Exposition Les frères Campana - Musée Des Arts décoratifsDu 13 septembre 2012 au 24 février 2013.

La galerie d’actualité des Arts Décoratifs poursuit la programmation d’expositions consacrées aux designers contemporains et donne, du 13 septembre 2012 au 24 février 2013, carte blanche aux frères Fernando et Humberto Campana, designers brésiliens célèbres pour leurs réalisations insolites, leurs détournements et recyclages d’objets. Leurs créations éclectiques, iconoclastes et exubérantes ont pour toile de fond l’atmosphère vibrante de leur pays d’origine. Révélés grâce aux éditeurs italiens Edra, Fontana Arte et Alessi et à l’occasion de collaboration avec la Maison Bernardaud et Lacoste, ils sont devenus en quelques années les ambassadeurs incontestés du design brésilien.

Plan de situation

> QUI ? Deux frères brésiliens, un ancien avocat, Humberto (59 ans) et un architecte, Fernando (51 ans), qui ont quitté leurs cabinets respectifs pour s’associer en 1983 au sein d’un atelier-laboratoire. Ce duo créatif et fort productif y travaille toujours pour donner sens et matière à des idées exubérantes et souvent anticonformistes.

> QUOI ? Des luminaires, du mobilier, de l’art de la table, des accessoires domestiques, des objets décora-tifs... parfois à la limite du kitsch, souvent aux frontières du design et de l’art contemporain. Certaines réalisations qui puisent dans le répertoire iconographique des XVIIe et XVIIIe siècles utilisent le marbre de Carrare et le bronze ; d’autres s’inspirent de l’artisanat traditionnel des Indiens d’Amazonie et sont conçues avec des matériaux tirés de la rue (fils de métal, carton, lamelles de tissus, jouets en peluche usagés...) ou écologiquement corrects (comme le bambou qui repousse rapidement et répond aux règles du dévelop-pement durable).

> POURQUOI ? Pour célébrer tout à la fois la mixité sociale, la diversité des influences, l’économie de moyens et la noblesse de l’artisanat. Les frères Campana ont aussi à coeur d’honorer la nature, sa richesse végétale ou animale. Des cadres de miroirs ou des chandeliers évoquent des coquillages ; la forme organi-que de la chaise» Campana » rappelle celle des feuilles de nénuphar ; le fauteuil « Corallo » tressé en fil de métal rouge corail rend hommage au monde marin ; le canapé « Boa » est sinueux à souhait ; quant aux 12 polos imaginés en 2009 pour la maison Lacoste, ils ont nécessité 3000 logos reptiliens ! Une accumulation délibérée pour dénoncer la menace qui plane sur les crocodiles de la région du Pantanal au Brésil, où la sécheresse oblige les sauriens à vivre amoncelés les uns sur les autres dans la rivière tarie.

Exposition Les Frères Campana - Musée Des Arts DécoratifsComment est née cette exposition ?

Humberto Campana : L’idée nous est venue il y a un an lors d’une exposition à l’ambassade du Brésil à Rome. Là-bas, mon frère et moi sommes tombés amoureux des ateliers de travail du bronze. Nous y avons récupéré des rebuts d’ornements de meubles des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Fernando a commencé à jouer avec ces restes et a créé un bougeoir. Il s’agissait alors d’un pur travail de recyclage. Depuis, notre démarche a évolué. Aujourd’hui, nous mélangeons le bronze avec des matériaux rustiques comme le bambou, les pierres semi-précieuses, le bois, nous mêlons des sculptures de crocodiles en bronze avec des ornements traditionnels. Ce qui nous intéressait, c’était le choc des matériaux et des cultures. Je suis un anthropophage : j’ai absorbé la culture européenne et je la digère de manière tropicale, comme à l’époque les Indiens ont digéré le baroque européen pour en créer une version propre à notre pays.

