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P?r AQ oR55°t5 EXTRAIT DE LA GÈNÉAL0 GTE DE LA MAISON DE BÉARN Document Il II II II I! III 111111 IIIFIIMI O 0000005530496 PARIS IMPBJMEItTE DE P.-k. J3OUJ1DIE1I ET Cr, -. IVE MAZÀRINI, 30 1862

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P?r AQ oR55°t5

EXTRAIT

DE

LA GÈNÉAL0 GTEDE LA MAISON

DE BÉARN

Document

Il II II II I! III 111111 IIIFIIMI O0000005530496

PARIS

IMPBJMEItTE DE P.-k. J3OUJ1DIE1I ET Cr,-. IVE MAZÀRINI, 30

1862

EXTRAIT

D E

LA GÉNÉALOGIEDE LA MAISON

DE BÉARN

Depuis l'an 819 le nom de Béarn a été porté sansinterruption par diverses branches de la même famille,et il l'est encore, de nos jours, dans une branche dela maison de Galard, qui, à l'occasion d'une allianceavec Jeanne de Béarn et à cause de son origine com-mune, prit, en 1508, le nom de Béarn, qui allaits'éteindre dans l'autre branche.

La maison de Galard tiré sou origine des princessouverains de Condommois, issus des ducs de Cas-

cogne', comme il est prouvé par un acte de l'abbaye

1. Cabinet (lei titres de la bibliothèque du Roi, carton vert, 2e

2 EXTRAIT DE LA GÉNÉALOGIE

de Saint—pierre de Condom. Elle a donc une originecommune avec les maisons de Béarn, de Foix, d'Ar-magùac et d'Albret, qui toutes se rattachent aux

ducs de Goscogne, de même que, les rois de Navarre

et d'Aragon'.Centule r, comte de Béarn , et auteur de cette

maison en 819, était fils de Loup Centule, duc de G as

-cogne, . En 1290, la maison de Foix, issue aussi des

ducs de Gascogne, par Wandrille, comte de Gascogne

en 825, prit le nom de Béarn à l'occasion de son ma-riage avec Marguerite de Béarn, héritière du nom'.En 1472, le nom de Béarn passa dans la maison d'Al-bret', qui tire son origine des rois de Navarre, issusd'!ngo Arriscat, frère de Centule 1', comte de Béarn,

rie'- La Chesnaye Desbois, VII, 48. lI, 1 25. - Moreri. -- LeP. Anselme. - Le P. Daniel. - La Charte d'Alaon, citée en enlier dans Montlezun, Jlist. de Gascogne. - Cartulaires de Condom et

d'Auch.1. Cabinet des titres de la bibliothèque di* roi, carton vert, 2 sé-

rie. .. La Chcsnale Deshois, VII, 18.' Il, 428. - Moreri. - LeP. Anselme. Le P. Dadiel. -'La Charte d'Alaon, citée en entier•dans Montiezun, Hist. de Gascogne. - Cartulaires de Condom etd'Auch. - i'arca, Hist. de Béarn, 303-304.,

r

2 Charte d'Alaon. - Noreri, édiC 1759, 11, 233. —Le P. Anselme.- Marca, Rist. du Béarn , etc

3. charte d'Alaou. - Marca, lEst. duBafl. - Jeu d'Armoiries dessouverains, pdr Oronce Fine, aumônier du Roy. Édit. 1676,'p. 3

4. Dans cette branche il ne fut porté que par Henri d'Albret, de-èn'u 'roi de Navarre et prince de Béarn, par son mariage avec l'hé-

ritière de ces deux pays que sa fille jeanne d'Albret perla à la maison

de Bourbon.

u

DE LA MAISON 11E RÉA I IN.

en 820 1 . Enfin en 1508, François P de Galard,omte de Brassac, descendant des comtes de Condom,

issus de Sanche, duc de Gascogne, en 940, 1

prit lesnoms et armes de Béarn, à l'occasion de son ma-riage avec la fille unique et héritière de Jean deBéarn,etit-fils de Jean, comte de Foix et de Béarn 2

Le nom de Béarn a donc toujours ,été relevé par debranches de la même race, toutes issues des ducs deGascogne, au moment où il allait s'éteindre dansl'une d'elles, et aujourd'hui, toutes les autres bran-ches de Béarn et de Foix n'étant plus représentées,le chef actuel de nom et d'armes de la maison deBéarn est en possession de tous les titres et qualitésdes branches éteintes de cette maison. Ayant indiqué la transmission du nom de Béarn dans ces'différentes branches, nous allons faire connaîtremaintenant quelues_nns des exploits qui l'illus-trèrent.

En -819; Loup Centule, second fils de -Loup, ducde Gascog'ne, reçut de Louis le Débonnaire l'inves-titure du Béarn sous titre de comté, en môme temps

çue son frère DoïatLoùp recevait le comté de liii..gorre'. A la même époque, un autre de leurs frères,

I. Charted'Alaon. - Le P. Ànschuje, fflu. des grands of4cic de-la couronne. - Cenac Filoncaut, Il, 135 —JaS d'Armofries, p . 3(L- 2. Carlulairés de Condom. - La Chesnaye Deshois. Moreri,eic.3. Omne JUS Super cas, et proecipue super l3igorri[um; et fleneha-

4 IXTRA1T DE LA GÉLNÉALOGIE

logo Arriscat, fondait l'illustre maison .de Navarre,qui donna des rois à tous les trônes chrétiens . d'Es-

pagneCes princes étaient les descendants de ces ducs

qui avaient si. vaillamment défendu Je Midi contreles invasions des Sarrasins et contre les' empiéte-ments du Nord. Eu des, roi d'Aquitaine (688), uh deleurs ancêtres', déclara la guerre , à Pépin d'Héristal

et le battit en plusieurs rencontres. il établit sa do-mination de la Loire.aux Pyrénées et de l'Océan auxCévennes, et datait ses actes des années de son règne(regnante Odoinopiissirno Franco rum regs')'. En 721 il

repoussa une première invasion des Sarrasins d'Es-pagne, qu'il anéantit par une brillante victoire sousles murs de Toulouse, où Zama périt avec trois cent

mille musulmans , . Quelques aimées plus tard, il con-tribuait puissamment au gain de la bataille de Tours,où avec Charles Martel il sauva la chrétienté 1 .

ruum Comita.tusad Donatum Lupum etCentulupUt1, przedicti LupiCentuli duels fihios, devolutum est. (Charte dAlaon, citée par CenacMoncaut, Histoire des peuples Pyitiéens, t. li, p. 132.)

I. Cenac Moncaut, Il, 435. - Curcita, An,aleS dArragofl, t. -

Pedro Atiarca, t. 1, p. 43. - Don liodrigo.

2. Charte dAtaot'.3. Cenac Moncaut, I, 408. - Fauri&, la Gaule méridionale, lit,

33-35. -4. Cenac Moncaut, Il, 17. - Dom vaissette, histoire du Langue-

doc, I, 82-84. - Faune1, iii.5. Frédegaire. - Montiezun, îiistoiredc GascogflC. - Cenat Mon-

caut, Il, 32.

