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, , VOLUME XXI NUMéRO 11 LE MERCREDI 12 DéCEMBRE 2012 Cette semaine UNIVERSITÉ Enseignement Pénurie des effectifs? Page 3 QUÉBEC Bénévolat Les jeunes plus présents Page 5 CULTURE Théâtre Les 4 filles du docteur March Page 7 SPORTS discrimination Vaincre les préjugés Page 8 Retrouvez-nous sur Facebook (Journal l’Exemplaire) et Twitter (@lexemplaire) L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval Photo Stéphanie Drolet Courtoisie lulun & kame Un évènement réussi Courtoisie Annabelle Fouquet, Perspective Sprint Québec p.8 Pont de Québec Travaux requis p.5 Musée de la civilisation Māoris à l’honneur p.7

Exemplaire Volume XXI

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En une cette semaine: Le Sprint de Québec, un événement réussi!

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Page 1: Exemplaire Volume XXI

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Volume XXI Numéro 11 le mercredI 12 décembre 2012

Cette semaine

UNIVERSITÉ

Enseignement

Pénurie des effectifs?

Page 3

QUÉBEC

Bénévolat

Les jeunes plus présents

Page 5

CULTURE

Théâtre

Les 4 filles du docteur March

Page 7

SPORTS

discrimination

Vaincre les préjugés

Page 8

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(Journal l’Exemplaire) et Twitter (@lexemplaire)

L’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université LavalL’hebdomadaire des étudiants en journalisme de l’Université Laval

Photo Stéphanie Drolet

Courtoisie lulun & kame

Un évènement réussi

Courtoisie Annabelle Fouquet, Perspective

Sprint Québec

p.8Pont de Québec

Travaux requis

p.5

Musée de la civilisation

Māoris à l’honneur

p.7

Page 2: Exemplaire Volume XXI

UnivErsiTé2 l’eXemplaIre, le mercredI 12 décembre 2012

e N b r e fCrise à la FECQ

Vague de désaffiliation

Insatisfaites de leur représenta-tion, de plus en plus d’associa-

tions collégiales se dissocient de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et bon nombre de cégeps tiendront un référen-dum à ce sujet prochainement, dont le Collège de Rosemont. On reproche à la FECQ d’avoir man-qué d’éthique démocratique en prenant des décisions sans consul-ter ses membres et d’avoir caché le gouffre financier dans lequel elle se retrouve. (C.F.)

Cégeps anglophones

Examen de français

La ministre responsable de la Charte de la langue française,

Diane de Courcy, a déposé la se-maine dernière le projet de loi 14, dans le cadre de la réforme de la loi 101. La modification comporte no-tamment un examen obligatoire de français pour les étudiants anglo-phones à la fin de leurs études col-légiales. Le gouvernement Marois a toutefois laissé tomber sa pro-messe électorale d’interdire l’accès aux cégeps anglophones pour les étudiants francophones. (C.F.)

Gabriel nadeau-Dubois

Sentence annoncée

Gabriel Nadeau-Dubois, re-connu coupable d’outrage au

tribunal pour avoir incité les étu-diants à briser un ordonnance de la cour pendant le conflit étudiant, a été condamné à 120 heures de tra-vaux communautaires. La décision a été portée devant la Cour d’appel qui devrait rendre sa décision le 22 janvier prochain à Québec. (V.P.)

Conférence de l’AéLiEs

Culture du crédit

Le 13 décembre prochain, la Chaire publique de l’Associa-

tion des étudiantes et des étudiants de Laval inscrit aux études supé-rieures présente une conférence ayant pour thème la culture du crédit et l’endettement étudiant. Gérard Duhaime, professeur au dé-partement de sociologie de l’UL, Éric Pineault, socio-économiste et Simon Tremblay-Pépin, chercheur à l’Institut de recherche et d’infor-mations socio-économiques seront les conférenciers présents à l’am-phithéâtre Hydro-Québec. (V.P.)

Le syndicat des employés de l’UL critique la FEUQ

Le financement au cœur du débat

Dans une lettre ouverte pu-bliée dans Le Soleil lundi dernier, le SEUL reproche

à la FEUQ de prendre la situation à la légère, ce que dément l’associa-tion étudiante. L’exécutif du SEUL a condamné les propos de la prési-dente de la FEUQ, Martine Des-jardins, qui a déclaré que de telles coupes étaient «envisageables».

C’est après la sortie médiatique de quelques recteurs, au début de la semaine dernière, annoncant que le ministre de l’Enseignement supé-rieur, Pierre Duchesne, leur avait demandé de faire des compressions budgétaires de 140 M$ que la FEUQ se serait prononcée. Ces compres-sions représentent environ 5 % du budget actuel des universités québé-coises, soit 21 M$ en quatre mois.

À la suite de la demande du

gouvernement Marois, les rec-teurs des principales universités, dont Denis Brière de l’Université Laval, ont déploré la situation et ont même menacé de ne pas se présenter au Sommet sur l’ensei-gnement supérieur organisé par le gouvernement péquiste. M. Brière considère que de telles coupures sont irréalistes, car le budget est en cours de réalisation. Il soutient aussi que les budgets ont déjà été coupés de 13 % depuis cinq ans, ce qui représente des efforts considérables, selon lui.

Mme Desjardins a fait plu-sieurs entrevues dans lesquelles elle s’est dite inquiète des com-pressions. Le SEUL a toutefois re-tenu les propos qu’elle a dit dans une émission de radio de la Pre-mière chaine de Radio-Canada, soit qu’il était possible de faire

ces coupures en diminuant, entre autres, le salaire des recteurs.

Le SEUL appuie les recteursLe SEUL a ainsi annoncé qu’il

était, pour une fois, en accord avec la position de Denis Brière. Selon le syndicat, demander des com-pressions de 21 M$ en quatre mois menace tant la qualité de l’ensei-gnement pour les étudiants que le personnel de l’université.

Luc Brouillette, président du SEUL, était furieux des déclara-tions de Mme Desjardins. «Je ne sais pas sur quelle planète elle vit», a-t-il dénoncé. «La population étu-diante a augmenté de 15 % en cinq ans et le personnel de soutien n’a pas bougé», a-t-il déploré avant d’ajouter «je pourrais vous parler de plusieurs cas de burnout chez les professeurs». Selon M. Brouillette, les étudiants seront aussi affectés par les coupures. «La qualité de l’enseignement va en souffrir aussi puisqu’on devra couper dans les ressources», a-t-il affirmé.

Le président du SEUL croit que les solutions de la FEUQ ne tiennent pas la route. «Nous aussi, on condamne le salaire des rec-

teurs, mais en coupant dans leurs salaires et dans les publicités, on n’aurait pas assez de revenus quand même», a-t-il dit. «Les rec-teurs, ils ne vont pas couper dans leurs ressources, ils vont couper vers le bas», a-t-il conclu.

La FEUQ se défendLa présidente de la FEUQ

a accueilli reniée la nouvelle en riant. «Je vois mal où, dans nos propos, on prenait la situation à la légère», s’est-elle indignée. «On a reconnu qu’il y avait un risque pour la qualité de l’enseignement. Or, il y a aussi une problématique au niveau de la gestion universi-taire», a-t-elle raconté.

Quant aux critiques de M. Brouillette sur les propositions de la FEUQ, Martine Desjar-dins lui propose d’aller voir les recherches. «On a fourni des re-cherches fouillées et on a conclu qu’il était possible de couper sur plusieurs fronts», a-t-elle relaté. Mme Desjardins pense que M. Brouillette n’a pas bien compris la position de la FEUQ. «On n’est pas en train de dire qu’il y a trop d’argent dans les universités», a-t-elle conclu.

Vicky [email protected]

Cité universitaire – Le syndicat des employés et employées de l’Université Laval (SEUL) s’est dissocié publiquement de la position qu’a pris la Fédération étudiante universi-taire du Québec (FEUQ) par rapport aux compressions budgétaires annoncées par le gouvernement du Québec il y a quelques jours.

