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Classe de troisième Exprimer Verdun : Comment la Grande Guerre a-t-elle influencé les arts ? Décor de Parade par Pablo Picasso autour de Parade d’Eric Satie, Jean Cocteau et Pablo Picasso (1917)

Exprimer Verdun : Comment la Grande Guerre a-t-elle ... · groupe le premier orchestre d’Erik Satie, les premières chorégraphies cubistes de Léonide Massine, et le premier essai

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Classe de troisième

Exprimer Verdun : Comment la Grande

Guerre a-t-elle influencé les arts ?

Décor de Parade par Pablo Picasso

autour de Parade d’Eric Satie, Jean Cocteau et Pablo Picasso (1917)

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Ferand Léger (1881-1955)

Dessin du front

Soldat assis

Dessin du front : la fragmentation de l’objet Verdun était pour Léger « l’académie du cubisme » : « Il y a dans ce Verdun des sujets tout à fait inattendus et bien faits pour réjouir mon âme cubiste. Par exemple, tu découvres un arbre avec une chaise perchée dessus. Les gens sensés te traiteront de fou si tu leur présentes un tableau composé de cette façon. Pourtant il n’ y a qu’à copier. Verdun autorise toutes les fantaisies picturales. »

Soldat assis : la géométrisation des formes « Le fait de se battre, l’action individuelle est réduite au minimum. Tu pousses la gâchette d’un fusil et tu tires sans voir. Tu agis à peine. En somme on arrive à ceci : des êtres humains agissant dans l’inconscient et faisant agir des machines. » Dans ses représentations des poilus, Léger donne à la guerre son caractère « abstrait » par l’élimination de l’humain. « Cette guerre-là, c’est linéaire et sec comme un problème de géométrie. » Ainsi pour Léger, « il n’y a pas plus cubiste qu’une guerre comme celle-là qui te divise plus ou moins proprement un bonhomme en plusieurs morceaux et qui l’envoie aux quatre points cardinaux ».  

Au front : dessins de guerre (1916) de Fernand Léger

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Eric Satie (1866-1925)

Guillaume Apollinaire : Parade et l’Esprit nouveau (1917) « Dans cette alliance nouvelle, il est résulté, dans Parade, une sorte de sur-réalisme où je vois le point de départ d’une série de manifestations de cet esprit nouveau qui, trouvant aujourd’hui l’occasion de se montrer, ne manquera pas de séduire l’élite et se promet de modifier de fond en comble les arts et les mœurs…. Jean Cocteau appelle Parade un ballet réaliste. Les décors et les costumes cubistes de Picasso témoignent du réalisme de son art. Ce réalisme, ou ce cubisme, comme on voudra, est ce qui a le plus profondément agité les arts durant ces dix dernières années. »

Parade : une bataille de la guerre (1916) Une parade est une scène burlesque, jouée à la porte d’un théâtre forain pour attirer le monde. Parade de Satie, Cocteau et Picasso est un ballet, dansé par les ballets russes. En mai 1916, pendant une permission, le poète Jean Cocteau invente les personnages de sa parade : le prestidigitateur chinois, la petite fille américaine, l’acrobate. Ces personnages n’ont rien d’humoristique pour Cocteau : le chinois est capable de torurer des missionnaires, la petite fille américaine de sombrer sur le Titanic, l’acrobate d’être en confidence avec les anges. Pour Cocteau, Parade est la plus grande bataille de la guerre. Il explique en quoi elle consistait : « Il n’y avait pas de gauche ni de droite politique, il n’y avait qu’une gauche et une droite de l’art, et nous étions dans le patriotisme de l’art.… et tout à coup le patriotisme de l’art a pris une intensité extraordinaire… nous étions partagé entre ce spectacle et celui des bombes et du feu d’artifice, mais il est de toute évidence que notre véritable combat était à Paris, à Montparnasse ». Eric Satie écrit la musique de Parade, et Pablo Picasso en crée les décors.

L’arme de Parade : le rire « Nous souhaitons que le public considère Parade comme une œuvre qui cache des poésies sous la grosse enveloppe du guignol. Le rire est de chez nous ; il importe qu’on s’en souvienne et qu’on le rescuscite même aux heures les plus graves. C’est une arme trop latine pour qu’on la néglige. Parade groupe le premier orchestre d’Erik Satie, les premières chorégraphies cubistes de Léonide Massine, et le premier essai pour un poète de s’expirmer dsans paroles.

Loin du front :   Parade (1917) Ballet réaliste en un tableau d’Erik Satie, Jean Cocteau et Pablo Picasso

Pablo Picasso Jean Cocteau

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Parade : la simplicité du music-hall face à l’horreur de la guerre «  Soyons vulgaires, puisque c’est impossible  », dit Jean Cocteau, l’auteur du livret. Autrement dit, inspirons-nous de la vraie vie, prenons nos références dans la culture populaire. Une proposition inadmissible pour les tenants du grand art.

