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Extrait de la publication…PIERRE WbLFF. Théâtre. 7 fr. PHILOSOPHIE SCIENCE POLITIQUE DOCUMENTATION 50. Bouclé et DEAT. Le guide de l'étudiant 52. BOURGEOIS et PAGES. Les origines

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L I B R A I R I E GALLIMARD

15, BOULEVARD RASPAIL, PARIS-VIe TÉLÉPHONE FLEURUS 2~-8-~

PETIT BULLETIN DE RENSEIGNEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES

Sous ce titre seront indiqués chaque mois, dans ces feuilles, les ouvrages qui, à diverstitre, nous paraîtront dignes d'être signalés à l'attention des lecteurs et des bibliophiles.

NOUVEAUTÉS

LITTÉRATURE GÉNÉRALE, ROMANS, ETC.

1. JOSEPH ANGLADE. Histoire de la Littéra- 26. LEOVILLE L'HoMME. Poèmes épars. 3.50ture méridionale au Moyen Age 12 fr. 27. MAURICE MACRE. « Sin » 5 fr.

2. ALBERT BAILLY. Au service de la France. 28. ÉVELINE LEMAIRE. L'homme au gant. 7 fr.Prix 6 fr. 29. Paul Margueritte. La maison brûle. 0.95

3. RoB. HuGHBpENSON. L'Amitié de Jésus- 30. A. E. W. MASON. Le témoin de la dé-Christ 7 fr. fense. Traduit de l'anglais par L. La-

4. JEAN BERNARD. La vie de Paris 1922 6.73 bat 15 fr.5. PAUL CLAUDEL. Ode Jubilaire.. 20 fr. 31. Louis- Léon Martin. Tuvache ou la6. EMILE CLERMONT. Le passage de tragédie pastorale 6.75

l'Aisne 5 fr. 32. MUNIER JoLAIN. Les 13 femmes de7. ALEx. CoUTET. Le miroir de l'invi- Me Gaultier 6.75

sible6fr. 33. MARCEL ORMOY. La conquête.. 6.758. FRANÇOIS DE CUREL. L'Envers d'une 34. HORACE VAN OFFEL. Le peintre ga-

sainte. Pièce en 3 actes. 3 fr. lant 3.759. ALICE DECAEN. Miss Poker et con- 35. MARTIAL PIÉCHAUD. La dernière au-sorts 7 fr. berge. 6.75

10. Delphi FABRICE. Mam'zelle Congaye. 36. MAURICE RENARD. Monsieur d'Outre-Mœurs montmartroises. fr. mort et autres histoires singulières 6 fr.

Il. Emile FAGUET. Chansons d'un pas- 37. GABRIELLE RÉVAL. La bachelière.. 3 75sant 7 fr. 38. JEAN RICHEPIN. Théâtre en vers.

12. G. FEYDEAU et R. PETER. Je ne trompe III. La martyre. Le chemineau. 6.75pas mon mari.4fr. 39. ANDRÉ RIVOIRE. Juliette et Roméo. 6 fr.

13. Jean DE FOVILLE. L'ennemie de 40. RoM AIN ROLLAND. Pages choisies. 15 fr.l'amour 7 fr. 41. AuGUST STRINDBERG. Le fils de la Ser-

14. Henry de Forge. Signé « Durand ». 6.75 vante 7.5015. José GERMAIN et E. GUERINON. Rosa 42. ALBERT EMILE SOREL. Mea Culpa. 6.75

Berghem 6.75 43. GEORGES G. TûUDOUZE. Fille de pros-16. Cte de Gobineau. Temove. 7 fr.r. crits 2 5017. J. ANNETTE GODIN. Au pays du myrte. 44. rjjr TrESmInTrÉMOUÈREs'. La cité1O "rixo"' •' ci "1 -i r d'amour au Japon 6.7518. F^xHp'i^n H" •• in '• 45. GEORGES VALOIS. D'un siècle à l'autre.19. ERNEST HELLO. Du néant a Dieu. 10 fr m ex $ur fi, ]5 f20. JAcQuES HEUGEL. Andromède.. 3.50 A, sur? pur fil 1 15 fr.21. MAURICE HEPP. Le drame moral du 46" Lo"IS VERNEUIL. L amant de cœur.

temps présent 7.50 Comédie en 3 actes. 5 fr.22. Alfred JARRY. Ubu Roi. 10 fr. 47. Lysiane Verneuil. Ombres et re-23. LoysLabÈQUE. Poèmes visionnaires. 7 fr. flets 6.5024. SELMA LAGERLOF. Le charretier de la 48 CLAUDE VILLIERS. Le bourgeois malmort 6.50 marié 12 fr.

25. MAURICE LEVEL. L'ombre. 7 fr. 49. PIERRE WbLFF. Théâtre. 7 fr.

PHILOSOPHIE SCIENCE POLITIQUE DOCUMENTATION

50. Bouclé et DEAT. Le guide de l'étudiant 52. BOURGEOIS et PAGES. Les origines et.lesen sociologie 2.50 responsabilités de la grande guerre.

51. A. BESREDKA. Histoire d'une idée. Prix. 25 fr.L'œuvre de Metchnikoff 6 fr.VOIR CI-APRÈS LE BULLETIN DE COMMANDE

PETIT BULLETIN DE RENSEIGNEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES (suite)

53. Général DouCHY. Le Grand Etat-Major 66. CI LAURE. Au 3e bureau du troisièmeallemand avant et pendant la guerre G. Q. G. 1917-19. 9 fr.mondiale 6 fr. 67. Lambling. Précis de biochimie. 27 fr.

