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EXTRAIT DU MESSAGER DES SCIENCES HISTORIQUES DE BELGIQUE. ADALBERT DE TRONCHIENNES, ÉVÊQUE DE PARIS (106 A 1020). - F 0 L e O3. oku i Ô. L La chronique du monastère Sainte-Marie (le Tronchiemies nous signale, au milieu du X siècle, un personnage célèbre par sa noble origine, ses vues ambitieuses et ses longues mésaventures Albert ou Asc'lin, le troisième prévôt connu (h' cet établissement religieux Elle résume en Ces iiwts sa vie agitée u Lait. 95 1, nwurut Rey- nier (Resnerus), prévôt de Tioncliiennes, tui(Iiiel succéda Albert, nommé aussi Asceline né (le Baudouin, comte de Flandre, et d'tne CoflCiiliLiW. .11 fut frère d'Arnoul et devint évê [ ue de Paris. Chassé pal' les Parisiens, il reviu. en Flainiro ii près d'Arnoul son frère, qui lui donna tous les i'CVPIlIIS (le FOp)fl(lU. ifl de r1 i ,u li .l i ie ti1 e S ainsi que ho titre de prévôt du riionastère, oi il y avait alors seize chanoines. . . » Plus loin, à la date de l'ait 977, la chronique ajoute Cette aimée mourut le R. Doin Albert, fils (le Ïaudouin le Chauve, comte de Flandre '. » I Col-pus Ch'U1l. l'iand. t. J u' j Document il il i; Il 111111 i 0000005731510

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EXTRAIT DU MESSAGER DES SCIENCES HISTORIQUES DE BELGIQUE.

ADALBERT DE TRONCHIENNES,

ÉVÊQUE DE PARIS (106 A 1020).

- F

0 L e

O3. oku i

Ô.

L

La chronique du monastère Sainte-Marie (leTronchiemies nous signale, au milieu du X siècle,un personnage célèbre par sa noble origine, sesvues ambitieuses et ses longues mésaventuresAlbert ou Asc'lin, le troisième prévôt connu (h'cet établissement religieux Elle résume en Cesiiwts sa vie agitée u Lait. 95 1, nwurut Rey-nier (Resnerus), prévôt de Tioncliiennes, tui(Iiielsuccéda Albert, nommé aussi Asceline né (leBaudouin, comte de Flandre, et d'tne CoflCiiliLiW..11 fut frère d'Arnoul et devint évê [ ue de Paris.Chassé pal' les Parisiens, il reviu. en Flainiroii près d'Arnoul son frère, qui lui donna tous lesi'CVPIlIIS (le FOp)fl(lU. ifl de r1 i,u li .l iie ti1 eS ainsi queho titre de prévôt du riionastère, oi il y avait alorsseize chanoines. . . » Plus loin, à la date de l'ait977, la chronique ajoute Cette aimée mourutle R. Doin Albert, fils (le Ïaudouin le Chauve,comte de Flandre '. »

I Col-pus Ch'U1l. l'iand. t. J u'j

Document

il il i; Il 111111 i

0000005731510

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Il y a dans ces détails, reproduits aussi parl'historien Meyerus plusieurs erreurs évidentesqui ont dérOUté plus d'un écrivain. Albert (011Ada.lhert , comme l'appelle le moine du Mont-Blandin, auteur de son épitaphe), ne fut point , unbtfard de Bai.iduuin le Chauve. (liii mourut l'ait

I s. L'inscription qui se iLsait jadis sur sa tombe.jo disait fils de Rae(loe jn fils (l'A?'flf)el, ce qui nesaurait sappliquer qiià Batidouin JET, le Jeune, nétl'Arnoul I (lit le •\ieiix, puisque 13au(loUin Il, leChauve, était issu (lui comte Baittlouin I, Bras( T(' Fer.

Le chroniqueur qui semble n'avoir eu que desidées fort embrouillées sur l'histoire de la Flandreau X' siècle, se trompe encore en affirmant., qu'àoii retour ('le Paris, Atialbert revint auprès (Te

sen frère Arnoul. Co retour, nous le verrons,n'eut lieu que vers l'a.ii 1020, alors qn'Arnoul LEavait cessé de vivre (lJ)Ujs près de quarante ans,

.4 ee. ;e)'ton lawi., a aiin. 951. 977.Le uni 'l'Adttlitert qu'un moine de Saint -Ra yon écrit Ad/albet't

Cri lolO, a tj1I une foule de Variantes SOUS la plume tics historiensbelges et étrangers. Ils l'appellent tantôt A ibett on A zelin, formesqui, avec celle d'Adaihert , srnit employées intlitbremment per despersonnages de ce ninti à la même époque. La forme A .,elin a lonnune foule de variantes, telles que Ascd/c, A seiin, .isseiitt, Eetlio. Oittrouve aussi Aazeljn, A nsi'liu, Rttsel iii et niôine _-hieieiin nu ArieIi,t.Dans la chronique de 'rronchicnriee , A sceinie (Astalrnus) est sansdoute une lecture inspartisite pour Aeclitz (Asceiinus). GRAMS1AY(Attti. Fland. (1705) Gantier., p. 27, vol. 1, écrit Arnt/phus sireA sceliuzts. Il est certain ((u'Arnoul 11, le. Jeune, a eu un l'rôre duirtôiiie 110111 que le sien. Nous le constatons dans un acte de donationfait. le 10 octobre 953, en faveur de l'abltayè Saint-Pierre de Gond

('oram bis testilus Arnulib Jiniiore Marchyso, .4utulftj cl. Ulouuet Raiii 'ru fraI i'il.tus suis Tiiet il on Ce tout t il e, etc.(' I'. A en. abbS. [t t i, VtN DE I'LTTk:. F . 110).

