49
Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atikokan en Ontario (Canada) Caractéristiques du projet La centrale thermique d’Atikokan (ATGS) est située dans le nord-ouest de l’Ontario, au Canada, à environ 120 km à l’ouest de la ville de Thunder Bay. Elle comprend une unité de 200 mégawatts alimentée au charbon de lignite, qui a été mise en service en novembre 1985. Faits saillants de la construction de la centrale thermique d’Atikokan : 1974 : Début de la planification de l’ATGS 1975-1976 : Évaluation environnementale détaillée 1977 : Présentation au gouvernement et approbation du rapport d’évaluation environnementale de l’ATGS 1978 : Début de la construction de l’ATGS 1981-1984 : Évaluation environnemen- tale approfondie (en phase de simula- tion de l’exploitation) selon les exi- gences de la nouvelle législation 1984 : Atelier de prévision des impacts de l’ATGS et de conception du suivi environnemental 1984-1985 : Surveillance environ- nementale à échelle réduite durant la phase de mise en service Novembre 1985 : Début de l’exploita- tion de l’ATGS 1986-1988 : Suivi environnemental approfondi 1990 : Dépôt du rapport sur les impacts environnementaux de l’ATGS Selon le projet initial, l’ATGS devait compter quatre unités (800 MW). Ce concept d’origine a cependant évolué pour répondre aux changements dans les prévisions de la demande en élec- tricité. Ainsi, au début de l’évaluation environnementale, la capacité de la cen- trale avait été réduite à deux unités (400 MW) et, ensuite, à une unité (200 MW). La nature des lacs du circuit de refroidissement présente un intérêt par- ticulier. Grâce à la construction de bar- rages et à la modification de canaux, cinq lacs du circuit de refroidissement ont été en grande partie isolés des bassins hydrographiques avoisinants et constituent pour ainsi dire un circuit fermé de circulation de l’eau. Démarche d’évaluation environnementale La Loi sur l’évaluation environnemen- tale de l’Ontario a été mis en place au début de 1976. L’évaluation environ- nementale du projet d’Atikokan a donc été réalisée à une époque où les proces- sus d’évaluation environnementale ontarien et canadien n’étaient pas claire- ment définis, si bien que les études des impacts sur l’environnement se sont poursuivies alors que la centrale était en construction. L’ÉIE du projet a toutefois été basée sur une directive d’évaluation environnementale préliminaire déjà préparée pour un projet semblable par le ministère de l’Environnement de l’Ontario, en 1975. Ces processus ont graduellement été précisés et raffinés. Ontario Power Generation (OPG) a effec- tué une évaluation environnementale détaillée des données d’inventaire sur le site en 1975-1976. Un rapport d’évalua- tion environnementale (REE) a été rédigé et présenté au gouvernement en 1977. Les principales préoccupations environnementales soulevées par l’ATGS touchaient la qualité de l’air local, le transport et les retombées à grande dis- tance de matières acides, et la qualité de la pêche sportive dans le lac Marmion. Le REE prévoyait que le projet initial de centrale de 800 MW aurait des impacts minimes sur l’acidification des lacs, que la qualité de l’air local continuerait de respecter les limites réglementaires courantes, et que la pêche sportive dans le lac Marmion serait protégée contre les effets du stress thermique. En 1979, OPG, de concert avec le ministère de l’Environnement (MOE) et le ministère des Ressources naturelles (MNR) de l’Ontario, a mis au point un programme complet d’études environ- nementales complémentaires. Les études conduites par OPG portaient sur la qualité de l’air et la météorologie, et incluaient des études sur le milieu aqua- tique du site ainsi que des études sur la qualité de la nappe souterraine de la zone proposée comme parc à cendres. Les études du MOE portaient sur les pluies acides et les dépôts atmosphé- riques, et incluaient des études terrestres et sur le milieu aquatique hors site. Le MNR a accepté d’évaluer les communautés halieutiques dans plusieurs lacs hors site. Les évaluations environnementales ont eu lieu de 1981 à 1984. Ces trois années d’études visaient à décrire les caractéristiques physiques, chimiques et biotiques de la zone d’étude. Ultérieurement, les pro - grammes de suivi environnemental ont permis d’évaluer les changements importants de ces caractéristiques attribuables à l’ATGS. En 1984, OPG a adopté la méthodo- logie d’évaluation et de gestion adap- tatives de l’environnement (EGAE) pour concevoir des programmes de suivi environnemental. Des spécialis- tes d’OPG et de différents ministères ont participé à un atelier de cadrage pour étudier les résultats des évalua- tions environnementales et élaborer les programmes de suivi environ- nemental. Ils ont défini douze hypothèses sur les effets environ- nementaux et les ont regroupées sous quatre grands thèmes : 1. Émissions atmosphériques 2. Lacs du circuit de refroidissement 3. Livraison, stockage et manipulation du charbon et des cendres 4. Effets divers de la présence et de l’exploitation de la centrale Par la suite, le programme de suivi environnemental de la centrale d’Atikokan a été modifié à la lumière des résultats de la méthode EGAE. Le 55

Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

Évaluation environnementaled’une centrale thermique à combustion fossile

La centrale d’Atiko kan en Ontario (Canada)

Caractéristiques du projet

La centrale thermique d’At i ko k a n

( ATGS) est située dans le nord-ouest de

l’Ontario, au Canada, à environ 120 km

à l’ouest de la ville de Thunder Bay. Elle

comprend une unité de 200 mégawatts

alimentée au charbon de lignite, qui a

été mise en service en novembre 1985.

Faits saillants de la construction de la

centrale thermique d’At i kokan :

1974 : Début de la planification

de l’AT G S

1975-1976 : Évaluation

environnementale détaillée

1977 : Présentation au gouvern e m e n t

et approbation du rapport d’évaluation

environnementale de l’ATGS

1978 : Début de la construction

de l’AT G S

1981-1984 : Évaluation environnemen-

tale approfondie (en phase de simula-

tion de l’exploitation) selon les exi-

gences de la nouvelle législation

1984 : Atelier de prévision des impacts

de l’ATGS et de conception du suivi

e n v i r o n n e m e n t a l

1984-1985 : S u rveillance environ-

nementale à échelle réduite durant la

phase de mise en serv i c e

Novembre 1985 : Début de l’exploita-

tion de l’AT G S

1986-1988 : Suivi environnemental

a p p r o f o n d i

1990 : Dépôt du rapport sur les

impacts environnementaux de l’AT G S

Selon le projet initial, l’ATGS devait

compter quatre unités (800 MW). Ce

concept d’origine a cependant évolué

pour répondre aux changements dans

les prévisions de la demande en élec-

tricité. Ainsi, au début de l’évaluation

environnementale, la capacité de la cen-

trale avait été réduite à deux unités (400

MW) et, ensuite, à une unité (200 MW).

La nature des lacs du circuit de

refroidissement présente un intérêt par-

t i c u l i e r. Grâce à la construction de bar-

rages et à la modification de canaux,

cinq lacs du circuit de refroidissement

ont été en grande partie isolés des

bassins hydrographiques avoisinants et

constituent pour ainsi dire un circuit

f e rmé de circulation de l’eau.

Démarche d’évaluation e n v i r o n n e m e n t a l e

La Loi sur l’évaluation environnemen-

tale de l’Ontario a été mis en place au

début de 1976. L’évaluation environ-

nementale du projet d’At i kokan a donc

été réalisée à une époque où les proces-

sus d’évaluation environnementale

ontarien et canadien n’étaient pas claire-

ment définis, si bien que les études des

impacts sur l’environnement se sont

poursuivies alors que la centrale était en

c o n s t ruction. L’ÉIE du projet a toutefois

été basée sur une directive d’évaluation

environnementale préliminaire déjà

préparée pour un projet semblable par le

ministère de l’Environnement de

l’Ontario, en 1975. Ces processus ont

graduellement été précisés et raffinés.

Ontario Power Generation (OPG) a effec-

tué une évaluation environnementale

détaillée des données d’inventaire sur le

site en 1975-1976. Un rapport d’évalua-

tion environnementale (REE) a été

rédigé et présenté au gouvernement en

1977. Les principales préoccupations

environnementales soulevées par l’AT G S

touchaient la qualité de l’air local, le

t r a n s p o rt et les retombées à grande dis-

tance de matières acides, et la qualité de

la pêche sportive dans le lac Marmion. Le

REE prévoyait que le projet initial de

centrale de 800 MW aurait des impacts

minimes sur l’acidification des lacs, que

la qualité de l’air local continuerait de

respecter les limites réglementaires

courantes, et que la pêche sportive dans

le lac Marmion serait protégée contre les

effets du stress therm i q u e .

En 1979, OPG, de concert avec le

ministère de l’Environnement (MOE) et

le ministère des Ressources naturelles

(MNR) de l’Ontario, a mis au point un

programme complet d’études environ-

nementales complémentaires. Les

études conduites par OPG portaient sur

la qualité de l’air et la météorologie, et

incluaient des études sur le milieu aqua-

tique du site ainsi que des études sur la

qualité de la nappe souterraine de la

zone proposée comme parc à cendres.

Les études du MOE portaient sur les

pluies acides et les dépôts atmosphé-

riques, et incluaient des études

t e rrestres et sur le milieu aquatique hors

site. Le MNR a accepté d’évaluer les

communautés halieutiques dans

plusieurs lacs hors site.

Les évaluations environnementales

ont eu lieu de 1981 à 1984. Ces

trois années d’études visaient à décrire

les caractéristiques physiques,

chimiques et biotiques de la zone

d’étude. Ultérieurement, les pro-

grammes de suivi environnemental

ont permis d’évaluer les changements

importants de ces caractéristiques

attribuables à l’ATGS.

En 1984, OPG a adopté la méthodo-

logie d’évaluation et de gestion adap-

tatives de l’environnement (EGAE)

pour concevoir des programmes de

suivi environnemental. Des spécialis-

tes d’OPG et de différents ministères

ont participé à un atelier de cadrage

pour étudier les résultats des évalua-

tions environnementales et élaborer

les programmes de suivi environ-

nemental. Ils ont défini douze

hypothèses sur les effets environ-

nementaux et les ont regroupées

sous quatre grands thèmes :

1 . Émissions atmosphériques

2 . Lacs du circuit de refroidissement

3 . Livraison, stockage et manipulation

du charbon et des cendres

4 . Effets divers de la présence et de

l’exploitation de la centrale

Par la suite, le programme de suivi

environnemental de la centrale

d’Atikokan a été modifié à la lumière

des résultats de la méthode EGAE. Le

55

Page 2: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

suivi environnemental a commencé en

1986, au lieu de 1985, en raison

d’un retard dans le démarrage de la

centrale. Toutefois, OPG a poursuivi la

surveillance environnementale, à

échelle réduite, pendant la phase de

mise en service (1984-1985).

Voici un sommaire des enjeux environ-

nementaux définis durant l’atelier.

Enjeux environnementaux liés à l’AT G S

Altération de la qualité de l’air

• Effets des émissions sur la

qualité de l’air ambiant et sur

la végétation sensible

Précipitations acides

• Effets sur la qualité de l’eau et sur

la faune aquatique

• Contamination de la faune

aquatique par les métaux

Changement des niveaux d’eau

et stabilisation du niveau d’eau

• Effets sur les poissons, la faune, les

macrophytes dans les lacs d’eau de

refroidissement et le bassin hydro-

graphique de la rivière Seine

Changement des courants

• Turbidité accru e• Effets sur les œufs,

le benthos et l’érosion

Changement de la qualité de l’eau

dans les lacs de refroidissementrésultant des rejets de la centrale

• Phosphore, eaux usées, chasse de la chaudière

Entraînement des poissons• Entraînement des poissons des lacs

dans le circuit de refroidissement

Lixiviat du dépôt de charbon

• Traitement du lixiviat• Emplacement des structures

d ’ é v a c u a t i o n

Qualité de la nappe souterr a i n e

• Changements causés par le lixiviat du dépôt de cendres

A c c è s

• Changement dans l’utilisation

récréative de la zone

Présence de la cheminée• Esthétique

• Effets sur les oiseaux

• B ru i t

Le processus de cadrage a défini une

grille conceptuelle selon laquelle des

hypothèses détaillées sur les impacts

ont pu être élaborées; chacunes

d’elles contenait un certain nombre

de liaisons ou de prévisions spéci-

fiques; on a ensuite procédé au suivi

des impacts environnementaux (1986-

1988) pour vérifier l’exactitude des

prévisions et pour déterminer les

impacts environnementaux réels.

Bilan et enseignements de l’évaluation

Un rapport sur les impacts environ-

nementaux a été commandé en

1990. Ce rapport résumait les résultats

de l’évaluation et du suivi de

l’environnement, et comparait les

impacts environnementaux prévus

aux impacts réels qui se sont produits

à cause de l’ATGS. L’exactitude des

prévisions a été évaluée selon une

échelle de cinq niveaux :

1. Invérifiable, en raison de faiblesses

dans les prévisions ou les

programmes de suivi subséquents

2. Manifestement inexacte

3. Essentiellement inexacte

4. Essentiellement exacte

5. Très exacte

La proportion de prévisions

invérifiables (catégorie 1) s’élevait

à environ 25 %. À peu près 29 % de

toutes les prévisions entraient dans

les catégories 2 (manifestement

inexacte) ou 3 (essentiellement

inexacte). Environ 44 % des prévisions

ont été jugées comme essentiellement

exactes (catégorie 4) ou très exactes

(catégorie 5). La proportion de

prévisions considérées comme très

exactes variait de 15 à 20 %.

La plupart des inquiétudes

soulevées au départ par l’exploitation

de la centrale thermique d’Atikokan

au charbon de lignite dans le milieu

écologiquement sensible du nord-

ouest ontarien se sont révélées

non fondées. Les émissions

atmosphériques de la centrale de

200 MW d’Atikokan n’ont pas eu

56

Centrale de Atikokan, Ontario (Canada), OPG

Page 3: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

d’impact sur la qualité de l’air local

ni à grande distance. En fait, la qualité

de l’air aux environs d’Atikokan s’est

améliorée depuis la mise en service

de la centrale, en raison de la

fermeture de deux mines de fer

et fonderies locales. Les retombées

acides sont faibles et, conformément

aux prévisions, n’ont pas affecté

l’acidité des lacs. La qualité de

l’eau dans les lacs faiblement

tamponnés autour de l’ATGS s’est

également améliorée depuis la mise

en service de la centrale, encore

une fois à cause de la fermeture

des fonderies.

Les principaux impacts de l’ATGS sur

la qualité de l’eau et la biologie des

lacs sont dus à la création de liens

entre les lacs du circuit de refroidis-

sement et au pompage de leurs eaux

dans la centrale. Cela a considéra-

blement réduit le temps de vidange

des lacs et entraîné une homogé-

néisation de la qualité de l’eau et des

populations de phytoplancton et de

zooplancton d’un lac à l’autre.

L’entraînement des larves des alevins

dans le circuit de refroidissement ou

le confinement des poissons adultes

dans les lacs du circuit ne semblent

pas poser de problèmes.

On a constaté que la fraie du doré

dans l’émissaire d’un des lacs du

circuit avait lieu environ deux

semaines plus tôt en raison de

l’évacuation de l’eau chaude par la

centrale. OPG a réagi en construisant

une digue et en établissant une

frayère à dorés plus loin en aval

en dehors de la zone touchée par

l’eau chaude.

Le processus de cadrage suivi par

OPG a été utile pour déterminer

les impacts environnementaux

potentiels et définir les liens entre

les activités de la centrale et les

éléments de l’écosystème. Le suivi

des prévisions d’impacts environ-

nementaux peut constituer un outil

scientifique extrêmement précieux

pour orienter les futurs programmes

de suivi à grande échelle.

Évaluation environnementalesommaire d’une centrale thermique dans la perspectivede sa réhabilitation

La centrale d’Akpakpa à Cotonou (Bénin)

Caractéristiques des équipements

Comme pour tous les pays africains au

sud du Sahara, l’électrification du Bénin

est assurée en partie par plusieurs

groupes électrogènes dont la mise en

place s’est échelonnée entre les

années 1950 et aujourd’hui, comme

ci-après, sur le site d’Akpakpa :

1953 : Mise en place de cinq

groupes qui ont tout récemment

été démantelés pour faire place à de

nouveaux groupes financés par la

coopération allemande

1963 : Un groupe MAN de 2000 kV

est installé, puis un second en 1964;

ces deux groupes ne sont actuellement

plus utilisables

1976 : Un premier groupe Pielstick PA 6

de 5 250 kV est mis en place, suivi d’un

second en 1980; ces deux groupes sont

encore utilisés et ils fonctionnent au

gazole; ils nécessitent une vidange

chaque deux mois lorsqu’ils sont

utilisés de façon continue; les quantités

d’huiles usées sont alors d’environ

8 000 litres (40 fûts)

1984 : Deux groupes Pielstick PC25 de

10 182 kV chacun (8 MW chacun) sont

mis en place; ces groupes fonctionnent

au fioul (bunker lourd); le démarr a g e

nécessite l’utilisation de gazole, pour

p e rmettre un délai de chauffage des

conduites de fioul; la lubrification de

ces deux groupes est en circuit ferm é ;

l’huile est centrifugée et recirculée; la

gestion des résidus est problématique

1998 : Quatre groupes (SDMO) d’une

capacité totale de 4 MW sont installés

avec l’aide financière du Canada

1999 : Une série de quatre nouveaux

groupes d’une capacité totale de

14 MW sont mis en place dans le

bâtiment principal avec le soutient de

la coopération allemande; ces unités

fonctionnent au gazole (fioul domes-

tique / FOD) ou au (distillante diezel

o i l / DDO) (20 % fioul et 80 % FOD)

La centrale thermique d’Akpakpa

joue essentiellement un rôle

d’appoint. En période de crise,

elle peut toutefois être appelée à

fonctionner de façon continue.

Le personnel affecté à la centrale

est d’environ 30 personnes, soit

treize employés cadres et de soutien,

et 16 opérateurs regroupés en quatre

équipes de quatre personnes.