En 2006, en plein éclatement du marché immobilier, la valeur foncière de chaque commission scolaire a fait exploser le compte de taxe scolaire des contribuables. Le gouvernement a

donc mis en place une aide financière additionnelle visant à permettre aux commissions scolaires d’offrir des services éducatifs de qualité, et ce, pour un prix équivalent. Selon le gouvernement actuel, ce sont les mesures imposées en 2006 qui créent un déséquilibre entre les com-missions et qui creusent les iniquités d’année en année.

Josée Bouchard, présidente de la Fédération des commissions sco-laires du Québec (FCSQ), souligne que les commissions sont en pour-parlers avec l’équipe ministérielle pour trouver des solutions. La mi-nistre de l’Éducation, «Mme Malavoy, va essayer de trouver les crédits, elle reconnaît qu’elles [les commissions scolaires] n’ont pas d’argent», a expliqué Mme Bouchard. Les commissions scolaires en sont à une troi-sième année consécutive de coupures, selon la présidente de la FCSQ.

La porte-parole de l’opposition officielle en matière d’enseigne-ment primaire et secondaire, Francine Charbonneau, mentionne que «si on avait suivi le mouvement libéral, la compression aurait été moins forte». La solution idéale, selon Mme Charbonneau, serait de faire des «petites coupures [pour faire] en sorte qu’il y ait des impacts minimaux».

Au moment de mettre sous presse, le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport n’avait pas encore retourné l’appel de l’ExEmplairE.

La Scotch Ulav’Ale II était en vente jusqu’à épuisement des stocks au resto-bar le Cactus le mardi 11 décembre. Microbroue y atten-dait entre 70 et 80 personnes. Sur place, les membres du comité

étaient présents pour discuter avec les clients de la recherche entourant la création de cette bière. Michaël Tourigny, directeur aux communications de Microbroue, mentionne que «c’est un projet interdisciplinaire qui vise à mettre en pratique ce que nos membres ont vu dans leur programme. Et puis, le domaine de la bière touche particulièrement aux levures. Ça permet aussi aux étudiants, à leur première année au baccalauréat, de développer une expérience dans les manipulations de laboratoire».

L’association étudiante Microbroue a été créée en 1996 par Ken Boudreault. À cette époque, Microbroue avait le droit de brasser la bière directement à l’Université Laval. Dans les années 2000, une loi inter-disant le brassage en milieu scolaire est venue interrompre les activités de l’association. Le projet actuel de Microbroue, en partenariat avec la brasserie artisanale Benelux, est actif depuis l’automne 2011 seulement.

Lancement de la bière Ulav’Ale II

Commissions scolaires privées de 150 M$

Marie-Pier [email protected] [email protected]

Québec – Le gouvernement Marois a annoncé des cou-pures pour 62 des 72 commissions scolaires québécoises qui verront leur budget coupé de 150 millions de dollars pour l’année financière 2013-2014.

Rachel [email protected]

Cité universitaire – L’association Microbroue, qui ras-semble des étudiants de sciences et de génie de l’Uni-versité Laval, vient de lancer sa nouvelle bière, la Scotch Ulav’Ale II, en partenariat avec la brasserie arti-sanale montréalaise Benelux.

Courtoisie Microbroue

Page 3: Exemplaire Volume XXI

UnivErsiTé 3l’eXemplaIre, le mercredI 12 décembre 2012

Pénurie de professeurs dans les universités

Divergence d’opinions

Yves Lacouture, président du Syndicat des profes-seurs et professeures de

l’Université Laval (SPUL), af-firme qu’à l’Université Laval, il y a effectivement une diminution du nombre de professeurs, mais cela ne représente pas un problème en soi. «Oui, le nombre a diminué. Mais nous parvenons à maintenir un enseignement de qualité aux étudiants», a-t-il souligné.

Il précise que leur convention collective fixe le ratio à un profes-seur pour 21 étudiants depuis 2001, ce qui est mieux que la moyenne québécoise d’un professeur pour 24 étudiants. Même si le nombre de professeurs diminue, M. Lacouture indique que le nombre de chargés de cours augmente. «Le ratio n’est qu’un indicateur parmi tant d’autres. Il est aussi important d’évaluer la qualité de l’enseignement, qui, elle, n’a pas diminué», a-t-il mentionné.

Anne Beauchemin, directrice des communications du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL), abonde dans le même sens. «On mar-tèle qu’il manque de professeurs. Or, le nombre de chargés de cours aug-mente. On peut donc conclure qu’il y a davantage d’étudiants aux cycles supérieurs», a-t-elle spécifié.

Mme Beauchemin rappelle qu’une augmentation des chargés de cours ne fait pas nécessairement di-minuer la qualité de l’enseignement. «Le préjugé voulant que les chargés de cours soient moins compétents que les professeurs est tenace. Dans bien des domaines plus pratiques ou cliniques, le chargé de cours qui provient directement du marché du travail est parfois mieux outillé pour enseigner», a-t-elle énoncé.

Quant à savoir s’il y a une différence de compétence entre un

chargé de cours et un professeur, le président de la FQPPU est catégo-rique sur cet enjeu : «C’est un faux débat». Il explique que «les char-gés de cours sont engagés pour donner un cours. On ne remet pas leur compétence en question, la plupart des profs ont été des char-gés de cours. Ils font partie des candidats lors du recrutement. Il faut que la personne qu’on engage ait déjà une expérience d’ensei-gnement», a stipulé M. Roy.

Des problèmes ailleursSelon M. Roy, on assiste à

une «diminution du rapport de la relation pédagogique avec les étu-diants, [car] moins de temps [leur est] consacré». Cette diminution serait causée par des groupes trop nombreux, puisque plus d’étu-diants fréquentent les universités. Il ajoute aussi qu’il y a un manque de ressources, mais que c’est un problème qui persiste depuis plu-sieurs années et que «les adminis-trations ainsi que l’État refusent de le régler, par manque de moyens», a-t-il soutenu.

D’après ce dernier, le fait que les professeurs sont aussi des chercheurs vient également com-plexifier la tâche d’enseignant. «Pendant qu’on fait cela [des recherches], on est moins dis-

ponibles pour faire les cours», a énoncé M. Roy.

Il mentionne qu’il y a plus de pression dans certains domaines pour faire de la recherche. «Ça dépend des disciplines, ça dé-pend des universités. En génie, la recherche est indispensable. Les universités ne sont pas suffi-samment financées, [alors] on de-mande aux profs d’aller chercher les subventions pour aider à l’en-cadrement», a évoqué M. Roy.

Pistes de solutionsMartine Desjardins, présidente

de la Fédération étudiante universi-taire du Québec (FEUQ), est d’avis qu’il faut relativiser le problème. «Oui, les ratios augmentent. Mais ce n’est pas le seul indicateur qu’il faut analyser», a-t-elle expliqué. Mme Desjardins ajoute qu’il faut aussi prêter attention à l’aspect pé-dagogique. Elle avance que certains professeurs «préfèrent, en fonction de leur style d’enseignement, un auditorium de 150 étudiants plu-tôt qu’une petite classe. Les cours magistraux, dans certains cas, sont plus efficaces.

Mme Desjardins considère qu’embaucher simplement plus de professeurs n’est pas nécessai-rement la bonne solution. «Le cas

de l’UQAM est intéressant. Alors que plusieurs professeurs ont été embauchés, une centaine d’entre eux n’enseignent tout simplement pas», a-t-elle poursuivi. Il faut aussi que les universités arrêtent de prendre «des ponctions dans les budgets alloués à l’enseigne-ment pour le travail administratif des professeurs», a-t-elle déploré.

