592
DICTIONNAIRE FANG - FRANÇAIS ET FRANÇAIS - FANG

Ewondo Fang Dictionary

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Ewondo Fang Dictionary

Citation preview

  • D I C T I O N N A I R E

    FANG - FRANAIS E T

    FRANAIS - FANG

  • DICTIONNAIRE FANG-FRANAIS

    E T

    FRANAIS-FANG

    suivi d'une grammaire fang par

    S A M U E L G A L L E Y publi par les soins de l'Association franaise

    des Amis d'Albert Schweitzer

    avec une prface de

    M. L. D U R A N D - R V I L L E prsident de l'Acadmie des Sciences

    d'Outre-Mer

    UES

    D I T I O N S H E N R I M E S S E I L L E R , N E U C H A T E L

  • (c) Copyright by Editions H. Messeiller, Neuchtel (Suisse)

  • PRFACE

    L'utilisateur se demandera sans doute pourquoi c'est sous l'gide et grce aux soins de l'Association Franaise des Amis d'Albert Schweitzer que le travail culturel exceptionnel du Missionnaire Galley et de ceux qui nous ont apport leur prcieux concours pour le prsenter au public sous la forme qu'il a prise, est aujourd'hui publi.

    Sera-t-il permis de rappeler que la philosophie du grand Docteur de Lambarn est d'abord inspire travers sa doctrine du respect de la vie par la religion au sens propre du mot de l'amour du prochain. Non seulement Albert Schweitzer a mis en uvre cette religion, en choisissant d'aller soigner ses frres nos frres du Gabon en un lieu particulirement malsain, une poque o l'lan gnreux de l'tre vers autrui n'avait pas encore t relay par une plus claire conscience de la solidarit humaine... mais encore, pour aimer ses malades, notre grand Ami a essay de les comprendre.

    Pour se comprendre, il faut d'abord s'entendre. C'est ce qu'avaient senti en mme temps que Schweitzer les

    Missionnaires protestants et catholiques qui, ds avant lui, avaient, dans des conditions aussi difficiles parfois que celles qu'il a lui-mme connues, apport au Gabon la religion de l'amour du prochain.

    Lorsque l'on sait, sans entrer dans les discussions philosophiques des nativistes et des pragmatistes, l'troitesse des relations qui lient la pense, le verbe et le mot, on ne peut pas ne pas accorder une extraordinaire importance la correspondance de ces mots dont les racines sourdent de la pense elle-mme, dans chacun des cadres conceptuels qui leur ont donn naissance.

    Pour que se comprennent et s'aiment des Franais et des Fang, pour que s'opre la fconde symbiose des civilisations qui se sont formes pour les uns et pour les autres paralllement leurs langages respectifs, il tait important qu'une correspondance intelligente des mots de ces langages fut propose des hommes de bonne volont dont l'enrichissement philosophique ne saurait tre que mutuel.

    Albert Schweitzer par son action, Samuel Galley par sa pense, l'un et l'autre par leur labeur dans l'amour du prochain ont t pntrs de cette conviction et il est bon que leurs deux noms soient unis ds les premires pages de cet instrument d'change culturel que notre Association s'est attache offrir la fois au peuple fang et aux peuples francophones des cinq parties du monde.

  • C'est un privilge sans prix pour le Prsident de l'Association des Amis d'Albert Schweitzer, que celui qui lui est donne de coU' ronner ainsi l'uvre que trente annes d'action au Gabon lui ont permis d'accomplir dans sa patrie d'lection en prenant ainsi sa modeste part de l'norme travail de tous ceux qui ont particip, autour du Missionnaire Samuel Galley, artisan majeur de ce lexique, la prparation, la publication de l'ouvrage.

    Mais ce sur quoi il faut d'abord insister c'est sur le fait que seul le concours enthousiaste et gnreux du Chef de l'Etat Gabonais, le Prsident Lon M'Ba, du Gouvernement et de l'Assemble Nationale de la jeune Rpublique gabonaise, ont permis nos efforts collectifs d'aboutir. Sans l'assurance donne par eux de la commande d'une partie importante de la premire dition de cet ouvrage, ces efforts fussent demeurs vains. Les gnrations qui puiseront les forces de leur ascension culturelle l'aide de cet instrument de travail, ne laisseront pas de mettre au premier rang de leur gratitude ces premiers responsables des destines de la jeune Rpublique gabonaise que nous n'avons eu aucun mal convaincre de la valeur de cet effort culturely unique, je pense, dans les annales de l'accession l'indpendance des peuples francophones d'Afrique au cours de cette dcennie.

    La caractristique d'ailleurs de cette seconde moiti du sicle que nous vivons n'est-elle pas l'extraordinaire acclration de la diffusion entre les peuples de l'information, de la science et de la culture et l'aspiration qui prime toutes les autres dans le phnomne universel de la dcolonisation, n'est-elle pas celle qui pousse la jeunesse s'instruire, bnficier au maximum de l'accumulation de connaissances, fruit du travail et de la pense d'un Occident laborieux et raisonnable, tandis que ce dernier dcouvre la valeur d'une somme de sagesse et de mtaphysique africaines trop longtemps, par lui, ngliges.

    Et c'est au monde entier qu'il est permis d'extrapoler cette rflexion de Montesquieu aux termes de laquelle L'Europe aujourd'hui est si mle, il y a une telle communication de ses parties ... qu'aucun des peuples qui la font ne peut cultiver son gnie l'cart des autres

    Aussi bien le mot communiquer a-t-il pris une acception philosophique qui parat englober l'ensemble des processus par lesquels les hommes cherchent, entre eux, changer les valeurs cres par leurs efforts conceptuels respectifs. Montaigne affirmait bon droit que Von apprend toujours quelque chose par la communication d'autrui ^.

    Notre Association, en s'attelant cette tche exaltante et svre, dans l'esprit d'amour de celui qui l'inspire, a eu le sentiment qu'elle

    1 Montesquieu Correspondance 39. 2 Montaigne I . 56.

  • -r

    tait fidle sa vocation en participant la gsine d'un nouvel instrument de communication entre les hommes.

    De mme que, dans le domaine de la prosprit matrielle, la richesse nat de la multiplication des changes de biens,... de mme l'lvation du niveau de la pense cratrice ne saurait rsulter que de la croissante densit du flux d'change des connaissances et des ides.

    Telles sont, elliptiquement nonces, les raisons pour lesquelles l'Association Franaise des Amis d'Albert Schweitzer, en hommage celui-ci et au pays dont avec lui, beaucoup d'entre nous avons fait notre seconde patrie, a poursuivi depuis plusieurs annes l'effort de mener bien la publication de ce dictionnaire.

    Si notre gratitude se partage entre tous ceux qui ont contribu par leur travail personnel cet aboutissement, le Professeur Henry qui fut l'animateur, le Pasteur Bourelly qui en a corrig les preuves, l'diteur lui-mme auquel ce difficile travail a demand une attention particulire,... c'est d'abord la mmoire de l'auteur que nous voulons en terminant ces lignes crire, de tous, la reconnaissance et l'admiration. Samuel Galley n'aura pas eu la joie de voir son immense labeur devenir dans ce dictionnaire l'instrument de culture dont, sa vie durant, il a, avec patience et avec amour, rassembl les lments.

    Hommage, par del la tombe, lui en soit rendu. Et dans l'expression de notre reconnaissance nous nous permettons de joindre Madame Samuel Galley qui, dans la tradition d'un dsintressement total, a dsir cder notre Association le manuscrit du savant Missionnaire et les droits d'auteur qui s'y trouvent attachs. Que Madame Samuel Galley en soit remercie. Sans cette gnrosit, l'impcuniosit qui elle aussi est dans notre vocation, ne nous aurait pas permis de mener bien l'uvre que nous avons accomplie.

    Au nom de l'Association Franaise des Amis d'Albert Schweitzer, je me permets d'esprer qu'elle trouvera, en recevant le premier exemplaire de Vuvre de son regrett mari, la double satisfaction d'une tche acheve et d'une bonne action.

    L. DURAND-RVILLE prsident de l'Association franaise

    des Amis d'Albert Schweitzer

  • AVANT-PROPOS

    g Le pasteur Samuel Galley, de Genve, a pass 40 ans au Gabon au service de la Socit des Missions Evangliques de Paris. A Talagouga, tout d'abord, dans la rgion de N'djol, o il exera son ministre durant une vingtaine d'annes, puis Ovan, station missionnaire qu'il avait fonde lui-mme en 1922 au Nord-Est de Lambarn. Il dploya galement son inlassable et bienfaisante activit dans d'autres parties du Gabon, notamment Andend-Lambarn sur l'Ogoou.

    Ds ses premiers sjours en Afrique, Samuel Galley prouva, aprs beaucoup d'autres, le charme indniable de la langue fang et reconnut, son tour, le rle de premier plan que cet idiome pourrait jouer un jour comme agent de liaison et de culture entre les diffrents peuples du Gabon. Il apprit le fang de la bouche mme de ceux qui le parlaient encore avec une puret presque originelle : les autochtones du pays de Talagouga, prcisment. Grce aux connaissances linguistiques de son interprte, Obam Mendme, il parvint en peu de temps s'assimiler suffisamment la langue pour en tablir la morphologie et la syntaxe. Dans le domaine de la graphie tout tait faire. Ou presque. Il existait bien un petit lexique fang-franais dj, mais son tendue ne dpassait gure le vocabulaire de la langue quotidienne.

    Les premiers essais de Samuel Galley sont reprsents par le Nten sa , sorte de premier livre en langue fang, l'usage des coles, et par des recueils de cantiques dont il composa galement la musique de beaucoup d'entre eux. Enfin, la suite de M. Allgret qui venait de transposer l'Evangile de Marc en fang, l'infatigable pionnier traduisit la Bible.

    Traduire la Bible en fang ! La traduire dans un parler souvent imprcis ou hsitant, en recenser patiemment sur fiches le vocabulaire complet, en fixer en quelque sorte par l'criture les formes et la syntaxe et proposer une graphie qui ne pouvait tre, d'ailleurs, que phontique. Labeur invraisemblable de 40 ans, dsintress et d'autant plus ardu pour le traducteur, que n'tant pas rompu toutes les techniques des linguistes de profession et ne pouvant, dans son isolement, se livrer toutes leurs investigations, il a d, dans bien des cas douteux, s'en remettre sa seule intuition.

    Le dictionnaire Fang-Franais que l'Association franaise des

  • Amis d'Albert Schweitzer prsente aujourd'hui est n de cette traduction de la Bible. Il en est comme le canevas, la matire premire ayant servi le fondre. Samuel Galley a su viter, toutefois, le danger qu'une trs longue gestation fait courir la plupart du temps aux ouvrages de ce genre, celui de devenir un livre savant, la porte des initis seulement. Le sien, au contraire, joint toutes les qualits d'un excellent dictionnaire, celle d'un bon outil de travail, simple, pratique, de consultation aise et ne requrant aucune connaissance spciale. L'auteur a mme renonc dlibremment la transcription phontique des mots, ce systme de description de la langue lui paraissant peu propre figurer dans un ouvrage non scientifique et risquant, au surplus, de rebuter d'emble le lecteur non averti. Le Galley n'a d'autre prtention que de servir, d'tre le missionnaire d'une belle langue parmi les autres, de faciliter les rapports quotidiens des hommes d'un mme pays entre eux, en leur permettant tout d'abord de se mieux comprendre.

    I L'avenir de la langue fang au Gabon est li l'importance num-Irique et sociale du groupe ethnique. Celui-ci parat tre d'origine bantu. Les savants lui font aujourd'hui une place entre les parlers bantu proprements dits et les langues semi-bantu. A ct du franais, qui reste au Gabon la langue politique et la langue culturelle enseigne dans toutes les coles, le fang peut courir sa chance, comme le souhaitait Samuel Galley, de devenir demain non seulement une grande langue de relation pour toute l'aire Sud'Camroun et Nord-Gabon, mais le lien entre tous les autres peuples de la Rpublique. ^

    j Samuel Galley est dcd en 1959. Il n'aura pas eu la joie avant de mourir de voir publier l'oeuvre de toute sa vie. Elle lui survivra cependant. Le Galley vivra et connatra, nous n'en doutons pas, un succs mrit, non seulement auprs de l'lite gabonaise, mais parmi la foule de tous les jeunes hommes de ce pays dsireux de parfaire le plus tt possible leurs connaissances en franais.

    Samuel Galley ne pouvait mieux servir cette terre qu'il a tant aime qu'en offrant ses enfants ce prcieux instrument de culture.

    Andr-Charles HENRY.

  • A

    PREMIRE PARTIE

    FANG - FRANAIS

  • A B R V I A T I O N S

    n . . . nom

    n. 1 . nom de l a Ire classe

    n. 2 . nom de la 2me classe, etc.

    !g long

    bf . bref

    inus. . . . inusit

    peu us.. . . peu usit

    h . . . haute tonalit

    m . . . tonalit moyenne

    b . . . tonalit basse

    Les mots prcds de ne- sont groups sous la rubrique mots explicatifs ou expressions verbiales (pp 391 410) .

  • PREM I RE PART IE

    F A N G - F R A N A I S

    A (b) pr. pers., pr. connectif 1re cl., il. A vagha so, il est arriv. Mr a nu, un homme vient.

    A Type de la 1re cl. Mr a mefekh, homme ruses. s a a mon, pre de l'enfant. Mon-a-fam, enfant garon (on peut runir : monafam). Aler-a-mr, homme avare. Akon-a-nen, chemin glissant. kyel-a-mr, homme intelligent. Monekal a gyeme, fils de la sur de gyeme.

