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458 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 451–466 d’epiphysiolyse de la hanche. Les complications digestives à type de stéatose hépatique et de RGO étaient notées respectivement dans 5,6 % et 11,1 % des cas. Seuls 6,6 % des patients souffraient d’un SAOS. Les conséquences immédiates sont souvent d’ordre psychosocial, un cas de tentative de sucide a été rapporté dans notre série. Discussion Ces résultats justifient l’impératif d’une prise en charge précoce et adéquate de l’obésité mieux encore serait la prévention qui doit débuter très précocément dés la vie intra utérine. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.635 P504 Association des polymorphismes du gène LEP avec la leptinemie chez des familles tunisiennes obèses M. Fourati a,, M. Mnif (Pr) a , N. Kharrat (Dr) b , N. Charfi (Pr) a , A. Rebai (Pr) b , F. Fakhfakh (Pr) c , M. Abid (Pr) a a Unité d’Obésité et de Syndrome métabolique, service endocrinologie- CHU Hédi Chaker Sfax, Sfax b Unité de bioinformatique Centre de Biotechnologie de Sfax, Sfax c Laboratoire de génétique moléculaire et humaine- Faculté de Médecine de Sfax, Sfax Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Fourati) Objectif L’obésité est une maladie complexe qui résulte d’une interaction entre les facteurs génétiques et environnementaux. Le gène de la leptine (LEP) constitue l’un des gènes candidats associé à l’obésité. Ainsi nous nous sommes intéressées à l’étude d’association des polymorphismes du gène de la leptine avec l’obésité, les variables anthropométriques et les paramètres métaboliques chez des familles obèses. Matériel et méthodes Le génotypage des polymorphismes de la région 5 du gène LEP (H1328084, H1328082, rs10487506, H1328081, H1328080, G- 2548A and A19G) chez 33 individus appartenant à 3 familles tunisiennes a été évalué par les techniques PCR-RFLP et séquenc ¸age automatique. L’étude d’association a été effectuée en utilisant le test statistique Family Based Asso- ciation Test (FBAT). Et afin de déterminer les fréquences des allèles mineurs de ces SNPs dans la population générale, nous avons recruté 52 individus témoins. Résultats et discussion Nos résultats ont révélé que les allèles A des SNPs H1328084 et A19G sont significativement associés à une hyperleptinémie (H1328084 : A > G, Z = 2,058, p = 0,039 ; A19G : G > A, Z = 2,058, p = 0,039) chez les trois familles étudiées. En outre, l’haplotype AA constitué de l’allèle A du polymorphisme H1328084 et de l’allèle A du polymorphisme A19G a été trouvé positivement associé avec la leptinémie (Z = 2,058 ; p = 0,039). Par ailleurs, ces deux polymorphismes pourraient modifier le site de fixation de facteur de transcription (NF-1 pour H1328084 et C-Myb pour A19G). En conclusion, cette étude a montré que les polymorphismes H1328084 et A19G pourraient jouer un rôle important dans la régulation de la leptinémie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.636 P505 Facteurs de risque de l’obésité chez un groupe d’adolescents E. Fennira (Dr) , F. Mahjoub (Dr) , Y. Htira (Dr) , H. Abdesslem (Dr) , O.K. Sallem (Dr) , C. Chaari (Dr) , O. Berriche (Dr) , C. Amrouche (Dr) , H. Jamoussi (Dr) , S. Blouza (Dr) Service A de nutrition, diabétologie et maladies métaboliques, institut national de nutrition, Tunis, Tunisie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Fennira) Introduction L’obésité de l’adolescent est un problème de santé publique du fait de sa prévalence et de sa gravité. Objectifs L’objectif de notre étude est de déterminer les facteurs de risque de l’obésité chez un groupe d’adolescents. Patients et méthodes Étude rétrospective portant sur 108 adolescents obèses (40 garc ¸ons et 68 filles) âgés de 10 à 18 ans suivis à l’unité d’obésité de l’institut national de nutrition de janvier 2011 à janvier 2014. Les patients ont bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique, d’un bilan biologique et d’un bilan nutritionnel. Résultats L’âge moyen était de 14,07 ± 2,63 ans. L’IMC moyen était de 34,59 ± 10,08 kg/m 2 . La majorité des patients (81,3 %) avaient une obésité degré 2. 81,3 % des adolescents étaient en phase dynamique de l’obésité. Les facteurs de risque notés étaient : l’urbanisme (67,9 %), le niveau socio- économique bas à moyen (80 %), l’obésité familiale notamment chez la mère (51,9 %). 13,7 % des mères présentaient un diabète gestationnel, la macro- somie était notée dans 34,1 %des cas, un rebond d’adiposité précoce < 6 ans était noté dans 28,7 % des cas. Les troubles du comportement alimentaire sont retrouvés dans 41,5 %des cas. L’alimentation était hypercalorique dans 95,4 % des cas avec augmentation de l’apport en lipide et en glucide. La majorité des adolescents ne pratiquaient pas de sport en dehors des activités scolaires. Les facteurs déclenchants étaient dominés par le changement du lieu d’habitat ou d’école, l’échec scolaire (12,1 %) et la prise de corticoides (8,3 %). La puberté était incriminée dans 6,5 % des cas et le conflit parental dans 3,7 % des cas. Discussion Devant l’émergence de l’obésité chez les adolescents la mise en place de stratégies préventives s’avère nécessaire en ciblant particulièrement les jeunes à haut risque. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.637 P506 Corticothérapie systémique et perturbations métaboliques : à propos de 118 patients K. Lahlou (Dr) , S. Doubi (Dr) , Z. Amrani Hannoudi (Dr) , F. Ajdi (Pr) CHU HASSAN II, Fès Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Lahlou) Introduction Diabète, dyslipidémie, prise de poids sont des anomalies méta- boliques fréquemment observées chez les patients exposés de fac ¸on chronique à une corticothérapie. Malgré leur fréquence et leurs conséquences parfois graves, les donnés de la littérature sont pauvres et parfois discordantes. Le but de notre travail est de décrire les différents désordres métaboliques observés au cours de la corticothérapie prolongée. Patients et méthode Étude descriptive rétrospective à propos de 118 patients ayant pris une corticothérapie orale prolongée hospitalisés au service d’Endocrinologie et Diabétologie durant une période de 2 ans avec comme critère d’inclusion un bilan lipidique et glycémique normal avant début de corticothérapie. Résultat L’âge moyen de nos patients était de 49ans avec une posologie initiale moyenne de prednisone de 46 ± 17 mg/jr. Les patients étaient sous cor- ticothérapie pleine dose pendant une durée moyenne de 6 ans. La plupart de nos patients ont rapporté une prise de poids (92 % des cas) non chiffrée chez la plupart. La dyslipidémie a été retrouvée chez 41 des patients. Il s’agissait d’hypertriglycéridémie dans 42 %, de dyslipidémie mixte dans le tiers des cas et d’une hypercholestérolémie dans 27 % des cas. Les troubles du métabolisme glucidique étaient moins fréquemment retrouvées dans notre série : diabète cortico-induit présent chez 5 % des cas alors que l’intolérance aux glucides dans 6 % des cas. Conclusion Diabète, dyslipidémie, prise de poids sont des anomalies métabo- liques fréquemment observées chez les patients sous corticothérapie prolongée. La prévention et le dépistage de ces effets secondaires nécessitent une prise en charge globale et multidisciplinaire. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.638

