentaires santés qui augmente pour l’année 2012 de 3% à 7% , d’autant plus que cela s’ajoute à quatre années d’augmentation du prix de la santé. Dans ce contexte, la santé des étudiants devient un luxe et on se retrouve confronté à une situation de précarité où 1 étudiant sur 3 décide de ne pas soigner pour des raisons financières. Face à cette attaque sur la santé des étudiants, l’UNEF a lancé une campagne d’information dans les universités de France pour expliquer que cette taxe est injuste pour les jeunes mais a aussi mobilisé les étudiants en les faisant signer une pétition pour demander la suppression de cette taxe ainsi que des mesures d’urgence pour la santé des étudiants. L’UNEF a aussi interpellé tous les parlementaires sur la question de la santé des étudiants en vue du vote sur le plan de rigueur par le Parlement. Grâce cette interpellation, une motion a été votée favorablement au Sénat pour supprimer la taxe. Mais, l’UNEF ne s’est pas arrêtée là, elle a aussi organisée des rassemblements lors des déplacements de Laurent Wauquiez, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche pour interpeller le gouvernement sur la taxe. Suite à la mobilisation de l’UNEF, le gouvernement a entendu l’attente des étudiants et a débloqué 7 millions d’euros pour permettre aux mutuelles étudiantes de compenser la taxe et de ne pas mettre en péril le régime de sécurité sociale des étudiants. Mais pour autant, la situation sanitaire des étudiants n’est toujours pas résolu et il y a un enjeu que le nouveau gouvernement mettent en place des mesures pour améliorer la santé des étudiants.

11Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

BILAN

La crise qui frappe actuellement l’ensemble des pays occidentaux est loin d’épargner les jeunes. En effet, sous couvert de rigueur et d’austérité que l’on nous impose comme réponse unique, les différents gouvernements ont en profité pour démanteler peu à peu nos services publics et nos conditions de vie.

C’est donc dans cet esprit là qu’à la ren-trée dernière l’UNEF s’est donnée comme mot d’ordre face à la crise, priorité à l’éducation. C’est cette volonté de montrer qu’il existait d’autres solutions qu’une rigueur complète-ment injuste qui a guidé nos actions cette année. Plutôt que d’affaiblir nos services publics et notamment celui de l’éducation, il est indispensable d’investir dans la jeunesse. Et investir dans la jeunesse c’est investir dans l’éducation afin que chaque jeune puisse accéder à l’enseignement supérieur, avoir un enseignement de qualité mais également que chaque jeune bénéficie d’un réel statut social protecteur de la société.

Les jeunes au cœur de la résistance

Par leur insoumission et leur capacité d’indi-gnation, les jeunes ont été dans ces dernières années le fer de lance de la contestation du modèle de société libérale et très individua-liste. A plusieurs reprises, ils ont exprimé le malaise de toute une génération et son inquié-tude face à l’avenir. Notre génération est la première à savoir qu’elle vivra moins bien que celle de ses parents. La jeunesse refuse d’être sacrifiée sur l’autel de la rigueur. C’est dans ce contexte là que l’UNEF a agi. Quand les bourses ont été versées en retard en Novembre l’UNEF organisait des rassemblements devant

les CROUS, quand il a fallu voter les budgets des universités souvent largement insuffisants l’UNEF s’est également mobilisée.

Les élections étudiantes : l’expression de la voix de la jeunesse

Mais l’UNEF a également su se servir d’un autre moyen d’action cette année, un outil qui aura permis à l’UNEF de porter la voix de l’ensemble de la jeunesse. En effet, tous les étudiants ont été amenés à choisir leurs nou-veaux représentants étudiants et c’est l’UNEF qui sort majoritaire de ces élections. Si l’UNEF a été majoritaire c’est parce qu’elle a su porter les aspirations de la jeunesse dans les campus, aspiration à l’autonomie, à l’indépendance et à la réussite notamment.

La jeunesse, un rempart à la montée de l’extrême-droite

L’UNEF a su cette année, être le porte-voix d’une jeunesse qui refuse la stigmatisation d’une partie de la population et la montée de l’extrême-droite. En menant des cam-pagnes sur les campus mais surtout en orga-nisant le Festival Etudiant Contre le Racisme rassemblant plus de 10 000 personnes, l’UNEF a montré les aspirations de la jeunesse à une société plus solidaire et plus respectueuse de ses voisins.

La jeunesse une priorité ? Place aux actes

Les élections présidentielles ont vu amener au pouvoir un changement incarné par un nou-veau président et une nouvelle majorité poli-

tique. Les jeunes ont majoritairement soute-nu ce candidat, toujours dans une aspiration au changement mais ils ne se sont pas trom-pés, un blanc-seing n’a pas été donné au nou-veau président. Celui qui a fait durant toute sa campagne de la jeunesse une priorité est attendu au tournant. L’UNEF a interpellé avant l’élection l’ensemble des candidats à l’élec-tion sur les problématiques de la jeunesse et sur les solutions à y apporter. L’UNEF est aujourd’hui l’interlocuteur privilégié de la jeu-nesse et l’UNEF continuera à porter la voix des jeunes qui ne doit plus se contenter de résister et doit devenir un moteur du progrès social.

Des outils pour se faire entendre en 2012 – 2013 : les élections au CROUS

Les élections étudiantes et présidentielles ont donné la parole à la jeunesse mais l’année qui arrive donnera encore à la jeunesse la possibi-lité de s’exprimer. Dès le mois de Novembre, se dérouleront les élections au CROUS, véritables prudhommales étudiantes outil indispensable pour porter haut et fort les revendications de la jeunesse à travers notamment la mise en place d’un statut social pour tous les jeunes en formation. Ces élections seront scrutées de près par le gouvernement qui, après cette mobilisation électorale étudiante ne pourra plus faire la sourdre oreille à nos demandes.

L’année prochaine, le mouvement social devra se faire entendre pour rappeler le gouverne-ment à ses engagements. L es jeunes devront être au rendez vous des mobilisations pour imposer au gouvernement d’autres choix de société qui permettront d’améliorer leurs conditions de vie et d’étude.

L’UNEFportE voix dE La jEUNEssE mobiLiséE

12 Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

PROJET

LE projEt dE L’UNEF

Pendant 5 ans, les étudiants ont subi une dégradation sans précédent de leur situa-tion sociale : 1 étudiant sur 2 obligé de se salarier pour financer ses études, 34% des étudiants déclarant renoncer à des soins pour des raisons financières, à peine 7% bénéficiant d’une chambre en résidence uni-versitaire… Et la crise économique qui per-dure aggrave cette situation. En l’absence de tout statut social protecteur, les jeunes se retrouvent en effet en première ligne face aux conséquences sociales désastreuses qu’elle continue d’engendrer.

Alors que 60% d’une classe d’âge échoue ou abandonne avant d’obtenir un diplôme, et que la précarité constitue le premier fac-teur d’échec à l’université (le phénomène de salariat étudiant augmente de 40% le risque d’échec), l’UNEF défend le projet ambitieux du droit pour tous à un haut niveau de sécu-rité sociale et d’un service public d’ensei-gnement supérieur qui réponde aux besoins de tous les étudiants.

Parce que nous pensons en effet que l’ensei-gnement supérieur doit permettre à chacun d’accéder à une formation initiale de quali-té et de pouvoir ainsi faire et assumer ses propres choix de vie, nous revendiquons une véritable révolution pédagogique au service des étudiants et une refonte totale du sys-tème d’aide à leur destination, aujourd’hui à bout de souffle.

Pour une protection face à la précarité : un statut social pour tous les étudiants

La période des études est aujourd’hui la seule La période des études est aujourd’hui la seule période de la vie qui n’est protégée par aucun statut. Pour pouvoir étudier les étudiants se retrouvent ainsi coincés entre la précarité des petits boulots d’un côté, et la dépendance familiale de l’autre. Et les choix politiques du gouvernement aggravent cette situation. En refusant toute mesure de protection aux jeunes, il porte l’entière responsabilité de la dégradation conti-nue de nos conditions de vie et d’études. Surtout, le système d’aide actuel pour les étudiants, inchangé depuis sa création au lendemain de la seconde guerre mondiale, est totalement archaïque et insuffisant : à peine 30% des étudiants ont droit aux bourses sur critères sociaux, et leur mon-tant largement inférieurs aux besoins quo-tidiens des étudiants conduit aujourd’hui 40% d’entre eux à devoir quand même se salarier pour financer leurs études. En plus d’être insuffisant, ce système est particu-lièrement injuste : l’Etat dépense chaque année plus d’argent en exonérations fiscales pour les familles les plus aisées qu’en aides directes pour les plus défavorisées (1,6 mil-liards d’euros contre 2,3).

Réussir ses études est un job à plein temps !

Face à cette situation, l’UNEF défend le projet ambitieux de mise en place d’un véri-table statut social pour tous les jeunes en formation, afin de garantir l’égalité des droits face à la réussite pour chaque jeune, quelle que soit son origine sociale ou fami-liale ou sa nationalité.

Au cœur du statut social : l’allocation d’autonomie

La pierre angulaire de ce statut social serait la mise en place d’une allocation d’autono-mie, traduction financière du droit à la réus-site pour tous. Véritable alternative au sys-tème d’aide actuel, l’allocation d’autonomie doit permettre à tous les jeunes de bénéfi-cier d’une formation initiale de qualité.

Cette allocation d’autonomie doit être :

universelle, car chaque jeune en forma-tion ou en insertion doit y avoir droit

calculée sur la situation propre de l’étu-diant et non celle des parents

d’un montant suffisant pour couvrir l’en-semble des besoins de la vie d’un étudiant.

Seule une telle mesure permettra de mettre

40% d’étudiants qui échouent en licence, près de la moitié des étudiants obligés de se salarier pour financer leurs études, une chambre de cité-U pour 14 étudiants… La situation des étudiants n’est plus aujourd’hui acceptable. Parce que nous pensons que l’enseignement supérieur devrait permettre à tous les jeunes de se former et de mieux réussir dans la société, l’UNEF défend le projet d’une université ouverte et permettant la réussite de tous.

13Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

PROJET

fin aux inégalités face à la réussite aux études. Cette revendication révolutionnaire s’appuie donc sur la défense d’un modèle de société : celui de répondre réellement au besoin commun de formation et à l’aspira-tion commune à l’autonomie que tous les jeunes partagent.

Logement, vie étudiante, culture : les autres piliers du statut social

Pour créer un véritable statut social des étudiants, et donner à chacun les moyens de son autonomie, il faut ouvrir des droits nou-veaux pour les étudiants. L’accès à un loge-ment indépendant doit notamment devenir un droit pour les étudiants.

Aujourd’hui, seuls 7% des étudiants ont accès à une chambre en résidence universi-taire gérée par les CROUS. Les autres doivent donc se tourner vers les offres de logement privés. Or l’accès à un logement privé est un parcours du combattant pour les étudiants à chaque rentrée : forte hausse des loyers (+8,9% à paris, +1,9% en région en 2011), multiplication d’obstacles pour le jeune locataire loué (caution parentale, dépôt de garantie), nombreux abus... C’est ce qui explique que beaucoup se salarient pour payer leur loyer, ou restent habiter chez leurs parents, loin de leur lieu d’études.

C’est pourquoi l’UNEF demande que soit mise en place une vraie politique du loge-ment pour les étudiants : remettre à plat et augmenter les objectifs de construction de chambres du CROUS, revaloriser les aides au logement pour les étudiants, un système universel de cautionnement solidaire pour éviter d’avoir à trouver des garants, un sys-tème d’encadrement des loyers pour éviter les hausses trop forte à la relocation.

