66
Gérard Ifert Rudi Meyer 50 ans après Souvenirs de l’Expo ’64 Travaux de l’équipe du secteur 5 Les échanges Exposition nationale suisse Lausanne 1964 Gérard Ifert Rudi Meyer 50 ans après Souvenirs de l’Expo ’64 Travaux de l’équipe du secteur 5 Les échanges Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Embed Size (px)

DESCRIPTION

50 ans après – Souvenir de l’Expo’64 – Travaux de l’équipe du secteur 5: Les échanges – Gérard Ifert, Rudi Meyer

Citation preview

Page 1: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Gérard Ifert

Rudi Meyer

50 ans après

Souvenirs

de l’Expo ’64

Travaux de l’équipe

du secteur 5

Les échanges

Exposition

nationale

suisse

Lausanne

1964

Gérard Ifert

Rudi Meyer

50 ans après

Souvenirs

de l’Expo ’64

Travaux de l’équipe

du secteur 5

Les échanges

Exposition

nationale

suisse

Lausanne

1964

Page 2: Exposition nationale suisse Lausanne 1964
Page 3: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Avant-propos J’ai souhaité revenir sur cet événement national que constitua l’Expo’64de Lausanne car il fut certainement le plus important dema carrière.D’excellents souvenirs me reviennent enmémoire, tant professionnelsqu’humains.

Plusieurs intervenants nous ont déjà quittés et ma pensée va naturelle-ment vers eux. Florian Vischer, l’architecte en chef, qui m’a fait confiancetout au long de notre collaboration et qui devint un ami pour toujours.Rolf Gutmann que je connaissais depuis les années cinquante par sonami Lanfranco Bombelli, tous deux diplômés de l’ETH Zürich.Puis Numa Rick, graphiste du secteur, qui avait été mon professeur d’artgraphique à l’AGS Bâle en 1946 et qui avait su nous intéresser à l’avant-garde de cette discipline.

Pour l’Expo’64 c’est Armin Hofmann, dont l’enseignement avait beaucoupcompté pour moi et qui demeure encore d’un excellent conseil, qui merecommandamon premier assistant Georg Staehelin. Celui-ci souhaitaittravailler avec son ami Rudi Meyer, ce que je concrétisais en touteconfiance.

Ils ont été tous deuxmes principaux collaborateurs. Georg Staehelina réalisé, en plus des travaux graphiques, un important travail derelations avec les services du gouvernement à Berne et avec plusieursambassades afin d’obtenir la documentation indispensable à l’élabo-ration du projet.Rudi Meyer lui aussi a dépassé largement son rôle de graphiste etmanifesté ses talents polyvalents, notamment dans la scénographiedu spectacle Globovision.

Cinquante ans après, j’ai tenté, avec Rudi Meyer, de fixer nos archiveset nos souvenirs sur ces quelques pages.

Gérard IfertParis, le 25 juin 2014

3

Page 4: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Tribune de Lausanne, 13 février 1958Feuille d’Avis de Lausanne, 1er avril 1960

Un événement national4

Page 5: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

L’organisation par secteurs La raison première de toute exposition nationale est demontrerla situation du pays, économique et culturelle, aumoment présent.Les expositions nationales suisses ont lieu tous les 25 ans, du printempsà l’automne. On y retrouve les thèmes classiques, liés à l’histoire dela Suisse, traités de façon récurrente.Par contre, l’actualité donne lieu à des réalisations thématiques quipeuvent traiter de l’imaginaire et du futur. Chaque exposition,par nature temporaire, doit être un investissement dans l’avenir,unmoteur pour favoriser des projets.

Dans cette optique la voie de la création et de l’innovation s’ouvreaux concepteurs, architectes, ingénieurs et graphistes.

Le site choisi est le parc et les berges deVidy à Lausanne qui va s’étendresur 550 000m2 dont près de la moitié gagnée sur l’eau. Une nouvellegare ferroviaire est construite, non seulement pour créer un accès parchemin de fer mais aussi pour accueillir unmonorail qui traversel’ensemble du parc. L’aménagement d’un port est également effectuépour permettre l’accostage duMésoscaphe de Jacques Piccard, sous-marin touristique qui réalisa plus de 1000 plongées dans le Léman.Il rejoindra la Méditerranée, une fois l’exposition terminée, pour desexplorations scientifiques.