Enjeux environnementauxassociés à l’exploitation

Huiles usées

• Les huiles usées de la centrale sont

généralement disposées à la pièce

• Les fûts sont entreposés sur

le terrain de la compagnie, en

contact direct avec le sol

• Il n’existe pas de plan de gestion

des huiles usées ou d’entente avec

un récupérateur; elles sont

généralement vendues à des fins

de préservation du bois

• Dans les régions rurales, lorsque

les quantités sont trop import a n t e s ,

on procède au brûlage de ces

huiles dans des fosses creusées

à même le sol

Gestions des eaux usées

• Problème généralisé de contamina-

tion par des hydrocarbures dans

l’ensemble des caniveaux

• Rejet d’eaux de refroidis-

sement contaminées

• Rejet de gazole utilisé comme

solvant pour le nettoyage

• Les caniveaux

débordent occasionnellement

• Les eaux peuvent s’infiltrer

dans les sols

• La fosse de décantation est

pompée vers l’extérieur de la

propriété dans un fossé de drainage

d’eau pluviale

• Bien que l’on prenne soin de ne pas

pomper le surnageant huileux, les

traces observées à l’extérieur de la

propriété témoignent à tout le moins

de certaines erreurs dans l’estimation

57

Page 4: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

des quantités d’eau et d’huile

retenues dans la fosse

• Dans la rue, au sud de la propriété, les

caniveaux d’assainissement présen-

tent des traces d’hydrocarbures

• Les eaux souterraines ne font

pas l’objet d’une utilisation pour

des fins domestiques ou industrielles

dans ce secteur

Gestion des déchets solides

• Le site présente plusieurs types de

déchets solides et de rebuts ayant des

traces évidentes d’hydrocarbures

• Les déchets solides et les rebuts

devraient être gérés séparément

• Les déchets huileux devraient êtres

stockés dans des fûts

État des sols et des eaux

s o u t e rraines au site Akpakpa

Au mois de décembre 1998, quelques

relevés effectués indiquent que les acti-

vités sur le site ont des impacts négatifs

sur les eaux souterraines et sur le sol.

Sécurité et plan d’urgence

La protection contre les incendies

dans la centrale est assurée par un sys-

tème automatique au gaz carbonique

pour les deux groupes PC25.

En ce qui concerne les autres groupes,

la protection contre les incendies est

limitée à la présence d’extincteurs

placés à proximité des groupes.

Le site de dépôt des carburants est

protégé par un système de gicleurs

eau-gaz carbonique.

Les réservoirs sont tous entourés de

murets qui, dans l’ensemble, apparais-

sent étanches bien que certaines por-

tions nécessiteraient un entretien

préventif et certaines mesures cor-

rectives (fissures, surfaces souillées).

Il n’y a pas de plan ou de procé-

dures d’urgence et d’évacuation

en cas d’incendie.

En ce qui concerne les déversements

accidentels, les risques les plus

importants sont reliés à la livraison

des produits. Le fournisseur est

responsable de toutes les activités

de manutention des carburants vers

les réservoirs de ses clients et ces

opérations doivent se faire en

présence d’un représentant

désigné par le client.

L’élargissement prévu de la portion

de la route qui longe la partie de la pro-

priété entraîne une augmentation très

significative des risques d’accidents,

compte tenu de la présence du parc de

r é s e rvoirs au coin nord-est de la pro-

priété et, surtout, de la présence du

poste de transformation au coin nord-

ouest de la propriété.

Bilan et recommandations

Les principaux problèmes relevés

au cours de l’évaluation environ-

nementale sommaire ont trait à la

gestion des huiles usées, à la gestion

des rejets liquides et solides et aux

aspects reliés à la sécurité. Po u r

remédier à ces problèmes il

est recommandé :

• Élaborer un plan de gestion

rationnelle des huiles usées et utiliser

ces dernières à des fins énergétiques

dans les cimenteries

• Entreposer les fûts à l’horizontale

sur des bases de béton et à l’abri

du soleil et de la pluie

• Récupérer soigneusement le

gazole utilisé pour le nettoyage et

le dégraissage des équipements et

l ’ é l i m i n e r, comme les huiles usées

• Dé v e l o p p e r, avec l’appui de

l’Agence béninoise pour

l’environnement, un plan

d’urgence pour réduire les risques

d’accidents et d’incendies graves

Évaluation environnementaled’un projet de ligne de transport

La ligne Manantali-Daka r( M a l i - S é n é g a l - M a u r i t a n i e )

Les caractéristiques du projet

La ligne de transport électrique

Manantali-Dakar, aussi appelée ligne

haute tension du Tronçon Ouest, est

une des nombreuses composantes du

Plan de développement énergétique

de la sous-région (Mali-Mauritanie-

Sénégal). Ce plan, qui comprend

plusieurs équipements de production

et de transport électrique, a été mis en

place par l’Organisation de Mise en

Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS)

avec l’assistance de plusieurs bailleurs

de fonds multilatéraux et bilatéraux,

dont l’ACDI pour le volet du projet

présenté ici.

Ce projet de transport d’énergie

électrique comporte une ligne prin-

cipale à 225 kV de 960 km qui reliera

la future centrale hydroélectrique de

Manantali (Mali) aux postes de trans-

f o rmation de Kayes (Mali) et de Matam,

Dagana et Sakal au Sénégal. Il y a

également, pour la Mauritanie, trois

c o u rtes lignes à 225 kV et à 132 kV

(pour une longueur totale approxima-

tive de 300 km) qui alimenteront les

postes de Djeder El Moghen, de

Nouakchott et de Kaédi. Plus de

1 200 km de lignes au total ont donc

fait l’objet d’une évaluation environne-

mentale réalisée par Hydro-Québec

I n t e rnational. Ces lignes du Tr o n ç o n

Ouest alimenteront le Sénégal et la

Mauritanie en acheminant leurs part s

de la production électrique de la

centrale malienne de Manantali.

Les enjeux environnementaux

La démarche de localisation du tracé

des lignes à l’étude a été amorcée par la

d é t e rmination d’un corridor préféren-

tiel de 2 km de large déjà fixé par

l’OMVS sur la base de critères

économiques et techniques. L’ é q u i p e

d’environnement ne disposait que de

cet espace pour préciser la localisation

optimale des tracés.

Afin d’avoir une vue d’ensemble des

t e rritoires traversés, les inventaires

environnementaux ont couvert une

bande de 10 km de large. Le corr i d o r

proposé se situe dans la vallée du

fleuve, sur la rive sénégalaise, dans une

zone d’activité agricole intensive où

une part importante de la population

est installée.

Une évaluation préliminaire du

contexte environnemental et social

de la zone d’étude a permis de déter-

miner rapidement que les principaux

enjeux environnementaux port e r a i e n t

sur les espaces agricoles et forestiers

ainsi que sur le respect du milieu bâti.

Plus spécifiquement, les périmètres

i rrigués de la vallée et la zone agricole

58

Page 5: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

du Walo, les forêts classées, la faune

avienne du Lac de Guiers et le milieu

bâti, existant et prévu, ont fait l’objet

d’une grande attention.

La démarche d’évaluatione n v i r o n n e m e n t a l e

La démarche d’évaluation environ-

nementale s’est d’abord amorcée par

une revue de littérature qui a permis

d’analyser les nombreuses études

portant sur différents projets proposés

dans la sous-région, et notamment

certaines évaluations environnemen-

tales sommaires réalisées quelques

années auparavant pour les

équipements prévus dans le cadre du

Plan de développement énergétique

proposé par l’OMVS. Les banques de

données environnementales sur les

pays en développement, créées par

Hydro-Québec, ont été utilisées afin de

fournir les informations de base sur les

contextes environnementaux, énergé-

tiques et réglementaires de la zone

d’étude. La Méthode d’évaluation

environnementale lignes et postes

d’Hydro-Québec a été utilisée et

adaptée au projet. La dimension

cartographique est particulièrement

importante dans cette méthode. Les

bases cartographiques nécessaires

ont été répertoriées et consultées afin

de pouvoir ultimement préparer à

l’échelle du 1 : 200 000 la série de neuf

feuillets cartographiques représentant

la zone d’inventaire, le tracé proposé,

les impacts anticipés et les mesures

d’atténuation proposées. Les bases

cartographiques disponibles étaient

d’échelles diverses, dataient de la

période coloniale et offraient surtout

une information topographique,

forestière et agricole. Une mission ter-

rain d’environ deux mois sur l’ensem-

ble du parcours a permis de compléter

et de valider l’information en main,

ainsi que de la mettre à jour au besoin.

L’équipe de projet était composée d’un

chargé de projet environnement ayant

une expertise en milieu humain, d’un

conseiller en environnement en milieu

naturel, d’un ingénieur forestier

sénégalais et d’un cartographe.

L’évaluation environnementale de ce

projet a été réalisée sur une période

d’une année en 1993 et 1994.

Bilan et enseignements

Les principaux impacts touchent

la forêt et l’agriculture, milieux très

valorisés par les autorités et la

population locale. Les mesures

d’atténuation proposées minimisent

ces impacts, et les impacts résiduels

sont généralement faibles. Le déboise-

ment est maintenu au minimum

nécessaire pour assurer l’entretien et

la sécurité des installations. Les

pratiques agricoles sont permises dans

l’emprise, et le tracé suit les limites de

parcelles agricoles en milieu irrigué.

Le lac de Guiers est contourné de telle

sorte que les principaux axes de

déplacement des oiseaux sont évités.

Aucun déplacement de population

ne s’avère nécessaire, les zones bâties

ayant toutes été évitées.

59

Page 6: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

La prise en compte des opinions de

la population, et en particulier des

femmes qui œuvrent en grand nombre

en agriculture et en forêt, s’est avérée

d é t e rminante pour la bonne com-

préhension des enjeux et la proposition

de mesures d’atténuation efficaces. En

l’absence d’un processus formel, une

c e rtaine forme de consultation a été

assurée par la rencontre de nombreuses

ONG et la participation, dans l’équipe

de projet, de spécialistes en environ-

nement sénégalais.

L’attention accordée à l’intégration

des équipements dans le paysage,

un aspect considéré très import a n t

dans les pays du Nord, a suscité

ici beaucoup moins d’inquiétude

auprès des populations affectées

par le projet.

60Fleuve Niger, Mali, HQ

Ligne Bamako-Ségou, Mali, HQ

Page 7: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

Évaluation environnementaled’un projet de ligne de transport d’électricité

La ligne à 735 kV des Cantons-Lévis et le poste des Appalaches à 735-230 kV au Québec (Canada)

Caractéristiques du projet

En 1989, Hydro-Québec démarrait des

études d’avant-projet relatives à la

c o n s t ruction d’une nouvelle ligne de

t r a n s p o rt d’énergie à 735 kV et d’un

nouveau poste, nommé des

Appalaches, à 735-230 kV. Le projet

nommé des Cantons-Lévis-Appalaches

( D C LA) visait à combler une lacune

régionale sur le plan de l’alimentation

du réseau. Le projet comprenait :

• La construction de deux tronçons

de ligne à 735 kV d’une longueur

totale de 181 km, entre le poste

existant Lévis et le nouveau poste

des Appalaches, puis entre le

poste des Appalaches et le poste

existant des Cantons

• La construction d’un poste de

t r a n s f o rmation à 735-230 kV appelé

poste des Appalaches

• La construction d’une ligne de

raccordement à 230 kV d’une

longueur de 0,4 km entre le poste

des Appalaches et deux lignes

à 230 kV existantes

• Des modifications au poste des

Cantons et au poste Lévis pour

accueillir la nouvelle ligne

• Le démantèlement de lignes

à 230 kV remplacées par la

ligne à 735 kV

La ligne des Cantons-Lévis est suppor-

tée par trois types de pylônes, soit le

pylône rigide à treillis d’une hauteur

moyenne de 50 mètres, le pylône rigide

à treillis à encombrement réduit au sol,

et le portique tubulaire, un nouveau

pylône conçu pour le projet. La largeur

de l’emprise est de 80 m et la distance

entre les pylônes est en moyenne de

400 mètres. Le nouveau poste des

Appalaches occupe une superficie de

500 m par 600 m (30 ha) et est situé

dans un milieu agroforestier. Une

clôture et un fossé ceinturent com-

plètement le poste. La construction

du poste a débuté en 1994 et celle

de la ligne en 1995. Les nouveaux

équipements sont en exploitation

depuis 1996.

Démarche d’évaluation e n v i r o n n e m e n t a l e

Compte tenu de son envergure, le

projet DCLA a été soumis à la Procédure

d’évaluation et d’examen des impacts

sur l’environnement, en vertu d’un

règlement découlant de la Loi sur la

qualité de l’environnement du Québec.

Hydro-Québec devait réaliser une étude

d’impact sur l’environnement qui

réponde à la directive (ou termes de

références) émise par le ministère de

l’Environnement du Québec.

Pour réaliser cette étude d’impact,

l’entreprise a suivi rigoureusement la

Méthode d’évaluation environnemen-

tale lignes et postes d’Hydro-Québec.

Cette méthode consiste à réduire pro-

gressivement le territoire d’étude grâce

aux connaissances acquises à chacune

des deux phases de la démarche.

Dans le cas d’une ligne, la réduction

se fait de cette façon :

1. Détermination d’une zone d’étude

2. Élaboration de corr i d o r s

3. Élaboration de tracés de ligne

Dans le cas d’un poste, les étapes

de réduction sont les suivantes :

1 . D é t e rmination d’une zone d’implantation

2 . Élaboration d’aires d’accueil

3 . Élaboration d’emplacements de poste

Phase 1 - Étude des corridors de la ligne et desaires d’accueil du poste

La première phase consiste à définir,

à l’intérieur d’une vaste zone d’étude,

des corridors et des aires d’accueil dans

lesquels il sera possible d’élaborer dif-

férents tracés de ligne et divers empla-

cements de postes. À cette phase, on

travaille à petite échelle, soit celle du

1 : 125 000, à l’aide des cartes d’inven-

taire intitulées Éléments sensibles à

l’implantation d’infrastru c t u r e s

é l e c t r i q u e s, produites sur une base

régulière par Hydro-Québec pour le

Québec méridional. Ces cartes d’inven-

taire permettent d’identifier rapidement

les espaces les plus sensibles et de les

éviter autant que possible lors de

l’élaboration des corridors de ligne et

des aires d’accueil de poste.

Dans le cas du projet DCLA, la zone

d’étude de la ligne formait un rectangle

de 70 km de largeur par 140 km de

l o n g u e u r. La zone d’implantation du

poste des Appalaches s’inscrit à

l’intérieur de la zone d’étude de la

ligne. Elle forme un rectangle de 18 km

de largeur par 25 km de longueur, à

mi-chemin entre les postes existants

des Cantons et Lévis.

Dans cette vaste zone, quatre corr i d o r s

de ligne mesurant de 2 à 10 km de

largeur ont été élaborés en tenant

compte de la présence des éléments

sensibles et de critères de localisation,

tels favoriser le trajet le plus direct

possible, éviter les zones présentant

des contraintes environnementales ou

techniques, respecter l’orientation

cadastrale, favoriser la juxtaposition à

des lignes existantes, etc.

61Ligne DCLA, Québec (Canada), HQ

Page 8: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

Pour le poste, trois aires d’accueil ont

été élaborées. Une aire d’accueil est un

espace à l’intérieur duquel il est

possible de délimiter un ou plusieurs

emplacements de poste de 500 m sur

600 m. Là encore, plusieurs critères ont

s e rvi à élaborer des aires d’accueil,

comme, par exemple, éviter les zones

urbaines, les terres agricoles de bon

potentiel, les grandes érablières et les

vastes habitats fauniques protégés.

Les différents corridors et aires d’accueil

élaborés ont ensuite été analysés par

Hydro-Québec puis soumis à la consulta-

tion publique à l’été 1989 et à l’hiver

1990. Cet exercice a permis d’identifier

un corridor de ligne et une aire d’accueil

de poste, préférables d’un point de vue

technique, économique, environnemen-

tal et social. La décision d’Hydro-Québec

a été rendue publique à l’aide d’un bul-

letin d’information, ce qui a mis un

t e rme à la phase 1 de la démarche d’ÉIE.

Phase 2 - Étude des tracés dela ligne et des emplacementsdu poste

Le corridor de ligne retenu a fait l’objet

d’un inventaire détaillé à l’échelle de

1 : 20 000 alors que l’aire d’accueil du

poste a été inventorié à 1 : 50 000.

Chaque élément d’inventaire, tels les

noyaux urbains, les terres cultivées ou à

bon potentiel, les centres de villégiature,

les sites historiques, les érablières, les

habitats d’hiver du cerf de Virginie, a

ensuite été classé afin de lui attribuer un

degré de « résistance » à l’implantation

de la ligne ou du poste. Cette connais-

sance du territoire et de ses éléments

les plus sensibles a permis d’élaborer

plusieurs variantes de tracés de ligne et

d’emplacements de poste.

Pour le projet DCLA, un axe de tracé

principal a été élaboré sur la base de

la réutilisation d’une emprise de

ligne existante de plus basse tension

(230 kV). Celle-ci serait démantelée

pour faire place à la nouvelle ligne à

735 kV. De cet axe de tracé principal,

plusieurs variantes de tracés ont été

générées pour éviter des éléments sen-

sibles précis, telles les zones urbaines et

les terres agricoles à plus fort potentiel.

Pour le poste, quatre emplacements de

poste de 500 m par 600 m ont été

élaborés à l’intérieur de l’aire d’accueil

choisie en phase 1.

L’évaluation comparative a permis de

retenir un tracé de ligne préférable qui

a été le résultat d’un compromis entre

des impacts sur le milieu agricole et bâti

et des impacts sur le milieu forestier. De

la même façon, un emplacement de

poste a été retenu sur la base de con-

sidérations techniques, économiques et

environnementales.

Ces choix ont fait l’objet d’une nouvelle

consultation, par le biais de rencontres

publiques et d’un bulletin d’inform a-

tion, et ont reçu l’assentiment du

milieu. Par la suite, le tracé de la ligne et

l’emplacement du poste ont fait l’objet

d’une optimisation pour intégrer les

commentaires reçus de la part des

publics rencontrés. Le tracé optimisé et

l’emplacement du poste ont ensuite fait

l’objet d’une analyse des impacts, puis

des mesures d’atténuation ont été

élaborées. Cette démarche d’ÉIE et les

résultats obtenus ont été consignés

dans un rapport d’étude d’impact qui

a été déposé au ministère de

l’Environnement pour analyse. Il aura

fallu plus de deux ans pour réaliser

l’ÉIE du projet DCLA. Lorsque le

ministère juge l’étude d’impact

recevable, celle-ci est rendue publique.