Le statut social de l’étudiant, c’est aussi permettre à chaque jeune l’accès à la culture, en généralisant le demi-tarif étu-diant notamment, comme dans les trans-ports, beaucoup utilisés par les étudiants et essentiels à leur vie sociale. C’est éga-lement offrir à chacun les moyens d’accéder à la Santé. A l’heure où 34% des étudiants renoncent à se soigner pour des raisons financières, nous revediquons par exemple un chèque santé national pour permettre l’accès de tous à une complémentaire.

Un plan social étudiant face à l’urgence sociale

Depuis 2001, le pouvoir d’achat des étudiants est chaque année en baisse. Le panier étudiant montre que les dépenses étudiantes (frais d’inscription, de sécu, ticket de restauration universitaire, loyer) ont en effet augmenté 3 fois plus vite durant cette période que les aides qui leur sont accordées.

Face à l’urgence de la dégradation de la situa-

tion, nous demandons au nouveau gouverne-ment une remise à plat du système d’aides sociales pour permettre une revalorisation de 65% des bourses ainsi que la création de 300 000 aides aux étudiants indépendants, ainsi qu’un plan de montée en charge vers l’alloca-tion d’autonomie.

Améliorer nos conditions d’études : changer la pédago-gie pour la réussite de tous

Aujourd’hui, trop de jeunes sortent de l’ensei-gnement supérieur sans le moindre diplôme : un étudiant sur deux n’arrivera pas au bout de la licence. Le manque de moyens et de volon-té politique ne permet pas à l’université de former tous les jeunes notamment les plus en diffi culté. Il faut donc des changements en profondeur dans l’enseignement supérieur pour permettre la réussite de tous.

La lutte contre l’échec

L’université utilise les mêmes méthodes d’en-seignement depuis des dizaines d’années (cours magistral en amphi...). Ces méthodes ne se sont jamais adaptées à la massifica-tion de l’enseignement supérieur, c’est-à-dire à l’augmentation très importante du nombre d’étudiants. C’est pourquoi elles ne bénéfi-cient aujourd’hui qu’aux étudiants déjà favo-risés au départ, plutôt que d’offrir à tous les moyens de la réussite. L’UNEF considère que l’université ne doit pas être un instrument de reproduction des inégalités sociales, mais un véritable service public qui mette l’étudiant au coeur de ses préoccupations.

C’est pourquoi l’UNEF milite notamment pour changer les méthodes pédagogiques à l’univer-sité, en favorisant les cours en petits groupes sur les cours en amphi, en mettant en place des équipes pédagogiques en charge du suivi individuel des étudiants, en augmentant le nombre d’heures de cours, notamment dans les matières dites de communication, les langues étrangères et l’informatique.

Insertion professionnelle : créer l’univer-sité de tous les métiers

Pour l’UNEF le rôle de l’université est de former à tous les métiers et d’offrir à chacun les moyens d’une insertion professionnelle durable dans un monde du travail en perpétuelle muta-tion. Contrairement à ce que pourrait dire cer-tains détracteurs de l’université, elle n’est pas responsable du chômage des jeunes.

Pour remplir ce rôle d’offrir à chacun les moyens d’une insertion professionnelle durable, le système universitaire doit garan-tir à chaque niveau de formation (bac+2, +3, +4…) une possibilité de sortir avec un niveau de qualification reconnu, ou de poursuivre son cursus. Les qualifications acquises à l’uni-

versité doivent ainsi être reconnues dans les conventions collectives et rémunérées sur le marché du travail.

Enfin, l’université doit former à tous les métiers. Certaines formations supérieures (toutes les études de santé par exemple) doivent pouvoir être dispensées à l’univesi-té, pour garantir des passerelles, la poursuite d’études et l’adossement des formations à la recherche.

Défendre le service public d’enseigne-ment supérieur

Les études supérieures sont aujourd’hui un service public, financé par l’Etat, qui garan-tit à chacun l’accès à la formation de manière quasi-gratuite. L’UNEF défend l’idée que ce service public doit être préservé, afin que tous les jeunes aient un égal accès au savoir et aux qualifications délivrés par l’université. Pour cela, il est essentiel que l’Etat investisse mas-sivement dans l’université pour la rendre plus efficace et plus juste, et pour faire toujours prévaloir dans l’Enseignement supérieur l’inté-rêt général sur les intérêts particuliers.

Changer la société : s’enga-ger pour la transformation sociale

L’UNEF est la première organisation de jeu-nesse, et s’engage à ce titre sur de nombreux sujets pour faire évoluer les mentalités, res-pecter les libertés et garantir l’égalité, et ainsi contribuer à transformer la société.

Défendre l’égalité entre étudiants français et étudiants étrangers

Nous refusons le sort réservé aujourd’hui aux étudiants étrangers, à la fois victimes d’une situation de grande précarité, exclus du sys-tème d’aides sociales, et soumis à une poli-tique migratoire de plus en plus répressive.

Nous refusons également la sélection mise en oeuvre à travers la nouvelle politique d’im-migration, qui considère les étudiants étran-gers comme un danger potentiel. Nous mili-tons pour l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants étrangers, notam-ment par la délivrance automatique de titre de séjour pour tout le cycle universitaire (contre un an aujourd’hui), ou l’accès au système d’aide sociale. Pour l’UNEF, une carte d’étu-diant doit donner droit à une carte de séjour.

S’engager sur les questions de société

L’UNEF est un syndicat engagé dans le combat pour l’égalité des droits, et qui se donne pour vocation de changer la société. Dans cet objectif, l’UNEF s’engage notamment dans la lutte contre le racisme et les discriminations, pour la défense de la laïcité et du vivreen-semble, pour la poursuite des combats fémi-nistes…

14 Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

PROJET

Étudiants de France : Peux tu nous présenter en deux mots l’UNEF ?

Emmanuel Zemmour : L’Union Nationale des Etudiant de France est la 1ère orga-nisation étudiante de France et le syndi-cat étudiant. C’est donc une organisation qui regroupe environ 30 000 adhèrent dans 60 sections locales implantées partout en France.

Le rôle de l’UNEF est à la fois de défendre individuellement et quotidiennement les étudiants lorsqu’ils rencontrent un pro-blème (problème d’inscriptions, d’examens etc..). Notre rôle est aussi de faire avancer

les revendications de l’ensemble des étu-diants. L’UNEF milite pour un enseignement supérieur public et laïc, qui doit permettre tous les jeunes d’accéder aux études et de les réussir. Pour l’UNEF étudier doit être un droit et non un privilège.

EDF : Pourquoi faut-il se syndiquer selon toi ?

EZ : Il a toujours été nécessaire de se ras-sembler pour défendre et gagner de nou-veaux droits. C’est par l’action collective autour d’un projet commun que nous pou-vons faire avancer les choses pour les étu-diants. Dans un contexte de crise ou nous

subissons de plein fouet les effets de la crise, ou les droits des étudiants sont mis a mal, plus que jamais nous devons de nous organiser afin de faire entre notre voix.

Se syndiquer c’est donc donner de la force au collectif, c’est aussi ce qui nous permet de créer un rapport de force face a nos interlocuteurs que ce soit un président d’université ou un ministre pour constam-ment essayer d’arracher de nouveaux droits.

EDF : Quels sont les dossiers brûlants pour la prochaine rentrée ?

EZ : La rentrée qui arrive est plus que jamais déterminante. Comme nous le fai-sons depuis plusieurs années déjà, nous évaluons le cout de la rentrée pour les étu-diants. Chaque année le cout de la rentrée s’alourdit pour les étudiants, la baisse gra-duelle du pouvoir d’achat couplée à l’aug-mentation des dépenses obligatoire est un cout de plus en plus insupportable pour les étudiants. Les étudiants sont les principales victimes de la crise, alors que tout augmente, une chose ne bouge pas, ce sont les aides destinées aux étu-diants. Malgré des avancées ces dernières années comme le dixième mois de bourse, arrachés par l’UNEF , le système d’aides sociale actuel est clairement insuffisant pour permettre aux étudiants de faire face a l’augmentation de leur dépenses, enfer-mant bon nombre d’entre eux dans le sala-riat étudiant.

Cette rentrée sera donc l’occasion pour nous de confronter le nouveaux gouver-nement face ces réalités pour exiger des mesures concrètes et répondre a l’urgence sociale des étudiants, mais surtout pour remettre a plat le système d’aides sociales afin de réellement permettre l’autonomie des jeunes.

EDF : Cette année est une année de congrès pour l’UNEF. Quelle est la place de l’adhérent dans ces débats internes ?

EZ : Effectivement, cette année est aussi une année électorale où l’UNEF remettra en jeu sa représentation. La représentation étudiante dans les CROUS est un élément déterminant du rapport de force de l’UNEF. Le CROUS, véritable service public de la vie étudiante est mis à mal depuis plusieurs années par un désengagement de l’Etat. Que ce soit sur le logement ou la restau-ration les CROUS ne peuvent remplir cor-rectement leurs missions. Le rôle des étu-diants est éminemment important en tant qu’usager nous avons notre mot a dire mais surtout des solutions a apporter aux étu-diants. C’est ainsi que ces élections seront l’occasion pour nous de revendiquer de nou-veaux droits pour les étudiants, en mettant la question de l’autonomie des jeunes au cœur du débat, qui devra déboucher sur un réel statut social pour les étudiants.

INTERVIEw

EmmaNUELZEmmoUrPrésident de l’UNEF depuis avril 2011, Emmanuel Zemmour répond aux questions d’Etudiants de France.

15Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

PROJET

16

ENGAGE - toiAvEc l’uNEf

A l’université

Plus nous sommes nombreux dans les univer-sités pour mener un travail d’information en direction des étudiants, plus le rapport de force sera important et permettra de faire bouger les choses. Il s’agit aussi de défendre au quotidien, individuellement, les étudiants qui rencontrent des problèmes (examens, aides sociales, étu-diants étrangers etc.).

Dans ta cité U

L’UNEF, avec la FERUF (Fédération des Etudiants en Résidences Universitaires de France) se bat pour améliorer les conditions de vie des étu-diants en cités U. Obtenir des rénovations de bâtiments, la mise en place de salles internet accessibles à tous les résidents, ou animer la vie de la cité U, de nombreuses possibilités existent pour faire bouger sa cité U. Au mois de novembre auront lieu les élections en conseil de résidence. Tu peux te présenter sur les listes UNEF – FERUF et ainsi porter la voix des étu-diants dans les instances de ta cité U.

Informer les étudiants

Tu es intéressé par le journalisme, tu es un petit génie d’internet, et tu veux mettre tes talents au service des étudiants? Alors l’UNEF est faite pour toi : publication d’un journal local, mise en place d’un site internet... Informer les étudiants est un travail de longue haleine, qui nécessite toutes les bonnes volontés pour le faire.

Organiser la solidarité

Les étudiants rencontrent des difficultés pour financer leurs études. Le pouvoir d’achat des étudiants est en baisse. C’est pourquoi l’UNEF propose aux étudiants des services à prix réduits (à prix coûtant pour les adhérents).

Tu peux ainsi organiser avec l’UNEF un ser-vice de mutualisation des cours et des annales d’examens dans ta filière, mais aussi mettre en place des partenariats culturels, pour per-mettre aux étudiants d’accéder à la culture sans vider leur compte en banque.

