EXPLORATEURSil s ont ose al l er v ers l in con nu !

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EXPLORATEURSil s ont ose al l er v ers l in con nu !

textes de b rigitte coppinil lustrations d'arnaud c l ermont

© Fleurus Éditions, 2018www.fleuruseditions.com

Dépôt légal : juin 2018ISBN : 978-2-2151-3734-4MDS : 592 667N° d’édition : J18062

Textes : Brigitte CoppinIllustrations : Arnaud ClermontDirection : Guillaume Pô, Guillaume ArnaudDirection éditoriale : Emmanuelle Braine BonnaireÉdition : Charlotte Walckenaer, Anaïs RougaleRelecture : Sophie HarinckDirection artistique : Élisabeth Hébert, assistée de Maïté DuboisMise en pages : Elfried WernerDirection de fabrication : Thierry DubusFabrication : Gwendoline Da Rocha

Achevé d’imprimer en mai 2018 par DZS Grafik, en Slovénie. Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.

Embarquer sur l’immensité de l’océan, franchir les déserts, plonger au plus profond ou grimper jusqu’au ciel, s’envoler pour de vrai, marcher jusqu’au bout de la terre… Dans tous les pays depuis les débuts de l’humanité, les explorateurs ont tenté l’impossible. Malgré leurs différences, ils possèdent tous une formidable curiosité qui les pousse à braver les obstacles afin d’aller encore plus loin…

QUE CHERCHENT-ILS ?Hormis cette envie de découverte qui les caractérise, leurs motivations

varient selon les siècles et les circonstances. Il y a ceux qui partent pour être ailleurs, pour échapper au quotidien, comme le globe-trotter Ibn Battûta ou l’Anglaise Mary Kingsley, voyageuse au cœur de l’Afrique ; d’autres, comme le Grec Hérodote, veulent mieux comprendre le monde et l’Histoire ; d’autres encore visent un but géographique, comme Christophe Colomb ou Roald Amundsen, conquérant du pôle Sud. Certains sont là pour servir leur pays ou leur roi : c’est le cas du grand armateur chinois Zheng He, obéissant à son empereur ; c’est l’histoire aussi, en 1803, de Lewis et Clark qui traversent l’Amérique du Nord jusqu’au Far West, pour répondre au souhait du président Jefferson.

LA SOIF DE L’ORRaisons politiques, envie de gloire personnelle, conquête d’espaces

nouveaux, toutes ces raisons comptent parmi les motivations des explorateurs. Mais ce qui anime le plus grand nombre d’entre eux, c’est l’envie de s’enrichir, de faire du commerce en trouvant ailleurs ce qui manque chez eux. Il y a 3 500 ans, les Égyptiens remontent le Nil vers l’Afrique et en reviennent avec des trésors (or, ivoire, encens…) ; vers 900 av. J.-C., les Phéniciens, venus du Liban et de la Syrie actuels, mènent

INTRODUCTION

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leurs navires jusqu’en Angleterre pour rapporter l’étain nécessaire à la fabrication d’armes de bronze. Parfois, la quête de l’or devient un rêve fou. Les conquistadors espagnols du XVIe siècle sont obsédés par le pays de l’Eldorado (littéralement l’homme doré »), un roi légendaire qui vivrait couvert d’or. Pour le trouver coûte que coûte, ils escaladent les montagnes des Andes et remontent les fleuves jusqu’au cœur de l’Amérique du Sud.

LE PROFIL DE L’EXPLORATEUROn l’imagine hardi, volontaire, autoritaire, prêt à tout pour atteindre

son objectif. En ajoutant quelques qualificatifs, peut-on dessiner le portrait type de l’explorateur ?

Aventurier ? C’est bien le genre du conquistador Hernando

de Soto, qui cherche de l’or en Floride en 1539 et explore, au passage,

les rives du fleuve Mississippi.

Ambitieux ? On reconnaît là Christophe Colomb, qui se déclare

vice-roi des terres qu’il va découvrir.

Missionnaire* ? Inculquer la religion chrétienne et la civilisation

européenne est la mission de Livingstone en Afrique, et celle

de Guillaume de Rubrouck envoyé en Chine en 1253 par le roi

de France Louis IX (Saint Louis).