54. B. DUMOULIN. Les chants populaires 68. MARCHADIER et A. GOUJON. Les poisonsde la belle France. 3.50 méconnus 7.50

55. CH. Dupuis. Le droit des gens et les 69. G. MARION. Traité d'urologie.. 120 fr.rapports des grandes puissances avec 70. Frédéric MASSON. Revue d'Ombres 12 fr.les autres États avant le pacte" de la Sur papier d'Arches. 30 fr.Société des Nations. 30 fr. 71. G. MICHEL. Étude de comptabilité56. EINSTEIN. La théorie de la relativité d'entreprise 1 5 fr.restreinte et généralisée. 4 fr. 72. MoUFFLE d'AngerVILLE. Vie privée de

57. EISENMENGER. La physique. Son rôle Louis XV 12 fr.et ses phénomènes dans la vie quoti- 73. EDWARD MoNTIER. De l'éducation socialedienne 9 fr. et sentimentale des jeunes gens. 7 fr.

58. G. FERROUX. Mécanique générale. 3e par- 74. GABRIEL Mourey. Essai sur l'Art déco-tie 25 fr. ratif français moderne. 15 fr.

59. Dr SlGM. Freud. Introduction à la psy- 75. Capitaine DE MAZENOD. Dans les champschanalyse. 18 fr. de Meuse. Souvenirs d'un C* de

60. ARNOLD VAN GENNEP. Traité comparatif batterie du 44e rgt d'artillerie.. 7 fr.des nationalités. T. I. Les éléments 76. FIRMIN NICOLARDOT. A propos de Berg-extérieurs de la nationalité.. 8 fr. son 4.50

61. CHARLESGIDE. Premières notions d'éco- 77. DE PAEUW. La méthode Montessorinomie politique. 5 fr. telle qu'elle est appliquée dans les

62. Commandant Gelly. Méthode de culture «Maisons des enfants ». 4.75physique pour tous. 6 fr. 78. HENRY VIGNAUD. Le vrai Christophe

63. CI GRASSET. Franchet d'Esperey.. 3.50 Colomb et la légende. 6 fr.64. PAUL GUILHAUMON. Guide pratique des 79. WESTERMARCK. Les cérémonies du ma-

impôts 10 fr. riage au Maroc. Traduit de l'anglais65. NICOLAS KARABTSCHEVSKY. La révolu- par J. Arun 30 fr.

tion et la Russie 10 fr.

ÉDITIONS DE BIBLIOTHÈQUE.

80. FRANÇOIS DE CUREL. L'ivresse du Sage. 85. GUSTAVE FLAUBERT. Madame Bovary.25 ex. sur vieux Japon. 66 fr. Édition du centenaire précédée d'une25 ex. sur Chine. 55 fr. étude de Louis Bertrand.

1.200 ex. sur vélin de Rives.. 25 fr. 96 ex. sur vergé, numérotés..110 fr.81. DANTE. Mélanges de critique et d'éru- 900 ex. sur vélin. 55 fr.

dition française publiés à l'occasion 86. Cte DE GOBINEAU. Les Pléiades.du VIe centenaire de la mort du 10 ex. sur Japon impérial.. 75 fr.poète. 1>A onr 25 ex. sur hollande 60 fr.60 ex. sur verge d'Arches 88 fr. 100 ex. sur vergé d'Arches.. 45 fr.

600 ex. sur beau vergé Alfa.. 66 fr. on ,u.82. CLAUDE DEBUSSY. Monsieur Croche, 87" HANOTAUX. L'Histoire illustrée de la

antidillettante. 25 fr. guerre de 1914. 12e vol. 30 fr.500 ex. numérotés. 66 fr. 88. TACITE. Histoires. Texte établi et traduit

83. CLAUDE FARRÈRE. Contes d'outre et par H. Goelzer.d'autres mondes. 25 fr. Tome 1 (livres I, II et III), 16 fr.

84. CLAUDE FARRÈRE. Croquis d'Extrême- num 33 fr.Orient. Tome II (livres IV et V), 10 fr.500 ex. sur papier d'Arches.. 10 fr.< num 15 fr.

RÉIMPRESSIONS

89. GUSTAVE BELOT. Études de morale po- 92. ANATOLE FRANCE. La rôtisserie de lasitive. Tome 1 15 fr. reine Pédauque. Edition revue et

90. ED. EsTAUNIÉ. La vie secrète.. 7 fr. corrigée par l'auteur. Unvol. in-8°91. CL. FARRÈRE. Thomas l'Agnelet. 7.50 sur vélin. 1.800 ex. num. 20 fr.

lOex.sur Chine. 45 fr. 93. ANATOLE FRANCE. Les contes de Jacques40 ex. sur papier du Marais.. 20 fr. TournebrocheJ 6.75

VOIR CI-CONTRE LE BULLETIN DE COMMANDE

PETIT BULLETIN DE RENSEIGNEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES (SUITE)

94. ERNEST HELLO. Contes extraordi- 98. JEHAN RICTUS. Les soliloques dunaires 77 fr. ^pauvre 12 fr.

95. DMITRI MEREJKOWSKY. La résurrection 99. EDOUARD ROD. Le sens de la vie.. 4 fr.des Dieux (Léonard de Vinci). 8 fr. 100. RupjBRŒCK l'admirable. Œuvres choi-

n/: i-n n •i • i sles- 1 raduit par Lrnest Hello.. 7 rr.96. O.PALANTE.Precis de sociologie.. 4 fr. 101 Marcel Schwob.Vies imaginaires. 6 fr.97. ERNEST PÉROCHON. Le' chemin de 102. GILBERT DE VOISINS. Le bar de laplaine 7 fr. Fourche 5 fr.