Yves Lacouture du SPUL prétend qu’il faut revoir les bud-gets de fonctionnement et allouer davantage d’argent à l’enseigne-ment. «Depuis les années 1990, les budgets ont subi plusieurs cou-pures. Il faut rétablir l’équilibre. La situation actuelle reste pré-caire», a-t-il mentionné. Et même s’il serait souhaitable d’embau-cher davantage de professeurs, ce n’est pas une question de vie ou de mort.

Quant à lui, le SCCCUL pré-conise la revalorisation du rôle des chargés de cours. «Si l’augmenta-tion du nombre de chargés de cours équivalait réellement à une dimi-nution de la qualité de l’enseigne-ment, ce serait un constat d’échec de la part des professeurs qui ont formé, aux cycles supérieurs, plu-sieurs des chargés de cours qui ar-rivent sur le marché du travail», a conclu Mme Beauchemin.

Jean-Michel [email protected] [email protected]

Cité universitaire – Les intervenants en éducation post-se-condaire restent prudents quant à la déclaration de Max Roy, président de la Fédération québécoise des professeurs et professeures d’université (FQPPU), selon laquelle il y a un manque de 1 861 professeurs universitaires au Québec.

Sommet sur l’enseignement supérieur

Début des rencontres préparatoires

La première rencontre thé-matique pré-sommet s’est déroulée le 30 novembre

dernier à l’Université Laval. Par-mi les sept groupes qui ont été conviés à faire des présentations lors de cette rencontre se trouvait le Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ), la CREPUQ, qui regroupe les 18 établissements universitaires du Québec, ainsi que la Fédération étudiante uni-versitaire du Québec (FEUQ).

Lors de cette rencontre, la création possible d’un organisme indépendant par la Conférence des recteurs et des principaux des uni-versités du Québec (CREPUQ) a

été mentionnée, mais n’a pas fait l’unanimité. Le président du CIQ, François Renauld, a invité à une certaine prudence sur cette ques-tion. Selon lui, il faut prendre du recul et étudier ce qui est déjà en place pour ne pas faire de doublon, car «on risque de sauter trop vite aux conclusions et se retrouver dans un empilement d’organismes sans aucune valeur ajoutée».

Il a plutôt appelé à une parti-cipation de tous les acteurs. «De-vant les représentants du milieu de l’éducation et de la société civile, le CIQ a rappelé l’impor-tance de la collaboration entre les ordres, les collèges et les univer-

sités», a-t-il souligné. Il n’est pas souhaitable, selon lui, d’avoir un fonctionnement par silo avec des rivalités, mais plutôt une collabo-ration effective avec les institu-tions supérieures.

Meilleure collaborationMême si la majorité s’ac-

corde sur la création d’un orga-nisme indépendant et sur la né-cessité d’améliorer la qualité de l’enseignement, tous ont soutenu qu’une collaboration plus impor-tante était l’objectif premier de cette première rencontre théma-tique préparatoire pour le Sommet sur l’éducation de la mi-février.

Cette première rencontre a été l’occasion pour toute la com-munauté universitaire de faire connaître aux présentateurs, mais aussi aux observateurs du som-met, les préoccupations de leurs membres. La deuxième rencontre, qui se déroulera à Trois-Rivières, portera sur l’accessibilité aux études, les 13 et 14 décembre pro-

chain. En janvier, deux autres évé-nements semblables sont prévus sur le thème de la gouvernance et

du financement, de même que sur la contribution des universités au développement du Québec.

Olivier [email protected] Daher [email protected]

Cité universitaire – Dans le cadre de la préparation au Sommet sur l’enseignement de février prochain, quatre réunions préparatoires ont été prévues pour dresser un canevas approximatif du déroulement du Sommet.

Courtoisie Université du Québec à Trois-RvièresL’Université du Québec à Trois-Rivières sera l’hôte de la deuxième rencontre préparatoire

ayant pour thème l’accessibilité et la participation aux études supérieures.

Page 4: Exemplaire Volume XXI

OpiniOn4 l’eXemplaIre, le mercredI 12 décembre 2012

La session prochaine sera la dernière où l’ExEmplairE sera imprimé. Pas de surprise, tout le monde est au courant de cette déci-

sion prise par le Département d’information et de communication (DIC). Si on résume rapidement la situation, le département met fin au seul journal de l’Université Laval fait entièrement par des élèves de journalisme. Évidemment, c’est une situation que je déplore haut et fort.

C’est notamment pour épargner 22 000$ par année que le DIC a pris la décision de mettre fin à la version papier de l’ExEmplairE. C’est aussi pour permettre aux étudiants en journalisme de s’adapter à notre époque où le web et les applications mobiles constituent deux des sources de nouvelles les plus utilisées. Et patati et patata, bien de bonnes raisons pour expliquer une décision dont l’aspect financier semble le plus tangible.

Avec la réforme de son baccalau-réat en communication publique, le DIC a même fait plusieurs changements accompagnant la fin du cours de jour-nalisme écrit où les étudiants inscrits composent l’équipe de rédaction. Les étudiants feront désormais un cours de journalisme multimédia. Au diable le papier! Il faut toutefois admettre qu’il est vrai que le journalisme subit une transformation. Les temps sont durs pour ces petits journalistes à la re-cherche de travail. Les fermetures de journaux se succèdent. La semaine dernière, ce fut au tour du quotidien économique allemand Financial Times Deutschland de mettre la clé dans la porte. Plus près de chez nous, le Montréal Campus, jour-nal étudiant de l’Université de Québec à Montréal (UQAM), traverse aussi une période financière des plus difficiles.

Comme on peut le lire sur le site web de La Presse (ironie, quand tu nous tiens) il y a quelques mois, l’équipe de production du Montréal Campus s’est aperçue de la diminution remarquable de son lectorat. Craignant le pire, elle est allée voir les ser-vices étudiants de l’UQAM à la recherche d’un peu de financement, question de continuer à publier. Les services étudiants ont alors refusé prétextant une si-

tuation financière difficile. D’ici à ce que Montréal Campus puisse trouver un moyen de financement, il imprimera deux journaux par session, au lieu de huit, mais continuera de publier sur le web.

Alors, voilà, la maladie s’est répandue jusqu’à Montréal. Les universités vivant des temps durs cou-pent là où il le faut : dans les projets étudiants. C’est presque certain qu’avec les coupures de 140 M$ que vient d’annoncer le gouvernement péquiste, les acti-vités étudiantes seront les premières à y goûter dans les prochains mois. Ne reste-t-il pas que le rôle d’un département de journalisme est de permettre aux étu-diants d’acquérir de l’expérience avant d’arriver sur le marché du travail? Les futurs étudiants en journa-lisme auront l’air bien fou lorsqu’ils annonceront à leur éventuel patron qu’ils n’ont jamais été publiés dans un journal. Il va aussi être beaucoup plus com-

plexe de se monter un joli portfolio complet à remettre à ce patron.

Sur une note moins profession-nelle, mais quand même très impor-tante, il n’y a rien de plus valorisant que de retrouver un de ses articles dans les pages d’un journal. J’imagine que le DIC et l’UQAM n’ont pas pensé à ça, lorsqu’ils ont décidé de mettre à bas leur journal étudiant. Ils n’ont sûrement pas pensé que de voir son nom sur un si petit bout de papier, ça forge la confiance, ça donne envie de travailler et de continuer ce beau métier. Un site web aura-t-il ce

même effet? Permettez-moi d’en douter...

Sur ce, merci de nous avoir lu tout au long de la ses-sion. L’équipe de l’ExEmplairE a essayé de vous trans-mettre l’information la plus pertinente et la plus juste possible. Profitez des derniers moments papier de notre journal. Partagez votre copie papier, faites là voyager. En espérant qu’un jour mon département et mon univer-sité se réveillent et se mettent à croire dans le potentiel de leurs étudiants.

N.B. Les commentaires émis dans cet éditorial n’engagent que l’auteure.

Chloé Noë[email protected]

Le rôle d’un département

de journalisme n’est-il pas de permettre aux étudiants d’ac-

quérir de l’expé-rience pratique?

