EY - Baromètre 2019 des entreprises en Tunisie...1 Baromètre 2019 des entreprises en Tunisie Le baromètre 2019 révèle deux nouvelles alarmantes : un fléchissement net de la croissance

LES ENTREPRISES TIRENT LA SONNETTE D’ALARME

BAROMÈTRE 2019 DES ENTREPRISES EN TUNISIEMoral, préoccupations et perspectives des dirigeants d’entreprises

Baromètre 2019 des entreprises en Tunisie2

Remerciements

La présente publication est la 6ème édition du baromètre des entreprises en Tunisie, élaboré par EY Tunisie.Le Baromètre EY donne un éclairage objectif et professionnel sur le moral, les préoccupations et les perspectives des entreprises implantées en Tunisie. A cette occasion, nous exprimons toute notre gratitude aux dirigeants répondants, ainsi qu’à Hichem Elloumi, Tarak Chérif, Hatem Meziou, Nabhan Bouchaala et Ahmed Boujbel, qui ont donné de leur temps pour partager leurs points de vue sur les divers sujets touchant les entreprises et l’environnement des affaires en Tunisie, Nous remercions également l’équipe qui a contribué à la réalisation de ce travail : Anis Laâdhar et Faez Choyakh, Sihem Souid, Ameni Hileli, Fatma Ezzahra Hafdhi, Sarra Farhat, Yasmine Hafsia et Imen Hbaieb.

Baromètre 2018des entreprises enTunisieMoral, préoccupationset perspectives des dirigeants d’entreprises

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Cette publication présente une synthèsed’éléments dont la forme résumée a valeurd’information générale. Elle n’a pas vocation à sesubstituer à une recherche approfondie ou aujugement d’un professionnel. Ni EY Tunisie, niaucun autre membre de l’organisation mondiale EYne pourra être tenu pour responsable d’undommage occasionné à quiconque aurait agi ous’en serait abstenu en fonction de son contenu.

SommaireEdito 1

Conjoncture (Situation politique, économique et sociale) 5

Executive Summary 3

Situation interne des entreprises 11 et perspectives commerciales

a. Situation et perspectives commerciales 12

b. Situation interne liée aux processus opérationnels (SC, RH et trésorerie) 15

c. Stratégie d’investissement et création d’emploi 18

Succession et transmission d’entreprise 19

Méthodologie 25


Le baromètre 2019 révèle deux nouvelles alarmantes : un fléchissement net de la croissance des entreprises, d’un côté, et la capacité de leur résilience qui a pris un sacré coup, de l’autre, le tout en l’espace d’une seule année. Nos entreprises, après avoir résisté pendant plusieurs années aux effets pervers d’une conjoncture résolument défavorable, commencent visiblement à lâcher. Seules les entreprises à forte vocation exportatrice, les entreprises des TIC et les équipementiers automobiles notamment, tirent leur épingle du jeu.

Ce sont deux signaux d’alerte sérieux qui impliquent, plus que jamais, des actions conséquentes de la part des pouvoirs publics : simplification effective de la vie aux entreprises, incitations fortes à l’investissement et « amortissement » du choc des surcoûts de financement tant de l’investissement que de l’exploitation.

L’entreprise doit bien sûr nourrir l’espoir d’un retour de conjoncture favorable, mais ne doit pas en revanche l’attendre pour agir. Elle se doit, au contraire, d’engager les transformations nécessaires pour maintenir et consolider son positionnement dans une économie globalisée et largement utilisatrice de technologie. Je vois quatre axes prioritaires pour cette transformation: l’innovation technologique, l’internationalisation, la réingénierie des politiques RH et la gouvernance/ transmission. C’est la feuille de route des entreprises gagnantes de la prochaine décennie.

ÉDITO

Noureddine HAJJI Associé Directeur Général EY Tunisie

2

Les entreprises tunisiennes sont-elles condamnées à vivre dans un environnement marqué par la cécité des différentes parties prenantes, parmi lesquelles les pouvoirs publics et les organisations syndicales ?

Au fur et à mesure de la publication des baromètres EY successifs, le même message à double détente est délivré par nos entreprises : nous résistons et envisageons de poursuivre notre développement ; l’environnement général se dégrade et compromet notre survie. Mais la première partie de ce message s’atténue d’année en année, alors que la seconde se transforme en véritable cri d’alarme.

Or, l’environnement d’affaires mondial est trop difficile, trop concurrentiel, trop hostile pour que nos entreprises tunisiennes puissent connaitre croissance et pérennité tout en évoluant dans un cadre fait de tracasseries administratives, tensions sociales, instabilité de change, pression fiscale, …

Puisse le baromètre EY contribuer à faire entendre le signal d’alarme activé par les entreprises.

