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146 Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178 dix fois supérieure à celle d’une caméra d’Anger. Cette amélioration repose sur l’utilisation de systèmes originaux de reconstruction et de collimation consti- tuée de détecteurs mobiles balayant l’aire cardiaque. L’objectif de cette étude est d’exploiter et de valider les techniques de modélisation numérique sur une nouvelle caméra à semi-conducteurs, la caméra DSPECT (Spectrum Dynamics). Matériels et méthodes.– Nous avons développé un simulateur numérique en modélisant avec la plateforme GATE la géométrie et la réponse en éner- gie de chacun des détecteurs CZT de la caméra DSPECT. Les données simulées ont été comparées aux données effectivement enregistrées en uti- lisant des sources de géométrie différente ainsi qu’un fantôme cardiaque. Plusieurs paramètres caractéristiques des performances du système ont été évalués. Résultats.– Les résultats ont montré que les images issues de la simulation étaient très proches des images effectivement enregistrées. Les différences obtenues entre données simulées et données enregistrées étaient pour la sensibilité de détection inférieures à 1 %, pour la résolution spatiale inférieures à 10 % et pour la résolution en énergie inférieures à 5 %. Sur le fantôme cardiaque, i) les rapports contraste sur bruit des données effectives et simulées étaient concordants, res- pectivement 5,4 et 5,7 et ii) les indices de sharpness des bords myocardiques (qui reflètent la résolution spatiale) étaient également concordants, respectivement 0,095/mm et 0,100/mm. Conclusions.– Il est donc possible de simuler les acquisitions réalisées avec la caméra DSPECT, ce qui pourrait constituer un outil pour connaître les avantages et les limites de ce nouveau type de gamma-caméra. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.048 P 004 Facteurs influenc ¸ant la détectabilité de l’activité myocardique avec une caméra à semi-conducteur A. Verger a,b , L. Imbert a,b , W. Djaballah a,b , F. Rouzet b,d , N. Fourquet b,e , S. Poussier b,c , R. Fay a,b , D. Le Guludec b,d , G. Karcher a,b , P.-Y. Marie a,b a Médecine nucléaire, CHU de Nancy, Nancy, France b Inserm, U947, Nancy, France c Plateforme d’imagerie expérimentale, Nancyclotep, Nancy, France d Médecine nucléaire, hôpital Bichat, AP–HP, Paris, France e Clinique Pasteur, Toulouse, France Objectifs.– Réaliser une analyse combinée des différents facteurs influenc ¸ant la détectabilité de l’activité myocardique avec une caméra à semi-conducteur, par comparaison avec des caméras Anger. Matériels et méthodes.– L’activité myocardique enregistrée par les caméras est exprimée en fraction de l’activité injectée (en coups s 1 Bq 1 ) et a été détermi- née à l’effort chez 171 patients : – qui avaient été adressés dans le cadre d’un protocole en un jour effort/repos au 201 Tl (n = 84) ou au 99m Tc-Sestamibi (n = 87) et ; – pour lesquels un enregistrement de quatre minutes en D-SPECT était prévu immédiatement après l’enregistrement par caméras d’Anger. Résultats.– L’activité myocardique enregistrée était influencée de manière indé- pendante par trois facteurs : – le type de caméra (p < 0,001) avec une activité myocardique enregistrée 9,2 fois plus importante avec la D-SPECT ; – le type de traceur (p < 0,001), l’activité enregistrée étant deux fois plus impor- tante avec le 201 Tl sur la D-SPECT ; – le logarithme du poids corporel (p < 0,001), avec la même influence observée pour les deux caméras. Avec ce modèle prédictif, un enregistrement de septminutes d’une activité myocardique de 500 000 coups chez un patient de 80 kg à l’effort avec la D- SPECT était associé à des activités injectées de 102 MBq en 99m Tc-Sestamibi et 56 MBq en 201 Tl, correspondant à des doses d’irradiation de 0,9 mSv et 8,9 mSv, respectivement. Conclusion.– Les activités myocardiques, enregistrées à l’effort en D-SPECT et en caméras Anger, sont toutes deux influencées par le poids corporel et le type de traceur, mais elles sont nettement supérieures avec la D-SPECT, ce qui devrait permettre une diminution de l’irradiation des patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.049 P 005 Deux cœurs sur une scintigraphie myocardique ? Apports de la TEMP/TDM dans le cas d’une fixation atypique sus-cardiaque J. Dubreuil , P.