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HISTOIRES DE SPORTS Exposition du Semi des Archives départementales

DOSSIER PÉDAGOGIQUE

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE DOSSIER PÉDAGOGIQUE Histoires de sports Exposition présentée dans le Semi des Archives départementales des Bouches-du-Rhône jusqu’en juin 2018

Rédaction des textes :

Kaïs Gharsallah, professeur du service éducatif des Archives départementales

Julien Salamolens, professeur du service éducatif des Archives départementales – centre aixois

Isabelle Langlade, responsable du secteur valorisation culturelle

Sommaire :

Introduction 1ère partie : La naissance du sport en Europe au milieu du XIXe siècle 2ème partie : Le sport et ses valeurs 3ème partie : Médiatisation et spectacle 4ème partie : Terrains de sport et culture de masse Liste des documents présentés dans l’exposition Sources et bibliographie sommaire

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Introduction

La pratique sportive moderne, strictement réglementée, organisée en fédérations et fondée sur la pratique de la compétition naît en Europe dans la première moitié du XIXe siècle, au sein des public school anglaises fréquentées par les enfants de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie. Le sport permet aux jeunes gens de se défouler sur les terrains et participe à la bonne éducation par les valeurs qu’il permet d’enseigner, à savoir le fair play, le dépassement de soi, l’esprit d’équipe.

Depuis les établissements scolaires, la pratique de cette nouvelle forme de loisir se diffuse dans la bonne société anglaise. C’est à l’occasion de voyages d’agrément ou professionnels que celle-ci l’exporte à travers le reste de l’Europe, durant la seconde moitié du siècle.

Athlétisme, tennis, yachting ou encore football sont des pratiques qui ne concernent encore que les élites. Les équipements et les enseignements coûtent cher et les « classes laborieuses » n’ont presqu’aucun moment de loisir. Elles pratiquent cependant l’exercice et la prouesse physique dans le cadre de jeux locaux qui agrémentent les fêtes de villages : joutes, jeux de boules, jeux taurins ….

Cependant le sport gagne peu à peu du terrain et se développe au sein de l’entreprise (les dirigeants favorisent cette pratique qui permet d’entretenir la santé des salariés et de cultiver l’esprit d’entreprise), au sein des patronages par lesquels l’Église catholique guide la jeunesse vers l’âge adulte, au sein de l’école. Le sport se démocratise tout au long du XXe siècle.

La presse soutient par ailleurs le développement du sport en tant que spectacle. Depuis que les feuilletons littéraires ont trouvé d’autres supports d’édition, le récit des compétitions sportives tente d’attirer un nouveau lectorat. Le journal l’Auto crée le Tour de France, Le Petit Marseillais, la compétition de la traversée du Vieux-Port à la nage, La Marseillaise le Mondial de la Pétanque. Les champions deviennent les héros des temps modernes dont les exploits sont racontés par le menu dans la presse locale et nationale. Entre le sport et les médias des liens indissolubles se créent, le succès des uns nourrissant celui des autres. À travers l’analyse du reportage sportif c’est l’histoire de la presse au XXe siècle qui se révèle à nous.

Durant la seconde moitié du siècle, les valeurs véhiculées par le sport, comme celle du dépassement de soi, vont permettre l’émancipation de certaines catégories de population : les femmes, qui grâce à la pratique sportive vont pouvoir dépasser la condition physique dans laquelle les a enfermées la société bourgeoise du XIXe siècle, certains élus des classes populaires pour lesquels ce sera une occasion inespérée d’ascension sociale, certains handicapés qui à travers la pratique sportive montreront à la société que le handicap peut être surmonté et dépassé.

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Dans le département des Bouches-du-Rhône, doté de paysages naturels très variés, les sports extérieurs se sont très tôt développés : sur la mer, la baignade, les régates, l’aviron, sur la route, les premiers rallyes automobiles, les courses cyclistes puis pédestres, dont le semi-marathon du Marseille-Cassis est un bel exemple, et enfin dans les calanques, la randonnée sportive et l’escalade. Entre les deux guerres, le territoire français se couvre d’équipements sportifs : stades omnisports (comme le Vélodrome inauguré en 1938), piscines couvertes, terrains de tennis, de basket, de handball, circuits automobiles. Deux écoles s’affrontent : la première qui cultive plutôt l’éducation populaire, héritière du Front Populaire et qui tend à privilégier la création d’équipements pour tous sur tout le territoire, la seconde prônant le financement de lieux sportifs d’exception connus dans le monde entier.

Cette exposition propose de découvrir, à travers l’histoire du sport du milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours, au-delà de l’histoire d’une pratique et de sa démocratisation, l’évolution d’une société dans son ensemble.

Elle soulève de nombreux thèmes de réflexion qu’il est intéressant d’aborder avec un public de collégiens.

- Les valeurs du sport - La médiatisation du sport - Sport et politique

1ère partie : La naissance du sport en Europe au milieu du XIXe siècle

A. À l’origine, des jeux

Au début du XIXe siècle, les jeux hérités de l’Ancien Régime, bien qu’en net

recul, jouissent toujours d’une popularité importante. C’est le cas notamment dans la région provençale, ce qui ne doit pas étonner : sur le littoral méditerranéen, des pratiques pré-sportives sont attestées et décrites dès le XVIIe siècle. La diversité des espaces naturels, la douceur du climat, le fort attachement aux traditions et le goût pour le spectacle sont autant d’atouts qui favorisent les distractions et les amusements de plein air où le corps trouve à s’exercer. Ainsi, dans les villages, les jeux coutumiers des fêtes patronales (en provençal : roumavagi) attirent de nombreux paysans. Les épreuves de courses et de trois sauts donnent lieu à de véritables compétitions qui, au-delà de la récompense, offrent une certaine renommée aux vainqueurs. Cela étant, l’épreuve la plus prestigieuse reste celle de la lutte. Alors, les hommes les plus forts s’affrontent sur de vastes pelouses ou sur des espaces sablonneux délimités par des cordes, afin d’éviter les interventions d’une foule parfois audacieuse. Ils sont reconnus dans l’ensemble du département et parfois au-delà, lorsqu’ils accumulent les victoires. Le Marseillais

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Jean Dupuis, ancien soldat de l’armée impériale, est ainsi réputé pour être l’un des hommes les plus vigoureux du siècle.

Toutefois, ces épreuves ne sont pas les seules à être appréciées. Chez les pêcheurs et les marins de la ville, ce sont les jeux maritimes qui obtiennent le plus de succès, qu’il s’agisse des courses de bateau à la rame, des épreuves de natation ou de joutes. Puis, les Provençaux s’enthousiasment également pour le jeu de boules, attesté en France depuis le XIIIe siècle, et qui supplante peu à peu le jeu de mail. La forme la plus ancienne, appelée butaban, encore très prisée au début du XIXe siècle, consiste à atteindre, en lançant des boules de buis alourdies de plomb, un but fixé à un ou plusieurs kilomètres avec le moins de coups possibles. Mais à Marseille, le butaban est progressivement évincé par la « longue », plus communément appelé « jeu provençal », qui conquiert la ville dès le Premier Empire. Après 1828, date à laquelle un cercle boulomane est créé près de la Plaine, les sociétés boulistes se multiplient.

Marseille, jeu de boules, 1936, photographe Henri Cartier-Bresson, tirage photographique, Arch. dép.des Bouches-du-Rhône, 5 Fi 669

À l’inverse, si la tradition taurine, très ancrée en Camargue, donne lieu sur cette

terre à des jeux spécifiques depuis le XIIIe siècle, et notamment à la course camarguaise à compter du XVe siècle, elle se développe beaucoup moins à Marseille, malgré plusieurs tentatives à la fin du XVIIIe siècle pour y introduire les jeux taurins. Ainsi, deux arènes sont édifiées dans la cité : en 1770, sur la plaine Saint-Michel, et en 1774, près du Lazaret. Les courses et les combats de taureaux qui s’y tiennent provoquent l’affluence, ce qui a paradoxalement une conséquence très négative, puisque les désordres sont tels que les autorités municipales interdisent plusieurs spectacles. Il n’est pas certain non plus que les organisateurs soient parvenus à dégager suffisamment de bénéfices pour permettre la poursuite de ces jeux. Aussi les arènes sont-elles détruites peu de temps après avoir été bâties. Ces échecs annoncent les difficultés rencontrées au XIXe siècle pour relancer ces pratiques qui, finalement, ne parviennent pas à s’imposer dans la ville.

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Malgré tout, à la fin du XIXe siècle, ces jeux ne sauraient être associés à des pratiques sportives à part entière. En effet, leur vocation première relève d’une évidente dimension culturelle dont l’objectif est de préserver des traditions communautaires. En ce sens, l’activité physique n’est qu’un prétexte aux réunions collectives. Enfin, ces jeux ne sont pas régis par des codifications très contraignantes. À la même époque, bien que ses contours soient encore difficiles à déterminer, le terme sport est utilisé pour qualifier des pratiques physiques codifiées par des fédérations nationales et internationales, pratiques se déroulant dans un temps et un espace définis en vue d’une compétition.

B. L’émergence de la gymnastique

Bien que la pratique gymnique se diffuse progressivement en France depuis le

début du XIXe siècle, son institutionnalisation n’est effective qu’à compter du Second Empire et des débuts de la IIIe République. Nonobstant, cette culture corporelle n’est alors pas considérée comme un sport à part entière car elle ne favorise ni l’individualisme, ni l’esprit de compétition. Les sportmen affirment que la gymnastique est une simple préparation physique au sport dans laquelle la démonstration collective prime toujours sur l’engagement individuel. Le dépassement de soi et le résultat chiffré importent peu. Ce qui compte, c’est la justesse des mouvements ordonnés qui est révélatrice d’une motricité de groupe. Au contraire, le sport implique le dépassement de soi et l’esprit de compétition, donc l’individualisme. Les sportmen sont issus de l’élite, les gymnastes sont issus des catégories populaires.

À cela s’ajoute une tradition militaire enracinée dans la discipline qui soulève de nombreuses interrogations.

En effet, dans la première moitié du siècle, les premiers gymnases privés sont très souvent ouverts par d’anciens militaires, adeptes de la technique du colonel d’origine espagnole don Francisco Amoros. Après la guerre franco-prussienne de 1870-1871, qui s’achève par l’annexion de l’Alsace-Moselle et l’occupation du pays, la situation change. Dans un contexte marqué par un nationalisme revanchard, les craintes liées à la dégénérescence de la race et l’urgence sanitaire qui suit les épidémies de choléra (Marseille, 1884), la pratique de la gymnastique connaît de nouvelles évolutions qui l’éloignent davantage du sport tel qu’il est alors appréhendé. Ainsi, elle doit contribuer à la régénérescence de la race en préparant les jeunes générations au combat contre l’ennemi d’outre-Rhin. C’est dans cette perspective qu’est autorisée, en 1882, et pendant quelque temps, la constitution de bataillons scolaires : hors de la classe, des élèves suivent un entraînement physique et militaire.