L’exposition fut organisée en huit secteurs :

1 La voie Suisse2 L'art de vivre3 Communication et transports4 Industrie et artisanat5 Les échanges6 Terre et la forêt7 Le port8 La Suisse vigilante

La Nouvelle revue de Lausanne, numéro spécial,20 décembre 1963 : couverture et extrait.

Le sigle de l’exposition dessiné par Armin Hofmann.

5

Page 6: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Le secteur 5Le concours d’architecture

Florian Vischer et Placidus Maissen

Le cahier des charges du concours lancé pour recruter les différentschefs de secteur et élaboré par Max Bill demande, sur le thème «Mesuredu temps», de faire des propositions tant pour l’architecture et lesthématiques que pour la scénographie.

Florian Vischer architecte né à Bâle en 1919, est l’un des lauréats.Il est nommé architecte en chef du secteur 5 «Les échanges», chargé desa conceptionmais aussi de la formation d’une équipe composée d’uningénieur, d’architectes et de graphistes qui se verront attribuerdes sections.Son rôle sera double, il devra à la fois concevoir et coordonner.

Placidus Maissen né à Zürich en 1900, avait été nommé dès 1960administrateur afin d’élaborer les programmes des secteursthématiques. Il devient ensuite le chef du secteur 5.

FlorianVischer est le catalyseur de son équipe, il sait être à la fois le guideet le promoteur d’idées avec beaucoup de persévérance. Le but est deconcevoir un ensemble plastique, thématique et communicatif à la fois,mais également de parvenir à fédérer des corporations d’exposantsayant des domaines d’activité très différents et souvent difficiles àconcilier. Il doit parfois être soutenu par la direction de l’exposition faceaux protestations d’exposants qui ne retrouvent pas leur stratégiecommerciale habituelle dans les scénographies proposées.

L’un de ses premiers contacts est établi avecMarkus Kutter et Karl Gerstnerqui venaient de créer leur agence de publicité (GK).Il confie à Marcus Kutter la rédaction d’un concept thématique et ce sonteux qui lui suggèrent le graphiste Gérard Ifert pour les conceptsscénographiques. Cette collaboration va se concrétiser en 1962 lorsd’une visite de Placidus Maissen chez lui à Paris.Il est alors intégré à l’équipe pour les sections «Entreprises suisses dansle monde», «Foires » et «Échanges internationaux».

6

Page 7: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Les concepteurs responsables Dr Paul Maissen chef du secteur

Heinz Hossdorf ingénieur du secteur

Florian Vischer architecte du secteuret architecte des sections Échanges internationaux

FoiresEntreprises suisses dans le monde (avec la Globovision)

Numa Rick graphiste du secteuret graphiste des sections Commerce

Expédition, entrepôts, douaneEmballagePublicité

Martin Burckhardt architecte de la section Banque et monnaieRolf Gutmann architecte des sections Partie générale

AssurancePrévention des accidents et des incendiesOrganisation de bureau

WalterWurster architecte des sections CommerceExpédition, entrepôts, douaneEmballagePublicité

Walter Ballmer graphiste des sections Partie généraleBanque et monnaieAssurancePrévention des accidents et des incendiesOrganisation de bureau

Gérard Ifert graphiste des sections Échanges internationauxFoiresEntreprises suisses dans le monde (avec la Globovision)

Rolf Liebermann compositeur, chef d'orchestreHans Erni peintreRobert Lienhard sculpteur

7

Page 8: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Le toit La conception architecturale du bâtiment s’inspire de son contenu thé-matique et s’impose alors comme uneœuvre pionnière dans le domainede la construction.La symbolique se veut en effet multiple. C’est un abri couvert mais aussiouvert pour donner un libre accès faisant ainsi allusion aux structuresdes marchés traditionnels. Cette liberté de circulation offre une visiondégagée sur les objets d’exposition et permet d’évoquer l’interaction desdiverses branches d’activité.