-Y. Brard , J.-C. Bourre , R. Andreani , B. Doucet , A. Franc ¸ois-Joubert Médecine nucléaire du centre hospitalier de Chambery, Chambery, France Objectifs.– L’utilisation quotidienne de la scintigraphie myocardique a pour conséquence une découverte fortuite relativement fréquente de pathologies extracardiaques imprévues. Nous rapportons le cas d’une patiente ayant présenté une hyperfixation thoracique sus-cardiaque, atypique. Matériels et méthodes.– Il s’agissait d’une patiente de 74 ans sans antécédent, mais présentant une dyspnée à l’effort associée à une épreuve d’effort liti- gieuse, ayant motivé la réalisation d’une scintigraphie myocardique au MIBI. L’acquisition tomoscintigraphique retrouvait une hyperfixation, comparable à celle du cœur, au-dessus de l’aire cardiaque, atypique et de signification incer- taine. Afin d’en préciser l’origine, une tomoscintigraphie couplée à un scanner de repérage a été réalisée dans les suites de l’examen. Résultats.– La scintigraphie myocardique ne retrouvait pas d’hypoperfusion significative à l’effort comme au repos, malgré une épreuve d’effort maximale positive cliniquement. Le complément d’exploration par tomoscintigraphie cou- plée à un scanner de repérage a mis en évidence une fixation sus-cardiaque d’intensité moindre que celle du cœur en regard d’une masse de la loge thymique. L’hypothèse d’un thymome a été évoquée grâce à la TEMP/TDM. Un scanner thoracique injecté a ensuite été programmé, également concordant avec cette hypothèse diagnostique. La patiente a ensuite été prise en charge pour exérèse chirurgicale. L’examen anatomopathologique de la pièce opératoire montrait un thymome de 12 × 7,5 × 6,5 cm, encapsulé, de type AB, de 108 g. Conclusions.– Toute image extracardiaque atypique sur une scintigraphie myo- cardique de perfusion au MIBI doit être interprétée avec prudence et nécessite des explorations complémentaires. Une tomoscintigraphie couplée à un scan- ner de repérage est utile, afin d’en préciser le siège et d’orienter le diagnostic. Dans l’hypothèse d’un thymome, une fixation importante du MIBI serait même prédictive de sa malignité (classification de l’OMS 2004). http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.050 P 006 Influence du positionnement du patient sur les images et l’interprétation des scintigraphies myocardiques réalisées sur une caméra dédiée CZT N. Mikail , E. Rust , M. Le Stanc , F. Lersy , E. Durand Biophysique et médecine nucléaire, Strasbourg, France Objectifs.– Évaluation du positionnement du patient (décubitus ventral ou dor- sal) sur les artéfacts d’atténuation et l’interprétation des images de perfusion myocardique non corrigées de l’atténuation obtenues à partir d’une caméra dédiée à semi-conducteurs. Matériels et méthodes.– Réalisation prospective chez 60 patients de scintigra- phies perfusionnelles à la tétrofosmine technétiée en décubitus ventral et dorsal à l’effort puis au repos sur une caméra à semi-conducteurs (Alcyon NM530c, General Electric, Milwaukee, EU). Une analyse semi-quantitative segmentaire et territoriale a été réalisée afin d’évaluer les variations de la fixation en fonction du positionnement, du sexe et des mensurations des patients. Résultats.– La perfusion myocardique apparaît significativement plus basse (Wilcoxon, p < 0,05) sur les images réalisées en décubitus dorsal en regard du territoire inférieur et des segments inféro-septobasal et inféro-septomédian. En revanche, le sexe, le périmètre abdominal et l’indice de masse corporelle n’influencent pas significativement la fixation du radiotraceur. La détection et la quantification de l’ischémie myocardique évaluées sur la comparaison des images d’effort et de repos ne sont pas différentes (p > 0,05) selon le position- nement du patient. Conclusions.– Comme pour les caméras conventionnelles, les caméras à semi- conducteurs génèrent des artéfacts d’atténuation. Les mensurations des patients ne permettent pas d’évaluer a priori ces artéfacts. Même si la fixation apparaît significativement plus basse sur les images réalisées en décubitus dorsal en