Cocteau imagine la trame d’une pièce «  réaliste  », en un acte, constituée simplement d’une «  Parade  » de music-hall, jouée dans la rue près d’une baraque foraine, et devant un public plutôt indifférent qui refuse d’entrer dans le théâtre. Il établit également la liste des personnages qui, tour à tour, viendront faire leur numéro  : le prestidigitateur chinois, la petite fille américaine et l’acrobate. Diaghilev laisse à l’auteur carte blanche pour constituer son équipe. Et Cocteau réalise un sans-faute  : il choisit Erik Satie pour la musique et Pablo Picasso pour le rideau, les décors et les costumes. Un assemblage réussi.

Les numéros de Parade 1 Choral – Prélude du Rideau Rouge – Prestidigitateur Chinois 2 Petite Fille Américaine 3 Acrobates – Final – Suite au Prélude du Rideau Rouge

Le cheval de Parade, conçu par Picasso

L’acrobate chinois

 

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La Petite Fille Américaine Extrait du ballet Parade « Entrez apprendre la vie américaine – entrez voir les trépidations, les courts-circuits, les détectives, l’Houdson, le Rag Time, les usines, les chemins de fer qui déraillent et les paquebots qui coulent. »

Extrait du livret (1916) Chantons le thème de la partie centrale de La Petite Fille Américaine, le « Ragtime du Paquebot », puis écoutons toute cette partie centrale. (Le texte est inventé à partir du livret pour le cours de musique.) Oui, c’est ça l’Amérique, Ragtime, Houdson, les detectives privés, Les usines, les courts-circuits Et les paquebots qui coulent… Oui, c’est ça l’Amérique du ballet Parade Erik Satie, Cocteau et Picasso S’y donnent à cœur joie. Peux-tu décrire en trois adjectifs cette musique ? ____________________________________________________________ Que penses-tu d’une telle musique en pleine guerre, écrite en même temps que la bataille de Verdun ? ________________________________________________________________________________________________________________________ Ecoutons ce ragtime de plus près. Fais bien attention au rythme sur « les détectives privés » et « Cocteau et Picasso ». Ce rythme décalé s’appelle une syncope.

La petite fille américaine

Une syncope (un rythme décalé)

Le ragtime est un genre musical d'origine américaine, extrêmement populaire entre 1890 et le milieu des années 1920. Il a été introduit en France par les Américains au moment de la Première Guerre mondiale. Les syncopes sont caractéristiquyes du ragtime. Le nom ragtime (temps en lambeaux, déchiqueté) vient de l'utilisation décalée du rythme.

De quel paquebot qui coule parle Cocteau dans son livret ? ________________________

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11Ï!îåêò «Íîòíàÿ áèáëèîòåêà êëàññè÷åñêîé ìóçûêè» The Classical Music Sheets Library project

http://nlib.org.ua/http://nlib.narod.ru/

4. Rag-Time du PaquebotRagtime of the Packet Steamer

                                 Oui,                                                                                                c’est  ça  l’Amér-­‐        i-­‐                                                                                      que,                                                                              ragtime,  Houdson,                les  détectives  privés  

           Les        u-­‐      sines  ,                        les  courts-­‐cir          cuits  !   Et  les  paquebots  qui  cou-­‐                                                                    lent  

Oui,                                    c’est  ça  l’Amé-­‐                  rique,                                                                          du        ballet        Pa-­‐  

           ra-­‐                                                                              de   Er-­‐      ik      Sa-­‐        tie,              Cocteau  et  Picasso                      s’y  donnent  à  cœur  joie  !  

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Disctinction musique populaire / musique savante Ecoute : That mysterious rag d’Irving Berlin et Ted Snyder (1911) Il s’agit de la musique dont Erik Satie s’est inspiré pour écrire son Ragtime du Paquebot. Quelle est la différence entre ce ragtime et le Ragtime du Paquebot que tu sais chanter ?       Ragtime du Paquebot That mysterious Rag Différences

Points communs

Quelles sont donc les différences entre une musique populaire (That mysterious rag) et une musique savante (Ragtime du Paquebot) ? Musique populaire : _____________________________________________

____________________________________________________________

Musique savante : ______________________________________________

____________________________________________________________

Jeu interactif : Entends-tu une musique populaire ou une musique savante ? http://LearningApps.org/watch?v=psh8bnm1k

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Bruit et musique construisent ensemble une oeuvre « J’ai composé un fond à certains bruits que Cocteau juge indispensable pour préciser l’atmosphère des personnages. »

Erik Satie Ecoutons le début de La Petite Fille Américaine. Note tes premières impressions et remarques. ____________________________________________________________

___________________________________________________________ ____________________________________________________________

Cocteau parle dans son livret de trépidations, de courts-circuits, de détectives, du Houdson, des usines, des chemins de fer qui déraillent et des paquebots qui coulent. Peux-tu trouver quelques-uns de ces éléments qui s’expriment dans la musique de Satie et préciser comment Satie s’y prend pour les exprimer ?