Lutter contre les discriminations

Chaque année au mois de mars, l’UNEF orga-nise le Festival Etudiant Contre le Racisme. Depuis plusieurs années et les lois de plus en plus restrictives concernant l’immigration, les étrangers ne sont plus présentés comme une richesse culturelle pour notre société, mais comme un danger qu’il faut écarter. C’est pourquoi l’UNEF s’engage pour lutter contre les discriminations, car elle porte la vision d’une société ouverte et tolérante. Confé-rences, projections de films, villages associa-tifs, expositions, concerts... L’organisation du Festival Etudiant Contre le Racisme repose sur une équipe de personnes motivées et convain-cues de l’importance de ce combat.

Comment faire si je veux m’engager ?

L’ensemble des adhérents et militants de l’UNEF peuvent participer aux discussions internes à l’UNEF. C’est là que se décide ce que l’UNEF va mener comme campagne sur les uni-versités.

Les champs d’intervention de l’UNEF sont très variés, et chacun peut trouver, en fonction de ses envies et du temps dont il dispose, la possibilité de s’engager au sein du syndicat étudiant.

Les permanences syndicales

Les permanences syndicales se tiennent au local de l’UNEF. C’est le lieu où les étudiants qui ont des questions ou ren-contrent un problème viennent ren-contrer les militants de l’UNEF afin qu’ils leur apportent un soutien afin de résoudre leurs problèmes et faire res-pecter leurs droits. Des permanences syndicales ouvertes tout au long de l’an-née est la garantie pour les étudiants de voir leurs droits biens défendus au quo-tidien.

En adhérant à l’UNEF, tu as fait le choix d’ap-porter ton soutien au syndicat et de te pro-téger individuellement et collectivement. Les adhérents de l’UNEF sont une composante essentielle de notre poids pour faire entendre la voix des étudiants. Mais tu peux aller plus loin qu’un simple soutien et participer à nos actions pour défendre les droits des étu-diants, faire vivre ton campus, ou t’engager contre les discriminations et pour une socié-té plus juste. En effet, alors que les conditions d’études et de vie des étudiants sont diffi-ciles, il est nécessaire d’être le plus nombreux possible afin d’obtenir des avancées pour tous. En t’engageant à l’UNEF, tu renforces le poids du syndicat et permet ainsi de voir nos pro-jets aboutir sur des victoires concrètes pour les étudiants.

Quels sont les champs d’inter-vention de l’UNEF ?

La défense des droits des étudiants

C’est le cœur de l’activité de l’UNEF. C’est en s’appuyant sur le rapport de force construit par l’UNEF (grâce au soutien de nos adhérents, en faisant signer des pétitions ou en se mobi-lisant si nécessaire) et en portant les revendi-cations des étudiants auprès des différentes institutions (universités, collectivités, minis-tères…), que les droits des étudiants vont avancer.

16 Etudiants de France n°296 • Juillet - Août 2010

FONCTIONNEMENT

Le collectif national (CN)

Le CN est le moment où l’ensemble des militants de l’UNEF de toute la France se retrouvent pour faire le bilan de l’action que l’UNEF a mené les mois précédents et discu-ter tous ensemble de ce que l’UNEF va faire ensuite. Il se tient 3 fois par an, à Paris. C’est le moment pour les nouveaux militants de découvrir le fonctionnement de l’UNEF, de ren-contrer des militants qui viennent de toutes les villes de France. Quand on est à l’UNEF, on n’est jamais seul ! Qu’on vienne de Paris, Reims ou Lyon, le CN est l’occasion de décou-vrir que la solidarité entre les militants est valable quelle que soit la ville d’où l’on vient.

Le Congrès National

Il a lieu une fois tous les deux ans. C’est à cette occasion que se décide l’orientation de l’UNEF pour les deux prochaines années, et que les ins-tances de l’UNEF sont élues. Tu peux y être en tant que délégué (c’est-à-dire que tu participes aux votes) ou comme participant. Le prochain Congrès aura lieu au printemps 2013.

Et sur mon lieu d’études ?

Le collectif d’AGE

Le collectif d’AGE, c’est la réunion de tous ceux qui s’engagent à l’UNEF dans une même ville universitaire (ou au sein d’une universi-té pour la Région Parisienne). Cette réunion est hebdomadaire. Elle permet de discuter avec l’ensemble des militants de l’activité que l’UNEF va mener pendant la semaine, d’avoir des débats sur des sujets d’actualité, et de former sur différentes thématiques l’ensemble des militants.

Pour contacter l’UNEF dans ta ville, tu trouveras à la fin d’Etudiants de France toutes les coordonnées de nos sections locales. Si tu ne trouves pas les informations suffisantes, n’hésite pas à te connecter sur unef.fr ou à nous appeler au 01 42 02 25 55

3 questions à ...Margaud Antoine-Fabry, étudiante à MetzPour quelles raisons t’es-tu engagé à l’UNEF ?

J’ai adhéré à l’UNEF en venant m’inscrire à la fac. J’ai partici-pé à quelques réu-nions pour me tenir informé. Très vite je me suis rendu compte que l’UNEF était le

meilleur moyen de s’engager quand on devenait étudiant. En militant à l’UNEF que j’ai l’impression d’être utile et effi-cace pour améliorer les choses dans ma filière, sur ma fac et plus largement pour changer la société. C’est ça le syn-dicalisme étudiant !

Que t’apporte ton engagement à l’UNEF ?

C’est l’occasion d’aller à la rencontre des gens, d’apprendre beaucoup de choses. Sur le fonctionnement de l’uni-versité et de la société mais aussi sur la façon de la faire avancer. Après mes premiers mois de militantisme je me suis rendu compte qu’une pile de tracts et une feuille de pétition permettait de faire avancer les droits des étudiants et de changer le monde ! En faisant du syndicalisme on mène une bataille col-lective qui permet d’être acteur de la société. C’est sans doute ça qui est le plus enrichissant !

Que dirais-tu à un étudiant qui vient juste d’adhérer à l’UNEF ?

Etre adhérent à l’UNEF, c’est la première étape. C’est s’organiser pour mieux être défendu. Mais il ne faut pas hésiter à aller plus loin : à participer à la vie du syndicat. Face à un gouvernement qui s’attaque aux étudiants et aux services publics on ne peut pas se permettre de rester passif. En militant à l’UNEF on mène un combat au service des autres qui permet aussi de s’épanouir.

17Etudiants de France n°296 • Juillet - Août 2010

FONCTIONNEMENT

18 Etudiants de France n°307• Juillet - Août 2012

LE DOSSIER DU MOIS

Être étudiant à l’universitéDevenir étudiant, c’est dé-couvrir un nouveau monde : celui de l’université. Alors qu’un étudiant sur deux échoue en première année, nous avons souhaité pro-poser à nos adhérents un dossier sur « Être étudiant à l’université ». Tu décou-vriras dans ce mini-guide toutes les informations utiles à ton arrivée à l’uni-versité. De l’organisation des études, à l’évaluation des étudiants, ce dossier pourras te servir toute l’an-née en cas de difficultés...

19Etudiants de France n°307• Juillet - Août 2012

LE DOSSIER DU MOIS

SOMMAIRE

L’organisation des études... p. 20

La pédagogie à l’université... p. 21

L’évaluation des étudiants... p. 22

Être étudiant, c’est avoir des

droits... p. 23

20 Etudiants de France n°307• Juillet - Août 2012

LE DOSSIER DU MOIS

Pour un nouvel étudiant, l’organisation de la scolarité dans l’enseignement supérieur peut être déconcertante. En effet la multiplication des filières et l’absence de tronc commun, le découpage des enseignements, les diplômes, les grades ou les crédits sont autant de no-tions qui ajoutent au manque de lisibilité de l’enseignement supérieur. Et malheureusement ce brouillage des pistes peut avoir des consé-quences fâcheuses pour le bon déroulement de nos études (frais d’inscriptions injustifiés, diplômes non reconnus par l’Etat …). Aussi il est fondamental que chacun puisse avoir accès à un maximum d’informations car être informé c’est déjà être en capacité de se dé-fendre.

Les rythmes universitaires : la semestrialisation des études

Le premier élement qui peut surprendre un étudiant, c’est le changement de rythme. Fini les trimestres qui permettaient de faire régulièrement le point sur ses acquis et sa progression. Désormais toutes les années sco-laires sont découpées en semestres. A chacun de ces semestres, de nouveaux enseignements commencent, avec de nouveaux profs et par-fois de nouvelles matières. Les vacances sco-laires sont moins fréquentes et les étudiants sont livrés à eux-mêmes pendant un temps plus long. En effet, à la différence de l’ensei-gnement secondaire dont chaque trimestre était sanctionné par un conseil de classe, le point d’étape de l’université n’a lieu que deux fois par an, à la fin de chaque semestre. L’exa-men de validation présente donc un enjeu d’autant plus important et donc angoissant.

L’UNEF se bat dans chaque université pour lutter contre ces rythmes non seulement nou-veaux mais aussi stressant en plaidant en fa-veur d’une évaluation en contrôle continu, qui permet à chacun de maîtriser réellement son travail individuel et sa progression.

Qu’est ce qu’un crédit ?

Comme nous l’avons vu, l’année scolaire est découpée en deux. Il faut ensuite rajouter

à cela le morcellement des enseignements en crédits unités d’enseignements « UE » correspondant généralement à une matière. Cette UE peut être divisée en plusieurs par-tie appelées éléments constitutifs d’une unité d’enseignement « ECUE ». A chaque UE ou ECUE est associé un certain nombre de cré-dits (ECTS). Chaque semestre correspond à 30 crédits ECTS. Ainsi, à chaque matière correspond un certain nombre de points qui s’accumulent tout au long de la scolarité. A l’origine, ce système de crédit a été créé pour permettre de définir une valeur commune aux enseignements dans toute l’Europe et ainsi faciliter la mobilité étudiante. Le nombre de crédits alloués à chaque matière est censé dépendre du volume horaire mais aussi de la quantité de travail personnel exigée pour vali-der l’unité d’enseignement. Le crédit est donc plus un outil qui sert de référence européenne pour déterminer des équivalences de diplôme qu’un véritable outil pédagogique pour les étudiants.

Les diplômes et les grades

Le parcours universitaire d’un étudiant s’orga-nise autour des diplômes qu’il peut obtenir à l’université. Et à chaque diplôme obtenu, cor-respond un grade, c’est-à-dire la reconnais-sance officiel du nombre d’années d’études validées après le baccalauréat. Les principaux diplômes universitaires sont en France au nombre de quatre : le baccalauréat (BAC+0), la licence (BAC +3), le master (BAC +5) et le doctorat (BAC +8).

Pour bien comprendre ce que vaut un grade, il faut se dire que chaque grade permet une reconnaissance par l’Etat du niveau d’études, et donc de l’emploi auquel on peut prétendre ou encore des concours qu’on a le droit de présenter. C’est l’Etat qui est le seul apte à reconnaître des grades et donc seuls les éta-blissement autorisés (en général ceux qui dépendent directement du ministère de l’en-seignement supérieur) peuvent délivrer des grades. Ainsi, un diplôme délivré par un éta-blissement privé sans accord ou permission de l’Etat ne permet pas de reconnaître officielle-ment un niveau d’étude donné.