« Le mobilier aux formes imparfaites qu’ils créent s’inspirent de leur pays, le Brésil. »

Les Frères Campana sont les invités de la Galerie d’Actualité du Musée des Arts Décoratifs du 13 Septembre 2012 au 3 Février 2013 : pendant près de cinq mois, ces célébres designers témoigneront de leur culture et de leur mode de vie à travers les différentes oeuvres exposées au sein de l’établissement parisien.

Intitulée Barroco Rococo, l’exposition nous promet un voyage dans le temps et l’espace, malgré la contemporanéité de ces auteurs ; en effet, Fernando et Humberto Campana aiment à travailler avec les coquillages, marbre de Carrare et autres matériaux prisés par les artistes Rococo du XVIIIème siècle.

Ainsi, nous auront le plaisir de découvrir des pièces prisées comme le bougeoir «Lacrime di Crocodrillo» mettant en scène des crocodiles sculptés mais aussi des pièces plus artisanales comme leurs cadres de miroir en bois et coquillages ! Pour ces artistes brésiliens, le design se doit d’être «tiré de la rue», mélant artisanat et récupération sans oublier la culture brésilienne : aussi, il n’est pas rare de voir une oeuvre d’art faite de matériaux de récupération comme le bois, la feraille, le tissu ou bien le plastique que l’on peut trouver dans les décharges...

La culture du Brésil est leur principale source d’inspiration : la diversité des influences, la mixité sociale, l’économie de moyens et l’artisanat. Les premières réalisations sont celles d’Humberto : il s’agit de pièces artisanales comme des cadres de miroirs réalisés en bois et en coquillages (« Sans titre », 1977, collection particulière, Sao Paulo) et des paniers en bambou aux formes et techniques volontairement imparfaites et imprécises. Humberto et Fernando intitulent même leur première collection « Inconfortable », un ensemble de chaises très lourdes et peu fonctionnelles, présenté dans une galerie de Sao Paulo en 1989.Toutes les pièces (des lampes, des chandeliers, des tables ou des sièges) sont donc d’inspiration baroque, faites à partir de moulages en bronze doré d’éléments décoratifs anciens, puisant dans un répertoire iconographique des XVIIe-XVIIIe siècles. Ainsi, la torsion de la base de l’un des chandeliers est non seulement un élément formel du vocabulaire artistique des Campana, mais est également une référence directe au mouvement ascensionnel en torsion de nombreuses sculptures du Bernin dont celles de la Fontaine des Quatre Fleuves (1648-1651).Les pièces sont façonnées dans un atelier romain spécialisé dans le travail du bronze et du marbre et selon la plus pure tradition des techniques artisanales d’orfèvrerie. Chaque œuvre est produite en série très limitée. A propos de ce travail, les Campana se plaisent à dire : « Le vrai luxe est celui d’avoir l’opportunité de travailler sur des projets qui permettent de faire des prototypes sans devoir répondre aux exigences de l’industrie ».

Fernando Campana (né au Brésil en 1961) et Humberto Campana (né au Brésil en 1953), respectivement architecte et avocat de formation, se sont associés en 1983 pour créer une œuvre singulière qui utilise des matériaux et des techniques à priori inhabituels dans l’univers du design. Depuis leur atelier de Sao Paulo, véritable laboratoire artisanal, Fernando et Humberto Campana conçoivent un design « tiré de la rue », à mi-chemin entre l’Arte Povera et la production industrielle d’objets de design, et ont pour matériaux de prédilection des objets de récupération. La culture du Brésil est leur principale source d’inspiration : la diversité des influences, la mixité sociale, l’économie de moyens et l’artisanat. Les premières réalisations sont celles d’Humberto : il s’agit de pièces artisanales comme des cadres de miroirs réalisés en bois et en coquillages (« Sans titre », 1977, collection particulière, Sao Paulo) et des paniers en bambou aux formes et techniques volontairement imparfaites et imprécises. Humberto et Fernando intitulent même leur première collection « Inconfortable », un ensemble de chaises très lourdes et peu fonctionnelles, présenté dans une galerie de Sao Paulo en 1989.Leur œuvre évoque volontiers la nature, notamment par le répertoire iconographique choisi ; il privilégient, par exemple, le motif du coquillage (dans les premiers cadres de miroirs, mais aussi dans leurs dernières créations, des chandeliers), élément décoratif fréquent à la fois dans l’art baroque, mais aussi dans l’artisanat traditionnel des Indiens du Brésil. La référence au monde animal est récurrente : le canapé Boa (2002, édition Edra), par exemple, mais aussi le fauteuil Corallo (tressage de fil de métal rouge corail, 2004, édition Edra) ou le fauteuil Anémone (2000, production Estudio Campana) qui évoquent l’univers marin.

