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Famille : Bébé qui pleure, parents qui craquent!

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Taxe sur la santé, Le syndrome fybromyalgique, Famille :Bébé qui pleure,parent qui craquent !, Prévention: Epidémie de rougeole ne pas baisser la garde, Les plantes condimentaires

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Essentielle doit-être notre revue

Depuis quelque temps les mutuelles font l'objet de toutes les attentions :• de la part de leurs adhérents

ce qui constitue un fait légitime, • de la part des gouvernants

ce qui pourrait être tout aussi légitime également si ce n'était au détriment des intérêts de ces mêmes adhérents.

Aujourd'hui l'adhérent s'inquiète, comment pourrait-il en êtreautrement. Comment accéder à une complémentaire santé si lestaxes et les prélèvements continuent à s'accumuler sur lesmutuelles. Pire, encore, est le risque de voir apparaître des propo-sitions commerciales à bas prix qui n'apporteront aucunecouverture santé, aucune couverture sociale, aucun réconfort si cen'est de payer, payer pas cher, mais pour rien.

Mutame n'est pas restée insensible à cet environnement hostile eta multiplié ses actions auprès des responsables et représentantspolitiques locaux et nationaux de tout bord.Pour marquer cette volonté de bouger dans l'intérêt de ses adhé-rents, Mutame a souhaité évoluer tant au niveau de son imageavec un nouveau logo, que de son expression avec une nouvellecommunication. À ce titre j'espère que vous apprécierez la présente publication avec :• de nouvelles couleurs au logo de l'Union (Vert et rouge),

logo que nous avons présenté au salon des maires 2011 à Paris, • un format différent pour le rendre plus attractif,• douze pages pour rester dans l'information essentielle

au lieu de 16 pages,• une impression sur papier recyclé.

Soucieux de limiter nos charges de gestion nous nous sommes attachés à limiter les frais d'impression et de routage.Notre publication doit rester sur l'actualité liée à la santé, un lienessentiel entre les mutuelles de l'Union et l'adhérent avec toujoursun encart régional pour être au plus près de l'actualité locale. Mais pour que la communion entre l'adhérent et Mutame soittotale, je vous invite à proposer les sujets que vous souhaitez voirtraiter dans cette revue.

Cette revue essentielle est la notre et à ce titre, elle se doit d'être interactive.

Édito Sommaire

Magazine trimestriel édité par Mutame Mutualité des agents territoriaux et membres extérieurs.Directeur de la publication : Daniel LemenuelResponsable de la rédaction : Gilles LedoyenArticles : Mutame, Mutuelles, France MutualitéCrédit photos : Fotolia.com - FNMFCouverture : © Albert Schleich - Fotolia.comConception et réalisation : C.A.G., Paris.Impression : PRN - ZI Ouest - 28 rue du Poirier - BP 9018014 652 Carpiquet - Imprimé sur papier recyclé PEFC.

Tirage : 42 000 exemplaires - Dépôt légal : à parutionN° de CPPAP : 0216 M 07699N° ISSN Édition nationale : 1763-6574 N° ISSN Édition locale : précisé sur les pages spéciales régionales jointes.

Union Mutame63, boulevard de Strasbourg - 75010 ParisUnion régie par le livre II du code de la mutualité SIREN N° 784 854 499

Toute correspondance doit être adressée à : Mutame - B.P. N° 61 - 75 462 Paris Cedex 10

© Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans leconsentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (art. L.122-4 du code de la propriété intellectuelle). Toute copie doit avoir l’accord du Centrefrançais d’exploitation du droit de copie, (20, rue des Grands Augustins - 75 006 Paris).

Daniel LemenuelPrésident

04Taxe sur la santé :mauvais coup pour le budgetdes ménages

06Le syndrome fibromyalgique

08Bébé qui pleure,parents qui craquent !

10Épidémie de rougeole :ne pas baisser la garde

11Les plantes condimentaires

Mutualité

Santé

Famille

Prévention

Jardinage

Jointes à l’édition nationale Mutame Essentiel, des pages spéciales régionales numérotées de 1 à 4.

