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Évaluation des pratiques sur le traitement de fond de la migraine chez les médecins généralistes du Nord de la France

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Page 1: Évaluation des pratiques sur le traitement de fond de la migraine chez les médecins généralistes du Nord de la France

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A12 r e v u e n e u r o l o g i q

E03

Céphalée en coup de tonnerre révélatrice d’unefièvre QSebastien Brugirard , Tijani Hascar , Anne Evelyne Vallet ,Étienne Deslandes , Éric DiotService de neurologie, centre hospitalier Vienne, 38209 Vienne,France

Mots clés : Céphalée ; Fièvre Q ; Endocardite infectieuseIntroduction.– Nous rapportons le cas d’un patient de 43 anssans ATCD qui a présenté une céphalée en coup de tonnerreassociée à un syndrome pseudo grippal, trois semaines aprèsun séjour d’affaire à Lima dans de bonnes conditions sani-taires.Observation.–Hormis les symptômes décrits, l’examen cliniqueétait normal. En urgence un scanner cérébral et une PL sontréalisés, normaux. Un syndrome inflammatoire modéré (CRPà 65 mg/L), une cholestase (GGT à 8 N) et cytolyse hépatique(TGO à 4 N et TGP à 6 N) ainsi qu’une thrombopénie modérée(Plq à 98G/L) sont notés. Le TCA est spontanément allongé à1,5.Devant l’absence de piste étiologique, l’interrogatoire estrepris et nous apprenons que le patient a acheté des lainesde moutons à Lima. Nous suspectons une fièvre Q etmalgré la première sérologie négative, un traitement parCyclines de trois semaines a permis une rapide régressiondes symptômes. Une rechute est observée 72 heures aprèsl’arrêt des antibiotiques avec pétéchies purpuriques cutanées,arthralgies, douleur abdominale, avec au scanner, prise decontraste rénale droite. La deuxième sérologie Coxiella bur-netii revenue positive en IgG et IgM, permet d’envisager lediagnostic d’endocardite infectieuse (EI) à hémoculture néga-tive avec embols septiques, malgré l’absence de végétationà l’ETO. Un fond d’œil retrouve aussi un nodule de Roth àgauche.La reprise du traitement par Cyclines avec ajout de Plaquenilpendant au moins 18 mois a été décidé. Le patient reste aprèssix mois asthénique sans avoir repris son travail.Discussion.– Bien que la clinique de cette zoonose ubiquitairesoit polymorphe, la céphalée en coup de tonnerre est aty-pique. Si l’atteinte neurologique est rare (3,5 %), la céphaléeest la plus fréquente. La fièvre Q, souvent bénigne (60 %), estconstamment fatale en cas d’EI sans traitement. Ce dernierest efficace et doit être adapté dans sa durée en fonction de laforme aiguë ou chronique, l’existence d’une valvulopathie ouautre situation clinique.Conclusion.– La fièvre Q doit être évoquée devant une cliniquepolymorphe sans étiologie. Le diagnostic est sérologique.Rechercher une valvulopathie et une EI doit être systématique,conditionnant le pronostic et la durée du traitement.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.298

E04

Migraine hémiplégique sporadique avecatrophie corticale fronto-temporoparietalegauche révélant tardivement un syndrome deSturge-WeberOlivier Chassin , Vincent Planche , Mitra Najjar-Ravan ,Serge Akono , Renato ColamarinoService neurologie, centre hospitalier Jacques-Lacarin, Vichy, France

Mots clés : Syndrome de Sturge-Weber ; Migraine

hemiplegique ; Atrophie corticaleIntroduction.– Le syndrome de Sturge-Weber (SWS) est unephacomatose sporadique rare, responsable de complicationsneurologiques multiples, associant un angiome plan facial

