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de la mcla La lettre de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique Espace 44 13 / septembre - octobre 2003 Henrik Ibsen / Sandrine Anglade Du mardi 23 septembre au jeudi 9 octobre 2003 Solness le Constructeur SOMMAIRE En bref p. 2 / Iphigénie(s) et le T.U. p.2 / Théâtre à domicile p.2 / Lire le théâtre p.2 / Théâtre à l’écran p.2 / Lohengrin et l’an I de l’ANO p.2 / Filmer la danse p.2 / Ça déménage p.2 / La lettre du Forum change de nom p.2 / Pommeraye toujours Expositions p. 2 / Ryan, Bosser Théâtre p. 3 / Solness le Constructeur p. 6 / Gros-Câlin p. 6 / La Campagne p. 7 / La Bonne Âme de Setchouan p. 9 / Dom Juan p. 9 / Bella e Bestia p. 10 / Ce Père que j’aimais malgré tout p. 11 / Au Moment de sa disparition p. 11 / Le Roman d’un lecteur… Danse p. 4 / Le Lac des cygnes p. 4 / Il n’y a plus de firmament Marionnettes p. 5 / La Nuit des temps… p. 5 / Ligne de fuite Musique & chanson p. 8 / Charbons Ardents p. 11 / Chochotte Temps forts à suivre… p. 12 / Le Roi Victor p.12 / La Mouette p.12 / 4X3 p.12 / Intégrale de l’œuvre pour piano seul de Robert Schumann

Expositions Solness le Théâtre Constructeurarchives.legrandt.fr/saisons/archives/2007-08/IMG/pdf/forum13.pdf · de la mcla La lettre de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique

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de la mcla

La lettre de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique Espace 44

N° 13 / septembre - octobre 2003

Henrik Ibsen / Sandrine AngladeDu mardi 23 septembre au jeudi 9 octobre 2003

Solness le Constructeur

SOMMAIREEn brefp. 2 / Iphigénie(s) et le T.U.p.2 / Théâtre à domicilep.2 / Lire le théâtrep.2 / Théâtre à l’écranp.2 / Lohengrin et l’an I de l’ANOp.2 / Filmer la dansep.2 / Ça déménagep.2 / La lettre du Forum change de nomp.2 / Pommeraye toujours

Expositionsp. 2 / Ryan, Bosser

Théâtrep. 3 / Solness le Constructeurp. 6 / Gros-Câlinp. 6 / La Campagnep. 7 / La Bonne Âme de Setchouan

p. 9 / Dom Juanp. 9 / Bella e Bestiap. 10 / Ce Père que j’aimais malgré toutp. 11 / Au Moment de sa disparitionp. 11 / Le Roman d’un lecteur…

Dansep. 4 / Le Lac des cygnesp. 4 / Il n’y a plus de firmament

Marionnettesp. 5 / La Nuit des temps…

p. 5 / Ligne de fuite

Musique & chansonp. 8 / Charbons Ardentsp. 11 / Chochotte

Temps forts à suivre…p. 12 / Le Roi Victorp.12 / La Mouettep.12 / 4X3p.12 / Intégrale de l’œuvre pour piano seul

de Robert Schumann

Ryan, BosserLes dessins remarquables de David Ryan qui composent un hommage émouvant à son père pilote de la Royal Air force.du 5 au 27 décembre 2003

Le travail sensuel et coloré de Jacques Bosser du 17 octobre au 15 novembre 2003

Ce sont deux expositions majeures à voir en ce début de saison 2003/04 à la galerie du passage Pommeraye.

À ne pas manquer également les œuvres de la 7e quinzaine photographique nantaise qui seront sur les cimaises du passage Pommeraye du 18 septembre au 5 octobre 2003

® Iphigénie(s) et le T.U. Du côté du campus, la saison culturelle s’annonce riche de créations. C’est Iphigénie(s) qui ouvrira le bal au Théâtre Universitaire. Dans ce spectacle, il ne faut pas oublier le « s » qui est entre parenthèses.Créée et présentée au festival universitaire 2003, la pièce, mise en scène par une jeune équipe étudiante des plus talentueuses, propose trois lectures d’un destin tragique. Celle de Racine, de Michel Azama et de Marguerite Yourcenar. Une tragédie au pluriel en somme ! ■Du mardi 4 au samedi 8 novembre 2003 à 20h30, Théâtre Universitaire de Nantes 02 40 14 12 79

® Théâtre à domicile Tiens, des acteurs dans le salon ! L’expérience est riche de rencontres, de surprises et d’émotion. C’est un subtil mélange de théâtre de proximité et d’intimité partagée. En amont de la création du Roi Victor par Gildas Bourdet, la MCLA et le Théâtre du Reflet vous proposent de voyager entre cuisine et dépendances dans l’universde Louis Calaferte. La formule est simple comme un œuf au plat : vous choisissez une date, vous invitez des amis (une quinzaine de personnes au moins), vous préparez quelques en-cas et autres plaisirs apéritifs à grignoter… Bref, vous vous chargez des nourritures terrestres. La maison fait le reste ! À savoir une représentation de Petite bibliograhie théâtrale et un voyage inoubliable dans l’œuvre de Louis Calaferte par le Théâtre du Reflet. Une autre manière complice de partager une scène qui déménage. ■CONTACT : Valérie Contet au 02 28 24 28 19

® Lire le théâtre Promenade aux nouvelles galeries En ce temps-là, il n’y avait pas de Who’s who et de dimanches après-midi passés avec Michel Drucker pour refaire le chemin de la célébrité, mais il y avait – et c’est tant mieux – la Galerie historique des acteurs du théâtre français de Lemazurier. C’est à la fois un dictionnaire et une série de portraits, un casting et un zapping où l’on égratigne… C’est surtout un témoignage rare sur les acteurs, les mœurs et les gens d’une époque. Publiée en 1810, ladite galerie est une somme et une œuvre rare. Imaginez plutôt un dictionnaire d’aujourd’hui qui, sans vergogne, mais avec un goût du caractère façon La Bruyère, ferait le portrait d’Adjani, Depardieu, Arditi, Bouquet et compagnie… Ici c’est de Lekain (lequel a sa rue en plein cœur de Nantes) Baron, Clairon, La Lecouvreur qu’il s’agit… Véritable pionner de la langue théâtrale, voyageur à travers les siècles, le metteur en scène Jean-Marie Villégier, à qui l’on doit une création mémorable des Philosophes amoureux, invite à remonter le temps et l’histoire de la scène. C’est une promenade dans ces galeries d’actrices (le 3 décembre), d’acteurs (le 4 décembre) qu’il invite à faire en bonne intelligence. Non comme on exhume un reliquaire, mais comme on se promène de manière nouvelle dans une galerie jusqu’à maintenant mal éclairée. ■

® Théâtre à l’écranAller-retour avec caméra C’est une séquence désormais parfaitement inscrite et repérée dans le calendrier de la saison, en marge des représentations à l’Espace 44. C’est Théâtre à l’écran, un jeu d’aller-retour pour décrypter la scène. Du 26 au 29 novembre à La Chapelle, trois rendez-vous sont programmés pour ce passage de la ligne. Au programme, cinq courts documentaires signés Stéphane Metge pour voir Patrice Chéreau à l’œuvre dans une master-class où il est question de Shakespeare et de l’élan pour l’aller voir. Au programme également, les Leçons de théâtre d’Antoine Vitez enregistrées de 1976 à 1978 par Maria Koleva et un Portrait de Louis Calaferte. De quoi éclairer la scène avec une poursuite cinématographique ! ■

® Lohengrin et l’an I de l’ANOAngers Nantes Opéra vous donne rendez-vous pour l’événement lyrique et populaire de la rentrée : Lohengrin de Richard Wagner avec une distribution internationale, l’ONPL en grande formation, et les chœurs d’Angers Nantes Opéra et du Duo - Dijon dans une mise en scène de Philippe Godefroid. ■Le 12 septembre à 19h et le 14 septembre à 14h30

à la Cité des Congrès Réservations au Théâtre Graslin : 02 40 69 77 18 Places à partir de 20 € / 10 € tarif jeune

® Filmer la danseFilmer la danse, c’est « retranscrire sur la pellicule l’émotion perdue du spectacle vivant. » (Pascal Magnin, réalisateur). Rencontrer des chorégraphes et des réalisateurs de films de danse, c’est l’occasion de parler d’une autre danse, celle de l’après, du voir et du revoir, de la transmission et de la mémoire. En quoi l’image est-elle une façon de penser autrement le corps et le mouvement ? ■Manifestation organisée par la Médiathèque de Saint-Herblain les 28 et 29 novembre 2003Programme et renseignements au 02 28 25 25 25