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oublement de la taxe sur votre complémentairesanté ! Le gouvernementa décidé de faire passer de

3,5 % à 7 % la taxe sur les contrats dits« solidaires et responsables ». Cette mesure, prise à la fin de l’année 2011,sans aucune concertation, a choqué tousceux qui consacrent une part croissantede leur budget à la santé de leur famille.Jusqu’en 2010, les contrats responsables

étaient entièrement exonérés de cette taxesur les contrats d’assurance. Pour quelle rai-son ? Parce que ces garanties respectent desobligations fixées par les pouvoirs publicseux-mêmes lors de la dernière réforme del’assurance maladie. Ces complémentairessanté incitent ainsi les assurés sociaux à res-pecter le passage par le médecin traitant etcomprennent la prise en charge d’au moinsdeux prestations de prévention.

Des contrats « vertueux »durement frappés

En optant massivement pour ces couver-tures santé, les adhérents mutualistes ontfait preuve d’un sens de la responsabilitéqui a sans doute permis de réguler lesdépenses de santé de notre pays. Or, aujourd’hui, un constat s’impose : cescontrats « vertueux » sont encore plusdurement frappés par l’augmentationde la taxe que les autres contrats de complémentaire santé.

Une haussedes cotisations

des mutuelles estmalheureusement

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p. 4-5 /// MUTAME Essentiel n° 50 – Janvier 2012

Le gouvernement a décidé de doubler la taxe surles contrats de complémentaire santé. Cette mesurepèse lourdement sur le budget des ménages,puisqu’elle entraîne une augmentation inéluctabledes cotisations des mutuelles. Depuis le 1er janvier,tous les contrats mutualistes sont taxés à 7 %.

Taxe sur la santé : mauvais coup pour le

budget des ménages

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L’accès aux soins est menacéÉtienne Caniard,Président de la Mutualité Française.

Vous présidez la Mutualité Française, qui regroupe la quasi-totalité desmutuelles santé en France. Le gouvernement a décidé de doubler lataxe sur les conventions d’assurance (TCA), à laquelle sont assujettisles contrats dits « solidaires et responsables » depuis 2011. Quelle estvotre réaction ?Étienne Caniard – Les gouvernements ont souvent eu tendance à considérerles mutuelles davantage comme une variable d’ajustement financier quecomme un acteur responsable dans l’organisation de la protection sociale etde l’accès aux soins. Cette tendance s’est considérablement accentuée depuisquatre ans. Matignon a pensé, à tort, que le doublement de la taxe des contratssolidaires et responsables passerait inaperçu en le présentant comme unemesure technique de suppression d’une niche fiscale qui aurait atteint sesobjectifs. La réalité est tout autre. Il s’agit d’un choix délibéré de taxation indirecte des Français, non pas en fonction de leurs revenus mais de leursbesoins de santé.

Pourquoi cette mesure va-t-elle à l’encontre d’une meilleure organisationdes soins ?Étienne Caniard – Les difficultés d’accès aux garanties complémentaires etdonc aux soins risquent de modifier les comportements des patients dans lesens d’un plus grand recours à l’hôpital, par exemple pour les urgences. Paradoxalement, cette taxation des complémentaires pourrait augmenter lesdépenses de l’assurance maladie tout en dégradant la santé de nosconcitoyens par un recours aux soins plus tardif. Cette mesure va totalementà l’encontre d’une meilleure organisation des soins. Si les contrats solidaireset responsables ont bénéficié d’une exonération intégrale jusqu’en 2010, c’étaitpour inciter les assurés sociaux à suivre le parcours de soins coordonnés etlimiter la sélection des risques. En outre, elle accentuera la dérégulation etfavorisera l’exclusion par la sélection des risques. Il s’agit, ni plus ni moins,d’une grande injustice sociale !