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puisquhl mourut le 30 mars 988. Par suite. l'an-née 977 donnee P11' h décès d'A(litlbO!'t, est éga-lent. fausse, et Walter, son successeur, selon laChI'l)lhi(111C, n'a 1)11 pi'ell(iI'e à cette époque la direc-tion du lnoflaSt.è]'e, à moins (Ili ne, l'ait partagéeavec le bâtard de Baudouin IIi. Quoi qu'il cri soit,le prévôt Walter, qu'un dit avoir rempli sa chargel'espace de quarante-huit ans et être mort en 1025,n'a laissé clans linstou'e aucune trace de sonadministration. D'un antre côté, Adalbert aueununenceIflent du XI siècle, nous est signalé pal'un contemporain, un moine de Saint-Ba you, sousle titre de « Recto,' Sancfw ia)'ùr n , c'est-à-direprévôt ou abbé (lu monastère Sainte-Marie de'I'roiiehieniie.s

La seule date qui nous semble accei)tal)le est('elle tic l'année ¶) 1, où, selon le chroniqueur,Adalbei't prit la succession de Reynier. D'aprèsMaichantius, ce fut le comte Arnoul I dit le Vieux,son grand 1)ère, qui liii conféra cette dignité,(lotI il prit son surnom . Ba.udoiiin III, soit père,épousa cette même aunée Matiulde, fille d'Iler-

Acta SS. B.lyii, t.. H, P. 5G-i.AdaIte t que Bttckrie, l'auteur prétendu tic la chronique de

(arnitrai nornm Azelin de Tron(:liiennes de Truncinis villa) et

Marchnutiu (Flandria, édit. I 59G, p. 88), Allwrtus Dranganu., fut

LOLSI appelé, flOu, cOluhito l'a cru JULES DE SAINT-GENOIS (Bitgr.

«ut., t. I, V AccIin: .qu'il naquit tians cette iocahie, maisprte qu'il fut l'usufruitier en titre de cette propriété seiOEneurialeet de sa prévôté Suit co (sil. Arnulpho I) commemurantUr vinnohjies, luisce geiutililiis cognuuuetltis... Albei'tus Dronganhis , O!)

1ti)SSCSSOS, hhio Counitis, reiitus oppidi tuut et 1)iepO3ituhD? caflO-

nicalis Trufleiniensis. t (1.0e. cit.).

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han, duc de Saxe ', et, pour éviter toute compé-tition entre son bâtard et ses enfants légitimes, ilaura voué Adalliert à la cléricature.

Baudouin 111. lors de son mariage, ne pouvaitcompter que seize à dix-sept ans, puisque, d'aprèsun contemporain son père, Arnoul I , n'avaitcontracté son union avec Aux, fille d'Herihert.,comte de Vermandois, qu'en l'an 934 . Le nou-veau prévôt do Tronchiennes devait donc êtreencore tout petit enfant, puisqu'il n'est pas pro-bable qu'il vînt au monde avant l'année qui pré-céda le mariage de son père. Cette date., que nousj)OUVOIIS adopter, justifie convenablement, le titrede senior qui lui est donné en 1010. et celui desenex que dix ans plus tard lui applique un autrecontemporain, i'nl}iert. (le Chartres.

La chronique (le Tronchiciutes affirme c1u'Adal-bort gouverna sa communauté l'espace (le vingt-cinq aiis. Il n'en prit probablement en mains ladirection que lorsqu'il fut âgé d'une vingtaine

MEI!TWS, Op. cit., ad annum 951. - Baudouin paraît déjà dansun acte (le donation en faveur de Saint-Pierre de Gant! en 939. 11était alors encore enfant. Sans doute t"oleuin (C'arttt. de l'abbayede Saint-Bertin, publié par Guérard, p. 1.53 ) exagère un peu quanden racontant qu'il a vu dSUS l'alAiaye, en 961, le. comte Baudouin etsa femme Mathilde, il dit que la comtesse était « Nuperrirne dtv-ponsata.

Fiodoardi A,ivale.s (apud PaILTZ, t. III,3-3, ad aniinm 931)« Arnulfus (le Flandris, liliam Heriherti. ohm sihi jllrament is alte-rutro clatis depactam, sunut. uxoreni. Flodoard, né et! 894, mouruten 96e. - Les Annales .Elnoneoses minores (apud .Pearz. t. V, p. 19)indiquent aussi ce minage, niais sans fixer une date positive. On ytrouve, 931-949, ce qui pourrait avancer de deux ou trois ans l'épo-que assignée p' Flodoard, et donner à Bauclonin 111 une vingtained'années lors de sou maruLg3 avec Matliilile.

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d'années, vers l'an 970, pour la céder temporaire-ment à Walter en 9f) Ce fut à cette époquequ'aspirant à (le plus grands honneurs, Adalbertvit p0111' lui commencer une suite de déceptionsqui dura ILU quart de siècle. Le seul souvenir qu'illaissa dnme Fadnstra.tion de sa prévôté ne liii faitguère honneur. Le chroniqueur lui reproche(l'avoir aliéné quatre bénéfices du monastère der1ro 1 c.l I ie 1 lll(s , pour en doter autant de chevaliers.Cette blâmable dissipation ne fut sans douteétrangère aux intrigues que nous lui voyons nouersi malheureusement à la fin du X siècle.

'r.

Le siège de Cainbi'ai était devenu vacant, le27 septembre 993, par suite de lu mort de sontitulaire itotliard. Cet évènement enflamma Fain-bition (l'Àdalbert de 'l'ronchiennes, bien que tout110115 1)iOultJ'O qu'il rut lum de réuiiir en sa p-soniic la scie il(*) et les autres qualités requisespour remplir dignement (le si sublimes fonctions.Cependant notre prévôt avait (les motif d'espérerqui serait agréé par l'elnperL'ur (le Germanie quiétait en communauté de sentiments 1)ohtiqut'savec le comtes do Flandre. Arnoul II frère(l'Àjalbert, fidèle aux principes (le sa iiutison,

l M SIEGFRIED iiiitscii (Joh,'biihr des Dc,ds' h'n flejcha i

I1iorkh II, j_ Il, p. 319 1 itole 2) croit l)OlWOiI placer la nominationd'AIalhert a la prèvèté de Tronehiennes entre 1e années 970 et980, afin sans doutc de faire coiticider sa ror,one.iattun avec la pie-Inière tentative qu'il fit eu 995, Pool puvenir au siège de dciii) rai.

