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www.expressions-venissieux.fr Numéro 577 DU 25 MARS AU 7 AVRIL 2015 Du champ à l’assiette - Cuisiner des produits locaux bio, de bonne qualité, c’est l’assurance de manger sainement et d’aider au maintien d’une agriculture de proximité. Les paniers des AMAP ont ouvert la voie il y a près de quinze ans. L’offre s’est élargie depuis. À Vénissieux, la possibilité de s’appro- visionner via les circuits courts n’est pas encore très étendue mais elle se déve- loppe. Depuis 2006, chaque mercredi soir devant la Maison des associations Boris-Vian, ils sont une quarantaine à venir chercher leur panier d’Alter Conso. Le système est bien rodé. Les clients s’abonnent pour une période de six mois. Alter Conso, qui gère qua- torze points de distribution dans l’ag- glomération, travaille avec 45 produc- teurs locaux (tous situés dans un rayon de 80 km) pour confectionner ces paniers de produits frais. Depuis peu, au centre social Eugénie- Cotton, le collectif VRAC (Vers un réseau d’achat en commun) propose aux Vénissians d’accéder à des pro- duits de qualité à un prix très bas. Et à Parilly, où un groupe s’est engagé dans le défi Familles à alimentation posi- tive, un projet d’épicerie mobile devrait bientôt voir le jour. Pages 6-7 Quand c’est court, c’est bon! TRANSPORTS EN COMMUN Intérêt et inquiétudes autour du prolongement du tram T1. p. 5 ÉCOLE Une collégienne déscolarisée depuis trois mois pour cause de harcèlement. p. 5 AU THÉÂTRE “Benvenuta l’Italia” du 26 au 28 mars. p. 9 Avantage Michèle Picard Michèle Picard a viré assez largement en tête au premier tour, devant Christophe Girard, Damien Monchau et Lotfi Ben Khelifa qui, tous, ont décidé de maintenir leur liste. Le second tour, dimanche, donnera donc lieu à une quadrangulaire. Pages 2-3 5 e MARCHE NORDIQUE, DIMANCHE 29 MARS page 11 PHOTO RAPHAËL BERT

Expressions - numéro 577

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Expressions, les nouvelles de Vénissieux - Numéro 577

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www.expressions-venissieux.frNuméro 577

DU 25 MARS AU 7 AVRIL 2015

Du champ à l’assiette - Cuisiner desproduits locaux bio, de bonne qualité,c’est l’assurance de manger sainement etd’aider au maintien d’une agriculture deproximité. Les paniers des AMAP ontouvert la voie il y a près de quinze ans.L’offre s’est élargie depuis.À Vénissieux, la possibilité de s’appro-visionner via les circuits courts n’est pasencore très étendue mais elle se déve-loppe. Depuis 2006, chaque mercredisoir devant la Maison des associationsBoris-Vian, ils sont une quarantaine àvenir chercher leur panier d’AlterConso. Le système est bien rodé. Lesclients s’abonnent pour une période de

six mois. Alter Conso, qui gère qua-torze points de distribution dans l’ag-glomération, travaille avec 45 produc-teurs locaux (tous situés dans un rayonde 80 km) pour confectionner cespaniers de produits frais.Depuis peu, au centre social Eugénie-Cotton, le collectif VRAC (Vers unréseau d’achat en commun) proposeaux Vénissians d’accéder à des pro-duits de qualité à un prix très bas. Et àParilly, où un groupe s’est engagé dansle défi Familles à alimentation posi-tive, un projet d’épicerie mobiledevrait bientôt voir le jour.

Pages 6-7

Quand c’est court, c’est bon !TRANSPORTS EN COMMUNIntérêt et inquiétudes autourdu prolongement du tram T1.

p. 5

ÉCOLEUne collégienne déscolariséedepuis trois mois pour causede harcèlement.

p. 5

AU THÉÂTRE“Benvenuta l’Italia”du 26 au 28 mars.

p. 9

AvantageMichèle Picard

Michèle Picard a viré assez largement en tête au premier tour,devant Christophe Girard, Damien Monchau et Lotfi Ben Khelifa qui,tous, ont décidé de maintenir leur liste. Le second tour, dimanche,donnera donc lieu à une quadrangulaire.

Pages 2-3

5e MARCHE NORDIQUE,DIMANCHE 29 MARS

page 11

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Comme en 2014, MichèlePicard est en tête.Comme en 2014, Chris-tophe Girard accuse unretard de plus de mille

voix. Et comme en 2014, quatrelistes sont en position de se mainte-nir pour le second tour dimancheprochain. Presque un copié-collé.Sauf qu’en 2014, neuf listes étaienten lice et qu’aujourd’hui, pour pro-gresser entre les deux tours, les can-didats ne peuvent compter que surles abstentionnistes.

C’est le premier enseignement àtirer de ce premier tour de l’électionmunicipale partielle de Vénissieux.La justice, d’abord par le Tribunaladministratif puis par le Conseild’État, avait conclu que le scrutinde 2014 avait été faussé par lesmanœuvres de la liste identitairemenée par Yvan Benedetti ; lesrésultats du 22 mars montrent aucontraire une certaine permanence.

Dans un contexte d’abstentionrenforcée — 59,37 % des électeursvénissians ont boudé les urnes alorsqu’ils étaient 55,75 % en 2014 — laliste de rassemblement de la gauche(PCF, PG, EELV, MRC, PRG, per-sonnalités socialistes et de la sociétécivile) conduite par Michèle Picardtotalise 4387 voix, soit 37,66 % dessuffrages. Soit une progression de620 voix et 7 points. Le maire sor-tant, en tête dans 24 bureaux sur 28,est parvenu à mobiliser largement.Et pas seulement parce que les listesde gauche étaient moins nom-breuses. Pour preuve : son principalconcurrent à gauche, le socialisteLotfi Ben Khelifa, voit son audiencereculer sur la ville (- 186 voix parrapport au premier tour de 2014)alors qu’aucune liste socialiste dissi-dente n’était présente cette fois. Or,en 2014, la liste de Mme Hamdiken-Ledésert avait été choisie par628 électeurs (5,13 %).

À droite, Christophe Girard pro-gresse de 22 % à 28,64 % (+ 639 voix)grâce à l’union réalisée d’embléeentre l’UMP, les centristes de l’UDIet le Modem. La droite tradition-nelle n’a jamais atteint un tel niveauà Vénissieux. Mais si l’ancien villié-riste poursuit son implantation, iln’atteint toutefois pas les 3346 voixobtenues en 2014 par l’addition desa liste et de celle de M. Iacovella. Etson score, en recul de 1,77% sur letotal droite de 2014, se situe en des-sous des espoirs qu’il avait placésdans son “rassemblement inédit”.Durant la campagne, le leader de la

droite se disait en effet convaincuqu’une majorité se levait pour“mettre fin à 80 ans de commu-nisme”. Or il finit à 9 points der-rière Michèle Picard. Il n’arrive entête que dans trois bureaux, contrecinq en 2014. Michèle Picard lui“reprend” notamment Moulin-à-Vent et Ernest-Renan.

Le FN moins haut qu’attendu

La surprise de ce premier tourréside finalement dans le score rela-tivement faible du Front nationalpar rapport à son étiage au niveaunational — même si les résultats desDépartementales ne lui permettentplus de revendiquer le titre de “pre-mier parti de France”.

Damien Monchau a récolté1856 voix, soit 15,93 % des suf-frages. Loin des 27 % engrangés parla formation frontiste à Vénissieuxlors des dernières élections euro-péennes.

Le candidat FN coiffe sur lepoteau le candidat socialiste LotfiBen Khelifa, qui doit se contenterde 15 % des suffrages (0,79 pointde moins qu’en 2014) Encore unefois, c’est sur le Plateau que LotfiBen Khelifa réalise ses meilleuresperformances. En particulier à Paul-Langevin, le seul bureau de Vénis-sieux où il arrive en tête. Mais Léo-Lagrange lui échappe au profit deMichèle Picard. Et, globalement, iln’est plus qu’en troisième positionaux Minguettes, derrière MichèlePicard et Christophe Girard.

La liste Lutte Ouvrière, qui étaitconduite cette année par Jean-PierreTardy, ferme la marche avec un scorede 2,76 %. Elle recueille 322 voix,cinq de moins qu’en mars 2014 maisprogresse légèrement en pourcentage.Dès les résultats du premier tourconnus, les militants de LO ont faitsavoir qu’ils appelaient à voterMichèle Picard dimanche prochain. �

GILLES LULLA

L’événement ÉLECTION MUNICIPALE

1747 621 601 69 18 231 177 1061047 519 511 62 14 201 166 68

749 368 355 57 12 121 135 301180 472 459 64 7 178 137 73

997 451 444 69 7 165 140 63911 402 396 60 13 149 113 61

1018 414 407 86 12 139 99 711006 451 438 101 10 121 157 49

996 455 447 86 4 134 167 56938 442 432 91 19 155 111 56

1222 483 472 93 24 158 152 45829 286 280 56 16 127 43 38

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Électionmunicipale

✰ ✰ ✰1er tour

22 mars 2015Hôtel de ville

PasteurMonery

Max-BarelCharréard

Ambroise-CroizatJules-Guesde

ParillyJeanne-Labourbe

Clos-VergerJoliot-Curie

Viviani851 336 327 72 3 127 83 42

1077 482 470 96 10 169 143 52905 382 374 77 13 154 88 42

1232 626 606 125 14 220 206 41785 367 355 76 13 133 98 35682 255 251 52 3 122 49 25

1385 705 699 88 27 281 213 90816 341 336 59 5 150 83 39

1075 517 506 75 14 220 133 641057 404 393 58 13 167 90 651146 332 312 26 8 109 83 861434 423 410 31 24 158 95 102

872 335 327 47 0 127 90 631381 391 381 28 8 114 90 1411061 299 294 16 5 127 76 70

975 377 367 36 6 130 120 75

Pauline-KergomardMoulin-à-Vent

Paul-Vaillant-CouturierErnest-RenanGeorges-Lévy

Gabriel-PériCentre

Henri-RaynaudMaison du Peuple

Louis-PergaudLéo-Lagrange

Anatole-FranceSaint-ExupéryPaul-Langevin

Jean-MoulinHenri-Wallon

TOTAL VÉNISSIEUX 29374 11936 11650 1856 322 4387 3337 1748100 40,63 97,60 15,93 2,76 37,66 28,64 15,00TOTAL VÉNISSIEUX %

Mic

hèle

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D

Michèle Picard en ballottaSur fond de forte abstention, le maire sortant est arrivé assez largement en tête du premier tour. 1050 voix la séparent du leader de la droite, Christophe Girard.Damien Monchau et Lotfi Ben Khelifa terminent loin derrière : 15,93 % pour le candidat frontiste et 15 % pour le candidat socialiste. Le second tour, dimanche 29 mars, donnera lieu à une quadrangulaire.

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Jaurès

Michèle Picard a lancé un appel au rassemblement des forces de gauche et de toutes les “énergies citoyennes” pour battre la droite et l’extrême droite

Les candidatures pour le second touront été déposées ce mardi 24 marsavant midi. Cette année encore, lesélecteurs auront donc le choix entrequatre listes ce dimanche : “Rassem-bler les Vénissians, tenir le cap àgauche” (Michèle Picard) ; “Je vote lebon sens” (Christophe Girard) ;“Vénissieux Bleu Marine” (DamienMonchau) ; “Ensemble pour Vénis-sieux” (Lotfi Ben Khelifa).

La liste électorale de Vénissieux comptait cetteannée pour le premier tour 29374 inscrits.

Cela représente 674 électeurs de plus qu’aux municipales de 2014.

40,63 c’est le pourcentage de participation de ce premier tour. Un recul de prèsde quatre points par rapport à 2014.

“Je tiens à souligner le travail important des services de la Ville, ainsi que des présidents, des assesseurs

et des secrétaires des bureaux de vote, dans l’organisation de ce premier tour.”

Gilles Rouveure, président de la délégation spéciale.

age favorableMichèle Picard

“J’appelle toutes les forces degauche, tous les progressistes ettoutes les énergies citoyennes à semobiliser et à se rassembler derrièrenotre liste pour enfoncer le clou ! Le29 mars prochain, aucune voix nedoit manquer pour battre la droitesarkozyste de Christophe Girard, ladroite des petits calculs politiciens,des intérêts particuliers et de l’ar-gent roi. Aucune voix ne doit man-quer pour faire barrage aux idéesracistes et aux discours de rejet duFront national, à tous ceux qui prô-nent la division et la discrimination.

“Le deuxième tour qui s’annonceest crucial pour notre ville. C’estl’avenir de nos services publics deproximité, des politiques sociales,familiales, culturelles, éducatives,sportives qui est en jeu. C’est ladynamique incontestable de notreville, sa cohésion entre les généra-tions et sa volonté sans faille dedéfendre l’intérêt général que notreliste porte haut et fort (...)” �

Christophe Girard“Contrairement aux apparences,

nous avons vraiment démontré quel’alternative est possible à Vénis-sieux. Nous ne sommes qu’au pre-mier tour. Le score montre que leseul choix qui s’offre aux Vénissians,c’est soit Michèle Picard soit Chris-tophe Girard. Une vraie mobilisa-tion de l’abstention reste possible. Ily a une vraie volonté que ça changeà Vénissieux.