Le gouvernement avait-il un choix plus équitable pour les Français ?Étienne Caniard – Le recours à la CSG aurait été à la fois plus juste et plusefficace. La fiscalisation des contrats responsables n’est qu’une mesure d’affichage et de façade, destinée à rassurer les marchés sur la volonté dugouvernement de réduire les déficits publics. Le gouvernement a délibérémentchoisi de faire peser sur les usagers une très grande partie de l’effortbudgétaire, alors que des secteurs entiers de l’économie en sont totalementexemptés. C’est une erreur dans la mesure où ce sont moins les institutionsqui sont taxées que leurs membres. La répercussion de cette taxe sur lestarifs des cotisations sera mécanique, rapide et se traduira par uneaugmentation du coût des complémentaires.

Propos recueillis parPaula Ferreira et Jean-Michel Molins

La hausse de la taxe sur les contrats mutualistes constitue une véritable «  injustice sociale  », s’indigne le président de la Mutualité Française, qui fédère la quasi-totalité des mutuelles. Pour Étienne Caniard, elle va pénaliser directementles usagers et entraver l’accès aux soins.Les adhérents

mutualistesont faitpreuve d’unsens de laresponsabilité

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Devant le refus des pouvoirs publics d’entendre raison et de revenir sur leurdécision, une hausse des cotisations desmutuelles est malheureusement inéluc-table pour 2012. En effet, les mutuellesont l’obligation d’équilibrer leur budgetet ne peuvent pas se permettre d’être endéficit. En outre, depuis plusieurs années,elles doivent supporter des charges supplémentaires liées en grande partieaux désengagements successifs dela Sécurité sociale : augmentation des forfaits à l’hôpital, baisse de prise encharge des médicaments, participationobligatoire au Fonds de financement dela couverture maladie universelle (CMU).En tant que citoyens, les mutualistes sontconscients de la nécessité pour notre paysde prendre des mesures propres à stop-per l’endettement public. Mais ils peuvents’étonner que les pouvoirs publics fassentpeser une si grande partie de l’effort surles usagers du système de santé, alorsque d’autres sources de financement sontoubliées.

Sylvie Livet

Signez la pétition de la Mutualité Française !

L’ensemble des mutuelles se mobilisent pour protester contre lataxation supplémentaire des contrats de complémentaire santé.Pour participer à ce mouvement, nous vous invitons à signer lapétition que vous retrouverez sur le site Internet www.mutualite.fr

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e qui est tout à fait remar-quable, c’est la fixité etl’unicité  du tableau cli-nique du syndrome fibro-myalgique tant chez un

même patient que d’un patient à l’autreet quelles que soient les contrées d’unpays industrialisé. La présentation clinique reste similaire, le patient consultepour des « douleurs partout », de la fa-tigue intense  et des troubles de la sphèrepsychologique (concentration, attention,humeur…)Les symptômes associés sont nombreux :intestin irritable, vessie irritable, intolé-rance au froid, à l’effort et au stress, syn-drome des jambes sans repos sontquelques uns des symptômes associés.Nul ne sait s’il faut  confondre cesplaintes avec le syndrome de fibromyal-

bète phosphoré, myofacsciite à macro-phages (biopsie musculaire)…Le syndrome fibromyalgique est une ano-malie du traitement de la douleur au niveau central, mais sans qu’on sache sic’est la cause ou la conséquence.La problématique de la fibromyalgie secomprend à l’aune du circuit de la dou-leur. Les résultats de l’imagerie cérébralepermettent de concevoir, sans plus deprécision dans l’immédiat, les centre ner-veux supraspinaux comme origine com-mune de tous ces éléments : anomaliesde la perception douloureuse, troublesdu sommeil, fatigue, troubles cognitifs,anxiété, dépression. Les réponses du cer-veau ne sont alors plus adaptées. Toutgeste simple devient ainsi douloureux.Depuis 2007, l’activité des associationsde patients et les questions écrites (prèsde 150) à l’Assemblée nationale ont été lesigne d’un activisme important. Ces ques-tions portaient sur l’élaboration de docu-ments d’information et de recommanda-tions de bonnes pratiques, l’organisationde la prise en charge et du suivi des ma-

gie  ou s’il s‘agit de co-morbidités sur unterrain prédisposant génétique ou envi-ronnemental.L’examen en dehors des points doulou-reux reste remarquablement pauvre enl’absence de pathologie concomitante. Il s’agit d’un diagnostic d’élimination et

un bilan complet, en particulier biolo-gique, doit être réalisé afin de ne pas pas-ser à coté d’une cause secondaire curablede ce syndrome douloureux : rhumatismeinflammatoire, maladies de système, dia-

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p. 6-7 /// MUTAME Essentiel n° 50 – Janvier 2012

La fibromyalgie est d’autant plus difficile à appréhenderque chez un sujet en état d’apparente bonne santéextérieure, toute douleur invisible est complexe à imaginer.

