Faurisson Robert - Ecrits Revisionnistes 1974-1983 (FR, 1999, 514 S., Text)

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    ROBERT FAURISSON

    CRITS RVISIONNISTES(1974-1998)

    I

    DE 1974 1983

    EDITION PRIVEE HORS-COMMERCE

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    Cet exemplaire porte le numro : INTERNET 2001

    Robert Faurisson, 1999

    Les reproductions, sous quelque forme que ce soit, et les traductions sontinterdites sans autorisation expresse de lauteur.

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    In Memoriam

    La coutume voudrait quen tte de ces crits rvisionnistes je remercie tousceux, sans distinction, qui me sontvenus en aide dans mes recherches ou dansla ralisation de louvrage.A lencontre de cette coutume, je mabstiendrai de nommer ici les vivants et

    je ne nommerai que les morts.En un temps o dsigner un rvisionniste par son nom cest en quelque sortele dnoncer la police de la pense ou la meute des mdias et lexposerainsi au risque de la perquisition, de la saisie, du chmage, de lamende ou dela prison, on comprendra que je ne puis, en conscience, ddier le prsentouvrage aucun de ceux ni aucune de celles qui mriteraient que je leurexprime publiquement, de leur vivant, ma gratitude ou mon admiration.De la cohorte des morts que marque le sceau du rvisionnisme je ne retiendraiici que quelques noms sous linvocation desquels jai, pendant un quart desicle, vcu laventure du rvisionnisme historique et auxquels je voudraisdire ma reconnaissance posthume : Jean Norton Cru (pour la premire guerremondiale), Paul Rassinier, Maurice Bardche, Louis-Ferdinand Cline, AlbertParaz, Jean Genet* et Franois Duprat. A ces noms jajouterai ceux, pour laFrance, de Jean Beaufret et de Michel de Board ; pour lAutriche, de FranzScheidl ; pour lAllemagne, de Hellmut Diwald et, pour les tats-Unis, deJames Morgan Read, le premier historien au monde qui se soit interrog surla ralit des prtendues chambres gaz nazies, et cela ds le mois de mai1945, en mme temps dailleurs pure rencontre de grands esprits quelAnglais George Orwell.Je ddie aussi ces pages lAllemand Reinhold Elstner qui, Munich le 25avril 1995, sest immol par le feu en signe de protestation contre leNiagara de mensonges dvers sur son peuple ; la police allemande a, surordre, confisqu les bouquets dposs lendroit du sacrifice et procd

    * Nen dplaise aux mnes de Jean-Paul Sartre, Jean Genet ne croyait pas au

    gnocide des juifs; il y voyait mme une imposture. Pour lui, le peuple juif [] a faitcroire au gnocide et ltat dIsral a le comportement dun dment parmi lesnations (Quatre heures Chatila ; les passages censurs par La Revue dtudes

    palestiniennes se retrouvent dansLEnnemi dclar, Paris, Gallimard, 1991, p. 408, n.30).

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    linterpellation de ceux qui, par ce geste de compassion, tmoignaient de leurpropre souffrance.Au risque dtre mal compris par certains, je ddie galement cet ouvrage

    ceux, parmi les vainqueurs ensanglants de la seconde guerre mondiale, qui,tels Churchill, Eisenhower ou de Gaulle, se sont refuss, aussi bien pendantla bataille quaprs la bataille, cautionner, ne ft-ce que dun mot, latroce,la grotesque, linsolente imposture du prtendu gnocide des juifs et desprtendues chambres gaz nazies.Je souhaite enfin que le prsent ouvrage puisse sinscrire sous le signe dunemmoire, non pas slective et tribale, mais universelle, sans exclusiveaucune : in memoriam omnium. Puisse-t-il aussi se lire comme un hommageaux vraies souffrances de toutes les victimes de la guerre de 1939-1945, que

    ces victimes aient appartenu au camp des vainqueurs quon encense ou celuides vaincus quon ne cesse, depuis prs dun demi-sicle, dhumilier etdoffenser !

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    INTRODUCTION

    Il faudrait tre bien perdument prvenu en sa faveur pour oserse flatter que dans un ouvrage aussi tendu, et qui renferme autantde noms, de faits et de dates que celui-ci, il ne se soit glissbeaucoup de fautes. Je suis trs persuad quil men est chappun grand nombre, pour lesquelles je demande lindulgence dupublic avec dautant plus de confiance que ma docilit lescorriger effacera peut-tre la honte de les avoir faites.

    Piganiol de la Force, Introduction la Description de la

    France, 3 e dition, 1752, p. IX-X.

    Ce nest pas un rvisionniste qui laffirme mais un antirvisionniste : Ngateur de lHolocauste , rvisionniste , n-

    gationniste , tout le monde sait ce que signifient de telsreproches. Lexclusion de lhumanit civilise. Quelquunqui est en proie de tels soupons est ananti. Sa vie civi-que est dtruite, sa rputation scientifique ruine.