Sami ZAOUI Associé Consulting EY Tunisie


EXECUTIVE SUMMARY

4

Lors de la première édition du baromètre de l’entreprise publiée en 2011, 100% des dirigeants interrogés ont estimé que le retour à la normale se ferait en moins de deux années, 70% ont même anticipé un rétablissement en seulement une année. Sept années plus tard, l’édition 2019 montre à quel point les entreprises tunisiennes se sont installées dans une situation de précarité généralisée avec 58% des répondants qui estiment que leurs activités seront menacées dans les deux ans qui suivent alors qu’ils n’étaient que 25% en 2015. Ce chiffre est de 68% pour les petites entreprises.

C’est un véritable signal d’alarme qui est lancé et le message est clair : après une longue période d’instabilité politique et sociale d’un côté et de conjoncture économique défavorable de l’autre, la capacité de résilience de l’entreprise tunisienne est sérieusement entamée. Ceci se reflète dans le moral et les anticipations des chefs d’entreprises dont 51% s’attendent à une détérioration de la situation politique et 56% à une détérioration de la situation économique en 2019.

Ces anticipations négatives de la conjoncture impactent naturellement leurs stratégies d’investissement et de développement avec seulement 35% des répondants qui déclarent une intention d’augmenter leurs investissements en 2019, alors qu’ils étaient 48% l’année précédente. Et après plusieurs années où la quasi-totalité des répondants déclaraient des initiatives internes et/ou externes de développement, cette année 29% d’entre eux ne prévoient aucune initiative pour 2019.

Toutefois dans ce contexte difficile, les secteurs des TICs et de l’industrie automobile affichent une dynamique positive. 59% des dirigeants d’entreprises du secteur TIC et 48% des dirigeants d’entreprises de l’industrie automobile prévoient l’amélioration de leur chiffre d’affaires et ils sont aussi 48% à prévoir d’augmenter leurs investissements en 2019 pour les deux secteurs. Cette dynamique positive se reflète plus généralement pour les entreprises exportatrices dans le panel EY qui sont 58% à voir leurs liquidités augmenter entre 2017 et 2018, la dépréciation du dinar jouant en leur faveur.

Enfin et après le focus sur la transformation digitale lors du baromètre de l’année dernière, nous avons cette année adressé la thématique de la succession et de la transmission dans les entreprises familiales, une phase critique dans la vie de l’entreprise à fortiori dans le contexte actuel. Pourtant, 47% des chefs d’entreprises familiales n’ont jamais ou vaguement évoqué un plan de succession. Ce chiffre est de seulement 21% pour les grandes entreprises familiales dont l’effectif est supérieur à 200 employés, témoignant de leur forte conscience de l’importance de l’enjeu. A juste titre, car selon les études internationales, jusqu’à 97% des entreprises familiales qui n’ont pas défini de politique de succession ne survivent pas au-delà de la 3ème génération. Quel schéma et quel projet d’intégration de la prochaine génération? À quel niveau managérial et surtout combien d’entre eux comptent rejoindre l’entreprise familiale ? Notre baromètre vous apporte des éléments d’éclairage.

Executive Summary


CONJONCTURE (SITUATION POLITIQUE, ÉCONOMIQUE ET SOCIALE)

6

Pour l’année 2018, 93% des chefs d’entreprises estiment que la situation politique de la Tunisie est mauvaise. Ils n’étaient que 88% à le penser pour l’année 2017 et 85% pour 2015. Ceci est expliqué en partie, par la dislocation de la coalition au pouvoir et aux difficultés auxquelles font face les pouvoirs publics pour mettre sur pied les principales réformes économiques.

A la veille des échéances électorales, les dirigeants d’entreprises ne s’attendent toujours pas à une amélioration de la situation politique du pays. Ils sont 51% à anticiper une détérioration pour l’année à venir alors qu’ils n’étaient que 48% en 2017.

« Il est légitime de faire de grandes réformes et de prendre des décisions courageuses telles que l’amélioration de la performance du système éducatif et de la formation professionnelle ainsi que la correction des salaires. Ces réformes peuvent impacter considérablement le climat des affaires »

Comment évaluez-vous la situation politique en Tunisie durant 2018 ?

Selon vous, comment va évoluer la situation politique en Tunisie, au cours de l’année 2019 ?

Mauvaise

Plutôt mauvaise

Plutôt bonne

Bonne

58%

35%

50%

42%

6%

11%

12%

1%

1%

3%

38%

43%

Tarak Cherif Président de la CONECT

POINT DE VUE

2018 2017 2015

Se dégrader fortement

Se dégrader légèrement

Rester inchangée

S’améliorer légèrement

S’améliorer fortement

19%

32%

37%

30%

32%

33%

29%

16%

18%

30%

1%

1%

1%

11%

10%

2018 2017 2015

1.

2.