Le syndrome

fibromyalgique

Entre 600 000et 800 000 patients

seraient atteints

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G anoit mé geslades, la reconnaissance du syndrome fibromyalgique comme maladie et soninscription dans la liste des ALD (affectionde longue durée), l’état de la rechercheet la prévention.En France, entre 600 000 et 800 000 pa-tients seraient atteints par ce syndrome. Un rapport de l’Académie de médecine aété publié en janvier 2007 et conclue à laréalité du syndrome fibromyalgique. Le rapport d’orien-tation de la HAS enjuillet 2010 recon-naît égalementl’existence de cesyndrome tout ennotant que l’ab-sence de prise encharge scientifiquement validée ne doitpas conduire à laisser les patients sans réponse.Toutefois, les formes infantiles, desformes associées à d’autres maladies (ar-throse, obésité, maladies auto-immunes),les formes familiales, doivent faire l’objetd’études complémentaires.Des études génétiques doivent être pour-suivies, celles qui portent sur le polymor-phisme des gènes des systèmes séroto-ninergiques et des catécholamines ayantdonné des résultats intéressants. Il faut y associer la prise en compted’éventuels facteurs d’environnement. Des sources considèrent le caractère psy-chologique ou psychosomatique du syn-drome fibromyalgique comme détermi-nant. Ils pointent, à l’appui de cette thèse,une corrélation entre le syndrome fibro-myalgique et la dépression, voire entre lesyndrome fibromyalgique et d’autres trou-bles psychiques. Dans cette perspective,le syndrome fibromyalgique regrouperaitune série de réponses (douleurs, fatigue)à des situations ou des environnementsstressants ou exigeants.La prédominance féminine du syndromefibromyalgique alimente les débats. Cetteprédominance serait-elle une preuve ducaractère socio-psychologique, non orga-nique de l’origine de la fibromyalgie, lesfemmes subissant des contraintes spéci-

« Ma fibromyalgie et moi cohabitons depuis quelques an-nées, chacune voulant avoir le monopole sur l’autre…,mais je me suis battue pour ne pas me laisser “dévorer”et je pense avoir réussi.Oh rien de bien compliqué, pour arriver à faire ce que j’aienvie de faire ou programmé, je fais des concessions…Je privilégie le fait de me faire plaisir au moins deux foispar semaine : une sortie, une visite, une invitation je par-ticipe à une activité. C’est vital pour mon bien-être, pourme remonter le moral et recharger un peu mes batteries,même si le soir et le lendemain, je dois ralentir et me re-poser. Je profite de l’instant présent et partagé avec d’au-tres personnes que ma famille.J’ai besoin de petits riens qui arrivent à booster monmoral. J’évite de me laisser aller et être dominée par lafibromyalgie… Pour y arriver, je privilégie une promenade,une activité et évite de m’isoler chez moi. J’ai besoin devoir du monde, ça me permet de ne pas être emprisonnée,mais de vivre à côté de ma fibromyalgie ! »

Danielle

« C’est après de multiples visites médicales et radios né-gatives, que le diagnostic a été fait : fibromyalgie.Fatigue, voire épuisement, spasmes des muscles, dou-leurs des tendons et ligaments de la tête aux doigts despieds et des mains, sensations de brûlures, picotements,démangeaisons, arythmie cardiaque, hypersensibilité auxéléments extérieurs, très peu de vie sociale ; endormis-sement difficile, sommeil peu réparateur, je me lève, qua-siment plus fatiguée que lorsque je me couche… Voicimon quotidien, 24h/24, 7 jours/7.Surtout je voudrais savoir d’où vient ce syndrome, où enest la recherche, ne pas prendre des médicaments pré-conisés pour d’autres pathologies et peut-être dangereuxpour ma santé, comment revivre normalement. »

