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Exploitation minière: le Cameroun admis au Processus de Kimberly pour les diamants bruts YAOUNDE -- La République du Cameroun a officiellement été acceptée comme pays membre du Processus de Kimberly (PK), un régime international de certification pour les diamants bruts, a annoncé mardi à Yaoundé le ministre camerounais des Mines, de l'industrie et du développement technologique, Emmanuel Bonde. « L'admission du Cameroun dans ce cercle élitiste fait suite à son adhésion audit processus, proclamée par le Comité de participation le 7 juin 2012 à Washington DC., et au déploiement dans la Région de l'Est, d'une importante mission d'accompagnement des experts du Processus de Kimberly du 9 au 13 juillet 2012 », a déclaré le ministre au cours d'une conférence de presse. « Cette admission officielle du Cameroun au Processus de Kimberly s'inscrit dans le droit fil de la stratégie gouvernementale de favoriser l'exploitation des ressources minières nécessaires au développement économique et social du pays », a-t-il ajouté. Le Cameroun dispose d'un potentiel de diamants alluviaux estimés entre 3 et 5 millions de carats dans la région de l'Est, selon des experts du ministère des Mines, de l'industrie et du développement technologique, l'exploration se poursuit et pourrait améliorer ces prévisions. Le régime PK, baptisé après la ville de Kimberley en Afrique du Sud où les discussions relatives ont débuté, regroupe actuellement 77 pays producteurs de diamants, l'industrie du diamant brut et les organisations non gouvernementales et concerne 99,8% de la production mondiale de diamants bruts. Initié par l'Organisation des nations Unies, ce système a pour le but d'éviter de négocier sur le marché mondial, l'achat des diamants présentés par des mouvements rebelles dans le but de financer leurs activités

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Exploitation minière: le Cameroun admis au Processus

de Kimberly pour les diamants brutsYAOUNDE -- La République du

Cameroun a officiellement été

acceptée comme pays membre

du Processus de Kimberly (PK),

un régime international de

certification pour les diamants

bruts, a annoncé mardi à

Yaoundé le ministre

camerounais des Mines, de

l'industrie et du développement

technologique, Emmanuel

Bonde.

 

« L'admission du Cameroun dans ce cercle élitiste fait suite à son adhésion audit processus,

proclamée par le Comité de participation le 7 juin 2012 à Washington DC., et au déploiement dans la

Région de l'Est, d'une importante mission d'accompagnement des experts du Processus de Kimberly

du 9 au 13 juillet 2012 », a déclaré le ministre au cours d'une conférence de presse.

« Cette admission officielle du Cameroun au Processus de Kimberly s'inscrit dans le droit fil de la

stratégie gouvernementale de favoriser l'exploitation des ressources minières nécessaires au

développement économique et social du pays », a-t-il ajouté.

Le Cameroun dispose d'un potentiel de diamants alluviaux estimés entre 3 et 5 millions de carats

dans la région de l'Est, selon des experts du ministère des Mines, de l'industrie et du développement

technologique, l'exploration se poursuit et pourrait améliorer ces prévisions.

Le régime PK, baptisé après la ville de Kimberley en Afrique du Sud où les discussions relatives ont

débuté, regroupe actuellement 77 pays producteurs de diamants, l'industrie du diamant brut et les

organisations non gouvernementales et concerne 99,8% de la production mondiale de diamants bruts.

Initié par l'Organisation des nations Unies, ce système a pour le but d'éviter de négocier sur le marché

mondial, l'achat des diamants présentés par des mouvements rebelles dans le but de financer leurs

activités militaires.

L'adhésion du Cameroun à ce système devrait aussi permettre l'amélioration de la couverture des

infrastructures du pays et réduction de la pauvreté, la traçabilité des diamants bruts au point

d'exportation et enfin, d'améliorer le classement du Cameroun dans le Doing buisness et dans le

classement de la corruption de Transparency international, selon les analyses.

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Fer de Mbalam: Des divergences surgissent entre le

Cameroun et le CongoMalgré la mise sur pied d’un

comité inter-Etats, les deux

pays semblent vouloir exploiter

chacun de son côté ce

gisement de fer. Pourtant, les

experts estiment qu’ensemble,

ils maximiseront l’exploitation

qui devrait leur rapporter 50 000

milliards Fcfa en 20 ans.

 

Le ministre camerounais de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire

(Minepat), Emmanuel Nganou Djoumessi, a conduit une délégation ministérielle au Congo du 24 au

27 septembre dernier. Le but de cette mission au cours de laquelle la délégation camerounaise a

rencontré Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo, était d’engager avec les

Congolais des discussions en vue de parvenir à un accord pour la mise en exploitation conjointe de

leurs gisements de fer respectifs de Mbalam (pour le Cameroun) et de Nabeda (pour le Congo).

A l’issue des travaux, les deux parties sont parvenues à la conclusion selon laquelle la solution

optimale et économiquement viable pour les deux pays réside : dans la mutualisation de leurs projets

miniers respectifs ; et la possibilité pour le Congo de procéder à l’évacuation, dans une première

phase, des minerais de la partie nord-Congo via le chemin de fer camerounais et le port en eau

profonde de Kribi en construction, et la nécessité de la signature d’un accord bilatéral pour encadrer

cette activité.