ÉDITIONS DE LUXE OUVRAGES DART

103. ARSÈNE ALEXANDRE. Claude Monet. 1 12. ANATOLE FRANCE. Le livre de mon ami.150 ex. sur papier d'Arches.. 200 fr. (illustré de compos. gravées sur bois100 ex. sur Japon. 300 fr. par F. Siméon). 40 fr.r.

104. MARCEL ASTRUC. Mon cheval, mes amis, 113. M. DE GUÉRIN. La Bacchante. Poèmemon amie. 20 ill. de Martin.. 50 fr. en prose.

105. FRANCIS CARCO. Les innocents. 12 ill. 10 ex. sur Japon impér. Prix. 180 fr.de Chas Laborde. 10 ex. sur Japon impér. 90 fr.484 ex. sur vélin 80 fr.r. 200 ex. sur hollande van Gelder. 60 fr.

50 ex. sur Hollande. 150 fr. 114. PIERRE GUSMANN. La grandeur française106. J. CAZOTTE. Le diable amoureux. au XVIIIe s. Sur papier teinté de luxe

20 ex. avec suite sur pap. anc. XVIIIe s. avec suite 140 fr.Prix. 80 fr. 115. Houvet. Cathédrale de Chartres. Ar-545 ex. compr. 6 grav. de Labou- chitectures 80 fr.r.reur 55 fr. 116. JULES LEMAITRE. En marge des vieux

107. 'JOHN CHARPENTIER. La peinture an- livres. Illustrations de Maurice La-glaise ..• 4 fr. lau. Sur vergé d'Arches.. 200 fr.

108. GUSTAVE CoQUIOT. Les pantins de Sur vergé Lafuma 50 fr.Paris. 134 illust. par J. L. Forain. 117. P. MAC ORLAN. Le livre de la guerreSur Japon ancien. 880 fr. Sur vélin de Cent Ans. Dessins de Gus Bofa.d'Arches. 550 fr. Sur Hollande 150 fr. Sur vergé

109. GUSTAVE COQUIOT. Lautrec ou 15 ans antique 60 fr.de mœurs parisiennes. 15 fr. 118. Molière. Le malade. imaginaire.

1 1 0. JEAN DE LA FONTAINE. Adonis.. 30 fr. 50 ex. sur vélin imp. avec suite. 385 fr.111. ANATOLE FRANCE. Jocaste et le chat 50 ex. sur pur fil 275 fr.

maigre 132 fr. 500 ex. sur vélin pur fil. 165 fr.

BULLETIN DE COMMANDE

Veuillez m'envoyer (1) contre remboursement ce mandat chèque joint, par ledébit de mon compte les ouvrages indiqués dans LE PETIT BULLETIN DE RENSEIGNEMENTS

BIBLIOGRAPHIQUES sous lesnuméros

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NOM Signature:NOM SignatureADRESSE 'P""U' "uU"

(r) Rayer les indications inutiles. (13)DÉTACHER CE BULLETIN ET L'ADRESSER A LA

LIBRAIRIE GALLIMARD, 15, BOULEVARD RASPAIL PARIS-VP

ÉDITIONS DE LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE3, RUE DE GRENELLE, PARIS, VIe TÉLÉPHONE FLEURUS 12-27

POUR PARAITRE LE ij5 NOVEMBREANDRÉ GIDE

MORCEAUX CHOISISPeu de maitres ont exercé sur les jeunes écrivains de notre temps une influence compa-rable à celle de l'auteur des NOURRITURES TERRESTRES et des PRETEXTES.Tout le monde a lu ses romans et ses récits émouvants et délicats, mais seuls les lettrésconnaissent toute son œuvre critique si attachante en sa diversité.Il a paru désirable de mettre le grand puhlic à même de posséder, en un volume copieux,mais d'un format commode, un.choix des plus belles pages de l'émineut écrivain, enmême temps que l'essentiel de sa philosophie et de sa pensée critique. C'est ainsi qu'ony trouvera, recueillis et groupés par matières, des articles parus à différentes époquesdans des revues aujourd'hui introuvables et dont la plupart seront une révélation pourbeaucoup de lecteurs, des extraits de ces nombreux "traités", essais ou conférencesoù M. André Gide a dispersé tant d'idées neuves et fécondes.

UN VOLUME 7.503 0 0 EXEMPLAIRESS SURR VÉLINN PURR FILI. 1. A F U MA

PIERRE MAC ORLAN

LA CAVALIÈRE ELSAAu moment où le monde a les yeux fixés sur l'immense et trouble Russie, le nouveauroman de M. Pierre Mac-Orlan est vraiment l'oeuvre capable d'étonner et de passionnertous ceux qui demandent à la fiction romanesque d'illustrer le tragique de la vie con-temporaine. A travers l'Europe frappée de stupeur, la Cavalière Elsa entraine les hordesrévolutionnaires, charmante et monstrueuse image de l'inconsciente fatalité, idole crééede toutes pièces par un aventurier sceptique et corrompu, curieux de faire sur la plusvaste échelle possible et pour son plaisir personnel, l'expérience de l'âme humaine enproie au mysticisme sensuel et à l'enthousiasme religieux.A la suite des protagonistes de cette aventure, le lecteur traverse des paysages étranges etvéridiques et il ressent, à chaque chapitre, l'impression de pénétrerdans un climat nouveau.UN VOLUME. 7.50

12 exemplaires de luxe sur vergé PUR fil LAFUMA NAVARRE (en sus des100 exemplaires réservés aux Bibliophiles DE LA NOUVELLE REVUE Françaiseet des 8 exemplaires hors commerce).UNVOLUME. 45 fr.