Les cursus universitaires

Si les grades reconnaissent officiellement le nombre d’années d’études validées, les étu-diants peuvent tout de même choisir plusieurs voies. Ainsi, au même grade correspondent différents diplômes et différents choix de cursus. Ainsi, un étudiant peut choisir une licence dite généraliste qui est orientée vers la poursuite des études universitaires ou une licence professionnelle. De la même façon on trouve des Masters professionnels qui s’achèvent sur un stage et dont l’objectif est tourné vers un emploi à niveau Bac +5, ou un Master Recherche sanctionné par un mémoire et ouvrant la voie au doctorat.

Un point fondamental est l’accessibilité de chacun de ces cursus. En effet, certains éta-blissements sont tentés de sélectionner leurs étudiants pensant s’assurer ainsi de meilleurs résultats ou une meilleure réputation. Pour-tant en France, et malgré de nombreuses tentatives à chaque fois mises en échec par les étudiants, il n’existe pas de sélection à l’entrée de l’université. Un étudiant qui a son baccalauréat a donc le droit de s’inscrire dans la licence de son choix. De la même façon, un nouveau licencié doit pouvoir s’inscrire dans un master qui lui convient sans avoir à fran-chir d’autre barrière sélective que la valida-tion de sa licence. Cela est particulièrement important car l’absence de barrière sélective garantit à chaque étudiant, du moment qu’il a validé, le droit de poursuivre sa formation quel que soit ses résultats.

Les doubles cursus

Le double cursus s’adresse aux étudiants qui souhaitent suivre deux cursus différents aux cours d’une même année universitaire (exemple: Licence 1 Lettres Modernes + Li-cence 1 Espagnol). Pour les étudiants qui font ce choix, il faut être particulièrement vigi-lant aux frais d’inscription que l’on paye (par exemple, ne pas payer deux fois les frais de bibliothèques lorsque les deux diplômes pré-parés sont dans le même établissement). Ceux qui s’inscrivent dans 2 universités différentes ne payent qu’une fois la sécurité sociale.

l’organisation des études

21Etudiants de France n°307• Juillet - Août 2012

LE DOSSIER DU MOIS

Dès la première année, tu vas choisir une dis-cipline principale, et la plupart des enseigne-ments vont te permettre d’explorer cette dis-cipline plus en profondeur. A mesure que tu progresseras dans tes études, tu vas te spéciali-ser de plus en plus. Mais dans la plupart des cur-sus universitaires, il y a également des matières qui sont indispensables à tous les étudiants : langues, cours d’informatique, voire du sport ou des pratiques culturelles… Certaines univer-sités proposent même la possibilité de suivre une matière au choix, qui n’a pas forcément de rapport direct avec la discipline principale, soit sous la forme d’une matière (UE) libre, soit par un système de discipline mineure (par exemple, un cursus droit avec une mineure sciences poli-tiques). Le système universitaire offre donc des cursus très variés aux étudiants, qui doivent donc « composer » eux-mêmes leur année uni-versitaire au moment des inscriptions.

Les cours magistraux et les TD

Les enseignements sont organisés en semestres, et il n’y a pas forcément de continuité péda-gogique entre les deux semestres d’une année. En d’autres termes, tu peux suivre un cours que tu ne retrouveras pas forcément au second semestre, et vice versa. Il existe deux types de cours à l’université : les cours magistraux (CM) et les travaux dirigés, les TD (ou travaux pra-tiques dans les études scientifiques). Les CM sont généralement assurés en amphi, et ils sont dispensés parfois à plusieurs centaines d’étu-diants en même temps. C’est souvent le cours théorique, qui donne les bases de la discipline. Les travaux dirigés, quant à eux, servent à ap-profondir le cours théorique, à l’illustrer par des exemples ou l’étude d’une œuvre par exemple. C’est un cours qui complète le CM et doit te servir aussi à mieux te l’approprier : les TD sont en effet des cours en petits groupes, qui permettent de mieux les comprendre. Pour les études scientifiques, les TP fonctionnent de la

même manière : expériences, mise en pratique du cours théorique.

L’évaluation des connaissances

L’évaluation des connaissances suit cette orga-nisation de l’année universitaire. A chaque se-mestre, une session d’examens est organisée : ce sont les évaluations en contrôle terminal. De même, pour chaque semestre, une deuxième session d’évaluation a lieu, au moins un mois après la première. Ce sont les rattrapages. Mais il existe aussi une évaluation plus progressive, qui a lieu tout au long de l’année universitaire. Le contrôle continu est souvent organisé pen-dant les TD, plusieurs fois par semestre, sous forme d’exposés, de travail personnel (dossiers, présentations…), ou d’examen sur table. Cette évaluation plus fréquente permet à chaque étu-diant de pouvoir progresser, et d’organiser son travail.

La validation du semestre

Pour valider ton semestre, tu dois valider tes différentes unités d’enseignements (UE), qui se voient chacune attribuer des crédits européens, les ECTS. La validation d’un semestre correspond à l’attribution de 30 crédits ECTS, une année à 60 crédits. Les crédits correspondent à un contenu pédagogique, reconnu au niveau euro-péen. Ce système, mis en place en 2003 lors de la réforme dite du LMD (Licence-Master-Docto-rat) devrait théoriquement à faciliter la mobilité étudiante à l’échelle européenne.

Pour bien réussir à l’université

Être étudiant à l’université signifie souvent une grande liberté, et implique un travail personnel important et régulier. L’étudiant est en effet livré à lui-même pour organiser son travail sur l’ensemble du semestre. Cette grande autonomie tient à la fois à la façon dont sont dispensés les

enseignements, qui rendent parfois l’appropria-tion du cours difficile pour l’étudiant, et à l’éva-luation pédagogique, beaucoup moins régulière qu’au lycée. La question de la pédagogie et de la réussite des étudiants devrait être une dimen-sion primordiale du système universitaire, mais de tels modes de transmission des savoirs en-gendrent un échec important. Si un changement en profondeur du système universitaire s’impose face à cela, certaines universités mettent en place des dispositifs pédagogiques destinés à accompagner les étudiants : le tutorat en est l’une des formes les plus courantes. Ce sont des étudiants en master qui assurent des séances de tutorat, qui permettent un suivi plus individua-lisé, et permettent à l’étudiant d’être aidé dans son travail ou de prendre plus de temps pour apprendre à faire des recherches, par exemple.

Ces dispositifs peuvent prendre d’autres formes : stages de rentrée pendant une à deux semaines (remise à niveau intensive, ou apprentissage des bases d’une discipline jamais étudiée aupa-ravant), renforcement des heures de cours dans une ou plusieurs disciplines… Quelques uni-versités prennent également en compte une contrainte très fréquente pour les étudiants, le salariat, en adaptant les horaires de cours (le soir, ou le samedi), en organisant des stages de renforcement à chaque semestre, en diver-sifiant les modes d’évaluation (dossiers, oraux etc.) et en mettant en place un « statut » pour les étudiants salariés, qui sont confrontés à des difficultés bien spécifiques (absence aux cours, difficultés d’emploi du temps, évaluation en contrôle terminal uniquement…) S’ils ne doivent pas remplacer une véritable réflexion sur le fonctionnement du système universitaire et sur la manière dont les étudiants doivent bénéficier de meilleures conditions de travail, ces dispositifs cherchent néanmoins à pallier en partie les difficultés pédagogiques rencontrées par les étudiants.

L’arrivée à l’université constitue un changement majeur pour les étudiants par rapport au lycée. Les rythmes étudiants sont en effet très différents, et l’année universitaire s’organise autour des deux semestres de cours et des deux sessions d’examens. L’université signifie également une organisation nouvelle des cours, des modes d’apprentissage, de l’évaluation. Bref, l’entrée dans un univers pédago-gique bien particulier !

la pédagogie à l’université

22 Etudiants de France n°307• Juillet - Août 2012

LE DOSSIER DU MOIS

A quoi ça sert ?

Les règles d’examens réglementent l’obtention de ton semestre et de ton année. Elles déterminent la façon dont s’effectuera le calcul de tes notes.

Comment ça marche ?

Les règles d’examens, pour partie, sont réglemen-tées nationalement. En effet, un nouvel arrêté Licence, c’est-à-dire l’arrêté qui fixe les règles de la licence notamment les règles d’examens, a été publié en août 2011. Il a permis d’obtenir un véri-table cadrage des modalités d’examens réclamé de-puis 9 ans par l’UNEF et de rétablir l’égalité entre les étudiants. Aussi, un certain nombre de droits en matière de règles d’examens sont obligatoires dans toutes les universités.

Les droits nationaux :

La capitalisation : lorsque tu as validé une UE, cette validation est définitive, tu n’auras donc pas à la repasser même si tu ne valides pas tes autres UE.

La compensation semestrielle : La compensation semestrielle intervient entre les UE (matières) d’un même semestre de formation. Il s’agit donc du calcul de la moyenne générale du semestre. Elle te permet de compenser une mauvaise note dans une matière par un bon résultat dans une autre.

La compensation annuelle : il s’agit de la com-

pensation entre la moyenne des deux semestres au sein d’une année. Ce dispositif permet de prendre en compte la progression de l’étudiant au cours de l’année.

Les rattrapages : Il s’agit d’une deuxième session d’examens qui te permet de repasser les UE où tes résultats auraient été insuffisants lors de la pre-mière session.

L’interdiction des notes éliminatoires : pratique « anti pédagogique » qui conduisait certains étu-diants à réussir leur année mais à ne pas pouvoir la valider.

L’anonymat des copies : il doit être assuré lors de tous examens terminaux

Bien que ces droits soient obligatoires, un cer-tain nombre d’universités ne les respectent pas et sont de ce fait dans l’illégalité. L’UNEF a lancé des recours administratifs afin de faire rentrer dans le rang les universités qui veulent se sous-traire à la réglementation nationale des examens. Aujourd’hui, grâce au travail de l’UNEF, 93% des universités mettent en place la compensation annuelle et 91% n’applique pas de notes élimina-toires.

Le reste des droits en matière de règles d’examens sont décidés université par université. Les marges de manœuvre laissées à l’université sont nom-breuses et peuvent nous être favorables ou pas. Quels sont ces droits ?

Les droits locaux :

La semaine blanche de révisions : L’université peut décider avant les sessions d’examens de lais-ser des semaines sans aucun cours qui servent aux révisions. Là encore, nous nous battons pour la généralisation de ce droit qui permet de préparer les partiels dans les meilleurs conditions possibles.

Le contrôle continu : il s’agit d’un mode de calcul des notes où une part variable de la note de ton semestre dépend d’évaluations qui ont lieu tout le long du semestre et non plus uniquement des notes que tu obtiendras aux sessions d’examens en fin de semestre. Nous sommes favorable à ce mode d’évaluation qui évite l’examen couperet de fin de semestre.

Les règles d’examens ne sont pas de simples me-sures techniques et reflètent des choix pédago-giques et politiques. Certaines universités en ne respectant pas les règles nationales organisent une sélection par l’échec. A l’inverse nous pensons que les examens doivent être un réel outil d’éva-luation et de progression au service de l’étudiant.

Pour permettre la réussite des étudiants, l’UNEF restera vigilante pour que dans chaque université et dans chaque filière, les nouvelles modalités d’examens soient appliquées et respectées.

Pour en savoir plus, tu peux consulter le dossier de l’UNEF sur les universités hors la loi en matière de règles d’examens, sur notre site unef.fr.