    A (h) interj., signe du vocatif. A Nde ! (nom d'homme). A moe ! enfant 1

    A (b) 1. vb aux. : ba nu, ils viennent ; mia ke, vous allez ; byal wa lr, la pirogue passe. 2. pass des vb tatifs : me to e zal, je suis au village ; ma to e sal, j'tais au village ; ku to w, la poule y est ; ku sa to w, la poule y tait ; me ta we, je te vois ; ma ta we, j e te voyais.

    A... D I A 1. vb aux. ngatif : ba nu dia, ils ne viennent pas ; mia ke dia, vous n'allez pas ; byal wa lr dia, la pirogue ne passe pas. 2. pass ng. des vb tatifs : ma to dia e zal, je n'tais pas au village ; ku za io dia w, la poule n'y tait pas ; ma ta dia we, je ne te voyais pas.

    A prfixe des noms : sing. 4me cl., pl. 6me cl. : az, parole ; anon, oiseaux.

    A prfixe d'un substantif verbal : aboghle, action de juger (vb boghle).

    A Suffixe de formes verbales : 1. forme a correspondant notre pass indfini : me wula, je suis parti (vb wule). 2. forme verbale qui imite notre participe pass : nlma, envoy (vb lm). 3. vb rciproque : nyegha, s'aimer (vb nyeghe). 4. impratif plur. : kobga, parlez (vb koie). 5.

    en comptant : mebla meb, deux auscultations (vb ble).

    A prp. e nen a y, sur le chemin. A (b) interj,, oui. Oui se dit de bien

    des manires. ABA (m) n.4, pl. meba. Derrire gla-

    bie du chimpanz durci par l'usage. Aba wagha. I l y a deux meba, un chaque fesse. Voir gr. Pour les autres singes, on dit aba ou atabe.

    ABA (h) n.4, pl. meba (dialecte Atsi). Corps de garde o se tiennent les hommes. Syn. : abey (h ) .

    A-BA (h) abrv. de b-a-ba. Moi et toi. A-ba ba ke, nous allons toi et moi.

    ABABE (bm) n.4, pl. mebabe. Action de porter (vb babe).

    ABABGA (b) n.4, pl. mebabga. Vari-rit de grenouille. Syn. : ab ( b ) . L e nom gnrique des grenouilles est hoa.

    ABAGHA (h) n.4, pl. mebagha. Poigne. Abagha fn, poigne de mas (vb bxgha (h ) , runir). Syn. : abegha (h ) .

    ABAGH (bm) n.4, pl. mebagh. (vb bagh b ) . Abattage des arbres. Abagli ke, coup de couteau.

    ABAGH (b) n.4, pl. mebagh. Tout le travail d'abattage des arbres. B bese be ne abagh, tout le monde est l'abattage des arbres. Mebagh me ne s nen, l'abattage est un grand travail.

    ABAGHLE (bm) n.4, pl. mebaghle (vb baghle b ) . Action de garder, ga yen abaghle dam, tu as vu comme je garde.

    ABAKAN (m) n.4, pl. mebakan. Pour abalih nkan. Rejeton qui pousse au pied du kan (rotin pineux).

    A BAKH (b) n.4, pl. mebakh. Colo-case, taro (nom ocanien), macabo. (Co-locasia esculenta) Plante dont les tubercules et les feuilles sont comestibles. H

  • A B A 14 A B A

    y en a plusieurs varits. L a feuille s'appelle lome. Le tubercule : mva abakh, kw abkh. Syn. : bindume, atu.

    ABAKH (b) e nam. Colocase des marais (non comestible). On en fait des remdes. Syn. : anirgtsi ( b ) .

    A BAKH (b) kan. Voir abakan (m). ABAKH (h) n.4, pl. mebaich (vb

    bakh h, ajouter quelque chose). Coussinet pour porter des fardeaux sans se meurtrir ; on le met sur l a tte, sur l'paule ou dans le dos. Par ext. : selle de cheval. Quand un homme est vieux et ne fait plus rien, on dit : a to bakh, ' est comme le coussinet.

    ABAL (m) n.4, pl. mehal. Guerre, arme, troupe de guerriers allant en campagne. Ti abal, partir en guerre ; yi mr abal, tuer quelqu'un la guerre. Syn. : aluma, awaa, yia, bita.

    ABALA (h) n.4, pl. mehala. Abala mbe, petit manioc fait avec la pte qui restait. Syn. : abela.

    ABAM (b) n.4, pl. meham (vb bam b ) . Odeur d'urine. Abam menyughle da bam e zi, l'odeur d'urine fait mal au nez. Abam e tm, l'odeur d'urine de l'arbre tm, quand sa sve sort.

    ABAM (m) n.4, pl. mebam. Arbre de fort dont les fruits rouges aciduls sont comestibles (mrs en aot) . Sal abam, fendre le fruit de l'abam ; au figur, employer les grands moyens. Voir mbebam, faux abam.

    ABAM (h) n.4, pl. mebam (vb bamda h, serrer). Gane, fourreau, enveloppe d'pi, pi frachi-^ment sorti, non encore ouvert, enveloppe de lettre. Abam ke, fa, ge, fourreau de couteau, d'pe, de rasoir,

    ABAMA (h) n.4, pl. mebama (vb bambe h, tre plat) . Paquet plat fait en fort par les hommes avec des feuilles (ak ku) pour rapporter au village un peu de viande.

    ABAME (bm) n.4, pl. mebame (vb bame b ) . Action de garder, de dfendre. Abame dam e ne mv, ce que je garde est bien gard.

    ABAN (h) n.4, pl. meban. Omoplate, paule avec sa chair (morceau manger). Aban e ya mvur, omoplate du dos. beba aban, vi aban, os de l'omoplate.

    ABAN (h) n.4, pl. meban (vb ban h) . Aban e nali,. platine, plaque qui ferme l'intrieur du fusil. Syn. : aka e nali.

    ABAN (h) n.4, pl. meban (vb ban h) . Charnire, gond. Syn. : ayeghbe (h ) .

    ABANA (b) n.4, pl. mebana. Hutte, abri. Syn. : mba (h ) .

    ABANA (h) n.4, pl. mebana (vb ban h) . Abana zal, ftiche enfoui dans la terre et qui garde le village. Abana mon, ftiche pour que le bb ne tette plus sa mre et qu'elle puisse avoir un autre enfant. Abana nsm, ftiche qu'un ennemi fait au chasseur pour l'empcher de tuer.

    ABANA (h) n.4, pl. mebana (vb ban h) . Abana bon, collier de perles. Syn.: m fana, kol bon.

    ABANG (bm) n.4, pl. mebang. Jabot de l'oiseau. Syn. : aming (bm).

    ABA (b) n.4, pl. meba. Loutre. wakh aba, bandoulire en peau de loutre avec couteau et gaine (voir fa-minsl).

    ABA (b) .n.4, pl. meba. Arbre bois dur. En Galwa : mandji. Nom commercial : iroko (Chlorophora exeel-s a ) .

    ABA (b) n.4, pl. meba. Derrire glabre de tous les singes. On dit surtout meba. bon kwi ne ye meba meb, le derrire du singe a deux places glabres. Syn. : atabe. Voir ba.

    ABA (m) n.4, pl. meba. Projectile. Wa br meba, lancer des projectiles aux gens. Syn. : ba (m) .

    ABA (h) n.4, pl. meba. Arbre liane qui a des fruits amers ressemblant ceux d'une igname cultive. (alkh nkol). H faut s'en mfier. L e nom de village Ayl-Meba vient de ayl, amer, et aba.

    ABA (h) n.4, pl. meba. Mdicament sec prpar avec du piment et des cor-ces pour gurir de la fatigue d'une longue marche. I l s'introduit dans l'anus. L'effet est celui d'une purge. Ka l e a dughba al)a kam, un tel se fait administrer un lavement sec d'aba (vb dukh h ) .

    ABAA (bm) n.l. Rivire Abanga qui prend sa source en Guine espagnole et se jette dans l'Ogoou (rive droite) en amont de Samkita.

    ABAGAKH (m) n.4, pl. mebagakh. Arbre de terrains dbrousss qui ne dpasse pas dix mtres. Employ comme liteaux pour fixer les corces des parois. Sert de remde contre le pian. Quand il fleurit, il est comme un vieillard cheveux blancs (Vernonia Cone-ferta).

    ABAGOM (h) n.4, pl. mebagom. Filet graisseux du nkagha (varan). Benyabmv ba nyeghe si abagom

  • ABA 15 AB E

    nkagha, les ivieux aiment manger le filet de varan.

    ABA-KRA (b) n.4, pl. meba-hra. Natte faite avec l'corce de la tige de la plante aka. Elle est infrieure comme qualit celle qu'on obtient avec la plante ndumtum, elle n'est pas souple et peut blesser.

    ABAR (h) n.4, pl. mehar. Tache de lpre (vb barbe h ) .

    ABARA (b) n.4, pl. mebara. Pian, maladie cutane, le corps se couvre de pustules. Agent pathogne : Spirochoe-ta pertennis. A kon mebara, il a le pian. A kaa mebara, il vient d'attraper le pian. A ne kaa mebara, nkona mebara, il a eu le pian. A k mebara, il vite certains aliments pour ne plus l'avoir. A ne b mebara, il n'a pas encore eu le pian. A ne gwiy mebara, il l'a eu. nyi abara, pustule de pian. Fl abara, mfa abara, plaie de pian. Abara gm, petit pian, quand les pustules sont petites et nombreuses. Abara nokh, grand pian, quand les pustules sont grandes.

    ABARA (h) n.4, pl. mebara (vb bara h, saluer). Salutation. On dit plutt mebara.

    ABARA (h) n.4, pl. mebara (vb bara h, glorifier). Surnom glorieux qu'on donne quelqu'un qui est fort et fait tout ce qu'il veut. Emane Tle, chef de la tribu bemegu, qui fut dport de Ndjol Grand-Bassam vers 1900 et y mourut, avait le surnom de Asa Mefa (il frappe coups d'pe). On donne parfois de ces surnoms aux enfants. Enfin il y a les surnoms ou attributs de Name (Dieu) : Name a ne Mebeghe me kwa, Nso kme, Mba gwie (voir Mebeghe).

    ABARE (b) n.4, pl. mebare (vb bar h, aplanir). Valle, endroit plat, pays plat, plaine. Syn. : nteghbe afan, bebara.

    ABAR (bm) n.4, pl. mebar (vb bar b ) . Abar mesim, action d'arroser ou d'tre arros.

    ABAR (h) n.4, pl. mebar (vb bar h, niveler). Niveau (instrument). Fekh abar, mesure pour niveler.

    ABAR-KON (h) n.pl.6 (le sing. bar-kon a un autre sens). Joues charnues du sekh (mandrill).

    ABAT (h) n.4, pl. mebat. Ftiches divers ou procds employs, surtout par les femmes de polygames, pour se faire aimer de leurs maris. Abat est un objet (feuille, bout de bois, ra

    cine, etc.) que la femme met dans la pommade dont elle s'enduit ou dans la nourriture de son mari.

    A BAY EKH (b) n.4, pl. mebayeM. Petit pervier qui mange de petites poules et des rats (bef). I l est noir avec une huppe noire (Laphoetus occi-pitalis).

    A B (m) n.4, pl. meb. Nom gnrique de toutes les abeilles. 2. Miel de toute espce. Grandes abeilles avec aiguillons : be, ff. Petites abeilles sans aiguillons : mvem. Ab metekh, espce d'abeilles qui font des trous dans la terre et y demeurent ; elles piquent trs peu, leur miel est de mauvaise qualit. Le miel de l'espce be s'appelle aussi be. Le miel de l'espce ff, c'est yi. Le miel de mvem, c'est bw.

    AB (ni) ad j . num. pl. 6me cl. Deux. Ake ab, deux couteaux.

    AB (h) n.4, pl. meb. Gifle, soufflet. Si-p mr ab, gifler quelqu'un.

    AB (h) n.4, pl. meb. Famille de la femme qu'on a pouse. M a ke ab dam, j e vais dans ma belle-famille. Rciproquement, la dite famille donne le mme nom celle de son gendre (nnm-e-gon), c'est un nom d'amiti entre eux. Be-be-ho b mana lar meb, eux et nous avons fait des mariages entre nos villages. B mana ba (vb ba h, s'allier par mariage). Yvi ab, casser le mariage, dtruire l'amiti. Proverbe : Nnm-e-gon nder ke zi ku abe, le gendre fainant ne mange pas de poule dans sa belle-famille. H doit rendre des services.

    AB A (h) n.4, pl. meba. Jalousie de femme concernant un homme. Mnga a su aba, a ne aba, la femme est jalouse en sentiments et en paroles. Voir ni, jalousie d'homme.

    A B E B E (bm) n.4, pl. mebebe (vb bebe b ) . Perchoir d'oiseau, action de se percher. Syn.: ber.

    A B E B E E (m) n.l, pl. babebee. Oiseau : veuve de Paradis longue queue (Vidua Paradisiaea ) .

    A B EB EYA (b) n.4, pl. mebebeya. Gros arbre bois dur, assez rare. Dialecte Atsi : abeba.

    ABEGHA (h) n.4, pl. mebegha. Poigne. Syn. : abagha.

    ABEGHL I (h) n.4, ss pl. Bavardage, bruit de voix. Mi tagha bo abeghli, ne bavardez pas (vb beghle h ) . Syn. : ngh, nol, fop.

