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Economie 36 Sébastien Spitaleri Pas de doute : il en impose ! Bien visi- ble depuis l’autoroute A35, le tout nouveau parking silo F4, situé à 300 m à peine de l’aérogare de l’EuroAirport, ne passe pas inaperçu. Même si l’on est encore à mi-chantier – les travaux ont débuté en janvier 2016 et la mise en service est prévue pour le deuxiè- me trimestre 2017 –, le futur parking couvert a déjà fière allure et le calen- drier semble respecté. « La construc- tion est bien lancée », annonçait d’ailleurs fièrement, hier, Mathias Su- hr, le directeur de l’EuroAirport. Rigu- eur et ponctualité ne sont donc pas uniquement des qualités propres à nos voisins helvètes puisque l’équipe qui travaille sur cet immense chantier est composée d’entreprises françai- ses, à commencer par le mandataire lyonnais Gagnepark, qui dirige un groupement constitué des sociétés DeA Architectes, Eiffage, Clemessy, Egis et Socotec. Hier, la presse était conviée à la visite de ce géant d’acier, « le premier grand bâtiment de l’EuroAirport construit sur le sol français », a précisé Mathias Suhr. Le parking F4 est situé au nord de l’aéroport de Bâle-Mulhouse et jouxte le parking F5, qui a été restructuré et affiche désormais une capacité de 700 places, contre 1 500 auparavant. Avec les 2 700 places du parking F4, l’EuroAirport bénéficiera donc de près de 2 000 places supplémentaires l’an prochain. Fonctionnement simple et ambiance lumineuse Spécialisée dans la construction de parkings, la jeune entreprise lyonnai- se Gagnepark a travaillé en collabora- tion avec le cabinet mulhousien DeA Architectes pour la conception du pro- jet et avec plusieurs acteurs régio- naux et frontaliers pour la construc- tion. Le parking se veut fonctionnel et adapté aux besoins des voyageurs : « Son fonctionnement est extrême- ment simple, dans le but de réduire le stress du passager » , souligne Guillaume Delemazure, architecte as- socié et gérant de DeA Architectes. L’entrée se fera par une plateforme si- tuée au sud, côté aérogare, et l’auto- mobiliste se dirigera d’emblée vers deux rampes hélicoïdales pour accé- der aux étages. Au rez-de-chaussée, puis à chaque niveau, le nombre de places disponibles par étage sera indi- qué en temps réel. L’accès des piétons se fera par le côté du bâtiment, où l’on trouvera une cage d’escalier et quatre ascenseurs. « Au sein du parking, l’ambiance sera lumineuse, notamment grâce à la ré- sine claire posée au sol et à l’envelop- pe extérieure perforée, qui laisse entrer la lumière et permet ainsi de réaliser des économies d’énergie »précise Guillaume Dejean, directeur général de Gagnepark. L’aspect envi- ronnemental a d’ailleurs été pleine- ment pris en compte, notamment pour la gestion des eaux pluviales qui seront captées par des bassins d’infil- tration. Quant à l’acier utilisé pour la construction, il est élaboré à 100 % à partir d’acier recyclé. Sur le parvis, des mâts en acier serviront de supports à des plantes grimpantes et un chemi- nement piétonnier sera créé pour ac- céder à l’aérogare. À noter que les travaux de ce nouveau parking sont réalisés selon un procédé original développé par Gagnepark puisque la construction est majoritai- rement externalisée, en ayant recours à la préfabrication, ce qui limite le stockage sur le site et réduit les délais de construction afin de permettre à ce géant d’acier d’être opérationnel dès l’été prochain. EUROAIRPORT Un géant d’acier de 2 700 places avant l’été 2017 Afin de répondre à un trafic de passagers en hausse et d’anticiper les futurs travaux de raccordement ferroviaire, l’EuroAirport disposera, avant l’été 2017, d’un tout nouveau parking silo de six niveaux et de plus de 2 700 places. Les travaux du nouveau parking silo F4 de l’EuroAirport ont débuté en janvier dernier et devraient s’achever avant l’été prochain. Photo L’Alsace/Denis Sollier • La capacité du nouveau par- king silo F4 est de 2 722 places au total : 467 places pour cha- cun des cinq niveaux et 387 places au rez-de-chaussée. • Le parking s’étend sur une surface au sol de 13 000 m². • La hauteur de l’ouvrage est de 20 mètres. • Le nouveau parking se trouve à 300 m de l’aérogare. • L’investissement, réalisé in- tégralement en fonds propres par l’EuroAirport, est de 24 millions d’euros hors taxes. • Après la mise en service du parking silo F4 au deuxième trimestre 2017, l’EuroAirport disposera de 10 300 places de parking au total. Chiffres L'Alsace, 16.09.16