Autre nouveauté de l’université : les règles d’examens. Là encore, les choses se compliquent par rapport au lycée. Tu vas très vite entendre parler de « semestre », d’« UE », de « compensation », de « capita-lisation » ou encore de « rattrapages ». Tout ceci n’est pas facile à comprendre du premier coup aussi voici quelques éclaircissements.

l’évaluation à l’université

23Etudiants de France n°307• Juillet - Août 2012

LE DOSSIER DU MOIS

Les universités ne peuvent pas faire ce qu’elles veulent en matière de condition de vie et d’études des étudiants. En effet la réglementation natio-nale garantit un certain nombre de droits pour les étudiants. Pourtant ceux-ci ne sont pas toujours respectés dans les universités. Il est important que l’ensemble des étudiants connaisse ses principaux droits afin de pouvoir les faire respecter.

L’inscription à l’université

L’inscription à l’université est de droit pour tous les bacheliers de l’année dans l’académie où il a obtenu le baccalauréat, hors filière sélectives.

Pour pouvoir s’inscrire il faut être titulaire soit du baccalauréat, soit du Diplôme d’accès aux études universitaire (DAEU), soit d’un diplôme étranger équivalent au baccalauréat.

Il faut de plus respecter le calendrier établi par les universités et le ministère, notamment les procé-dures de préinscriptions et d’admission post-bac.

Les frais d’inscriptions

Les frais d’inscriptions sont fixés nationalement. Ainsi pour l’année universitaire 2011-2012 ils étaient fixés à 177 euros pour une inscription en li-cence, 245 euros pour le master, et 372 euros pour le doctorat. Auquel il faut rajouter les frais de sé-curité sociale et de médecine préventive (4,57€). Les étudiants boursiers sont exonérés des droits d’inscriptions et de sécurité sociale.

Les universités ont le droit de percevoir des droits complémentaires en plus des droits nationaux mais ceux-ci sont soumis à des critères bien pré-cis. Le non respect d’un seul de ces critères rend ces frais illégaux :

• Ils doivent être facultatifs

• Ils doivent rémunérer des prestations clairement identifiées et ne pas concerner les champs des missions du service public, ainsi des frais com-plémentaires pour l’accès à la bibliothèque sont considérés comme illégaux.

• Le non paiement des frais complémentaires ne peut écarter l’étudiant du cursus qu’il souhaite suivre.

Si tu as payé plus que les frais d’inscriptions natio-naux, n’hésite pas à contacter la section locale de l’UNEF et à remplir une demande de rembourse-ment de ces frais sur unef.fr

Les examens

Le calcul des notes

Si les droits des étudiants pendant les examens varient selon les filières et les universités, certains d’entre eux sont fixés nationalement et doivent donc être respectés dans toutes les universités.

• La compensation semestrielle : Pour valider son semestre, quelque soit l’université il suffit d’avoir 10/20 de moyenne générale sur le semestre.

• La compensation annuelle : Pour valider son an-née, quelque soit l’université il suffit d’avoir 10/20 de moyenne générale sur le semestre.

• L’interdiction des notes éliminatoires : pratiques anti-pédagogiques qui conduisent certains étu-diants à réussir leur année mais à ne pas la valider. Les notes éliminatoires, double moyenne, notes planchers sont désormais illégales.

• La capitalisation : Lorsque l’on obtient la moyenne à une UE, cette UE est définitivement acquise. Ainsi si on ne valide pas l’année, il n’est pas nécessaire de la repasser au rattrapage, ni l’année suivante. Lorsque l’on obtient la moyenne

à un semestre, c’est l’ensemble du semestre qui est définitivement acquis.

Pendant les examens :

• Anonymat des copies : pour tous les devoirs écrits (hors contrôle continu), les copies doivent obligatoirement être anonymes.

• Les retards sont en principe acceptés dans un délai d’une heure après le début de l’épreuve.

Après les épreuves :

• La consultation des copies : les étudiants ont le droit à leur demande à la communication des copies et à un entretien avec le correcteur.

• La session de rattrapages : Une seconde session doit être organisée pour tous les examens.

Quelques universités ne respectent pas cette réglementation nationale. Si ton université ne respecte pas cette réglementation n’hésite pas à nous contacter. Chaque année l’UNEF tient des permanences spécifiques « SOS EXAMEN » afin de faire respecter nos droits.

Que faire en cas de fraude ?

En cas de fraude le candidat soupçonné de triche a le droit de finir son examen dans la salle. Sa copie doit rester anonyme. La tentative de fraude doit être inscrite au procès verbal. Seule la section disciplinaire peut prendre une sanction. L’étudiant est ensuite convoqué en commission disciplinaire. Une première fois pour la commission d’instruc-tion, une deuxième fois pour la commission de jugement. Dans les deux cas il est possible de se faire aider et/ou accompagner par un militant de l’UNEF. N’hésite pas à nous contacter si tu te trouves dans cette situation.

Être étudiant,c’est avoir des droits !

24 Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

SERVICES

L’UCEF (Union des Coopératives Etudiantes de France)

Depuis sa création, le mouvement étudiant se compose de trois piliers (les trois piliers du mouvement ouvrier) pour défendre les intérêts moraux et matériels des étudiants : le syndicat (UNEF) pour faire entendre les revendications étudiantes et gagner de nouveaux droits, la mutuelle (la MNEF puis la LMDE) pour protéger les étudiants face aux risques de santé et le coopératisme via l’UCEF pour offrir des services à bas coût aux étudiants et répondre aux difficultés qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne.

Au début du XXème siècle, l’UNEF est passée de l’organisation des divertissements pour les étudiants (salle de billard, bibliothèques…) à la création des premiers centres de soins en réponse à l’urgence sanitaire des lendemains de la Première Guerre Mondiale (sanatorium St Hilaire du Touvet), par la gestion d’associations de services qui progressivement seront pris en charge par l’Etat et qui donneront lieu à la construction de services publics comme le CNOUS (1955), l’OTU (Office du Tourisme Universitaire) ou encore les MPU (Médecine Préventive Universitaire)…

Aujourd’hui, l’UCEF répond à un double enjeu : répondre aux besoins des étudiants en proposant des services pédagogiques, culturels ou de restauration et pallier

aux carences du système d’enseignement supérieur, mais aussi renforcer le syndicat en développant des services et des tarifs réservés aux adhérents. Chaque adhésion donne un poids supplémentaire au syndicat et permet de mieux défendre les droits étudiants. C’est pour favoriser l’engagement collectif que l’UCEF réserve certains services aux adhérents ou pratique une double tarification (adhérent/ non-adhérent).

Le coopératisme dans le milieu étudiant : une nécessité

L’utilité du coopératisme dans le milieu étudiant n’est plus à démontrer. La massification de l’enseignement supérieur (de 300 000 étudiants en 1960 à 2,2 millions aujourd’hui) a conduit de nouveaux publics issus des milieux populaires à l’université. De fait, les besoins des étudiants sont plus grands et aucune mesure d’ampleur n’a été prise pour répondre à cette évolution. Le développement des commerces dans les universités nous oblige également à opposer à la logique commerciale basée sur la recherche de profits les valeurs de la mutualisation et de la solidarité.

L’UCEF gère aujourd’hui plusieurs coopératives étudiantes comme celles de Nanterre, Strasbourg, la Sorbonne, Rennes, Villetaneuse, Rennes dans lesquelles sont rendus des

services de reprographie, de restauration…

Les activités de l’UCEF sont gérées et menées par des militants bénévoles de l’UNEF, pour la plupart au sein même des locaux du syndicat, afin de proposer aux étudiants les prix les plus faibles possibles mais aussi pour informer et défendre tout étudiant en ayant besoin.

La place tenue par l’action militante au sein des coopératives est particulièrement importante. Les étudiants s’approprient ces lieux de vie, afin qu’ils ne soient plus de simples consommateurs mais aussi des acteurs citoyens de l’université participant à sa cohésion. De plus, cela favorise l’émergence d’un engagement nouveau à l’université en faisant vivre concrètement la solidarité entre étudiants.

Afin de préparer l’avenir et de s’inscrire en opposition avec le modèle unique d’une économie de marché enseignée aujourd’hui dans l’enseignement supérieur, l’UNEF par le biais de l’UCEF promeut une alternative dans le but de proposer un mode de gouvernance démocratique des activités économiques et sociales et de démontrer que la solidarité est une valeur d’avenir. C’est pourquoi, la première organisation étudiante de France, s’engage aujourd’hui pleinement dans le champ de l’économie sociale afin de promouvoir et démocratiser cette idée auprès des 2 millions d’étudiants de France et de la communauté universitaire.

Le coopératismeDepuis sa création, l’UNEF est au coeur de l’animation et du développement de la solidarité par et pour les étudiants, en participant à la création d’espaces de vie étudiante et des organismes d’aide en direction des étudiants ou en les gérant directement.

25Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

SERVICES

Réussite fac

Depuis cette année l’UNEF a lancé en par-tenariat avec La Mutuelle Des Etudiants (LMDE) un site collaboratif de cours en ligne : Réussite fac. Le principe est simple : les étudiants qui ont tapé leurs cours les mettent en ligne et ceux qui n’ont pas pu y assister peuvent gratuite-ment y avoir accès.

Nous avons choisi de mettre en place ce site car de nombreux étudiants ne peuvent pas assister une partie de leurs cours pour des raisons diverses, et notam-ment parce qu’ils travaillent pour finan-cer leurs études. Un étudiant salarié a en effet, deux fois plus de risque de rater son année qu’un étudiant qui n’en a pas besoin. De plus, rares sont les étudiants qui ont les moyens de payer des manuels souvent chers ou des cours sur des sites privés.

Alors n’hésite pas à t’inscrire sur le site internet : www.reussitefac.com pour trouver des cours et devenir membre du groupe de ton université et de ta filière. L’inscription et l’accès à tout le contenu du site sont entièrement gratuits !

Economie – AES - Sociologie

Alternatives économiques

L’UNEF propose à tous ces adhérents des réductions sur les abonnements au magazine Alternatives Economiques (1an + 4HS) que tu recevras tout au long de l’année.

L’abonnement d’un an revient à 42.50€, soit une réduction de plus de 35% !

Cette offre peut répondre à un vrai besoin des étudiants en économie car ce mensuel permet d’être informé de toute l’actualité écono-mique, de connaître les fondamentaux en matière d’économie. Enfin, Alternatives Eco-nomiques peut également être utiles pour les étudiants en sociologie car de nombreux articles traitent des questions sociales.

Sciences

Les blouses et les trousses de dis-section

Essentielles pour les étudiants de sciences, l’UNEF te propose d’acheter ses matériels à tarifs réduit. Le principe est simple : acheter en gros pour permettre à tous de profiter de prix réduits.

Les blouses sont 100% coton. Elles sont vendues 13€ aux adhérents et 15€ aux non-adhérents.

Nous proposons également à tous les étu-diants de pouvoir acheter des trousses de dis-section contenant tout le nécessaire au prix de 21€ pour nos adhérents !

Droit

Code civil

Tout étudiant de droit doit se munir d’un code civil pour suivre correctement les cours de première année. C’est pourquoi l’UNEF offre la possibilité à ses adhérents de commander leur code civil avec 11% de réduction !

Tu peux soit le réserver dès le mois de juil-let en envoyant un mail à [email protected], soit l’acheter directement auprès de militants de l’UNEF à la rentrée universitaire.

Pour bénéficier des services, il suffit d’impri-mer un bon de commande sur le site Internet de l’UNEF et l’envoyer avec le règlement à 112 bou-levard de la Villette 75019 Paris.

