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N ° 100 4 8 14 18 28 32 36 44 48 54 60 64 68 72 76 88 Document 42 Rubrique 92 3 e millénaire Michael Siciliano Basarab Nicolescu 3 e millénaire Georges Brunon Serge Carfantan Nicole Montinéri & Jean-Pierre Chometon Carolyn Carlson Jean-Marc Mantel René Barbier Alain Kremski José Le Roy Edouard Salim Michael Frère John Martin Sahajananda David Dubois Qu’est-ce qu’un enseignement non-dualiste ? Transmettre : démarche de l’ego ou démarche authentique ? Transmettre par la présence Les références majeures de 3 e millénaire L’expérience vivante de l’art La philosophie comme chemin spirituel Dialogue sur la transmission spirituelle La danse, un état d’être Transmission spirituelle Enseignement, éducation : accompagner La qualité d’être La transmission La transmission dans une voie non-duelle avec Douglas Harding Un enseignement spirituel, le rôle du Maître Pleinement humain, complètement divin La réalité est réalisée La relation au “guru” selon Ramesh Balsekar Rubriques livres Photo de couverture : © Ben Heine 2011 – www.benheine.com Tableau sommaire : © Anne Marchand http://anne.marchand3.free.fr S O M M A I R E L ’ enseignement spirituel Libre recherche et transmission

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N° 100 - Eté 2011 Acheter le numéro en Kiosque Thème : L’enseignement spirituel, Libre recherche et transmission

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Document

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Rubrique

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3e millénaire

Michael Siciliano

Basarab Nicolescu

3e millénaire

Georges Brunon

Serge Carfantan

Nicole Montinéri &Jean-Pierre Chometon

Carolyn Carlson

Jean-Marc Mantel

René Barbier

Alain Kremski

José Le Roy

Edouard Salim Michael

Frère John MartinSahajananda

David Dubois

Qu’est-ce qu’un enseignement non-dualiste ?

Transmettre : démarche de l’ego ou démarche authentique ?

Transmettre par la présence

Les références majeures de 3e millénaire

L’expérience vivante de l’art

La philosophie comme chemin spirituel

Dialogue sur la transmission spirituelle

La danse, un état d’être

Transmission spirituelle

Enseignement, éducation : accompagner

La qualité d’être

La transmission

La transmission dans une voie non-duelle avec Douglas Harding

Un enseignement spirituel, le rôle du Maître

Pleinement humain, complètement divin

La réalité est réalisée

La relation au “guru” selon Ramesh Balsekar

Rubriques livres

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S O M M A I R E

L ’ enseignement spirituel

Libre rechercheet transmission

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L’enseignementspirituel Libre recherche et transmission

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n quelques décennies, un grand nombre d’espritsse seront libérés des religions institutionnelles,malgré le sursaut des intégrismes d’arrière-garde.La rencontre de l’Orient et de l’Occident aura

favorisé la révolution des systèmes de pensées par l’émergen-ce des “approches non-dualistes” qui s’étendent des pratiquesméditatives diverses aux thérapies transpersonnelles…

La “nouvelle spiritualité”, hors des voies tracées par lesdoctrines classiques et les croyances qui en découlent, est néede l’émerveillement, de l’étonnement et du questionnement, àl’instar de la philosophie des origines.

Ce qu’est un véritable enseignement spirituel est devenuet deviendra l’intournable question du siècle qui s’avance…Nous serons de plus en plus nombreux à comprendre l’impor-tance de l’éveil de la conscience au-delà des conditionne-ments, et l’importance de vivre en harmonie avec l’environne-ment dont il faudra coûte que coûte maintenir le bon niveauénergétique.

3e millénaire, votre revue, s’inscrit dans ce courant d’Idéebeaucoup plus vaste en profondeur que celui des courants depensées qu’a connu le XXe siècle – que ce soit l’existentialis-me, le marxisme ou le personnalisme chrétien. Il s’agit en faitd’un courant de conscience dépassant tous les courants de pen-sées et les mouvements philosophiques ou religieux.L’idéologie y est constamment transcendée par ses pionniers del’Éveil et de la “révolution intérieure” qui sont les référencesmajeures de 3e millénaire (à découvrir dans ce numéro).

Nous aborderons, avec ce numéro 100, la transmissionpar-delà le rivage des enseignements spirituels ; 3e millénaire,comme vous l’avez perçue, est en effet, depuis un quart desiècle, au service de cette transmission si importante en cetteépoque de transcendance des valeurs – que beaucoup perçoi-vent comme une perte ou une disparition. La mise à l’épreuvenous concerne tous, puissions-nous, par la connaissance de soivers le Soi, y découvrir notre voie !

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3 E M I L L É N A I R E

Qu’est-ce qu’unenseignement

non-dualiste ?