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Au-delà de l’école, le succès de cette discipline est aussi visible dans la multiplication des sociétés gymniques. À l’image du Gymnase Club de Marseille, qui sera fondé en 1892, ces associations accueillent des adhérents toujours plus nombreux, issus pour la plupart du monde ouvrier, de l’artisanat ou de la petite bourgeoisie. Ce dynamisme s’amplifie après 1873, date à laquelle se constitue, à l’initiative d’Eugène Paz (1835-1901), fils d’instituteur et journaliste républicain, la première fédération française : l’Union des sociétés de gymnastique de France (USGF). Celle-ci regroupe de multiples associations (251 en 1882) autour d’une devise révélatrice d’une période qui exalte la nation : « Patrie, courage, moralité ». La réduction du service militaire de cinq à trois ans en 1889 renforce encore son rôle dans la préparation physique du citoyen-soldat et lui assure le soutien du ministère de la Guerre ; aides diverses et subventions lui sont octroyées. Qui plus est, les personnalités politiques, qu’il s’agisse du président de la République, de ministres ou de députés, n’hésitent pas à assister aux concours gymniques organisés à la fête fédérale annuelle de l’USGF, qu’entrecoupent des discours patriotiques. Ces manifestations contribuent à l’affirmation d’une France unie, disciplinée, puissante et républicaine. Ainsi, Marseille accueille en 1903, en présence du président de la République la 29e fête fédérale de l’USGF, qui réunit près de 4 000 athlètes français et étrangers.

Par conséquent, à la veille de la Première Guerre mondiale, la pratique gymnique s’est largement diffusée dans la société. Près d’un demi-million de Français sont accueillis dans plus de 2 400 associations, auxquelles il faut ajouter près de 3 000 sociétés de tir proposant également des exercices physiques. Et, bien que ces structures soient essentiellement masculines, celles-ci commencent à s’ouvrir aux femmes. En 1911, il existe une centaine d’associations féminines. En 1912, six d’entre elles fondent à Lyon l’Union française de gymnastique féminine (UFGF), reconnue plus tard par l’USGF.

C. La naissance du sport au XIXe siècle : l’influence britannique

Jusqu’à la fin du Second Empire, la pratique sportive est avant tout réservée aux élites. Celles-ci privilégient pour leurs loisirs des activités dispendieuses susceptibles de les démarquer du reste de la population. La chasse à courre fait ainsi explicitement référence aux traditions chevaleresques de la noblesse d’épée et suppose d’entretenir une sociabilité particulière dont témoignent les règles de bienséance, les tenues des participants et le fait qu’existe une vènerie d’État jusqu’à l’avènement de la IIIe République.

Les courses hippiques sont une autre distraction prisée par les plus privilégiés. L’influence britannique est ici évidente, comme l’atteste l’emploi d’un vocabulaire spécifique (turf ; jockey) pour caractériser cette activité. À Marseille, les turfistes sont nombreux. Dès 1860, des notables de la ville, réunis autour de H. Roux, A. de Saint-Alary et P. Delahante dans la Société hippique de Marseille, organisent des courses sur l’hippodrome Borély qui, à ces occasions, accueille des hommes de qualité

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE désireux de se distinguer auprès de leurs pairs. Financés par la Ville, le Département ou encore la Compagnie du Chemin de fer, les nombreux prix accordés aux vainqueurs témoignent du succès rencontré par ces manifestations qui stimulent l’élevage équestre et la constitution de véritables écuries locales.

Moins élitiste, le sport nautique recrute la plupart de ses adhérents dans une bourgeoisie également influencée par les pratiques britanniques. De fait, le rowing, qui évoque ici la course entre embarcations telle qu’elle est pratiquée en Angleterre, se diffuse progressivement en France depuis les débuts de la Monarchie de Juillet. Les premières rencontres se tiennent à Paris en 1834 et se multiplient ensuite sur le littoral de la Manche. À Marseille, les premières régates sont organisées par la municipalité en 1846. En 1861 et 1862, deux sociétés régatières sont constituées : le Cercle nautique et la Société des régates marseillaises. En 1887, une troisième association voit le jour, la Société nautique. Alors, les courses annuelles qui se déroulent dans la ville font événement. En 1892, une course internationale réunit 52 yachts dans la rade. En 1897, le Britannia, yacht du prince de Galles, assiste même à l’épreuve. Pour autant, la réglementation des courses n’est pas négligée. Élaborée par la Société des régates parisiennes (1853) et favorisée par la diffusion d’un ouvrage de référence, Le Canotage en France (1858), cette codification permet de dissocier les adeptes du canotage sportif des simples promeneurs. Les rowing-men pratiquent un « canotage sérieux » : ils disposent de qualités physiques et morales irréprochables et s’entraînent régulièrement pour parfaire la maîtrise de gestes techniques complexes. Cette règlementation et le souci d’atteindre de grandes vitesses contribuent progressivement à la séparation entre la voile qui demeure élitiste, et l’aviron qui se démocratise peu à peu.

Rowing Club de Marseille, Couverture du livret de présentation du club et photographie en page intérieure, 1928, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Delta 14.100

Mais l’influence britannique est encore sensible, dès le début des années 1870,

avec l’émergence des sports athlétiques. Certains clubs sont d’ailleurs fondés par des sportsmen anglais installés en France pour leurs affaires ou leurs loisirs, avides de pratiquer la course à pied, le lawn-tennis (tennis sur gazon), le golf et bien d’autres activités. Ainsi, tandis qu’en 1872, dans la ville du Havre, le Havre athletic club naît de la volonté d’agents de la compagnie de navigation South Western Railway, en 1878, à Marseille, l’Athletic club est créé par un groupe de Britanniques parmi

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE lesquels se trouvent des négociants, des ingénieurs, des employés de l’Eastern Telegraph et même le consul en exercice, Francis W. Mark. La naissance de ces clubs omnisports stimule la jeunesse lycéenne et étudiante française qui, progressivement, s’adonne à la pratique sportive hors de tout cadre légal, avant de fonder des associations. Les premières voient le jour à Paris en 1882 avec le Racing club de France et en 1883 avec le Stade français. Le mouvement se diffuse ensuite en province : le Sporting club de Marseille et le Football club de Marseille sont respectivement créés en 1893 et en 1897.

Bien que les autorités politiques se montrent indifférentes voire hostiles à ce

processus, au début des années 1880, certaines personnalités agissent, non sans succès, pour refonder les programmes d’enseignement d’éducation corporelle afin de développer la pratique sportive dans la nation. Anglophiles et convaincus par les bienfaits du sport pour l’éducation de la jeunesse, Pierre de Coubertin, Jules Simon, Paschal Grousset ou encore Philippe Tissié multiplient les écrits et les initiatives destinés à favoriser l’essor de la pratique sportive en France. Pour autant, leurs projets sont parfois différents. Tandis que le jeune aristocrate Pierre de Coubertin soutient un sport élitiste, Paschal Grousset, communard et anarchiste, se montre favorable à des idées plus égalitaires. En 1889, la fondation à Paris de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), qui se calque sur l’Amateur Athletic Association britannique et devient rapidement la première fédération sportive française (1 300 sociétés pour 300 000 licenciés à la veille de la Grande Guerre), oriente dans l’immédiat le sport vers les classes dirigeantes de la société.

Le processus de démocratisation, commencé dès la toute fin du XIXe siècle,

s’accélère après l’adoption de la loi de 1901 sur la liberté d’association. Il profite également de la naissance de nouvelles institutions indépendantes et concurrentes de l’USFSA qui agissent directement sur les masses populaires, telles la Fédération des Sociétés athlétiques fondée en 1896, la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) fondée en 1898, ou encore la Fédération sportive athlétique socialiste (FSAS) fondée en 1908. De plus, les conceptions paternalistes et hygiénistes de certaines élites participent aussi à la diffusion du sport. Ainsi, au début du XXe siècle, dans le département des Bouches-du-Rhône, la direction des établissements Solvay subventionne pour ses ouvriers l’équipe du Football-club de Salins-de-Giraud. Le paternalisme s’étend au domaine du sport. Des entreprises apparues pendant la révolution industrielle (houillères, sidérurgie, textile, chantiers navals de La Ciotat) entendent éloigner les ouvriers des cafés tout en les distrayant et en les dissuadant de faire grève. En participant aux compétitions sportives, l'ouvrier doit avoir le sentiment d'appartenir à son entreprise. Éduquer et contrôler vont de pair. Dans le même temps se développent des associations sportives ouvrières, mais sans grand succès.

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La presse contribue en outre à la diffusion et à la démocratisation du phénomène sportif en promouvant des évènements : ainsi la Course de côte de Ceyreste, organisée sous le patronage du Petit Provençal en mai 1914.

Le développement des sports collectifs tels que le rugby ou le football profitent de l’engouement populaire. En 1899, la fusion du Football club de Marseille et de L’Épée, un club d’escrime, qui donne naissance à l’Olympique de Marseille, en est un exemple intéressant. Sous la direction de son premier président, Dufaure de Montmirail, ce club omnisports propose à ses adhérents, issus pour la plupart de la jeunesse lycéenne et étudiante, de nombreuses spécialités : athlétisme, escrime, boxe, natation, lutte, automobile ainsi que du football-rugby et du football-association. Dès le début du XXe siècle, le football-association s’impose comme le sport-phare du club. Son équipe, composée de nombreux joueurs étrangers, remporte le championnat du Midi pour les saisons 1902-1903 et 1903-1904. Néanmoins, à la même époque, le club le plus titré de la ville est le Stade Helvétique, fondé en 1907 par des membres de la communauté suisse ; il remporte en 1909 son premier championnat de France. Les étudiants jouent un rôle essentiel dans la diffusion des sports anglais. Les premiers clubs universitaires se forment en France au début du XXe siècle. À Marseille, le Stade Marseillais Université Club (SMUC) est fondé en 1923 par un professeur d’éducation physique du lycée Thiers. Installé au stade Jean-Bouin, il devient l’un des principaux clubs omnisports de la ville, par le nombre de licenciés et par le palmarès. Le SMUC conserve aujourd’hui encore des liens étroits avec l’Université d’Aix-Marseille.

Enfin, la démocratisation du sport doit beaucoup à la mode de la vélocipédie.

