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eTwinning en classe Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009) FR

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eTwinning en classeUne vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

FR

Bureau d'assistance européen eTwinning (BAE).

www.etwinning.net

European Schoolnet (EUN Partnership AISBL)

Rue de Trèves 61 • 1040 Brussels • Belgium

www.eun.org • [email protected]

Conor Galvin

Christina Crawley, Valentina Garoia, Anne Gilleran,

Patricia Wastiau

Christina Crawley, Nathalie Scheeck

Hofi Studio

(République tchèque)

Gérard Launet, Laurence Mouton / PhotoAlto

Getty Images / Lifetime learning / Dreamstime

300

Publié en décembre 2009. Lesopinions exprimées dans le cadrede cette publication sont celles desauteurs et pas nécessairement

celles de la Commission européenne ou du Bureau d'assistanceeuropéen eTwinning. Ce manuel est publié selon les conditionsgénérales de la licence Attribution 3.0 Unported Creative Commons(http://creativecommons.org/licenses/by/3.0/). Cette publication a étésubventionnée par le Programme d'apprentissage tout au long de la viede l'Union européenne.

Éditeur

Auteur

Éditrices

Coordination et langues

Conception, PAO et

impression

Crédits photo

Tirage

ISBN

1eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Table des matieres

Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

Chapitre 1 eTwinning et analyse de note de cas . . . . . . . . . . 5

Chapitre 2 Activité eTwinning dans les écoles étudiées . . . . . 9

Chapitre 3 Implémentation du projet et impact . . . . . . . . . . . 13

Chapitre 4 Soutien et activités de développement . . . . . . . 17

Chapitre 5 Ce que les notes de cas nous disent d'eTwinning . . . . 19

Chapitre 6 Prochains développements . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Note de cas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

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eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

C'est pour moi un plaisir de présenter cerapport eTwinning dédié à une série denotes de cas menées dans les écoleseTwinning européennes en 2009. Denombreux établissements scolaires ontparticipé, de l'Islande à la Grèce, et quelque soit le cycle - primaire, intermédiaire ousecondaire. Ce rapport est consacré auxparticipations à eTwinning fructueuses,analyse ces notes de cas en détail, etsouligne l'importance du soutien despartenariats impliquant le Bureaud'assistance européen (BAE), les Bureauxd'assistance nationaux (BAN) et d'autresacteurs du monde scolaire.

À la fin de l'année 2009, on pouvait déjà recenser près de quatre mille projets eTwinning menés parsoixante-dix-huit mille écoles inscrites, dans trente-deux pays. eTwinning apparaît aujourd'huiclairement comme un laboratoire d'apprentissage dynamique qui permet une plus large applicationdes Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) dans les écoles en Europe. Chaqueécole partenaire des projets eTwinning a une histoire unique : ce rapport est donc dédié aux écolesimpliquées dans les projets eTwinning actifs. Une attention toute particulière accordée aux pratiqueset aux expériences des écoles étudiées illustre l'importance du lien entre les applicationstechnologiques novatrices, une approche programmatique, le développement professionnel desenseignants, un soutien constant des BAN et du BAE, ainsi que d'excellents résultats de projet. Laréussite que connaît l'action eTwinning jusqu'à présent a renforcé la confiance et l'ambition desparticipants. D'après cette étude, vingt-six des trente-et-une écoles étudiées souhaitent s'impliquerdans de nouveaux partenariats eTwinning, tandis que vingt-deux de ces écoles participent déjà à undeuxième ou un troisième projet. De plus, beaucoup d'écoles ont expliqué qu'elles utilisaienteTwinning pour préparer ou accompagner d'autres activités Comenius, comme un projet departenariat Comenius.

Préface

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L'action eTwinning a offert toute la liberté nécessaire aux écoles participantes pour développer desprojets pédagogiques créatifs et parfaitement structurés, dans une dimension européenne cohérenteet selon un cadre technologique qui justifie l'utilisation pédagogique des TIC.

Cette étude a été menée par le Bureau d'assistance européen (BAE) de l'action eTwinning (surtoutson équipe de contrôle) au nom de la Commission européenne, et par les Bureaux d'assistancenationaux. Ce travail suivi comprend une enquête eTwinning menée et rapportée en 20081, et quipeut être considérée comme une étude complémentaire. Un groupe directeur, constitué à partir dugroupe de travail 2 eTwinning2, a aidé au développement, au test et à l'utilisation de la méthodologiedes notes de cas. Je voudrais souligner de manière plus formelle les précieux conseils et la grande aide prodigués parles membres de ces groupes et services. L'empressement des écoles eTwinning à adopter unenouvelle technologie et permettre aux collègues des BAN de consulter et documenter leurs projets adonné naissance à un rapport complet. Ces cours illustrent les opportunités et l'impact positifd'eTwinning tout en offrant une bonne compréhension des facteurs de réussite de ce typed'apprentissage, y compris les rôles des différents acteurs du processus de mise en place etd'exécution d'un projet eTwinning.

Conor Galvin (Docteur)UCD Dublin

Décembre 2009

1 Les résultats de l'enquête sont décrits dans Au-delà des projets scolaires : rapport eTwinning 2009(http://www.etwinning.net/fr/pub/news/news/beyond_school_projects.htm)

2 eTwinning comporte trois groupes de travail (WG) impliquant le BAE et les BAN sur les problèmes liés à la technologie (WG1),à la pédagogie (WG2) et à la communication (WG3).

eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

eTwinning (www.etwinning.net) est une initiative suivie et de plus en pluspopulaire, qui offre d'excellents occasions pour les écoles primaires etsecondaires en Europe d'intégrer une dimension européenne cohérentedans l'ensemble de leurs activités. eTwinning facilite les partenariatsscolaires constructifs et coopératifs qui encouragent le montage deprojets pédagogiques numériques pour toutes les tranches d'âge ettoutes les disciplines, au sein et au-delà de l'Union européenne. Cetteinitiative est coordonnée par European Schoolnet, au nom de laCommission européenne, et elle est subventionnée par le programmeComenius3 qui est un programme de l'UE destiné aux écoles.

eTwinning a engendré d'énormes réussites en termes d'innovation et de créativité. Le présent rap-port montre que cette action peut faciliter une pratique bien ancrée, saine et pédagogique dans lesécoles. Ces études offrent la structure et le soutien nécessaires pour relever les défis numériques duXXIe siècle. Les écoles étudiées au cours de ces notesde cas prouvent qu'eTwinning fournit des résultatspositifs pour les élèves, les enseignants et des commu-nautés pédagogiques plus larges. Tout au long des notesde cas présentées, eTwinning satisfait clairement sesobjectifs, et dépasse régulièrement les attentes des par-ticipants. Il y a beaucoup à dire sur la prochaine évolu-tion de cette initiative, et beaucoup à apprendre surl'extension de son application dans les notes de cascompilées de ce rapport.

Il s'agit du rapport final d'un projet portant sur des notes decas eTwinning : cette étude détaillée de quatorze mois aété consacrée aux principales activités eTwinning qui sesont déroulées dans trente-et-une écoles représentatives4 sélectionnées par les onze équipes BANparticipantes. Les deuxième et troisième chapitres de ce document résument la nature des activitéseTwinning dans les écoles étudiées, ainsi que la portée de l'action pour ces écoles en tant que support

3 Le programme Comenius fait partie du Programme d'apprentissage tout au long de la vie de l'Union européenne :http://ec.europa.eu/education/lifelong-learning-programme/doc84_fr.htm

4 Vingt-sept de ces écoles ont fourni des réponses complètes pour les notes de cas. Les quatre autres écoles ont fourni desdonnées partielles, mais utilisables.

eTwinning et analyse de note de casChapitre 1

5

pédagogique. Le quatrième chapitre concerne lesoutien et le développement proposés par le BAE et lesBAN à eTwinning. Le cinquième chapitre présente demanière détaillée les résultats de l'étude des notes decas. Il soulève certaines spéculations sur la forcepédagogique du modèle eTwinning et surl'apprentissage de niveau organisationnel qui peut êtreobservé dans le cadre de cette action. Le sixième etdernier chapitre analyse des domaines d'eTwinningspécifiques qui semblent être particulièrement adaptésà un développement ultérieur. Plusieurs annexesrenferment des contenus supplémentairesprincipalement liés aux notes de cas elles-mêmes, etqui pourraient se révéler utiles dans de nouvellesrecherches.

Méthodologie de la note de cas

Le chapitre suivant présente la méthodologie de note de cas utilisée pour récolter les données desécoles interrogées. Trois points doivent être pris en compte dès le début :

❯ Tout d'abord, ce projet reste surtout axé sur l'école individuelle en tant que partenaire actif dansun projet plus vaste. Une orientation tournée vers les écoles et non le projet a été privilégiéepour plusieurs raisons. Avant tout, les résultats des travaux auraient des applications localesimmédiates. Les écoles pourraient utiliser leur implication comme un moyen d'auto-évaluationafin de définir les réussites, les points à développer et les manières de mettre à profit cetteexpérience du projet. Les BAN ont proposé un modèle de note de cas physique afin de répond-re aux demandes et dans l'optique d'encourager cette action. Ils ont également développé uneexpertise dans les techniques d'analyse des notes de cas sur lesquelles s'appuyer pour desévaluations plus formelles et systématisées, s'ils le voulaient.

❯ Ensuite, les écoles impliquées dans l'étude ont été recrutées par les BAN au niveau régional etnational : elles sont considérées comme emblématiques. Ces écoles sont très performantesdans les projets eTwinning, même si les conditions sont parfois difficiles, et ne sont donc pasforcément typiques des écoles eTwinning de leur région. Par conséquent, elles ne sont pastraitées comme des exemples de pratiques idéales, mais plutôt comme des exemples d'écolesayant placé l'innovation et la créativité de leurs projets au cœur d'eTwinning.

❯ Enfin, le ton et le type de l'étude de la note de cas sont résolument descriptifs et représententplus une exploration qu'une évaluation. Cet ensemble de notes de cas avait pour but d'identi-fier et d'établir plusieurs indicateurs clés de l'impact de l'implication dans un projet eTwinning

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7eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

sur les écoles, les enseignants et les élèves. Ces perspectives ont donc aidé les équipes du BAEet des BAN à mieux comprendre les facteurs de réussite dans les projets étudiés. La définitiond'une vision au niveau de l'école du rôle des BAN et des potentialités de l'implication du BAE etdes BAN dans une assistance eTwinning a été primordiale.

L'approche fondamentale de la collecte des données et des ressources des notes a été divisée entrois étapes :

1. Chaque BAN a identifié entre trois et cinq écoles.2. Chaque BAN a imaginé un profil de base pour chacune des écoles à l'aide des sources

BAN existantes et d'un questionnaire pour la note de cas eTwinning. 3. Chaque BAN a ensuite complété ces données en effectuant une visite sur site ou une

interview téléphonique, ce qui a permis de rassembler du matériel (par exemple, photo-graphies) afin de rédiger une note de cas.

Les projets ont été sélectionnés à la discrétion des BAN, aux seules conditions que le projet correspondeaux normes du Label de qualité5 (même s'il n'en avait pas reçu un de manière officielle) et que chaquenote de cas ne soit pas axée sur un enseignant unique par école.

Rédaction de la note

Le format et le style rédactionnel des notes de cas n'ont fait l'objet d'aucun guide. Néanmoins, unexemple a été fourni au début de l'exercice comme axe de discussion. Il a été convenu que les BANutiliseraient cet exemple comme un modèle lors de l'évaluation. Les notes de cas, rédigées en anglais,étaient accompagnées d'une feuille de calcul présentant l'ensemble des données pour chaque écoleétudiée.

L'objectif consistait à rassembler, au niveau du BAE, des notes de cas comparables provenant de toutel'UE et dans un format accessible, afin de prendre en compte les opinions et les expériencesd'enseignants directement impliqués dans un projet eTwinning.

5 Les Labels de qualité eTwinning (http://www.etwinning.net/fr/pub/awards/quality_labels.htm) sont remis aux enseignantsprésentant d'excellents projets eTwinning. Ils indiquent que le projet satisfait un certain standard national et européen.

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Titres des notes de casLes titres des notes de cas correspondent à ceux du questionnaire. De manière générale, il s'agit destitres suivants :

1. Définition et contexte2. Implémentation du projet 3. Impact du projet sur :

a) les écolesb) les enseignantsc) les élèves

4. Assistance du projet 5. Opinions sur les prochaines orientations d'eTwinning

Les BAN étaient encouragés à sélectionner des projets et des tranches d'âge très variés pour illust-rer les différentes notes de cas. Les principales écoles impliquées dans ces recherches sont réper-toriées en annexe de ce rapport.

Lien entre chercheurs et eTwinning

Ce rapport contribue de manière constructive au processus de contrôle systématique des expériencesapprises et des impacts positifs rencontrés par les écoles participantes. Le chercheur est issu dumilieu scolaire. Il s'est impliqué et soutient l'initiative eTwinning depuis le début. Cette implicationpermet d'éviter tout malentendu concernant les intentions positives, mais tempérées, de l'auteur.

9eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

À la lueur des différentes mesures examinées au cours de ce rapport, il appa-raît clairement que les expériences eTwinning des écoles étudiées ont portéleurs fruits, car la plupart des objectifsont été remplis. La grande variété desécoles étudiées, des membres du per-sonnel, des élèves et des projets adop-tés confirme le fort potentield'eTwinning pour une importante vitali-té et une incroyable diversité.

Chaque cas comprenait tous les niveaux et toutesles étapes des cycles scolaires obligatoires en Eu-rope. Bien que les écoles primaires aient été légè-rement plus nombreuses, les établissements decycle secondaire, supérieur, professionnel, ainsi queles écoles maternelles et diverses écoles spéciali-sées (deux écoles pour élèves ayant des besoinsspéciaux et une école de musique) ont égalementfiguré dans les études. Vingt-sept écoles recenséespar onze BAN correspondaient parfaitement aux cri-tères des notes de cas. Les projets ont impliqué106 enseignants et 1 439 élèves. Les enseignantsresponsables de projets avaient entre 5 et 40 ans d'expérience de l'enseignement et il s'agissait prin-cipalement de femmes (84 %).

Les groupes de projets étaient composés de huit à un peu plus de 200 participants (dans deux des pro-jets étudiés).La plupart comportait un peu plus de vingt élèves, d'une moyenne d'âge de 12 ans. Lesétablissements hors cycle primaire ont eu davantage tendance à impliquer les membres du personnel,outre l'enseignant, directement dans le projet. Il pouvait s'agir de bibliothécaires ou d'autres collèguesenseignants. La plupart des écoles ont considéré les projets des écoles primaires, à quelques excep-tions près, comme des événements ne concernant qu'un seul enseignant. Les deux établissementspour élèves ayant des besoins spéciaux ont signalé un large recours aux assistants.

Activité eTwinning dans les écoles étudiées

Chapitre 2

10

Toutes les écoles étudiées, à l'exception d'une seule,ont décrit un soutien important de la part du chef d'é-tablissement. Cette exception concerne un projet ras-semblant jusqu'à cinq membres du personnelenseignant. Il est intéressant de noter que l'école avaitdéjà travaillé sur un projet avec succès, mais elle n'a-vait pas d'autre expérience de travail sur un projet eu-ropéen et une expérience très limitée de travail encoopération avec d'autres écoles sur le programmescolaire ou des activités similaires. Le coordinateur duprojet dirige le département des langues. Il est impor-tant de souligner ce fait à la lumière du faible soutienapporté par le chef d'établissement. Ce fut l'une desdécouvertes du questionnaire de contrôle. Parcontraste, ce soutien a été très fort au sein des projetseTwinning emblématiques. Cet aspect est illustrédans la Figure 2, indiquant que 90 des 106 ensei-gnants estiment que l'équipe dirigeante de leur éta-blissement a fait montre d'un grand soutien.

Plus d'un tiers des écoles étudiées participaient à eTwinning pour la première fois. Toutes ces écolessans exception ont indiqué leur volonté de poursuivre leur implication dans eTwinning à la fin du pro-jet actuel. Les écoles eTwinning plus anciennes ont exprimé le même sentiment.

L'image donnée par l'implication de ces écoles dans d'autres projets européens et/ou des initiatives sco-laires locales ou régionales est complexe et très intéressante. Les écoles eTwinning plus anciennesont également montré une participation croissante dans ce type d'activités, et dont la réussite profiteencore à un partenariat Comenius. Plusieurs écoles ont également souligné une forte implication dansles échanges d'élèves par le biais d'une structure intergouvernementale ou de contacts scolaires. Neufdes écoles pour lesquelles il s'agissait du premier projet européen ont indiqué qu'elles participaientdésormais à des projets similaires ou tentaient de le faire.

La justification sous-jacente des différents projets a montré que le classement de ces projets en fonc-tion de leurs détails et de leur dynamisme constituait un véritable tour de force. Nous allons donc pro-céder à une lecture en surface des thèmes abordés. Toutefois, il est important d'attirer l'attention surles principaux motifs des projets et des fossés qui se creusent.

La majorité des écoles travaillait sur des projets liés à la compréhension interculturelle et à une com-paraison transnationale. Ces projets étaient notamment consacrés à la culture, comme la musique etl'art. Quatre d'entre eux étaient dédiés à la musique et à la composition sous forme de partage. D'au-tres projets étaient axés sur les traditions, le patrimoine, la nourriture, les choix de vie dans l'UE, le de-sign et l'environnement. Ces projets interculturels n'étaient pas surreprésentés par rapport à l'ensemble

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eTwinning en classe

des projets eTwinning, comme cela a été démontré par le questionnaire de contrôle. Leur importancedans cet exemple de projet identifié par les BAN comme étant « emblématique/source d'inspiration »mérite réflexion : l'action eTwinning est-elle conçue de façon à être parfaitement adaptée à ce typede sujet ? Ou est-ce davantage dû aux critères d'un « bon projet eTwinning » selon les BAN ? Bienque nous n'ayons pas de réponse pour l'instant, ce point réclame une analyse plus poussée.

Un petit nombre de projets a été consacré à des sujets que l'on pourrait associer aux arts libéraux.C'est le cas de la géographie et de l'histoire, mais aussi des implications culturelles des sciences et tech-nologies. Un projet a choisi l'astronomie comme thème central, et notamment la représentation desétoiles et des corps célestes dans la littérature, la mythologie et les traditions locales. Seuls deux pro-jets étaient ouvertement liés aux langues : l'un était consacré aux langues minoritaires dans l'Unioneuropéenne et l'autre à la place des langues dans l'Europe d'aujourd'hui. Un projet était dédié auxconnaissances pratiques et aux choix professionnels, tandis qu'un autre était axé sur les compétencesprofessionnelles et l'acuité. Trois écoles primaires se sont intéressées aux mathématiques, et plus par-ticulièrement aux prémathématiques.

Critères de réussite du projet

Figure 2 : Critères de réussite d'un projet eTwinning (unité de mesure de l'axehorizontal = nombre de réponses)

0 20 40 60 80 100 120

Votre engagement personnel dans le projet

La nature enseignant-à-enseignant d'eTwinning

L'intégration du projet dans le programme scolaire

Une culture informatique existante dans l'école

L'utilisation des outils www.etwinning.net

Informations et soutien des BAN

Expérience d'autres projets européens

Participation à des ateliers eTwinning européens

Soutien du professeur principal

Participation à des ateliers eTwinning nationaux ou régionaux

Nombre d'heures d'enseignement réduit

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Les aspects techniques des projets étaient plutôt variés. Plusieurs d'entre eux avaient recours à destechnologies tierces simples, comme la messagerie électronique et les services postaux. Beaucoup ontsignalé l'utilisation d'éléments issus de l'Espace virtuel eTwinning du BAE et/ou des sites Web desBAN. Toutefois, il est plus raisonnable de dire que la plupart des projets ont fait preuve d'une maîtriseet d'une sophistication techniques exemplaire, notamment par le biais des TIC, qui comprenaient l'uti-lisation de vidéos numériques, la fabrication de CD et de DVD, et l'utilisation et/ou la mise en place deprésences en ligne comme les sites et les blogs. Plusieurs de ces travaux semblaient très profession-nels et ont permis de véhiculer efficacement les données des projets.

Aucune question spécifique n'a été posée concernant l'utilisation des kits de projets eTwinning pourlancer le travail de projet. Toutefois, il apparaît clairement que certaines écoles, et notamment les nou-velles participantes, s'en sont inspirées, même si elles ont légèrement dévié des matériaux et des in-tentions d'origine.

13eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Les notes de cas rassemblent une quantité impressionnante d'informationssur les étapes d'implémentation des projets eTwinning dans les écoles.Elles concernent les méthodes de recherche de partenaires, les conditionset les arrangements ayant permis d'implémenter les projets, leur cycle devie et l'importance des différents facteurs de réussite du point de vue de l'é-cole.

