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Honoré Vinck EXPOSITION D'ART RELIGIEUX MISSIONNAIRE Author(s): G. Hulstaert Source: Aequatoria, 12e Année, No. 3 (1949), p. 106 Published by: Honoré Vinck Stable URL: http://www.jstor.org/stable/25837951 . Accessed: 14/06/2014 10:27 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Honoré Vinck is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Aequatoria. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.77.34 on Sat, 14 Jun 2014 10:27:10 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

EXPOSITION D'ART RELIGIEUX MISSIONNAIRE

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Honoré Vinck

EXPOSITION D'ART RELIGIEUX MISSIONNAIREAuthor(s): G. HulstaertSource: Aequatoria, 12e Année, No. 3 (1949), p. 106Published by: Honoré VinckStable URL: http://www.jstor.org/stable/25837951 .

Accessed: 14/06/2014 10:27

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EXPOSITION D'ART RELIGIEUX MISSIONNAIRE

En octobre dernier eut lieu a Louvain une exposition d'objets d'art religieux ordiginaires du Congo beige et du Ruanda-Urundi et destines a Fexposition universelle du Vatican organisee a Foccasion de FAnnee Sainte.

En ordre principal on y trouvait des objets de culte : autels, tapis, statues, calices, osten

soirs, ornements sacerdotaux et episcopaux, creches de Noel. Les paraments sont en style

gothique avec ornementation en motifs indigenes. Les calices et ostensoirs sont inspires de

formes congolaises (malheureusement on a oublie parfois que ces objets doivent etre tenus en

main par le pretre ; la poursuite d'un ideal esthetique ne devrait pas faire perdre de vue que

par exemple un calice doit servir a la Sainte Messe). Specialement interessante est la repro duction d'une chapeUe qui est une application de la hutte Mangbetu, decorations comprises ; ce qui peut donner des idees fertiles pour Farchitecture religieuse.

Plusieurs beaux dessiiis du P. Van den Houdt etaient exposes ; mais les tableaux du

P. Moeyens n'avaient pas ete acceptes. D'autre part, une salle entiere etait occupee par les

aquarelles dues aux peintres indigenes de Fecole de Desfosses et sur lesquelles le dernier mot

n'a pas encore ete dit. II est regrettable que les envois de Fecole des arts de Gombe-Matadi

ne soient pas arrives a temps pour etre exposes. Une salle etait reservee aux productions artistiques (tissage, vannerie, etc.) profanes du

Ruanda ; une autre contenait une importante collection de sculptures anciennes (statuettes,

masques, etc.) des Bakuba, Baluba, Warega, Bapende, Bakongo, provenant du musee de

FUniversite ou de collections privees. Une piece k signaler specialement : une defense sculptee tres ancienne et de grande valeur historique provenant des Bapende.

On pouvait encore y admirer une belle collection d'anciens crucifix du Bas-Congo (euro

pcsens et indigenes) et un ancien sceptre (crosse episcopate?) ; le tout du XVIIe siecle.

Pendant l'exposition on pouvait ecouter quelques disques de musique indigene. Cette exposition montre les belles realisations des missions catholiques de FAfrique beige

dans le domaine de Fart religieux adapte. Ce qui frappe encore le visiteur de cette contribution

importante, c'est qu'il s'agit en ordre principal d'adaptations de materiaux et de motifs d'orne

mentation : mais qu'il s'y presente aussi quelques nouvelles formes d'inspiration indigene. Des artistes inventifs et sympathisant avec la culture indigene ne pourraient-ils trouver d'autres

applications? Une autre constatation est a faire : a part les oeuvres anciennes, presque tout le travail a

ete fourni par des Europeens. Quelques rares pieces (et des meilleures), sont Foeuvre de soeurs

indigenes. Quelques tableaux religieux sont dus a un peintre de Fecole Desfosses.

On est heureux de constater que Fart indigene jouit encore d'une certaine faveur dans les

milieux europ^ens de la Colonie. Et on souhaite que cette faveur s'amplifie pour englober toute

production artistique indigene afin de conserver les tresors artistiques ancestraux pour le jour ou les autochtones seront revenus de leur entichement actuel pour tout ce qui est stranger; nous pourrons alors leur remettre des modules qui leur permettront une nouvelle envol^e

esthetique. G. H.

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