Conjoncture (Situation politique, économique et sociale)


89% des dirigeants d’entreprise font une évaluation négative de la conjoncture économique et sociale durant l’année 2018. Ils étaient 91% à faire ce même constat pour l’année 2017. Une légère amélioration qui s’explique par l’augmentation du taux de croissance du PIB qui est passé à 2,6% en 2018 contre 2% en 2017.

Toutefois le degré très élevé d’insatisfaction quant à la situation économique et sociale s’explique par le niveau alarmant des principaux agrégats macroéconomiques. Depuis 2016 le taux d’inflation a presque doublé passant de 4,2%1 à 7,5%1 en 2018 augmentant la pression des revendications sociales à cause de la détérioration du pouvoir d’achat.

Les projections sur l’évolution de la situation économique et sociale du pays sont fortement similaires à l’évolution de la situation politique ; d’ailleurs 56% des dirigeants d’entreprises pensent que la situation économique va se dégrader au cours de l’année 2019.

Les projections économiques des institutions financières internationales pour l’année 2019, montrent une légère amélioration sans changement majeur de la situation : le FMI prévoit une croissance à 2,7% du PIB pour 2019 après 2,6% en 2018.

Mauvaise

Plutôt mauvaise

Plutôt bonne

Bonne

44%

45%

52%

51%

10%

9%

9%

1%

0%

1%

39%

39%

2018 2017 2015

1 Source : Fonds Monétaire International



Rester inchangée



21%

35%

41%

33%

27%

23%

20%

17%

22%

30%

0%

1%

1%

13%

16%

2018 2017 2015

Comment évaluez-vous la situation économique et sociale en Tunisie durant 2018 ?

Selon vous, comment va évoluer la situation économique et sociale en Tunisie au cours de l’année 2019 ?

3.

4.

8

2 Source : L’Institut National de la Statistique

Malgré la progression de 8 places réalisée dans le classement Doing Business 2019 faisant passer la Tunisie de la 88ème à la 80ème place, uniquement 20% des répondants envisagent une amélioration du climat d’investissement en Tunisie courant l’année 2019. Ce résultat corrobore la stagnation de la part des investissements dans le PIB de l’ordre de 18%2 en 2017 et 2018 alors qu’elle était de 24,6% en 2010.

Comment envisagez-vous l’évolution du climat d’investissement en Tunisie courant 2019 ?5.



Rester inchangée



12%

28%

24%

25%

40%

29%

31%

19%

30%

30%

1%

1%

1%

16%

13%

2018 2017 2015



3 Source : Banque Centrale de Tunisie 4 Source : Fonds Monétaire International5 Source : Ministère des finances

Quelles sont vos préoccupations majeures actuelles ?6.

« Ce qui a changé dans les préoccupations majeures des chefs d’entreprises, c’est l’intensité de la problématique du glissement du dinar et l’entrée de l’inflation dans le top 5. En revanche, la problématique de la pression fiscale quitte pour la première fois le top 5 des préoccupations majeures »

Noureddine Hajji Associé Directeur Général

EY Tunisie

POINT DE VUE

Dégradation de la situation économique en Tunisie 69%

Dégradation des taux de change 65%

Situation sociale / pression des organisations syndicales 60%

Tendance inflationniste 53%

Qualité de service de l’administration publique 44%

TOP 5 des réponses pour l’année 2018

5

Parmi le TOP 5 des préoccupations majeures des chefs d’entreprises, on retrouve 4 parmi celles identifiées l’année précédente : la dégradation de la situation économique en Tunisie, la dévaluation du dinar, la qualité de service des administrations tunisiennes et la pression des organisations syndicales.

Ces préoccupations sont expliquées par le contexte difficile par lequel passe la Tunisie post-révolution. En effet le dinar a perdu 15%3 de sa valeur face à l’euro durant les 12 derniers mois, le déficit de la balance commerciale continue à augmenter pour atteindre fin 2018 194 Mds DT, et rajouter à cela la dette publique qui a grimpé à des niveaux historiquement élevés pour s’établir à 73 %5 du PIB.

La tendance inflationniste entre pour la première fois dans le top 5 des préoccupations vécues par les chefs d’entreprises. Rappelons que le taux d’inflation a atteint 7,5% en 2018.

Réciproquement, la problématique de la pression fiscale quitte le top 5 et se place dans la 6ème position. Ceci s’explique par les nouvelles dispositions de la loi de finances 2019 qui n’a pas reconduit la contribution conjoncturelle de 2018. Seuls les établissements financiers et les compagnies d’assurance continuent à être redevables de la contribution conjoncturelle.

Le Top 5 diffère chez les petites et moyennes entreprises. En effet la dégradation du taux de change arrive en première position chez les petites entreprises à hauteur de 70% et la préoccupation pour la situation sociale/pression syndicale est moindre (49% en 5ème position) chez les moyennes entreprises.