® Ça déménageIl y avait l’animation rue des Roses, les ateliers techniques au Bêle… Désormais tous les services de la Maison de la Culture sont regroupés rue du Général Buat.Autour de l’Espace 44, c’est une nouvelle dynamique qui se met en place avec l’ouverture d’un nouveau lieu de spectacle : la Chapelle ; le restaurant l’Avant-Scène ouvert tous les midis du lundi au samedi, et les soirs de spectacles ; le bar, la librairie… et l’écrin de verdure du parc où il fait bon se prélasser avant les spectacles. ■

® Pommeraye toujoursAncré au cœur du passage Pommeraye, le Forum de la Maison de la Culture demeure le point de rencontre et de réservations en centre-ville. ■ Il est ouvert du lundi au vendredi de 11h à 18h30, samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h30Quant au numéro de téléphone, il demeure inchangé : 02 51 88 25 25

® La lettre du Forumchange de nom

Pour mieux affirmer notre identité, la lettre du Forum devient la lettre de la MCLA. Les lettres de l’animation et du théâtre amateur continuent quant à elles d’exister sous forme de suppléments. Le numéro Animation est à paraître en octobre. ■

2 La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE

de la mcla

lalettre

N° 13 / septembre - octobre 2003

T RÈS INTIMEMENT LIÉE à la vie privée d’Ibsen, celle d’un homme qui sent peser sur lui le poids de la vieillesse et du passé et pourtant amoureux d’une toute jeune fille, l’histoire de Solness est celle

d’un dévoilement lucide mais néanmoins vertigineux. L’effraction de la jeune Hilde Wangel, mi-ange mi-démon, dans la vie du constructeur Solness l’entraîne dans les sphères de la mémoire et de l’imagination, le conduisant à sortir du social, de cet empire qu’il avait, par orgueil, bâti sur la négation, la falsification du passé. À cette force statique, voire paralytique, cancérisée, qui ronge un Solness hanté par la peur du vide et le « sacrifice » de sa femme, Hilde oppose le mouvement, la rupture imaginaire comme traitement de choc. Elle détourne le drame de la réalité, cherchant à faire entrer Solness dans son rêve pour qu’il lui construise un royaume de chimère dont elle sera la princesse. L’ambition de Hilde et celle de Solness convergent alors même qu’elles auraient dû se repousser, parce que Hilde aurait dû incarner la menace de la jeunesse dont Solness a si peur. Mais le désir, le fantasme, la solitude de Solness sont trop grands et la détermination, la violence enfantine et amoureuse de Hilde trop puissantes pour ne pas céder à l’invitation au voyage, vers « l’ailleurs ». Solness, le Constructeur apparaît comme un drame poétique dans lequel un homme, à l’image de l’auteur lui-même, se laisse dépouiller de ses convenances, accepte insidieusement de mettre à nu le gouffre qui l’habite. Il apparaît dans toute sa vulnérabilité, trouvant le rêve pour seul refuge. ■

SANDRINE ANGLADE

Entre désir et lâcheté, fougue et regrets, la violence d’un bilan

Henrik Ibsen / Sandrine Anglade

Solness le Constructeur

C’est qui Karyo Voici bien un acteur qu’il est inutile de présenter tant il est connu, reconnu, admiré. Et chacun de citer illico presto : L’Ours de Jean-Jacques Annaud (1987). Pour enchaîner bien évidemment avec Nikita (1989) où il joue les mentors d’Anne Parillaud et, toujours du même Besson, Jeanne d’Arc. Quand certains citent ces rôles-là, d’autres préfèrent l’associer à Jan Kounen Dobermann, Muraya, l’expérience secrète de Mike Blueberry. Mais c’est oublier tout un pan de sa carrière internationale : 1492 de Ridley Scott, Goldeneye de Martin Campbell, The Patriot avec Mel Gibson, Bad Boys avec Will Smith, Addicted to Love avec Meg Ryan et Matthew Broderick…C’est aussi réduire son image à quelques personnages qui aiment l’action ou la bagarre et oublier, toujours au cinéma, le fait qu’il ait joué pour Romain Goupil, René Allio, Éric Rohmer (Les Nuits de la pleine lune), Cristina Commencini… Ou encore qu’il interprétait Molière dans Le Roi danse de Gérard Corbiau. Mais sa célébrité au cinéma depuis ses débuts dans Le Retour de Martin Guerre et sa nomination aux César dans La Balance voilent une image plus complexe. Tcheky Karyo, c’est aussi le jeune comédien qui s’essaye à l’art dramatique au théâtre Daniel Sorano avec la compagnie de l’Estrade dirigée par Daniel Benoin. L’acteur qui rejoint le Théâtre National de Strasbourg où il participe avec le groupe XVII de l’école nationale d’art dramatique à des travaux dirigés par Philippe Clévenot et Jean-Pierre Vincent, André Engel, Dominique Muller, Bernard Chartreux, Michel Deutsch, Philippe Lacoue-Labarthe, Daniel Lindenberg, Jean-Pierre Sarrazac, Nicky Rieti, Jean-Paul Chambas, Lucio Fanti, Olivier Perrier… pour y interpréter le répertoire classique, de Tartuffe à Othello, mais aussi les grands textes contemporains, et les créations collectives, tant avec le Théâtre du Soleil qu’avec le Théâtre de l’Aquarium.Et puis une collaboration suivie avec Hans Peter Cloos sur des textes de Marie-Louise Fleisse : Purgatoire à Ingolstadt, Thomas Brash : Mercedes, Herbert Achternbush : Susn, William Shakespeare : Othello. Tcheky Karyo, l’homme de théâtre avec L’Exception et la règle de Brecht, État de siège de Peter Handke. Un acteur de théâtre remarquable dont la riche palette n’a pas fini de surprendre.

De Lucrèce à Solness Pour qui fréquente la scène lyrique nantaise, Sandrine Anglade est loin d’être une inconnue. En 1999, au Théâtre Graslin, elle met en scène Le Viol de Lucrèce de Benjamin Britten. Et, en mars 2003, elle ouvre la nouvelle saison d’Angers Nantes Opéra (ANO) avec Le Tour d’écrou, toujours de Benjamin Britten, d’après la nouvelle de Henry James (reprise les 29 février, 2 et 3 mars 2003 à Nantes)Formée à la mise en scène au côté d’Andrei Serban, elle l’assiste sur de nombreux spectacles tels que Lucia di Lammermoor de Donizetti en 1995 à l’Opéra Bastille, Œdipe d’Enescu cette même année à l’Opéra de Bucarest ou L’Avare de Molière pour la Comédie-Française en 2000. Elle voyage dès lors avec un égal bonheur de l’opéra au théâtre. C’est ainsi qu’elle accompagne le travail de Philippe Adrien pour Hamlet et qu’elle collabore avec Jean-Pierre Miquel, notamment pour Le Misanthrope de Molière en 2000 et Les Derniers devoirs de Louis Calaferte en 1996 (Théâtre du Vieux Colombier).Elle signe elle-même deux mises en scène pour le Théâtre du Vieux Colombier (Comédie-Française) : La Mère Confidente de Marivaux en 2001 et Opéra Savon de Jean-Daniel Magnin en 2002 et plusieurs mises en scène d’opéra dont Hansel et Gretel d’Humperdinck en

2001 pour l’Opéra d’Angers, Ciboulette de R. Hann en 2002 pour l’Opéra de Maastricht et La Reine des Glaces, création de Julien Joubert, en 2003 pour l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille.