DE LA MAISON 0E BÉARN. 5

La maison de Béarn se montra toujours digne deson origine, et lb croissant ne connut pas d'ennemis

*plus, redoutables et plus acharnés. L'Espagne futpendant longtemps le théâtre de leurs exploits. Enfins'ouvre la première croisade; Gaston IV, comte deBéarn, prend un des premiers la croix, et tous leschroniqueurs s'accordent pour le nommer parmi leschefs qui contribuèrent le plus «u succès de la guerresainte'. Dans les montagnes près d'!conium, l'arméechrétiennene dut son salut qu'an courage du comtede Béarn et de ses. montagnards. Du reste, aprèschaque bataille, Gaston IV est cité par les chroni-queurs comme un des mieux combattants de la jour-née.. Sous les murs de Jérusalem, c'est h lui que futconfiée la construction des machines de guerre dontdépendait le sort de la ville, et, quand vint l'heurede l'assaut, Gaston IV de Béarn entra le premier parla brèche, tandis que Tancrède et qu elques autresentraient en même temps d'un autre côté'. Aprèsavoir, pâr son courage, égalé les plus vaillants,Gaston les surpassa par sa générosité après la vic-toire; il prit sous la protection de sa bannière une

I. Michaut, Ilise; des Oroiacjes, t. I. - Marr e, Hist. de Jkarn. -Montiezun, Hist. de Gascogne. - Cerise Moncaut, Il, 295 et suiv. -Galeries de Versailles, (Prciflji'e croisade,)

2. Mictiaut, les Croisades, 1. - Marca, lEst. de Béarn. - CouacIoucaut, II, 295 et suiv.

D

n

6 'TIkl'I' DE LA cÉrtALOCW

foule de - malheureux- réfugiés dans la -mosquéed'Omar Enfin, après avoir pris une large part à lavictoire d'Ascalon., où il commandait le corps de bataille de l'armée chrétienne 2, Gaston IV -de Béarn

regagna ses montagnes. Il. ne devait Pasy resterlongtemps. Alonzo, roi d'Aragon, son cousin, l'ap-pela auprès de lui; il avait, l'année précédente,échoué an siége de Saragosse. Gaston de Béarn voleà_son secours et remporte, en passant., une brillante

victoire sur onze roismaures ligués contre luiQuelque temps après il enlevait d'assaut Saragosse.Gaston IV et les rois d'Aragon, de Castille et de Na-varre, qui avaient pris, la ville, en eurent chacun unquartier-avec le quart du territoire. Depuis lors ilsajoutèrent tons les quatre à leurs titres celui decomte de Saragosse, qui -a été plusieurs fois portépar les princes de Béarn ou les comtes de Bigorre,leurs cadets. Gaston eut encore Roda, la moitié deTarragone, ,lacca, la terre d'Alharacin et le titre dericômbre d'Aragon'.. Pressé de cueillir de nouveaux

1. Michaul, Hist. des Croisades, t. 1.'—: Marca, IIist..de B&irn. -

Montiezun, flist. de Gascogne. - Cenac Moncaut, II, 295 et suiv. -

Galeries deVersaifles. (Première croisade')2 Miehautet les autedrs dêjîi cités.- -3. Môn11czun, Ilist. de Gascogne, et Marcs, Must. de Béarn. - -

4. Archives de N. D. dcl Pilar àsaragdsse. - Cenac NoncauL ti,lirel,

DE LA MAISON DE BÉARN.

lauriers, il quitta ses alliés et périt peu après, vic-time de son courage, 'au sein d'une nouvelle via-tbire'.

Les ordonnances promulguées par Gaston IV,comte de Béarn, lorsqu'il partit pour la premièrecroisade, peuvent servir, à constater que la philan-thropie, dont notre siècle est si jaloux, avait pénétrédès le onzième siècle, et grâce aux guerres saintes,.dans la coeur des princes les plus fiers. u La' paix,disent ces ordonnances, sera tardée en tout tempsaux clercs, aux moines, aux voyageurs, aux dames età leur suite. Si quelqu'un (après un crime) se réfugieauprès d'une danie, il aura sûreté, de sa personne enpayant le dommage. Que la paix soit avec le rus-tique, que ses boeufs-et ses instruments aratoires nepuissent jamais être. saisis; » etc. (Fait en 10932.)

Il serait trop long d'énumérer ici les exploÏts quiillustrèrent le nom de Béarn; il suffira de dire qu'ilne se 'livra pas de bataille où l'on ne trouve avechonneur un des membres de cette maison, dont dix-huit représentants de diverses branches 'prirent partaux croisades en Orient.

Gaston VII, par la grâce de Dieu, comte deBéarn, etc., etc. (1250), était oncle des reines de'

I. Marca, Ilia. duliéarn,2. loger. Noblesse ,dc France awv Croisades, p. 68.

Bal deric. -Chronique de

S EXTRAIT 0E LA GÉNÉALOGIE

France, d'Angleterre et de Sicile, beau-père descomtes d'Armagnac et de Poix. Il avait forcé Ama-

nieud'Àlbr'et à lui rendre hommage (1253); enfin ilavait organisé la confédération des seigneurs de Gas-cogne et la dirigeait avec une opiniâtreté très-in-quiétante pour les An-lais'.

Géraud V d'Armagnac, gendre de Gaston Vil, as-sista, avec l'archevêque d'Auch, son frère, et lesautres' évêques de Gascogne, à l'assemblée qui setint le 21 novembre 1268 au Montde_Marsan, pourle managé de Constance, fille aînée de Gaston Vildé Béarn, avec Henry, fils de Richard d'Angleterre,

roi des Romains 2 Le passage suivant, tiré de laChronique manuscrite de la bibliothèque de M. deThon, pourra donneï une idée de la puissance de lamaison de Béarn à cette époque. « Saint Louis four-nit, pur subvenir aux frais de la croisade, 25,000 li--ires à Gaston VIE de Béarn, et le duc de Bourgogne,marchant avec vingt bannières et quarante cheva-liers, eu reçut 22,000. Les secours du Boy étaientproportionnés au côntingent fourni. n Gaston de

Béarn avait donc une suite plus nombreuse que leduc de Bourgogne3.

4. Cerne Moucaut, III, 20$. -2. P. Anselme, Grands Officiers, III, 416.

3. Chronique manuscrite dela hibL.de M. de Thou, citée par lin-

ger, Noblesse de F,'aflce aux Croisades, p. 7.1.

DELAMÂ1soN DE BÉARN. ô

Gaston YIl,comte de Béarn, etc;, avait épousé enpremières noces Mathe de Bigorre, héritière ducomté. 11 épousa en secondes noces Béatrix de Sa-voie, fille unique et héritière de Pierre, comte deSavoie'.

Gaston VIII, comte de Béarn et de Foix, etc. (1300),épousa Jeanne d'Artois, de la maison de France 2

Gaston IX épousa Éléonore de Comminges (1325):Ami et proche parent de Philippe VI de Valois il

, combattit les Anglais avec un acharnement qu'aùcuriefatigue ne put altérer; il prêta môme au roi 37,000 li-vres contre les Anglais. Maître du Béarn, des comtésde Foix, de Marsan, de Comminges, de Brulbois etd'une partie du Bigorre, possesseur de vastes do-maines dans l'île dé Majorque, maître de la Cerdagneet d'une partie de la Catalogue, la puissance de Uns-ton de Béarn dépassait celle du roi de Navarre et éga-lait celle du roi d'Aragon. :Gaston IX commandaitavec les rois d'Aragon-, de Castille et de Navarre Far-mée chrétienne qui remporta la célèbre victoire deXérès (1343), victoire bien chèrement achetée, puis-qu'elle coûta la vie à Gaston et au roi de Navarre .

Jamais le Béarn neut à subir l'humiliation d'une

I. P. Ansemc, Grands Officiers de la couronne, I, 566. - Marca,Hist. de .Bdarn.

2, Cenac Moncaut, III, 292. - Mai'ca, Rist. tic Béarn,3. Couac Moncaut, III, 317-332-352. - )Iarca, !Iist..dcj3êapn.

40 EXTRAiT: DE. LA GÉNÉALOGIE

conquête; du Guesclin lui-mêmè échona deYant lechâteau de Lourdes, défendu par Arnaud de Béarn-Peu après on vit Gaston X de Béarn déclarer cri sonnom la guerre aux rois de France et d'Angleterre etne sortir de la lutte que vainqueur et après avoirdicté ses lois, comme on va le voir. Ce Gaston X,priSe de Béarn, comte de Foix, etc., fut, selonFroisart, le prince le plus magnifique de son tempset donna à la maison de Foix-Béarn un éclat digne.d'une couronne royale'. il épousa Agnès, soeur deCharles II le Mauvais, roi de Navarre ' . Ce princeayant été enfermé au Châtelet, Gaston se rend àParis pour le délivrer, et, ayant refusé au roi Jeanle serment de vasselage, en déclarant fièrement quele Béarn ne relevait que de Dieu, il fut égalementmis au Châtelet (4355). L'année suivante, à la re-prise des hostilités avec l'Angleterre, on rendit laliberté à Gaston X; on lui fit cession du Bigorre, eton alla même jusqu'à relâcher le roi de Navarre, àsa demande, pour obtenir son appui coutre l'Angle-terre'. Mais, la France axant, par le traité de Bré-tigny(4 360), cédé le Bigorre, dépendance du Béarn,à Édouard III, Gaston X irrité prend les armes, et,

L Cenac Moncaut, 111, 470. - Chronique de Froissard.2. Couac Moncaut, III, 3$8ç - Marca, Ilist. de Béarn.3.. Conne Moncaut, III, 302.