Toutes les filières

La bourse aux livres pour acheter les manuels d’occasion

Les manuels universitaires constituent l’une des plus grosses dépenses des étudiants à la rentrée. Les fonds des bibliothèques univer-sitaires n’étant pas suffisants, les étudiants sont très souvent contraints d’acheter les manuels indispensables à leur réussite.

Pour permettre aux étudiants de faire un maxi-mum d’économie, l’UNEF organise dans toutes les universités une bourse aux livres à la ren-trée. Le principe est simple : permettre aux étudiants souhaitant vendre leurs livres de le faire plus facilement et permettre à ceux qui

les achètent de faire de vraies économies dès la rentrée. Les stocks étant limités, les premiers jours de vente sont réservés à nos adhérents.

Pour connaître la date de la bourse aux livres dans ton université, envoie un mail à [email protected] ou prend contact avec un militant de l’UNEF sur ton université.

Les services proposés par l’UNEF sont définis en fonction des intérêts et des besoins étudiants. C’est pour cette raison que l’UNEF s’efforce de proposer des services pédagogiques afin de faciliter la réussite du plus grand nombre d’étudiants. Les fournitures universitaires représentant un budget important à la rentrée, l’UNEF propose aux étudiants des services avantageux adaptés selon les filières.

Les services dans ta fiLière

Commande ta carte ISIC gratuitement!Nom : .......................................................................... Prénom : ........................................................................Adresse : .....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................CP/Ville : ...................................................................... Date de naissance : .........................................................Téléphone : ................................................................... Mail : ............................................................................Université : ................................................................... Filière : .........................................................................

Merci de remplir tous les champs. Joindre obligatoirement une photo d’identité ainsi qu’un certificat de scolarité ou une pho-tocopie de la carte d’étudiant en cours. Coupon à renvoyer à : ISIC France - Service VPC UNEF - 2 rue de Cicé - 75 006 PARIS

Un syndicatinternationaliste

Un projet universel, un engage-ment internationaliste

Par-delà les frontières et les spécificités de chaque système éducatif, les étudiants sont réunis par des besoins et des aspirations com-munes. C’est pourquoi l’UNEF se veut solidaire des combats menés par la jeunesse mondiale pour l’accès de tous à l’éducation. C’est aussi parce que notre syndicalisme est un syndicalisme qui se donne pour objectif de transformer l’ensemble de la société pour la rendre plus juste et égalitaire que nous portons comme combat universel le droit à l’éducation pour tous, la défense des liber-tés individuelles et le développement des protec-tions collectives. A maintes reprises par le passé, les étudiants se sont trouvés à la pointe des com-bats pour la démocratie et le respect des droits de l’homme et le syndicat étudiant se veut être le porte- voix de cette jeunesse pacifiste et progres-siste en organisant des actions de solidarité avec les populations qui luttent pour la liberté et la justice sociale.

Ainsi, au cours de son histoire, l’UNEF a été à la tête du combat pour l’autodétermination du peuple algérien pendant la guerre d’Algérie, a organisé un « train de la démocratie » en Europe de l’Est pour manifester son sou- tien politique et matériel aux étudiants de l’ex- bloc sovié-tique, mobilisé les étudiants contre la guerre en Irak (2003), envoyé une délégation étudiante en Israël et Palestine (2005) pour manifester son soutien aux forces progressistes qui œuvrent pour une paix juste et durable dans la région. Aujourd’hui à l’heure où la crise entraine un peu partout dans le monde une remise en cause les services publics et des augmentations massives des frais d’inscriptions l’action internationale de l’UNEF prend un sens tout particulier. C’est pour ces raisons que nous avons participé et soutenu les mobilisations en Angleterre (2010), au Chili (2011) et au Québec (2012).

L’UNEF altermondialiste

Depuis le début des années 1980, l’offensive de la mondialisation libérale a fait de plus en plus de dégâts dans tous les secteurs de l’économie

et de la société. L’UNEF participe avec d’autres organisations à la bataille contre cette idéologie à l’origine de la dérégulation du commerce et de la finance, principales causes de la crise écono-mique actuelle dont les plus modestes paient les frais. Parce que la crise est aujourd’hui le prétexte de toutes les rigueurs, l’UNEF a appelé à des mani-festations de soutiens au peuple grec, qui, le pre-mier a subi les ravages d’une politique libérale.

L’agenda politique de libéralisation n’a pas non plus épargné le secteur de l’éducation. Les logiques qui soutiennent la création d’un « marché mondial de l’éducation » (au niveau mondial avec l’OMC et les AGCS ou au niveau euro-péen avec la Stratégie de Lisbonne) ont conduit à de nombreuses réformes ayant accentué les iné-galités dans l’enseignement supérieur et dans la société : hausse des frais d’inscription, disparition par endroits de tout cadrage public de l’enseigne-ment, soumission de la Recherche aux logiques de rentabilité, et même la diminution du nombre de jeunes en formation comme au Royaume-Uni. Ces réformes menacent directement l’existence d’un droit à l’éducation pour tous en privant les plus modestes de l’accès à des études de qualité.

Parce que nous plaçons au cœur de notre projet le combat pour l’égalité et la justice sociale et que nous estimons que le syndicat est incontour-nable dans la construction d’un projet de socié-té alternatif, l’UNEF a pleinement pris part depuis des années au combat contre ce modèle de socié-té libéral qui nous est imposé.

Dans le cadre de cette critique du modèle libé-ral et dans la recherche d’un modèle alterna- tif, l’UNEF se veut aujourd’hui particulière- ment attentive aux évolutions économiques et

sociales importantes qui s’opèrent dans certains pays d’Amérique latine et démontrent qu’une autre manière d’organiser la société et de répartir ses richesses est possible.

Pour la construction d’une Europe de l’Education

A l’inverse de la construction européenne qui

se met en œuvre aujourd’hui et qui place la « concurrence libre et non faussée » comme objec-tif exclusif à atteindre, l’UNEF défend la construc-tion d’une Europe politique et sociale qui per-mette de véritables avancées sociales pour les citoyens européens et se traduise par d’avan-tage de solidarité et d’égalité. L’harmonisation par le haut des systèmes européens d’enseigne- ment supérieur que nous revendiquons et la lutte contre la libéralisation de l’éducation qu’essaie d’imposer la Commission participe ainsi pleine-ment de notre combat pour une Europe sociale.

Pour porter les revendications étudiantes au niveau européen et peser face aux processus euro-péens visant à réformer l’enseigne- ment supé-rieur, l’UNEF a participé à la fondation d’une fédé-ration des syndicats étudiants européens en 1982. Aujourd’hui l’ESU (Union des Etudiants d’Europe) est une structure qui regroupe 49 organisations de 38 pays différents et permet de porter les revendications des étudiants européens auprès des institutions européennes mais aussi de coor-donner le mouvement étudiant européen. L’UNEF, avec d’autres, a régulièrement poussé pour que celle-ci noue des partenariats avec d’autres fédé-rations syndicales comme l’OBES- SU (lycéens), l’IE (Internationale de l’Education, enseignants) ou la CES (Confédération européenne des syndi-cats).

Aujourd’hui le chômage des jeunes en Europe atteint des niveaux dramatiques, et ce même pour les diplômés. Si les remises en cause des droits des travailleurs et des étudiants ne font plus des diplômes la garantie d’un emploi stable, plus que jamais la formation et la qualification des jeunes sont indispensables dans l’optique d’une insertion professionnelle stable et de la protection contre le chômage. Ainsi l’UNEF est intervenue lors du dernier forum de l’OIT sur l’emploi des jeunes et lors de la dernière conférence internationale pour que les droits des étudiants et des jeunes soient entendus dans le monde entier. Nous tra-vaillons également dans l’ESU à ce que cette thé-matique soit réellement prise en compte et que cette organisation s’engage pour la reconnais-sance des diplômes et des qualifications au niveau européen.

Parce que l’étudiant est un citoyen à part entière qu’il a le « devoir de s’intégrer à l’ensemble de la jeunesse mondiale » et « de défendre la liberté contre toute oppression » (Charte de Grenoble, acte fondateur du syndi-calisme étudiant, 1946), l’UNEF est depuis longtemps engagée sur les questions internationales.

26 Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

citoyenneté

Notre syndicalisme est un syndicalisme de transformation sociale. Nous sommes convain-cus que la place qu’une société donne à l’édu-cation détermine son avenir, sa cohésion sociale, son développement économique. Pour cela, nous refusons tout corporatisme et nous pensons que les étudiants sont des citoyens à part entière qui ont la responsabilité de s’en-gager dans la société. C’est pourquoi l’UNEF, en tant que première organisation étudiante, et organisation de jeunesse, se bat tous les jours pour l’égalité des droits. Lutte contre l’extrême droite, le racisme, l’antisémitisme, l’homopho-bie, les discriminations, lutte pour le droit des femmes à disposer de leur corps et l’égalité de traitement entre hommes et femmes, lutte pour que l’enseignement supérieur soit garant des valeurs républicaines qui nous animent : laïcité, égalité des droits, émancipation indi-viduelle et collective. Tout au long de l’année, l’UNEF organise ou participe à des évènements, dans les universités ou ailleurs, pour transfor-mer notre société.

Le combat pour la laïcité

100 ans après le vote de la loi de 1905, la laï-cité est plus que jamais un combat d’actua-lité. Le fait religieux que l’on croyait sur le déclin, renaît et occupe une place de plus en plus importante dans la société. Nous assis-tons au délitement du vivre ensemble répu-blicain au profit du communautarisme, parti-culièrement encouragé par Nicolas Sarkozy. Pour l’UNEF ce combat est particulièrement concret, notamment à l’université. La liberté de conscience de chacun implique que l’insti-tution universitaire soit préservée de la dif-fusion de toute parole religieuse, au sein et

hors des enseignements. Nous refusons par exemple l’instauration de règles spécifiques en fonction des obligations religieuses des étudiants. Nous nous battons pour un ensei-gnement supérieur fondé sur la science et la raison. Nous refusons tout financement et la reconnaissance des diplômes des établisse-ments privés confessionnels par l’Etat.

La journée mondiale contre le SIDA.

La journée mondiale contre le SIDA a lieu tous les ans le 1er décembre. C’est le moment de rappeler que cette maladie tue encore tous les jours, et que se protéger lors de rap-ports sexuels est indispensable. En partena-riat avec la LMDE, l’UNEF intervient auprès de tous les étudiants pour prévenir les com-portements à risque, présenter les différents moyens de contraception et permettre de mieux connaître cette maladie.

La journée des droits des femmes

Engagée depuis toujours dans le combat fémi-niste, l’UNEF prend toute sa place dans l’orga-nisation de la journée de la femme, le 8 mars. Cette journée permet d’interpeler l’ensemble de la société sur la condition des femmes en France et dans le monde. Parce qu’aujourd’hui encore il existe des inégalités très fortes entre hommes et femmes (salaires, emploi, conditions de vie, accès aux soins, droit à disposer de son corps, etc.), nous nous asso-cions avec plusieurs organisations, comme la LMDE ou le planning familial, aux différentes actions organisées sur les campus.

Le Festival Étudiant Contre le Racisme

Chaque année, au cours du mois de mars, l’UNEF organise dans toutes les universités un grand festival étudiant contre le racisme. En partenariat avec plusieurs associations d’étudiants étrangers, cet événement permet à tous de se rencontrer et de combattre le racisme et la xénophobie sur les campus. Même si la lutte contre les discriminations raciales semble faire consensus dans la jeu-nesse, il est toujours nécessaire de mobili-ser l’ensemble des acteurs universitaires et associatifs pour lutter contre des préjugés qui sont encore largement répandus dans la société. Cette année, un appel à l’initiative de l’UNEF a été signé par de nombreuses orga-nisations de jeunesses syndicales, politiques et associatives notamment pour réaffirmer l’engagement de la jeunesse contre les discri-minations et le refus du débat sur l’identité nationale, stigmatisant et contraire à notre vision de la société.