Tout groupe ou citoyen peut alors

demander au ministre de l’Environ-

nement la tenue d’une audience

publique sur l’environnement. Le projet

D C LA a fait l’objet d’une telle audience,

en 1992, qui a duré quatre mois.

Enjeux environnementaux

À chacune des deux phases de

l’évaluation environnementale,

plusieurs enjeux ont été identifiés.

En phase 1 (étude à 1 : 125 000 des

c o rridors et aires d’accueil), les

enjeux suivants ont été identifiés :

62

Page 9: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

• Le passage sur des terres en culture,

en territoire agricole protégé

• La traversée de zones urbaines et

d’habitats ruraux dispersés

• La traversée d’un cours d’eau majeur,

la rivière Chaudière

• La présence de plusieurs zones

de villégiature

• La présence de grandes érablières,

souvent exploitées pour la

production du sirop d’érable

• La présence de vastes habitats

fauniques: étangs à castors et

aires de confinement hivernal des

c e rfs de Virginie

• La présence de mines

d’amiante exploitées

À une échelle plus fine (1 : 20 000 ou

1 : 50 000), en phase 2 d’élaboration

des tracés de ligne et des emplace-

ments de poste, les préoccupations

suivantes ont été soulevées par les

groupes consultés :

• Le bien-fondé du projet

• L’effet des champs électrique

et magnétique sur la santé

• Le processus de consultation

(y a-t-il réelle consultation ou est-ce

de la simple information ?)

• Le paysage

• La qualité de vie

• La diminution de la valeur des

propriétés situées à proximité

des ouvrages

• Le bruit émis par les équipements

de la ligne et du poste

• Les habitats naturels

• Les impacts sur les activités agricoles

et les animaux de ferm e

• La perte d’érablières

• Les impacts en période

de construction (bruit du chantier,

poussière, camionnage, etc.)

• L’entretien des emprises et

l’utilisation de phytocides

Enseignements du suivi

Les études environnementales ne se

sont pas terminées au moment de la

mise en service de la ligne et du poste,

en 1996. En effet, Hydro-Québec a

poursuivi jusqu’en 1999 le suivi environ-

nemental du projet amorcé en 1994.

Les thèmes abordés dans le cadre

des études de suivi ont été choisis

en fonction de certaines des

préoccupations soulevées lors des

études d’avant-projet ainsi que des

exigences des divers ministères.

Ainsi, certains enjeux soulevés lors

des consultations publiques, tels le

bruit émis par la ligne à 735 kV ou la

modification de la qualité de vie,

n’ont pas fait l’objet d’un suivi alors

que des thèmes nouveaux, comme

les espèces menacées de la faune et

de la flore, ont été mis au programme

des études de suivi environnemental

à la demande du ministère de

l’Environnement du Québec. Le

programme de suivi du projet DCLA

a donc porté sur l’impact du projet

sur les éléments suivants :

• Faune terrestre (cerfs de Virginie)

• Plantes menacées ou vulnérables

• Travaux d’aménagement d’emprise

• Activités agricoles

• Qualité de l’eau des prises

d’eau municipales

• Pa y s a g e

Pour la plupart des éléments

étudiés, le suivi environnemental

du projet DCLA a été l’occasion

de constater que l’impact réel était

plus faible que ce qui avait été

appréhendé. De plus, la majorité

des mesures d’atténuation recom-

mandées et appliquées se sont

révélées efficaces.

63

Ligne DCLA, Québec (Canada), HQ

Page 10: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

Les paragraphes suivants présentent les

principales conclusions de ces études.

Suivi des cerfs de Virginie

Le suivi des habitats d’hiver du cerf de

Virginie et de leur utilisation s’est éche-

lonné sur trois ans (1995-1997). Ce suivi

a démontré que les cerfs de Virginie

n’ont pas été perturbés par le passage

de la ligne dans leur habitat d’hiver,

appelé aire de confinement. Les ani-

maux utilisaient toute la superficie des

aires de confinement et traversaient

l’emprise de la ligne. Cette dernière ne

constitue donc pas une barrière au

déplacement des animaux comme on

l’appréhendait au départ.

Suivi des plantes rares

Quatorze populations de plantes rares

situées dans l’emprise et hors emprise

ont été étudiées pendant quatre ans.

Les plantes les plus fragiles, soit les

orchidées et les fougères, n’ont pas

s u rvécu aux travaux de déboisement,

malgré l’effort fait par l’entreprise pour

c o n s e rver la strate arbustive de la forêt.

Cependant, dans l’ensemble, les autres

plantes, dont l’ail des bois, une espèce

désignée « vulnérable » et protégée par

la loi, étaient toujours présentes en

grand nombre. Une expérience de

transplantation d’une population

d’ail des bois hors emprise a

également donné de bons résultats.

Travaux d’aménagement

de l’emprise

Après la construction de la ligne

DCLA, Hydro-Québec a procédé à

l’aménagement de l’emprise afin de

réduire les cycles d’entretien de celle-

ci. Il s’agit de travaux importants où

l’emprise est complètement

remodelée, en l’essouchant, en la

nivelant puis en l’ensemençant de

graminées. Cependant, certains types

de milieux sensibles, tels les milieux

humides, les rives des cours d’eau, les

secteurs à risque d’érosion (pentes

fortes, par exemple), doivent être

protégés et ne doivent pas faire

l’objet de travaux d’aménagement. Le

suivi a permis de constater que, dans

l’ensemble, les mesures d’atténuation

ont été appliquées tel que recom-

mandé, et que les milieux sensibles

ont été bien préservés.

Suivi en milieu agricole

En milieu agricole, le suivi

consistait à vérifier l’impact réel des

travaux sur la compaction des sols

ainsi qu’à mesurer la perte réelle de

surface agricole en fonction de trois

types de pylônes. Après deux ans de

mise en culture, et une fois les

mesures correctives apportées, les

résultats indiquent que l’impact de la

construction de la ligne sur la com-

paction des sols, la granulométrie et la

fertilité est faible. Le suivi a aussi per-

mis de déterminer que le pylône à

base réduite au sol, conçu précisé-

ment pour être implanté en terres

cultivées, est celui qui occasionne

les pertes les plus élevées. Le suivi

recommande donc de ne plus

l’utiliser en terres cultivées.

64

Orchidées, Québec (Canada), HQ

Cerfs de Virginie, Québec (Canada), HQ

Page 11: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

Qualité de l’eau potable

des réseaux municipaux

Hydro-Québec a entrepris une étude

de suivi de la qualité de l’eau potable

qui s’est échelonnée sur quatre ans,

de 1994 à 1997. En comparant dif-

férents paramètres de qualité de l’eau

(pH, turbidité, matières en suspen-

sion, huiles et graisses, coliformes,

etc.) avant, pendant et après les

travaux de construction de la ligne,

l’étude a permis de conclure que les

travaux n’ont eu aucun impact signifi-

catif perceptible et que les mesures

d’atténuation appliquées étaient

adéquates pour assurer le maintien

de la qualité de l’eau potable.

Pa y s a g e

Le suivi a permis de faire le bilan de

l’intégration de la nouvelle ligne et du

nouveau poste dans le paysage. La

perturbation du paysage résultant de

la nouvelle ligne varie de moyenne à

faible. Par ailleurs, dans un secteur de

villégiature particulièrement valorisé,

l’installation de dix portiques tubu-

laires d’allure plus moderne a suscité

une grande satisfaction chez les

représentants municipaux. Quant au

poste, sa conception en gradins a per-

mis son intégration harmonieuse à la

topographie accidentée environnante.

Lors de l’étude d’impact, plusieurs

simulations visuelles des futurs équipe-

ments de ligne et de poste avaient été

réalisées. Le suivi a permis d’évaluer

que les vues simulées étaient remar-

quablement fidèles aux vues réelles de

la ligne et du poste après leur constru c-

tion, compte tenu de la perf o rm a n c e

relativement faible de la technologie de

l’époque (1990) et des logiciels

disponibles. Ces simulations constituent

des outils de communication très pert i-

nents lors des consultations publiques.

B i l a n

Entre le début des études d’avant-projet

en 1989 et les dernières études de suivi

en 1999, il aura fallu près de dix ans

pour compléter le cycle des études

environnementales du projet DCLA .

Tout au long du processus, d’impor-

tantes activités d’information et de con-

sultation ont été menées par Hydro-

Québec, puis par le Bureau d’audience

publique en environnement du gou-

v e rnement du Québec (BAPE). Ces

activités ont permis d’agir en concert a-

tion avec les populations concern é e s ,

de connaître les valeurs que ces popula-

tions accordent aux ressources de leur

milieu, d’orienter les études et la prise

de décisions, et d’élaborer les mesures

d’atténuation nécessaires.

Les enjeux du projet DCLA soulevés

à l'époque sont toujours d'actualité

10 ans plus tard. Ainsi, dans le cadre

des récents projets de lignes à haute

tension (735 et 315 kV) entrepris par

Hydro-Québec, on a en effet pu cons-

tater que les mêmes préoccupations

étaient soulevées par les groupes con-

sultés. L'effet possible des champs élec-

triques et magnétiques sur la santé

humaine inquiète toujours les citoyens,

de même que les nuisances associées

au bruit émis par les équipements de

ligne et de poste. Les propriétaires éta-

blis à proximité de la ligne craignent que

leur propriété ne perde de la valeur.

Enfin, la question de la préservation des

paysages symboliques d'une région, et

de l'impact des lignes sur ceux-ci, ont fait

l'objet de plusieurs débats. Tous ces

enjeux tournent autour du concept de

qualité de vie, qui se définit différem-

ment d'une région à l'autre, d'une

génération à l'autre, mais auquel chaque

nouveau projet sera conf r o n t é .

65Poste des Appalaches, Québec (Canada), HQ

Page 12: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

345

66

L’ÉIE doit faire partie intégrante

de la planification

et de la mise en œuvre des projets.

«

Messages clefsMessages clefs

21L’ÉIE permet d’améliorer la

planification des projets. Elle

a pour but de déceler et de traiter

les problèmes potentiels au début

de la planification du projet,

lorsque les changements de

conception ou de site ont encore

des répercussions économiques

relativement faibles.

L’ÉIE assure la prise de décisions

plus éclairées et plus judicieuses sur

le plan environnemental. Pour être

efficace, l’ÉIE doit faire partie inté-

grante de la planification et de la

mise en œuvre des projets. Quand

l’ÉIE est sérieusement intégrée à la

prise de décisions relatives au pro-

jet, l’expérience montre qu’elle en

améliore la performance.

L’ÉIE n’est pas nécessairement

coûteuse. Les ÉIE peuvent faire

augmenter les coûts en capital

des projets au moment de leur

conception, mais cela est

certainement moins coûteux que

les mesures de contrôle de la

pollution ou les autres mesures

correctives qui pourraient être

nécessaires ultérieurement, surtout

s’il faut modifier des équipements

après coup, à grands frais.

L’ÉIE complète les méthodes

traditionnelles de planification et

d’évaluation des projets. Il faut con-

sidérer l’ÉIE comme un exercice

complémentaire qui vise à donner

aux décideurs une vue d’ensemble

des répercussions environnemen-

tales possibles et des différents plans

d’action envisageables. L’ÉIE n’est

pas censée remplacer le rôle

traditionnel des décideurs, mais

elle leur permet d’avoir une

meilleure idée des impacts

potentiels des différentes variantes

de projet et des compromis associés

à chacune d’elles.

L’ÉIE assure un lien important tout

au long du cycle de vie d’un projet.

Il importe de prendre en compte

les facteurs environnementaux et

sociaux au même titre que les

facteurs techniques et

économiques durant les étapes

de planification, d’évaluation et

de mise en œuvre d’un projet

(autrement dit, d’intégrer la

gestion environnementale au cycle

de vie du projet). L’ÉIE est le

moyen qui semble le plus promet-

teur pour intégrer efficacement les

préoccupations environnementales

à la planification énergétique.

L’ÉIE jette un pont essentiel entre

les aspects techniques et

économiques de la planification

énergétique d’une part, et un

large éventail de préoccupations

environnementales contempo-

raines d’autre part.

Région de Sélingué, Mali, HQ

Page 13: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

biodiversité (b i o- d i v e r s i t y) - v a r i a b i-

lité des organismes vivants de toute origi-

ne y compris, entre autres, les écosys-

tèmes terrestres, marins et autres écosys-

tèmes aquatiques et les complexes écolo-

giques dont ils font partie; cela comprend

la diversité au sein des espèces et entre

espèces ainsi que celle des écosystèmes

cadrage de l’évaluation (s c o p i n g) -

étape du processus d’évaluation

p e rmettant de déterminer tous les

enjeux et préoccupations relatifs à

un projet proposé ou à une activité,

et de les classer par priorité

capacité de charge (c a r rying c a p a c i t y) - taux de consommation des

ressources et de production de déchets

qui peuvent être soutenus indéfiniment

dans une région donnée sans nuire à la

biodiversité ni à l’intégrité écologique;

nombre maximal d’espèces qui peut

vivre indéfiniment dans un habitat part i-

culier sans affecter l’environnement ou

diminuer la capacité de charge future

décideur (d e c i s i o n - m a k e r) -

une ou plusieurs personnes ayant la

responsabilité d’allouer des ressources

ou d’approuver une proposition

développement durable

(sustainable development) - concept de planification, d’interv e n t i o n

et de gestion qui nécessite une utilisa-

tion rationnelle des ressources de

l’environnement, afin de répondre aux

besoins actuels et à ceux des générations

futures à l’échelle planétaire en assurant

la participation active des populations

données de base (b a s e l i n e) -

conditions actuelles d’une zone qui

p o u rraient être affectées par le projet

proposé. Les données de base sont

établies avant la construction et l’exploi-

tation du projet proposé de façon

à pouvoir en évaluer les impacts

écosystème (e c o s y s t e m) -

communauté de plantes, d’animaux et

d’autres organismes vivants inter-

dépendants (incluant les humains) ainsi

que l’environnement qui les support e

et avec lequel ils sont en interaction

effet / impact (synonymes)

(effects / impacts) - réaction positive

ou négative à un changement dans

l’environnement résultant d’une action

liée à un projet. Les impacts peuvent

être écologiques (tels les impacts sur les

éléments des ressources naturelles, la

s t ructure ou le fonctionnement des

écosystèmes affectés), esthétiques,

historiques, culturels, économiques et

sociaux, qu’ils soient directs, indirects

ou cumulatifs

élément de l’environnement

(environmental component) - tout élément du milieu naturel ou social

qui a été désigné comme pert i n e n t

dans le processus d’évaluation, quelle

qu’en soit l’échelle

élément valorisé de l’écosystème

(valued ecosystem componentVEC) - élément de l’environnement

identifié durant le cadrage de

l’évaluation comme ayant une valeur

juridique, scientifique, culturelle,

économique ou esthétique

enjeu (i s s u e) - question ou préoc-

cupation majeure non résolue au sujet

d’un impact environnemental

environnement (e n v i r o n m e n t) -réseau complexe d’interrelations entre

les éléments vivants et non vivants qui

soutiennent la vie sur Terre, y compris

les questions sociales et de santé liées

à l’existence du groupe humain.

Éléments physiques, biologiques,

sociaux, spirituels et culturels qui

sont en interrelation et qui influencent

la croissance et le développement

des organismes vivants

équipe interdisciplinaire

(i n t e r d i s c i p l i n a ry team) - groupe

de personnes spécialisées dans divers

domaines et travaillant ensemble pour

veiller à l’intégration des sciences

naturelles et sociales dans la

planification et la prise de décisions

pour la réalisation d’un projet

évaluation des impacts environ-

nementaux (ÉIE) (e n v i r o n m e n t a limpact assessment EIA) -

processus consistant à étudier les

projets proposés et les différentes

variantes pour les mener à bien en

fonction de leurs impacts environ-

nementaux potentiels et des possibilités

d’atténuation, et ce, avant de prendre

les décisions de mise en œuvre

évaluation des impacts sociaux

(social impact assessment) -composante de l’ÉIE portant sur les

changements dans la structure et le

fonctionnement des relations sociales,

des communautés (population,

s t ructure, stabilité, etc.), de la qualité

et du mode de vie des gens, de la santé,

de la langue, des rituels, des processus

politiques et économiques, des

attitudes et des valeurs

évaluation environnementale

stratégique (t i e r i n g) - analyse des

enjeux et des impacts à l’étape appro-

priée de prise de décisions (ex. : à

l’étape des politiques et programmes)

67

GlossaireGlossaire

Page 14: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

évaluation préliminaire

(s c r e e n i n g) - étape du processus

d’évaluation visant à définir le type

d ’ e f f o rt ou d’ÉIE nécessaire pour

évaluer un projet

impact environnemental (e n v i r o n -mental impact) - conséquence

positive ou négative d’une action

ou d’une activité en interaction

avec l’environnement

impacts cumulatifs (c u m u l a t i v ee f f e c t s) - l’impact environnemental

d’une action combiné à celui d’autres

projets passés, présents ou raisonnable-

ment prévisibles, quel que soit l’orga-

nisme ou la personne qui les a entrepris.