La couverture est une conception de l’ingénieur Heinz Hossdorf. C’est unestructure en polyester armé de fibres de verre de 3mmd’épaisseur quiatteint pour la première fois une portée de 18mètres de côté parmodule. Chaquemodule – champignon – est composé de piècesmoulées et standardisées, en conformité avec les gabarits routiers.L’acheminement des modules se fait depuis l’usine Metallwerk AGà Buchs.Cette matière translucide permet un éclairage par des projecteursplacés au-dessus des modules. La lumière douce et diffusemet en valeurles installations d’exposition. Et de nuit, ce système lumineux donneau pavillon une allure encore plus exceptionnelle.

Maquette d’étude de la toiture en polyester armé de fibrede verre

Comme la fameuse voilure en béton armée deLe Corbusier à l’exposition nationale de 1939 à Zurichcette construction à fait la Une des journaux et lacouverture de l’ouvrage sur les constructions de l’Expo 64.

8

Maquette d’étude de la toiture en polyester armé de fibrede verre

Comme la fameuse voilure en béton armée deLe Corbusier à l’exposition nationale de 1939 à Zurichcette construction à fait la Une des journaux et lacouverture de l’ouvrage sur les constructions de l’Expo 64.

Page 9: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

L’alphabet, élément d’unité Le secteur 5, sous l’impulsion deWalter Ballmer, a souhaité se doterd’un caractère typographique identitaire spécifique. C’est la graphisteGret Mengelt-Mergenthaler qui est chargée de dessiner spécialementle caractère «Texpo».

L’alphabet existe en capitales uniquement et a été conçu pour uneutilisation au pochoir sur les matériaux divers des pavillons du secteur.

Rudi Meyer et Georg Staehelin lors des essais de couleurssur le chantier.

9

Page 10: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Deux sections du secteur 5 :Échanges internationauxEntreprises suisses dans le monde

Les travaux de l’équipeFlorian Vischer - Gérard Ifert

«Les Invisibles » deviennent visibles – Le marché devient audible

Le journaliste Hans Fehr couvre l’inauguration officielle du secteur etpublie son article dans le journal «Basler Nachrichten» des 23 et 24mai1964.Il met en avant dans le titre la présentation de la balance des paiements– « les invisibles » –, et « l’orchestre des machines» de Rolf Liebermann.

10

Page 11: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Chiffres et statistiques Le développement du contenu thématique prend de l’ampleuret les équipes sont bientôt confrontées à une réalité dangereuse.La quantité de statistiques et de chiffres approche de la saturationet le secteur menace d’être le plus ennuyeux de tous.Pour l’éviter, la solution est trouvée dans une autre formulationdumessage, différente des représentations traditionnelles de graphes,courbes ou histogrammes. Les chiffres sont alors montrés commedes objets, à travers divers moyens tels que la devinette, l’objet-jouet,l’objet animé, l’image etc.

Entreprises et implantations dans le monde Employés Investissements

Chaque troisième Franc…Balance des paiements «Les invisibles » Principaux clients Volume commercial

11

Page 12: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Les « invisibles » Les graphistes chargés de cette section, doivent appliquer ce principedu détournement demessage pour traiter le thème de la balance despaiements du pays. La balance est en équilibre par des gains« invisibles » (terme employé dans le jargon professionnel). Il s’agit enréalité de rentrées d’argent non enregistrées par les services desdouanes : taxes d’atterrissage du trafic aérien international, exportationd’énergie électrique, exploitation de licences et brevets, et bien d’autres.

Il faut donc présenter cela au public par des moyens de communicationsimples et attractifs et rendre visible ce qui ne l’est pas.

L’idée est d’appliquer à la lettre le concept invisible-visible en utilisantl’encre sympathique, mais dans sa versionmoderne, avec l’aide d’unlaboratoire de chimie. Cette encre ne laissant aucune trace sur le papierest réactive aux rayons ultraviolets.Les feuilles sont imprimées en quatre langues sur unemachine typoordinaire, non sans difficultés. L’imprimeur doit entourer sa machined’une tente opaque et l’éclairer avec des lampes UV pour parvenir à voirce qu’il imprime !