10

Moins de 2 ans

Plus de 2 ans

Activité non menacée

58%

35%

50%

42%

6%

11%

12%

38%

43%

58% des chefs d’entreprises estiment que leurs activités seraient menacées dans les deux ans qui suivent alors qu’ils n’étaient que 25% en 2015. Cette forte évolution sur seulement 36 mois est un véritable signal d’alarme quant à la situation des entreprises en Tunisie et leur capacité à faire face à une situation économique difficile.

Cette crainte est d’autant plus ressentie par les petites entreprises qui sont 68% à déclarer cette menace sur leurs activités durant les deux prochaines années.

Le niveau de la menace sur la continuité des entreprises tunisiennes est tel qu’il justifie la mise en œuvre de politiques publiques directes ciblant la compétitivité et l’assainissement de la situation financière des acteurs économiques en plus des réformes visant l’amélioration générale du climat des affaires. C’est le cas de la mise en place du fonds de restructuration des PME6 créé par la loi de Finances 2018.

Si la conjoncture devait rester ce qu’elle est, voire se dégrader, au bout de combien de temps votre activité serait-elle menacée ?7.

6 Le fonds de restructuration des PME a pour but d’apporter aux entreprises en difficulté un soutien effectif de restructuration et de recapitalisation, à travers une ligne de dotation sous forme de prêt participatif personnel sans intérêt ou marge bénéficiaire sur une durée maximale de sept ans dont une année de grâce, dédié exclusivement à l’augmentation du capital.


2018 2017 2015

Moins de 2 ans

Plus de 2 ans

Activité non menacée

58%

25%

36%

45%

17%

24%

30%

40%

25%

2018 2017 2015


SITUATION INTERNE DES ENTREPRISES ET PERSPECTIVESCOMMERCIALES

12Situation interne des entreprises et perspectives commerciales

La détérioration de la conjoncture économique et politique du pays est reflétée dans les réponses des dirigeants d’entreprises concernant l’évolution de leur activité. 35% seulement déclarent une croissance du chiffre d’affaires en 2018 contre 60% en 2017.

L’analyse des réponses par secteur a montré que le secteur des TIC est l’un des secteurs les moins touchés : ce secteur connait une meilleure évolution en termes de chiffre d’affaires, 42% des entreprises déclarent une amélioration de leur activité et 54% affirment qu’elle est restée stable entre 2017 et 2018.

« La réponse des dirigeants fait apparaître un contraste, entre d’un côté une évaluation négative de la conjoncture de 2018 pour 89% d’entre eux et de l’autre une stabilité ou amélioration de leur activité (chiffre d’affaires) à hauteur de 77% ; ceci peut s’expliquer par les initiatives de transformation mises en œuvre ces dernières années… »

Comment qualifiez-vous l’évolution de votre activité (évolution du chiffre d’affaires) en 2018 par rapport à 2017 ?

Mounir Ghazali Associé EY Consulting

POINT DE VUE

En forte amélioration

En amélioration

Stable

En baisse

En forte baisse

28%

43%

40%

42%

25%

23%

21%

2%

4%

10%

11%

13%

7%

17%

14%

2018 2017 2015

1.

Situation interne liée aux perspectives commercialesa


Les prévisions des dirigeants d’entreprises sur l’évolution de leur activité sont assez optimistes, 43% prévoient une amélioration de leur chiffre d’affaires et 43% prévoient sa stabilité.

Le secteur des TIC se démarque encore une fois, avec 59% des dirigeants qui prévoient l’amélioration de leur chiffre d’affaires, suivi du secteur automobile avec 48%.

Ces deux secteurs étant essentiellement exportateurs vers l’Europe bénéficient en principe d’un effet de change positif sur leur chiffre d’affaires. Toutefois le risque de l’affaissement de la dynamique économique en Europe en 2019 est réel avec une projection de seulement 1,6%6 de croissance contre 1,9%7 en 2018.

Comment prévoyez-vous l’évolution de votre activité pour l’année 2019 ?2.

« Depuis 2016, nous avons défini une stratégie pour le secteur de l’industrie automobile et nous avons avancé sur un pacte public /privé pour la compétitivité qui définira notre feuille de route. »

Nabhan Bouchaala Président de Tunisian

Automotive Association

POINT DE VUE


En amélioration

Stable

En baisse

En forte baisse

37%

54%

55%

43%

29%

24%

14%

0%

0%

1%

5%

7%

6%

12%

13%

2018 2017 2015

7 Source : Banque Mondiale

14

Pour l’année 2019 le Top 3 des éléments influents sur le développement de l’activité des entreprises, est le même que lors du Baromètre 2018 : l’évolution de la conjoncture économique sociale, de l’évolution de la situation politique et du cadre d’investissement en Tunisie.