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LE NÈGRE LÉONARD ET MAITREJEAN MULLIN

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(Nos 2,3 et 4 3 fr. 50 Les autres numéros 4 fr.)

I. M. SEMBAT HENRI MATISSE V. A. SALMON EMILE OTHON FRIESZ

II. T. KLINGSOR CHARLES GUÉRIN VI. RENÉ JEAN JEAN MARCHANDIII. R. ALLARD LUC ALBERT MOREAU VII. F. CARCO M. DE VLAMINCK

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ÉDITIONS DE LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE3, RUE DE GRErELLE, PARIS, YI° TÉLÉPHONE FLEURUS 12-27

EN SOUSCRIPTION

ŒUVRES COMPLÈTESDE CHARLES PÉGUYcontenant un portrait et des introductions de M. Barrés, J.-J. THA-RAUD, A. MILLERAND, A. SUARES, etc.

Les ŒUVRES COMPLÈTES DE PÉGUY comprendront 15volumesin-8° carré, tirés à douze, cents exemplaires numérotés sur papierpur fil des papeteries Lafuma* de Voiron, au filigrane de la NouvelleRevue Française.

Le prix de la collection des 15volumes est de 300 francs payables

en quatre versements annuels de 75 francs, le premier à la sous-cription. A chaque souscripteur sera affecté un numéro qui restera

le même pour tous les volumes de la collection-qu'il recevra.

Les tomes I, IV, V, VI et VIII ont paru et sont livrés immédiate-

ment aux souscripteurs.

Le tome II paraîtra incessamment.

BULLETIN DE SOUSCRIPTION

Je soussigné déclara souscrireà exemplaire. des ŒUVRES COMPLÈTESDE CHARLES PÉGUY, en ij volumes iri-8<> carré (tirageà 1200 exemplairesnumérotés) au prix de 300 francs que je paierai ri raison de 7$ francs par au, lepremier versement s'effectuera à la réception des 6 premiers volumes.Ait comptant avec 10 d'escompte.Chaque volume me sera livré franco domicile, dès son apparition.

Nom et prénoms A h 19°

Adresse (Signature)

Observations

DÉTACHER CE BULLETIN ET L'ADRESSER AUX ÉDITIONSDE LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE3, RUE DE GRENELLE, PARIS, VIe

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EN SOUSCRIPTION

ŒUVRES COMPLÈTES DECHARLES BAUDELAIRE

ÉDITION CRITIQUE ET DÉFINITIVE AUGMENTÉE D'UNEBIOGRAPHIE ET D'UN ALBUM ICONOGRAPHIQUE PAR

FÉLIX-FRANÇOIS GAUTIER•

Les Œuvres complètes de Charles Baudelaire comprendront 14 volumes in-40 tellière,dont un album iconographique, imprimés sur papier vergé pur hl des papeteries Lafumade Voiron au filigrane de la Nouvelle Revue Française, tirés à 1.200 exemplaires.Aucun volume ne sera vendu séparément.Le prix de la collection des 14 volumes est de 400 francs payables, soit au comptant,à la souscription avec 10 d'escompte, soit en quatre versements annuels de100 francs, le premier à la réception des deux premiers volumes. Chaque volume estenvoyé franco dès son apparition. A chaque souscripteur est attribué un numéro de tiragequi restera le même pour tous les volumes qu'il recevra.Les Œuvres complètes de Baudelaire comprendront 14 volumes

Tome I. Les Fleurs du Mal. Texte ToMEs VII et VIII. Correspondance.intégral. Tome IX. Histoires extraordinaires

TOME II. Les Fleurs du Mal. Bio- d'E.A. Poê-graphie des Fleurs du Mal. Biblio- loME X-No.uvelî<» Histoires extra-graphie et Variantes. Documents. ordinaires d 'E. A. Poe.n TTT TomE Xi. Dernières Histoires extra-TOME III. Petits Poèmes en prose.ordinaires d'E.A. Poë.

Tome IV. L'Art romantique. Tome XII. Biographie.Tome V Curiosités esthétiques. TomeXIII. Supplément, Notes, Index.TOME VI. Œuvres diverses. TOME XIV. Album iconographique.

Les tomes I et III ont paru et sont livrés immédiatement.

BULLETIN DE SOUSCRIPTION

Je soussigné, déclare souscrit e à exemplaire des ŒUVRES COMPLÈTESDE CHARLES BAUDELAIRE eu 14 volumes 111-4° Idlière (tirage à 1200 exeiinplaires numérotés) au prix de 400 Jrancs que je paierai (/) au comptant a'vec iod'escompte soitque veuille^ trouver ci-inclus en un mandat postal-chèqueA raison de 100 francs par an, le premier versement devant être effectué et la réceptiondes deux premiers volumes.Chaque volume nie sera livré franco domicile dès sa partition.

Nom et prénoms Leiy(Signature)

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DE LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE, 3, RUE DE GRENELLE, PARIS, Vie 1

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DEPUIS,LE <S\ OCTOBRE

LES ÉDITIONS DE LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE 'PUBLIENTLES

LIBRES PROPOS'(JOURNAL D'ALAIN)

Chaque brochure de 26 pages in-16 jésus sur vergé français contient sept propos dontla série hebdomadaire forme le journal iT 'Alain.Des PROPOS D'ALAIN composés chaque jour de I906 à 1914 presque tous lesrecueils sont actuellement épuisés à l'exception des deux volumes publiés en 1920 auxEditions de la Nouvelle Revue Française dont le tirage n'était pas limité.En ce JOURNAL qui parait depuis le mois d'avril dernier, l'auteur de MARS, duSYSTEME DES BEAUX-ARTS, des QUATRE-VINGT-UN CHAPITRES SURL'ESPRIT ET LES PASSIONS, s'est résolu à reprendre, aprcs. six années d'interrup-tion, l'oeuvre quotidienne des Propos, exemple sans doute unique en notre tempsd'une méditation familière entièrement libre et seulement humaine.