DE LA MAISON DE BÉARN. li

faisant allusion au Bigorre, il inscrit sur ses ban-nières la devise Touches-y, si tu l'oses! bravant ainsià la fois la France et l'Angleterre'. , La même année,.Gaston triomphe, près de Toulouse, du comte dePoitiers, fils du roi. En 4362, il remporte à l'ue-Jourdain une éclatante victoire sur les comtes d'Ar-magnac et de Comminges, qui, tombés en son pou-voir avec le sire d'Albret et huit cents gentilshommes,durent tous lui prêter hommage 2, Gaston triomphaencore à flabastens (1381) des Bretons du duc d'An-.ion . Quelque temps après, la victoire de Revel, rem,.portée par le comte de Béarn suï' le duc de Berry etle comte d'Armagnac, les obligea à s'enfermer à Car-cassonne. Gaston s'empara alors de Béziers et soumittout le Languedoc, oï l'esprit ' national se réveillaiténergiqùernent contre le Nord. Le pape Clément VII,voyant la gravité, de cette lutte, qui pouvait amenerla séparation du nord et du midi de la France, in-terposa son arbitrage et fit conclure la paix à Ca-pestan (1382), par son légat, le cardinal Damien.Par ce traité, la France, revenant sur celui de Bré-tigny, reconnaissait la souveraineté, du Bigorre àGaston X, qui, en échange, rendait le Languedoc .,

C'est de Bernard de Béarn, fils naturel de Gaston X,

4. Cenac Moncaut, III, 404.2. Cenac Moncaut, III, 404...1. Ccnaç Moucaut,. III. 462-4fl3.

12 EXTRAIT DE LA GÉNÉALOGIE

établie en Espagne, que descendent les ducs de Mé-

dina-CoeliPlus tard, Jean, comte de Foix et de Béarn, con-

tribua puissamment à- éteindre le grand schisme'

d'Occident; il s'empara du pape Benoît XIII, quiavait refusé de reconnaître le concile de Constance,et le tint enfermé dans un ide ses châteaux. Plus tardil s'empara de Clément 1X et anéantit ainsi legiandschisme. Aussi le pape Martin V lui adressa-t-il,- àcette occasion, une bulle où, après avoir rappelé -lesnombreux services rendus à l'Églïe par ses prédé-cesseurs, il accorde à Jean, comte de Foix-Béarn, le.titre de Vengeur de la foi (Vi-ndictor fidei), que ses

descendants ont porté jusqu'à te que, devenus calvi-nistes, ils l'abandonnèrent et le laissèrent tomber endésuétude. A la même époque aussi, le Béarn', quiavait toujours eu un ambassadeur à Rome, cessa

d'eu avoir 2 .-La souveraineté du Béarn aété reconnue dans ie

bnzième siècle par les ducs de Gascogne, aînés desprinces de Béarn; aussi se sont-ils toujours intitulésdepuis par la grâce de Dieu. Cette souveraineté,

plusieurs fois -contestée, est sortie de ces attaquesplus éclatante qu'auparavant. Gaston Phébus, ren-

I. P. Anselme, Grands Officiers de la couronne.

2. Cent Moncaut, 1V, 35-57. - Collection des bulles du Vatican.

DE LA MAISON DE RIARN. 13

dant hommage pour les comtés de Foix et de Bigorre,s'intitule par la grâce de pieu, titre que le roi dut ac-cepter à cause du Béarn, qualifié dans l'acte o terresouveraine et expressément exceptée de l'hommage '.»

Louis XI, parcourant le Midi, ordonna au maré-chaI qui portait devant lui une épée nue, commeemblème de la souveraineté de se .retirbr, car ilsortait, de France pour . entrer en Béarn, pays sou-verain. Les princes de Béarn , qui, comme lesrois, frappaient monnaie d'or, avaient deux hôtelsdes monnaies, Fun à Morlaas, l'autre à-Pau ; cettemonnaie ,béarnaise était tellement pure et estiméequ'elle avait cours, dans toute la Gascogne, et mêmeen France et en Espagne, où on la préférait auxmonnaies sans cesse altérées du pays; aussi stipulait-on souvent que les payements ,seraient faits en livreMorIaneoù de Morlaas .. Cette monnaie portait ladevise adoptée par la maison de Béarn, pour prouversa souveraineté Dei gralia sum qnod suS; et qui estencore aujourd'hui portée par le. chef de cette mai-son. Le dernier témoignae donné à l'indépendancedu Béarn, ce fut par Henri 1V, qui refusa de leréunir à la couronne, en disant : Je n'ai pas plus, le

I. Archives de la couronne, dans Ucuac Moncaut, iv.2. Monllezun, Hist. de Gascogne, II, aux preuves. - Faget de

Haine, îJtst. du Béarn. 1.

4

n

14 EXTRAIT DE LA GÉNÉALOGIE

dtoit de réunir le Béarn à la France qu'Henri utn'en avait de réunir la Pologne .' Ce fut Louis XIIIqui, malgré d'énergiques protestations 'de toutes lesélsses du pays, réunit le Béarn à la France par laforce 'des armes 2 La maison de Béarn, dont nous6noiié' tic parler, s'est perpétuée jusqu'à nous dans

la maison de Galard,' issue aussi des duos de Gas-&iie, dont unbranôhe, à l'occasion de son allianceavec .ieanne, fille' iffiiqne et héritière de ' Jean cldBéarn, prit, en 1508, le nom......e Béarn qui allait's'éteindre dan cette branche

La maison de Galard, l'une des plus illustrés etdes plus anciennes de Gascogne, est issue: d'un frèréde'Gmbaud pèr 'é 'de flugùes, comte de Condom, etfils de Sanche Garie; duc de Gascogne (935) b des

• cendant de ce Loup, duc de Gascogne, dont est issuela maison de Béarn. Ces' deux maisons ont donc'uncÇ origine commune et sont deux branches de • lamême foc, qui en I 08 se conMndiufent en une

. Cenac Moncaut, IV.2. F'oget de Bora ce. - Cenac Mon caut, V.3. La Chesnaye Desbois, VII, 48; éd. 4774. - Mo yen, II, 233,

éd. (750.6. La Chcsnaye Deshois, VII, 22. - Moreri, voir Galard, etc.5. Cabinet des titres de la bib], du Roi, carton vert, 2' série. —La

Chesuave Deshois, VII, 48. Moreri, voir CaFard. - Les actc del'abbay e de Condom, voir MOÙIICZUO, IlîsU de Gascogne, VI,'auxpreuves.

D

DE LA MAISON • 0E RÉAIIN. lb

seule- dans la personne dé François W-dé Galard,comte de Brassac et de Béarn 1.-

En 1011, Hugues, comte de Condom, donna soncomté à l'abbaye de Saint-Pierre de Condom, aupréjudice de téus ses parents, comme il le dit dansl'acte de donation où il comprend la terre de Gaiard 2•

Les tours de Galard qui subsistent encore aujourd'huiprès de Condom et sur lesquelles on voit les armesde cette maison étaient de l'apanage des comtés décette province. Plusieurs seigneurs de la mâisoà. deGalard ont été successivement bienfaiteurs de Fab-'baye de Condom depuis 1011 jusqu'en 1247 queMontassjn de Galard en fui abbé. En 1317 cet abbaye fut érigé en évêché par le pape Jean XXII enfaveur de Raymond de Galard, dont le neveu Pierre-Raymond de Galard en fut le second évêque jus-qu'en 1371. La maisonde Galard a, dès les tempsles plus reculés, joué dans l'histoire un rÔle dide son -origine et s'est trouvé mêlée -à tous lesgrandsévénements dé notre histoire. Aux ' croisades, enOrient, on -retrouve plusieurs membres de cette fa-imille,- qui joua un rôle très-considérable dans la luttecontre l'Angleterre. La maison de Galard a fourni

