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Extrait de la publication… · Jésus sut éclairer pour ses deux disciples les événements de la Pâque qu’il venait de vivre. L’homéliste doit s’appliquer à faire comme

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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Vedette principale au titre :

Notre vie ne sera pas détruite : homélies de funérailles

ISBN 978-2-89646-350-3

1. Sermons pour les funérailles. 2. Deuil – Aspect religieux – Christianisme. I. Garneau, Jean-Yves.

BV4275.N67 2011 252'.1 C2011-940652-7

Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2011Bibliothèque et Archives Canada, 2011

Révision : Pierre GuénetteMise en pages : Danielle DugalCouverture : Quatre-QuartsPhoto de la couverture : © iStockphoto

© Les Éditions Novalis inc. 2011

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fondsdu livre du Canada (FLC) pour des activités de développement de notre entreprise.

Cet ouvrage a été publié avec le soutien de la SODEC. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.

Imprimé au Canada

978-2-89646-811-9

4475, rue Frontenac, Montréal (Québec) H2H 2S2C.P. 990, succursale DelorimierMontréal (Québec) H2H 2T1Téléphone : 514 278-3025 – 1 [email protected] • www.novalis.ca

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Quand il se prépare à prendre la parole à l’occasion d’une célébrationde funérailles chrétiennes, l’homéliste devrait avoir en tête la façon dontJésus se comporta et s’exprima lorsqu’il rejoignit deux de ses disciples quise dirigeaient vers Emmaüs.

Dans le récit qu’il fait de cet événement, saint Luc présente un Jésus trèssoucieux de ses deux amis tout décontenancés qui viennent de perdre le rabbisur qui ils avaient tout misé : «Et nous qui espérions qu’il serait le libérateurd’Israël ! » (Luc 24, 21). Après les avoir aidés à exprimer leur douleur et leurdéception, Jésus recourt à l’Écriture pour éclairer le sens de ce qui vient d’advenir et le sort de celui qui a été mis à mort : « Comme votre cœur estlent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes. Ne fallait-il pas que le Messiesouffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » (Luc 14, 25-26).

Les personnes endeuillées, la personne décédée et la parole de Dieusont les trois points de référence auxquels l’homéliste doit être attentif.Aucun ne doit être négligé. Les trois doivent être tenus dans un juste équi-libre à trouver chaque fois, compte tenu des circonstances et des personnesprésentes à la célébration.

La personne défuntePlacée devant l’autel, entourée de parents et d’amis, la personne défunte

est à considérer dans toute son individualité. Ainsi fait Dieu : aucun êtren’est, à ses yeux, pareil à un autre. Ainsi doit faire celui qui s’exprimera enson nom et au nom de l’Église. Ce n’est pas un mort quelconque qui seralà devant lui, mais monsieur X ou madame Y… qui avait son visage, sontempérament, ses qualités et ses défauts, et qui a vécu une existence tout àfait singulière. Il importe que cette singularité soit évoquée et mise en reliefdurant la célébration des funérailles, sans cependant tomber dans un traversqui devient de plus en plus fréquent : canoniser le défunt dès le jour de sesfunérailles, le faire déjà passer en Dieu avant même que celui-ci ait eu lemoindre mot à dire.

IntroductionL’homélie lors de funérailles chrétiennes

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L’Église fait preuve de sagesse quand elle demande que l’homélie defunérailles ne soit pas « un éloge funèbre ou un panégyrique du défunt1 ».Une dizaine d’années avant la publication de ce rituel, on pouvait déjàlire des indications judicieuses dans le Guide pastoral des funérailles du diocèsede Québec :

Il est normal que l’homélie des funérailles relève les traces de l’actionde l’Esprit dans la vie de la personne défunte et de son entourage,mais elle doit le faire sobrement, sans jamais verser dans l’élogefunèbre ou le panégyrique. Si on veut souligner des éléments positifsde cette vie qui s’est achevée, il peut être bon de les mettre en valeurdans la gratitude 2.