Commentaire

L’équipe de L’ExEmplairE

Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité

du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-

Claude Picard (656-2131 poste 4683);

Directeur de la production: Mathieu Massé (8942); Adjointe à l’éditeur: Rabéa Kabbaj (8942);

Rédactrice en chef: Chloé Noël (4513); Secrétaire de rédaction: Sébastien Labelle (4513);

Éditorialiste en chef: Laurence Roy-Tétreault (8954); Maquettiste: Mélissa Côté (8959);

Directrice de la photographie: Laurence Roy-Tétreault (8954); Université: Claudia Fortier et

Gabrielle Simard (5224); Municipal, régional et gouvernemental: Julia Stewart-Page (8956);

Culture: Geneviève Messier, Karyan Fortin-Therrien et Cyril Schreiber (8957); Sports: Stéphanie

Drolet (8957).

Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio

Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec,

1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V

2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication, C.P. 4120,

pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6;

Télécopieur: (418) 656-3865; Courriel: [email protected];

Site Web: http://www.exemplaire.com.ulaval.ca;

Facebook: Journal l’Exemplaire; Fil Twitter:@lexemplaire

Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Casault,

pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pavillon Pouliot,

pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de

Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.

Le début de la finReprendre le

contrôle du jeuVa-t-il y avoir du hockey cette année? Question que l’on a entendue

à maintes reprises depuis le mois d’août dernier lorsque le lock-out de la Ligue nationale de hockey (LNH) a été déclenché. Dans

les médias, on assiste à une vraie guerre d’égos entre la LNH et l’Asso-ciation des joueurs de la Ligue nationale de hockey (AJLNH), tout en oubliant les partisans qui eux attendent dans l’ombre un conflit qui n’en finit plus de s’éterniser.

Personne, incluant les experts, ne croyait que la «farce» durerait aussi longtemps. Comment aurait-il pu en être autrement alors que les finances de la ligue n’ont jamais été aussi bonnes? Grave erreur.

C’était ne pas prendre en compte l’entêtement de Gary Bettman à vouloir renflouer les franchises moribondes du sud des États-Unis en al-lant chercher une part du gâteau qu’il avait pourtant consentie aux joueurs lors du dernier lock-out. C’était également ne pas prendre en compte la fierté des joueurs ayant subi un cuisant revers en 2005, eux qui n’allaient certainement pas se laisser faire cette fois-ci. L’AJLNH avait d’ailleurs déjà pris les grands moyens de ce côté en allant chercher le négociateur hors pair qu’est Donald Fehr avant le début du présent conflit.

Plusieurs croient que les vrais perdants dans cette histoire sont les partisans. Je ne suis pas d’accord. Bien qu’ils se retrouvent dans l’ombre présentement, les partisans auront le pouvoir de démontrer ce qu’ils pen-sent de la situation lorsque le conflit se terminera, parce qu’il y aura cer-tainement une fin à cette mascarade. À ce moment, la meilleure façon de démontrer son «ras-le-bol» face à la LNH et à l’AJLNH, sera de ne pas répondre à l’appel quand on réinvitera les «meilleurs partisans au monde» à remplir les arénas de la ligue.

Lorsque le tout sera terminé, ce sont vous, les partisans de la LNH, qui aurez votre mot à dire. Si l’envie vous prend de payer un billet à 150$ pour aller voir une bande de millionnaires jouer pour une bande de milliardaires, rappelez-vous de la saison 2012-2013. Rappelez-vous que durant le conflit, ils n’en avaient rien à faire de vous. Rappelez-vous qu’ils tenaient votre amour pour acquis. Ce sera à votre tour de leur montrer que vous n’en avez rien à faire d’eux.

Le hockey n’est pas exclusif à la LNH. Ça fait partie de notre culture, de notre histoire. Reprenons le contrôle de notre sport.

Claudia [email protected]

Photo Julia Stewart-Page

Page 5: Exemplaire Volume XXI

l’eXemplaIre, le mercredI 12 décembre 2012 5QUéBEC

e N b r e f«robocalls»

Élections contestées

Huit Canadiens se retrouvent devant la Cour fédérale du

Canada cette semaine pour deman-der l’invalidation des résultats aux dernières élections fédérales, dans six circonscriptions ayant reçu des appels frauduleux. Les «robocalls» auraient induits en erreur les élec-teurs, indiquant que leurs bureaux de vote avaient changé dans des circonscriptions où les candidats du Parti conservateur ont remporté avec moins de 2 % des votes. Le Parti conservateur nie toute implication dans l’affaire, présentement sous en-quête par Élections Canada. (J.S-P.)

italieInstabilité

économique

L’économie italienne résiste mal à l’instabilité politique qui règne

au pays, à l’aube des législatives prévues au début de 2013. Samedi, les annonces de la démission de Mario Monti comme président du Conseil des ministres et de la can-didature de l’ancien chef du gou-vernement, Silvio Berlusconi, aux élections auraient contribué à faire chuter la Bourse de Milan de 2 % lundi. Les économistes européens prévoient un effet de contagion sur les taux d’emprunt dans les pays voisins, dont l’Espagne. (J.S-P.)

Corée du nordLancement

reporté

Des problèmes techniques ont prolongé d’une semaine la pé-

riode de lancement d’une fusée à longue portée annoncée par la Co-rée du Nord, maintenant reportée au 29 décembre. Bien que les ob-servateurs internationaux estiment qu’un tel missile soit capable de toucher les États-Unis, Pyongyang avance que le lancement vise à faire avancer son programme spa-tial, en plus de répondre à l’une des dernières volontés de l’ancien diri-geant Kim Jong-il. (J.S-P.)

HanoukkaFestivités mondiales

Les huit jours de festivités d’Ha-noukka, une fête juive aussi

connue sous le nom du Festival des lumières, ont débuté samedi dernier à travers le monde. La fête commé-more la victoire sur les envahisseurs syriens, en 165 av. J-C. La tradi-tion veut que lorsque les Juifs ont réintégré le Temple de Jérusalem, une lampe à l’huile est restée allu-mée durant 8 jours, symbolisant le triomphe du bien sur le mal. (J.S-P.)

Pont de Québec

Travaux à terminer

Depuis 2005, le CN a cessé les travaux de peinture sur le pont, qu’il jugeait

trop onéreux, seulement 40 % de la structure étant actuellement recouverte. Selon l’entreprise, les coûts de peinture auraient pu s’élever à 75 millions.

Julie Senécal, directrice des af-faires publiques du CN, a indiqué que ceci ne menace ni la sécurité, ni la longévité du pont. «Le CN a fait et continue de faire les travaux néces-saires pour assurer en permanence la sécurité et l’intégrité du pont de Québec», s’est-elle défendue. «Le CN possède un programme d’ins-pection et d’entretien de tous les ouvrages essentiels à l’exploita-tion de son réseau ferroviaire, et le pont de Québec est visé par ce programme», a-t-elle ajouté.

Sécurité des usagersSam Hamad, ancien ministre

des transports et député libéral de Louis-Hébert, ne s’inquiète pas pour les conducteurs qui traversent le pont. Il souligne que le CN, en tant que propriétaire, devrait s’as-surer qu’il est adéquat pour les uti-lisateurs. «Ils n’ont pas le choix. La sécurité des gens n’est pas négo-ciable», a-t-il affirmé. «Ils doivent assumer leurs responsabilités, mais je leur fait entièrement confiance», a conclu M. Hamad.

C’est le groupe d’ingénieurs Roche qui a été mandaté par le CN pour inspecter l’état du pont. La firme a refusé d’émettre tout com-mentaire, les rapports d’inspection demeurant confidentiels. Cepen-dant, selon des renseignements ob-tenus par l’Agence QMI, des ana-

lyses effectuées par Roche à l’été 2011 indiquaient que la structure du pont était sécuritaire et ce, malgré la rouille visible sur la structure.