Brigitte

« Depuis que dame fibro est entrée dans ma vie, je mèneun combat quotidien contre moi-même. En effet, avectout son lot de manifestations : douleurs, blocages, trou-bles de la mémoire, troubles auditifs, troubles de la vision..., la maladie est une véritable entrave. Je vis enchainée.Aujourd’hui, c’est le corps qui est bloqué. Demain, c’estl’esprit qui le sera...Il faut en permanence composer le quotidien selon lessymptômes du jour.Le combat est d’autant plus difficile que le maladie estinvisible et il faut rajouter à la partition le regard des

autres qui ne comprennent pas toujours nos blocages qu’ils soient physiques ou cognitifs (troubles de la parole, de la mémoire...). Ah damefibro quand tu nous tiens ! »

Dominique

Carole ROBERT,

Présidente de Fibromyalgie France

32, rue de Laghouat – 75018 PARIS – Tél. : 01 43 31 41 02

www.fibromyalgie-france.org

fiques et y répondant à travers une symp-tomatologie particulière ? Ou bien, faut-il chercher des causes spécifiques à labiologie féminine (par exemple certainsdéséquilibres hormonaux) pour conforterles thèses affirmant l’origine organiquede la fibromyalgie ? La pathologie concerne-t-elle davantagedes femmes en raison de leur mauvaiseadaptation au contexte sociétal ? La

seconde hypothèseest étudiée avecsoin. Ainsi, l’hypo-thèse est faite d’unépuisement de l’axehypothalamo-hypo-physo-surrénalien(axe du stress) ou

d’antécédents de traumatisme. Le dérè-glement de la perception de la douleurest-il la cause ou la conséquence ? Plusieurs études ont cherché à décrirechez les personnes diagnostiquées le rôledes déterminants de santé ou des fac-teurs de l’environnement dans la surve-nue et le développement du syndrome fibromyalgique, sans toutefois parvenir àétablir de lien avec la survenue de ce syn-drome.

On ne sait finalement pas s’il s’agit alorsde facteurs de risque ou du résultat de lacondition du patient, ce qui ouvre unquestionnement complémentaire sur uneéventuelle prévention de ce syndrome.

Docteur Jean-Luc RENEVIERRhumatologue de l’Hôpital

de Meulan les Mureaux

La pathologieconcerne-t-elle davantage

des femmes ?

Page 8: Famille : Bébé qui pleure, parents qui craquent!

ne petite chose rouge ethurlante ! Oscar, un beaubébé âgé aujourd’hui de

4 mois, était méconnaissable quand il fai-sait une énorme crise de larmes. Deuxou trois fois par jour. « Ses crises ont com-mencé quinze jours après sa naissance etont duré un mois et demi, se souvient Marc,son papa, un informaticien de 33 ans. Cen’est pas ainsi que je l’avais rêvé… J’avais10 à 15 minutes de patience, ma femme un

peu plus. Nos amis nous répétaient quec’était des caprices et qu’il ne fallait pas luicéder ! »La faim, la fatigue, le besoin d’êtrechangé… Un grand nombre de causesjustifient les pleurs d’un bébé. Après avoirtout vérifié, les jeunes parents se décou-ragent face à cet enfant toujours insatis-fait. Un désarroi qui a fini par créer destensions entre eux, ce  qui les décide àen parler à un pédiatre. Le praticien a commencé par les rassureren les informant que les pleurs d’un nour-risson sont fréquents. Ils sont souventprovoqués par de douloureux maux deventre dus à son système digestif imma-ture. D’où les crises survenant après lebiberon. Il leur explique aussi qu’Oscarest un « bébé ventouse », qui a besoind’être réconforté dans leurs bras. Et il leurmontre comment porter leur bout de choupour le calmer avec la main sous sesfesses et en le tenant contre leur corps.

p. 8-9 /// MUTAME Essentiel n° 50 – Janvier 2012

Bébé qui pleure,

parents qui craquent !Les pleurs répétés d’un nourrisson laissent de nombreux parents désemparés. Demander de l’aide à son pédiatre dédramatisesouvent la situation. Des solutions existent :reconnaître la signification des cris de l’enfant,apprendre à le bercer et …s’autoriser un peu de détente !