Ces éléments ne sont pas perçus avec le même niveau de priorité selon la taille de l’entreprise : 93% des grandes entreprises estiment que l’évolution du cadre d’investissement est parmi les éléments les plus influents contre environ 32% pour les petites et moyennes entreprises.

Ce qui change pour cette édition, c’est la sortie de l’évolution de la situation sécuritaire du top 5 des éléments influents sur l’activité des entreprises contrairement aux années précédentes (2017 et 2015).

Parmi les éléments suivants lesquels auront le plus d’influence (positive ou négative) sur l’évolution de votre activité pour 2019 ?

3.

Evolution de la conjoncture économique et sociale en Tunisie 76%

Evolution de la situation politique en Tunisie 52%

Evolution du cadre d’investissement (code de l’investissement en Tunisie, réforme fiscale, loi Partenariats Public, Privés..) 37%


3

Situation interne des entreprises et perspectives commerciales


En 2018, 37% seulement des dirigeants d’entreprises estiment que leur processus Supply Chain est en amélioration contre 53% en 2017. En revanche, 43% considèrent qu’il demeure stable durant 2018 et 20% estiment qu’il s’est détérioré.

Cependant 20% des dirigeants d’entreprises estiment que leur processus Supply Chain a connu une détérioration contre seulement 8% en 2017. Cette régression est principalement due aux difficultés que vit le port de Rades depuis quelques années, en effet il fonctionne aujourd’hui avec une moyenne de 9 conteneurs par heure (décembre 2018) contre 27 conteneurs par heure en 2014 .

De plus, en arrivant à Rades les navires doivent attendre jusqu’ à 2 semaines avant de pouvoir accoster au quai. Ces retards ont des répercussions sur les coûts, notamment en termes de frais supplémentaires de stationnement et de gardiennage et d’éventuelles pénalités de retard qui sont supportées par les entreprises8.

Par rapport à 2017, quelle tendance ont connu vos processus d’approvisionnement/production/distribution durant 2018 ?

Forte amélioration

Amélioration

Stable

Régression

Forte Régression

31%

44%

47%

43%

39%

36%

18%

2%

1%

2%

7%

11%

6%

9%

4%

2018 2017 2015

1.

8 Source : Office de la Marine Marchande et des Ports

Situation interne liée aux processus opérationnels (Supply Chain, Trésorerie et RH)b

16

Forte amélioration

Forte amélioration

Amélioration

Amélioration

Stable

Stable

Régression

Régression

Forte Régression

Forte Régression

28%

23%

38%

38%

35%

34%

32%

50%

32%

45%

31%

40%

31%

22%

7%

3%

6%

3%

7%

2%

20%

12%

21%

14%

4%

4%

2%

2%

6%

10%

2018

2018

2017

2017

2015

2015

► En termes de liquidité, 30% des chefs d’entreprises perçoivent une amélioration en 2018 contre 42% en 2017, tandis que 38% des dirigeants estiment que cette activité est en déclin en 2018 contre 26% seulement en 2017.

► Les entreprises en difficultés de liquidité ont été affectées par la situation du marché monétaire et son impact sur l’accès au financement. De plus, l’augmentation du taux directeur a accru le coût de financement pour les entreprises tunisiennes.

► 58% des entreprises exportatrices ont vu leurs liquidités augmenter entre 2017 et 2018, Ceci peut être expliqué par la nature de leurs activités destinées à l’export et par la dévaluation du dinar jouant en leur faveur.

► ►En ce qui concerne la gestion des ressources humaines, 25% des dirigeants en 2018 considèrent que cette activité est en amélioration contre 42% en 2017 ; tandis que 25% estiment que la gestion des ressources humaines est en déclin en 2018 contre seulement 15% en 2017. La pression des revendications sociales qui s’accentuent de nouveau suite à la détérioration du pouvoir d’achat est un élément d’explication.

► ►Les observations par secteur montrent que le secteur des TIC est le secteur le plus touché par la régression de la gestion des ressources humaines. 28% des dirigeants de ce secteur ont fait état d’une régression en la matière. Ceci peut s’expliquer par le phénomène de départ des compétences provoqué par l’appel d’air créé par le dispositif « passeport talents » et la forte demande émanant du marché européen qui connait une dynamique amenée par les grands projets de transformation digitale notamment dans le secteur public et le secteur financier.

Par rapport à 2017, quelle tendance ont connu vos liquidités durant 2018 ?

En matière de gestion des ressources humaines, comment évaluez-vous l’année 2017 par rapport à 2018 ?

2.

3.



Pour l’année 2019, les chefs d’entreprises affichent leur pessimisme : uniquement 40% des dirigeants d’entreprises projettent une amélioration de leur situation interne contre 60% en 2017. De plus, 12% estiment que cette situation se dégradera contre seulement 5% en 2017.