Les impacts cumulatifs peuvent provenir

d’actions mineures en elles-mêmes, mais

i m p o rtantes lorsqu’elles sont considérées

collectivement et qu’elles se prolongent

pendant un certain temps

impact environnemental direct

(direct impact) - impact qui découle

d’une activité de projet selon un lien

direct de cause à effet

impact indirect (indirect impact) -effet environnemental qu’on ne peut pas

relier à une activité du projet par un lien

direct de cause à effet. Impact causé par

une action, mais qui se produit plus tard

ou à plus grande distance, tout en étant

raisonnablement prévisible (ex. : impact

de l’ouverture du territoire à la suite de

la construction d’un chemin d’accès)

impact résiduel (residual impact) -

impact négatif qui persiste après l’ap-

plication de mesures d’atténuation

i m p o rtance (s i g n i f i c a n c e) -

i m p o rtance relative d’un enjeu ou

d’une préoccupation ou d’un impact

environnemental, mesurée selon les

n o rmes, les exigences réglementaires

et/ou les valeurs sociales courantes

interaction (i n t e r a c t i o n) -

processus selon lequel un changement

des conditions d’un élément de l’envi-

ronnement engendre un changement

sur un autre élément

jugement de valeur (value j u d g e m e n t) - recours à une opinion

ou à une croyance dans une analyse

ou une décision

lien (l i n k a g e) - voie suivant laquelle

les éléments de l’environnement sont

en interaction; citons notamment la

chaîne alimentaire, le cycle

hydrologique, le cycle du carbone, etc.

mesure d’atténuation (m i t i g a t i o n) -

activité visant à réduire la gravité des

impacts environnementaux d’un projet,

à les éviter ou à les contrôler grâce à

des modifications dans sa conception,

son calendrier ou par d’autres moyens

mesure de compensation

(compensation measures) -paiement en argent ou remplacement

en nature des pertes subies en raison

d’un projet de développement (ex. :

création d’un nouvel habitat faunique)

milieu naturel (biophysical) -portion de l’environnement qui ne tire

pas son origine des activités humaines

(ex. : processus biologiques, physiques

et chimiques)

organisation non gouvern e m e n t a l e

(ONG) (non-governmental organi -sation NGO) - t e rme générique dési-

gnant les organisations autres que les

organismes gouvernementaux, telles les

organisations communautaires et les

groupes d’intérêt environnementaux

p a rticipation du public (p u b l i ci n v o l v e m e n t) - éventail de techniques

qui peuvent servir à inform e r, à

consulter ou à faire participer les

p a rties prenantes d’un projet

p a rties prenantes (s t a k e h o l d e r s) - i n d i-

vidus ou groupes qui risquent d’être affec-

tés par un projet; les communautés locales,

le promoteur, les organismes gouvern e-

mentaux, les ONG, les donateurs et autres

processus écologique (e c o l o g i c a lp r o c e s s) - processus qui joue un rôle

essentiel dans le maintien de l’intégrité

des écosystèmes; les quatre processus

écologiques fondamentaux sont le cycle

de l’eau, le cycle nutritif, le transfert

d’énergie et la diversité biologique

programme de surveillance

environnementale (environmental management plan) - plan stru c t u r é

qui définit les exigences d’atténuation,

de surveillance et de gestion découlant

de l’évaluation des impacts environ-

nementaux, à mettre en œuvre lors de la

phase de construction d’un projet

promoteur (p r o p o n e n t) - organisation, compagnie ou institution

qui planifie de lancer un programme ou

un projet susceptible d’avoir des réper-

cussions environnementales

résistance (r e s i l i e n c e) - a p t i t u d e

d’un système à supporter un stress

continu ou intermittent, à l’intérieur de

c e rtaines limites ou de certains seuils

sensibilité (s e n s i t i v i t y) -

prédisposition d’un écosystème ou

d’un élément environnemental à réagir

à une modification du milieu

suivi environnemental (e n v i r o n m e n t a lm o n i t o r i n g) - activité nécessitant l’obser-

vation répétée, selon un calendrier pré-

d é t e rminé, d’un ou de plusieurs éléments

de l’environnement pour déceler leurs

caractéristiques (état et tendances); les

données pertinentes sont recueillies et

analysées pour évaluer la précision des

prévisions des impacts et l’efficacité des

mesures d’atténuation, améliorer les métho-

des de gestion du projet et perf e c t i o n n e r

les futures évaluations des impacts

68

Page 15: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

ACDI (1994). C I DA’s Pr o c e d u r a l

Guide for Environmental

A s s e s s m e n t. Unité de l’évaluation et

de la conformité environnementales,

Agence canadienne de développement

i n t e rnational, Hull, Québec, 60 p.

Agence canadienne d’évaluation

environnementale (ACEE) (1994).

Loi canadienne sur l’évaluation

environnementale : Guide

des autorités responsables.

Ministère des Approvisionnements

et Services Canada, Ottawa.

André, Pierre et al. (1999).

L’évaluation des impacts sur

l’environnement. Pr o c e s s u s ,

acteurs et pratiques. Presses

internationales polytechniques,

Montréal, 416 p.

BAfD (1992). E n v i r o n m e n t a l

Assessment Guidelines.

Banque africaine de dévelop-

pement et Fonds africain de

développement, Abidjan, 39 p.

Banque mondiale (1991).

Environmental Assessment

S o u r c e b o o k. Publié en français

sous le titre Manuel d’évaluation

e n v i r o n n e m e n t a l e. Secrétariat

francophone de l’Association

internationale pour l’évaluation

d’impacts (AIEI), 3 volumes,

Montréal, 1999.

BAsD (1990). E n v i r o n m e n t a l

Guidelines for Selected Industrial

and Power Development Pr o j e c t s.

Banque asiatique de développement,

Manille, 154 p.

BAsD (1993). E n v i r o n m e n t a l

Assessment Requirements

and Environmental Review

Procedures of the Asian

Development Bank.

Banque asiatique de développement,

Manille, 43 p.

Beanlands, G.E. et P.N. Duinker

(1983). An Ecological Fr a m e w o r k

for Environmental Impact

Assessment in Canada. Institute for

Resource and Environmental Studies,

Dalhousie University, Halifax.

BFEEE (1988). Manual on Public

Involvement in Environmental

A s s e s s m e n t, Ottawa.

BID (1990). Procedures for

C l a s s i fying and Evaluating

Environmental Impacts of

Bank Operations. Banque

interaméricaine de développement,

Washington, D.C., 5 p.

Bisset, R. (1987). Methods for

Environmental Impact Assessment :

a Selective Survey with Case

Studies in Biswas and Geping.

Canter, L. (1996). E n v i r o n m e n t a l

Impact Assessment. 2e édition,

McGraw Hill, New York.

Clark, B.D. et al. (1978).

Environmental Impact Assessment

in the USA: A Critical Review,

DOE Research Report 30, Londres,

Dept. of the Environment.

Clark, B.D. et al. (1980).

Environmental Impact Assessment :

a Bibliography with Abstracts,

Londres, Mansell.

Commission mondiale des barrages.

(2000). Ra p p o rt de la Commission

mondiale des barr a g e s.

Conseil canadien de la recherche sur

les évaluations environnementales

(CCREE) (1988). Évaluation des

effets cumulatifs : exposé sur la

r e c h e r c h e. Ministère des

Approvisionnements et Services

du Canada, Hull, Québec, 11 p.

de Broissia, M. (1986). S e l e c t e d

Mathematical Models in

Environmental Assessment in

C a n a d a. Conseil canadien de la

recherche sur les évaluations environ-

nementales, Ministère des Approvision-

nements et Services, Ottawa.

Delbecq, A.L., A.H. Vande Ven et D.H.

Gustafson (1975). Group

Techniques for Program Planning:

A Guide to Nominal Group and

Delphi Pr o c e s s e s. Scott, Foresman

and Company.

Fédération des entreprises

d’électricité du Japon (2000).

Énergie et environnement 2000.

Grieg, L.A. et al. (ESSA Ltd.) (1986).

Potential Environmental Effects

of the Proposed Matagami

Hydroelectric Extension

Pr o j e c t. Report prepared for

Ontario Hydro, Toronto.

69

RéférencesRéférences

Page 16: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

Hobbs, B.F (1980). A Comparison of

Weighting Methods in Power Plant

S i t i n g. Decision Sciences, 11:725-37.

Hydro-Québec (2000).

Enseignements du suivi

environnemental. Ligne

à 735 kV des Cantons-Lévis

et poste des Appalaches

à 735-230 kV. Montréal. 36 p.

Hydro-Québec (1997). Bilan des

évaluations environnementales des

projets de maintenance et

de réhabilitation de centrales.

Document préliminaire non publié.

Hydro-Québec (1996). Centrale

Les Cèdres. Étude d’avant-projet.

Réfection à moyen terme.

Évaluation environnementale.

Vice-présidence Ingénierie et

Services, Montréal, 53 p. et Annexes.

Hydro-Québec (1995).

Identification des enjeux

environnementaux de la filière

photovoltaïque. Ra p p o rt final.

Vice-présidence Environnement,

Montréal, 27 p. et Annexes.

Hydro-Québec (1995). É l é m e n t s

d ’ i n f o rmation sur les impacts

et les externalités de l’énergie

é o l i e n n e. Vice-présidence

Environnement, Montréal, 67 p.

Hydro-Québec (1994).

Matrice des impacts potentiels et

mesures d’atténuation.

Direction Études d’impact et Le

Groupe Viau inc., Montréal, 307 p.

Hydro-Québec International (1994).

Étude du réseau complet de

Manantali et des lignes H.T.

du système ouest. Phase 2. Étude

e n v i r o n n e m e n t a l e. Montréal,

100 p. et Annexes.

Hydro-Québec International (1993).

Assistance technique au

ministère des Mines, de l’Énergie

et des Ressources hydrauliques

pour l’organisation et la planifica-

tion du secteur énergétique au

Gabon. Étude environnementale.

Montréal, 51 p. et Annexes.

Hydro-Québec (1993). Méthode

d’évaluation environnementale

lignes et postes. 1. Démarche de

réalisation des évaluations

environnementales pour les

travaux dans les postes existants

et en périphérie. 2. Démarches

p a rt i c u l i è r e s . Vice-présidence

Environnement, Montréal, 86 p.

et Annexes.

Hydro-Québec (1991). Ligne

à 735 kV des Cantons-Lévis et

poste Appalaches à 735-230 kV.

Ra p p o rt d’avant-projet.

Volumes 1 à 6, Montréal.

Hydro-Québec (1991). Ligne à

735 kV des Cantons-Lévis et

poste Appalaches à 735-230 kV.

Résumé du rapport d’avant-

p r o j e t. Montréal, 73 p.

Hydro-Québec (1990). Méthode

d’évaluation environnementale

lignes et postes. 1. Démarche

d’évaluation environnementale.

2. Techniques et outils. Vice-

présidence Environnement,

Montréal, 147 p. et Annexes.

IEPF (2000). Le Programme

solaire mondial : une nouvelle

d y n a m i q u e. Numéro 46, 1er

trimestre 2000, Québec.

Jain, R.K. et al. (1980).

Environmental Impact Analysis:

A New Dimension in Decision

M a k i n g. Van Nostrand Reinhold,

New York.

Kansai (2000). Ra p p o rt

d’action environnementale

globale 2000. Osaka.

Ledec, Georges (1997). Good Dams

and Bad Dams.

Leduc, G. et Michel Raymond

(2000). L’évaluation des

impacts environnementaux.

Un outil d’aide à la décision.

Ed. Multimondes, Sainte-Foy,

Québec, 403 p.

Leopold, L.B. et al. (1971).

A Procedure for Evaluating

Environmental Impact, United

States Geological Survey Circular

645, United States Department of the

Interior, Washington, D.C.

Lichfield, N. et al. (1975).

Evaluation methodology of urban

and regional plans: A review.

Regional Studies. 4: 151-165.

Massam, B.H. (1980). Spatial

Search: Applications to Planning

Problems in the Public Sector.

Pergamon Press.

Massam, B.H. (1988). Multi-

Criteria Decision Making

Techniques in Planning.

Progress in Planning, 30: 1-84.

70

Page 17: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

Ministère de l’Environnement de

l’Ontario (1987). Guidelines and

Policy on Pr e - S u b m i s s i o n

Consultation in the EA

Pr o c e s s. Toronto.

Ministère de l’Environnement

de l’Ontario (1990). E v a l u a t i o n

Methods in Environmental

A s s e s s m e n t. Toronto.

Mishan, E.J. (1976). Cost Benefit

A n a l y s i s. Praeger, New York.

Mugemana, D. (1998).

Les procédures d’évaluation

environnementale et les études

d’impacts des aménagements

hydroélectriques : étude de cas.

Mémoire de maîtrise. Université

Laval, Québec.

Munn, R.E. éditeur scientifique

(1975). Environmental Impact

Assessment: Principles and

Pr o c e d u r e s. SCOPE Report 5,

Toronto.

Ortolano, L. et A. Shepherd (1995).

Environmental Impact

Assessment: Challenges

and Opport u n i t i e s, Impact

Assessment 13:3-30.

PNUD (2000). Energy and the

Challenge of Sustainability.

World Energy Assessment.

New York, 508 p.

PNUE (1988). E n v i r o n m e n t a l

Impact Assessment: Basic

Procedures for Developing

C o u n t r i e s. Programme

des Nations Unies pour

l’environnement, Nairobi, 16 p.

PNUE (1996). E n v i r o n m e n t a l

Impact Assessment: Issues,

Trends and Pr a c t i c e. Programme

des Nations Unies pour

l’environnement, Nairobi.

Rau, J.G. et D.C. Wooten (1980).

Environmental Impact Analysis

H a n d b o o k. McGraw Hill, Toronto.

Ross, J.M. (1974). Quantitative

Aids to Environmental Impact

A s s e s s m e n t. Publication hors-série 3,

Direction des terres, Environnement

Canada, Ottawa.

Ruggles, R. F. et Shopley, J.B. (1984).

A Comprehensive Review of

C u rrent Environmental Impact

Assessment Methods and

Te c h n i q u e s. J o u rnal of Environmental

Management, 18: 25-47.

Saaty, T.L. (1987). Risk: Its priority

and probability: the analytic

hierarchy process. Risk Analysis,

7(2): 159-172.

Sadar, M.H. et al. (1994). É v a l u a t i o n

des impacts environnementaux

( É I E ). 1re édition, Carleton University

Press, Ottawa.

Sonntag, N.S. (1983). A d a p t i v e

Environmental Assessment and

Management as a Scoping To o l.

Report prepared for the International

Workshop on Environmental Planning

for Large Scale Development Projects

by ESSA Ltd., Whistler, B.C., Canada.

Warner, M.L. et E.H. Preston (1973).

A Review of Environmental

Impact Assessment Methodologies.

Battelle Columbus Laboratories,

préparé pour le US EPA.

Wolfe, L.D.S. (1987). Methods

for Scoping Environmental

Impact Assessment - A Review

of Literature and Experience.

Bureau fédéral d’examen des

évaluations environnementales

(BFEEE), Vancouver.

71

Page 18: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

J U S T I F I C AT I O N

L’organisme évalue d’abord la justification de la proposition de projet

É VA LU ATION PRÉLIMINAIRE

La proposition de projet estd’abord évaluée en matière d’importance et de sensibilitédes enjeux

C A D R A G E

Le promoteur prépare un document sur l’ampleur de l’ÉIE ou un cadre de référence de concert avec l’organisme de financement

Le bailleur de fonds prépare un document sur l’ampleur de l’ÉIE

DONNÉES DE BASE

Inventaire des données de base

C O N S U LTATION DU PUBLIC / GOUVERNEMENT

Consultation du gouvernement du pays membre

Consultation des ONG, des groupes ethniques et du public cible

72

B A f D B A s D A C D I A F D U E B I D P N U E U S A I D B M

AnnexesAnnexes

ÉTAPE DE L’ÉIE

ANNEXE 1 : Exigences internationales en ÉIE

ORGANISME

Page 19: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

É VA LU ATION DES IMPA C T S

Analyse de différentes variantes

AT T É N U AT I O N

Mesures d’atténuation et de compensation

Obligation d’évaluer les impacts sociaux

A N A LYSE DE L’ É I E

Gouvernement du pays membre et organisme

Engagements environnemen-taux inclus dans l’entente de don ou de prêt

MISE EN ŒUVRE

L’organisme de financement supervise la mise en œuvre du projet

Programme de surveillance obligatoire

Obligation d’évaluer la précision des prévisions des impacts

Obligation d’évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation

Obligation d’évaluer la conformité aux engagementsenvironnementaux de l’ententede financement

73

B A f D B A s D A C D I A F D U E B I D P N U E U S A I D B M

ÉTAPE DE L’ÉIE ORGANISME

BAfD Banque africaine de développement BAsD Banque asiatique de développement ACDI Agence canadienne de développement internationalAFD Agence française de développementUE Union européenne

BID Banque interaméricaine de développement PNUE Programme des Nations Unies pour l’environnementUSAID Agence des États-Unis pour le

développement internationalBM Banque mondiale

= Exigence

LÉGENDE :

= Pas d’exigence

-----

---

-

Page 20: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

74

ANNEXE 2A : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’installations de production hydroélectrique

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

1 . R e b o i s e m e n t2 . Création ou amélioration d’habitat3 . Mesures antibruit et restrictions à la circulation 4 . Choix du site pour les éviter, protection (ex. : clôtures) et déplacement5 . Choix du site pour les éviter, aide à la réinstallation des

résidences, des fermes, etc. et compensation6 . Choix du moment des activités pour les éviter et compensation7 . Utilisation d’abat-poussière8 . Choix du moment des activités, mesures d’éloignement

des poissons et de sécurité (ex. : avertisseurs), pare-éclats, mesures de réduction du bruit

9 . Récupération du bois commercialisable et reboisement1 0 . Mesures pour minimiser les impacts :

• Contrôle de la pollution de l’air et de l’eau• Choix minutieux de l’emplacement des camps, des immeubles, des

bancs d’emprunt, des carrières et des sites d’entreposage de déblai• Revégétation et autres précautions pour minimiser l’érosion• Traitements des eaux usées, assainissement de l’eau

de consommation et infrastructure de santé publique

1 . Élimination de la végétation

2 . Perte d’utilisations futures des sols3 . Turbidité et envasement durant la mise en eau

4 . Décrochement et érosion des berges

5 . Perte ou création d’habitat des poissons

6 . Passage à des espèces lacustres

7 . Perte de possibilités de pêche

8 . Impacts sur les camps de pêche et le tourisme9 . Perte d’autres possibilités de tourisme et de loisirs

1 0 . Perte de ressources archéologiques et culturelles

1 . Brûlage dirigé, recherche d’autres utilisations (ex. : centrale alimentée à la biomasse), offrir la végétation à la population locale

2 . Choix du site pour l’éviter et compensation3 . Choix du moment et de la durée de la mise en eau

et contrôle de l’érosion4 . Choix du moment et de la durée de la mise en eau, protection

des berges, conservation sélective des souches et de la végétation des berges

5 . Pratiques de gestion de la pêche incluant la création de nouveaux habitats

6 . Pratiques de gestion de la pêche incluant la création de nouveaux habitats

7 . Choix du moment des activités, réduction de la période de construction et compensation

