2
Résultats. Se Sp BC TSC (prevalence 36 %) Seniors 67 (4484) 84 (6893) 78 (6587) Internes 83 (6194) 59 (4275) 68 (5479) Externes 72 (498) 72 (5584) 72 (5883) TIC (prévalence 18 %) Seniors 33 (1255) 85 (7293) 76 (6386) Internes 78 (4594) 68 (5380) 70 (5681) Externes 44 (1973) 90 (7896) 82 (6990) SCM (prévalence 28 %) Seniors 57 (3379) 78 (6288) 72 (5883) Internes 64 (3984) 86 (7194) 80 (6789) Externes 79 (5292) 58 (4273) 64 (5076) RP (prévalence 8 %) Seniors 25 (570) 89 (7795) 84 (7192) Internes 50 (1585) 91 (8097) 88 (7694) Externes 75 (3095) 89 (7795) 88 (7694) Les résultats sont exprimés en pourcentage (intervalle de confiance à 95 %). 21 Épidémiologie des pneumonies communautaires en Belgique S. Spencer a , F. Thys a , F. Zech a , A. Danthée a , F. Feye b , F. Verschuren a a Service des urgences, cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgique b Service des urgences, centre hospitalier de Dinant, Dinant, Belgique Mots clés. Pneumonie, Urgences, Épidémiologie Introduction. Les protocoles de traitement des pneumonies communautaires, issus des recommandations internationales, sont souvent appliqués en labsence dune connaissance de lépidémio- logie régionale. L objectif de létude est triple : (1) analyser les germes étiologiques des pneumonies communautaires diagnosti- quées en salle durgence (SU) ; (2) apprécier la performance de techniques diagnostiques émergentes utilisables en SU ; (3) évaluer le lien entre le germe retrouvé et le devenir du patient. Matériel et méthode. Il sagit dune étude observationnelle monocentrique réalisée à Bruxelles, avec inclusion prospective de patients adultes répondant à la définition dune pneumonie com- munautaire. Le bilan étiologique a été effectué systématiquement par analyse des expectorations, hémocultures, sérologies bacté- riennes et virales (à ladmission et 15 jours plus tard), recherche de lantigène urinaire du Legionella et recherche par PCR des Mycoplasma, Chlamydophila et Legionella. Résultats. Cent soixante-treize patients avec pneumonie communautaire ont été inclus parmi 237 pneumonies diagnosti- quées sur une durée de 12 mois. Aucun germe étiologique na été retrouvé chez 95 patients (55 %) ; arrivent ensuite par ordre décroissant : Pneumocoque (21 %), Mycoplasma (8 %), Chlamydo- phila (3 %), Haemophilus (3 %), Staphylocoque doré (3 %), Eschéris- hia coli (2 %) et Legionella (2 %). Parmi les 14 cas de Mycoplasma, la dénivellation sérologique ne sest objectivée que dans 71 % (IC95 % 29 à 96 %) des cas où lanalyse par PCR était positive ; les sérologies virales nont apporté aucun diagnostic relevant ; 15 dénivellations sérologiques pour Legionella se sont avérées fausse- ment positives. Après correction pour le facteur âge, le Pneumo- coque est significativement associé à un séjour aux soins intensifs, et le Mycoplasma à un retour au domicile immédiat (p = 0,0043). Conclusion. (1) les recommandations en antibiothérapie pro- babiliste pour la pneumonie communautaire diagnostiquée en SU sont en adéquation avec lépidémiologie des germes retrouvés en Belgique ; (2) la recherche du Mycoplasma par PCR savère plus performante que la dénivellation sérologique sur 15 jours ; la recherche étiologique de virus savère infructueuse ; les pneumo- nies à Legionella prêtent à discussion ; (3) sans en connaître le germe, les cliniciens urgentistes associent adéquatement le Pneu- mocoque à une gravité clinique (séjour aux soins intensifs) et le Mycoplasma à une évolution favorable (retour immédiat au domicile). 22 Évolution entre 2003 et 2006 des moyens diagnostiques de lembolie pulmonaire dans les services durgences de France R. Bouet, C. Petit le Manach, B. Mazet-Guillaume, A.-C. Queneau, J.-M. De Boisjolly, J.-P. Alamy, A. Bichri, P.-M. Roy Service des urgences, centre hospitalier universitaire, Angers, France Mots clés. Embolie pulmonaire, Probabilité clinique, Algo- rithme décisionnel Le travail multicentrique EMDEPU [1] a mis en exergue que le fait davoir aux urgences un score dévaluation de la probabilité clinique et un algorithme décisionnel sappuyant sur des tests diag- nostiques connus et validés était un facteur indépendant de bonne pratique lors de la prise en charge dune suspicion dembolie pul- monaire (EP). Ses résultats ainsi que les recommandations de prise en charge des suspicions dEP ont été présentés à plusieurs occa- sions dont Urgences 2005 et Urgences 2006. Objectif. Apprécier lévolution des tests diagnostiques et des aides à la décision utilisés dans les services durgences de France. Méthode. Enquête téléphonique réalisée en octobre 2006 auprès de 257 services durgence ayant participé à une enquête similaire en novembre 2003. Résultats. En 2006 versus 2003, langioscanner est plus sou- vent disponible sur site 24 heures/24 (84 contre 76 %) alors que langiographie (32 contre 50 %) et lécho-doppler veineux (39 ver- sus 45 %) le sont moins souvent. Tous les centres ont un accès 24 heures/24 à un dosage des D-dimères et 6 % à la scintigraphie. Les techniques utilisées se sont modifiées pour les D-dimères (Elisa quantitative : 37 contre 44 % en 2003), lécho-doppler (exploration proximale par les urgentistes : 14 contre 1 %) et langioscanner (scanner multibarette : 90 contre 56 %). Dans 208 centres (82 %), lurgentiste interrogé ne connaît pas précisément la technique dangioscanner de son centre. Dans 209 centres, lurgentiste pense utiliser une technique D-dimère Elisa et cest réellement le cas pour 89 centres (38 %). Les services durgences disposent plus souvent en 2006 quen 2003 dun score dévaluation de la probabi- lité clinique (26 contre 13 %) et dun algorithme décisionnel écrit (29 contre 12 %), 35 % des urgentistes interrogés disent utiliser un score de probabilité clinique et 41 % un algorithme. Conclusion. Les moyens diagnostiques utilisés dans les services durgences ont significativement changés entre 2003 et 2006 et la diffusion daides à la décision sest majorée. Cependant, les urgentistes connaissent encore mal les moyens à leur disposition et utilisent peu les aides à la décision. Référence [1] Roy PM, Meyer G, Vielle B, et al. Ann Intern Med 2006;144:15764. 23 Évaluation de la prise en charge préhospitalière de lasthme aigu grave S. Da Costa Silva, G. Angel, P. Perrin, A. Bourbotte, A. Beltramini, L. Acouetey, R. Ruiz Almenar, J.-L. Ricôme S10 Abstracts