[Concernant l’appel lancé parDamien Monchau pour un “projetcommun” au deuxième tour] “J’aidéjà fait un rassemblement, autourde la compétence et de la volonté deservir cette ville, avec des gens quiveulent que Vénissieux change.C’est ce qui compte. On voit bienque cette liste montée à l’arrache[Vénissieux Bleu Marine] n’est pasce qui convient pour Vénissieux.” �

Damien Monchau

“Tant que l’on n’est pas premieret que l’on n’a pas gagné, cela resteinsuffisant. Au vu des difficultésque l’on a rencontrées durant cettecampagne, et du fait qu’il s’agissaitde ma première candidature àVénissieux, le score est malgré toutassez bon. L’abstention nous a faitun mal considérable. Notammentau sein de nos troupes, puisquenotre capital de voix possibles était

largement supérieur selon les résul-tats des dernières élections. De cefait, je pense que nous pouvonsencore mobiliser par un travail deterrain très actif. Mais nous nesommes pas sectaires. Nous sommesouverts à toute possibilité d’entente,de discussion, avec toute équipedésireuse de mettre en place un pro-jet commun, dans l’optique de fairebattre la maire sortante et sonéquipe.” �

Lotfi Ben Khelifa“1 746 Vénissians ont fait

confiance à la liste “Ensemble pourVénissieux”. Ce résultat montre quenotre projet pour Vénissieux a étéapprécié par les électeurs qui aspi-rent à un renouveau pour notrecommune. Il montre qu’une alter-native à gauche est possible.

“Mme Picard a appelé “toutes lesforces de gauche et à se rassemblerderrière [sa] liste”. Pour elle, un telsoutien passe purement et simple-ment par un “désistement” de notreliste en sa faveur. Cette positionn’est pas acceptable et témoigned’un grand mépris pour notre pro-

jet et pour les électeurs qui ont votépour nous. Nous serons donc pré-sents au second tour.

“Nous allons nous employer àmobiliser les abstentionnistes. Il estimportant pour Vénissieux quenotre liste puisse peser dans le nou-veau conseil municipal et défendredes mesures pour améliorer la viequotidienne des habitants (...)” �

Jean-Pierre Tardy“Le taux d’abstention et le score

du Front national montrent ledésarroi de bien des travailleurs.

“Nous ne tenons pas à favoriser,même indirectement, la liste deLotfi Ben Khelifa, du Parti socia-liste, qui soutient ce gouvernementqui fait la guerre aux travailleurs ; ninon plus, bien sûr, la liste de Chris-tophe Girard, soutenue par Sarkozyqui rêve de revenir au pouvoir pourpoursuivre la politique antisocialede Hollande. Quant à la liste deDamien Monchau, c’est celle duFront national, qui a pour ambitionde servir les capitalistes exactementcomme les autres avec plus de viru-lence encore et de manière encoreplus autoritaire.

C’est pour ne pas favoriser cestrois listes que nous voterons pourMichèle Picard et sa liste.” �

Où voter, et quand ?Pour le second tour de l’électionmunicipale (et des conseillers métro-politains, pour lesquels on vote enmême temps), les 28 bureaux devote de Vénissieux seront ouverts de8 heures à 19 heures.

Dimanche,c’est l’heure d’été !Le passage à l’heure d’été se fait cedimanche 29 mars à 2 heures dumatin. Il faudra ajouter 60 minutesà l’heure légale et il sera alors3 heures.À prendre en compte si vous nevoulez pas arriver dans le bureau devote après sa fermeture.

Pas là ?Faites une procurationLes électeurs absents peuventencore voter par procuration. Lademande peut être remplie depuisson ordinateur, en allant chercher leformulaire Cerfa n° 14952*01 surle site vosdroits.service-public.frIl faut ensuite l’imprimer et l’appor-ter en personne au commissariat depolice (ou à la brigade de gendar-merie ou au tribunal d’instance deson lieu de travail) afin de valider sademande. Il est préférable de s’yprendre le plus tôt possible. Donc,maintenant.

MeetingUn seul meeting est annoncé à cejour (mardi) : celui de la liste “AvecMichèle Picard, rassembler lesVénissians, tenir le cap à gauche”.Il aura lieu ce jeudi 26 mars à18 heures, salle Irène-Joliot-Curie,sur le thème “La gauche rassembléepour battre la droite et le FN”.

Appel à voterd’Eléazar BafountaMichèle Picard a par ailleursengrangé un nouveau soutien, celuid’Eléazar Bafounta (ex-PRG). Celuiqui fut adjoint au maire avait choisien 2014 de conduire une liste aunom de son mouvement “Union desvoix” mais n’avait donné pour lesecond tour aucune consigne de vote.Il a fait un choix différent, cette fois :“Je suis de ceux qui disent qu’il fautque les choses bougent, qu’il faut queles choses changent, écrit-il. Et je suisaussi de ceux qui disent qu’il fautsavoir garder un peu d’honnêteté, sur-tout en politique. J’apporte mon sou-tien sans réserves et sans contrepartieaucune à la liste conduite par MichèlePicard. Pour ce qui me concerne, il nes’agit ni de Gauche ni de Droite maisuniquement de bon sens, comme le ditsi bien l’un des candidats, de bon sens,de logique et de l’intérêt de notre villeet des Vénissians (...).”

Municipales 20141er tour - 23 marsInscrits 28700Votants 12700 (44,25 %)Exprimés 12249 (42,68 %)M. Picard 30,72 %Ch. Girard 22,03 %L. Ben Khelifa 15,79 %Y. Benedetti 11,49 %M. Iacovella 6,02 %S. Hamdiken-Ledésert 5,13 %E. Bafounta 3,78 %M.-Ch. Seeman 2,67 %M. Grami 2,37 %

2e tour - 30 marsInscrits 28701Votants 13658 (47,59 %)Exprimés 13196 (45,98 %)M. Picard 37,64 %Ch. Girard 30,40 %L. Ben Khelifa 21,69 %Y. Benedetti 10,27 %.

ParticipationJean-Moulin (28,18 %), Paul-Lan-gevin (28,31 %) et Léo-Lagrange(28,97 %) sont les bureaux où laparticipation a été la plus faible. Ilssont suivis d’Anatole-France(29,50 %).Les bureaux de vote du Centre etd’Ernest-Renan sont les seuls où laparticipation a légèrement dépasséles 50 %. Suivent derrière Pasteur, leMonery et la Maison du peuple.Au total, la participation n’a atteint oudépassé les 40 % que dans 16 bureauxsur 28.

Liste de Michèle PicardElle fait ses meilleurs scores àGabriel-Péri (48,60 % soit + 8 %par rapport à 2014) et à Henri-Ray-naud (44,64 %).Son score le plus bas est à Parilly :27,62 %; le maire sortant y est toute-fois en progression de plus de 4 pointsdepuis 2014.Dans 25 bureaux sur 28, elledépasse les 30 % (et même les 40 %dans huit bureaux). C’est neuf deplus qu’en 2014. Elle fait la courseen tête dans 24 bureaux sur 28.

Avec 4387 voix sur la ville, la listede Michèle Picard est en nette pro-gression sur 2014 : + 624 voix et+ 6,94 %. Mais il faut rappeler quel’union PCF, PG, EELV, MRC de2014 a été renforcée par le PRG etune personnalité socialiste qui ontquitté la liste PS.

Liste de Christophe GirardElle fait son meilleur score auMonery : 38,02 %. Mais sur cemême bureau en 2014, il faisait 31 %et la liste conduite par M. Iacovella(qui a rejoint l’union de la droite)avait séduit 17 % des électeurs.Dans 10 bureaux sur 28, M. Girardest au-dessus des 30 %.Son plus mauvais score est àViviani : 15,36 % (en 2014 : 22 %).M. Girard passe devant MichèlePicard dans 3 bureaux : le Monery,Parilly et Jeanne-Labourbe.Avec 3 337 voix sur la ville,M. Girard n’atteint cependant pasle score que lui promettaient sonunion dès le premier tour avecl’UDI de M. Iacovella (738 voix en2014), le ralliement de Mme Mer-tani (MoDem) candidate l’an der-

nier avec M. Ben Khelifa, et le sou-tien de M. Grami (290 voix en2014).

Liste de Damien MonchauLe Front national “officiel” améliorele score de M. Benedetti — celuipar qui l’annulation du scrutin de2014 est arrivée, pour cause demanœuvres frauduleuses —. Lechef du FNJ du Rhône recueille1856 voix et 15,93 %, là où l’ultra-droite avait obtenu en 2014 au pre-mier tour 1408 voix et 11,49 %.Il fait ses meilleurs scores à Parilly(23,05 %) et à Pauline-Kergo-mard (22 %). Dans dix bureaux,le FN dépasse les 20 %. En 2014,Yvan Benedetti n’avait atteint cepourcentage dans aucun bureau,pas plus au premier qu’au secondtour.Ses plus petits scores sont à Léo-Lagrange (8,33 %), à Anatole-France (7,56 %) et surtout à Jean-Moulin : 5,44 %. Dans ce dernierbureau, Michèle Picard est à43,20 %, Christophe Girard à25,85 % et Lotfi Ben Khelifa à23,80 %.

Liste de Lotfi Ben KhelifaElle fait son meilleur score à Paul-Langevin : 37 %. Au premier tourde 2014, il avait fait 29 % sur cebureau et même 53,68 % au secondtour, pour lequel la participationavait bondi. C’est le seul bureau devote de Vénissieux où il arrive entête.Son plus mauvais score est à Ernest-Renan : 6,76 %. Ici, ChristopheGirard et surtout Michèle Picard setaillent la part du lion, avec respec-tivement 34 % et 36,30 %.Il ne recueille donc pas les fruitsqu’avait fait mûrir en 2014 la dissi-dente socialiste Samia Hamdiken-Ledésert (628 voix, soit 5,13 %) quiavait appelé à voter pour lui ausecond tour. Sur ce total, il luimanque quelque 800 voix.

Liste de Jean-Pierre TardyIl fait ses meilleurs scores à Ana-tole-France : 5,85 %, à Viviani :5,71 % et à Joliot-Curie : 5 %.Mais à Saint-Exupéry, le scénariode 2014 s’est répété : le candidat deLutte ouvrière n’a convaincu aucunélecteur.

JOURNAL DU SECOND TOUR

EN DIRECT DES BUREAUX DE VOTE

Les réactions au soir du premier tour (extraits)

Christophe Girard compte sur une mobilisation des abstentionnistes en sa faveur

L’appel à l’union lancé par le FN a été rejeté par Christophe Girard

Pour le candidat du PS, sa liste représente une alternative à gauche

ACTUALITÉS PAGE 4Mercredi 25 mars 2015 - n° 577 - www.expressions-venissieux.fr

POUR LES PERSONNESATTEINTES DU DIABÈTE DE TYPE 2Le réseau DIALOGS tient àVénissieux tous les 2e mardisdu mois des réunions destinéesaux personnes atteintes du dia-bète de type 2.Gratuites et ouvertes à tous,elles se déroulent entre 14 et16 heures au Groupe hospita-lier mutualiste Portes du Sud,avenue du 11-novembre-1918(salle VIP).La prochaine réunion se fera le14 avril, sur le thème “Bienmanger et bouger”.Inscription et renseignementsau 0478609630.www.dialogs.fr

VACCINATIONS PUBLIQUESET GRATUITESLes séances de vaccinationspubliques à Vénissieux ont lieuau centre de prévention CDHSles 1er et 3e mercredis de chaquemois de 14 heures à 15 heures,et les 2e et 4e mercredis dechaque mois de 17 heures à18 heures.Centre de prévention CDHS:5, rue de la Paix.

MALADIE D’ALZHEIMER :AIDER, SOUTENIRPour tout renseignement ouaide concernant la maladied’Alzheimer, on peut entrer encontact à Vénissieux avec GuyJacquin, membre du conseild’administration de FranceAlzheimer Rhône.On peut le joindre par télé-phone, au 0683411500, oupar mèl :[email protected] peut aussi lui adresser uncourrier à la Maison des asso-ciations Boris-Vian (13, rueMarcel-Paul).

LE GUIDE VACANCES ÉTÉ-AUTOMNE2015 DE L’APASEV EST PARUDes dizaines de séjours à lacampagne, à la montagne, à lamer, et même à l’étranger, sontproposés aux familles et auxenfants. Si vous restez à Vénis-sieux, sachez que les maisonsde l’enfance des différentsquartiers accueillent vos enfants,tout comme le centre aéréd’Eyzin-Pinet.Les fiches de souhaits sont àrenvoyer uniquement par LaPoste et à partir du mardi7 avril, à l’Apasev :hôtel de ville5, avenue Marcel-HouëlBP24 - 69631 Vénissieux cedex.Toutes les informations et télé-chargement de la plaquette surwww.apasev.fr

JOURNÉE DE L’AUTISMEDanser pour donner un avenirmeilleur aux autistes, voilàl’objectif que se sont fixé lesparents d’enfants atteints parcette maladie. Une répétitionaura lieu au CRESS (1 rueEugène-Maréchal) le 28 marsdès 16 heures. Tous les partici-pants de Lyon et de sa région seretrouveront le 2 avril placeLouis Pradel à 18 heures. Avecune seule condition : être vêtude bleu.

GRAND LOTOLe club de gymnastique volon-taire de Vénissieux Centre orga-nise son grand loto, samedi4 avril à partir de 14 heures,salle municipale du 47, boule-vard Ambroise-Croizat.Nombreux lots dont unechaîne hi-fi, une caméra sport,petit électroménager, bonsd’achat, etc.1 carton 3€ - 4 cartons 10€

7 cartons 15€ - 10 cartons 20€.

Mobilisation - Successeur deThierry Lepaon à la tête de la CGT,Philippe Martinez était à Vénissieuxle 11 mars. Reçu à la Maison dupeuple, où l’union locale tenait sonassemblée générale mensuelle, l’an-cien “patron” de la fédération de lamétallurgie a rencontré les déléguéssyndicaux des entreprises du sec-teur. Notamment Renault Trucks etBosch où, malgré des plans sociauxsuccessifs, les menaces sur l’emploisont toujours aussi pressantes.