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Page 9: Famille : Bébé qui pleure, parents qui craquent!

Enfin, le couple ne se sent plus seul faceaux hurlements de son petit. « Rien quede savoir que ce n’était pas de notre faute…ni de la sienne, cela nous a détendus. Nousétions moins stressés », reconnaît Marc.

« Ce n’est pas un caprice »

« Même plusieurs fois par jour, les pleursd’un bébé sont tout à fait normaux, insistele Dr Gérard Demay, un pédiatre parisien.Trois enfants sur quatre hurlent. Ce n’est

Même plusieursfois par jour,les pleurs d’unbébé sont toutà fait normaux

pas un caprice. Il faut le prendre, le bercer,le mettre peau à peau contre soi. Il doit sen-tir la chaleur du corps du parent. »Outre le pédiatre, les services départe-mentaux de protection maternelle et infantile (PMI) peuvent apporter une aideprécieuse aux jeunes parents désempa-rés. Leurs soignants (médecins, puéricul-trices…) connaissent bien le phénomèned’épuisement du parent qui craque faceaux pleurs répétés d’un nourrisson. « Ilpeut alors arriver qu’une personne “pète un

Bébé secoué : 200 drames par an

Secouer un bébé parce qu’onne peut plus supporter ses hur-lements est un geste d’énerve-ment aux conséquences sou-vent dramatiques. Il en résulteun traumatisme crânien appelé« syndrome du bébé secoué ».Avec des conséquences sou-vent irréparables, puisque cesgraves lésions du cerveau peu-vent entraîner la mort dans 10 à 40 % des cas. La majoritédes autres conservent d’importantes séquelles à vie. Au moins 200 syndromes du bébé secoué se produiraient chaque année enFrance, selon la Haute Autorité de santé (HAS). Tous les milieux sociaux sontconcernés. Un chiffre sans doute fortement sous-estimé. Comme les signes évocateurs sont encore mal connus, le diagnostic peut être difficile à établir.

plomb” et secoue le bébé », reconnaît laDre Muriel Passi-Pêtre, directrice du service santé et PMI du conseil généraldu Rhône. « À la PMI, nous sommes informés de toutesles naissances, poursuit-elle. Nous essayonsd’anticiper les problèmes en repérant les parents les plus vulnérables : très jeunes mères,isolées, dont c’est le premier enfant… ».La jeune maman reçoit une invitationpour un rendez-vous chez elle ou à laPMI. « On lui explique alors pourquoison bébé pleure, indique cette directrice.Nous lui apprenons à reconnaître les différentes sortes de pleurs : pleurs defaim, de fatigue… »

Des groupes de parole

La PMI du Rhône propose également depetites animations sur Internet. On y apprend les différentes solutions pouréchapper au stress provoqué par unbébé : sortir avec l’enfant, téléphoner àun proche… Elle a aussi mis en place desgroupes de parole destinés aux parentset animés par un médecin ou une puéri-cultrice. « Mais pour nous, affirme la Dre Passi-Pêtre, le meilleur outil de prévention, c’estle dialogue entre un professionnel de santéet les parents. On propose aux personnes endifficulté une rencontre avec un psychologueou une puéricultrice. Cela entre dans unesorte de processus de bienveillance qui setransmet au bébé. Le stress du parent atteintle bébé. Il faut en sortir en lui parlant, celale détend. »

Enfin, les spécialistes de la puéricultureregrettent unanimement l’effacementd’une actrice historique auprès du tout-petit  : la grand-mère ! Elle berçait l’enfant et le calmait en lui chantant uneberceuse…

Nadine Allain

Le meilleuroutil de prévention,c’est le dialogue

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Page 10: Famille : Bébé qui pleure, parents qui craquent!