Le visiteur, tout d’abord étonné et intrigué de n’avoir entre les mainsqu’une page blanche, pénètre dans un tunnel sombre où il découvreun théâtre d’ombres illustrant les différentes catégories d’« invisibles ».Ces projections animées sont conçues par Kurt Hauert.Le visiteur poursuit son chemin et l’éclairage UV s’intensifie peu à peu.Les chiffres, bien visibles, apparaissent sur les feuilles de papier,les montants des gains « invisibles », enmillions de francs, équilibrantla balance des paiements. Et ensuite, au sortir du tunnel, cette magietypographique disparaît totalement.

Le but est atteint : non seulement les chiffres sont lus mais parfois relus,car le tunnel est parcouru une seconde fois par curiosité. Quant auxfeuilles, elles sont souvent gardées en souvenir !

Visiteurs à l’entrée du tunnel des « invisibles »

Le texte imprimé, ici représenté en clair.La typographie en gros chiffres a été conçue parGeorg Staehelin afin de faciliter la lecture dans l’obscurité.

Maquette en bois de Hans Scheurer:le tunnel des « invisibles » avec les deux ouvertures« entrée» et « sortie ».

12

Page 13: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Les principaux clients En conservant ce principe de communication, nous devons présenterles principaux clients de la Suisse en ayant, commematière à traiter,des éléments chiffrés et des statistiques.

Il faut tout d’abord éviter l’évidence : un drapeau par client. Ce serontdonc des chapeaux à la place des drapeaux. Lamise en scène de ceschapeaux permet un jeu graphique et apporte une certaine légèretéà la thématique.

Les visiteurs sont intrigués, incités au jeu de découvrir quel paysderrière quel chapeau. Et sous le chapeau se révèle un chiffre,le montant des achats du pays concerné pendant l’exercice 1962.L’ordre d’importance est également précisé ; l’Allemagne fédérale enpremier, puis les États-Unis, l’Italie et la France.

République fédérale d’Allemagne, USA, Italie, France

Australie, Inde, Argentine, Brésil, Mexique, Norvège,Finlande, Afrique du Sud

Grande Bretagne, Pays-Bas, Autriche,Belgique-Luxembourg, Suède, Espagne, Japon, Danemark,Canada, Hongkong

13

Page 14: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Le troisième Franc Des chiffres, issus des techniques comptables bancaires, se présententà nous comme un autre défi. Dans la colonne des gains de la balancedes paiements, chaque 3e Franc provient des échanges internationaux.

Il s’agit de proposer un accès simple et attractif à cette notion de 3e Franc.Il faut à nouveau aiguiser la curiosité. Finalement nous installonsdes objets insolites, sortes de prismes complexes, qui ne laissent riendeviner de ce qu’ils cachent.Il faut s’approcher et regarder à travers l’œilleton placé au-dessus pourdécouvrir le fameux 3e Franc dans un effet kaléidoscopique !

Le volume commercial Par le biais de quelques calculs mathématiques, les données bancaires,commerciales et autres statistiques peuvent être aussi présentées sousforme de volumes.

Cette simple approche va nous permettre d’organiser une nouvellescénographie.Le volume commercial suisse par rapport à celui du commercemondialse traduit par une sphère légèrement plus grande qu’une balle de tennisface à une sphère de 2m de diamètre. Demême, en convertissant envolume la superficie de la Suisse, on obtient la taille d’une noix face àcette même sphère.

Les sphères transparentes, réalisées en plexiglas sont placées devant unfond photographique représentant la courbure de la terre vue del’espace – première photo prise par une fusée lancée par la NASA – imageencore surprenante en 1962.

14

Page 15: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Entreprises suisses dans le monde Un signal doit, dès l’entrée de cette section, orienter le visiteur et l’infor-mer de son contenu. L’idée d’un élément fédérateur s’impose, c’est untotem portant les sigles des entreprises exposantes. Il est réalisé en tôlepeinte, sur le principe du polyèdre.

Chaque triangle porte la marque d’une entreprise :

Ces entreprises emploient 94000 personnes en Suisse et 264000à l’étranger.

Des dépliants de poche étaient à la disposition du public, reprenant lesprincipales données chiffrées, mais sans faire référence auxprésentations graphiques et scénographiques. Ils étaient publiés parles services officiels de l’Exposition.