Au-delà de l’examen de la situa-tion locale, il s’agissait, pour le nou-veau n° 1 de la CGT, de lancer lamobilisation dans la perspective de lajournée interprofessionnelle de luttecontre les mesures d’austérité, pro-grammée le 9 avril. Il a prôné une“posture offensive” pour faire de cettejournée un succès. Outre la CGT,Force ouvrière et Solidaires appellentégalement à la mobilisation.

Cette décision d’action com-mune se veut une réponse aux diffé-rentes mesures d’inspiration libéraleprises ces derniers mois par le pou-voir socialiste : du pacte de respon-

sabilité à la loi Macron en passantpar la rigueur budgétaire et laréforme territoriale, sans oublier laréforme des retraites portant ladurée de cotisation à 43 ans. Lestrois syndicats demandent un chan-gement de la politique économique

afin de “combattre et réduire le chô-mage, permettre la création d’emplois,préserver les droits et tous les régimessociaux, garantir et promouvoir le ser-vice public, augmenter les salaires dessecteurs public et privé, les retraites, lespensions et les minima sociaux”. �

Le n° 1 de la CGT en tournéepour le 9 avril MAL-ÊTRE ? VENEZ EN

PARLER AU PAEJ

Dans le cadre de la semaine d’infor-mation sur la santé mentale qui sedéroule jusqu’au 29 mars, le PAEJ arécemment organisé une journéeportes ouvertes.Installée depuis deux ans et demirue Victor-Hugo, cette structurereçoit les jeunes de 12 à 25 ans ensituation de mal-être. Cinq profes-sionnels les accueillent. “L’an der-nier, indique Olivier Raison, éduca-teur spécialisé, nous avons reçu210 personnes (jeunes seuls ouaccompagnés de leurs familles). Etune cinquantaine depuis janvier”.Financé par les Villes de Vénissieux,Saint-Fons et Feyzin, et par la direc-tion départementale de la cohésionsociale, le Point Écoute répond à unvrai besoin. “Ici nous ne sommespas dans le soin, précise l’éduca-teur. Les jeunes viennent seuls, oubien nous sont envoyés par desprofessionnels. Parfois encore, cesont les parents qui les accompa-gnent. Nous proposons un accueil,une écoute, des informations, unsoutien à la parentalité. En cas debesoin, mais c’est très rare, cer-tains jeunes peuvent être orientésvers une structure de soins.”Les rencontres avec les profession-nels permettent aux adolescents desortir des situations d’angoisse, demal-être, de trouver les mots pouren parler. “Il nous arrive égalementd’accueillir des jeunes déscolarisés,mis à l’écart au collège, harceléspar d’autres élèves. Dans ces cas-là, nous accueillons les victimesmais aussi les agresseurs.” L’ac-cueil et les entretiens sont gratuitset confidentiels.

PAEJ : 19 rue Victor-Hugo à Vénissieux.Accueil sans rendez-vous : lundi de 14 à17 heures, mardi de 16 à 19 h 30 et mer-credi entre 10 et 19 heures.Renseignements et permanences télé-phoniques tous les jours sauf le lundimatin au 06 23 97 83 04.

Souvenir du 19 mars 1962 -La célébration de la “Journée natio-nale du souvenir et de recueillement àla mémoire des victimes civiles et mili-taires de la guerre d’Algérie et descombats en Tunisie et au Maroc”, ce19 mars 2015, s’est déroulée demanière un peu particulière, àVénissieux. Sans conseillers munici-paux, dans l’attente de l’élection du22 mars, mais en présence d’ungroupe de jeunes du conseil munici-pal d’enfants, installé en novembredernier.

Garder vivante la mémoire, veil-ler au respect de la vérité historique,honorer les morts, éveiller lesconsciences citoyennes… Tel est lemessage du comité national de laFnaca, que relayait André Bruyas, leprésident de la section vénissiane.Puis Gilles Rouveure, le président dela délégation spéciale (qui gère laVille jusqu’à l’élection du conseilmunicipal), a donné lecture du mes-sage du secrétaire d’État chargé desanciens combattants. M. Todeschiniy invite à “honorer dans un mêmehommage tous ceux qui sont tombésou qui ont souffert” pendant les com-bats en Algérie, en Tunisie et auMaroc : combattants, mais aussi vic-

times civiles. “Il faut que nous soyonscapables de faire de cette histoire uninstrument d’éveil des consciencescitoyennes contre toutes les haines ettoutes les violences” insiste notam-ment le secrétaire d’État. “La Mar-seillaise” a conclu la cérémonie,avant les traditionnels remercie-ments aux porte-drapeaux. �

Solidarité - La Fondation d’entre-prise Caisse d’épargne Rhône-Alpesa remis récemment un chèque de10 000 euros à la communautéEmmaüs de Vénissieux. “Ce donnous a permis d’acquérir un car deneuf places pour assurer les déplace-ments des compagnons, précise Pierre-Yves Tesse, président de l’associationEmmaüs Lyon. Alors que la commu-nauté se dote d’un nouveau lieu devente dans le quartier des Gratte-Cielà Villeurbanne et qu’en novembre pro-chain, nous allons accueillir 29 com-pagnons supplémentaires à Vénissieux,il était nécessaire que nous disposionsde moyens renforcés de déplacement.”Et comme chez Emmaüs la solida-rité reste le maître mot, “la camion-nette remplacée, après avoir été répa-

rée, a été envoyée dans l’une de noscommunautés au Burkina-Faso”.

Actuellement, la communautévénissiane compte 59 compagnonsdont 11 compagnes et cinq couples.Dix nationalités sont représentées.“Tous les jours, nous recevons trois ouquatre demandes de personnes de pas-sage. Nous sommes obligés d’en refuserpar manque de place.”

“Nous avions déjà aidé Emmaüs àVienne, précise Norbert Buisson(direction de l’action coopérative dela Fondation d’entreprise Caissed’épargne). L’objectif de cette action estd’assurer une continuité de l’activitésolidaire, notamment entre les commu-nautés. En 2013, la Fondation aaccompagné 104 projets, pour un mon-tant total de 2,7 millions d’euros.” �

Les élèves entrent dans le mouvementLycée Marcel-Sembat - Les élèves du lycée d’enseignement général ettechnologique Marcel-Sembat s’étaient quelque loupé le 6 mars dernier. Aulendemain d’une soirée d’“occupation” de l’établissement menée par les pro-fesseurs et les parents d’élèves, une grève spontanée s’était déclenchée. Tropspontanée. Le mouvement avait tourné court après un accident de voitureimpliquant trois jeunes de l’établissement.

Le jeudi 19 mars, les lycéens ont bien rectifié le tir. La grève était struc-turée. Aucun incident n’a été à déplorer. “On ne veut surtout pas donner unemauvaise image de l’établissement, déclarait Sabrina, meneuse du mouve-ment avec plusieurs autres élèves de terminale. Si l’on soutient les professeursdans leurs revendications de moyens supplémentaires, c’est justement pour queMarcel-Sembat reste le très bon lycée qu’il est devenu ces dernières années.”

Depuis le début de l’année, ces terminales disent ne plus reconnaitrel’établissement qu’ils ont fréquenté en seconde et en première : “Il y a de plusen plus d’élèves, parmi les plus jeunes beaucoup sont agités, il y a eu pas mald’incidents, les agents d’accueil et les profs sont à cran. Obtenir un second postede CPE (conseiller principal d’éducation) est un minimum. On ne fait pas cettegrève pour s’amuser. Nous, on passe le bac cette année et on pense aussi aux petitsfrères et aux petites sœurs qui vont suivre.”

Malgré la grève des professeurs du 26 février, très largement suivie, malgrél’implication des parents d’élèves qui soutiennent les revendications, malgréune nouvelle grève des enseignants le 16 mars, un peu moins suivie, le rec-torat reste ferme : il propose de nommer un stagiaire CPE. Pas davantage.

“On espère qu’avec notre grève les revendications de nos enseignants serontenfin entendues”, ajoutait Sabrina. Des enseignants qui ont prévu de se ren-dre en délégation au rectorat ce mercredi 25 mars. �

POINT ACCUEIL ÉCOUTE JEUNES

Emmaüs reçoit 10000 euros pour l’achat d’un mini-bus

Il y a 53 ans, la fin de la guerre en Algérie

MM. Garnier et Rouveure, de la délégation spéciale, et M. Bruyas de la Fnaca, lors du dépôt de gerbe

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TLe nouveau secrétaire général a assisté à l’assemblée générale de l’union locale CGT à la Maison du Peuple

ACTUALITÉSPAGE 5 Mercredi 25 mars 2015 - n° 577 - www.expressions-venissieux.fr

Le prolongement du T1 deDebourg à Hôpitaux Est,en passant par le nord duMoulin-à-Vent? Une bonnenouvelle pour les habi-

tants, mais aussi… un réel motifd’inquiétude. “J’ai surtout l’impres-sion que l’on nous met devant le faitaccompli, estime Adèle, qui habiterue Henri-Barbusse. La phase deconcertation ne changera pas grand-chose au projet. Le tracé est décidé, lesaménagements également. Il s’agissaitplus d’informer les habitants que deleur demander leur avis !”

Rappelons que le tracé retenupar le Sytral — l’autorité organisa-trice des transports en commundans l’agglomération lyonnaise —pour relier Debourg à son nouveauterminus commence par Challemel-Lacour, puis emprunte les axes Bar-busse, Pressensé, Beauvisage, Mer-

moz et Pinel. Il présente notam-ment l’avantage de proposer descorrespondances “optimales” avecles lignes T2, T4 et D du métro etde ne pas posséder de portion com-mune avec la ligne T2.

À Vénissieux plus précisément, le“nouveau T1” empruntera doncd’abord l’avenue Henri-Barbusse. Ilremplacera les voies de bus qui sépa-rent actuellement les deux voies decirculation. Il se rendra ensuite ave-nue Francis-de-Pressensé, sur envi-ron 400 mètres.

“Et la circulation?”La phase de concertation de ce

prolongement s’est achevée le24 mars. Trois réunions publiquesont été organisées par le Sytral, àBron, à Lyon 8e et à Lyon 7e. Et lemoins que l’on puisse dire, c’estqu’elles ont été animées. Par cette

habitante de la rue Francis-de-Pressensé, par exemple, qui décou-vrait sur les plans présentés que samaison était frappée d’alignementet allait être détruite. Ou par cemembre du conseil de quartierMoulin-à-Vent/Ernest-Renan/Georges-Lévy qui regrettait que leprolongement du T1, contraire-ment à ce qui avait été évoquéjusque-là, contourne Vénissieuxsans vraiment y pénétrer, notam-ment par la route de Vienne et larue Paul-Vaillant-Couturier. Ouencore par cet habitant du Mou-lin-à-Vent, rappelant sous lesapplaudissements de l’assistanceque la rue Henri-Barbusse avait étérénovée en 2012 pour un coût de6,7 millions d’euros… rue qui doitêtre à nouveau entièrement requa-lifiée pour que le T1 puisse passersans encombres.

“Les travaux ont été très impor-tants sur Henri-Barbusse, témoigneManuel, qui habite la rue en ques-tion. Au quotidien, cela n’a pas étéfacile à vivre. Il y a eu du bruit, desrestrictions de circulation… Le toutpour aboutir à une double voie de busdangereuse en raison des arbustesplantés tout le long, qui gênaient lavisibilité lorsqu’il fallait la traverseren voiture (ces arbustes ont récem-ment été coupés, N.D.L.R.). Et ilfaut tout recommencer dans quelquesmois ? J’ai du mal à y croire !”

“Nous ne sommes pas contre le pas-sage du T1 par le Moulin-à-Vent,bien au contraire, indique unedame, qui vit rue Ludovic-Bonindepuis 37 ans. Le quartier a bienbesoin d’être désenclavé : le T4 passeassez loin de chez nous, et les bus n’ontpas de voie réservée, ce qui les ralentitconsidérablement. Mais tout cela sou-lève beaucoup trop de questions. Lequartier est saturé depuis quelquesannées : on y circule assez mal et il estdifficile de se garer faute de places.Quelles incidences aura cet équipe-

ment sur la circulation ? Je pensenotamment à l’angle Pressensé/Barbusse, qui est compliqué à passeraux heures de pointe. J’ose espérer quetout cela a été bien étudié par leséquipes du Sytral. Parce qu’après, ilsera trop tard…”

Maintenant que la phase deconcertation est terminée, unephase d’enquête publique va suivredans les prochains mois. Entre-temps, une réunion publique pour-rait être organisée dans les pro-chaines semaines à Vénissieux, selonune promesse du maire de Lyon 8e

Christian Coulon mi-mars. Les tra-vaux concessionnaires — déplace-ment si nécessaire des réseaux d’eau,d’assainissement, d’électricité, detélécommunication, de gaz, et dechauffage urbain — débuteront aucours de l’année 2016. Les travauxpour le passage du T1 sont prévuspour le début de 2017. Le prolon-gement de la ligne doit être mis enservice en 2019. �

GRÉGORY MORIS

Tramway T1 : un prolongementattendu mais qui inquièteTRANSPORTS EN COMMUN - La phase de concertation du prolongement du tramway de Debourg vers Hôpitaux Estvient de se terminer. Les habitants du Moulin-à-Vent restent perplexes. S’ils saluent l’arrivée en 2019 de cet équipementdans leur quartier, ils en regrettent un tracé qui ne fait qu’effleurer Vénissieux et craignent “de gros désagréments au quotidien”.

Situation bloquée - Amélie (pré-nom d’emprunt) a 11 ans et demi.Élève de 6e dans un collège deVénissieux, elle ne va plus en classedepuis le 5 janvier. Sa mèredemande son changement d’établis-sement. En vain.