L’origine de cette pratique est étroitement liée aux innovations industrielles du XIXe siècle : c’est en effet après l’Exposition universelle de 1867 que le vélocipède de la firme Michaux, équipé de pédales, est proposé à la commercialisation auprès du grand public, du moins pour ceux qui ont les moyens de se le procurer. Si l’engin, à l’origine, est destiné aux déplacements individuels, les premières promenades cyclistes se multiplient dès 1868 à Marseille, près du Prado, des plages et de la Corniche. La même année, la première épreuve cycliste est organisée à Saint-Giniez. Et, à la fin des années 1880, le département des Bouches-du-Rhône compte déjà une dizaine de sociétés vélocipédiques. Bien que le prix des vélocipèdes témoigne du caractère initialement élitiste de cette activité, l’ouverture aux classes bourgeoises est rapide. Ainsi, la Société vélocipédique d’Aix-en-Provence, fondée en 1894, compte parmi ses membres des avocats, des professeurs, des commerçants et quelques artisans. La cotisation annuelle y est fixée à 12 francs par an pour les adultes et à 8 francs pour les pupilles. À l’échelle nationale, cette discipline est encouragée par l’Union vélocipédique de France, formée en 1881, une nouvelle fois, sur le modèle britannique, dans le but de promouvoir la compétition vélocipédique, et par le Touring Club de France, créé en 1890 pour assurer la

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE promotion du tourisme vélocipédique. À la veille de la Première Guerre mondiale, ces deux fédérations regroupent plus deux mille sociétés, tandis que 3,5 millions de détenteurs de vélo sont recensés en France et que les grandes courses médiatiques se multiplient : en juin 1900, le deuxième Grand Prix cycliste de Marseille attire plus de quinze mille personnes au parc Borély. Le succès est à nouveau au rendez-vous en 1903, lorsque la ville accueille l’une des étapes du premier Tour de France, lancé par Henri Desgrange, directeur du journal l’Auto.

2ème partie : Le sport et ses valeurs

A. Sport et condition féminine

Selon Pierre de Coubertin, « une olympiade femelle, serait une pratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte ». Dans la société française de la fin du XIXe siècle, la femme est un être mineur placé sous la tutelle de son père puis de son époux. Cette conception patriarcale des relations entre les sexes qui repose sur la certitude que la femme n’est pas l’égale de l’homme s’appuie sur des observations scientifiques. En anthropométrie et en anatomie, la femme est jugée inférieure en raison d’une masse cérébrale moins importante, de capacités physiques limitées et d’un organe sexuel, l’utérus, qui ne serait qu’un pénis inversé. Ces thèses, parce qu’elles tendent à justifier les rapports de domination établis, sont largement exploitées par les partisans d’une société phallocrate dans laquelle l’homme seul dispose du pouvoir.

La guerre franco-prussienne de 1870-1871, dont les conséquences auraient pu bousculer les hommes dans leur définition de leur virilité, plutôt que d’amener à une remise en question de ces doctrines, provoque un durcissement de ces dernières. Il n’est plus question pour l’homme de faillir dans la défense de la nation. Dans ce contexte, la multiplication des sociétés gymniques et des associations sportives, bien qu’obéissant à des logiques différentes, favorise la diffusion de valeurs perçues comme exclusivement masculines telles que le courage, le fair-play ou la force physique. Les femmes sont donc exclues des structures dépendantes des puissantes USGF et USFSA, et lorsque quelques courageuses, notamment dans le cyclisme, tentent de repousser les limites des convenances, elles subissent maintes critiques.

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Madame Maurice Couve, championne de tennis du littoral, Une de la revue Massilia du 18 juin 1913, Bibliothèques de Marseille-Fonds patrimoniaux-Per 11022

Cependant, dans certains domaines, la présence des femmes est tolérée ; il en

est ainsi de la gymnastique, pourtant étroitement liée à l’idéologie revancharde de la IIIe République. De fait, la pratique gymnique est jugée, tant par les médecins que par les hommes politiques, parfaitement adaptée aux femmes, qui doivent se plier à des exigences physiques, morales et esthétiques : elle contribue en effet au développement de l’organisme, à la préservation des organes reproducteurs et à la sublimation du corps de la femme. Cette activité participe par conséquent à la sauvegarde de l’organisation sociale. Aussi, à la veille de la Grande Guerre, la France compte plus d’une centaine d’organisations gymniques féminines dont certaines sont reconnues par l’USGF. Les femmes sont également acceptées, sous le contrôle des hommes, dans les sociétés excursionnistes qui se généralisent à la fin du XIXe siècle. C’est notamment le cas dans la Société des excursionnistes marseillais fondée en 1897 par Dominique Piazza et Paul Ruat, mais aussi au début du XXe siècle dans le Club des ascensionnistes aubagnais et dans le Club des alpinistes marseillais. Les activités proposées par ces associations, entre excursions et tourisme dans des massifs provençaux éloignés des centres urbains, apparaissent adaptées à la « fragilité féminine ».

Enfin, la natation, qui tend à se développer dans certaines villes portuaires et fluviales, offre une place appréciable aux femmes. Après la naissance des premières sociétés masculines, des structures spécifiquement féminines se constituent en 1905 à Paris (L’Ondine de Paris) et en 1906 à Lyon (L’Ondine de Lyon) ; à Marseille, en 1921, l’association mixte du Cercle des nageurs admet les femmes comme membres actifs. La natation est en fait perçue comme une activité complète qui contribue au

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE bien-être de la femme, et la tenue que cette pratique exige, qui laisse pourtant entrevoir de larges parties du corps, n’éveille pas les critiques.

L’essor de ces institutions ouvertes aux femmes se poursuit dans les années Vingt, bien que celles-ci soient marquées par l’émergence d’un mouvement conservateur qui rejette les libertés acquises par les femmes durant la Première Guerre mondiale. En 1918, la Fédération des sociétés féminines sportives de France (FSFSF) voit le jour. Sous l’impulsion de sa directrice depuis 1919, Alice Milliat, les activités qui leur sont officiellement accessibles se multiplient : football, athlétisme, natation, aviron, cross, cyclisme, danse et rugby. Des championnats régionaux et nationaux sont aussi mis en place, où s’illustrent parfois des sportives provençales : Didie Vlasto, membre du Tennis-Club de Marseille, devient en 1924 championne de France en simple dame ; en 1927, les féminines de l’OM se hissent en finale de la Coupe de France de football ; enfin, la joueuse de tennis marseillaise Doris Metaxa remporte plusieurs trophées en France avant de s’imposer en 1932 à Wimbledon en double dames. Dans le même temps, Alice Milliat s’applique à légitimer le sport féminin et à garantir son indépendance vis-à-vis des organisations masculines auprès d’instances internationales telles que le Comité international olympique (CIO, 1894), et la Fédération internationale d’Athlétisme (IAAF, 1912). C’est dans cette perspective qu’elle organise des olympiades à Monte-Carlo en 1921 et des Jeux olympiques féminins en 1922 à Paris. Ces initiatives et les succès rencontrés par ces diverses manifestations poussent les organisations masculines à reconnaître le sport féminin au début des années Trente.

Karine Rinaldo, triple championne de France de boxe anglaise (poids super coq), 7 juin 2014, photographie Cyril Sollier, Collection La Provence

Cependant, l’accès des femmes aux fédérations masculines entraîne la disparition de la FSFSF en 1936 qui perd ses clubs et ses adhérentes. En outre, cette intégration est surtout symbolique. Dans les faits, il s’agit avant tout pour les autorités fédérales de mettre sous tutelle le sport féminin et de garantir la préservation d’un espace masculin que menacent les femmes.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans un contexte marqué par la refondation de la République et la reconstruction du pays, le sport se démocratise et se féminise. En dépit de représentations traditionnelles de la sportive héritées des

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trois dernières décennies, les femmes osent revendiquer leur droit à la pratique d’un sport. Ainsi, en 1967, 22 % d’entre elles affirment pratiquer régulièrement ou occasionnellement un sport, contre 25 % chez les hommes. Dans le même temps, des fédérations conservatrices, ouvrent -timidement- leurs portes à des licenciées (cyclisme, 1959 ; football, 1970). Cette émancipation est liée à la politique éducative conduite dès 1959 par Maurice Herzog, placé par De Gaulle à la tête du Haut-commissariat à la Jeunesse et aux Sports…

B. Au service de la Nation

La Première Guerre mondiale Le monde sportif est uni dans une foi patriotique en août 1914. Henri Desgrange, patron de presse, assimile dans le journal l'Auto, qui tire à 200 000 exemplaires le 3 août 1914, la guerre à un match de football durant lequel il va falloir faire usage de tactique. Pierre de Coubertin demande aux jeunes Français de faire leur devoir afin que la civilisation française triomphe. Dans un livre intitulé Les jeunes gens d'aujourd'hui et publié en 1913, Henri Massis et Alfred Tarde développent la thèse selon laquelle le goût du sport contribue au sentiment patriotique, à l'esprit de solidarité menant à l'esprit de sacrifice. Les lettres, carnets et journaux de tranchées témoignent de la place qu'occupe le sport, et en particulier le football, dans le quotidien des poilus. Lors de permissions, la tenue de matchs de football entre compagnies ou contre les soldats anglais est organisée. Le journal l'Auto demande au gouvernement d'envoyer des ballons sur le front. Le football est à la fois un exercice imposé par les officiers et un moyen d'oublier la violence de la guerre en y substituant un affrontement ludique, mais violent également. Il fait fonction de dérivatif à la boisson, au tabac, à la prostitution. L'État soutient l'activité sportive qui est cependant dépendante de la condition du poilu et de sa fatigue, il n'a pas forcément envie de taper dans un ballon après plusieurs heures de combat ou de bombardement. La France est pleine d'admiration pour le tommy, le soldat anglais qui n'hésite pas dans la bataille de la Somme à marcher vers les lignes allemandes un ballon au pied, le terrain de bataille devenant un terrain de football. Tout au long de la guerre la presse sportive demande à l'État de promouvoir la pratique sportive chez les jeunes pour développer une race forte. L'armée anglaise organise dans le camp de la Valentine à Marseille en 1914 et en 1919 des rencontres sportives entre soldats anglais et soldats hindous. Des courses de chevaux, de cricket, de saut en hauteur, de football s'y déroulent. Ces manifestations séduisent les soldats, mais aussi les Marseillais qui y assistent en masse. En 1919 sont organisés à Paris les jeux interalliés opposant les soldats de 18 délégations des nations alliées. Le sport est alors l'occasion pour les nations de se mesurer entre elles. L'Allemagne n'est pas invitée à cette olympiade militaire.