Ils procèdent à un premier travail de récupération de bouts de bois, de ferraille ou de plastique, de pièces de tissus ou d’autres éléments insolites comme des jouets, puis ils les détournent de leur usage initial, allant jusqu’à la transgression des normes esthétiques, en les agençant tantôt selon des procédés artisanaux, tantôt selon des techniques de poin-te. Ils n’hésitent pas à définir leur univers à la limite du « kitsch » et du « régionalisme », mais également à la frontière du design, des arts appliqués et de l’art contemporain.

Pour les Campana, la fonctionnalité d’un objet ou d’un meuble découle de la forme qui, elle, est dictée par les matériaux. Ils font sensation en 1991 avec leur chaise Favela créée à partir de morceaux de bois récupérés assemblés de façon artisanale (qui sera diffusée par Edra à partir de 2003), puis en 1993 avec un ensemble, fabriqué en carton et aluminium, de modèles uniques de lampes, d’une chaise en petite série et d’un prototype de canapé (qui sera édité par Edra à partir de 2001), ou en 2002, avec une Banquete Chair (produite par l’Estudio Campana) faite d’animaux en peluche amoncelés, et avec le siège Sushi (2002, édition Edra) composé de lamelles de tissu, autant d’exemples d’un design anticonformiste. Ils s’intéressent autant au mobilier qu’ils font éditer par les plus grandes maisons comme Edra, qu’aux objets pour l’art de la table avec des corbeilles et coupes en fil d’aluminium (collection Nuvem, « nuages », dessinée dès 1991 et diffusée par Alessi en 2007).

Passionnés par la culture française, ils signent des collaborations avec des maisons telles Lacoste en 2009 pour une ligne de polos et Bernardaud en 2011, avec la collection « Nazareth », un ensemble de coupes, bougeoirs et serre-livres en bronze doré ou en porcelaine. Leur aménagement du Café de l’Horloge du Musée d’Orsay, tout récemment rénové, compte parmi leurs dernières créations notables dans l’hexagone. Ils y donnent libre cours à leur imagination en réinterprétant certaines de leurs œuvres comme le fauteuil Corallo (2004, édité par Edra) et en réalisant en même temps des pièces spécifiques à cet espace du Musée d’Orsay, comme la chaise Campana, dont les formes organiques évoquent des feuilles de nénuphar. Ils ont été élus designers de l’année 2012 au Salon Maison & Objets à Paris. Pour « Les Frères Campana, Barrocco Rococo », leur première exposition en France dans un musée, Humberto et Fernando ont imaginé eux-mêmes la scénographie sous la forme d’une installation conçue comme un rideau de bambous articulés habillant les cimaises de la galerie d’actualité.

Les Frères Campana - Biographie

Le bambou est un matériau qui leur est familier et qu’ils affectionnent tout particulièrement. Enfants, ils se fabriquaient déjà des cabanes à l’aide de bambou et de raphia qui en-vahissaient leur jardin. Depuis, ils ont pris l’habitude d’utiliser ce matériau pour ses multiples propriétés : d’une part, il est facile à travailler car souple et léger ; d’autre part, ce bois repousse très rapidement, et, devenu « le parent pauvre du bois » au Brésil, il peut ainsi répondre aux règles de développement durable qui sont chères.

