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de lettres d'un vieux garibaldien. 16.50 du suédois. 27 fr.4. A. J. CRONIN. La citadelle. Traduit de 24. C. MAURIAC. Introduction à la mystique

l'anglais 23 fr. de l'enfer .18 fr.5. G. DELAMARE. Désordres à Pondichéry. 25. A. MAUROIS. Chateaubriand 24 frPrix 18 fr. 26. M. MAURON. Le quartier Mortisson.

6. G.Duhamel. Cécile parmi nous.. 17 fr. Prix ?ifr.7. J. Dvssord. Le plus grand amour du Che- 27. D. MEREJKOWSKI. L'Antéchrist. Pierre et

valierdeBouiEers,. j8 fi. Alexis 35 fr.8. H. FAUCONNIER. Visions. 20 fr. 28. R. Millet. L'ange de la révolte 18 fr.9. GALTIER-BoISSIÈRE. Le panier de crabes. 29. Musée de la littérature (Ebauche et pre-

Souvenirs d'un polémiste (1915-1938). miers éléments d'un) présentés par J. CAIN.Prix 15 fr. Préface de P. VALERY 20 fr.

10. P. GAUGUIN. Paul Gauguin mon père 30. ODic. Conquête 21 fr.Prix 30 fr. 31. M.-L. Pailleron. George Sand. Histoire

11. R. Giiil. Œuvres complètes, 3 volumes de mavie. 30 fr.r.Prix 45 fr. 32. Y. PASCAL. La zone d'ombre. 18 fr.

12. M. de Guillerme. Les amours tourmentées. 33. E. Peisson. Le voyage d'Edgar.. 24 fr.de HenriHeine. 18 fr. 34. II. PEYRE. Hommes et œuvres du xxe

13. 0. Homiîerg. Les coulisses de l'histoire. siècle 36 fr.Souvenirs 1898-1928 18 fr. 35. A. Pierhal. Jeunes morts chéris des

14. D. Hume. Le consortium du crime 13.50 Dieux 18 fr.15. J. Hytier. André Gide. 20 fr. 36. P. Reboux. La belle Gabrielle qu'aima16. ISOCRATE. Discours, tome II. Texte établi Henri IV 10 fr.

par Mathieu et Brémond 40 fr. 37. R. Recouly. Le chasseur de nuées ou la17. 1. Kalinine. Frères humains. r8 fr. vie deCervantes 18 fr.18. LA VARENDE. Les manants du roi. 38. A. de Richaud. La barette rouge. 18 fr.

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turier. 16.50 41. R. VERCEL. A l'assaut des pôles.. 18 fr.21. J. Maritain. Questions de conscience. 42. M. Vioux. Mademoiselle de La Vallière.

Prix 20 fr. Prix 18 fr.

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43.G. P. BAKER. Le règne de Tibère. Traduc- 47. P. Gaxotte. Frédéric II. 26 frtion deLageix. 30 fr. 4g. R. GODILLOT. Les sœurs de Saint-Paul de

44. N. BERDIAEV. Les sources et le sens du Chartres 18 fr.communisme russe. Traduit du russe. 49f.Grimm! Ilitler et la France. 15 fr.Inx.21fr. « Koi~Nis. L'homme d'état 6o fr.45. Docteurs CHABANIER et LoboÔnell.Le 5°-J- Kornis. L'homme d'état. 60 fr.diabète 18 fr. 51. A LA MAZIÈRE. En Tchécoslovaquie.

46. U. CAMPAGNOLA. Nations et droit. 40 fr. Prix 18 fr.

I^vm c«>iidJlloii« «rahoiinementN La Nouvelle Revue Française ligurentaux pagrN IG* et ttiU du cahier d'annonces

N R. F. 1Extrait de la publication

POLITIQUE SCIENCES DOCUMENTATION (suite)

52. H. MANN. La jeunesse de Henri IV. Traduit 57. R. RouGrMONT. Journal d'Allemagne.de l'allemand. 25 fr. Prix io fr.

53. J. MONTIGNY. La France devait-ellefaire 8. P.-A. Roy. Avec les honneurs de la guerre.la guerre pour la Tchcco-Slovaqure ? 5 Pri.·c rg fr.Prix 3 fr. Prix 18 fr.54. L. DE PONCINS. Ilistoire secrète de la révo- 59. B. SHAW. Soviétisme et fascisme. 15 fr.

lution espagnole. 20 fr. 60. I. SOLONIEVITCII. Barbelés rouges 25 fr.

55- J- PONS. La révolution française et l'avè- 61. E. VERNEUIL. Doctrinaires de la révolu-nement de la bourgeoisie. 25 fr. Il el f56. L. ROBLINS. L'économie planifiée et l'ordre tion allemande 1918~938. 50 fr.international. Traduction de Génin. 62. C. WERNER. La philosophie grcque.Prix. 33 fr. Prix. 40 fr.

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63. G. BAZIN. La peinture italienne au xlve et 68. GAUGUIN. XIX' siècle. 40 fr.xve siècles. 96 héliogravures et 8 planches 69. LE CORBUSIER. Des canons,des munitions?en couleurs 84 fr. Merci des logis s. v. p. 500 illustrations.

64.* M.BRiox.Bosch.6ohéliogravures 30 fr. Prix. iiofr.65. J. CHARDONNE. Claire. 21 illustrations en 70. A. OzENFANT. Tour de Grèce. 32 photo-

couleurs de Berthold Mann. 75 fr. graphiesetunessai. 150 fr.66. A. DAUDET. Les lettres de mon moulin. 71. Les peintres des fêtes galantes. Le portrait.

60 compositions en couleurs de P. Gandon. Le paysage. 16 planches en couleurs.Prix r 50 fr. Prix 80 fr.

67. A. DAUDET. Lettres de mon moulin.40 72. H. ALEXANDRE, F. UR\IATT, G. DE BÉ-compositions en couleurs par André KOUVtLLE. Les soirées d'Altkirch, illustréE.Marty. 125 fr. de gouaches. 225 fr.

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{2/7* VIEN1 DE PARAITRE

ALAIN

ESQUISSESDE L'HOMME

Un volume in-i6 double-couronne 25 fr.

20 exemplaires numérotés sur pur fil 70 fr.50 exemplaires numérotés sur alfa supérieur 48 fr.