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE L'Entre-deux-guerres Le sport se doit d'être au service de la nation, en Allemagne et en Italie bien sûr, mais aussi en France. En 1920, la France crée un service des œuvres françaises à l'étranger afin de renforcer l'image du pays par la propagande sportive. L’instauration du brevet sportif populaire par Léo Lagrange doit contribuer à « l’effort national de rénovation physique » alors que la guerre menace. La France du Front Populaire est opposée à l'Italie et à l'Allemagne qui prennent leur revanche aux jeux olympiques de 1936 à Berlin, voulant à travers le sport montrer leur supériorité face aux démocraties. La contre-olympiade populaire prévue à Barcelone deux semaines avant Berlin n'est finalement pas organisée en raison du début de la guerre civile en Espagne. En 1938, la demi-finale de la coupe du monde de football qui oppose l’Italie à la France dans le stade Vélodrome, récemment inauguré, révèle les tensions très fortes qui agitent l’Europe en cette période.La compétition sportive se trouve ainsi au cœur des enjeux politiques. L’équipe italienne est huée à son arrivée à Marseille par la population et reçoit des jets de pierre. Comme aux jeux olympiques de Berlin, derrière la compétition sportive deux régimes politiques s’affrontent. Le gouvernement de Vichy La responsabilité de la défaite militaire de 1940 est renvoyée au Front Populaire et devient le prétexte à la mise en place de principes visant à restaurer la discipline. Il convient de former des hommes d'action, de lutter contre l'esprit de jouissance et la décadence des mœurs. Pour le gouvernement de Vichy, l'éducation physique et morale de la jeunesse doit être le moyen de remettre celle-ci dans le droit chemin. Jean Borotra, joueur de tennis, ancien vainqueur de la coupe Davis, est nommé commissaire général à l'éducation physique et sportive. Les associations sportives doivent désormais obtenir l'agrément de l'État, ce qui est contradictoire avec la loi de 1901 sur la liberté d'association. Avant les compétitions, les athlètes doivent promettre « sur l'honneur de pratiquer le sport avec désintéressement, discipline et loyauté pour devenir meilleur et mieux servir leur patrie ». Vichy ayant choisi de rendre les armes, le sport devient le seul moyen autorisé pour se mesurer physiquement à un adversaire. Les sportifs ne sont pas à l'abri des lois antisémites : ainsi, Alfred Nakache, recordman du monde du 200 mètres brasse est interdit de compétition en 1943 avant d’être déporté en 1944 avec sa femme et sa fille à Auschwitz.

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Visite du maréchal Pétain à Marseille les 3-4 décembre 1942, photographie (reproduction) Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 5 Fi 382

Sous la Vème République En revenant au pouvoir, le général de Gaulle veut montrer à travers le sport au monde et aux Français que la France est une puissance qui compte. Les jeux olympiques d’hiver de Grenoble en 1968 et les médailles françaises doivent le prouver. La victoire des « bleus » lors de la coupe du monde de football de1998 doit quant à elle montrer que la France est black blanc beur, que les différentes communautés qui forment la société française vivent en harmonie et que le sport est un magnifique moyen pour les jeunes de s’intégrer. Le succès du Front National aux élections présidentielles de 2002 ne va toutefois pas confirmer cette idée. La France est fière de son équipe de football largement issue des territoires ultramarins mais a toujours du mal à se voir comme une nation multiculturelle. Plusieurs affaires comme celle de Joseph Antoine Bell montrent que le monde du sport n’échappe pas aux préjugés racistes.

C. Sport et éducation

Jean-Jacques Rousseau, dans L’Émile, en 1772 fait de l'éducation corporelle

une partie fondamentale de l'éducation générale. L'être humain est un tout chez qui le développement et la bonne santé corporels sont des conditions indispensables de l'usage de la raison et de l'apprentissage intellectuel.

Les révolutionnaires de 1789 à la recherche d’un "homme nouveau" veulent créer une race nouvelle énergique afin de rompre avec la prétendue mollesse aristocratique.

Le lycée impérial créé en 1802 organise pour les élèves des exercices corporels s'apparentant à des exercices militaires. Le sport est au XIXe siècle l'affaire des militaires. C'est d’ailleurs un militaire, le colonel Amoros (1770-1848), qui crée la première méthode française d'éducation physique. Inspiré par le modèle élaboré en

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Allemagne par Ludwig Jahn (1778-1852), il s’appuie sur l’utilisation d’un matériel abondant destiné à développer les aspects techniques et spectaculaires. La gymnastique doit selon lui former un soldat polyvalent capable d'escalader un mur comme de franchir un fossé de fortification ou de sauter sur un cheval au galop. Le port de l'uniforme ou d'une tenue blanche est de rigueur, les séances de gymnastique sont accompagnées de chants militaires. Les idées d'Amoros sont adoptées par l'armée. En 1852 est créée l'Ecole normale de gymnastique, conservée par la Troisième République et appelée plus tard Bataillon de Joinville. Après 1869, celle-ci est également chargée de délivrer le Certificat d’aptitude à l’enseignement de la gymnastique, discipline rendue obligatoire dans les lycées, les collèges et les écoles normales d’instituteurs, puis les écoles primaires, par étapes, entre 1854 et 1880. Pour Jules Ferry il faut créer des soldats citoyens. Éducation physique et éducation militaire sont étroitement liées. L'éducation militaire doit être inculquée aux élèves par des instituteurs qui doivent être des professeurs d'exercices militaires. La gymnastique a aussi une fonction hygiéniste, en permettant d’assurer une bonne condition physique pour les enfants des grandes villes confrontés aux épidémies. Ce sont d’abord des gymnases privés qui sont créés, souvent par des Suisses ou des Allemands. On propose des bains, des massages, des haltères dans des salles sous le contrôle de maîtres autoproclamés. En 1873 est crée l’Union des sociétés de gymnastique de France (USGF). L’objectif est de répandre en France et dans les colonies les méthodes de la gymnastique, l’éducation physique dans la masse de la jeunesse française et de participer ainsi à la rénovation de la race. La devise de l’USGF est « patrie, courage, moralité ».

Après 1870, la pratique sportive doit participer à la revanche sur l'Allemagne. Pour Pierre de Coubertin, il faut "rebronzer la jeunesse française" défaillante contre la Prusse et relever le défi industriel commercial et colonial lancé par l'Angleterre. À la veille de la Première Guerre mondiale, un demi-million de gymnastes s’exercent dans 2 400 sociétés de gymnastique tandis que 3 000 sociétés de tir sont présentes sur le territoire.

Ces sociétés sont soutenues par l'État républicain. En effet elles diffusent les valeurs reconnues tel que le respect de la hiérarchie et du règlement, le culte de l'effort, la solidarité. Les noms des sociétés témoignent de leur état d'esprit: La revanche, Tout pour la patrie, Travail. Le groupe prime sur l'individu. Des exercices de pyramide humaine mettent en avant l'uniformité. Les moments forts sont les défilés des sociétés le 14 Juillet. Elles sont essentiellement masculines, elles doivent se tenir prêtes pour la revanche de 1870.

Avec le Front populaire l'État se donne les moyens d'une politique ayant pour objectif de développer la pratique sportive non dans un but militaire ou hygiéniste, mais dans de celui de contribuer à l'épanouissement de l'Homme. Il ne s'agit plus seulement de former des corps robustes et sains, mais de favoriser l'éveil intellectuel et l'activité des enfants.

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Léo Lagrange, jeune avocat de 35 ans, est nommé secrétaire aux sports et aux loisirs dans le gouvernement de Léon Blum en 1936. Il critique le sport-spectacle réservé à une petite minorité de privilégiés, veut soutenir l'immense majorité des jeunes qui, faute de moyens, ne peuvent pratiquer de sport. Il crée le brevet sportif populaire composé d'épreuves simples : course, saut, escalade. 400 000 jeunes l'obtiennent en 1937. De spectateurs, les jeunes doivent devenir des pratiquants. Léo Lagrange cherche également à démocratiser les sports élitistes que sont le tennis et le ski.

Cette politique est reprise après la Seconde Guerre mondiale : l'éducation physique devient une épreuve du baccalauréat en 1959, le sport est vu comme un moyen d'éducation sans pour autant donner à l'école la mission de produire de futurs champions. La formation des enseignants se perfectionne, d’abord au sein des centres régionaux d’éducation physique et sportive (CREPS) puis à l’Université dans les années 1970 sur fond de débats pédagogiques. Dans les années 1980, l’enseignement du sport est au cœur de la politique de la ville : dans les banlieues, auprès de la jeunesse menacée par la drogue et la délinquance, les associations se multiplient. Face au sentiment de marginalisation des habitants, associations et pouvoirs publics font du sport un agent de revalorisation et d’intégration. Un emblème est trouvé dans l’extraordinaire réussite de Zinedine Zidane.

Rencontres régionales de boxe française à Marseille, 2 juillet 1992, photographies de Jacques Windenberger, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 72 Fi 28 41 et 42

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE D. Le sport face au racisme et au hooliganisme

Le 14 avril 1990, l’Olympique de Marseille rencontre au Stade Vélodrome le

Football-club des Girondins de Bordeaux pour le compte de la 32e journée du championnat de France de football. Le match se solde par la victoire de l’OM (2-0), qui s’apprête alors à remporter son septième titre de champion de France depuis 1929, mais la soirée est entachée par de nombreux incidents à caractère raciste. Joseph-Antoine Bel, gardien de but des Girondins de Bordeaux, est la cible d’une partie du public marseillais qui lui reproche ses choix de carrière. Après avoir été sous contrat avec l’OM, le portier franco-camerounais s’est en effet engagé à Toulon et à Bordeaux, deux clubs tenant lieu de repoussoir pour de nombreux supporters. Durant la partie, les insultes et les jets de banane se multiplient à son encontre.

Jospeh-Antoine Bell © Serge Mercier - Extrait de l’article sur le match OM-Bordeaux du 14 avril 1990 : violence raciste contre Joseph-Antoine Bell, gardien des Girondins, journal Le Provençal du 15 avril 1990 Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 420 463

Autre cas : les 14 et 15 juin 1998, durant la Coupe du monde de Football, en

marge du match opposant l’Angleterre à la Tunisie, des heurts violents éclatent à Marseille entre hooligans anglais (800 environ) et supporters tunisiens (200 à 300) auxquels se mêlent des Marseillais. À l’origine de ces évènements, la consommation effrénée d’alcool et les provocations racistes des Anglais, qui excitent habilement leurs adversaires. Deux jours durant, les affrontements autour du Vieux-Port, du stade Vélodrome et de la plage du Prado, transforment la ville en vaste champ de bataille. Les dégâts sont nombreux, le bilan des victimes lourd. Dans la nuit du 14 au 15 juin, 48 personnes sont blessées dont 40 hospitalisées.