Une autre étude déposée en 2009 par la firme Delcan, mais pour le compte de Transport Canada, al-lait dans le même sens et indiquait que le pont de Québec était fiable. Ce rapport dénotait néanmoins un phénomène de corrosion s’accélé-rant aux extrémités du pont où la peinture s’effritait déjà alors qu’elle venait tout juste d’être posée. La firme recommandait donc de peintu-rer l’entièreté de la structure.

Même s’il reconnaît que le CN a fait un entretien convenable du pont jusqu’à maintenant, Ma-rio Fafard, professeur de génie ci-vil à l’Université Laval, est aussi d’avis qu’il faudra peinturer toute la structure à nouveau. «C’est né-cessaire de le faire dans deux ou trois ans maximum. Je suis caté-gorique là-dessus», a-t-il affirmé. Il pense que la rouille sur le pont peut nuire à long terme. «Il y a toujours plus de rouille chaque année, il faut s’y mettre mainte-nant», a-t-il ajouté.

Pont à vendre Depuis 1949, le gouvernement

du Québec verse au CN le même montant pour l’utilisation du pont, soit 25 000$ par année. «Même si le CN n’est plus le principal utilisa-teur, il assume la plus grande partie des frais d’entretien, qui peuvent atteindre 1,5 million de dollars certaines années», a déploré Julie Senécal du CN. Il faut dire que 35 000 véhicules traversent le pont chaque jour, alors que le CN ne l’utilise que pour quatre trains. En 2010, le CN avait même offert de vendre le pont aux gouvernements au montant de 1$.

Daniel Johnson, avocat et an-cien premier ministre du Québec, a été mandaté par le Ministère des Transports pour négocier avec la compagnie. Rejoint par l’ExEm-plairE la semaine dernière, il n’a pas voulu commenter l’avancement des négociations, tout comme l’attaché de presse du Ministre des Transports Sylvain Gaudreault. Julie Sénécal a pour sa part exprimé que le CN est confiant d’arriver à un accord avec le gouvernement, sans toute-fois vouloir préciser quand l’accord pourrait se conclure.

Vicky [email protected]

Québec — Les négociations actuelles entre le réseau ferro-viaire Canadien National (CN) et le gouvernement québécois pourraient être cruciales pour l’avenir du pont de Québec. Le CN, propriétaire du pont, persiste à dire que celui-ci est sécu-ritaire, même si certains experts recommandent de repeintu-rer la structure rouillée.

Bénévolat chez les jeunes

Hausse marquée de la participation

Si Denise Denis, agente de communication du Réseau d’action bénévole du Qué-

bec, constate une croissance de la sensibilisation des jeunes aux causes sociales, elle croit que cer-tains facteurs ont encouragé la venue de cette tranche de la popu-lation. Selon Mme Denis, les ar-tistes qui s’associent à des causes sociales aurait un effet d’entraîne-ment sur la participation citoyenne.

«Les jeunes suivent leur idoles ou des causes, et celles-ci sont plus attirantes quand la promotion est faite par un artiste qu’ils aiment», a affirmé Mme

Denis. Les organismes adaptent aussi leurs horaires aux jeunes et créent des sites Internet pour se rendre plus accessibles.

L’important demeure de créer le reflexe du bénévolat et d’ins-taurer des habitudes à long terme chez cette tranche de la population. Selon Geneviève Audet-Perron, chargée de projet du Centre bé-névole Lévis-Bellechasse-Lotbi-nière, «des études démontrent que plus les gens commencent à faire du bénévolat à un jeune âge, plus les probabilités qu’ils continuent à en faire dans leur vie adulte sont grandes», a-t-elle fait remarquer.

Cet organisme a donc fait de la jeu-nesse le point de mire de sa cam-pagne pour l’année 2012.

Une image à restaurer Le bénévolat recèle encore

une connotation négative dans l’imaginaire collectif des jeunes, a rappellé Mme Audet-Perron. «On a rencontré beaucoup de jeunes pour voir c’est quoi le bénévolat pour eux, et [on s’est souvent faire dire que] faire du bénévolat, c’est faire quelque chose qu’on n’aime pas, c’est se forcer pour faire plaisir aux autres», a-t-elle expliqué.

C’est pourquoi ces organismes tentent de changer l’image de l’im-plication des jeunes. «On essaie de montrer que le bénévolat ne se fait pas uniquement auprès des personnes âgées ou des personnes handicapées, et que ça ne va pas prendre une journée ou une demi-journée par semaine», a affirmé Caroline Squarzoni, agente de développement et conseillère en

communication du Centre béné-vole l’action du Québec.

D’après Mme Squarzoni. le bénévolat est surtout une occa-sion d’apprentissage et d’ouver-ture. «Les gens qui commencent à s’impliquer tôt ont des chances de devenir des gens ouverts d’esprit, attentifs à ce qui se passe autour d’eux, qui vont continuer à déve-lopper une culture».

Service indispensableAu Québec et au Canada, les

bénévoles offrent une quantité de services que l’État n’est pas en me-sure d’offrir. «Dans la pratique, il y a beaucoup de services qui sont paramédicaux. Celui qui reste à la maison au lieu d’aller en foyer va pouvoir profiter des services de santé à domicile comme la Popotte roulante, l’accompagnement de transport aux rendez-vous médi-caux, etc. Ça permet ainsi de dé-sengorger les services publics», a indiqué Mme Audet-Perron.

Sarah-Christine [email protected]

Québec — L’implication bénévole des jeunes serait à la hausse selon les agents des centres de bénévolat de la ré-gion. Un rapport de recherche du Réseau d’action bénévole du Québec indique que pour l’année 2011, 58 % des jeunes de 15 à 24 ans ont fait du bénévolat, comparé à 36 % des personnes de 65 ans et plus.

Photo Vicky Fragasso-Marquis

Page 6: Exemplaire Volume XXI

CULTUrE6 l’eXemplaIre, le mercredI 12 décembre 2012

e N b r e fXavier ruddLe chant d’un oiseau libre

L’atmosphère était tantôt à la fête, tantôt au recueillement le cinq

décembre dernier à l’Impérial de Québec. Voltigeant entre les chan-sons les plus populaires de ses sept albums, dont le dernier Spirit Bird, le multi-instrumentiste australien a réussi à faire vibrer une foule com-pacte avec son énergie brute. Faisant honneur à sa réputation de bête de scène, il était accompagné de son in-séparable guitare Weissenborn et de ses trois didgeridoos, dont les sons hypnotiques conviaient les fans à un état proche de la transe. (M.-M. G.)

ModeNouveau patron chez Balenciaga

Le départ de Nicolas Ghesquière, qui était à la tête de la marque

de prêt-à-porter féminin et masculin Balenciaga, a créé une onde de choc dans l’industrie de la mode. An-noncé officiellement depuis le 2 dé-cembre, c’est Alexander Wang qui a été choisi comme nouveau designer. Bien que le nouveau poste de Wang ait suscité des réactions très miti-gées, ce dernier a tout de même l’ap-pui de quelques géants de la mode, dont Karl Lagerfeld., directeur artis-tique chez Chanel. (R.L.)

Arcade FireAlbum en

préparation

Le groupe montréalais Arcade Fire est actuellement en studio

afin de livrer le successeur à l’al-bum The Suburbs. Leur gérant Scott Rodger a mentionné au magazine Music Week que la bande de Win Butler et Régine Chassagne travaille avec James Murphy de LDC Sound-system. Le batteur Jeremy Gara, en entrevue à une radio d’Ottawa, a es-péré voir ce nouvel album sortir vers la fin 2013. (C.S.)

séminaire de Québec350 ans

Pour souligner le 350e anniver-saire du Séminaire de Québec,

fondé par Monseigneur François de Laval, premier évêque de Qué-bec, plusieurs activités culturelles se tiendront au cours des prochains mois. Parmi la riche programmation, notons l’exposition Révélations. L’art pour comprendre le monde, présentée dès le 6 mars au Musée de la civilisation, ainsi qu’un spectacle-multimédia placé sous le thème Vi-sion, audace, engagement signé Oli-vier Dufour, et qui aura lieu du 15 au 31 juillet 2013. (C.S.)