épidémie de rougeole n’est pasterminée. « On doit s’attendreà une nouvelle vague épidé-mique dès la fin de l’année, avec

un pic survenant au printemps, comme nousl’avons observé lors des années précédentes »,rapporte la Dre Denise Antona, médecin épidé-miologiste au département des maladies infec-tieuses de l’Institut de veille sanitaire (InVS). Cesprévisions font froid dans le dos.La rougeole, qui était devenue rare en Franceau début des années 2000, a amorcé son re-tour dès 2008. Depuis le début de l’épidémie,près d’un tiers des malades ont été hospitalisésen raison de complications graves et dix ensont morts. « Nous avons traversé trois vaguesépidémiques : la première en 2008-2009 avecplus de 1 700 cas notifiés, la deuxième en2009-2010 avec plus de 3 300 cas et la troi-sième en 2010-2011, explosive, avec plus de16 000 cas », rappelle la spécialiste. La Francen’avait recensé que 47 cas en 2007.

Une couverture vaccinaleinsuffisante

Cette épidémie est due essentiellement à « descouvertures vaccinales insuffisantes pour enrayer la circulation du virus, liées à une mau-vaise adhésion de la population aux recom-mandations diffusées », souligne la Dre Antona. Le vaccin contre la rougeole est recommandé dans le calendrier vaccinal depuis1983 et combiné avec ceux contre la rubéole etles oreillons depuis 1986. Au cours des annéessuivantes, la couverture vaccinale a progressi-vement augmenté, entraînant une diminution

Depuis l’explosion du nombre de cas, les pou-voirs publics enchaînent les messages pourinciter la population non protégée – notam-ment les 15-30 ans – à se faire vacciner, maissans succès. Or il suffit d’avoir reçu deux dosesdu vaccin ROR, même tardivement, pour êtreimmunisé à vie.Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoices messages sont peu entendus. D’abord,« il y a une mauvaise connaissance durisque », constate la Dre Antona. La rougeolea la réputation d’être une maladie bénigne, cequi est vrai dans la majorité des cas. Pourtant,elle peut aussi entraîner de graves complica-tions, notamment des encéphalites ou desbroncho-pneumonies. « Nous avons comptéplus de 900 cas de pneumopathies graves,dont 9 mortels », déplore-t-elle. Pour les encéphalites, qui peuvent laisser de graves séquelles, « nous avons recensé 26 cas, dontun décès ».

Une préventionindividuelle et collective

Autre explication : les Français ont tendance àse méfier des vaccins. La plupart d’entre euxne se sentent pas concernés ou craignent desouffrir d’effets secondaires. Or le ROR disposed’un excellent recul. Il ne s’agit pas d’un vaccinconsidéré comme risqué. Les rumeurs évo-quant un risque d’autisme ont été balayéesdans les années 2000. « On sait que l’élimination de la rougeolen’est possible que si 95 % de la populationest correctement immunisée, indique laDre Antona. Les experts sanitaires recomman-dent depuis 1996 l’injection de deux doses etnon plus d’une seule, afin de s’assurer que levaccin «a pris» et que la personne est correc-tement protégée. »« Tout le monde est concerné par la vaccina-tion contre la rougeole, martèle l’épidémiolo-giste. C’est un acte de prévention individuelle,mais aussi collective. » Elle relève que tousles décès ainsi que les séquelles observées auraient pu être évités si les malades eux-mêmes avaient été vaccinés et, pour les plusfragiles, si leur entourage avait été immunisé.Se faire vacciner, c’est donc se prémunir, maisaussi ne pas servir de vecteur à la rougeole etdonc protéger les plus fragiles.

Alexandra Capuano

des cas mais sans jamais atteindre le niveaupermettant d’entraver totalement la circulationdu virus.L’épidémie actuelle touche tout particulière-ment les personnes nées après 1980, non vac-cinées ou n’ayant reçu qu’une seule dose, etqui n’ont pas attrapé la rougeole dans leur enfance. Il en est de même pour les bébésâgés de moins d’un an, car on n’administrepas le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR)avant 12 mois, ou 9 mois pour ceux qui fré-quentent les crèches. Ces populations sontaussi celles qui présentent le plus de risquesde développer des complications graves.