1. Morcri, H, 233, éd. 1759., et La Chesnaye Desbois, VII, 18;éd. 1774.. --

2. La Chesoave DcsFois, VII, 18, et Moreri, voir Calard. voir cet acteop dans Monflezun, !Jist. de Gascogne, VI, 290;

16 EXTRAIT 1W LA GÉNÉALOGIE

un grand. maître des arbalétriers de France. et uncapitaine des gentilshommes au bec_à-corbifl chargesqui toutes les deux correspondent au titre plus mo-derne de maréchal de France.. Elle a encore fournide nombreux gouverneurs ' des provinces d'Aunis,de Saintonge, d'Angoumois, ville et citadelle d'An-goulême; de Châtelleraut, de Poitou, de Lorraine,de Nancy et de Normandie, un ministre d'État sousLouis XIII; des graiïds sénéchaux de Quercy, d'Arma-gnac et de Gtscogne; plusieurs ambassadeurs à Rom e;nu grand nombre de capitaines de cinquante, centet deux cents hommes d'armes; de très-nombreuxcolonels et lieutenants généraux des armées du roi;ainsi que plusieurs chevaliers des ordres, grandscordons de Saint-Michel, du Saint-Esprit et de Saint-

Louis '..-Dès les temps;les plus reculés, les membres :de la

maison de Galard paraissaient dans les actes ,à côté desplus puissants seigneurs.;. Guillaume, sire, de Galard;fut caution, avec le comte de Dreux, prince du sang, etle comte du Perche, du : traité conclu le 22 mai '1200entre Philippe-Auguste et le roi d'Angleterre. Cesseigneurs conflmaienL, parleur, parole et,_ leurcaution, la parole du roi. Le même Guillaume est,dans un acte de 4236, qualifié sire de Galard,

j .V&r Moret'i et I,a Chesnayc Deshois à Galàrd

I,

U

flI LA MAISON DE BÉARN. 17

avec le sire d'Albret, Litre presque exceptionnel àcette époque, et plaçant ces deux maisons sur lemême rang. Ce titre était du reste très-ancien dansla maison de Galard: Gaston ler est, en 949, qualifiésire de Galard dans un acte de l'abbaye de Con-dom , ce qui n'étonnera point si l'on se rappelleque Gaston était fils du duc de Gascogne. Géraudde Galard était en 1283 un des quarante cheva-liers qui devaient être du duel que -Charles d'An-ion, roi de Sicile, avait proposé au roi d'Ara-gon. Assicu de Galard était en 1314 grand séné-chai de Gascogne et gouverneur d'Auch. Il serévolta contre le roi d'Angleterre pour prendre leparti du roi de France Charles IV le Bel. Jean deGalard, sire de Limeuil, fils de Pierre de Galard,grand maître des arbalétriers de Franceen 1310, futun des plus puissants seigneurs de son temps. Il fitson traité particulier avec le roi d'Angleterre (1358),qui; pour lui tenir lieu de pareille somme qu'il avaitperdue, lui donna 4,000 livres de rente en faisantépouser mademoiselle d'Albret à son fils. Sa fille,Marguerite de Galard, épousa Nicolas Je Beaufort,frère du pape Grégoire XI et neveu du pape Clé-ment VI; c'est par cette alliance que la terre de Li-meuil a passé dans la maison de Bouillon'. Ayant

Il

1. La Chesnayc fleshoj,vl!, 1$ et 19; éd. 1174.

2

I

48 EXT14AfT 0E LA (;INIALOG1E

fait son traité particulier avec le roi d'Angleterre,en 1358, jean.de Galard, sire de Limeuil, est ex-pressément excepté du désastreux traité de Brétigny(4360) où il est qualifié de monsire Jehan de Galard,titre qui, dans ce traité, est donné aux princes de

sang, on y cite monsire Loys comte d'Anjou, -mon—

sire le due (le Dauphin, duc «e Normandie), mon.siie

John» de Poitiers (fils du roi de France), mû nsire Philippe

de Franco, et monsi-re Jehan de Mon fort, avec ntonsire

.Iehon de Galard, tandis qu'on dit : le sire de Lavai,

le sire de Coney'. Monsire khan de Galard s'étaitlaissé entraîner à cet acte d'indépendance par la con—joncture des temps, la position de ses domaines etpar l'alliance et l'affinité de sa maison avec celles

d'Armagnac, de Foix et d'Albret'.Hector de Galard, décoré du collier de Sint-Michel

et commandant des gentilshommes au bec à Corbin,

représenta, avec La Rire et Xaintrailles, la chevalerieau fameux ballet de Charles VI. - Dans le jeu de

cartes, qui date aussi de cette époque, l'inventeur,

choisissant les plus grandes figures des temps ancienset modernes, pour représenter la royauté, la beauté etla noblesse, prit pour la royauté David, Alexandre,

I. Ryrner, Actes vuhIÏésd'AflUt0t0 d.VI, 490_222-223.

2. elbiiothèque du foi, DépM de Moreau, - Bi bi. 1m p. Cabi-

net des Litres au nota de Gaiaïd.

OK I.A MAISON DE BÉARN. 10

César et Charlemagne; pour la beauté: Pallas. Argine,Rachel et .Judith; et polir la noblesse : Ogier le Da-nois, Lancelot du Lac, La Rire le grand capitaine, etHector de Galard; ces deux seigneurs, parmi leurscontemporains, furent jugés les pins dignes d'aller • depair avec l'amant de la reine lseult et le neveu deCharlemagne, ces héros types de la chevalerie, à uneépoque où du Guesclin, Xaintrailles et Dunois leurdisputaient cet honneur

La maison de Gahird se confondit fréquemmentavec les maisons de Béarn, de Foix, d'Armagnac etd'Albret par des alliances, et on trouve des membresde ces différentes maisons citées ensemble dans- ungrand nombre d'actes, où ils sont cautions et témoinsles uns pour les autres à l'occasion de mariages, decombats singuliers, de fondations pieuses et autrestransactions de ce genre. Nous n'en citerons que quel'qifes exemples 2 En 1 .062, Gardas, ou Garcie Arnaudde- Gualard (ou Guallar), souscrivit une - charte datéede la veille des ides de janvier 1062, par laquelleHuraud; vicomte de Bruihois,. frère de Centule, comtede Béarn, entrant en religion à Moissac en- Quercy,dont il devint abbé dans la suite, fit don à ce me-

1. Archives de la maison (le Calai-d.2. La Chcsnave Deshois, Vil, 18-I0-20-21-222i_24 passim, ci Mo-

reri, voir Calai-d. - Marca, Jus,. (W Béera, 303-:!04.

20 EXTRAIT DE LA OgNÉAL0GIE

nastère des églises qui étaient de son héritage dansla vicomté de Brulbois, et notamment de celle deSaint-Martin de Leyrac. Il ajoute qu'il fait cette do-

nation pour son âme, celle de son Père, de sa mèreAdélaïde, de lingues, vicomte, son frère, et de Saxe-ton, son oncle. Ce Garcie Arnaud de Galard, qui ap-posa sa signature à cette charte immédiatement aprèsla comtesse de Béarn, jèe du donataire, et le comteCentule de Béarn, son frère, était, sans contredit, unde leurs proches ptrents, et allié à leur famille, et cenom de Garcie Arnaud, si commun parmi les princesde la maison des duos de Gasoogne, prouve, dit Nare,

qu'il était issu d'un cadet de cette maison'. Montassimde Galard fut témoin de l'hommage que Gaston,vicomte de Béarn et de Brulbois, fit en 1255 à l'évê-

que d'Agen; Géraud Pt , sire de Galard, épousa, en

1270, Éléonore d'Armagnac. Guillaume de Galard de!Brassac, qualifié noble et puissant monseigneur et

baron en 4340, fut témoin avec le comte de Coin-

minges, Arhaud et Bernard d'Armagnac, de l'hom-mage que Jean d'Armagnac, vicomte de Brulhois,rendit à Pierre de Galard, son frère, le 26 avril 1353.