N° 13 / septembre - octobre 2003

3La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE

C R É A T I O NESPACE 44DeHenrik Ibsen

Traduction & adaptationHélène Hervieu etSandrine Anglade

Mise en scèneSandrine Anglade

ScénographieJacques GabelCostumesJérôme KaplanLumièresJoël AdamMusiqueGhédalia TazartèsMaquillages & coiffuresCatherine Saint-SeverAvec(distribution en cours)

Tcheky KaryoLaurence MasliahLaurent ReyGeorges SerJean-Edouard BodziakValérie KéruzoréChloé Réjon

CoproductionMaison de la Culture de Loire-Atlantique, Nantes – Théâtre des Célestins, Lyon – Centre Dramatique National des Alpes, Grenoble – Arts-PointAvec la participationdu Jeune Théâtre NationalCo-réalisationThéâtre de l’Athénée - Louis JouvetProduction déléguéeCompagnie des Petites Heures -Frédéric BiessyAvec le soutien de la SPEDIDAM,de la DMDTS et de l’ADAMI

Du mardi 23 septembreau jeudi 9 octobre 2003Relâche dimanche 28,lundi 29 septembre etsamedi 4 octobreMatinées à 14h vendredi 3et mardi 7 octobreReprésentations à 20h30sauf le mardi à 20het le dimanche à 15h

Représentation au théâtre Quartier Libre (Ancenis)samedi 11 octobre à 20h30

Puis en tournée• Au théâtre des Célestins à Lyon du 15 au 25/10• À la Comédie de Caen les 30 et 31/10• À l’Athénée-Louis Jouvet à Paris du 8/11 au 6/12• À l’Espace Malraux à Chambéry le 9/12• À la Comédie de Valence le 12/12

Le texte de la pièce est édité chez Actes Sud-Papiers

TARIFS : 22 / 19 / 9

ESPACE 44Par

Les Ballets Trockadero de Monte-Carlo

Mardi 14 à 20h etmercredi 15 octobre 2003

à 20h30

TARIFS : 19 / 16 / 9

Les irrésistibles vilains petits canards de la danse classique

P.I. Tchaïkovsky / Les Ballets Trockadero de Monte-Carlo

Le Lac des cygnes

À NEW YORK OU À SAN FRANCISCO, on les appelle lesTrocks, tant ils sont connus, tant ils ont défrayé la chronique de par le monde. Depuis 1974, les danseurs

des Ballets Trockadero de Monte-Carlo font des pointes et revisitent en tutu les plus grands morceaux choisis du répertoire classique : Gisèle, Le Lac des cygnes, Les Sylphides…Entre parodie et performance, Village People et les ballets du Kirov, leur spectacle est d’un comique décalé irrésistible. ■

ESPACE 44Chorégraphie

Josef Nadj

Assistante à la chorégraphieMariko Aoyama

ScénographieMichel Tardif

Assisté deChristophe Mureau

Tirésias MercierConseiller littéraire

Michel ArchimbaudLumière

Rémi NicolasCostumes

Esther ZellerSculpture & masques

Jacqueline BossonAssistée de

Brigitte LauberCatherine Poulain

Michel RacoilletAvec

Lionel AboutJean Babilée

Guillaume BertrandDamien Fournier

Jing LiYoshi OïdaAli Tahbet

CoproductionThéâtre Vidy-Lausanne ETE –

Théâtre de la Ville, Paris – Berliner Festwochen

Jeudi 11 etvendredi 12 décembre 2003

Représentations à 20h30

TARIFS : 19 / 16 / 9

Joseph Nadj

Il n’y a plus de firmament

Le ciel… Artaud, Maria Rilke, Balthus et Babilée

S I LE TITRE DE LA CHORÉGRAPHIE AFFIRME : il n’y a plus defirmament, les étoiles sont nombreuses qui brillent danscette nouvelle création. Balthus est de ceux-là. Peintre

d’une intimité troublante et sensuelle, il est à l’origine de l’aventure quand, en 2000, le chorégraphe Josef Nadj vient en Suisse, le visiter dans son atelier. D’Artaud ils ont parlé, qui est au cœur de l’aventure. Lui, c’est Antonin, le poète et le voyant, l’homme de l’ombilic des limbes et du théâtre de la cruauté, le fou, le visionnaire.Avec Rilke, il est dans la voie lactée de cette aventure. Rainer Maria dont l’« aspiration ardente à la lumière » demeure à jamais une flamme pour les jeunes poètes, Rilke, le romantique des Elégies.À ce tableau et à ces poèmes, un autre nom se joint qui compose l’itinéraire. Jean Babilée, 80 ans, le Nijinski de l’après-guerre, un danseur incroyable dont le corps à jamais garde

la mémoire du geste et de la beauté. Il est ici en scène à l’invitation de celui qui tisse la toile de ce ciel sans firmament, Nadj, l’arpenteur de rêves à qui l’on doit notamment les Veilleurs et Le Temps du repli.Il n’y a plus de firmament, mais les étoiles demeurent. ■

4 La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE

de la mcla

lalettre

N° 13 / septembre - octobre 2003

CHAPELLE DE L’ESPACE 44Par la compagnieGarin Troussebœuf

Texte deValérie Deronzier

Sur une idée dePatrick Conan

Mise en scène & marionnettesPatrick Conan

Création sonoreAlain de FilippisCostumesEnora MonfortLumièresGarin TroussebœufAvecOdile BouvaisVirginie GaillardJean-Louis Ouvrard

CoproductionCompagnie Garin Troussebœuf, Maison de la Culture de Loire-Atlantique Avec l’aide du Centre National des Écritures du Spectacle de Villeneuve-lez-Avignon, de la DRAC des Pays de la Loire, du Conseil Régional des Pays de la Loire, du Manège/Scène nationale de la Roche-sur-Yon, du Théâtre de l’Hôtel de Ville de Saint-Barthélémy-d’Anjou, du Centre Culturel — scène conventionnée — de Sablé-sur-Sarthe

Du lundi 3 au samedi 15 novembre 2003Relâche dimanche 9, lundi 10 et mardi 11 novembreReprésentations à 20h

Le texte de la pièce est à paraîtreen septembre aux Éditions Théâtrales

TARIFS : 13 / 10 / 7

Valérie Deronzier / Patrick Conan

La Nuit des temps…au bord d’une forêt profonde…« NOUS AVONS SU ÉTIRER LA VIE en longueur,

mais nous n’avons pas appris à gérer intelligemment le supplément d’années

que nous nous sommes offert. À part quelques vieillards plus ou moins totémiques et souvent détenteurs d’un certain pouvoir, la majorité des habitants du grand âge, ces survivants qui ont dépassé la borne ultime de la reconnaissance sociale, sont dans les faits condamnés à une sous-vie peu attractive dans la dépendance. Infréquentable, laissé-pour-compte, le vieux est un mort social. »Ce constat terrible est celui fait par le Dr Jean Maisondieu. Aussi vrai, aussi cruel qu’il soit, il ne doit pas vous détourner de La Nuit des temps. Bien au contraire. Car La Nuit des temps, proposé par la compagnie Garin Troussebœuf, est un spectacle empreint d’humanité et de dignité, de tendresse et d’amour aussi. Après avoir ému la critique aux 29e Rencontres d’été de la Chartreuse à Villeneuve-lez-Avignon, cette création pour comédiens manipulateurs et marionnettes a tourné en Loire-Atlantique, la saison passée. Elle est présentée pour la première fois à Nantes… ■Quand du chiffon

renaissent des vies oubliéesESPACE 44Par la compagniePhilippe Genty

DePhilippe Genty

Assisté deMary Underwood

MusiqueRené Aubry

AvecMarjorie Currenti, Dominique CattaniMeredith Kitchen, Scott KoehlerLionel Ménard, Emma PerrotRégisseurs plateau manipulateursDidier Carlier, Frank GirodoPascal Laajili, Grace RondierRégisseur lumièreMartin LecarmeEffets spéciauxNick von der Bauch

Producteur exécutifMaison de la Culturede Nevers et de la NièvreCoproducteursThéâtre National de Chaillot, Paris –Vidy-Lausanne ETE – Les Célestins,Théâtre de Lyon – Théâtre AndréMalraux, Rueil-Malmaison – EspaceJacques Prévert, Aulnay-sous-Bois – La Coursive, Scène nationale de La Rochelle – L’Odyssée, scène conventionnée de Périgueux – Ville de Lorient, Espace Culturel –Compagnie Philippe GentyAvec le soutien duMinistère de la Culture et de la Communication et de l’ADAMI

Du jeudi 13au mardi 18 novembre 2003Relâche dimanche 16 novembreReprésentations à 20h30

TARIFS : 22 / 19 / 9

Philippe Genty

Ligne de fuite

DANS NOTRE APPROCHE du théâtre, la scène est un espace qui ne ressemble à aucun autre. Ce n’est pas le lieu de la vie, mais

un autre espace. Un espace que l’on ne peut pas habiter en essayant de reproduire la vie, en essayant d’être naturaliste. C’est un espace entre parenthèses. Ça n’est pas l’espace du rêve, mais un espace qui, comme le rêve, est d’une autre nature que la réalité. La scène est là pour nous faire basculer dans ses abîmes.