Facteurs de risque de l’obésité chez un groupe d’adolescents

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Page 1: Facteurs de risque de l’obésité chez un groupe d’adolescents

458 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 451–466

d’epiphysiolyse de la hanche. Les complications digestives à type de stéatosehépatique et de RGO étaient notées respectivement dans 5,6 % et 11,1 % des cas.Seuls 6,6 % des patients souffraient d’un SAOS. Les conséquences immédiatessont souvent d’ordre psychosocial, un cas de tentative de sucide a été rapportédans notre série.Discussion Ces résultats justifient l’impératif d’une prise en charge précoceet adéquate de l’obésité mieux encore serait la prévention qui doit débuter trèsprécocément dés la vie intra utérine.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.635

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Association des polymorphismes du gèneLEP avec la leptinemie chez des famillestunisiennes obèsesM. Fourati a,∗, M. Mnif (Pr) a, N. Kharrat (Dr) b, N. Charfi (Pr) a,A. Rebai (Pr) b, F. Fakhfakh (Pr) c, M. Abid (Pr) a

a Unité d’Obésité et de Syndrome métabolique, service endocrinologie- CHUHédi Chaker Sfax, Sfaxb Unité de bioinformatique Centre de Biotechnologie de Sfax, Sfaxc Laboratoire de génétique moléculaire et humaine- Faculté de Médecine deSfax, Sfax∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Fourati)

Objectif L’obésité est une maladie complexe qui résulte d’une interactionentre les facteurs génétiques et environnementaux. Le gène de la leptine (LEP)constitue l’un des gènes candidats associé à l’obésité. Ainsi nous nous sommesintéressées à l’étude d’association des polymorphismes du gène de la leptineavec l’obésité, les variables anthropométriques et les paramètres métaboliqueschez des familles obèses.Matériel et méthodes Le génotypage des polymorphismes de la région 5′du gène LEP (H1328084, H1328082, rs10487506, H1328081, H1328080, G-2548A and A19G) chez 33 individus appartenant à 3 familles tunisiennes aété évalué par les techniques PCR-RFLP et séquencage automatique. L’étuded’association a été effectuée en utilisant le test statistique Family Based Asso-ciation Test (FBAT). Et afin de déterminer les fréquences des allèles mineurs deces SNPs dans la population générale, nous avons recruté 52 individus témoins.Résultats et discussion Nos résultats ont révélé que les allèles A des SNPsH1328084 et A19G sont significativement associés à une hyperleptinémie(H1328084 : A > G, Z = 2,058, p = 0,039 ; A19G : G > A, Z = 2,058, p = 0,039)chez les trois familles étudiées. En outre, l’haplotype AA constitué de l’allèleA du polymorphisme H1328084 et de l’allèle A du polymorphisme A19Ga été trouvé positivement associé avec la leptinémie (Z = 2,058 ; p = 0,039).Par ailleurs, ces deux polymorphismes pourraient modifier le site de fixationde facteur de transcription (NF-1 pour H1328084 et C-Myb pour A19G). Enconclusion, cette étude a montré que les polymorphismes H1328084 et A19Gpourraient jouer un rôle important dans la régulation de la leptinémie.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.636

