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Expo almohades

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DU "NOUVEAU" DANS L'ART ALMOHADE ! Dans ce travail artistique, Adam El Mahfoudi, Architecte de formation et ancien inspecteur des monuments historiques, redonne de l'éclat à l’art architectural Almohade apparu au début du 12ème siècle en le rafraichissant avec le style Art nouveau né vers la fin du 19ème. Le premier est réputé pour ses géométries, ornements et volumétries sobres et épurés mais qui lui procurent néanmoins une valeur esthétique exceptionnelle. Le deuxième est fougueux, désinvolte et prodigue. Un mets chaud-froid finement assaisonné qui promet un vrai régal pour les fins gourmets. Les œuvres d’Adam El Mahfoudi, loin d’être de simples représentations bidimensionnelles, sont de véritables portes ouvertes vers un espace-temps. En effet les formes nobles et vigoureuses de l’art Almohade cohabitent avec les motifs luxuriants et foisonnants de l’Art nouveau. Dans cet univers magique, les lignes ont une couleur, les courbes ont des sons et les formes ont une âme. Deux style

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EXPOSITIONL’ARCHITECTURE DU MAROC 12EME SIECLE

LES ALMOHADESEXPO / AQUARELLES ADAM EL MAHFOUDI

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Les Almohades (1130-1269)L’œuvre de l’Empire almohade a profondément marqué l’histoire et l’art de l’Occident musulman. De son noyau initial dans les zones montagneuses de l’Anti-Atlas et du Haut-Atlas, le mouvement almohade réussit à fonder le plus vaste empire qu’ait jamais connu la partie occidentale du Dâr al-islâm, de la Tripolitaine à l’Atlantique, et englobant al-Andalus.LaLa force du projet politique et des capacités d’organisation administrative du régime almohade sont propices à de grands programmes d’urbanisation. Dans la capitale Marrakech une nouvelle cité palatiale, la Qasba, est aménagée. Séville, siège andalou de l’autorité califale almohade, connaît également d’importants chantiers dans les espaces palatiaux (le qasr ou Alcázar), et la construction d’une nouvelle grande mosquée. Ribât al-Fath (future Rabat), est la principale nouvelle fondation almohade, initiée par ‘Abd al-Mû’min et poursuivie par ses successeurs. Point de regroupement des armées almohades en partance vers al-Andalus, RabatRabat connaît sous les Almohades la construction d’une grande mosquée inachevée, la mosquée Hasan, aux dimensions inégalées dans l’histoire de l’Occident musulman médiéval. De très nombreuses autres villes du Maghreb et d’al-Andalus, comme Taza, Fès, Silves, Mertola, Siyâsa ou Saltès portent encore les traces d’une vie urbaine prospère. L’urbanisme almohade est marqué notamment par l’importance des systèmes de fortification urbaine, et l’intérêt particulier accordé à l’extension des zones de jardins péri-urbains grâce à l’aménagement des bahîra (jardins dotés de grands bassins d’eau), comme à Marrakech, Fès ou Séville.L’expression artistique est sans doute un vecteur privilégié de l’idéologie almohade. Leur héritage dans le domaine de l’architecture religieuse est grandiose : parmi de très nombreux lieux de culte recensés au Maghreb et en al-Andalus, plusieurs grandes mosquées almohades sont de véritables chefs-d’œuvre. On en compte dans toutes les villes capitales de l’empire : à Marrakech d’abord, avec les deux Kutubiyya (1147 et 1158) et la mosquée de la Qasaba (vers 1197), à Séville ensuite, dotée d’une nouvelle grande mosquée après 1172. Les deux nouvelles fondations almohades, Taza et Rabat, sont pourvues chacune d’une grande mosquée,mosquée, respectivement en 1135 et 1196-1197, sans oublier Tinmel, principal noyau du mouvement almohade, où une grande mosquée est construite vers 1153 pour cultiver le souvenir du Mahdî Ibn Tûmart. Ces principales réalisations relèvent d’un programme architectural cohérent et raisonné : les salles de prière sont disposées selon un plan en T, hérité des exemples classiques de Médine, Cordoue ou Kairouan. Les nefs sont perpendiculaires au mur de la qibla qui est précédé par une large nef transversale, alors que la nef axiale est toujours plus grande que les autres. Une série de coupoles, ornées de compositions de muqarnas,muqarnas, viennent mettre en valeur les nefs axiale et transversale, et marquent les points d’intersection entre cette dernière et les nefs longitudinales. La cour centrale (sahn), généralement délimitée par le prolongement des nefs latérales et par conséquent parfaitement intégrée dans la masse du bâtiment, assure l’équilibre de la composition architecturale. Le minaret constitue incontestablement l’organe le plus emblématique du programme esthétique des mosquées almohades. Les corps des hauts minarets sont décorés par une succession de registres variés qui associent des arcatures de formes diverses et des réseaux recticurvilignesrecticurvilignes qui tendent à occuper une place plus importante dans la forme aboutie du minaret almohade, comme on l’observe dans le minaret de la mosquée de la Qasba à Marrakech. Le haut de la tour est également ceinturé par une bande de carreaux de céramique posés sur des parements de bois.Les portes monumentales urbaines font partie des éléments architecturaux particulièrement soignés par les Almohades. Il s’agit d’un véritable monument quadrangulaire, en saillie par rapport aux courtines des murailles et généralement flanqué de deux tours. Son franchissement se fait par une série de salles ou d’espaces découverts, généralement disposés en chicane. Certaines de ces portes (Bâb al-Rwâh et la porte des Udâya à Rabat ; Bâb Agnâw à Marrakech), offrent une ornementation élaborée qui tranche avec la sobriété habituelle. En effet, l’esthétique almohade a fait un usage particulier de l’ornement : il est généralement aéré, sobre, mais équilibré. L’austérité affichée par les Almohades constitue une réaction à l’exubérance de la décoration almoravide.équilibré. L’austérité affichée par les Almohades constitue une réaction à l’exubérance de la décoration almoravide.