La recherche de partenaires s'est tout d'abord faite par l'intermédiaire du portail eTwinning, et no-tamment l'outil de recherche proposé, et pour une école, le forum des ambassadeurs eTwinning6.Ces premiers contacts ont souvent été renforcés lors d'ateliers de développement professionnel7

et/ou par le biais d'une longue correspondance électronique entre les partenaires potentiels. Presquetoutes les écoles étudiées ont considéré cette étape comme une phase primordiale de l'ensemble del'activité. Trois projets n'ont pas eu recours à la plate-forme eTwinning pour rechercher un parte-naire. Une de ces écoles a trouvé son partenaire lors d'un séminaire de contact pour le partenariatComenius, une autre école a effectué une simple visite (pendant les vacances) de la future école par-tenaire, et la troisième a été directement contactée par une autre école partenaire et a été invitée às'inscrire à eTwinning. Ce dernier exemple représente l'une des diverses prises de contact relevéesdans l'étude. La majorité des écoles de ces notes de cas ont indiqué avoir suivi scrupuleusement l'agenda plani-fié, tandis que d'autres s'en sont légèrement détournées. Ces changements de cap se sont surtoutfaits pour des raisons positives : des occasions inattendues/non planifiées, des compétences inat-tendues soulevées au cours d'ateliers sur des outils spécifiques (par exemple, utilisation de Flash-Meeting pour la vidéoconférence) ou l'arrivée d'un nouveau partenaire ont élargi la portée du projetoriginal.Dans un petit nombre de cas, la réponse a été plus abrupte : un partenaire potentiel s'est éva-noui dans la nature et il a fallu trouver d'autres participants ; le coordinateur a changé (avant le débutdu projet) et a apporté des compétences et des intérêts différents ; et un projet a dû légèrement li-miter la charge de travail pour permettre une meilleure compréhension des outils .

Implémentation du projet et impactChapitre 3

6 Le forum des ambassadeurs fait partie d'un projet pilote de Groupes eTwinning, dont la phase actuelle se déroule endehors du portail eTwinning.

7 Entre sept et dix ateliers de développement professionnel se sont déroulés dans toute l'Europe, tout comme de nombreuxateliers régionaux. Ces ateliers ont permis aux participants de tous les pays de se rencontrer.

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Les principaux défis à relever pour les écoles concernaient tout ce qui avait trait à un projet scolaireau niveau de l'enseignement et de l'apprentissage, ainsi qu'à la partie technique du projet. Lesquelques différences entre les types d'établissements n'étaient pas marquées. Le plus souvent, le déficonsistait à intégrer les activités à des schémas asymétriques cohérents. La principale interaction deprojet se présentait presque toujours sous un autre format que l'échange synchrone. Plusieurs rai-sons liées à la technologie et au programme scolaire peuvent être évoquées, et les écoles primairesont semble-t-il rencontré (un peu) plus de problèmes techniques que les autres. Beaucoup de parti-cipants novices ont indiqué une sous-estimation du temps de préparation et de la charge de travailentraînée par ce projet (en grande partie, temps de familiarisation avec le portailet les outils TIC as-sociés au projet) par rapport aux utilisateurs déjà rodés.Plusieurs projets ont aussi remarqué unecertaine difficulté à capter l'attention et l'intérêt des élèves dans le cycle secondaire, et à adapter lesactivités de projet aux besoins et compétences. Cela a été peut-être plus le cas vis-à-vis du degréd'individualisation requis pour un projet cohérent et réussi dans les écoles pour élèves ayant des be-soins spéciaux. Les difficultés d'accès aux technologies requises ont également représenté un pro-

blème pour un certain nombre d'écoles(40 %). Ce chiffre reflète plus d'unaspect du projet, pas seulement du côtéde l'école, et a été encore une fois lé-gèrement plus important pour les éco-les primaires.

Une analyse plus large de l'innovationdans le domaine pédagogique suggèreun certain nombre de facteurs clés d'in-novation de l'enseignement et de l'ap-prentissage dans les écoles, ce quiindique un changement sensible deshabitudes en termes d'arrangements etde pratiques. Il s'agit essentiellement del'influence sur l'impact de ce nouveaudéveloppement.

L'étude de la note de cas a permis d'examiner plusieurs des facteurs clés considérés comme lesplus importants, parmi lesquels :

❯ l'engagement personnel/professionnel vis-à-vis du projet ;❯ la culture scolaire ;❯ une expérience de projet préalable ;❯ une formation et une assistance ;❯ un temps d'enseignement/de planification, et la nature de l'activité eTwinning.

15eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Parmi ces facteurs, les participants ont plébiscité l'importance de l'engagement personnel del'enseignant pour la réussite d'un projet (toutes les personnes interrogées ont répondu Important ouTrès important). En deuxième place se trouve la nature enseignant-à-enseignant du travail facilitée etrequise par les projets eTwinning. Autre atout défendu par les écoles : la capacité à intégrereTwinning dans le programme scolaire, même si cette intégration ne s'est pas faite de manièretransparente dans la journée scolaire. Une culture TIC existant au sein de l'école a été égalementperçue comme déterminante pour la réussite du projet, encore plus pour les écoles hors cycleprimaire. L'occasion d'utiliser les outils du portail eTwinning associée à la qualité et au typed'informations fournies par les BAN suivaient dans le classement. Venaient ensuite les expériencespréalables d'autres projets européens. Puis la participation à des ateliers eTwinning européens (parexemple, ateliers de développement professionnel) et à des conférences, facteur souligné plus tarddans les commentaires sur les opportunités de mise en réseau et l'efficacité des formations pratiquesproposées à cette occasion. Suivant au classement : soutien du professeur principal ou du chefd'établissement, qui a remporté également beaucoup de suffrages pour une exécution de projetharmonieuse. Enfin, le dernier facteur clé de réussite d'un projet semble être la possibilité d'assisterà des ateliers eTwinning régionaux et nationaux.

Les écoles ont toutes fortement soutenu l'impact positif d'eTwinning sur l'expérience des élèves. Lesprojets ont pris une grande importance dans le développement des compétences TIC des élèves, etpresque autant dans la contribution des projets à une meilleure compréhension de l'Europe et desEuropéens pour les élèves, sans compter que ces projets leur ont permis de développer un excellentesprit d'équipe et de coopération. Ces projets ont aussi été considérés comme stimulants et utiles audéveloppement des compétences linguistiques, ainsi qu'à une meilleure compréhension des thèmesétudiés.

D'après les écoles, les enseignants sont convaincus qu'une participation à eTwinning leur a étéprofitable sur un plan personnel et professionnel. L'action eTwinning a été généralement considéréecomme un moyen logique et naturel d'utiliser plus de technologies dans l'enseignement etl'apprentissage.Les enseignants de ces écoles sont persuadés que leur participation à eTwinning lesa aidés à utiliser plus de technologies en cours, mais aussi à prendre confiance dans leur utilisationde ces technologies et à se montrer plus créatifs dans les méthodologies adoptées.Autre sujetd'entente : l'action eTwinning a contribué à l'amélioration de l'expérience scolaire des élèves. Laplupart des enseignants ont approuvé le fait qu'eTwinning avait changé profondément leur visiondes projets européens et leur manière d'enseigner.

En réaction à ces résultats, il faut garder à l'esprit que ces projets ont été choisis en raison de leursuccès : les enseignants auraient donc dressé une image plutôt positive de leur expérience. Mais il estimportant de noter l'absence de commentaires négatifs à ce sujet. On peut penser que la réussite deces projets est partiellement due à l'engagement personnel de l'enseignant, mentionné dans la Figure2 ci-avant.

16

Impacts des projets

FIGURE 3 : Impact des projets eTwinning dans les écoles (unité de mesure de l'axe hori-zontal = nombre de réponses)

Les enseignants des écoles étudiées se sont montrés très positifs dans leurs commentaires après leurexpérience d'eTwinning, quel que soit le type de l'établissement, le degré d'implication préalable, lalongueur du service, ou tout contexte clé.Beaucoup ont considéré leur implication comme un atoutpour le travail. Ils ont également estimé cette implication dans eTwinning comme un atout significatifcomparable pour leurs élèves et leurs écoles.

Même s'il s'agit d'une étude reposant sur des trente-un cas choisis en raison de la réussite de leursprojets, les degrés d'approbation restent assez impressionnants. Enseignants et éducateurs semontrent en règle générale prudents lorsqu'il s'agit de commentaires ou de critiques. Mais la situationprésentée laisse peu de place à l'équivoque. Bien qu'il soit impossible de tirer des conclusionsgénérales à partir de ces affirmations, ce résultat mérite au moins une attention toute particulière etun examen plus approfondi.

0 20 40 60 80 100 120

Ce projet a motivé mes élèves.

Ce projet a aidé mes élèves à mieux comprendre l'Europe et lesEuropéens.

Ce projet m'a aidé à utiliser davantage de technologies dans monenseignement.

Ce projet a aidé mes élèves à améliorer leurs compétences TIC.

Ce projet a aidé mes élèves à développer un esprit d'équipe et decoopération.

Ce projet m'a aidé à prendre confiance dans l'utilisation des TIC.

Ce projet m'a aidé à développer des méthodes d'enseignement plusnovatrices.

Ce projet m'a permis d'améliorer l'expérience scolaire de mes élèves.

eTwinning a changé ma vision de la valeur des projets européens.

Ce projet a aidé mes élèves dans l'étude des langues étrangères.

eTwinning a changé ma façon d'enseigner.

Ce projet a aidé mes élèves à mieux comprendre certains sujets.

Ce projet a aidé mes élèves dans leur travail de première langue.

17eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Les structures et les arrangements nationaux et européens mis en placeautour d'eTwinning sont globalement considérés comme un aspect déter-minant de l'action.Ce chapitre examine les expériences des écoles vis-à-visde ces structures et de ces arrangements. Il est consacré aux événementsd'assistance et de formation organisés par les BAN et le BAE, ainsi qu'à leurefficacité. Il tient également compte des écarts ressentis par les écolesconcernant la formation et l'assistance, ainsi que sur les éventuelles solu-tions imaginées par les écoles.

Comme indiqué plus haut, le portail eTwinning (www.etwinning.net) est apprécié des enseignants. Lesoutils de ce site sont classés de Raisonnable à Très bon par tous les enseignants, à l'exception d'un seulqui ne s'en est pas servi. Plusieurs commentaires suggèrent une utilité toute particulière au début duprojet, pour la mise à jour et pour les novices. La mise à jour du portail (lancée en octobre 2008) a suscitédes commentaires extrêmement positifs de la part de trois écoles. Deux établissements ont souligné ladifficulté à repérer les nouvelles entrées ; et une école a émis des commentaires moins positifs sur leblog et le forum. Mais dans l'ensemble, les réponses ont été positives.

L'assistance et les conseils prodigués par les BAN ont fait l'objet d'une très grande satisfaction, à uneexception près. Une nouvelle fois, les commentaires ouverts de cette section parlent d'eux-mêmes. Laqualité de ce service a été jugée extrêmement efficace, rapide, conviviale, positive et utile. L'écoledissonante n'a pas donné d'indications supplémentaires sur son mécontentement, hormis le faitqu'elle n'avait jamais été contactée par un BAN ou le BAE concernant l'avancement de son projet. Troisécoles ont insisté sur la grande utilité du site Web des BAN. Quatre autres écoles ont noté une grandeaccessibilité (par téléphone, courrier électronique ou visite dans les locaux). La contribution des BANà lutter contre le sentiment d'isolation des enseignants dans le cadre de projets novateurs a égalementété fort appréciée d'un bon nombre d'écoles. Une nouvelle fois, à l'exception de cette écolemécontente, toutes les écoles ont eu l'impression que les BAN avaient fourni une assistance efficacepour les projets eTwinning. Lorsqu'il a été demandé aux participants de suggérer des améliorationsà ce service, la seule proposition a été la possibilité de rencontrer plus souvent les BAN et les autresenseignants eTwinning, et de visiter les autres écoles eTwinning.

Les questions sur l'assistance la plus utile fournie aux écoles dans le cadre des projets ont suscité dessuggestions et des réponses variées. On a pu compter presque autant de réponses que d'écoles.Toutefois, un examen plus détaillé de ces réponses a permis de mettre en lumière certainessimilitudes : l'accès des informations opportunes sur les éventuels problèmes liés aux projets, les

Soutien et activités de développementChapitre 4

18

Labels de qualité et l'accès aux ateliers ont retenu l'attention d'un grand nombre d'écoles. L'utilité d'uneplanification des membres du personnel scolaire présents lors des ateliers a aussi été mentionnée plusieursfois. La possibilité d'une assistance par le biais du Journal de projet, d'une correspondance électroniqueet/ou d'une discussion téléphonique a été évoquée par près d'un quart des écoles. La possibilité de contacterles Ambassadeurs eTwinning et les autres participants à eTwinning est également apparue plusieursfois dans les réponses. Certaines écoles ont aussi cité la promotion et l'assistance générale pour le projet,à la fois utile et hors de portée de l'école.Les bulletins d'information, l'accès à l'Espace virtuel eTwinning,l'accès à l'un des Groupes eTwinning pilotes et l'utilisation du Label de Qualité comme outil d'incitationet de récompense ont encore été mentionnés par au moins une école. Pour l'une des écoles, la meilleureforme d'assistance a été un atelier personnalisé dirigé au sein même de l'école afin de lancer le projet.Uneautre école a considéré un solide soutien de la communauté locale (y compris le maire) comme l'aide la plusutile pour concevoir et promouvoir le projet.

On peut remarquer le nombre d'écoles ayant assisté à un ou plusieurs événements, qu'il s'agisse d'ateliersde développement professionnel ou de conférences.Seules trois des écoles n'ont participé à aucunévénement de formation ou d'assistance organisé par les BAN ou le BAE, et deux d'entre elles étaientnouvelles.Le type d'établissement importait peu pour la participation à ces événements, si ce n'est que lesenseignants soumis à plus de responsabilités (professeur principal, coordinateur TIC, etc.) avaient une légèretendance à participer à un plus grand nombre d'ateliers de développement professionnel.

Concernant la qualité des ateliers des BAN et de la formation, les écoles ont fait part de réactionsincroyablement positives. En témoigne le taux de satisfaction enregistré pour les écoles ayant pu bénéficierde cette formation [N=18].Les personnes ayant participé à des formations nationales ou régionales ontunanimement décrit ces événements comme très pertinents par rapport à leurs besoins de formation. Il enest de même pour les ateliers de développement professionnel et les conférences organisés par le BAE[N=22], unanimement décrits comme très pertinents par rapport aux besoins de formation.

Dans l'ensemble, l'opinion des écoles sur l'utilité de leur formation proposée dans le cadre des atelierseTwinning a été positive.La majorité d'entre elles ont eu l'impression que les ateliers représentaientun bon équilibre entre les intérêts techniques et pédagogiques. Une école a signalé que l'atelier auquelelle avait participé était trop axé sur le côté technique, tandis que deux autres ont mentionné uneorientation trop axée sur l'enseignement et l'apprentissage.Lorsque les participants ont dû dire si lesateliers avaient été profitables en termes de pédagogie et de nouvelles méthodes d'enseignement etd'apprentissage, beaucoup ont indiqué que cette expérience leur avait été profitable, [N=17]. Mêmechose concernant l'efficacité des ateliers eTwinning en termes de compétences TIC liées àl'enseignement [N=18].

Ces observations se distinguent et méritent une attention toute particulière pour le prochain cycle deplanification de développement et de formation dans l'action eTwinning. Aux yeux des écoles, lesBAN et le BAE sont bien placées pour mettre en œuvre un travail pertinent et utile dans ce domaine.Etcela ne peut, à mon avis, que renforcer l'impact de l'activité eTwinning dans le déploiement descapacités numériques dans les systèmes éducatifs qui facilitent l'action.

19eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Ce chapitre présente trois aspects d'eTwinning dans le contexte desrésultats issus de l'étude des notes de cas :

❯ Innovation, créativité et apprentissage coopératif ❯ Opportunités et défis pour les enseignants❯ eTwinning dans une vision scolaire globale

Il présente quelques-uns des développements et tendances majeursreprésentés dans les notes de cas, et souligne d'éventuelles questionsconcernant l'avenir de l'action eTwinning, qui seront débattues dans ledernier chapitre de ce rapport.

eTwinning : innovation, créativité et coapprentissage Les contextes d'apprentissage des enfants sont sans conteste en train de changer dans nos écoles, etla technologie joue un rôle important dans les différents types d'enseignement, pratiques d'enseigne-ment et pédagogies qui émergent.Toutefois, certaines politiques d'influence prétendent souvent queles enseignants n'utilisent pas les TIC de manière efficace en cours (exemple, OCDE 2004) même s'ilexiste quelques recherches de bonne qualité portant sur l'utilisation des TIC et les opportunités d'ap-prentissage novatrices et créatives qu'elles peuvent susciter. Les notes de cas eTwinning s'efforcentd'apporter une petite, mais importante, contribution à une meilleure compréhension de ce sujet.

Souvent, il est dit que si les salles de classe peuvent bénéficier d'un accès aux technologies, l'appren-tissage peut rester « non structuré » (Stephen et Plowman, 2003 : 226). eTwinning offre un cadre etune structure d'assistance dans lesquels il est possible de profiter d'un apprentissage novateur et créa-tif. Par exemple, Schoolovision 2009 (UK) et Creation of a Music Library (GR) montrent de « nouveauxmoyens de concevoir les ordinateurs comme des outils d'enseignement et d'apprentissage » (Stephenet Plowman, 2003 : 226). Ces deux études ont impliqué, chacune à leur manière, des groupes d'enfantset de jeunes dans des expériences d'apprentissage divertissantes et très créatives : à chaque fois, latechnologie passe après l'idée inspiratrice et l'objectif pédagogique.

L'importance d'un contexte et d'une structure d'apprentissage est également soulignée dans Make aFilm and Share IT (IE) et Anne Frank continue de vivre en nous (FR). Même si les tâches associées au

Ce que les notes de cas nousdisent d'eTwinning

Chapitre 5

20

projet étaient difficiles, enseignants et enfants se sont beaucoup intéressés aux possibilités offertes parla technologie pour améliorer l'apprentissage. Cela a ensuite incité les jeunes participants à en savoirplus sur les thèmes et les sujets évoqués, et à partager ces nouvelles connaissances avec leurs parte-naires européens d'une manière pertinente et utile dans leur quotidien.

Des opportunités et des élans de créativité similaires sont clai-rement énoncés dans d'autres notes de cas : Travelling with oure-Story (GR), 1, 2, Buckle my Shoe (IS) et eTwins Magic Mission(IE) sont tous trois des exemples impressionnants d'améliorationet d'enrichissement de l'enseignement et de l'apprentissagepour les plus jeunes par l'utilisation créative des TIC et d'eTwinning. Paint Inspirations (PL) et Learn Interactive (NL)montrent également des approches extrêmement créatives deleurs sujets et dans les expériences d'apprentissage entraînées.

Les notes de cas ont également mis l'accent sur l'acquisition des compétences TIC liées au travail. D'a-près les écoles, eTwinning offre un moyen extraordinaire de développer ce que regroupent les connais-sances numériques auprès des participants les plus âgés. Toutefois, l'action a offert une plate-formepour intégrer ces compétences dans un contexte professionnel plus large et pertinent. The Pizza Busi-ness (RO) et Unser Reisebüro / Notre agence de voyages (FR) en sont deux parfaits exemples. Danschaque cas, le travail de projet est idéalement associé au programme scolaire et il étend les possibili-tés et le challenge, ce qui induit directement un plus fort engagement ainsi qu'un ciblage plus appro-prié et une meilleure compréhension de la culture, des langues et des compétences TIC. Les notes decas suggèrent l'importance d'eTwinning pour leur apprentissage et le solide sens de l'accomplisse-ment engendré par une bonne communication avec les partenaires eTwinning.

Life Labyrinth (RO) et Stereotypical Italian/Swedish Design (SE) laissent tous deux penser que la moti-vation des participants s'est accrue pour la recherche active de nouvelles compétences et connais-sances, indépendamment de l'intervention de l'enseignant, afin de mieux communiquer avec les écolespartenaires. Ces deux notes de cas suggèrent qu'une configuration et un contexte plus globaux desprojets ont contribué de manière positive à la volonté des élèves à présenter leurs travaux et commu-niquer leurs nouveaux points de vue avec plus de réflexion et d'implication.