► Néanmoins, 53% des dirigeants opérant dans le secteur automobile voient que leur situation interne va s’améliorer au cours de l’année 2019, c’est le secteur le plus optimiste quant à l’amélioration de la situation interne de ses entreprises.

► Le Top 3 des actions d’amélioration de la performance se maintient entre 2017 et 2018. Il s’agit de la revue de la stratégie, réorganisation au niveau des ressources humaines et l’optimisation des processus.

► Des actions d’amélioration telles que la transformation digitale, excellence opérationnelle ou efficacité commerciale ne semblent pas être plébiscitées par les chefs d’entreprises.

Quelle tendance prévoyez-vous pour votre situation interne au cours de l’année 2019 ?

Quelles actions avez-vous prévu (ou pas) pour améliorer la performance de votre entreprise ?

4.

5.


En amélioration

Stable

En baisse

En forte baisse

36%

55%

50%

48%

36%

41%

11%

1%

0%

0%

4%

5%

4%

5%

4%

2018 2017 2015

Revue de stratégie (Marketing, commerciale) 53%

Réorganisation au niveau des ressources humaines 43%

Optimisation des processus (Approvisionnement, production, distribution) 42%


3

18

► Les dirigeants d’entreprises sont en ligne avec leurs perspectives pessimistes par rapport aux projections futures de leur activité et montrent une attitude vigilante : uniquement 35% des répondants déclarent une intention d’augmenter leurs investissements pour 2019 contre 48% pour l’année précédente.

► L’analyse sectorielle montre que 48% des dirigeants d’entreprises du secteur des TIC prévoient d’augmenter leurs investissements en 2018, contre 30% seulement pour l’industrie.

► Le partenariat avec d’autres entreprises / institutions est la modalité la plus retenue par les dirigeants d’entreprises, en termes d’évolution selon le contexte actuel. Ce choix se maintient depuis 2015.

On constate une plus grande aversion au risque. En effet 29% des répondants n’envisagent aucune évolution pour 2019. De plus, les intentions de diversification ont diminué de 17% entre 2017 et 2018.

Quelle est votre intention d’investissement en Tunisie au cours de l’année 2019 ?

Tenant compte du contexte actuel, quel type d’évolution (ou pas) prévoyez-vous pour l’avenir (2019) ?

Augmenter

Diversification versde nouveaux

secteurs

Maintenir

Partenariat avec d‘autres

entreprises / institutions

Réduire

Acquisition d‘autres

entreprises

Désinvestissement

Aucune évolution

48%

41%

41%

48%

44%

41%

17%

11%

7%

29%

14%

18%

2%

21%

8%

30%

3%

10%

35%

28%

45%

45%

48%

33%

2018 2017 2015

2018 2017 2015

1.

2.

Stratégie d’investissement et création d’emploisc



SUCCESSION ET TRANSMISSION D’ENTREPRISE

20

« Ce qui est très important au niveau de la succession de la nouvelle génération c’est la transmission de l’ADN des valeurs du groupe, c’est ce qui va permettre la croissance et la pérennité de l’entreprise familiale »

Hichem Elloumi PDG COFICAB

POINT DE VUE

37%

10%

16%

13%

16%

8%

Votre entreprise a-t-elle défini un processus et des modalités de succession ?1.

Un plan de succession a été vaguement évoqué

Un plan de succession est évoquéde manière répétée sans être encore structuré

Le processus et les modalités de transmission /succession de l‘entreprise/groupe sont concrètement définis

Le plan de transmission est en cours de mise en oeuvre

Le plan de transmission est déjà achevé

Un plan de succession n‘a jamais été évoqué

► 47% des chefs d’entreprises familiales n’ont jamais ou vaguement évoqué un plan de succession, ce chiffre est de seulement 21% pour les grandes entreprises familiales dont l’effectif est supérieur à 200 employés.

« Qui dit bien traiter la problématique de la succession, dit assurer la pérennité et la performance de l’entreprise familiale pour le bénéfice de toutes les parties prenantes »

Sami Zaoui Associé EY Consulting

POINT DE VUE

Succession et transmission d’entreprise


Quel scénario d’évolution envisagez-vous pour votre entreprise ?2.

22%

19%

17%

13%

36%

Changement de structure juridique, de gouvernance et de modèle opérationnel, mais maintien de la majorité

capitalistique de la famille

Cession capitalistique de la part de la famille via un fonds d‘investissement, partenaire stratégique ou en bourse

Rachat par des tierces personnes physiques ou morales

Je ne sais pas

Transmission intergénérationnelle :Reprise capitalistique et managériale dans le cadre famillale

► ►Parmi les répondants éligibles à la problématique de la succession, on note que 36% ne savent pas encore quel scénario choisir pour la succession, 22% optent pour la transmission intergénérationnelle avec une reprise capitalistique et managériale dans le cadre familial, 19% préfèrent changer de structure

juridique, de gouvernance et de modèle opérationnel, mais avec un maintien de la majorité capitalistique de la famille, 17% optent pour la cession capitalistique via un fonds d’investissement ou une introduction en bourse et 13% optent pour le rachat par des tierces personnes physiques ou morales.