Selon la maman, on est claire-ment dans une situation de harcèle-ment. Tout a commencé par desSMS et autres messages postés surles réseaux sociaux par des élèves.“C’était des insultes, des menaces, desrumeurs dévastatrices. On l’a traitéede pute, de balance, de salope…” Lamère dépose plainte au commissa-riat de Vénissieux, le 5 et le 26 jan-vier puis encore le 6 février.

En janvier, Amélie n’a pas puretourner en classe. “Elle s’est totale-ment repliée sur elle-même. L’idée deretourner au collège la rend malade.Elle est d’ailleurs suivie par un pédopsy-chiatre. Toute la famille s’y met pourla faire travailler. On lui a acheté descahiers du jour, des cahiers du soirpour qu’elle ne perde pas pied. C’estune situation très fatigante et démora-lisante.”

Alertée par la maman, la direc-tion du collège a convoqué les élèvesmis en cause, qui ont été sanction-nés. Mais très rapidement le dia-logue a été impossible entre la direc-tion et la mère de famille, exigeantque sa fille change d’établissement.La mère d’Amélie s’est tournée versd’autres collèges, privés ceux-là,mais en cours d’année il n’y a plusaucune place. “Ma fille a droit à unescolarité. J’ai été contactée par lamédiatrice de la mission harcèlementde l’inspection académique, mais elledit qu’elle ne peut rien faire. C’estincroyable.”

Du côté de l’académie, Jean-Christophe Bidet, inspecteur d’aca-démie et directeur académiqueadjoint, explique : “Nous sommes trèsattentifs à ces situations. Dès qu’unsignalement est transmis, nous appli-

quons une procédure précise, qui passepar l’avis du chef d’établissement, del’assistance sociale de l’académie, dumédecin de l’académie. Nous deman-dons aussi l’avis du proviseur vie sco-laire de l’académie.

“Le cas d’Amélie a été pris très ausérieux, comme les autres. Le 5 jan-vier, nous avons reçu le signalement deharcèlement de la part de la maman.Le jour même, nous avons mis enplace la procédure. Les avis des inter-venants que nous avons sollicitésétaient totalement concordants : il nefallait pas changer l’élève de son éta-blissement car l’expérience nous mon-tre que déplacer le problème ne sert àrien. Il est plus utile de mettre en placeun vrai travail de médiation avecl’équipe éducative. Ce que, dans cecas, la maman a toujours refusé. Le19 janvier, nous lui avons adressé uncourrier, expliquant pourquoi nousrefusions de changer sa fille de collège.Nous comptions sur elle pour se rap-procher de l’établissement. Le2 février, elle a rappelé nos services. Le9, elle nous écrivait pour annoncerl’inscription de sa fille au CNED, cequi n’est toujours pas fait ce 23 mars,ou dans un établissement privé. Le28, elle a écrit au président de laRépublique et à la ministre de l’Édu-cation nationale, et nous avons denouveau étudié le dossier. Nous avonsmaintenu notre décision. Il y a vrai-ment un refus de la famille d’accepterla médiation.”

Depuis trois mois, la jeune fillene va donc plus au collège. “Or, elleest soumise à l’obligation scolairejusqu’à 16 ans. Elle risque donc d’êtreconsidérée comme absentéiste par lacommission absentéisme de l’acadé-mie. Ce qui pourrait déclencher unsignalement auprès du procureur.”

À la rentrée prochaine, Améliedevrait être acceptée dans un éta-blissement privé mais en atten-dant… �

M.F.

Une collégienne déscolarisée depuis bientôt trois mois

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Aucune réunion de concertation n’a été organisée à Vénissieux. Un “oubli” qui pourrait être réparé après les élections municipales, selon Christien Coulon, le maire du 8e arrondissement

Et en plus chaque semaine j’ail’impression de recevoir uncadeau. C’est la surprise.” Lasurprise du mercredi soir,quand Marie-Colette vient

chercher son panier Alter Conso à laMaison des associations Boris-Vian.Ses premières motivations? “Le soucide la qualité des produits à prix acces-sible, bien sûr.” Ainsi que “le soutienaux producteurs locaux”, qui peuvents’assurer un revenu décent et tirer lemeilleur parti de leur exploitation.Et le plaisir, donc. “On ne sait jamaisprécisément ce qu’il y aura dans lepanier, j’aime cette part d’inattendu.Sans compter que cela m’a conduit àréapprendre à cuisiner les légumes desaison.”

Comme Colette, ils sont unequarantaine à Vénissieux à suivre cerituel du panier hebdomadaire.Depuis 2006, le système est bienrodé. Les clients s’abonnent pourune période de six mois. AlterConso, qui gère quatorze points dedistribution dans l’agglomération,travaille avec 45 producteurs locaux(tous situés dans un rayon de80 km) pour confectionner lespaniers de produits frais. On peutchoisir une formule “solo”, “couple”ou “famille”. Le prix comporte unepart fixe, reversée intégralement auxproducteurs, et une majorationvariable de 0 à 20 % selon les reve-nus qui vient alimenter les caissesd’Alter Conso.

Consom’acteursUne formule qui n’est pas sans

rappeler celle des AMAP (Associa-tions pour le maintien d’une agri-culture paysanne), qui ont été lespremières, voici une quinzained’années, à relancer les circuitscourts associant un producteur àdes consommateurs. Alter Conso ya ajouté de la diversité en s’ap-puyant sur un plus grand nombred’agriculteurs et en proposant unservice plus poussé. Ainsi, il n’estpas demandé aux clients de venirdonner la main à tour de rôle pourla préparation des paniers et la dis-tribution.

La notion d’engagement restetoutefois présente. Les clients se

définissent comme des consom’ac-teurs. Karine Seymon, une voisinede Saint-Fons, vient ici pour aider“les gens qui travaillent autour denous plutôt que de gros exploitantssitués au fin fond de l’Europe.”Raphaël, un Lyonnais travaillant àVénissieux, rappelle un épisode del’hiver dernier : “À cause des intempé-ries, les productions étaient très fai-bles. On a continué à payer les paniersau même prix pour aider les agricul-teurs à traverser cette mauvaise passe.En compensation, à la belle saison, lespaniers sont devenus plus généreuxque d’habitude. Il y a un lien de soli-darité. En tout cas, c’est comme ça queje le vois.”

Un lien soigneusement entre-tenu. Chaque mercredi, un produc-teur est présent au moment de ladistribution. Cette semaine, il s’agitde Rémy Léger, arboriculteur dansune ferme coopérative à Beaumont-lès-Valence, dans la Drôme. “Mêmesi c’est contraignant, la rencontre avecle consommateur est importante :d’abord j’aime voir qui mange mesproduits, cela peut paraître secondairemais je trouve ça sympa, et puis sur-tout cela me permet de corriger cer-taines choses en fonction de ce que l’onme dit. Il y a une relation deconfiance qui s’établit. Sur un planéconomique, le circuit court corres-pond tout à fait à mes besoins, il mepermet de trouver le bon équilibreentre recherche de la qualité, volumede production et prix.”

Pour Marc Divry, salarié d’AlterConso, le soutien aux agriculteursreste bien le premier objectif. “Ils’agit de petits exploitants, qui travail-lent en bio ou en mode raisonné, etqui auraient de grandes difficultés àvivre sur le marché de la distributionclassique. Entre 80 et 90 % du prixdu panier va au producteur.”

Des paniers populaires?En offrant des débouchés nou-

veaux à l’agriculture locale tout enrépondant aux attentes de qualité etde transparence des consomma-teurs, les circuits courts se sontimposés en une dizaine d’années. Àtel point que les offres abondentaujourd’hui. Aux producteurs quivendent directement leurs produitsà la ferme, sur le marché ou dansdes halles dédiées, aux AMAP etautres paniers associatifs, sont en

effet venues s’ajouter une kyrielled’offres privées qui s’adossent leplus souvent à internet.

Le numéro 1 du secteur s’appellePotager City, une entreprise née àLyon et actuellement basée à Tous-sieu, qui approvisionne quelque20000 clients. L’un de ses pointsrelais est situé à Vénissieux : c’est laboucherie Aujas, route de Vienne.Le système reste celui du panier encircuit court, mais il n’y a ni engage-ment ni abonnement, et vous com-posez vous-même votre commandeavec un choix plus varié. Enrevanche, les prix sont légèrementplus élevés.

Si les offres abondent, force estde constater que les clients n’appar-tiennent encore que rarement auxclasses populaires. C’est dans lesquartiers “bobos” que les paniers sesont implantés et développés. Maiscela est peut-être en train de chan-ger. Comme le montre l’expérienceVrac (Vers un réseau d’achat encommun), lancée par Boris Taver-nier dans les quartiers populaires del’agglomération lyonnaise (lire pagede droite).

“Dans les quartiers aussi, les genssont en recherche de produits alimen-taires de qualité, observe MarcDivry, d’Alter Conso. Mais il fau-drait peut-être faire évoluer la for-mule : prévoir de plus grosses quantitéspour les familles nombreuses, ne pasexiger d’abonnement ou d’engage-ment, offrir un choix plus large… Jepense que c’est moins une question deprix que d’habitudes culturelles etculinaires.” �

GILLES LULLA

ENQUÊTE PAGE 6Mercredi 25 mars 2015 - n° 577 - www.expressions-venissieux.fr

CONSOMMATION

Le circuit court : plus prCuisiner des produits locaux bio, en tout cas de bonne qualité, c’est l’assurance de manger sainement et dLes paniers des AMAP ont ouvert la voie il y a près de quinze ans. Depuis, l’offre s’est considérablement é

Les circuits courts en brefLes circuits courts alimentaires de proximité recouvrent des pratiques

très diverses : associatives, privées, par abonnement, avec des systèmes delivraison ou de dépôt, directement chez le producteur… La définitionimplique toutefois de répondre à deux critères : d’une part le circuit devente doit être direct ou inclure un intermédiaire au maximum, d’autre partla distance doit être limitée (généralement inférieure à 150 km) entre le lieude production et celui de consommation.

Selon diverses estimations, un peu plus de 100000 exploitants fonction-nent en circuit court, soit environ 20 % des exploitations agricoles fran-çaises. Les disparités régionales sont assez fortes. Rhône-Alpes est plutôtbien placée. Un tiers des fermes dans notre région vendent directementleurs légumes, fruits, viandes ou fromages, ce qui la place dans le pelotonde tête.

Les exploitations concernées sont de taille inférieure à la moyenne. Lacommercialisation touche toutes les filières, en premier lieu le miel et leslégumes, puis les fruits et le vin, et enfin les produits animaux.

On estime que 10 % environ des exploitations en circuit court sontconverties au bio. Les autres, pour la plupart, fonctionnent sur le principed’une agriculture raisonnée.

Côté consommation, les circuits courts ne représentent encore que 6 à7 % des achats alimentaires. �

Quelques adressesPaniers Alter Conso :tous les mercredis de 17 heures à19 heures devant ou à l’intérieur(selon météo) de la Maison desassociations Boris-Vian. Un salarié d’Alter Conso pourravous renseigner sur place.Par téléphone : 0472044302.www.alter-conso.org

VRAC (vers un réseau d’achaten commun) :groupement d’achat pour rendreaccessibles les produits de qualitéaux habitants des quartiers popu-laires de l’agglomération. À Vénissieux, prendre contactavec le centre social Eugénie-Cot-ton : 23, rue Georges-Lyvet.Tél. : 0478701978.prochaine distribution le 10 avril.

Potager City :paniers commandés sur internet etretirés dans un point de distribu-tion. À Vénissieux, une seuleadresse de distribution : boucherieAujas, 237, route de Vienne.www.potagercity.fr

Le Potager “Mi-Plaine” :producteur bio le plus proche,situé à Saint-Priest (27, route deGrenoble). Vente directe ou sousforme de paniers hebdomadaires.Membre du réseau Cocagne quiconcilie agriculture biologique etinsertion sociale.Tél. : 0472791394.

Les paniers d’Alter Conso, tous les mercredis à la Maison des associations Boris-Vian, existent depuis 2006. Ici les clients se considèrent comme des consom’acteurs. Le soutien aux “petits” producteurs régionaux tient une place importante dans leur démarche

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Un vendredi, au centre socialEugénie-Cotton. C’est jourde distribution pour VRAC

(Vers un réseau d’achat en com-mun). On se croirait dans unepetite épicerie de quartier, où tout lemonde se connaît. Sur les tablessont disposés chocolat bioéquitable,sel de Guérande, huile d’olive, miel,café, farine, beurre en motte,Comté, fromage à raclette… etaussi savons de Marseille, liquidevaisselle, lessive…

Derrière l’étal, charlotte sur latête et gants en plastique, BorisTavernier, le responsable et créateurde VRAC, accueille les clients. “L’as-sociation est née en décembre 2013,rappelle Boris. L’idée, c’est de permet-tre aux gens de consommer de bonsproduits à un prix très bas. Nousessayons de privilégier les circuitscourts et les produits locaux. MaisVRAC, ce n’est pas juste de la consom-mation. Notre objectif est aussi decréer du lien social. De faire en sorteque les gens se parlent, échangent. Deparvenir à mettre en place un réseausocial solidaire avec les AMAP. Toutça pour que, petit à petit, ils devien-nent autonomes dans la prise et la dis-tribution des commandes.”

Avec lui justement, des bénévoless’activent. Eliette, Janine et Nadiasont à pied d’œuvre depuis la veille :“Une fois par mois, expliquent-elles,les gens intéressés choisissent dans uneliste parmi les produits disponibles etremplissent un bon de commande.Boris nous les livre quelques joursavant la distribution, par sacs de10 kg ou en bidon. Et nous, nous lesconditionnons selon les commandes.Les clients nous laissent des récipients(bouteilles en plastique, pots enverre…) que nous remplissons. Le

jour J, tout est prêt, on gagne dutemps.” Derrière la balance, Borisdonne un coup de main pour tran-cher les mottes de beurre ou le fro-mage, selon la demande.