Même si l'acquisition des compétences TIC représente souvent un élément clé de l'action eTwinning,cela ne constitue pas l'unique axe d'un projet. Une des caractéristiques les plus frappantes des notes decas réside dans le nombre et la diversité des opportunités offertes par eTwinning pour une interactioncoopérative et constructiviste dans un contexte d'enseignement et d'apprentissage. Comprendre com-ment participer en groupes et utiliser les outils de groupe représente un aspect essentiel de l'apprentis-sage et de la résolution des problèmes au XXIe siècle (ACOT2, 2008 : 16). Les notes de cas laissentpenser qu'eTwinning excelle dans la création d'occasions de coopérer, communiquer, poser des ques-tions, discuter, réfléchir, expérimenter et résoudre les problèmes de manière plus dynamique que si l'ap-

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eTwinning en classe

prentissage avait été structuré de manière individuelle. Cet aspect apparaît encore plus clairement danscertains projets qui traitent de questions sociales et culturelles. Hopes and Fears of Young People in Eu-rope (NL) aborde de manière sensible l'égalité et la tolérance, et Culture in a Mirror (SE) réussit tout au-tant dans les thèmes de la compréhension et de la sensibilisation interculturelles. Getting Closer (UK/NL)évoque de manière extraordinaire la question de la compréhension mutuelle et de la tolérance en Europe.Ces exemples montrent aussi tous les profits que les participants à eTwinningpeuvent tirer du partaged'espaces d'apprentissage constructifs, sans pression démesurée provenant des interventions d'ensei-gnants ou de pairs. Les notes de cas soulignent un apprentissage énergique et stimulant et attribuent laréussite de cette dynamique à l'équilibre unique entre la créativité, une configuration d'apprentissage no-vatrice et un processus coopératif encouragé et facilité par eTwinning.

eTwinning : opportunités et défis pour les enseignants

Dans les sphères de décision plane l'idée que la désapprobation des enseignants et ce que Haydn et Bar-ton appellent opposition idéologique envers l'utilisation de la technologie (2008 : 440) sont des motifs dé-terminants d'une réticence irraisonnée des enseignants à l'innovation et au changement (Drent etMeelisson, 2008). Contrairement à ces dires, les enseignants des écoles étudiées ont répondu avec en-thousiasme et imagination à la proposition d'une manière intéressante, saine d'un point de vue pédago-gique et parfaitement suivie pour un enseignement différent. Surtout, ils ont intégré avec efficacité les TICà leur enseignement quotidien.Plusieurs des notes de cas le prouvent, et notamment les suivantes :

Dans le cadre de Learn Interactive (NL), des élèves d'école primaire ont réalisé des cours sur tableaublanc interactif pour leur école partenaire en République tchèque et ont assisté à un cours identiquedonné par leurs partenaires. Les thèmes sélectionnés se sont intégrés au programme des deux écoleset changeaient tous les mois (météorologie, fêtes de fin d'année, loisirs, animaux, etc.). Pendant le pro-jet, les élèves communiquaient sur le forum de l'Espace virtuel eTwinning. Les enseignants utilisaientégalement Skype, la messagerie électronique et le Journal de projet. Les écoles ont coopéré pour conce-voir un weblog de projet qui leur a permis de fêter la réussite de leur projet, de travailler ensemble leuranglais, de réaliser des exercices créatifs, de se sensibiliser à leur propre culture et à celle de leur par-tenaire, de mettre en pratique leurs compétences TIC et d'apprendre à travailler ensemble.

Diving into Books (GR) a été menée dès le départ comme une coopération d'équipe entre les partenai-res de cycle secondaire.Les élèves réalisaient différentes activités et défis dans la bibliothèque de l'é-cole et s'amusaient à découvrir et apprécier la vie cachée dans cet « océan » de livres.Les partenairestravaillaient en équipe et chacune de ces équipes avait accès à un wiki de projet dans lequel enseignantset bibliothécaires publiaient des suggestions d'activités communes, et auxquelles les équipes pouvaientchoisir de participer ou non. Ce projet a permis d'aborder de très nombreux thèmes interdisciplinaireset de traiter d'une multitude de sujets : art, citoyenneté, théâtre, éthique, langues étrangères, histoire,histoire de la culture, informatique/TIC, langues et littérature, médias, musique, philosophie/philologieet religion. Élèves et enseignants se servaient également de l'Espace virtuel eTwinning pour planifierles activités et partager leurs idées.

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Only Ordinary Water (SE) était un projet d'écoles primaires sur l'environnement.Il était axé sur les aspects en-vironnementaux de l'eau dans la vie de tous les jours pour les quatre pays impliqués dans le projet. Les écolesutilisaient l'Espace virtuel eTwinning, resté public, et les propres pages d'accueil des écoles pour publier lesrésultats de leurs travaux. Les élèves ont visité des châteaux d'eau, des usines de traitement des eaux usées,des bassins de collecte des stations d'épuration, un village écologique, etc. Ils ont pris des photos, écrit des his-toires, réalisé des présentations PowerPoint et PhotoStories publiées sur la page Web du projet.Ils ont égalementchanté et enregistré des chansons sur l'eau, échangées sous la forme de fichiers audio et podcasts.

Les exemples ci-dessus montrent clairement la portée de l'utilisation des TIC et les objectifs pédagogiquessous-jacents.Dans ces écoles, eTwinning représente une plate-forme solide d'intégration des TIC, maisaussi un puissant catalyseur d'enseignement créatif et novateur. Très concrètement, dans les bonnesconditions, eTwinning permet de lutter contre les facteurs endogènes et exogènes qui empêchent uneutilisation novatrice des technologies numériques et de pédagogies plus actives. Les enseignants de cesécoles ont pris la décision délibérée d'intégrer les technologies au processus d'apprentissage. Drent etMeelissen (2008 : 195) décrivent ces enseignants comme des « entrepreneurs personnels » et émettentl'hypothèse que de tels éducateurs sont intrinsèquement motivés pour s'améliorer au niveau profession-nel par le développement d'une approche pédagogique davantage tournée vers l'élève, quel que soit sonniveau de compétences TIC. Ils remarquent aussi que l'envie de rechercher des opportunités d'enseigne-ment et d'apprentissage novatrices provient souvent d'expériences préalables couronnées de succès, tou-tefois à une petite échelle. Cette affirmation se vérifierait certainement pour les enseignants précédemmentcités, dont la plupart sont des participants à eTwinning chevronnés. L'élargissement de ce sentiment àun plus grand nombre d'enseignants eTwinning nécessite une étude plus poussée.

Peut-être en raison de leur nature emblématique, les écoles des cas cités n'ont pas été particulièrement per-turbées par une infrastructure TIC trop légère ou défaillante. De plus, les enseignants avaient confiance en leurpédagogie et leur utilisation des TIC. Toutefois, un certain nombre d'entre eux avait l'impression qu'ils auraientpu faire davantage ou emmener leur projet plus loin.Il serait raisonnable de suggérer que l'intégration destechnologies dans les cours au quotidien est loin d'être terminée, sans qu'il s'agisse d'un défi supplémentaire,même dans les écoles actives eTwinning.Néanmoins, les outils utilisateur intuitifs et fournis par eTwinning,ainsi que l'assistance et les conseils des BAN et du BAE, ont été déterminants pour aboutir à des expériencesd'apprentissage transparentes et stimulantes, faisant la part belle aux technologies, dans les écoles étudiées.Chose importante, ces projets ont démontré qu'eTwinning était capable d'inciter les enfants à plus de créa-tivité dans leur propre apprentissage par le biais d'une utilisation coopérative des technologies. Les ensei-gnants sont appelés à proposer ce type d'innovations pour susciter des interactions et un apprentissageinformel, et pour les intégrer sciemment dans le canevas de leur activité professionnelle (ACOT2, 2008 : 8).

En résumé, deux messages importants émergent à propos des opportunités d'apprentissage novateur faci-lité par eTwinning : le premier concerne la force des relations européennes pour une valeur ajoutée de lapratique scolaire, tandis que le second concerne l'opportunité des enseignants eTwinning pour améliorerle programme proposé aux élèves de manière simple et peu véhémente. Et il apparaît qu'en matière de dif-férence d'enseignement, eTwinning permet d'aller beaucoup plus loin et de taire toutes les préoccupationsliées à une formation aux TIC inappropriée et à une infrastructure technique faible et défaillante.

23eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

eTwinning et le développement d'une visionpédagogique au niveau de l'écoleLe discours sur l'enseignement et l'apprentissage novateurs souligne l'importance pour lesenseignants, ainsi que les apprenants, à communiquer et partager les bonnes pratiques entre lesécoles, et au sein de ces dernières.Les diverses documentations mentionnent un besoin de leadershipdistinct, fort et efficace pour le changement (Drent et Meelissen, 2008 ; Galvin, 2008 ; Tondeur et al.,2008 ; Green et Hannon, 2007 ; EUN, 2006 ; Stoll, 1999 ; Gray, 1997).

C'est dans un contexte propice qu'un modèle distinct de leadership correspondant à ces deux critèresse dessine à travers les écoles étudiées. C'est-à-dire dans un engagement positif envers lesopportunités soulevées par les récents développements de la pensée et de la technologiepédagogiques. On pourrait définir ce modèle comme « adaptatif et transformationnel », car il présentedes niveaux extraordinaires d'activités de communication et de leadership sur plusieurs niveaux dansles écoles.Alors que d'autres facteurs entrent vraisemblablement en compte, il apparaît clairementqu'eTwinning présente le potentiel d'une force majeure de la construction d'une telle perspective.Les notes de cas de deux écoles offrent notamment un premier fondement à cette idée : Creation ofa Music Library (GR) et eTwins Magical Mission (IE).

Creation of a Music Library (GR) a commencé comme un projetvisant à rassembler des ressources utiles pour les élèves ayant desbesoins spéciaux et souhaitant jouer de la musique. Mais ce projeta rapidement élargi son horizon. Les élèves, aidés de leursenseignants, n'ont pas seulement créé une bibliothèque musicaleélectronique à partir de plusieurs pays européens (opéra italien,musique traditionnelle grecque, chant byzantin, nouvellescompositions, etc.). Ils ont aussi composé un hymne eTwinningavec cinq arrangements différents et dans trois langues (chorales de jeunes, chorales d'enfants,instruments traditionnels, jazz et bande originale).Le projet a été notamment développé pour les élèvesprésentant une déficience visuelle. Les participants ont donc transcrit un nombre impressionnant defichiers au format Braille de musique électronique, à l'aide des codes électroniques de musique Brailleclassiques et traditionnels.Des présentations PowerPoint avec des dessins, des partitions et des signesnoétiques pour les élèves autistes ont été réalisées, ainsi qu'un DVD sur St. Paul par les élèvessouffrant de déficience visuelle. L'école a également organisé des concerts eTwinning, un gala etproduit des CD de la musique du projet.

Il est important de souligner la manière dont le projet a été développé et s'est étendu, en termesd'activité, d'ambition et de portée, tout en restant attaché à ses principes d'information et à l'idéesimple mais originale de réaliser quelque chose qui rendrait le monde plus beau et plus agréable pourun groupe de jeunes particulièrement désavantagés.Dans un sens, le projet s'est développé selon sespropres possibilités, mené de main de maître par une équipe de douze enseignants.Cela a égalementpermis de modifier les relations enseignant-élève et élève-élève de manière positive et globale,

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d'émanciper l'utilisation des technologies et de communiquer cette approche et ces résultats à uncercle pédagogique plus large par le biais des blogs et des enregistrements numériques.

eTwins Magical Mission (IE) a choisi de tester l'utilité des TIC pour l'enseignement et l'apprentissage dansles petites classes.Il s'est mué en projet d'enseignement doté d'une structure technologique riche et solide,et d'une pédagogie constructiviste et novatrice. Les élèves impliqués dans ce projet n'avaient que 4 ou5 ans, mais ils se sont beaucoup intéressés aux technologies et se sont fait une joie d'utiliser la messagerieélectronique, les scanners, les caméras numériques, les imprimantes, les ordinateurs et les clés USB. Lesparents se sont impliqués dès le début et la communauté scolaire et locale a entendu parlé des activités toutau long du projet, par le biais d'informations publiées sur le site Web de l'école ou dans les bulletinsd'information de la communauté. Le principal défi consistait à intégrer les TIC dans l'apprentissage demanière amusante afin de faire découvrir aux élèves les thématiques environnementales, commel'économie d'énergie, le recyclage du papier, etc. L'enseignant pouvait relier ce projet à de nombreusesinitiatives du programme scolaire national liées aux sciences primaires, à l'« école verte » et à la sécuritésur Internet. Les travaux en binômes et en groupes ont été largement utilisés tandis que la participationindividuelle a été encouragée par le partage des responsabilités afin de conserver un certain niveau desécurité et rapporter à la maison le jouet eTwinning qui se trouvait au centre du projet, à tour de rôle. Ce projet eTwinning a progressivement eu de grandes répercussions sur l'enseignement etl'apprentissage à l'école. Tous les enseignants impliqués ont commencé avec une méthodologieconstructiviste et la technologie achetée à l'origine pour soutenir le projet. Le chef d'établissement etle coordinateur de projet parlaient régulièrement à l'occasion de réunions des enseignants locales etnationales, et ils expliquaient l'impact d'eTwinning sur les approches d'enseignement etd'apprentissage ainsi que la position de la technologie dans cette optique.

De manière générale, il semble apparaître qu'eTwinning offre des opportunités d'enseignement novatricesdirigées par un ou plusieurs leaders dans l'école, « habitués au grand écran » et désireux de « transformerl'organisation grâce à ses membres et ses équipes » (Fullan, 2002 : 17).Potentiellement, cela représente uneindication positive et précoce d'une compréhension grandissante du rôle d'une communication de bonnequalité au sein de la communauté eTwinning, vis-à-vis de l'intégration et surtout la reconnaissance, lacapture et l'évolution/la réplication de l'innovation dans un système. À ce titre, ces écoles et d'autresprésentent un argument solide pour la réévaluation du développement de la vision pédagogique au sein ducontexte scolaire, et pour un approfondissement des travaux liés aux possibilités offertes par l'actioneTwinning. Entre autres parce que l'OCDE prétend que « trop souvent, le manque d'attention concernantla diffusion et la réplication a entraîné des profits isolés sur le court terme » (2001 : 91).

L'importance de l'implication d'eTwinning au niveau de l'école tout entière mérite d'être étudiéepour sa valeur éventuelle. Nous aurions ainsi besoin au cours des prochaines décennies d'un systèmeéducatif offrant une grande flexibilité, un large choix et une personnalisation étendue dans ce que nouspouvons appeler, en tant qu'éducateurs, l'initiative résultant d'une « technologie d'ubiquité quitransforme le monde entier en salle de classe » (ACOT2, 2008 : 34). eTwinning prouve ce potentielconsidérable dans les écoles étudiées : le défi consiste à construire à partir de ce que nous savons,qu'il s'agisse de la recherche ou de la pratique. Nous allons donc aborder ce point.

25eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

D'après les différentes mesures considérées précédemment, les écoleseTwinning emblématiques ont parfaitement répondu aux objectifs originauxde l'action eTwinning. De plus, l'action elle-même a capté l'imagination desenseignants européens et il est probable qu'elle continue à s'étendre aussivite que ces deux ou trois dernières années. Il est donc possible de réaliserquelques observations à partir des résultats de l'étude et de l'éventualité deprochains développements visant à soutenir l'action et peut-être étendreces expériences positives à un groupe plus large.

1 Dans le contexte de cette étude, les projets emblé-matiques ont profité de l'assistance des BAN, quieux-mêmes ont trouvé conseil auprès du BAE : onpeut donc tenter d'en tirer quelques leçons impor-tantes. Cet arrangement offre une subsidiarité assezutile : chacun des partenaires apporte ses compéten-ces et son expertise organisationnelle particulièrespour la gestion et l'assistance eTwinning. Mais ilexiste également un large groupe d'expertise, qui necesse de croître, pour la prestation de services dansle cadre de l'action eTwinning, de nature structu-rée, homogène et très professionnelle. Je pense qu'ilest important de conduire d'autres recherches pourconfirmer et capter la nature et les détails de cetteconsidération. Au moins, ces preuves continueront àaméliorer les BAN et le BAE : dans une plus largemesure, cela peut contribuer grandement à unemeilleure compréhension de la gestion et de larecherche liées à une initiative européenne composi-te multiniveaux.

2 Les projets emblématiques de cette étude semblent également avoir bénéficié d'une partici-pation aux Ateliers de développement professionnel, aux sessions de formation eTwinning età la Conférence eTwinning. Il apparaît aussi que leur utilisation du portail eTwinning (avec par-fois les Groupes eTwinning pilotes) pour soutenir le travail des enseignants du projet est à lafois efficace et populaire.L'un des changements culturels les plus ardus que les enseignants sont

Prochains développementsChapitre 6

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invités à mettre au jour conformément aux priorités stratégiques croissantes de formation à unecitoyenneté active dans une société de connaissances réside dans le fait d'étendre les pratiquesà des pédagogies novatrices, surtout celles qui sont liées à l'utilisation des TIC. L'activité observéeet les modifications rapportées dans la classe et la pratique scolaire des écoles étudiéesconfirment que certains enseignants impliqués dans les projets eTwinning sont plus rapides,confiants et avancés avec ce changement. Les Ateliers de développement professionnelapparaissent clairement comme un facteur de cette progression : l'activité des enseignants desécoles étudiées le prouve, notamment pour les applications TIC et leur utilisation, abordéesglobalement dans les Ateliers de développement professionnel européens depuis deux ans. Enparallèle, les enseignants signalent souvent un isolement professionnel qui se dresse comme unebarrière face au développement de leur pratique et de leurs compétences. La participation à desconférences eTwinning et, de plus en plus, à des Groupes eTwinning et des Événementsd'apprentissage en ligne a évidemment un impact positif sur ce problème au sein des écolesétudiées. Toute la portée de cet impact n'a pas encore été bien mesurée : une étude plus détailléeest nécessaire dans l'immédiat pour cerner son implication à l'échelle de la communautéeTwinning.

3 L'utilisation du potentiel créatif des TIC dans ces projets pour capter l'attention des élèves,plus ou moins âgés, vis-à-vis des technologies et des activités numériques fait partie de cetravail. Le principal « atout de vente » de presque tous les projets des notes de cas a toutsimplement été ce qu'ils permettaient aux élèves de faire et la possibilité de créer ce qu'ils n'a-vaient pas pu faire avant. Le principal axe de pédagogie/d'enseignement et d'apprentissage dansles écoles confirme que les BAN et le BAE ont réussi à expliquer de manière efficace à lacommunauté eTwinning que les TIC ne sont pas qu'une histoire de programmation, detraitement de texte et de bases de données. Les ordinateurs et la technologie ont alors étéconsidérés comme de véritables outils, capables de faire ce que les élèves voulaient/avaientbesoin de faire. Les TIC sont donc de plus en plus associées à un « facilitateur » et un « facteurde stimulation ». Cette approche offre un excellent potentiel à une participation durable des élèvesayant une expérience limitée des TIC/projets européens.

4 L'importance des résultats de projets tangibles ainsi que la motivation et la responsabilisationinsufflées aux participants eTwinning dans les projets emblématiques est notable. L'affichaged'œuvres fabriquées au cours des projets eTwinning représente une pratique commune dans lesécoles étudiées (par exemple, statuettes en argile, frises murales, clips audio, DVD, sites Web,etc.). Beaucoup de participants (élèves et enseignants) semblent avoir développé un solide sensde l'accomplissement reflétant la devise nous pouvons le faire, et le faire bien. Ce sens del'accomplissement, cette motivation et cette responsabilisation suscités par les activitéseTwinning doivent être pris en compte dans la conception des Ateliers de développementprofessionnel, et dans le recrutement de nouvelles écoles par le BAE et les BAN, en affichanteTwinning comme une activité scolaire paneuropéenne et en évoquant les résultats desrecherches sur les arrangements et l'assistance eTwinning à tous les niveaux.

27eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

5 Il est important de noter la réponse positive des écoles choisies par les différents BAN pourcontribuer à cette étude, ainsi que la valeur et l'utilité des ensembles de données générés parces recherches sur les présents cas. Il existe de solides arguments afin de poursuivre cesrecherches et d'élargir et approfondir l'ensemble de données au niveau de l'école. Évidemment,même à partir d'un nombre relativement faible de cas suivis dans le cadre de cette étude, lesensembles de données demeurent riches, complexes et étendus. Ils sont également axés et infor-més sur l'école, car il serait difficile, voire impossible d'utiliser d'autres instruments d'évaluation.Compte tenu de la nature scolaire de cette action européenne unique, il serait recommandé detenir compte des potentialités et de l'utilité pour eTwinning de conserver un composant de cassolide dans une recherche d'évaluation.

6 Le rôle de l'action eTwinning dans la catalyse des développements au niveau de l'école et au-delà, conformément à des modèles adaptatifs et transformationnels du leadership éducatif etdes pédagogies novatrices n'est pas encore entièrement apprécié et ni parfaitement compris.Ces aspects sont essentiels à tout projet pour repenser l'enseignement et l'apprentissage du XXIesiècle. European Schoolnet, en tant que BAE, doit accorder une importance particulière à la miseen correspondance et à l'analyse de cette dimension de l'action eTwinning. Cette opération,selon moi, s'ajoute à la tâche de compréhension de l'intégration et surtout la reconnaissance, lacapture et l'évolution/la réplication de l'innovation dans un système national ou régional. La natu-re inexplorée et les détails de cette compréhension forment un extraordinaire défi à relever. Etcette fois, l'exploration systématique des activités eTwinning peut y contribuer, en offrant uneperspective qui profitera aux enseignants, à leurs élèves et aux décisionnaires.