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JUSQU’AU QUESTIONNEMENT…

n enseignement non-dualiste ne se définit pas parson langage. Ce n’est pas en répétant qu’« il n’ya rien à faire », que « nous sommes déjàéveillés », qu’« il y a ni éveil ni réalisation spiri-tuelle », etc., qu’un enseignement est non-dualis-

te. Un véritable enseignement non-dualiste ne se réduit pas à desformules, des paroles ou des concepts à rebrousse-poil; il nousamène, dans un premier temps, à aborder nos contradictions :nous croyons être prêt à travailler sur nous-même et pourtantnous ne fournissons pas l’énergie suffisante pour cela. En bref,nous désirons l’éveil de la conscience, le « changement créa-teur » évoqué par Krishnamurti [1] et, en même temps, nous enavons peur. Nous voulons voir et ne pas voir; tel est le doublemouvement de la pensée et des désirs qui nous divisent; telleest la condition fragmentée de notre vie intérieure.

Un enseignement non dualiste repose donc sur la compré-hension profonde de notre « multiplicité de “moi” », de ce quiconstitue la dualité; une compréhension vécue qui ne se ramè-ne pas à quelques définitions – nous pourrions l’appeler un sensvécu de l’ambivalence.

Dépourvu de ce sens vécu de notre dualité, nous sommesla proie d’illusions sur nous-même et de toutes sortes de sec-tarismes pseudo-spirituels.

Seulement voilà, c’est pour fuir cette impression d’être divi-sé que nous nous identifions à un point de vue dualiste. Le plussouvent, nous cherchons à revivre ou à réaliser une expérienced’éveil ou de plénitude, par l’adhésion à une pratique dite spiri-tuelle que nous croyons devoir suivre avec une certaine constan-ce… et, dans l’ignorance de nous-même, nous recouvrons alorsce qui est – notre désir et notre peur qui sont les deux faces d’unemême pièce – par des désirs et des peurs de tout acabit.

Comment fairepour sortir de ce dilemme?…Certains diront tout de go qu’il s’agit d’une mauvaise ques-

tion, car il n’y a en effet rien à faire, etc… Notons ici que lesmaîtres à penser se méfient toujours du questionnement qui, fon-damentalement, est autant source de critique que de libération.L’étape du questionnement est pourtant un seuil à ne pas briser,même si cette étape dérange autant le chercheur qui se découvreen tant que chercheur que l’entourage de celui-ci – surtoutlorsque celui-ci est constitué d’un groupe dit spirituel. Reste tou-tefois à devenir un vrai chercheur.

ÊTRE CHERCHEUR VÉRITABLEMENT

Le bouddhisme a une heureuse proposition quant au cheminde l’Éveil. Il indique qu’il y a deux vérités: la vérité des appa-rences, toute relative, et la vérité profonde, ultime ou absolue.L’éveillé, le “bouddha”, perçoit simultanément les deux vérités:il s’éveille alors à l’unité ou, plus exactement, à la non-dualité.Les hommes “endormis” n’en perçoivent qu’une. Ceux qui nevoient que la vérité ultime – les arhas ignorant la vérité desapparences – jouissent de la vacuité, mais oublient l’existence de

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6 - 3E MILLENAIRE

la vérité des apparences [2]. Leur esprit s’est tourné,disons-le sous cette forme, vers le nirvana par oubli dusamsara. Ceux qui ignorent la vérité ultime ou absolue– soit la très grande majorité des individus – croientvoir dans les apparences quelques vérités sur les-quelles appuyer ou justifier leur existence. Ils viventévidemment, eux aussi, dans la dualité d’une existen-ce dépourvue, le plus souvent, de but véritable. Pources derniers, le samsara est un mode de vie dont ilsignorent les fondements. Ils ignorent en effet que lapremière des quatre nobles vérités est que tout estsouffrance, car tout est dualité.

Le chercheur, qui a parcouru un petit bout de che-min, peut se reconnaître à travers ces deux types d’en-dormissements : être pris par les apparences, embar-qués sur les routes du jugement sur soi et de l’opinionsur tout, ou croire, dans un certain état de paix inté-rieure, avoir dépasser le monde de la souffrance. Dansl’un et l’autre cas, nous sommes en situation de duali-té et, par conséquent, de souffrance effective ou laten-te. Il faut bien comprendre que nous nous retrouvonsrégulièrement, quotidiennement, dans ce jeu de la viesamsarique : nous éprouvons de la souffrance (unedouleur, une irritation, une gêne, une anxiété, unmanque – cette gamme d’expérience peut d’ailleursêtre élargie), puis nous “travaillons” à son apaisementou sa résorption, par une technique de détente, derecueillement, de méditation, etc. Nous passons alorsd’un état de samsara à un état de nirvana. L’alternanceest plus ou moins longue et l’état nirvanique est plusou moins durable selon l’énergie investie dans la pra-tique spirituelle sensée nous sauver du samsara “des-tructeur”.