Pierre de Galard de Limeuil épousa, vers 1358,

Blanche d'Albret; Vidier de Galard de Brassac était,

1. Manuscrit de la l3ihIioIhèqIIc impériale, Cabinet &s titres, aunom de Galard.

M

DE LA MAISON DE BÉAMN. 21

en 1373, caution de la dot dé Mathe d'Armagnac, saparente, mariée à Jean d'Aragon, duc de Gironde,puis roi d'Aragon. En 1415, Jean de Galard deBrassac servit de .second à Bernard, comte d'Arma-gnac et oqnnétable • de France, sou proche parent,dans le duel contre Jean, comte de Foix et de Béarn;son second fils, Pierre de - Galard, grand sénéchalde Quercy, épousa Antoinette d'Armagnac. Enfin, en1508, François I de Galard, comte de Brassad, épousaJeanne de Béarn, fille de Jean de Foix'.

Dans plusieurs lettres qui existent encore, le roibéarnais, Henri 1V, donne au comte de Béarn le titrede cousin et de proche parent.

Une charte de l'empereur Charles le Chauvedonnée en 845 pour confirmer la fondation du mo-nastère d'Alaon au diocèse d'Urgel, faite l'an 835par Waudrille, comte de Gascogne, nous apprendla filiation des princes issus d'Eudes, duc d'Aqui-taine 2, de qui descendent les ducs de Gascogne aux-quels se rattachent les sires, de Galard, dont les des-cendants sont depuis plus de 800 ans connus sous lenom de Galard. Voici, d'après la charte d'Alaon, lescartulaires de Condom et d'Auch, et les auteurs déjàcités, la filiation de cette maison -

1. La Chesnaye Deshois, VII, de 48 à 24 passim.2. Charte d'Alaon. Voir Montlezun, Hist. de Gascogne, IL ct VI, aux

preuves.

u

22 EXTRAIT DE LA GÉNÉALOGIE

I. Eurns (88), roi d'Aquitaine et de Toulouse,duc et prince de Vasoonie, duc de Cartabrie, dAlavaet de Biscaye. 11 épousa Waitrnède, dont il eut4° Lampégie, épouse de l'Émirtde Catalogue; 2 0 }Iu-nald, qui suit; 3' ilatton, comte de Gascogne, auteurdes Comtes de Poix et de Comrninges, des Vicomtes deBéziers et d'EJrgel; 40 Remistan'.

lI. HIJNALD, duo d'Aquitaine et de Gascogne (736-774). 11 eut Waïfre, qui suit:

III. WAIFREJ duc d'Aquitaine et de Gasoogne, etc.(745-768). Épouse Adèle, fille de Loup 1er, duc deGascogne, issu de Hatton. 11 eut Loup 11, qui suit:

IV. Loup 11, duc de Gascogne (774, tué en 778).11 eut Ad&ario, qui suit

V. ADALABIC, due de Gascogne (778, tué en 812).Il eut: ° Scirnin, tué en 816; 2° Centule, qui suit:

VI. CENTIJLE, tué en 812. 11 eut: 1° Loup Centule,qui suit; 20 Géraud, tué en 819.

VII. Loup CENTULE, duo de Gascogne (812). Faitprisonnier en 849 par Louis le Débonnaire. il eut1° Donat Loup, comte de Bigorre; 2° Loup Centule,comte de Béarn, auteur de la maison de Béarn1; 3°Jugo

I. Cenac Moneaut, II, 17 et suiv. - Fauriel,. Gaule méridionale,III, 35 et suiv. - Charte d'Alaon. - Montiezun, Ilist. de Gascogne,Il et VI, aux preuves.

2. Faget de Baure, Ïlist..deBdav,, eh. II. - Morerie et La Ches-nayc Oeshois, voir Béarn. - Marca, luit, du Barn, etc.-

I)E L.\ MAISONDE BÉAÛN. 23

Arriscat, roi dc Navarre, auteur des maisons d'Ara-

gon, de Navarre, de Gasiifle et de Léon, issues, en

1035, des ifis de Sanche le Grand'. La maison d'Al-

bret se rattache à celle de Navarre', et par suite à JugoArriscat; 40 le comte de Castille, qui suit:

VIII. N.... COMTE DE CASTILLE. 11 eut, entre autresenfants, Sanche Mittara, qui suit

IX. SANCIIE MInARA, duc de Gascogne (872). 11eut : 1 0 Sanche II, qui suit; 2° Garcie Sanche.

X. Siciw 11, duc de Gascogne (880). 11 eut GarcieSanche, qui suit

XI. GARCLE SANCHE, le Courbé, duc de Gascogne(904). 11 eut : V Sanche Garcie, qui suit; 2° Guil-laume Garcie, auteur des comtes de Fezensac, etd'Armagnac, dont est issue la maison de Montesquiou;

30 Arnaud Garcie, auteur des comtes d'Astarac.XII. SANCHE GARCE, duo de Gascogne 1 , en 910;

qui partagea ses États entre ses fils ; le troisièmeeut le Condomois, le quatrième eut en partage laterre de Goalard ou Galard, située près de Condom.Sanche Garcie mourut en 940.

4. CenacMoncaut, Il, 227.2. Jeu d'Armoiries, par Oronce Fine, conseiller et aumônier du

Boy; édit. 1676, p. 36.3. Cehac Moncaut, 2e éd., t. Il, p. i58. - Fagel de Baure, Jlist.

de Béarn, I, 41.4. Dom Harlin.— Les quartiers nobles de la Guyenne; i735. Actes

de l'abbaye de

Condom, cités dans les articles.

1

24 EXTRAIT DE LA GÉNÉALOGIE

FemmeEnfants1 0 Sanche Sanché, duc de Gascogne eu 940, mort

sans enfants en 960.-

20 Guillaume Sanche, d'abord comte de Bordeaux,puis duc de la Gascogne en 960. Après la mort. deson frère aîné, il gouverna cette province 'jusqu'à984, date de sa mort. Il est le fondateur de l'abbayede Saint-Sever, fondée en 963, de l'prdre de Saint-Benoît, au diocèse d'Aire. Il eut deux fils :10 Ber-nard Guillaume, 2° Sanche Guillaume, qui furentducs de Gascogne l'un après l'autre, dont le der-nier mourut sans postérité mâle en 1032 , laissantà Bérenger d'Angoulême, son petit-fils, Je duché deGascogne.

30 Gombaud, qui fut associé à la régence des Étatsde Gascoghe par son frère Guillaume Sanche, ducde cette province, qui liii donna et lui confirma lecomte de Condornois. Gombaud, après la mort de safemme, devint évêque d'Acqs,'d'Agen, d'Aire,-Bazas,Bayonne, Comininges,- Couserans, Lescar, Lectoure,Oléron et Turbos. Ce -prélat possédait tout à la foisles évêchés .de la Novempopulanie. On peut voir lessiéges épiscopaux qu'il tenait dans une charte dumonastère de la Règle, datée de l'an 977, où il setrouve, M dans laquelle il se nomme lui-même évê-que de toute la Gascogne.

Il eut de sa femme.- tIc nom inconnu, le suivant

DE LA MAISON DE BÉAIIN. 25

Hugues, comte de Condom, abbé de Saint-Pierre decette ville où il' succéda à son père, vers l'an lolo,devint évêque d'Agen, de Bazas et autres sièges dela Gascogne; lequel, s'étant brouillé avec Bernard deGoalarcl, son -cousin germain, fit don de son comtéde Condom à l'abbaye de Saint-Pierre de cetteville et de tous les biens qu'il avait dans la terrede Goalard , au préjudice de ses parents; commeil le dit lui-même dans l'acte qui eu fut dresséen 1101. -

C'est par suite de cette donation que les évêquesde Condom ont porté la qualité de comtes de Con-dom. -

40 Gaston, qui suitI. GASTON, frère de Gomhaud, comte- de Con-

dom, eut en apanage la terre et le château. de Goa-lard ou Galard, situés près de la ville de Condom,sa descendance en prit le nom. Il est qualifié de sirede Goalard dans un acte de 969, concernant l'ab--baye de Saint-Pierre de Condom. Ce Gaston fit recons-truire le château de Goalard, du consentement duduc de Gascogne, son frère, et le fit flanquer de plu-sieurs grosses tours sur lesquelles on voyait encorede nos jours IS armes à la maison de Galard. Gastonne vivait plus en 974. -

Femme ,Judith.- -Enfants 1° Bernard, qui suit--2 1 Arsias, évêque de Gascogne;

20 EXTRAIT DE LA GÉNÉALOGIE

3° Raymond, auteur d'une branche établie en Es-pagne, dont la postérité s'éteignit en 1488.