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Références

Not

es d

e ca

s

29eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

1, 2 Attacher ses lacets

Furugrund : cadre et environnement du projet

Furugrund est un établissement préscolaire de la ville de Kopavogur,située en périphérie de la capitale islandaise, à savoir Reykjavik. En1978, l’école a accueilli 36 enfants. Aujourd’hui, 25 personnes y tra-vaillent et 80 élèves (d’une moyenne d’âge entre 1 et 6 ans) y sontscolarisés. L’école est très active au sein de la communauté : elle col-labore étroitement avec d’autres établissements similaires, des éco-les primaires et des associations de parents d’élèves. Elle participeégalement à des évènements communs et s’engage dans d’autrespartenariats. Furugrund a pris part à plusieurs projets de dévelop-pement et de programme scolaire financés par des organisationslocales. L’un de ces projets portait surtout sur les TIC. Depuis queFjola Thorvaldsdottir, coordinatrice des TIC, a commencé à travaillerà Furugrund (en 2004), elle a appris à tous les enseignants à utiliserune grande variété de TIC. Ceci a grandement contribué au succèsde l’école dans le jumelage électronique.

1, 2 Attacher ses lacets

Le projet 1,2 Attacher ses lacets a pour objectif de faciliter l’ap-prentissage des mathématiques aux enfants âgés de 5 à 6 ans.Les écoles qui participent à ce projet sont situées en Angleterre,en Islande, en Irlande, en Italie, en Lituanie, à Malte, en Pologne,en Roumanie, en Ecosse et en Espagne.

Retombées du projet

Selon les enseignants, non seulement le projet a atteint les ob-jectifs, mais il les a même dépassés. La collaboration avec lespartenaires des pays éloignés a été facile. L’implication dans lejumelage électronique a renforcé leur perfectionnement profes-sionnel et a contribué à adopter une attitude plus ouverte enversleurs homologues européens et les évolutions méthodologiques. Les élèves ayant participé à ces projets sont les plus âgés de Fu-

❯ Furugrund, un établissementpréscolaire de Kopavogur(en périphérie de Reykjavik,en Islande), a collaboré avec11 établissements similairesen Angleterre, en Irlande, enItalie, en Lituanie, à Malte,en Pologne, en Roumanie, enEcosse et en Espagne.

❯ Des élèves de 5 à 6 ans ontparticipé au projet avec troisenseignants et cinq autresmembres du personnel.

❯ L’objectif principal étaitd’encourager les enfants àdécouvrir des notions demathématiques de façonintéressante et pratique.

Les enseignants

Fjola Thorvaldsdottir(coordinatrice des TIC à l’écolede Furugrund) :« Moi et mes partenaires avonsbeaucoup de points communs.

Notes de cas

Par exemple, nous étudionstoujours les logiciels open-source. Lorsque nousdécouvrons quelque chosed’utile et d’amusant, nous lepartageons ! »

« Pour les projets, dont celui-ci,auxquels Furugrund a participé,les enseignants officiellementimpliqués dans le projet ne sontpas les seuls à participer. Aucontraire, d’une manière oud’une autre, toute l’école estimpliquée. »

« Tout à chacun découvretoujours quelque chose denouveau. Il faut donc resterattentif et être disposé àapprendre et adopter denouvelles méthodes, denouvelles façons de penser. »

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rugrund. Ils ont entre 5 et 6 ans. Leurs activités se sont inscritesdans la continuité de leur travail quotidien. En plus, leur participa-tion leur a apporté de la valeur ajoutée, c’est-à-dire des connais-sances en mathématiques, la dimension européenne et lavalorisation des TIC. Les enfants ont utilisé des scanners, des pro-grammes tels que MovieMaker, Edit video et Narrate. Ils ont éga-lement présenté leur travail en public à l’hôtel de ville de Reykjavik.Quant aux conséquences sur la vie scolaire, le projet a toujoursbénéficié du soutien le plus complet du chef d’établissement.Lorsque cela est pertinent et possible, d’autres peuvent y parti-ciper. Le projet a donc eu des retombées positives sur l’école. Lancé à l’automne 2007, il a établi un sens de concussion parmile personnel, les enfants de Furugrund et leurs parents. Le projetimplique actuellement quinze enfants (contre vingt-trois l’annéescolaire précédente), trois enseignants et cinq autres salariés.

Mise en œuvre

Fjola Thorvaldsdottir, coordinatrice des TIC, a découvert le jume-lage électronique grâce à la promotion du Service National deSoutien. Juste après son inscription à l’automne 2007, deux deses partenaires actuels du projet 1,2 Attacher mes lacets l’ontcontactée via le moteur de recherche de partenaires en ligne, etle projet a ainsi été lancé. Il a été couronné de succès grâce à desobjectifs clairs, une bonne programmation et un peu de chance. Le personnel a été bien préparé aux TIC et a fait preuve d’une grandevolonté de participer et d’essayer quelque chose de nouveau. Ainsi,le projet a été mis en place plutôt facilement. Son intégration dansle programme scolaire s’est faite sans encombre, étant donné queles activités réalisées par les enfants dans le cadre du projet s’ins-crivent dans la continuité de leur travail quotidien à Furugrund.

Soutien et durabilité du projet

Le soutien du chef d’établissement, l’ouverture du personnel, l’expé-rience du projet précédent et la culture des TIC ont grandement favo-risé la mise en œuvre et le soutien du projet. Selon Fjola, l’intérêt etle soutien du Service National de Soutien ont fait la différence : pou-voir bénéficier personnellement et directement d’une aide et deconseils en cas de besoin est un avantage certain. Elle fait égalementréférence à la participation aux deux conférences du jumelage électro-nique, à Bucarest et Prague où elle a rencontré ses partenaires et par-ticipé aux ateliers.

« L’effervescence est toujoursgrande lorsque les enfants serassemblent pour voir ce que lesautres préscolaires européens ontréalisé. Ces échanges lesamusent beaucoup. »

❯ L’Institut Immaculata d’Oost-malle (dans les Flandres enBelgique) travaille actuelle-ment avec une école de Biné-far (en Espagne).

❯ Ce projet implique quatorzeélèves en gestion/languesétrangères (5ème annéed’enseignement secondairetechnique – EST) de 17 anset une professeur de françaiset d’esthétique.

❯ Le thème principal est la “cul-ture”. La vie quotidienne et so-ciale des jeunes, les festivitésou encore les traditions figu-rent parmi les sujets traités.

Les enseignants

Marie-Leet Bens, professeurde français et d’esthétique : « Ma motivation première est queles cours de français deviennentplus attrayants, tout simplementplus agréables pour les élèves. Ilsapprennent mieux s’ils y prennentdu plaisir. Grâce au contact avecleurs homologues européens,qui étudient également le fran-

31eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Dans l’avenir

Le projet arrivera probablement à son terme au printemps 2009,mais les partenaires en envisagent déjà d’autres, mettant ainsià profit leur expérience. Fjola affirme que la participation a sou-levé un intérêt pour le jumelage électronique chez d’autres en-seignants de l’école. Certains d'entre eux sont déjà en train deprogrammer leurs propres projets.

"L’art rapproche les gens". Marie-Leet Bens, professeur d’es-thétique à l’Institut Immaculata en est absolument certaine.C’est sur cette conviction qu’elle a mis sur pieds un projet dejumelage électronique sur le thème de la « culture » au senslarge. Parmi les thèmes abordés, on trouve la vie quotidienneet sociale des plus jeunes, les festivités et les traditions. Ceprojet rapproche des élèves des Flandres et d’Espagne et leurapprend à élargir leur horizon. Toutes les tâches réalisées parles élèves figurent sur le site Internet suivant : www.culture-jeune.webnode.com

S’inspirer du programme scolaire

Pour son projet, Marie-Leet s’est inspirée du programme sco-laire. Des tâches comme se présenter, parler de chansons fran-çaises, envoyer des lettres, etc. sont extraites du programme.Elles sont maintenant réalisées d’une façon vraiment interac-tive. Les élèves suivent cinq cours de français par semaine. Leprojet a été inclus dans l’Etude Individuelle Supervisée. Deuxpériodes d’une semaine sont consacrées aux activités sur or-dinateur en autonomie. Cela se rapportent à la fois au thème(c’est-à-dire l’échange ou la communication) et au projet.

Les enseignants se perfectionnent aussi dans l’uti-lisation des TIC

A l’origine, Marie-Leet n’avait pas beaucoup d’expérience avecles derniers outils des TIC. Cependant, l’aide de ses collègues etde certains élèves lui ont permis d’expérimenter continuellement

Culture Jeune

çais en tant que langue étrangèreet non en tant que langue mater-nelle, ils sont plus enthousiastespour apprendre cette langue. »

Les élèves

« Nous attendons avec impa-tience les réponses de nos amisespagnols. »

❯ Les écoles partenaires setrouvent en Pologne, en Slo-vénie et en Suède.

❯ Le Christelijk Lyceumconduit le projet auRoyaume-Uni, avec 200élèves de 16 à 17 ans.

❯ A l’école, huit enseignantsde disciplines différentesparticipent (langues, maths,sciences (sociales) et his-toire).

❯ Les principaux thèmes duprojet sont la ‘santé’, ‘la si-tuation économique et so-ciale’, ‘l’environnement’ etle ‘terrorisme’.

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de nouvelles choses. Elle a elle-même créé le site Internet duprojet et espère travailler sur les vidéos l’année prochaine.

Transfrontalier et interscolaire

Il apparaît évident que les élèves aiment beaucoup ce projet. Ilssont même fiers de montrer leur propre site Internet à des amisd’autres écoles. Le projet n’est donc pas cantonné au mur del’école, mais est ouvert sur l’extérieur. Les thèmes abordés (viesociale, etc.) en sont la preuve.

Les élèves attendent impatiemment les réponses de leurs amisespagnols. « Nous parlons toujours d’eux en tant que groupe audébut de la classe. » Les élèves ont également participé auchoix des thèmes. Marie-Leet affirme que « de cette manière,ils se sentent encore plus engagés dans le projet. »

L’espoir et la crainte sont deux sujets majeurs qui aident les élè-ves issus de différents pays à faire connaissance et à découvrirl’environnement de l’autre. Les dialogues des élèves portent surquatre thèmes : la santé, la situation économique et sociale, l’en-vironnement et le terrorisme. Au début du projet, tous les élèvesont répondu à une enquête sur leurs espoirs et leurs craintes enrapport avec ces thèmes. Les résultats ont permis de déterminerle contenu du projet pour les différentes écoles. Les élèves ana-lysent les résultats de l’enquête en cours de maths. En cours defrançais, ils étudient les questions de politique environnemen-tale en vigueur en France. Quant aux sciences sociales, tous lesthèmes sont pertinents.

Parler de la vie réelle

L’ouverture d’esprit règne parmi les élèves et les enseignants im-pliqués. Tous les préjugés font l’objet d’une discussion à l’école.Les élèves logent les uns chez les autres pendant les échanges etdécouvrent leurs différences et leurs points communs. Les thèmes s’inscrivent dans la réalité lorsque les élèves pren-nent conscience qu’ils peuvent recouvrir une importance diffé-

Espoirs et craintes des jeunes en Europe

Les enseignants

Mirjam van Tooren,coordinatrice de lacoopération internationale auChristelijk Lyceum Zeist :

« Nous avons volontairementchoisi des thèmes vastes afind’être en adéquation avec denombreux sujets. Nous dotonsainsi notre projet d’une baseouverte au sein des écoles. »

Les élèves

« En lisant un article sur lesrisques sanitaires en Pologne,j’ai pris conscience quecertains de mes nouveaux amisont beaucoup plus de chancesde souffrir du cancer que moi.Ce sujet m’est alors apparubeaucoup plus réaliste etintéressant. »

33eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

rente pour leurs homologues européens. Les élèves présententà leur école leurs expériences acquises pendant les périodes d’é-change. Cela dote le projet d’un fondement solide au sein desécoles en impliquant un grand nombre d’élèves.

Le jumelage électronique améliore les partenariatsComenius

Entre les visites, les élèves et les enseignants peuvent facilementrester en contact via le jumelage électronique. Seul un nombrerestreint d’élèves ont accès aux échanges physiques. Par contre,le jumelage électronique permet à un plus grand nombre d’élè-ves de participer. Les outils coopératifs en ligne permettent dedynamiser les contacts entre les partenaires Comenius.

Les enseignants évaluent la valeur ajoutée du jumelage électro-nique : selon Mirjam van Tooren, « la plateforme en ligneTwinSpace nous fournit des moyens de communication et unaccès facilité à la section des projets ». Elle ajoute que « les élè-

ves disposent d’un point de rencontre virtuel pour échanger entreeux et publier leurs travaux. »

Echanges

Le projet comporte quatre échanges sur une période de deuxans. Les visites sont financées par le programme Comenius dansle cadre de la formation continue de la Commission Européenne.

Faits intéressants concernant l’Institut

L’école Rogatsboden a conçu la vidéo autrichienne du jumelageélectronique pour les conférences de Prague et de Bucarest.

La façon dont j’apprends me plaît

Dans la continuité du projet « Ma façon d’être me plaît », la nou-velle initiative a pour objectif de présenter aux enfants aux be-soins spéciaux l’Europe et sa diversité culturelle. Environ 30enfants de toutes les classes ont participé (entre 6 et 16 ans).Deux enseignants font office de coordinateurs du projet. Les in-stituts partenaires se situent en Allemagne, en Grèce, auRoyaume-Uni, en Islande, aux Pays-Bas, au Portugal et en Rou-manie. Les enfants prennent des photos de leurs matériels pé-dagogiques favoris et en font un roman photo qu’ils envoient parcourriel aux partenaires du projet. Le grand public peut égale-ment consulter ces histoires sur le site Internet du projet :www.specialchildren.wikispaces.com.

Utilisation des TIC

La plateforme en ligne du jumelage électronique est utilisée, parexemple, pour communiquer avec d’autres écoles partenairespotentielles. Les élèves et l’équipe enseignante l’utilisent égale-ment pour le forum et le panneau d’affichage virtuel deTwinSpace. En outre, des wikis et des courriels permettent éga-lement de communiquer.

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❯ L’école Rogatsboden (enAutriche) est à l’origine duprojet. Les établissementspartenaires se situent en Al-lemagne, en Grèce, auRoyaume-Uni, en Islande,aux Pays-Bas, au Portugalet en Roumanie.

❯ Environ 30 enfants de tou-tes les classes sont impli-qués (entre 6 et 16 ans).Deux membres de l’équipepédagogique font office decoordinateurs du projet.

❯ Les enfants prennent desphotos de leurs matérielspédagogiques favoris et enfont un roman photo qu’ilsenvoient par courriel auxpartenaires du projet.

Les enseignants

Mme. Kladnik, coordinatricedu projet : « Ma motivation pre-mière pour m’impliquer dans ceprojet a été la focalisation del’atelier de perfectionnementprofessionnel à Nottingham surles élèves aux besoins spéciaux.Naturellement, les deux confé-rences annuelles du jumelageélectronique à Bucarest et à Pra-gue ont été très enrichissantes. »

La façon dont j’apprends me plaît

Les récompenses

En 2008, l’école Rogatsbodena reçu par les labels qualité dujumelage électronique européenet autrichien pour son projet « Lafaçon dont j’apprends me plaît. »Ils ont terminé à la troisièmeplace du concours autrichien en2008. Le projet a également éténominé aux récompenses euro-péennes de 2009.

❯ 45 élèves de l’établisse-ment scolaire PCBS deDriemaster (à Leiderdorpaux Pays-Bas) et une classede République Tchèque ontuni leurs efforts.

❯ Des élèves de 10 à 11 ans,répartis en deux classes, etquatre enseignants sont im-pliqués dans le projet.

❯ Chaque mois, les élèvesabordent un thème diffé-rent. Ils se préparent descours les uns pour les aut-res sur un tableau numé-rique.

35eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Avantages du jumelage électronique

Christine Kladnik, coordinatrice du projet : « En général, les tech-nologies de l’information et de la communication enrichissentl’apprentissage de nos élèves aux besoins spéciaux en leur per-mettant d’aller plus loin dans leur expérience. Ils sont en mesurede communiquer avec des enfants d’autres pays en utilisant desimages et de la musique. En tant qu’enseignants, nous pensonsque le jumelage électronique permet d’échanger des idées etdes informations de façon simple et évidente. »

Dans l’avenir

Les partenaires issus de « Ma façon d’être me plaît » participentégalement au projet « Mon arbre magique très particulier ». Le ju-melage électronique fait déjà partie intégrante de l’école Rogats-boden. C’est souvent l’élément moteur des activités réalisées auniveau européen. Les projets de jumelage ont, par exemple, ap-porté l’énergie nécessaire pour un projet conçu dans une optiqueeuropéenne dans lequel les élèves découvrent l’Europe à traversleurs sens : quel goût a l’Europe ? Quelle est l’odeur du Portugal ?Quelle musique écoutent les élèves anglais ? Etc.

Le projet « Apprendre de façon interactive pour réussir et êtreactif » implique des élèves de 10 et 11 ans, répartis en deux clas-ses, de l’établissement scolaire PCBS de Driemaster à Leiderdorpainsi qu’une école de République Tchèque. Pour ce projet, les élè-ves de chaque école se préparent entre eux des cours sur des ta-bleaux numériques. Chaque mois, ils abordent un nouveau thème,comme le temps, les festivités de décembre, les loisirs, les ani-maux, etc. Le fonctionnement du projet n’est pas compliqué car lesthèmes choisis respectent le programme scolaire des écoles.

Le jumelage électronique est le fondement d’unapprentissage innovant

Maaike et Rebecca, deux enseignantes, sont très satisfaites deleur projet et du jumelage électronique. L’utilisation de différen-tes méthodes afin d’atteindre les objectifs pédagogiques est une

Apprendre de façon interactive pour réussir et être actif

Les enseignants

Maaike : « Lancez un projet dejumelage électronique dont lesobjectifs sont réalisables.N’essayez pas de tout faire enmême temps et concentrez-vous sur quelques tâchesfaciles à réaliser. Par exemple,laisser les élèves se présenterentre eux peut apporterbeaucoup en termesd’apprentissage. »

Les élèves

Sanne : « Il est très amusantd’apprendre des choses surune autre culture en apprenantà connaître des enfants deRépublique Tchèque. Lapossibilité de nous écrire via leforum de TwinSpace nouspermet de passer outrel’impossibilité de se voir enpersonne. Nous pouvonségalement échanger des photoset nous apprenons l’anglais defaçon créative. »

« Il est amusant de remarquerles différences et les pointscommuns entre nous ! »

nouveauté. Dans le cadre du projet, beaucoup de compétencessont mobilisées en même temps. Tout ce qui concerne le projetimplique une nouvelle expérience. Voici les critères d’évaluationdu contact avec une école étrangère et des résultats du projet :les cours sur le tableau numérique et l’amélioration des métho-des d’enseignement de l’anglais.

Communication

Durant le projet, les élèves communiquent entre eux sur le forumde TwinSpace. Les enseignants utilisent également Skype, lescourriels et TwinBlog : http://twinblog.etwinning.net/7771Un autre blog est disponible : www.learninteractive. blogspot.com

Expérience enrichissante

Les élèves aiment beaucoup le projet : communiquer avec uneclasse d’un autre pays est une expérience nouvelle et exaltante. Leprojet est différent de toutes leurs autres activités à l’école. Ils nele considèrent donc pas comme du travail. Ce n’est pas pour au-tant qu’ils n’apprennent rien, bien au contraire : le projet les aideà apprendre l’anglais, les exercices sont créatifs, ils prennent cons-cience de leur propre culture et de celle des autres, développentleurs compétences en TIC, découvrent la topographie et appren-nent à travailler en groupe. Selon l’un des élèves, « il est amusantde remarquer les différences et les points communs entre nous !»

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Le Lycée théorique « Mihai Viteazul »

Mihai Viteazul a acquis une bonne expérience en gestion de pro-jets nationaux et européens. L’école encourage les enseignantsà s’impliquer dans les programmes d’échange et de formation.Le proviseur de l’école a fait part aux enseignants et aux élèvesde son soutien pour leur engagement dans des projets euro-péens. Voici les avantages, à plusieurs niveaux, qu’il a soulignés :

❯ La plus grande motivation des élèves pour apprendre ;❯ Une meilleure communication entre les élèves et les ensei-

gnants ;❯ Les enseignants peuvent partager les expériences avec

leurs homologues étrangers.

La vie est un labyrinthe

Ce projet porte sur la vie en soi et les choix qu’elle implique. A cer-tains moments de leur vie, les gens sont amenés à faire des choix,même dans leur vie quotidienne. Il nous incombe donc de formernotre jeunesse et de leur faire prendre conscience des conséquen-ces de leurs décisions. Le projet a visé des élèves de 11 à 19 ans.

Objectif du projet

L’objectif du projet était d’enrichir l’expérience de vie des élèveset de leur offrir des opportunités d’en apprendre plus sur les dif-férentes facettes de la politique, de la vie publique, du marché dutravail, de l’enseignement, de la santé, de la famille, de la vie engénéral, etc.