“La solidaritéentre les habitantspour les habitants”

Une quarantaine de client(e)svont passer à Eugénie-Cotton, cejour-là. Parmi eux, Aïcha, quihabite aux Minguettes : “J’ai connuVRAC par le centre social. Boris étaitl’invité d’une réunion et j’ai appréciésa démarche. Il m’a convaincue del’utilité du réseau. Si bien que, lors dela première distribution en novembre,j’ai commandé du beurre et du miel.Une copine a goûté le beurre, elle l’abien aimé et aujourd’hui, j’en aiacheté 5 kg ! On a la qualité et moinscher.”

Un peu plus loin, Marie faitl’inventaire de ses sacs pleins : “2 kgde Comté, 1 kg de fromage à raclette,5 litres de liquide vaisselle, 2 savonsde Marseille, 2 kg de beurre. Je par-tage avec mes trois enfants.”

Parce que VRAC, c’est aussi cela :la solidarité entre les habitants, pourles habitants. “Ce système, poursuitMarie, me permet de manger des pro-duits de qualité sans me ruiner. Lorsde la prochaine distribution, il y auradu fromage de chèvre à 0,85 europièce. À ce prix-là, on pourra se per-mettre d’en acheter. Dans une froma-gerie, on ne ferait que regarder.” Avecun RSA, ajoute une jeune maman,acheter des produits de qualité auquotidien, est impossible. “Lesfemmes des quartiers populaires aussiveulent de bons produits. Comme les

habitants des autres quartiers. Mais ilfaut dire aussi que tout le monde peutvenir. VRAC, ce n’est pas réservé auxpauvres.”

“Notre objectif, reprend Boris, estde proposer des produits de bonnequalité dont le processus de fabrica-tion respecte l’environnement, et à desprix inférieurs aux marques. Entremembres de l’association — il y en a60 à Vénissieux —, on goûte, on parlede prix, on compare avec la grandedistribution. Ce n’est pas parce qu’ilsvivent dans des quartiers populairesqu’ils n’ont pas droit au bon… etqu’ils ne savent pas le reconnaître.”

Cet après-midi-là, à Eugénie-Cotton, on rencontre aussi desclientes venues “en éclaireuses”. C’estle cas d’Hania, qui appartient à ungroupe participant au défi “famillesà alimentation positive”, à Parilly.“Avec plusieurs parents, nous sommesdans une démarche du “mieux man-ger”, et on voudrait aller plus loin.Comme nous avons entendu parler deVRAC, je suis venue voir. Nous passe-rons sûrement une commande la pro-chaine fois, parce que les produits sontde qualité et les prix attractifs.”

À titre d’exemple, VRAC vendaitdu chocolat bioéquitable à 6,50 eurosle kg, ou de l’huile de très bonne qua-lité à 5,10 euros le litre alors que lepremier prix d’une huile bio dans unegrande surface dépasse les 10 euros.

Mais VRAC, ce n’est pas qu’unedistribution de produits alimen-taires. C’est également du partage, del’entraide, de la solidarité. Cettedame l’a bien compris qui vient pro-poser son aide pour préparer lescommandes, les veilles de distribu-tion. �

MICHÈLE FEUILLET AVEC GRÉGORY MORIS

ENQUÊTEPAGE 7 Mercredi 25 mars 2015 - n° 577 - www.expressions-venissieux.fr

Manger équilibré en cuisinantplus de produits bio, locaux,de saison… sans pour autant

augmenter son budget. Pas facile.Cela s’apprend. Pour la troisièmeannée consécutive, le défi “Familles àalimentation positive” (inspiré dudéfi “Familles à énergie positive”)propose d’aider ceux qui veulentchanger leur façon de consommer.

Dans le Grand Lyon, dix équipesse sont engagées cette année, dontune issue du centre social de Parilly,à Vénissieux, qui regroupe huitfamilles. L’expérience court denovembre à juin. Les participantss’engagent à faire régulièrement desrelevés de leurs achats pour mesurerl’évolution de leurs habitudes ali-mentaires. En parallèle, ils bénéfi-cient d’un véritable accompagne-ment : soirée d’échange avec un dié-téticien, cours de cuisine bio, visited’une ferme, rencontre avec d’autresfamilles…

Le centre social de Parilly s’estengagé dans ce défi mais ne voulaitpas qu’il reste sans suite. “Si desfamilles font l’effort de changer leurspratiques quotidiennes, il nous sem-blait logique que l’on puisse ensuiteleur permettre de consommer des pro-duits locaux et de qualité sans devoirfaire des kilomètres, explique PerrineSanchez, accompagnatrice adultesau sein de la structure. Parmi diffé-

rentes pistes, nous avons été séduits parle projet de deux jeunes entrepreneurs,Isabelle Pontoizeau et Alexis Artru,qui veulent créer une épiceriemobile.”

Autrement dit un camion bou-tique, comme on pouvait encore envoir dans nos rues dans les annéessoixante-dix. Mais avec un conceptqui répond aux nouvelles préoccu-pations des consommateurs : man-ger des produits frais, locaux, bio,en tout cas de qualité. Si l’on croisedéjà ces épiceries ambulantes d’unnouveau genre dans les zones ruralesdépeuplées, elles n’ont pas encoregagné les zones urbaines. C’esttoute l’originalité du projet d’Isa-belle et Alexis. “Nous visons les com-munes périurbaines de l’aggloméra-tion lyonnaise, expliquent-ils, plusprécisément les quartiers qui n’ont pasou peu de commerces alimentaires deproximité et où il est difficile de trou-ver des produits qui viennent desfermes de la région.”

Outre les fruits et légumes,“L’épicerie mobile” (c’est son nom)devrait proposer fromages, viande,charcuterie et crémerie. “Le projetdevrait se concrétiser en avril-mai,espère Perrine Sanchez. La Villenous a donné son accord il y aquelques mois pour que le camions’installe une fois par semaine sur laplace de la station de métro.” �

ès, plus sain, plus justed’aider au maintien d’une agriculture de proximité.élargie. La preuve par Vénissieux

4, place Léon-Sublet 69200 VÉNISSIEUXTél. : 0478701440

À Parilly, un projet d’épicerie mobileINITIATIVEVRAC : les quartiers populaires

aussi ont droit au bon

Boris Tavernier à la coupe du Comté, dans les locaux du centre social Eugénie-Cotton :“L’idée de VRAC, c’est de permettre aux gens de consommer de bons produits à un prix très bas.”

Souscription - L’Histoire est ainsi faitequ’elle nous joue parfois des tours. Ainsi,pourrait-on prêter au peintre Corneille deLa Haye, connu aussi sous le nom de Cor-neille de Lyon, les mots d’un homonyme,ceux que Pierre Corneille prête à DonDiègue dans “Le Cid”: “Ô cruel souvenir dema gloire passée, œuvre de tant de jours en unjour effacée”. Sauf que…

Le simple amateur de peinture neconnaît peut-être pas Corneille de Lyon,portraitiste flamand arrivé à Lyon en1533 — c’est en tout cas à cette date qu’ilapparaît pour la première fois mentionnédans les archives de la ville —, mais sonœuvre est représentative de la peinturefrançaise de la Renaissance. Si bien que,pour la deuxième fois de son histoire, lemusée des Beaux-Arts de Lyon a lancéune souscription publique pour l’aider àacquérir “L’homme au béret noir tenantune paire de gants”, portrait d’un notablelyonnais peint vers 1530.

L’œuvre vaut 566 000 euros et lemusée recherche, dans le cadre de sa sous-cription, un montant de 250000 euros.Et si nous en parlons aujourd’hui dans“Expressions”, c’est que ce peintre estaussi un peu de Vénissieux, où il s’est ins-tallé en 1560.

Familier de la cour de François 1er aupoint d’être qualifié de “painctre du Roy,nostre sire”, Corneille de Lyon brosseles portraits de la reine Éléonore,seconde épouse du roi, de la familleroyale et des proches, tels le maré-chal Anne de Montmorency, conseil-ler de François 1er et d’Henri II, ouCatherine de Médicis, épouse deHenri II, mère des rois François II,Charles IX et Henri III et des reinesÉlisabeth et Marguerite, plusconnue sous le nom de Reine Mar-got… et surtout instigatrice dumassacre de la Saint-Barthélémy.

Corneille de Lyon n’immortalisepas que les célébrités de son époquemais aussi les bourgeois lyonnais. ÀVénissieux, il achète plusieurs ter-rains, dont un “contenant trois biche-rées ou environ, c’est-à-dire 2,72 ha,vendu pour 13 livres, 17 sols tour-

nois”. Il acquiert également une maison“dans le chasteau dudict Venissy”, qu’il paie50 livres, comprenant “cellier et grenyer” etjouxtant la maison des héritiers de MichelPousset et celle de Jullian, teinturier àLyon. Tous ces renseignements, fournispar les documents d’époque, se retrouventdans le livre qu’Anne Dubois de Groër aconsacré à Corneille de Lyon aux éditionsArthena. Par l’acquisition de cette “maisonde plaisance pour son desduit et passe-temps”, poursuit l’historienne, “Corneilleachève en 1560 de se classer parmi les bour-geois de Lyon et montre qu’il s’est complète-ment assimilé à sa ville d’adoption.”

L’artiste meurt en 1575, après s’êtreconverti au catholicisme en 1569, pouréchapper à l’emprunt forcé qui frappe lesmembres de l’église réformée. À la mortde sa femme Marguerite Fradin en 1572,il reçoit encore en legs “une sienne vignesize au champ Ryon, paroisse de Venissy, etdans laquelle vigne il y a mayson de bizay”.

La souscription est ouverte jusqu’au15 avril. Les dons ouvrent droit à unedéduction fiscale de 66 % et sont possi-bles sur internet. �

donner-pour-corneille-de-lyon.mba-lyon.fr

Anne Dubois de Groër - “Corneille de La Haye,dit Corneille de Lyon (1500/1510-1575)”. Pré-face de Sylvie Béguin. Paris, Arthéna, 1996.

PARI TENU !

À l’occasion de son trentième anni-versaire, la chorale Le Parellier invi-tait tous ses amis, le 14 mars der-nier, à venir souffler les bougiesavec elle à la salle Irène-Joliot-Curie, sous la direction de LoïcCousin. Présidente de la chorale etmembre du conseil d’administrationdu centre social de Parilly, où LeParellier répète, Nicole Oudin misaitsur 270 convives pour que l’après-midi soit réussie. Ce sont plus de350 personnes qui ont répondu àl’appel, dans une ambiance plusque chaleureuse.Avec son objectif largement dépassé,l’ensemble vocal a pris plaisir à pro-poser plusieurs animations et à rece-voir ses invités: André Bonhomme,qui a dirigé Le Parellier dès sa créa-tion, en 1984, jusqu’à l’arrivée de LucFroment, mais aussi le quartet vocalparodique Tagadatsing. De quoi fairele plein de souvenirs!

“WHEN SHALL WE THREEMEET AGAIN…”C’est sous cette phrase, prononcéepar les sorcières dans “Macbeth”, quedeux plasticiens et un metteur enscène de théâtre — Aurélie Pétrel,Jérôme Allavena et Vincent Rouma-gnac — ont choisi de réunir leur tra-vail à l’espace d’arts plastiques Made-leine-Lambert (Maison du peuple).Le mercredi 1er avril à 18h30, unevisite guidée de l’exposition est pro-posée par Françoise Lonardoni, com-missaire de la manifestation et direc-trice du service municipal des artsplastiques, à Vénissieux.“When shall we three meet again…”est visible à l’espace Madeleine-Lambert jusqu’au 11 avril.

ATELIERS D’ÉCRITUREAVEC L’ÉCRIVAIN PIERRE SOLETTIÀ Vénissieux, l’Espace Pandora nesait plus où donner de la tête. Paral-lèlement au Printemps des poètes,les Vénissians se sont lancés dans laSemaine de la langue française. Etaccueillent en même temps en rési-dence l’écrivain Pierre Soletti. Cedernier va animer des ateliers d’écri-ture de poésie, gratuits et ouvertsaux curieux, passionnés et débu-tants, à partir de 15 ans.Ils se tiendront les jeudis entre 17 et19 heures à la médiathèque Lucie-Aubrac ; cinq séances les 26 mars,9 avril, 16 avril, 23 avril et 30 avril.Inscriptions à l’Espace Pandora :

04 72 50 14 78 - [email protected]

COOK’ART, L’ART CULINAIREVous dévorez des livres à la média-thèque? Du 1er au 30 avril, d’autresmets vous seront proposés avec“Cook’art, l’art culinaire”. Au pro-gramme: l’exposition de photos d’Isa-belle Rozenbaum (“Street Food”, avecune dédicace le 2 avril à 18 heures),des rencontres, des démonstrations etdes ateliers dégustations.Le 10 avril à 18 heures, en partena-riat avec le lycée Hélène-Boucher,on pourra découvrir la richesse de lacuisine lyonnaise. Le 25 avril, quatreateliers “cupcakes” sont destinés auxenfants de 7 à 12 ans. Et, le 30 avrilà 19 heures, place à la cuisine vénis-siane, avec des groupes des EPJ et dela Maison de quartier Darnaise quiferont déguster leurs spécialités.

Renseignements : 04 72 21 45 54.

MOSAÏQUE URBAINEDans le cadre de son grand projet liéau street art, l’association Bizarre !organise plusieurs événements. Le7 avril à 17h30, en partenariat avecla médiathèque Lucie-Aubrac, inau-guration des fresques de LucieAlbon et restitution des ateliersqu’elle a menés à la médiathèque.Ce même jour, THTF démarre avecle lycée Hélène-Boucher une sériede rencontres, jusqu’au 28 avril.