Le présent recueil a pour objet de remplacer un choix,de Propos de mênie titre publiéen 1927 chez Helleu et Sergent à mille trois cents exemplaires et depuis longtemps épuisé.Il a paru qu'on ne devait pas oublier un recueil qui est proprement philosophique, et qui

touche à presque toutes les questions qui intéressent, l'homme. Par exemple on y trouverades remarques sur l'évolution humaine, sur le progrès, sur les degrés de la connaissance,sur la culture, sur les cultes et sur les temples aussi sur la physiologie humaine, sur lespassions, sur les actions, sur les inventions, enfin sur toute la politique, sur le droit,sur la justice, sur le chef et le subalterne, sur la discipline et sur l'instruction, commeon peut s'en rendre compte en jetant les yeux sur la table des matières. Il s'agissait detraiter de tout l'homme selon le bon sens.

D'après cette idée directrice on a repris la plupart des Propos de l'édition de 1927 et, en

puisant librement dans les Propos écrits depuis 1921 jusqu'àce jour on en a plus quedoublé le nombre, en faisant plus attention à l'intérêt de chaque Propos qu'à la réussite

ou au trait. Ce nouveau choix exigeait des remaniements que l'auteur a faits amplementet d'après les réflexions que lui suggère toujours un regard sur l'ensemble de son œuvre.Il a paru que ces additions, qui sont comme des notes ou des digressions, restituaient

quelque chose des cours fameux et de la marche sinueuse de leurs développements.Il est juste de répéter ici qu'un tel livre n'est pas composé pour être lu de manière

continue, mais que chacun des chapitres doit entraîner l'esprit dans de nouvelles réflexions.Ces Propos doivent être lus comme ils ont été écrits, souvent d'après des circonstancesaujourd'hui oubliées, mais que les dates permettront de retrouver si l'attention des com-mentateurs va jusqu'à ce genre de recherche.

DU MÊME AUTEUR

SOUVENIRS CONCERNANT JULES VINGT LEÇONS SUR LES BEAUX-LAGNEAU. 12 fr. ARTS 21 fr.

PROPOS D'ALAIN, I (épzcise~ COMMENTAIRE DE « CHARMES »PROPOS D'ALAIN,U. (épuise) de Paul Valéry (épuisé)MARS OU LA GUERRE JUGÉE. 15 fr. LA VISITE AU MUSICIEN. (épuisé)SYSTEME DES BEAUX-ARTS. 21 fr. SENTIMENTS. PASSIONS ET SI-LETTRES AU DOCTEUR HENRI GNES 18 fr."ÏÏSL'ïvPÏÏTZè&ïï HISTOIRE DE MES pensées:: 18 fr.

COEUR ET DE L'ESPRIT (hors Collection Les EssaI> ». 32 fr.CŒURET DE L'ESPRIT (horsAVEC g^ZAc" 15 fr.ÉLéSÎs D'UNE DOCTRINE RA--LES SAISONS DE L'ESPRIT. 22)E`L~MENTS D'UNE DOCTRINE RA- ENTRETIENS AU BORD DE LA r.

DICALELes Documents Bleus»). 15 fr. EIJÎR™ENS AU B0RD DE LALES IDÉES ET LES AGES (2 vol.).. 36 fr. LES DIEUX. 32 fr.PROPOS SUR LE BONHEUR. 18 fr. COMMENTAIRE' DE « LA JEUNEPROPOS D'ÉCONOMIQUE 18 fr. PARQUE » de Paul Valéry. Exem-

Collection « Les Essais » 32 fr. plaires sur arches. 80 fr.

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(MF.i r VIENT DE PARAITRE

TRACTS

DENIS DE ROUGEMONT

JOURNALD'ALLEMAGNE

UN VOLUME in-i6 DOUBLE-COURONNE. 10 fr.

AVERTISSEMENT

Voici des notes qui par leurs dates, prennent la suite duJournal d'un Intellectuel en chô-mage. Mais il ne s agit plus de chômage. L'auteur vit en Allemagne hitlérienne, et il yvit de son travail. (Des cours à l'Université d'une ville que l'on n'apas jugé utile de nom-mer).

Le lecteur sera déçu s'il attend une évocation poétique de l'Allemagne c'est le régimeseul qui retient l'attention. Et l'on n'a pas voulu donner de ce régime un tableau objectifet complet mais voici quelques prises sur sa vie quotidienne, sur son existence dans lesêtres, celle dont l'Histoire ne nous parlera point, la plus réelle.

On se demandera sans doute pourquoi ce journal n'est publié qu'après deux ans detiroir. Les nouvelles qu'il apporte ne sont-elles pas vieillies, dépassées par les événements,et par certaine panique récente ? L'auteur s'est posé la question d'une manière un peudifférente. S'il a tardé.à publier ces pages, c'est justement qu'à son retour d'Allemagne,il n'était pas encore fixé sur la nature de leur actualité.' Il craignait de n'avoir décrit quedes aspects passagers du régime. Et comme son ambition n'était nullement de faire con-currence aux journalistes d'information, il s'est dit que le seul moyen de vérifier l'actualitéde ses notes, c'était d'attendre quelque temps. Le lecteur va juger que cela suppose uneconception assez spéciale de l' « actuel».

Ce petit livre est un journal, mais bien que publié, c'est un journal privé. La fonctionde ce genre littéraire est à peu près l'inverse' de la fonction de la presse. Qu'attendons-nousdes journalistes publics, des grands reporters ? Une espèce de stylisation improvisée desévénements, conforme aux vues générales d'un parti, ou tout au moins à l'opinion moyennetelle qu'elle se trouvé préformée dans un pays. Or, le journaliste privé prend au contraireson plaisir à noter ce qui contredit les stylisations opportunes. Ou pour mieux dire carla contradiction dépend encore trop étroitement des préjugés qu'elle veut réduire ils'attache aux faits et aux gestes qui ne sont ni tout à fait ce que l'on croyait, ni exactementle contraire. Et il se flatte d'atteindre ainsi, mais dans l'histoire, ce même genre de réalitéqu'imaginent les romanciers le particulier général. Seulement au lieu de décrire des rela-

tions amoureuses, il.décrit des relations sociales, ou politiques, ou religieuses une affec-tivité plus vaste, aux manifestations non moins précises, mais encore peu connues despsychologues, et très curieusement ignorées des sociologues et des hommes politiques.