Ainsi donc, les deux pays se mettent officiellement d’accord pour exploiter concomitamment cet

important gisement de fer qui s’étend de l’Est du Cameroun jusqu’à la partie nord du Congo, avec une

brèche, apprend-on, en Centrafrique. Selon les estimations, l’exploitation de ce minerai pourrait leur

rapporter près de 50 000 milliards Fcfa sur 20 ans. Ce qui représente une véritable manne pour ces

deux pays encore englués dans le sous-développement. Seulement, il semblerait que l’accord ne soit

pas si parfait entre ces « deux partenaires ».

Selon les sources du Messager, des désaccords qui existent pourraient mettre à mal cette entente

parfaite affichée par les pouvoirs publics. Et la partie congolaise semble être le problème. « Le

Cameroun souhaite que les deux pays se mettent ensemble, et il semble que les Congolais ne sont

pas très d’accord, malgré la proposition de la mise sur pied d’un comité inter-Etats pour l’exploitation

de ces minerais », souligne une source à la présidence de la République.

Par ailleurs, nous renseigne-t-on, le seul grand pas ayant été franchi par les deux pays dans

l’exploitation de leurs minerais respectifs est le fait qu’ils se sont accordés pour la construction d’une

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ligne de chemin de fer allant de Nabeba (Congo) à Kribi (Cameroun). Ce qui est certain, il y aura le

développement de deux mines principales au Cameroun et au Congo. Le problème sera de savoir,

par exemple, sur quel territoire sera construit l’usine de traitement des minerais et des infrastructures

associées. Quoi qu’il en soit, les discussions se poursuivront, avec notamment le rendez-vous très

attendu du 19 au 21 décembre 2012, lors de la première réunion technique du comité inter-Etats.

Cameroun: Fin de la recréation dans l'exploitation minière

YAOUNDE - 29 OCT. 2012© Olivier LAMISSA KAIKAI | Cameroon Tribune  Réagir

La structure chargée d’encadrer les artisans miniers va reprendre ses activités dès novembre 2012.

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C’est le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique qui a présidé la cérémonie de clôture des assises à Bertoua, consacrées à la relance de l’exploitation minière dans notre pays, le 25 octobre 2012. Emmanuel Bonde s’est félicité de l’engagement pris par tous les acteurs de travailler ensemble, pour mettre un terme au désordre dans ce secteur où l’Etat tire moins de 1%. Une activité qui enrichit des sous-traitants qui évoluent en véritables sous-marins. Le désordre fait peser des menaces réelles sur la sécurité de la filière, des intervenants, des caisses de l’Etat… « Nous allons désormais accentuer la présence de l’Etat sur le terrain, à travers des brigades minières, une société appropriée… Nous allons vérifier la bonne utilisation de la richesse minière, propriété de l’Etat qui doit en profiter », a précisé le ministre. Avant d’ajouter que la réflexion doit se poursuivre avec le Capam et la délégation régionale de son ministère à l’Est, pour mieux encadrer les artisans miniers. Puis, il a relevé que les activités de cette structure vont enfin reprendre dès le début du mois de novembre, après quelques mois d’hibernation due aux incompréhensions. 

Les déclarations du ministre Emmanuel Bonde sont venues enrichir les recommandations de ces deux jours des travaux et de réflexion. Lesquelles assises ont permis aux différents acteurs d’échanger, de discuter et de convenir de la meilleure manière de relancer l’exploitation minière au Cameroun. Le désordre n’a que trop duré. L’Etat a beaucoup perdu. Les parasites ont prospéré. Dans l’ensemble, quatre exposés ont permis aux participants de saisir et de comprendre les nouvelles orientations et la nécessité de la transparence, de la traçabilité dans la filière minière, véritable gisement d’emplois et source de revenus. La maîtrise du cadastre minier reste une préoccupation. Le lavage nocturne de l’or est désormais proscrit. Tous les contrats de sous-traitance sont annulés. Le principe de partage de production est accepté par tous les intervenants. Un train de mesures qui doivent régir le secteur est fixé pour que l’exploitation minière constitue à terme un levier économique.

Industrie minière: Encore de nombreux défisPar Idriss Linge - 04/06/2012

C’est la grande leçon qui peut être tirée à l’issue du deuxième forum minier du Cameroun ayant pris fin le 31 mai 2012 dernier

 