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avait refusé en 987 de reconnaître le roi HiiguesCapet. Il ne pouvait, dit Meyerus, supporter (Il saqualité de descendant (le Charlemagne, le )réjlt-(lice notable causé par l 'usurpation de ce 1)r111ceaux héritiers légitimes du glorieux emperei.irAp1)nyé par son neveu Bau( ouin 'V le Banni, quidepuis 988 avait SUCcé(lé à Arnouhl il, Adalbertchercha à gagner Sophie, soeur dOthon III, alorsal)1)esse de G andersheirn. Cette princesse étaitd'ailleurs fort remuante et semble s'être beaucoupcomplue dans des intrigues de ce genre. L'ap1.fitde l'or ne fut pas oublié par Adalbert auprès deSophie pour lilieux l 'intéresser au SUCCèS de sonentreprise. Mais il trouva un puissant1)tliSSaflt COiflpétiteL[r(lans Enluin, arclli(l!acrc de Liège, dont la nomina-tion était appuyée par Notger, SOfl maître (t SOflévêque, et par Mathilde, abbesse de Quedlinhiii'get tante (le l'empereur Othon [II. De plus, Aruinul,comte (le Valeneiemfts, plaida chaudement la ra tisedu protégé (le Mathilde. Celui-ri était (lailleUr.stout à fait digne de t'emplir (le si hautes fonctions.Très versé dans les connaissances sacrées et pro-fanes, il avait déjà 1-dusieurs fois visité Rouie, etpartout où il avait parti il jouissait d'une granderéputation.

Notger, averti des (lélimarches dAilalbert (leTronchiennes , invita Erluiri à se rendre sansretard auprès de Mathilde, dont il était COliflU etestimé. Le prélat ne doutait point que son archi-

I MEYERUS, Op. rit., 3(i 81111. 967. - \VARNKCEN1, Histoire de laFlandre, t. 1, p. 152.

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diacre ne fût favorablement accueilli et n 'obtint lamitre disputée. grâce S la protection de celle enqui Othon III avait la phis grande confiance.

Lenipereur, qui était alors eu Quedlinburg, enSaxe, se trouva ainsi dans une situation fort déli-cate, entre sa sur et sa tante; mais il écoutasagement Matidide, et à l'insu (le S o phie , il donnale siège. de Cambrai et d'Arras à Erluin '. Cettenomination eut lieu le 9 octobre 995, jour oùl'Église célèbre la mémoire de saint Denis. Othon,devenu empereur en 1983, n'avait pas encore étécouronnéde la main (III pontife romain. Commele trouble qui régnait alors dans l'glise de Tilwimsempêchait Erluin d'y recevoir fonction épiscopale,l'empereur partit pour honte avec le nouvel élu.IL, n'y étaient point encore arrivés, lorsquaii moisd'avril 996. ils apprirent à limproviste que lepape jean XV venait de mourir ïiine fièvremaligne. La présence d'Othon en Italie eut unegrande ii iflueuce sur l'élection de Brunon, souneveu, qui était dans le clergé de sa chapelle.l3ruuon fut proclamé en avril 99G et prit le nom (le4énnt V. ;près sou sacre, qui eut lieu le 3 mai,il donna la couronne impériale à Othon HI et con-sacra aussi le nouvel évêque d'Arras et. Cambrai .

La préférence q «avait montrée l'empereur pourErliim, au détriment. (lAdalbert, mécontenta vive-ment son neveu Baudoumn Y le Barbu, successeur

A,u,. Quedlinh., apud l'p.aîz, t. III, al an. 995. - WLMS,JahrbWker des Deutseh.'! J?eih.' ,?ter-.. Oit, III, p. 82, n. 6.

Gesi epi.c. Camerac., 1. 1, . 110. - \\ 1Ui ,US , Op. di.P. 88 Sqq.

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d'Arnoul le Jeune. Tandis que le comte de Flandreattendait l'occasion de se venger, notre prévôt,retiré à Gand. faisait un saint et noble usage deses richesses en eolI!l)lant de ses bienfaits les ab-bayes de Saint-Pierre 'et (le Saint-Bavon. Cettedernière était alors gouveriiée par l'abbé Erem-bold, qui, le 26 avril 1003, avait commencé laconstruction de l'aile de l'ouest de son monastère.La générosité qu'il montra dans cette circonstancemérita à Adalbert le titre (le fondateur (le cetteabbaye l. Nous verrons aussi les moines du Mont-Blamhn l'honorer du même nom, pour le récom-penser d'un semblable service.

111.

Six ans après la tentative d'Adalbort potu' obte-nir le siège (le Cambrai, Othon 111 mourut et aveclui s 'éteignit la branche Carlovingknine. Le saintempereur Henri II, dit le Boiteux, lui succéda. Labienveillance qu'il montra pour Godcfroid dÀr-donne fournit à Baudouin le Barbu l 'occasion (le sevenger d'Arnoul de Valenciennes à qui il attribuaitl'échec de son oncle Adalbert. Henri avait donnéla Lotharingie à Godefroiil. Les comtes de Naintiret de Louvain, (lui avaient épousé les Soeurs(l'Oth011 111, protestèrent, et de là surgit uneguerre qui dura de 1004 à 1007. Plusieurs princesprirent part à leur querelle et parmi eux Baudouin

Acta SS. Belgii, t. II, P. 564.VAN LOICEREN, Hist. de l'abbayede Srwt-Davon p. 47.

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1' 1 il ii. ('1 i-ci p issa l'Escaut, attaqua Vulen- e,,,ci • lines et eu chassa le comte Arnoul. II sy main-tlut victorieusement contre les efforts réunis (lu, J/k(/' • -i d tic France, du duc de Normandie et deereur. Ilenri II. en 1007, finit par lui accorder

Uiiivcstit.ui'e de cette ville et puis tard des îles de1t Zélande. Plusieurs écrivains font dater de làic lien féodal qui unit jadis la Flandre à FAfle-magne ; niais déjà alors nos comtes étaient vas-saux (le leii)1iire pour la principauté ti'Alost etaussi pour quelques terres situées sur la rive gail-clic de 1'Escaut (le pays(le Waas et les Quatre--Métiers), conquises au X siècle par l'empereurOtlion le Grand .