De même que le roman psychologique, centré sur des héros individuels, a traduit laréalité de l'époque qui prend fin sous nos yeux, il se peut que le journal privé soit la formede transition qui corresponde à la réalité d'un temps nouveau elle traduit les relationsd'une personne avec les passions collectives. Demain peut-être, il n'y aura plus que desmanifestes, des épopées.de propagande. Je dédie cette brochure à ceux qui, dès maintenant,veulent et préparent un après-demain.

CHS ACHETEZ CHEZ VOTRE LIBRAIREN R F

mi

éci1.~

nrf VIENT DE PARA/TREG. K. CHESTERTON

LA BARBARIE

DE BERLINLETTRES A UN VIEUX GARIBALDIEN

Traduit de l'anglais par ISABELLE RIVIÈREUN VOLUME in-i6 double-couronné 16.50

AVERTISSEMENT DE l'éditeur

« Définir le vrai sauvage, c'est dire qu'il rit quand il vous frappe, et qu'il hurle quandvous le frappez. Cette extraordinaire inégalité de jugement se retrouve dans tous les actes etdans toutes les paroles qui viennent de Berlin ». Raccourcie dans cette formule saisissante,c'est la thèse que développait G. K. CHESTERTON dans LA BARBARIE DE BERLINdont la présente traduction parut en France pour la première fois en 1915.

CHESTERTON avait écrit ce livre dans le mouvement d'indignation qui souleva l'âme an-glaise lorsque les Allemands pénétrèrent en Belgique en 1914 et qui amena la Grande-Bre-tagne à entrer en guerre contre les Empires centraux. Mais la culture de ce grand écrivain,sa finesse psychologique et sa connaissance des peuples européens ont fait de ce simple cride colère une analyse pénétrante et permanente de l'esprit allemand, ou mieux, de cequ'il appelle l'esprit prussien.

Pour CHESTERTON, en effet, la base de la civilisation occidentale repose sur deux principesadmis partout et que l'esprit germanique n'a jamais voulu reconnaître comme valables lepremier principe est l'idée de pacte ou de promesse, le second, l'esprit de réciprocité.

La négation de ces deux principes de base a permis aux philosophes allemands de créercette fameuse métaphysique de laforce.

Il en résulte que l'esprit allemand est un foyer perpétuel de tyrannie et d'oppression.

« Si fortement s'élèvent tous les instincts du Prussien contre la liberté, qu'il opprimeraitles sujets d'une autre nation plutôt que quelqu'un soit privé des avantages de l'oppression'Le livre se termine par trois lettres adressées par CHESTERTON « à un vieux Garibaldien ».

Il adjure l'Italie qui balançait alors entre l'alliance austro-allemande et la Triple Entente,de se souvenir de sa vieille civilisation romaine, toute entière basée sur la notion du droit.Certes l'esprit de l'Occident est perpétuellement divisé par la grande querelle des Chrétienset des Libéraux. « Contre le monstrueux parvenu prussien écrit CHESTERTON nousavons d protéger, non seulement nos libertés, mais encore nos querelles. Et la plus profondedes réactions ou des révoltes dont j'aie parlé, c'est la querelle qui a depuis quelque cent ans,et à mon avis de façon fort tragique, séparé les Chrétiens de l'idéal libéral n. « Je voussupplie de tenir hors d'atteinte des mains de ce Fou, la querelle des grands saints et desgrands blasphémateurs. »

II ne nous a paru ni importun, ni inutile de présenterà nouveau au public français cetteprophétie pertinente, si efficace, si émouvante. En 19^, CHESTERTON écrivait « Nouscombattons pour préserver l'Europe d'un avenir germanique ». Il serait cruellement ironiquede revenir sur l'impuissance de la victoire de 1918 à préserver l'Europe de la menace d'unsemblable destin.

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a Vies des Hommes Illustres»)16.50LA VIE DE COBBETT, trad. de l'anglais par MARCEL AGOBERT (Coll.« Vies des

Hommes Illustres »)12fr.LA VIE DE ROBERT BROWNING, trad,, de l'anglais par Louis GUILLOUX (Coll.

« Vies des Homme» Illustres»)15 fr.LE POÈTE ET LES LUNATIQUES, trad. de l'anglais par J. Fournier-Pargoire 15 fr.L'AUBERGE VOLANTE, roman. Traduit de l'anglais 18 fr.LA SAGESSE DE PÈRE BROWN, roman. Traduit de l'anglais. 15 fr.CHAUCER, traduit de l'anglais par Roland Bourdariat. 18 fr.LE CLUB DES MÉTIERS BIZARRES, roman. Traduit de l'anglais par

K. Saint-Clair GRAY. Préface de PIERREMille 21 fr.

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(HZ* VIENT. DE PARA/THE

PIERRE FREDÊ&IX

SOUVENIRS

i DU TIR

AUX HOMMESROMAN

La guerre dure encore dans la chair et dans l'âme de ceux qui l'ont faite, Elle a marqué1plusieurs générations de traits ineffaçables. Souvenirs du Tir aux Hommes ? Ce n'estpasd'une relation exactequ'il s'agit. Si le cadre général est réel, l'atmosphère véridique, les

3j personnages sont imaginaires. Il n'en reste pas moins que ce livre- est presque tout entier*• nourri d'une expérience personnelle celle- que l'auteur fit au sortir de l'adolescence, pen-t dant ces années violentes où pour des millions d'hommes chasseurs et gibier d'unej battue gigantesque la grande préoccupation fut d'éviter les balles et les obus ou d'en

placer de tirer sur leurs semblables ou d'être tués par eux.Une des particularités de la guerre,. c'est qu'elle révèle intimement l'un à l'autre

devant l'épreuve suprême des compagnons d'armes qui, cependant, continuent d'ignorerles circonstances les plus simples de leur vie« normale ». C'est que, dans la solitude,elle force chacun de nous à engager un dialogue bouleversant avec les parties les pluslâches et les plus nobles de son être. La guerre n'a pas été l'œuvre des héros. Elle a étéfaite par une multitude d'hommes qui avaient l'instinct de leur patrie et qui n'en parlaientpas elle a été faite par une troupe innombrable où chaque figurant apportait, en entrantdans le cirque, avec ses vertus médiocres, ses manies, sa santé, son espoir, ses passions, desvirtualités inconnues de lui-même. Aux premiers chapitres des « Souvenirs du Tir auxHommes », Pagès se lamente sur sa déchéance de cavalier à pied, tandis que Witzig, cassédis, risque sa peau et celle des autres « pour remonter l'échelle • aux derniers, le jeuneDavier, en suivant une attaque d'infanterie, s'aperçoit qu'il est déjà un vieux professionneldans l'intervalle l' « aspi» Bettino et le capitaine Sénèque sont morts, l'un sans avoir jamaisrien connu de la- vie, l'autre traînant le souvenir d'une: femme. Héros ? Non, Mais acteursd'un drame qui s'étend depuis fa guerre de tranchées et les torpilles de 1915 jusqu'à latuerie de l'été 1918.

