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S296 Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344
Méthode.– En 2008, une enquête nationale quantitative par questionnaires menéepar le LPS au sein du réseau de l’Union nationale des familles (Unaf) concer-nant 699 familles, a confirmé la demande des familles à se former à l’EPSS.En 2010, une seconde enquête qualitative basée sur trois « focus groups » depanels familiaux et d’adolescents, a précisé les compétences à acquérir par lesfamilles dans le champ de l’EPSS. Le dernier volet de la recherche, mené avecla Mutualité sociale agricole (MSA) permettra de vérifier si les familles, suiteà une formation à l’EPSS sur trois sites d’expérimentation sur le territoire, sesentent davantage en confiance et aptes à porter soin et secours.Résultats.– À la fin de la première de ces formations expérimentales (octobre2012) un questionnaire aux participants (n = 13) a montré une élévation de leursentiment de compétence vis-à-vis de la gestion d’une situation d’urgence àdomicile et des problèmes de santé courants, incluant les soins aux enfants etaux personnes âgées. Ce même sentiment de compétence a été questionné ànouveau par entretiens téléphoniques trois mois après la formation et a confirméces résultats, compte tenu des situations rencontrées par les familles au cours decette période.Conclusion.– Si les autres expérimentations devaient être concluantes, l’EPSSpourrait être proposée au niveau national comme nouveau modèle « d’éducationà la santé familiale ».
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.306
P5-14
Éducation à la sexualité auprès d’élèves de 3e
et de 4e de collège et de SegpaJ.-C. RochigneuxLaboratoire Acté–activité, connaissance, transmission, éducation, universitéBlaise-Pascal, Clermont-Ferrand, France
Depuis plusieurs années, l’Éducation Nationale a donné une place significativeà l’éducation à la santé et notamment à la sexualité dans les missions assignées àses personnels. Il a semblé intéressant de se pencher sur la place de la sexualitéen classes de collège et de Segpa, structure accueillant des élèves en grandesdifficultés scolaires. Dès lors, l’étude entreprise a visé à identifier les repré-sentations, les pratiques et les connaissances des élèves, puis de souligner lesdifférences significatives.La méthodologie de recherche était basée sur l’administration de524 questionnaires auprès d’élèves de 4e et 3e des deux cohortes concernées.De nos jours, éduquer les jeunes à la sexualité ne se limite pas à la dimensionbiologique de la chose. Si les comportements sexuels, les organes génitaux, lesinfections transmissibles sexuellement (ITS) et les grossesses à l’adolescencefont inévitablement partie de tout programme éducatif qui se respecte, ces thèmessont loin d’être seuls à être explorés. Privilégier une vision globale et positivede la sexualité, laquelle permet d’aborder des notions comme les relations avecles autres, l’orientation sexuelle et les stéréotypes touchant les garcons et lesfilles. Une telle approche soutient le développement de relations égalitairesentre les hommes et les femmes ainsi que le respect de la diversité sexuelle.L’éducation des enfants et des adolescents à la sexualité est l’affaire de tous. Lesparents, les enseignants, les services publics et les ressources spécialisées onttous une responsabilité dans ce domaine afin que chaque jeune, dans un espritd’équité, puisse bénéficier d’un apprentissage lui permettant de vivre sainementsa sexualité.Les conclusions tirées de cette recherche devraient permettre aux adultes encharge de l’éducation à la sexualité en collège et en Segpa de faire un travailréflexif, d’élaborer avec les personnels infirmiers et de direction une culturecommune, si besoin d’adapter leur pédagogie pour les séquences éducatives etaccompagner alors tous les élèves.