Les pages de couverture qui entourent le Journal d'Alain accueillent tout choix dedocuments, tout essai d'analyse où s'exerce un libre jugement.

LE NUMÉRO 1 FR. 50

CONDITIONS DE L'ABONNEMENTFrance Étranger

UN AN (52 brochures) 48 fr. 51fr.SIX MOIS (26 brochures) 26 fr. 27.50ABONNEMENT D'ESSAI («« mois quatre brochures) 4 fr. 4.50LES ABONNÉS D'UN AN PEUVENT S'ACQUITTER PAR VERSEMENTS TRIMESTRIELS DE 12 FR.

BULLETIN D'ABONNEMENT

Veuille^ w' inscrire pour un abonnement de

UN AN (I) tSIX MOIS aux LIBRES PROPOS (JOURNAL D'ALAIN)UN MOIS {Abonnement d'essai)1\)à partir du

Ci-joint mandat chèque de (i) ( 4Sfrancsl 26 francsVeuille^ faire recouvrer à mon domicile la somme de 4 francseUl e'{ a¿1'e l'ecouvrer a 1/Ion 011llC! e a s01lime e fraucs

(Les quittances présentées à domicile sont majorées de i fr.75 pour frais de recouvrement)NOM A le1921

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LES RAPPORTS INTELLECTUELS

ENTRE

LA FRANCE ET L'ALLEMAGNE

Nombre d'esprits, et des meilleurs je veux dire desplus français commencent à envisager d'un autre œilla question des relations intellectuelles avec l'Allemagne.Ils commencent à admettre que ces relations puissent êtrereprises et de là à penser qu'elles doivent être reprises,il n'y a qu'un pas que certains ont déjà franchi (et toutce que je vais dire ici ne paraît déjà plus bien hardi àpersonne) certains ont même pensé qu'il ne pouvait yavoir qu'avantage pour la France à les reprendre, et à lesreprendre au plus tôt. Il paraît à ceux-ci que l'ignoranceest toujours une cause d'erreurs, et que de toutes les igno-rances, celle de l'ennemi est la pire que cet isolementoù l'on prétend parfois maintenir l'Allemagne, pourraitbien en fin de compte se retourner contre nous que nepas regarder n'a jamais empêché d'être vu et que ce jeud'autruche était un jeu de dupe, qui conférait à l'Allemagnetout l'avantage dont nous nous départions du même coup.A détourner ses regards du voisin, sous couleur de le tenir

en pénitence, à se refuser de considérer ses découvertes etses progrès, notre seule vanité trouve son compte. Il estpour les peuples, aussi bien que pour les individus, uneinfatuation, une sorte de suffisance qui ne va pas sans

niaiserie et que fatalement un arrêt de développementaccompagne, c'est-à-dire la décadence. Les lendemains de

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Extrait de la publication

LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

victoire sont particulièrement dangereux Nietzsche lesavait bien, et c'est ce qui lui faisait écrire, après 70 « Lanature humaine supporte plus difficilement la victoire quela défaite », et les quelques pages qui commentent cettephrase, au début de ses Considérations inactuelles pagessi éloquentes et si sages, et dont la méditation seraitpour nous de si grand profit, que je les souhaiterais af-fichées sur nos monuments publics, à côté des discours àla Chambre.

Je crois que l'on peut aujourd'hui, sans trop se faireaboyer, dire à voix haute ce qui ne fait secret pour per-sonne et que seuls quelques obstinés se refusent encore àadmettre la France, depuis la fin de la guerre (je n'osedire depuis le commencement de la paix) n'a cessé deperdre du terrain moralement et intellectuellement.(Et j'ajoute aussitôt que je la crois sur le point d'en re-prendre.) Des avantages de sa victoire a-t-elle maladroi-tement usé ? Je n'ai garde d'aventurer ma critique surle terrain de la politique et de la diplomatie. Je sais bienqu'en travaillant à se faire craindre, parfois on ne parvientqu'à se faire.détester, et j'ai grand besoin, pour me ras-surer, de relire cette phrase de Bossuet « Il est arrivé

qu'en méprisant par raison la haine de ceux dont il nousfallait combattre les prétentions, nous en acquérions l'es-time, et souvent même l'amitié et la confiance 1. » Je

souhaite qu'il en advienne ainsi mais, précisément, sij'examine l'action officielle et officieuse de la France dansle domaine qui m'est le plus familier, celui des lettres etdes arts, il me paraît que trop souvent ce n'est pas laraison qui guide, cette raison que souhaitait ici Bossuet

ou qu'elle est bien mal éclairée. Que penser de cette« propagande » française, dont parle Thibaudet dans unexcellent article de l'Opinion (13 août 1921)? Les exemples

qu'il cite d'incompétence, de maladresse, d'imbécile fatuité

i. Oraison funèbre de Michel le Tellier.