«• De tous les sentiments qui m'ont poussé à rompre un silence long et presque obstiné« écrit Pierre FréoVrix, le plus puissant n'a pas été celui de la jeunesse qui s'éloigne ni laa crainte de l'oubli. C'est l'angoisse qui de nouveauy par moments, étreint tous les peuples-.« C'est le trouble que j'éprouve à l'idée d'une seconde explosion, qui renverserait les cons-tructions assez branlantes où la première nous a précipités. Serait-il possible que le plus« clair de notre existence soit compris entre deux hécatombes ? » Combattant de guerrenationale ou de guerre civile,, l'homme en tous cas reste, ce qu'il est selon le mot de Pascal« un milieu entre rien et tout ».

DU MÊME AUTEUR: ·

IRLANDE EXTRÊME-OCCIDENT 15 fr.

ÉTAT DES FORCES EN FRANCE 15 fr.

LES PAPILLONS VERTS, roman 15 fr.

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H?/ V1EN1 DE PARAITRE

IGNACE LEGRANP

LA SORTIE

OU PORT:r;

ROMAN

m

Ce petit livre devait s'appeler Appareillage. Mais on nous a

fait observer que ce titre appartenait en quelque sorte à. unillustre romancier, qui l'avait longtemps annoncé pour l'un de

ses ouvrages. Comme nous admirons ce romancier, nous nous

sommes empressé de faire de nouveau appel à notre imagination.

Ce pays nous ennuie, ô Mort AppareillonsJ

Une très vieille dame « appareille » dans LA SORTIE DU PORT,

et un jeune homme fait tout comme elle, mais lui « lève l'ancre », °

pour se lancer dans la vie, pour l'étreindre dans ce qu'elle a

généralement de plus fort, de plus grisant.

Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,Plonger au f ond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe

On lira facilement, nous l'espérons, LA SORTIE Du PORT. Nous,

ayqns fait.t]out ce qu'il fallait pour cela. L)u moins, autant quenotre démon nous l'a permis.

I. Xi,

Du MÊME AUTEUR

LA PATRIE INTÉRIEURE, roman 15 fr.RENAISSANCE. I. RENÉ INVERNESSE.rowaw 15 fr.

RENAISSANCE. II. RAPHAÉLA EMMANUELLE, roman. 15 fr.A SA LUMIÈRE.nwww 15 fr.

VIRGINIA,roman 30 fr.

HERY (collection « La Renaissance de la Nouvelle ») 15 fr.

|gy ACHETEZ ChiEZ. KQTRE UBJÏA1REN. R. F. ?Extrait de la publication

Çjy* VIENT DE PARAITRE

PIERRE LOISELET

MONSIEUR

»©Ni*AiraE

AVENTURIER

UN VOLUME IN-I6 double COURONNE 16.50

M. Dondaine est un aventurier mou. Pour sortir du maraisoù il s'enlise, il faudra une force brutale.

Dans l'espoir d'abandonner sa femme et l'étude où il étaitnotaire, il a préparé son baluchon, c'est-à-dire l'argent de sesclients. Mais il part tout nu, sans un sou et s'il revient chercher

le magot quelques mois plus tard, ce n'est qu'après avoir compris,au cours d'aventures comiques, le sens de la vie et de la société.

L'intelligence de M. Dondaine, si elle est parfois lente, restetoujours libre comme ses propos. De prime abord, d'aucuns letrouveront grossier. Je ne crois pas cependant. qu'il le soit.Aux purs, tout est pureté et M. Dondaine, comme son auteur,

ne pourront être taxés de grossièreté que si leur inspiration serévèle grossière, c'est-à-dire s'ils pensent bassement.M. Dondaine, aventurier, n'est ni un roman d'action, ni un

roman psychologique ce n'est pas davantage un roman pica-resque, ni une satire du roman d'aventures c'est un peu toutcela à la fois, à 'moins que ce ne soit un conte philosophique.

En tous cas, M. Dondaine, qui se moque de toutes les éti-quettes, se contente de vivre, de respirer et de rire.

Rire irrésistible et communicatif ?

C'est, du moins, la grâce que je lui souhaite.P. L.

DU MÊME AUTEUR:

LA FILLE DE L'OUEST et LA BELLE AMÉLIE.

EN PRÉPARATION

LA MARIE SALOPE, roman.

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Extrait de la publication

'{Wjp VIENT DE PARAITRE

FÉLIX DE CHAZOURNES

CAROLINEou

LE DÉPART POUR LES ILES

ROMAN

M110 Saint-Anne vivait dans les Dombes au milieu d'un monde désuet et clos

lorsque sa mère mourut de tristesse et d'épuisement. Son père attaché à Une vied'aventures dans les lles ne restèrent auprès d'elle dans la solitude fanée du Breuil

que son frère Hervé et un vieil ami excentrique Sir Caradoc ou plus simplement leSire. Ce fut le moment que choisit le destin pour lui faire rencontrer Michel deJoffré un ami de son frère qu'elle avait connu autrefois pendant des vacances deNoël. Son cœur s'éveilla. Peu à peu, dans la solitude et le silence, son existencedevint merveilleuse.

Une demeure délabrée, des étangs, des bois rougissants, des bouleaux dansles bruyères, des mois d'attente, la guerre- dans le lointain, la Noue, la décou-

verte de la douleur, la vie passionnée d'une jeune fille à la campagne, voilàtoute cette histoire.