L’homélie de funérailles n’a donc pas à se substituer au jugement del’Église à qui il appartient de déclarer saints et saintes les baptisés qui ont vécude manière admirablement évangélique et mérité ainsi d’être proposés enmodèles à leurs frères et sœurs dans la foi. Elle n’a pas non plus à se substituerau jugement de Dieu qui seul connaît, sonde et juge les reins et les cœurs(cf. Jérémie 17, 10), avant de remettre à chacun « son salaire » (1 Corinthiens3, 8). Cette tâche divine, précise l’évangéliste Matthieu, s’effectuera par le Filsde l’homme. « Dans sa gloire [ayant séparé] les hommes les uns des autres,comme le berger sépare les brebis des chèvres, il placera les brebis à sa droite,et les chèvres à sa gauche » (Matthieu 25, 32-33).

Les parents et les amisPrononcée en présence d’un défunt, l’homélie est écoutée par ses parents,

ses amis, ses collègues de travail. Souvent, ces gens ne forment pas une assem-blée homogène et croyante. Il importe d’en tenir compte de manière à ceque la Parole destinée à consoler, éclairer et redonner espérance soit certesprononcée sans détour, mais de manière à être reçue. Qu’on pense ici à cequ’écrivait l’apôtre Paul à ces chrétiens de Corinthe dont la foi n’était pasencore pleinement affermie : « C’est du lait que je vous ai donné, et non dela nourriture solide ; vous n’auriez pas pu en manger, et encore maintenantvous ne le pouvez pas […] » (1 Corinthiens 3, 2).

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1. Rituel des funérailles, Desclée-Mame, 2003, no 290.

2. « Le mystère chrétien de la mort et sa célébration – Guide pastoral des funérailles », Pastorale-Québec, 21 sep-tembre 1994, vol. 106, no 11, p. 299.

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Inutile de tout ou de trop donner à qui ne peut encore tout recevoir dela splendeur du mystère divin ou se tient agressivement sur ses gardes. Je me souviens d’un homéliste qui disait profiter de l’homélie des funérailles pourproclamer de toute sa force sa foi en la résurrection, se plaisant à marteler queseuls seraient sauvés ceux et celles qui croyaient en elle. Si sincères et bienintentionnées soient-elles, certaines professions de foi ne donnent guère legoût de les faire siennes… du moins selon les termes et la façon dont ellessont proclamées ! Dans le cas de l’homélie de funérailles comme dans tantd’autres cas, la manière de le dire importe tout autant que ce qu’on veut dire.

Par contre, taire le mystère ne serait guère mieux. Que les paroles bibliquessoient proclamées dans toute leur pureté : «Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu’il est en lui-même»(Sagesse 2, 23) ; «Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger lemonde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé» (Jean 3, 17) ; «Dans lamaison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure» (Jean 14, 2) ;«Dieu, qui a ressuscité le Seigneur [Jésus], nous ressuscitera aussi par la puis-sance» (1 Corinthiens 6, 14). Cela fait, que l’homéliste veille à ce que ces paroles,à travers ses propres mots, deviennent paroles de réconfort et d’espéranceoffertes à toute personne de bon vouloir. Souvent, ce sera une image, un motd’un auteur ancien ou contemporain, une parabole qui saura le mieux aiguiserle désir et l’espoir d’une vie autre menée en ce pays du plein bonheur que Jésusa annoncé et promis.

Le choix de la ParoleSur le chemin d’Emmaüs, c’est en se référant habilement à l’Écriture que

Jésus sut éclairer pour ses deux disciples les événements de la Pâque qu’il venaitde vivre. L’homéliste doit s’appliquer à faire comme lui : choisir des textesqui, en proclamant la foi chrétienne, sauront projeter une juste lumière sur lavie du défunt et devenir, pour ceux et celles qui participent à ses funérailles,un stimulant à poursuivre leur route dans la confiance.