Dans les niches intégrées aux murs de bambous, ils placent des créations réalisées pour la Galleria O. de Rome qui ont été présentées, au Palais Doria Pamphilj, actuelle ambassade du Brésil, en mai-juin 2011, ainsi que d’autres réalisations inédites, faites spécialement pour l’exposition aux Arts Décoratifs de Paris. Les pièces exposées au Palais Doria Pamphilj ont été conçues en réponse à une proposition d’expositions, initiée par la commissaire italienne Emanuela Nobile Mino en collaboration avec la Galleria O. de Rome, portant sur le thème des « intérieurs privés romains ». Une à deux fois par an, des designers sont ainsi invités à imaginer des objets de design en relation à un lieu précis, symbolique des dif-férentes périodes de l’architecture de Rome (Antiquité, Renaissance, Baroque, etc.), avec pour but de mettre en parallèle le design et l’architecture. Les Frères Campana ont été les premiers créateurs conviés à « redessiner » l’aménagement intérieur de la grande galerie du Palais Doria Pamphilj.

Suivront, d’ici 2013, d’autres designers comme Patricia Urquiola, l’Atelier Van Lieshout ou encore Tokujin Yoshioka qui investiront d’autres monuments romains. Humberto et Fer-nando voient là, à la fois l’occasion d’une rencontre entre leur art et l’architecture baroque de Francesco Borromini et les fresques de Pierre de Cortone, l’un des joyaux du patrimoi-ne historique de Rome, mais également l’opportunité de rendre hommage à l’art baroque de leur pays d’origine.

Toutes les pièces (des lampes, des chandeliers, des tables ou des sièges) sont donc d’inspiration baroque, faites à partir de moulages en bronze doré d’éléments décoratifs anciens, puisant dans un répertoire iconographique des XVIIe-XVIIIe siècles. Ainsi, la torsion de la base de l’un des chandeliers est non seulement un élément formel du vocabulaire artis-tique des Campana, mais est également une référence directe au mouvement ascensionnel en torsion de nombreuses sculptures du Bernin dont celles de la Fontaine des Quatre Fleuves (1648-1651). Les éléments moulés sont ensuite « pervertis », selon l’expression des deux frères, pour aboutir à une création insolite utilisant des matériaux nobles comme le marbre de Carrare et le bronze. Ils cherchent à faire « de l’archéologie recomposée » à partir de ces éléments qui sont « désorganisés de façon à obtenir un collage personnel, un assemblage d’éléments recomposés en une forme nouvelle », parfois volontairement imparfaite, résultant de l’imagination foisonnante des Campana. Les pièces sont façonnées dans un atelier romain spécialisé dans le travail du bronze et du marbre et selon la plus pure tradition des techniques artisanales d’orfèvrerie. Chaque œuvre est produite en série très limitée. A propos de ce travail, les Campana se plaisent à dire : « Le vrai luxe est celui d’avoir l’opportunité de travailler sur des projets qui permettent de faire des prototypes sans devoir répondre aux exigences de l’industrie ».

Expostion Les Frères Camapana - Musée Des Arts Décoratifs - Oeuvres Commentées

Les Frères Campana sont deux artistes brésiliens qui travaillent principalement avec des matériaux de récupération pour créer des objets de design. Habituellement non utilisés à ces fins, ces matériaux confèrent à ces objets une identité toute particulière qui vaut aujourd’hui leur singularité. Lors de cette première exposition française, les deux artistes ont investit et pensé la scénographie d’une pièce dédiée afin d’exposer des oeuvres à caractère fort.