“AUTOCRITIQUE” À SATIELongtemps enseignant de sport aucollège Paul-Éluard, Gérard Legranda toujours nourri une passion pourle théâtre, au point d’avoir animéune option sur cette discipline ausein de son établissement. Depuisson départ à la retraite, il a créé l’as-sociation Tribu’lations théâtrales etaide chaque année sa jeune troupe àmonter un spectacle.Le 31 mars à 20h30, à la salle Érik-Satie, il présente “Autocritique”,une mise en scène de Baptiste Por-telli d’après deux textes de MateiVisniec, “Richard III n’aura paslieu” et “L’histoire du communismeracontée aux malades mentaux”.

Tarifs : 10 euros.Réservations : 06 20 89 20 [email protected]

COUR DES ART’SLe 5 avril, de 10 heures à 18 heures,se tiendra à la salle Irène-Joliot-Curie la 16e édition de Cour desArt’s, manifestation organisée parl’association des anciens élèves del’école Pasteur. Cette expositiond’artistes amateurs de Vénissieux etde la région sera parrainée par deuxinvités d’honneur, les peintres vil-leurbannais Jacques Gauthier etMichel Gourguet.

Vernissage à 11 h 30, suivi d’un apéritif.Entrée libre.

TEQUILA CAFÉIssu de l’école de musique de Vénis-sieux, le groupe Tequila Café seproduira le 28 mars à 21 heures au6e Continent (51, rue Saint-Michel,Lyon 7e -métro D Saxe-Gambetta).Salsa, cumbia, bachata, merengue,pop et latino à gogo.

Entrée : 5 et 3 euros.facebook.com/tequilacafecollectif

SOUSCRIPTION POUR UN LIVRESUR LES ROSESDocteure en histoire de l’universitéLyon 2 et chercheuse associée aulaboratoire d’études rurales, laVénissiane Nathalie Ferrand publie“Créateurs de roses : les dynastieslyonnaises à la conquête des mar-chés (1820-1939)”. Un ouvragedans lequel les rosiéristes vénissiansoccupent toute leur place.Édité aux Presses universitaires deGrenoble, “Créateurs de roses” peutêtre acheté par souscription au prixde 21 euros au lieu de 30 (les fraisde port s’élèvent à 5,47 euros) L’of-fre est valable jusqu’au 15 avril.

Contacter les PUG : 04 76 29 43 09 - [email protected]

QUAIS DU POLARDans le cadre de Quais du Polar, quise déroule à Lyon du 27 au 29 marsen présence de nombreux auteurs,l’association des Cafés de Saint-Cyrorganise des animations.Le 26 mars à 20 heures au centrehospitalier de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, un débat intitulé “Polar etpsy : la mise en récit”, animé par lepsychiatre Louis Clave, réuniraJean-Marc Elchardus, psychiatre,professeur de médecine légale et decriminologie, et Françoise Guérin,psychologue clinicienne et auteurde polars, qui a longtemps vécu àVénissieux. Gratuit. Réservationobligatoire au 0627701877.Françoise Guérin conduira égale-ment un atelier d’écriture à labibliothèque de Saint-Cyr, pouradultes et adolescents, le samedi28 mars de 13 à 16 heures.

Sur inscription au 06 27 70 18 77. PAF 12 €.

ANTIQUARKSMené par le Vénissian RichardMonségu, le groupe Antiquarks aparticipé il y a quelques années aufestival Fêtes escales. “Kô”, son nou-vel album, est tout à la fois un CDet un livre d’art. La formation estdéjà repartie sur les routes pour leprésenter. Elle sera à Saint-Étiennedébut avril : le 3 à Ramina’Grobis etle lendemain au Fil.

http://www.antiquarks.org

CULTURE PAGE 8Mercredi 25 mars 2015 - n° 577 - www.expressions-venissieux.fr

DU 25 AU 31 MARS● “Jiburo” de Lee Jeong-hyang(École et cinéma)● “Cendrillon” de KennethBranagh, vf, sortie nationale● “Divergente 2 : l’insurrection”de Robert Schwentke,vf, 2D et 3D● “Night Run”de Jaume Collet-Serra, vf● “Timbuktu”d’Abderrahmane Sissako, vost● “The Voices”de Marjane Satrapi, vost● “Un homme idéal”de Yann Gozlan

DU 1ER AU 7 AVRIL● “Jiburo” de Lee Jeong-hyang(École et cinéma)● “Cendrillon”de Kenneth Branagh, vf,● “Shaun le mouton”de Nick Park, sortie nationale● “Indian Palace : suite royale”de John Madden,vf, sortie nationale● “César doit mourir”de Paolo et Vittorio Taviani, vostFESTIVAL HORS CADREdu 3 au 5 avril (voir ci-contre) :● “L’astragale” de Brigitte Sy,avant-première

● “Laura” d’Otto Preminger● “Les princes des fatras”d’André Zech et Jean-Yves Loude● “Pourquoi j’ai pas mangémon père” de Jamel Debbouze,avant-première● “Pasolini” d’Abel Ferrara, vost● “Anton Tchekhov 1890”de René Féret● “Suite française”de Saul Dibb, vf, sortie nationale

CINÉ CAFÉAprès la séance de “IndianPalace : suite royale”, le 7 avril à14h30, un café sera offert par lesassociations AVEC et LSR.

DÉBATLe 8 avril à 18 heures, en parte-nariat avec l’association OyengaSimy-Flo et le Cercle de promo-tion de l’interculturalité, lecinéma propose un débat aprèsla projection de “La cour deBabel” de Julie Bertucelli.

LE BOOOOOM !Du 9 au 11 avril, le réseaumédiation cinéma M’RA pro-pose pour la première année unévénement fédérateur et festif, àdestination de tous les publics et,en particulier, des détenteurs dela carte M’RA. Au cinémaGérard-Philipe, le rendez-vousest fixé au 11 avril à 18h30 : pro-jection de “Pulp Fiction”, filmculte de Quentin Tarantino envost, précédée du court-métrage“Simiocratie” de Nicolas Pleskof.

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Corneille de Vénissieux revient à Lyon

Homme au béret noir tenant une paire de gantsvers 1530 Huile sur bois, H. 24,1 ; L. 18,5 ; Ep. 0,4 cm

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Les spectateurs du Théâtrede Vénissieux vont-ils secomporter comme les tifoside la Lazio ou de l’A.S.Roma et se mettre à hurler

“La mia bandiera al vento” ou“Forza Roma” ? Rien n’est sûr,puisque Naples et Turin seront éga-lement à l’honneur.

Pour son premier Mitoyensd’honneur, en 2014, le Théâtre deVénissieux avait marqué les espritsen invitant plusieurs troupes belges.Cette fois, c’est l’Italie qui accède autitre de Mitoyenne d’honneur avec,dans les sacoches de sa Vespa, unhommage au grand Pier Paolo Paso-lini, quelques clowns piémontais etde la canzone napoletana à faire fré-mir feu Pino Daniele, disparu le4 janvier dernier. Che figata ! Lepied, quoi !

“Benvenuta l’Italia” démarredonc ce jeudi 26 mars. À 20 heures,la soirée consacrée à Pasolini se pla-cera sous le double signe du Prin-temps des poètes et des Mitoyens,en partenariat avec l’Espace Pan-dora et l’école de musique Jean-Wiéner. L’œuvre du cinéaste etpoète, assassiné en novembre 1975sur une plage d’Ostie, n’a jamaiscessé d’être sur le devant de la scène.Pas plus les films que les prises deposition politiques de ce commu-niste chrétien n’ont vieilli, lui quin’a jamais eu peur de la provoca-tion.

L’Espace Pandora vient depublier aux éditions La passe duvent “Un printemps sans vie brûle”,anthologie de textes réunis pour lacélébration du quarantième anni-versaire de la mort de PPP. Parmi lesauteurs de ce recueil, plusieurs seretrouveront sur la scène du théâtre

pour des lectures : Sylviane Crouzet,Jean-Gabriel Cosculluela, GiuseppeLucatelli, Marc Porcu, Paola Piganiet Thierry Renard qui nous ferasavourer la langue poétique de Paso-lini à travers des extraits de “Qui jesuis”, poème autobiographique etmanifeste politique. Dans une miseen scène de Florian Santos — à quil’on doit un “Roméo et Juliette” etun “Jack l’éventreur” —, ils serontaccompagnés de musiques ita-liennes interprétées par des ensei-gnants de l’école de musique Jean-Wiéner. À partir de 21h30, placeau cinéma de Pasolini avec“Mamma Roma”, un film de 1962dans lequel la Magnani, diva parmiles dive, est forcément sublime.

Vendredi 27 mars à 20h30, lethéâtre accueille “Zerogrammi”, unspectacle de clowns en provenancede Turin, pétillant comme un aperol

spritz et aussi perché que le barond’Italo Calvino. Forts d’un premierprix pour la chorégraphie à Oriente-Occidente en 2008 et, l’année sui-vante, du prix de la meilleure créa-tion au festival Giocateatro, StefanoMazzotta et Emanuele Sciannameacréent une ambiance tout aussi poé-tique que burlesque, “légère commeun amour à son commencement”ainsi que l’écrit un journaliste ita-lien qui compare “Zerogrammi” au“vent doux d’une soirée de printemps”.

Musique et trattoriaEnfin, le 28 mars à 20h30, avec

“Lalala Napoli”, les arias napoli-taines chanteront avec les mains.Vue de chez nous, la chanson ita-lienne est comme un désert sansTartares et c’est à peine si nousconnaissons “O sole mio” ou “Tiamo”. Allez, ajoutons-y le “Svaluta-

tion” d’Adriano Celentano et “Tuvuo’ fa’ l’Américano” tant et tantrepris — entre autres par Boris Viansous le nom de Fredo Minablo et saPizza Musicale. Et puis basta ! Pasgrand-chose d’autre à nous mettredans l’oreille. Alors, François Cas-tiello, l’accordéoniste de Bratsch, etles membres du groupe No Mad? sepaient le voyage vers un territoireensoleillé où pauvreté et chansonsrivalisent à l’aune de la joie de vivre.

Ne nous attendons pas pourautant à des sérénades figées dans letemps telles qu’on en entendaitdans les films d’Eduardo De Filippodes années cinquante. Non, ceux-làont une véritable pulsion rock avecdes écarts buissonniers sur lesquelsleurs instruments (accordéons, cla-rinettes, violons) sont capables denous entraîner, qu’ils soient klez-mer, manouches ou autres.

Mais parlons plus bas, car l’onpourrait bien nous entendre : “L’art,annonçait Cesare Pavese, est lapreuve que la vie ne suffit pas.” C’estcertain et, en Italie, tous s’accordentà dire que l’une et l’autre se nourris-sent mutuellement. Après de tellespensées, il ne restera plus qu’à allerdéguster un limoncello à la cafétériadu théâtre.

En effet, pendant tout le festival,le bar prendra des allures de tratto-ria, grâce au camion traiteurMamma Gina. On pourra y dégus-ter de la pasta bien sûr, des arancinisiciliennes (boules de riz farcies debœuf ), du tiramisu et quelquesautres surprises culinaires. Le toutaccompagné par les musiciens del’école de musique. Tous les soirs àpartir de 19 heures. Pendant l’en-tracte, quand il y en aura un. Et lesamedi, à partir de 18 heures, avec

enchaînement de duos guitare/voixpar les élèves et les professeurs del’école de musique. �

JEAN-CHARLES LEMEUNIER

Tarifs spectacles : de 6 à 18 euros.Les spectacles peuvent aussi faire partied’un abonnement, avec trois spectaclespour 15 euros (réduit) ou 24 euros (tarifplein).Les “propositions gourmandes” seront àchoisir sur le site internet du théâtre :http://theatre-venissieux.fr/.Réservation recommandée 48 heures àl’avance au 04 72 90 86 68.

Pour les plus jeunesProchaine création après ces journées ita-liennes, “Le miroir et le coquelicot” de GuyPrunier et la Cie Raymond et Merveillessera joué au Théâtre de Vénissieux le1er avril à 15 heures et, en séances sco-laires, les 2 et 3 avril à 9h30 et 14h30.Accompagné par la musicienne et chan-teuse Marion Cordier, Guy Prunier ravirales tout-petits — dès 3 ans — avec cettehistoire à tiroirs aux rebondissementsmultiples.

Théâtre à l’italienneBENVENUTA L’ITALIA - Du 26 au 28 mars, le Théâtre de Vénissieux accueille de nouveauxMitoyens d’honneur. Après la Belgique l’an dernier, place à l’Italie avec des hommages à Pasolini,aux clowns et à la chanson napolitaine. Storia di un grande amore, comme ils chantent à la Juve.

Cinéma Gérard-Philipe - Bapti-sées du nom de Hors Cadre et orga-nisées par le cinéma Gérard-Philipeet l’Espace Pandora, les rencontrescinéma et littérature en sont à leursixième édition. Et force est deremarquer qu’elles sont pour unefois plein cadre sur le thème qu’ellesse sont imposé.

Les années précédentes, plusieursfilms de la programmation échap-paient au domaine de la littérature,n’étant pas adaptés d’œuvres litté-raires. Ainsi en était-il de “Se battre”(en 2014), de “Coffee and Ciga-rettes”, “Dead Man Talking” et desdeux films de Brian De Palma (en2013) etc. Mais cette fois, toutcolle, du début à la fin. Et, si vousaimez les films tirés de romans, vousserez servis.