  • ABE 16 ABE

    A B E K H (b) n.4, pl. mehekh. Bout du canon de fusil, cylindre de mtal creux, sifflet (voir hyema). Nali mehekh meb, fusil deux canons. Abeich metekh, gonflements de terre, petits tubes de glaise faits par des vers, spcialement le mvne ( b ) . Les enfants les cassent et s'en font des sifflets.

    A B E K H (b) n.4, pl. niebekh. Ligne de pche complte : flotteur, ficelle, hameon et appt. Voir fn (h ) .

    A B E L (m) n.4, pl. mehel. Kolatier, noix de kola (Ko l a acuminata). Voir gwae, kola blanc. ydbel, faux abel.

    A B E L (h) n.4, pl. mebel. Arbre copal. (Canarium velutinum). Syn. : bel. On brle ce copal pour s'clairer et pour rparer les pirogues, mlang avec de l'huile de palme.

    A B E L (h) n.4, ss pl. Vrit, certainement (vb bele h, affirmer). M a kobe foghe abel, ma kobe abel, j e dis la vrit. Syn. : foghe, foghe-foghe.

    ABELA (h) n.4, pl. mebela. Voir abala.

    A B E L E (bm) n.4, pl. mebele (vb bele b ) . Action de tenir. Abele abi, mauvaise prise, on ne sait par o prendre cet objet. 2. Manche. Abele mvi, manche de marmite. Abele vn, manche de hache (on dit plutt : kyel vn). Syn . : belga (b ) .

    A B E L E (h) n.4, pl. mebele (vb bele h, faire cuire). Cuisson, manire de faire cuire. Abele bizi kale e ne mv, un tel est un bon cuisinier.

    A B EM (b) n.4, pl. mebem. Grand arbre de marais, trs dur (Macrolo-bium). Voir sakh-bem.

    ABEM (b) n.4, pl. mebem. Petit poisson.

    A B EM (b) n.4, pl. mebem. Abem meko, groupement de pustules de teigne sur la tte avec crote. Syn. : anrg meko.

    AB EM (b) n.4, pl. mebem. Abem mik, essaim de chenilles pos sur le tronc d'un arbre et qui se prpare monter pour manger les feuilles.

    ABEMA (bm) n.4, pl. mebema. Poulailler, bergerie, endroit o la poule couve. Ahema behu, abema be'kaka (vb bem b ) .

    ABEMBA (bm) n.4, pl. mebemba (vb bemba b, tre fix). Abemba soi, cration d'un village, poque de sa construction.

    A B EMB E (bm) n.4, pl. mebembe (vb

    bembe b ) . Action d'enfoncer. Fondations d'une construction. Mebembe est plus employ. Abembe akn, action d'enfoncer un pilier. Mebembe me nda, fondations d'une maison.

    ABEN (bm) n.4, pl. meben (vb ben b ) . Action de refuser. En comptant : mebena meb, deux refus.

    ABENGA (h) n.4, pl. mebenga (vb benga h, tanguer). Tangage de bateau.

    ABENG (h) n.4, pl. mebeng. Petit arbre de 4 mtres dont les fruits ctes contiennent un liquide colorant noir ; il est blanc en sortant, mais noircit aprs. Certains indignes s'en barbouillent le corps comme ornement.

    ABE (m) n.4, pl. mebe. Jardin, morceau de plantation. Une plantation (fakh) se partage en plusieurs mebe, et chaque femme cultive son abe. Les mebe sont limites par de petits chemins appels bifema (sing. fema).

    ABE (h) n.4, pl. mebe. Vase de terre grande ouverture. Voir kakh, vyekh.

    ABE-DAE (bh) n.l, pl. babe-daie. Nom de femme qui signifie : a da mbe, elle est trs belle. Les Betsi disent abe (b ) , beau, au lieu de mbe. Dans leurs jeux, les enfants donnent ce nom d'Abe-dae au doigt annulaire. Le pouce : ti tam, plac part. Le majeur : be na b e nti ? Qui est grand comme moi

    AB ELE (bm) n.4, pl. mebele (vb bele b, caresser). Caresse. Syn. : amele, amyele.

    ABELE (h) n.4, pl. mebele (vb bele h ) . Audace pour battre les autres et tout prendre de force. A bele di e daa, cette audace dpasse les bornes.

    ABEY (b) n.4, pl. mebey. 1. Pincettes de forgeron pour tenir le fer rouge. 2. Mirliton du chanteur de la danse akm, en bois ou en os humain (fmur), recouvert d'une peau de sac d'ufs d'araigne (ten). 3. Barre ou plaque de fer ou d'un autre mtal. 4. Museau allong du crocodile ou de la civette mvakh. 5. Balle de fusil ou cartouche. 6. Abey ndame, chevalet deux X en pente o l'on met en position penche les lianes caoutchouc coupes pour en recueillir le latex. 7. Abey ntsap, barre de savon. 8. Abey bom, systme de fer qui ferme la cangue du prisonnier. 9. Abey e nel, grande barbe.

    ABEY (h) n.4, pl. mebey. 1. Corps

  • A B E 17 A B

    de garde du village o se tiennent les hommes. Syn. : mvey (h). Atsi : aba j^^ -) _ 2. Ricochet d'une pierre plate lan-

    ce sur l'eau. Akokh da la mebey, la pierre compte les ricochets ; en ralit, c'est moi qui les compte.

    ABEYA (bm) n.4, pl. mebeya. Nom d'arbre bois dur. Le gm (porc-pic) creuse son gte (ablgh) son pied, parmi les racines ; les racines nombreuses lui font comme un rideau qui arrte les visiteurs indiscrets plus gros que lui (voir abgh). Fey gm abeya, d-busquer un porc-pic sous l'arbre abeya.

    A B E R (m) n.4, ss pl. Paresse, pares-seux. Kale a ne aber ab, a bo aber, un tel est trs paresseux. Syn. : ler (m), gel (m).

    A B E R (m) n.4, pl. meber (ber b, poser dessus). Ce qu'on ajoute par-dessus le march dans une vente, intrt d'une somme. Syn. : dar (h).

    A B E R (h) n.4, ss pl. (vb ber h, grim-per). Habilet pour grimper. A yem aber, il sait grimper sur les arbres, sur un toit.

    A B E R E (m) n.l, pl. babere (vb ber b, mettre dessus). 1. Pice d'toffe pour rparer une dchirure. 2. Mala-die de la peau : plaques rondes.

    A B E R E (h) n.4, pl. mebere (vb bere h, monter). Ascension, monte. Abere kl, escalade d'une montagne. En comp-tant : meber a meb, on est mont deux fois Abere nyl, orgueil. Abere nyi, mare montante.

    A B E R (h) n.4, pl. meber (vb ber h). 1. Action de s'lever. li zi ne obr mv, cet arbre est facile esca-lader. 2. Aber ntad, chelon, mar-che d'escalier.

    A BI (b) (Ig) n.4, pl. mebi. Cuisse d'homme ou de bte. nam abi gu, cuisse de sanglier manger.

    A BI (h) (bf) n.4, ss pl. Mal, pch, peine, mcontentement. Mebi meb, deux pchs. Wa bo abi anen, tu agis trs mal. Yen abi, wkh abi, tre mcontent. Lere mr abi, peiner quelqu'un.

    A BI (h) (bf) adj. sing. 4me cl. Mauvais, mchant, laid. Zam abi, chose mauvaise ou laide. Az abi, mauvaise parole. Ovn mbi, avn abi, hache mau-vaise, haches mauvaises.

    A BI (h) (Ig) n.4, pl. mebi. 1. Sein, mamelle, lait. N^ya abi, tetter sa mre, ^ y a mon abi, allaiter son enfant. Mebi me tsi, seins. Abi ntaa, lait d'homme blanc (c--d de conserve). Syn. : menya. 2. Petit trou rond qui sert de porte au

    gte (abgh h) gu porc-pic, sous l'arbre abeya. On dit surtout mebi : ke k'a tu mebi, va ouvrir des gtes de porcs-pics pour les capturer.

    AB (b) (bf) n.4, pl. meb. Arbre appel aussi kab. Meb, fleur et fruit de cet arbre.

    AB (b) (Ig) n.l, ss pl. 1. Beaucoup. Ab a bym nyi ! Que de richesses ! (vb b, tre nombreux). Syn. : ne-v (h), byer (b ) . 2. Ab, pl. de b ( b ) , pervier.

    AB (m) (Ig) n.4, ss pl. Papeau, paille de toit, tuile vgtale en feuilles de raphia cousues. Syn. : b ( b ) . seya ab, un papeau.

    AB (h) (bf) n.4, pl. meb. Excrments. On dit surtout meb.

    AB (h) (Ig) n.4, pl. meb. Calebasse avec bouchon pour garder l'huile (vb b h, casser).

    AB BA (h) n.4, pl. mebba (vb bba h, se battre). Bataille. Abba bili, meb, bataille coups de btons, de gifles. Syn. : mbbga (h ) .

    A B B (h) n.4, pl. mebb (vb bb h) . Action de frapper. Syn. : asib (h ) , adabe.

    AB GH (h) n.4, pl. mebgh. Gte plusieurs trous d'accs pouvant contenir une dizaine de porcs-pics. Voir mbl, ana.

    A B K H (b) n.4, pl. mebkh. 1. Sangsue. 2. Ver blanc qui fait bosse sous la peau des hommes ou des animaux et qu'on fait sortir en pressant. Il a 3 cm. de long et plusieurs mm. de large. Cela fait des enflures. I l grossit vite, et on peut le sortir aprs 2 ou 3 jours. Cela arrive aux gens qui vivent en brousse.

    AB -KUNG (h) n.4, pl. meb-me-kung. Mousse verte qui ressemble comme couleur au kung (touraco bleu), d'o le nom d'excrments de kung. Syn. : nergbon (m) .

    A B I L EM (h) n.4, ss pl. Jalousie, gosme, mchancet. Sens : nlem mbi ou abi nlem, mchancet du cur. Ka le a ne abilem, a bo abilem, il est fch du bonheur des autres et cherche leur nuire en cachette. Syn. : vm (h) .

    AB MO (bm) n.l, pl. babmo (c--d a b mo, il prend les mains). Taon ventre blanc qui vient de lui-mme dans la main ; on le prend facilement. Nom complet : ab?}io bkh (vb. b b ) .

    A B M R E (m) n.l, pl. babimre (cuisse d'homme). Petit arbre de terrains dbrousss, grandes feuilles, bois

  • AB l 18 ABO

    jaune, tronc lisse et blanc. I l pousse prs des fumiers. On en fait des cuillres.

    ABN (b) n.4, pl. mebn. Scrotum, bourses du mle (homme ou bte). Mimba mi abn, testicules. Syn. : mfekh afam. ka abn, prine de l'homme.

    ABN-A-NE (m) n.l, pl. iabn-a-ne. Fruit d'une liane jaune veloute trois noyaux doucetres qui ressemble au scrotum du lopard. L a liane s'appelle nsikh abn-a-ne.

    ABN E MYAN (bm) n.4, pl. mebn me myan. Fleur et fruit de la plante myan.

    ABN-KON (bm) n.4, pl. mebn-kon. Gland de la fleur du bananier.

    ABN-NTMA (bm) n.l, pl. babn-ntma. Fruit d'une varit de no (aubergine sauvage qui ressemble au scrotum du blier).

    AB (h) n.4, pl. meb. Grand arbre de fort (Petersia africana) dont l'cor-ce est employe pour faire des fumigations (dur h ) . Les fleurs de l'ab ont une odeur de bte pourrie.

    ABI-GUE (m) n.l, pl. baU-ge (cuisse de sanglier). Grande matchette. Syn. : nam--gue (bm).

    AB YA (h) n.4, pl. mebya. Rameau vert, bout de branche avec feuilles vertes. On s'en sert pour fermer les barrages pour pcher (lkh h, pcher). En en faisant un paquet envelopp d'corces et en y mettant le feu, on obtient une paisse fume pour tourdir les abeilles et prendre le miel dans la ruche. Syn. : b h ) .

    AB R (m) n.4, pl. mebr. Enflure de piqre de gupe. Cloque ou ampoule qui contient du sang.

    AB RA (b) n.4, pl. mebra. Etat de quelqu'un qui a commis un nsem, c--d transgress un k (tabou, interdiction). Il ne peut plus rien tuer la chasse et ses amis le fuient. I l faut alors ter l'abra avec des mdicaments appropris. Pour ter l'abra, on creuse dans une chambre un trou pour bain de sige tapiss de feuilles de bananier (tokh h ) . Le malade s'y assied, et le fticheur lui verse des remdes sur le corps en prononant les formules qui conviennent. I l confesse son client qui se trouve de la sorte purifi (my h) .

    AB I T S I (h) n.4, pl. mebitsi. Aile d'oiseau manger, un ct de la poitrine. Ce mot vient de abi (sein) et

    tsi (poitrine), bien que l'oiseau n'ait pas de seins.

    ABMUM (b) n.4, pl. mebmum. En Bulu : abm (b ) . Ventre, abdomen, grossesse, mre. M a kon abmum, ma wkh abmum, j ' a i mal au ventre. Ma ke abmum, je vais au cabinet. Abmum da lr me e si, abmum da s me, j ' a i la diarrhe. Abmum e mon, grossesse. Fam sa ve mnga abmum, l'homme rend la femme enceinte. Mnga a non abmum, a legh abmum, l a femme devient enceinte. Mnga a to y'abmum, la femme est enceinte. Voir nne (h) . Abmum e vagha nye kw, elle a eu une fausse couche. Be moneza b ne abmum avor, mon frre et moi sommes de la mme mre. Abmum t, l'envers de l'toffe ; mvur t, l'endroit. Abmum nyu, ct intrieur du doigt ; mvur nytt, dos du doigt. fa abmum, devant (du ct du ventre) ; fa mvur, derrire (du ct du dos) . Ma ba byal abmum, j e creuse l'intrieur de la pirogue.