Extrait de la publication

LES RAPPORTS INTELLECTUELS

(auxquels hélas on pourrait ajouter bien d'autres) sontsi mortifiants pour notre amour-propre national, qu'ilm'est pénible de les redire. Je préfère ne retenir de cetarticle que les réflexions que voici elle me paraissent sisages et si bien dites que je ne me retiens pas de les citertout au long

Nous avons une vie nationale et une vie internationale. L'une

et l'autre se combinent dans notre atmosphère intellectuelle. Laguerre nous ayant déshabitués nécessairement de la vie interna-tionale, l'ayant constamment affectée d'exposants nationalistes,soumise à un contrôle nationaliste, il est naturel que nouséprouvions aujourd'hui quelque difficulté à nous réadapter àelle. Certains cerveaux s'en montrent incapables. Et il n'est

peut-être pas souhaitable qu'il en aille autrement. La divisiondu travail intellectuel et social implique des spécialisations, unenation a besoin de défenseurs matériels et moraux à qui lenationalisme donne l'ossature qui leur permet d'agir et d'être.Mais le danger du nationalisme exclusif pour la nation elle-même apparaît bien vite. Il est incapable de voir les intérêts

généraux de l'humanité, de reconnaître les courants qui traver-sent les nations. Le sens de la vie internationale s'oblitère alors

de la façon la plus dangereuse, et qui ménage de durs réveils.Je le sais bien, on contestera énergiquement que le nationalismerefuse de se préoccuper de la vie internationale, ni surtout de lavie des autres nationalismes avec lesquels il soutient constam-ment des rapports d'alliance et de lutte. Des intelligences natio-nalistes, des organes nationalistes, sont attentifs et ouverts à ce

qui vient de l'étranger le nationalisme implique même unepréoccupation constante et inquiète de l'étranger, on est tou-jours nationaliste contre quelqu'un. Mais précisément la préoc-cupation d'utilité nationale compromet gravement l'informationinternationale. Il faut savoir s'en libérer momentanément,s'abandonner à l'étude désintéressée. C'est de cette manière seule

qu'on peut arriver à la connaissance, et que la connaissance, àson heure, pourra se transformer en utilité. Un esprit que laguerre aura libéré de l'internationalisme de la paix aura chancede rendre des services précieux s'il demande à la paix de le libé-rer du nationalisme de la guerre.

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LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Puis il parle de ce « danger pour l'esprit français, pourla pensée française, qui perdraient bien vite par les procédésen cours, d'abord leurs qualités de mesure et de goût,puis leur clientèle naturelle ». Car, outre la ruineuseinfatuation du pays qui le pratique, ce système de boycot-tage, de protectionnisme outrancier et de volontaire aveu-glement, présente un autre danger le détournementprogressif des regards de l'autre pays. L'attention, la curio-sité, les convoitises de l'Allemagne, aujourd'hui se détour-nent vers l'Est et bien naïf serait celui qui n'y verrait

qu'avantage pour la France Ici je céderai de nouveau laparole, et laisserai parler l'Allemagne elle-même. L'articleque je vais citer copieusement a paru dans le Neue Merhirde juin dernier =. L'auteur de cet article, Ernest Curtius,s'était déjà signalé à notre attention par un remarquablelivre, suite de conférences sur les nouvelles directions de

de la pensée française dont la Nouvelle Revue Française adernièrement rendu compte. Ecoutons-le

L'aspect du problème intellectuel franco-allemand, aujour-d'hui, n'a plus rien de commun avec ce qu'il était en 1914. Lagénération est éteinte qui aurait pu fournir les supports d'unnouveau lien organique entre les deux cultures. La générationnouvelle a de tout autres bases d'expérience. La jeunesse intel-lectuelle de l'Allemagne de 192n'apporte plus au' problèmedes relations psychologiques avec la France l'intérêt vivantd'avant la guerre. La jeune Allemagne regarde vers l'est, tour-nant le dos à l'Occident. Ceci indique un revirement décisif. De

tout temps, sortir de soi-même, fut une des nécessités del'esprit allemand, qui ne parvient à sa forme qu'après unefécondation venant d'ailleurs. Mais là où cette tendance reste

vivante (c'est-à-dire là où elle n'est pas refoulée par un nationa-lisme de culture, pédant et vieilli) les esprits se tournent vers laRussie, et au-delà, vers les Indes et la Chine. Les sympathiesque le bolchevisme rencontre auprès de notre jeunesse, ne sont

i. La Revue Rhénane d'octobre l'a reproduit in-extenso dans uneexcellente traduction que nous eussions certainement utilisée ici, pournos citations, si elle nous eût été connue plus tôt.

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que l'indice extérieur de ce revirement. L'attitude qu'on a vis-à-vis du bolchévisme ne compte pour rien. Ce qui importe, c'estqu'il est l'expression d'un changement de direction de l'intelli-gence occidentale. A la suite de Descartes et de Voltaire, de l'af-franchissement de la pensée tant en France qu'en Angleterre,de la Révolution française, toute émancipation intellectuelle,tout renouveau social semblait devoir venir de l'ouest. La France

se sentait le porte-flambeau de l'Europe. Quand aujourd'hui ellecontinue à vouloir jouer ce rôle, elle ne trouve plus chez nousd'auditoire.

Et plus loin

L'Allemagne a cessé de regarder du côté de la France avecl'intérêt de celui qui attend quelque chose. Pour qu'elle y dirigeà nouveau ses yeux, il faudrait qu'une personnalité éclatantey parût, témoignant que les vieilles traditions de la Franceaussi bien que son intarissable vitalité ont encore de quoifournir de nouveaux aliments au monde, qu'elle peut donnerautre chose que de piquantes variations d'analyse psychologiqueet des raffinements littéraires qu'elle est capable de franchir lesfrontières de l'auto-dissection artistique et de la contractionnationaliste, pour porter une parole de vie spirituelle dans leconcile européen interrompu.