Ces faits divers soulèvent de nombreuses questions, quant à la récurrence des

violences se cristallisant autour des pratiques sportives et, d’autre part, quant au rôle joué par le sport dans la lutte contre les discriminations, le racisme, la xénophobie et l’exclusion. De fait, les études réalisées ces dernières années, tant par la LICRA en 2004, sur les dérives racistes dans le sport, que par l’INED en 2008-2009, intitulée « Trajectoires et origines » et ayant trait aux espaces du racisme, mettent en évidence que le monde sportif, et notamment le football, n’échappe pas au racisme ordinaire et aux

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE discriminations. Ainsi, lors de matchs opposant des équipes rurales ethniquement homogènes à des équipes urbaines plus métissées, les affrontements verbaux et physiques sont très fréquents. C’est probablement pour ces raisons qu’en France un mouvement de lutte contre le racisme a émergé dans le sport dès la fin des années 1980. Des associations et des mouvements antiracistes, des clubs et des sportifs (tel Lilian Thuram) ont été à l’avant-garde de ce combat. Depuis le début des années 2000, à l’image des campagnes « Non au racisme », « Touche pas à mon Foot », « Soyons fiers de nos différences », ou encore « Jeunes supporters citoyens », les opérations se multiplient dans les clubs professionnels et semi-professionnels. En parallèle, les organisations sportives fédérales qui prennent conscience de l’ampleur du problème encouragent les rencontres entre des groupes de supporters, des immigrés et des minorités. Un système de sanctions a aussi été adopté. Durant les matchs officiels, en cas d’incidents racistes observés sur le terrain ou dans les tribunes, les arbitres ont l’obligation de réagir. Dans les cas extrêmes, les matchs peuvent être suspendus ou définitivement arrêtés. Quant aux supporters auteurs de violences et de comportements racistes, une interdiction de stade peut être prononcée à leur encontre par les pouvoirs publics.

Il est donc crucial de revenir sur ce qui paraît une vérité indétrônable et incontestable : le sport - le football en particulier - comme inégalable vecteur d’intégration sociale. Sans vouloir nier sa faculté à rassembler des populations fort diverses, il ne faut pas pour autant négliger le fait que le sport est à l’image d’une société divisée, dans laquelle les comportements xénophobes, communautaires voire communautaristes, abondent. Le cas de la Coupe du monde de football en 1998 est en cela exemplaire : au soir du 12 juillet, emportés par un mouvement de liesse générale, les Français semblent se reconnaître dans ces héros d’une nation « Black, Blanc, Beur » ; ils n’en sont pas encore à questionner l’identité des joueurs, ce que nombre d’entre eux firent ensuite, au gré des résultats et de faits divers au fort écho médiatique et politique. 3ème partie : Médiatisation et spectacle

Partie intégrante de la culture de masse créée et soutenue par la presse à grand tirage, les compétitions sportives qui constituent le « sport spectacle » ont d’abord servi de vitrine aux industries mécaniques et permis une première acculturation des masses rurales. Ce fut le cas notamment du Tour de France. Cette compétition est lancée par le périodique l’Auto-vélo pour concurrencer le journal Le Vélo. L’affaire Dreyfus se mêle à ce conflit. Si le rédacteur en chef du Vélo était dreyfusard, les actionnaires étaient antidreyfusards. Par conséquent ils ne soutinrent plus le journal le Vélo mais le nouveau Auto-vélo. Celui-ci organisa le premier Tour de France en 1903 et tirait à 100 000 exemplaires. Le Tour propose une image de la France, mettant en scène un espace national. Il s'invite dans la France rurale, passe devant le paillasson des Français, popularisant ainsi le vélocipède, machine étrange au début du siècle.

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Enfin, pendant la Grande Guerre est créée la coupe de France de football. L’Entre-deux-guerres est marqué par le développement important de l’information sportive. En1930, est lancée la caravane du Tour de France. La presse soutient les événements sportifs. Ce sont eux qui en retour nourrissent les journaux en nouvelles, records, histoires glorieuses ou dramatiques. La langue journalistique est vivante, elle utilise les métaphores, optant pour le récit plutôt que pour le résultat brut. De plus, on met en valeur des individualités en dressant des portraits des athlètes. La photographie prend de plus en plus de place comme en témoignent des journaux tels que la Vie au grand air ou le Miroir des sports, Provence sport et Marseille sports. À côté du cyclisme, le football est à l'origine de nombreux titres de presse comme le journal Football. La presse sportive est un secteur très concurrentiel où chacun essaie d'attirer les plus belles plumes. Le Petit-parisien lance son grand reporter Albert Londres sur le Tour de France. Il écrit la légende des forçats de la route. Le radio reportage apparaît. L’Auto reste le journal sportif le plus vendu mais est de plus en plus concurrencé par la presse généraliste. Ainsi, France Soir tend à développer sa couverture des événements sportifs. En 1938, le quotidien qui tire alors à 1,7 millions d’exemplaires envoie quarante collaborateurs, dix voitures, huit motos et un avion sur le Tour. De nombreuses publications privilégient l’image comme Le miroir des sports ou Paris Match. On insère des photographies, on mise sur l’émotionnel et le divertissement. D’importants moyens techniques sont utilisés pour couvrir les événements sportifs.

Spectacles des supporters du virage nord à l’occasion du match OM-Strasbourg, 17 mai 2008, photographie de Florian Gallène, 2008, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 141 Fi 011 001

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la presse sportive n'échappe pas à l’épuration. Les différents titres régionaux doivent prouver qu'ils n'ont pas collaboré avec l'Allemagne nazie. Dès lors, ils peuvent avoir l'autorisation de publication, sinon ils sont interdits, comme l'Auto. En 1946, un nouveau journal, l’Équipe voit le jour. Il est chargé de l’organisation du Tour de France. Lorsque le boxeur Marcel Cerdan

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE devient champion du monde en 1948, l’Équipe se vend à plus de 80 000 exemplaires. À Marseille le journal la Marseillaise créé dès 1943 remplace le Petit marseillais, accusé de collaboration. Il crée en 1962, d’après une idée de Paul Ricard, le Mondial de la pétanque durant lequel des milliers de joueurs s'affrontent. En 1980 le journal crée la course cycliste la Marseillaise. Malgré ces efforts, ce journal cher aux Marseillais disparaît en 1997 après avoir fait faillite. À côté de la presse écrite, la radio continue sur sa lancée grâce aux innovations techniques qui lui permettent d'être de plus en plus réactive pour la retransmission des compétitions. La télévision fait irruption chez les Français. En 1960 seuls 13% sont équipés, le seuil des 50% est franchi dès 1966. Le sport entre ainsi doucement dans le journal télévisé. C’est seulement à partir des années 1980 que la retransmission des matchs de football connaît son plein essor, créant ainsi un important marché pour les droits télévisuels. Jusqu’alors on pensait que la retransmission des matchs allait vider les stades, les supporters préférant rester chez eux. 4ème partie : Terrains de sport et culture de masse

A. Le stade Vélodrome

Dans une société où le spectacle sportif tient une place considérable, les

stades tendent à devenir des lieux mythiques comptant parmi les monuments les plus visités d’une ville : le stade du Camp Nou détrône à Barcelone la Sagrada Familia, le stade du Old Trafford à Manchester est surnommé le théâtre des Rêves, quant au stade Vélodrome il est avec son équipe le meilleur ambassadeur de Marseille à l’étranger. Le Vélodrome est un stade municipal, il s’inscrit dans la « municipalisation du sport » que connaît la France à partir des années 1920. Le premier stade municipal est construit à Lyon en 1926. Il inspire celui de Marseille, dont le premier projet est à l’étude en 1928.

Le stade est inauguré en 1937. Il a été bâti, en bordure du fleuve de l’Huveaune, dans la perspective d’accueillir la Coupe du monde de football de 1938. La construction a été confiée à l’architecte parisien Henri Ploquin. Il ne s’agit pas seulement d’un stade de football, le Vélodrome est aussi doté d’une piste cyclable en ciment de 500 mètres de long sur 8 de large, qui lui donne son nom. Sur celle-ci ont lieu des courses en tous genres (courses à pied, à vélo, de lévriers). Le stade Vélodrome peut accueillir 37 000 spectateurs, il est alors la vitrine d’une ville dynamique qui veut montrer au monde sa modernité et sa prospérité. Le Vélodrome n’accueille pas seulement des matchs de football, mais aussi plusieurs arrivées du Tour de France, des rencontres d’athlétisme, des matchs de boxe et des rencontres

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de rugby à XIII. C’est à partir des années 1970 qu’il perd peu à peu sa fonction omnisports.

Stade Vélodrome, façade principale, photographie de Marcel de Renzis, juin 1937 Arch. mun. de Marseille, 89 Fi 101

Dès son inauguration le stade fait débat : Léo Lagrange, alors sous-secrétaire d’État aux loisirs et aux sports au sein du gouvernement de Front Populaire, critique cette vague de construction d’équipements spectaculaires et la ligne politique qui la sous-tend : le sport y est abordé comme un spectacle et instrumentalisé à des fins de communication politique. Léo Lagrange souhaite davantage promouvoir le sport de masse à travers la construction d’équipements plus modestes, mais couvrant l’ensemble du territoire et garantissant l’accès du sport à tous les citoyens.

Durant de longues années le stade Vélodrome connaît peu de transformations : les tribunes sont électrifiées dans les années 1970, le stade est rénové en 1984 pour accueillir la demi-finale du championnat d’Europe des Nations, la piste cycliste est supprimée en 1985. Il faut attendre 1998 pour que de grands travaux soient accomplis à l’occasion de la Coupe du monde de football : les tribunes sont alors agrandies, la capacité du stade est doublée, l’ancienne entrée est intégrée dans une nouvelle façade de verre et de métal.

Cependant, à peine 20 ans plus tard, de nouveaux travaux sont à nouveau engagés à l’occasion de la candidature de la France à l’organisation du championnat d’Europe de football en 2016 ; le stade est alors profondément transformé : les tribunes sont couvertes, mais surtout le Vélodrome est englobé dans un large programme immobilier comprenant l’aménagement de magasins, restaurants et hôtels. Les travaux se déroulent pendant cinq ans et aboutissent à la création du plus grand stade français après le Stade de France. Les coûts très élevés font renaître la polémique quant au « sport spectacle ».