AlusuisseBallyBrown BoveriCibaElektro-WattGardyGeigyHeroHolderbankLandis & Gyr

NestléOursinaRocheSandozSchindlerSikaSuchardSulzerWander

15

Page 16: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Les employés Pour donner une image réelle du nombre d'employés des 20 firmesréunies, la présentationmontre la véritable quantité sous formede figurines de jeu de société.

Ces pions sont placés sur des plateaux de verre d’1m de diamètre,superposés pour former des cylindres.

La totalité est répartie en trois cylindres :94 000 employés pour la Suisse83 000 employés pour l’Outre-mer181 000 employés pour l’Europe

Gérard Ifert et Kurt Hauert, professeur de dessin à l’Écolede Bâle, préparant les pions.

16

Page 17: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Les investissements Ce thème occupe l’espace d’accès au bâtiment circulaire du spectacleaudiovisuel Globovision.Il doit donc servir d’introduction en présentant le montant globaldes investissements des firmes exposantes par habitant, comparé à celuide quatre pays partenaires majeurs. Cemontant considérable montrel’enjeu de la présence suisse dans le monde, ses liens avec sespartenaires internationauxmais aussi les risques.

Chacune de ces sommes est représentée en véritables pièces de 1 Francsuisse, en inclusion dans des blocs de plexiglas éclairés. Elles sontcomptées en proportion, ce qui met en évidence des différencesimportantes d’un pays à l’autre.

Essai d’inclusion dans du plexiglas d’une pièce neuvede 1 Franc.

17

Page 18: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

La Globovision La section «Entreprises suisses dans le monde» occupe un bâtimentconstruit sur le lac ainsi que le bâtiment circulaire qui accueillele spectacle audiovisuel Globovision. On y trouve aussi un restaurantavec vue sur le large et la flottille des nations à proximité.

Ce spectacle Globovision est réalisé en collaboration avec le service«Son & Lumière» de la société Philips à Paris qui dispose d’unéquipement unique. Elle possède déjà une expérience dans le domainedu spectacle audiovisuel par la réalisation de «murs lumière» avec lesculpteur Nicolas Schöffer et par l’emploi des techniques de projectionsmises au point par le cinéaste Henri Gruel.

La demande des exposants – les vingt plus importantes entreprisessuisses – est multiple.Il s’agit demettre en avant le fait que leurs activités commerciales sontplus importantes hors des frontières qu’à l’intérieur du pays (ce qui étaitpeu connu dans les années soixante), mais qu’elles sont aussi confron-tées à des obstacles permanents tels que des barrières douanières,des restrictions à l’importation édictées par certains pays ou des fraisde transports trop élevés pour être compétitives sur le marchémondial.

Mais il est tout aussi important de parler de l’approvisionnement enmatières premières qui ne peut être obtenu qu’à l’étranger en quantitéssuffisantes, des services à la clientèle qui nécessitent obligatoirementla présence de spécialistes sur place et enfin, de la pénurie demain-d’œuvre en Suisse qui pousse l’industrie suisse à installer des sites deproduction en dehors de ses frontières.

Le scénario est élaboré par l’écrivain Charles-François Landry,la conception visuelle par Gérard Ifert avec son assistant Rudi Meyer.

Le dispositif technique est un prototype. Le bâtiment circulaire de 25mde diamètre et de 10m de hauteur peut contenir 300 spectateursen son centre.

L’ensemble des bâtiments du secteur 5:- à l’arrière, le toit en polyester- sur le lac, les bâtiments situés autour d’une lagune:le bâtiment circulaire de la Globovision et celui quiaccueille la section «entreprises suisses dans le monde»ainsi que le restaurant.

18

Page 19: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

La section «Entreprises suisses dans le monde» occupe un bâtimentconstruit sur le lac ainsi que le bâtiment circulaire qui accueillele spectacle audiovisuel Globovision. On y trouve aussi un restaurantavec vue sur le large et la flottille des nations à proximité.