8 . Aide à la réinstallation ou compensation9 . Choix du moment des activités, réduction de la période

de construction, conception du réservoir pour améliorer les possibilités d’utilisation future

1 0 . Choix du site pour les éviter et protection ou récupérationdes ressources touchées

1 . Perte de végétation2 . Perte d’habitat faunique3 . Perturbation de la faune par le bruit et la circulation4 . Perturbation d’espèces rares ou menacées5 . Impacts sur l’agriculture et les usages traditionnels

6 . Impacts sur le tourisme et les loisirs7 . Impacts dus à la poussière8 . Impacts dus au dynamitage et au bruit

9 . Impacts sur la foresterie1 0 . Impacts environnementaux négatifs

de la construction :

• Pollution de l’air et de l’eau par la constructionet l’élimination des déchets

• Érosion du sol• Destruction de la végétation• Problèmes sanitaires et de santé causés

par les camps de construction

Déboisement et excavation du site de construction (centrale et campements)

Préparation et mise en eau du réservoir

Page 21: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

75

ANNEXE 2A : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’installations de production hydroélectrique (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

1 1 . Relocalisation des personnes dans une zone appropriée• Compensation pour les ressources perdues• Fourniture de services de santé, d’infrastructures, de

possibilités économiques et d’emploi1 2 . Maintien du niveau de vie en veillant à donner accès à des

ressources au moins équivalentes à celles qui ont été perdues• Fournitures de services sociaux et de santé

1 3 . Choix du site de relocalisation pour éviter de dépasser la capacité de charge du territoire• Augmentation de la productivité ou amélioration de la

gestion du sol (agriculture, pâturage, foresterie, aquaculture) pour accueillir une population accrue

1 4 . Éviter le déplacement de groupes ethniques vulnérables, sinon les relocaliser dans une région où ils pourront conserver leur mode de vie et leurs coutumes

1 5 . Emplacement du barrage ou diminution de la taille du réservoir pour éviter ou minimiser la perte• Établissement de parcs ou de réserves en compensation• Sauvetage et déplacement des animaux

1 6 . Conception et gestion du barrage dans le contexte des plans de développement régional• Répartition équitable de l’eau entre les petits et les

grands utilisateurs du bassin versant

1 . Transport et manutention 1 . Utilisation des matériaux de déblai et choix du site incluant l’utilisation de sites déjà perturbés

1 . Pressions accrues sur les ressources (pêcherie, agriculture, foresterie, chasse et pêche)

1 . Restriction à l’utilisation des zones sensibles et sensibilisation à l’environnement

Afflux de travailleurs

1 . Hausse de la turbidité des eaux des plans récepteurs 1 . Filtres à limon et sélection des matériaux de construction

Installation et retrait des batardeaux

1 . Déplacement de la faune causé par la perte d’habitat

2 . Perte de végétation causée par le déboisement

3 . Pression accrue sur la pêche causée par l’accès nouveau ou amélioré

1 . Utilisation des routes existantes, choix des tracés pour l’éviter et accès par rail ou par voie navigable

2 . Utilisation des routes existantes, choix des tracés pour l’éviter et reboisement

3 . Accès temporaire ou restrictions à la pêche

Chemins d’accès

1 1 . Déplacement des personnes vivant dans la zone inondable

1 2 . Perturbation sociale et diminution du niveau de vie

1 3 . Détérioration de l’environnement causée par un usage intensif des ressources

1 4 . Perturbation de groupes ethniques vulnérables

1 5 . Perte d’espaces naturels et d’habitat faunique

1 6 . Usages conflictuels de l’eau

Préparation et mise en eau du réservoir (suite)

Extraction des agrégats

Page 22: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

76

ANNEXE 2A : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’installations de production hydroélectrique (suite)

4 . Perturbation des ruisseaux et des lacs par la construction, la circulation, l’envasement et la modification des modèles d’écoulement

5 . Déplacement des camps de pêche et de tourisme

6 . Ouverture du territoire rendue possible par les chemins d’accès et les lignes de transport

4 . Choix du site pour éviter que les routes enjambent des ruisseaux et longent des plans d’eau, utilisation de buses de dimensions appropriées, utilisation de zones tampons et de pièges à sédiments

5 . Accès temporaire, restrictions d’accès (ex. : barrière) ou compensation

6 . Limitation de l’accès, fourniture de services de développement rural et de santé pour minimiser l’impact

Chemins d’accès (suite)

1 . Érosion des berges2 . Perte ou création d’habitat aquatique par

• Fluctuation du niveau d’eau• Régime thermique altéré• Émission d’éléments nutritifs• Épuisement de l’oxygène

3 . Transformation et bioaccumulation de mercure

4 . Pression accrue sur la pêche

5 . Amélioration des habitats de la sauvagine et de la faune aquatique

6 . Perte ou déplacement de mammifères aquatiques, d’habitats et d’usages traditionnels associés au système riverain

7 . Possibilité d’augmentation des activités récréatives (navigation de plaisance, baignade, pêche, etc.)

8 . Modifications à la santé humaine (ingestion de mercure) et au régime alimentaire

9 . Augmentation des maladies reliées à l’eau

1 0 . Augmentation locale de l’humidité et du brouillard, créant un habitat favorable aux insectes vecteurs de maladies (moustiques, mouches tsétsé)

1 1 . Émission de méthane

1 2 . Émission de dioxyde de carbone

1 . Protection des berges (ex. : perré, gabions)2 . Conception de la centrale et du réservoir :

• Création d’un nouvel habitat• Conception de la prise d’eau pour

influer sur le niveau de stratification• Déboisement du réservoir• Conception de la prise d’eau et déboisement du réservoir

3 . Déboisement du réservoir, stabilisation des berges, retrait et recouvrement des matières organiques

4 . Préparation et aménagement du réservoir incluant la gestiondes poissons et de la faune (ex. : amélioration des habitats, ensemencement, restrictions à la chasse et à la pêche)

5 . A u c u n e

6 . Gestion de la faune (ex. : exploitation contrôlée, amélioration des habitats) ou mesures de déplacement

7 . Préparation et aménagement du réservoir avec les utilisateurs potentiels des ressources, voies d’accès et mesures de contrôle (ex. : rampe de mise à l’eau)

8 . Mesures de sécurité (ex. : panneaux de sécurité), formation sur le risque et aide pour obtenir d’autres sources de nourriture

9 . Conception et exploitation du barrage pour réduire l’habitat des vecteurs• Lutte contre les vecteurs• Prophylaxie et traitement des maladies

1 0 . Lutte contre les vecteurs

1 1 . Préparation du réservoir et conception de la prise d’eau et de la centrale pour minimiser les conditions anaérobiques

1 2 . Préparation du réservoir pour minimiser la présence de matières organiques

Exploitation du réservoir

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

Page 23: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

77

ANNEXE 2A : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’installations de production hydroélectrique (suite)

1 3 . Prolifération de plantes aquatiques dans le réservoiret en aval nuisant au débit en aval du barrage, aux systèmes d’irrigation, à la navigation et à la pêche et accentuant la perte d’eau par évaporation

1 4 . Détérioration de la qualité de l’eau dans le réservoir

1 5 . Sédimentation du réservoir et réduction de la capacité de stockage

1 6 . Formation de dépôts sédimentaires à l’entrée du réservoir créant un effet de remous, des inondations et de l’engorgement en amont

1 7 . Accrochage des filets de pêche dans la végétation submergée au fond du réservoir

1 8 . Problèmes environnementaux causés par le développement suscité par le barrage (culture irriguée, industries, croissance des municipalités)

1 3 . Élimination de la végétation ligneuse de la zone d’inondation avant la mise en eau du réservoir (retrait des éléments nutritifs)• Mesures de contrôle des plantes aquatiques• Récolte des plantes aquatiques pour la production de compost,

de fourrage ou de biogaz• Régulation du débit et manipulation des niveaux d’eau pour

décourager la croissance des plantes aquatiques1 4 . Élimination de la végétation ligneuse de la zone d’inondation

avant la mise en eau du réservoir• Contrôle de l’utilisation du sol, de l’évacuation des

eaux usées et de l’utilisation de produits chimiques dans le bassin hydrographique

• Limite à la période de retenue de l’eau dans le réservoir• Évacuation de l’eau à différents niveaux pour éviter

le rejet d’eau anoxique1 5 . Contrôle de l’utilisation du sol dans le bassin hydrographique

(surtout empêcher la conversion de forêts en terres agricoles)• Reboisement ou mesures de conservation du sol dans

les bassins hydrographiques (effet limité)• Élimination hydraulique des sédiments (éclusage, vannage)• Exploitation du réservoir de façon à réduire la sédimentation

(perte de puissance)1 6 . Éclusage et vannage des sédiments

1 7 . Déboisement sélectif avant la mise en eau

1 8 . Planification intégrée à l’échelle du bassin pour éviter les utilisations abusives, inappropriées ou conflictuelles de l’eau et du sol

Exploitation du réservoir (suite)

1 . Érosion et envasement

2 . Affouillement dans le lit de la rivière en aval du barrage

3 . Altération de l’habitat aquatique

4 . Impacts sur la productivité aquatique

1 . Conception de la centrale, protection des berges, modification du canal d’évacuation et gestion appropriée des débits

2 . Conception d’un piège à sédiments efficace et évacuation des sédiments (ex. : éclusage, vannage) pour accroître la teneur en sel de l’eau évacuée

3 . Régulation du débit pendant les périodes critiques, modification du canal d’évacuation et création d’un nouvel habitat pour compenser les pertes

4 . Conception de la prise d’eau et de la centrale (pour minimiser les changements aux régimes thermique et d’oxygène dissous), régulation du débit pendant la fraie et l’incubation des œufs, création d’habitat, régulation du débit et modifications du canal pour minimiser l’assèchement de l’habitat

Exploitation de la centrale et de l’évacuateur de crues — impacts en aval

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

Page 24: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

78

ANNEXE 2A : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’installations de production hydroélectrique (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

5 . Impacts sur la qualité de l’eau

6 . Impacts sur les loisirs et le tourisme

7 . Passage et mortalité des poissons

8 . Mortalité des poissons par embolie gazeuse

9 . Changements dans les possibilités de pêche

1 0 . Réduction de l’agriculture de décrue

1 1 . Salinisation des plaines d’inondation1 2 . Intrusion d’eau salée dans l’estuaire et en amont

5 . Préparation du réservoir, conception de la prise d’eau et de la centrale (ex. : suppression des matières organiques, contrôle de l’érosion et gestion du débit)

6 . Conception de la centrale, régulation du débit, modifications au canal, création de voies de contournement (ex. : portage, ber roulant) et implantation de mesures de sécurité

7 . Conception de la prise d’eau, mesures d’éloignement des poissons ou passes à poissons (ex. : échelle à poissons)

8 . Conception de l’évacuateur de crues et des prises d’eau pour minimiser la supersaturation des gaz et mesures d’éloignement des poissons

9 . Mesures de sécurité et mesures visant à encourager ou à décourager la pêche

1 0 . Régulation du débit en aval du barrage pour reproduire partiellement le régime naturel d’inondation

1 1 . Régulation du débit pour minimiser l’impact1 2 . Maintien d’un débit minimal pour éviter l’intrusion

Exploitation de la centrale et de l’évacuateur de crues — impacts en aval (suite)

Réservoir Nasser, Assouan, Egypte, HQ

Page 25: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

79

ANNEXE 2B : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de centrales thermiques à combustion fossile

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

• Demande accrue de services locaux• Concurrence avec les utilisateurs traditionnels des

ressources de pêche, de chasse et autres • Épuisement des ressources• Risque accru de perturbation de la faune, bruit,

déchets, etc.

• Perte d’habitat

• Érosion et sédimentation des plans d’eau avoisinants

• Fuites, déversements

• Situer le campement de chantier de façon à éviter les possibilitésd’interaction avec les résidants et les utilisateurs traditionnels desressources. Maximiser l’embauche locale. Donner une formationde sensibilisation environnementale aux travailleurs

• Offrir les services essentiels sur le chantier (i.e. infirmerie)

• Effectuer le développement sur des sols déjà déboisés oudépourvus de ressources naturelles de grande valeur

• Déboiser le moins possible et conserver une zone tampon entreles zones déboisées et les plans d’eau

• Remettre en état les zones temporaires après la construction• Utiliser les routes existantes pour avoir accès au campement,

si possible• Construire le campement sur un terrain plat pour réduire l’érosion• Laisser une zone tampon de végétation d’au moins 30 m entre le

site du campement et les plans d’eau pour piéger les sédiments de lixiviat

• Étendre du gravier sur le site du campement pour favoriser l’infiltration d’eau, éviter les problèmes de poussière et de boue, et accroître la capacité portante du sol pour la machinerie lourde

• Regrouper les conteneurs dans un endroit ou un immeuble désignémuni des installations appropriées de confinement et de reprise

• Situer les installations de stockage de matières dangereuses surdes surfaces peu perméables comme l’argile, l’asphalte ou lebéton. Le volume de la zone de confinement doit être égal à lacapacité de stockage maximale

• Ranger les fûts sur des plates-formes ou des cuvettes de rétention aux surfaces imperméables, à l’intérieur d’un périmètrede confinement adéquat

• Élaborer des plans d’urgence en cas de déversement pour chaque produit chimique stocké sur place. Prévoir des mesurespour confiner tout déversement accidentel et empêcher la contamination de l’eau de surface et de la nappe souterraine

• Étiqueter tous les conteneurs et distributeurs• Stocker les déchets chimiques à l’écart des

produits chimiques intacts

Construction de la centrale — Arrivée de la main-d’œuvre

Construction de la centrale — Déboisement pour la construction du campement et des zones de stockage,de fondation, de stationnement et de travail

Construction de la centrale — Stockage de produits (mazout, essence, huiles lubrifiantes, carburant à diesel, huiles pour t r a n s f o r m a t e u r, matériaux de construction et produits chimiques divers)

Page 26: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

ANNEXE 2B : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de centrales thermiques à combustion fossile (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

• Bruit, odeurs, émissions de poussière et flux de déchets

• Fuites, déversements

• Érosion, compaction et formation d’ornières

• Émissions d’échappement

• Bruit

• Po u s s i è r e

• Traiter les déchets dangereux ou les recueillir et les transporter hors site

• Situer les ateliers de façon à simplifier l’enlèvement et le traitement des déchets et à réduire les risques de déversement

• Situer les ateliers de façon que les odeurs et le bruit ne causentpas de problèmes dans les secteurs d’habitation

• Contrôler et surveiller les émissions atmosphériques

• Choisir les zones d’avitaillement en fonction des caractéristiquesnaturelles de la topographie et du sol de façon à confiner initiale-ment une fuite ou un déversement et à réduire la possibilité d’undéversement dans un cours d’eau. On recommande l’installationde talus autour des zones d’avitaillement

• Avitailler la machinerie uniquement dans les zones prévues à cette fin

• Réduire au minimum l’exploitation et l’avitaillement de la machinerie près des cours d’eau

• Restreindre l’utilisation de la machinerie durant les périodes de précipitations

• Équiper la machinerie de gros pneus ou d’essieux à voie extralarge et de faible pression d’appui, si possible

• Ne pas laver la machinerie dans ou près des cours d’eau• Veiller à l’installation et à l’inspection de pots d’échappement

adéquats sur tous les moteurs à combustion• Le niveau sonore de la machinerie ne doit pas dépasser

les seuils approuvés• Équiper les appareils et la machinerie de construction de

silencieux conçus et entretenus pour réduire efficacement les niveaux sonores

• Construire des talus ou des écrans antibruit pour isoler les communautés adjacentes du bruit

• Choisir le parcours et l’horaire des allers et retours des véhiculesau site de construction de façon à réduire le bruit de la circulationpour les communautés adjacentes

• Contrôler les émissions fugitives de poussière au moyen de - Pu l v é r i s a t i o n- Lavage- Aspiration- Balayage- Limites de vitesse imposées aux véhicules

Construction de la centrale — Ateliers de fabrication (métal / soudure, nettoyage de conduites, sablage au jet, peinture, électricité, menuiserie, mécanique et instrumentation)

Construction de la centrale — Avitaillement en carburant et exploitation de la machinerie

Construction de la centrale — Construction des routes et circulation, zones déboisées ou zones de stationnement, transport de terre ou d’autres matériaux à texture fine par camion, chargement et déchargement de camions, élimination de matériaux par le vent, dynamitage, forage, concassage, criblage

80

Page 27: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

81

ANNEXE 2B : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de centrales thermiques à combustion fossile (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

• Poussière (suite)

• Perte d’habitat• Perte de végétation causée par le déboisement• Pression accrue sur la chasse et la pêche causée

par l’accès plus facile• Perturbation des ruisseaux et des lacs causée par

la construction, la circulation, l’envasement et la modification des modèles d’écoulement

• Accroissement de la turbidité dans les eaux en aval• Perturbation de l’écosystème aquatique

• Arroser fréquemment les stationnements et les chemins d’accèspendant les périodes sèches

• Utiliser prudemment les dépoussiérants autres que l’eau et obtenirtoutes les approbations nécessaires

• Enlever la boue de tous les véhicules et de la machinerie avant deles faire circuler sur des routes revêtues

• Couvrir les camions d’une bâche ou pulvériser un dépoussiérantsur leur chargement lorsqu’il s’agit de matériaux à texture fine oude granulaires comportant une forte proportion d’éléments fins

• Réduire au minimum les surfaces détériorées et les stabiliser leplus rapidement possible. Cela peut signifier la compaction du sol, son imperméabilisation, la plantation d’un couvert végétal, l’installation de clôtures, l’ajout de paillis, la plantation de végétaux ou la pulvérisation d’un dépoussiérant

• Pulvériser un dépoussiérant sur les dépôts de matériaux, les imperméabiliser ou les couvrir pour éviter l’élimination desmatériaux par le vent

• Utiliser les routes existantes si possible• Envisager l’accès temporaire ou l’imposition de restrictions

d’accès de chasse ou de pêche• Les routes doivent éviter de traverser les cours d’eau, les zones

sensibles sur le plan environnemental, les régions montagneusesescarpées, les milieux humides et les zones où le sol est mince etérodable, les zones récréatives et les voies migratoires

• Excaver les fondations durant les périodes sèches si possible• Utiliser des rideaux filtrants en géotextile ou des couvercles

de benne étanches• Éviter d’effectuer des travaux de dragage durant les périodes

où la faune aquatique est sensible : fraye, incubation des œufs, migration, etc.