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B. Équipements et démocratisation du sport

La démocratisation du sport passe par la multiplication des équipements. Leur construction relève d’initiatives privées, associatives ou publiques. Dans le département des Bouches-du-Rhône, doté de 280 kilomètres de côtes, les premiers équipements sportifs ont été les établissements de bains de mer, qui durant la seconde moitié du XIXe siècle furent construits par des promoteurs privés tout au long de la côte. Ces établissements répondaient à la mode des bains de mer, mise au goût du jour conjointement par des médecins révélant le pouvoir hygiéniste de l’iode marine et des membres de la haute société, attirés par des lieux de villégiature d’exception. Comme le révèlent les nombreuses lithographies et plans conservés aux Archives départementales, ces établissements étaient des complexes luxueux composés de cabines individuelles, de piscines d’eau de mer, de restaurants et de terrasses.

L’établissement des bains de mer des Catalans, vue générale, fin du XIXème siècle, reproduction Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 104 Fi 1 Sous le gouvernement de Front Populaire et l’influence de Léo Lagrange les municipalités reçoivent l’appui de l’État pour construire des équipements sportifs ouverts à tous. Une politique ambitieuse est à nouveau menée dans les années 1960-1970. De nombreuses petites localités du département se dotent alors de complexes sportifs rassemblant une piscine, un terrain de football, de basket ou de tennis ouverts aux établissements scolaires et aux clubs. Avec la décentralisation en 1982, départements et régions participent désormais à cet effort d’aménagement. Salon-de-Provence (1976), Cabriès (1982) et Istres (1988 et 2000) sont récompensées par le titre de « Ville la plus sportive de France ».

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE C. Sports et nature

Le département des Bouches-du-Rhône est doté d’espaces naturels très variés

qui ont favorisé dès la seconde moitié du XIXe siècle la pratique de nombreux sports. La mer Les sports nautiques se sont très tôt développés sur le littoral. La première régate a lieu en 1846 dans le port de Marseille. En 1910 est fondé le rowing club, (club d’aviron à l’entrée du Vieux-Port de Marseille) et à cette même époque s’installent sur le littoral marseillais les premiers bassins de nage sportive en eau de mer : au pied du fort Saint-Jean, le club du Chevalier Roze Sport, sur le promontoire de la pointe du Portugal, le Cercle des Nageurs, tandis que le club des Dauphins utilise une ancienne réserve à poissons au vallon de l’Oriol. Dès les années 1890 se déroulent des épreuves de natation sportive en eau vive. En 1907 le journal Le Petit Marseillais crée la Traversée des ports puis apparaît en 1920 la Coupe de Noël, deux compétitions annuelles très populaires. Fondé en 1921, le Cercle des Nageurs de Marseille s’illustre par la formation de nombreux champions dans différentes catégories et notamment d’une équipe de water-polo parmi les plus titrées d’Europe. Parmi les sports nautiques très populaires dans le département des Bouches-du-Rhône on compte aussi la voile et la planche à voile, le kayak de mer, la nage en apnée, sport dans lequel s’est illustré le Marseillais Jacques Mayol qui a inspiré à Luc Besson le héros de son film Le grand Bleu. Les montagnes La particularité géologique des calanques situées entre Marseille et Cassis, avec leurs majestueuses vallées glacières et leurs parois verticales, ont attiré très tôt les randonneurs et les amateurs d’escalade. La pratique de ce sport s’organise dès la fin du XIXe siècle avec la section provençale du Club alpin français (1876), du Rocher club de Provence (1900) ou du Climber’s club (1905), marqué par l’influence britannique. On doit les premières ascensions au vice-consul Francis W. Mark. Les ouvertures de voies se multiplient ensuite grâce au progrès du matériel. Des grimpeurs comme Georges Lavinos ou Gaston Rébuffat y acquièrent la renommée. Ce dernier aura le privilège d’être accepté comme guide dans la vallée de Chamonix (bien que n’étant pas natif de celle-ci) et de participer à la première expédition sur l’Everest en 1953. Outre l’escalade, on pratique dans les calanques la marche sportive. En 1897, deux Marseillais, Dominique Piazza et Paul Ruat fondent la Société des Excursionnistes marseillais. Pour ses membres qui se baptisent eux-mêmes les buveurs d’air, il s’agit de fuir par des excursions et une pratique sportive l’air vicié de la ville. Les nombreux massifs montagneux du département comme la montagne Sainte-Victoire, la Sainte-Baume, l’Étoile et les calanques constituent un terrain inépuisable de découverte et

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE d’entraînement. Cette association connaît un très grand succès et compte au bout de quelques années plusieurs milliers de membres. Elle est devenue aujourd’hui une véritable institution marseillaise. La route Le département des Bouches-du-Rhône est maillé par un réseau dense de routes qui suivent un relief accidenté, favorable au développement de la course automobile. Au XIXe siècle c’est le sport élitiste par excellence, en raison de la cherté de l’équipement. Une des premières compétitions à voir le jour est le rallye Marseille-Monaco. Cependant, la dangerosité de la course sur route conduit à limiter la course automobile à des routes neutralisées puis à des circuits. Aujourd’hui le célèbre circuit du Castelet a remplacé celui de Miramas construit dans les années 1930. La course automobile a également conduit à l’essor d’entreprises de construction dans les Bouches-du-Rhône. Parmi ces constructeurs, le plus célèbre est Turcat Méry qui a fondé son entreprise en 1899. Des allées ont été baptisées à son nom à Marseille. Sur les routes du département les courses cyclistes soutenues par la presse locale et les maisons de cycles sont depuis longtemps les compétitions les plus populaires. Depuis 1903, les étapes du Tour de France à Marseille (35), Aix-en-Provence (6), Martigues (3) ou Aubagne (2) attirent la foule. De grandes compétitions sur piste sont également organisées. Sport très populaire, le vélo est aussi très pratiqué : les vélo-clubs affiliés à l’Union vélocipédique de France naissent dans chaque village et participent à des compétitions locales tout en proposant à leurs membres des sorties touristiques. Plus récemment, la mode des sports de nature venus de Californie dans les années 1980, a favorisé le développement d’une nouvelle version du cyclisme avec le Vélo Tout Terrain. La course à pied, comme l’escalade, le vélo, la régate, est un sport très pratiqué dans le département. Elle compte de grands champions, comme Jean Bouin qui remporte en 1912 la médaille d’argent aux jeux olympiques de Paris. Aujourd’hui, elle se pratique dans les stades mais plus seulement. La course à pied a investi la route, les chemins forestiers, les rues des villes. Le Semi-marathon du Marseille-Cassis, créé en 1979 par le SCO Sainte-Marguerite est un exemple de l’engouement venu des États-Unis dans les années 1980 pour les sports en extérieur : il rassemble 700 coureurs lors de sa première édition et aujourd’hui 15 000.

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Marseille-Cassis; dossier de presse du SCO Sainte-Marguerite ; photo de presse, 2001, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 2233 W 42 Liste des documents présentés dans l’exposition : 1ère partie : l’invention du sport Panneau 1 : 1. Annonce de jeux sportifs à l’occasion de la fête patronale de la ville de La Ciotat, 15 août 1826, affiche, Arch. dép.des Bouches-du-Rhône, 14 J 122 2. Marseille, jeu de boules, 1936, photographe Henri Cartier-Bresson, tirage photographique, Arch. dép.des Bouches-du-Rhône, 5 Fi 669

3. La partie de boules, recueil de poésie provençale traduite en français, septembre 1876, Arch. dép.des Bouches-du-Rhône, Delta 2718 31 Reproductions : >Joutes nautiques dans le Vieux-Port de Marseille, 1905, lithographie de J. Faust, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 1 Fi 3433 >Á la fête votive de Saint-Baudille, abrivado (lâcher de taureaux), 31 août 1997, photographie de Jacques Windenberger, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 72 Fi 53 5

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Panneau 2 : 4. Règlement des courses de taureaux, Arles, 12 juin1893, arrêté municipal, Arch. dép.des Bouches-du-Rhône, 4 M 915

5. Tournoi des Écharpes par les gardians dans les arènes d’Arles, XXème siècle, carte postale, Arch. dép.des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 287

6. Lâcher de taureaux à Saint-Gilles (Gard) à l'occasion de la fête patronale, début du XXème siècle, carte postale, Arch. dép.des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 2662 Reproduction : >Fête de la gymnastique à l'hippodrome Borély à Marseille : la parade des gymnastes rassemblés sur la pelouse, avril 1903, photographie d’Eugène Isnardon (1873-1947), Arch. mun. de Marseille, 33 Fi 3042 Panneau 3 : 7. Le Gymnase Club de Marseille, fin du XIXe-début du XXe siècle, photographe J. Fabre, photographie, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 78 Fi 24 8. Société de gymnastique du personnel des usines Solvay et Cie, Salin-de-Giraud, inventaire du mobilier, 1903, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 236 J 563

9. XXXème fête fédérale, bulletin mensuel publié par la Société de gymnastique et d'armes d'Arras, mars-avril-mai 1904, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 236 J 563 Panneau 4 : Reproductions : >Les tribunes du champ de courses au parc Borély à Marseille, XXème siècle, carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 3492 >Les courses de chevaux au parc Borély à Marseille, XXème siècle, carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 3493 >Prix attribués lors des courses de chevaux du 4 novembre 1860 à Marseille, affichette, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 915 >Madame Maurice Couve, championne de tennis du littoral, Une de la revue Massilia du 18 juin 1913, Bibliothèques de Marseille-Fonds patrimoniaux-Per 11022 >Une partie de football sur la pelouse de l'hippodrome Borély à Marseille, photographie d’Eugène Isnardon (1873-1947), Arch. mun. de Marseille, 33 Fi 3027

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Panneau 5 : 10. Société de régates à Martigues, projet de statuts, 26 juin 1864, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 661

11. Régates de voiliers à Marseille, 1945, carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 6350 12. Voilier rentrant au port de Marseille, 1881-1904, carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 4335

13. Régates de voiliers au cap Canaille à Cassis, 1960, carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 5068 Reproduction : >Rowing Club de Marseille, couverture du livret de présentation du club et photographie en page intérieure, 1928, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Delta 14.100 Panneau 6 : 14. Dufaure de Montmirail, fondateur de l'Olympique de Marseille, 1897, photographie, auteur anonyme DR

15. Football-club de Salin-de-Giraud, état des recettes et dépenses, des dépenses personnelles des équipiers et résultats des rencontres, 1913-1914, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 236 J 564

16. Football-club de Salin-de-Giraud, 1927, papier à en-tête, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 236 J 564 17. Société vélocipédique Aix Vélo de Provence, statuts, 24 novembre 1894, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 632