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Même si ce n’est pas le discours officiel, le Cameroun semble s’engager dans le chemin de l’industrie minière en faisant face à de nombreux défis. Clôturant le deuxième forum minier organisé dans le pays, les participants ont retenu 21 résolutions, dont certaines en rapport avec le premier niveau de la chaine des valeurs des industries minières. L’évènement a permis finalement au secteur minier camerounais de mettre à jour le chemin qu’il y a encore à parcourir. A la tête de tous les défis, celui de mettre en place un cadre d’industrialisation minière qui puisse être durable. Une autre grande leçon apprise de ce deuxième forum aura été celui des difficultés à concilier investissements et développement durable. Dans son approche, le gouvernement n’a pas encore clairement défini un cadre légal unique de gestion de tels conflits. A l’heure actuelle, de nombreuses zones d’exploration minière chevauchent des aires protégées par exemple. Prenant la parole sur le sujet, le patron du centre pour l’environnement et le développement (CED), a remis sur la table des discussions la nécessité de suspendre l’attribution de nouveaux permis et de voir clair dans les différentes situations. «Nous ne disons pas qu’il faut bloquer le processus d’exploitation des mines, loin de nous cette idée. Ce que nous disons c’est que le processus d’identification des sources potentielles de conflit doit se faire en amont de l’attribution des titres miniers. Si tout le monde connait les risques cela ne posera pas problème puisque l’accord aura été total. Mais lorsque les uns découvrent les risques plus tard, chacun cherche la disposition contractuelle, légale ou réglementaire qui le protège, et c’est le début des problèmes avec son lot de positions tranchées», a expliqué Samuel Guiffo, le responsable de cette organisation. 

 

© Journalducameroun.com De nombreux participants au forum minier de Yaoundé

Entre opportunités et contraintesLe forum aura été aussi le lieu des perspectives encourageantes. «L’exploitation des ressources en vue de la transformation, de la croissance et du développement structurel de l’Afrique est possible. Une des pistes de solution est de soutenir la petite exploitation. C’est d’ailleurs un des axes de la vision minière africaine. Des pays comme la République Démocratique du Congo et même le Zimbabwe, montrent à souhait, l’importance des petits artisans dans le secteur de la mine. Certes cela prendra peut-être plus de temps, mais à l’arrivée, le continent aura un secteur minier maitrisé et pourra prétendre à en tirer tous les profits », a fait savoir Olivier Maponga, expert

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économiste de la commission onusienne des affaires économique pour l’Afrique, alors qu’il présentait la vision africaine. A l’optimisme, d’autres acteurs ont opposé la nécessité d’être réalistes et de se mettre résolument à l’apprentissage des implications du secteur. « Les défis du développement minier sur le plan de la chaine des valeurs sont nombreux. Le rôle critique des Etats s’accroit concernant la mise en place d’un cadre favorable, au développement socioéconomique durable s’appuyant sur le secteur. Les compagnies luttent pour accéder à de nouvelles ressources, mais maintiennent leurs préférence pour les pays stables et transparents et enfin le rôle de la société civile prend une importance croissante. Voilà aujourd’hui les enjeux à prendre en compte pour tirer d’une vision minière, toute sa pertinence. L’Afrique dont fait partie le Cameroun connait encore de nombreuses disparités. C’est un processus qui ne peut finalement aboutir que dans une approche d’ensemble. Les capacités seront renforcées plus rapidement », a fait savoir Gothard Walse, un expert de la Banque Mondiale.

L’engagement de l’Etat et de ses partenairesDe nombreuses entreprises présentes se sont dites très sensibles aux questions soulevées, et ont promis de renforcer leur implication en termes de responsabilité sociétale. «Je ne crois pas qu’il puisse être possible de réaliser de grandes choses, sans avoir à se confronter à des intérêts divergents, cela n’est pas possible. Ce que j’ai apprécié moi, c’est le fait que nous ayons pu nous exprimer tous. Dans notre compagnie nous restons ouverts à toutes les discussions et nous sommes sensibles aux préoccupations des uns et des autres.», explique pour sa part David Meehan, le directeur des opérations de l’entreprise Sundance Resources, en quête d’un permis d’exploitation du fer de Mbalam. Le gouvernement s’est montré sensible à ces réflexions. Prenant cela à son compte, il s’est promis au rang des résolutions, de renforcer le cadre de concertation avec toutes les parties prenantes dans le processus du développement minier. « Pour ce qui est de ma part, je ferai en sorte que les résolutions de ce forum ne restent pas dans les tiroirs. Notre stratégie de développement aujourd’hui passe inévitablement par les mines. C’est pour cela que nous invitons tous ceux qui ont une expertise dans le domaine, à se joindre à nous afin que nous puissions conduire ce processus de manière optimal. Il y va de l’intérêt de tous les camerounais », a indiqué Fuh Calistus Gentry, le secrétaire d’Etat au mines en fin des travaux.

Exploitation minière au Cameroun: Un réseau parlementaire inquiète les opérateursPar Idriss Linge - 27/04/2012

Le comité technique en charge de la gestion intégrée des ressources forestières et minières s’est prononcé pour une suspension des permis chevauchant les aires protégées

 