Trois ans après la fin (le cette guerre, en 1010,nous rencontrons à Garni Adalbert de Tronchieii-lies, dans 1111e circonstance solennelle dont unmoine (le Saint-Bayou nous u conservé le souvenir.Cette année, ditil, sous le roi Itubert, le maregraveBaudouin étant procureur de l'abbaye (le Saint-lavon et de Saint-Pierre, et titi temps du prélatErtiiLbObi, le bruit s'était ré1)arIdIl parmi le peuplede Gand, que les reliques (leSaint-Bavon avaientdisparu du lieu de leur sépulture. Pour calmerTéinotion po1iiulaire provoquée par ces rumeurs,

M. KEEVYN DE 1,ETTKN1J0V1 et \VARNK(ENIO, if ist. de Flandre,L I. pp. 231-232. - T. 1. p. 153. M. Kervyn de Lettenhuve, sur lafoi de la chronique de 'rronchiernies, donne Adalbert pour le fils deBaudouin le (hauve. Adallert aurait ainsi eu, à cette époque, aumoins quatre-vingt ans, et lors de son épiscopat de Paris, il eut étéplus que centenaire.

2 Geste pou flciuit casnerace,sum, publiés en 1880 par le R. P.Ch. De Smedt, S. J., Bollandiste, p. 67, note 3.

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Oïl 1'éSOlUt d'ouvrir It t(tIlIlH111 (lii

saint, le l' août, fête de Saint-Pierre-aux-Liens. (tjour-là, on se mit à I'œu vie u t milieu (D in COflCOIIIS

extraordinaiec. Dans l'assistance se trouvaient, plu-sieurs personnages do distinction, savoir Àdhel-l)ei't le Vieux, fondateur (lu monastère de Garni etabbé de. celui de Saiiite-Marie F'estrade, avoué del 'abbaye de Saint-Bavon et Land l)ert, qui étaitchargé tiun c'ommendement militaire u Les reli-ques dit saint fuient retrouvoes intactes , à lagrande joie de l'assistance. TOtLI permettre à toutlu inonde de les €'oiiteiiipler, on les transporta à lalu itte de la sainte Croix ( ïje L.'uys) , près deGand, oit s'ol)érèreflt. €lc floIill)i'CUX miracles. L'an-née suivante arrivaitàl' abbaye Saiiit-flavon, lesaiiit pèlerin Macaire, év 1 ne, ciL A.la]hert. a dfi voiret. (liii vint probablement au monastère dc Trou-cliieniies , puisque l'auteur de sa Vie rapporte nuele saint visita les églises des environs (le Gand e.Saint-Macaire mourut à l'abba y e ( l ui lui avaitdonné Ilicuspit.aliti', li 10 avril 1012. .\ilcommen-cement de cette même année, allait s'ét.ttiiidre aussi

Acta S. Ï?eiqii, t. Il.54-5131;. Vii les termes dont se sertle moine de Saint - lt;ioîiAdIiel ia.it us senior, tuntiator(janleuisis au l'inter satuctie Maria.. Le uit senior semble indiquerqu'Adalbert. était entre' clans la vieillesse, D'après nous, il avait alorsplus k' soixante ans, eu qui lions met une ori avec les llotiauul j s-tes (Au-ta SS. Iielgii, lue. cit.t. 11 se pourrait néauuniiins qu'il failletraduire le mot senior par selç» rur, ou 4lWil n'y cia là qu'un quali-ficatif ni le disti uIgul t l'un autre Ail I al tort, plus jeune.

2 Acta SS., t. 1, Aprilis. p- 856 : t Impatiens siqiiiuloni quietisintrct tioSat (Macaiius), fret 1ueuutaluat ecciesias proVilleite G-anden-sis. . Cette vie. de Saint-Macaite fut écrite par ordre tic Siger,aijijé de Saint-Baron (1066-1073.

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(nitibrai et (J'Arras, que nousI V4 )tl5 VU 1)1 .ékl'er à Adalbe1t. seize ans auparavant.\ la nouvelle de la tiangeictise maladie qui mena-(:it la vie 41e ce 1nJat, l'ambition s'était rallumée

((L'U1 (TÀ(lall)ert (le Tr(i)nchielllWS. Le siègeiil avait inutilement brigué était plus que jamais

(1 iglie d'envie, depuis qu'Lihu il avait obtenu, &1I

1007. 11e l'empereur Henri, le titre de comte de( 'anhl)rai ptu' liii et pour SCS successeurs ' A.Ial-liert , cettv rois, résolut de s'adresser directeiiientà ieuipere.ii Iai-inèine Celui-ci se trouvait 41101-Sà Erwitte, en Wcstphalie. Les envoyés d'Xda.lbertfirent, diligence et furent. iiiême les premniers àannoncer à Henri la mort proehaitie dErlitin.Leur iequèt.e fu t (l'alitant moins agréable à Feuil-Ilere lur ciiuls ajoutaient. à leurs instances la pro-messe de magnifiques Ï)l'ésmmts. Ils insistèrentvivement sur la coflveiifttiCe (jI(il y avait d' accor-

der à Adalheit la faveur du uiit sou

l'avait naguère frustré. L'ernpereiii ne refusa pointpositivein'iit, mais il pria les envoyés (U(t.t.efl(i1'&qu'au moins Ennui eût cessé dè Vivre il ne Cou-venait pas (le lui nommer sitôt 1111 successeur. Lesmessagers qui étaient sans doute des si.igueurs fla-mands, conclurent de cette rét.uoIIse qu ' ils avairiitbeaucoup à espérer pour litti protégé, et ils ro-pi'ut'euit le ('heIuuiIl de Uaui.l. Mais taudis qu'ilsrett)uinuiaiellt. la nouvelle du décès il'Eiluin arrivas4.)lu(Iaill à leurs oreilles. Aussitôt ils rebroussent.chemin et vont retrouver l'empereur. Mais leurs

M!R.'}VS, Nltitia ccci. Bclyii. p. 141.