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avec une angiomatose leptoméningée et choroïdienne homo-latérale.Observation.– Une patiente de 40 ans avec un angiome plandans le territoire du V1 gauche subit un premier épisode demigraine hémiplégique en cours de grossesse à 24 ans. Enperipartum, elle présente une attaque sévère d’un mois aveccrises convulsives généralisées et un hypersignal de la protu-bérance gauche à l’IRM en T2-FLAIR, sans étiologie retrouvée.Les épisodes suivants comportent des céphalées pulsatiles,un déficit moteur droit, une dysarthrie, une aphasie, parfoisdes paresthésies, à la fréquence d’une crise par mois envi-ron, entièrement réversible. Ses symptômes durent de cinqminutes à une semaine. L’EEG retrouve des ralentissementsdelta hémisphériques gauches sans signe critique pendantces épisodes. L’imagerie révèle une atrophie corticale fronto-temporopariétale gauche, une calcification bilatérale desplexus choroïdes, une anomalie veineuse de développementet une prise de contraste leptoméningée gauche. Lors desintercrises, les bilans neuropsychologique et orthophoniquemontrent une atteinte mnésique et quelques troubles dulangage. Il n’existe pas d’antécédents familiaux de migraineavec aura. Le séquencages des gènes ATP1A2 et CACNA1A nerévèlent aucune mutation. Un traitement de fond par lamo-trigine a permis d’espacer les crises.Discussion.– L’angiomatose leptoméningée du SWS est res-ponsable classiquement dès la petite enfance d’épilepsieet de retard mental. Elle s’est révélée ici tardivement parl’apparition à l’âge de 24 ans d’épisodes de migraines hémi-plégiques unilatérales associées notamment à une atrophiecorticale diffuse controlatérale. Cette dernière est probable-ment secondaire à un hypodébit hémisphérique chronique dûà la stase veineuse.Conclusion.– Le SWS, parfois présent sans angiome plan (SWSde type 3) peut se révéler tardivement. Les signes radiolo-giques de ce syndrome doivent donc être recherchés devantune migraine hémiplégique sporadique.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.299

E05

Évaluation des pratiques sur le traitement defond de la migraine chez les médecinsgénéralistes du Nord de la FranceChristian Lucas , Karine DeplasseService de neurologie et pathologie neurovasculaire, hôpitalSalengro, CHRU de Lille, 59037 Lille, France

Mots clés : Migraine ; Traitement de fond ; MédecingénéralisteIntroduction.– Une seule étude nationale de 2000 a été réaliséesur le traitement de fond de la migraine chez les médecinsgénéralistes (MG). Cette étude a été faite avant les recomman-dations HAS.Objectifs.– Évaluer les pratiques actuelles des MG du Nord vis-à-vis du traitement de fond de la migraine et comparer lesrésultats avec ceux obtenus avant les recommandations pro-fessionnelles de la HAS.Méthodes.– Enquête par voie postale (questionnaire type) avecune lettre d’accompagnement et une enveloppe T à l’ensembledes MG de Lille et Roubaix soit 307 envois. Saisie informatiquedes données sur le logiciel Epidata puis analyse statistiquedescriptive.Résultats.– On note que 142 MG ont répondu (46,2 %) ; 85 % desMG instaurent des traitements de fond à partir de quatre à

cinq crises/mois, majoritairement des bêtabloquants (60 %) enpremière ligne et très peu de dihydroergotamine (10 %), aveccomme objectif principal de réduire la fréquence des crises de50 % à trois mois pour 45 % des MG et d’améliorer la qualité de
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ie (QDV) chez 53 % pour une durée de six mois à un an pour9 % des MG.iscussion.– Les MG prennent en compte le retentissement

onctionnel et la QDV pour instaurer un traitement de fond.l existe une nette augmentation de l’utilisation des bêtablo-uants, molécule de première ligne et de référence et uneette diminution de prescription de la DHE avec des duréese prescription correctes.onclusion.– Il existe une nette amélioration de l’utilisation duraitement de fond chez les MG du Nord par rapport à 2000.ela souligne l’utilité des recommandations HAS et de leuriffusion.

nformations complémentaires.– Financement : association deecherche et d’enseignement sur la migraine.

oi:10.1016/j.neurol.2012.01.300

06

hysiopathologie et prévalence des déficitseurologiques transitoire béninsilles Naeije , Nicolas Gaspard

Service de neurologie, ULB hôpital Erasme, 1070 Bruxelles, Belgique

ots clés : Déficit neurologique transitoire ; Équivalentigraineux ; Migraine

ntroduction.– Un diagnostic d’équivalent migraineux (EM) até posé chez 12 patients sur 4500 hospitalisés mais certaineséries rapportent une prévalence de 30 % de déficits neurolo-iques transitoires bénins (DNT).bjectifs.– Déterminer la prévalence des DNT dans une popu-

ation déterminée et comparer les données cliniques obtenuesux données des patients hospitalisés chez qui un diag-ostic d’EM a été posé, arguant qu’il s’agit de la mêmentité.éthodes.– Un questionnaire de dépistage pour les migraines

t les déficits neurologiques transitoires d’origine centraleut envoyé à l’ensemble des médecins de l’institution. Unxamen neurologique et un EEG furent réalisés chez ceuxui présentaient un déficit neurologique transitoire sansritères de migraine. Ces données ont été comparées àa cohorte rétrospective de patients sortis avec un diag-ostic d’équivalent migraineux ces cinq dernières années.ne stimulation magnétique occipitale fut réalisée auxolontaires.ésultats.– On note que 9 % des répondants (21/233) pré-entaient des DNT sans pathologie migraineuse. Tousrésentaient des symptômes visuels progressifs, suivis deanifestations autonomiques dans 20 % des cas ; 65 % des