Ce spectacle Globovision est réalisé en collaboration avec le service«Son & Lumière» de la société Philips à Paris qui dispose d’unéquipement unique. Elle possède déjà une expérience dans le domainedu spectacle audiovisuel par la réalisation de «murs lumière» avec lesculpteur Nicolas Schöffer et par l’emploi des techniques de projectionsmises au point par le cinéaste Henri Gruel.

La demande des exposants – les vingt plus importantes entreprisessuisses – est multiple.Il s’agit demettre en avant le fait que leurs activités commerciales sontplus importantes hors des frontières qu’à l’intérieur du pays (ce qui étaitpeu connu dans les années soixante), mais qu’elles sont aussi confron-tées à des obstacles permanents tels que des barrières douanières,des restrictions à l’importation édictées par certains pays ou des fraisde transports trop élevés pour être compétitives sur le marchémondial.

Mais il est tout aussi important de parler de l’approvisionnement enmatières premières qui ne peut être obtenu qu’à l’étranger en quantitéssuffisantes, des services à la clientèle qui nécessitent obligatoirementla présence de spécialistes sur place et enfin, de la pénurie demain-d’œuvre en Suisse qui pousse l’industrie suisse à installer des sites deproduction en dehors de ses frontières.

Le scénario est élaboré par l’écrivain Charles-François Landry,la conception visuelle par Gérard Ifert avec son assistant Rudi Meyer.

Le dispositif technique est un prototype. Le bâtiment circulaire de 25mde diamètre et de 10m de hauteur peut contenir 300 spectateursen son centre.

Format Todd-AO, 70 mm

Les photos de la partie introductive, évocatrices de la vieavec des germes, pousses, bourgeons et fleurs ont étéconçues par Rudi Meyer

19

Page 20: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Dessin d’une unité flottante : « flottille des Nations»,sur une idée de Gérard Ifert, réalisation technique :Heinz Hossdorf, ingénieur.

Le lac Léman est le fond de scène de l’exposition et participe au spectacle.Il permet de concevoir une scénographie naturelle et évidente, des voiles,marquées aux couleurs des trente pays avec lesquels les entreprisessuisses maintiennent les plus importantes relations commerciales.

Cette flottille changeante au gré du vent et des vagues, formera unspectacle permanent, toujours renouvelé selon les heures, le tempset la lumière.

La flottille des Nations20

Page 21: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

21

Page 22: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

22

Page 23: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Cinquante ans aprèsTrois faits marquants gravésdans la mémoire

Le toitReconnaissable de loin, ce toit s’inspire d’unmarché ouvert avec sa librecirculation. Heinz Hossdorf a marqué les esprits avec cette construction,par l’élégance et mais aussi par l’audace des éléments en polyestertranslucides employés sur de grandes portées.(page 6)

La symphonieQuelques mesures de la fameuse «symphonie des échanges» de RolfLiebermann retentissent encore de temps en temps à la radio ouà la télévision. Cette musique résiste bien alors qu’elle faillit ne jamaisvoir le jour !Chaque pavillon devait accueillir dans sa partie centrale un condensé duthème traité par le secteur. Les entreprises exposantes dans le secteur5ne présentaient pas d’objets manufacturés, considérés comme banalset non spectaculaires. L’idée originale de Rolf Gutmann a consisté à faireentendre le son de ces outils du quotidien, caisses enregistreuses,téléscripteurs etc., sous une formemusicale. Il choisit Rolf Liebermann,compositeur et chef d’orchestre de renomméemondiale pour écrirecette partition improbable.Ce fut dans un premier temps jugé ridicule, coûteux et rejeté parl’ensemble des exposants.Néanmoins les directeurs de l’exposition sont intervenus et ont défenduavec autorité ce projet musical. La « symphonie des échanges»,composition pour 156machines, était née !