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instances, ni leurs présents iii' ptivont luanlev lasage fermeté de houri, qui déjà daillettrs prenantconseil de son entourag, avait nommé le 11.11 1-vrior un successeur à Erluin. Il avait fixé soitchoix sur son cliapelaiii Gérard, fils dAinoul deFlorinnes, natif tlu pays tic Liège. Gérard pritcongé de lenlpeienr le 3 février, P0U1 se rendredans sa ville épiscopale au moment même oùErluin venait dexpirer

Bau(lomn V, le Barbu, ne partit pas s'offi'nsercette fois du choix fait par l'empereur au détri-ment: de son oncle. En effet, le chroniqueur raconteque lorsque Gérard s'acliemina vers Cambrai pouraller prendre possession de son siège, le comte deFlandre, alors à Valenciennes, alla à la rencontrede Gérard pour le fé l iciter. Il se joignit nièmeavec sa suite aux abbés Richard et Bertohi et aitcomte ileriman d 'Eenhain qui escortaient le nou-vel élu et il l'accompagna dans Cambrai. Au moisde IHUFS. BitiRlOUin assista également à la consé-cration sacerdotale que l'empereur invita Gérard,

Gci.ta epéc. Cti,,v.. 1. 1, e. 122, et 1. III, (c. I ci. 2. - i\ottsa me mlvi le. ré du chron ii lit ur de Cambrai, nous écartant demon commentateur ('olvenier qui , commise beaucoup (I'aut ris, li.el'élection de Gérard à l'initiée 1013, ce lui ferait supposer que lesiège de Cambrai testa vacant, suie année entière. 1Ie.THMANN (Mon.hit. Gern,., t. VII, p. 465, note 51) l'ait rerniirquer que l'empereurHenri n pu Iissiniulej' ses intentions devant les envoyés d'AiJaltcrtet choisir, dès le 1er février 1012, Gérard comme successeur d'Erluin.Ce qui n induit en erreur, c'est que 'l'une part, beaucoup d'histo-riens fixent la date de la mort de ce dernier au 3 février 1012, etque la nomination est ri 1 porteé au le du même mois. Cependant,de l'avis de Bethrnann, tout ce qui est raconté par le chroniqueursur Baudouin le Itarlu, se rapporte, selon tout le monde, à L'année1012 tCfr. M. Sic. Iliuscu, Op. cil., L. Il, P. 52f).

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(1ïcoresinlple diacre, ;'t venir recevoir à Nimègue.Ce fut, selon le nième chroniqueur, dans cetteCirconstance que Ilenri II donua à Baudouin l'in-vestiture de l'île de \Valkeren, ce qui iioits fait sup-poser qtie le comte, à la demande de l'empereur,s'était cette fis pleinement désintéressé des pro-Jets d'Adalbcrt . Le nouvel évêque de Cambraireçut la bénédiction épiscopale le 27 avril 1012 2

iv.

Deux fois repoussé par l'empereur d'Allemagne,A(lalbert, qui voulait à tout prix parvenu' à l'épis-copat, semble avoir dès lors tourné ses regards ducôté de la France où régnait le roi Robert. Coprince, selon quelques chroniqueurs, avait jadisépousé, à l'âge de dix-neuf ans , la veuve (l'Ar-iioul le Jeune, frère d'Adalbert. Mais bientôt aprèsil l'avait répudiée au grand scandale de sessujets, en donnant J)ot1i motif ciuc Susaime étaittrop avancée en âge '. Peut-être le roi Robert

M. Sic. IIIESCE, ibidem.Citron. S. A,cdre canteracesii apud PERTZ, t. Vil, P. 528).Plusieurs historiens affirment qu'après la mort d'Arnoul le

Jeune, sa veuve Rosala, tille de. Bérenger, roi des Lombards, serenitu'ia avec Robert, fils de lingues Clapet, et changea sou nom deRi sala en celui de Susanne. Elle pria le titre je reine (regina) et,vécut è la cour des rois de Franco (in attla regum Fra)&cir). M. KER-

VYN 12E LE'rTENIIovE (His€, de Flandre, 1847. t. I, p. 230, note 4)croit qu'il n'est point d'erreur historique plus grave que cellequi affirme que cette union ait en lieu. Le savant historien ajoutequo Susanne porta le titre de reine, parce que les filles de roi leportaient, et que l'expression in cula regum Fra,tcuv, doit s'éten-dre d'une maison désignée sous ce 110m. Voici pourtant nu texte

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--I

\ouliit-i1 profiter dans liad'Atialb'i't pour faire oublier au eunite tL, I'Luii tri

fort put d'un historien contemporain de grande autorité, liiiconfirme le mariage de Susun tic et j ust ifiè d'une autre manière sontitre de reine. iticher. qui mit la dernière main à son histoire en998. s'exprime comme suit : . Riibe,tzs ccx clou in midevicesimuoetatis ait no, jureut.utis flore i-eriuret, Su.wnnam u,"orern geiteriiltalicatn, cc qiwd anus esset, facto dirortio repud.iavit. Qua repu-dicta, cum ce quœ ex dote ac'eperat, repetere veilet, nec ei rexadquic'sceret , alnrsuni aujsniun transreitit. A qua ctietm die, suaqiueIens, rs'gi zniiidias niolii'batur. Nant inonasteriol,tmn east,'ionqtiod in dote acceperat, ad autan jus rifuadere CiiJ)iiOtS, cuni id e/fl-cere ,tc.n posset, secus cuits (sic) aliiid nutniue ...... ( lacune) e:rtixi,ege inti'rim oceupato, circa Odonis et Fuleonis faeinoia. Ex cujus,aun itiont ar!nt,a/utt Iii passe '' ,nne,a narium con rttntOtiC»i piûhihi-ri, cu,n sibi adieuie,, (in si-se pri-us off'rrat, ande et cia transita taulterius inhihere raleret. IJi 'jua repudii scelus, a nonuulis qui intel-li:geutiiepurittis fiere.satis laiceiatum en tctnjiore fuit, cluat tamen,tiec patenti refsayatioue eulpatotii. » (lichen 1iitar_, lib. IV, apuilPF.HTZ, t-. III. p. 5 1. M. Kervyn de Let tenliove, pour prouver quele mariage de Robert avec Susanne ne peut pas être tdjiii , dit

Robert ne se sépara de Berthe qu'en 998, et épousa la inénie annéeConstance, qui lui survécut. Mass lucher place le lait qui nousoccupe avant ces dtu nidoits. Itobert, dit-il, n'avait alors que dix-neuf ans. Ce prince étant né en 970, et Arnoul le Jeune, siiori enp88, le mariagu de Susamic eut lieu l'année suivante, 981P. Elle avait,reçu en dot le château tic ilontreuil-sur-Me.r (Castniiin .%I,mait :iio-lion) et ne pouvant obtenir ce lien qu'elle réclamait après sa répu-diation, elle eu bâtit un autre, sur la rive droite de la Candie, unpeu en aval de Montreuil (accus enta aliud... extèn.rit), afin i'arrèterlus navires avant leur entrée dans le port. Montreuil à cette époqueétait port de tuer. M. Kervyn de Lettenhove prouve fort bien queles mots u in cula regum Fraucoruin, ne signifient pas « la courrla rois de Fronce, » suais une maison qui portait cc nom. 11 s'ap-puie sur une charte de 1122, citée par les Bénédic t ins (Ann. ord.S. Ben.. t. IV, p. 6) ! « Suzanita rcgina pnjprer niniiem qiamI talc1 nt erga cccl csisitu nostra ni le mii itastère d' E I non ou 'Saint-Amand) d.eotionem, 1iost oitimm manu sui, Arnulfi videhicet , mar-cliionis Flandrin, in atl regunt Francia ante inonastcri-nrn nmanstt,niultaquu heitolicia cutis varus ornamcutis ecclesiit nomme contulit.L'auteur anonyme des A nnales Eluo 'tenscs minores tic s'est-il pas