    ABMUM (h) n.4, pl. mebmum. En Bulu : abm (h) . Grosseur, grandeur, quantit, capacit, volume. Syn. : fkh (h ) , ta (h ) . Abmum av ? combien ? Abmum nsem wa bo ! que tu es sot ! Abmum ma nyeghe we ! combien je t'aime ! Abmum e br di da so v ? D'o viennent tous ces gens ?

    A BMUMATTR (m) n.4, pl. meb-mumattr (vb trbe b, grossir). Varit de grenouille noire des lacs, assez rare.

    A BO (b) n.4, pl. mebo. 1. Jambe, pied, patte. Abo e si, plante du pied. Akul abo, pied. I l y a diffrentes sortes de pieds : mf, pied fourchu, sabot fendu ; akul, main, pied, patte avec doigts ; atsin, sabot entier (lphant, tortue, pangolin). 2. Piste, trace, empreinte du pied. B i mr abo, suivre l a trace d'un homme. mo wam a wule me mebo e si, mon fils marche derrire moi. Syn. : bkh (h) mebo, akokh (m) .

    ABO-VUR (bm) n.4, pl. mebo m'vur. Araigne mygale dont la piqre est trs venimeuse, voire mortelle. Elle vit sous terre ou dans les troncs pourris. Elle peut atteindre la grosseur d'un crabe moyen. Si un homme a un vur (voir ce mot) et meurt, son vur deviendra un abo-vur qui peut tuer des hommes.

    A BOGHE (b) n.l. Rivire Abokw, affluent de la rive gauche du Como (en Fa koma), lequel forme avec le

  • A B O 19 A B

    Rembw (en Fa Leme) l'estuaire du Gabon.

    A B O G H E (b) n.l, pl. baboghe. Sel apport par les blancs. En effet, la ma-re monte jusqu' la rivire Aboghe, et autrefois le sel semblait venir de l. En ralit il venait d'Europe. Syn. : ku vya (h).'

    A B O G H L E (bm) n.4, pl. meboghle (vb boghle b). Action d'accuser, accu-sation, jugement. Aboghle dam e ne sse, mon accusation est juste. Syn. : mboghe (bm). ' A B O K H (b) n.4, pl. meboM. 1. Rat de plantations et de villages abandon-ns qui mange le manioc (Aenomys hy-poxanthus). 2. Abokh-bule (bh), c--d rat des Boulons. Nom Atsi du mvep (voir ce mot).

    A B O K H (m) n.4, pl. mebokh. Courge, potiron indigne (il y a plusieurs va-rits).

    A B O L (m) (Ig) n.4, pl. mebol (vb bole b, faire pourrir). Odeur de pour-riture. Aboi mbm, odeur de mourant ou de mort. Plus tard : nya-te bol, vritable pourriture. Syn. : bol (m).

    A BOLA (bm) n.4, pl. mebola. Feuille semblable celle appele k-ku, mais rouge par-dessous. Toutes deux servent envelopper le manioc en btons.

    A B O M (h) n.4, pl. mebom. On dit surtout mebom (vb bome h). Enlve-ment de femme. Mnga a kaa mebom, la femme a t enleve par un homme. Mnga mebom, femme qui n'est jamais contente de son mari et s'enfuit tou-jours.

    ABOMENA (h) n.4, pl. mebomen-San. 1. Herbe rudrale, mdicinale pour les maux de tte. Les fruits servent d'appts dans les piges pour oiseaux (ko). 2. Abomena nsikh, liane poivre en fort (Piper subpeltatum).

    ABONA (b) n.4, pl. mebona. Charge de poudre. Abana fra. Syn. : awa fra.

    ABO (h) n.4, pl. mebo. 1. Morceau. Abo t, morceau d'toffe. Abo li, morceau de bois. Syn. : tun (b ) . 2. Temps, moment, tour de rle. Abo, puisque. Abo ke so, quand tu viendras. Nsa aboe ? abo av ? quand ? Abo ni, quelquefois, peut-tre. Abo dam e ke so, mon tour viendra. Syn. : ge (m) . 3. Genou. Abo e wo, coude. gokh abo, rotule. Kur mebo, s'agenouiller. 4. Vertbre. Abo e k, vertbre du cou ; abo kaghl, vertbre du dos. 5.

    Abo m fana, chanon de chane (syn. : akana mfaa). 6. Abo e kaba, varit de canne sucre.

    ABOR (h) n.4, pl. mebor (vb bor h, se vtir). Vtement. 2. Paire de quelque chose qui se porte, Syn. : ahor (h) .

    ABORA (bm) n.4, ss pl. Merci, remerciement, parole de satisfaction. Syn.: mvom (m), awa (h ) . Abora est une parole porte-bonheur des anciens qu'on prononait en faisant le ftiche des engins de chasse et de pche : Abora, abora, ndawle a kel-e-nyea, abora, abora, la plante ndawle va se rpandre partout pour tuer beaucoup de poisson. L'ide de dire merci n'existait pas autrefois.

    ABORANOKH (b) n.4, pl. mebo-ranokh. Arbre de fort, dur, corce blanche, bois brun, bon pour la menuiserie.

    ABOR (h) n.4, pl. mebor. (vb bor h) . Paire de quelque chose qui se porte. Abor bizr, paire de souliers. Abor mekana melo, paire de boucles d'oreilles. Syn. : abor (h ) . Voir mvaghda (h ) .

    AB (b) n.4, pl. meb. 1. Nom gnrique de toutes les araignes. Araigne assez grosse, djections blanches, qu'on voit surtout dans les toitures. Voir ndenabbe ( b ) , abo-vur. 2. Grenouille grosse, blanche sous le ventre, qui vit au fond de l'eau sous les pierres (comestible). C'est un koa. Syn. : ababga ( b ) .

    ABBA (h) n.4, pl. mebba (vb bba h) . Action de prendre un lavement. Voir mvba.

    ABBN (b) n.4, pl. mebbn. 1. Fontanelle du bb. Syn. : ndaghbe ( b ) . 2. Sommet de tte ou de montagne (abbn nl, abbn kl). Syn.: dlbe kl.

    AB (bm) n.4, pl. meb (vb bo b ) . Action de faire.

    ABGHA (h) n.4, pl. mebgha (vb bkh h ) . 1. Rive plate, valle, lit de rivire, lit de la mer. 2. Place ou trace d'un objet tomb. Voir ava (m), bkh (h ) . Abgha mveghe, trace de charge tombe. Abgha ebmuma, trace de fruit tomb. Abgha mr, trace d'homme tomb. 3. Abgha-nl, pl. mebgha-nl. Tte de lit, chevet. Syn.: abghla nl, abla nl. Voir mebo-ki, pied du lit.

    ' A B G H B E (h) n.4, pl. mebghbe (vb bghbe h, se coucher). 1. Endroit o la poule couve et pond. 2. Cheveux

  • AB - 20 ABU

    aplatis ou place chauve sur la tte l o l'on a coutume de porter une charge. Me ne y'aighbe nl. 3. Abgh'be asl, fruit plat de l'igname asl ou

    ABGHE (m) nom d'homme. Vient du mot ablih (m.), entaille dans un arbre.

    ABGHLA (h) n.4, pl. mebghla. Abghla nl, tte du lit, chevet (vb bkh h) . Syn. : abgha-nl, abla nl.

    A B K H (m) n.4, pl. mebkh (vb bkh b ) . 1. Entaille dans un arbre pour le couper. Tu abkh, bagh abkh, entailler l'arbre. 2. Abkh t, coin de pagne. Syn. : akan t.

    A B K H (h) n.4, pl. mebkh. Nom gnrique de toutes les danses. B a zem mebkh, ils dansent des danses.

    AB L E (h) n.4, pl. meble (vb ble h ) . Auscultation, palpation. Able avo-r, mebla meb, mebla awm, meble ab (le suff. a est employ quand on compte). Meble m'nyan, auscultations douloureuses. Voir mbla, mblga.

    AB L (h) n.4, pl. meble (vb bl h) . Source de rivire. Abl si i e ne yo, la source de ce fleuve est loin. Alarg meble, ligne de partage des eaux. Voir nelele. Abl meki, flux du sang de la femme.

    ABM (b) n.4, pl. mebm. 1. Chambre de maison. Nda ne mebm melal, L a maison a trois chambres. Syn. : anyila. 2. Cellule du rayon de miel.

    ABM (m) adv. et n.4, ss pl. Sur le coup, sur place (tuer) (vb bm b ) . Tsir vagha wu abm, la bte est morte sur le coup.

    ABM (h) n.4, pl. mebm. Poitrine des btes, morceau de viande de poitrine. Abm e tsir. vi abm, sternum des btes. Syn. : kurbe (h ) . Pour l'homme, poitrine se dit tsi, ainsi que pour les oiseaux et les singes qui se tiennent debout comme l'homme (chimpanz, gorille, mandrill). Mais on dit : abm e mvu, kaba, fe, ko, poitrine de chien, de chvre, de chat, de poisson. Abme e son, milieu d'une tombe, dessus, en face de la poitrine.

    ABM (h) n.4, pl. mebm. Plein. gen za abme, to abm, le panier est plein. Bigen bi ne mebm, les paniers sont pleins. Byal za abm, to abme, la pirogue est-pleine.

    ABM (bm) n.4, pl. mebm (vb bm b ) . Abm fw, action d'annoncer une nouvelle (syn. : bm-fw). Abm-mver, jeu de harpe indigne.

    Abm kul, action de taper le tam-tam. Et avec le vb bm (b) : Abm bakh, action de se heurter contre un obstacle. Abm k, action de tendre une peau pour la faire scher. Syn. : mbmga ( b ) .

    ABM (h) n.4, pl. mebm (vb bm (h) . Abm mvu, aboiement du chien. Syn. : mbmga (h) mvu.

    ABN (h) n.4, pl. mebn, 1. Gte de la tortue : c'est un assemblage de feuilles tout fait tanche. 2. Champignon qui pousse sur ce gte.

    ABNE (b) n.l, pl. babne. Arbre de fort dont le fruit sert d'tui poudre. Voir ano fra.

    AB (m) n.4, pl. meb. 1. Creux d'arbre qui sert de gte des btes et de ruche aux abeilles (vb bghle b, creuser). Ab li. Syn. : m fui li. Ab e yi, ab e ff, ruche naturelle dans un creux d'arbre. Voici les oiseaux qui nichent dans les creux d'arbres : k, gu, myam, naa, gmge, vl. 2. Ab kon, tage de doigts de bananes sur un rgime. Syn. : ab-kon. 3. Ab, ss pl. Maladroit la chasse ou la pche. Kale a ne ab, un tel ne tue rien. Syn. : bn (m) , mbbe ( b ) , mesu (h ) .

    AB (h) n.4, pl. meb. Endroit dbrouss sur le bord d'une rivire. On puise l'eau du ct amont, on se baigne du ct aval. Dbarcadre des pirogues. Syn. : yen (h) , asum (bm).

    ABA (h) n.4, pl. meba. 1. Feuille roule en forme d'entonnoir pour verser un remde. Si l'on y met du coton hydrophile ou ce qui en tient lieu (niya), on a un filtre. 2. Aba kam, mlange de piment, sel et eau vers dans la bouche avec le mme entonnoir.

    AB-KON (mh) n.4, pl. meb-kon. Etage de doigts de bananes sur un rgime. Syn. : ab kon.

    ABLA (h) n.4, pl. mebla. Abla nl, chevet du lit. Syn. : abgha-nl, abghla nl.

    ABU A (h) n.4, pl. mebua. Sans nourriture. ndo zam ne abua, ma maison manque de vivres. Afan di e ne abua ab, ce pays manque beaucoup de vivres. Le nom de femme Mebua vient de l.

    ABUB (bm) n.4, pl. mebub (vb bup b ) . Mets cuit dans des feuilles (viande, poisson, arachides, gon).

    ABUGH (h) n.4, pl. mebugh (vbs bukh h et bugh h ) . Abugh vi, frac-

  • ABU 21 ABY

    ture d'os. Syn. : mhugha (h ) , mvugh (h ) .

    A B U K H (h) n.4, pl. mebukh. 1. Op-pi'ession, essoufflement, asthme, Syn. : dudul'h (h) . Abukh kl, essoufflement en grimpant une cte. Ma byel abukh, je suis essouffl. Abukh kukh, touf-fement quand on a mang beaucoup de bananes plantains sans boire. 2. Chagrin, tristesse, colre. Abukh e ne me nlem, ma wkh abukh, je suis pein. Me vagha do bo y'abukh, j ' a i fait cela contre-cur, ou avec colre.

    ABULA (bm) n.4, pl. mebula (vb bul b ) . Pche avec le tan dans les ruisseaux. C'est un filet mont sur un cerceau. On le plonge dans l'eau, on trouble l'eau, et on le retire. Syn. : me-samle, mais en plus petit.

    ABULE (b) n.l, pl. babule. Varit d'igname. Syn. : azo mv (bb) .

    A BUL (h) n.4, pl. mebul (vb bul h) . Retour.

    ABUNA (bm) n.4, pl. mebuna (vb buna b ) . Mlange, alliage. Syn. : mbuna (bm), afula (bm).