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TOUR HASSANLaLa tour Hassan est une tour célèbre de Rabat, capitale du Maroc, constituant le minaret d'une mosquée du xiie siècle inachevée. Le sultan Yacoub El Mansour projetait de construire la plus grande mosquée du monde musulman, aprèsaprès celle de Samarra en Irak. Les travaux furent abandonnés après sa mort en 1199. Le minaret devait culminer à plus de 60 m, mais n'atteignit que 44,3 m.La colonnade de l'édifice fut endommagée lors du tremblement de terre de Lisbonne de 1755.

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KOUTOUBIYALaLa dynastie Almohade, qui adhérait au rite malikite, patronnait une architecture assez austère, reflétant un certain ascétisme. La mosquée Koutoubia ne fait pas exception : sa sobriété se remarque par son dépouillement. Les arcs employés peuvent être outrepassés ou polylobés,polylobés, mais restent nus. Le minaret est plus tardif (achèvement en 1196), et plus décoré : on remarque notamment un important travail d'arcs entrelacés (sebka). Il est surmonté de trois boules de cuivre doré qui symboliseraient les trois mosquées de l'Islam Kaaba (Mecque), Médine,Médine, et Al Qods. Il servit, entre autres, de modèle pour la Giralda de Séville. Le décor extérieur du minaret est différent sur les quatre faces : peinture sur enduit à ornements floraux et épigraphiques, réseau d'entrelacs en relief où s'intercalent les peintures, bandeau de faïencesfaïences à filet blanc sur fond turquoise, arcatures parfois entremêlées. Il est construit en grès schisteux originaire des carrières du Guéliz. Admirablement proportionné : 12,80 de côté pour 69 de hauteur avec le lanternon (77 m jusqu'à la pointe de la flèche), avec un mur extérieurextérieur de 2,50 m. Au centre de la tour, un noyau extérieur abrite six salles superposées. Autour de celle-ci, une rampe en pente douce mène au chemin de ronde. La plate-forme est entourée d'une chemin de ronde protégé par une balustrade dentelée de merlons. Le lanternon,lanternon, haut de 16 m, apparaît comme un second minaret posé sur le premier. Il est surmonté d'une tige de métal à laquelle sont fixées quatre boules dorées de taille décroissante, la plus grosse ayant 6 m de diamètre. Elles sont faites de plaques de cuivre doré rivées entre elles.entre elles.