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lnh(t(nin b , t alni . hrt ,j ure qu'il lui avait faitedans la personno ik sa itire. A cette époquel'évêque flayiiaid II occupait le Siège tic Paris,

eb)n la cltrumque de ililnt-r)dllis, ce prélat mou-rut le 12 septembre 1016 '. Ncillls ignorons quels]IH)VCHS .A(lalbert effl1)lOy1 dans cotte circonstance1flhI1' arriver ù. iiii 1)Ilt Si ardemment 1)OUI'SIIiVi i1#-puis plus de vingt ans. Un historien prétend jii'iI

trompé, quand s'appuyant sur le texto qui précède, il affirme queSusaune, après la mort de son mari, se retira -it Elnon où elle habitaente ma ctteriu, Ce lieu devrait avoir été dans ce t'as un lesnombreux palais royaux d'où [Os rois de Franco datèrent, leurschartes. Nous avoua constaté dans Mabillon rOc Re dipticsnutia1. 1V), qu'lilnon Saint-Amand, Nord ne paraît point dans la listedes 16:1 résidences royales citées par Dotxi Mihel Gerisiain, non pinsque dans celle des éditions de Du Ciuiize. D'après nous, oleomis-les'iva, in cula regum Franciœ, ne signifie autre chose que Montreuil,noinjué Monasterium. et Mm,asteriolu,u, où T1uues Capet bùtit unihateaji royal que Hariulfe nomme Gastrwi e'i'ginum et l'auteurdes Gestes de Louis VIII, Castrujm regis Fiauciw. D. M. Germaijitiiit mention de cet ancien palais royal. (MÀmsToN, Ie, cit.( CII'.Larirs , !Tistoire de Moutreuil-sjjr-)fer et rIe sou ch,itj'ceu (ISOO).Ch. [Il, 1V. V. Cet auteur qui s'est servi de R.ieher, semble n'avoirpas remarque le texte intéressant, que flOUS tIVOOS cité plus haut.

Rarijalil vivait, encore en août 1015. Cfr. Hist. Franc. scoon.al). Psiiz, t.P• 369, et Hist. reg. Froue. »'onst. S.ibid., p. 401). Après cette date on no trouve plus de lui aucunetraie. La chronique abrégée de. Sairit-Denis dit qu'il mourut en 1016,tandis que les registres de Vendôme le fout vivre jusqu'au 6 jan-vier 1020, ce qui est impossible. Ou est d'accord pour fixer le coin-ujencemeut de l'épiscopat d'Alalbert à l'an 1010. La date gle 977indiquée par la chronique (le Tronchiennes et alpLée pal' ClaudeF'alchet, et celle de la mort de Ravnaid fixée par i:jueliues- un àPan 1020, ont été causes des singulières cireurs commises psr le(lallia chrixtiaa édition de 165W, qui fait d'tdail,ert lé 5C° évêqUode Paris, après en avoir fait aussi le 50°. (Op. cil., t. 1, pp. 411 et418). Le GaWa christique (21 édition, t. Vii, p. 41) corrige cetteerreur et rétablit l'ordre indiqué d'abord par le Gal, christ, deiteberti (1626, P. 102).

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devint d'abord chanoine de NQuoi qu'il en soit de cette assertion, Adaltert Hrf fl cllieflfles SC trouva dès l'an 101 6 à la tête (Icette église. Mais son épiscopat ne fut guère lait-veux, et par le peu (le renseignements que nou s,possédonS encore sur son administration, on vui tclairement que le roi Robert eut dit d'avoirécouté le remuant prévôt du monastère Sainte-Marie. En effet, ait (le peu d'années, celui-cise vit forcé de renoncer à sa charge pastoralep1' rentrer en Flandre. Après l'abdicationdAdallert, le roi de Franco se trouva visiblementembarrassé vis-et-vis des prélats de son royaume.Nous efl avons [(OUi' preuve le soin qui1 prit doconsulter le pieux et. savant Fulbert, évêque deChart.res, pour lui soumettre le choix de Francon,Jadis son chancelier et rntititenant doyen deT'église de Paris. Fulbert lui répondit par cettelettre pleine de franchise, où l'on peut voir aisé-nient la critique (lu choix antérieur

« Votre Majesté inc fait l'honneur de me man-der qu'Elle a l'intention de nommer le seigneurFrancon, évê(1Uo de l'église de Paris. Je n'ai rienà redire à cette élection si l'évêque en questionest im clerc a)sl(', s'il est bien letl?' et s'il (t te talentde la. paiole. Il convient (lue tout éV(1UO ait cesqualités, et qu'en outre, il soit aussi rigoureux ethabile atlninist,'ateuï. Si donc l'évêque de Sens et

Du I3nEtL, Le Thtrc des an€iqtdts de Paris (1639), P. 52. -Remarquons que cet auteur dédouble également la personne d'Adal-bert, dont il fait d'aliortl le 52° évêque sous le nom d'Adelin, puisle 59° 50U5 celui (l'.11icrt ou Ascelin. ibid., pp. 51-32.