PHILIPPE GENTY

Succession de tableaux magiques, mêlant la musique, la chorégraphie, les marionnettes et le théâtre, la dernière création de Philippe Genty est un conte mouvant qui voyage au pays des fantasmes et du rêve comme sur les ailes de la colombe. ■

Une plongée dans l’inconscient et la poétique des rêves

La Chapelle, un nouvel espace

C haque spectacle construit un rapport personnel entre celui

qui le porte et celui qui le découvre. Certains trouvent leurs aises dans la foule, d’autres non. Questione jauge, selon le vocabulaire desprofessionnels. Question d’espace. La Chapelle, qui ouvre cette saison ses portes à titre exceptionnel, estun lieu de l’intime. De ceux qui préservent la beauté fragile des cho-ses et rendent tangible le rapport aux œuvres, aux formes qu’on dit (toujours selon le vocabulaire professionnel) « petites », mais qui très souvent ont une grandeur d’âme et une invention sans mesure.C’est ici dans un rapport de proximité chaleureuse que vous pourrez découvrir en ce début de saison une histoire remarquablequi marie les techniques (marionnettes, récits, images… ) pour composer des univers fertiles.

5La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE

N° 13 / septembre - octobre 2003

Romain Gary / Patrice Kerbrat

Gros-CâlinL ’AFFAIRE, ON S’EN SOUVIENT avait fait grand bruit. Un

roman faisait l’événement. Gros-Câlin, signé ÉmileAjar. C’était en 1974. L’année suivante, il y eut La Vie

devant soi, prix Goncourt 1975. Depuis, on sait qui se cachait derrière le nom d’emprunt : Romain Gary, romancier français d’origine russe, aventurier, aimant les femmes et la vraie vie. Gary l’engagé à l’humanisme sincère, le romancier des Racines du ciel (prix Goncourt 1956) et des Couleurs du jour, le chantre de la fraternité et de l’amitié. L’auteur de Clair de femme et de La Promesse de l’aube. L’homme qui aimait Jean Seberg. Un écrivain capable de renouveler de manière radicale son écriture, au-delà de la supercherie.Histoire abracadabrante, jouant avec les mots et les légers délires, Gros-Câlin d’Ajar/Gary est une histoire de python incroyable… C’est aussi un étonnant propos sur la solitude, le besoin d’affection et la liberté. ■

Un conte cocasse etfantastique signé Ajar

Martin Crimp / Louis-Do de Lencquesaing

La Campagne

À FORCE DE RÉPÉTER que le théâtre anglais est en pleine effervescence, il va bien falloir aller voir de plus près. Passer le Channel pour découvrir après Pinter,

Barker, Ravenhill, Bond (pas James, Edward)… cette nouvelle génération qui joue avec les codes, distille un théâtre, subtil, perfide, jouant avec le non-dit, le sous-entendu, l’intonation… autant de vertus qu’on retrouve rarement dans le théâtre français, sinon chez Sarraute. Laquelle, dans le domaine, demeure une reine.Figure montante de la jeune génération dite « en colère » du théâtre anglais, à laquelle appartient notamment Sarah Kane, Martin Crimp, est demeuré longtemps ignoré de ce côté-ci de la Manche. Ceci jusqu’à un récent Festival d’Automne à Paris où l’on découvrait coup sur coup Le Traitement, Atteinte à sa vie, et La Campagne. Qualifiée par le critique du Guardian comme « un assaut du mythe pastoral », la pièce est un petit jeu complice où l’on s’affronte en dégustant des sushis. Un art très anglais qui marie en une cuisine pernicieuse le délicieux et le vénéneux. ■

L’art du soupçon vu par le nouveau théâtre anglais

Nantes, l’un et l’autre Elle, c’est Anna, le belle Anna, androgyne troublante, séduction glamour et déterminée, voix profonde et visage d’ange. C’est ce visage entre innocence et femme fatale qui pose pour les parfums Chanel. Elle, c’est Anna Mouglalis dont on a suivi les pas de Nantes à la scène internationale. C’est l’élève de la classe cinéma du lycée Guist’hau, la spectatrice qui se souvient d’avoir vu en famille les pièces de La Chamaille, la jeune fille qui fréquente la rue Blanche à Paris, le conservatoire. Une première pièce en groupe : L’Eveil du Printemps de Wedekind, mis en scène par Yves Beaunesne. Un premier film, en groupe aussi : Terminale de Francis Girod qu’elle venait présenter au printemps 1998 à Nantes. C’était avant Chabrol et la révélation : Merci pour le chocolat, avec Isabelle Huppert et Jacques Dutronc. Depuis, elle est revenue dans la région, en vedette ou en amitié. On l’a vue dans Novo, un manifeste sentimental et sensuel de Jean-Pierre Limosin. On l’a vue du côté de Santiago. Depuis, elle a fait un chemin remarquable. Mais elle demeure toujours Anna de Nantes.Lui, c’est Thierry Fortineau. Elégance discrète pour un talent tout en subtilité. Meilleur comédien au palmarès de la 17e Nuit des Molière, pour Gros-Câlin, justement. Retour sur image. L’enfance et une élocution un peu difficile. Cours de diction, chez madame Lescure. Un jour une scène de Cocteau à déclamer : la révélation. C’est dès lors la voix royale d’un surdoué : le conservatoire de Nantes. Un premier prix et puis la montée à Paris. Avec la modestie toujours dans les bagages. Au bout de dix ans ça a commencé à marcher, à tel point qu’en 1988, il obtenait le Molière de la révélation théâtrale pour le Journal d’un curé de campagne. Depuis, on l’a vu au côté d’Emmanuelle Béart, de Jane Birkin, de Maruschka Detmers… sur les écrans, à la télévision. Mais c’est sur la scène qu’il prend toute sa dimension. Notamment dans ce rôle de brave employé de bureau encombré de sentiments. Le Michel Cousin de Gros-Câlin.

THÉÂTRE UNIVERSITAIREDE NANTES

DeRomain Gary

Mise en scènePatrice Kerbrat

Assisté deAndreas Westphalen

Texte théâtralisé parThierry Fortineau

DécorsÉdouard Laug

LumièresLaurent Beal

CostumesPascale Fournier

AvecThierry Fortineau

CoproductionEdy Saiovici et Frédéric Franck

Du mardi 18au vendredi 21 novembre 2003

Représentations à 20h30Le texte du roman Gros-Câlin dont est tirée

la pièce est édité dans la collection Folio

TARIFS : 13 / 10 / 7

ESPACE 44De

Martin Crimp

TraductionPhilippe Djian

Mise en scèneLouis-Do de Lencquesaing

Scénographie & lumièreAgathe Argod

CostumesFabio Perrone

MusiquePierre-Yves Macé

Assistante à la mise en scèneAude Py

Régie généraleKelig Le Bars

AvecChristine Boisson

Louis-Do de Lencquesaing Anna Mouglalis

ProductionPolimniA

CoproductionMaison des Arts de Créteil,

Zoé et CompagnieAvec l’aide de

la Direction du Théâtre de la Musique et de la Danse (DMDTS)

et de la DRAC Ile-de-FranceAvec la participation

du Jeune Théâtre National

Vendredi 21 et samedi 22 novembre 2003

Représentations à 20h30

Le texte de la pièce est paru aux éditions de l’Arche

TARIFS : 22 / 19 / 9

6 La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE

de la mcla

lalettre

N° 13 / septembre - octobre 2003

ESPACE 44DeBertolt Brecht

Mise en scèneIrina Brook

Collaboration artistiqueNicole Aubry

CostumesNoëlle GinefriLumièreArnaud JungMusiquesSadie JemmettAvec(distribution en cours)

Romane BohringerValérie CrouzetAugustin RuhaburaYsmahane Yaqini Alain KhouaniIvan FranekRenato GiulaniChristian Julien

CoproductionThéâtre Vidy-Lausanne, ETE,Maison de la Culture de Loire-Atlantique, Nantes, Théâtre National de Chaillot, Paris

Du mercredi 26 novembreau mardi 9 décembre 2003Relâche dimanche 30 novembre et samedi 6 décembreReprésentations à 20h30sauf le mardi à 20h etle dimanche à 15h