Facteurs influençant la détectabilité de l’activité myocardique avec une caméra à semi-conducteur

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146 Présentations affichées / Médecine Nucléaire 37 (2013) 145–178

dix fois supérieure à celle d’une caméra d’Anger. Cette amélioration repose surl’utilisation de systèmes originaux de reconstruction et de collimation consti-tuée de détecteurs mobiles balayant l’aire cardiaque. L’objectif de cette étudeest d’exploiter et de valider les techniques de modélisation numérique sur unenouvelle caméra à semi-conducteurs, la caméra DSPECT (Spectrum Dynamics).Matériels et méthodes.– Nous avons développé un simulateur numérique enmodélisant avec la plateforme GATE la géométrie et la réponse en éner-gie de chacun des détecteurs CZT de la caméra DSPECT. Les donnéessimulées ont été comparées aux données effectivement enregistrées en uti-lisant des sources de géométrie différente ainsi qu’un fantôme cardiaque.Plusieurs paramètres caractéristiques des performances du système ont étéévalués.Résultats.– Les résultats ont montré que les images issues de la simulation étaienttrès proches des images effectivement enregistrées. Les différences obtenuesentre données simulées et données enregistrées étaient pour la sensibilité dedétection inférieures à 1 %, pour la résolution spatiale inférieures à 10 % et pourla résolution en énergie inférieures à 5 %. Sur le fantôme cardiaque, i) les rapportscontraste sur bruit des données effectives et simulées étaient concordants, res-pectivement 5,4 et 5,7 et ii) les indices de sharpness des bords myocardiques (quireflètent la résolution spatiale) étaient également concordants, respectivement0,095/mm et 0,100/mm.Conclusions.– Il est donc possible de simuler les acquisitions réalisées avec lacaméra DSPECT, ce qui pourrait constituer un outil pour connaître les avantageset les limites de ce nouveau type de gamma-caméra.

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Facteurs influencant la détectabilité de l’activitémyocardique avec une caméra à semi-conducteurA. Verger a,b, L. Imbert a,b, W. Djaballah a,b, F. Rouzet b,d, N. Fourquet b,e,S. Poussier b,c, R. Fay a,b, D. Le Guludec b,d, G. Karcher a,b, P.-Y. Marie a,b

a Médecine nucléaire, CHU de Nancy, Nancy, Franceb Inserm, U947, Nancy, Francec Plateforme d’imagerie expérimentale, Nancyclotep, Nancy, Franced Médecine nucléaire, hôpital Bichat, AP–HP, Paris, Francee Clinique Pasteur, Toulouse, France

Objectifs.– Réaliser une analyse combinée des différents facteurs influencant ladétectabilité de l’activité myocardique avec une caméra à semi-conducteur, parcomparaison avec des caméras Anger.Matériels et méthodes.– L’activité myocardique enregistrée par les caméras estexprimée en fraction de l’activité injectée (en coups s−1 Bq−1) et a été détermi-née à l’effort chez 171 patients :– qui avaient été adressés dans le cadre d’un protocole en un jour effort/repos au201Tl (n = 84) ou au 99mTc-Sestamibi (n = 87) et ;– pour lesquels un enregistrement de quatre minutes en D-SPECT était prévuimmédiatement après l’enregistrement par caméras d’Anger.Résultats.– L’activité myocardique enregistrée était influencée de manière indé-pendante par trois facteurs :– le type de caméra (p < 0,001) avec une activité myocardique enregistrée 9,2 foisplus importante avec la D-SPECT ;– le type de traceur (p < 0,001), l’activité enregistrée étant deux fois plus impor-tante avec le 201Tl sur la D-SPECT ;– le logarithme du poids corporel (p < 0,001), avec la même influence observéepour les deux caméras.Avec ce modèle prédictif, un enregistrement de sept minutes d’une activitémyocardique de 500 000 coups chez un patient de 80 kg à l’effort avec la D-SPECT était associé à des activités injectées de 102 MBq en 99mTc-Sestamibi et56 MBq en 201Tl, correspondant à des doses d’irradiation de 0,9 mSv et 8,9 mSv,respectivement.Conclusion.– Les activités myocardiques, enregistrées à l’effort en D-SPECTet en caméras Anger, sont toutes deux influencées par le poids corporel et letype de traceur, mais elles sont nettement supérieures avec la D-SPECT, ce quidevrait permettre une diminution de l’irradiation des patients.