Polyglotte ? Si Marco Polo parle plusieurs langues, la plupart

des explorateurs communiquent par signes et emploient des

interprètes.

Sportif ? Résistant pour le moins ! Capable de supporter le froid,

la fatigue, la faim, la maladie, comme l’ont fait Magellan et ses

équipages dans l’océan Pacifique, Erík le Rouge du côté du Groenland,

Alexandra David-Néel dans les montagnes du Tibet.

Intrépide ? Sans aucun doute, et les femmes le sont autant que

les hommes, même si elles sont moins nombreuses et moins connues.

Les principaux domaines de recherche

GÉOGRAPHIE, CARTOGRAPHIE ET NAVIGATIONDès l’Antiquité, les hommes de science comprennent que la Terre est

ronde. Le savant grec Ptolémée trace les premières cartes indiquant le Nord en haut, quadrillées de lignes qui permettent de se situer dans l’espace, du nord au sud et d’est en ouest.

Les cartes ne représentent bien sûr que les parties du monde connues par le cartographe au moment où il les dessine. Elles sont complétées par les repérages des explorateurs à chacun de leurs voyages. En Europe vers 1300, deux siècles après l’Arabie et la Chine, les cartes deviennent des outils assez précis pour la navigation. À la même époque, la boussole est au point et permet les grands voyages de découvertes.

DE MYSTÉRIEUX EXPLORATEURSMais les voyages d’exploration ont commencé bien avant les instruments

de navigation ! Depuis bien longtemps, les marins se fient aux étoiles, aux vents, aux courants marins, comme les oiseaux migrateurs. C’est ainsi que les Maoris, venus des Philippines (Asie du Sud-Est) vers 1500 av. J.-C., auraient colonisé* la Polynésie et la Nouvelle-Zélande avant d’arriver au

Sûr de lui ? Parfois trop, puisqu’un sentiment de supériorité, une

confiance absolue dans les armes à feu causent la mort de Magellan

en 1520 et celle du capitaine Cook en 1779, face à des indigènes armés

de simples lances.

Instruit ? La plupart des explorateurs ont lu, étudié, et élaboré

leur projet. Colomb, Amundsen, Magellan et Mary Kingsley en sont

des exemples.

Pirate ? En 1578, l’Anglais Francis Drake aborde un navire pour

lui voler ses cartes marines avant d’entamer et de réussir, après

Magellan, le deuxième tour du monde en bateau.

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Pérou et au Chili en franchissant l’océan Pacifique d’est en ouest. Des mystères demeurent néanmoins : les Maoris sont-ils partis et revenus ? Avaient-ils une idée des terres qu’ils allaient trouver ?

En 1947, le Norvégien Thor Heyerdahl a tenté (en sens inverse) cette incroyable traversée de 7 000 kilomètres sur un radeau rudimentaire, le Kon-Tiki, et l’a réussie.

CONQUÉRANTS DE L’EXTRÊMEEn 1980, l’Italien Reinhold Messner grimpe seul les 8 848 mètres

du mont Everest (Népal), point culminant de l’Himalaya. Avant lui, en 1953, Edmund Hillary et Tenzing Norgay ont atteint le sommet avec l’aide de quatre cents personnes (guides et porteurs népalais), huit tonnes d’équipement et des bouteilles d’oxygène pour pouvoir respirer à si haute altitude. Le 14 mai 1986, l’explorateur français Jean-Louis Étienne est le premier homme à atteindre seul le pôle Nord, après avoir tiré son traîneau pendant soixante-trois jours. Durant son périple, il analyse sur lui-même les capacités d’adaptation du corps humain dans des situations extrêmes.De son côté, l’Anglais Ranulph Fiennes, au cours de l’expédition Transglobe, fait le tour du monde par le pôle Sud et le pôle Nord entre 1979 et 1982. Battant plusieurs records d’endurance, il est le premier à traverser l’Antarctique entièrement à pied.