S’il est bon de mettre à contribution le plus possible les proches du défuntdans le choix des textes, il n’est pas toujours souhaitable de les laisser totale-ment à eux-mêmes. Il peut être utile que le président de l’assemblée proposeune lecture ou une autre afin que la célébration soit bien adaptée à la person-nalité du défunt et aux circonstances dans lesquelles la célébration a lieu.

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Pas de prêt-à-porterCe qui vient d’être dit oblige à conclure qu’aucune suggestion d’homélie

de funérailles – où qu’on la trouve et la cueille – ne saurait être considéréecomme «prête à porter » ou «prête à dire ». Ce qui ne disqualifie nullementces suggestions, mais rappelle qu’elles sont offertes pour aider, soutenir, dépan-ner, inspirer, relancer le travail de l’homéliste, et non l’en dispenser.

Fait un bon usage de telles suggestions l’homéliste qui, les ayant lues etpeut-être annotées, sait qu’il pourra y revenir en telle ou telle circonstanceet les utiliser après les avoir adaptées.

Fait cependant un mauvais usage de telles suggestions l’homéliste qui s’ensert sans s’être personnellement et préalablement colleté avec la Parole et sansavoir acquis une connaissance minimale de la personne défunte et de ceux etcelles qui seront rassemblés près d’elle. Faut-il ajouter que, s’il peut être oppor-tun de citer quelques lignes d’une suggestion d’homélie de funérailles, il neconvient guère d’en lire de longs paragraphes, de funérailles en funérailles…Ce serait vraiment trop concéder à la loi du moindre effort.

Les suggestions qu’on trouvera dans les pages qui suivent sont doncoffertes pour donner à penser, ouvrir quelques fenêtres, tracer quelquessillons, bref, aider l’homéliste à se renouveler. Elles ne visent pas tant à allé-ger son travail qu’à encourager à le pousser toujours plus loin. L’idéal estd’en venir à faire en sorte que ceux et celles qui participent à des funéraillesrevivent quelque chose de l’événement survenu sur la route qui menait àEmmaüs et en viennent à dire à leur tour : « Notre cœur n’était-il pas brûlanten nous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendreles Écritures ? » (Luc 24, 32).

Jean-Yves Garneau

Les suggestions d’homélies de funérailles qu’on pourra lira dans cet ouvrageont d’abord été publiées dans la revue Prêtre et Pasteur. Nous remercions leursauteurs d’en avoir autorisé la reproduction.

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Homélies

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La foi du cœurTous les jours, nous entendons parler de la mort et des croyances nom-

breuses qui s’y rattachent, provenant maintenant de diverses sources, mêmeau Québec. Mais quand la mort frappe à notre porte, c’est personnellementqu’elle nous interpelle et remet en question nos propres croyances : Où est renduN. ? Que s’est-il passé ? Est-ce vrai tout ce à quoi il a cru, depuis son enfance ?Car la dure réalité, c’est qu’aujourd’hui, c’est lui ; demain, ça peut être moi…

Trouver un lieu significatif pour tout l’entourage de N. qui voulait luidire adieu n’était pas facile non plus. Les églises offrent de célébrer des funé-railles chrétiennes. C’est un choix que font encore bien des familles aumoment du décès d’un des leurs, car il y a du sens dans ces célébrationspour ceux et celles qui adhèrent à ces croyances. Mais pour ceux et cellesqui ont pris leurs distances avec la religion catholique… officielle, c’est unpeu pénible, non ?

Heureusement, comme dit saint Paul, c’est surtout « la foi du cœur » quiréunit les familles et leurs amis, à ce moment-là ! N. était croyant et plusieursparmi vous le sont aussi ; d’autres le sont moins ou pas du tout, mais espéronsque cette célébration aura quand même du sens pour chacun et chacunede vous.