Ainsi, “L’Astragale” rend-il hom-mage à Albertine Sarrazin. Cettejeune romancière hélas oubliéeaujourd’hui, raconte dans ses écritsles expériences malheureuses qui laconduisirent en prison pendant huitans, avant de succomber à une opé-ration du rein en 1967, à deux moisde son trentième anniversaire. Lecinéma s’était intéressé à ses textesavec “L’Astragale” de Guy Casaril en1968 et “La Cavale” de MichelMitrani en 1971. Ormis une adap-tation mexicaine (“Amor a la vueltade la esquina”) en 1985, il faudraattendre plus de quarante annéespour une nouvelle mise en imagesde “L’Astragale” par l’actrice et réa-

lisatrice Brigitte Sy, emportée avecfougue par Leïla Bekhti (qui suc-cède à Marlène Jobert et Juliet Bertodans un personnage très proche dela vraie Albertine) et Reda Kateb. Lefilm sera projeté en avant-premièrele 3 avril à 20h30.

Si vous préférez les romans noirs,celui de Vera Caspary, “Laura”, amoins bien passé le temps (il a étéréédité chez Christian Bourgoisdans les années quatre-vingt, dans lacollection Série B) que sa mythiquetransposition à l’écran par Otto Pre-minger, en 1944, avec la sublimeGene Tierney et une brochette decomédiens que les cinéphiles ado-rent : Dana Andrews, Vincent Price,Clifton Webb… Avant la projec-tion, Pierre Soletti, écrivain en rési-dence littéraire à Vénissieux —grâce à l’Espace Pandora — lira desextraits d’un ouvrage d’Yves Martinhautement cinéphile, “Les roisambulants” (4 avril à 18 heures).

Restons dans les adaptations :celle de “Pourquoi j’ai mangé monpère” de Roy Lewis est devenue“Pourquoi j’ai pas mangé mon père”,négation apportée par Jamel Deb-bouze dans son film d’animation tirédu récit. Autre curiosité : Jamel auraitchoisi pour la voix d’un de ceshommes des premiers temps celle deLouis de Funès (5 avril, 14h30).

Avec “Suite française”, le Britan-nique Saul Dibb s’intéresse à untexte de 1942 d’Irène Nemirovsky,morte à Auschwitz la même année

et qui reçut à titre posthume leRenaudot en 2004. L’auteur avaitégalement écrit une “Vie de Tchék-hov” et, justement, le grand écrivainrusse est devenu le sujet d’un filmde René Féret, “Anton Tchekhov1890”, qui parle de son passage dela médecine à l’écriture (plusieursdiffusions pour ces deux films).

Autre grand écrivain incarné àl’écran, Pier Paolo Pasolini prend,dans le film d’Abel Ferrara qui estconsacré à son ultime journée et àson assassinat, les traits de WillemDafoe. Le 5 avril à 18 heures, la pro-jection se fera en présence des écri-vains Frédérick Houdaer et Vanessade Pizzol et du journaliste Luc Her-

nandez (Tribune de Lyon).Changement total de décor (les

ailleurs sont un fil rouge de cette

édition) avec la venue du cinéasteAndré Zech et de l’écrivain et eth-nologue Jean-Yves Loude, le 4 avrilà 20h30, qui viendront présenter“Les princes des fatras”.

Tourné dans un bidonvilled’Haïti, le film s’inspire du livre queLoude a tiré de cette fantastiqueexpérience de ramassage collectifdes déchets, par “des êtres remarqua-bles qui ne méritent pas l’abandondans lequel un monde égoïste lesplonge et maintient”.

Ethnologue elle aussi, VivianeLièvre présentera au cinéma, du30 mars au 6 avril, une série de pho-tos sur l’archipel de São Tomé-et-Principe, au large de l’Afrique. �

J.-C.L.

Hors Cadre, du 3 au 5 avril.Renseignements : 04 78 70 40 47.https://www.facebook.com/FestivalHorsCadreTwitter : @HorsCadre_#HorsCadre

Un Hors Cadre plein cadre

Willem Dafoe est un Pasolini convaincant, dans le film éponyme d’Abel Ferrara, projeté le 5 avril à 18 heures

“Lalala Napoli” ce samedi : la chanson napolitaine relookée façon rock

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SPORTS PAGE 10Mercredi 25 mars 2015 - n° 577 - www.expressions-venissieux.fr

BASKETVictorieuses de Savigneux(77-42) sans être inquiétées,dimanche dernier, les fémi-nines de l’ALVP ont quasi-ment validé leur ticket enNationale 3. À quatre jour-nées de la fin du championnatde Régionale 1, elles sont entête de leur poule, devant laréserve de Villeurbanne, àtrois points.L’équipe masculine de Régio-nale 2 de Vénissieux-Parilly apris le meilleur, samedi soirau gymnase Jacques-Anque-til, sur l’équipe réserve deMontbrison (67 à 36).Battus 91-64 par le BL Fleurieau gymnase Alain-Colas, lesbasketteurs du CLAM-V ontconcédé leur 7e défaite de lasaison. Ils stagnent au 3e rangde Départementale 1, loinderrière Sud Lyonnais et Col-longes.

FOOTBALLDeux buts de Lignongo etImad ont assuré le succès desVénissians de l’AS Min-guettes face au SC Cruas.L’ASM reste dans le Top 4 del’Honneur, avec Bourg-Péronnas, Annecy et Limo-nest.L’équipe réserve étonne. Undoublé de Fettache lui permetde s’imposer à Cruseilles et des’installer en tête de la pouled’Honneur régional.

GYMNASTIQUECarton plein pour les gym-nastes du CMO-V engagés enchampionnat régional UFO-LEP, samedi dernier à Saint-Genis-les-Ollières. Les quatreéquipes se sont imposées avecdes succès, en individuel,d’Hamza, Bruno, Maxence etFaris, respectivement en niveau1 TC, niveau 2 TC, niveau 3(11/18 ans) et en niveau 4 TC.Et à Saint-Priest, les fémininesont obtenu un podium et deuxqualifications pour les demi-finales des championnats deFrance.

HANDBALLVénissieux Handball n’estplus très loin du maintien enNationale 2. En disposantlogiquement 32 à 28 d’Aix-en-Savoie, les Vénissians ontrelégué leur adversaire du jourà 4 points. Désormais 8e sur 12, leshandballeurs du VHB ontleur destin entre les mains.

NATATIONSix nageurs ont représenté leCMO-V Natation à l’occa-sion des championnats deFrance de Nationale 2 pro-grammés à Saint-Étienne.Lucille Rouilly termine 19e

sur 200 m dos, Anthéa Brault20e sur 400 m nage libre, etOlivier Verbrugghe 20e sur50 m brasse.

RUGBYLe LOU est plongé dans ledoute. Battu 22 à 14 au Mat-mut Stadium par Toulon etdésormais 13e et avant-der-nier au classement, le clublyonnais a sérieusement com-promis son avenir en Top 14.Conséquences : les dirigeantsont écarté l’Australien TimLane, le manager, remplacépar le duo formé d’OlivierAzam, entraîneur des avants,et de l’Australien Scott Wise-mantel.

RÉSULTATS

SAMEDI 28 MARS� Inter-régions de karaté, de pupilles à seniors. Compétitionnationale regroupant l’Auvergne, la Bourgogne et Rhône-Alpes,qualificative pour les championnats de France.Au gymnase Jacques-Anquetil, de 8h30 à 19 heures.Organisation : le Sen No Sen, en lien avec la ligue Rhône-Alpes� Les handballeurs du VHB se déplacentà Caluire (1, rue Curie). Derby à 18 heures.� Les footballeurs de l’équipe réserve de Vénissieux Minguettesreçoivent l’ESB Marboz au stade Auguste-Delaune, à 19 heures.

DIMANCHE 29 MARS� 5e marche nordique dès 9 heures organisée par l’AFA Feyzin/Vénissieux, en partenariat avec la Ville.Départs au gymnase Alain-Colas.� Inter-régions de karaté, de pupilles à seniors.Suite au gymnase Jacques-Anquetil, de 8h30 à 19 heures.

SAMEDI 4 AVRIL� Championnats du Rhône de boules lyonnaises FSGTorganisés par le CORPS au stade Métrat, de 9 heures à 19 heures.

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NUIT DE L’EAU

Cyclo et Transvénissiane - Entermes de participation, les amateursde VTT et de cyclo ont fait jeu égal,samedi, à l’occasion de la 3e éditionde la Cyclo Vénissiane et Transvénis-siane VTT qui s’est disputée audépart du gymnase Alain-Colas. “Autotal des deux épreuves, on a enregistré214 participants, annoncent lesbénévoles vénissians. Un chiffremoyen, et on peut en effet penser que lamétéo en a dissuadé quelques-uns — ily a eu quelques nuages à Vénissieux, etde la pluie sur les contreforts du Pilatà Echalas.”

Placée sous le signe du doublehommage - Bernard Vermez, l’undes fondateurs du club mort endécembre, et Philippe Lombard,licencié au club décédé il y a unequinzaine de jours - la journée asurtout permis aux amateurs de par-cours aux multiples facettes de s’of-frir un bon bol d’air frais en direc-tion du Mornantais, du Pilon et ducol de Pavezin. Et que dire de laconvivialité, chère au club du prési-dent Jean-Claude Bordaz ? “Grâce àson accueil, ses ravitos, la tradition-nelle assiette garnie, la marquisette etla bière artisanale offertes, l’Amicale

cycliste du Moulin-à-Vent mérite lanote de 18 sur 20”, a commentéHubert sur le blog de son club deSaint-Priest.

Pour les amateurs de chiffres,signalons que l’AC Mions a été leclub le plus présent en cyclo (17 ins-crits), et le plus représenté chez les

féminines. En VTT, c’est le Tripleplateau lyonnais qui s’est adjugé letrophée (10 participants). Sur leplan individuel, mentions à JulieClair et à Baptiste Thévenin, plusjeunes compétiteurs en VTT, ainsiqu'Albert Sage qui, à 82 ans, a prispart au parcours de moins de65 km. Jean-François Lamvre, enVTT, et Josiane Roulet, sur le par-cours route, complètent le palma-rès. �

Badminton - C’est fait ! Leclub vénissian a sauvé sa place, sonmaintien en championnat élitedépartemental s’est joué dimanche.En effet, la 3e et dernière journéedes Interclubs de badminton quis’est disputée au gymnase Jacques-Brel était décisive pour le clubvénissian : pour se maintenir en D1(Départementale 1), il devait s’im-poser lors d'une quadrangulaireavec Saint-Priest, Villeurbanne etVillefranche. Accroché par uneéquipe san-priote en réussite, leBVSE a pourtant su l’emporter 4-3avant de prendre le large, en domi-nant Villeurbannais puis Caladoissur le même score (6-1).

En l’absence de Frédéric Bon-homme, président de VénissieuxBadminton Sud-Est, c'est Yann Des-champs, ancien responsable du club,capitaine des équipes de vétérans,qui avait en charge l’organisation dela compétition. “Cette année, les bles-sures de nos joueurs leaders nous ontété préjudiciables. Lors de la premièreétape de ces Départementales, en dépit

d’un succès sur Chassieu, on a cédéface à Bron, ce qui n’était pas prévu.Lors de la deuxième journée, idem…Soit il nous manquait Christel, soitSadik… Blessé jusqu’à la fin de saison,je n’ai pas pu dépanner comme j’auraispu le faire. Du coup, pour assurer sonmaintien, la formation élite du clubn’avait plus que cette dernière journéepour espérer.”

Et heureusement, les piliers de laformation vénissiane ont réponduprésents. Après la résistance du clubde Saint-Priest, les oppositions faceà Villefranche et Villeurbanne ontété moins compliquées. Un bon-heur ne venant jamais seul, grâce àl’accession des équipes réserves à desniveaux supérieurs la saison pro-chaine, le BVSE peut compter surdes formations qui évolueront enD1, D2 et D3. �

Le groupe vénissian victorieuxAlexandra Bosset, Sadek Jahafar,Maxence Chrétien, Abderraouf Chelgoum,Farook Mohamed, Maryline Magnin,Christel Sany

PAS QU’UNEHISTOIRE DE FONDSUne fois l’Interclubs du CMO-VNatation achevé, samedi 14 mars,les nageurs sont venus en nombredès 18 heures et les derniers n’ontpas quitté le bassin de la piscineAuguste-Delaune avant 23h30…La Nuit de l’Eau, 7e du nom enFrance mais 1re à Vénissieux, aconnu un franc succès. “On a enre-gistré 226 personnes, nageurs eninitiation ou confirmés, as ou débu-tants en aquagym ou en plongée —grâce à la participation du clubTrollsports”, indique Christian Bes-lin, directeur de Delaune, heureuxd'avoir pu organiser ce rendez-vousaussi convivial et solidaire.Des dizaines de bénévoles étaientmobilisés : membres actifs duCMO-V Natation (famille Ver-brugghe en tête), MNS, anima-teurs… Michèle Rosnoblet, coordi-natrice de la Nuit dans le Rhône etplus spécialement à la piscineAuguste-Delaune, a tenu un standdevant la baie vitrée donnant sur lebassin. “On a récolté 360 eurospour l'UNICEF, précise Christian.On est fiers d’avoir contribué àcette opération qui va servir à déve-lopper des programmes d’accès àl’eau potable pour le Togo.”

Rugby - Score final 39-12. LesVénissians de l’USV avaient aumoins deux bonnes raisons de s’im-poser devant Simandres-sur-Suranqu’ils ont reçu, dimanche, au stadeLaurent-Gérin. D’abord, pour assu-rer leur place en promotion d’hon-neur. Ensuite, pour rendre hom-mage au père de Rolland et PhilippePetelat, deux anciens rugbymen duclub, décédé il y a une semaine. Ducoup, dans une ambiance électrique— le souvenir de l’accueil du matchaller étant encore bien présent —,l’USV a fait ce qu’il fallait pour évi-ter la mauvaise surprise. La bande deMaurice Odorin et Cyril Catherin amis du cœur à l’ouvrage, multipliantles offensives dans le but de marqueressais et pénalités… “Et on a offertdu spectacle !” s’est réjoui Pascal Mie,l’intendant de l’équipe. Grâce auxcinq essais inscrits par Coste, Rou-

chy, Bianchi, Raymond et Legger(certains étant de pures merveillesdans la construction), le XV del’USV a empoché le point supplé-mentaire du bonus offensif (troisessais de plus que son adversaire).