II. BERNARD, sire de Goalard en 971, gouverneurde la ville d'Agen et avoué de l'église, cathédrale decette ville. En 1005, ce seigneur fit un accord avecBernard-Guillaume, duc de Gascogne, et lingues,évêque d'Agen et de Bazas, ses cousins, au sujet de]a justice de la terre et seigneurie de Goalard, dont lamoitié appartenait au dit évêque. Bernard mourut àAire en 1014, et fut inhumé à Condom.

Femme Isabeau, fille de Robert lr, comte dAu-vergne.

Enfants 1° Eudes, qui suit; 2° Robert.III. EUDES, sire de Galard, gouverneur d'Aire après

son père ; il est • citédans plusieurs cartulaires del'église de cette ville depuis 1014, et mourut vers1054.

IV. ROGER, fils du précédent, sire de Galard, gou-verneur de la ville d'Aire du vivant de son père. Ceseigneur fut l'an des bienfaiteurs de l'abbaye de Con-dom où il fût inhumé en 1083.

Il épousa Mahaud (on ignore de quelle maison elleétait), et en eut

1° Gaston II, qui suit; 20 Géraud, évêque d'Agenen 4103; 3° Simon, qui mourut auprès de Roger 11,comte de Foix; 40 Mahaud.

Ces' quatre enfants sont nommés avec leur mèredans un titre de l'abbaye de Condom de l'an 1083.

DE LA MAISON DE BÉAIIN.

On trouve encore cités, dans un acte de l'abbaye deCondom de 1062, Gérand de Galard, Aimeric, Gui!-lauine et Pierre de Galard.

V. 6.&sor Il, sire de Galard en 1083, capi-taine (gouverneur) de la ville de Condom et avoué del'abbaye de celte ville. 11 contribua à la fondationde l'église Saint-Jacques de la ibême ville, et mouruten 1113, au mois de juin. Il eut:

l e Armand, qui suit;20 Roger, tué auprès du roi Louis le Gros;30 Gombaud, qui fut prêtre.On place encore ici plusieurs enfants qui ont fait

souches. L'histoire cite, en 1084, Billerat de Ga]ard,qui eut trois fils, Oger, Bernard et Pierre, cités en1100. Ce Pierre fut père de Pierre Il et d'Argaias,de Galard cités eu 1160.

VI. ARNAUD, sire de Galard en 1113, fils deGaston 11, qualifié de haut et puissant seigneur dansun titre de 1417. Ce seigneur passa un acte, en 1139,avec Éléonore, duchesse de Guyenne, pour tous lesbiens qu'il possédait en Gascogne. 1] était mort dès lemois de juillet 115k, il eut pour fils

Vil. GUILLAUME PT , sire de Galard, qualifié de hautet puissant seigneur.

Il épousa Bernarde dont le nom de famille est in-connu, et eut :-

1° Bertrand r, qui suit;20 flalard, qui fut gouverneur de plusieurs villes

28 EXTRAIT DE LA GÉNÉALOGIE

et châteaux pour Géraud 111 et Bernard IV, comtesd'Armagnac. Il eut de sa femme inconnue Guil-laume II, sire de Galard, qui suit ci-après.

VIII. BnntANn P'., sire de Galard, gouverneur de laville d'Auch. En 1191, Pélerin de Fanez, son beau-frère, abbé de Condom, lui donna quittance de lasomme de cent livres que son monastère avait droitde toucher sur la terre de Goalard. Ce seigneur fitdon de tous ses biens à son neveu Guillaume, qui suit,à la charge de services religieux, et mourut sanspostérité en 1199. lI futinhumé dans l'abbaye deCondom.

Il épousa Jeanne de Forsez 1 , soeur de Pélerin, abbéde Condom. Cette dame vivait encore en 1212.

IX. GUILLAUME II, sire de Galard, neveu du . pré-cédent, fut pleige ou caution avec Robert, comte dePreux, Geoffroy, comte du Perche, etc., pour PhilippeAuguste, du traité de paix conclu entre ce prince etle roi d'Angleterre, le 22 mai 1200.. Il est qualifiésire de Galard avec le sire d'Albret dàns un acte de4236. La Roque, dans son histoire de la maison d'llat-court et dans son traité du ban et arrière-ban, en faitmention.. Il eut pour enfants 1° Assieu, , quj suit;2' Montassin, abbé de Condom, mort le 2 novembre1247. On trouve un autre Montassin de Galard, qui

1. De Foi sez, partie d'Itcruainc et partie d'or.

liE LA MAISON DE BÉARN. 29

fut témoin de l'hommage que Gaston, vicomte deJ3éarnet de Brulbois, fit én 1255 à l'évêque d'Agen.

X. ASSIEU, l° du nom, seigneur de Galai'd,de Terraube, Saint-AviL-Saupesbère, Saint-Léonardet] l'Isle, eut de Dona Gazenes de Trancs, son épouse1 0 Assieu, qui suit; 20 Géraud; seigneur de l'Isle,auteur d'unê branche éteinte au quinzième sïèclè,dans la personne de Jean de Galard, seigneur del'Isle, grand sénéchal d'Armagnac.

xi. AsslEu, sire de Galard, 11" du nom, eutplusieurs nfants, entre autres Géraud , qui suit.C'est à eux que le roi Philippe le Hardi accorda leslettres patentes pour la haute et basse justice deTerrauhe, à cause des giands services rendus par euxet leurs ancêtres à ses prédécesseurs rois.

XII. GÊRAUD, sire de Galard, etc., est celui ijuidevhit être du duel , entre Charles d'Anjou, roi deNaples et de Sicile, frère du roi saint Louis, etPierre III, roi d'Aragon. il donna des coutumes auxhibitants de Terraiib, et épousa Éléonore d'Arma-gnac, qui lui apporta la terre de Brassac en Quercy.De ce rMriage vinrent: 1° Giraud, auteur de la bran-die de Terraube; 2° Bertrand, auteur de la branchede Galard de Brassac de Béarn, qui suit; 30 Raimond,premier évêque de Condom en 1347; 4° ci Pierre,auteur de la branche de timeuil, grand maître desarbalétriersde France en 4310, marié avec Naudade Caumont, dont han de Galardde Lirneuil, duquel

30 EXTRAIT DE LA GÉNÉALOGIE

nous avons déjà parlé au sujet de la paix de Brétigny,et qui prit pour femme Philippine de Lautrec Tou—buse.

XIII. BERTRAND, DE GALARD, second fils de Géraudet d'Éléonore d'Armagnac,. fut seigneur de Brassacen Quercy, du chef de sa mère,, dame. de Brassac.C'est'à lui qu'Édouard 111, roi d'Angleterre, écrivitde Westminster, le 8 février 1327, pour l'engager àse maintenir dans la fidélité qu'il lui devait. Il ntd'Esclarmonde de Thssac, son épouse, entre autresenfants 1° Guillaume; qui suit; 2 0 Pierre, secondévAque de Condom après la mort de Raimond sononcle; 30 et Vidier qui fut caution; le 13 mars 1373, dela dot de Marthe d'Armagnac, sa proche parente, ma-riée, comme on l'a dit, àJean d'Aragon, duc de Girondepuis roi d'Aragon, fils aîné de Pierre 1V, dit le Céré-monieux , Roi d'Aragon, et d'Éléonore d'Aragtn-Sicile, sa troisième femme.

XIV. GUILLAUME DE GA- LARD ' DE BRASSAC est qua-lifié, dans les titres, noble et puissant seigneurbaron. Édouard III, roi d'Angleterre, lui écrivit deTostelle, le -21 juin 1340, polir l'engager à l'aider deses forces et à retirer des mains de Philippe de Valoisle royaume de France qu'il prétendait lui appartenircomme fils d'Élisabeth de France. 11 'fut témoin avecRaimoiid, comte de Cominges, Arnaud et Bernardd'Armagnac, à l'hommage que 'Jean d'Armagnac,.vicomte de ' Bruihois , rendit .,' le 26 avril 1353.,

DE 1.A MAISON DE l3IARN. 3E

à Pierre de Galard, son frère, évêque de Condom.Il avait épousé Guette du Maine, fille de Pierre duMaine et de Marie d'Andoins, dont, entre antresenfants 1° Guillaume, qui suit; 2° et Anne, mariéeen 1380 à Odet de Pardaillan Goudrin. (Voyez Par-daillau Gondrin.)