Le texte de la pièce est éditéaux éditions de l’Arche

TARIFS : 22 / 19 / 9

Initiales B… pour Brecht, Brook et Bohringer

Bertolt Brecht / Irina Brook

La Bonne Âme de Setchouan

Bertolt Brecht On connaît plus ses pièces que sa vie. L’Opéra de quat’sous bien évidemment, mais aussi Mère Courage ou Le Cercle de craie caucasien qu’on a pu voir il y a deux saisons (déjà !) sur la scène de l’Espace 44 dans une mise en scène de Benno Besson.C’est Brecht, né en Bavière en 1898, étudiant en médecine à l’université de Munich, avant la Grande Guerre, le jeune homme qui fréquente les cercles littéraires et artistiques munichois. L’auteur de Baal, Tambours dans la nuit et Dans la Jungle des villes qui s’installe à Berlin en 1924. Le dramaturge auprès du Deutsches Theater de Max Reinhardt. L’intellectuel qui découvre l’œuvre de Marx, écrit L’Opéra de quat’sous (1928) sur une musique de Kurt Weill, La Mère(1932) d’après Gorki, Sainte Jeanne des abattoirs. Brecht qui s’exile en 1933 quand Hitler devient chancelier, et qui déchu de sa nationalité vivra successivement à Prague, Zurich, Copenhague… tandis que ses œuvres seront interdites puis brûlées par les nazis : La Vie de Galilée, La Bonne Âme de Setchouan, Mère Courage et ses enfants… Brecht qui, dans les années 40, quittera la Finlande et s’installera aux Etats-Unis où il écrira Maître Puntila et son valet Matti, La Résistible Ascension d’Arturo Ui, Mère Courage, Le Cercle de craie caucasien… Pour retrouver l’Allemagne et le théâtre avec le Berliner Ensemble avant de mourir d’un infarctus à Berlin en 1956.

Romane Bohringer On l’a vue pour la première fois au côté de son père Richard dans Kamikaze. C’était en 1986. Ensuite, elle est venue tourner à Nantes et à Rezé À Cause d’elle de Jean-Loup Hubert. Le film est sorti en 1992. L’année de la révélation. Elle est dans L’Accompagnatrice de Claude Miller. Elle est au côté de Cyril Collard dans Les Nuits fauves. Un rôle pour lequel elle obtiendra le César du meilleur espoir féminin.Depuis l’espoir s’est confirmé et on a vu Romane Bohringer dans de nombreux films. Le Colonel Chabert d’Yves Angelo, Mina Tannenbaum et Portraits chinois de Martine Dugowson, Le Ciel est à nous de Graham Guit Le Femme de chambre du Titanic de Bigas Luna, Le Petit Poucet de Olivier Dahan… Et, à l’été 2003, Nos enfants chéris, une comédie de Benoit Cohen, avec Mathieu Demy et Laurence Cote.Mais sa carrière au cinéma ne doit pas faire oublier d’autres scénarios : Les sept jours de Simon qu’elle a mis en scène en 2001.Et puis le théâtre, présent dès ses débuts d’actrice. En 1990, elle jouait La Tempête de Shakespeare avec Ken Higelin aux Bouffes du Nord, dans une mise en scène de… Peter Brook. En 1994, elle jouait Le Misanthrope au côté de Jean-François Balmer dans une mise en scène de Jacques Weber. Après il y a eu Hans-Peter Cloos : Romeo et Juliette de Shakespeare et Lulu de Frank Wedekind…Et l’on pourrait ainsi poursuivre jusqu’en 2000 etbien après. 2000 justement c’est la première rencontre professionnelle entre Romane Bohringer et Irina Brook. C’était La Ménagerie de verre de Tennessee Williams. Nice, une première tournée, une reprise au Théâtre de l’Atelier. Le début d’une aventure complice.

Irina Brook Bien sûr, elle a un nom. C’est Brook, irrémédiablement lié au théâtre et à Peter, son père. Mais elle existe au théâtre en toute indépendance depuis longtemps. Et on l’a découverte à l’opéra avec un égal talent. C’était en 2002 au Festival d’Aix-en-Provence, un Eugène Onéguine salué comme une réussite. C’était au Théâtre des Champs-Elysées, La Cenerentola de Rossini. Avant cela Irina Brook, Molière de la révélation féminine et prix de la SACD nouvel espoir en 2000, a étudié l’art dramatique chez Stella Adler à New York. Puis elle a retrouvé Paris, où elle est née, pour jouer dans La Cerisaie et dans Dom Juan aux Bouffes du Nord.C’était avant Danser à Lughnasa de Brian Friel, La Flûte enchantée et Résonances. C’était aussi avant sa première mise en scène à Londres en 1996 : Beast on the Moon de Richard Kalinoski. Adaptée en France en 1998, la pièce simplement traduite Une Bête sur la lune obtiendra de nombreux Molière en 2001. Un chef-d’œuvre !

ÉCRITE EN 1939 PAR BERTOLT BRECHT, La Bonne Âme de Setchouan est une interrogation morale sur la condition humaine. Située en Chine, l’action met en scène trois dieux envoyés en mission sur terre pour y trouver quelque homme capable de prouver que la race n’est pas

éteinte. Après bien des recherches, ils tombent enfin sur la seule bonne âme de la ville de Setchouan, une petite prostituée du nom de Shen-Te. Chose faite, ils regagnent le ciel après lui avoir laissé un millier de dollars en l’enjoignant de persévérer dans la bonté… Pour la jeune femme, les difficultés commencent… ■

7La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE

N° 13 / septembre - octobre 2003

C AMILLA SARACENI A LE GOÛT DU PARTAGE, l’éclat du rire, la générosité de l’accueil, l’amitié débordante, l’exigence et la naïveté du créateur. Elle est Argentine, a travaillé pour la mode, le théâtre, la danse.

J’ai vu son précédent spectacle Pas à deux créé en mai 2000 au Théâtre de la Bastille, repris au Théâtre de Chaillot et invité à Wuppertal chez Pina Bausch. Magnifique !Une partie du public est installée sur la scène, transformée en un cabaret rouge et noir qui respire aux accents du tango. Musique, danse mais aussi des textes, une atmosphère suspendue aux pas des danseurs, une vibration charnelle qui se contracte et se dilate comme un bandonéon.On est fasciné par le jeu de séduction à la limite du déséquilibre, on voyage dans les plaintes et l’espoir de la musique, on navigue dans la nostalgie et l’imaginaire des chants, on rit aussi. On sent la vie qui se conjugue en partage, partage des couples mais aussi partage avec le public.Charbons Ardents est une création qui interroge notre monde sur sa brutalité, sur le désir, sur le rapport à l’autre. C’est du tango bien sûr avec musiques, danses, chants, mais aussi des textes de Philippe Léotard et de la vidéo en direct. ■

PHILIPPE STURBELLE

Camilla Saraceni

CharbonsArdentsUne vibration charnelle et un jeu de séduction

Voici une image du spectacle. Elle représente pour moi l’ambiance de Charbons Ardents. Pour moi, elle est associée à ce texte de Philippe Léotard qui est une manière d’exergue…

« Cinquante-deux ans après ma naissance, je me frotte encore les yeux d’étonnement. Il n’y a que le bonheur qui m’ait aidé à vivre. Je viens seulement de comprendre qu’il pouvait se confondre avec l’amour.Je m’y suis donc voué. J’ai voulu saluer chaque jour d’une phrase, une ligne, comme le joint d’une nuit à l’autre. Et ce n’est jamais moi le plus seul, quand je suis seul. Si je me suis trompé en disant : je t’aime, je préfère avoir dit : je t’aime. On ne me fera pas envier celui qui a eu raison sans aimer. »

Clinique de la raison close

DE PHILIPPE LÉOTARDÉdition les Belles Lettres

Le tango, un espace théâtral… Le tango est accessible à tous, sans limite d’âge, de nationalité, de métier ou de souplesse. Il nous dévoile le rapport à l’autre comme un art.Le tango est un acte de rébellion. Un pas de deux impudent, provocateur et spectaculaire. Un duel dont le code d’honneur est la figure. Un duel où l’équilibre se trouve à deux. La musique dessine l’espace de cette rencontre. Le duel amoureux commence. Chaque pas dessine le sol comme un trait de crayon sur une feuille blanche, à chaque instant tout peut arriver. Cette précision et cette ouverture nous donnent le vertige. « …Il y a une terreur dans cette danse, une peur de chuter à chaque instant, de ne pas tenir l’engagement de ce jeu de quelques minutes. Une peur de décevoir la confiance de l’autre qui se balance sans retenue, répondant à ma peau comme si c’était la sienne, sans autre réflexion que d’être là. Ne pas penser, danser… ».Le tango nous révèle aussi à quel point l’autre est effrayant et que derrière cette terreur, qui n’est que pudeur, se cache notre capacité d’amour. La volupté marque le pas. Le désir s’exprime par gifle et caresse, dans le tempérament de cette danse d’origine populaire.