Évaluation de la prise en charge préhospitalière de l'asthme aigu grave

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Page 1: Évaluation de la prise en charge préhospitalière de l'asthme aigu grave

S10 Abstracts

Résultats. –

Se

Sp BC

TSC (prevalence 36 %)

Seniors 67 (44–84) 84 (68–93) 78 (65–87) Internes 83 (61–94) 59 (42–75) 68 (54–79) Externes 72 (49–8) 72 (55–84) 72 (58–83) TIC (prévalence 18 %) Seniors 33 (12–55) 85 (72–93) 76 (63–86) Internes 78 (45–94) 68 (53–80) 70 (56–81) Externes 44 (19–73) 90 (78–96) 82 (69–90) SCM (prévalence 28 %) Seniors 57 (33–79) 78 (62–88) 72 (58–83) Internes 64 (39–84) 86 (71–94) 80 (67–89) Externes 79 (52–92) 58 (42–73) 64 (50–76) RP (prévalence 8 %) Seniors 25 (5–70) 89 (77–95) 84 (71–92) Internes 50 (15–85) 91 (80–97) 88 (76–94) Externes 75 (30–95) 89 (77–95) 88 (76–94)

Les résultats sont exprimés en pourcentage (intervalle deconfiance à 95 %).

21Épidémiologie des pneumonies communautaires en BelgiqueS. Spencera, F. Thysa, F. Zecha, A. Danthéea, F. Feyeb,F. Verschurenaa Service des urgences, cliniques universitaires Saint-Luc,Bruxelles, Belgiqueb Service des urgences, centre hospitalier de Dinant, Dinant,Belgique

Mots clés. – Pneumonie, Urgences, Épidémiologie

Introduction. – Les protocoles de traitement des pneumoniescommunautaires, issus des recommandations internationales, sontsouvent appliqués en l’absence d’une connaissance de l’épidémio-logie régionale. L’objectif de l’étude est triple : (1) analyser lesgermes étiologiques des pneumonies communautaires diagnosti-quées en salle d’urgence (SU) ; (2) apprécier la performance detechniques diagnostiques émergentes utilisables en SU ; (3) évaluerle lien entre le germe retrouvé et le devenir du patient.