Être chercheur, c’est avoir appris à découvrir cettealternance d’états positifs ou négatifs, bons ou mau-vais, merveilleux ou médiocres. C’est avoir appris à seconnaître dans l’un et l’autre état. C’est avoir com-mencé à comprendre que les états de “sommeil”, depeine, de souffrance, portent en eux le désir des’échapper d’eux-mêmes; et que les états d’éveil, dejoie, de bonheur, portent en eux la crainte de ne pasdurer, la peur de s’éteindre.

Un enseignement non-dualiste met en évidencecette dualité dans son ensemble.

LES PIÈGES DE LA PSEUDO-NON DUALITÉ

De nombreux enseignants, parlant en termes ditsnon-dualistes, écartent la vérité relative ou vérité desapparences. Ils écartent, par exemple, l’idée quel’homme soit “endormi”, totalement conditionné, etque sa vie intérieure et extérieure soit vouée à la méca-nicité. Ils parlent alors d’éveil comme étant notre seulecondition d’existence, ils disent que nous sommes fon-

damentalement libres, et que le temps n’existe pas plusque le passé qui nous conditionne, etc. L’éveil qu’ilsont vécu est devenu un éveil, et la vérité des appa-rences a été totalement écartée de leur conscienceobnubilée par la vacuité ou une quelconque expérien-ce de plénitude.

Faire ou vouloir l’expérience de la plénitude, de lavacuité, du nirvana, résulte d’un manque de maturitéprofonde. Il nous faut comprendre que ce besoin d’ex-périence provient d’une fuite et, par conséquent, nesaurait aboutir à une véritable libération. Mais il nousfaut aussi comprendre que ce besoin d’expérience, cebesoin de fuir, est inhérent à notre fonctionnementpsychologique, parce que psychologiquement noussommes divisés: divisés dans notre façon de percevoirles choses et de percevoir ce qui nous traverse (lesémotions ou les pulsions). Il nous faut comprendre quece que nous appelons percevoir, c’est juger, que ce quenous appelons observer, c’est projeter, et que ce quenous voyons est toujours mêlé de désir ou de crainte.L’observation globale et libératrice passe par laconnaissance de ce qu’elle n’est pas.

LE TERNAIRE AU-DELÀ DE LA DUALITÉ

Suivant l’enseignement présenté par Gurdjieff,l’éveil véritable dépend d’une « troisième force » [3].Dans l’état très ordinaire de conscience, nous sommessoumis à un premier type de force “mécanique”; nousn’avons alors aucune attention, toute notre énergieétant absorbée par “l’extérieur”. Dans ce que nousexplicitions précédemment, cet état correspond ausamsara. Cependant, dans l’état ordinaire nous pou-vons avoir l’impression d’exercer une certaine atten-tion, d’avoir un certain pouvoir sur nous-même, telcelui de changer, de se relaxer, d’être mieux ou d’ac-céder à un état nirvanique. Ce pouvoir, très relatif,dépend d’une « deuxième force ». Si la première estconsidérée comme passive, on dira que la seconde estactive. Mais quelques soient les mots employés, c’esten tout cas soumis à ce couple de « forces méca-niques » que nous vivons.

Dès l’instant où nous percevons ce couple deforces mécaniques une force consciente, ou « forceneutralisante », devient possible. Cette force spirituel-le, neutralisant la dualité du « ça veut et ça ne veutpas », naît dans l’attention globale, honnête, directe…Mais elle ne peut être trouvée par nos fonctions émo-tionnelles et intellectuelles qu’elle transcende. Nousne pouvons que voir le mouvement des forces méca-niques qui nous occupent : là est l’essentiel, car la« troisième force » naît justement du Voir lui-même etne peut être connue. La « force neutralisante » relèvede l’inconnaissable; apprenons donc à voir l’état des

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QU’EST-CE QU’UN ENSEIGNEMENT NON-DUALISTE ? - 7

lieux, c’est-à-dire les mouvements de ces deux forcesmécaniques-psychologiques qui nous divisent. Carc’est ainsi qu’une vision non-duelle devient possible.