L’oeuvre choisi est la canapé Anhanguera ( 2012, Edition et Collection Galleria O, Rome ). Ce canapé qui semble assez lourd, par les matériaux est allégé par sa forme arrondie. Il est composé de bronze, de fourrure d’agneaux de Mongolie et est soutenu par des pieds en bambou.L’ensemble est plûtot sombre, dans des teintes marrons foncés mais les crocodiles de bronze qui composent le cadre céent un fort contraste qui attire le regard.La fourrure, elle, parait peu confortable malgré l’aspect doux et chaleureux.Les frères Campana, ont toujours été insipiré par leur pays, le Brésil, sa culture, ses paysages.Ils mettent en opposition les matériaux de luxe comme le bronze et le marbre, avec des matériau pauvre comme le bambou ( considéré comme pauvre au Brésil ) et la fourrure d’agneau. Une volonté de briser les barrière du design, pour passer un message à ceux qui comprendront la fonction de l’objet, ainsi que le sens et les origines de chacun.Ainsi, l’oeuvre semble être pensée pour rappeler qu’il ne faut pas se fier aux apparences, mais profiter de ce qui est agréable, qu’importe la véritable provenance.

Comme un hommage à la période baroque romain, les designers de renommée Fernando et Humberto Campana ont conçu l’édition limitée Anhanguera canapé, dont le prix est fixé à $ 193,000 lourde. Le canapé Anhanguera est exposée à la galerie Les Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli, Paris.

Expostion Les Frères Camapana - Musée Des Arts Décoratifs - Oeuvres Commentées

Le fauteuil Vermelha est à l’image du Brésil, nation de ses créateurs : une éruption colorée et chaotique. Il est aussi une réflexion sur le brassage social et culturel du Brésil.

A mi-chemin entre art et design, les réalisations des frères Campana restent longtemps inconsidérées des éditeurs de meubles. Massimo Morozzi, directeur artistique d’Edra, leur offre leur premier partenariat en 1998. Il leur propose d’éditer Vermelha. Le fauteuil des artistes passe ainsi du statut d’œuvre et de pièce unique, à celui d’objet design. C’est le début de leur carrière de designers. Fernando et Humberto Campana a voulu créer un mobile avec un concept différent, dans lequel le matériau que non seulement la structure, mais aussi le rembourrage. Avec 500 m de corde à la main, ont commencé à tisser un fauteuil rouge et à construire un avenir international.

Vermelha (rouge en portugais), sort de leur imagination en 1993. La structure est très sommaire. L’armature métallique est enduite de poudres d’époxy pour une résistance optimum. Neuf tiges métalliques constituent l’assise et le dossier, le tout sur trois pieds.

Cinq-cents mètres de cordage (noyau en acrylique revêtu de coton) sont nécessaires à la confection du fauteuil Vermhela. Il requiert plusieurs jours d’un tissage complexe et professionnel à la main. La corde est tressée en un solide bâti et le reste, natté nonchalamment pour un rembourrage unique. Sa couleur éclatante est attractive. Risqueriez-vous de vous y asseoir, au risque d’être pris au piège de cet enchevêtrement ?

Dans la même série, Humberto et Fernando ont créé deux autres modèles : le fauteuil carré Azul (bleu) et la chaise Verde (vert) édités aussi par Edra.

Certaines créations d’Humberto et Fernando Campana sont exposées, notamment, au MoMA de New York ou au Vitra Design Museum (Allemagne). Les artistes, eux, continuent de faire bouillonner leur imagination au Studio Campana, leur atelier de São Paulo.

Expostion Les Frères Camapana - Musée Des Arts Décoratifs - Oeuvres

Anémone (2001). Tuyau en PVC, en acier inoxydable. Produit par Edra, Italie. Mètres de tuyau PVC attachées

à un cadre métallique de créer un fauteuil très confortable.

Luminaria Bambou (1995)Métal et Bambou

Italie

Fauteuil Corallo (2003). Acier inoxydable. Produit par Edra, Italie. La forme irrégulière est moulé avec les mains, pour rappeler les

récifs coralliens au large de la côte brésilienne.

Président favela (1991). Madère. Produit par Edra, Italie. Inspiré dans les bidonvilles de Sao Paulo et l’uti-

lisation de lattes de bois trouvés dans les rues.