Matériel et méthode. – Il s’agit d’une étude observationnellemonocentrique réalisée à Bruxelles, avec inclusion prospective depatients adultes répondant à la définition d’une pneumonie com-munautaire. Le bilan étiologique a été effectué systématiquementpar analyse des expectorations, hémocultures, sérologies bacté-riennes et virales (à l’admission et 15 jours plus tard), recherchede l’antigène urinaire du Legionella et recherche par PCR desMycoplasma, Chlamydophila et Legionella.

Résultats. – Cent soixante-treize patients avec pneumoniecommunautaire ont été inclus parmi 237 pneumonies diagnosti-quées sur une durée de 12 mois. Aucun germe étiologique n’a étéretrouvé chez 95 patients (55 %) ; arrivent ensuite par ordredécroissant : Pneumocoque (21 %), Mycoplasma (8 %), Chlamydo-phila (3 %), Haemophilus (3 %), Staphylocoque doré (3 %), Eschéris-hia coli (2 %) et Legionella (2 %). Parmi les 14 cas de Mycoplasma,la dénivellation sérologique ne s’est objectivée que dans 71 %(IC95 % 29 à 96 %) des cas où l’analyse par PCR était positive ; lessérologies virales n’ont apporté aucun diagnostic relevant ; 15dénivellations sérologiques pour Legionella se sont avérées fausse-ment positives. Après correction pour le facteur âge, le Pneumo-coque est significativement associé à un séjour aux soins intensifs,et le Mycoplasma à un retour au domicile immédiat (p = 0,0043).

Conclusion. – (1) les recommandations en antibiothérapie pro-babiliste pour la pneumonie communautaire diagnostiquée en SU

sont en adéquation avec l’épidémiologie des germes retrouvés enBelgique ; (2) la recherche du Mycoplasma par PCR s’avère plusperformante que la dénivellation sérologique sur 15 jours ; larecherche étiologique de virus s’avère infructueuse ; les pneumo-nies à Legionella prêtent à discussion ; (3) sans en connaître legerme, les cliniciens urgentistes associent adéquatement le Pneu-mocoque à une gravité clinique (séjour aux soins intensifs) et leMycoplasma à une évolution favorable (retour immédiat audomicile).

22Évolution entre 2003 et 2006 des moyens diagnostiquesde l’embolie pulmonaire dans les services d’urgences de FranceR. Bouet, C. Petit le Manac’h, B. Mazet-Guillaume, A.-C. Queneau,J.-M. De Boisjolly, J.-P. Alamy, A. Bichri, P.-M. RoyService des urgences, centre hospitalier universitaire, Angers,France

Mots clés. – Embolie pulmonaire, Probabilité clinique, Algo-rithme décisionnel

Le travail multicentrique EMDEPU [1] a mis en exergue que lefait d’avoir aux urgences un score d’évaluation de la probabilitéclinique et un algorithme décisionnel s’appuyant sur des tests diag-nostiques connus et validés était un facteur indépendant de bonnepratique lors de la prise en charge d’une suspicion d’embolie pul-monaire (EP). Ses résultats ainsi que les recommandations de priseen charge des suspicions d’EP ont été présentés à plusieurs occa-sions dont Urgences 2005 et Urgences 2006.

Objectif. – Apprécier l’évolution des tests diagnostiques et desaides à la décision utilisés dans les services d’urgences de France.

Méthode. – Enquête téléphonique réalisée en octobre 2006auprès de 257 services d’urgence ayant participé à une enquêtesimilaire en novembre 2003.

Résultats. – En 2006 versus 2003, l’angioscanner est plus sou-vent disponible sur site 24 heures/24 (84 contre 76 %) alors quel’angiographie (32 contre 50 %) et l’écho-doppler veineux (39 ver-sus 45 %) le sont moins souvent. Tous les centres ont un accès24 heures/24 à un dosage des D-dimères et 6 % à la scintigraphie.Les techniques utilisées se sont modifiées pour les D-dimères (Elisaquantitative : 37 contre 44 % en 2003), l’écho-doppler (explorationproximale par les urgentistes : 14 contre 1 %) et l’angioscanner(scanner multibarette : 90 contre 56 %). Dans 208 centres (82 %),l’urgentiste interrogé ne connaît pas précisément la techniqued’angioscanner de son centre. Dans 209 centres, l’urgentistepense utiliser une technique D-dimère Elisa et c’est réellement lecas pour 89 centres (38 %). Les services d’urgences disposent plussouvent en 2006 qu’en 2003 d’un score d’évaluation de la probabi-lité clinique (26 contre 13 %) et d’un algorithme décisionnel écrit(29 contre 12 %), 35 % des urgentistes interrogés disent utiliser unscore de probabilité clinique et 41 % un algorithme. Conclusion. –Les moyens diagnostiques utilisés dans les services d’urgences ontsignificativement changés entre 2003 et 2006 et la diffusiond’aides à la décision s’est majorée. Cependant, les urgentistesconnaissent encore mal les moyens à leur disposition et utilisentpeu les aides à la décision.