C’est du tango, celui qui fascine, qui étourdit, celui qui vrille les corps d’une force tellurique sensuelle, celui qui vit et se nourrit de nouvelles influences

eSPACe 44Conception & mise en scène

Camilla Saraceni

Création des costumes,scénographie &

collaboration artistiqueConsuelo Zoelly

Composition & arrangementsGerardo Jerez Le Cam

TextesPhilippe Léotard

AvecSylvie Cavé

Mariano Chicho FrùmboliLucia Mazer

Gilles NicolasJorge Rodriguez

Sandra Rumolino (chant)Musiciens Cuarteto Darsena Sur

Paul Lazar, violonJuanjo Mosalini, bandonéon

Gerardo Jerez Le Cam, pianoÉric Chalan, contrebasse

Jacob Maciuca, violonVidéo

Lovisa Kiwan ThuressonLumières

Éric Wurtz

en collaboration avecl’ADDM 44

Mardi 4 novembre 2003 à 20h et mercredi 5 novembre

à 20h30

TARIFS : 22 / 19 / 9

8 La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE

de la mcla

lalettre

N° 13 / septembre - octobre 2003

TANGO, VERDURAS Y OTRAS YERBAS AVEC L’ADDM 44

Tango, verduras y otras yerbas nous propose une nouvelle facette du tango,

plus simple, plus humaine. Le spectacle mis en scène par Camilla Saraceni

débute à Sunderland en Argentine, pour s’achever au petit matin à Paris

au «Trottoir de Buenos-Aires». Un cours de tango, un concert, les règles du bal énoncées par Jorge Rodrigues,

accompagné de danseurs et musiciens, puis c’est au tour du DJ de mener le bal tango... «Il suffit de rentrer

dans la danse, sans nostalgie, et de se laisser chalouper.»

Saint-Colomban le vendredi 17 octobreBasse-Goulaine le dimanche 19 octobre

Renseignements et réservations : 02 51 84 38 88

ESPACE 44DeMolière

Mise en scèneJacques Lassalle

Par laComédie-Française

Avec(distribution sous réserve)

Simon EyneAndrzej SewerynÉric RufBruno RaffaelliChristian CloarecJérôme HuguetEmmanuelle WionChristian ColinElsa LepoivreOdile Gosset-GrangeRoxana CarraraEnrico HornDécor & costumesRudy SabounghiLumièresFranck ThévenonRéalisation sonoreJean LacornerieMaquillageVéronique NguyenMaître d’armesFrançois RostainAssistante à lamise en scèneAnnette BarthélemyAssistante pour le décorCathy Lebrun

Du vendredi 17au mardi 21 octobre 2003Relâche dimanche 19 octobreReprésentations à 20h30sauf le mardi à 20h

TARIFS : 22 / 19 / 9

ESPACE 44TexteTeresa Ludovici

Traduction françaiseDiane Guerrier

Par leTeatro Kismet Opera

Dramaturgie & mise en scèneTeresa Ludovico

Bruitage & trompetteGiuliano di CesareVoix de la Bête et du chœurTeresa LudovicoLumièreVincent LonguemareScénographieLuca RuzzaCostumesRuth Keller et Cristina BariChorégraphieBianca PapafavaArt graphiqueCristina BariAvecNunzia AntoninoMonica ContiniSimone DesiatoFilippo FerranteAugusto Masiello/Mahmoud SaidLucia Zotti

Du mardi 16 au samedi 20 décembre 2003Représentations à 19h les mardi, jeudi et samedi et à 20h les mercredi et vendredi

TARIFS : 13 / 10 / 7

Molière / Jacques Lassallepar la Comédie-Française

Dom Juan ou le festin de pierreD EPUIS QU’IL EST NÉ EN 1625 sous la plume de Tirso

de Molina, identifié comme El Burlador de Sevilla (en français dans le texte, Le Trompeur de Séville),

cet homme-là séduit, vit, meurt et ressuscite à chaque siècle. C’est Dom Juan, l’éternel séducteur. Cette fois c’est sous les traits anguleux d’Andrzej Seweryn qu’il revient en compagnie de la Comédie-Française. Mise en scène de Jacques Lassalle, Dom Juan ou le festin de pierre de Molière est un chef-d’œuvre où la sauvagerie et l’amour mènent la danse. Un coup de foudre ! ■

L’éternel séducteur et la Comédie-Française

V OICI ENCORE UNE HISTOIRE ÉTERNELLE. Elle dit, sur l’air d’Il était une fois, un monstre féroce au cœur d’artichaut, une belle tendre et jolie comme un

pétale de rose, deux sœurs qui sont de véritables pestes... Et le triomphe de l’amour. C’est la fable de La Belle et la bête qui a traversé les siècles. Avec la troupe italienne du Teatro Kismet, le conte universel trouve de nouveaux habits flamboyants. Poésie, humour, invention, épouvante, tendresse... L’histoire est de celles qui séduisent tous les enfants du monde. Les plus petits qui se réfugient dans les bras des plus grands quand le monstre rugit. Les adultes qui ne sont que de grands enfants et savent qu’un baiser peut changer une vie. ■(spectacle en français)

Teresa Ludovico

Bella e Bestiad’après le conte La Belle et la Bête

Le cœur d’artichaut et le pétale de rose

9La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE

N° 13 / septembre - octobre 2003

Franck Ribault / Claude Aufaure

Ce Père que j’aimais malgré tout

Un certain Franck RibaultDésormais, son nom est irrémédiablement associé à son travail et à son activité littéraire : Franck Ribault, l‘écrivain-boucher. Mais, avant de ressembler à une success story, la trajectoire est douloureuse. C’estune vie qui commence en 1957, sous les injures d’un père alcoolique, un tyran revenu brisé de la guerre d’Indochine, un papa qui donne des coups en place de l’amour. Ensuite, il y a l’enfant qui a le goût de l’école, le bon élève coupé dans son élan. Pas de livres à la maison. L’apprenti qui apprend à découper la viande, puis l’ouvrier qui pare et désosse. Et cet homme discret, fragile, qui lit en cachette Pagnol, Giono, Maupassant, Simenon… Jusqu’au jour où l’écriture vient comme une délivrance. C’était avant une rencontre avec Jean Rouaud, la participation au jury du prix littéraire France Télévision 1999, un coup de téléphone de l’éditeur Albin Michel. C’était avant Ce Père que j’aimais malgré tout et la publication d’un premier roman essentiel. C’était avant l’émission Bouillon de Culture avec Bernard Pivot.Depuis Franck Ribault a obtenu le prix Hugues Rebell, il a publié son deuxième roman Je vais craquer, mais quand ? où, après l’enfance douloureuse, il raconte les souffrances vécues au travail. La vie a changé désormais. Dans son milieu professionnel, on se moque moins de ce frêle écrivain-boucher.Mais lui n’a pas changé, il est juste apaisé.

Présenté au Théâtre de l’Atalante à Paris Ce Père que j’aimais malgré tout par Gérard Potier d’après le récit de Franck Ribault a rencontré un vrai succès public et critique.

D’après l’œuvre deFranck Ribault

Adaptation& mise en scène

Claude Aufaure

MusiqueSébastien Mesnil

DécorFrançois Corbal

LumièresFranck Jeanneau

SonJean-Christophe Guillemet

AvecGérard Potier

CoproductionLa Maison de la Culture

de Loire-Atlantique,Le Bazar Mythique,

Le Manège/Scène nationalede La Roche-sur-Yon,

Avec le soutien dela Région des Pays de laLoire, le Conseil Général

de Vendée et la Villede La Roche-sur-Yon

• Vendredi 17 octobre2003 à 20h30

LES SORINIÈRES• Vendredi 28 novembre

2003 à 20h30DERVAL

• Samedi 29 novembre2003 à 20h30

MACHECOUL• Vendredi 5 décembre

2003 à 20h45CHÂTEAUBRIANT

• Samedi 10 janvier2004 à 20h30

LA GRIGONNAIS• Mercredi 14 janvier

2004 à 20h30GUÉRANDE

• Vendredi 16 janvier2004 à 20h30

VALLET• Samedi 17 janvier

2004 à 20h30SAINT-MARS-LA-JAILLE

• Vendredi 23 avril2004 à 20h30

LA-CHAPELLE-DES-MARAIS

& aussi• Vendredi 10 octobre 2003

Capellia LA CHAPELLE-SUR-ERDRE• Du mardi 30 mars au

jeudi 1er avril 2004THÉÂTRE UNIVERSITAIRE DE NANTES

Le roman de Franck Ribaultest paru chez Albin Michel

TARIFS : 13 / 10 / 7

P. comme Père. Il est au cœur de l’histoire, meurtri et violent. Il est, comme on dit parfois, sous l’empire de la bois-son. Ce pays de colère, de déraison, de coups portés. Revenu d’Indochine, comme de toutes ces guerres dont on ne revient pas, il s’acharne à détruire ceux qu’il aime. Pas besoin d’être fin psychologue pour dire comment la douleur se transmute en violence, en aigreur, en rancœur, en réprimandes. C’est une femme qu’on bat, c’est un enfant qui pleure. Mais c’est aussi papa, le paternel, ce père que Franck Ribault aimait malgré tout.