LA VISION NON-DUELLE

La vision non-duelle englobe à la fois la véritérelative et la vérité ultime. Ainsi, lorsque je découvrequ’il y a en moi autant le désir de changer que l’iner-tie au changement, je ne sais plus comment faire saufsi, dans un moment de distraction, une tendances’éteint momentanément au profit de l’autre. Le désirde changer peut alors dominer ma tendance à l’inertieet me donner l’illusion de pouvoir évoluer, ou encore,ma tendance à l’inertie peut s’imposer devant le désirde changer intérieurement, j’oublie alors le but de ma“vie intérieure” – m’éveiller – puis j’entre dans unephase de désespoir, un “moi” remplace un autre “moi”lorsque ça passe du “ça veut” au “ça ne veut pas ”. Lavérité des apparences est que ma nature psychologiqueest composée de tendances contradictoires, et que ladivision n’est pas tant entre moi et le monde qu’entremoi et moi – le monde et moi n’étant d’ailleurs passéparé ! Lorsque cette étonnante dualité est perçuetelle qu’elle est, la vérité ultime de la vacuité, de l’im-permanence du moi – au sens bouddhiste –, s’éveille àtravers la vision de la vérité des apparences.

Voir sans projeter, observer sans jugement, sanspenser, c’est observer, percevoir, regarder sans sépara-tion, et c’est une possibilité au-delà de tous les pos-sibles; c’est une impossible possibilité [4] qui ne peutêtre connue tant elle dépasse l’ensemble du connu. Lesmaîtres tantriques tibétains disent que s’éveillerconsiste à voir le nirvana dans le samsara ou encore àvoir que le samsara est le nirvana [5]. Ce qui procèded’une observation dépourvue de tout jugement.Evidemment cette qualité d’observation globale etnon-duelle peut nous sembler impossible; il y a alorsune bonne question à nous porter: puis-je m’observersans aucun jugement? Puis-je observer globalement,de tout mon être, les sens en éveil et l’esprit clair, latotalité de moi-même?

EN CONCLUSION

C’est à chacun de répondre profondément à cettequestion, ou, tout du moins, d’entreprendre l’investi-gation qu’elle suscite.

Quoiqu’il en soit, il est bon de savoir que noussommes constitués de multiples “moi” dont les aspira-tions demeurent contradictoires, ce premier pointappartient à la vérité relative ou vérité des apparences;il est bon également de savoir que la vérité relative etla vérité ultime peuvent être perçues simultanément

dans la mesure où nous apprenions à Voir de tout notreêtre. Cet apprentissage passe par des tentatives mal-adroites, certes, mais inévitables pour s’éveiller ouchanger intérieurement. Pour apprendre à Voir les“moi” motivés autant que les “moi” inertes, il fautbouger et se tromper encore et encore. Il en résulte unsalutaire questionnement sur notre manière de faire oude ne pas faire, et d’observer ce qui est. C’est la voieincontournable dont Krishnamurti fut sûrement lemeilleur représentant contemporain.

Alors, bon vent ami de la vérité!… « Le vent souffle où il veut; tu en entends le bruit,

mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de celui qui naît de l’Esprit. » [6]

NOTES

[1] - Krishnamurti, Le changement créateur, Delachaux et Niestlé,1972.[2] - Lors d’une conférence, le Dalaï-Lama explique que « Même lesgrands Arhats ne peuvent voir en même temps les deux Vérités: la rela-tive et l’ultime. Ou ils sont méditativement absorbés dans la Vacuité etne peuvent pas voir les phénomènes mais n’en “voient” pas la Vacuité,même si auparavant ils l’ont réalisé en méditation. Seul un être arrivé àla Nature de Bouddha peut en même temps voir les deux. »L’enseignement du Dalaï-Lama, Albin Michel, 1976, p. 28.[3] - P. Ouspenski, Fragments d’une enseignement inconnu, Stock, pp.120-123.[4] - Krishnamurti, L’impossible question, Presses du Châtelet, 2010.[5] - Chögyam Trungpa précise que « la sagesse tantrique introduit lenirvana dans le samsara. Cela peut paraître plutôt choquant. Avant d’at-teindre le niveau du Tantra, on essaie d’abandonner le samsara et l’ons’efforce d’atteindre le nirvana. Mais il vient un moment où l’on réali-se la futilité de cet effort, alors on devient complètement un avec le nir-vana. Pour capter réellement l’énergie du nirvana et devenir un avecelle, il faut s’associer avec le monde ordinaire […] C’est la versioncomplètement ordinaire de “la forme est forme, le vide est vide”; c’estce qui est. On ne peut rejeter l’existence physique du monde sous pré-texte qu’elle est mauvaise et associée avec le samsara. On ne peut com-prendre l’essence du nirvana qu’en scrutant l’essence du samsara. Aussile sentier implique-t-il quelque chose de plus qu’un simple dépassementde la dualité, quelque chose de plus qu’une simple compréhension nondualiste. » Pratique de la voie tibétaine, Au-delà du matérialisme spiri-tuel, Seuil, 1976, p. 228.[6] - Évangile de Jean, ch. 3, v. 8.

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