Référence

[1] Roy PM, Meyer G, Vielle B, et al. Ann Intern Med 2006;144:157–64.

23Évaluation de la prise en charge préhospitalière de l’asthmeaigu graveS. Da Costa Silva, G. Angel, P. Perrin, A. Bourbotte, A. Beltramini,L. Acouetey, R. Ruiz Almenar, J.-L. Ricôme

Page 2: Évaluation de la prise en charge préhospitalière de l'asthme aigu grave

S11Abstracts

Smur, hôpital de Saint-Germain en Laye (CHI), Saint-Germainen Laye, France

Mots clés. – Astme aigu grave, Corticoïde, ÉvaluationObjectifs. – Évaluer l’adéquation diagnostique et thérapeu-

tique avec les recommandations de la conférence de consensus de2002 sur l’asthme.

Méthode. – Étude monocentrique rétrospective de 1998 à 2005à partir des dossiers Smur codés « asthme » ou « asthme aigugrave » (AAG). Le diagnostic d’AAG a été porté sur la présenced’au moins un critère d’AAG après relecture des dossiers par deuxmédecins, puis comparé au diagnostic initial préhospitalier. Le trai-tement administré a été comparé au traitement de référence enprenant en compte la posologie des bronchodilatateurs, la pré-sence ou non d’une corticothérapie et d’une oxygénothérapieadaptée.

Résultats. – Deux cent quatorze patients inclus de 2 à 93 ans(médiane = 36 ans). Quatre-vingt-neuf pour cent ont un AAG dont9 % un asthme de gravité extrême. 1) diagnostic : 80 % des AAGsont étiquetés comme une crise d’asthme simple (un seul critèred’AAG était présent pour 29 % d’entre eux, deux pour 24 %, troispour 19 %, quatre pour 15 %, cinq critères et plus pour 13 %) ; 2)traitement : 73 % des AAG ne reçoivent pas le traitementrecommandé : bronchodilatateurs insuffisants dans 60 % des AAG,absence de corticothérapie dans 46 % des cas et d’oxygénothérapiedans 3 % des cas lorsque celle-ci était justifiée. L’évolution estmalgré tout favorable dans 73 % des cas (9 % d’évolution station-naire ou défavorable, 18 % d’évolution non renseignée).Cinquante-sept pour cent des patients sont transportés aux urgen-ces, 22 % en réanimation, 15 % ne sont pas médicalisés lors dutransport et 6 % sont laissés sur place.

Conclusion. – La sous-estimation du diagnostic fréquent d’AAG(89 % des interventions) entraîne un traitement inadapté. L’évolu-tion immédiate reste malgré tout favorable dans la majorité descas.

24La pollution atmosphérisque entraîne-t-elle un accroissementdes interventions pour affections respiratoires dans les SMUR ?A. Maxa, F.-X. Duchateaua, S. Beauneb, A. Burnoda,A. Ricard-Hibona, P. Juvinb, J. Mantzaa Service d’anesthésie–réanimation–SMUR, hôpital Beaujon,Clichy, Franceb Service des urgences, hôpital Beaujon, Clichy, France

Mots clés. – Activité, Affections respiratoires, Pollutionatmosphérique

Introduction. – Le lien à court terme entre le taux de pol-luants atmosphériques mesuré et la morbidité respiratoire a étédémontré, principalement pour la pollution par l’ozone. Ledépassement des seuils de pollution atmosphérique entraîne unemajoration du nombre journalier d’admissions à l’hôpital pourmaladies de l’appareil respiratoire [1]. Le but de l’étude estd’en évaluer le lien éventuel avec l’activité du SMUR.