A l’issue de ses travaux le 23 avril dernier, le comité technique de suivi des recommandations du forum (CTSF) sur la gestion intégrée des ressources forestières et minières qui examinait la question des chevauchements entre permis miniers et aires protégées a suggéré des propositions qui inquiètent les opérateurs du secteur. Le comité qui est constitué de parlementaires, des représentants des bailleurs de fonds et de la société civile, a proposé entre autre solutions au problème que « Les permis miniers chevauchant les aires protégées fassent l’objet d’un redécoupage, afin de préserver l’intégrité des aires protégées, dans le respect de la loi. » Parmi les autres résolutions du comité, il est question que «les nouvelles attributions de permis dans les zones des aires protégées soient suspendues, jusqu’à ce qu’un mécanisme de consultation soit mis en place avec les autres ministères chargés de la gestion des ressources naturelles, afin de s’assurer du respect des lois sectorielles.» Si la proposition de ce groupe de travail est retenue, ce serait au total 28 permis miniers et pétroliers qui seraient concernés. Le comité a tenu cependant à préciser que pour les permis déjà donnés, « les compagnies recevront, quand cela sera possible, des espaces en compensation ». Des représentants de Camiron, la filiale camerounaise de l’entreprise Sundance Ressources, attributaire d’une licence d’exploration de fer dans la localité de Mbalam à la frontière avec le Congo ont fait part de leurs inquiétudes. « Si des investisseurs sont au courant de telles orientations, cela risque d’être dur de les convaincre d’apporter leurs capitaux. Il faudrait donc trouver une solution rapide à cette situation », a expliqué Arend Van Der Goes, un des responsables de la firme lors des travaux.

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© Esso-Tchad

Le responsable a de quoi s’inquiéter. Depuis la disparition tragique de son staff dirigeant à la suite d’un crash d’avion, Sundance Ressources peine à trouver des investisseurs pour l’accompagner dans le projet d’investissement chiffré à 4 000 milliards de FCFA. L’entreprise a signé un mémorandum d’entente avec les Chinois de Hanlong, mais ces derniers ont fixé un cahier de charge rigide. Camiron devrait avoir un permis avant le mois de mai 2012. Une tâche désormais délicate, avec la fin de la session parlementaire de mars et complexe si des risques de considérations environnementales viennent s’ajouter. Autre partenaire à l’exploration qui s’est prononcé sur la question, CAMINEX, la filiale du groupe Affero Minning, titulaire d’un titre d’exploration à Djoum dans le sud du pays. « Pour ce qui est du fer par exemple, lorsqu’on tombe sur une zone à forte densité d’exploitation, il est difficile de la compenser par une autre, donc du coup les responsables devront faire des arbitrages importants, entre le besoin de se développer ou de protéger la nature », a expliqué Serges Tekem de CAMINEX. La société civile elle, se veut conciliante. « Le but n’est pas de porter préjudice à l’exploitation des richesses du sous-sol ou de la forêt. Il est question ici d’attirer surtout l’attention des décideurs sur le fait qu’un projet minier aussi lucratif qu’il soit ne doit pas occulter le fait qu’il a des revers sur le long terme, qu’il faut pouvoir identifier et encadrer. Sinon après cela devient difficile surtout dans un contexte actuel où on a du mal à mettre en place la responsabilité sociale des entreprises » a expliqué Brendan Schwartz du réseau de lutte contre la faim (RELUFA). D’ici à ce que les réflexions du groupe deviennent des mesures opérationnelles, il risque de s’écouler du temps. Et pendant ce temps, de nombreux sites d’exploration seraient devenus des sites d’exploitation. Risque alors de s’ouvrir un conflit de règle difficile à arbitrer.

 

Cameroun : l’Etat va désormais empocher 30% de

l’exploitation des ressources minières

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(Investir au Cameroun) - En

visite dans la région de l’Est,

zone la plus riche du Cameroun

en ressources minières, le

ministre en charge des Mines,

Emmanuel Bonde, de concert

avec les exploitants miniers, a

décidé de modifier la taxe que

ces derniers doivent verser à

l’Etat. Il a proposé à ceux qui

s’engagent dans l’exploitation

semi-industrielle des mines une

nouvelle clé de répartition des

ventes.

 

« Sur ce qu’ils vont exploiter, ils retiennent 60%. Ils paient 30% à l’Etat et les 10% qui restent sont

repartis pour les bénéfices de la collectivité (municipalités, les riverains et tout ce qui est la

responsabilité sociale). Nous devons dire que nous sommes contents que ces gens aient accepté.

Parce que nous aurions pu aller loin : l’Etat est le propriétaire des ressources minières. (…) Cela a été

accepté et nous allons rapidement le mettre en vigueur », explique le ministre à Cameroon Tribune ce

lundi, 29 octobre 2012.

Le ministère des Finances sera mis à contribution pour la concrétisation de cette mesure qui sera

intégrée dans les recettes de l’Etat au titre de l’exercice budgétaire 2013. « Une mesure sera prise en

accord avec la haute hiérarchie dans les prochains jours », promet Emmanuel Bonde.

Par ailleurs, dans le cadre de l’exploitation artisanale des minerais, le ministère a suspendu les

contrats de sous-traitance que les exploitants ont signés avec des tiers. « L’artisan minier paie une

taxe légère qu’on appelle la taxe superficielle qui ne fait pas dix millions. Elle représente environ trois

millions seulement. En revanche, le contrat sous-traité par des gens qui viennent de l’ombre rapporte

à ces derniers des milliards », constate le ministre.

Taxe ad valorem

La nouvelle clé de répartition viendra probablement modifier le décret d'application N° 2002/648/PM

du 26 mars 2002 fixant les modalités d'application de la loi N°001 du 16 avril 2001 portant code

minier.

C’est ce texte qui fixe les conditions de partage des revenus issus de l'exploitation artisanale minière

et de l'exploitation industrielle des mines et des carrières.