Une mauvaiseconnaissance du risque

La rougeole est extrêmement contagieuse. Unseul malade peut contaminer quinze à vingtpersonnes, contre deux à quatre pour la grippe.

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Prévention

p. 10-11 /// MUTAME Essentiel n° 50 – Janvier 2012

Depuis 2008, la France est en proie à une épidémie de rougeole quigagne régulièrement du terrain. Cette maladie – pas aussi bénignequ’on le croit – peut provoquer des complications graves, voiremortelles. La vaccination est le moyen le plus sûr et le plus efficacepour s’en prémunir, mais aussi pour en protéger son entourage.

Épidémie de rougeole :ne pas baisser la garde

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Jardinage

l faut seulement faire attention à 3 points :La rusticité : certaines,comme le basilic, sont

frileuses et doivent être rentrées avant lespremiers gels, d’où une culture en potpour éviter les rempotages fastidieuxLe caractère vivace ou annuel : sous nosclimats certaines sont à cultiver commeannuelles, d’autres comme le thym ou leromarin sont vivaces, voire arbustives.La composition du sol : en pot, on utilisesouvent un terreau et dans 95% des cas,il n’y a pas de problème. En revanche, enpleine terre, il faut faire attention aux terres

Daniel Courval,Président de Mutame Rouen Nord-Ouest

excessivement argileuses. Si la ciboulette,la cive ou la menthe s’en accommodent,il n’en est pas de même avec l’estragon,le romarin ou le thym… Ces dernières peu-vent pourrir avec des hivers pluvieux. Dansce cas, enlever une trentaine de centimè-tres de terre, verser 5 cm de gravillons aufond, puis combler avec un peu de terrede jardin, de terreau de feuilles bien décomposé et de sable par tiers.Les plantes condimentaires ne doiventpas être placées près d’autres plantes,comme les rosiers, que vous aurez tendance à traiter contre les maladies ouinsectes nuisibles.

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Elles sont certainement les plus faciles à cultiver par le jardinierdébutant. De plus, elles demandent peu de place et peuvent être,pour la plupart, cultivées en pleine terre ou en pot.

Les plantes condimentaires

Le thym

Il s’agit d’un petit arbuste de la même famille que la lavande, de 10 à 30 cm dehaut, sur 30 cm et plus d’envergure, au feuillage aromatique et à fleurs mellifères.Il résiste bien à la sécheresse et jusqu’à des températures de -15°C en hiver. Il pousse en sol bien drainé, mais pauvre et supporte bien le calcaire, en expositionchaude et ensoleillée dans le potager, en rocaille, pot ou jardinière.Le semis est peu fiable même s’il arrive qu’il se fasse naturellement ; lui préférer ladivision de touffe en mars/avril, avec un repiquage en septembre si nécessaire.La récolte des feuilles avec une partie des tiges a lieu de juin à septembre au fur età mesure des besoins.

Il est préférable de renouveler lesplantes tous les 2 ou 3 ans car ellesvieillissent mal.Utilisation : pour l’assaisonnementdes viandes ou en infusionEgalement en médecine pour plaies,piqures, manque d’appétit, estomac,rhumatisme, sinusite, toux, conva-lescence, coqueluche

Le Romarin

Également de la même famille que le thym, légèrement moins rustiqueque lui. C’est un arbuste de 50 cm à 1.50 m de haut, préférant les solssecs et les emplacements ensoleillés.

Les fleurs donnent un miel réputé. Unelégère taille au printemps après sa floraison a essentiellement pour butde lui conserver une forme harmo-nieuse. Il ne doit pas être rabattu tropcourt ; une branche de bois mort sansbourgeons ni feuilles ne formera pasde nouveaux rameaux Il se multiplie facilement au printempsou à l’automne par bouturage ou marcottage ; plus difficilement en étépar semis car sa germination est lente.Utilisation : en cuisine pour les saucesde gibier, lapin ou volaille, poisson,fromagesNous parlerons plus tard du Basilic,des menthes, du Laurier sauce…

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Page 12: Famille : Bébé qui pleure, parents qui craquent!