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IT -

1 Id province, jugent qu'onnut jjrucidui ( ail hJlii(.I Lien le-nt à SOfl élection«. VOUS

U[VCZ Co1fl])ter 511F 111011 consenteme nt, quoiquet n 'aie point tte appelé à discuter la valeur (lit

alftlidat. Je ne prétends en aucune manière allert l 'encontre de ce que vous cro yez pouvoir faireI'vant Dieu. .Je souhaite que votre Majesté restepb tIC de santé '. t)

I no autre lettre écrite vers l'an 100, par le«ne prélat, à Fraiicon, récemment élevé an siègeIi. Paris, nous montre sous une autre face l'adini-t istration éphémère dAdalbert. Cette pièce semble.itstifiei le soupoii de simonie dont un historien

;i mémoire .

iitiinl il Francon, évêque de Paris,liilbert, humble prêtre.-

li , h ne sur vous, mon très cher ami, euvoyant déchu à ce point de votre VertU

1assée. Jadis VOUS VOUS plaigniez à moi de ce queVotre prédécesseur avait mi la sacrilège téméritétie donner à des profanes les bénéfices des autels.Et maintenant, vous me conseillez (le faire dot oênie O ciel! O terre! Que dirais-Je' Ou bien,omment trouver des tenues assez énergiquesonr vous bhtmer comme vous le méritez? Maisîf réprime pour le moment l'indignation qui

tlii]) )It. Lit t 'IU1ItI j!tP Je VI li N VIiI' Ilcmi . VIII H

/,. ;..;,.T 1it,,T•t.tIi.

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de mes invectives. 1)aL(1titI(1l11,portez-vous bien

Il nous reste ù sigiialer HILe troisième lettre qw.suppléant iL des (lOciuflents qu'on a probableinciir.fut disparaître , contient des rellseigneme! (tbien précieux sur l'abdication d'Adalbert de Trou-chiennes. Cette pièce curieuse est due à la mênilunule que les précédentes. Elle nous prouve qu'l'évêque de Paris eut à lutter contre l'a.ntipathide. SOfl clergé et (10 SOfl peuple qui lulâmaieuitactes, et (111'Adali)ert fut forcé de céder devantl'orage que ses fautes avaient accumulé surtête. il nous serait difficile pourtant de précicrtoutes les raisons qui amenèrent une décisiuaussi désagréable pour un hommehomme qin, pendant dsi longues années et avec tant d'ardeur, avalbrigué l'épiscopat. Quoi qu'il en soit., Adalbeufprctxta des infirmités graves, et après avoir écritau roi Robert, il alla le trouver enpersonne pourlui faire part de sa résolution. 11 pria le roi de liiiiicnïunei un successeur et lui signala Francon.doyen de l'église (le Paris. ilobert l'autorisa à.renoncer à son siège, et Adalbert repartit pour I.tFlandre. Ce départ eut lieu vers l'an 1020. Fraut-con monta sur le siè ge isepa1 t la Satisfactifflidu clergé et du 1)eLul)le.

MIGNE, O)). cit., Epist. 19' oiut H., p. 22.Duuoss, Hist. eccles. Paris, t. I, p. 633. Cet tutur

malgré toutes ses recherches, il n'a pu rencontrer une seule foie Hnom d'Adall>ert dans tes archives de l'église de Paria. 11 croit qu'aura détruit des documents pour les causes relatées dans les lettres,tp Foll " 'd I1Char(Les.BU(,.1(e. 1J7s(. ' .ur.'sit. l'aIi'4 . tI,

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Cependant Adalbert avait laissé à Paris des amisqui lui restèrent attachés après SOfl abdication. ilsrecueillaient , tous les bruits qui ne manquèrentpas (le circuler dans Paris et les lui signalaient(lails leurs ljttres. Adalbert en conçut un vif chu-grill il regretta même d'avoir renoncé à sa chargeet il mit tout en oeuvre pour la recouvrer. Fulbertde Chartres qui avait dirigé sa conscience, prit la(kiense de son ancien pénitent et fit tous seseflorts pour faire cesser les bruits poitflatteurs quiavaient cours sur son compte. Le charitable pré-lat répondait à ceux qui recherchaient malicieuse-ment, les motifs (le la retraite d'Adalbert, quecelui-ci, habitué à la vie monacale, iiavait pu sefaire à la charge pastorale. Cette parole rapportéeè Adalbert le piqua vivement. Il écrivit à Fulbertune longue lettre pleine de colère et osa mêmeaccuser l'évêque de Chartres et son métropolitainLéothérie de sens, d'avoir révélé le secret de saconfession. Ce trait alla au cur de l'albert quilui répondit par une lettre pleine de fermeté. fi,,lit Francon au courant de cet incident regret-table en lui transcrivant sa réponse à Adalbert

J'ai cru inutile do vous transcrire, polir vousle transmettre, l'interminable radotage de notrevieillard vous en pourrez facilement deviner lesens, si sens il y a, pat' la courte réponse qua jelui ai faite. Voici ce que je lui ai écrit

Fulbert à Albert , son vénérable frère dansle Seigneur et son collègue dans le sacerdoce.

1)di1 pluiurs ((litiinil n' y a (1UP A, preniliic lettre in nomde l'ancien évêque. Comme sou vrai nom n'était que peu connu, des

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A Dieu ne plaise, mon frère, qu'on ajoute foià ce que vous avez écrit, que mon archevêque etmoi , flOUS ayons révélé votr' confession. Quellecalomnie! C'est un affront que vous hous faitesEn écrivant (le pareilles choses, vous vous montrezpeu reconnaissant envers ceux qui vous ont renduservice, et ils n'ont pas mérité l'outrage que VOItsleur infligez. Nous avons publié avec, fidélité, ceque nous savions ou CC que nous espérions debien de vous, et cela pour prouver votre hon-nêteté et confondre ceux-là surtout qui voulaientattribuer votre abdication ?i l 'avarice, à la pusil-laniniité OU à quelque passion inavouable. Si vousnous avez déclaré en confiance des péchés secrets,nous les avons cachés avec soin niais si VOUS flOLISavez confessé (les fautes dont le peuple avaitconnaissance, il flous a été impossible de l'em-pêcher d'en parler.

J'ai vu aussi par votre lettre que vous avezété peiné de ce que j'aie dit que vous aimiez la viedit je no vois pas en quoi cela vous peutporter préjudice. Pourquoi donc vous cii offenser?L'amour de la vie religieuse vous rendrait digueplutôt (u'indigne de lépiscopat que vous redeman-(ICZ, sil n'y avait pas quelque autre obstacle. Y ena-t-il quelqu'un (leole ce genre, et quel est-il Nonsvous croyons assez sagace pour ne pas l'ignorer,si réellement il existe et que vous ne le dissimulezpoint.

auteurs se sont avisés d'in fcrprt.er cetie lettre par Avesgaud, évê-que du Maths a cette époque (MIGNE, Op. cit., p 146). Cette erreur

té corrigée P91. plusieurs écrivains Ilit. litt. ri,, France, t. Vil,p. 269).