Foule Fauteuil (2002). Ferro et des poupées de chiffon. Produit par Studio Campana, au Brésil. Pour fabriquer cette chaise, les frères Campana allé à l’usine traditionnelle du Nord-Est et de

Saint-Paul a apporté des poupées qui représentent la migration du nord-est au sud-est.

Canapé bonne (2002). Velours et de mousse de polyuréthane. Pro-duit par Edra, Italie. Fabriqué avec plus de 90 mètres de sellerie en

velours qui se recroqueville sur elle-même comme un boa constric-tor, plusieurs personnes confortablement.

«Cela porte allées et venues à la suite d’un tableau de travail brésilienne et d’expression universel.»

Sources

http://www.lemonde.fr/style/article/2012/08/24/les-freres-campana-tailles-dans-le-bronze_1748964_1575563.html

http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/arts-decoratifs/expositions-23/actuellement/dans-la-galerie-d-actualite-610/les-freres-cam-pana-barroco-rococo/activites-proposees-autour-de-l-3078

http://campanas.com.br

http://www.sortiraparis.com/arts-exposition/articles/54911-les-freres-campana-envahissent-le-musee-des-arts-deco-en-2012

http://www.maison.com/design/mobilier/rougir-plaisir-pour-vermelha-campana-1209/

http://paulacaldeiradesign.blogspot.fr/2010/11/designers-do-mes-irmaos-campana.html

William Morris.

C’est un fabricant, deigner de textile, imrpimeur, écrivain, peintre, dessinateur et architecte britannique, célèbre à la fois pour ses oeuvres littéraires, son engagement politique, son travail d’édition et ses créations dans les arts décoratifs.

Etudes littéraires à Oxford, dans l’agence de l’architecte Street, champion du néo-gothique. Crée et fait prospérer Willaim&Co., magasin d’ameublement et bureau d’aménagement : prospère auprès d’élites bourgeoises paséiste engagée dans le culte de la rusticité et recoure occasionnellement à la production mécanisée pour satisfaire la demande.Mais l’artiste bourgeois affairiste se double d’un militant socialiste, téoricien d’une esthétique socialiste qui envisage l’unité artistique de la société comme facteur essentiel de civilisation : Prône la réintégration de l’Art dans toutes les productions humaines.Une théorie qui rappelle à la fois la vison antique des arts unifiés autour de l’architecture et la conception moderne du design comme discipline universelle socialiste ( l’art pour tout et pour tous ).Finance son commerce, l’expérimentation de sa théorie : confie la conception de sa Red House à l’architecte Philip Webb, aveec lequel il avait travaillé chez Street.

Construite en 1859, la Red House rompt avec la traditionnelle culture savante des architectes. Elle fait référence à la tradition populaire de l’architecture rurale anglaise du 17 ème siècle, en rapport avec le souci de Morris et Webb d’intégration au site et à la culture locale, et de respect de sa tradition constructive ( emploi des matériaux locaux et technique artisanales).

« N’ayez rien dans vos maisons que vous ne considériez pas utile ou croyez être beau. »

Cette citation de William Morris pourrait résumer à elle seule les Arts & Crafts, mouvement unique qui, en Angleterre, provoqua une véritable réforme des artes appliqués.Fondés par John Ruskin, puis véritablement mis en oeuvre par William Morris, les Arts & Crafts véhiculèrent des idées révolutionnaires dans l’Anglette victorienne.Au milieu de l’ère industrielle qui standardisait les objets, les Arts & Crafts proposèrent de remettre l’esthétique au sein de la production.L’artisanat et le design devinrent ainsi le coeur de cette idéologie nouvelle.Influençant de nombreux domaines à travers le monde, les tendances Arts & Crafts se traduisirent essentiellement dans le deign, l’architecture ou la peinture.

Adolf Loos.