Tout d’abord parce qu’elle vous rassemble autour de N. que vous connais-siez et aimiez, et autour de sa famille. Quand la douleur est intense, commelors de la perte d’un des siens, la présence de personnes aimantes et sincèresnous rattache à la vie. Parents, connaissances de voisinage, de loisirs ou debureau, amis de longue date, paroissiens, c’est donc bon pour la famille devous voir aujourd’hui réunis pour prier avec elle. Soyez-en remerciés.

Les funérailles permettent aussi à l’Église d’offrir des paroles d’espéranceaux familles et à leur entourage qui vivent des moments de si grandes souf-frances. S’entendre redire que «quiconque invoque le nom du Seigneur, qu’ilsoit Juif, Grec, (Québécois) ou autre… sera sauvé » est réconfortant aumoment où le mystère de l’après-vie nous saute aux yeux.

À la suite de JésusRomains 10, 6a.8-13 � Jean 17, 1-3.24.26

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Pasteur pour vous tousPour ma part, ça me redonne confiance en l’humanité, chaque fois que

j’accompagne des gens qui passent par un deuil et que je participe à un tempsde prière avec eux. Pourquoi faire cette démarche ? Pourquoi avoir manquéune journée de travail ou un voyage et avoir choisi d’être là, si nous ne parta-gions pas, au moins un peu, les croyances de N. et de sa famille ? Paul disait,dans la première lecture de la célébration : «La parole est tout près de toi, surtes lèvres et dans ton cœur ; entends la parole de foi que nous prêchons. » Cetteparole, je vous la donne, grâce à mon rôle de pasteur. Je ne cherche pas àvous convertir, mais à vous rassurer, à vous consoler, à vous donner encore etencore un motif d’espérer, alors que vous êtes devant la souffrance et la mort.Jésus nous assure que nous retournons vers le Père : c’est ce que ma foi enJésus ressuscité m’incite à vous redire. Cette parole de foi et d’espérance peutapparaître comme une lumière au bout du tunnel, une bouée dans la tempête,une main tendue au bord du gouffre. Et de paroles de réconfort, bien peupeuvent se passer à certains moments de leur vie ; plusieurs acceptent aussid’en offrir à leurs amis qui souffrent.

Et ceux qui restent ?Beaucoup de mourants disent à leur conjoint, à leur conjointe ou à leurs

enfants qu’ils ont l’impression d’abandonner : «Qu’est-ce que vous allez fairesans moi ? » Ils acceptent finalement leur sort, mais s’inquiètent pour ceuxqui restent.

Le récit de l’évangile du jour nous montre justement Jésus à la veille desa mort. Il la pressent, mais sa préoccupation va vers ceux qu’il laisse. C’estpourquoi il demande à son Père : «Donne la vie éternelle à tous ceux que tum’as confiés par le pouvoir sur la vie que tu m’as donné. » Le pouvoir sur lavie, personne ne l’a ici-bas, même les meilleurs médecins, mais Jésus affirmeque lui, il l’a reçu. Et la Résurrection semble bien lui avoir donné raison.

Ces textes de l’Écriture sainte ont été choisis pour nous garder le goûtde vivre, même après les plus grandes épreuves, en attendant les retrou -vailles auprès du Père. Voilà pourquoi, finalement, nous sommes ici. Nousespérons que ces paroles soient vraies, car nous souhaitons nous retrouvertous ensemble, un jour, dans un ailleurs impossible à imaginer, encore moinsà décrire, mais que la foi nous fait espérer.

Yvane Fournier

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Bilan d’une vieAuprès de la dépouille de N., nous avons cru bon de relire quelques lignes

que l’apôtre Paul a rédigées alors qu’il se sentait arrivé au bout de son voyagesur terre.