Lancement du premier tome de la bande dessinée Bulle

Cul sec! : BD signée Québec

Bulle, c’est l’histoire d’une corporation internationale du même nom, dont l’une

de ses sociétés, le laboratoire phar-maceutique Regénéris, est établie au dernier étage de l’Édifice Price en 2024. L’entreprise, qui fait

rayonner la ville de Québec, est à l’origine d’une grande épidémie mortelle de grippe Z. Cette der-nière s’avère être une pandémie mondiale de zombies ayant quatre autres foyers importants, soit le Brésil, San Diego, Beijing et Lyon.

Les scénaristes admettent s’être inspirés de leurs nom-breuses heures passées à jouer au jeu vidéo Resident Evil pour cette saga de science-fiction d’an-ticipation. Le projet était d’abord d’écrire une série télé. Cette bande dessinée est le résultat du travail de l’illustratrice Marie Lamonde. Elle avait si bien illustré les per-sonnages du projet à présenter aux producteurs que les scénaristes en ont décidé autrement pour l’his-toire. «Elle nous est arrivée avec des portraits tellement complets, tellement beaux, [...] on a tout de suite vu la BD quand on a vu ses dessins. On s’est dit que peut-être qu’on serait mieux de faire une BD», a expliqué un des scéna-riste, Jean-Philippe Bergeron.

Rencontre artistiqueL’écriture véritable de cette

série a commencé en 2010, alors que les auteurs ont découvert qu’ils travaillaient tous deux sur un projet d’écriture aux univers semblables.

Jean-Philippe Bergeron décrit leur bande dessinée comme étant à mi-chemin entre le genre euro-péen et américain, avec l’humanité des bandes dessinées québécoises qui permet de s’attacher aux per-sonnages. «[Avec] Bulle, on suit les personnages vraiment dans les

drames qu’ils vivent et dans les drames qu’ils vont vivre à travers la pandémie», a-t-il mentionné.

L’auteur explique que «Bulle a plus d’affinités avec certains comic books américains comme Walking Dead ou Fables», surtout en ce qui a trait aux dessins. Les auteurs ont d’ailleurs décidé de situer l’histoire à Québec pour sa beauté, peu ex-ploitée au niveau artistique.

M. Bergeron a d’ailleurs expliqué l’importance de leur démarche dans la capitale. «On veut vraiment investir la région de Québec, ça se passe à Québec, c’est un produit de Québec, les trois créateurs sont de Québec, l’imprimeur, le relieur, c’est vrai-ment très local.»

Soutien de PantouteLe choix du lieu de lance-

ment était donc tout aussi impor-tant. La Librairie Pantoute, à titre de librairie indépendante, était heureuse de soutenir une création québécoise lors du lancement de leur premier tome. Jean-François Genest, gérant de la succursale de Saint-Roch, croit qu’il était vraiment de mise d’accueillir les scénaristes dans une librairie de la Basse-Ville, puisque c’est là que Bulle se déroule.

Chloé [email protected]

Québec – Une centaine de personnes se sont rendues à la Librairie Pantoute rue St-Joseph, vendredi dernier, pour le lancement de la BD Cul sec!, le premier tome de la série Bulle. Conçu et édité par Jean-Philippe Bergeron et Da-mien Berger, deux jeunes hommes de Québec, ce premier d’une série de 39 tomes prend la Vieille Capitale comme trame de fond.

Photo Chloé Patry-RobitailleCul sec! a battu un record de ventes parmi tous les lancements qui ont eu lieu à

la Librairie Pantoute.

Spectacle-bénéfice pour Opération Enfant Soleil

Un succès au-delà des attentes

En plus de recueillir des fonds afin de venir en aide aux en-fants malades, la soirée avait

un but bien particulier. Le spectacle se voulait une célébration du cou-rage de Pier-Olivier Provencher, en-fant soleil de la Capitale-Nationale atteint d’une maladie génétique rare, le syndrome de Noonan. «C’est un modèle cet enfant-là, il est tellement courageux», a lancé l’instigateur du projet, Alexandre Masson.

Après avoir regardé le Téléthon Opération Enfant Soleil durant des années, Alexandre Masson, un des organisateurs de la soirée, voulait s’impliquer. «J’avais envie d’ap-puyer cette cause-là depuis long-temps, mais je n’avais pas encore trouvé la façon de le faire», a-t-il

expliqué. Ayant un talent pour le chant, les quatre organisateurs du spectacle-bénéfice ont donc décidé de s’unir pour la cause et de démar-rer leur projet en juillet dernier.

Le tout a rapidement évolué. «À la base, on parlait d’un gymnase ou d’une salle communautaire», ont-ils expliqué. Ils sont tout aussi sur-pris de la générosité des gens pour leur projet et pour la cause des en-fants malades.

Quelques surprises étaient au programme pour la soirée. En plus d’une vidéo réalisée par d’anciens académiciens (Andrée-Anne Le-clerc, Mélissa Bédard et Sarah May Vézeau) et par la chanteuse Linda Lemay pour le jeune Pier-Olivier,

le porte-parole Alain Dumas a aussi fait une courte apparition surprise durant la première partie du spec-tacle. «Je suis ambassadeur, j’y crois parce qu’il y a des gens comme vous qui sont là pour me donner envie d’y croire», a-t-il lancé à la foule.

Courage à l’état pur Pier-Olivier est atteint du

syndrome de Noonan, maladie qui atteint son cœur et ses poumons. Il a dû subir trois chirurgies car-diaques depuis sa naissance, la dernière remonte à 2010. «L’OES s’est un peu comme des anges gardiens pour nous, sans OES on n’aurait pas la qualité de tech-nologie, mais aussi la qualité de vie», a lancé la mère de Pier-Oli-vier, Marilyne Petit.

Touché de voir que des jeunes sont prêts à s’impliquer dans une aussi belle cause, Pier-Olivier et Mme Petit se disaient gâter de pouvoir participer à un aussi beau projet. «Un petit don c’est un pe-tit bobo guérit, alors s’il y a plein de petits dons, il va avoir plein

de petits bobos guéris», a ajouté Pier-Olivier.

Le jeune homme de 11 ans a trouvé une mission bien précise au travers de sa maladie. «Je dois aider les enfants malades et faire com-prendre aux gens qu’il faut profiter de la vie même si on est malade», a-t-il lancé. Sa mère a expliqué qu’il reste positif malgré sa maladie. «Ça lui a enseigné à profiter de sa diffé-rence pour faire la différence», a-t-elle fait comprendre.

Maryline Petit insiste sur le fait qu’OES fait la différence dans la vie de beaucoup d’enfants ma-lades et de leurs parents. «1$ don-né c’est une dose d’amour donné à un enfant malade et une dose d’amour donné à un enfant malade c’est un pas vers sa guérison», a-t-elle expliqué avec émotion. Le Téléthon est également un événe-ment très important pour la dame et son fils. «OES c’est comme une grande famille, on s’unit les uns les autres comme dans une vraie famille», a renchéri Pier-Olivier.

Vanessa [email protected]

Québec – Près de 3000$ seront remis à Opération Enfant So-leil (OES) grâce aux dons recueillis auprès des quelque 170 personnes qui se sont déplacées à la scène Lebourgneuf, mercredi dernier, pour assister à un concert-bénéfice orga-nisé par quatre chanteurs amateurs.