Des personnages la traversent à pas de loup l'aubergiste, Mme Courtebise,M. le Curé de l'Isle-sur-Etang, la famille Joffré, Vladislaw, la princesse au pair,

tous les étranges commensaux de la Noue, Robert Crusoë et les enfants du village.Si un jour de nostalgie et d'attente, bouleversé par le songe d'une âme aimante,

d'un cœur simple, ardent et puéril tout ensemble, de bras frais, de lèvres pures,

par le mépris de certaines conventions, vous avez brûlé de feux mystérieux

pour Sylvie et ses compagnes, chéri les bois, les fêtes au village, la maison dela grand-mère, les inoubliables fantômes du Valois ou de Chevreuse, je crois que

vous aimerez Caroline. Sans doute, elle ne possède pas leur insouciante maturité,ni leur expérience, ni l'appui d'une mère, ni le charme que leur a donné Nerval.Mais, sœur sauvage de ces brillantes héroïnes, Caroline est faite des mêmes rêves,moins prédestinée peut-être au cœur brûlant et léger des hommes qu'à une pas-sion éternelle s'il pouvait en exister au monde.Son génie, c'est sa simplicité, son innocence, la chaleur secrète de son cœur.Caroline me fait penser à ces amours idéales qu'on rêve de rencontrer un jourdans une île.

F. de C.

DU MÊME AUTEUR

JASON (Portrait des Tropiques). Collection La Renaissance de la Nouvelle 15 fr.

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(Hf VIFN7 DE PARAITRE

JEAN MERRIEN

LA MORT JEUNE

ROMAN

Un jeune homme devant la mort. Un étudiant comme bien d'autres, naïf encore, éprisd'absolu, avant tout sincère. Il voit devant lui la vie, floue, un peu angoissante. mais richede puissances. 11 s'y attaque avec ferveur. Peu à peu, cependant, la maladie vient briser,tourner en faillite, chacun de ses é ans. Et puis, un jour, il apprend qu'il est condamnéque tant d'espérances n'aboutiront q i'à la mort, dans quelques semaines, quelques se-maines à vivieencore, malgre la souffrance. Alors, pour lui toutes les valeurs se reclassenten fonction de cette implacable réalité. Il est trop tard pour agir, non pour goûter d'êtrelui-minie, s'efforcer de posséder jusqu'au bout le pauvre domaine qui se rétrécit autourde sa solitude.

Bernard, le héros dela mort jeune », évoque, par son altitude en face de ses problèmespersonnels, la positition de sa génération devant l'éventualité de la guerre. C'est du moinsce qu'exprime un étudiant du même âge, à qui le roman avait été communiqué, et dont lescommentaires servent d'introduction au livre. Celui-ci en reçoit une portée plus générale,d'autant que le« préfacierreconna t, en ce qui le concerne, les façons de penser de Bernardcomme tout à fait authentiques.« Étant donnée, dit-il, la possibilité de la guerre, trois« préoccupations tâcher de la reculer le plus possible se rendre capable de s'y conduire• proprement enfin vivre avant d'être tué donc, haut et fort, hors du médiocre et de« l'inutile.»

Ainsi Bernard est-il élevé et généreux, en aucune manière inhumain. Bien de son âge,au contraire, et de son époque, avec des faiblesses et des désespoirs, mais le goût du vraiet la haine des sensibleries.

L'auteur n'a d'ailleurs voulu illustrer aucune théorie, mais seulement sentir avec sonhéros l'émotion croissante du récit en fait foi. Et cette émotion laisse à peine paraître unecomposition en quelque sorte musicale, où le thème de la mort s'élève d'abord en motifsisolés, prenant à chaque rappel plus d'importance, pour envahir enfin l'orchestrationtout entière, en un mouvement sans cesse accéléré.

La souffrance et les efforts de Bernard ne sauraient laisser le lecteur insensible, non plusque ses façons d'être envers ses proches, qu'il s'agisse de la jeune fille qu'il croyait aimer,de son ami carabin, de ses jeunes frères et sœurs, de sa mère ou de Dieu. Dans l'évolutionreligieuse de Bernard, certains protestants ont trouvé une image des étapes de la Réforme.Pourtant, J'abbé Delattre, le bon aumonier, compte bien Bernard parmi les siens. Bernard

qui, sans s'inquiéter d'étiquettes, essaye simplement d'être loyal, dans l'exacte consciencede son peu d'importance.La jeunesse, le rire, qui malgré tout subsistent en lui, permettent à cette histoire, certes

douloureuse, de n'être iamais accablante, mais empreinte d'une sorte d'ardeur.

Notice bio-bibliographique

L'auteur, qui a pris le nom d'un abri de pécheurs sur la côte de Cornouaille, est né en 1905 ilest donc d'une douzaine d'années plus àgé que son héros. D'une famille bretonne et parisienne, il afait ses études d Paris, a été marin, puis s'est trouvé absorbé par une responsabilité commerciale.Ecrite en 1937, LA Mort jeune est sort premier roman.

EN PRLPARATION

Deux ensembles de nouvelles LE MOT D'AIMER et LA PLUIE OU LE BEAU TEMPS.ÉPREUVES, histoire d'une amitié.ABANDON DE POSTE, roman d'une famille.

QJf ACHETEZ CHEZ VOTRE LIBRAIREN. R. F.

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QJjP VIENT DE PARAITRE

PIERRE LE IvESCURE

LA TÊTE AU VENTROMAN

La Tête au Vent, parce que le garçon de dix-huit ans dontvoici l'histoire ne trouvera jamais où reposer sa tête. Nulledemeure. Ni l'épaule d'un ami ni celle d'une femme. Mais cetitre ne correspond pas seulement aux péripéties qui se déroulentau cours du roman. Il s'imposait à un récit qui évoque l'approchede la folie, ses moments d'accalmie et ses accès de violence.

Dans la Tête au Vent, il se passe d'abord quelque chose d'in-térieur, le développement chez un être vigoureux mais renfermé,du sentiment de solitude familiale.

Douglas Giraud vient de perdre sa mère. « Plus personne nel'appelera Doug. » Son père, Doug ne l'a pas connu. « Croyez-vous que je lui ressemble ?. Plantait-il vraiment du thé àCeylan ?. Fréquentait-il des peintres ?. J'ai peur de devenirce qu'il est devenu. » Et, peu à peu, les images incertaines de cepère se transforment en obsession. Doug les cherche partout, àtravers les souvenirs des uns, les propos désordonnés des autres,à Paris, à. Londres, auprès des femmes qu'il croit capablesd'apaiser son esprit tourmenté. L'idée fixe grandit et éclate.Doug, au milieu de la campagne anglaise, se laisse emportervers un monde peuplé de visions surréelles.

Dans ce nouveau roman, Pierre de Lescure adapte sa technique'au rythme d'une action qui naît des personnages et qui tientcompte des faits pathologiques les plus précis sans trahir lapoésie de la vie.