Paul s’exprime avec confiance : « Je me suis bien battu, j’ai tenu jusqu’aubout de la course, je suis resté fidèle. » Il tourne son regard vers Dieu, assuréqu’il l’accueillera auprès de lui : « Je n’ai plus qu’à recevoir la récompense duvainqueur… le Seigneur me la remettra…»

Nous devons entendre ces mots de Paul en pensant à la vie de N. quivient de s’achever. Lui aussi, il a bien travaillé. Lui aussi, il s’est appliqué àêtre fidèle aux siens et à Dieu. Lui aussi, il a eu le souci de semer le bien autourde lui.

Dans la vie, chacun a ses forces et ses faiblesses. Aujourd’hui, pensons surtout aux qualités et aux talents de N. Rappelons-nous comment il a su lesutiliser et les mettre au service des autres. Nous avons tous un peu reçu de N.Pensons à ce qu’il nous a donné. Rappelons-nous les bonnes années, lesmoments heureux vécus en sa compagnie. Pensons à ce qu’il était pour nous.(On pourrait évoquer ici les plus belles qualités du défunt.)

Offrir une vie à DieuSi nous sommes dans une église, c’est pour dire adieu à N. ; c’est parce

que sa vie n’a pas été étrangère à Dieu, et surtout, parce que N. n’était pas unétranger pour Dieu.

Dieu considère les êtres d’une manière qu’il nous est difficile d’imaginer.Son regard est empreint d’amour. D’un amour solide, indéfectible, ouvert aupardon. D’un amour qui ne veut que la vie et qui est capable de la donnerau-delà de la mort.

Les paroles de Jésus que nous venons d’entendre sont merveilleuses etréconfortantes : «La volonté de Celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perdeaucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour. »

Au bout d’un voyage2 Timothée 4, 6b-8 � Jean 6, 37-40

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Beaucoup de gens autour de nous ne croient pas à ces paroles. Beaucoupvivent comme si tout finissait avec la mort. Les croyants pensent autrement.Ils sont assurés que la mort est la fin d’un voyage et le début d’un autre. Ilscroient et ils espèrent que, pour eux, la mort sera un passage vers une autrevie, comme ce fut le cas pour le Christ.

Il se peut qu’en célébrant les funérailles de N. nous nous posions des ques-tions concernant ce qui arrive après la mort. Il se peut que notre foi ne soitpas très forte. Il se peut que des doutes la traversent.

Laissons pénétrer profondément en nous les questions que nous pouvonsnous poser. Prenons-les au sérieux. La vie est une réalité merveilleuse, mais sifragile. Elle est marquée par le bonheur… et par le malheur. Chacun, chacuneva son chemin en portant son lot de peines et de joies, de satisfactions etd’amertume. Ce fut le cas de N. C’est aussi le nôtre.

Mais où allons-nous ? Se peut-il que tout s’efface et s’éteigne, que toutne soit finalement que du vent ? Je n’ai pas la prétention de répondre caté-goriquement à ces questions. Je tiens cependant à redire et à offrir à votreméditation les paroles de Jésus que nous avons entendues : « La volonté demon Père, c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne lavie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

Je les redis en pensant particulièrement à N. En votre nom, je demandeque ces paroles se réalisent pour lui. Je demande pour N. le bonheur, la paixet la joie d’une vie nouvelle. Que Dieu l’accueille. Qu’il lui ouvre la porte desa maison et tende vers lui ses bras. Qu’il l’introduise là où les larmes et lestracas n’ont plus de place. Qu’il le traite comme son enfant, comme son fils,car c’est ce qu’il est depuis le jour de son baptême.

Au bout de sa vie, au terme de son voyage sur terre, sainte Thérèse deLisieux a écrit : « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie. » Que cela arrive à N.Qu’il entre dans la vie !

Jean-Yves Garneau

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Devant la mort, à quoi accrocher son espérance, à l’ère de la rencontre des religions ?