_________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ___________________________________________________

Erik Satie connaissait très bien la peinture cubiste, où l’on essayait justement d’introduire des éléments de la réalité dans la peinture, un bout de tissu, de bois ou de papier par exemple. Quels sont les éléments réels que Satie utilise dans sa musique ? _______________________________

_______________________________

_______________________________

_______________________________ Nature morte à la chaise cannelée, Pablo Picasso, 1912 : Le premier collage jamais réalisé

(un bout de tissu est présent sur la toile) Les percussions de La Petite Fille Américaine : Tambour de basque, cymbales, grosse caisse, machine à écrire, revolver, tarolle, sirène grave.

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Une fragmentation des thèmes Dans cette première partie de La Petite Fille Américaine, peux-tu repérer un thème qui ressort clairement, que tu peux rechanter ? Ou au contraire, sont-ce plutôt des parties courtes qui s’enchaînent rapidement ? ______________________________________________________________________________________________________ Comment peux-tu faire le lien entre ce que tu constates et le livret de Jean Cocteau ? ______________________________________________________________________________________________________ Relis le texte de Fernand Léger sur son dessin du front. Quel est le lien entre les remarques de Léger et la musique d’Erik Satie ? ________________________________________________________________________________ ________________________________________ ________________________________________ ________________________________________ ________________________________________

Différents styles dans une seule musique Ecoutons La Petite Fille Américaine en entier.

Combien de fois entends-tu le ragtime ? ____________________________ Combien de fois entends-tu la partie avec des bruits ? __________________ Quel est le thème que tu entends le plus dans cette œuvre, et auquel tu peux te raccrocher ? ___________________________________________________

Dans La Petite Fille Américaine, deux influences sonores se font sentir : - l’influence de la musique américaine qui donne de la legèreté (ragtime

du paquebot) - l’influence des procédés cubistes (fragmentation des thèmes,

présence de bruits réels) L’auditeur ne peut se raccrocher qu’au Paquebot du ragtime. Vision difficile quand on sait que le Titanic a déjà sombré.

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Et Verdun vu par les soldats ? Projet musical : On ne passe pas à Verdun

Chant patriotique français écrit en 1916 paroles : Eugène Joullot et Jack Cazol musique : René Mercier arrangement : Cyrille Lehn Un aigle noir a plané sur la ville, Il a juré d’être victorieux. De tous côtés les corbeaux se faufilent Dans Les sillons, les chemins creux, Mais tout à coup le coq gaulois claironne : Cocorico, debout petits soldats, Le soleil luit partout, le canon tonne, Jeunes héros voici le grand combat. Refrain : Et Verdun la victorieuse Pousse un cri que portent là-bas Les échos des bords de la Meuse : Halte là ! on ne passe pas. Plus de morgue, plus d’arrogance, Fuyez barbares et laquais, C’est ici la porte de la France Et vous ne passerez jamais.

Les ennemis s’avancent avec rage, Énorme flot d’un vivant océan Semant la mort partout sur son passage, Ivres de bruit, de carnage et de sang ; Ils vont passer… quand relevant la tête, Un officier dans un suprême effort, Quoique mourant crie : à la baïonnette, Hardi les gars, debout, debout les morts. (Refrain) Mais nos enfants dans un élan sublime Se sont dressés ; et bientôt l’aigle noir, La rage au cœur impuissante en son crime, Vit disparaître son suprême espoir. Les vils corbeaux devant l’âme française, Tombent sanglants, c’est le dernier combat. Pendant que nous chantons la Marseillaise, Les assassins fuient devant les soldats. (Refrain)

Au début de l’année 1916, le commandement allemand décide d’user complètement l’armée française en l’obligeant à s’engager à fond. Il choisit d’attaquer Verdun, un pivot du front fortifié que les Français voudront défendre coûte que coûte. En prenant Verdun, le général von Falkenhayn savait que Paris serait à la portée des Allemands et que l'issue de la guerre leur serait victorieuse. Mais la bataille de Verdun se résume à une lutte acharnée qui consistait à se battre pour quelques mètres carrés de terrain, à un orage d'acier qui a bouleversé le paysage meusien. On se battait dans la boue où croupissaient des cadavres que les obus venaient déterrer sans cesse. Pour ceux qui en sont revenus vivant, Verdun était un enfer. Ce chant militaire montre la détermination de l'armée française en glorifiant le courage des soldats Français, rappelant l’importance de défendre Verdun (devise de cette époque : "on ne passe pas" inscrite sur le monument aux morts construit depuis) et de ne pas permettre aux Allemands de pénétrer plus avant sur le territoire français.

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