Analysant ensuite les différentes raisons qui rendent lareprise des relations intellectuelles entre les deux pays sidifficile, Curtius n'hésite pas (et ceci nous invite à lui fairecrédit pour le reste) à dénoncer d'abord l'absence de tactde nombre d'Allemands, qui viennent à nous la maintendue, « sans rancune » et comme si rien ne s'était passé,puis s'étonnent qu'il y ait en France des intellectuels auxidées si étroites que de ne pas serrer avec empressement lamain qu'ils nous tendent.

Le tact le plus élémentaire doit nous dire que des tentativesde ce genre sont, de notre part, tout ce qu'il y a de moins indi-qué. En plus, elles font preuve d'une parfaite méconnaissancede la psychologie française. Elles amèneront non pas un mouve-ment vers nous, mais le contraire, une pénible surprise et un

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retrait indigné. Elles nous discréditeront précisément auprèsdes meilleurs. Et ce qu'elles nous rapporteront d'approbationne pèsera pas lourd, moralement.

Oui, ceci devait être dit. Mais la suite de l'article me

paraît plus importante encore, et je la citerai d'autant plusvolontiers qu'elle me permettra peut-être de dissiper unmalentendu. Il m'est revenu que mon nom avait étéplusieurs fois cité, particulièrement dans les pays scan-dinaves, comme à inscrire parmi ceux du groupe Clarté.L'on me demanda de protester je m'en abstins, parcrainte de prêter à croire que je me ralliais au contraireau parti du nationalisme ce à quoi je répugnais égale-ment. Dès que les opinions se polarisent, il devient on ne

peut plus malaisé de ne pas se ranger de l'un ou l'autreparti, d'inventer une position nouvelle. On risque, en letentant, de passer pour indécis, pour tiède mieux vaut setaire en attendant, pensai-je, et laisser à l'opinion le tempsde se reformer sur un nouveau plan. C'est donc avec uneextrême satisfaction que j'ai pu lire dans cet article de Cur-tius les lignes suivantes, que j'ai plaisir à rapprocher decelles de Thibaudet que je citais tout à l'heure. Je traduis

Certains d'entre nous, rebutés parles manifestations du natio-nalisme français, ont cherché à se rapprocher de ce groupementfrançais qui a résolument tourné le dos au nationalisme, je veuxdire: le groupe Clarté et cela est psychologiquement com-préhensible. Henri Barbusse a fixé les principes de ce groupedans son livre La lueur dans l'abîme (1920), document impor-tant dont tous ceux que préoccupe le problème franco-allemanddevront tenir compte. La première partie de ce livre est analy-tique et a pour titre La fin d'un monde. Les aperçus de cettepartie me paraissent particulièrement importants en ce qu'ilsconstituent un des très rares documents français où, né de la

situation française, soit exprimé le sentiment apocalyptique dese trouver à l'un des grands tournants de l'histoire du monde,sentiment qui domine aujourd'hui la pensée allemande eten dehors duquel une explication franco-allemande concernant

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les problèmes centraux de la vie, nous paraît impossible. Quellesque soient les divergences de notre pensée avec celle de Bar-busse, nos différences d'appréciation de l'évolution historique,il est impossible de ne pas interpréter comme lui les signes dece temps, dans leur ensemble, de ne pas partager le sentimenttragique qu'il a de la catastrophe.

Cependant cet acquiescement cesse, et doit cesser, quandBarbusse passe à la seconde partie de son livre, la partie cons-tructive, qu'il intitule « La révolte de la raison. »

Ici règne le doctrinarisme rationaliste le plus enfantin. Bar-busse croit à une infaillible raison, innée en chacun de nous, et

dont il suffirait de suivre les lois pour que tout rentrât aussitôtdans l'ordre. Barbusse est hypnotisé par l'idée d'Egalité; « Quandon a dit Egalité, on a tout dit » tel est le titre significatif d'unde ses chapitres. La « loi d'égalité », dit-il, doit former le con-cept fondamental de toute société humaine. L'égalisation socialedoit être réalisée sans considération pour quoi que ce soitd'autre. L'idéal patriotique est à remplacer par un idéal humani-taire, et le nationalisme par l'internationalisme, etc., etc. Avecla plus grande naïveté, Barbusse pose ces postulats comme desdonnées absolues, des évidences de la raison. Il ne s'aperçoitpas qu'en partie déjà elles contredisent aux règles élémentairesde la logique. Et à plus forte raison est-il inconscient du fond

intellectuel d'où il a tiré ces axiomes; inconscient de ce qu'ilssont en réalité une dernière forme chétive du moderne « espritbourgeois », sa dernière conception du monde, son dernier sys-tème de valeurs une schématisation poussée à l'extrême, etdevenue complètement exsangue, des idéologies rationalistesdes XVIIIe et xixe siècles.

Ce sont ces formes surannées d'un monde finissant dont Bar-

busse voudrait faire les bases d'une construction nouvelle. Voilà

le paradoxe du groupement Clarté. Sans vouloir refuser touteestime aux forces morales qu'on y sent actives, son plat rationa-lisme, son internationalisme abstrait, sont formes d'expressiond'une époque finissante et contredisent le vivant sentiment desvaleurs que l'esprit porte en lui.