Leçons tirées de l’expérience

Les projets de jumelage électronique ont permis de concevoirdiverses activités d’apprentissage pour les élèves. L’intérêt deces derniers pour la découverte de nouvelles informations et l’ac-quisition de nouvelles compétences est donc accru. Ce projet enparticulier a été très important dans le sens où il s’est concen-tré sur les valeurs et les choix auxquels les élèves sont confron-

❯ e Lycée théorique « MihaiViteazul », situé à Bailesti(dans le sud-ouest de laRoumanie) a pris part auprojet avec des élèves de11 à 19 ans.

❯ Principaux thèmes abordés :les divers aspects de la poli-tique et de la vie publique, lemarché du travail, la famille,la vie, etc.

❯ Les échanges avec les par-tenaires scolaires et les aut-res travaux collaboratifs ontété soutenus grâce à la par-ticipation de l’école au pro-jet Comenius.

37eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Le labyrinthe de la vie

Les enseignants

Cristina Nicolae (professeurd’anglais) :« Voici les raisons de maparticipation : ma fortemotivation pour la formationcontinue, l’engagement desécoles partenaires et le désir,qui nous animent moi et mesélèves, de découvrir l’UnionEuropéenne et ses citoyens. »

tés. L’enthousiasme et la motivation des élèves et des ensei-gnants soulevés à l’idée de travailler avec des collègues d’aut-res écoles et d’autres pays ont été le moteur de ce projet.

Activités et outils

Les élèves et les enseignants ont créé des présentations Po-werPoint, ont écrit des articles sur différents thèmes en rapportavec les choix de la vie quotidienne, ont échangé des courrielset ont participé à des vidéoconférences. Ils ont également ren-contré des élèves des écoles partenaires et ont participé active-ment aux débats via des courriels et des vidéoconférences. Dans la dernière partie du projet, chaque école partenaire a dûconstruire un labyrinthe et organiser une activité d’apprentis-sage pour les élèves.

Parcourir le labyrinthe

Les élèves ont construit un labyrinthe avec des colonnes de boiset des morceaux de toile. En premier lieu, chaque croisement re-présente un choix. Ensuite, chaque route représente les consé-quences possibles de la décision prise, et enfin, les croisementssuivants offrent de nouvelles possibilités. Les élèves prennentainsi une autre décision et sont confrontés à d’autres consé-quences.

Engagement des élèves

Les élèves ont créé les labyrinthes. Les moments de la vie, leschoix et leurs conséquences ont été définis et décryptés par lesélèves lors du projet précédent. A la fin du projet, chaque écolepartenaire a prévu de publier une brochure sur leurs activités,dont des articles du magazine virtuel du projet.

Le plus gros défi

Le plus gros défi a été la coopération avec les partenaires. Ilsétaient parfois enthousiastes, mais en plus du respect des délais,ils se sont vite heurtés à des barrières dues à leurs compéten-ces défaillantes et leur manque d’expérience en matière de pro-jets européens. Le travail des enseignants sur les projets doitêtre mieux valorisé au niveau de l’école.

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En 2007, les enfants de la classe d’Anne McMorrough, de l’écolenationale de St. Martin de Porres, ont embarqué pour un voyagemagique pour aider des jumeaux extra-terrestres tombés à tra-vers la couche d’ozone avant de pouvoir atterrir. L’un d’entre euxest en Irlande et les l’autre en Angleterre. Ils ont l’apparence d’oursen peluche. Cet évènement trépidant constitue le fondement duprojet de jumelage nommé « La mission magique du jumelageélectronique. » Des élèves anglais et irlandais ont ainsi pu mieuxse connaître, participer à des activités écologiques et explorer leurpropre créativité. Ces jeunes élèves commençaient à peine leurscolarité et leurs connaissances des TIC étaient très limitées. Ledéfi consistait à intégrer les TIC dans leur programme d’une façonagréable. Anne a décidé d’utiliser une histoire pour concevoir leprogramme de jumelage. Anne devait « expliquer » aux enfants lesquestions environnementales, comme les économies d’énergie, lerecyclage du papier, etc. Elle a pu mettre en relation le projet de ju-melage et les programmes de récompense de découverte de lascience à l’école primaire (la palme verte). Ils ont communiqué parcourriel et ont partagé leurs connaissances.

Retombées du projet

Les enseignants ont amélioré leurs compétences en TIC et ontdécouvert le plaisir de travailler avec des collègues étrangers. Pour un projet à si court terme, les retombées, pour les élèves etles enseignants, ont dépassé les expectatives. Les parents ontsouligné les effets positifs que le projet a eus sur l’apprentissageet la motivation de leurs enfants. L’accomplissement le plus im-portant a été de trouver un moyen d’intégrer, très simplement, latechnologie au programme scolaire de très jeunes enfants.Grâce au projet, les élèves ont appris à mieux coopérer et tra-vailler en équipe tout en améliorant leur anglais.

Mise en œuvre du projet

Les élèves n’avaient qu’entre 4 et 5 ans lorsqu’ils ont découvert avecenthousiasme les TIC. Ils ont utilisé des scanners, des appareilsphoto numériques, des imprimantes, des ordinateurs et des clés

❯ St. Martin de Porres, uneécole primaire de Tallaght(près de Dublin en Irlande)conduit le projet avec uneécole en Angleterre.

❯ 22 élèves de maternelle de4 à 5 ans ont participé.

❯ Les activités étaient inter-disciplinaires.

Les enseignants

Anne McMorrough(enseignante) : « Ce projet a été couronné d’ungrand succès. Les enseignantset les élèves ont énormémentappris sur les avantages del’intégration des TIC auxactivités. »

39eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

La mission magique du jumelage électronique

« Ce projet de jumelagea fondamentalement modifiéma façon d’enseigner. Je suispassé d’un enseignementlinéaire à une méthode fondéesur la division par thème. Mafaçon d’enseigner est devenuebeaucoup plus créative … Cequi est ennuyeux en 2 D dansun manuel prend ainsi vie. »Ebauche du futur du jumelageélectronique

Anne a prévu de participer auxfuturs projets de jumelage. Leprojet a soulevé l’intérêtd’autres enseignants del’école pour le jumelageélectronique. Selon Anne, lejumelage devrait s’étendre etdevenir un élémentpédagogique clé de dans lesécoles.

❯ Réaliser un film et lepartager avec des amis 2.0!

❯ L’école nationale deKnockaclarig, située àCastleisland, Co (à l’entréede Kerry, en Irlande)a collaboré avec une écolesuédoise.

USB. Les parents ont été impliqués depuis le début. Même pendantle déroulement du projet, une vaste communauté a suivi les activi-tés grâce aux informations publiées sur le site Internet de l’école etaux bulletins d’information. Certains doutaient de la faisabilité duprojet avec des enfants si jeunes, mais Anne McMorrough a prouvéque c’était possible en choisissant un thème particulier qui les inté-resse. Elle a décidé de travailler avec une école en Angleterre carbeaucoup de ses élèves avaient des difficultés en anglais en tantque langue maternelle. La courbe d’apprentissage pour les ensei-gnants et les enfants était grande à de nombreux niveaux. Les en-seignants ont dû surmonter une série de défis : se servir du portaildu jumelage électronique, présenter les TIC, qu’eux-mêmes assimi-laient au fur et à mesure, à de très jeunes enfants, maintenir la com-munication entre les écoles en respectant les délais.

Soutien du projet

Anne estime que le soutien qu’elle a reçu du Service National deSoutien a été excellent (surtout la rapidité des réponses à sesquestions). Savoir qu’elle recevrait une réponse presque immé-diate aux appels téléphoniques et aux courriels adressés au SNSl’a énormément rassurée. Suite à l’obtention du label qualité, leSNS a rendu visite aux enfants pour les soutenir. Aux yeuxd’Anne, ce geste a été extrêmement important.

Cadre et environnement

L’école nationale de Knockaclarig est une école primaire située enmilieu rural, près de Castleisland, Co (aux portes de Kerry en Ir-lande). Le proviseur, Tom Roche, et deux enseignants de l’école ani-ment le jumelage électronique à Knockaclarig. Tom, qui a plus de40 ans d’expérience dans l’enseignement, a fait du jumelage unecomposante essentielle de l’enseignement et de l’apprentissage.Douze élèves participent au jumelage au sein de l’école. Leur pro-jet « Réaliser un film et le partager avec des amis 2.0 ! », fruit decollaboration avec une école suédoise, a remporté le prix européenpour la catégorie des 4-11 ans en 2009. Ce n’était pas le premierprojet de jumelage de Knockaclarig. Ils ont donc pu mettre à profitleur expérience et en tirer des leçons. L’école a également menéd’autres projets, tels que des partenariats Comenius et des visites

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Réaliser un film et le partager avec des amis 2.0

d’échange. L’intégration du projet de jumelage électronique dans leprogramme scolaire de l’école a grandement contribué à son suc-cès. L’école nationale de Knockaclarig a décidé d’aligner son pro-jet sur le fil scientifique du programme scolaire (la conscience et laprotection de l’environnement). Comme c’est souvent le cas, lesrésultats du projet ont dépassé les prévisions.

Conséquences sur les élèves

Grâce au projet, les élèves ont appris à mieux coopérer et travailleren équipe. D’un point de vue linguistique, ils sont devenusmeilleurs dans leurs langues maternelle et étrangère. Les élèvesont appris à respecter les idées des autres. Selon Tom Roche, leproviseur, ce projet est un excellent exemple de réseautage per-sonnel : la communication a été facilitée, des questions ont étéposées, la volonté d’échanger et d’en apprendre plus sur l’opiniondes autres a été renforcée. Les élèves ont eu une vision de laSuède qui ne se trouve pas dans les atlas ou les manuels. Laconfiance et l’estime de soi, l’utilisation des TIC, et les compéten-ces techniques ont été améliorées grâce à ses cours virtuels.

Réaliser un film et le partager !

Le fondement de ce projet est de produire, de partager et defournir un retour sur le matériel multimédia. Il est essentiel d’u-tiliser au mieux les outils des TIC. Les films autoproduits doiventêtre utilisés en tant qu’outils didactiques lorsque les élèves tra-vaillent sur des thèmes extraits du programme. Le matériel mul-timédia est publié et fait l’objet d’un débat sur le blog du projet : http://blog.eun.org/film2/.

Fleurs sauvages irlandaises

Les fleurs sauvages irlandaises sont un des thèmes sur lesquelsles élèves de Knockaclarig ont travaillé. Ils sont allés dans leschamps d’un fermier local et ont photographié les dix fleurs qu’ilsont choisies. Ils ont appris les noms qu’on leur donne dans la ré-gion et ont recherché leurs noms scientifiques. Après avoir trouvéles noms irlandais, ils ont demandé la traduction à l’école sué-doise. Chaque élève a créé un reportage audio sur une des fleurs. Par la suite, le projet a abordé d’autres sections du programmescolaire : dessiner les plantes, choisir la musique d’accompa-gnement pour une journée dans les champs, faire des recher-

❯ Douze élèves de 11 ans ontparticipé au projet.

❯ La conception, le partage etles retours sur le matérielmultimédia ont étéessentiels au projet.

Les élèves

« Nous sommes heureux decommuniquer avec d’autrespays. »

Les enseignants

Tom Roche (chefd’établissement) : « Les sciences sont au cœur dumodule du projet. Néanmoins, ilest évident qu’un grand nombrede sujets sont apparus et ontété traités de différentesmanières. »

« Nous avons accordébeaucoup d’importance àl’apprentissage virtuel. »

41eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

« Le jumelage électroniquedevrait croître jusqu’à occuperune place conséquente au niveaunational dans l’enseignement ausein des écoles. »

❯ Le 1er cycle élargi ducollège ‘Heilig Hart’ [SacréCœur] à Bree (en Belgique)coopère avec des écoles dela métropole française, dela Réunion et de Wallonie.

❯ Douze élèves, de 12 à 14ans, et cinq professeursprennent part au projet.

❯ Les élèves travaillent surles thèmes suivants : moi etma famille, moi et monécole, et moi et mon tempslibre.

Les élèves

« Nous sommes heureux de tra-vailler sur notre projet pendantnotre pause déjeuner ! »

ches sur l’utilisation des fleurs dans la poésie, les chansons et lesprénoms féminins. Une grande partie de ses recherches ont étéprésentées dans un diaporama qui a été mis en ligne sur le blog.

Soutien du projet

Aux dires de Tom, les outils mis à disposition sur le portail ont été trèsbons. Les participants les ont utilisés pour différentes facettes duprojet.Le soutien du SNS a été essentiel et sans faille. Des informa-tions précises et rapides étaient toujours disponibles. Le SNS s’estégalement rendu à l’école et a assuré la promotion du projet. Tom apris part à l’atelier de perfectionnement professionnel (APP) de Du-blin réservé aux chefs d’établissement. La conférence annuelle deBruxelles lui a également paru très intéressante. Etant donné qu’ilsont obtenu une récompense lors de la compétition européenne du ju-melage électronique, Tom et ses élèves ont participé à un camp surles TIC en Grèce où ils ont rencontré d’autres gagnants.

Le 1er cycle élargi du collège Heilig Hart de Bree s’engage trèsfortement dans l’internationalisation. Cela fait des années qu’ilsorganisent des « jours du projet » et des projets internationaux. Ily a trois ans, l’éventualité d’une participation aux « partenariatsd’apprentissage européens » a été présentée. Chaque semaine,les élèves y consacrent deux séances et travaillent sur leur projetde jumelage électronique. Ils coopèrent avec une école wallonneet organisent chaque année une véritable semaine d’échange.Selon Irène Indemans, coordinatrice de l’école, cela permet de ren-forcer vraiment les liens. Ils ont donc également rendu visite à l’é-cole française. En retour, l’enseignant français est allé à Bree. Celapermet d’avoir une meilleure image de la culture et de l’organisa-tion de l’école partenaire et donne naissance à de belles amitiés.

Les élèves sont l’élément moteur du projet

Les élèves sont très motivés et enthousiastes à propos du pro-jet. Les enseignants pensent que cet intérêt est lié aux nom-breuses responsabilités qui leur sont confiées et au fait qu’ilssont traités comme des adultes. Au début du cours, les élèves se

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Moi et ce qui m’entoure

voient attribuer une tâche qu’ils remplissent à leur propre rythmesur un ordinateur. Ils décident eux-mêmes de la façon dont ilsvont procéder et prennent des notes. Nous sentons vraiment queles élèves grandissent au cours de l’année scolaire. D’après EllenHuybrechts (professeur responsable du projet de partenariatsd’apprentissage européens), « ils s’épanouissent car on leurdonne l’espace, la liberté et les responsabilités. »

Communiquer grâce aux TIC

Les élèves utilisent plusieurs outils dans le cadre du projet. Ils en-voient des courriels sur TwinSpace, gèrent un blog, utilisent desprésentations, organisent des jeux de questions-réponses, mè-nent des enquêtes et envoient des courriers de manière tradi-tionnelle. Pendant la première année, les TIC ont posé quelquesproblèmes. Mais heureusement, les TIC ont trouvé leur place àl’école. Le projet a donc pu profiter du soutien du coordinateurdes TIC, Bregt Vastmans, pendant la deuxième année. Aujourd’-hui, les enseignants ont eux-mêmes acquis beaucoup de com-pétences et sont devenus experts en la matière.

(musique en Braille sur ordinateur)

Le projet « Création d’une sonothèque qui peut être utilisée parles élèves aux besoins particuliers (musique en braille sur or-dinateur) – Composition de l’hymne du jumelage » est un par-tenariat entre deux écoles de musique : l’école de Thessaloniki,en Grèce, et Indirizzo musicale, école secondaire italienne de1er cycle.

Avec l’aide de leurs professeurs, les élèves ont créé une sono-thèque électronique avec la musique des pays européens (opéraitalien, musique grecque traditionnelle, chant byzantin, nouvellescomposition musicales, etc.).

Ils ont transcrit certains de ces morceaux en braille en utilisantdes codes électroniques classiques et traditionnels. En outre, ilsont également composé un hymne pour le jumelage électroniquede cinq arrangements et trois voix (chorale des jeunes, chorale

Les enseignants

Ellen Huybrechts :« Pendant l’année scolaire, letravail des élèves porte sur troisthèmes : moi et ma famille, moiet mon école, et moi et montemps libre. Il est essentiel dene pas surcharger l’emploi dutemps pour ne frustrer ni lesélèves ni les professeurs s’ilsne parviennent pas à finir leprogramme. En fait, le nombrede réalisations n’est pas siimportant, ce qui compte c’estle contenu. Les élèves doiventêtre heureux et fiers de leurscréations. »

❯ 98 élèves, douzeenseignants et troisdocumentalistes de l’écolede musique de Thessaloniki(en Grèce) ont coopéré avecles élèves d’Indirizzomusicale, école secondairede musique (1er cycle)italienne.

43eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Sonothèque – Composition de l’hymne du jumelage

❯ Les élèves impliqués ontentre 13 et 18 ans.

Les enseignants

« La prochaine étape est lacréation d’un orchestre pour lejumelage électronique à l’école.Son objectif sera d’enregistrernotre hymne et d’autresnouvelles compositions enmultiplex (par exemple un pianode Grèce, une flûte d’Italie, unvioloncelle de Grande Bretagne,une chorale des Pays-Bas,etc.). Au niveau de l’école, lesrépétitions se feront avec dumatériel télématique. »

Les élèves

Yiannis Neurokoplis (19 ans) : « Ce projet a été uneexpérience exceptionnelle. Ilm’a donné l’opportunité decomposer une musique pour unlarge public, de rencontrer denouveaux amis et d’échangerdes opinions. Je suis donc trèssatisfaite d’y avoir participé.

des enfants, instruments traditionnels, un arrangement de jazz etune bande sonore).

Leurs présentations Power Point contiennent des croquis, despartitions et des caractères noématiques pour les élèves autis-tes. Un DVD a également été conçu pour les élèves non-voyants.

L’équipe du jumelage électronique a également mis sur piedsdes concerts et un gala, et en ont fait un CD. Leur but : rassem-bler de façon active et créative des élèves des écoles de mu-sique européennes et valoriser l’éducation spécialisée.

Communication

Le forum de TwinSpace a permis de communiquer :http://my.twinspace.etwinning.net/musiclibrary

Voici l’adresse du blog créé pour présenter et diffuser la méthoded’enseignement :http://blog.eun.org/hymnoffriendship

Une expérience épanouissante

Le plus difficile dans ce projet a été de faire participer des élè-ves aux besoins éducatifs particuliers au sein d’un groupe com-prenant des élèves qui ne requièrent pas cette attention spéciale. Tout a fonctionné : les élèves sans handicap ont appris à trans-crire la musique en Braille, et les non-voyants ont découvert lescaractères noématiques pour aider les élèves autistes.

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Les élèves de l’école de musique de Thessaloniki, avecleurs professeurs et le père Tsampatsidis, tiennent labanderole de l’hymne

De nouvelles perspectives d’éducation

Père Tsampatsidis, professeur de musique à Thessaloniki et co-ordinateur du projet a déjà son idée sur l’avenir :« La prochaine étape est la création d’un orchestre multiplex quienregistrera notre hymne du jumelage électronique et d’autresnouvelles compositions (par exemple un piano de Grèce, uneflûte d’Italie, un violoncelle de Grande Bretagne, une chorale desPays-Bas, etc.). Au niveau de l’école, cet orchestre va répéteravec du matériel télématique. »

Chorale de l’école de musique de Thessaloniki

Il ajoute que : « Un projet de jumelage électronique est un outilpédagogique moderne qui apporte beaucoup au système édu-catif actuel. Je pense que dans les années à venir, de tels pro-jets le renforceront. Le jumelage permet aux enseignants, auxélèves, aux parents et aux autorités locales de coopérer de façoncréative et d’obtenir de très bons résultats. Tout le monde ygagne.

Reconnaissance

Les médias locaux ont valorisé et promu le projet, qui commenceà être connu au niveau national. Vous trouverez un article sur cesujet sur :http://e-emphasis.sch.gr/articles.php?pId=1&iId=24&sId=503&aId=748

Logo de l’école de musique de Thessaloniki

Je suis particulièrementsatisfaite du lien qui s’est tisséentre nous. Nous sommesmaintenant diplômés, noussentons que nous avonscontribué de façon active etcréative à la mission culturellede l’école. »

Hymne du jumelageélectronique

« Le jumelage est notre projetet notre belle destination. Ilsuffit de coopérer pour donnernaissance à une relationéternelle. De jour comme denuit, je rêve du jumelage, de lamagnifique amitié qui nousunit. Nos pays sont reliés par lamer, mais c’est le jumelageélectronique qui réunit noscœurs. »

45eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

❯ Onze écoles d’Autriche, desPays-Bas, de Grèce,d’Allemagne, du Portugal,de Belgique, de Pologne,d’Estonie, d’Ecosse et dePologne ont participé à ceprojet.

❯ Quatorze élèves de 12 ansde l’école Tartu Hiie (enEstonie), ont participé.

❯ Toutes les écoles ou lesmaternelles participantesaccueillent des enfants etdes jeunes aux besoinsspéciaux.