P505

Facteurs de risque de l’obésité chez ungroupe d’adolescentsE. Fennira (Dr) ∗, F. Mahjoub (Dr) , Y. Htira (Dr) , H. Abdesslem (Dr) ,O.K. Sallem (Dr) , C. Chaari (Dr) , O. Berriche (Dr) , C. Amrouche (Dr) ,H. Jamoussi (Dr) , S. Blouza (Dr)Service A de nutrition, diabétologie et maladies métaboliques, institut nationalde nutrition, Tunis, Tunisie∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (E. Fennira)

Introduction L’obésité de l’adolescent est un problème de santé publique dufait de sa prévalence et de sa gravité.

Objectifs L’objectif de notre étude est de déterminer les facteurs de risque del’obésité chez un groupe d’adolescents.Patients et méthodes Étude rétrospective portant sur 108 adolescents obèses(40 garcons et 68 filles) âgés de 10 à 18 ans suivis à l’unité d’obésité de l’institutnational de nutrition de janvier 2011 à janvier 2014. Les patients ont bénéficiéd’un interrogatoire, d’un examen clinique, d’un bilan biologique et d’un bilannutritionnel.Résultats L’âge moyen était de 14,07 ± 2,63 ans. L’IMC moyen était de34,59 ± 10,08 kg/m2. La majorité des patients (81,3 %) avaient une obésitédegré 2. 81,3 % des adolescents étaient en phase dynamique de l’obésité.Les facteurs de risque notés étaient : l’urbanisme (67,9 %), le niveau socio-économique bas à moyen (80 %), l’obésité familiale notamment chez la mère(51,9 %). 13,7 % des mères présentaient un diabète gestationnel, la macro-somie était notée dans 34,1 %des cas, un rebond d’adiposité précoce < 6 ansétait noté dans 28,7 % des cas. Les troubles du comportement alimentaire sontretrouvés dans 41,5 %des cas. L’alimentation était hypercalorique dans 95,4 %des cas avec augmentation de l’apport en lipide et en glucide. La majoritédes adolescents ne pratiquaient pas de sport en dehors des activités scolaires.Les facteurs déclenchants étaient dominés par le changement du lieu d’habitatou d’école, l’échec scolaire (12,1 %) et la prise de corticoides (8,3 %). Lapuberté était incriminée dans 6,5 % des cas et le conflit parental dans 3,7 %des cas.Discussion Devant l’émergence de l’obésité chez les adolescents la mise enplace de stratégies préventives s’avère nécessaire en ciblant particulièrement lesjeunes à haut risque.

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflitsd’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.637

P506

Corticothérapie systémique et perturbationsmétaboliques : à propos de 118 patientsK. Lahlou (Dr) ∗, S. Doubi (Dr) , Z. Amrani Hannoudi (Dr) , F. Ajdi (Pr)CHU HASSAN II, Fès∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (K. Lahlou)

Introduction Diabète, dyslipidémie, prise de poids sont des anomalies méta-boliques fréquemment observées chez les patients exposés de facon chronique àune corticothérapie. Malgré leur fréquence et leurs conséquences parfois graves,les donnés de la littérature sont pauvres et parfois discordantes.Le but de notre travail est de décrire les différents désordres métaboliquesobservés au cours de la corticothérapie prolongée.Patients et méthode Étude descriptive rétrospective à propos de 118 patientsayant pris une corticothérapie orale prolongée hospitalisés au serviced’Endocrinologie et Diabétologie durant une période de 2 ans avec commecritère d’inclusion un bilan lipidique et glycémique normal avant début decorticothérapie.Résultat L’âge moyen de nos patients était de 49 ans avec une posologieinitiale moyenne de prednisone de 46 ± 17 mg/jr. Les patients étaient sous cor-ticothérapie pleine dose pendant une durée moyenne de 6 ans. La plupart denos patients ont rapporté une prise de poids (92 % des cas) non chiffrée chezla plupart. La dyslipidémie a été retrouvée chez 41 des patients. Il s’agissaitd’hypertriglycéridémie dans 42 %, de dyslipidémie mixte dans le tiers des cas etd’une hypercholestérolémie dans 27 % des cas. Les troubles du métabolismeglucidique étaient moins fréquemment retrouvées dans notre série : diabètecortico-induit présent chez 5 % des cas alors que l’intolérance aux glucidesdans 6 % des cas.Conclusion Diabète, dyslipidémie, prise de poids sont des anomalies métabo-liques fréquemment observées chez les patients sous corticothérapie prolongée.La prévention et le dépistage de ces effets secondaires nécessitent une prise encharge globale et multidisciplinaire.

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflitsd’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.638