Page 7: Exemplaire Volume XXI

CULTUrE 7l’eXemplaIre, le mercredI 12 décembre 2012

Ce grand classique a été re-visité par les Productions Salon Vert, une troupe de

la relève de Québec. Il s’agissait de leur tout premier spectacle. Pour la co-metteure en scène Sergine Dumais, les artistes de la relève apportent une sensibilité de plus à l’œuvre semi-autobiographique de Louisa May Alcott, déjà bien connue du grand public. «Jo March a le rêve de devenir écrivaine, elle le poursuit sans cesse et finale-ment, ça va être en retrouvant ses racines, à travers sa famille, à tra-vers ses sœurs, qu’elle va trouver sa voie d’artiste. Un artiste de la re-lève est tellement connecté à cette réalité-là que sur scène, même en répétition, ces émotions-là sont à fleur de peau», a-t-elle mentionné.

C’est cette sensibilité, transpo-sée grâce à la musique jouée en di-rect, qui a conquis un public ayant

rempli la salle. «J’avais déjà vu le film que j’avais trouvé assez dur, mais là, j’ai vraiment beaucoup aimé cette fraîcheur en plus!», a lancé Fernande Laberge, une fidèle du Théâtre de la Bordée.

Adaptation en françaisLa troupe a également voulu

apporter une nouvelle saveur à cette pièce qui a été traduite en français par l’auteure et comé-dienne québécoise Joëlle Bond. «Ils [la troupe] veulent parta-ger leur amour de la culture du théâtre musical américain et la faire connaître ici, on l’a adapté pour la langue française et pour le Québec», a souligné Mme Du-mais. Les strass et paillettes des spectacles américains sont restés au vestiaire, et c’est dans des cos-tumes d’époque que les acteurs ont évolué sur scène. «Ça ressemble plus à ce que les gens s’attendent

du théâtre, mais mis en musique», a-t-elle précisé. Le décor lui-même est déplacé sur scène par les ar-tistes, composé d’une énorme charpente et de grands escaliers en bois, le grenier étant le théâtre des heures de créativité et d’écri-ture de Jo March.

Même s’il s’agit d’une pièce à destins croisés qui raconte l’his-toire de l’amour qui lie quatre jeunes sœurs élevées par une mère seule dans le Massachussetts,

le personnage principal reste Jo March. Cette jeune fille rêve de voyager et de publier ses histoires «de sang et de tripes» à New York sans dépendre de personne. Loin de leur père, retenu par la guerre de Sécession, Jo essaie un peu de tenir son rôle. «Jo March, c’est la rebelle des sœurs, un peu hors-norme. Elle est un peu garçon manqué, mais comme le père est absent, elle le remplace en quelque sorte», a précisé Élise Cormier, l’actrice interprétant Jo March.

Remplacement au pied levéCelle-ci a dû relever un

énorme défi. À dix jours de la pre-mière, Marie-Pierre De Brienne, l’actrice initialement prévue pour le rôle, s’est blessée au pied et n’a pas pu prendre part à l’aven-ture. «C’est la folie. J’ai dû rema-nier complètement mon horaire. Je travaille douze heures par jour et toute l’équipe m’aide, on me donne la réplique», a confié Élise Cormier à deux jours de monter sur les planches. «Je n’ai jamais été aussi stressée de toute ma vie! Je dois faire un gros travail de mémo-risation, même si j’ai quand même quelques supports techniques sur scène comme des lettres à lire», a-t-elle ajouté. «Les Productions Salon vert sont une toute nouvelle compagnie de théâtre musical qui fait son chemin et qui a eu encore une autre épreuve à surmonter. Ça a donné du courage et encore plus de force», a renchéri la co-met-teure en scène.

C’est l’air fatiguée, mais le visage serein et fier, qu’Élise Cor-mier a salué la foule qui acclamait le travail de la troupe pour leur première. «On souhaite que ça dure le plus longtemps possible», a conclu Sergine Dumais.

Comédie musicale Les 4 filles du docteur March

Première mondiale à QuébecEmilie [email protected]

Québec - La première du spectacle Les 4 filles du doc-teur March, présentée au Théâtre de la Bordée jusqu’au 6 janvier, s’est conclue par une ovation monstre. D’abord jouée à Broadway sous le titre Little Women, la comédie musicale arrive maintenant en grande première mondiale française à Québec.

Un parallèle avec la question des autochtones du Québec s’impose de lui-même. En

constatant les traits identitaires des Māori, «on ne peut s’empêcher de tracer un parallèle entre les aspi-rations, les questions identitaires, mais aussi la fierté [des Māori] et celles des nations autochtones du Québec», a précisé Michel Côté, directeur général du Musée de la civilisation. De cette façon, en al-lant voir l’exposition, il est pos-sible pour un visiteur d’«aller plus loin dans sa vision de notre société et dans sa compréhension de notre monde», selon M. Côté.

L’exposition, développée et présentée par le Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa, dévoile

des trésors māori ancestraux ainsi que des œuvres contemporaines, dans le but d’informer les gens sur ce peuple, sa culture et son mode de vie. Sous son nom original E Tū Ake – Standing Strong, l’exposition est le reflet de la profondeur artistique et des aspirations politiques du peuple indigène māori d’Aotearoa. Dans la langue māori, Aotearoa (le long nuage blanc) désigne aujourd’hui la Nouvelle-Zélande.

La présentation se subdivise en trois parties qui reflètent les aspects importants de l’identité du peuple, soit le Whakapapa (la généalogie), les expressions du mana (la façon d’être) et enfin le Kaitiakitanga (la protection et la tutelle de l’environ-nement). La culture māori est dé-

voilée à travers la présentation de différents objets tels une pirogue, des œuvres d’art, des vêtements et des bijoux.

Cette culture fait l’éloge de la nature et des éléments. Pour ce peuple autochtone, tous les élé-ments, vivants ou inanimés, des-cendent de Papatūānuku (Mère-Terre) et de Ranginui (Père-Ciel). Le respect de la nature et de la gé-néalogie est donc inévitable chez les Māori, ce peuple qui trouve son énergie dans l’esprit de ses an-cêtres et dans le côté précieux de la nature et de sa préservation.

«E Tū Ake – Māori debout est un récit indigène de la continuité, de la résistance culturelle et de la fierté d’une identité qui a traversé le temps grâce à sa force culturelle et à la diversité artistique non seu-lement de son patrimoine matériel, mais aussi des traditions orales et des nombreux efforts pour faire re-vivre les pratiques traditionnelles», a indiqué Michelle Hippolite, chef māori du Te Papa.

Photo Emilie BonnefousLes 4 filles du docteur March a été transposé quatre fois au grand écran et deux

fois pour la télévision.

Exposition E Tū Ake au Musée de la civilisation

Place à l’identité du peuple MāoriMarie-Catherine [email protected]

Québec – L’exposition E Tū Ake – Māori debout, portant sur le peuple māori de la Nouvelle-Zélande, est présentée jusqu’au 8 décembre 2013 au Musée de la civilisation de Québec. Elle aborde la question de la préservation de l’identité culturelle en situation minoritaire comme vit le peuple māori.

Courtoisie Annabelle Fouquet, PerspectiveReprésentation d’un Pukehina (garde-manger) datant de 1839. Il s’agit d’une

æuvre acquise en 1911.

Page 8: Exemplaire Volume XXI

spOrTs8 l’eXemplaIre, le mercredI 12 décembre 2012

e N b r e fsnowboardVictoire pour

Maltais

Dominique Maltais, détentrice du globe de cristal, prix remis

à la meilleure athlète de la saison, a remporté la première épreuve de snowboard cross de la saison, sa-medi, à la Coupe du monde de surf des neiges présentée à Montafon en Autriche. Elle a enregistré le deu-xième temps lors des qualifications avant de dominer ses courses quart de finale et demi-finale. (S.D.)

ski alpinTrois top 15 pour

Gagnon

Marie-Michèle Gagnon a ob-tenu de bons résultats à la

Coupe du monde de St-Moritz en Suisse. Elle a d’abord terminé 8e au super combiné vendredi et 13e au super-G samedi. Dimanche, elle a conclu sa journée de travail au 12e rang du slalom géant; 26e après une manche, Gagnon a signé le deuxième meilleur temps de la seconde manche. (S.D.)