18. Vélodrome de Sainte-Marthe, Marlin derrière son entraîneur Hussac, 1900-1920, carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 11066

19. Courses cyclistes 1932-1934, photographies, auteur anonyme, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 5 Fi 313, 5 Fi 314, 5 Fi 315

20. Société vélocipédique Aix Vélo de Provence, liste des membres, 24 novembre 1894, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 632

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE 21. Courrier adressé par le Moto-club de Marseille au préfet sur l’engagement du club à réparer d’éventuelles dégradations de la chaussée occasionnées par la course Marseille-Nice, 1er avril 1914, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 916

22. L’équipe de rugby du SMUC, début du XXe siècle, photographie, auteur anonyme 2ème partie : le sport et ses valeurs Panneau 7 : 23. L'équipe féminine de l'Olympique de Marseille en finale du championnat de France en 1926-1927, photographie extraite de la revue Marseille Magazine, mai 1954, Collection Michèle Rossi

24. Doris Metaxa, joueuse de tennis, 1931, photographie extraite de la revue Sud Magazine, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, PHI 582 3 25. Hélène Fize, championne de France d’athlétisme en 1939, photographie, Collection Pierre Échinard

26. Michèle Demys, championne de France du lancer de javelot, participant aux Jeux olympiques de Tokyo, 1964, photographie, Collection Michèle Demys

27. Karine Rinaldo, triple championne de France de boxe anglaise (poids super coq), 7 juin 2014, photographie Cyril Sollier, Collection La Provence

28. Jeunes filles sur le terrain de sports de L’institut du Bon Pasteur, années 1950, photographie anonyme, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône 6 Fi 5945

29. Statuts de l’association Le rayon sportif massilien, début du XXe siècle, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône 4 M 836 Reproductions : >Laurence Fisher, karatéka, multiple championne d’Europe et du monde (1995 à 2006), photographie de Frédéric Speich, mai 2004, Collection du journal La Provence >Ludivine Loiseau, championne paralympique de natation (1996, 2000, 2004), photographie de Bruno Souillard, juin 2004, collection du journal La Provence >Julie « Didi » Vlasto, championne de tennis en double à Roland-Garros en 1926, photographie, auteur anonyme, collection Dominique Vlasto, avec l'aimable autorisation de Patricia Papadimitriou et Savina Lykiardiopulo >Un groupe d'excursionnistes dans la corniche de la Mounine, dans le massif des calanques de Marseille, vers 1900, photographie, Arch. mun. de Marseille, 33 Fi 2690 >« Le sport et la femme », article de la revue Massilia, février 1909, Bibliothèques de Marseille-Fonds patrimoniaux-Per 11022

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Panneau 8 : 30. Tony Hatot, nageur et recordman de l’année sur 100 mètres nage libre, Une de la revue Sport…la vie en plein air du 6 juillet 1943, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 523 1 31. Groupe d'excursionnistes au lieu-dit "fenêtre du Poilu" dans le massif de Marseilleveyre, 1920-1940, carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 96 Fi 3

32. Groupe d'excursionnistes sur un éperon rocheux, 1920-1940, carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 96 Fi 3

33. Guide (projeté) de l'instructeur chargé de l'éducation physique de la jeunesse française, 1903-1904, livret, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 236 J 563

34. Lettre du président de la Société de gymnastique l'Avenir au préfet des Bouches-du-Rhône pour la promotion de l'éducation physique à travers la préparation militaire, 1937, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 5 T 3 Reproductions : >Entraînement sportif de l’armée anglaise en garnison au camp de la Valentine à Marseille, 1914-1915 et 1918-1919, photographies, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 87 Fi 3 >Victoire de l’Olympique de Marseille en Coupe d’Europe de football en 1993, article du journal Le Provençal du 28 mai 1993, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 420 500 >Clique Les enfants de l’Étoile lors du VIIème concours régional du 23 juin 1912 de l’Union de Provence de la Fédération de Gymnastique Sportive des Patronages de France (FGSPF), carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 12272 >Les championnats régionaux d’athlétisme, article de la revue La Vie en plein air, 9 juillet 1943, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 523 1 >Groupe d’excursionnistes La Famille au pic de la Victoire, début XXème siècle, carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 96 Fi 3

Panneau 9 : 35. Brevet sportif populaire, procès-verbal et feuille de contrôle, 26 février 1939, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 5 T 7

36. Aménagement de la salle de gymnastique corrective du collège Victor Hugo, plans d’une poutre et d’un espalier dressé par le service de l’urbanisme de la ville de Marseille, 19 février 1947, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 15 Fi 1243

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE 37. Courrier de l’Inspection académique au Préfet des Bouches-du-Rhône concernant des classes de neige, 4 octobre 1961, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 213 W 61

38. Fédération départementale des clubs de loisirs Léo-Lagrange, bilan d'activité, 1961, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 213 W 61

39. Groupe scolaire de Port-de-Bouc avec au premier plan le terrain de basket, 1950-1960, carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 8045 Reproductions : >Terrains de sport du lycée d’État Marseilleveyre, plan d’Élio Castel, 1973, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 86 J 441 >Opération Pass' sport santé à l’initiative du Conseil général des Bouches-du-Rhône, fiches jeunesse, 2000, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 2233 W 48 >Club sportif Sports ouvriers Marignane, statuts, 1934, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 1 Z 46 Panneau 10 : 40. Association d’athlétisme Union sportive hellénique de Marseille, statuts, 1924, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 851

41. Association Union sportive générale arménienne (USGA), statuts, 6 février 1928, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 851

42. Rencontres régionales de boxe française à Marseille, 2 juillet 1992, photographies deJacques Windenberger, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 72 Fi 28 41 et 42 43. Démonstration de Cécifoot lors de la journée du handicap, plage du Prado à Marseille, photographie de Franck Pourcel, 2011, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 116 Fi 1 44. Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF), statuts, 1983, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 224 J 1 Reproductions : >L’équipe de football de l’Union générale arménienne, photographie extraite du livret de l’Union générale arménienne, 1924-1926, Musée d’Histoire de Marseille, 1998.19.1 >Union sportive générale arménienne, statuts, 29 février 1928, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 851

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE >Match OM-Bordeaux du 14 avril 1990 : violence raciste contre Joseph-Antoine Bell, gardien des Girondins, extrait du journal Le Provençal du 15 avril 1990, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 420 463 Panneau 11 : 45. Spectacles des supporters du virage nord pour l’entrée des joueurs sur le terrain lors du match OM-OGC Nice, 29 août 2007 - photographie de Florian Gallène, 2007, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 141 Fi 005 001 46. Association des Travailleurs marocains ; informations sur l’entraînement de football sportif, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône

47. Rixes entre supporters anglais et tunisiens lors de la Coupe du monde de football, note envoyée à la Direction générale de la police nationale, 15 juin 1998, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 1907 W 8 Reproductions : >Scotti, Andersen et Ben Barek, joueurs de l’Olympique de Marseille, Une de la revue Marseille magazine, mai 1954, Collection Michèle Rossi >Échauffourées entre supporters avant le match entre l'Angleterre et la Tunisie lors de la coupe du monde de football à Marseille les 14-15 juin 1998, article du journal La Provence du 16 juin 1998, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 440 13 L’équipe de football de l’Olympique de Marseille sur la pelouse du stade Vélodrome, 1953-1954, photographie, auteur anonyme, Collection Michèle Rossi 3ème partie : médiatisation et spectacle Panneau 12 : 48. Le 36 ème Tour de France cycliste, article du journal La Marseillaise du 30 juin 1949, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 419 15

49. « Les athlètes français sont peut-être les meilleurs », Une du journal Sport… La vie en plein air du 22 octobre 1943, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 523 1 50. Dénonciation de propagande collaborationniste du journal La Provence sportive pour l’office du travail allemand, courrier adressé au ministre de l'information, 26 janvier 1946, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 72 W 42 51. Provence-Football, 30 août 1942, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône

52. « La France à l’arraché », Une du journal Le Provençal-Dimanche édition de Salon-de-Provence du 24 juin 1984, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 421 435

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Reproductions : >Une du journal Midi soir édition sprint du 16 septembre 1946 consacrée essentiellement à l’actualité sportive, l’inauguration du laboratoire de rayons X d’Irène Joliot-Curie passant au second plan, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 72 W 34 >Grand-prix de l’automobile-club de France à l’autodrome de Miramas, article du journal Le Petit Marseillais du 27 juin 1926, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 403 135 Panneau 13 : 53. « Plus boule la vie ! » : annonce de la 55ème édition du Mondial de pétanque, Une du journal La Marseillaise, 2-3 juillet 2016, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 419 54. Règlement de la course de côte de Ceyreste organisée par la Chambre syndicale de l’automobile et de l’aviation de Marseille sous le patronage du journal Le Petit Marseillais, 3 mai 1914, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 916

55. Épreuve de la traversée des ports à la nage organisée dans le port de Marseille par le journal Le Petit Provençal, XXème siècle, carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 12394

56. Le Tour de la Provence, compétition organisée par le journal La Provence, affiche, février 2017, journal La Provence Reproductions : > « Après la victoire en Coupe d’Europe, l’OM est sacré champion de France » et « L’OM-Vitrolles remporte la Coupe d’Europe des coupes de handball », article du journal Le Provençal, 31 mai 1993, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, PHI 420 500 >Match de rugby France - Nouvelle-Zélande au stade Vélodrome de Marseille, Une du journal La Provence du 18 novembre 2000, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, PHI 440 42 >« La France avec l’OM », Une du journal Le Provençal du 28 mai 1993 après la victoire de l’OM en ligue des champions contre l’AC Milan, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 420 500 Panneau 14 : 57. Règlement de la course de côte de Ceyreste organisée par la chambre syndicale de l’automobile et de l’aviation de Marseille sous le patronage du journal le Petit Marseillais, 3 mai 1914, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 916 58. Le Tour de la Provence, compétition organisée par le journal La Provence, affiche, février 2017, journal La Provence

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Reproductions : >XIIIème grand prix cycliste de Marseille organisé par la mutuelle du syndicat de la presse sportive et touristique de Marseille, 2 juillet 1939, reproduction d’une affiche, Collection Pierre Échinard >« La traversée des ports à la nage organisée par Le Petit Provençal », début XXème siècle, carte postale, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 12394 Panneau 15 : 59. Projet de monument en hommage à Gustave Ganay, années 1935-1940, photographie d’une maquette de Gaston Castel, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 5 Fi 609 1