    ABUP (b) n.4, pl. mebup. 1. Sens gnral : sac en peau qui contient toutes sortes de remdes pour les jumeaux, les vanouis, les bbs, etc. Ce sac est en peau d'animaux pelage de 2 ou 3 couleurs (betsir mekele) : ne, nzl, byo, nvi. 2. Remde pour jumeaux : Une femme qui a des jumeaux garde une partie du cordon ombilical (go b ) . On en fait un remde que les jumeaux avaleront quand ils seront malades et qui s'appelle abup. Il contient du cordon, des os d'animaux pelages varis, des corces, du sel, du piment. 3. Appel des btes en fort en imitant leur cri dans le but de les tuer. Kar abup, kul abup, appeler les btes. Syn. : kur ansa. 4. Abup sil, mebup m'sil, boucles de cheveux. 5. Abup nyu, le bout du doigt.

    ABUR (m) n.4, pl. mebur. Arbre de fort trs haut et trs effil (Trichos-cypha accuminata). I l a des fruits rouges en grappes (mvur) qui poussent mme le tronc. sad mvur, grappe de mvur. I l y a 2 varits : abur tsie dont le fruit est gros, abur lene dont le fruit est petit.

    ABYA (b) n.4, pl. mebya. 1. Jeu de hasard qui se joue pile ou face avec des coquillages (mvama). On jette 4 coquillages : s'il y en a 2 dans un sens

    et 2 dans l'autre, on a gagn. On joue de l'argent, des pagnes, avec une passion effrne. B a do abya, ils jouent l'abya. 2. Elphautiasis du scrotum qui peut atteindre des dimentions impressionnantes. Abya e neme nye bn, abya da teba, ses bourses normes pendent lourdement,

    ABYAA (bm) n.4, pl. mebyaa (vb byaa b). Mpris rciproque.

    ABYAL (h) n.4, pl. mebyal (vb byal h ) . Naissance, lieu de naissance, origine. Mebyal me br, origine des hommes (lieu ou poque). Abyal dam di, c'est l que je suis n.

    ABYAN (b) n.4, ss pl. (vb byane b ) . A vagha me bo abyan, il m'a trait avec mpris. Syn. : abyey (m) , mvyey ( b ) .

    A BY (h) n.4, pl. meby (vb by h) . Accouchement. Mnga a ga ku aby, la femme arriva au moment d'accoucher. Aby sr, enfantement frquent. Aby nokh, enfantement de longs intervalles, comme chez l'lphant.

    A B Y (h) n.4, pl. meby (vb by h) . Action d'enfanter (hommes et animaux). b bese ba be ne aby dam, tous ceux-ci sont ma progniture. Aby gon, premier accouchement.

    A B Y E G H B E (bm) n.4, pl. mebye-ghbe (vb byeghbe b ) . Got sucr. Ab-yeghbe mikkh, bibmuma, le got sucr de la canne sucre, des fruits. Voir byebyekh ( b ) .

    A B Y E L (bm) n.4, pl. mebyel (vb byel b ) . Arrestation, saisie.

    A BY EY (m) n.4, ss pl. (vb byeye b ) . Mpris. Syn. : mvyey ( b ) , abyan ( b ) .

    A BY EYE (b) n.l. pl. babyeye. Nom donn diverses maladies cutanes et pidmiques (rougeole, variole, etc. Syn. : sabyeye.

    ABY ER (b) n.4. Nom des feuilles de manioc (mesagha) dans le kana suivant : Proverbe : Kule a zie abyer e no. Kule (tortue) avait mis son aubergine no dans la marmite commune pour la reprendre cuite. L'aubergine s'est dfaite et mlange entirement au lgume vert qui lui tait dfendu. On a t oblig de le laisser manger avec les autres. Et mme il a tout eu, quand mme Ne le lopard ne voulait pas qu'il en mange, Kule a t rus. Morale : I l ne faut pas mlanger ses affaires avec celles des autres, car on risque d'y perdre au bnfice des gens russ comme Kule.

  • ABY 22 AFA

    A B Y B Y M (h) pl. de zzm, n.6 (Atsi) . Petits objets, comme la mercerie. Syn. : abe bym, aym e bym. Voir be, ym, zm, va.

    ABYM (h) n.4, pl. mebym. Chasse environ 50 hommes, avec grands filets et chiens. Il peut y avoir 300 mtres de filets. 20 hommes restent prs des filets, et les 30 autres s'loignent d'environ 2 km pour rabattre le gibier qui consiste surtout en antilopes. Syn. : zakh (b ) . Proverbe : Wa t abym nka, ndkh mve sa a ke non ndum, tu as refus d'aller la chasse de ton beau-pre, mais il va pleuvoir, et tout le monde restera assis au village, et toi comme les autres.

    ADABA (bm) n.4, pl. medanba (vb daba b ) . Dfaite la guerre.

    ADABE (bm) n.4, pl. medabe (vb dabe b ) . Coup, action de frapper. Adabe li, coup de bton. Syn. : asib, abb.

    ADA (bm) n.4, pl. meda (vb da b ) . Victoire, action de passer pardessus. Ada hokh, franchissement d'un tronc. Ada no, action de s'tendre sur son lit. Ada mbi, seuil de la porte. Ada byal, passage en pirogue.

    ADE LA (bm) n.4, pl. medela. Petit pagne de femme qui se rduit bien souvent un petit cache-sexe carr par devant et un autre par derrire un peu plus long. Syn. : alegha (h ) .

    A D I G H (h) n.4, pl. medigh (vb digh h ) . Regard. Medigha meb, deux

    A D O M L E (h) n.4, pl. medomle (vb domle h ) . Fermeture, action de fermer. Voir mferga, ce qui sert fermer.

    AD (h) n.4, pl. med. Grosse perle en verre blanche, bleue ou rouge, qu'on porte au cou. Autrefois on changeait deux de ces perles contre une chvre.

    A D L (bm) n.4, pl. medl. Balance des blancs. Ma fer y'adl, je pse avec la balance.

    AD (b) n.4, pl. med. On dit surtout le plur. Dcoloration de la peau noire sur une cicatrice. Med e mo, mains blanches sur les deux faces, comme un vieux chimpanz ou un noir g. kulg si ye med e mo, Vku-lg garde les mains noires, mme en vieillissant (v. ce mot).

    ADU (m) n.4, ss pl. (vb du b ) . Em-broussement du chemin, fourr impntrable. Afau ti e ne adu, la fort est impntrable.

    ADUA (bm) n.4, pl. medua. Poisson de la famille des ntetom.

    ADUGH (h) n.4, pl. medugh (vb dukh h ) . Lavement sec. Adugh kam, adugh aba, lavement sec au piment, au remde aba. Voir aba (h ) .

    A D U K H (h) n.4, pl. medukh (vb dukh h ) . Pagayage. Syn. : ndughga (h ) .

    A D U L (bm) n.4, pl. medul (vb dul b ) . Prise de force. Adul sal, prise d'un village.

    ADUM (bm) n.4, pl. medum (vb dum b ) . Chute pic dans un prcipice ou dans une eau profonde.

    A D U R E (bm) n.4, pl. medure (vb dure b ) . Action de tirer soi.

    AFA (h) n.4, pl. mefa (vb fa h ) . Germination.

    AFAGH (h) n.4, pl. mefagh (vb fakh h) . Action de creuser. Afagh metekh, creusement d'un trou. Afagh wn, dterrage des arachides.

    AFAKH (h) n.4, pl. mefakh. 1. Casque, bonnet, chapeau. Afakh nzi, couronne royale (voir kar). Afkh e gwi, gwi afakh, bonnet de laine plusieurs couleurs port par les vieux. Syn. : mbor, bb. 2. Place du 1er tireur dans la chasse en ligne ; il se tient au milieu, en face du gibier qui vient, et il tire le premier (a tele afakh). Les autres tireurs se tiennent sa droite et sa gauche, formant avec lui un angle dont il occupe le sommet, et tirent aprs lui tour de rle ; les deux plus loigns qui occupent les deux positions appeles aliukh tirent les derniers (be tele mekukh) Cette chasse se fait avec ou sans filet entre les tireurs et le gibier. 3. Afakh li, fourche d'arbre quand elle est coupe ou taille. Afakh e ne ye makh meb, la fourche a deux branches. Syn. : atakh, magha. Voir makh, atebga.

    AFAM (b) n.4, ss pl. Espce d'orgueil qui consiste faire le riche quand on est pauvre, se mettre parmi les ans quand on est encore trs jeune. Ka le a bo afam, un tel veut paratre ce qu'il n'est pas.

    AFAM (h) n.4, ss pl. Parties sexuelles de l'homme. Vient de fam, homme, digh 1re afam, ne montre pas tes parties. Syn. : si (h ) . Mfekh afam, bourses. Mimba mi afam, testicules. hyen afam, membre viril (syn. : kn m) .

    AFAN (b) n.4, pl. mefan. Pays, fort. Afan ti, dans la fort, en pleine campagne. Afan e mana, le pays est devenu dsert, inhabit.

  • AFA 23 AF

    AFAN (h) n.4, pl. mefan. Nom d'arbre dont le fruit s'appelle atra fan et l'amande fan. On mange l'amande.

    AFAN (bm) n.4, pl. mefan (vb fan b ) . Action d'insrer un objet entre deux autres. Na nda ne k'afan bo? quelle est la maison o on ne peut pas enfiler sa cuillre derrire le bambou de la paroi ? Rponse : c'est la tombe (son).

    AFA (m) n.4, pl. mefa. Poils de l'homme autour des parties. Voir sir, vul, mvor.

    AFAP (b) n.4, pl. mefap. 1. Aile d'oiseau. 2. Afap t, pan de vtement. Syn. : alo t.

    AFE (h) ad j . sing. 4me cl. ou pl. 6me cl. Autre, diffrent. Az afe, autre parole. Anon afe, autres oiseaux. Voir mfe.

    AFE (h) n.4, ss pl. Drle, original. ne afe, tu es un drle d'homme.

    AFE ! (h) interj. qui sert approuver. Parfaitement I

    AF (h) n.4, pl. mef. Pelade. Cicatrice laissant un coin de la tte sans cheveux. Plaie la tte. Maladie qui fait tomber les cheveux.

    AFEBA (bm) n.4, pl. mefeba (vb feba b ) . Reniement, action de nier ce qu'on sait tre vrai. Syn. : mfebga.

    AFBA (h) n.4, pl. mefba (vb f h) . Election, choix.

    AF EB E (h) n.l, pl. bafebe. 1. Petit oiseau vert ventre blanc qui fait des gammes chromatiques ascendantes et descendantes. 2. Plante mdicinale.

    AFGHA (bm) n.4, pl. mefgha (vb fgha b ) . Retour d'un vanouissement, rsurrection.

    AFELA (h) n.4, pl. mefela (vb fela h) . Panique, fuite gnrale et simultane.

    AF EMBE (bm) n.4, pl. mefembe (vb fembe b ) . Facult que possde le cobra africain (lom m) et d'autres serpents de gonfler leur tte et d'largir leur bouche (afembe nyo). Cela peut se dire aussi de certaines btes ou hommes grosses ttes ou bouches largies. Voir fem (b ) .

    AFEN (bm) n.4," pl. mefen (vb fen b ) . Afen nl, tressage des cheveux. Syn. : mfenga ( b ) .

    AFENGE (h) n.4, pl. mefenge (vb fenge h ) . Claudication. Syn. : mfenge (h ) .

    AFE (h) n.4, pl. mefe. Sentier des btes. Betsir ha tu mefe, les animaux

    se font des pistes. Afe e nokh, piste d'lphant. Alam afe, pige sur la piste des btes. Syn. : kn, nen.

    A F E P (b) n.4, pl. mefep. Couleur grise, mais cela ne se dit qu'avec ku, num et nlo. Afep e ku, poule grise. Afep e num, pigeon gris. Afep nlo, mouche grise qui va sur les plaies. Afep ne s'emploie jamais seul. Syn. : fui ( b ) .

    AF E P (h) n.4, pl. mefep. Morceau, feuille, page de livre, bout de papier. Afep t, morceau de pagne.

    AFEP -B I B E (bh) n.l, pl. bafep-bibe (vb fep b ) . Vient de b (h ) , rameau. Homme peureux qui tremble la moindre chose. S'il est seul en fort, il s'effraie et s'enfuit en voyant remuer des branches. B a fep bib, nye ve mare, le vent ou les singes agitent les branches, et il a peur. Syn. : mbomho ( b ) , wo-be (b ) .

    AFI (b) n.4, pl. mefi. Maladie sur la tte : il y a de petits trous et des vers dedans. Genre de meko. 2. Varit d'igname de fort dont la liane est trs pineuse. Elle est comestible.

    AF (m) n.4, ss pl. Trs petits moucherons que les blancs appellent fou-rous d'aprs le mot Galwa (furu), et qui sucent le sang des gens matin et soir. Syn. : afgh (bm). Les blancs nouveaux dans le pays en souffrent plus que les anciens. L a piqre de ces bestioles laisse des cercles rouges sur la peau, souvent mme des cloques.

    AF (h) n.l, ss pl. Jeu des devinettes. Demande : af. Rponse : anekh (m) . Voir son syn. : afla.

    AFA (b) n.4, pl. mefa (vb f h ) . Eclaboussure d'eau, de liquide. M a wkh mefa me mve, la pluie m'clabousse. Ati da bo mefa, la goutte tombe et rejaillit tout autour.

    AF GHB E (bm) n.4, ss pl. (vb fghbe b ) . AfgKbe mir, fait d'avoir de petits yeux.