DANS LES AIRS…En 1931, le savant suisse Auguste Piccard invente un ballon qui lui

permet de monter dans la stratosphère, à 16 000 mètres au-dessus de la terre. À cette altitude, il peut voir de ses yeux que notre planète est ronde ! Son petit-fils Bertrand Piccard réalise en 1999 un tour du monde sans moteur et sans escale en vingt jours dans un énorme ballon portant une minuscule cabine pressurisée. Cette expérience s’inscrit dans un programme de recherches sur les futurs avions fonctionnant à l’énergie solaire.

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… JUSQU’À 400 000 KILOMÈTRESLe 12 avril 1961, le Russe Youri Gagarine s’envole dans l’espace à bord

du vaisseau spatial Vostok. À 300 kilomètres d’altitude, il fait le tour de notre planète en 108 minutes en gardant contact par radio avec la Terre.

En juillet 1969, les télévisions du monde entier montrent les astronautes américains Neil Armstrong et Edwin Aldrin posant le pied sur la Lune et plantant le drapeau américain, comme l’avait fait Christophe Colomb avec celui des rois d'Espagne en débarquant aux Antilles.

QUE RESTE-T-IL À EXPLORER ?Désormais les explorations se modernisent : des sondes inhabitées

se sont posées sur les planètes Mars et Vénus et les explorent pour nous. Le télescope spatial Hubble observe le ciel et les étoiles, et nous transmet de fantastiques images de l’Univers. Bientôt, en 2025, une station spatiale pourra tourner en orbite autour de la Lune et l’alunissage (atterrissage sur la Lune) d’un astronaute japonais serait programmé pour 2030.

De l’autre côté de l’échelle de grandeur, grâce aux microscopes les plus récents, il devient possible de voyager au cœur de la matière vers l’infiniment petit, d’étudier des particules 500 000 fois plus fines qu’un cheveu…

Groenland

Canada

États-Unis

Venezuela

Argentine

Colombie

Brésil

Mexique

AMÉRIQUE

Alaska Islande

Norvège

France

Espagne

Maroc

Mali

Océan Pacifique

Océan Atlantique

PRINCIPAUX ITINÉRAIRESET ZONES D’EXPLORATION

IBN BATTÛTA

M. KINGSLEY

M. KINGSLEY

AMUNDSEN

COUSTEAU

Bahamas

Cap de Bonne-espéranCe

Cap Horn

Détroit de Magellan

Australie

ANTARCTIQUE

EUROPEASIE

Norvège

Russie

France

Somalie

Arabie

Iran

IndeBirmanie

Chine

Japon

SriLanka

Gabon

Zambie

Égypte

Turquie

Erik le Rouge et Leif Eriksson

Christophe Colomb : 1er voyage

Ferdinand Magellan (décès aux Philippines)

James Cook : 1er voyage

HÉRODOTE

IBN BATTÛTAIBN BATTÛTA

ZHENG HE

ZHENG HE

ZHENG HE

MARCO POLO

MARCO POLO

LIVINGSTONE

M. KINGSLEY

AMUNDSEN

COUSTEAU

HÉRODOTE

Congo

Cap de Bonne-espéranCe

Indonésie

Nouvelle- Zélande

Détroit de Cook

Philippines

Océan Indien

Îles Moluques

IBN BATTÛTA ZHENG HE

MARCO POLO

HÉRODOTE

Voyageur infatigable, à la fois reporter et écrivain, Hérodote a vécu il y a plus de 2 500 ans. Il est né

dans une des cités grecques qui se développent autour de la mer Méditerranée. À cette époque, un long conflit oppose

les Grecs et les Perses d’Orient, qui viennent de conquérir un empire immense. Pourquoi cette guerre ?

Qui sont ces gens qui se battent au lieu de s’entendre ? Hérodote veut comprendre. Avec cette idée en tête et une grande envie de découverte, il part enquêter

aux quatre coins de la Terre…

Plus de 500 ans après Hérodote, Claude Ptolémée rédige un guide géographique avec des cartes où figurent tous les

pays connus en son temps. Sans jamais quitter sa ville d’Alexandrie, il utilise les récits de voyageurs, comme ceux du Grec Pythéas qui va de Marseille jusqu’en Islande, ou de l’empereur Alexandre le Grand qui lance ses armées jusqu’en Inde et emmène des géo-graphes dans ses expéditions.