Quand au lendemain de la mort tragique de Bertrand,j’ai appris la nouvelle, une forte impression montait en moi :

«Que c’est dur, la vie ! »

Il y a des évènements qui nous coupent le souffle. Des tragédies qui nouslaissent complètement désemparés. Nous n’en sommes pas – personne ici –à notre première rencontre avec la mort, ou à notre premier deuil. Mais,devant un suicide, nous avons l’impression qu’il n’y a plus de sens. Nous nousrépétons qu’il n’y a pas de raisons valables de se suicider.

Existe-t-il un rayon de lumière ? Y a-t-il une porte ouverte sur l’espérance ?Nous le savons : Bertrand avait la tête pleine de projets. Et le cœur rempli

d’espérance avec Colette, son épouse. Bertrand était un homme bien équilibré,qui avait le goût de vivre. Malgré cela, emporté par une vague trop forte, il adécidé de partir. Pour ceux et celles qui restent, il n’y a pas de raisons valablesà ce départ. Mais, pour celui qui a fait le geste, le suicide est apparu commele choix ultime, le choix qui dépasse nos raisonnements et nos calculs.

Dans la lettre qu’il a laissée à son épouse, il écrivait : « Je n’en peux plus…Je suis rendu au bout du rouleau ! » Et, à la ligne suivante, il ajoutait : «Ce n’estde la faute de personne. »

Bouleversés par cette tragédie, nous sommes déchirés par des émotionscontradictoires de peine et de colère. Il est important de résister à la tentationde trouver des coupables et d’accepter d’être confrontés à une réalité qui nousdépasse. Parfois, dans la vie, il ne reste qu’à prier, à aimer jusqu’à pardonneraux autres, et surtout peut-être, à se pardonner à soi-même.

Devant la mort…Pour les funérailles d’un suicidé à l’âge de cinquante-deux ans

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Peut-être faut-il accepter aussi de réfléchir sur nous-mêmes. Est-ce quenous donnons vraiment la place aux choses les plus importantes dans lamarche de notre vie ? Est-ce que nous accordons la priorité aux valeurs de respect de l’autre, de compassion, d’amour ? Dans la première lecture quel’on vient de lire, saint Jean disait : «Mes bien-aimés, aimons-nous les uns lesautres, puisque l’amour vient de Dieu» (1 Jean 4, 7). Mais comment arriverà aimer et à pardonner si nous ne sommes pas connectés à la source ? La capa-cité d’aimer et de pardonner vient de Dieu. Le défi auquel chacun de nousest confronté, c’est celui de rester solidement branché sur Dieu. Malheureu-sement, nous sommes tellement emportés par le quotidien et la difficulté àaller au fond de nous-mêmes, qu’il y a des bouts de temps où l’espace donnéau «bon Dieu», comme on disait autrefois, dans la prière et la méditation estbien réduit. Des bouts de temps où nous négligeons de nous retrouver àl’église, de nous donner un temps spécial pour nous nourrir intérieurementavec les autres.

Cette tragédie nous force aussi à nous demander où mène la vie. Sur quoidébouche-t-elle ? Nous pourrions aussi nous demander à quoi elle sert. Il n’ya pas de réponses faciles à ces questions. Tout ce que nous pouvons dire, c’estque Dieu, qui est à l’origine de tout ce qui vit et respire, est là pour nousaccueillir au terme de notre vie. Cette affirmation correspond à l’entêtementuniversel à croire en l’immortalité. C’est comme si on ne pouvait pas accepterque la mort soit la fin. Il existe deux grandes croyances, celle dans la résurrec-tion et celle dans la réincarnation. Chacune d’elles parle à sa manière du sensde la mort et de la vie après.