• Empiler les matériaux excavés au-dessus du niveau des hauteseaux et les protéger contre une érosion éventuelle

Construction de la centrale — Construction des routes et circulation, zones déboisées ou zones de stationnement, transport de terre ou d’autres matériaux à texture fine par camion, chargement et déchargement de camions, élimination de matériaux par le vent, dynamitage, forage, concassage, criblage (suite)

Construction de la centrale — Excavation et dragage pour les fondations, les ouvrages de régulation, les prises d’eau, les structures d’évacuation, etc.

Page 28: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

82

ANNEXE 2B : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de centrales thermiques à combustion fossile (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

• Piégeage et entraînement des poissons et autresorganismes aquatiques

• Émissions de cheminée affectant la qualité de l’air :- Gaz acides- Gaz à effet de serre- Matières en suspension- Métaux à l’état de traces

• Poussière fugitive

• Situer les prises d’eau au-delà de la zone littorale• Éviter l’excavation de tranchées, car elles tendent à attirer

les poissons• Situer les prises d’eau en amont et à distance suffisante

de l’embouchure• Situer les prises d’eau à une profondeur adéquate pour éviter

ou réduire la recirculation non contrôlée d’effluent réchaufféprovenant de l’embouchure

• Tenir compte des courants dans le choix des emplacements de prises d’eau et d’embouchures

• De préférence, utiliser des tunnels pour amener l’eau réchauffée aularge, car cela réduit la perturbation des communautés aquatiques

• Concevoir la hauteur et le diamètre au sommet des cheminéesd’échappement pour obtenir une température de sortie et une vitesse appropriées des gaz de fumée. La vitesse des gaz de fumée doit être suffisamment élevée pour éviter le rabattement du panache

• Brûler du charbon faible en sulfure• Installer un système de désulfuration des gaz de fumée• Installer des brûleurs de NOx (adaptés au charbon faible

en sulfure)• Installer des dépoussiéreurs électriques pour capter les matières

en suspension• Installer du matériel de conditionnement des gaz de fumée pour

améliorer le rendement des dépoussiéreurs avec le charbon faibleen sulfure

• Installer des murs autour des zones de déchargement et des convoyeurs de charbon et installer des systèmes de captage des poussières aux points de transfert

• Arroser le dépôt de charbon pour contrôler les émissions fugitives• Installer des murs autour du dépôt de charbon pour réduire les

émissions fugitives causées par le vent• Charger les camions de cendre légère sèche à l’aide d’un

système qui renvoie l’air chargé de poussières du camion vers le silo à cendres

• Charger les camions à benne de cendre légère au moyen de culbuteurs sans poussière

• Prévoir l’ajout de dépoussiérants à ces unités• Protéger la zone de chargement des cendres contre le vent ou

installer des murs autour d’elle. Prévoir les installations pour arroserles camions au boyau et enlever la cendre légère répandue

Construction de la centrale — Conception des prises d’eau et des structures d’évacuation

Exploitation de la centrale — C o m b u s t i o n

Exploitation de la centrale — Manipulation et stockage du charbon et des cendres, circulation des camions

Page 29: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

83

ANNEXE 2B : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de centrales thermiques à combustion fossile (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

• Poussière fugitive (suite)

• B r u i t

• Impacts sur la faune aquatique en aval

• Détérioration de la qualité de l’eau

• Détérioration de la qualité de l’eau

• Couvrir les camions transportant des cendres hors site• Contrôler la poussière provenant du dépôt de cendres en

compactant les cendres, en les mélangeant avec de l’eau avant de les mettre au rebut et en couvrant d’argile les zones du dépôtde cendres ayant atteint une hauteur définie

• La zone de travail autour du dépôt de cendres doit demeurer de petite taille

• Des véhicules spécialisés de pulvérisation d’eau doivent êtredisponibles pour arroser le dépôt de cendres et les chemins de service

• Planter de la végétation sur les portions désaffectées du parc àcendres. Utiliser des brise-vent naturels, des clôtures, des arbresou des talus pour réduire les effets du vent sur le parc à cendres

• Limiter la circulation des camions, les livraisons par camion et lesactivités du dépôt de charbon durant la nuit pour réduire le bruit

• Établir la température maximale admissible de l’eau d’évacuation• Utiliser des pompes supplémentaires d’eau de refroidissement du

condensateur si la température dépasse la limite admissible

• Faire passer les drains de la centrale dans un séparateur e a u - h u i l e

• Installer un barrage flottant dans le canal de sortie et autres structures d’évacuation

• Entourer le parc à charbon de fossés et de digues pour empêcher les eaux de drainage du dépôt de charbon d’entrer dans le systèmede drainage du site. Assurer la retenue et le traitement du lixiviat dudépôt de charbon pour réduire les niveaux de solides en suspensionet dissous, les niveaux d’éléments à l’état de traces, etc.

• Faire reposer la zone de confinement du dépôt de charbon sur une surface imperméable pour réduire le lixiviat et la contamination de la nappe souterraine

• Contenir également le lixiviat du dépôt de cendres et en retirer les contaminants avant de le laisser couler dans un plan d’eau

• Traiter les effluents avant de les relâcher• Utiliser un système de filtration pour la cendre résiduelle.

Il peut s’agir de bassins de décantation, de bassins de refoulement, de filtres à pression, d’un puits de vidange des cendres, etc.

Exploitation de la centrale — Manipulation et stockage du charbon et des cendres, circulation des camions (suite)

Exploitation de la centrale — Eau de refroidissement du condensateur • Émissions thermiques • Blocage des poissons

Exploitation de la centrale — Drainage du site • Centrale • Site et parc

Exploitation de la centrale — Effluents de traitement, enlèvement de la cendre résiduelle, chasse de chaudière, nettoyage de réchauffeur d’air, etc.

Page 30: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

84

ANNEXE 2B : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de centrales thermiques à combustion fossile (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

• Dégradation de la qualité de l’environnement naturel • Réduire au minimum l’utilisation de matériaux ayant des effetsnéfastes sur l’environnement comme les substances toxiques

• Utiliser des séparateurs eau-huile et des barrages flottants si possible

• Tous les réservoirs de carburant et d’huile doivent être entourésde zones de confinement permettant d’en recueillir le contenu encas de déversement

• Concevoir les installations de chargement et de déchargement defaçon à pouvoir contenir et nettoyer les déversements sans rejetdans l’environnement

• Assurer un contrôle adéquat de la corrosion pour les installationssouterraines de stockage

• Disposer de matériel adéquat et de personnel formé capable deréagir rapidement en cas de déversement

• Effectuer des patrouilles et des inspections périodiques des zonesprésentant des risques de déversement

Exploitation de la centrale — Déversements • Manipulation et stockage de produits chimiques, de carburants et d’huiles

Centrale thermique, Port-au-Prince, Haïti, HQ.

Page 31: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

85

ANNEXE 2C : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation d’une centrale éolienne

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

• Oiseaux, habitats et végétation

• Utilisation du sol

• Bruit mécanique et aérodynamique

• Interférence électromagnétique• Sécurité des travailleurs et de la population

• Pa y s a g e

• Choisir des sites en dehors des habitats et des voies migratoires • Limiter la hauteur des turbines• Utiliser des tours tubulaires plutôt qu’en treillis, ces dernières

étant jugées plus dangereuses• Ne pas illuminer les structures. En cas de nécessité, utiliser des

lumières stroboscopiques• Mettre en place certains dispositifs d’effarouchement

(bruits et images)• Il est suggéré de louer les droits d’occupation et de procéder par

servitude. Il est possible d’implanter une capacité de productionsignificative sans déplacer les activités concurrentielles (agricul-tures, pastorales, touristiques). La surface des équipementscomme telle doit être considérée et non l’espace entre ceux-c i

• Il faut éloigner les équipements des aéroports et des résidences• Prévoir l’espacement adéquat des machines• Diminuer le nombre de turbines• Utiliser des pales fabriquées de matériaux qui atténuent

le bruit aérodynamique• Utiliser des engrenages anti-vibration et recourir à

des enceintes acoustiques• Éloigner les équipements des résidences et des aéroports• Renforcer les normes de fabrication• Augmenter l’étendue de la superficie des installations et

prévoir un espace de dégagement• Faire un choix de site judicieux. Des simulations visuelles et des

consultations avec les autorités locales et les publics concernésconstituent des moyens de diminuer l’impact des structures sur le paysage

• Favoriser l’utilisation polyvalente du site en combinant des activités pastorales, agricoles ou touristiques occasionnelles

• Le choix de l’échelle des turbines doit concorder avec l’échelle du paysage

• Il est recommandé de prévoir une zone de dégagement correspon-dant à dix fois le diamètre des pales ou la hauteur de la tour, touten maintenant une vitesse de rotation moins agressante à la vue

Exploitation — Présence, fonctionnement et entretien de l’équipement

Préconstruction, construction et postconstruction (démantèlement du chantier)Les impacts d’un projet de centrale éolienne aux étapes de préconstruction, construction et postconstruction s’apparentent auximpacts identifiés à ces étapes pour les projets de lignes et postes. Les principaux impacts sont liés aux activités de terrassement,de mise en place des fondations et au montage de pièces préfabriquées. Nous invitons les lecteurs à se référer à l’Annexe 2E portant sur les impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes pour les projets de lignes et postes.

Page 32: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

86

ANNEXE 2D : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantesConstruction et exploitation d’une centrale solaire (photovoltaïque)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

• Fa u n e

• Végétation

• Santé et sécurité

• Utilisation du sol

• Déplacement de résidents ou d’utilisateurs

• Pa y s a g e

• Qualité de l’air, du sol et de l’eau

• Végétation

• Santé et sécurité

• Ne pas localiser les installations sur des aires reconnues pour l’alimentation et la reproduction de la faune

• Les peuplements forestiers d’intérêt et les zones susceptibles de receler des plantes rares ou menacées doivent être évités

• Des mesures de sécurité doivent être prises lors de l’installation de modules photovoltaïques si cela se fait en plein jourUn module produit suffisamment d’électricité (20 volts), même non raccordé, pour électrocuter un être humain. Il faut donc empêcher lalumière d’atteindre les modules photovoltaïques et dec o u r t -circuiter les modules avant leur manipulation

• L’espace requis est généralement substantiel et est directement proportionnel au rendement des cellules et à l’ensoleillement du site. La localisation des systèmes de production doit respecter les affectationsdu sol prévues par les autorités et être compatibles avec les utilisationsdu territoire environnant

• En raison des importantes superficies nécessaires, la localisation des équipements à proximité des centres de consommation pourrait entraîner des acquisitions de propriétés privées et doncle déplacement de résidents ou d’utilisateurs. Un choix de site judicieux permettra d’éviter ou de minimiser cet impact

• Les impacts visuels varieront selon le degré de visibilité, d’intégration à la configuration du paysage et d’acceptabilité sociale. Des études de paysage permettant d’établir des critères afin de maximiser leur intégration au milieu devront être réalisées

• Risques d’incendie et d’écoulement pouvant alors émettre du cadmium, dela tellure et du sélénium sous forme gazeuse et liquide. Il faut donc prévoirles mesures de prévention appropriées et préparer des plans d’urgence

• L’entretien de la végétation entre les panneaux est nécessaire afind’éviter la croissance de la végétation et la création d’ombre. Les pratiques d’entretien appropriées (manuelle ou chimique) devrontêtre réalisées avec les mesures de prévention reconnues

• Les risques d’électrocution existent aussi lors des activités d’entretien. Les mesures de sécurité évoquées en phase construction sont aussi pertinentes en phase exploitation. Il faut également clôturer les systèmesde production afin d’éviter les risques d’électrocution pour la populationenvironnante et le vandalisme

Construction — Installation des équipements

Exploitation — Présence, fonctionnement et entretien de l’équipement

Préconstruction, construction et postconstruction (démantèlement du chantier)

Les impacts d’un projet de centrale solaire aux étapes de préconstruction, construction et postconstruction s’apparentent auximpacts identifiés à ces étapes pour les projets de lignes et postes. Il ne s’agit pas de chantier important, l’activité principale étantle montage de pièces préfabriquées. Nous invitons les lecteurs à se référer à l’Annexe 2E portant sur les impacts environnemen-taux types et mesures d’atténuation courantes pour les projets de lignes et postes. Cependant, certaines particularités propres àcette filière méritent d’être précisées pour chacune des grandes phases de projet.

Page 33: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

87

ANNEXE 2D : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantesConstruction et exploitation d’une centrale solaire (photovoltaïque) (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION POSSIBLE

• Socioéconomique

• Milieux naturel et humain

• Utilisation du territoire

Panneaux solaires en zone rurale, Gabon, HQ

• Création d’emploi pour les activités d’assemblage, d’installation etd’entretien. Des crédits gouvernementaux peuvent être octroyéspour favoriser l’implantation d’usine d’assemblage dans la région etde programmes de formation des travailleurs

• Les modules photovoltaïques sont généralement considérés commedes déchets dangereux. Il y a risque de contamination. Il faut réutiliser les équipements qui peuvent l’être. Recycler et disposeraux endroits prévus à ces fins les autres équipements

• La filière photovoltaïque n’engendre aucune contamination perma-nente des lieux. Lors du démantèlement, l’espace peut donc êtreutilisé à d’autres fins sans aucune limite en matière d’usage à venir

• Remettre le site dans son état d’origine. Reboiser ou mettre en culture ou favoriser une utilisation nouvelle en concertation avec les organismes concernés

Exploitation — Démantèlement des équipements et gestion des déchets

Exploitation — Présence, fonctionnement et entretien de l’équipement (suite)

Page 34: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

88

ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION P O S S I B L E

1. Eau : modification de la qualité des eaux de surface du profil d’écoulement, perturbation de la qualité des eaux souterraines

2. Air : augmentation du bruit et de la poussière

3. Milieu humain : perte d’espaces agricoles ouforestiers, perturbation des activités agricoles,dérangement des propriétaires lors des négociationsd’acquisition, modification ou perte de l’utilisation dusol lors de l’acquisition de la servitude

1. Sol : qualité des sols et érosion

2. Eau : modification de la qualité et de l’écoulement des eaux de surface

• Avant les travaux de sondage et de forage, vérifier la présence des puits d’alimentation en eau potable, des prises d’eau et des champs d’épuration. Éviter de circuler dans un périmètre de 30 mètres autour de ces installations. Baliser ou clôturer un périmètre de sécurité

• Éviter d’obstruer les cours d’eau, les fossés ou tout autre canal. Enlever tous débris qui entravent l’écoulement normal des eaux de surface

• Effectuer le ravitaillement des véhicules de transport et de la machinerie à au moins 60 mètres des cours d’eau. Ne pas effectuer le ravitaillement des véhicules près des puits de forage ou de sondage

• À la fin des relevés techniques impliquant la réalisation de forages et de sondages, s’assurer de combler les trous adéquatement pour éviter le cheminement des contaminants vers les eaux souterraines

• À proximité des zones habitées, éviter la circulation de véhiculeslourds et la réalisation de travaux bruyants en dehors des heuresnormales de travail

• Négocier des ententes de servitude avec les propriétaires et indemniser pour les troubles et les ennuis (perte de temps, par exemple)

• Limiter les interventions sur les sols sensibles à l’érosion, en pente ou peu portants. Construire le campement sur un terrain plat pour réduire l’érosion. Recouvrir les surfaces dénudées, sensibles à l’érosion, à l’aide de paillis, treillis décomposables, etc.