XV. GUILLAUME DE GALARD DE BRASSAC, deuxièmedu nom, qualifié noble et puissant monseigneur etbaron, rendit hommage à Henri II, roi d'Angleterre, -le 10 août 4364, pour ce qu'if tenait de lui à cause deson duché de Guyenne. Il avait épousé Bègue deBanville, et en eut

XVI. JEAN DE GALARD DE BRASSAC, premier dunom, qui servit de second à Bernard Vil, comte d'Ar-magnac, connétable de France, son proche parent,dans son duel contre Jean, comte de Foix, à la fin de1415. 11 avait épousé Berirande de Manes. Ses en-flints furent 1 0 Jean, qui suit; 2° Pierre, grand sé-néchal de Quercy, marié avec Antoinette, fille d'Ur-bain, comte d'Armagnac; 30 ilector, commandantdes gentilshommes à bec à corbin, dont il a été parléau commencement de cet article; 40 Claire, femmed'Étienne de Goth; 5° Agnès, alliée à Arnaud d'Es-pagne, seigneur de Durefort; 6° et Clairette, mariéeà Jean de Pellagine.

XVII. JEAN DE GALARD DE BRA5SAC, deuxième dunom r épousa, le 19 septembre 1454, Miracle de La-valette, fille du seigneur de Cissol en Rouergue, et

32EXTRAIT DE LA CÉNÉALOGIE

en eut 1° Hugues, qui suit; 20 et Jeanne, mariée àJean de Noé, seigneur de Borrepos.

XVIII. llurnms DE GALAIID DE BRASSAC, chevalier del'ordre du Roi, épousa 4°, le 9 novembre 1484, Mariede Grossolles de Flamarens, fille de Jean, seigneurde Flamarens, et d'Anne d'Alezac de la Douze, et20 , en 1508, sans enfants, Jeanne d'Antin, veuve deJean de Béarn, seigneur de Saint-Maurice, ]a Rivière,Montoisel, Roquefort, et en partie du Mont-de-Marsan. Du premier lit vinrent 10 François, qui.suit; 20 Jean, abbé 'de l'abbaye de Simorre; 3° Gra-tien, abbé de celle de Saint—Martin; /1.0 et Bernard,chanoine de Bordeaux, qui fut élu archevêque decette ville après la mort de Jean dè Foix; maisGabriel de Montagu l'emporta sur la pluralité •desvoix.

XIX. Fnçois r DE GALARJ, comte de Brassac,seigneur de Cussol, Saint-Maurice, la Rivière, Saint-Labeur, Radelles, Lavalette, Montoisel, Roquefort,partie du Mont-de-Marsan, etc., épousa, le 12 no-vembfe 1508, Jeanne de Béarn, fille de Jean déFoix, petit-fils de Jean, comte de Béarn, avec laclause de joindre, lui et ses descedants. le nom etles armes de Béarn aux siens. 11 en eut 1' Jean III,qui suit; 2° Annibal, gentilhomme de la chambredu loi, chevalier de son ordre, marié avec . Jeannede Marsan; 30 François, gentilhomme de la chambrede François I 0 ; 4.0 Bernard , chevalier de Malte;

ri

DE LA MAISON DE BÉARN.33

50 Octavien, abbé de Simorre; 60 Paule, femmed1 llector d'Agut; et plusieurs autres enfants.

XX. JEAN III DE GALARD DE BRASSÂC DE BÉARN,

comte de Brassac, etc., fut capitaine de cinquantehommes d'armes, gouverneur de Saint-Jean-d'An-gély et de Châtelleraut, et chevalier de l'ordre duRoi. Les lettres qu'il reçut des rois et reines deFrance prouvent la grande considération dont iljouissait et sa réputation dans le commandementdes troupes deGuienne sous le maréchal de Mont-lue. Il épousa, le 13 septembre 1553, Jeanne dela Rocheandry, fille de Louis de la Rocheandry et deRenée de Montbron, de laquelle il eut 1° René,qui suit; 20 Jeanne, mariée en 1130 à Jacques deVerdusan de Miran, fils de Jean et de Jeanne d'Es-parbez; 30 et Marguerite, femme d'isaac du Bourg duMaine, fils de Bertrand du Maine et de Jeanne deFayolles de Mallet.

XXI. RENÉ DE GALARD DE BRASSAC DE BÊARN,

comte de Brassac, premier gentilhomme de lachambre de Monsieur, frère du roi, le l er avril 1584,et caitaine de cinquante hommes d'armes, épousal Marie de la Rochebeaucourt, et 2 0, sans enfants,N. de Gourdon de Vaillac de Genouillac, fille deN. de Gourdon, gouverneur de Bordeaux. Il eut dupremier lit V Louis, qui suit; 2 0 Jean, ambassa-deur à Rome, capitaine de cent hommes d'armes,ministre d'État, commandant des troupes en Guienne,

3

34 EXTRAIT DE LA UNÉALOGIE

chevalier des ordres du Roi, maréchal de camp, gou-verneur d'Angoumois, de Saintonge et de Lor-raine; il avait épousé mademoiselle de Sainte-MaureMontausier, dame d'honneur de la reine mère deLouis XIVet tante du duc de Montausier; 30 Char-

les, auteur de la branche des comtes deLavaur etd'Argentines, 4° et Jeanne, darne de Cléon, Som-mersac et de Sennillac, mariée à ,son cousin, mar-quis de SoubMn, dont il n'eut qu'une fille, alliéele 27 septembre 1648 à Louis de Chabot, comte de -

Jarnac.XXII. Louis DE GALARD DE BRASSAC DE BÉARN, etc.,

épousa, le 26 août 1609, Marie de Rauconet deNoyon, dame du Repaire, fille de Benjamin de Ban-conet, seigneur de Polignac, et de Marthe de Rai-

• moud, dont entre autres enfants: l'Alexandre,qui suit; 2° Charles, seigneur de Mirande, etc., au-Leur de la branche de ce nom, lequel avait épouséla nièce d'Henri de Chabot" duc de Rohan, et plu-sieurs autres enfants qui ont laissé postérité.

- XXIII. ALEXANDRE DE GÀLMID DE BRASSAC DE BÉARN,comte dè Brassac et de Béarn, etc. ,, se mariale 24 sep-

tembre 4646 à Charlotte de Larochefoucault, damede Salle et de fienté, dont François-Alexandre, quisuit, et plusieurs filles mariées à MM. de Farsac, deSaint-Mandé,, de Fonguyon, etc.• XXIV. FRANÇOIS-ALEXANDRE DE GALA1W DE

•comte de Brassac, colonel du régiment d'Angoumois,

DE LA MAISON DE HÉAIIN; 85

épousa Marthe de Prunevaux, soeur du ci-devant am-bassadeur en Danemark, de laquelle sont issus, entreautres enfants 1° Guillaume-Alexandre, qui suit;2° et René de Galard de Béarn, marquis de Brassac,lieutenant général des armées du roi, commandanten basse Normandie, et commandeur de l'ordre deSaint-Louis.

XXV. Cutu,AUME-ALEXANDRE DE GAL/.RD DE BÉARN,comte de. Brassac, ci-devant maître de camp du régi-ment de Bretagne cavalerie, et premier gentiihommede la chambre de feu Stanislas, roi de Pologne, ducde Lorraine et de Bàr, premier écuyer de MadameVictoire, épousa Luce-Françoise de Cotentin deTourville, darne du palais de madame la duhesse deBerry, fille d'Anue-Hilarion de Cotentin de Tourville,maréchal et vice-amiral, lieutenant général de la pro-vince de Bretagne.