olontaires ont présenté plusieurs épisodes ; 50 % des volon-aires ont eu une stimulation magnétique occipitale qui

ontra un seuil d’induction de phosphène inférieur à 70 %ans cinq cas. Les EM intrahospitaliers présentaient un déficitensitif (11/12) cas associé à un déficit visuel et moteur (4/11),oteur (7/11) et phasique (3/11).

iscussion.– Cette prévalence de 9 % correspond à celle décriteans la littérature. Le mode d’apparition progressif des symp-ômes et l’examen neurologique normal suggère que ceséficits neurologiques transitoires soient des équivalentsigraineux. Cette hypothèse est corroborée par la mise en

vidence d’une excitabilité corticale plus élevée chez lesolontaires correspondant à celles des patients présentant desigraines avec aura.

onclusion.– Les DNT extrahospitaliers sont vraisemblable-ent des EM et ont une prévalence de 9 %. La stimulation

agnétique corticale pourrait être un outil pour aider au diag-

ostic des EM intrahospitalier de présentation plus complexe.

oi:10.1016/j.neurol.2012.01.301

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E07

Observatoire Heads’up des migraines etmodalités de prescription du rizatriptan enmédecine généraleDominique Valade a, Liliane Lamezec b, Denis Comet c

a Unité des urgences céphalées, hôpital Lariboisière, 75010 Paris,Franceb Laboratoires MSD-Chibret, 75008 Paris, Francec Axonal, 92024 Nanterre, France

Mots clés : Crise migraineuse ; Rizatriptan ; Lyophilisat oralIntroduction.– La prise en charge des crises migraineuses (CM)repose actuellement sur des traitements (TT) non spécifiques(AINS) et/ou spécifiques (triptans).Objectifs.– L’étude Heads’up avait pour but d’étudier la motiva-tion des médecins à prescrire une forme galénique (comprimé[CP] ou Lyo) du rizatriptan (R), les attentes et la satisfactionglobale du patient.Méthodes.– Heads’up est une étude observationnelle menéeauprès de 517 médecins généralistes (MG) chez des patientsadultes (<65 ans) migraineux, consultant pour une CM et trai-tés par R. Les données étaient collectées au moyen d’unquestionnaire renseigné par le MG, et d’un auto-questionnaire« patient » au minimum un mois après la prescription de R.Sur les 1508 patients inclus, 1501 questionnaires et 1396 auto-questionnaires « patient » ont été analysés de juin 2010 àfévrier 2011.Résultats.– Les patients (femmes 78 %) étaient âgés enmoyenne de 41 ans ; 92 % des diagnostics de CM avaient unrecul de huit ans. La dernière CM étaient en majorité sansaura (65 %) et d’intensité modérée à sévère (97 %). Le Lyo étaitla forme la plus fréquemment prescrite (79 %) pour son actionplus rapide et sa facilité de prise. Le choix du CP était lié àla demande du patient pour éviter d’être gêné par un arrière-goût du Lyo ; 95,6 % des patients étaient satisfaits de leur TTsous R et souhaitaient le poursuivre en cas de nouvelle CM.Discussion.– La migraine est une pathologie fréquente avec uneprédominance féminine entraînant une altération importantede la qualité de vie des patients (score moyen HIT-6 de 62).Cette enquête observe un fort taux de satisfaction globale despatients recevant un traitement par R, quelle que soit la formegalénique choisie par le prescripteur.Conclusion.– Les résultats de cette enquête confirment en pra-tique courante la satisfaction des patients traités par R et leurpréférence pour la forme lyophilisat oral.Informations complémentaires.– Avec le soutien des laboratoiresMSD-Chibret France.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.302

Mouvements anormaux

F01

Hémichorée aiguë associée à une hyperglycémiesans cétoseJean-Philippe Desilles , Koku Mensah Guinhouya ,Philippa LavalleeService de neurologie, centre d’accueil et de traitement de l’attaquecérébrale, hôpital Bichat, 75877 Paris 18, France

Mots clés : Hémichorée ; Hyperglycémie ; Striatum

Introduction.– L’hémichorée est habituellement secondaire àune lésion focale du striatum controlatéral. Plus rarement,une anomalie métabolique telle que l’hyperglycémie oul’hyperthyroïdie peut être responsable de ce syndrome.