    Et dajouter : Il faudra dbattre de ltat de lopinion publique

    dans un pays o il suffit de brandir laccusation redoutabledu ngationnisme dAuschwitz pour dtruire moralement,en lespace dune seconde, un savant renomm1.

    Contre la loi

    Le prsent ouvrage ne peut tre diffus. Son dition est prive et hors-commerce. Son contenu enfreint la loi.

    En France, il est interdit de contester la Shoah.En application dune loi du 13 juillet 1990 sur la libert de la presse , laShoah, en ses trois hypostases le prtendu gnocide des juifs, lesprtendues chambres gaz nazieset les prtendus six millions de victimes

    juives de la seconde guerre mondiale est devenue incontestable sous peinedun emprisonnement de un mois un an, dune amende de 2.000 F 300.000 F, du versement de dommages-intrts dont le montant peut treconsidrable et sous peine dautres sanctions encore. Plus prcisment, cette

    1. Ces mots sont de Karl Schlgel, prenant la dfense de Gabor Tamas Ritterspornaccus par Maxime Leo (Berliner Zeitung 14 fvrier 1998) d'avoirapport son soutien la libert d'expression de Robert Faurisson en 1980. ( Eine Jagdpartie. Wie maneinem Wissenschaftler ruiniert , p. 42.)

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    VI crits rvisionnistes

    loi interdit de contester lexistence dun ou plusieurs crimes contrelhumanit tels que dfinis en 1945 et punis en 1946 par les juges duTribunal militaire international de Nuremberg, tribunal institu

    exclusivement par des vainqueurs pour juger exclusivement un vaincu.Certes, dbats et controverses sur la Shoah quon appelle aussil Holocauste restent autoriss mais dans le cadre trac par le dogmeofficiel.Controverses ou dbats qui conduiraient remettre en cause tout oupartie de la Shoah ou simplement la rvoquer en doute sont interdits.Rptons-le : en la matire, mme le doute est proscrit, et puni.Lide dune telle loi, dinspiration isralienne1, avait t formule, enFrance, pour la premire fois en 1986 par un certain nombre dhistoriensdorigine juive dont Pierre Vidal-Naquet, Georges Wellers et Franois

    Bdarida, runis autour du grand rabbin Ren-Samuel Sirat2

    . La loi fut voteen 1990 grce aux initiatives de Laurent Fabius, prsident de lAssemblenationale et lui-mme juif de combat. A la mme poque, une violation despultures dans le cimetire juif de Carpentras donna lieu une exploitationmdiatique qui paralysa, chez les dputs et les snateurs de lopposition,toute vellit de rsistance effectiveau vote de cette loi. Dans Paris, drapeauxisraliens au vent, environ deux cent mille manifestants protestrent contre la rsurgence de la bte immonde . Le bourdon de Notre-Dame fit entendresa voix comme pour un vnement particulirement tragique ou significatif

    de lhistoire de France. La loi une fois publie au Journal officiel de laRpublique franaise (avec nomination, le mme jour, de Pierre Vidal-Naquetdans lordre de la Lgion dhonneur), le scandale de Carpentras ne fut plusvoqu que de loin en loin, pour mmoire. Ne resta alors que la loi Fabius-Gayssot .Sous la pression dorganisations juives nationales et internationales, dautrespays adoptrent leur tour, sur les modles isralien et franais, des loisinterdisant toute contestation de la Shoah. Ce fut le cas pour lAllemagne,lAutriche, la Belgique, la Suisse, lEspagne et la Lituanie. Dautres pays,

    encore, du monde occidental ont promis aux organisations juives den faire

    1. En juillet 1981, la Knesset vota une loi interdisant la ngation du Gnocide :La diffusion, crite ou orale, d'uvres niant les actes commis durant la priode durgime nazi crimes contre le peuple juif, crimes contre l'humanit ainsi que lespropos minimisant l'importance de ces actes dans le but de dfendre ceux qui les ontperptrs, et le soutien ou l'identification aux coupables sont passibles de cinq ansd'emprisonnement. Une proposition d'lever la peine dix ans de prison fut rejete.Ainsi l'extermination des Juifs ne constituait plus un sujet de recherche historique ; cetvnement avait t, en quelque sorte, extrait de l'Histoire elle-mme, et il tait deve-nu un dogme national, protg par la loi, jouissant d'un statut juridique similaire celui

    de la croyance religieuse, plus lev mme : la peine maximale pour grossiret l'gard de la sensibilit ou de la tradition religieuse y compris sans doute la ngationde l'existence de Dieu est d'un an de prison. (Tom Segev, Le Septime Million. Les

    Israliens et le Gnocide, p. 535)2.Bulletin quotidien de l'Agence tlgraphique juive, 2 juin 1986, p. 1, 3.