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Deux cœurs sur une scintigraphie myocardique ? Apportsde la TEMP/TDM dans le cas d’une fixation atypiquesus-cardiaqueJ. Dubreuil , P.-Y. Brard , J.-C. Bourre , R. Andreani , B. Doucet ,A. Francois-JoubertMédecine nucléaire du centre hospitalier de Chambery, Chambery, France

Objectifs.– L’utilisation quotidienne de la scintigraphie myocardique a pourconséquence une découverte fortuite relativement fréquente de pathologiesextracardiaques imprévues. Nous rapportons le cas d’une patiente ayant présentéune hyperfixation thoracique sus-cardiaque, atypique.Matériels et méthodes.– Il s’agissait d’une patiente de 74 ans sans antécédent,mais présentant une dyspnée à l’effort associée à une épreuve d’effort liti-gieuse, ayant motivé la réalisation d’une scintigraphie myocardique au MIBI.L’acquisition tomoscintigraphique retrouvait une hyperfixation, comparable àcelle du cœur, au-dessus de l’aire cardiaque, atypique et de signification incer-taine. Afin d’en préciser l’origine, une tomoscintigraphie couplée à un scannerde repérage a été réalisée dans les suites de l’examen.Résultats.– La scintigraphie myocardique ne retrouvait pas d’hypoperfusionsignificative à l’effort comme au repos, malgré une épreuve d’effort maximalepositive cliniquement. Le complément d’exploration par tomoscintigraphie cou-plée à un scanner de repérage a mis en évidence une fixation sus-cardiaqued’intensité moindre que celle du cœur en regard d’une masse de la loge thymique.L’hypothèse d’un thymome a été évoquée grâce à la TEMP/TDM. Un scannerthoracique injecté a ensuite été programmé, également concordant avec cettehypothèse diagnostique. La patiente a ensuite été prise en charge pour exérèsechirurgicale. L’examen anatomopathologique de la pièce opératoire montrait unthymome de 12 × 7,5 × 6,5 cm, encapsulé, de type AB, de 108 g.Conclusions.– Toute image extracardiaque atypique sur une scintigraphie myo-cardique de perfusion au MIBI doit être interprétée avec prudence et nécessitedes explorations complémentaires. Une tomoscintigraphie couplée à un scan-ner de repérage est utile, afin d’en préciser le siège et d’orienter le diagnostic.Dans l’hypothèse d’un thymome, une fixation importante du MIBI serait mêmeprédictive de sa malignité (classification de l’OMS 2004).

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2013.03.050

P 006

Influence du positionnement du patient sur les images etl’interprétation des scintigraphies myocardiques réaliséessur une caméra dédiée CZTN. Mikail , E. Rust , M. Le Stanc , F. Lersy , E. DurandBiophysique et médecine nucléaire, Strasbourg, France

Objectifs.– Évaluation du positionnement du patient (décubitus ventral ou dor-sal) sur les artéfacts d’atténuation et l’interprétation des images de perfusionmyocardique non corrigées de l’atténuation obtenues à partir d’une caméradédiée à semi-conducteurs.Matériels et méthodes.– Réalisation prospective chez 60 patients de scintigra-phies perfusionnelles à la tétrofosmine technétiée en décubitus ventral et dorsalà l’effort puis au repos sur une caméra à semi-conducteurs (Alcyon NM530c,General Electric, Milwaukee, EU). Une analyse semi-quantitative segmentaireet territoriale a été réalisée afin d’évaluer les variations de la fixation en fonctiondu positionnement, du sexe et des mensurations des patients.Résultats.– La perfusion myocardique apparaît significativement plus basse(Wilcoxon, p < 0,05) sur les images réalisées en décubitus dorsal en regarddu territoire inférieur et des segments inféro-septobasal et inféro-septomédian.En revanche, le sexe, le périmètre abdominal et l’indice de masse corporellen’influencent pas significativement la fixation du radiotraceur. La détection etla quantification de l’ischémie myocardique évaluées sur la comparaison desimages d’effort et de repos ne sont pas différentes (p > 0,05) selon le position-nement du patient.Conclusions.– Comme pour les caméras conventionnelles, les caméras à semi-conducteurs génèrent des artéfacts d’atténuation. Les mensurations des patientsne permettent pas d’évaluer a priori ces artéfacts. Même si la fixation apparaîtsignificativement plus basse sur les images réalisées en décubitus dorsal en