❯ Les actions du projet sontprésentées sur le wikisuivant :(http://wondertree.wikispaces.com/).

L’école Tartu Hiie

L’école Tartu Hiie accueille des enfants aux besoins spéciaux etqui souffrent d’un handicap de l’ouïe et de la parole. En allongeantla durée du cursus, les enfants reçoivent une éducation complète(respectivement dix et onze ans). Le nombre moyen d’élèves dansune classe oscille entre douze et quatorze. 323 élèves issus detoutes les régions de la république sont actuellement inscrits àl’institution, contre seulement 72 enseignants et éducateurs.

L’école dispose en permanence d’une connexion Internet, d’unservice de courriel pour les professeurs et les élèves actifs etd’un serveur qui contient la page d’accueil. La salle informatiqueest dotée d’un réseau local, mais les ordinateurs ne respectentpas les normes de la société moderne de l’information. L’aidehumanitaire nous a permis de les obtenir, mais ils sont dépasséset sont incompatibles avec notre programme informatique.Malgré la vétusté de son infrastructure technique, l’établisse-ment a participé activement au programme de jumelage électro-nique l’année dernière. Il a même pris part à des projets quin’impliquaient pas d’enfants avec un handicap de l’ouïe ou de laparole. Pour certains projets, il n’y a pas de différence, ils secontentent de se mettre au travail. Les enseignants utilisentbeaucoup les TIC, notamment le portail du jumelage électroniquepour trouver des partenaires.

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Mon arbre magique très particulier

Conséquences du projet : sur l’école

Le proviseur soutient avec force la participation aux projets de ju-melage électronique. Cela a été une expérience positive pour toutle monde.

Sur les enseignants

Mari Tõnisson, enseignante depuis six ans, est en charge du pro-jet de l’arbre magique. Trois enseignants différents se sont en-traidés et ont intégré le projet dans leur travail scolaire quotidien. Le projet de l’arbre magique n’est pas le premier pour les en-seignants. Mari Tõnisson a participé à d’autres projets européens,dont beaucoup de projets régionaux et nationaux sur divers su-jets. Elle est actuellement impliquée dans plusieurs actions et atrouvé des partenaires sur le portail du jumelage électronique. Cen’est pas elle qui est à l’origine de l’arbre magique, mais elle arejoint le projet alors qu’il était déjà bâti.

Sur les élèves

Quatorze élèves de 12 ans ont apporté leur contribution. Mariadmet volontiers que le projet lui a donné l’opportunité d’amé-liorer l’expérience d’apprentissage de ses élèves. « Le projet a aidé mes élèves à améliorer leurs compétences enTIC et leur compréhension de l’Europe et de ses habitants. Ils ontété motivés par le projet. »

Mise en œuvre du projet

Pour ce projet de jumelage, Mon arbre magique si particulier,toutes les écoles participantes ou les maternelles accueillent desenfants et des jeunes aux besoins spéciaux issus de toute l’Eu-rope. Le projet a fonctionné pendant toute l’année scolaire2008/2009.

Dans chaque institution, les enfants choisissent un arbre autourde leur école (Kindergarten). Cet arbre spécial symbolise lecontenu de différents projets pour chaque école. Il est préparé etprésenté sur le site Internet à tous les autres partenaires. Lesenfants apprennent d’une part, à manipuler différents program-mes d’édition d’images, et d’autre part à modifier des photos deleur arbre pour les transformer en œuvres d’art uniques.

Voici le lien de la galerievirtuelle du projet :(http://wondertree.wikispaces.com/wondertree.artgallery).

Les enseignants

« Le projet a aidé mes élèves àaméliorer leurs compétences enTIC et leur compréhension del’Europe et de ses habitants.Mes élèves ont été motivés parle projet. »

« Ce sont mes partenaires quiont lancé l’idée et le projet.Résultat : une bonne idée etdes partenaires agréables. »

47eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

« Avec le projet, le nombred’heures de travail a été réduit.C’est important, maisl’engagement du personnell’est tout autant, tout commel’existence d’une « culture »des TIC à l’école, laparticipation aux ateliersnationaux et européens et leséchanges « entre professeurs »du jumelage électronique. »

Toutes les écoles prennent des graines de notre arbre et les en-voie à tous les autres partenaires. Au sein de chaque institution,les enfants essayeront de faire pousser leur verger européenspécial.

Ce projet a remporté la première place des récompenses natio-nales estoniennes du printemps 2009.

Soutien du projet

Selon l’enseignante, « TwinSpace n’est pas très facile à utiliseret il existe beaucoup de meilleurs outils sur Internet pour ça. Lesautres outils fonctionnent bien. » Elle trouve que les ateliers et lesséminaires organisés par les Services Nationaux de Soutien sontintéressants et utiles. Elle a particulièrement apprécié la journéede formation sur le nouveau bureau virtuel et les nouveaux ou-tils. La qualité globale des ateliers nationaux et des ateliers dedéveloppement professionnel européens du jumelage électro-nique est excellente. Elle en a tiré profit en termes de pédagogieet de compétences en TIC.

« D’autres enseignants lui ont permis de découvrir pléthore desites Internet et d’outils utiles au cours des ateliers » a-t-elle ex-pliqué.

Evolution du jumelage électronique

Aux dires de Mari Tõnisson, son projet de jumelage actuel va sepoursuivre dans le futur d’une manière ou d’une autre. Elle estégalement certaine qu’elle participera aux futurs projets. Sonprojet actuel a soulevé l’intérêt d’autres enseignants de sonécole.

Bien qu’elle ne pense pas que le jumelage puisse occuper uneplace importante dans l’enseignement scolaire au niveau natio-nal, ces projets sont très populaires dans son établissement.

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Plus de diversité pour les pays européens

Le but du projet était d’amener les élèves à étudier les languesétrangères plus rares comme le roumain, le tchèque et le polo-nais. En parallèle, ils ont été encouragés à améliorer leursconnaissances d’une langue très répandue (le français), tout entravaillant sur les mythes, les légendes et les contes de fées dansun contexte historico-culturel inhérent aux trois pays partenaires.

Citoyenneté européenne

Le projet visait également à développer la conscience citoyenne desjeunes européens, à promouvoir les valeurs culturelles universellesde l’Union Européenne, le concept de sagesse nationale et l’utilisa-tion des TIC pour la communication et « l’ouverture sur le monde. »

Des compétences et des comportements nouveauxpour les élèves

Le projet a aidé les élèves à apprendre les langues étrangères,à mieux communiquer (dont la communication non-verbale), àtravailler en équipe et à utiliser les TIC pour l’apprentissage et lacommunication. Ils ont pu découvrir de nouvelles cultures etcomprendre le concept de relativité culturelle. »

Leçons tirées de l’expérience

Les élèves sont très motivés pour apprendre les langues grâce auxjeux. Il faut laisser les jeunes exprimer leurs désirs et leur opinion surla conception, la mise en œuvre et la gestion du projet. Des idées ori-ginales peuvent en sortir et le soutien des élèves est garanti. C’estainsi que les cours de langue ont été conçus. Les rôles des élèveset des enseignants ont été inversés. Le projet s’est poursuivi chaqueannée, avec de nouveaux groupes d’élèves. Nous croyons donc qu’ilpeut aussi fonctionner dans d’autres établissements.

De nouvelles ressources pour les enseignants

Ce projet, comme beaucoup d’autres du jumelage électronique,a mis à disposition des enseignants des ressources pédago-

❯ Pour ce projet, le lycée Va-sile Sav, situé à Roman (uneville dans la région deNeamt en Roumanie),a coopéré avec des écolesen Grèce, en France et enPologne.

❯ Le projet a traité les my-thes, les légendes et lescontes de fées, dans uncontexte historico-culturelpropre aux trois pays parte-naires.

❯ Ce projet a remporté le pre-mier prix, dans la catégoriefrançaise, du concours eu-ropéen du jumelage électro-nique en 2009.

❯ Le label qualité national etle label qualité européen ontété accordés à ce projet. Ila été présenté comme unbon exemple de participa-tion au jumelage électro-nique lors des conférencesen Pologne.

49eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Mythes, légendes et contes de fées

Les enseignants

L’enseignant-coordinateur : « Mes élèves ont amélioré leursconnaissances linguistiques enfrançais. Ils utilisent desstructures lexicales etgrammaticales complexes. Ilsont compris l’importance d’unebonne coopération et du travailen groupe. Ils ont acquis debonnes connaissances et ontfait preuve de leur créativité enparticipant à des rechercheslittéraires. »

« Ce projet prouve quel’interaction entre les élèves etles enseignants se fait d’unefaçon innovante et créative. »

Les élèves

« Le travail sur ce projet a étéstimulant et gratifiant. Nousavons dû fournir beaucoupd’efforts, mais les activitésnous ont enrichis et nous engardons de bons souvenirs. »

giques et des TIC, ou en a créées de nouvelles sur mesure.

Les élèves et les enseignants maîtrisent mieux les TIC

Pour ce projet, les élèves ont dû apprendre à utiliser des outilstechnologiques : deux langages informatiques (HTML et PHP) etMacromedia Flash 8 pour le site Internet, Namo Web Editor pourles vidéos courtes, et, entre autres, différents navigateurs Inter-net pour les galeries d’images.

Résultats et récompenses

Les enseignants et les élèves procèdent à une évaluation conti-nue de leur travail en analysant leurs réalisations (posters, an-thologies, DVD, Site Internet du projet, les porte-documentsvirtuels des élèves, les questionnaires de suivi) et les retours desdifférents intervenants du projet (les parents, les autres élèves etl’équipe de direction du lycée). Le site Internet du projet, sa« carte de visite », explicite le travail réalisé jusqu’à présent :www.vasilesav-comenius.ro

Conséquences du projet

Les rencontres avec d’autres élèves et d’autres cultures, la coopé-ration pour collecter et comparer des informations ont accru l’envied’apprendre (surtout pour les langues étrangères). Le travail en équi-pes interculturelles et la prise de responsabilités font également par-tie du projet, tout comme le développement professionnel desenseignants. Ils ont découvert de nouvelles approches pédagogiqueset valorisent désormais la spontanéité et la créativité.

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Cadre du projet

L’école primaire Kungshögskolan (à Oxie, près de Malmo en Suède)a pris part à 15 projets de jumelage. En voici quelques uns : Rienque de l’eau ordinaire, Le grand livre de contes de fées, L’aventuredes poupées voyageuses et Notre planète bleue. « Rien que de l’eau ordinaire » aborde le thème de l’environnement.L’objectif était de valoriser l’aspect écologique de l’eau dans la vie detous les jours. Des élèves de Suède, de Pologne, de Lituanie et deHongrie ont participé.

Les résultats du projet ont été publiés sur TwinSpace, espace virtuelpublic, et sur les pages d’accueil des écoles. Les élèves ont visité deschâteaux d’eau, des installations de traitement des eaux usées, desbassins avec des plantes aquatiques, un village écologique, etc. Ilsont pris des photos, écrit des histoires, conçu des présentations Po-werPoint et des romans photo qui ont été publiés sur le site Internet.Enfin, les élèves ont chanté et enregistré des « chansons d’eau ».

Dans l’avenir

Marie Wesén est certaine que Kungshögskolan participera à d’aut-res projets de jumelage dans le futur, qu’ils concernent toute l’écoleou seulement certaines classes.

Les conséquences du projet

Le projet a permis aux élèves de beaucoup apprendre en équipe. Il est donc préférable que le responsable de ce genre de projet soitun membre de l’équipe. Il faut qu’il/elle ait du temps libre pour super-viser le projet, soutenir les autres enseignants, aider à motiver lesélèves, s’assurer du bon fonctionnement du site Internet, etc. Les élèves ont écrit des histoires et peint des dessins qui ont étéscannés. Ils ont enregistré leur voix pour les présentations et ont toutassemblé dans PowerPoint et MovieMaker. Les élèves les plus âgésont aidé les plus jeunes. Les enseignants ont désigné un groupechargé d’aider les autres élèves.

❯ L’école primaire Kungs-högskolan (à Oxie, près deMalmo en Suède) a pris partà 15 projets de jumelage.En voici quelques uns : Rien que de l’eau ordinaire,Le grand livre de contes defées, L’aventure des pou-pées voyageuses et Notreplanète bleue.

❯ 100 élèves et huit ensei-gnants ont apporté leurcontribution.

Les enseignants

Le sous-proviseur :« Les élèves dont lesenseignants sont engagés dansdes partenariats internationauxont la chance d’apprendre plusde choses : ils pratiquent unelangue étrangère et travaillentavec d’autres élèvesétrangers. »

« Dès leur participation aupremier projet, les enseignantsont désiré aller plus avant. »

51eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

« Rien que de l’eau ordinaire » et d’autres projets

Marie Wesén (enseignante) :« En tant qu’enseignants, nousapprofondissons nos méthodesde travail. Nous avons tendanceà nous baser sur ce qui a déjàété fait et à aller plus loin.Lorsque j’ai commencé àtravailler sur le projet dejumelage, je me suis surprise àélargir mon approchepédagogique. »

« je cherche à faire avancer lanouvelle version de TwinSpace.Les ateliers de formationcontinue sont essentiels àl’inspiration des enseignants.En effet, les rencontres avecdes collègues partageant lemême intérêt apportent plusd’idées, d’énergie etd’enthousiasme.

Les activités du projet ont été plus faciles à réaliser car toutes les sal-les de classe de Kungshögskolan disposent d’un écran numérique.

Les raisons du succès

L’engagement personnel des enseignants explique en grande partiele succès du projet. L’expérience acquise dans d’autres projets eu-ropéens, le soutien technique pour les TIC et l’appui de la directiony ont également contribué.

Si le projet implique plus d’une classe et d’un professeur, il est im-portant de coopérer avec plus d’une école. Un maximum de cinqécoles partenaires assurera la « survie » du projet si une ou deuxd’entre elles se désistaient.

Le plus dur a été de faire comprendre aux enseignants que les pro-jets de jumelage électronique doivent faire partie du travail ordinaireà l’école dans le cadre du programme scolaire.

Un projet de jumelage peut apporter aux cours une dimension sup-plémentaire. Les élèves manifestent plus de curiosité pour d’autrespays et d’autres cultures, se perfectionnent en langes étrangèresnaturellement, et peuvent collaborer avec leurs homologues euro-péens sur plusieurs questions et sujets d’intérêt commun.

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Maria Corredor Saiz enseigne à l’école spécialisée de Narvan depuishuit ans. Depuis plus de trois ans, elle est directrice adjointe. Lesélèves de la classe qui participe au projet présentent des difficultéslégères d’apprentissage : pour certains d’entre eux, la lecture et l’é-criture peuvent poser problème. Chaque élève travaille à sonrythme.

L’école partenaire espagnole travaille avec des élèves au niveaude handicap similaire, à la différence près que certains d’entrentsouffrent d’un handicap de l’ouïe. Les photos et d’autres outils vi-suels se sont avérés spécialement efficaces pour les deux grou-pes. La classe de Maria a « adoré se voir sur l’ordinateur. » Pource projet, Maria a coopéré d’une part avec des assistants en édu-cation (pour les enfants à besoins spéciaux), et d’autre part, avecd’autres enseignants, comme le professeur d’économie domes-tique. Il s’agit du premier projet de jumelage mené sans expé-rience européenne préalable ou dans d’autres projets/initiativesliées au programme scolaire.

Le projet

Maria a trouvé son partenaire espagnol sur le portail du jumelageélectronique en ligne. Le but du projet était de comparer les deuxécoles. Dans un premier temps, les deux établissements et leurscommunautés locales se sont comparés. Les élèves de St. Maryen ont profité pour organiser une expédition, très exaltante, pourprendre des photos quiont ensuite été affichées sur le panneaud’affichage de l’école. Ils ont décrit les sujets abordés et les sal-les de classe où ils ont travaillé.

Ils ont comparé leur milieu et leur environnement. Les élèves ontéchangé des traditions et de la musique de leur pays respectif,et ont élèves ont parlé des animaux à l’école. Avec l’aide de leurprofesseur de jardinage, ils ont établi une liste d’arbres, d’ar-bustes et de fleurs présents autour de leur école et ont pris desphotos. Ils ont aussi envoyé des cartes de Saint Valentin et ontjoué de la musique les uns pour les autres. Il résulte que les deuxtraditions ont beaucoup de points communs.

❯ L’école spéciale St. Mary,située à Navan (en Irlande)accueille 68 élèves.

❯ Pour ce projet, cinq élèvesde 16 à 18 ans ont coopéréavec une école espagnole.

❯ C’est la première fois quel’école participe au jume-lage électronique, mais ilsont prévu de participer à unautre projet.

❯ Lien du site Internet du projet :www.iesguitiriz.org/proxectos

53eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Notre école : sa structure et ses caractéristiques

Les enseignants

Ambrose Lavery (proviseur) :« Ce projet de jumelagea ouvert la salle de cours et faitd’dorénavant partie del’apprentissage des élèves. Il a rendu le programmescolaire plus vivant. »

« Les élèves ont étéencouragés et ont plusconfiance en eux. »

Maria Corredor Saiz (directrice adjointe) :« Le projet est venu encomplément de ce que nousfaisions en cours. »

« J’enseigne mieux grâce aujumelage électronique. »

.

Selon Maria, la volonté et l’aide apportée par l’école partenaire, ainsique le soutien reçu au sein de l’école, ont aidé la plupart des élèvesà concrétiser leur projet de jumelage. Le projet a continué à croîtreet à se développer jusqu’à devenir plus profond. Tout ne s’est paspassé comme prévu, mais au fur et à mesure, le projet a évolué.

L’intégration des activités du projet au programme scolaire a été unfacteur essentiel de sa réussite. Maria a participé à un atelier de dé-veloppement professionnel en Italie qui lui a été très utile. Grâce auprojet, les élèves ont mieux compris les cours/le programme sco-laire qu’ils ont étudiés et ont amélioré leurs compétences en TIC.Plus important encore, leur vision du monde a été élargie. Ils ont eneffet découvert que les ordinateurs ne servaient pas qu’à jouer, maisqu’ils permettaient de communiquer avec les autres.

Le contact avec les élèves espagnols a permis aux écoliers de St.Mary de mieux cerner l’Europe et ses habitants. Pour Maria, ilne fait aucun doute que les élèves ont été motivés par le projet.

Les conséquences : sur l’école

Les retombées du jumelage électronique sur l’école ont été trèspositives. Bien que ce soit leur premier projet, il a été nominéaux concours européen du jumelage électronique en 2009.

Sur les enseignants

Maria affirme que le projet lui a apporté plus de confiance enelle. Le travail avec les TIC lui a permis, ainsi qu’à ses partenai-res, de suivre le programme scolaire d’une façon innovante. Laprogrammation a été plus amusante. En outre, sa méthode d’en-seignement est devenue plus innovante et elle a amélioré l’ex-périence d’apprentissage de ses élèves. Elle enseignedifféremment et a dorénavant une autre image de la valeur desprojets européens. Le jumelage électronique a été pour elle uneexpérience importante.

Sur les élèves

L’éducation des élèves a été améliorée : ils ont appris à mieuxcoopérer et à travailler en équipe. Quant à la connaissance deleur langue maternelle, le projet s’est révélé très utile.

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Soutien du projet

Maria a trouvé que l’aide du Service National de Soutien (SNS) aété excellente. Elle savait que quelqu’un apporterait rapidementune réponse à ses demandes et à ses questions.

Dans l’avenir

Maria a prévu de participer à d’autres projets de jumelage dansle futur. Elle aimerait beaucoup que le jumelage électronique oc-cupe une place importante dans l’enseignement au sein des éco-les irlandaises.

Pour un projet de jumelage électronique, l’enseignant doit choi-sir un sujet original. L’idée du projet a semblé singulière et a pluaux élèves. Pour leurs activités, ils se sont inspirés des œuvresde peintres européens célèbres. Neuf thèmes en rapport avecles écoles, les régions, la culture, les traditions nationales et la lit-térature ont été abordés.

Une partie du projet, en lien étroit avec le programme scolaire, aété réalisée pendant les cours ordinaires de polonais. En revan-che, d’autres parties ont été travaillées en dehors des cours et àla maison. Les élèves ont également créé des présentations Po-werPoint, des dessins, des collages, des productions infogra-phiques, des photographies et des vidéos.

Mettre sur pieds une méthode d’enseignementplus innovatrice

80 élèves se sont associés au projet. Certains ont travaillé sur cer-tains modules et d’autres sur l’ensemble du projet. Certains travauxont été faits à la maison et ont été évalués. Le travail sur les modu-les du projet a été divisé entre les classes en fonction du programme.

Le jumelage a changé la façon dont l’enseignante dispense sescours. En combinant la méthode du projet et l’informatique, ellea mis sur pieds une méthode d’enseignement innovatrice. Grâceau jumelage électronique, elle a utilisé la méthode du projet dansson travail quotidien.

❯ Józef Piłsudski Memorial,école secondaire de premiercycle, (à Gorzów Wielkopols-kie en Pologne) a collaboréavec trois instituts en Italieet en France.