DU MÊME AUTEUR

PIA MALÉCOT,roman 15 fr.

TENDRESSE INHUMAINE, roman I2fr.

SOUVIENS-TOI D'UNE AUBERGE, roman 21 fr. jIQ£T A QUETEZ CHEZ VOTRE LIBRAIREN. R. F.

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QDP VIENT DE PARAITRE .'

JACQUES VIOLETTE 1

L'ŒUF

AUX MIRAGESROIIA N

Lucien Finet, haut fonctionnaire dans une banque, père defamille rangé, vit des existences imaginaires dont il dicte les

péripéties à sa secrétaire, pour se débarrasser de leur obsession.C'est le récit de deux de. ces vies fictives qui constitue ce romand'une fantaisie trépidante, dans lequel défilent, pêle-mêle, unœuf à la coque, un hydrocéphale, une religieuse, un scaphandrier,

une végétarienne aux narines palpitantes, des poissons volants,une fille publiqueliés par un imbroglio d'aventures qui promèneces personnages tour à tour charmants, odieux, tristes, joyeuxau-dessus de l'Acropole et au fond de la mer.

Après ce bain de rêve, nous retombons, avec Lucien Finet, à lavie quotidienne le bureau, l'usine, les possibilités de guerre.Ce roman est d'inspiration nettement désespérée, comme « ARebours », mais le pessimisme qui l'anime est voilé par unhumour, une verve incessants.

On songe un peu à du Huysmans joué par Charlie Chaplin.Faut-il voir, en M. Finet, un double de l'auteur ?

Ce dernier répond « Les héros de mes autres romans sont despaysans, des ouvriers, des arbres, des rivières et ils me sont aussichers que mon directeur de banque atteint de schizophrénie!Ensuite j'écrirai l'histoire d'une jeune fille provinciale, maladeet très douce. »

Notice bibliographique

39 ans.A obtenu le 5e prix (sur 52.347 envois) du concours de contes organisé en 1936 par Paris-Soir. Avait publié auparavant un livre de critique d'art en collaboration avec feu Gustave Kahn. Apublié depuis des contes et nouvelles à Paris-Soir, l'Intransigeant, Le Petit Journal, Candide.Vaa publier aux Œuvres libres un roman paysan PAIN NOIR, PAIN BLANC. En préparation unautre roman paysan Saisons.

firf A CHE TEZ CHEZ VO TRE LIBRAIREN. R. F.

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ifTf VIENT DE PARAITRE

•" SIMENON

IL A MARIE r

DU PORTROMAN

UN VOLUME IN-I6 DOUBLE-COURONNE 16 fr. 50̀20 exemplaires numérotés sur alfasupérieur 38 fr.

Pendant bientôt vingt ans j'ai publié mon premier roman, Au' Pont des Arches,à 16ans et j'en aurai trente-six avant le printemps j'ai cherché opiniâtrement, en dépit

de clowneries parfois voulues, parfois moins, qui n'avaient d'autres fins qu'alimentaires,pendant bientôt vingt ans, dis-je, j'ai cherché une vérité humaine au delà de la psychologie,.laquelle n'est qu'une vérité officielle, fausse comme une Semeuse de timbres-postes, à laportée des bonsélèves.

Si j'avais trouvé cette vérité, comme l'ont fait avant moi les Rembrandt, les SébastieaBach, les Cézanne et les Renoir, je le clamerais à tous les échos sans souci de l'ironie.

Je n'ai atteint, je crois, qu'à un tout petit frémissement et s'il me paraît,'àmoi, devraie vie, on ne le remarquera peut-être pas.

Je suis loin 'd'avoir réalisé, hélas, ma déjà vieille ambition de réintégrer le domaine de lapensée à celui des sensations, de les confondre, de les mêler au. point qu'un homme ne.soit plus qu'un homme sans qu'on sache s'il pense ou s'ilagit.

N'empêche qu'à cause d'un résultat infime, de cette luciole, de cet espoir né en octobredernier alors que j'écrivais la Marie du Port, j'ai demandé à mon éditeur de publier à unrythme accéléré tous ceux de mes romans qui attendaient sur le marbre et qui ne con-tenaient pas cette étincelle (étincelle pour moi, et peut-être pour moi seul).

Ce qui m'a valu une légende de plus celle de l'homme au roman par mois. Légendesimpliste comme les autres, puisqu il y avait dans le lot des romans vieux de trois ansqui voyaient le jour après des manuscrits à l'encre à peine sèche.

Voici la Marie du Port qui prend enfin son tour.Après elle, il restera, si je ne me trompe, un ou deux ouvrages de ce qu'un critique

d'art appellerait l'ancienne manière.C'est sur la Marie, pour autant qu'un auteur puisse émettre un vœu, puis sur l'Auberge

du Cheval Blanc, enfin sur deux ou trois romans que j'ai écrits cette année, sans me presser,quoiqu'on dise, et toujours à la poursuite d'une vérité plus simple et plus dense, que jesouhaite être jugé.

Non pas comme on juge une œuvre.Mais comme on juge des débuts en y cherchant des promesses.

Lesquelles, si rarement, se réalisent. GEORGES SIMENOT.GEORGES Simenon.Du MÊME AUTEUR

LE LOCATAIRE. 12 fr. TOURISTE DE BANANES. 16. S»LES SUICIDÉS 12 fr. L'ASSASSIN 15 fÉLES PITARD. 12 fr. LE BLANC A LUNETTES 16. ÉL'ÉVADÉ 12 fr. FAUBOURG. 15 tpLES CLIENTS D'AVRENOS. 12 fr. CEUX DE LA SOIF 15QUARTIER NÈGRE. 12 fr. CHEMIN SANS ISSUE 15 :f45° A L'OMBRE12 fr. LES RESCAPÉS DU TÉLÉMAQUE 15LES DEMOISELLES DE CON- LES TROIS CRIMES DE MESCARNEAU 12 fr. AMIS 15

LONG COURS. 12 fr. LA MAUVAISE ÉTOILE15LES SEPT MINUTES (Coll.« La LE SUSPECT 16.

Renaissance de la Nouvelle .) 18 fr. LES SŒURS LACROIX 18.LE TESTAMENT DONADIEU. 16.50 MONSIEUR LA SOURIS 16^.