NOMHêródotos (en grec)

DÉCOUVERTES ET EXPLORATIONSle pourtour de la Méditerranée orientale, la Turquie, la Russie, l’Iran, l’Afrique du Nord et de l’Est, l’Arabie, l’Égypte…

PARTICULARITÉil a rédigé ses Histoires ou Enquêtes en neuf livres, qui représentent le plus ancien texte de l’Antiquité conservé de nos jours

NATIONALITÉgrecque

NAISSANCEvers 485 av. J.-C., à Halicarnasse en Carie (actuellement Bodrum en Turquie)

MORTvers 425 av. J.-C., à Thourioi (sud de l’Italie)

HÉRODOTE

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Hérodote passe sa jeunesse à Halicarnasse, une belle ville grecque située sur la côte de l’Asie Mineure (actuelle Turquie). Son père est un étranger de bonne famille qui a épousé une Grecque. Le jeune garçon reçoit une excellente éducation auprès de son oncle, un poète cultivé qui lui fait découvrir les récits de L’Iliade et de L’Odyssée racontées par Homère. Devenu jeune homme, Hérodote s’initie à la politique et participe même à une conspiration contre le tyran qui gouverne la ville d’Halicarnasse. L’affaire tourne mal et la famille d’Hérodote doit s’exiler sur l’île de Samos. C’est sans doute de là que, âgé de trente ans envi-ron, il part pour ses grands voyages.

Il commence par Athènes, la reine des cités grecques, une métropole de plus de cent mille habitants. Quelle ambiance extraordinaire ! Il y rencontre les savants Sophocle et Socrate, ainsi que le célèbre Périclès qui dirige la cité. Il aimerait parti-ciper aux discussions qui ont lieu à l’agora, la place centrale, mais il n’en a pas le droit. Étant né d’un père « barbare », il n’est pas citoyen grec.

Alors, il s’en va. Il entreprend des recherches qui vont le mener très loin d’Athènes. Il a envie de découvrir d’autres manières de vivre et part à la rencontre des humains à travers le monde…

Comment va-t-il faire ? Il n’existe alors aucune carte, aucun livre de géographie. Même si certains savants commencent

UNE GRANDE ENQUÊTE À TRAVERS LE MONDE

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à penser que la Terre est ronde, la plupart des Grecs la repré-sentent comme un disque épais, entouré du fleuve « Océan », qui serait à la fois la limite du monde et la source de tous les fleuves.

Pour Hérodote, le monde n’est pas aussi vaste que le nôtre aujourd’hui : la Chine, le Japon, l’Océanie, l’Australie et bien sûr l’Amérique n’existent pas pour lui. Il ne connaît pas l’Europe occi-dentale mais note avec attention tout ce qu’il apprend sur les peuples européens.

On ne sait pas combien de temps durent les voyages d’Hérodote. Peut-être rentre-t-il de temps en temps chez lui… Sans doute fait-il escale dans les villes grecques établies autour de la Méditerranée pour y donner des conférences et gagner de l’argent…

Il ne voyage pas seul. Il est accompagné d’esclaves qui s’occupent de ses bagages, certains d’entre eux sont des hommes de confiance chargés de trouver pour lui le logement et la nour-riture. À chaque étape, comme ferait un reporter aujourd’hui, Hérodote pose des questions, écoute, prend des notes. Il écrit en grec ancien, sur du papyrus ou des tablettes d’argile, avec un roseau taillé en pointe. En permanence, il a besoin d’un inter-prète, ou même plusieurs, pour pouvoir discuter dans toutes les langues.

Il interroge les habitants et essaie de délimiter les pays qu’il traverse. Dans les steppes d’Asie, il prend le temps de visi-ter des dizaines de tribus différentes.