Potier. Prénom Gérard. Né à Nesmy, en Vendée. Comédien, conteur. Inutile de chipoter sur le libellé. L’une et l’autre branches sont admirablement servies par l’artiste. Comédien, on n’en doute pas, la voix est flexible, juste, poreuse : l’imagination s’y agrippe en toute confiance ; le corps, lui, est précis, il a du métier à revendre, il n’est jamais à la remorque du mot ; par le mime, par la danse, le jeu physionomique convoqués, la prestation de Potier prend un air étonnamment théâtral. Ceci dit au sens noble du terme, car le savoir-faire se voue ici à la simplicité.(Jean Saint Hilaire. quotidien Le Soleil, Québec).

Pièce. Nom féminin qu’on retrouve notamment dans l’expression : recevoir la monnaie de sa pièce. Outre cette définition, se dit généralement dans les restaurants à propos d’un excellent morceau : la pièce du boucher. Le mot se prononce également au théâtre qu’il s’agisse ou non de morceaux choisis. Il est enfin employé quand, à la chaîne, celle de l’abattoir ou de l’usine, on travaille aux piècesIci, il faudrait parler du travail de transformation opéré par le narrateur (passer du souvenir douloureux à l’écriture). De celui qui va du texte aux planches (on coupe, on élague, on rehausse, on respecte, on transpose). Il faudrait aussi parler de la pièce comme le spectateur la reçoit et comment son regard nourrit celui qui joue. Cette pièce-là est un morceau de roi, tendre, humble, généreux, saignant aussi.

Premières. On pourrait continuer ici la métaphore bouchère pour évoquer les côtes premières. Il n’en sera rien. On parlera plutôt de Premières moissons. C’est une création de Gérard Potier qui a été jouée au festival d’Avi-gnon avec le soutien de la Région des Pays de la Loire.

Parti pris. Toute mise en scène est un parti pris. Celle de Claude Aufaure qui sait la beauté des choses et le respect des gens est remarquable : « Mon envie de porter ce livre au théâtre m’a conduit à l’adapter très légèrement, à souvent alléger la forme littéraire, à garder le sel et le cœur de la phrase, en la “dégraissant” quelque peu. J’emploie à dessein des termes de boucherie pour le clin d’œil. En un mot à dire moins pour suggérer plus. À trouver l’exemplarité de ce parcours d’enfance et d’adolescence. À le faire nôtre ».

Partage. Ce n’est pas vraiment du partage des tâches dont il est ici question. Cette notion est au cœur de l’aventure. Écrire pour partager la douleur. Partager avec toute une équipe la passion du théâtre pour mettre en œuvre le processus de la création, provoquer les rencontres, comme l’a fait ici Philippe Coutant. Partager enfin, une émotion, un

soir. Un instant fugace et éternel. Dans les livres doctes, pour parler de cet instant-là, on écrit le mot catharsis. C’est une fusion, un échange… Un partage et un don.

Panneaux. Parce que l’idée de fragmenta-tion était au cœur de la représentation, François Corbal et l’équipe décor ont composé un espace clos. Ce sont des panneaux séparés par des meurtrières, des panneaux deguingois sur un sol rouge sang. Avec la lumière de Franck Jeanneau qui, elle aussi, parcellise les corps et les gestes, ce décor inventif traduit la fracture, rythme la parole. Loin de tomber dans le panneau, on est ici au cœur de la cible. ■

Comme une variation pour parler d’un père, d’une pièce et d’un projet

10 La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE

de la mcla

lalettre

N° 13 / septembre - octobre 2003

U N SPECTACLE JAMAIS ne se résume en quel-ques mots, comme un livre jamais ne se réduit à sa quatrième de couver ture. Alors

par où commencer, pourquoi pas, par la lettre P ? On aurait pu décliner ici le mot printemps, comme celui que Gérard Potier a passé à Paris au Théâtre de l’Atalante en remportant un vrai succès public et critique. On aurait pu parler de son parcours, de Beaux et courageux, de Quand je serais petit, du Désespoir des singes… On aurait pu enfin tourner simplement les pages, celles du livre de Franck Ribault. Un point c’est tout.

DeJean-Frédéric Messier

Mise en scèneBenoît VermeulenAssisté deSonia Bélangeret Nicolas Rollin

Décor, costumes & maquettesRaymond Marius BoucherMusique originaleSylvain ScottLumièresMathieu MarcilVidéosBenoît Prégent etJean-Philippe RossiMaquillageAngelo BarsettiAvecMichel BérubéFrançois LétourneauValérie Cantin

• Mercredi 19 novembre 2003 à 20h30 LEGÉ• Samedi 22 novembre2003 à 20h30 SAINT-MARS-LA-JAILLE• Mercredi 3 décembre2003 à 20h30 NORT-SUR-ERDRE• Samedi 13 décembre2003 à 20h30 MISSILLAC

Un spectacle présenté dans le cadrede l’opération « Collèges au théâtre »

TARIFS : 13 / 10 / 7

Pourquoi j’ai programmé ce

road movie, fraternel et émouvant

Jean-Frédéric Messier / Benoît Vermeulen

Au Moment de sa disparition

Conception, adaptation& montage des textesPhilippe Mathé

AuteursPhilippe Claudel, Franz Kafka, Georges Perec, Christophe Malavoy, Marc Le Bot, Jean-Loup Trassard, Benoît Damon, Jean-Louis Fournier, Éric Holder, Bayon, Paul Auster, Jean Rouaud, Philippe Vilain, Christian Bobin, Pascal Commère, Frédéric Roux, Claude Ponty, Jean-Louis Crimon, François A-Rolland, Véronique Olmi, Michel Onfray, Alain Rémond… et Hugo, La Fontaine…Complicité mise en scèneJacques GouinRégie lumièreCélio MénardMusiques originalesJacques LivenaisDécorCyrille PoulainGraphismeLucie Lom et Marc-Antoine MathieuAvecPhilippe MathéJacques LivenaisProductionBibliothéâtreCoproductionThéâtre de l’Hôtel de Villede Saint-Barthélémy-d’Anjou,Association du Festival d’AnjouAide à la créationDRAC des Pays de Loire, Conseil Régional des Pays de la Loire, Conseil Général du Maine-et-Loire, avec le soutien des Pays des Mauges et du Haut-Anjou Segréen, de l’Espace Capellia de la Chapelle-sur-Erdre et de la Communauté de communes de Châteaubriant

• Samedi 6 décembre2003 à 20h30 SAINT-LYPHARD• Vendredi 9 janvier2004 à 20h30 GÉTIGNÉ• Samedi 24 janvier2004 à 20h30 LIGNÉ

TARIFS : 13 / 10 / 7

Philippe Mathé

Le Roman d’un lecteur

V OILÀ BIEN UNE SINGULIÈRE ENTREPRISE ! Fairedu théâtre pour faire aimer les livres.C’est le pari réussi du Bibliothéâtre qui,

depuis 1985 dans la région, sous la direction artistique de Philippe Mathé, croise les genres. Comme autant de chapitres en devenir, Le Roman d’un lecteur est une création qui s’écrit sur la scène à chaque saison. D’abord, il y a eu une manière de prologue. C’était en 1999, la création de L’Ivre de lectures d’après le roman Chut ! de Jean-Marie Gourio. C’était l’histoire d’un non lecteur qui, pour séduire une jolie bibliothécaire, se met à faire semblant de savoir lire et d’aimer les livres.Voici maintenant le chapitre 1, C’est tout son père. Cette fois c’est l’histoire de Robinson Toussaint, un enfant sauvage abandonné dans une bibliothèque qui pour raconter sa vie, celle de ses parents, va avoir recours à tous les livres qu’il a sous la main : Rouaud, Perec, Éric Holder, Christian Bobin, Paul Auster... et bien d’autres encore, contemporains ou classiques… Le résultat, des pages qui vivent leur vie sur la scène, des monologues pour un comédien et un musicien, où il n’est pas besoin de lire entre les lignes pour être ému... en attendant le chapitre 2. Ce sera C’est tout sa mère... À suivre ! ■