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d?/* VIEN7 DE PARAITRE

WILUÂM SEABROOK

UN IVROGNECHEZ LES FOUS

(ASYLUM)Traduit de l'anglais par G. DES HONS

UN VOLUME IN-I6 double-couronné 21 fr.20 exemplaires hiirnérotés sur alfa supérieur. 32 fr.

Rien dans ce livre n'est fiction, ni même simple broderie. Ce n'est pas un roman. C'est laVenté rtue. Personnages et épisodes sont tous réels. Seuls les noms propres, à l'exception dumien ontété 'changé.. 1

Alcoolisme aigu r portait mon mandat d'internement. A quoi fut ajouté, après que mé- 1decin 5 et psychiatres m'eurent examiné I

• État chronique ISymptômes neurasthéniques htdnjués';

« Symptômes psychopatiques.néant.1'nC'était au cours 'de l'hiver de («333, Peu de temps avant la Noël. Mes amis venaient de

réussir à me faire interner, par ordre de la Cour de Ne\v-York, dans l'un des anciens et desplus vastes asiles d'aliénés de l'Est de l'Amérique, en vue d'y être traité et. si 'possible fguéri.

C'est moi:même qui t'avais demandé. J'entends bien demandé, au sens littéral du mot,encore que je n'eusse spécifié aucune sOrte particulière d'endroit.

J'avais prié, supplié et. à la fin, exigé qu'on m'enfermât, qu'on me mît sous clef, qu'ontn'enchaînât. qu'on fit'de moi ce qu'on voudrait. et je commençais à reprocher amère-ment à mes amis, à les !rhrtudife de n'arriver pas à se rendre compte du besoin désespéré,stupide que j'éprouvais d'être enfermé quelque part d'où je ne pusse m'échapper, et où 'ilme fût tout à'fait impossible de mêttre^la mam sur une bouteille.

Je restai bouclé sept mois. D'une façon d'ailleurs, assez étrange, car, bientôt <iue je levoulusse ou non, je faisais des kilomètres dans la neige j'allais, bon gré, mal gré, régulière-

ment chez le barbier, au cinéma et aux danses on me faisait, le printemps venu, jouer augolf et au tennis, et faire dans les bois, remplis de faisans, de cailles et de lapins, de longuesrandonnées, cependant que je restais toujours bouclé, et Dieu sait-combien sûrement.Mon honneur de pochard ne s'en trouvait pas mis à l'épreuve, ni davantage ma volontéd'ivrogne. 11 eût d'ailleurs été aussi difficile de s'évader de là que de Slng-Sing, etm'en fussé-jepar grand hasard, échappé, que j'aurais eu, je le savais, la,police d'État à mes trousses,et que j'y aurais été s'ileût fallu, menottes aux pouces aussitôt ramené.

Il semble que, finalement, j'y aieété définitivement guéri, ce qui est âpres tout possible.Je l'espère sincèrement et, non moins sincèrement, j'espère qu'une fidèle relation de monaventure pourra être à mes lecteurs de quelque utilité. Je suis sûr qu'il est d'innombrablesfamilles fortement résolues à faire quelque tentative désespérée pour sauver de « la tombe de

l'ivrognesoit le Frère Charlie ou bien l'oncle Johnie. mais qui,cependant, préféreraientles voir au tombeau qu'enfermés dansune maison de fous.Eh bien, je crois que cette atti-tude médiévale est aujourd'hui une sottise. Et une idée que j'ai, en relatant cette-aventure,est de montrer quelle sottise c'est.Mais comme j'entend être tout à faire sincère, je dois aussiadmettre qu'un tel objet n'est, dans mon dessein, qu'incident. Je ne suis point, en effet, nipar goût ni par métier, un réformateur de l'esprit public pas plus qu'un agent de propagande.Je fais, en quelque sorte, prolession d'écrire des récits d'aventures. et je relate celle-cicomme une étrange expérience par moi faite dans un non moinsétrange endroit.

W.B.S.'Rhinelech N. Y.

DU MÊME AUTEUR

(*VENTtJïtES EN ÀKABIE (traduit par Ùabriel des Hons) 15 fr. ')^E MOINE BLANC DE TOMBÛUCTOTJ (traduit par Gabriel des îloHs) 15 fr.

J? ACHETEZ CHEZ VOTR'E UÈRAIf(u\R. F.

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nFf VIENT DE PARAITRE

LES CLASSIQ UES RUSSES

NICOLAS GOGOL

MOUVELLESClS3@-fi842>

Traduction et Avertissement d'HENRI MONGAUI,T

UN VOLUME in-i6 DOUBLE COURONNE 22 fc.

20 exemplaires numérotés sur alfa supérieur. 38 fr.

Ce volume contient les nouvelles de Gogol qui, sans avoir formé comme les précédentesun recueil spécial, ont pris place dès 1842 dans la série de ses Œuvres complètes, et surlesquelles quelques précisions préliminaires seront peut-être les bienvenues.

Le Nez peut être considéré comme une œuvre de' jeunesse.Quelle est au juste la si-gnification de cette nouvelle ? Il est permis d'y voir un exemple de cette aptitude àdégager de la platitude le grotesque et du grotesque le fantastique dont l'oeuvre de Gogolva bientôt offrir des manifestations éclatantes en particulier la meilleure nouvelle dece recueil le Manteau.

Là aussi Gogol part d'un fait réel il songea dès 1834 à tirer de cette équipée une« histoire de fonctionnaire qui vole un fusil ». Nous possédons le début de cette plaisantehistoire mais il ne reprit son ébauche que cinq ans plus tard à Rome, la mit au point àVienne, et ne la publia qu'en 1842. Entre temps Gogol a senti ou cru sentir sacausticité s'émousser sous les fumées d'encens des églises romaines. Il met ou veutmettre une sourdine à ses sarcasmes. Aussi, par la suite, verra-t-on dans le Manteaula première apparition de ce réalisme sobre dont la littérature russe fournira tantd'exemples.« Nous sortons tous du Manteau », dira Tourguéniev et Dostoïevski s'en ins-

pirera dans les Pauvres Gens. Mais, pour qui relit aujourd'hui cette admirable nouvelle,la sensation« baroque» demeure dominante, Gogol a eu beau donner, de ci de là u>

coup de pouce dans le sens moralisant, sa manière acerbe a vite pris le dessus.Ne nous plaignons point ni le sentimentalisme ni le réalisme pur ne sont le fait deGogol. On a souvent blâmé le dénouement du Manteau s'il peut paraître postiche, il h'ê»est pas moins tout à fait «gogolien » ne fallait-il pas montrer qu'« il arrive toutes sortes dechoses en ce bas monde ?»