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Au reste, si vous voulez intenter un procèspour recouvrer votre siège, je ne vois w à quivous pourriez i.e faire, car J)CI'SOliflC lie vous nchassé; personne na envahi votre charge iiialgrévous. C'est vous-nième ( jui avez spontanenwntiCIIOflCC à lé(iSCOplt, l)O m fl' cause (le nialadii',ainsi que VOUS le disiez. Vous avez, et tous lesavent, renonce à la sollicitude pastorale et à votresiège. Vous avez demandé au roi, de vive voix etPu" écrit, (le nommer à votre 1)laœ Frumcon, alorsdveii de léglise de Paris, ou tout autre ijuil luiplairait (le désigner. 'i1 en est aiiisi, et que. parsuite, Francon vous a été substitue par lélecti( aidit clergé et les suffrages du peuple, avec l'agré-uiei ut du roi cl I 'a .pl)rol )atiull I u pape, et cii suite,par Frirdinatiomi que lui u conLrée le mnétropoli-tain de Semis, qu'avez-vous à y redire? Ou n'a rienfait en cela qui ne soit comifurmuc aux décrets (lesaint (régoire, qui a dit [1 ne faut ni nommer unsucyessculi à un évèqiu quelque malade quil soit,iu moins ( 1 ut1 l ne le demande, mu refuser de rein-J1a(el ccliii qui renonce volontaireuiieiit à SOu

siège.Mais sily avait (IUe1([UuiIitiC chose (liii vous

rendit, indiguic de lepisc()pat , et c'est u VOUS (lele savoir, lit' pas vouuluii' le reconnaître, seraitpour nous chose si grave, qu'à nos yeux VOUS

sciiez incapable de remonter sur votre siège. Ces-se. z doue d 'écouter ceux qui VOLtS inspirent et vouspoussent cessez de fatiguer de vos ennuyeusesmissives les rois et les princes, cessez enfin (leVOUS ingérer pour gouverner encore l'église (le

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Paris. Car, franchement, elle avoue qu'elle neregrette pas de vous avoir perdu, comme eUe neS'est j)S réjouie (lM vous posséder. \otre présencene lui n pas fait fiuire un pas dans la doctrinevotre départ ne lui a causé atteint dommage.Adieu. Pensez à nous. »

Cette réponse si vigoureuse arrêta sans dont(,les efforts d'Adalhert. 11 paraît ne pas avoir sur-vécu longtemps à ses infortunes. Daprès le cartim-mire (le l'église Notre-Daine de Paris, il mourut li24 août, vers l'an 1020'. Soit au contraireindique, sans millésime, le 29 ,janvier. Il est pro-bable qu'il faut placer ce fait à Fan 1021. Adalbert(le Tronchiennes fut inhumé (mus la chapelle (le laVierge, à Saint-Pierre de Gand. Là reposaient déjàflaudoitin le Chauve, Arnoul le Vieux, Lietg;u'desa fille, qui avait épousé Wielunan, comte de Gand,et Malnlde, fimuine (le Baudouin III, soit Cedernier était ni i± à B'rgues-Saint-Wiuoc , le1 janvier 962, au rctnir «1 tue expéditioii contreles Normands, et il avait été inhunié au monastèreSai ut- l3ei'tin.

Les pierres tombales de ces princes subsistèrentiiuu 1566 : elles furent détruites par lesgueux. Les religieux de Mont-lilandin firent gra-ver sur la pierre sépi.uleraie tT'Àtlalhert le souvenirde sa dignité épiscopale, celle de son origine et

C'arteiaire de l'église de LV,- D. de Paris, t. 1V, p. 135 « De domoSante Marie, obieunt Albertus e»iscopus, etc. On lit en note : 24 aoûtvers 1020. La date de l'année 1020 est probable puisque l'annéesuivante 1'rançon, évb1iie de Paris. signe comme tel mie charte (lu]Oi Robert (Hist. (IS Gil,,l5 et de., f» France, t. X, p ' 6(13).

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des bienfaits, dont., à l'exemple des comtes deFlandre, il s'était plu à gratifier leur monastère.C'est ce qui explique le titre du fowlutcur de cettemaison religieuse. Ce monument ne rappelait enaucune manière la dignité de prévôt de r11)fl_

chiennes, à laquelle il doit avoir pleinement re-noncé à la fin de sa vie. On y lisait ces quatredistiques barbares

PAUSAM MEMBIIOJIUM PASTO1U PA1IISIOIWMHOC DAT ADArJJEJITO SI7MMA TRIAS TtMULO.

HUNC SIBI BALDUINUS OENERAIIAT MAIICIIlO J)IVTJS,FILJUSAUNULPIII, FAit I'ATI:E DE I'ABILI.

CUM DAT BIS BINAS FEBEUMI1US HIE KALENDAS,TE1I11EA DEPOSUIT, ('ELICA PIJOMERUIT.

H.&NC T1131 FCNDAVI, TRIAS ALMA, DOMUMQUE DITAVI,QUA P1IECIUM VENIE SUNTO PRECES ANIME.

C'est-à-direL'auguste Trinité donne, dans cette tombe, le

repos aux restes d'Aclalbert, évêqiie de Paris.» Le. pujssat maregrave Baudouin, fils d'Ar-

non], (ligne de son père, lui donna la vie.Le quatrième jour des calendes de février, il

quitta la terre et mérita le ciel.» Trinité sainte, c'est en ton honneur que j'ai

fondé ut enrichi cette demeure, afin quo les prièresqu'on y offre obtiennent le pardon à mon âme.

F. KIECKENS, S. J.

t Cette épitaphe a été reproduite par plusieurs historiens (I'aprèsSANDEEUS land. il1u.t., t. II, Auctat'iuiu cd t. I, p. 30). Nous latranscrivons sur le MS. 16530 de la bibliothèque de BourgogneChrtunn Blandiujease, p. 21. Celle de Sa,iIerns en diffère t>sr lesquelques variantes que voici : 1er •,• 5 pausant pour 1tUSam pus-loris i°" pastori. 31 vers : sic pour sUd. 7° vers: dicari pour ditavi,- Nous respectons l'orthographe tic notre manuscrit.