XXVI. ÀNNE-HILARLON DE GALKBD DE BRASSAC DE BÉALIN,comte de Béarn, veuf, le 6 juillet 1757, d'Olympe deCaumont la Force, morte âgée de trente-neuf ans,qu'il avait épousée par contrat du 12 janvier 1739,fille d'Armand Nompar de Caumont, duc de la Force,pair de France, et d'Anne-Élisabeth de Cruel de laFrette. De ce mariage il a eu : l° Guillaume-Alexandre, qui suit; 2° Adélaïde-Luce-Madeleine,née en 1739, gouvernante des enfants du comted'Artois, mariée en 1757 à Bertrand de Caumont deJ3eauvillat, appelé marquis de Caumont, dont elle eiil

36 EXTRAIT DE LA GÉNÉALOGIE

deux fils et trois filles; 3 0 Renée—Philiberte, darne deMadame Victoire de France, mariée à N..., marquis

d'Estourmel; 4° Anne-Luce-Jacqueline, morte en1768 sans alliance'.

XXVII. ALEXANDRE-GUILLAUME DE GALMIDDE BRASSÂCDE BÉARN, comte de Béarn, appelé d'abord marquisde Brassac, né le 26 janvier 171,4, d'abord capi-taine dans le régiment de Chartres cavalerie, puisbrigadier des armées du roi, mestre de camp du ré-giment de Bresse, premier écuyer de Madame Vic-toire, chevalier de Saint-Louis et des ordres militaireset hospitaliers de Notre-Dame du Mont—Carmel, deSaint-Lazare et. de Jérusalem, épousa N. Potier deNovion, dont il eut:

I Alexandre-Léon-Luce, qui suit20 Alexandre-Iténé, qui épousa N. Chapelle de .111—.

millac, dont il eut plusieurs filles, entre autres An-toinette—Césarine de Béarn, mariée à Victor, filsaîné du duc de Caraman, et Claire de Béarn, ma-riée au duc de Vallombrose, dont un fils, Richard,

duc de Vallombrose.30 Louis..., chevalier de Malte, appelé le cheva-

lier de Béarn.4° Hector... épousa en janvier 1804 N. de Dur-

j . Preuves tirées des actes tic l'état civil de ces familles et de laBibliothèque impériale. Cabinet des titres, au nom des Galard.

DE LA MAISON 11E utAI{N. 37

fort, de la branche des Durfort Rosine, dont un fils,Étienne-Hector-Alexandre de Galard de Brassac deBéarn, comte Étienne de Béarn, officier aux hussardsde la garde royale, démissionnaire en 1830, héritierde la pairie du comte de Durfort, son grand-pèrematernel. De son mariage avec Lou ise-Denise-Cam il] eLe Sage d'Hauteroche d'Hulsi sont nés

a. Stéphen , officier de cavalerie , marié le 30juillet 1861 à Jeanne-Baptistine-Marie-Marguerite deBeaune;

b. Alfred;e. Hector, officier d'infanterie;d. Denise;e. Jeanne;

f. Marie.50 N. de Béarn, mariée à N..., marquis de Ménil-

glaise.6° N. de Béarn, mariée à M. de Montfleury.7° N. de Béarn, mariée à N..., comte de Coètus.XXVIIi. ALEXANDRE-LÉ0N-LUcE DE GALARD, marquis

de Brassac, comte de Béarn, appelé par l'empereur Na-poléon ler auprès de sa personne, fut nommé cham-bellan, et eut à remplir plusieurs missions confiden-tielles et délicates, notamment en Italie et à Vienne,où il reçut la grand'croix de Saint-Léopold d'An-triche. —11 avait épousé en 1796 huline de Sour-ches de Tourzel, fille de la duchesse de Tourzel,gouvernante des enfants de France, Pauline - de

35 EXTRAIT DE LA GÉNÉALOGIE

Tourzel, amie particulière de Madame la Dauphine,duchesse d'Angoulême, partagea la captivité de lafamille royale au Temple et n'échappa que par mi-racle aux massacres de septembre De ce mariagesont nés

1° Pauline, morte jeune;2° Hélène, morte en bas ≥30 Mix, qui -épousa le marquis de Villefranche;40 Hector, qui suit.XXIX. Louis-Hc'oit DE GALARD DE l3asssAc, comte

de Béarn 2 élève de l'1cole polytechnique et officierd'état-major, accompagna en 1829, comme aide decamp, le duc de Mortemart, son cousin, alors envoyépar le roi Charles X auprès de l'empereur de Russie,avec mission de suivre la campagne contre les Turcs.II se distingua particulièrement pendant. cette cam-pagne, et notamment au siège de Varna, où sa con-duite fut si remarquable qu'il reçut de la main del'empereur Nicolas la croix militaire de Saint-Viadinrirsur le champ de bataille. Nommé chevalier de la Lé-gion' d'honneur à son retour en France, il renonça àla carrière des armes pour entrer dans la diplomatie.D'abord secrétaire à Saint-Pétersbourg, il eut bientôtune mission eu Suède, où le vieux roi Bernadotte, en

I. Tirés des actes de l'état civil de ces familles.Voir les Mémoires ou Souvenirs de quarante ans, publiés chez

I.ccoffrc, éditeur.

ri

DE LA MAISON DE BÉARN.

faisant allusion aux rapports que sa propre originebéarnaise créait, pour ainsi dire, entre lui et lecomte de Béarn, l'accueillit avec autant de bienveil-lance que de distinction. M. de Béarn y reçut la croixde l'Épée de Suède. Plus Lard, chargé d'affaires k Na-pies, il y rendit des services assez remarqués, pourêtre envoyé de là en Allemagne, avec le titre de mi-nistre plénipotentiaire; poste difficile, où il fallaitune grande fermeté, unie à beaucoup de tact, pour te-nir tête, dans la mesure voulue, aux exigences d'unprince connu par les inégalités de sou caractère.

Chargé ensuite de représenter la France en qualitéde ministre plénipotentiaire, et d'envoyé extraordi-naire près la cour de Hanovre, le comte de Béarnconcilia ses devoirs avec une position très-délicate;et le roi Ernest-Auguste, en l'hônorànt d?une estimetoute particulière, lui en donna des témoignages pu-blics et nombreux, quand la révolution de 1 . 848 vintsuspendre sa carrière et interrompre ses rapports of-ficiels avec la cour de Hanovre. Au moment de sondépart pour rentrer en France, le comte de Béarn re-çut le grand cordon de l'ordre des Guelfes, avec unelettre autographe du roi, où sont consignés les regretsles plus flatteurs et les plus honorables.

Au reste, partout où l'ont appelé les hautes fonc-tions d'une carrière active de plus de vingt-neuf ans,le comte de Béarn sut, au plus haut degré, s'assurerdes succès personnels, tout en servant, mieux que per-

r

u

40 EX'I'R'AIT DE LA GÉNÉALOGIE

sonne, les intérêts de son pays. Aussi tant de loyauxet utiles services ne pouvaient-ils manquer d'être ap-préciés; et successivement le comte de Béarn fut élevéà tous les grades de la Légion d'honneur jusqu'à ce-lui de grand officier. JI était envoyé extraordinaireet ministre plénipotentiaire de France près le roide Wurtemberg quand il a été élevé à la dignité desénateur, if est décoré de l'ordre de Sainte—Anne deRussiel, de la croix de Saint—Vladimir, de la croixde l'Épée de Suède, du grand cordon de l'ordredes Guelfes et de celui de Guillaum e de Wurtemberget est grand officier de ka Légion d'honneur. Deson premier mariage avec Coralie, fille du généralcomte Le Marois, sont nés

10 Pauline, mariée à Albert, prince de Broglie;2° Henry, qui a épousé en 4856 Marie, fille de

l'amiral comte de Rigny-De son deuxième mariage avec - Marguerite de

Choiseul, fille du duc de Choiseul—Praslin , ila eu

jO Gaston, officier;2° Blanche;30 Centule;40 Marie, morte jeune;5° jean;6° Jeanne.La maison de Béarn porte écartelé de Galard, qui

est d'or à trois goélands de sable, membrés et bec-

DE LA MAISON DE BÉI]RN. 44

jués de gueule, posés 2 et 1, et de Béarn, qui estd'or à deux vaches passant de gueules, accornées,accolées et clarinées d'azur, avec deux griffons poursupports et cette devise Ir&via tiulla via. Le chef decette branche a pour supports deux anges avec cettedevise Dei gratia sunt quod sum.

ParlE -- Itiipriflierie P-Â. llouno,a et. C. rue Ma,arine, 30.