Méthodes. – En Île-de-France, le réseau Airparif assure la sur-veillance continue de la qualité de l’air et alerte le public en casd’épisode de pollution atmosphérique. Les modalités en sont pré-cisées par arrêté avec deux niveaux : information et alerte. Troispolluants font l’objet de mesures continues : le dioxyde d’azote(NO2), l’ozone (O3) et le dioxyde de soufre (SO2). Les valeursseuils sont de : 200 microg/m3 (information) et 400 microg/m3

(alerte) pour le NO2, 180 microg/m3 (information) et240 microg/m3 (alerte) pour l’O3, 300 microg/m3 (information) et500 microg/m3 (alerte) pour le SO2. Il s’agit d’une étude rétro-spective monocentrique sur un an (décembre 2005 à novembre2006), incluant tout patient pris en charge en intervention pri-maire. Le diagnostic principal a été relevé. Le critère principal

est la proportion d’affections respiratoires observées les jours oùune information ou une alerte a été émise, comparée aux autresjours de l’année. Les résultats sont exprimés en pourcentages etcomparés par un test du chi2 p < 0,05 significatif.

Résultats. – Au cours de la période d’étude, 2622 patients ontété inclus. Neuf dépassements des seuils d’information ont étéobservés : huit pour l’O3 et un pour le NO2. La proportion des affec-tions respiratoires était alors de 20 % (n = 11), alors qu’elle est de12 % (n = 310) les autres jours de l’année (p = 0,06). Si l’on neretient que les huit jours de pollution à l’O3, la proportion d’affec-tions respiratoires est de 23 % (p = 0,02). Il existe donc un lien signi-ficatif entre la proportion de patients pris en charge pour une affec-tion respiratoire et l’existence d’un dépassement des seuils depollution à l’O3. Parmi ces 11 patients, trois présentaient un asthme(dont un en arrêt cardiaque), trois présentaient une décompensa-tion d’insuffisance respiratoire chronique.

Conclusion. – Comme le reste de l’hôpital, le SMUR doits’attendre à un surcroît d’activité, en particulier lié à des mani-festations respiratoires lors des dépassements des seuils de pollu-tion à l’O3.

Référence[1] ERPURS. Observatoire régional de santé d’Île-de-France.

25Détection de pics d’asthme par la surveillance régionaledes diagnostics dans les services d’urgencesD. Brun-Neya, L. Mandereaub, N. Carreb, L. BeaujouanaaCentre régional de veille et d’action sur les urgences, APHP–ARHIF, FrancebCIRE, Île de France, France

Mots clés. – Veille sanitaire, Diagnostics, AsthmeIntroduction. – La surveillance quotidienne au niveau régional

des diagnostics posés dans les services d’urgences (SU) visenotamment à détecter la survenue d’évènements sanitaires inha-bituels. Durant l’été 2006, deux épisodes ponctuels d’augmenta-tion importante des cas d’asthme ont pu être détectés et investi-gués dans les 24 heures.

Méthode. – Les données épidémiologiques issues des dossiersinformatisés de 42 SU d’Île-de-France sont analysées quotidienne-ment au niveau régional par le Centre régional de veille etd’action sur les urgences, et par la CIRE qui recueille égalementd’autres données sanitaires. Les cas d’asthme font partie desgroupes de diagnostics suivis (codes CIM 10 : j45 et j46).

Résultats. – Le 14 juin, un SU puis un Samu signalaient unnombre inhabituel d’asthmes durant la nuit. Le nombre de casd’asthme le 14 juin était six fois la moyenne des semaines précé-dentes, touchant les grands enfants et adultes jeunes, avec untaux d’hospitalisation habituel. L’investigation menée par laCIRE concluait à une augmentation touchant toute la région, liéeà un risque allergique dû aux pollens de graminées et aux condi-tions météorologiques ayant favorisé une pollution à l’ozone.Tous les SU et Samu de la région étaient informés. Le 5 juillet,dans des circonstances météorologiques identiques, deux Samuet un SU signalaient de nombreux cas d’asthme. Le nombre descas d’asthme était 6,7 fois la moyenne habituelle, sans gravitéparticulière, et il revenait à son niveau antérieur dès le lende-main. Tous les SU et Samu étaient informés. L’investigationconcluait à nouveau à la conjonction d’une pollution à l’ozoneet de présence de pollens de graminées, la libération de ces der-niers ayant pu être renforcée par des orages violents.

Conclusion. – Le suivi quotidien des cas d’asthme dans lesSU a permis d’identifier immédiatement ces deux épisodesspectaculaires, jamais constatés durant les deux années précé-dentes, montrant la réactivité du système. L’investigation