60. Projet d’un monument à Gustave Ganay, extrait des registres des délibérations du conseil municipal de la ville de Marseille, 3 février 1939, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 5 T 6

61. Amicale sportive Jean Bouin, statuts, 28 février 1924, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 851 Reproductions : >Gustave Ganay, grand coureur cycliste marseillais des années 1920, photographies extraites de la revue Provence Magazine, 1960, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 3760 3 >Alain Mosconi et Danièle Dorléans champions de natation, Une de la revue Provence Magazine du 21 mai 1968, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 401 10 >Jean Bouin, recordman et champion du monde de course de fond, article du journal La côte d’azur sportive du 28 mai 1913, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 916 >Mehdy Metella, champion du monde de 4x100 m nage libre en équipe en 2015, photographie de Florian Launette, 2016, collection La Provence >Grégory Gaultier, champion du monde de squash en 2015, photographie de Nicolas Vallauri, 2014, collection La Provence Panneau 16 : 62. Course vélocipédique « Les Bosses du 13 », 16 septembre 2000, affichette, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 2233 W 48

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE 63. Maillot du vélo-club La Pomme à Marseille, club participant à la course vélocipédique « Les Bosses du 13 », 16 septembre 2000, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 2233 W 48

64. 37ème course automobile de côte Aix-Saint-Antonin, 25 mai 1995, affiche, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 2233 W 42

65. Coureurs du marathon Marseille-Cassis, 2001, carte postale et dossier de presse, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 5608 et 2233 W 42 Reproductions : >Coupe de l’America, Une du journal La Provence du 4 septembre 2004, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 440 88 >Tournoi de tennis 2017 Open 13, édition 2017, affiche, collection de la Société Pampelone Organisation >Compétition de dériveurs, 9-15 avril 2016, affiche, collection du Yachting club de la Pointe-Rouge (Marseille) >Règlementation de la circulation à l’occasion d’une course automobile sur le boulevard Michelet à Marseille, janvier 1930, affiche administrative, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 14 J 427 1 4ème partie : terrains de sport et culture de masse Panneau 17 : 66. Inauguration du nouveau stade Vélodrome, article extrait du journal La Provence du 17 octobre 2014, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 440 209

67. Spectacles des supporters du virage nord à l’occasion du match OM-Strasbourg, 17 mai 2008, photographie de Florian Gallène, 2008, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 141 Fi 011 001 Reproductions : >Stade Vélodrome, façade principale, photographie de Marcel de Renzis, juin 1937, Arch. mun. de Marseille, 89 Fi 101 >Vue générale sur le stade Vélodrome, carte postale, années 1970, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 6065 >Tribunes du stade Vélodrome, coupe transversale dressée par les services de l’équipement sportif de la ville de Marseille, 16 janvier 1933, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 15 Fi 1206 >Parc municipal des sports, 10 juillet 1933, plan d’ensemble dressé par les services de l’équipement sportif de la ville de Marseille, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 15 Fi 1152

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Panneau 18 : 68. Équipements sportifs à Aubagne, Martigues, Vitrolles et Trets, années 1970, cartes postales, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 6 Fi 6480, 6 Fi 7668, 6 Fi 9962, 6 Fi 9836

69. Terrain de sports du quartier Saint-Loup à Marseille, plan dressé par l’ingénieur en chef de la section des sports de la ville de Marseille, 12 mai 1944, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 15 Fi 1261 Reproduction : >Stade Jean-Bouin à Marseille, plan et élévations, architectes : R. Egger-P. Averous- M. Scialom, 1965, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 65 J 34 Panneau 19 : 70. Bains de mer phocéens, quartier de Montredon à Marseille, XIXème siècle, lithographie d’A. Crapelet et Eugène Deshays, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 1 Fi 3466

71. L’établissement des bains de mer des Catalans, vue générale, fin du XIXème siècle, reproduction, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 104 Fi 1

72. Compagnie des eaux thermales et bains de mer du Roucas-Blanc – Plage du Prado, Marseille, Désiré Michel, brochure illustrée d’une lithographie de Marius Olive (1835-1868), 1874, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Delta 2395

73. Emmanuelle Duby, championne de planche à voile, photographie couleur, collection E. Duby Reproduction : >Projet d'un établissement de bains de mer dans l'anse des Catalans à Marseille. Coupe, plan et vue des cabines - encre et aquarelle sur papier, M. Borde, 1859, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 600 Q 3 Panneau 20 : 74. Le centre international de voile du Roucas-Blanc à Marseille, article de la revue Provence Magazine du 2 juillet 1968, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Phi 401 10 Reproductions : >Brochure éditée pour le trentenaire du Cercle des Nageurs, 1951, couverture et page intérieure, collection Cercle des nageurs de Marseille >Championnat du monde de beach volley, plage du Prado à Marseille, 19-25 juin 1995, affiche, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 2233 W 4

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Panneau 21 : 75. L’île Maïre, le cap Croisette et l’anse des Goudes et du chemin de la Candelle, la calanque de Sugiton, reproductions extraites de Calanques, op. cit.

76. Société des excursionnistes marseillais, bulletin périodique, 1er janvier 1917, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 96 Fi 1

77. Statuts du club des Alpinistes marseillais, 1904, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 747

78. Club des ascensionnistes aubagnais, livret, 1903, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 4 M 643

79. Groupe des Excursionnistes marseillais devant le refuge de la Glacière dans la vallée de Saint-Pons, et au refuge dit « des Excursionnistes marseillais » à Marseilleveyre, 1920-1940, cartes postales, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 96 Fi 3

80. Marseille-Cassis, dossier de presse du SCO Sainte-Marguerite, photo de presse, 2001, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, 2233 W 42 Reproduction : >Île de Riou, escalade des tours, photographies, in Gaston Rebuffat et Gabriel M. Ollive, Calanques, Paris, Arhaud, 1957, Arch. dép. des Bouches-du-Rhône, Delta 7277 Autres sources :

Plus forts ! : sites.ina.fr/plusforts Le mini site Internet Plus forts !, coproduit avec l’Institut national de l’audiovisuel (Ina), présente 70 reportages sur le thème du sport dans le département des Bouches-du-Rhône, datant des années 1950 aux années 2000 et organisés en huit grands thèmes : Palmarès, OM, Compétitions, Équipements, Éducation, Intégration, Sports féminins, Territoires.

Retrouvez des témoignages de plus d’un demi-siècle d’histoire du sport, tels que la traversée des ports à la nage à Marseille, la fête de la gymnastique sur la Canebière, ou le fameux Marseille-Cassis.

Recherches historiques et écritures des textes Stéphane Mourlane, maître de conférences en histoire contemporaine TELEMMe, Aix Marseille Université - CNRS Ina – Délégation régionale Ina Méditerranée (Marseille) Coordination générale

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE Mireille Maurice Recherches documentaires archives audiovisuelles Sophie Gillery, Paul Pascual Ina - Direction Déléguée aux Contenus Responsable du Département des Editions Numériques Stéphane Ramezi Conception hypermédia – Design : Studio hypermédia Xavier Lemarchand, Laure Audinot Mur des champions : champions.mmsh.univ-aix.fr Découvrez les sportifs qui ont fait et font la fierté du département des Bouches-du-Rhône ! Le Mur des Champions met en valeur les sportifs originaires du département ou ayant un lien fort avec celui-ci, et qui ont obtenu des récompenses de niveau international, telles qu’une médaille olympique, un titre de champion d’Europe ou du monde, un record du monde ou d’autres exploits significatifs. Conception : Éric Carroll, ingénieur de recherche (Aix-Marseille Univ., CNRS, TELEMMe Aix-en-Provence, France)/ Rédaction des contenus Stéphane Mourlane, maître de conférences en histoire contemporaine (Aix Marseille Univ., CNRS, TELEMME, Aix-en-Provence, France) et l’équipe des Archives départementales des Bouches-du-Rhône.

Prêteurs d’images : Archives municipales d’Alès, ASPTT Marseille, Fédération française de canoë-kayak (FFCK), Fédération française d’études et de sports sous-marins (FFESSM), Musée d’Histoire de Marseille, Musée national du sport (MNS), journal La Marseillaise, journal La Provence, journal Pétanque Magazine, Photographies Henry Ely – Aix, Morgan Bourc’his, Jean-Paul Coche, Daniel Costantini, Emmanuelle Duby, Hélène et Pierre Échinard, Fabien Lamirault, Ludivine Loiseau, Joëlle Manchion, Stéphane Mifsud, Claude Nucera, Francis Pelegri, Christine Rossi, Sophie Spitéri, Valérie Tairraz-Pesenti, Caroline Tairraz-Soissons, André Touboul, Dominique Vlasto, Guislaine Westelynck

Bibliographie sommaire Attali M., Saint-Martin J. (dir.), Dictionnaire culturel du sport, Paris, Armand Colin, 2010.

Augustin J.-P., Bourdeau P., Ravenel L. (dir.), Géographie des sports en France, Paris,

Vuibert, 2008.

Bayeux P., Le sport et les collectivités territoriales, Paris, Presses universitaires de

France, « Que sais-je ? » n°3198, 2012.

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Boli C., Clastres P., Lassus M. (dir.), Le sport en France à l’épreuve du racisme, Paris,

Nouveau monde éditions, 2015.

Bosman F., Clastres P., Dietschy P. (dir.), Le sport de l’archive à l’histoire, Besançon,

Presses universitaires de Franche-Comté, 2006.

Callède J.-P., Les politiques sportives en France, Élément de sociologie historique,

Paris, Economica, 2000.

Clastres P., Dietschy P. (dir.), Sport, société et culture en France du XIXe siècle à nos

jours, Paris, Hachette, 2006.

Gastaud Y., Le métissage par le foot. L’intégration, mais jusqu’où ?, Paris, éditions

Autrement, 2008.

Les buveurs d’air. Photographies des Excursionnistes Marseillais. 1897-1937, éditions Édisud, 1997.

Revue Marseille, n°184, 1998.

Segalen M., Les enfants d’Achille et de Nike. Eloge de la course à pied ordinaire, éditions Métailié, 2017.

Terrer T., Histoire du sport, Paris, Presses universitaires de France, 2007.

Tetart P. (dir.), Histoire du sport en France, du Second Empire au régime de Vichy,

Paris, Vuibert, 2007.

Ce travail a bénéficié des recherches effectuées par Stéphane Mourlane, maître de conférences à Aix-Marseille Université, à l’occasion de l’exposition Histoires de sports présentée de février à avril 2017.

Documents

Exposition du Semi des Archives départementales DOSSIER ... · Le Petit Marseillais, la compétition de la traversée du Vieux-Port à la nage, La Marseillaise . le Mondial de la