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Approche de la lutte contre les parasites et maladies fréquemment observés en cultures maraîchères biologiques Document réalisé en collaboration avec Jean-François BOUCHY, maraîcher-formateur et un groupe de maraîchers du Pays Basque Comment protéger mes cultures ? GUIDE maraîchage biologique édition 2014

Extrait du guide "Comment protéger mes cultures ?"

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Approche de la lutte contre les parasites et maladies fréquemment observés en cultures maraîchères biologiques. POUR AVOIR UN EXEMPLAIRE, SELON LE DÉPARTEMENT CONTACTEZ : AGROBIO 47 : 05 53 41 75 03 - AGROBIO GIRONDE : 05 56 40 92 02 - AGROBIO PÉRIGORD : 05 53 35 88 18 - BLE : 05 59 37 25 45 - CIVAM BIO DES LANDES : 05 58 98 71 92 - Plus d'infos : www.bio-aquitaine.com

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Page 1: Extrait du guide "Comment protéger mes cultures ?"

Approche de la lutte contre les parasites et maladies fréquemment observés en cultures maraîchères biologiques

Document réalisé en collaboration avec

Jean-François BOUCHY, maraîcher-formateur et un groupe de maraîchers du Pays Basque

Comment protéger mes cultures ?

GUIDE maraîchage biologique

édition 2014

Page 2: Extrait du guide "Comment protéger mes cultures ?"

Sommaire

Les mesures préventivesLes maladies physiologiquesLes maladies cryptogamiquesLes maladies bactériennes

Les principaux ravageursLes maladies virales

............................................ p. 5

................................... p. 12

................................. p. 15

...................................... p. 28

..................................................... p. 31

........................................... p. 32

Introduction .................................................................... p. 3

Les produits utilisables en bio ............................... p. 55

Bibliographie .................................................................... p. 62

Tableau des familles .................................................... p. 63

Sommaire par symptômes ..................................... p. 64

(detaillé)

Page 3: Extrait du guide "Comment protéger mes cultures ?"

Mise en place des cultures

> réduire la pression parasitaire par le choix du site, sol drainant, milieu diversifié favorable au développement des auxiliaires : présence de haies, bandes florales aux abords des parcelles.> Planter plutôt que semer certaines cultures : légumes fruits, épinard, …> respecter les densités de plantation.> Faire durcir les plants avant plantation.> respecter le stade de la culture et les exigences physiologiques au mo-ment du semis ou de la plantation, éviter les chocs thermiques.

Respecter les exigences de température pour assurer une bonne levée des plantules

L’écologie locale de la parcelle a un impact direct sur l’état des cultures, en effet les brumes matinales tardives, les bas fonds humides, les sites à faible circulation d’air sont autant de milieux favorables à une pression parasitaire plus importante. Donc il faut :

LéGuMES T° IDéALE DE GErMInATIOn TEMPS DE LEVéE (En jOurS)

Carotte

10°C

15°C

20°C

• 50% de germination : 19-20 jlevée généralisée : 24 j• 50% de germination : 12-13 jlevée généralisée : 16 j• 50% de germination : 9 jlevée généralisée : 11 j

Fève 5-10°C 8 j

Haricot15°C20- 25°C

10 j7 j

navet 15-18°C 5-7 j

Pois 12°C 8 j

radis

15-18°C Minimum : 5° Maximum: 25°8 à 12C°en Jours courts

5-7 j

6 Les mesures préventives

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> Les phosphates naturels (forme de P dans le 6 -7-10 gamme Germiflor) minéralisent plus difficilement car peu mobiles surtout si la structure du sol est mauvaise (tasse-ment excessif). Veiller à chauler convenablement dans les sols acidifiés qui de plus contiennent de l’aluminium, car ce dernier peut immobiliser le phosphore.> Des blessures malencontreuses provoquées par frottements des ficelles, brûlures des plastiques sont des portes ouvertes aux parasites. Veiller à ne pas manipuler les cultures en période de forte hygrométrie.

remarques :

Quelques maladies physiologiques :• Pourriture apicale, « Cul noir », ou Blossom end rot

Favorisée par> une mauvaise implantation de départ, entraînant un déséquilibre entre la croissance des parties aériennes et le développement racinaire. En production la charge de fruits est alors considérable pour des racines trop petites.> Une irrégularité d’approvisionnement en eau pour la plante entraîne une mauvaise migration du calcium.> Déficience en calcium en sols acidifiés.

Que faire ?