BiathlonLe Guellec

s’illustre encore

Le québécois Jean-Philippe Le Guellec a poursuivi son bon

début de saison en décrochant la 10e place du sprint de 10 km de la Coupe du monde de Hochfilzen, vendredi, en Autriche. Malgré un mauvais fartage samedi, il a franchi la ligne d’arrivée au 31e rang de la poursuite de 12,5 kilomètres. Di-manche, Le Guellec et ses coéqui-piers Scott Perras, Scott Gow et Nathan Smith ont pris le 13e rang au relais 4 x 7,5 kilomètres. (S.D.)

patinage de vitesseHamelin

victorieux en Chine

Charles Hamelin a remporté son premier titre de la saison lors

du 500m de la Coupe du monde de patinage de vitesse courte piste présentée dimanche à Shanghai en Chine. Il a aussi contribué à la récolte du bronze au relais en compagnie de ses coéquipiers Guillaume Bastille, François Ha-melin et Michael Gilday. Depuis le début de la saison, Hamelin, originaire de Ste-Julie, avait ré-colté quatre médailles d’argent et deux de bronze. Du côté féminin, Marianne St-Gelais a ajouté une médaille de bronze au 500m à la récolte canadienne. (S.D.)

Coupe du monde de ski de fond à Québec

Un succès populaire

«Je rêvais de performer de-vant mes proches depuis longtemps. Maintenant,

je peux dire que c’est mission ac-complie!», s’est réjoui Alex Har-vey, après une performance en deçà des attentes du public. Il a en effet terminé au 21e rang lors des quarts de finale du sprint individuel, alors que seuls les six fondeurs les plus

rapides participaient à la finale. Au sprint par équipe, Alex Harvey et son partenaire Devon Kershaw ont conclu la course en cinquième position, eux qui filaient vers un podium avant qu’Harvey ne soit ralenti par un accrochage.

Un athlète de la relève déçuAlexis Turgeon, un jeune fon-

deur de 19 ans originaire de Gati-neau, aujourd’hui installé à Qué-bec, souhaitait terminer parmi les 30 premiers aux qualifications du sprint individuel pour se garantir une place en quart de finale. Mal-heureusement, il a dû se contenter d’une 70e position. «J’étais prêt physiquement, mais j’ai fait énor-mément d’erreurs au niveau tech-nique. Ma nervosité l’a vraiment emporté», a affirmé l’étudiant en sciences de la nature au Collège François-Xavier-Garneau.

Il s’agissait en effet d’une première Coupe du monde pour Alexis Turgeon, qui s’est dit très surpris par la quantité de per-sonnes présentes à l’événement. «C’est très intimidant de savoir que tout le monde a les yeux rivés sur toi pendant les trois minutes de ta course!», a-t-il constaté.

Première expérience positiveCamille Pepin a une vision

beaucoup plus positive de sa pre-mière expérience en Coupe du monde. Cette jeune fondeuse de 20 ans qui poursuit présentement un baccalauréat en psychologie à l’Université Laval demeure sereine. «Puisque j’ai fini dans les dernières fondeuses lors des qualifications, je peux seulement m’améliorer pour la prochaine fois!», a-t-elle soutenu.

«Quand je suis arrivée à la ligne de départ un peu avant ma course, le bruit de la foule était tellement intense! C’était vrai-ment unique comme sensation! […] C’était le plus beau ski de ma vie, je pense», a-t-elle lancé.

Gestev : au cœur de l’événe-ment

Avec un budget d’opération de 2,5 M$, l’entreprise québé-coise Gestev, spécialisée en ges-tion d’événements sportifs et culturels, a assuré le succès de l’événement Sprint Québec. À l’aide de sept canons à neige, les organisateurs ont dû produire plus de 10 000 mètres cubes de neige artificielle, pour couvrir le par-cours de 850 mètres.

Pour ce qui est de l’organisa-tion à proprement parler, 60 em-ployés ainsi que 330 bénévoles ont été réquisitionnés pour la te-nue de l’événement.Aux yeux de Patrice Drouin, président de l’en-treprise, le fait que Gestev soit en charge de l’organisation a favorisé l’obtention de l’événement par la Ville de Québec. «Je n’aime pas trop nous mettre sur l’avant-plan comme ça, mais c’est un fait […] la crédibilité de notre organisa-tion auprès de la Fédération inter-nationale de ski [FIS] a beaucoup facilité les choses», a-t-il affirmé.

Camille Bé[email protected]

Québec – C’est devant plus de 50 000 spectateurs que 135 athlètes de 17 pays ont participé à la première édition du Sprint Québec, une étape de la Coupe du monde de ski de fond sprint qui a eu lieu, la fin de semaine dernière, en plein cœur du centre-ville de Québec, une première en Amérique. Malgré le succès populaire de l’événement, les fondeurs ca-nadiens n’ont pas réussi à grimper sur le podium.

Sexisme et homophobie dans le sport

Une partie loin d’être gagnée

Même si les mœurs sociales évoluent, en général, la discrimination envers les

homosexuels reste très présente dans notre société. «Ici, on est dans notre petite bulle universitaire, mais il reste encore beaucoup d’homopho-bie, même si elle est plus subtile», a déploré Guylaine Demers.

L’homosexualité devient en-core plus tabou dans les vestiaires selon Mme Demers, autant chez les équipes sportives masculines que féminines. «D’un point de vue historique et sociologique, le sport est l’outil par excellence pour dé-velopper les gars, les transformer en hommes», a-t-elle fait valoir.

Puisque le sport définit le concept de la masculinité et véhicule l’image d’un «vrai gars», il n’y a jamais de doutes quant à l’orientation sexuelle des athlètes mâles.

Pour les filles, c’est la peur de paraître lesbienne qui prévaut. «L’étiquette de lesbienne fait peur à beaucoup de filles qui abandon-nent certains sports collectifs parce qu’elles ne veulent pas se faire identifier comme tel, qu’elles le soient ou non», a constaté Mme Demers. Cette dernière ajoute qu’une fille athlétique et forte, «c’est louche». Même si les filles sont généralement plus ouvertes à recevoir les confidences de leurs

coéquipières, elles souhaitent que les «coming-out» restent au ves-tiaire, par crainte de passer pour «une équipe de lesbiennes».

Dans le but de faire évoluer ces mentalités, l’Association canadienne pour l’avancement des femmes en sports (LACAFS), dont fait partie Guylaine Demers, offre des activités de sensibilisation sur l’homosexua-lité en milieu sportif. Des ateliers boudés par des fédérations sportives qui ferment les yeux sur cette réalité. «Ils refusent les ateliers de sensibi-lisation parce qu’ils disent qu’il n’y a pas d’homosexuels dans le sport», a déploré Mme Demers. Les fédé-rations invoquent également l’ou-verture d’esprit de la société pour minimiser l’importance d’aborder le sujet. Un bon moyen de balayer le problème sous le tapis, selon elle.

Celle qui a complété un docto-rat en sciences de l’activité physique et en pédagogie sportive est donc heureuse d’avoir récemment ob-

tenu une bourse du gouvernement afin d’approfondir les recherches sur le sujet. Jusqu’ici, l’homopho-bie sur le terrain de sport est peu documentée, en raison du silence qui entoure le problème.

Marie-Michèle [email protected]

Cité Universitaire – Pas facile d’être une femme dans un milieu d’hommes, et encore moins lorsqu’on est lesbienne. Guylaine Demers, directrice du baccalauréat en interven-tion sportive à l’Université Laval, travaille très fort pour contrer le sexisme et l’homophobie dans l’arène sportive.

Photo Stéphanie DroletAlexis Turgeon a profité de ses premières Coupe du monde à Québec pour faire

le plein d’expérience devant famille et amis.

Photo Marie-Michèle GenestGuylaine Demers poursuit son combat

contre l’homophobie et le sexisme dans les sports avec l’espoir de voir

les choses changer.