• Avant les travaux, vérifier la contamination des sols à l’intérieur des aires de travail

• Choisir des véhicules adaptés à la nature du sol. Utiliser les routes existantes pour l’accès au campement. Éviter l’aménage-ment des accès dans l’axe des longues pentes continues.Restreindre le nombre de voies de circulation et limiter le déplacement de la machinerie aux aires de travail et aux accès balisés. Effectuer l’entretien régulier des voies d’accès afin d’éviter la formation d’ornières, d’ourlets et de monticules qui entraveraient le ruissellement naturel

• Laisser une zone tampon de végétation d’au moins 30 m entre le site du campement et les plans d’eau pour piéger les sédiments de ruissellement. Étendre du gravier sur le site du campement pour favoriser l’infiltration d’eau, éviter les problèmes de poussière et de boue, et accroître la force portante du sol pour la machinerie lourde

Préconstruction — Arpentage et relevés techniques (forage, sondage, etc.) • Acquisition des emprises

Préconstruction — Aménagement des accès et des campements

Page 35: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

89

ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION P O S S I B L E

3. Air : augmentation du bruit et modification de la qualité de l’air (poussière, gaz d’échappement, etc.)

4. Flore - faune : perte d’habitat faunique et floristique

5. Milieu humain : perte d’utilisation du sol (agricole, forestière, de loisirs, etc.), ouverture du territoire et accessibilité, conflit avec les utilisateurs du territoire (chasse, pêche, loisirs), augmentation des retombées économiques

6 . Paysage : modification des champs visuels due à la présence des ouvrages et des bâtiments

1. Sol : modification de la qualité des sols, compactage, érosion

2. Eau : modification de la qualité des eaux de surface, effets sur l’écoulement normal des eaux etsur le ruissellement

3. Air : émission de bruit, d’odeurs et de poussière

4. Flore - faune : perte ou perturbation d’espècesfloristiques et fauniques ou d’habitats

5. Milieu humain : perte d’espaces forestiers ou d’espaces affectés à la villégiature, au tourisme et aux loisirs

6. Paysage : ouverture des champs visuels

• Contrôler le bruit et la poussière en aménageant les accès et les campements loin des zones habitées. Restreindre la circulation

• Utiliser des abat-poussière• Éviter les habitats rares ou protégés. Créer de nouveaux

habitats ailleurs• Situer le campement de chantier de façon à éviter les possibilités

d’interaction avec les résidants et les utilisateurs traditionnels des ressources. L’éclairage du chantier et des aires de travail ne doit pas être dirigé vers les habitations voisines, les terrains publics et les routes. Maximiser l’embauche locale

• Localiser les ouvrages loin des routes et des points d’observationtrès fréquentés. Maintenir les écrans de végétation en place ou en planter de nouveaux. Choisir des matériaux et des couleurs qui s’harmonisent avec le milieu

• Tirer profit de la topographie en situant les pylônes de façon à conserver le plus d’espaces boisés possible, par exemple conserver la végétation au creux des vallons

• Conserver une zone tampon entre les zones déboisées et les plans d’eau. Mettre en tas les déchets ligneux à au moins 60 mètres des cours d’eau

• Établir un calendrier de travail qui respecte les horaires des résidents vivant à proximité. Utiliser de l’équipement en parfait état et le moins bruyant possible. Étendre des abat- poussière régulièrement

• Faire des coupes qui permettent de conserver les strates arbustives et arborescentes compatibles avec l’exploitation de la ligne. N’effectuer aucune coupe dans les milieux sensibles oùla croissance de la végétation ne nuira pas à la maintenance deséquipements. Aucun travail ne devra être réalisé dans les aires de reproduction des espèces présentes, durant leur période de reproduction. Élaborer l’horaire de travail et le calendrier des activités en tenant compte des utilisations du territoire par la faune. S’il y a traversée de rivière en amont des frayères, éviter de faire des travaux au moment de la fraie des poissons

• Récupérer les bois de valeur marchande. Prendre entente avec les producteurs forestiers

• Déboiser le moins possible et laisser des écrans de végétation aux traversées de routes et pour camoufler les ouvrages

Préconstruction — Aménagement des accès et des campements (suite)

Préconstruction — Déboisement de l’emprise, des zones de stockage, des aires de travail et de stationnement

Page 36: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

90

ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION P O S S I B L E

1. Sol : érosion, formation d’ornières, compactions, contamination des sols (fuites d’huile, déversements accidentels)

2. Eau : modification de la qualité de l’eau (turbidité, matières en suspension) perturbation de l’écoulement naturel et du ruissellement

3. Air : qualité de l’air et ambiance sonore (bruit, émissions d’échappement, poussière)

4. Milieu humain : nuisances pour les usages urbains et périurbains, les espaces de villégiature, de tourisme et de loisirs, et sur les espaces agricoles

1. Eau : modification de la qualité des eaux de surface et souterraines et du profil d’écoulement, augmentation des matières en suspension, contamination de la nappe phréatique

• Choisir les zones de ravitaillement en fonction des caractéristiques naturelles de la topographie et du sol de façon à confiner initialement une fuite ou un déversement et à réduire la possibilité de contamination. On recommande l’installation de talus autour des zones de ravitaillement

• Ravitailler la machinerie uniquement dans les zones prévues à cette fin. Effectuer l’exploitation et le ravitaillement des véhicules à au moins 60 mètres d’un cours d’eau

• Le niveau sonore de la machinerie ne doit pas dépasser les seuils approuvés. Équiper les appareils et la machinerie de construction de silencieux reconnus pour réduire efficacement les niveaux sonores. Veiller à l’installation et à l’inspectionde pots d’échappement adéquats sur tous les moteurs à combustion

• Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement afin d’éviter les fuites d’huile, de carburant ou de tout autre polluant et de minimiser le bruit et les émissions gazeuses

• Couvrir les camions d’une bâche ou appliquer un dépoussiérant sur leur chargement lorsqu’il s’agit de matériaux à texture fine. Afin de contrôler les émissions de poussière, utiliser des abat- poussière autorisés par les autorités locales, notamment l’eau et le chlorure de calcium

• Choisir le parcours et l’horaire des allers et retours des véhiculesau site de construction de façon à réduire le bruit de la circulation pour les communautés adjacentes. En milieu urbain, nettoyer les rues empruntées par les véhicules de transport ou la machinerie. Arroser fréquemment les stationnements et les chemins d’accès pendant les périodes sèches. Enlever la boue de tous les véhicules et de la machinerie avant de les faire circuler sur des routes revêtues. Ne pas laver la machinerie dans ou près des cours d’eau

• Réduire au minimum les surfaces détériorées et les stabiliser le plus rapidement possible. Cela peut signifier la compaction du sol, son imperméabilisation, la plantation d’un couvert végétal, l’installation de clôtures, l’ajout de paillis ou la pulvérisation d’un dépoussiérant

• L’aire d’exploitation choisie doit être éloignée des puits, sources ou autres prises d’eau servant à l’alimentation en eau potable. Pour le lavage des agrégats, utiliser un bassin de sédimentation. Pendant l’exploitation, réduire l’érosion et éviter que les sédiments n’atteignent un lac ou un cours d’eau

Construction — Transport et circulation • Traversée de cours d’eau

Construction — Exploitation des gravières et sablières

Page 37: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

91

ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION P O S S I B L E

2. Air : émissions de poussière et augmentation du bruit

3 Flore - faune : destruction d’espèces floristiques et fauniques et d’habitats

4. Milieu humain : perte d’espaces forestiers ou archéologiques, impact sur le milieu bâti

5. Paysage : impact visuel négatif

1. Sol : modification du profil du sol et de la pente d’équilibre, érosion, gestion de déblais, contaminés ou non

2. Eau : modification de la qualité des eaux de surface et souterraines, turbidité, sédimentation, perturbation du profil d’écoulement, ruissellement

3. Air : poussière et bruit

4. Flore - faune : perturbation d’habitat faunique, disparition ou perturbation d’espèces fauniques ou floristiques

5. Milieu humain : conflit avec les usages urbains, de villégiature, de tourisme et de loisirs, perturbation des activités agricoles et des sites patrimoniaux et archéologiques, bris d’équipement (conduite d’eau, gazoduc, chemin de fer, etc.) ou perturbation des activités liées à ces équipements

• Respecter les règlements sur la pollution de l’air (émission de poussière) et de l’eau

• Éviter les habitats connus de reproduction et d’alimentation desespèces fauniques valorisées ou protégées. Éviter les habitats de plantes rares ou protégées et les forêts d’intérêt

• Compte tenu de la pression créée par les ondes de choc, menerles travaux de dynamitage de façon à ne pas endommager les bâtiments, ni ouvrages avoisinants, ni les sources d’eau souterraines. Utiliser, si possible, les carrières et sablières existantes. S’assurer qu’il ne s’agit pas d’un site archéologique

• Installer les aires d’extraction loin des routes principales et conserver un écran boisé afin de les camoufler

• Limiter au strict nécessaire le décapage, le déblaiement, le remblayage et le nivellement des aires de travail. Avant le début des travaux, vérifier si le sol est contaminé en procédant à des analyses

• Envoyer les sols contaminés dans un site autorisé. Réutiliser les déblais non contaminés sur le site même, afin de réduire le v a -et-vient des camions

• Éviter de terrasser à proximité d’un cours d’eau. S’il est néces-saire de terrasser près d’un lac ou d’un cours d’eau, il faut réduirel’introduction d’eau boueuse et de matières érodées dans l’eau enconstruisant au besoin des fossés, des barrières, des bassins desédimentation, etc. Éviter d’obstruer les cours d’eau et les fossés.Éviter d’entreprendre des travaux dans les zones sujettes auxinondations ou en période de crue

• Effectuer les travaux de jour et éviter les jours officiels de repos.Aviser les résidents vivant à proximité de l’horaire et de lafréquence du dynamitage. Utiliser de l’équipement en parfait état et le moins bruyant possible. Étendre des abat-poussièrer é g u l i è r e m e n t

• Éviter les périodes de reproduction et d’élevage des espècesvivant à proximité. Ne pas effectuer de travaux en eau durant lespériodes de fraie des poissons. Éviter les habitats d’intérêt pour lafaune et la flore

• Aviser la population et les autorités locales du calendrier destravaux. En milieu agricole, vérifier la présence d’élevages sensi-bles au bruit (volaille, par exemple) et aviser le propriétaire avantle dynamitage ou tous travaux bruyants. Conserver la couche deterre végétale et la remettre en place lors des travaux de restau-ration des lieux. Si au cours du terrassement on met à jour descimetières, des fondations ou d’autres vestiges d’intérêt historiqueou archéologique, aviser le responsable de l’environnement etprendre les dispositions afin de protéger le site

Construction — Exploitation des gravières et sablières (suite)

Construction — Excavation et terrassement (dynamitage, creusage du sol, gestion des déblais, etc.)

Page 38: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

92

ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION P O S S I B L E

1. Sol : perturbation des sols (qualité et pente d’équilibre), compactage, érosion

2. Eau : perturbation des eaux de surface

3. Air : production de poussière, de bruit et de vibrations

4. Milieu humain : perturbations des utilisations liées aux espaces urbains, de villégiature, de tourisme et de loisirs ainsi qu’agricoles et forestiers

1. Sol et eau : risques de contamination des sols et deseaux de surface ou souterraines

• Restreindre la circulation de la machinerie à une seule voie d’accès et aux aires de travail clairement délimitées. Lors des travaux de fondation, déterminer une aire de lavage desbétonnières et établir un bassin de décantation. Les résidus de béton séchés seront enlevés et éliminés dans un site autorisé à la fin des travaux

• Pour traverser les cours d’eau, utiliser les ponts ou ponceauxexistants et en installer au besoin. Assurer en tout temps la librecirculation des poissons. Choisir les points de franchissement làoù les berges sont stables et les cours d’eau les plus étroits.Protéger la bande riveraine des cours d’eau. Afin d’éviter l’érosion, garder le système radiculaire de la végétation lors du déboisement

• Aviser les résidents concernés des horaires prévus pour les travaux les plus bruyants (battage de pieux, fonçage de caissons, etc.)

• Ajuster l’horaire des travaux afin de ne pas perturber la circulation. Aviser les autorités locales et les populationstouchées de l’itinéraire emprunté par la machinerie lourde pourtransporter les gros équipements (transformateurs, acier despylônes, etc.). Utiliser des abat-poussière

• En milieu agricole, effectuer les travaux de façon à nuire le moinspossible aux cultures et aux pratiques culturales existantes.

• Conserver le sol arable ou le sol végétal et le déposer en unendroit spécifique afin de permettre sa réutilisation. Accéder àl’emprise par les chemins existants ou circuler à la limite desespaces en culture. Localiser les pylônes aux limites des lots oudes espaces cultivés, ou les répartir de façon à en réduire le nombre. Favoriser l’emploi de pylônes à base réduite afin de minimiser la perte d’espace

• Avant le début des travaux, procéder aux fouilles archéologiqueset favoriser l’analyse et la mise en valeur des vestiges. Assurer laprotection des sites archéologiques identifiés et établir unpérimètre de protection

• Il est interdit de se débarrasser des déchets solides dans les lacs et les cours d’eau. Acheminer les déchets vers les lieuxd’élimination existants, si possible. Dans les campements éloignés, éliminer les ordures ménagères par enfouissement sanitaire, par dépôt en tranchée ou par une méthode plus élaborée (incinération, compostage, etc.)

Construction — Construction des équipements et des ouvrages connexes (fondation, structures, câbles, etc.)

Construction — Gestion des contaminants et des déchets solides ou liquides • Gestion des matières dangereuses

Page 39: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

93

ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION P O S S I B L E

• Prévoir tout le matériel requis en cas de déversement (absorbant, boudins, etc.). Identifier les cours d’eau et les habitatsfauniques sensibles et prévoir un plan d’urgence en cas de déversement accidentel

• Préparer un plan d’intervention et identifier les autorités à aviser.Pour les matières dangereuses, aménager une zone spéciale d’entreposage et d’élimination. Ne pas mélanger les produits dangereux entre eux ou avec d’autres types de déchets. Trier lesmatières dangereuses résiduelles dans des barils bien identifiés.Éliminer dans des sites autorisés pour traiter les matières dangereuses. Ne pas brûler les déchets à ciel ouvert, à l’exceptionde branches, d’arbres et de feuilles mortes

• À la fin des travaux, niveler les sols perturbés. Favoriser rapidement l’implantation d’une strate herbacée ou arbustive stabilisatrice quand la pente et le matériel sont instables. Là où le sol a été compacté, scarifier le sol sur une bonne profondeurpour l’ameublir et faciliter la régénération de la végétation

• Démanteler les installations temporaires (campements, accès,ouvrages de traversée, etc.) et remettre les sites dans leur étatd’origine. Reprofiler les berges des cours d’eau et reconstituer ledrainage naturel. Ensemencer les rives érodées

• Réaliser les travaux de jour. Utiliser de la machinerie en parfaitétat qui respecte les normes de bruit. Utiliser des abat-poussière

4. Avant les travaux de désaffectation ou de démantèlement, établir un plan de réarrangement visant à restaurer les secteursendommagés et à rendre le site compatible avec d’autres utilisations éventuelles. Débarrasser le site des équipements,matériaux, déchets, déblais, etc. provenant des travaux. En milieuagricole, ramasser tous les débris métalliques pouvant nuire à lamachinerie agricole. Remettre en place la couche de sol arablequi avait préalablement été conservée

• Avant tous travaux d’entretien de l’emprise, dresser un inventaire des zones sensibles et les baliser. Privilégier les phytocides qui ont le moins d’impact sur le milieu naturel et quisont spécifiques aux espèces végétales visées. Conserver unebande de protection près des cours d’eau et des lacs et yeffectuer des coupes manuelles

2. Faune : contamination possible d’habitat faunique lors de déversements accidentels

3. Milieu humain : contamination d’espaces agricoles, forestiers, urbains ou de villégiature, de tourisme ou de loisirs

1. Sol : contamination des sols lors de déversements accidentels, risque d’érosion

2. Eau : altération des eaux de surface par augmentation de la turbidité et de la sédimentation, érosion des berges

3. Air : émission de bruit et de poussière due à la circulation de la machinerie lourde et des travaux de démantèlement

4. Milieu humain : perturbation des usages liés aux espaces urbain, agricoles et de villégiature, de loisirs et de tourisme

1. Sol et eau : compactage, érosion, modification de la qualité de l’eau de surface, contamination par les phytocides liée aux traitements chimiques de l’emprise

Construction — Gestion des contaminants et des déchets solides ou liquides • Gestion des matières dangereuses (suite)

Postconstruction — Démobilisation (retrait des équipements de chantier, démantèlement des sites d’entreposage et des camps de travail, etc.) • Aménagement et restauration des sites

Exploitation et entretien — Présence, fonctionnement et entretien de l’équipement (ligne et poste) et de l’emprise de ligne

Page 40: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

94

ANNEXE 2E : Impacts environnementaux types et mesures d’atténuation courantes Construction et exploitation de lignes de transport d’électricité et de postes (suite)

ACTIVITÉ ENJEU/IMPACT ENVIRONNEMENTAL POTENTIEL MESURE D’ATTÉNUATION P O S S I B L E

• S’éloigner le plus possible des zones habitées. Vérifier la présenced’équipements sensibles au brouillage des ondes et vérifier lepatron d’émission des ondes. Pour le poste, utiliser des transfor-mateurs à bruit réduit et des écrans ou des enceintes acoustiquesautour des appareils bruyants (transformateurs, disjoncteurs) afinde réduire le bruit

• Localiser la ligne à l’extérieur des zones de migration des oiseaux.Baliser les câbles de garde. Dans les postes, installer des systèmes d’effarouchement. Garder des espaces arbustifs dansles emprises et éviter les milieux humides

• En espace urbanisé, favoriser la polyvalence de l’emprise en l’uti-lisant comme espace récréatif, jardin communautaire, espace vertou infrastructure publique. En milieu agricole, localiser les pylônesaux limites des champs, selon l’orientation cadastrale des terres.Choisir les structures occupant le moins d’espace au sol

• Favoriser le choix d’équipements surbaissés, esthétiques et d’unecouleur appropriée. Afin de camoufler le poste, créer des amé-nagements paysagers adéquats tels des buttes et des murs. Enmilieu habité, utiliser un éclairage surbaissé dans les postes

• Établir un plan de réaménagement qui précise les mesures pourassurer la reprise végétale et éviter l’érosion : épandage d’engrais,ensemencement, reboisement, etc. Si le site du poste a été conta-miné par des huiles et des graisses ou par tout autre contaminant,il faut le décontaminer lors du démantèlement. Enlever les fonda-tions des appareils du poste et retirer du sol tout appareillage contenant de l’huile (câbles, puits séparateur eau / huile, etc.)