Selon le décret d'application du code minier, il existe deux taxes : la taxe à l'extraction des substances

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de carrière et la taxe ad valorem, une taxe proportionnelle à la valeur des produits extraits.

Pour ce qui est de la taxe ad valorem, le décret d'application du code minier stipule que cette taxe est

calculée sur la base de la valeur taxable des produits sur le carreau de la mine, prêts à l'expédition, à

partir des renseignements, contrats et pièces justificatives que chaque redevable se doit de fournir à

l'administration compétente pour les besoins de sa détermination. Elle est payée mensuellement par

les titulaires d'autorisation ou de permis d'exploitation minière.

Selon l'article 144 de ce décret, cette taxe est fixée ainsi qu'il suit :

•Pierres précieuses (diamant, émeraude, rubis, saphir) : 8% ;

•Métaux précieux (or, platine etc..) : 3% ;

•Métaux de base et autres substances minérales (fer, nickel, bauxite, etc.): 2,5% ;

•Gîtes géothermiques, eaux de source, eaux minérales et thermo minérales : 2%.

Avec la nouvelle répartition, l’Etat gagnerait probablement davantage.

Cameroun - Energie

Le plan du Cameroun pour atténuer l’exploitation

illégale de ses minerais(Investir au Cameroun) - L’or

produit au Cameroun

n’emprunte pas toujours les

canaux légaux. Selon le Cadre

d’appui et de promotion de

l’artisanat minier, sur les 100 kg

d’or produits chaque mois au

Cameroun, 90 kg vont dans les

poches des trafiquants.

 

Le pays s’organise désormais pour canaliser sa production d’or et de métaux précieux. Dans sa

stratégie, le ministère en charge des Mines annonce pour bientôt la mise en service des Brigades

minières créées par décret présidentiel.

En plus de cette Brigade minière, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement

technologique, Emmanuel Bonde, annonce l’élaboration d’un fichier national de tous les opérateurs

miniers et artisans miniers. Ils seront désormais immatriculés et chacun sera doté d’une carte de

prospecteur.

Emmanuel Bonde envisage aussi de « renforcer la traçabilité des produits issus de l’exploitation par

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l’institution du contrôle au niveau des sites, afin de pouvoir déterminer les quantités de minerais

extraites et leur destination ».

« Nous allons nous inspirer du Processus de Kimberley pour l’extension d’une meilleure traçabilité à

d’autres minerais (or ; saphir) comme nous le faisons déjà avec le diamant », ajoute le ministre qui

s’exprimait mardi dans les colonnes de Cameroon Tribune.

Cameroun: 300 milliards de pertes dues aux fraudes

dans l’exploitation minière tous les ansC’est l'avis d'experts du

domaine qui se sont récemment

penchés sur le sujet.

 

Les mines, tout comme le

tourisme, sont deux secteurs dans

lesquels la richesse et le potentiel

naturels du Cameroun sont

avérés. Pourtant, ils représentent

des poids plume dans l’économie nationale. En effet, le secteur des mines -dont les recherches n’ont

couvert que 40% du territoire national- contribue à moins de 1% au produit intérieur brut (Pib) du pays.

C’est que l’exploitation minière, pendant longtemps, s’est déroulée dans des circuits informels. En

effet, en ce qui concerne la mine solide, une intense activité d’exploitation d’or se fait dans les régions

de l’Est, du Sud, de l’Adamaoua et du Nord à travers l’artisanat minier. Des chiffres fournis par le

Cadre d’appui et de promotion de l’artisanat minier (Capam) font état d’une production d’or mensuelle

canalisée de 200 kg, dont plus de 95% dans les circuits clandestins des trafiquants. Et de l’avis des

experts, les pertes occasionnées par cette exploitation frauduleuse se chiffrent à 300 milliards de F

par an. Toujours d’après le Capam, la contribution significative de la mine solide au budget de l’Etat

(plus de 5 milliards de F) est attendue dans la période transitoire de six mois allant du 15 octobre 2012

au 15 avril 2013.

A l’image de la récente descente du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement

technologique (Minmidt) Emmanuel Bonde, dans la région de l’Est qui s’est conclue par l’annulation

des contrats de sous-traitance, plusieurs autres actions sont en cours pour remettre de l’ordre dans

l’exploitation minière. C’est dans ce sens que la réhabilitation du contrat harmonisé de partage de

production est intervenue. D’après ce contrat, les gains pour le partenaire technico-financier sont

évalués à plus de 72 millions de F par mois et l’Etat du Cameroun, autre partie prenante, en tirerait un

peu plus de 990 millions de F par mois.

Objectif : tirer le maximum de bénéfices des quantités extraites, ce qui n’est pas le cas actuellement. Il

est attendu du projet d’exploitation de fer de Mbalam dans la région de l’Est, près de 2 000 milliards

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de F, en plus des retombées certaines sur les recettes fiscales, douanières et l’amélioration de la

balance commerciale. Pour une production annuelle de 35 millions de tonnes de fer sur 10 ans. Mais,

en attendant la convention minière qui déclenchera les travaux d’exploitation proprement dits, tout

n’est que prévision. Il en sera de même pour le projet d’exploitation du diamant de Mobilong, du

gisement de cobalt et de nickel de Nkamouna, les perspectives d’exploitation du rutile dans le Nyong

et Mfoumou à Akonolinga, la cassitérite pour la production de l’éther à Mayo Darlé et le saphir dans la

zone de Tignère.