Adolf Loos (Brünn, 10 décembre 1870 - Vienne, 23 août 1933) est un architecte, défenseur du dépouillement intégral dans l’architecture moderne. Il est profondément influencé par l’Ecole de Chicago dès le début du si§cle aux Etats-Unis. De retour en Autriche, il s’oppose au courant de la Sécession viennoise (courant architectural autrichien proche de l’Art nouveau) et à d’autres mouvements, dont le Deutscher Werkbund. Il ne fera jamais partie d’un mouvement bien défini, étant plutôt le précurseur d’un nouveau mouvement de pensée lancé par Otto Wagner, qui prône l’utilisation juste des éléments de l’architecture sans faux-semblant. Il va à l’encontre de Sécession, jugées décadente car décorative. Loos considère l’ornement comme un artifice complet, qui engendre la laideur. L’ornement architecturale doit être issue d’un matériau et non être « plaquée » dessus.

Sa vision sociale et humaniste de l’architecture va marquer toute l’architecture du XXème siècle, natamment grâce à son écrit le plus fameux : Ornement et Crime (1908), qui sera publié par Le Corbusier dans sa revue l’Esprit Nouveau. Il est à ce titre considéré comme un des grands précurseurs de l’architecture moderne.Adolf Loos est considéré comme un homme hors de son temps, notamment lors du projet conçu sur la Michaelerplatz à Vienne : La Loohaus, initialement la maison de couture Goldman & Salatch, fut la source d’une polémique car la sobriété détonnante de sa façade dans le centre historique de Vienne, en face du palais impérial, choquait la bourgeoisie traditionaliste de l’époque, conditionnée par un éclectisme décoratif qui est notamment celui du Ring viennois.

En 1920, il est nommé directeur du Département d’urbanisme à Vienne. Il propose alors plusieurs projets de cités ouvrières. L’immeuble à Gradin est un des thèmes récurrents de son travail. Il est aussi à l’origine du Raumplan, plan en trois dimensions avec des pièces de hauteurs variables selon les besoins. Il prend en compte avec attention les séparations jour/nuit, lieux publics/privés, qu’il articule par des escaliers. Loos développe une monumentalité qui n’est pas académique, et préfigure la catastrophe architecturale que fut le brutalisme de la fin du XXèle siècle.

« L’Architecte est un maçon qui a appris le latin. »

Cette fameuse expression définit parfaitement la vision que Loos a de l’architecture : un maître bâtisseur qui a acquis une culture, notamment classique, de l’architecture. En étant que maître bâtisseur, il accorde une grande importance à la nature des matériaux et à leur façonnage et mise en oeuvre qu’il contrôle dans les chantiers sur lesquels il se rend fréquemment. Un architecte qui a aussi appris la grammaire latine, à laquelle « nous devons la discipline de l’âme et la discipline de la pensée ». Un architecte dont l’éducation repose sur le respect de la tradition et sur la formation classique.

William Morris et Adolf Loos sont en complète opposition sur l’important de l’ornement dans l’architecture et le design objet.William Morris, la remet à l’ordre du jour, dans une époque où la standardisation des objets devient courante, en appuyant sur l’unité, l’esthétisme de l’objet ainsi que sur sa fabrication qu’il estime artisanale.Quand a Adolf Loos, il explique qu’il a dépassé le stade de l’ornementation, que l’objet dans sa fonctionnalité se suffit à lui même et ne nécessite aucun surplus.Il affirme que toutes tentatives serai une perte de temps et d’efforts et qu’elle n’a plus sa place dans cette époque.

Sommaire

1. Les frères Campana. > Présentation de l’exposition aux Arts Décoratifs > Biographie d’Humberto Campana et Fernando Campana > Oeuvres commentées > Quelques oeuvres

2. William Morris et Adolf Loos. > Biographie et citation William Morris > Biographie et citation Adolf Loos > Opposition des deux artistes

3. Oscar Niemeyer. > Biographie de l’artiste > PLanches de recherches > Sélection d’oeuvres majeures > Mobilier muséographie