> Il faut bien mouiller le sol et le laisser se ressuyer avant la plantation. > Après plantation, arroser par aspersion car si l’irrigation se fait au goutte à goutte trop précocement les racines se limitent alors à la zone d’irrigation du goutte à goutte. Les séquences d’arrosage se feront en fonction du climat, il faut espacer le plus possible afin de forcer les racines à descendre mais sans faire souffrir la culture.> Chauler les sols acidifiés.

remarque :La Cornue des Andes est une variété de tomate sensible à ce phénomène.

13Les maladies physiologiques

Plantes hôtes Tomates

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• L’oïdium

Favorisé par> T° entre 10 et 35°C: Optimale entre 23 et 26°C.Les écarts de température importants entre la nuit et le jour constituent des facteurs favorisant l’apparition de ce champignon.> Humidité de 50 à 90%. Les pluies entravent la progression de la maladie par la présence d’un film d’eau sur les feuilles.

Taches jaunies sur la face supérieure des feuilles adultes ; feutrage blanc poudreux sur les 2 faces. Les parties atteintes brunissent ultérieurement, se dessèchent et se déchirent facilement.

Symptômes observés

Que faire ?> Traitement curatif au soufre > Phytotoxique à des T°>35°C

Nombreuses cultures : Leveillula taurica Oïdium de la tomate, Podos-pharea phusca Oïdium du concombre, Erysiphe polygoni Oïdium du pois….

L’oïdium est le nom vernaculaire de plusieurs espèces de champignons présentant des symptômes et des conditions de développement similaires, ils sont cependant spécifiques.

• Botrytis cinerea : pourriture grise

> Conditions humides et faible luminosité, à des T° entre 15 et 20°C.

Feutrage gris, ramollissement des tissus. Parasite de faiblesse, non spécialisé présent sur de nombreuses cultures.

Symptômes observés

Que faire ?> Aérer les cultures pour diminuer l’hygrométrie.> Poudrer à l’argile Bentonitique (barrière physique permet d’assainir le feuillage).

21Les maladies cryptogamiques

Plantes hôtes

Plantes hôtes Toutes cultures

Favorisé par

consulter e-phy

Page 6: Extrait du guide "Comment protéger mes cultures ?"

Les maladies bactériennes

Certaines de ces maladies provoquent des symptômes caractéristiques :

Symptômes observés

Les maladies bactériennes provoquées par des bactéries phytopathogènes sont très variées. Le site infectieux initial peut se situer dans les racines, mais la maladie peut infestér la plante par des blessures des tiges ou des pétioles et parfois dès la semence. Car en effet, elles peuvent se conserver dans les semences, dans le végétal en place, dans les résidus de récolte et dans le sol. Leur dissémination peut se faire par les semences, par les pratiques culturales, par les vecteurs (insectes), par les facteurs climatiques (pluie, vent ...)

> Agrobacterium : proliférations radiculaires> Corynebacterium : nécroses> Erwinia : pourriture, dépérissement> Pseudomonas : fanaison, nécrose, dépérissement> Xanthomonas : fanaisons, tumeurs

• Xanthomonas campestris

> 20 à 35°C ; optimum : 26°C > Fortes hygrométries (pluies d’orages, aspersions).Ces conditions maintenues pendant 24 heures suffisent à assurer le développe-ment de la bactérie qui s’exprime 8 à 10 jours après la contamination.

> Sur les feuilles : taches brunes à noires, anguleuses sur jeunes folioles avec un halo jaune discret. Le centre peut se détacher et disparaître. Les plants sévèrement infectés perdent leurs feuilles.> Sur tige et sépales : taches brunes.> Sur les fruits : on observe des lésions sous forme de pustules liégeuses (4 à 5 mm de diamètre) entourées d’un halo huileux.

Symptômes observés

Même si les lésions de la gale bactérienne sur les feuilles de tomates sont plus grosses et ont une couleur plus foncée, il est difficile de les distinguer des lésions causées par la moucheture bactérienne (Pseudomonas syringae pv. tomato).

28 Les maladies bacteriennes

Plantes hôtes Tomate, piment, poivron

Favorisé par

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Plantes hôtes Présente sur crucifères

Mamestra Brassicae : Noctuelle du chou

> Particularités : • Les œufs sont groupés en plaques de 20 à 30 oeufs déposées à la face inférieure des feuilles.• La larve de 40 à 45 mm, à un corps glabre vert à brun grisâtre avec une ligne blanchâtre. Sur chaque segment, 4 gros points noirs sont disposés en carré.• L’adulte de 40 à 45 mm d’envergure a des ailes antérieures brun verdâtre, ailes postérieures gris clair. Les papillons apparaissent en mai-juin.