Emmanuel Bonde: «Il était impératif de renforcer le contrôle»

Les explications du ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique.

Monsieur le ministre, quel état des lieux pouvez-vous dresser sur l’exploitation minière au Cameroun

aujourd’hui précisément en ce qui concerne l’or, le diamant et le mercure ?

Le sous-sol du Cameroun, de par la diversité de ses formations géologiques, regorge d’importantes et

intéressantes minéralisations qui font l’objet des activités de reconnaissance, de recherche et

d’exploitation. A ce sujet, on distingue des métaux de base notamment le fer, l’aluminium, le

manganèse, le cuivre… les pierres précieuses comme le diamant, le saphir, etc. Et des métaux

précieux à l’instar de l’or ou le platine. A ce jour, l’exploitation de ces différents minerais se fait sous la

forme artisanale ou industrielle.

L’exploitation artisanale des substances minérales constitue le type d’exploitation le plus courant en

ce qui concerne les minerais d’or et de diamant. Cette activité est exercée par des artisans ou

paysans pour sa forme purement artisanale, sans mécanisation, ou en collaboration avec des

partenaires technico-financiers. Cette dernière forme intègre plus de mécanisation à travers

l’utilisation d’engins d’extraction et de traitement divers et constitue de véritables exploitations de

petites mines. Dans ce dernier cas, 15 sociétés minières opèrent effectivement et sept sont en cours

d’installation, soit un total de 22 structures.

Permettez-moi de vous donner quelques statistiques par activité pour ce qui est de cette année.

S’agissant de l’exploitation artisanale, nous avons octroyé 1248 autorisations pour 314 exploitants.

Les bureaux de commercialisation de ces substances minérales sont au nombre de 60. 15 unités de

fusion ont été autorisées à exercer leurs activités. Notre pays a jusqu'à présent enregistré 169 permis

de recherche, pour cinq permis d’exploitation concernant notamment le marbre dans la région du

Nord, le calcaire à Figuil, le Cobalt-Nickel de Lomié, le diamant et les substances connexes à

Mobilong dans la région de l’Est. Enfin, 45 permis d’exploitation des carrières sont répartis sur toute

l’étendue du territoire.

Il y a quelques jours, vous avez annulé tous les contrats de sous-traitance dans la région de l’Est où

ces activités sont plus implantées. Pourquoi ?

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Il faut tout d’abord signaler que l’Etat est le propriétaire de la ressource. Il fonde ses ambitions de

développement sur l’exploitation et la bonne gestion de ces ressources naturelles. Face à la situation

de désordre constaté, il était impératif de prendre des mesures pour renforcer le contrôle de

l’exploitation desdites ressources minières. L’annulation de tous les contrats de sous-traitance a donc

pour objectif de mettre de l’ordre dans le secteur de la mine artisanale, de garantir la transparence et

le développement durable de ce secteur. Pour cela, chaque opérateur doit se conformer au statut que

lui confère la loi, respecter les clauses du cahier de charges et les normes environnementales de

l’exploitation minière en général et particulièrement artisanale et de la petite mine. En somme, c’est

une mesure qui favorise la participation effective des recettes minières au développement

économique de notre pays.

Cette mesure suffira-t-elle à remettre de l’ordre dans ce secteur infesté de trafiquants de toutes

sortes ?

Cette mesure n’est que la première parmi tant d’autres. Nous allons poursuivre dans cette lancée en

renforçant la traçabilité des produits issus de l’exploitation par l’institution du contrôle au niveau des

sites afin de pouvoir déterminer les quantités de minerais extraites et leur destination. Notre action sur

le terrain va prendre de l’ampleur avec l’entrée en jeu des brigades minières récemment créées par

décret présidentiel. Nous allons également procéder à l’élaboration d’un fichier de tous les opérateurs

miniers ou chaque artisan ou exploitant minier sera immatriculé et doté d’une carte de prospecteur.

Enfin, nous allons nous inspirer du Processus de Kimberley pour l’extension d’une meilleure traçabilité

à d’autres minerais (or, saphir) comme nous le faisons déjà avec le diamant. Ceci pourrait aussi

aboutir à la mise en œuvre d’un processus de certification des substances susmentionnées.

A la même occasion, vous avez annoncé la création prochaine d’une société de gestion des mines

solides. Dans quels délais sera-t-elle mise en place ?

La très haute hiérarchie nous a instruit de soumettre à son approbation, dans les meilleurs délais, la

structuration de ladite société. Une société dont les principales missions seront la gestion des intérêts

de l’Etat et la pérennisation des activités minières pour un développement durable. En ce moment,

nous sommes en train de finaliser ce dossier d’importance, le reste ne dépendra plus de notre

compétence.

Pourra-t-elle réparer tous les dégâts déjà causés ?