Avec ce succès, l’USV se recale en6e position du classement, derrièreson adversaire du jour. Le club a-t-ilpour autant validé son ticket demaintien en promotion d’Hon-neur ? “Pour cela, il aurait fallu queLevancia, qui nous talonne à deuxpoints, perde son match à Cours,équipe déjà condamnée, analyseMaurice Odorin. Mais Levancia s’estimposé 25-19. On doit donc attendrede connaître les points de pénalité quivont être distribués par le comité duLyonnais aux équipes ayant enregistrédes cartons. Alors, même si la ten-dance est à l’optimisme, je préfèreattendre le verdict.” �

À voir et à manger

214 personnes ont participé aux deux épreuves cyclo et VTT,qui se sont déroulées samedi dernier au départ du gymnase Alain-Colas

Maintien acquis… enfin, a priori

Avec sa victoire39-12 sur Simandres-sur-Suran, le XV del’USV peut voir venirBlessé pour la fin

de saison, YannDeschamps s’est révéléorganisateur hors pair

Vénissieux BSE s’offrela quadrangulaire

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C’est notre bouffée d’oxygène !”Karine et Chantal ont lesmêmes mots pour expliquer

leur présence au parc de Parilly, ence mardi matin presque ensoleillé.Muriel Caleyron et Kevin Desré, lescoaches de l’AFA Feyzin/Vénissieux,sont prêts à accompagner la séancede marche nordique. Avant d’em-poigner les indispensables “NordicSticks”, ces bâtons en carbone, voireen aluminium qui vont rythmer leparcours de 7 à 8 km dessiné prèsdu stade du Rhône (enfin, de laMétropole), Karine et Chantal ontchacune endossé un petit sac,qu’elles ont bien calé par des san-gles. “Nous avons connu de sérieuxproblèmes de dos, commente Karine.Mais moi, j’ai échappé à l’opération.C’est Muriel et Chantal qui m’ontpoussée à essayer la marche nordique.Je ne les remercierai jamais assez. Enfaisant attention, en privilégiant laposition du dos bien droit, aidée par lesac lesté, je remarche normalement, jerespire, je revis.”

Et que dire de Chantal ! “J’ai étéopérée quatre fois du dos. Les chirur-giens espéraient que je “marchouille”un jour ou l’autre, peut-être mêmeavec des béquilles… Et puis j’aidécouvert la discipline il y a quatreans, et voilà le résultat !”

Les bienfaits de la marche nor-dique s’étendent au-delà des mauxévoqués par Chantal et Karine. Etau-delà de Vénissieux. Ainsi, desséances sont proposées chaquesemaine à Parilly, par le Centre derecherche et d’innovation sur le

sport de l’université Lyon 1 à desmalades traités au Centre Léon-Bérard (voir Expressions n° 556),confortant l’idée que non seulementl’activité physique — et notammentla marche nordique — permet dediminuer le risque de développer uncancer, mais qu’elle a également uneffet bénéfique sur les malades.

Les bienfaits de la marcheCela fait cinq ans que l’AFA,

sous l’impulsion de son présidentJean-Louis Perrin, propose cettemarche nordique, avec un succèsnon démenti. “On a 127 licenciés

pour cette discipline, dont une cen-taine de femmes ! Et tous, on attendavec excitation la 5e édition de laMarche nordique de ce dimanche29 mars, poursuit Muriel. La pre-mière édition, en 2011, était cellede la découverte : on avait inscrit320 marcheurs. Depuis, on tournechaque année à 250. Et il y a une cer-taine évolution, comme la créationd’un parcours de 12 km chronométré,initiative de la fédération.”

Quand on lui demande si lesbienfaits de “sa” discipline sontréels, la brevetée d’État et entraî-neur fédéral sort son listing :

dépense physique qui fait brûler enmoyenne 400 calories par heure,amélioration des capacités cardio-vasculaires, oxygénation, maintienen équilibre, renforcement muscu-laire des épaules, des bras, des mus-cles du dos, des abdominaux et desfessiers (85 % des muscles du corpssollicités) grâce aux bâtons… “sansoublier les avantages que procure unepratique sportive en pleine natureavec un impératif, la convivialité.”

Ghislaine, venue avec une amiede Pierre-Bénite pour “se bouger unpeu car [elle] n’aime pas trop le sport”,est elle aussi enthousiaste. “Depuis

que je prends les bâtons et que je faismes deux heures de marche nordiquesur le plateau des Grandes Terres, lesamedi matin, mes maux de dos…connais plus.”

C’est à se demander si les séancesde cette marche venue du Nord nevont pas finir par être rembourséespar la Sécurité sociale. �

DJAMEL YOUNSI

Marche nordique : 5e édition dimanche 29 marsOuvert à tous à partir de 14 ans.

● Rando sans bâtons pour les ados de moins de 14 ans accompagnés d’un adulte. Certificat médical obligatoire.Frais d’inscription : 8 euros, gratuit pour les moins de 14 ans

● 12 km chronométré : départ à 9 heures du plateau des Grandes Terres● 12 km loisir : départ à 9 h 15● 6 km découverte : départ à 10 heures

- Départ du gymnase Alain-Colas, avenue Jean-Moulin à Vénissieux- Parking au nouveau cimetière, chemin de Feyzin- Transports en commun, bus n° 39, arrêt “Nouveau Cimetière”- Attention, avenue Jean-Moulin fermée àla circulation, covoiturage souhaitable- Animations : échauffements avant ledépart, stands à thème, buffet à l’arrivée- Bâtons de marche prêtés dans la limitedes stocks, en échange d’un chèque decaution de 100 euros

Renseignements : AFA Feyzin-Vénissieux au 04 78 70 81 08,et sur http://afafeyzin.free.fr

SPORTSPAGE 11 Mercredi 25 mars 2015 - n° 577 - www.expressions-venissieux.fr

PRATIQUE

Blog de la rédaction :www.expressions-venissieux.fr

Paraît un mercredisur deux sur papier recyclé

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Abonnement :42 euros par anPrix au numéro : 1 euro

Tirage 32500 exemplaires

issn : 1151-0935

Urgences médicalesMAISON MÉDICALE DE GARDE17, place de la Paix✆ 0472500405 - appel préalable au 0472330033Ouverte tous les soirs de 20 heures à minuit ;les samedis de midi à minuit ;les dimanches et jours fériés de 10 heures à minuit.

CENTRE HOSPITALIERMUTUALISTE LES PORTES DU SUD2, av. du 11-novembre-1918 ✆ 0472898000

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Violences conjugales,victime ou témoin :✆3919

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AMELY MÉDIATION,BOUTIQUE DE DROITAccès au droitaide aux victimes :� 21, avenue de-la-Division-Leclerc✆ 0478704797lundi de 14h30 à 18h30mardi de 9 heures à midimercredi de 14 à 17 heuresjeudi de 9 heures à midiPermanences des médiateurs :� 46 C, chemin du Charbonniermercredi de 16h30 à 18h30✆ 0472513546� 21, avenue de-la-Division-Leclerclundi de 18 heures à 19h30✆ 0478704797Amely intervient aussi à la Maisonde Justice et du Droit.

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La Nordique vous fait marcher5e ÉDITION - On attend beaucoup de monde, dimanche 29 mars, du côté des Grandes Terres… surtout si la météo y met du sien.Bonne pour le cœur, bonne pour le dos, cette discipline suscite énormément d’engouement.

Muriel conduit son groupe pour un slalom dynamique, entre les arbres du parc de Parilly

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PORTRAIT PAGE 12Mercredi 25 mars 2015 - n° 577 - www.expressions-venissieux.fr

Je suis arrivé à Vénissieux àl’âge de 4 ans. Je n’y habiteplus mais malgré tout, jefais tout dans cette ville :mes courses, mes formalités,

j’y retrouve mes amis… Bref, j’y vis !Je dois être un intoxiqué…” Qui-conque passe régulièrement dansle centre-ville mettra immédiate-ment un visage — ou plutôt, une“gueule” tant elle est reconnaissa-ble — sur ce nom : Jean-Louis Pic.

À Vénissieux, Jean-Louis Picest connu… comme le loup blanc.Et pas seulement parce que sonmétier, chauffeur de taxi, l’amèneà fréquenter beaucoup de gens. Ilest aussi le descendant d’un couplede commerçants dont les anciensse souviennent forcément : “Mesparents tenaient le bar “Au tout vabien”, dans la rue Gambettalorsqu’elle n’avait pas encore été élar-gie. On m’en parle encore souvent.C’était un bar à l’ancienne, avecplein de photos de Fernandel. Monpère venait du Sud. C’était sonidole !

“J’ai fait mes premiers pas enpatins à roulettes sur la place deVénissieux. Mon enfance, c’est vrai-ment le centre-ville. Nous vivionsau-dessus du bar. Comme c’était uneancienne ferme, nous avions unepetite cour à l’arrière. L’établisse-ment a existé jusqu’en 2000, quandon a beaucoup construit dans lequartier.”

A-t-il jamais songé à reprendrele flambeau de ce bar où tout allaitbien ? “Tenir un bar, je l’ai fait avecmes parents pendant seize ans. Jebossais tous les jours, même le matinalors que je rentrais de bringue. Jevenais travailler malgré la fatigue…ce qui ne m’empêchait pas de retour-ner danser à la fin de ma journée !”Mais le bar, ce n’est pas fait pourlui. Jean-Louis a envie d’autrechose. “J’ai fait le commercial pen-dant quelque temps. Ça me prenaittoute la semaine, je ne rentrais passouvent chez moi. Et mon premierfils est né. C’est bête à dire, mais çavous fait revoir toutes vos priorités.Alors je me suis dit que taxi, cen’était pas si mal : au moins je pou-vais rentrer tous les soirs et voir mafamille. Ma licence m’a été attribuéepar la mairie, il y a quinze ans. Àl’époque, il y avait une liste d’attentede cinq ou six ans…”

“Taxi, c’est beaucoupde rencontres”

Aujourd’hui encore, son taxi estbasé place Léon-Sublet. UneDacia grise qu’il n’échangeraitpour rien au monde contre unmodèle plus rutilant, au volantduquel on a l’habitude de voir sescollègues. “Avant, j’avais une Mer-cedes d’occasion. Je l’avais payée200 000 francs (30 000 euros).Aujourd’hui, ce genre de voiture sevend 50000 euros au moins. MaDacia ne m’en a coûté que 13000,et les clients ne s’en plaignent jamais.La preuve, je fais autant de chiffred’affaires que les autres !”

Mais avant tout, pour Jean-Louis, être taxi c’est “un état d’es-prit”. “Moi, de mon bureau, je voisdes monuments, des quartiers, descommerces. J’ai une vue sur la placeBellecour, la Part-Dieu, ou encore laCroix-Rousse. Et puis, on est un peules Saint-Bernard de la ville : onnous appelle quand la voiture fami-liale est en panne, quand le tontonne peut plus se déplacer mais doitaller à un rendez-vous médical,quand quelqu’un n’est pas en état deconduire, quand il faut rentrer durestaurant… Il y a une vraie notionde service. Socialement, on croiseplein de personnes différentes. C’estautant d’histoires, de vécus, de traitsde caractère !”

Mais il serait réducteur de neparler que de taxi avec Jean-Louis. Il est également passionnéde voile. Et de chant : il fait par-tie de la chorale “Viva la Vida”, àLyon. “On se réunit à l’école Gili-bert, près de Perrache, tous les lun-dis soirs. On interprète des mor-ceaux de variété. Et on donne desconcerts, au moins un gros tous lesans. En 2015, en novembre, ce seraà la Bourse du Travail. Notrethème sera “Les gens de la rue”.J’espère que nous arriverons à sensi-biliser les quelque 2000 personnesqui viendront nous voir les deuxsoirs. Les sous collectés seront reversésà une association qui aide les SDF.C’est important de faire son possiblepour aider ceux qui ont eu moins dechance.”

Lui, le Vénissian de cœur, a-t-iljamais pensé à aider les gens ens’impliquant politiquement danssa ville ? “J’ai vachement décroché,admet Jean-Louis. Il paraît que

l’on doit revoter à Vénissieux ?”Alors, on lui explique que le tribu-nal a annulé les élections de 2014en raison de la présence, sur uneliste présentée par l’ultra-droite,

de candidats “malgré eux”. “Ohputain, c’est incroyable, ça. Bon, c’estvrai que ça a dû fausser un peu. Delà à tout annuler… Moi, plus que lapolitique, j’aurais aimé avoir le

temps de prendre des responsabilitéssyndicales dans mon métier. Je n’enai pas eu l’occasion. C’est con : pourune belle cause, je ne suis pas le der-nier !” �

JEAN-LOUIS PIC

TaxiconoclasteÀ 56 ans, Jean-Louis Pic connaît Vénissieux comme sa poche.Pas seulement parce qu’il est chauffeur de taxi. Il a également grandi ici, dans le centre-ville,où ses parents tenaient un bar. Quand il n’est pas au volant de sa Dacia grise,cet iconoclaste est à la barre d’un voilier ou chante dans la chorale “Viva la vida”.GRÉGORY MORIS

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“Moi, de mon bureau, je vois des monuments, des quartiers, des commerces. J’ai une vue sur la place Bellecour, la Part-Dieu, la Croix-Rousse…”

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