    A F G H E F K H (bm) n.6, pl. de f-ghefkh, moins usit. Afghefkh e mir, petits yeux comme ceux du cochon, ou bien on fait les petits yeux.

    AF GH (bm) n.4, ss pl. (vb fkh b ) . Fourous. Voir af (m) .

    A F K H (b) n. pl. mefkh (vb fghle b ) . 1. Fossette la joue. Mefkh mema, fossettes de joues. 2. Petit trou rond perc dans le bois par les tarets. li ne ye mefkh, le bois est perc de petits trous.

    AF LA (h) n.l, ss pl. Jeu des devinettes (voir af h ) . L e premier dit :

  • AF 24 AFU

    Afla, comme on dirait : Allo ! pour annoncer qu'on va parler. L e 2me rpond : AnSekh (sucr, agrable), c--d : Parle, j e dsire t'entendre. Alors le premier dit la devinette. Exemple : iii (h ) . Rponse : Neti yo, la route est longue. Autre exemple : B-b-b km, h'ava, pan-pan-pan, tomb, sans laisser de trace. Rponse : k (h) , une feuille, car une feuille qui tombe ne laisse pas de trace. Autre exemple : Mendame a lr azo e si, quel est le gros personnage qui passe au pied de l'arbre azo ? Rponse : C'est l'lphant, car il vient manger les fruits.

    AF P (m) n.4, ss pl. 1. Epais, paisseur (vb fp b ) . Ce mot s'emploie seulement pour les corps solides ; pour les liquides, c'est nligha (bm). Et si ne afp, ce pagne est pais. Afp e ne mv, kekep ke mve, l'pais est bon, le mince n'est pas bon. 2. Afp prcdant un nom passe de la 4me la 1re cl. Afp t a ne mv, bafp t be ne mv, le pagne pais est bon, les pagnes pais sont bons. Afp a zm, bafp a bym, chose paisse, choses paisses.

    AF R (h) n.4, pl. mefr (vb fr h) . Fait d'tre cras, serr, pinc.

    AFO (m) n.4, pl. mefo. Arbre dont le fruit (atra fo) contient une amande (fo) remplie d'une huile blanche excellente (Poga oleosa). I l ne faut pas le confondre avec fo, autre arbre fruitier.

    AFOGHA (bm) n.4, pl. mefogha (vb foghbe b ) . Pige pour rats avec nud coulant.

    A F O K H (b) n.4, pl. mefokh. Abondance, plnitude. Ce mot a d'abord dsign l'abondance de vivres, puis s'est tendu aux marchandises et aux hommes. Afolih bizi, afokh e bym, afokh e br, abondance de vivres, de richesses, d'hommes.

    AFOLA (bm) n.4, pl. mefola (vb fola b ) . Changement, change. Afola mam, changement survenu dans les choses, change de choses. AfoVto, changement de place. Voir avna ( b ) . Afola k, mue de la voix (syn. : avu-le k).

    AFONBE (bm) n.4, pl. mefonbe (vb fonbe b ) . Action de bien examiner.

    AFGHE (h) n.4, pl. mefghe (vb fghe h ) . Action de remuer, d'agiter les autres.

    AFGHBA (h) n.4, pl. mefghba (vb fghba h ) . Crainte, tremblement. Syn. : mi fghba.

    A F K H (b) n.4, pl. mefkh. Gte d'animal dans l'eau, parmi les racines ou les pierres (vb fghle b ) . L e nom d'homme Mefghe vient de l. Voir mbl, mfaa, goa, abi.

    AFLA (h) n.4, pl. mefla. Distance, intervalle, interstice, espace entre deux maisons, rue, environs. Kre va ye ke e zal, afla anen, d'ici au village, il y a une bonne distance. A si yo, a ne afla di, il n'est pas loin, il est dans les environs. Voir nde (h ) , andabe.

    AFP (h) n.4, pl. mefp. Etendue libre, espace dans l'air, endroit dcouvert, dbois. Afp contient l'ide de lumire (en Bulu, la lumire s'appelle fufup). Voir les mots similaires ge-ge (h ) , vl, yem, yeyem.

    AFUGHA (b) n.4, pl. mefugha (vb fukh b ) . Procd de pche avec le filet ligha. Ce filet long de 4 6 mtres, large d'un mtre et demi, est tenu aux deux extrmits par deux personnes. On pche dans un marais trouble o l'on a de l'eau jusqu' mi-corps. On avance en inclinant le filet, et on le sort brusquement de l'eau quand il y a une prise. On peut prendre ainsi des poissons assez gros, des tortues d'eau, mme de petits camans.

    AFUGHBE (b) n.l, pl. bafughbe (vb fukh b ) . Sauvagin, odeur de poulailler, de nid, de moisi, de chien. Anon e nSam da nyum afughbe, les oiseaux de marais sentent le sauvagin, entr'autres le plican (aluba). Boe ba nda nyum afughbe, les enfants sentent une odeur caractristique. Voir fur, di, sekh.

    AFUL (h) n.4, pl. meful. Le plus grand des palmiers raphias. Nom gnrique : atur.

    AFULA (bm) n.4, pl. mefula (vb fula b ) . Mlange, alliage. Syn. : abuna.

    AFUM (m) n.4, ss pl. 1. Blancheur, blanc (vb fum b ) . Me ne afum, afum-e ne me e nyl, je suis blanchi, peint en blanc. Voir fuml, ne-fum. 2. Couleur grise des gens malades ou sales. Nyl ne afum, le corps est gris sale. Voir fufum, afep. 3. Afum prcdant un nom passe de la 4me a la 1re cl. Afum a nyl nyi, ce corps blanchi ; bafum a nyl ba, ces corps blanchis. Afum a nse, cour bien balaye. Bafum a br be vagha lr, des gens blanchis de terre glaise ont pass (ce blanchissement indique le deuil).

    AFUMA (bm) n.4, pl. mefuma (vb fume b ) . Bosse faite par un arbre tomb racines en l'air. Syn. : amuna ( b ) .

  • AF U 25 A KA Afumaso (b), nom de village qui signi-fie afuma azo, endroit oi un arbre azo est tomb en se dracinant.

    A F U M E (bm) n.4, pl. mefume (vb fume b). Chute d'un arbre, d'une mai-son, renverss par le vent, ou tombs de vieillesse.

    AFU MGA (bm) n.4, pl. mefumga (vb fumga b). Afumga li, arrachement d'arbre.

    AFUNG (h) n.4, pl. mefung (vb fun h). Crainte, refus, manque de force pour supporter. Kale a ne afung, a si y'amven, un tel est craintif, il ne sait pas supporter.

    A F UGE (bm) n.l, pl. bafugile. Plante aromatique pour assaisonner. Voir sim.

    A F U R B E (bm) n.4, pl. mefurhe (vb furbe b). Action de se jeter dedans.

    A K A (b) n.4, pl. meka. 1. Nom de la base du rotang ou rotin pineux kan. Ntum aha, canne de rotin. 2. Vairon, petit poisson de l'espce mvagha. Syn. : ndo (m), aka ndo (un peu plus grand).

    A K A ! (h) interj. exprimant l'indi-gnation, l'impatience. Syn. : ba .' nno

    A K A B E (h) n.l, pl. hakabe. Grenouille comestible verte, jaune ou grise. C'est un nkoa. Elle a de grands yeux, et on dit de quelqu'un qui a les yeux grands : A ne ye mir ane akabe, il a les yeux comme akabe. Les Fa disent : Akabe a veda zgl, kula wa veda go, gwi za veda gol ; la grenouille akabe devient un camlon, la sauterelle devient crevette, le iule devient poisson. Mais c'est pour plaisanter. Nanmoins certains le croient et s'abstiennent de manger cette grenouille.

    A K A G H (bm) n.4, pl. mekagh. In-terdiction ftiche impose un enfant par son pre ou un autre homme de la famille. Syn. : ta. Cette interdiction donne aussi l'enfant l'vur (voir ce mot). Voici des exemples : Si on te tape sur la tte, tu mourras ; donc veille ce que cela n'arrive pas. Ne mange jamais de manioc, sinon tu mour-ras. A une fille : A ton Sme ac couchement, tu mourras. Et la menace dure autant que la vie, moins qu'on ne fasse une crmonie pour ter la dfense.

    A K A K H (b) n.4, pl. mekakh. 1. Jene. Tabe akakh, jener. Feh akakh, cesser le jene, d jener. 2. Akakh li, ar-bre de la famille des tiliaces (Diplan-themum viridiflorum) qu'on trouve dans

    le haut pays. 3. Akakh koa, quel-que chose de blanc qu'on voit dans la bouche du crapaud, comme une langue. 4. Tartre des dents, odeur ftide de la bouche quand on ne se lave pas les dents. Me gena y'akakh e kiri, je ne me suis pas encore lav les dents ce matin.

    A K A K H (h) n.4, pl. mekakh (vb kakh h). 1. Palissade, barrire au-tour des plantations contre les sangliers, barrire autour du village en temps de guerre. Par ext. : muraille. Syn. : ka-ghl (h). 2. Avare, avarice. A ne akakh, il est avare. Syn. : aku (b).

    A K AL (b) n.4, pl. mekal. Bracelet en mtal. A bor akal e g e wo, il porte au bras un bracelet en cuivre. Syn. : g tout court.

    A K AL (h) n.4, pl. mekal (vb kal h). Motif, raison, cause, cause de, parce que. M a yen dia akal, je ne vois pas la raison. Akal da, cause de nous (litt. notre cause). Akal-e-z ? na aka-le ? pourquoi ? K'akale, sans raison.

    AKAL (h) n.4, pl. mekal (vb kal h ) . Dbut de maturit (homme ou femme). A kua akal dia, a a kal, il est parvenu sa maturit. Syn. : aku-na.

    A K A M (b) n.4, pl. mekam (vb kamda b). Liane appele aussi kekam et te-tol. Ficus parasite des palmiers.

    A K A M (h) n.4, pl. mekam. Instru-ment de musique deux cordes avec caisse de rsonance. Syn. : ayine (b).

    A KA MA (bm) n.4, pl. mekama. Pile, tas. Akama mekokh, tas de pierres. Aka-ma bit, pile d'toffes. Syn. : agung (h).

    A K A M A YOE (b) n.l, pl. bakama-yoe (vb kam b). Sens : a kam y'ayo, il protge la tribu. Ftiche contre les blessures de guerre. On l'appelle aussi bya ako, prservatif des coups de lances. Ce ftiche est enfoui quelque part, proximit du village, au pied d'un arbre. De plus, les guerriers por-tent sur eux des megr qui les pro-tgent aussi (voir gr). Cela aussi, c'est akamayoe.

    A K A M L I B A (b) n.l, pl. bakam-liba. (vb kam b). Arbre, genre de bois de fer. Sens : a kam y'liha, a yem minsakh mi liha, il garde le lac, il consolide le rivage du lac.

    AKA M-NYAR (h) n.4, pl. mekam-nyar. Ratel, mammifre carnassier de la famille des mustlids, tribu des m-lins (Ratel Mellivora). Taille mdio-

  • AKA 26 AKE

    cre. I l vit en troupeaux dans le haut pays. C'est une bte noire avec un manteau gris blanchtre. I l tue des antilopes et leur enlve la peau avant de les manger. I l se nourrit aussi de fruits et de miel. Syn. : ahyeler, mbm.

    AKAN (b) n.4, pl. mehan. Akan e ko, poissons enfils une liane pour les faire scher.

    AKAN (m) n.4, pl. mekan. 1. Angle droit, querre. Mekan m'vora men, les 4 angles d'une caisse. Akan e ndo, angle de maison. Akan t, coin de pagne (syn. : abkh t). 2. Hanche, haut de la cuisse.

    AKANA (bm) n.4, pl. mekana (vb kana b ) . Akana hinda, serment rciproque dans lequel on mentionne les morts : Me ta mimhm, ma yen tare, je vois les morts, je vois mon pre qui est mort.

    AKANA (h) n.4, pl. mekana. 1. Anneau, bague (au doigt, au pouce, au nez, l'oreille). Akana nokh, g, k, anneau d'ivoire, de cuivre, d'or. Akana mfaa, chanon de chane. Voir boa, bracelet. 2. Sparation, action de se sparer (vb kana h ) . Akana di, le moment est venu de se sparer.

    AKAN (h) n.4, pl. mekan (vb kan h) . Action de sparer. Mekan ab, beaucoup de sparations. En comptant : mekana meb.

    AKA (m) n.4, pl. meka. 1. Barrage de rivire en piquets de bambous pour enfermer le poisson. Syn. : ndu (b ) . 2. L a plus leve des 3 claies au-dessus du foyer de la cuisine. Elle sert d'armoire provisions. Voir ta, yamle. 3. Aka e nali, platine du fusil (plaque) . Syn. : aban e nali. 4. Echafaudage autour d'un arbre pour le couper une certaine hauteur (3 ou 4 mtres), l o le diamtre est plus rduit. Echafaudage autour d'une maison pour rparations. Voir gl, ay (m) .

    AKAP (h) n.4, pl. mekap. 1. Pagaie . Vient de gap, nageoire caudale du poisson. Akap kyen, pagaie longue pour pagayeur debout. Akap e fep, pagaie courte pour pagayeur assis. Dukh akap, pagayer. Bedukh akap, pagayeurs 2. Akap e maa, queue du lamantin. Mekap me ko, nageoires (voir avigh). 3. Akap, tranchant, aiguis, rugueux (vb kap h) , ke ne akap, le couteau est aiguis-Ewar ne akap, la lime est rugueuse. Contr. : atul. Voir avl, mey, n.