Les missions de cette société sont spécifiques et vont dans le sens de faire du secteur minier un pilier

important de l’économie camerounaise. Il s’agit donc globalement de mettre en œuvre un système

permettant à l’Etat de maximiser ses intérêts dans l’exploitation des mines. Cette société contribuera à

mettre sur pied des mécanismes permettant la maîtrise appropriée des processus d’exploration,

d’exploitation, de traitement, de valorisation et de commercialisation desdits minerais. En outre, elle

devra aussi procéder à l’actualisation de la cartographie minière, en vue d’une évaluation rigoureuse

du potentiel minier existant et de la prospection de nouvelles ressources. Toutes choses qui visent à

faire de ce secteur un précieux levier pour la relance économique, véritable axe fondateur de la

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politique de lutte contre la pauvreté.

En attendant, l’exploitation actuelle est-elle mieux canalisée ?

L’exploitation actuelle, comme il a été soulevé plus haut, a connu beaucoup de soubresauts. Les

mesures citées vont favoriser une meilleure visibilité du secteur afin d’accroître son taux de

participation au PIB. Il est donc impératif que chacun se conforme au statut qui lui est attribué par la

loi pour plus de transparence. L’Etat qui est le garant des intérêts de ses citoyens, jouera pleinement

son rôle et usera de tous les moyens nécessaires pour empêcher non seulement l’exploitation abusive

de ses ressources, mais également s’assurer que celles-ci profitent effectivement aux populations.

Quel rôle jouera finalement le CAPAM dans ce processus ?

Le CAPAM qui est le bras séculier de l’Etat sur le terrain pour ce qui est de l’artisanat minier,

poursuivra ses missions d’encadrement des artisans miniers, de sensibilisation, de cartographie des

sites d’exploitation artisanale, pour une meilleure gouvernance du sous-secteur de l’artisanat minier.

Que gagnerait le Cameroun à mieux organiser l’exploitation de ses minerais ?

Toutes les actions entreprises convergent vers un même objectif, celui de faire en sorte que nos

ressources minières contribuent effectivement à la croissance économique et à l’amélioration des

conditions de vie des Camerounais. La loi portant code minier, dans son article premier, vise à

favoriser et encourager la recherche et l’exploitation des ressources minérales nécessaires au

développement économique et social du pays ainsi qu’à la lutte contre la pauvreté. Concernant les

populations riveraines directement affectées par l’activité minière, celles-ci bénéficient des retombées

diverses garanties par la réglementation minière. L’adhésion du Cameroun au Processus de

Kimberley et l’application de ce Processus à d’autres minerais (or, gemmes, etc.) procurera de

multiples gains notamment : l’amélioration du classement du Cameroun dans le Doing Business et

dans le classement de Transparency International, l’augmentation des recettes fiscales au niveau du

trésor public, l’amélioration du suivi de la traçabilité des diamants des mines au point d’exportation, la

création d’un commerce de diamant plus transparent et mieux cerné, la vente au meilleur prix des

diamants bruts du Cameroun, la vente hors du Processus de Kimberley étant dévalorisant.

Emmanuel Bonde: «Faire que nos ressources minières contribuent à la croissance.»

Le potentiel minier du Cameroun

Diamant: 17 cibles dont 07 objet d’une exploitation artisanale à Ketté (frontière avec la RCA). 07

autres indices dans la série du Dja parmi lesquels un gisement à Mobilong.

Or: Au moins 140 cibles décelées, essentiellement dans les séries de Yokadouma, du Lom, du Mbéré,

et dans le sillon de Mayo Rey.

Page 13: Exploitation minière au Cameroun (Articles).docx

Fer: Environ 25 cibles et gisements décelés parmi lesquels le gisement des Mamelles de Kribi avec

330 millions de tonnes à 30% de fer, le gisement de Mbalam au Sud de Ngoïla avec 220 millions de

tonnes à 60% de fer, les petits gisements de Nkom-Akak, Mewongo, Nkout, Ngoua à l’Est du pays.

Nickel: 27 indices décelés à Masséa, Yokadouma, Mintam, Rainy.

Cobalt: 06 indices et gisements dénombrés à Lomié (Kongo, Mang, Masséa, Kondong) sur 240 km2.

02 autres indices relevés à Ngoïla et à Mbalam.

Manganèse: 12 indices connus en liaison avec les serpentinites, le grès conglomératique, la latérite,

les paragneiss, les basaltes.

Bauxite: 06 indices et gisements mis en évidence parmi lesquels le gisement de Minim Martap avec

1,116 milliard de tonnes ; avec des réserves géologiques pouvant atteindre deux milliards de tonnes.

Des gisements plus modestes tels ceux de Ngaoundal (avec une réserve de 120 millions de tonnes)

et Fongo Tongo (46 millions de tonnes), Banguem (19 millions de tonnes) existent.

Uranium: une cinquantaine de cibles mises en évidence dans les séries du Dja, du Bas-Nyong, au

Sud-Ouest Cameroun et dans la région de Poli.

Rutile : plus de 65 cibles mises en évidence. La majeure partie est associée au disthène et au grenat.