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TINMELLe Tinmel est une ancienne bourgade berbère du xie siècle située dans le Haut Atlas marocain à 100 km au sud de Marrakech.ElleElle est connue pour être la ville d'origine des Almohades et le point de départ de leurs campagnes militaires contre la dynastie almoravide.AvecAvec la prise de Marrakech en 1147, Tinmel devient un lieu de pèlerinage essentiel. Le mausolée de Mohammed Ibn Toumert, dit le « Mahdi », s'y trouve notamment avec ceux des trois premiers califes almohades : ̀Abd al-Mu'min, Abu Yaqub Yusuf et Abû YusufYusuf Yaqub al-Mansûr. Après le déclin de la dynastie almohade la ville perdit de sa superbe, mais demeura néanmoins un lieu à forte connotation spirituelle.Aujourd'hui, il ne reste que quelques ruines de la muraille qui entourait la ville et celles de la grande mosquée. Tinmel occupe toutefois une place primordiale dans l'histoire du Maroc et du Maghreb. C'est la mosquée archétypale de la dynastie almohade dontdont le modèle se diffusera dans le Maghreb au cours des siècles suivants. Il est à noter que, chose rarissime, le minaret (dont il ne reste que la moitié de la tour) se situe au-dessus du mihrab (niche dont l'orientation indique la direction de la Qibla).

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ARCSL'arcL'arc à lambrequins est un type d'arc dérivé de l'arc recti-curviligne dont l'intrados présente à son sommet plusieurs lobes qui diffèrent des autres tant par leur forme (outrepassée brisée et non en plein cintre) que par leur orientation (verticale et non radiale). L'arcL'arc à lambrequins est apparu dans l'architecture almohade au xiiie siècle par évolution de l'arc recti-curviligne hérité de l'architecture des royaumes de Taïfa.L'arc polylobé est un arc composé d'un nombre impair de petits arcs en plein cintre, L'arc polylobé brisé est une variante de l'arc polylobé apparue au xe siècle en Al-Andalus à l'époque du Califat de Cordoue. L'arc polylobé brisé est une innovation de l'architecture des royaumesroyaumes de Taïfa qui apparaît pour la première fois dans le palais de l'Aljaferia de Saragosse. Plus élégant, Affiné et redessiné, Le grand arc polylobé brisé a été repris par l'architecture almohade : il orne le niveau inférieur de la Giralda de Séville qui était jadis le minaret de la mosquéemosquée almohade de Séville. Ainsi que la mosquée de Tinmel restaurée récemment.

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BAB ROUAHProtégeant les faces sud et ouest de la ville, une enceinte importante fut construite par les Almohades à la fin du xiie siècle.BabBab Er-Rouah, chef-d’œuvre d’esthétique monumentale en pierre, déploie, tout comme la porte de la Kasbah, un décor d’entrelacs autour de l’ouverture en forme d’arc outrepassé inscrit dans un encadrement rectangulaire. Comme à Bab Agnaou à Marrakech, de grands arcs reprennent,reprennent, en l’élargissant, le mouvement de l’arc même de la porte, l’entourant d’une auréole sinueuse aux pointes aiguës, surmontée d’une large frise à inscription coufique.

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LA GIRALDALaLa Giralda est l'ancien minaret de la Grande Mosquée almohade de Séville, en Andalousie. Après la reconquête de la ville (la Reconquista), la mosquée a été convertie en cathédrale, et la Giralda est devenu le clocher de la cathédrale. À la suite d'un tremblementtremblement de terre survenu au xive siècle, qui a entraîné la destruction de la mosquée d'origine, les devis de construction de la nouvelle cathédrale prévoyaient la préservation de la Giralda, qui a cependant fait l'objet de modifications en fonction du style architecturalarchitectural espagnol. C'est l'un des monuments les plus importants de l'architecture hispano-musulmane et la figure symbolique de Séville, à tel point qu'une règle implicite d'urbanisme de la ville interdit à tout autre bâtiment du centre de la capitale andalouse d'atteindre sa hauteur.d'atteindre sa hauteur.

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TORRE DEL OROLaLa Tour de l'Or (Torre Del Oro en espagnol) est une tour d'observation militaire de la ville andalouse de Séville (Espagne). Elle fut construite au début du XIIIème siècle, durant la domination almohade, afin de contrôler l'accès à la ville depuis le Guadalquivir. Elle faisait partiepartie des fortifications érigées autour du centre historique de la ville et de l'Alcazar par les Almoravides et les Almohades entre les XIE et XIIIE siècle.