Et si ce dernier passage paraît quelque peu confus, voiciqui devient beaucoup plus clair

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Certes il est désirable et beau de jeter des ponts par-dessusles abîmes des haines nationales, et de préparer les voies d'uneréconciliation européenne. Mais si cela n'est possible qu'au prixdu sacrifice de toutes les profondeurs et de tous les sommets del'âme, et à la condition d'accepter les doctrines insipides de

quelque association de libres-penseurs alors plutôt y renon-cer, et se tenir à l'écart d'une activité qui demande comme con-dition première un sacrifizio dell'intelletto. Nous ne devons pasacheter la défaite du nationalisme au prix d'une domestication

de l'esprit. Tendons-y mais par d'autres chemins.Nous ne voulons pas, nous ne devons pas nous laisser acculer

à l'alternative du nationalisme ou de l'internationalisme. Tant

que cette alternative pernicieuse et trompeuse ne sera pas écar-tée, tout effort d'apporter clarté et assainissement dans les rap-ports intellectuels franco-allemands fera faillite. Tant qu'elle nesera pas dépassée, nous resterons à un point mort tant quenous n'aurons le choix qu'entre un étroit repliement sur nous-mêmes, et d'indignes concessions.

Enfin une voix d'outre-Rhin nous encourage et nous

rassure car nous ne pouvions considérer comme porte-parole de l'Allemagne tel adhérent allemand aux doctrinesdu groupe Clarté, non plus que les adhérents français de cegroupe ne pouvaient prétendre parler au nom de la France.Et peut-être cette voix n'est-elle ni la seule, ni la premièrequi parle ainsi je m'excuse auprès de ceux que je n'aipas entendus. Curtius souhaite, autant que nous le pou-vons souhaiter, une reprise des relations intellectuellesentre les deux pays mais ces relations lui paraissent etnous paraissent également, inadmissibles, s'il faut qu'ellessoient basées sur une préalable dénationalisation de l'in-telligence. J'ai déjà maintes fois exprimé mon opinion surce point, et l'on pourra la retrouver éparse au cours duvolume de Pages Choisies que la Nouvelle Revue Françaisevient de faire paraître. « Nous voyons de mieux en mieuxà quel point nationalisme et internationalisme sont au-jourd'hui des termes non point vides, mais lourds et dan-gereux, et comme on arrive vite au bout de leur sens

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utile, » dit Thibaudet. J'ai plaisir à lui laisser encore la pa-role, ne trouvant rien à ajouter, rien à redire à ceci, dontje veux faire ma conclusion

Il y a une vie internationale, dans laquelle les individus etles nations sont baignés, et avec laquelle les individus ne com-muniquent pas toujours par l'intermédiaire obligatoire de leurnation. Sachons la considérer non d'un point de vue nationa-liste, non d'un point de vue internationaliste, mais d'un pointde vue international, c'est-à-dire d'un point de vue humain. Onne saurait dire que les intérêts d'aucune nation, fût-elle la France,se confondent avec ceux de l'humanité, de même que les inté-rêts de l'individu ne se confondent jamais complètement avecceux de la collectivité. C'est par un effort continuel d'adapta-tion, de mise au point, et, dans des moments exceptionnels,de sacrifice, qu'on arrive à les faire à peu près collaborer, sansdépasser jamais beaucoup le domaine de l'à peu près. La géné-ration française qui a passé par la double crise de l'affaireDreyfus et de la guerre, ceux de cette génération qui se sontefforcés dans ces deux moments de conserver leur équilibre etleur santé intellectuelle, sont peut-être parmi les mieux arméspour cette tâche délicate. Dans les régions dévastées du Nord,le premier travail de réfection, celui sans lequel les autres sontimpossibles, doit porter sur les voies de communication, rou-tes, chemins de fer et ponts. Il en est de même du mondeaprès la guerre, et particulièrement du monde intellectuel. Ilfaut y retrouver les routes qui font communiquer les penséesindividuelles et nationales, les retrouver pour elles-mêmes,pour la circulation économique, même pour le voyage d'intel-ligence et de plaisir, et non en songeant toujours aux besoinsstratégiques. N'ayons d'ailleurs pas la naïveté de croire qu'ellesaient attendu notre initiative. Difficilement et peu à peu leur

restauration a déjà commencé nous devons la continuer.

Puisse la Nouvelle Revue Française y aider il n'est peut-être pas aujourd'hui de tâche plus importante.

ANDRÉ GIDE

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AMANTS, HEUREUX AMANTS.

To James Joyce

my friand, and the only begetterof the Jorm I have adopted in0/' yorm &a!/< a~O/d !K

tbis piece of writing. V. L.

Des flots et de Palavas-les-Flots le soleil qui vient toutdroit jaillit à travers les lames de la persienne; c'est bon,de pouvoir laisser la fenêtre ouverte toute la nuit, à cecommencement de novembre. Les bouteilles et les coupessur la table et sur le guéridon, la bouteille encore bouchée,dans le seau à glace ce désordre. Et la porte ouverte quitous ces derniers jours était verrouillée. Elles dormentencore. Tant mieux. J'aime me sentir seul à cette heure la

plus fraîche et la plus solitaire la plus, de toutes, lucide.Elle réduit à leurs justes proportions toutes ces histoiresde. Bon, de se retrouver soi-même, l'esprit net et tran-

quille, désabusé, après la confusion et le délire. Ne pasbouger. Mais non. J'irai. Les regarder dormir. Douce-ment pourvu que le chien de Cerri ne se mette pas àaboyer. Zitto, zitto. Il m'a vu et reste couché sur lefauteuil. M'étendre sur le canapé retourner ce coussin ce

galon me gêne ornements il n'y en aura pas de l'autrecôté. Horrible, le toucher du velours. Au réveil et jus-

qu'après le bain on ne devrait avoir de contact qu'avec dela toile. D'ici, je les vois assez bien. Sommeil au cham-pagne. L'oreiller me cache leur figure. Les boucles blondesprès des lanières bleu-noir, et le bras brun et lourd de

Amants, heureux amants.

LA FONTAINE (Fables, IX, 2.)

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