Des études récentes donnent les réserves de 3 millions de tonnes pour la zone d’Akonolinga. Une

évaluation de 500 000 tonnes d’ilménite estimée dans le sable de la côte maritime.

Calcaire : 06 petits gisements identifiés notamment à Figuil avec 600.000 tonnes de réserves qui fait

l’objet d’une exploitation pour cimenterie.

Marbre : un gisement connu à Bidzar, avec des réserves de 2,5 millions de tonnes.

Argile : des quantités industrielles dans la zone de Yaoundé avec 7,7 Millions de tonnes de réserve

dans la zone d’Etoug-Ebe. On décèle aussi un potentiel de 43.000 m3/ha aux environs d’Ongot.

Pouzzolane : Un gisement en exploitation à Djoungo (entre Douala et Nkongsamba) mais des travaux

d’évaluation peuvent mettre en évidence des grands gisements dans les zones volcaniques du Sud-

Ouest, de l’Ouest et du Nord-Ouest où l’activité strombolienne a été fréquente.

Source: Minmidt

Josiane TCHAKOUNTE et Jocelyne NDOUYOU-M

Cameroun : comme la SNH pour le pétrole, bientôt une

nouvelle société pour gérer les ressources minières(Investir au Cameroun) - Au Cameroun, la Société nationale des hydrocarbures (SNH) gère

pour le compte de l’Etat l’exploitation des ressources pétrolières. Mais, pour la gestion des

Page 14: Exploitation minière au Cameroun (Articles).docx

ressources minières (mines solides), il n’existe pas encore de structure étatique. Le ministère

en charge des Mines envisage de mettre sur pied une telle société.

 

Le ministre Emmanuel Bonde l’annoncé la semaine dernière à Bertoua au cours d’une visite dans la

région de l’Est, la zone la plus riche du Cameroun en ressources minières. « Nous souhaitons que la

mine solide soit également gérée par une structure qui fait à peu près le même travail que la SNH »,

affirme-t-il, en indiquant que la présence de l’Etat sur le terrain va davantage s’accentuer par la mise

en place des brigades minières.

Dans les colonnes Cameroon Tribune ce lundi, Emmanuel Bonde explique les missions de la future

société : « C’est d’abord la cartographie, reconnaître les sites à l’acquisition de manière

transparente… pour que ce ne soit pas le premier aventurier qui vienne prendre le site sans passer

par les étapes de sélection, l’appel d’offres. Ensuite, à partir de la négociation de partage, l’évaluation

des investissements, la reconnaissance des compétences… »

En effet, le secteur minier est actuellement géré par des amateurs et le ministre souhaiterait que la

nouvelle société puisse évaluer les compétences. « Je dois dire, pour n’insulter personne, que la

plupart des partenaires que nous avons aujourd’hui, n’ont aucune compétence en matière minière. Il y

a beaucoup d’aventuriers », observe-t-il.

Globalement, conclut Emmanuel Bonde, « il nous faut une structure, qui de manière objective, trace le

sol, publie les offres, évalue les compétences des partenaires, détermine de manière conséquente les

avantages à restituer à l’Etat. Pour que, de même que le pétrole a fait pour la richesse de ce pays, la

mine solide constitue aussi une richesse nationale ».

Cameroun : comme la SNH pour le pétrole, bientôt une

nouvelle société pour gérer les ressources minières(Investir au Cameroun) - Au Cameroun, la Société nationale des hydrocarbures (SNH) gère

pour le compte de l’Etat l’exploitation des ressources pétrolières. Mais, pour la gestion des

ressources minières (mines solides), il n’existe pas encore de structure étatique. Le ministère

en charge des Mines envisage de mettre sur pied une telle société.

 

Le ministre Emmanuel Bonde l’annoncé la semaine dernière à Bertoua au cours d’une visite dans la

région de l’Est, la zone la plus riche du Cameroun en ressources minières. « Nous souhaitons que la

mine solide soit également gérée par une structure qui fait à peu près le même travail que la SNH »,

affirme-t-il, en indiquant que la présence de l’Etat sur le terrain va davantage s’accentuer par la mise

en place des brigades minières.

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Dans les colonnes Cameroon Tribune ce lundi, Emmanuel Bonde explique les missions de la future

société : « C’est d’abord la cartographie, reconnaître les sites à l’acquisition de manière

transparente… pour que ce ne soit pas le premier aventurier qui vienne prendre le site sans passer

par les étapes de sélection, l’appel d’offres. Ensuite, à partir de la négociation de partage, l’évaluation

des investissements, la reconnaissance des compétences… »

En effet, le secteur minier est actuellement géré par des amateurs et le ministre souhaiterait que la

nouvelle société puisse évaluer les compétences. « Je dois dire, pour n’insulter personne, que la

plupart des partenaires que nous avons aujourd’hui, n’ont aucune compétence en matière minière. Il y

a beaucoup d’aventuriers », observe-t-il.

Globalement, conclut Emmanuel Bonde, « il nous faut une structure, qui de manière objective, trace le

sol, publie les offres, évalue les compétences des partenaires, détermine de manière conséquente les

avantages à restituer à l’Etat. Pour que, de même que le pétrole a fait pour la richesse de ce pays, la

mine solide constitue aussi une richesse nationale ».