La Marche des Fiertés

Partout en France durant le mois de juin, la Marche des Fiertés, ou Gay Pride, défile dans les rues de chaque grande ville pour lutter contre les discriminations qui frappent ceux dont l’orientation sexuelle n’a pour seul défaut de ne pas être majoritaire. L’UNEF se bat avec les associations gay, lesbiennes, bi et trans (LGBT) pour que la tolérance s’ap-plique à tous. Cet événement s’inscrit dans notre engagement pour la lutte contre toutes les discriminations.

l’UneF,syndicat de transFormation sociale

27Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

citoyenneté

« Après la deuxième guerre

mondiale, l’UNEF rompt

progressivement avec l’apolitisme »

Des origines au lendemain de la Première guerre mondiale (1907-1923)

Le Congrès de Lille lors duquel est fondé l’Union nationale des associations générales des étudiants de France (U.N.A.G.E.F.) que l’usage transforme rapidement en Union nationale des étudiants de France (UNEF) se déroule en mai 1907.

La Première Guerre Mondiale vide les universités de leurs étudiants et enseignants. Les Associations générales sont elles aussi désertées. Elles survivent grâce au dévouement d’étudiants réformés, ou trop jeunes pour être déjà mobilisés.

Du congrès de Strasbourg à la Libération, l’UNEF et le corporatisme (1919-1945)

• Le Congrès de Strasbourg et ses suites (1919-1923)

Le premier congrès d’après-guerre se tient à Strasbourg en novembre 1919. La Guerre et ses conséquences sont encore dans les esprits. L’UNEF doit faire face aux besoins des étudiants extrêmement nombreux à la sortie du conflit. Les AGE créent des restaurants pour les étudiants, mais sont confrontées aux difficultés de la gestion, et à la faiblesse de leurs moyens matériels. Ce congrès est aussi le premier congrès de la paix, l’UNEF propose la création de la Confédération internationale des étudiants.

En 1923, le congrès de Clermont décide la fondation du Sanatorium des étudiants de France (SEF).

• Les difficultés des années 20 et le renouveau du Front Populaire (1923-1939)

Face au chômage grandissant des jeunes

diplômés, dû notamment à la crise de 1929, Jean Zay décide de prendre le problème du financement des Œuvres étudiantes à bras le corps. Le 18 juillet 1936, il crée le Comité supérieur des œuvres en faveur des étudiants (CSO) qui rassemble sous une seule autorité,

et avec des moyens accrus, l’ensemble des œuvres.

• La Seconde Guerre Mondiale (1940-1945)

C’est une UNEF plus forte que jamais qui

affronte l’entrée en guerre de la France. Un Comité d’entraide en faveur des étudiants mobilisés se met en place. Après l’invasion de la France et sa division, l’UNEF est obligée de s’adapter à la nouvelle situation. Le secrétariat de l’UNEF se réfugie à l’AGE de Clermont-Ferrand, la plus proche du nouveau régime installé à Vichy. La direction de l’UNEF adopte un profil bas pour protéger les œuvres en évitant la dissolution. Mais de nombreux membres de l’UNEF s’engagent dans la Résistance. Ainsi, les étudiants de Paris, avec le soutien matériel de l’UNEF,

manifestent les premiers contre l’occupation allemande le 11 novembre 1940. L’AGE de Grenoble s’engage auprès des maquisards et le Sanatorium des Etudiants de France cache des Résistants blessés.

À la Libération, l’UNEF tient un congrès extraordinaire à Paris en décembre 1944. Une commission d’épuration se met en place. Les militants et les AGE de l’UNEF qui ont

résisté pendant la guerre prennent alors progressivement le pouvoir et font prendre à l’UNEF un tournant syndical pour rompre avec les dérives de l’apolitisme. Mais il faut continuer à défendre les intérêts matériels et moraux des étudiants, qui sortent de cinq ans de privations, et l’UNEF reste seule pour cela.

A l’heure où être étudiant est encore un privilège, les premières associations étudiantes commencent à s’organiser à l’aube de la première guerre mondiale.

1907•1945De la création de l’UNEF à la Seconde Guerre Mondiale

HistoirE dE L’UNEF

1907 Fondation de l’Union Nationale des Etudiants de France à Lille

1914 1918

Première guerre mondiale

1929 L’UNEF est reconnue d’utilité publique

1936Création du Comité Supérieur des Oeuvres sociales en faveur des étudiants

1939Début de la seconde guerre mondiale

1940Manifestation étudiante à Paris contre l’occupation allemande le 11 novembre

1945 Fin de la seconde guerre mondiale

28 Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

HISTOIRE

1923Fondation du Sanatorium des étudiants de France

29Etudiants de France n°307 • Juillet - Août 2012

HISTOIRE

De la Charte de Grenoble à la scission (1946-1971)

• La Charte de Grenoble et l’élan syndical (1946-1954)

Le profond courant de renouvellement de la société française, issu de la Résistance, touche aussi l’UNEF. Quand le congrès se réunit en avril 46 à Grenoble, les étudiants partisans du renouvellement de l’UNEF adoptent la Charte qui définit l’étudiant comme « un jeune travailleur intellectuel », et par là même ayant des droits et des devoirs comme jeune, comme travailleur et comme intellectuel. En s’appuyant sur la Charte et un important travail de conviction auprès des pouvoirs publics, l’UNEF obtient la création du régime étudiant de Sécurité Sociale et la création de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF) en 1948.

En 1950, une nouvelle direction prend la tête de l’UNEF qui se recentre sur les problèmes corporatifs des étudiants. Elle développe les œuvres avec la loi de 1955 sur la gestion des œuvres qui consacre la cogestion par les étudiants au sein du CNOUS.

• La Guerre d’Algérie (1954-1962)

Au commencement du conflit algérien, l’UNEF refuse de prendre position et ne veut pas diviser le mouvement étudiant sur une question qui ne le concerne pas directement. Les étudiants de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) ont une position offensive sur cette question. La « Mino » se constitue alors peu à peu et pousse au dialogue entre l’UNEF et l’Union générale des étudiants musulmans d’Algérie (UGEMA) créée en 1955. Les partisans de l’Algérie Française s’opposent à cette politique, mais au congrès de Strasbourg en avril 1956, l’UNEF décide de maintenir des liens syndicaux avec l’UGEMA.

Les étudiants restent indifférents au problème algérien jusqu’à la modification de la loi sur les sursis en 1959. L’UNEF devient alors l’organisation en pointe dans le combat pour l’autodétermination du peuple algérien.

• La dispersion progressive (1962-1971)Les conditions sociales des étudiants se

dégradent, en particulier les problèmes de logements. À la suite d’un mouvement des résidents universitaires en décembre 1963 de grève des loyers, la Fédération des résidents universitaires de France (FRUF) se crée. En 1965, l’UNEF lance un mouvement de grève pour la mise en place de l’allocation d’études qui paraît plus que jamais nécessaire.

Mai 68 va faire exploser le fragile équilibre que constitue alors l’UNEF et malgré la forte présence de Jacques Sauvageot dans les événements, l’UNEF est assez faible. Cette absence, et le départ d’un certain nombre de groupes laissent l’UNEF affaiblie au début des années 70.

De l’éparpillement syndical à l’unité retrouvée (1971-2007)

• La décennie 70 et le retour vers le syndicalisme (1971-1981)

La question de la participation aux élections universitaires instaurées par la Loi Faure en décembre 68 fait exploser l’UNEF. Deux congrès séparés ont lieu, celui de l’UNEF dite « US » qui garde la structure nationale, et celui de l’UNEF dite « Renouveau » qui rassemble la majorité des comités d’action de l’UNEF.

En 1976, un important mouvement a lieu contre les réformes proposées par Giscard d’Estaing. Cette année, l’UNEF-US décide de participer aux élections des Crous.

En 1980, à Nanterre l’UNEF Indépendante et Démocratique naît par la fusion de l’UNEF-US et du Mouvement d’action syndicale. L’UNEF-Renouveau adopte la ligne « Solidarité étudiante », nom sous lequel elle présente ses listes aux élections.

• Le mouvement contre Devaquet, une victoire du syndicat (1981-1995)

Après la loi Savary, l’UNEF-ID se présente aux élections universitaires et s’impose rapidement comme la première force étudiante. En 1986, le nouveau gouvernement de Jacques Chirac veut introduire une forme de sélection à l’université. Les deux UNEF prennent la tête du plus grand mouvement étudiant depuis Mai 68, et font plier le gouvernement en trois semaines. Malheureusement, Malik Oussekine meurt de la violence policière. Dans une université qui accueille de plus en plus d’étudiants, l’UNEF-ID cherche à s’orienter vers une nouvelle forme de syndicalisme qui prenne en compte la diversité des engagements étudiants. En 1993, la proximité entre la direction de l’UNEF-ID et les gouvernements socialistes est fortement dénoncée par une partie de l’organisation qui souhaite renouer avec une orientation plus offensive, et plus proche du modèle syndical.

• Le mouvement contre le CPE, le couronnement de l’UNEF réunie (1994-2007)

En 1994, une nouvelle équipe prend la tête de l’UNEF-ID et remet en avant la revendication de l’allocation d’études. L’UNEF-ID voit de nombreuses revendications en matière de pédagogie et de contenus des enseignements satisfaites par la réforme Bayrou. En 1996, elle redevient la première organisation étudiante lors des élections aux Crous. L’UNEF-ID met particulièrement en avant la réunification de l’UNEF à partir de 1998. En 1999, une liste commune des deux UNEF est élaborée pour sauver la MNEF et le régime étudiant de Sécurité Sociale. En 2000, une liste commune se présente au Cnous et obtient la première place. Finalement, en juillet 2001, les deux UNEF fusionnent dans la nouvelle UNEF.

En 2006, l’UNEF réunifiée depuis 5 ans, lance le mouvement contre le contrat premier embauche. Après 3 mois de mouvement réunissant jusqu’à plus de 3 millions de personnes dans les rues, grâce à l’unité entre les jeunes et les salariés et l’unité entre les différents syndicats, le CPE est abrogé le 10 avril 2006.