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Son périple le mène à travers l’Empire perse, conquis au Ve siècle av. J.-C. par Darius, qui s’étend depuis la Turquie actuelle et la Russie jusqu’en Iran, mais aussi le long de la Méditerranée orientale (Irak, Syrie, Liban, Jordanie, Israël, Arabie…) et de l’Afrique du Nord (Égypte, Libye). Hérodote tente de mesurer les dimensions de cet empire et décrit sa capitale, la splendide Persépolis (située en Iran actuel) ; il s’arrête aussi à Babylone (Irak) et à Tyr (Liban). Là, les prêtres lui affirment que la ville est vieille de 2 300 ans et il essaie de le vérifier en allant obser-ver les plus anciennes murailles.

C’est ainsi qu’il apprend à connaître l’Empire perse. Lorsqu’il entend dire que les Scythes (établis en Russie d’aujourd’hui) ont réussi à stopper les conquêtes de Darius vers l’Europe, il décide d’aller rendre visite à ce peuple de bergers et de cava-liers cuirassés de bronze et parés de bijoux d’or. Il profite de ce voyage pour traverser la mer Noire et aller jusqu’à la mer Caspienne, bordée par les montagnes du Caucase. En s’aventu-rant entre le Danube et la Volga, il s’étonne devant les paysages couverts de neige.

− Jamais un homme du Sud n’aura connu d’hiver si rigou-reux ! conclut-il en quittant la région.

À dos d’âne ou de mulet, il parcourt d’énormes distances. Il se fait remarquer, lui qui a tant voyagé et sait écrire ! À cette époque où les livres n’existent pas encore, toutes les informations passent par la parole. Pour Hérodote, la mémoire de ses interlocuteurs est la seule source de savoir. Et il sait bien que cette mémoire peut être incomplète ou déformée, ou encore mêlée à des légendes. Il rapporte par exemple que les Scythes cherchent leurs épouses chez les Amazones. Mais les

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Amazones sont des femmes guerrières qui n’existent que dans la mythologie ! Pourtant, il s’efforce d’être rigoureux et ne se contente pas de croire ce qu’on lui dit.

En Égypte, il part en bateau vers les sources du Nil, décrit les crocodiles avec précision. En remontant le fleuve jusqu’à Méroé (Soudan), il remarque les pyramides nubiennes très pen-tues que l’on peut encore voir de nos jours. En redescendant sans avoir atteint les sources du Nil, bien plus lointaines, il fait halte dans le désert et décrit la chaleur oppressante…

L’Égypte est sans doute son pays préféré. Il a conscience que le peuple égyptien, ses pyramides et ses temples ont déjà plus de 2 500 ans ! Il admire le savoir des prêtres qui ont éta-bli un calendrier annuel de 365 jours, il s’intéresse aux dieux égyptiens, aux animaux sacrés, à l’embaumement des corps (la momification). Il s’interroge sur l’origine des langues et des reli-gions. Lorsqu’il revient vers la Grèce, il avoue à ses amis :

− Nos dieux grecs nous viennent peut-être d’Égypte…

À la fin de sa vie, Hérodote a amassé une grande quantité de connaissances. Il se met à écrire pour sauvegarder et trans-mettre ce savoir et il note dans son introduction : « … pour que les œuvres des hommes et leurs faits les plus mémorables ne soient pas oubliés. »

C’est ainsi qu’il nous a laissé le premier grand reportage écrit sur l’histoire et la géographie du monde.

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MDS : 592676 • 12,95 €

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Depuis les premiers temps de l’humanité, les hommes montrent une curiosité dévorante

pour l’univers dans lequel ils évoluent. En quête d’aventures, de découvertes, d’explications

ou de richesses, ils arpentent le monde pour en révéler les moindres recoins.

Hérodote • Erik Le Rouge et son fils Leif ErikssonMarco Polo • Ibn Battûta • Zheng He

Christophe Colomb • James Cook David Livingstone • Mary Kingsley

Roald Amundsen • Jacques-Yves Cousteau

Voici le récit des aventures de ces douze audacieux qui ont traversé les terres et les océans,

dépassant les limites, à la fois humaines et géographiques.

À PARTIR DE 8 ANS

AVEC12 fiches d’identité1 planisphère des principales zones d’exploration

DANS LA MÊME COLLECTION