Symptômes observés> Les dégâts se produisent surtout en juin, puis en septembre. Les chenilles détruisent une quantité importante de feuilles et leurs excréments s’accumulent dans la partie centrale du chou.

> Cycle : 2 générations par an : Les 6 stades larvaires se développent en 30 jours. Le second vol se produit de fin juillet à début septembre et les chenilles se développent entre les mois d’août et octobre.

46 Les principaux ravageurs

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Quelques produits à action insecticide

• SpinosadHomologué contre les thrips, mais aussi contre les chenilles défoliatrices et des fruits (aubergine, artichaut, chou, laitue, melon, poivron, tomate).

Particularités : Différentes spécialités commerciales : Success 4 , Musdo 4… Ce produit est issu d’une bactérie, Saccharopolyspora Spinosa

Aspects négatifs : • Coût élevé, • Forte toxicité vis à vis des auxiliaires• Très toxique pour les abeilles en application directe ou lorsqu’il est ingéré. Il ne faut donc pas l’appliquer sur des cultures en floraison ou près des cultures en pleine floraison.

• Huile essentielle d’orange douce Homologué contre aleurodes mais aussi contre l’oïdium sur carotte, betterave, blette, courgette, pois, laitue, chicorée, persil, poivron, melon, tomate et le mil-diou sur radis.

Particularités : Différentes spécialités commerciales : Prev Am, Limocide.• Ce produit agit rapidement par contact sur les cuticules des insectes.• L’insecte meurt rapidement par dessèchement. Soulignons que cet effet se limite aux insectes à corps mou.• La spécialité s’applique sur des foyers récemment déclarés, afin de maintenir le parasi-tisme en dessous du seuil de tolérance pour la plante.

Aspects négatifs : • Dans le cadre d’attaques sévères en cours de saison, le produit s’avère moins efficace selon les producteurs.

• PyrèthreEfficace contre un grand nombre d’insectes.

Particularités : Différentes spécialités commerciales.• Selon les spécialités commerciales les homologations varient (référence e-phy)

Aspects négatifs : • Insecticide non sélectif veiller à na pas traiter en période de floraison.

58 Produits à action insecticide

consulter e-phy

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Page 9: Extrait du guide "Comment protéger mes cultures ?"

Sommaire des maladies physiologiques, cryptogamiques, bactériennes et virales

FAMILLE OrGAnES SOuTErrAInS (rACInES) OrGAnES AérIEnS (FEuILLES ET FruITS)

Astéracées (Composées)

P.17 Rhizoctonia solaniiP.14 Nécrose marginale : tip burn sur salade P.20 Bremia lactucaeP.25 Sclerotinia : Sclerotinia sclerotiorum

Brassicacées (Crucifères)

P.17 Rhizoctonia solaniiP.18 Plasmodiophora infestans

Cucurbitacées

P.16 Phytophtora capsiciP.21 L’oïdiumP.22 Cladosporiose : Cladosporium cucumerinumP.25 Sclerotinia : Sclerotinia sclerotiorum

Fabacées(Papilionacées)

P.16 Sclerotium rolsfiiP.17 Rhizoctonia solanii

P.21 L’oïdiumP.25 Sclerotinia : Sclerotinia sclerotiorum

Liliacées/Aliacées P.19 Peronospora destructor P.30 Pseudomonas syringae pv. porri

Apiacées(Ombellifères)

P.25 Sclerotinia : Sclerotinia sclerotiorumP.26 Alternaria dauci : Alternariose de la carotte

Solanacées

P.13 Pourriture apicale, « Cul noir », ou Blossom end rot P.16 Sclerotium rolsfiiP.17 Rhizoctonia solaniiP.18 Corky root

P.14 Œdème et enroulementP.14 Coups de soleil P.16 Phytophtora capsiciP.19 Phytophtora infestansP.21 L’oïdiumP.21 Botrytis cinerea : Pourriture griseP.22 Fulvia fulva : Cladosporiose de la sur tomateP.23 Alternariose : Alternaria solaniiP.24 Verticiliose : Verticillium dalhiaeP.25 Sclerotinia : Sclerotinia sclerotiorumP.27 Anthracnose : Colletotrichum coccodesP.28 Xanthomonas campestrisP.29 Pseudomonas syringaeP.31 Maladies virales

SYMPTôMES OBSErVéS Sur

64 Sommaire par symptômes

Page 10: Extrait du guide "Comment protéger mes cultures ?"