EUROAIRPORT SALON Un géant d’acier de 2 700 … · Le futur se dessine chez PSA L’entreprise suédoise ABB présentait un robot capable de collaborer avec l’homme en toute

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Economie VENDREDI  16 SEPTEMBRE 2016 L'ALSACE36

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Sébastien Spitaleri

Pas de doute : il en impose ! Bien visi-ble depuis  l’autoroute A35,  le tout nouveau parking silo F4, situé à 300 mà peine de l’aérogare de l’EuroAirport,ne passe pas inaperçu. Même si l’on est encore à mi-chantier – les travaux ont débuté en janvier 2016 et la mise en service est prévue pour le deuxiè-me trimestre 2017 –, le futur parking couvert a déjà fière allure et le calen-drier semble respecté. « La construc-tion est bien  lancée », annonçait d’ailleurs fièrement, hier, Mathias Su-hr, le directeur de l’EuroAirport. Rigu-eur et ponctualité ne sont donc pas uniquement des qualités propres à 

nos voisins helvètes puisque l’équipe qui travaille sur cet immense chantier est composée d’entreprises  françai-ses, à commencer par le mandataire lyonnais Gagnepark, qui dirige un groupement constitué des sociétés DeA Architectes, Eiffage, Clemessy, Egis et Socotec.

Hier, la presse était conviée à la visite de ce géant d’acier, « le premier grandbâtiment de  l’EuroAirport construit sur le sol français », a précisé Mathias Suhr. Le parking F4 est situé au nord del’aéroport de Bâle-Mulhouse et jouxtele parking F5, qui a été restructuré et affiche désormais une capacité de 700places, contre 1 500 auparavant. Avecles 2 700 places du parking F4, l’EuroAirport bénéficiera donc de près de 2 000 places supplémentaires l’an prochain.

Fonctionnement simpleet ambiance lumineuse

Spécialisée dans  la construction de parkings, la jeune entreprise lyonnai-se Gagnepark a travaillé en collabora-tion avec le cabinet mulhousien DeA Architectes pour la conception du pro-jet et avec plusieurs acteurs régio-naux et frontaliers pour la construc-tion. Le parking se veut fonctionnel et adapté aux besoins des voyageurs : « Son fonctionnement est extrême-ment simple, dans le but de réduire le stress du passager », souligne Guillaume Delemazure, architecte as-socié et gérant de DeA Architectes. L’entrée se fera par une plateforme si-tuée au sud, côté aérogare, et l’auto-

mobiliste se dirigera d’emblée vers deux rampes hélicoïdales pour accé-der aux étages. Au rez-de-chaussée, puis à chaque niveau, le nombre de places disponibles par étage sera indi-qué en temps réel. L’accès des piétons se fera par le côté du bâtiment, où l’ontrouvera une cage d’escalier et quatreascenseurs.

« Au sein du parking, l’ambiance sera lumineuse, notamment grâce à la ré-sine claire posée au sol et à l’envelop-pe extérieure perforée, qui  laisse entrer la lumière et permet ainsi de réaliser des économies d’énergie », précise Guillaume Dejean, directeur général de Gagnepark. L’aspect envi-ronnemental a d’ailleurs été pleine-ment pris en compte, notamment 

pour la gestion des eaux pluviales qui seront captées par des bassins d’infil-tration. Quant à l’acier utilisé pour la construction, il est élaboré à 100 % à partir d’acier recyclé. Sur le parvis, desmâts en acier serviront de supports à des plantes grimpantes et un chemi-nement piétonnier sera créé pour ac-céder à l’aérogare.