1946•2008De la fin de la guerre à aujourd’hui :tournant syndical, division et unité retrouvée

1946Adoption de la Charte de Grenoble

1948Création de la Mutuelle Nationale des Etudiants de France (MNEF)

1960Grande manifestation, menée par le pésident de l’UNEF, pour la paix en Algérie

1962Accords d’Evian qui mettent fin à la guerre d’Algérie

1968 Evénements de Mai

1971 Scission de l’UNEF

1980 Création de l’UNEF Indépendante et Démocratique

1984 Loi Savary

1986Mouvement contre le projet Devaquet

1994 Mouvement contre le CIP

1995Mouvement contre la pénurie budgétaire des universités

2001 Réunification de l’UNEF

2006 Mouvement contre le CPE

[email protected]

Aix - Marseille Email : [email protected] web: www.unefaixmarseille.fr.stAix Marseille 1Centre Lettres et Sciences humainesLocal D02229, av Robert Schumann13100 Aix-en-ProvenceTél. : 04 42 95 32 47 (+fax)Centre Saint - CharlesLocal sous l’amphi Peres3, place Victor Hugo13003 MARSEILLETél. : 04 91 10 85 16Campus Saint-JérômeLocal des élus étudiants (à côté de la Cafét’)Avenue Escadrille Normandie Niemen13013 Marseille

Aix - Marseille 3Site SchumanLocal des élus étudiants (derrière l’amphi Boulan)3, avenue Robert Scumann13100 Aix-en-Provence

AlbiEmail : [email protected]

AmiensSalle G005 (sous la cafèt’)rue du Thil80025 AmiensTél. : 03 22 82 74 84Email : [email protected]

Angers2, boulevard Beaussier49045 ANGERS cedex 01Tél. : 02 41 36 52 33Email : [email protected] St Serge4, allée François-Mitterand49100 AngersFax : 02 41 36 52 00Tél. : 02 41 96 23 75

Antilles GyuaneCampus universitaire97110 Pointe Apitremail: [email protected]

ArtoisSalle S28Bât des Sciences Sociales9 rue du Temple62030 ARRASTél. : 03 21 60 37 96Email : [email protected]

AvignonLocal des Associations74 Rue Pasteur84000 AvignonEmail : [email protected]

BesançonEmail : [email protected]çon - Fac de LettresMaison de l’Etudiant Rue Megevard25000 BesançonTél. : 03 81 81 69 70

BordeauxEmail : [email protected] 1 - Local hall du bâtiment 1er cycle354, cours de la Libération33405 Talence cedexBordeaux 2 - Broca 4Rue Paul BrocaMaison des Associations33000 BordeauxBordeaux 3- Hall du Bat. administratifsalle AD 0433607 Pessac cedexTél. : 05 57 12 46 61Bordeaux 4- Local sous l’amphi 600Av. Léon Duguit33608 Pessac CedexTél. : 05 56 84 85 27

BrestLocal B102 Fac de Lettres20, rue Duquesne29200 BRESTFax : 02 98 46 73 98Tél. : 02 98 01 68 23Email : [email protected]

CaenEmail : [email protected] ss/sol du bât. de DroitEsplanade de la Paix14032 Caen CedexTél. : 02 31 56 58 58

ChambéryCampus de Jacob Belle CombetteBP 110473011 Chambéry CedexEmail : [email protected]

Clermont-FerrandFaculté des LettresAlvéole 3 (entre hall et BU)63000 CLERMONT-FERRANDTél. : 04 73 34 66 31Email : [email protected]

CompiègneEmail : [email protected]

DijonLocal S29Fac de Lettres BP 8421033 Dijon CedexTél. : 03 80 39 57 74Email : [email protected]

Dunkerque

Université du LittoralEmail : [email protected]

Grenoble Email : [email protected] web: unef.fr/grenobleUniversité Joseph FourierDomaine Universitaire38400 Saint-Martin-d’HèresUniversité StendhalDomaine Universitaire1180, avenue Centrale38400 Saint-Martin-d’HèresUniversité P. Mendès-FranceSalle D14 de l’Agora151, rue des Universités38400 Saint-Martin-d’Hères

La RéunionUniversité de la Réunion15 avenue René Cassin, Sainte Clotildetél : 02 62 93 83 4997490 Saint Denismail: [email protected]

La RochelleMaison de l’EtudiantRue Cardinal17000 LA ROCHELLETél. : 05 46 45 28 51Email : [email protected]

Le HavreEmail : [email protected]é du HavreCampus Lebon25 rue Lebon76063 Le Havre

Le MansLocal Amphi Robert GarnierFac de Lettres - Université du MaineAvenue MaessianBP 53572017 LE MANS cedexEmail : [email protected]

Lille Email : [email protected] 1 - Cité Scientifique - Bâtiment des mathématiques59600 Villeneuve d’AsqLille 2 42 rue Paul Duez59000 LilleLille 3 - Domaine universitaire du Pont de Bois

Rue du Barreau59600 Villeneuve d’Asq

LimogesCampus de Vanteaux39E Rue Camille Guérin87036 Limoges CedexFax : 05 55 30 72 38Tél. : 05 55 43 96 60Email : [email protected]

Lorient-VannesLORIENTUNEF MorbihanMaison des étudiants12 bis rue de Lanveur56100 LORIENTVANNESUNEF MorbihanMaison des étudiants22 bis rue Richemont56000 VANNESEmail : [email protected]

LyonEmail: [email protected] web: unef.fr/lyonLyon 1 - Campus de la DouaSous sol des associationsHall du déambulatoire43 Boulevard du 11 Novembre69100 VillerbanneTel: 04.72.44.85.12Lyon 2 - BronCampus porte des Alpes - Face au resto U5 avenue Pierre Mendes France69500 BronTel: 04.78.77.23.23Lyon 2 - QuaisLocal ancien de l’IEPEntrée rue Chevreul18 quai Claude Bernard69007 LyonTel: 04.78.69.74.42Lyon 3 - Local Manufacture des Tabacs6 cours Albert Thomas69008 LyonTel: 04.78.78.78.46

MetzLocal du SaulcyBP 794 - Ile du Saulcy57000 METZTél. : 03 87 31 52 60Email : [email protected] web : unefmetz.canalblog.com

MontpellierUniversité Paul VALERYRoute de Mende34090 MontpellierEmail : [email protected] 1Droit : 04 67 61 46 91Richter : 04 67 15 84 14Nîmes : 04 66 36 45 38Montpellier 2Tél. : 04 67 14 38 92Montpellier 3Tél. : 04 67 14 23 06

MulhouseEmail : [email protected]

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NiceLocal 81Hall H - Fac de Lettres98, boulevard HerriotBP 27306204 NICE cedex 3

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OrléansCampus principal - UFR Lettres - bâtiment des clubs 45100 ORLÉANSTél. : 02 38 41 71 71 (poste 7577)Email : [email protected]

PauLocal face BU Lettres-DroitAvenue du Doyen PoplawskiFaculté des Lettres64000 PAUEmail : [email protected]

PerpignanEmail : [email protected]

Poitiers Local de Lettres95, avenue du Recteur Pineau86000 POITIERSEmail : [email protected] de SciencesBât. Alpha40, avenue du Recteur Pineau86000 POITIERSTél. : 05 49 45 35 53Local de Sciences Humaines15, Rue Descartes86000 POITIERSTél. : 05 49 45 74 74

[email protected], rue P. Taittinger51000 REIMSLocal droit : salle 3163Local lettres : salle 3032Tél. : 03 26 91 83 35Site web : http://unefreims.site.voila.frFac de SciencesBatiment B salle 204

RennesLocal des élus au CROUSTél. : 02 99 27 69 78Email : [email protected] 26 Av Gaston BergerLocal F5/3 - bâtiment EREVE35000 RENNESTél. : 02 99 14 14 75

RouenBureau B116UFR des Lettres et Sciences HumainesRue Lavoisier76130 Mont-Saint-AignanEmail : [email protected]

ToulonCampus La Garde - Local 1er étage Bâtiment IUTBoîte 75 - BP 13283957 LA GARDE CedexTél. : 04 94 14 26 73Email : [email protected]

ToulouseSite web : unef.fr/toulouseEmail : [email protected]é des Sciences SocialesCour intérieure de l’IEPPlace Anatole France31000 TOULOUSETél. : 05 61 23 60 89Université du MirailLocal «Copie Culture»5, allée Antonio-Machado31058 TOULOUSE CedexTél. : 05 61 50 44 43Université Paul Sabatierc/o DVE18 Route de Narbonne31062 TOULOUSE CedexTél. : 05 61 55 88 47

ToursLocal 3Rue des Tanneurs37000 TOURSTél. : 02 47 36 81 18Email : [email protected]

ST EtienneCampus Trefilerie45023 St Etienne cedex 2Tel:04.77.42.16.28/27Email: [email protected]

StrasbourgEmail : [email protected]é Strasbourg 2 - maison de l’Etudiant 8 allée René Capitan68000 Strasbourg

ValenciennesMaison des services à l’étudiant, Local N°3Le Mont Houy59313 Valenciennes cedex 9 Tel: 03.27.51.11.18Email : [email protected] web : unef.fr/valenciennes

Région [email protected]

Paris I Email : [email protected], rue de Tolbiac75013 PARISSalle B904 et 905Tél. : 01 44 07 89 39PanthéonDernier étage, aile SoufflotAllée Soufflot 5ème arr. St HippolyteMDE - 4ème étageSaint CharlesSalle 164SorbonneMDE : Galerie Gerson Escalier I, 2ème étage

Paris IIEmail : [email protected] [email protected] web: http://paris2.over-blog.comAssascouloir des locaux associatifsau sous-sol92, rue d’Assas. 75 006 PARISTél : 04.44.41.58.12.Tél. : 01 44 41 58 12MelunLocal bâtiment Reine Blanche

Paris III - CensierSalle 332 (01.45.87.58.16)13, rue de Santeuil75005 PARISTél. : 01 45 87 40 97Email : [email protected]

Paris IV - SorbonneEmail : [email protected] web: unef.fr/paris4Sorbonne - 1 rue Victor Cousin - 75005 ParisMDE : Galerie Gerson18, rue de la Sorbonne75005 PARISlocal UNEF - Cours Cujas, escalier I, 2e étage, local G630-G631tél : 01 40 46 25 64

Paris VEmail : [email protected] 05371, rue E. Vaillant91100 BOULOGNE

Paris VI - Jussieu UPMC4, Place Jussieu75005 PARISLocal Maison des intitiatives étudiantesTél. : 01 44 27 26 34Email : [email protected]

Paris VII - Jussieu DiderotEmail : [email protected] Paris Rive GaucheSalle E au Rez-de-chaussée dans le service social du CROUS

Paris VIII - Saint Denis

[email protected] Saint-Denis - 2 rue de la Liberté 93 526 Saint-DenisLocal UNEF salle A 154unef.paris8.wordpress.com

Paris IX - DauphinePlace du Maréchal de Lattre de Tassigny75016 PARISSalle D107Email : [email protected]

Paris X - NanterreSalle D01200, avenue de la République92000 NANTERRETél. : 01 40 97 75 80Email : [email protected]

Paris XIEmail : [email protected] Bât 35015 Rue Georges Clémenceau91405 ORSAY

Paris XII - CréteilCMC - Local : maison de l’étudiant, local n°11Email : [email protected] tél : 01 45 17 19 87 unefp12.net

Paris XIIICampus de Villetaneuse - Local RDC du bâtiment lettres et sciences humainesEmail : [email protected]

Cergy Email : [email protected] Chênes33 Bd du Port95000 CERGYTél. : 01 34 25 61 86Saint-MartinRue Adolphe Chauvin95032 CERGY-PONTOISETél. : 01 34 25 65 94

ÉvrySite : http://www.unef-evry.eu/Email : [email protected] Mgr Romero91025 ÉVRY CedexSalle B9Tél. : 01 69 47 74 35

Versailles Saint-Quentin Email : [email protected] web: www.unef-vsq.netLeclercBâtiment Leclerc Salle 3353, Rue de la Division Leclerc78280 GUYANCOURTTél. : 01 39 25 59 70VaubanLocal près accueil47, boulevard Vauban78280 GUYANCOURTTél. : 01 39 25 50 48

Marne-la-ValléeEmail : [email protected] RDC bâtiment Copernic

[email protected] 45 49 58 78unef-iep.orgLocal au 27 rue Saint Guillaume3ème étage aile des associations

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