La résurrection est l’espérance que la mort marque le passage dans lavie en plénitude. C’est à cela que croyaient nos parents, nos grands-parents,nos ancêtres. C’est la foi des chrétiens ; ce à quoi est accrochée notre espé-rance. Une espérance qui a traversé les siècles. Dans une lettre adressée auxchrétiens de Rome, dans les années 60, saint Paul écrivait : « Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortelspar son Esprit qui habite en vous » (Romains 8, 11). Il rappelait en mêmetemps la foi en la résurrection du peuple juif. Les disciples de Jésus la pro-clameront avec force en parlant de Jésus. « Jésus le Nazaréen, dira saint Pierredans un discours à ses concitoyens, vous l’avez pris et fait mourir […], maisDieu l’a ressuscité » (Actes des Apôtres 2, 23-24). La croyance profonde enl’immortalité et l’expérience intime faite individuellement et collectivementde la présence de Jésus toujours avec eux, vivant, mais autrement, est à labase de la certitude des apôtres.

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Cette conviction est la même pour nous, à un autre moment de l’histoire.Elle est ancrée dans deux perceptions profondes. La première : notre Dieu estun Dieu personnel qui, dans un geste d’amour gratuit, accueille chacun dansla vie en plénitude, comme le père ou la mère de famille accueille sans condi-tion l’enfant à son retour. Comme le père de l’enfant prodigue de l’Évangilequi court au-devant de son fils qui revient et le prend dans ses bras. La secondeconviction : chaque être est unique. C’est corps et âme que chacun traversela vie ; c’est corps et âme, dans l’unité de son être, qu’au moment de la mort,chacun, dans une ultime transformation, fait le passage dans la vie.« Aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23, 43), diraJésus au larron suspendu à une croix à ses côtés.

La réincarnation est une autre façon de parler de l’immortalité. Ellefait l’objet de l’enseignement de deux grandes religions, l’hindouisme et lebouddhisme. Dans la réincarnation, l’âme est appelée à passer par une séried’épreuves en se réincarnant dans un autre corps, jusqu’à ce qu’elle aitatteint un degré de sainteté ou d’accomplissement suffisant – ces traditionsreligieuses parlent de réalisation – pour se fondre dans le grand tout divinde l’Univers.

Ces deux croyances, qui font partie du patrimoine spirituel de l’humanité,soutiennent la foi ou l’espérance devant la mort. Il est important aussi de lesvoir dans leur différence. Chacune part d’une vision profondément différentede Dieu et de l’être humain. Alors que pour le croyant en la résurrection, lesalut vient de Dieu, le croyant en la réincarnation fait son salut lui-même.Alors que le croyant en la résurrection espère entrer dans la vie nouvelle enétant toujours lui-même, le croyant en la réincarnation ne sait trop qui il serapuisque qu’il entre dans un autre corps vu comme un vêtement et non commefaisant partie intégrante d’une personne dont l’unité est irréductible.

Il est important d’insister sur ces distinctions, à notre époque de remiseen question de la vision chrétienne de l’existence. Le risque de perdre un héri-tage spirituel précieux est sérieux. Bien sûr, quand nous nous interrogeons surce qui arrive à notre corps après la mort, le mystère demeure. Par contre, cequi peut nous aider à comprendre un peu, c’est de nous rappeler que la vieest une longue route de changements. Du bébé à l’adolescent, de l’adulte d’âgemûr au vieillard, que de transitions, que de transformations ! C’est comme sila vie était faite d’une série d’étapes dont la dernière est la mort. La mort seraitle moment ou l’heure de la transformation ultime, définitive. Le moment où chacun et chacune de nous, en tant qu’être unique, nous nous retrouveronsdans « la maison du père », comme on dit dans la catéchèse des enfants.

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C’est ainsi que nous avons le droit de croire que Dieu a accueilli Bertrandcomme chacun de nous sera accueilli lorsque son tour sera venu de franchircette étape. Il nous reste à nous y préparer.

En terminant, je voudrais vous dire que j’ai choisi l’évangile des Béatitudesparce qu’il y avait là des sagesses et des impératifs auxquels Bertrand croyait,et qui marquaient sa façon de vivre. Je me dis qu’il doit nous en laisserquelques morceaux en héritage : «Heureux les doux, ils obtiendront la Terrepromise. Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, ils seront rassasiés. Heureux les miséricordieux. Ils obtiendront miséricorde» (Matthieu 5, 1-12a).