À noter que les travaux de ce nouveau parking sont réalisés selon un procédéoriginal développé par Gagnepark puisque la construction est majoritai-rement externalisée, en ayant recoursà  la préfabrication, ce qui  limite  le stockage sur le site et réduit les délais de construction afin de permettre à cegéant d’acier d’être opérationnel dès l’été prochain.

EUROAIRPORT

Un géant d’acier de 2 700 placesavant l’été 2017

Afin de répondre à un trafic de passagers en hausse et d’anticiper les futurs travaux de raccordement ferroviaire,l’EuroAirport disposera, avant l’été 2017, d’un tout nouveau parking silo de six niveaux et de plus de 2 700 places.

Les travaux du nouveau parking silo F4 de l’EuroAirport ont débuté en janvierdernier et devraient s’achever avant l’été prochain. Photo L’Alsace/Denis Sollier

• La capacité du nouveau par-king silo F4 est de 2 722 placesau total : 467 places pour cha-cun  des  cinq  niveaux  et  387places au rez-de-chaussée.•  Le  parking  s’étend  sur  unesurface au sol de 13 000 m².•  La  hauteur  de  l’ouvrage  estde 20 mètres.• Le nouveau parking se trouveà 300 m de l’aérogare.•  L’investissement,  réalisé  in-tégralement  en  fonds  proprespar  l’EuroAirport,  est  de24 millions d’euros hors taxes.•  Après  la  mise  en  service  duparking  silo  F4  au  deuxièmetrimestre  2017,  l’EuroAirportdisposera de 10 300 places deparking au total.

Chiffres

Laurent Gentilhomme

Pour la deuxième année consécutive, PSA Groupe organisait hier son Salon des industries du futur sur le site de Mulhouse. « Nous avions 44 expo-sants en 2015, ils sont 64 cette année, note Stéphane Cubaynet, organisa-teur du salon et responsable du projet industriel du site PSA de Mulhouse. Notre objectif est d’attirer des acteurs innovants  ici, pour échanger des idées. Parce qu’aujourd’hui, même un grand groupe comme PSA ne peut plus avancer tout seul. »

50 % des exposants travaillent dans le domaine du numérique quand d’autres proposent des solutions in-novantes dans la plasturgie, la roboti-que… Exemple avec les Mulhousiens de la start-up Evolution Service, instal-lée à  l’UHA, qui développe et com-mence à commercialiser des systè-mes de traçabilité et géolocalisation via des tags. « On a convaincu PSA et ils nous ont  intégrés à Novatech », précise André Dray, manager de  la start-up en recherche actuellement de financements et de partenaires.

Plus loin, on découvre ABB et ses drô-les de robots collaboratifs, capables de travailler avec  l’homme. Sur  le stand, ce robot bi-bras à 14 axes instal-

le des soupapes dans une culasse. « Il travaille depuis un an chez des sous-traitants de PSA, dit Xavier Négrino. On a des projets avec des entreprises locales comme Cuisines Schmitt. C’estvraiment une robotique qui collabore avec l’homme, qui est facilement réa-daptable et qui travaille en toute sécu-rité. » Le charmant engin coûte quandmême la bagatelle de 45 000 €…

Alors que se tient une conférence sur « Comment les flux connectés révolu-tionnent  la supply chain ? », on dé-couvre un autre acteur du salon, H2SYS, venu de Belfort, et qui présen-te d’intéressants groupes électrogè-nes hybrides composés d’une pile à combustible et de batteries, destinés aux services de voirie, aux pompiers ou… aux cinéastes. « Quand on tour-ne un film, il faut de l’électricité. Mais le groupe électrogène doit être posi-tionné loin à cause des prises de son. Avec  l’hydrogène, tout est parfaite-ment silencieux », détaille Sébastien Faivre. Chez H2SYS, on est  là aussi pour se  faire connaître, trouver des clients et des financements.

Stéphane Cubaynet nous confirme qu’il y aura une 3e édition du Salon desindustries du futur, en 2017, peut-être même au Parc-Expo de Mulhouse. Ici le futur se dessine au présent.

SALON

Le futur se dessine chez PSA

L’entreprise suédoise ABB présentait un robot capable de collaborer avec l’hommeen toute sécurité, pour des tâches très précises.  Photo L’Alsace/Darek Szuster

L'Alsace, 16.09.16