    AKARG (h) n.4, pl. mekarg. Rou

    leau, pelote, spirale sur un mme plan. Nyo z a vulga akarg, le serpent s'est enroul en spirale. Akarg minlo, rouleau de lianes entires (voir kar). Akarg azam (voir zam), petits cureuils qui dorment en boule serrs les uns contre les autres dans le nid. Voir mbokh (h ) , spirale en tire-bouchon.

    AKAS IGHA (b) n.4, pl. mekasigha. Rpe. Vient de aka, rotin pineux qui rpe avec ses pines, et le vb sikh ( b ) , rper. En effet, on prend comme rpe un bout de ce rotin, et on te les pines du ct qui sert de manche. Voir si-ghga, nigha, azi.

    A K E (bm) n.4, pl. meke (vb ke b ) . Action de donner. Me kaa nye ake avor, je lui ai donn une fois. Meke ab, beaucoup de fois (plusieurs donations). Mekaa meb, deux fois (deux donations.

    A K (bm) n.4, pl. meke (vb ke b, aller). Action d'aller. Me kaa w ake avor, mekaa meb, j 'y suis all une fois, deux fois.

    A K (m) n.4, ss pl. Langue des Mek, branche importante du peuple Fa, qui parle une langue tout--fait diffrente du Fa. Ma kobe ak ou Mek. Voir atsi, langue des Betsi. Dire quelqu'un : tu parles ak, ne veut pas dire qu'il parle la langue des Mek. Mais cela veut dire : tu parles mal le i^a, car^ les Mek font beaucoup de fautes en parlant le Fa.

    A K (bm) n.4, pl. ?uek (vb ka b ) . 1. Ak za, refrain, action de chanter en chur l'unisson aprs le solo (chants de pirogues ou de danses). 2. Ak kome (vb ka kome), action de recevoir dans les mains un objet qui tombe. Jonglerie. Voir kome.

    A K (h) n.4, pl. mek (vb k h ) . Ak zor, percement d'un abcs.

    AKEGHA (h) n.4, pl. mekegha (vb kekh h) . Akegha vyo, champignon peine sorti, encore ferm. Akegha vyo da vey, le champignon s'ouvre. Mveya vyo, champignon ouvert. Le vb kekh, faire clore, tablit un rapport entre les champignons et les ufs, car le champignon en sortant entr'ouvre la terre ou le bois du tronc pourri. Syn. : mvm.

    A K E G H (h) n.4, pl. mekegh (vb kekh h) . 1. Akegh nl, action de raser le bord de la chevelure. Akegh nel, action de raser les coins de la barbe. 2. Akegh mek, closion d'une couve, action de la poule couveuse qui

  • A K E 27 AK

    casse un peu les ufs quand les poussins sont prts sortir. 3. Akegh sen, caquetage de l'cureuil.

    A K E K H (b) n.4, pl. mekekh. 1. Braise, charbon ardent. Mekekh me nda, braises. Voir sikh. 2. Akekh e nda, capsule, amorce de cartouche. Syn : nda kyap. 3. Molaire (vb keghle b ) . Syn. : kekh as. Voir kekh. 4. Bord de table, de chaise, de caisse, de planche, etc. Akekh tabl, bord de table. Syn : kee.

    A K E L (m) n.4, pl. mekel (vb kel b ) . 1. A kel kn, trace de sectionnement du prpuce la circoncision.- B a kkh sesol kn, akel ve ligh, on coupe le prpuce, et il reste la trace de la coupure. 2. Akel li, surface de sectio-nement l o l'on a coup l'arbre, trait de scie, de hache, de couteau, en travers. Sectionnement en long, nsala. 3. Portion de travail, division du temps pour le travail. Si on dbrousse un chemin, chacun a son akel, la partie bien limite o il travaille. Akel dam e mana, a ligha ve akel dia, mon travail est fini, toi de continuer. Syn. : abo.

    A K E L (h) n.4, pl. mekel. Tache, couleurs diffrentes. Tsir mekel, animal qui a 2 ou 3 couleurs de pelage, comme le nzl (genette). Syn. : atokh, aye, aton.

    AKE LBA (bm) n.4, pl. mekelba (vb kelba b ) . 1. Akelba bn, circoncision. [Syn. : akghba, akel, kelga. 2. Akelba li, crucifixion.

    A K E L (bm) n.4, pl. mekel (vb kel b ) . 1. Circoncision. Syn. : kelga, akghba, akelba. 2. Action de suspendre (vb kel b ) . Akel kun, suspension d'un panier. Akel nlem, inquitude, angoisse (le cur est comme suspendu). Syn. : bivekh.

    A K E M D I (h) n.4, pl. mekemdi. On dit surtout le plur. Sve d'arbre, gomme, latex.

    A K E M (h) n.4, pl. mekem (vb kem h) . 1. Eboulement de sable, de terre, de pierres. Syn. : kemga. 2. Akem begu, fuite de sangliers ; le dpart brusque d'un troupeau de sangliers ressemble un eboulement.

    AKE (h) n.4, pl. meke (vb kebe h ) . 1. Habilet, habile, adresse, adroit, mtier qui demande de l'habilet, talent de toute espce, art. Ka le a ne ake ab, un tel est trs habile. Abmum ake di ! quelle habilet ! Ake mfenga, art de tresser les cheveux. Ake mbmga kul, art de jouer du tam-tam. Ake nzemga.

    art de la danse. Ake ali ou nligha, art de forger. Ake nygha, art de chanter. Voir kebe. 2. Prudence, prudent, sagesse, sage, mfiance. Bo ake, se mfier. Syn. : kyel, akyelbe. Voir meke.

    AKE (bm) n.4, pl. meke (vb ke b ) . Action de raser avec un rasoir.

    AKEY (bm) n.4, pl. mekey (vb key b ) . Akey ndo, assemblage d'une charpente de maison, mise en place de toutes les pices. Bili bi akey, bois divers d'une charpente. Syn. : keyga ndo.

    A K V E (h) n.l, pl. bakve. Grand arbre de fort bois blanc lourd.

    AK (m) n.4, pl. mek. Oeuf. Mek me ku, ufs de poule. Ak gan, uf de caman. Proverbe : Ak e ga yeghle nya, l'uf a instruit sa mre, c--d le poussin dans l'uf, voyant que sa mre piquait sa coquille du mauvais ct, lui a indiqu de quel ct tait sa tte. Morale : L e plus petit se trouve parfois tre le plus intelligent. Voir akegh mek.

    A K B E (bm) n.4, pl. mekbe (vb kbe b ) . Respect, vnration. Akbe e ne mv, c'est bien d'avoir du respect.

    AK GHA (h) n.4, pl. mekgha (vb kgha h) . Traverse, action de traverser.

    AK GHBA (h) n.4, pl. mekghba (vb kghba h ) . Circoncision. Syn. : akelba, akel, kelga, kghga.

    AK GH (h) n.4, pl. mekgh (vb kkh h) . 1. Akgh nsa, jugement, verdict, rglement de palabre. Akgh s-se, jugement juste. Voir kal, agwa. 2. Akgh kn, circoncision. Syn. : akel. 3. Akgh, dcision, accord. Syn. : atsi.

    A K K H (h) n.4, pl. mekkh. Enfant unique, fils ou fille. Se dit aussi des animaux. Akkh e mon dam, mon unique enfant. Me ne akkh, je suis sans frre ni sur. Syn. : sugh' mone (voir sugha). Les Fa disent : Akkh da nda by, akal a nyeghe yi to akkh, un fils unique a plus d'enfants que les autres, car il veut dtruire sa solitude. Voir ko, nte.

    A K K U E (bh) n.l, pl. bakkue (ak ku = uf de poule). Tte du fmur et son articulation. Syn. : z akan.

    AK L (b) n.4, pl. mek. Colonie de puces chiques sous la peau des pieds. Kale a ne ye mell besire mebo, un tel a des colonies de chiques ses pieds.

    AK L (h) n.4, pl. mekl. 1. Latex du bananier et autres arbres, notamment

  • AK 28 AKO

    l'arbre pain et le ficus hekam. Akl lion, sve du bananier qui fait des taches aux habits (syn. : aMl-kon). Akl se dit de toutes les rsines, quand on en a sur le corps ou sur les vtements. 2. Akl nam, ss pl. Got de sve, astringent, amer. Akl iUi, got de rsines d'corces qu'on fait cuire comme remde contre le rhume. Abstraitement on dit : Ka le a ne aMl, un tel est mchant. Voir ayl. 3. Akl tam, ss pl., endroit solitaire. Ba-nye ve ke aMl tam, il le prit l'cart. A ga ke ye bo akl ta?n, il les mena dans un lieu solitaire (syn. : vm tam).

    AKL -KON (h) n.4, pl. meMl-hon. Voir akl kon.

    AK M (h) n.4, pl. mekim. Nud d'arbre. Syn. : ato, atsi. 2. Renflement d'un manche de couteau. Par ext., chapiteau de colonne.

    AKNA (h) n.4, pl. mekna. Fte de la victoire, oi l'on se rjouit d'avoir tu des ennemis. De l le nom de femme Mekna, ne quand on dansait l'akna. B a vele akna, on poste des sentinelles pour veiller tout autour de la fte, car les ennemis pourraient venir se venger.

    AK (m) n.4, pl. mek. Longueur de chemin qui spare deux villages. Mon ak, petite distance. Voir akyekh.

    AKLA (bm) n.4, pl. mekla (vb kla b ) . Action de tourner autour, de pivoter. Voir kla.

    AK IR I (h) adv. et n.4, ss pl. Demain, lendemain, hier. Vient de kiri, matin. Wa yem dia sm akiri e ke by, tu ne sais pas ce que demain apportera. Syn. : kirie (Atsi), demain ; aggh, hier. Voir kiri'to, le lendemain.

    A K O (b) n.4, pl. meko (vb ko b ) . 1. Part. Mr ase ako dia, chacun sa part. B ba ke meko meko, ils vont par bandes spares. Voir dula. 2. A ko, ss pl. Gnreux, qui sait donner. m nyi a ne ako, cet homme est gnreux. Proverbe : Ako e ne nyim, donner, c'est faire provision (celui qui donne s'enrichit). 3. Ako, pense, opinion. Mr ase a lerge ako dia que chacun donne son avis ! fa ako dam, ma simda nale, quant moi, je pense ainsi.

    AKO (m) n.4, pl. meko. On dit surtout le plur. Crotes sur la tte, surtout chez les enfants.

    AKO (h) n.4, pl. meko. 1. Ako kan, extrmit pineuse des branches du kan qui s'accroche tout. 2. Ako nl, bosse de l'occiput. 3. Marque pour

    reconnatre son chemin (on casse des branches, ou on les tord). Bukh ako, bukh meko, casser des branches. Syn. : mvukh. Voir g.

    A K O B E (bm) n.4, pl. mekohe (vb kobe b, se dresser). Action de se dresser, de se tendre. Akobe nali, chargement du fusil. Syn. : kobga ( b ) .

    A K O B E (h) n.4, pl. mekobe (vb kobe h ) . Action de parler. Syn. : kobga mes.

    AKOGHA (b) n.l, pl. bakogha. Herbe, gazon, gramine. Le mot complet est akogha mebo, ce qu'on crase sous ses pieds (vb kokh b ) . K a akogha, brin d'herbe (syn. : gon akogha). Li akogha, faucher l'herbe. Tsi akogha, gratter l'herbe, l'ter tout--fait. Syn. : bur (Atsi) .

    A K O G H (bm) n.4, pl. mekogh (vb kokh b ) . Action de moudre le grain. Akogh fn, mouture du mas. Syn. : koghga.

    A K O G H (h) n.4, pl. mekogh (vb kokh h) . Action de traner un gros objet. Akogh byal, tranage d'une pirogue terre. Syn. : koghga.

    A K O G H (h) n.4, pl. mekogh (vb kogh h ) . 1. Akogh sir, clignement d'il. Syn. : gogh, gaghbe, koghga sir. 2. Akogh titi, scintillement d'toile. Syn. : koghga titi. 3. Akogh nnop, mouvement de l'hameon qui mord. Syn. : koghga nnop.

    A K O G H L O (bm) n.4, pl. mekoghlo. Liane pineuse au bord de l'eau.

    A K O K H (m) n.4, pl. mekokh (vb koghde b ) . Trace de pas d'homme ou de bte. B i akokh, suivre la trace. Du akokh, fermer la marche. Syn. : bkh (h ) , vy (b ) . Voir aw.

    A K O K H (h) n.4, pl. mekokh (vb kokh b ) . 1. Pierre, roche, poids. Nlu akokh, rocher. Akokh e sey, minerai de fer (voir sey). Akokh e s, pierre aiguiser (syn. : akokh sa). Akokh mba, silex du fusil pierre. On changeait autrefois des dfenses d'lphant (mba) contre des fusils pierre, et on recevait des silex de rechange en plus ; de l le nom. Akokh ba gokh, pierre plate et boule pour craser du mas frais, des arachides, du gon, etc. Akokh et gokh drivent du mme vb kokh (b ) . Mekokh me ya adl, les poids de la balance. Proverbe : Akokh e kure kyena, mmy kyena bivekh nlem, la grosse pierre est couche sur le terrain, et le propritaire du terrain en a le souci. Cela signifie : la pierre dfend

  • AKO 29 AK

    le terrain qui l'entoure, et de mme un homme puissant dfend les gens qui dpendent de lui. 2. Akokh li, arbre trs dur. Syn. : kwe ( b ) . 3. Akokh e vyo, ss pl. Nom d'un champignon comestible qui ressemble beaucoup au cpe ou bolet. 4. Akokh e gan, carapace ou test osseux du caman. Exemple de tonalit qui aide distinguer deux choses diffrentes : akokh e gan (bkhm), carapace du caman ; akokh e gan (mmmm), trace du caman.