Voilà, sous une forme ou sous une autre, le leitmotiv de l'œuvre de Gogol. Son réalismeest proprement irréel, s'il est permis d'accoupler ces deux mots. Il laisse une profondeimpression de malaise. C'est en cela que consiste son originalité. Cette note unique dansla littérature du xixe siècle, il faut, pour en trouver l'équivalant, traverser toute l'Eu-rope et la demander à un autre art. à la peinture de Goya.

La Calèche, écrite en 1835, a paru dans le Conietnporain, de Pouchkine.En 1835, Gogol avait inséré dans ses Arabesques une nouvelle intitulée le Poftrcât

où il traitait un thème cher aux romantiques, celui de la possession démoniaque. Emu descritiques acariâtres qu'avait soulevées cette nouvelle, Gogol voulut aussitôt la refondre,mais ne put le faire que durant ses séjours à Rome (1839-1841).

Gogol,quivient d'écrire la première partie des Ames mortes, sent déjà se dresserdevant lui la douloureuse interrogation « Peindre de plats coquins, des brutes, des •cri-minels, ne serait-il point un péché ??» Le voilà engagé sur la voie où, pour sauver 80aâme, il devait égarer son génie. On trouvera des traces de cet état d'esprit dans iefragment intitulé Rome.

En dépit de sa valeur littéraire, ce fragment n'avait jamais été traduit en français,non plus que les Notes sur Saint- Pétersbourg. Ces Notes constituent un curieux appeu-dice au morceau précédent. Il est piquant de comparer l'impression qu'avant Sescapitales européennes les grandes villes de son pays avaient laissée sur la rétine<deGogol en présence des choses de Russie, son trait est plus accentué, l'humour pîiisnarquois, et la vision, plus floue, devient vite hallucination.

Du MÊME AUTEUR

HYMÉNÉE (traduit par Denis Roche) 3.51LES AMES MORTES ou LES AVENTURES DE TCHITCHIKOV (traduit

par Henri Mongaull) 1 vol 80 fr.

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HMjf VIENT DE PARAITRE

COLLECTION LES ESSAIS

NICOLAS BERDIAEV

LES SOURCES

ET LE SENS DU

€®MllIUMISlli£ MUSSE

Traduit du russe par ALEXIS NER VILLE

UN VOLUME in-iô double-couronne 21 fr.

L'œuvre de Nicolas BERDIAEV est considérable, et parmi ses ouvrages philosophiques,,fes plus importants, Esprit et liberté, Destination de- l'homme (essai d'une éthique para-..doxale),. Cinq méditations sur l'existence, ont déjà été traduits en français.. L'on ne peutenvisager désormais un débat sur la- liberté de l'homme et sa destinée spirituelle, sans que.soient évoquées les idées de ce profond penseur. C'est en philosophe aussi qu'il a abordé lacritique, avec des essais sur Constantin Leontiev et sur Dostoievski. Dans l'ouvrage que nous

présentons aujourd'hui au public, Berdiaev étudie les racines que le communisme, ou plu-tôt le léninisme,, pousse très loin dans le sol de la pensée russe. Lui-même participa jadis

au mouvement socialiste, et, dès l'âge de vingt ans, ainsi que beaucoup de jeunes gensappartenant comme lui à des milieux aristocratiques, connut la. prison politique et la relé-gation dans les provinces éloignées de l'Empire. L'idéalisme qu'il professait alors, sons l'in-fluence de la philosophie allemande, et qui portait en germe ses. fuituis désaccords avec lespartis avancés, devait se transformer par la suite en. une adhésion totale au christianisme.C'est précisément à. cause: de ses convictions religieuses que M. Berdiaev qui, en 1g20,avait été élu professeur par l'Université de Moscou, fut, en 1922, compris sur oine liste'd^in-tellectuels proscrits, et qu'il dut quitter la Russie-

Dans Sources et Sens du Cmnmumsme russe, l'auteur montre qu'en raison. saBïdoutiede^immensité de leur territoire: et de sa configuration imprécise, tes Russes se sont toujoursfcigé à. l'intérieur de cette partie trop vaste, une construction idéologique à laquelle ilspuissent s'attacher. Longtemps, ce fat la.Troisième Rome », l&révede la Byzance perdue.Puis, au xviii6 siècle, quand par suite du. Schisme et des réformes de Pierre la1 Grand, la foireligieuse fléchit,.cette notion fut remplacée par une autre, empreinte d'un mysticisme égal,Ifidee- de. la supériorité- du peuple russes du moujik. Berdiaev. étudie d'une fcujotu magis-

traie les diverses formes, que revêt, air cours, du XIXe siède,, cette nouvelle foi qui animel'intelligentzia. Les portraits qu'il trace de certains. révolutionnaires sotit.saisissinrts;- Le

lecteur français ignore peut-être jusqu'à leur nom, et pourtant ii> les reconnaîtra' en les

voyant passer, car ils. ont servi de prototypes à plus, d'au héros'- des; grands romans russes. •A la fin du xIxe siècle, le marxisme fait son apparition, et alors par une troisièmetransformation, le mythe du peuple paysan va se changer en' mythe du prolétariat. Ber-diaev expliquecomment le concept de l'Allemand Marx, élaboré aui contact des. massesindustrielles anglaises, va subir un processus de« russification » comment,, par conséquent,le communisme tel qu'iLa triomphé erk Russie, s'insère dans la tradition révolutionnaire de

•ce pays,, et en moarne même les tendances; les plus autochtones, contre les. plus internatio-nales. Et) tandis qu'idéologiquement, iL place ainsi la Révolution Russes dans. le prolonge-ment du mouvement révolutionnaire de la pensée, historiquement, il relie ses fondateursaux fondateurs de l'Empire, aux grands-princes de Moscou,« rassembleurs des. ternes »< etaux premiers Romanoffs. « Lénine, écrit Berdiaev, unissait, en lui deux traditions, latradition de l'intelligentzia révolutionnaire dans ses tendances les plus extrêmes,- et. la

tradition, russe du pouvoir dans ses manifestations les plus despotiques ».

~&F- ACHETEZatCZ VOTRE UBRAÏREN. R. F.

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