❯ 80 élèves de 13 à 16 ans ettrois enseignants ont participé.

❯ Le but du projet : étudierdes œuvres exceptionnellesde la peinture européenne.

Les élèves

« Ce que nous avons préféréa été de pouvoir faire quelquechose à notre manière. »

Les enseignants

« Je me suis inspirée du jume-lage électronique pour innoveren matière de pédagogie. »« Les élèves ont plus de facilitéqu’avec la manière traditionnellepour mémoriser les évènementset acquérir les connaissances. »

55eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Inspirations picturales

« Après le projet réalisé avecl’enseignant italien, nous savionsdéjà que nous voulions travaillerensemble sur le projet suivant.Maintenant que c’est chosefaite, cette idée se confirme. »

❯ 25 élèves et un professeurde TIC du collège techniqueRaluca Ripan (situé à Cluj-Napoca en Roumanie) ontparticipé au projet.

❯ Cinq partenaires issus dedifférents pays (Bulgarie,Hongrie, Italie, Portugal etRoumanie) ont uni leurs ef-forts.

Deux facteurs clés expliquent le succès de ce projet : l’engage-ment important des élèves et l’excellente coopération avec l’é-tablissement co-fondateur du projet.

Pour quels résultats ?

La méthode du projet permet aux élèves d’apprendre en partici-pant et en étant personnellement impliqués. Ils peuvent mener àbien des activités librement et par eux-mêmes, à leur façon. Sansaucune aide, les élèves ont effectué des recherches, collecté desinformations et conçu des présentations PowerPoint.

Le fait de mener à son terme un projet a des conséquences surla communauté locale. Le projet a été enregistré au service del’éducation local en tant qu’innovation pédagogique. Il a requisdes heures supplémentaires.

Le projet de jumelage électronique « Le commerce des pizzas àtravers l’Europe » a connu un grand succès. Cinq partenaires dedifférents pays ont travaillé ensemble.

Le projet correspond aux besoins réels des élèves impliqués, carils suivent une formation en restauration ou en cuisine dans uneécole à vocation professionnelle. Suite à l’obtention de leur di-plôme, ils vont entrer sur le marché du travail.

L’Europe tend vers un plat global : la pizza ! Voiciles objectifs du projet :

❯ Effectuer des recherches sur les aspects sociologiques etpratiques du commerce des pizzas en Europe ;

❯ Fournir aux élèves des expériences professionnelles réellesprès de chez eux pendant leur cursus scolaire ;

❯ Favoriser l’esprit de collaboration et le partage des idéesdans le cadre de projets très importants dans une optiqueprofessionnelle ;

❯ Acquérir des connaissances sur le système économique eu-ropéen ;

❯ Avoir plus conscience de faire partie de l’UE.

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Le commerce des pizzas à travers l’Europe

Les trois parties du projet

I. Etudier les changements des goûts des gens et leurs habi-tudes élémentaires au cours des cinq dernières années, lafaçon dont la « pizza » est devenue un plat international(immigration et tourisme).

II. Un concours de pizza a eu lieu à Trebisacce (en Italie).III. Les élèves étudieront comment lancer une pizzeria (procé-

dure administrative).

Les outils du projet

❯ Utilisation élémentaire des TIC ;❯ Utilisation de la plate forme du jumelage électronique pour

les discussions en ligne, les vidéoconférences, le forum etc.

Visibilité : le point fort du projet

Tous les médias roumains, du journal local aux chaînes de télé-vision nationales ont suivi les activités du projet. Un média enligne a également parlé du succès du projet.

Conséquences sur les élèves : un autre avantage

Le projet a permis aux élèves d’apprendre en dehors des cours,d’améliorer leur travail et de leur donner plus confiance en eux.

Les réalisations des élèves sont visibles sur le blog et sur le siteInternet : http://pizzacrosseuropetorneo.blogspot.comhttp://www.pizzabusiness.altervista.org/

Prix et récompenses

❯ Troisième prix pour la brochure « Le partenariat de lapizza » conçue par les élèves roumains lors du concours na-tional « Fait pour l’Europe » en Roumanie, en mars 2008 ;

❯ Premier prix pour le livre en anglais « Histoire d’un succès :le commerce des pizzas à travers l’Europe », écrit par lesélèves roumains lors du concours national « Fait pour l’Eu-rope » en Roumanie, en avril 2009 ;

❯ Seconde place au concours de pizza en Italie. Ana y a re-présenté l’équipe roumaine.

❯ Prix 2009 du jumelage électronique, pour la catégorie desélèves de 16 à 19 ans.

Voici pourquoi ce projet a ététrès attirant : ❯ les élèves ont pu se faire de

nouveaux amis;❯ le projet est durable et

adaptable à d’autres typesde commerce;

❯ les élèves ont pu préparerdes pizzas portugai-ses/italiennes.

Les élèves

Un élève sur le blog du projet :« M. Alex (professeur), vousallez voir, je vais ouvrir unepizzeria ! »

Les enseignants

Alexandrina Lişcan (professeurde TIC) : « Ce projet est la premièreexpérience de jumelageélectronique qui a permis auxélèves et aux enseignants detravailler et d’apprendreensemble, de découvrir denouvelles choses sur la cultured’’autres pays, d’autres façonsde vivre, sans oublier lamanière de créer avec succèsune pizzeria. »

57eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

« Le proviseur de l’écolea apprécié ce projet. Selon lui,les ressources humaines(élèves et enseignants desclasses professionnelles) et lesressources matérielles del’école (laboratoire des TIC avecdes ordinateurs dernièregénération, un accès Internet,des webcams, etc.) expliquenten grande partie le succès duprojet. »

Une collègue d’Ana :« Nos collègues nous ontapporté beaucoup de joie et defierté ! grâce à l’argent que j’aiemporté, nous avons pumanger des pizzas en forme decœur préparées par noscollègues italiens. »

Dans l’avenir

Dans le futur, les enseignants du collège de l’industrie alimen-taire « Raluca Ripan » ont prévu de créer des cours pour la com-munauté locale en collaboration avec les membres de la NationalScuola di Pizza en Italie.

Leçons tirées de l’expérience

Le projet a permis aux élèves d’acquérir des compétences utilisa-bles dans le monde du travail. Ils peuvent former d’autres élèves deleur école et animer des ateliers sur la manière de faire une pizzaitalienne. Ils peuvent même créer une pizzeria s’ils le souhaitent !Le jumelage électronique est actuellement bien implanté dans lesécoles participantes étant donné qu’il apporte des innovations enmatière d’enseignement/apprentissage qui rapprochent et unis-sent tellement l’Europe. Les élèves ont plus envie de découvrird’autres cultures, au-delà des stéréotypes, grâce au contact avecles professeurs dans le cadre du jumelage électronique.

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❯ Le projet a rassemblé vingtélèves de 16 à 18 ans ettrois enseignants de l’écoleà vocation professionnelleMemorial Vocational (à Opole, en Pologne).

❯ Une école portugaisea également participé auprojet.

❯ Le but : familiariser lesélèves à l’astronomie et à laphysique.

❯ Les projets de jumelageélectronique de cette écoleont obtenu de bonnes pla-ces lors de compétitions dujumelage électronique enPologne. En outre, le labelqualité national et le labelqualité européen leur ontété concédés.

Les élèves

« J’avais l’habitude de préparerdes compétitions d’astronomie.C’est ainsi que j’ai commencéà m’intéresser à l’univers »

« Des excursions de nuit étaientorganisées. En effet, la nuit, lesobservations astronomiques duciel m’ont donné l’opportunitéde familiariser les gens à ce quis’y passe. Ce fût unedécouverte pour de nombreuxélèves. »

59eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Le ciel au-dessus de ma ville

Ce projet a été géré par l’école à vocation professionnelle Stas-zic Memorial (située à Opole en Pologne) pendant leurs heures decours, les activités du club européen et le temps libre des élèveset des professeurs. Le programme de jumelage électronique amarqué le début de la coordination au niveau européen dans l’é-tablissement. En dépit du manque de temps, les enseignants ontfait avancer l’initiative. Aux dires de l’un d’entre eux, « de nou-velles opportunités de mettre sur pieds d’autres projets appa-raissent. Tout d’abord, il y a eu le jumelage électronique, ensuiteComenius et plus tard Leonardo. Nous étudions actuellement lefonds norvégien, même si toutes ses activités prennent dutemps.

Le ciel au-dessus de ma ville

Voici une liste des tâches du projet : recherche de météorites etde constellations avec Stlelarium, programme d’observation desétoiles, calcul de l’heure à laquelle la lune se lève, etc.Les élèves et les enseignants étaient d’accord sur le thème. Il apermis aux enseignants de découvrir et d’encourager les pas-sions de leurs élèves. Les élèves qui avaient un loisir favori ontexposé leurs connaissances au reste du groupe.

Surmonter les difficultés. Nouvelles méthodesd’enseignement

Ce projet a permis d’introduire de nouvelles méthodes pédago-giques, comme des activités en plein air, la mise en œuvre de laméthode d’un « projet », l’utilisation des TIC. La coopération avecl’université d’Opole a été récemment initiée. Les enseignants ont trouvé des avantages au projet : améliora-tion de la méthode de travail et des connaissances des nouveauxprogrammes concernant le projet. Les projets européens motivent les enseignants à apprendre leslangues étrangères et accroît leur intérêt pour leur travail. Grâceà ce projet, les liens entre les enseignants ont été renforcés. Unprojet est une occasion d’élargir le cadre du programme scolaireet d’utiliser des méthodes pédagogiques plus innovantes.

« Nous utilisions du matériel depointe. Beaucoup d’entre nousvoyaient pour la première foisun télescope. Ce fût unedécouverte pour denombreuses personnes.

Les enseignants

« Une fois que nous avonscommencé, ça a été de plus enplus facile. »

« Nous ne devons pas avoirpeur d’aborder des thèmesqu’ils aiment. Le thème duprojet a intéressé les élèves. »

« La mise en œuvre d’un projetnous pousse à nousperfectionner et à acquérirencore plus de connaissances. »

« Ce projet est utile etpratique car des jeunesdécouvrent quelque chose. »

« Il est essentiel d’avoir un bonpartenaire pour que çafonctionne, mais le thème estaussi très important. »

Les élèves ont découvert et manipulé les logiciels utilisés pourles observations astronomiques, les vidéos et les photos de pla-nètes. Les TIC ont également été utilisés pour d’autres choses :création de présentations PowerPoint, de fichiers PDF du siteInternet, courriels et utilisation de la plateforme TwinSpace.

Selon les élèves, les activités étaient plus intéressantes que lescours ordinaires : utilisation de nouveaux programmes et simu-lations astronomiques. Le projet est adapté au programme sco-laire de la classe. La physique et l’astronomie en font partie. Sousle contrôle des enseignants, les élèves ont écrit des articles surl’astronomie et son histoire, et sur la physique. Une plateformed’apprentissage virtuelle a été utilisée pendant un cours d’infor-matique. C’était la première fois que le programme Stlelariumétait utilisé à l’école.

Les raisons du succès

Un blog a été créé pendant le projet par les élèves portugais. 300entrées ont été saisies. Un professeur a déclaré : « la création dublog et son utilisation montrent à quel point les élèves étaient in-téressés. » Le thème du projet, une bonne coopération entre lespartenaires, leur forte motivation pour faire avancer et mener àleur terme des projets et leur volonté de partager l’expérienceont conduit à son succès.

Les outils du jumelage électronique

Selon les enseignants, les outils du jumelage électronique à va-loriser, ceux qui les plus utiles, sont : un forum pour trouver despartenaires, les courriels et les outils pour la publication de ma-tériels sur TwinSpace. Un enseignant déclare : « grâce à ces outils, nous avons trouvénos partenaires et mené à bien nos projets. TwinSpace est trèsutile, mais il serait bien de rendre ces outils plus faciles à utiliser. »Conclusion : les contacts avec le SNS, par courriel ou par télé-phone, ont été très utiles pendant le déroulement du projet.Tel un ambassadeur du jumelage électronique, l’enseignant a promule programme au niveau local sur l’ensemble du territoire polonais. La coopération entre les enseignants et le SNS a été étroite. Desexemples de bonnes pratiques ont été présentés, des formationspour les enseignants, des conférences et des ateliers importantsont été organisés.

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Le projet « Voyager avec notre histoire électronique » est le fruitd’une coopération entre neuf écoles maternelle européennes.L’idée : créer une histoire en ligne qui soit une synthèse de desidées d’un grand nombre d’élèves. Chaque école a son tour etdispose d’un mois pour mettre sur pieds une histoire qui s’ins-crive dans la continuité de ce qui a été écrit par les partenairesprécédents. Des valeurs globales, comme l’égalité, l’amitié, la li-berté, l’amour, la loyauté, la fraternité, la bonté, la tolérance, laprotection de l’environnement et l’imagination dans la salle declasse ont été choisis comme points de référence. Chaque par-tenaire s’en est inspiré dans l’écriture de sa partie de l’histoire. Chaque partenaire a pu choisir ses idées principales déjà utili-sées préférées. Ensuite, ils ont dû créer leur propre partie enconservant deux personnages déjà utilisés. Ainsi, tous les parte-naires ont commencé avec un chien et un enfant, et ont pu, parla suite, ajouter de nouveaux personnages à l’histoire.

Outils de communication

En plus du forum de TwinSpace, les enseignants ont utilisé d’au-tres moyens comme des courriels et WikiSpace pour créer leurhistoire en ligne (http://travellingstory.wikispaces.com et un blogpour la présentation et la distribution de la procédure pédago-gique http://bloggydoggy.edublogs.org/.

De nouvelles perspectives d’éducation

Les projets de jumelage électronique constituent un véritable défipour les enseignants impliqués. Ils ont en effet l’opportunité d’a-méliorer leur approche pédagogique en utilisant les outils mo-dernes de façon créative et imaginative. Le projet est devenu ensoi une source d’inspiration pour les élèves et les enseignantsdans le but de concevoir d’autres activités et ainsi assurer lesuivi de cette initiative. Parmi d’autres actions européennes, desreprésentations théâtrales ont eu lieu. De plus, l’école a profitéde neuf partenariats et a reçu sept labels qualité et trois pre-miers prix nationaux. Le projet de l’école a été élu « projet dumois » en Autriche et a été sélectionné pour la conférence dePrague en 2009.

❯ L’école maternelle de Kapa-relli (située à Thiva enGrèce) a travaillé avec huitautres établissements simi-laires à travers l’Europe.

❯ Une classe (préscolaire) dedix-huit élèves de 4 à 6 ans,et deux professeurs ontparticipé.

❯ Des valeurs globales, tellesque l’égalité, l’amitié, la li-berté, l’amour, la loyauté, lafraternité, la bonté, la tolé-rance, la protection de l’en-vironnement etl’imagination dans la sallede classe ont été choisiscomme points de référence.

Les élèves

Dimitris : « Je voudrais avoir des ailes etattraper une étoile. »

Johanna: « J’aimerais vivre dans l’histoirede Jason et Hélène. »

Les enseignants

Anna Karidi Pirounaki :« Un projet de jumelage électro-nique est un vrai défi qui incitetous les enseignants pour s’a-méliorer dans plusieurs domai-nes pédagogiques de façoncréative et imaginative grâce àdes outils modernes. »

61eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Voyager avec notre histoire électronique !

❯ La Väätsa Basic School(dans la région de Jarva enEstonie) a pris part à desprojets avec d’autres établis-sements de Roumanie, d’Al-lemagne, de Malte, d’Italie,de Bulgarie, de Pologne, deLituanie et des Pays-Bas.

❯ Les élèves impliquésavaient entre 7 et 16 ans.

❯ Sujets abordés : art, pro-gramme scolaire interdisci-plinaire, théâtre, étudeseuropéennes, languesétrangères, informa-tique/TIC, formation aux ou-tils multimédia et musique.

L’enseignante

Anneli Tumanski (enseignante) : « Grâce au jumelage électro-nique, les enseignants ontdonné aux élèves une nouvellefaçon d’appréhender différentssujets : art, activités manuelles,langue anglaises et TIC. Leur in-térêt pour les thèmes a doncété accru et les cours ont étéplus intéressants. Les élèvesavaient conscience qu’ils nedessinaient et ne travaillaient

Cadre et environnement

La Väätsa Basic School se situe dans la région de Jarva, dans lecentre de l’Estonie. 132 élèves y sont scolarisés et dix-sept en-seignants y travaillent. L’école de Väätsa est un établissementpublic rural comme les autres, avec ses traditions et son histoire.Le site Internet informe que « la construction de relations en Eu-rope via des projets de jumelage électronique est très popu-laire. » Le premier projet date de 2005. Dès lors, l’école aparticipé à dix projets. La professeur d’anglais, Anneli Tumanski,représente l’esprit du jumelage électronique à l’école de Väätsa.Grâce à son initiative, de nombreux enseignants de Väätsa et sesenvirons ont participé au programme de jumelage.

Avant d’y participer, l’école a pris part à un projet d’échange d’é-lèves avec une école finlandaise. Les enseignants des deux paysse sont ainsi rendus visite une fois par an. Ils ont découvert lessystèmes éducatifs des deux pays, échangé des approches pé-dagogiques, etc.

Un monde de couleurs

Un monde de couleurs aborde les thèmes suivants : l’art, le tra-vail manuel, l’anglais et les TIC.

Mise en œuvre du projet

Les partenaires du projet se sont trouvés sur le portail et ont uti-lisé TwinSpace pour coopérer. Pour les enseignants, le plus grosdéfi a été de rendre le projet attirant pour les élèves, en particu-lier pour ceux qui souffrent d’un handicap. Voici comment le pro-jet a été évalué : des partenaires appliqués et remarquables, unebonne collaboration avec les collègues, un soutien du directeuret du SNS et une bonne coopération avec les élèves intéressés.

Pour les cours d’art et de travail manuel, les élèves ont dessinédes images sur différents thèmes (les saisons, les gens, la na-ture, les couleurs nationales, etc.) et ont utilisé plusieurs maté-riels. La professeur d’anglais, Anneli Tumanski, explique que,surtout depuis qu’il aborde plusieurs thèmes, le projet fait partie

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Un monde de couleurs

intégrante du programme scolaire. « En anglais, nous pouvonsaméliorer la pratique orale : ils parlent de leurs couleurs préfé-rées et de leur propre vie. Nous enregistrons ce qu’ils disent etnous le mettons en ligne. En utilisant les TIC, les élèves ont conçudes présentations sur l’art et le travail manuel avec les logicielssuivants : PowerPoint, Windows Movie Maker, slide show, etc.Dans notre présentation, nous décrivons les méthodes que nousavons utilisées pour les dessins et les travaux manuels. Nouspouvons ainsi partager nos façons de faire avec d’autres ensei-gnants en Europe et leur présenter le travail de nos élèves.

Soutien du projet

Anneli Tumanski a affirmé que « nous avons toujours reçu un ex-cellent soutien de notre SNS : ils ont répondu à nos questions, ré-solu nos problèmes, etc. Nous avons aussi participé à desconférences et des formations dans notre pays et en Europe,reçu des ressources pédagogiques (livres, vidéos). »

Dans l’avenir

Un monde de couleurs a incité de nouveaux enseignants de l’é-cole à participer aux initiatives du jumelage électronique. Cesderniers s’intéressent à la continuité du travail réalisé dans lacadre du projet. Selon Anneli Tumanski, le jumelage électroniquedevrait être plus valorisé et occuper une place importante dansl’enseignement des écoles. Elle pense également que les chefsd’établissement devraient prendre conscience de l’importancedes projets européens et intégrer le jumelage électronique auprogramme scolaire.

pas que pour eux même, maisqu’ils pouvaient montrer leursréalisations à d’autres élèves àtravers l’Europe. La manipula-tion et la découverte d’outils in-formatiques était un autre défi.Les élèves s’intéressaient ets’intéressent toujours aux nou-veautés. Les enseignants ontégalement trouvé de nouveauxoutils pour créer des présenta-tions (Fancygens, Picturetrail,Podcast). »

63eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

❯ L’école primaire Grey RanksMemorial (5ème école, situéeà Bielsk Podlaski en Pologne,gérée par le groupe scolaire)a travaillé avec six autresécoles européennes.

❯ 100 élèves de 7 à 12 ans et11 enseignants ont apportéleur contribution.

❯ Le projet a été réalisé pen-dant les heures de coursnormales, mais aussi aucours des activités d’an-glais, d’informatique, artis-tiques et du club européen.