« Il y a eu sur la place une multitude d’opérations de succession ratées par manque de préparation »

Anis Laâdhar Associé Transaction Advisory Services

POINT DE VUE

22

► 97% des entreprises familiales qui n’ont pas défini de politique de succession ne survivent pas au-delà de la 3e génération. Le sujet devrait donc régulièrement figurer à l’ordre du jour des conseils d’administration. Pourtant, il est souvent délaissé par un grand nombre d’entreprises familiales.

► A l’opposé de notre panel d’entreprises familiales en Tunisie, les répondants de notre enquête mondiale

ont clairement identifié et désigné les personnes en charge de la succession. Ce choix implique qu’ils aient anticipé en amont les processus à mettre en place pour assurer une transition de gouvernance fluide.

► Ces derniers9 ont accordé la responsabilité principale de la planification de la succession au :

«Face à la complexité du système fiscal tunisien, la prise en compte de ce paramètre dans toute transmission ou succession devient décisive»

Faez Choyakh Associé TAX

POINT DE VUE Il est capital de considérer la succession non comme une fin, mais comme un processus qui devrait permettre de :

définir l’agenda et la liste de candidats éligibles à la succession ;

créer un plan de succession d’urgence ;

préparer les actionnaires à la succession ;

mettre en place des mesures nécessaires pour préparer l’entreprise à accueillir un nouveau successeur (investissements, développement du top management, etc.) ;

inspirer loyauté et engagement aux talents internes, pour prévenir leur attrition au moment de la succession ;

établir un plan de départ pour l’actuel PDG ;

nouer des liens entre le successeur, la famille dirigeante et l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise.


44% 23% 11%

Conseil d’administrationPropriétaire /

Conseil de famille

Directeur général

9 Sources : John L. Ward, Gardons l’entreprise familiale : comment concevoir la continuité de la croissance, la rentabilité et la direction familiale ; Staying power: how do family businesses create lasting success? EY 2017


A quel âge ?

► 45% des membres de la nouvelle génération ont intégré l’entreprise familiale entre 25 et 30 ans

Prendre le temps de préparer la génération suivante à la gouvernance de l’entreprise est vital pour assurer une succession fluide. Les jeunes générations ont en effet besoin de comprendre les spécificités des entreprises familiales et de commencer le plus tôt possible à développer des compétences adaptées, une appétence pour la gouvernance et une connexion particulière avec cette typologie d’entreprise.

Quel est leur niveau managérial ?

Concernant les membres de la prochaine génération 47% comptent rejoindre l’entreprise familiale avec des niveaux managériaux répartis comme suit : 44% au sein de la direction générale, 43% en tant que cadres et 13% dans la position de N-1

Les membres de la prochaine génération familiale ont-t-ils intégré l’entreprise ?3.

23-25 ans

Direction Générale

25-20 ans

N-1

30-40 ans

Cadre

>40 ans

45%

45%

28%

28%

7%

20%

20%

« Un des plus grands défis lors de la succession est l’instauration d’un style de management différent de celui de la précédente génération »

Ahmed Boujbel Directeur Général VACPA

POINT DE VUE

23-25 ans


25-30 ans

N-1

30-40 ans

Cadre

>40 ans

45%

13%

28%

43%

7%

20%

44%

23-25 ans


25-30 ans

N-1

30-40 ans

Cadre

>40 ans

45%

13%

28%

43%

7%

20%

44%

24

Quel statut ont-ils aujourd’hui ?

► ►32% des membres de la prochaine génération qui n’ont pas intégré leurs entreprises familiales sont aujourd’hui des employés, 18% des entrepreneurs ou des créateurs et 32% des étudiants.

Comptent-ils intégrer l’entreprise familiale ?

► ►►53% des membres de la prochaine génération des entreprises familiales sondées ne comptent pas intégrer l’entreprise familiale.

Employés

Oui

Entrepreneur/créateur

Non

Etudiants

Autre

18%

53%

32%

18%

32%

47%

« Pour réussir la transmission à la 3ème génération, il faut une solidarité familiale sans faille et l’adhésion à un système commun de valeurs : travail, mérite et excellence » Hatem Meziou

Directeur Général SATEM

POINT DE VUE Pour bien préparer la génération future à la gouvernance, il est nécessaire de commencer par :

► favoriser les rencontres informelles avec les personnes qui travaillent dans l’entreprise et des transferts d’informations sur leurs activités ;

► encourager la participation à des forums professionnels et à des rencontres avec des entreprises comparables situées dans des marchés où la société n’opère pas ou avec des entreprises présentes dans la chaîne de valeur de l’entreprise, l’abonnement à des magazines sectoriels et des alertes en ligne ;

► faciliter les rencontres avec d’autres entreprises familiales, dans le cadre de l’université ou d’événements de networking ;

► acculturer à la conduite du business ;

► les inviter à prendre part aux réunions et conseils familiaux, ainsi qu’aux conseils d’administration.