Du théâtre pour étancher la soif de lire

DÉCENTRALISATIONMise en scène

Jean-Luc Placé

De & avecJean-Marc Bihour

AccordéonPatrick Lebreton

DécorSandrine Pelloquetet Patrick Rocard

LumièresPatrick Pelloquet

Arrangements musicauxJacques Montembault

RégieYannick Brousse

ProductionCompagnie Patrick Cosnet

Avec l’aide deOnyx et l’Agence culturelle

de Saint-Herblain

• Mardi 9 décembre2003 à 20h30

VARADES• Vendredi 30 janvier

2004 à 20h30 MISSILLAC

• Samedi 31 janvier2004 à 20h30

LEGÉ

TARIFS : 13 / 10 / 7

Jean-Marc Bihour / Jean-Luc Placé

Chochotte

C ’ÉTAIT EN NOVEMBRE 2002. Aujourd’hui encore je me souviens de la tempête de neige au sortir de l’avion et des jours qui

ont suivi. J’atterrissais à Montréal à l’invitation du festival Les coups de théâtre, un rendez-vous pluridisciplinaire autour de la programmation jeune public. Rapidement chacun a pris ses marques. Ce devait être la deuxième journée, à l’usine C, un ancien hangar réhabilité. Une salle de théâtre assez petite, mais techniquement très bien équipée. Dans ce genre de manifestation, on voit pas mal de choses. Peut-être est-ce le regard qui s’habitue, peut-être est-ce le fait de se retrouver entre programmateurs. Toujours est-il qu’au bout d’un certain temps tout se ressemble

un peu. Là, non. J’étais devant quelque chose de différent. D’abord il y avait cette fusion réussie entre la vidéo, le théâtre et la musique. Un jeu d’aller-retour, des complémentarités, des inter-actions… Une vraie invention au service d’une émotion. L’histoire ? c’est celle de deux frères, le grand et le petit. Il y a l’aîné un peu « fou », un peu marginal. Ayant du mal à s’intégrer, l’ado lescent part à l’aventure avec le camping-car de la famille et une petite caméra vidéo. C’est ce voyage qui est en jeu, raconté par le petit frère, partagé entre admi ra tion et questionnement. K7 vidéo, cartes postales… Ici tous les genres se mêlent dans une manière de « road movie » filial où tout le monde est touché : les grands et les petits, les adultes et les adoles cents. Je n’aime pas trop sectoriser le théâtre. Bien sûr, il y a des créations qui s’adressent au très jeune public et des textes qui, a contrario, demeurent assez difficiles d’accès pour des spectateurs non aguerris. Là, on se retrouve devant des thèmes qui traversent les âges et les générations : la quête d’identité, la question de la différence, l’amour fraternel. Et puis, au risque de me répéter, il ya une véritable invention. Aujourd’hui encore je me souviens d’une scène où l’on voit le grand frère « trifouiller » le moteur du camping-carqui lui n’existe que sur l’écran vidéo… Des trouvailles comme ça, il y en a plein. Alors, forcément, on s’en souvient… Comme on se souvient pour la première fois d’une tempêtede neige. ■

MARION ÉCHEVIN, responsable jeune public

OPÉRA ET ACCORDÉON, burlesque et poésie, le cocktail musical concocté par Jean-Marc est un plein de saveur et de fraîcheur. Dans ce cabaret musical, Jean-Marc Bihour,

le grand blond de la troupe des Deschamps/Deschiens chante Fernandel, Donizetti, Gianni Esposito et bien d’autres avec un égal bonheur. Accompagné à l’accordéon par Patrick Lebreton qui lui donne aussi la réplique, il donne à entendre une petite musique personnelle facétieuse.Il poursuit cette saison son itinéraire en Loire-Atlantique en faisant halte à Varades, Legé et Missillac. ■

Tour de chant et piano à bretelles

ou les auteurs de mes jours / Chapitre 1 : C’est tout son père

11La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE

N° 13 / septembre - octobre 2003

Temps forts à suivre…

MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE – ESPACE 4468 et 84 rue du Général Buat – BP 30111 – 44001 Nantes Cedex 1Standard 02 28 24 28 24 – Fax 02 28 24 28 35www.mcla.asso.fr

RÉSERVATIONS / BILLETTERIE10 passage Pommeraye – 44000 NantesTél. 02 51 88 25 25 Du lundi au vendredi de 11h à 18h30Le samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h30

RESTAURANT L’AVANT-SCÈNETél. 02 40 37 09 54

La Maison de la Culture de Loire-Atlantique est subventionnée par le Conseil Général de Loire-Atlantique, avec le concours du Ministère de la Culture – Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire et la participation de la Ville de Nantes et du Conseil Régional des Pays de la Loire.

Lettre de la Maison dela Culture de Loire-Atlantique

Directeur de publication : Philippe CoutantRédacteur en chef : Valérie ContetConception graphique : Le KwaléFabrication : Coiffard ÉditionsDocumentation : Maryvonne CornetCrédits photographiques : Ballets Trokadero,Agence Enguerand/Marc Enguerand, compagnie Garin Troussebœuf, Guy Delahaye, Mario del Curto, Guiseppe Digiglio, Luc Bonaldi, CRÉA, Eric Legrand, Simon Ménard, Anne Bourny, Vincent Pontet/Enguerand, Pascal Victor, Agence GammaISSN : N°1243-9487

de la mcla

lalettre

N° 13 / septembre - octobre 2003

Esther Aumatell, Yvann Alexandre,Olivier Bodin, Hervé Maigret

4X3 (4 chorégraphes, 3 soirées)

Parce que la danse en région témoigne d’une vitalité et d’une inventivité sans cesse renouvelée, une scène partagée, quatre chorégraphes et trois soirées. C’est, en un temps donné, tout l’art d’Esther Aumatell, d’Yvann Alexandre, d’Olivier Bodin et d’Hervé Maigret avec la compagnie ngc25... qui est ici en jeu. Un panorama qui joue la carte de la découverte avec des atouts

ESPACE 44Mardi 27, mercredi 28 et vendredi 30 janvier 2004

Louis Calaferte / Gildas Bourdet

Le Roi VictorUn auteur contemporain solitaire et rebelle : Louis Calaferte. Un texte qui balade les mots entre humour et cruauté, dérision et satire cinglante. Un metteur en scène de renom : Gildas Bourdet, l’un des fondateurs du Théâtre de la Salamandre à qui l’on doit notamment Le Saperleau, directeur du théâtre de l’Ouest Parisien, metteur en scène de L’Atelier de Grumberg couronné par les Molière. Des acteurs qui savent ce que rire veut dire : Didier Bénureau et Catherine Arditi. Royal ! ■

C R É A T I O NESPACE 44

Du mercredi 7 au vendredi 23 janvier 2004

Anton Tchekhov / Laurent Orry

La MouetteTexte majeur du théâtre d’aujourd’hui, La Mouette marque aussi, pour certains, sa fin, son accomplissement ultime. Propos sur la création artistique, le manque d’amour, le bonheur qui n’est jamais là où on l’attend, la pièce de Tchekhov est ici proposée dans une nouvelle traduction par la troupe Ipso Facto et le jeune metteur en scène nantais Laurent Orry. Une aventure théâtrale épurée. ■

C R É A T I O NTHÉÂTRE UNIVERSITAIRE

DE NANTESDu mardi 13 au

samedi 17 janvier 2004

Intégrale de l’œuvre pour piano seul de

Robert Schumann(Sur une idée du CRÉA)Nicolas Angelich, Jean-Efflam Bavouzet, Philippe Bianconi, Claire Désert, François-Frédric Guy, Marie-Josèphe Jude, Emmanuel Strosser. La fine fleur du piano est au rendez-vous de la nouvelle aventure musicale proposée par le CRÉA. Après Chopin et l’intégrale Beethoven, voici Papillons, Humoresque, Scènes d’enfants et toute l’invention romantique de Robert Schumann. ■

ESPACE 44ET AUTRES LIEUX

Du jeudi 18au mercredi 24 mars 2004