65Sommaire par symptômes

FAMILLE OrGAnES SOuTErrAInS OrGAnES AérIEnS

Chénopodiacées

P.50 Noctuelles terricoles (chenilles)P.51 Taupins, appelés « vers fil de fer »P.52 Scutigérelles : Scutigerella immaculataP.53 Limaces et escargots

P.45 Autographa gamma (chenilles) plein champ

Astéracées (Composées)

P.50 Noctuelles terricoles (chenilles)P.51 Taupins, appelés « vers fil de fer »P.52 Scutigérelles : Scutigerella immaculataP.53 Limaces et escargots

P.37 Nasonovia ribis-nigri (pucerons)P.45 Autographa gamma (chenilles) plein champ

Brassicacées (Crucifères)

P.41 Phyllotreta nemorum (altises)P.46 Mamestra Brassicae (chenilles)P.47 Pieris Brassicae (chenilles)P.50 Noctuelles terricoles (chenilles)P.52 Scutigérelles : Scutigerella immaculataP.54 Rongeurs : mulot, souris, campagnol...

P.34 Aleyrades proletella (aleurodes)P.41 Phyllotreta nemorum (altises)P.45 Autographa gamma (chenilles) plein champ

CucurbitacéesP.36 Aphis gossipii (pucerons)P.44 Heliothis ou Helicoverpa armigera (chenilles)

Fabacées(Papilionacées)

P.51 Taupins, appelés « vers fil de fer »P.52 Scutigérelles : Scutigerella immaculataP.53 Limaces et escargots

P.37 Aphis fabae (pucerons)P.39 Tetranychus urticae (acariens)P.45 Autographa gamma (chenilles) plein champ

Liliacées/AliacéesP.47 Acrolepiopsis assectella (chenilles)P.51 Taupins, appelés « vers fil de fer »P.52 Scutigérelles : Scutigerella immaculata

P.38 Thrips tabacis (thrips)P.42 Phytomyza gymnostoma (mouche)

Apiacées(Ombellifères)

P.42 Psilae rosea (mouche de la carotte)P.51 Taupins, appelés « vers fil de fer »P.52 Scutigérelles : Scutigerella immaculataP.54 Rongeurs : mulot, souris, campagnol...

P.42 Psilae rosea (mouche de la carotte)

rosacées P.51 Taupins, appelés « vers fil de fer » P.34 Aleyrodes lonicerae (aleurodes)

SolanacéesP.51 Taupins, appelés « vers fil de fer »P.52 Scutigérelles : Scutigerella immaculataP.54 Rongeurs : mulot, souris, campagnol...

P.34 Trialeurodes vaporiarum (aleurodes)P.36 Myzus persicae (pucerons)P.36 Macrosiphum euphorbiae (pucerons)P.36 Aulacarthum solanii (pucerons)P.38 Frankliniella occidentalis (thrips)P.39 Tetranychus urticae (acariens)P.40 Leptinotarsa decemlineata (doryphores)P.44 Heliothis ou Helicoverpa armigera (chenilles)P.44 Pyrale du maïs : Ostrinia nubilalis (chenilles)P.45 Autographa gamma (chenilles) sous serreP.48 Chrysodeixis chalcites (chenilles)P.49 Tuta absoluta (chenilles)

SYMPTôMES OBSErVéS Sur

Sommaire des principaux ravageurs

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Ce document a été co-financé par :

édition

Contenus

Jean François BOUCHY, maraîcher- formateurPantxika HALSOUET, animatrice technique maraîchage à BLE

Leire IBARRETXE, animatrice technique maraîchage à BLEet les maraîchers des réseaux Bio d’Aquitaine et ENEEK

6 Rue du Château Trompette, 33000 Bordeaux 05 56 81 37 70

[email protected] www.bio-aquitaine.com

Conception graphique

Valentina REBASTI, chargée de communication à Bio d’Aquitaine

Crédits photos

INRA ; Blancard Dominique (INRA) ; site web gardener.wikia.com ; Alton N. Sparks, Jr., University of Georgia ; Andrew Jensen ; Danny Steaven ; Hedwig Storch ; Ante Perkovic ; www.tutaabsoluta.com ; Marja van der Straten,

NVWA Plant Protection Service, James K. Lindsey, William M. Brown Jr.

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AGrOBIO GIrOnDE

05 56 40 92 02

AGrOBIO PérIGOrD

05 53 35 88 18

CIVAM BIODES LAnDES

05 58 98 71 92

AGrOBIO4705 53 41 75 03

BLE05 59 37 25 45

943 76 14 47

BIOLur

EnEEK946 271 594

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