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.307
P5-15
Évaluation du programme « Dire GrandirDevenir » du collège Les Sicardières, Îled’Yeu, FranceC. Sallé , A.-C. Olivier , P. Lamour , M.-O. WilliamsonInstance régionale d’éducation et de promotion de la santé (Ireps), France
Contexte.– « Dire Grandir Devenir » a bénéficié à 188 élèves de collège sur quatreannées scolaires de 2008 à 2011. L’objectif principal était de « limiter et retarder,chez les collégiens, l’expérimentation des consommations de produits psychoac-tifs, et en réduire l’intensité, dans une démarche de promotion de la santé », parla mise en place de séances de renforcement des compétences psychosocialesanimées par des professionnels de différentes associations.Méthode.– L’évaluation est construite sur des entretiens qualitatifs individuelset collectifs.Résultats.– L’équipe éducative de l’établissement est partagée dès le début entreune approche centrée sur le risque et une approche de promotion de la santé.Le programme, ayant mobilisé l’ensemble des acteurs de l’établissement dontla direction, n’a pas modifié les relations entre les enseignants et les élèves. Lesenseignants s’interrogent sur leur légitimité et leurs compétences à co-animerces séances. Les intervenants extérieurs sont percus comme indispensables pourun transfert de compétences et faciliter la liberté de parole des élèves. Les élèvesont apprécié de pouvoir s’exprimer. Certains regrettent des activités trop cen-trées sur la prise de parole, avec parfois des difficultés pour parler de soi devantles autres. Ils préfèrent les activités où ils sont acteurs. Les bénéfices portentsur les compétences « avoir conscience de soi » et « savoir communiquer effi-cacement ». Tous ont clairement signifié un effet du programme sur le climatrelationnel de l’établissement. L’attention portée aux parents est limitée parla faible mobilisation. Un travail avec le service jeunesse de l’île contribue àl’élargissement du projet de promotion de la santé.Discussion.– Ce travail suggère de varier les activités, d’être attentif à l’âgedes participants, d’aborder la question du volontariat des élèves, d’engager endébut d’année une réflexion collective avec l’équipe éducative sur la démarchede promotion de la santé.
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.308
P5-16
Promotion de la santé environnementale àl’officineC. Verjat a, C. Savanovitch a,b, M.-P. Sauvant-Rochat a,b
a Clermont université, université d’Auvergne, Clermont-Ferrand, Franceb Institut d’économie de la santé et de santé publique, université d’Auvergne,Clermont-Ferrand, France
Introduction.– Reconnu depuis 1994 par l’Organisation mondiale de la santé, leconcept de santé environnementale n’est vraiment apparu en France qu’avec lapublication des Plans nationaux santé environnement (PNSE1 (2004–2008) etPNSE2 (2009–2013)). Mais à ce jour, la formation (initiale ou continue) en santéenvironnementale reste encore insuffisante pour tous les professionnels de santé.Cette situation est problématique en termes d’implication de ces professionnelsdans des actions d’éducation à la santé des individus confrontés à des facteursenvironnementaux pouvant intervenir dans le déterminisme des cancers et denombreuses pathologies chroniques (respiratoires, cardiovasculaires. . .).Méthode.– Dans ce contexte, un état des lieux de la formation des pharmaciensd’officine a été effectué à partir d’une analyse critique de l’offre de formationproposée dans les 23 facultés de pharmacie de France.Résultats.– Il ressort de cette étude que la formation initiale en santé environne-mentale est encore peu importante et varie considérablement selon les facultés ;la formation continue dans ce domaine est très peu développée et mal adaptéeaux pharmaciens d’officine. Et pourtant, de par son accessibilité et son contactdirect avec les individus se présentant à l’officine, le pharmacien peut aisémentfaire passer des messages de promotion de la santé et de prévention, ciblées surles problématiques de santé environnementale, et parfaitement intégrés dans sesgestes de dispensation médicamenteuse et/ou de produits d’hygiène corporelle.Des exemples concrets de cette pratique officinale ont été identifiés et associésà des situations environnementales spécifiques (pollution atmosphérique, pol-lution de l’air intérieur, canicule, grand froid, exposition aux radiofréquences,aux ultra-violets, au bruit. . .).Conclusion.– Ainsi, des pharmaciens d’officine correctement formés peuventefficacement participer à la promotion de la santé environnementale, en sen-sibilisant la population générale et en l’éduquant à des gestes de préventionadaptés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.309