MÉTHODOLOGIE

26

Répartition des entreprises par chiffre d’affaires en millions de dinars

Réparation des entreprises selon leur effectif

Types de sociétés

Répartition sectorielle

<50 Peitesentreprises

<50

Moyennesentreprises[Entre 50 et

200]

Grandeentreprises

[> 200]

[50, 100] [100, 500] >50

61%

36%

11%

29%

21%

35%

7%

Méthodologie

ServicesTunisienne à participation étrangère

14%

Industrie Automobile

13%

Production industrielle100% tunisienne

TIC100% étrangère

Services financiers

7%

Commerce

33%58%

25%24%

8%18%

Pour le Baromètre 2019, EY a interrogé des chefs et hauts cadres d’entreprises. Au total, l’enquête a touché 264 entreprises représentant 151 000 employés et un chiffre d’affaires global avoisinant les 31 Milliards de Dinars.

Le baromètre s’articule autour d’une triple analyse :

D’abord, la perception de la conjoncture et ses perspectives d’évolution ainsi que les attentes pour améliorer le climat des affaires ;

Ensuite, une évaluation de la situation interne des entreprises, qui se réfère à l’année 2018, sous différents angles (volume d’affaires, supply chain, trésorerie, climat social, investissement, etc…) et des perspectives de leur évolution au cours de l’année 2019;

Enfin, une partie traitant sur la succession et transmission d’entreprise, étant donnée la forte représentativité des entreprises familiales dans le tissu entrepreneurial tunisien.

<50 Peitesentreprises

<50

Moyennesentreprises[Entre 50 et

200]

Grandesentreprises

[> 200]

[50, 100] [100, 500] >500

61%

36%

11%

29%

21%

35%

7%

Présentation EY TunisieAvec près de 300 professionnels en Tunisie, EY occupe une place de premier plan sur le marché et agit en tant qu’acteur majeur du développement économique.

Des équipes pluridisciplinaires et internationalesEY rassemble des professionnels de l’audit, du Conseil en Management, des transactions, de la fiscalité et du Droit, pour proposer un large éventail de services professionnels et innovants aux entreprises. Notre réseau pluridisciplinaire intégré et sans frontières, est gage d’un service d’excellence partout dans le monde pour répondre aux enjeux et besoins de nos clients.

Une présence dans tous les secteurs de la vie économique tunisienneEY Tunisie réalise plus de 500 missions par an auprès :

► ►d’institutions gouvernementales à vocation économique

► ►de filiales de multinationales de grande envergure

► ►de grands groupes privés tunisiens

► ►de sociétés cotées

► ►d’établissements financiers de premier plan

Nous assistons les investisseurs étrangers dans leur implantation en Tunisie et accompagnons les entreprises tunisiennes dans leurs projets d’internationalisation, notamment au Maghreb et en Afrique.

EY continue à créer les conditions de confiance dans l’économie et le marché des capitaux. Nous aidons nos clients dans la compréhension de leurs enjeux et l’amélioration de leur performance pour nourrir une croissance durable.

Equipe Baromètre des entreprises 2019

Mounir Ghazali Associé EY Consulting

Amir Garouachi Senior Manager EY Consulting

Mohamed Nizar Belhaj Fraj Consultant EY Consulting

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EY | Assurance | Tax | Transactions | Advisory

EY est un des leaders mondiaux de l’audit, du conseil, de la fiscalité et du droit, des transactions. Partout dans le monde, notre expertise et la qualité de nos services contribuent à créer les conditions de la confiance dans l’économie et les marchés financiers. Nous faisons grandir les talents afin qu’ensemble, ils accompagnent les organisations vers une croissance pérenne. C’est ainsi que nous jouons un rôle actif dans la construction d’un monde plus juste et plus équilibré pour nos équipes, nos clients et la société dans son ensemble. EY désigne l’organisation mondiale et peut faire référence à l’un ou plusieurs des membres d’Ernst & Young Global Limited, dont chacun est une entité juridique distincte. Ernst & Young Global Limited, société britannique à responsabilité limitée par garantie, ne fournit pas de prestations aux clients. Retrouvez plus d’informations sur notre organisation sur www.ey.com.

AMC Ernst & Young est une société à responsabilité limitée de droit tunisien.

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EY - Baromètre 2019 des entreprises en Tunisie...1 Baromètre 2019 des entreprises en Tunisie Le baromètre 2019 révèle deux nouvelles alarmantes : un fléchissement net de la croissance