    A K O K O M (m) n.4, pl. mekokom. Petit arbre grandes feuilles sur le bord des rivires. I l peut avoir dix troncs. Le fruit se mange.

    AKOLA (h) n.4, pl. mekola. Mot gnrique dsignant toute fougre dont la tte est comestible. Les jeunes pousses seules s'appellent mekola, et la partie vieille de la plante s'appelle nze, autre mot gnrique. Les principales fougres mekola sont : alorg, kul-ha, gey, gr, korge-doghe, leghe.

    A K O L (h) n.4, pl. mekol (vb kol h) . Cueillette, rcolte cueillie. Syn. : kolga hihmuma.

    AKOM (b) n.4, pl. mekom. 1. Grand arbre de fort tronc blanc, trs rare (Terminalia superba). 2. Bosse, enflure, par suite de coups, de piqres. Syn. : tur.

    A K O M (h) n.4, pl. mekom. 1. Poisson de la catgorie gol, sans cailles. Syn. : mv. 2. Akom e nokh, bracelet en ivoire. Syn. : hoa nokh. 3. Igname sauvage, tubercule de l a liane km. Elle est trs dure et ressemble un peu l'igname cultive mv. On la mange en temps de disette.

    AKON (b) n.4, ss pl. (vb kon h) . Glissant. Menen me ne akon, les chemins sont glissants. Akon e ne vale, ici a glisse. Syn. : asel. Voir kokon, lisse ; kon, liquide onctueux. 2. Akon prcdant un nom passe de la 4me la 1re cl. Akon a nen, chemin glissant ; h akon a nen, chemins glissants. Akon a zm, bakon a bym, chose et choses glissantes. Akon a kl, bakon mikl, montagnes glissantes.

    AKON (h) n.4, pl. mekon. Varit de banane plantain nombreux petits doigts. Syn. : lar.

    AKON A (bm) n.4, pl. mekona. 1. Fruit entier de gon qui a la couleur chocolat quand il est bien mr. 2. Poche des eaux de l'accouche. L'eau elle-mme s'appelle nsam.

    AKO (m) n.4, pl. meko. Lance, javelot, sagaie, flche, balle, guerre. Ako jgal, cartouche. A vagha wu meko, il est mort la guerre, il est mort de mort violente.

    AKO (h) n.4, pl. meko (vb ko h) . 1. Tentation (syn. : akoba). 2. Trahison, ruse pour perdre quelqu'un (syn. : ko, meko).

    AKOBA (h) n.4, pl. mekoba (vb ko h) . Tentation. Syn.: ako, meko.

    A K O R (h) n.4, pl. mekor (vb korbe h) . 1. Tournant, sinuosit, dtour. Akor e nen, tournant de chemin. Akor si, coude de fleuve. Nen ne akor, le chemin fait un coude. Syn. : kor. 2. Injuste, injustice, dloyaut, perfidie. Akor az, affaire quivoque.

    AKORA (b) n.4, pl, mekora. Varit de palmier raphia (nom gnrique : atur), Akor a et oful sont les seuls raphias qui se trouvent dans le bas Ogoou, mais il y en a aussi dans le haut pays, Akor a est celui dont la jeune feuille donne la fibre qui sert tisser les toffes en raphia (voir si, nzima). I l vit dans l'eau, sa tige est trs dure et flexible, et on la choisit de prfrence comme chevrons de toitures,

    AKORA (bm) n.4, pl. mekora (vb kora b ) . Action de croiser. Akora mo, akor a mebo, croisement des bras, des jambes.

    A K O R (h) n.4, pl. mekor (vb kor h) . Action de courber.

    AK ! (h) (bf) interj. On dit cela quand un enfant ternue, et cela porte bonheur.

    AK ! (h) (Ig) interj ect. exprimant l'tonnement, l'admiration ou l'indignation. C'est comme si on disait : tu as du toupet I

    AKA (bm) n.4, pl. meka (vb ka b ) . 1. Action de se propager. Aka kon, contagion de maladie. 2. Partage. Aka bym, partage des richesses. ,

    AKA (h) n.4, pl. meka (vb ka h ) . Tas, runion, action d'accumuler. Aka mam, tas de choses. Aka br, runion de gens. Par ext. : aka Name, glise de Dieu. Syn. : ka, agung, akuma (bm).

    AKBA (bm) n.4, pl. mekba (vb kba b ) . Allumage de feu, Akba nda, akba zi, action de faire un feu. Syn.: kbga.

    AKBA (h) n.4, pl. mekba. Garde-chien du fusil en peau de bte (akba nali). Syn. : kr nali.

  • AK 30 A K

    A K (bm) n.4, pl. mek (vb ko b ) . Partage.

    A K (h) n.4, pl. mek (vb k h ) . Placement, runion de choses. Ak me-kokh, ak bym, accumulation de pierres, de richesses.

    A K K M (h) n.4, pl. mekkm. Petit arbre tige creuse (Barteria fis-tulosa). Syn. : agkm. Ses cavits servent de logement de grosses fourmis (kkm) qui sont toujours prtes piquer trs fort celui qui effleure l'arbre en passant. Grimper sur un akkm est une preuve de courage pour les disciples du sorcier. On attache parfois un homme cet arbre pour le torturer. Voir sikh-sol, liane galement creuse et habite de mme par une trs petite fourmi piqre brlante.

    A K L (h) n.4, pl. mekl. Arbre dont les feuilles sont rugueuses et peuvent remplacer la toile meri ou le papier de verre. Dans les coles, les ardoises sont souvent remplaces par de petites planchettes en kukh ; les lves crivent dessus avec le crayon mine de plomb et effacent bruyamment avec les feuilles d'akl. Akl ntaa, vritable papier de verre ou toile meri.

    A K M (b) n.4, pl. mekm. On dit surtout le pluriel. Danse d'hommes que les femmes ne doivent pas voir. Elle est tout fait dans les vieilles traditions Fa. I l y a moins de danse que de chants et de paroles. Les hommes sont disposs en cercle, et le sorcier chanteur dsign aussi sous le nom d'akm est au milieu du cercle. Son rle est de parler ou chanter travers des mirlitons dont la baudruche vibrante est une peau trs blanche de sac d'ufs d'araigne (ten), et il fait cela pour appeler un kn (esprit). Un fragment de cette peau vibrante est dans ses narines (fam akm), un autre est sur un vrai mirliton en bois ou en os humain (abey) qu'il tient la main. Ce dernier peut tre remplac par une corne d'ivoire avec clef (nokh akm) qui imite le son du hautbois et donne quatre ou cinq notes diffrentes en tournant la clef munie de trous l'intrieur. Le sorcier se dmne, parle et chante dans ses mirlitons, et les hommes chantent en chur pour lui rpondre. Les femmes caches dans les cases sont intrigues par les sons bizarres des mirlitons. Syn. de akm : agweya.

    AKM (h) n.4, pl. mekm. Sol pier

    reux o rien ne pousse. Akm afan, pays aride. Minlo mi ya Mimb mi ne mekm, les savanes de Boou sont improductives. Syn. : nkm.

    A K M (bm) n.4, pl. mekm (vb km b ) . Arrangement, action d'arranger. Akm dam di, c'est moi qui ai fait cet arrangement. Syn. : kmga. Voir kma.

    AKMGA (b) n.4, pl. mekmga (vb km b ) . Elaboration, formation, commencement. Akmga si, cration du monde. Akmga gm, laboration du ftus.

    AKN (b) n.4, pl. mekn. Pilier de maison, pilotis. Kkh mekn, couper des bois pour en faire des piliers. Nnm akn, pilier qui soutient le fate. A kn nse-nda, pilier du centre de la maison. Akn no, pilier du lit. Akn kuri, pilier fourche du pige kuri. Syn. : mv ( b ) .

    AKNA (bm) n.4, pl. mekna (vbs kn h et wn h) . Amas, agglomration, quelque chose qui forme un bloc. Akna nda, brasier tout rouge. Akna kur, amas de nuages. Akna mek, caillot de sang. Akna mezim, bouillonnement d'eau dans les rapides. Akna k, myaa, lingot d'or, d'argent. Akna ki, lingot de fer parfois donn parmi d'autres choses comme dot (syn. : awur k). Akna k signifie aussi mtal quekonque qui a t fondu. Voir kna.

    AKN (bm) n.4, pl. mekn (vb kn b ) . Action de viser avec une arme. Akn nali. Akn tsir.

    AKA (b) n.4, pl. meka. 1. Plante feuille brillante comme le bambou indigne goma, mais plus grande. Cette feuille est appele k-ku (feuille des beku, voir ku, pygme) et sert en-velopper les btons de manioc ou faire un paquet de nourriture qu'on fait cuire sur les braises (nnam). L'corce de sa tige s'appelle ndena et sert attacher les btons de manioc. On en fait aussi des nattes, des corbeil-les et des chapeaux. Nzikh meka, cha-peau de paille. Voir ndumtum. 2. Jeu de kola (voir ce mot). Ba le aka, nous jouons a l'aka.

    A K E (h) n.4, pl. meke. Rgion leve, plateau loin des fleuves. Be wu tabe meke e y, c--d e kng e y, ils demeurent dans l'intrieur, sur les plateaux, et non dans la valle. Syn. : kli.

    A K LA (h) n.4, pl. mekla (vb kla h). Action de tourner quelque

  • AK 31 AKU

    chose ou de se tourner. Akla byal, retournement d'une pirogue terre, ou encore coup de barre pour changer sa direction.

    A K R (h) n.4, pl. mekr (vb kr h ) . 1. Maigre, sec, dcharn (homme ou bte). Me ne akr, akr e ne me e nyl, je suis maigre. Syn. : kr. 2. Arbre dont les fruits servent faire des sonnettes de danse qui s'attachent aux mollets. 3. Mekr, sonnettes de danse, coquilles de danse.

    AKRA (h) n.4, pl. mekra (Atsi) . Feuille qui sert couvrir les toits l o les raphias manquent. Syn. : mvye.

    AKRA (h) n.4, pl. Mekra. Nom que les Fa donnent aux Iktas de l'Ivindo et de Boou et aux ktas d'Almb. Mon Akra, un Ikta ; Mekra, les Iktas.

    AKRBA (bm) n.4, pl. mekrba (vb kr b ) . Dlivrance. Syn. : akr.

    A K R E (h) n.4, pl. mekre (vb kre h). 1. Sortie, exode. Akre e ya vole, aprs cela. 2. Schage, fumage de viande ou de poisson sur le feu et la fume. Akre ko, tsir. Syn. : krga (h ) .

    A K R (bm) n.4, pl. mekr (vb kr b ) . Dlivrance. Syn. : akrba.

    AKRGA (b) n.4, pl. mekrga (vb kr b ) . Ranon. Syn. : gre.

    AKRGE (h) n.4, pl. mekrge. Mot gnrique dsignant tous les ttards de grenouilles. Voir bobeho, mba-krge, s, nnyele.

    AKRGE-Y (hh) n.4, pl. mekrge me y (ttard du ciel). Ttard du crapaud son. On croit qu'il tombe du ciel avec la pluie.

    AKUA (b) n.4, pl. mekua. Endroit o on fait fondre le minerai de fer. On fait un grand trou dans la terre, on y met le minerai et beaucoup de charbon de bois. Tous ceux qui ont des soufflets de forge indignes les installent autour du trou. On allume le brasier, on souffle sans arrt jusqu' ce que la fusion s'opre. On se relaie, et les femmes apportent des vivres aux souffleurs.

    AKUA (bm) n.4, pl. mekua (vb kua b ) . A kua bym, entr'aide mutuelle entre deux hommes pour s'enrichir.

    AKUA (h) n.4, pl. ynekua. 1. Panda-nus, arbre dont les feuilles servent faire des nattes. I l a le pied dans l'eau. 2. Niche de chien, endroit o la chienne fait ses petits. C'est un coin de maison ferm.

    AKUBA (b) n.4, pl. mekuba. On dit

    surtout le plur. Tabac indigne (tagJia mekuba). Le tabac est cultiv en petit par des particuliers dans les rgions o cette culture russit. Puis on le met en tresses pour le consommer ou le vendre.

    A K U B (h) n.4, pl. mekub (vb kub h ) . Chavirement, renversement. Akub byal, chavirement de pirogue. - 2. Action de se jeter sur quelqu'un. Akub beyin, attaque ennemie.

    AKU (bm) n.4, pl. meku (vb ku b ) . Fait de tomber, chute. Voir mekua.

    A K U G H B E (bm) n.4, pl. mekughbe (vb kughbe b ) . Akughbe kobe, hsitation en parlant. Akughbe dvle, hsitation en marchant.

    A K U K H (m) n.4, pl. mekukh. Place du dernier tireur dans la chasse en ligne. A fele akukh, il est la place o on tire le dernier. Voir afakh.

    A K U K H (h) n.4, pl. mekukh. Ne se dit pas seul. Akukh e g, gros escargot. Syn. : amen (b ) . Nom gnrique : kw.

    A K U K U K H (h) n.4, pl. mekukukh. Tente, toile de tente des Blancs. Vient du Galwa : akuku.

    AKUL (b) n.4, pl. mekul. 1. Main, pied (d'homme, de chien, de singe, de toute bte qui a des doigts). Akul e wo, main. Akul abo, pied. On peut mme dire