Les enseignants

« La spontanéité, l’engagementet l’enthousiasme des élèvesont été essentiels à la créationde ce projet. »

« J’ai pu observer que la forte vo-lonté des élèves de parler à leurshomologues étrangers leur a per-mis de passer outre leur timiditéet leur a donné confiance eu euxpour utiliser la langue anglaise. »

« L’apprentissage des langues de-vient utile, plus facile et plus natu-rel. Tout le monde est d’ores etdéjà convaincu du besoin d’ap-prendre des langues étrangères. »

« Les enseignant participantssont devenus amis et ont par-tagé leur expérience entre eux. »

Le projet « D’où viennent nos sourires ? » aborde plusieurs thè-mes. En plus des cours ordinaires, les activités ont réalisées pen-dant les cours de musique, le travail après l’école et les activitésd’anglais, d’informatique, artistiques du club européen. Les élè-ves se sont présentés à leurs homologues européens : ils ontdonc pu montrer leurs réalisations et leurs connaissances. Avanttout, ils apprennent à travailler efficacement en équipe et pren-nent leur responsabilité dans les tâches communes. Le contactavec les autres élèves, par courriel et par vidéoconférence, lacréation de tâches, d’énigmes et de jeux de questions-réponses,sans oublier la publication de leur travail sur blog, ont permisaux enfants de grandir et de s’épanouir.

A la recherche de nouvelles solutions techniques

La collaboration entre six écoles européennes a permis de créerun blog et une bibliothèque de matériels et de vidéos. Pendant leprojet, les participants ont recours à une technique d’animationqui combine des séquences fixes et en mouvement.

Les photos et les travaux artistiques, avec les logiciels WindowsMovie Maker et Photo Story 3, font également partie du projet. Deplus, l’association du projet de jumelage et du programme sco-laire a rendu les matériels pédagogiques plus intéressants pourles élèves et les enseignants.

Quelles leçons pouvons-nous en tirer ?

Grâce au travail sur le projet, les élèves ont appris à choisir avecplus de soin les mots qu’ils utilisent. Ils ont également amélioréleurs compétences linguistiques, utilisé Windows Movie Maker etPhoto Story, essayé des navigateurs Internet et créé un blog. Ils ont appris, par la même occasion, à planifier leur travail, à ré-partir les tâches entre eux, à prendre des décisions et, enfin, à re-chercher et organiser les matériels nécessaires. Au niveau affectif, Ils savent désormais mettre un nom sur leursémotions, les reconnaître et respecter les sentiments des aut-res. Les enseignants ont eu l’opportunité d’améliorer leurs com-pétences en TIC et leurs connaissances en anglais.

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D’où viennent nos sourires ?

Il est difficile de croire que l’école primaire de Yester (à Gifford,dans la région de Lothian East) ne participe que depuis deux ansau jumelage électronique. En effet, le taux de réussite et l’ap-proche des projets sont impressionnants. Ceci peut en grandepartie s’expliquer par l’intensité du travail et l’enthousiasme pas-sionné de Michael Purves, professeur de la classe et coordina-teur international en matière d’éducation. Son dernier projet,« Concours interscolaire 2009 », fait vibrer toute l’Europe !

Inspiré par l’année européenne de la créativité et de l’innovationet l’Eurovision, concours de chant européen annuel très populaire,Michael a invité une école primaire de chacun des 31 pays euro-péens à enregistrer une vidéo et mettre en ligne une chanson deleur choix. Tous les participants disposent d’une semaine pourregarder les vidéos en ligne et voter pour leur chanson préférée.Il sera bien entendu interdit de voter pour soi-même ! Le vend-redi 15 mail, les 31 partenaires enregistrés communiqueront parvidéoconférence en utilisant FlashMeeting. Tous les pays sou-mettront leur vote en temps réel. Le nom des gagnants sera an-noncé en direct. Ils recevront un trophée spécial et toutes lesécoles recevront un certificat de participation. Les commentairesque Michael a reçus des partenaires-enseignants et des élèvessont une preuve de leur engouement pour cette initiative. Ils ap-précient également l’excellente organisation et l’attention por-tée aux détails par Michael. C’est grâce à lui que le concoursinterscolaire de 2009 a été un succès.

Reconnaître l’excellence de l’enseignementinternational

Michael attribue les ambitions élevées de son dernier projet à laconfiance qu’il a gagnée grâce au succès de ses initiatives pré-cédentes. Parmi les dix projets auxquels Yester a participé, troisont reçu le label qualité du jumelage électronique. En outre, Un

❯ L’école primaire Yester (àGifford, dans la région deLothian East au Royaume-Uni a invité une écope pri-maire de chacun des 31pays participant au projet.

❯ Les 145 élèves de Yesteront participé.

❯ Les participants ont enre-gistré des vidéos et mis enligne une chanson de leurchoix, afin de communiquerpar vidéoconférence.

Les élèves

Un élève de Yester :« J’ai beaucoup apprécié de re-garder toutes les vidéos d’essaiet de voir les enfants dans lesautres pays. »

65eTwinning en classe – Une vitrine de bonnes pratiques (2008-2009)

eTwinning en classe

Schoolovision 2009

Les enseignants

Elena (Grèce) :« Je pense que c’est lameilleure idée que j’ai jamaisentendue ! Comptez sur nous.Je pense que nous sommesprêts pour un concours inter-scolaire ! »

Ilaria (Italie) :« Je pense que votre projet estgénial et innovant ! Ce concoursnous donne l’opportunité derencontrer de nombreux enfantset des cultures si différentes. »

passeport saint est arrivé deuxième aux récompenses nationa-les du Royaume-Uni en 2008. Le concours interscolaire de 2009a également gagné une place au conseil britannique et à l’expo-sition Ecotec. L’objectif d’Ecotec est de montrer les meilleursexemples de créativité et d’innovation dans le cadre du pro-gramme de formation. Seule une école anglaise sur cinq a eu ceprivilège. La reconnaissance qu’a reçue le projet a motivé lesélèves, les enseignants et l’ensemble de l’école. Ils sont fiers queleur projet soit valorisé et renommé.

Changer la vie dans la salle de cours et en dehors !

Michael, qui enseigne depuis quatorze ans, tient à promouvoir le ju-melage électronique chaque fois que c’est possible. Ce programmea profondément influencé son approche pédagogique. Il a pris partaux conférences nationales du jumelage, aux conférences euro-péennes du Système de Soutien Central et à l’atelier de développe-ment professionnel d’Ischia. Il y a acquis des compétences en TIC quipeuvent être utilisées dans la salle de classe. Michael a égalementintégré le réseau européen des enseignants pour partager de bon-nes méthodes et de bonnes idées. En plus d’apporter plus deconnaissances sur l’Europe aux élèves grâce aux vidéos mises enligne, Michael a également organisé une série de sessions sur Flash-Meeting jusqu’au 15 mail. Les élèves de différents pays peuventainsi se poser des questions sur leurs cultures et leurs vies quoti-diennes respectives. Les vidéos sont disponibles lorsqu’elles sontmises en ligne. Apprenez-en plus sur les écoles participantes et vi-sionnez les conférences sur FlashMeeting sur le lien suivant :(http://schoolovision2009.blogspot.com/)

Trouver des partenaires

Michael a trouvé des partenaires si passionnés pour son projet enutilisant l’outil de recherche de partenaires sur le portail du jume-lage électronique et le forum des ambassadeurs européens NING(un réseau en ligne de participants enthousiastes du jumelageélectronique). « La recherche de partenaires a duré environ un mois.J’ai travaillé de nouveau avec d’anciens partenaires, rencontrés lorsde projets précédents, avec qui je savais que je pourrais coopérerefficacement. Cependant, j’ai aussi dû trouver beaucoup d’autrespartenaires. J’ai pu rechercher de nouvelles écoles sur le nouveauportail et rentrer en contact avec des participants expérimentés oudébutants. J’ai reçu des réponses rapides et encourageantes ! »

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Beaucoup de salariés de l’école de Yester ont participé aux projets.Fiona Edwards, une collègue enseignante, a pris part au projet Cui-sinez-le, goutez-le et informatisez-le en début d’année. C’est unepreuve supplémentaire de l’effervescence qui accompagne le tra-vail de l’écoleYester. Michael et Fiona sont en effet souvent invitésà s’exprimer à l’occasion d’évènements comme la célébration dusuccès (une démonstration des bonnes approches pédagogiquesde la région de Lothian East) et le festival écossais de l’apprentis-sage (un évènement éducatif annuel essentiel) qui amélioré de ma-nière conséquente l’image de l’école. Michael et Fiona pensent quela flexibilité du jumelage électronique a permis de faire participer145 élèves de l’école primaire de Yester. Les élèves ont donc puadapter leur niveau d’apprentissage. Chaque classe participe à unprojet différent. Par exemple, la 1ère classe primaire a travaillé avecune école maternelle hongroise via un blog en ligne pour partagerdes informations sur leurs jouets et leurs écoles. Des réunions sonttenues pour parler des projets et créer des panneaux d’affichagedans les salles de cours et dans les couloirs les plus importants. Lesite Internet de l’école contient des liens vers les blogs de tous lesprojets. Les informations en ligne montrent clairement l’envie et lehaut niveau d’engagement des élèves dans les projets !Pour plusd’informations sur la diversité des projets en cours, connectez-voussur le portail (http://www.etwinning.net) et cherchez Yester. Unconcours interscolaire est maintenant programmé en tant que pro-jet de jumelage électronique. Michel a naturellement reçu le sur-nom du Terry Wogan de Yester !

Le ‘guide’ de l’éducation spécialisée à Sackville

Anne Jakins, enseignante depuis 25 ans, peut être considéréecomme un puits de savoir et un ‘guide’ officieux du jumelage électro-nique au Royaume-Uni. C’est une spécialiste de l’éducation spécia-lisée. Ayant accumulé de l’expérience en tant que membre du bureauvirtuel européen des écoles spécialisées, Anne a saisi l’opportunitéde participer au jumelage électronique en 2005/2006. Avec sa col-lègue, Nick Falk, de l’école de Sackville, elle est devenue de plus enplus influente au fur et à mesure de son parcours européen. La qua-lité de ses projets et sa réactivité, deux qualités indispensables àl’intégration de l’internationalisation dans les salles de classe des

Steffen (Allemagne) :« Je voudrais dire à quel pointj’aime ce projet ! Travailler en-semble a été une excellenteidée. »

❯ L’école Sackville (à Grins-tead East dans le West Sus-sex au Royaume-Uni)a participé à ce projet avecune école finnoise.

❯ Des élèves de 14 ans aux be-soins spéciaux ont participé.

❯ L’objectif : enseigner le tra-vail d’équipe et des compé-tences de communication àdes élèves aux besoinséducatifs spéciaux.

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Se préparer à la vie professionnelle

Les enseignantsAnne McMorrough(enseignante) :« Le jumelage électroniquea résolu ce problème enconcrétisant l’apprentissage. »« Les élèves aux besoins édu-catifs spéciaux viennent d’unenvironnement où il existe uneculture de l’échec scolaire’. L’u-tilisation des TIC, notammentpour créer une histoire sociale àtravers les images, est idéalepour aider les enfants à déve-lopper leurs compétences com-municatives. »

écoles spécialisées, nous a tous inspirés.Anne a travaillé sur diversprojets au cours des années précédentes en utilisant des outils tech-nologiques (comme CrazyTalk) pour permettre aux élèves de s’im-pliquer et d’interagir avec d’autres élèves aux besoins éducatifsspéciaux. Elle travaille depuis longtemps avec une école finlandaise(à Porvoo). Un nouveau projet global très intéressant est en train denaître. Pour cela, une technologie mobile et l’implication d’écoles enAngleterre, en Ecosse, en Finlande et en Afghanistan sont nécessai-res. Anne a observé que les élèves ont obtenu de meilleures notesdans leur langue maternelle à la fin du projet.

Concrétiser l’apprentissage

Un des plus grands défis d’Anne en termes de compétences pé-dagogiques, pour ses élèves de 14 ans, a été de faire en sortequ’ils restent motivés et impliqués dans es activités. Anne a sou-ligné les conséquences du projet de jumelage électronique sur lediscours des élèves et leurs compétences linguistiques. Leséchanges via FlashMeeting, qui ont joué un rôle important dansle projet, ont permis aux élèves d’améliorer leur savoir-être. Leurhomologue finlandais a vu dans le jumelage électronique un outilutile pour l’amélioration des élèves en anglais. En revanche, Annea trouvé que l’utilisation de FlashMeeting a donné à ses élèvesl’occasion de travailler leur savoir-être, par exemple savoir s’é-couter, parler chacun son tour, converser, interagir au niveau per-sonnel, interrompre poliment, etc.

L’importance de la reconnaissance de la qualité

Ayant sollicité et reçu plusieurs labels qualité, Anne a vraimentconscience qu’il est important de reconnaître la qualité. Ca a étéun facteur de motivation pour les enseignants et aux élèves.

Intégrer le jumelage électronique au programme scolaire

Son projet actuel, Se préparer à la vie professionnelle, répond auxbesoins du programme scolaire. Du point de vue du Royaume-Uni,son but est d’apporter des compétences professionnelles et infor-matiques aux élèves aux besoins éducatifs spécialisés. Le projet acommencé par une représentation virtuelle d’une personne sur la-quelle des étiquettes étaient attachées. Les élèves ont utilisé les in-formations figurant sur les étiquettes pour identifier leurs meilleuresqualités en tant que personnes.Ensuite, ils ont ré étiqueté le schéma

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avec leurs qualités personnelles et les ont partagées avec d’autresélèves en Finlande. Grâce à FlashMeeting, ils ont fait des simula-tions d’interview avec leurs homologues finlandais et ont pu parlerde questions importantes comme les régimes alimentaires saints.Au Royaume-Uni, ce projet de jumelage électronique fait partie in-tégrante du programme scolaire. Ce projet a été entièrement gérépar les élèves. Ils ont choisi les thèmes abordés avec leurs homolo-gues finlandais. Ensuite, Anne leur a demandé de choisir quels ou-tils des TIC ils voulaient utiliser pour atteindre les objectifs, sachantque les méthodes d’apprentissage différent en fonction des élèves.

Enseigner le jumelage aux enseignants

Quand on lui a demandé ce qu’elle pensait du futur du jumelageélectronique, Anne s’est intéressé à l’apprentissage en équipe et à laformation des professeurs. Etant l’un des ambassadeurs du jumelageélectronique les plus actifs du Royaume-Uni, Anne a participé à plu-sieurs ateliers avec d’autres enseignants. Elle a donc aidé les ensei-gnants intéressés par la coopération internationale, mais qui manquentde confiance en leurs compétences en TIC, à franchir le cap.

Anne a également mis l’accent sur le besoin de plus de soutien pé-dagogique aux enseignants qui prévoient d’intégrer le jumelageélectronique dans leurs cours. Elle ajoute qu’il serait très judicieuxde travailler en étroite collaboration avec des conseils d’examen, telque l’ASDAN (réseau britannique d’accréditation et de développe-ment des modèles de récompense). Actuellement, cette organisa-tion est très populaire au Royaume-Uni. Elle offre une série dedouze ‘défis’ aux enseignants et aux élèves dont le but est de pren-dre des initiatives, dont ‘la dimension internationale’. Selon Anne,obtenir une qualification de l’ASDAN pourrait apporter de la recon-naissance au jumelage électronique en tant que défi international.Il existe d’autres qualifications similaires, comme le COPE (acro-nyme anglais pour ‘certificat d’efficacité personnelle’).

En dehors du travail avec les organismes d’examen auRoyaume-Uni, Anne pense qu’il serait essentiel d’ajouter, d’unemanière ou d’une autre, le jumelage électronique dans l’agenda.Le but : plus de formation formalisée pour les enseignants,comme par exemple le diplôme de spécialisation dans l’ensei-gnement. Elle a suggéré que le modèle actuel des ateliers du ju-melage électronique pourrait être appliqué aux universités quiforment les enseignants.

« Ce soutien est essentielàl’avancement de l’ensemble duprojet, il motive les enseignantset leur donne un sentimentd’appartenance. Ainsi, aucunenseignant ne se sent isolé etles succès sont célébrés. Jepense que le travail du SNSa contribué de façonsignificative à l’évolutiongénérale des approchespédagogiques et àl’apprentissage en autonomiede nos élèves. Les labelsqualité sont le soutien le plusimportant que j’ai reçu. Celaa motivé les élèves et a permisde soutenir notre travail. »

« Après tout, ce sont lesenseignants du futur. Si nousles initions aux possibilitésoffertes par le jumelageélectronique et le travailinternational avant leur entréedans la salle de classe, c’estquelque chose qui va lesaccompagner dans leursnouvelles écoles et leurs futursemplois. »

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eTwinning en classe

❯ Le collège St Brigid(Royaume-Uni) a participé àce projet avec d’autresécoles en Espagne et enRépublique Tchèque.

❯ A St Brigid, une classe ducollège dont les élèvesavaient entre 12 et 13 ansont participé.

❯ Les élèves ont recherchédes informations sur leursécoles, la situation de leursfamilles, leurs goûts et leursdégoûts, leurs villes, leurhistoire et leurs traditionsculturelles.

Le collège St Brigid participe à vingt projets de jumelage électro-nique réussis depuis avril 2007. Le dernier en date, « Se rappro-cher », a reçu le label qualité. Des membres du personnel, tels queles bibliothécaires, les techniciens en informatique, les conciergeset les assistants d’éducation ont apporté leur collaboration. Ils onttous travaillé avec une classe de dix-huit élèves très motivés de 12à 13 ans. En travaillant en petits groupes, les élèves ont recherchédes informations sur leurs écoles, la situation de leurs familles,leurs goûts et leurs dégoûts, leurs villes, leur histoire et leurs tra-ditions culturelles. Ils ont ensuite transmis ces informations à leurspartenaires via TwinSpace. Les écoles à l’origine du projet étaient :IES Ramón Menéndez Pidal, le collège St Brigid de Derry, et plustard, le Gymnázium Vysoke Myto. Carmen, Bird et Mirka sont lesenseignants responsables de la coordination.

Mise en œuvre du projet

Au début, le projet a été lancé par l’IED Ramón Menéndez Pidal(en Espagne) et le collège St Brigid (Royaume-Uni). Les autres par-tenaires ont été trouvés grâce au site du jumelage électronique.

Conséquences du projet

Ce sont surtout les élèves et les professeurs qui ont senti l’in-fluence du projet. C’est, pour eux, une expérience très positive. Pour les professeurs, non seulement le projet leur a donné unemeilleure image des initiatives européennes, mais il a égalementrendu leur façon d’enseigner plus innovante. En outre, ils ont ap-pris à mieux maîtriser la technologie et les TIC.

Pour les élèves, les retombées positives sont nombreuses. Envoici quelques exemples :❯ Améliorer la coopération et le travail en équipe ;❯ Aider les élèves à améliorer leurs compétences linguistiques,

pour leur langue maternelle ou les langues étrangères ;❯ Améliorer leur confiance en eux pour utiliser les TIC ; ❯ Leur apporter plus de connaissances sur l’Europe et ses

habitants ;

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Se rapprocher

❯ Et surtout, les motiver !Peu après, le Gymnázium Vysoké Mýto (République Tchèque)s’est joint au projet.

Le portail du jumelage, le chat de TwinSpace et les courriels ontsurtout été utilisés pour mettre en œuvre le projet. Comme pourde nombreux projets, tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Eneffet, à certains moments, le travail était très intense. Cepen-dant, comme l’explique Brid Ui Uait (responsable du projet) :« Ca a été une bonne chose car mes élèves ont dû relever desdéfis, et j’ai dû investir plus de temps et d’énergie dans le projet. »

Une des plus grosses difficultés qu’ont dû surmonter les élèvesest le faible accès au matériel informatique. En effet, les élèvesne pouvaient y accéder que pendant les cours d’informatique.En dehors des heures de cours, l’enseignante ne pouvait y ac-céder non plus. Les responsables du projet sont d’accord sur le fait que pour quele projet fonctionne, le soutien des Services Nationaux de Sou-tien et l’engagement personnel des participants sont essentiels.Pour respecter les délais et favoriser le succès du projet, il a fallul’incorporer au programme scolaire.

Soutien du projet

Dans l’ensemble, le soutien, notamment en matière de TIC, a étéexcellent pendant le projet. Des rencontres lors des ateliers, desconversations téléphoniques et des courriels l’ont concrétisé.

Les enseignants

Brid Ui Uait (responsable duprojet au collège St Brigid) :« Comme pour de nombreuxprojets, tout ne s’est pastoujours passé comme prévucar à certaines occasions letravail est devenu très intense.Ca a été une bonne chose carmes élèves ont dû relever desdéfis, et j’ai dû investir plus detemps et d’énergie dans leprojet. »

« J’ai toujours étéchaleureusement accueillimême si mes problèmesn’étaient pas très graves. Il estencourageant de savoir qu’il y atoujours quelqu’un prêt àrépondre au téléphone. »

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Brid Ui Uait : « J’ai toujours été chaleureusement accueilli même simes problèmes n’étaient pas très graves. Il est encourageant de sa-voir qu’il y a toujours quelqu’un prêt à répondre au téléphone. »

S’il fallait améliorer quelque chose, d’une part, des conseils surla façon de créer un site Internet pour le projet seraient très uti-les. D’autre part, j’organiserais plus de rencontres et de visitesdans les écoles partenaires pour voir leurs projets en action.

Ebauche de l’avenir du jumelage électronique

Malgré les difficultés liées à l’informatique, nous sommes de plusen plus enthousiastes. Le programme de jumelage électroniquese poursuivra au département des langues modernes.

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