Au cours de la messe, la lecture de la préface nous redira que « la vien’est pas détruite », mais simplement, mystérieusement, « qu’elle est trans-formée ». Bertrand est toujours vivant. Maintenant, d’une autre manière.Il est avec le Seigneur et avec celles et ceux qu’il aimait. Laissons-nous porterintérieurement par cette espérance tenace que nous ne traversons pas la vietout seul. Dieu est là au départ. Il l’est à la fin. Entre les deux, il nousdemande de nous aimer les uns les autres, de nous aider, et de nous pardon-ner. « Heureux les doux… heureux ceux qui ont faim et soif de justice…heureux les miséricordieux. »

Claude Michaud

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Table des matières

Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Homélies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

À la suite de Jésus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Au bout d’un voyage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Devant la mort… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Continuité et différence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

De la tristesse à la joie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Entre les mains de Dieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Funérailles de monsieur Ronald Châteauvert . . . . . . . . . . 24

Galettes spirituelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Il essuiera toutes les larmes de nos yeux . . . . . . . . . . . . 28

« Je serai son Dieu et elle sera ma fille » . . . . . . . . . . . . . 30

« Je suis la Résurrection et la Vie » . . . . . . . . . . . . . . . 32

«L’Esprit du Seigneur est sur moi » . . . . . . . . . . . . . . 34

La paix dans la tempête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

«La vie des justes est dans la main de Dieu» . . . . . . . . . . 38

«La vie n’est pas détruite…» . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

La vie… La mort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

Laissez la lumière allumée svp . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

Le Christ, inspiration de la vie religieuse . . . . . . . . . . . . 46

Le livre est fermé, mais l’histoire continue . . . . . . . . . . . 48

L’immortalité qui nous est promise . . . . . . . . . . . . . . 50

Prière au mont des Oliviers . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

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Quand on n’en peut plus de vivre ! . . . . . . . . . . . . . . 54

Réussir sa vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

«Seigneur, si tu avais été là » . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

Si tu avais été là ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

Souffle de Dieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

Tenez-vous prêts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

«Tous ceux que le Père me donne viendront à moi » . . . . . . 66

«Tu m’appellerais et je te répondrais » . . . . . . . . . . . . . 68

Une vie qui a donné des fruits . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

Vers le paradis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

«Viens et suis-moi » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

Matériaux de célébration . . . . . . . . . . . . . . 77

1. Célébration au salon funéraire . . . . . . . . . . . . . . . 79

2. Célébrations lors du décès de religieuses missionnaires . . . . 83

Célébration A. Un nouvel appel . . . . . . . . . . . . . . 84

Célébration B. Un dernier départ . . . . . . . . . . . . . 86

Célébration C. L’Étranger . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

Célébration D. L’épreuve finale . . . . . . . . . . . . . . 92

3. Célébration pour une famille non chrétienne . . . . . . . . 95

Tables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101

1. Textes évangéliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103

2. Sujets et circonstances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104

3. Auteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107

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978-2-89646-811-9

Notre vie ne sera pas détruiteLes suggestions qu’on trouvera dans ces pages sontoffertes pour donner à penser, ouvrir quelquesfenêtres, tracer quelques sillons, bref, aiderl’homéliste à se renouveler. Elles ne visent pas tantà alléger son travail qu’à l’encourager à le poussertoujours plus loin. L’idéal est d’en arriver à ceque ceux et celles qui participent à des funéraillesrevivent quelque chose de l’événement survenu surla route qui menait à Emmaüs et en viennent à direà leur tour : «Notre cœur n’était-il pas brûlant ennous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’ilnous faisait comprendre les Écritures ? » (Luc 24, 32).

– Jean-Yves Garneau

Ces suggestions d’homéliesde funérailles ont d’abordété publiées dans la revuePrêtre et Pasteur.

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