• Réaliser les travaux durant les heures normales de travail. Utiliserde la machinerie en parfait état et qui respecte les normes debruit. Utiliser régulièrement des abat-poussière

• Avant les travaux, évaluer la possibilité de mettre en valeur leséquipements et propriétés, ainsi que de protéger et mettre envaleur leur patrimoine architectural et technologique. Étudier lesdemandes des groupes du territoire. Dans les zones agricoles,lorsque l’entreprise détient une servitude et un droit de passage,les terrains retournent à l’usage entier du propriétaire du fonds deterre. Si l’entreprise est propriétaire des terrains, privilégier lacession des terrains pour des usages collectifs, ou aux propriétaires privés ou publics riverains. Lors du démantèlementdes lignes en milieu agricole, enlever les fondations et les tigesd’ancrage jusqu’à une profondeur minimale d’un mètre ou jusqu’auniveau du roc. Remblayer et niveler le terrain

• En milieu boisé, procéder à des plantations d’arbres. Ailleurs,favoriser la repousse végétale qui s’harmonise avec le milieu environnant

2. Air : conséquences de l’effet couronne, soit le bruit audible et le brouillage électromagnétique; effets appréhendés des champs électriques et magnétiquessur la santé; bruit et poussière liés à l’entretien mécanique et chimique des emprises et à la circulation des véhicules et de la machinerie

3. Faune : risque de collision et de mortalité entre les oiseaux et les structures de ligne et de poste; perte d’espèces ou perturbation du cycle de vie; perte d’habitat faunique ou floristique

4. Milieu humain : les supports nuisent à l’utilisation du sol et à la circulation; ils constituent un obstacle à la circulation aérienne et aux activités agricoles; l’em-prise est une source d’inconvénients et une limitation du plein usage de la propriété durant toute la durée de vie de la ligne

5. Paysage : perturbation des champs visuels et d’éléments particuliers du paysage par l’ouverture du paysage et la présence des structures

1. Sol et eau : compactage du sol par la circulation des véhicules et de la machinerie lourde, contamination du sol ou de l’eau par divers contaminants (ex. : huiles et graisses)

2. Air : bruit, poussières et vibrations émis par les véhicules et la machinerie lourde

3 Milieu humain : perturbation des usages en milieu urbain, agricole et de villégiature, de tourisme ou de loisirs, impact positif par la rétrocession des emprises aux propriétaires

4. Paysage : impact positif par l’enlèvement des structures de lignes ou de postes

Exploitation et entretien — Présence, fonctionnement et entretien de l’équipement (ligne et poste) et de l’emprise de ligne (suite)

Exploitation et entretien — Désaffectation et démantèlement de lignes ou de postes à la fin de leur vie utile

Page 41: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

95

Ligne haute tension, Pakistan, ACDI

Baobabs, Madagascar, ACDI

Page 42: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

96

ANNEXE 3 : Résumé de certains outils et méthodes utilisés dans le processus d’ÉIE

C AT É G O R I E / D E S C R I P T I O N

Consultation du public

Participation des partiesprenantes au processus d’ÉIE

Ad hoc

Comparaison de différentes va-riantes sans préciser les critères,les notations ou les pondérations

Pondération des préférences

Techniques utilisées pour déterminer les éléments quidoivent faire l’objet du processus d’ÉIE

Agrégation des pondérations

M É T H O D E

groupes de discussion

réunions publiques ou portes ouvertes

r é s e a u x

q u e s t i o n n a i r e s

conseil consultatif

r é f é r e n d u m s

méthodes d’inter-action de groupe

ad hoc

classement et c a t é g o r i s a t i o n

n o t a t i o n

attribution de points

méthode des com-promis indifférents

sélection despondérations paranalyse de décision

techniques de dérivation paro b s e r v a t i o n

B o r d a - K e n d a l l

méthodes de distanciation deCook et Sieford

A P P L I C AT I O N

- tout au long du processus d’ÉIE

- tout au long du processus d’ÉIE

- tout au long du processus d’ÉIE

- tout au long du processus d’ÉIE

- cadrage- évaluation

- cadrage- évaluation

- cadrage- évaluation

- tout au long du processus d’ÉIE

- cadrage- évaluation

- cadrage- évaluation

- cadrage- évaluation

- cadrage- évaluation

- cadrage- évaluation

- cadrage- évaluation

- cadrage- évaluation

A P P R O C H E

particulièrement utile durant le cadrage

le public et le promoteur se réunissent etéchangent de l’information

un agent de liaison est disponible pour échanger de l’information avec le public

servent à identifier les critères d’évaluation,recueillir de l’information ou des commentairessur les différentes variantes

commentaires d’un échantillon représentatif de la communauté plutôt que des seules personnes touchées

scrutin à la suite d’un débat pour choisir une variante

méthode Delphi - série de questionnaires et derapports de rétroaction

groupe nominal - réunions de groupes où l’interaction verbale est limitée

utile durant l’évaluation préliminaire mais paspour les décisions complexes

importance évaluée selon une échelle nominaleou ordinale

attribution d’une valeur d’importance entre 1 et 10

répartition d’un certain nombre de points (ex. :100) entre les éléments selon leur importance

détermine ce qui est préféré sur un élémentafin d’obtenir davantage sur un autre élément

les pondérations sont liées aux probabilitésde certaines conséquences

les notations sont dérivées des préférencesentre les différentes variantes

regroupement par consensus des préférencesindividuelles pour une série de variantes

Page 43: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

97

AVA N TA G E S

engagement plus solide; réduit les controverses durant la mise en œuvre

détermination des préoccupations; peu coûteuses; communication bidirectionnelle

détermination des préoccupations et de leurs causes

détermination des préoccupations; peut rejoindre un public plus vaste

représentation assurée de l’ensemble de la communauté

forte participation du public

production isolée d’un grand nombre d’idéesde haute qualité; évite la pression du groupe

périodes d’interaction et de non interaction

aucune formation nécessaire

simple à utiliser et à comprendre

assure la validité des pondérations

regroupe les pondérations sur quelques éléments

permet un classement consensuel

D É S AVA N TA G E S

durant les étapes de planification détaillée, le surplusd’information rend la prise de décisions plus fastidieuse

perçues comme des exercices de relations publiques;prépondérance des opinions

plus coûteux - embauche d’un agent de liaison

erreur systématique des sondages

fidélité à ceux qui les ont nommés (partialité)

l o n g s

le choix du groupe de répondants peut fausser les résul-tats; exigent plus de temps (pour la correspondance)

le choix du groupe de répondants peut fausser les résultats

impossible à retracer, à reproduire ou à justifier

aucune validité théorique - décisions subjectives

peut donner des résultats invalides

s u b j e c t i v e

lacunes de perception

les pondérations ne sont pas nécessairement proportionnelles

semble ad hoc

mathématiquement complexe

R É F É R E N C E S

B F E E E, 1988

Wolfe, L. D. S., 1987Min. Envir. Ont., 1987

Massam, B.H., 1988

Delbecq, A. L., A. H .Vande Ven et D. H .Gustafson, 1975

Fuggle, R. F. et J. B .S h o p l e y, 1984

Hobbs, B.F., 1980

Hobbs, B.F., 1980

Massam, B.H., 1980

Page 44: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

98

ANNEXE 3 : Résumé de certains outils et méthodes utilisés dans le processus d’ÉIE (suite)

C AT É G O R I E / D E S C R I P T I O N M É T H O D E A P P L I C AT I O N A P P R O C H E

Examen de projets similaires

Examen des enjeux liés à desprojets ou technologies simi-laires, dans un contexte similaire

Listes de contrôle

Évaluation de différentes variantes par rapport à une sériede critères; s’appliquent durantle processus de cadrage; utilespour déterminer les impacts;d’utilité limitée pour l’évaluation

R é s e a u x

Diagrammes permettant de suivre le déroulement du projet

Cartes thématiques superposées

Cartes transparentes montrantdes données environnementaleset sociales

Modélisation environnementale

Représentation quantitative d’un système environnemental

Méthodes matricielles

Listes de contrôle à deux dimensions servant à résumer et à montrer les interactionsentre les actions liées au projet et les caractéristiquese n v i r o n n e m e n t a l e s

e x a m e n

liste non ordonnéede critères

c o n f o r m i t é

classement l e x i c o g r a p h i q u e

diagramme de système

cartographie t h é m a t i q u e

SIG (système d’information g é o g r a p h i q u e )

nombreuses m é t h o d e s

hypothèse de pro-cessus écologiquesp e r t u r b é s

matrice de Leopold

matrice d’interac-tion environnemen-tale de Ross

S AW (coefficientd’addition simple)

SMART (techniquede notation multi-attribut simple)

PATTERN (aide à laplanification par l’évaluation techni-que de la pertinence)

- évaluation p r é l i m i n a i r e

- cadrage- prévision

- évaluation préliminaire

- cadrage

- évaluation p r é l i m i n a i r e

- cadrage

- évaluation p r é l i m i n a i r e

- cadrage

- cadrage- prévision

- cadrage- prévision

- cadrage- prévision

- prévision

- cadrage- prévision

- cadrage- prévision

- cadrage- prévision

- évaluation

- évaluation

- évaluation

examen des impacts environnementauxprévus en relation avec les résultats des audits

fait partie du processus de détermination des critères

les variantes doivent répondre à certainscritères pour devenir acceptables

rejet séquentiel des variantes

précise les actions et les impacts qui en découlent

superposition de cartes montrant les zonessensibles à l’implantation des ouvrages etanalyse des zones plus favorables

superposition de cartes transparentes mon-trant des informations environnementales etsociales; l’intensité de l’ombrage indique leniveau de sensibilité des zones

prévision des impacts atmosphériques, terrestres et aquatiques

démonstration de liens au sein de l’environnement

procédure de notification précisant l’intensitéet l’importance des impacts environnementaux

la première matrice montre les dépendancesenvironnementales; la deuxième indique les impacts

chaque variante reçoit une note qui représente sa pertinence (acceptabilité e n v i r o n n e m e n t a l e )

classement des critères puis, à partir descritères inférieurs, attribution de ratios

structuration de multiples préoccupations enarbre de pertinence

Page 45: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

99

AVA N TA G E S D É S AVA N TA G E S R É F É R E N C E S

détermine les enjeux éventuels

élimine les choix moins intéressants; facile à comprendre et à utiliser

établit les minimums acceptables; facile à comprendre et à utiliser

élimine rapidement certains choix; résultats reproductibles; facile à utiliser

souligne les relations de cause à effet; c o m p l e t

permet d’expliquer l’élimination de certaineszones; facile à utiliser et à comprendre

définit la portée spatiale des impacts; celle-c in’a pas besoin d’être cartographiée - l’infor-mation peut montrer précisément des varia-tions subtiles; réduction des préoccupations

déterminent les relations à étudier

montre les relations de cause à effet

détermine les dépendances d’ordre supérieur;prend en compte les impacts indirects

mathématiquement simple; résultat r e p r o d u c t i b l e

simple à utiliser et à comprendre

clarifie les enjeux et les préoccupations

les prévisions faites dans une zone ne s’appliquent pas nécessairement à une autre zone

risque d’oublier les impacts qui ne figurent pas sur la liste

ne permet pas toujours d’arriver à une seule variante ;risque de rejeter des variantes présentant des avantages insoupçonnés

risque de rejeter des variantes présentant des avantages insoupçonnés

difficile à suivre à mesure qu’il gagne en complexité

les données doivent se prêter à la cartographie

limites au nombre de cartes (éléments) que l’on peut superposer

un événement imprévu peut survenir

complexe pour les grands projets

nombreuses interactions - difficulté à évaluer l’impact global

fastidieuse pour les enjeux complexes

impression d’objectivité qui pourrait être injustifiée

seul un petit nombre de critères peuvent être utilisés

difficulté à distinguer les faits des préférences

Wolfe, L. D. S., 1987

Bisset, R., 1987Clark, B.D., 1980Jain, R. K. et al., 1980

Wolfe, 1987

Bisset, R., 1987Jain et al., 1980

de Broissia, M., 1986

G r e i g, L. P. A., 1986S o n n t a g, N.S., 1983

Leopold, L.B. et al., 1971

Ross, J.H., 1974

Hobbs, B.F., 1980

Massam, B.H., 1988

Page 46: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

100

ANNEXE 3 : Résumé de certains outils et méthodes utilisés dans le processus d’ÉIE (suite)

C AT É G O R I E / D E S C R I P T I O N M É T H O D E A P P L I C AT I O N A P P R O C H E

Méthodes matricielles

Listes de contrôle à deux dimensions; servent à résumer et à montrer les interactionsentre les actions liées au projet et les caractéristiquesenvironnementales (suite)

Approches économiques

Représentation monétaire detous les aspects d’un projet

Comparaison par paire

Comparaison des différentespossibilités par paires qui sontensuite classées selon des techniques mathématiques

Modélisation d’optimisation

Techniques mathématiques per-mettant de choisir les variantesles plus efficaces

P R O L I VAN (analyseprobabiliste devecteur linéaire)

Pe t e r s o n

ACA (analyse coûts- avantages)

ACE (analyse coûts- efficacité)

AMC (analyse deminimisation desc o û t s )

BP (bilan de p l a n i f i c a t i o n )

procédure dehiérarchie analy-tique de Saaty

ELECTRE (analysede concordance etde discordance)

TO P S I S

PL (programmationl i n é a i r e )

PD (programmationd y n a m i q u e )

PO (programmationdes objectifs)

- évaluation

- évaluation

- évaluation

- évaluation

- évaluation

- évaluation

- évaluation

- évaluation

- évaluation

- évaluation

- évaluation

- évaluation

modification de SAW; pondération desimpacts à long et à court termes; limite deconfiance pour chaque variante

une matrice note les impacts environnemen-taux, l’autre note les impacts sociaux, puismultiplication des deux matrices

les impacts sont exprimés en termes moné-taires puis additionnés pour déterminer lesavantages et les coûts totaux; le ratio le plusélevé obtenu en divisant les avantages par lescoûts totaux indique la solution préférable

application de l’ACA lorsque le budget est fixé

application de l’ACA lorsque les objectifs nechangent pas

application de l’ACA pour hiérarchiser les enjeux

estimation des préférences et des valeursexactes en comparant les critères et les différentes variantes

comparaison d’un petit nombre de variantes;applicable de la même façon que SAW

utilisée lorsque les relations entre deuximpacts sont simples

alloue les ressources de façon à atteindre lesobjectifs tout en respectant les contraintes

méthode d’optimisation

méthode d’optimisation; objectifs fixés pourles critères

Page 47: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

101

AVA N TA G E S D É S AVA N TA G E S R É F É R E N C E S

évalue l’incertitude; reflète l’importance des impacts à long et à court termes

mesure les impacts indirects

reproductible; terminologie monétaire

évaluation des impacts au fil du temps

les objectifs peuvent être exprimés en termes non monétaires

l’analyse peut inclure les externalités; bonnereprésentation de la hiérarchie des impacts

combinaison d’ensembles complexes de don-nées et de jugements en un ratio numérique

intégration facile des externalités

les possibilités peuvent être classées

solution défendable au plan mathématique

intégration de relations complexes

il n’est pas nécessaire de mentionner les variantes rejetées

il pourrait être difficile d’utiliser des renseignementssupplémentaires sur les limites de confiance

jugements subjectifs

les externalités peuvent être difficiles à quantifier; lesquestions de hiérarchie ne sont pas traitées (ex. : quibénéficie, qui défraie les coûts)

moins compatible avec les objectifs de l’ÉIE que l’ACA

les variantes qui satisfont aux objectifs environnementaux ne sont plus comparées

possibilité d’arriver à plus d’une solution

valeurs par défaut douteuses; confusion entre lespréférences et les valeurs exactes; reproduction difficile

méthode lourde pour analyser de nombreuses variantes

méthode complexe pour considérer de nombreux critères

certains impacts peuvent comporter des relations non linéaires

limitée aux problèmes qui peuvent être segmentés

difficulté à attribuer des valeurs quantifiables aux objectifs

Massam, B.H., 1988

Mishan, E. J., 1976

Lichfield, N., 1975

S a a t y, T. L., 1987

Source - Ministère de l’Environnement de l’Ontario (1990). Evaluation Methods in Environmental Assessment.

Page 48: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

102

Le Réseau d’expertise E7

pour l’environnement

global et l’Institut

de l’énergie et de

l’environnement de la

Francophonie souhaitent

exprimer toute leur

reconnaissance aux

entreprises et aux

personnes qui ont

contribué à la réalisation

de ce manuel sur

l’évaluation des impacts

environnementaux.

Marcel Baglo

Rédaction

Agence béninoise pour

l’environnement (Bénin)

(mandaté par l’IEPF)

Dieudonné Bitondo

Rédaction

Association camerounaise pour

l’évaluation d’impact (Cameroun)

(mandaté par l’IEPF)

J e a n - François Pa r e n t

Rédaction

Électricité de France (France)

Céline Belzile

Rédaction et intégration

Jean Hébert

Direction, rédaction et intégration

Hydro-Québec (Canada)

S o ry Ibrahima Diabaté

Rédaction

Institut de l’énergie et de

l’environnement de la

Francophonie (Canada)

Marie Le g r o w

Rédaction

Ontario Power Generation

(Canada)

Tetsuo Onaru

Ta kao Shiraishi

Rédaction

Kansai Electric Power (Japon)

Nous remercions également

P i e rre Cappiolo

Révision des textes

Gisèle Fo u c a u l t

Traduction

Carole Grass - Ra m a l i n g u m

Conseillère en graphisme

Mona Hébert

Direction artistique et

responsable de l’édition

Marie-Claude Mercier

Conception graphique

et infographie

Carole Sarr a z i n

Traitement de texte

Nous désirons souligner le soutien

apprécié de monsieur Sibi Bonfils,

directeur-adjoint de l’IEPF et de

monsieur Henri Jarque, représentant

du Secrétariat E7.

La version anglaise du manuel a

été préparée par Marie Legrow

d’Ontario Power Generation, sous

la coordination de Murray Paterson

et Stewart Sears. De précieux

commentaires et suggestions ont

été apportés par Jeannette Boyer,

Steve Carnegie, Steve Hounsell,

Jim Malenfant,et Barb Reuber, égale-

ment d’Ontario Power Generation.

De nombreux commentaires et

suggestions ont aussi été proposés

par les membres de l’équipe de

projet E7 pour l’édition anglaise

du manuel. Il s’agit de Jean-François

Parent et Edouard Bauer (EDF),

Roberto Vitali (ENEL), Jean Hébert

(HQ), Takao Shiraishi (Kansai),

Hans-Volker Schlenker (RWE),

Mary Deming et Howard Gollay

(SCE), et Ichiro Maeda (TEPCO).

RemerciementsRemerciements

Page 49: Évaluation environnementale d’une centrale thermique … · Évaluation environnementale d’une centrale thermique à combustion fossile La centrale d’Atiko k an en Ontario

Le Secrétariat du

RÉSEAU D’EXPERTISE E7 POUR L’ENVIRONNEMENT GLOBAL

1155, rue Metcalfe, bureau 1120Montréal (Québec) CANADA H3B 2V6

Téléphone : 1 (514) 392-8876Télécopieur : 1 (514) 392-8900Courriel : [email protected]

Ce document, de même que toutes les

i n f o rmations relatives aux activités et aux

initiatives du E7, sont disponibles sur le

site Web du E7 : h t t p : / / w w w. e 7 . o r g

L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF)56, rue Saint-Pierre, 3e étageQuébec (Québec) CANADA G1K 4A1

Téléphone : 1 (418) 692-5727Télécopieur : 1 (418) 692-5644Courriel : [email protected]

Ce document, de même que toutes les

i n f o rmations relatives aux activités et aux

initiatives de l’IEPF, sont disponibles sur le

site Web de l’IEPF : h t t p : / / w w w. i e p f. o r g

3e trimestre 2003Imprimé sur du papier recyclé et recyclable

Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’évaluation des impacts environ-nementaux, ainsi que sur les initiatives des compagnies d’électricité en matière de développement durable à travers le monde, vous pouvez communiquer avec