La GlobovisionC’était un spectacle prototype et expérimental mis en scène par unesuccession dynamique d’écrans modifiant l’espace.Le spectateur se trouvait au centre d’une arène, entouré de projectionspassant du symbolique et métaphorique au «mur lumière» du sculpteurNicolas Schöffer et aux imagesmontrant les enjeux de l’industrie suisse.Les photographies qui avaient été prises pendant ce spectacle de11minutes sont un faible témoignage de ce qu’il était vraiment et nepeuvent restituer l’émotion produite par les variations d’espace,le rythme des images projetées, le son, les paroles et les effets de lumière.(pages 18-19)

Le toit du secteur 5 de Heinz Hossdorf, ingénieur

La couverture du disque 45 tours«Symphonie des Échanges»

La Globovision

23

Page 24: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

24

Page 25: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

25

Exposition

nationale

suisse

Lausanne

1964

Collection de photos

Page 26: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

26

Page 27: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

27

Page 28: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

28

Page 29: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

29

Page 30: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

30

Page 31: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

31

Page 32: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

32

Page 33: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

33

Page 34: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

34

Page 35: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

35

Page 36: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

36

Page 37: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

37

Page 38: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

38

Page 39: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

39

Page 40: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

40

Page 41: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

41

Page 42: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

42

Page 43: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

43

Page 44: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

44

Page 45: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

45

Page 46: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

46

Page 47: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

47

Page 48: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

48

Page 49: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

49

Page 50: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

50

Page 51: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

51

Page 52: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

52

Page 53: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

53

Page 54: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

54

Page 55: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

55

Page 56: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

56

Page 57: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

57

Page 58: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

58

Page 59: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

59

Page 60: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

60

Page 61: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

61

Page 62: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

62

Page 63: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

63

Page 64: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Tabledes matières

39 Le troisième Franc, prismes kaléidoscopiques40 Le volume commercial, une vue de la terre (NASA) en fond41 suite42 Entreprises suisses, stèle avec les logos43 Les employés. Cylindres de verre faits de plateaux qui portent des pions44 Les investissements. Stèles avec des pièces de 1 Franc45 suite46 La Globovision, maquette, vue aérienne et plan-masse47 La Globovision, document Philips et principe de déroulé du spectacle48 La Globovision, story-board49 La Globovision, dessin synthétique des écrans et vues du «mur lumière» de Nicolas Schöffer50 La Globovision, germes, fleurs… diapositives ayant servi pour la partie introductive51 La Globovision, projections de la partie introductive52 suite53 suite54 La Globovision, produits des entreprises : vitamines, confitures55 La Globovision, produits des entreprises : turbines, aluminium…56 La flottille des nations, plan-masse, maquette et vue du ciel57 La flottille des nations, maquette au 1/20 pour les tests et plan de construction58 La flottille des nations, vue du rivage59 suite60 La Globovision et la flottille des nations, vue générale61 La flottille des nations, vue du rivage62 La flottille des nations, vue du rivage63 suite60 La flottille des nations, au fond les abords d’Évian64 Table des matières65 Crédits

3 Avant-propos4 Un événement national5 L’organisation par secteurs6 Le secteur 5, le concours d’architecture7 Le secteur 5, les concepteurs responsables8 Le toit9 L’alphabet, élément d’unité

10 Secteur 5, les travaux de l’équipe Florian Vischer - Gérard Ifert11 Chiffres et statistiques12 Les « invisibles »13 Les principaux clients14 Le troisième Franc, le volume commercial

Le volume commercial15 Entreprises suisses dans le monde16 Les employés17 Les investissements18 La Globovision19 suite20 La flottille des nations23 Cinquante ans après…

24 Collection de photos26 L’atelier à la «Alte Gewerbeschule» à Bâle27 Panneau de chantier et plan général28 Maquette et plan du secteur 529 Maquettes du toit et aménagements30 Ambiances du secteur 5, jour et nuit31 Ambiance du secteur 5, la nuit avec reflet dans le lac32 L’alphabet33 Rudi Meyer et Georg Staehelin examinent des échantillons de couleurs34 Photos du chantier et maquettes en bois de Hans Scheurer35 suite36 Feuillet «Les invisibles » imprimé en clair. Florian Vischer avec son père37 «Les invisibles », architecture du tunnel et visiteurs38 Les principaux clients, le mur des chapeaux

64

Page 65: Exposition nationale suisse Lausanne 1964

Crédits Gérard IfertRudi MeyerH. P. BänningerPeter HemanMoeschlin+ BaurP. et E. Merkle24 HeuresYves Debraine

65

Page 66: Exposition nationale suisse Lausanne 1964