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    Introduction VII

    autant, en particulier la Grande-Bretagne et le Canada. Mais, en ralit, unetelle loi, de caractre spcifique, nest pas indispensable pour la chasse aurvisionnisme historique. En France, comme en dautres pays, lusage a t,

    et parfois reste, de poursuivre les contestataires de la Shoah en applicationdautres lois, par exemple celles rprimant, selon le cas, le racisme ou lanti-smitisme, la diffamation de personnes vivantes, loutrage la mmoire desmorts, lapologie de crime, la propagation de fausses nouvelles et sourcedindemnits pcuniaires pour les plaignants le dommage autrui.En France, policiers et juges assurent avec rigueur la protection ainsiaccorde une version officielle de lhistoire de la seconde guerre mondiale.Selon cette version rabbinique, lvnement majeur du conflit aurait t laShoah, autrement dit une extermination physique ou une tentative

    dextermination physique des juifs que les Allemands auraient perptre de1941-1942 1944-1945 (ne disposant daucun document et pour cause,puisquil sagit dune fiction les historiens officiels ne proposent que desdates aussi divergentes quapproximatives).

    Caractre particulier du prsent ouvrage :une chronique rvisionniste

    De 1974 ce jour, il ma fallu mener tant de combats judiciaires que je naipu trouver le loisir de rdiger lexpos dmonstratif quon tait en droit

    dattendre dun universitaire qui, pendant de longues annes, aura consacr sesrecherches un point et un seul de lhistoire de la seconde guerre mondiale :l Holocauste ou la Shoah.Anne aprs anne, une avalanche de procs, aux consquences les plusgraves, est venue contrarier tous mes projets de publication dun tel ouvrage.En plus de mes propres procs, il ma fallu consacrer une large part demontemps la dfense, devant leurs tribunaux respectifs,de rvisionnistes franaiset trangers. Encore aujourdhui, lheure o je rdige cette introduction,deux procs mattendent personnellement (lun aux Pays-Bas et lautre en

    France) cependant quil me faut intervenir de manire directe ou indirecte dansles procs de rvisionnistes qui vivent respectivement en Suisse, au Canadaet en Australie. Faute de temps, jai d refuser mon aide dautres rvision-nistes, notamment deux rvisionnistes japonais.Dans le monde entier, la tactique de nos adversaires est la mme : en appeleraux tribunaux afin de paralyser les travaux de recherche des rvisionnistes dfaut dobtenir la condamnation de ces derniers soit la prison, soit auversement damendes ou de dommages-intrts. Pour le condamn, la prisonentranera larrt de toute activit rvisionniste tandis que le versement

    damendes ou de dommages-intrts signifiera pour lui la recherche fbrile delargent, une recherche stimule par les menaces de lhuissier, les saisies-assignations , les avis tiers dtenteurs et le blocage du compte bancaire.

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    VIII crits rvisionnistes

    De ce simple point de vue, ma vie, pendant ce dernier quart de sicle, aura tdifficile ; elle le reste et, selon toute vraisemblance, le restera.Ajoutons cela, pour aggraver la situation, que ma conception de la

    recherche na jamais t celle de luniversitaire ou de lhistorien de papier .Jestime indispensable de me porter sur le terrain : soit le terrain delinvestigation matrielle, soit le terrain o se dploie ladversaire. Je nesaurais parler de Dachau, de Majdanek, dAuschwitz ou de Treblinka sans merendre sur place afin dy interroger les lieux et les gens. Je ne saurais entendreparler dune action antirvisionniste (manifestation, confrence, colloque,procs) sans my rendre en personne ou sans y dlguer un observateur que jeprpare sa mission ; ce qui ne va pas sans risque mais permet dobtenir desrenseignements bonne source. Je suscite dinnombrables lettres ou

    interventions. Je me porte tous les crneaux. Pour ne prendre quunexemple, je crois pouvoir dire que, si limpressionnante confrenceinternationale de l Holocauste organise Oxford en 1988 par lemilliardaire Robert Maxwell (dit Bob le menteur ) a, du propre aveu de soninstigateur1, pitoyablement chou, cest grce une opration que jai per-sonnellement mene sur place avec laide dune rvisionniste franaise qui nemanquait ni de courage, ni daudace, ni dingniosit : son action, elle seule,aura certainement valu mieux que plusieurs livres. Mais les confectionneursde livres tout va comprendront-ils ce que je dis l ?

    Aux jours et aux heures ainsi passs la prparation des procs ou cesmultiples actions ponctuelles, on ajoutera les heures et les jours perdus dansles hpitaux se remettre soit des effets dun extnuant combat, soit desconsquences dagressions physiques menes par des milices juives (enFrance, les milices armes sont strictement interdites sauf pour lacommunaut juive).Enfin, il ma fallu inspirer, diriger ou coordonner, en France ou ltranger,de multiples actions ou travaux de caractre rvisionniste, soutenir lesnergies chancelantes, assurer une relve, rpondre aux appels,mettre en garde

    contre les provocations, les erreurs, les drives, et surtout lutter contre lescomplaisances car, chez certains rvisionnistes, grande est la tentation, en unpareil combat, de rechercher un compromis avec ladversaire et, parfoismme, de se rtracter. Il ne manque malheureusement pas dexemples o desrvisionnistes sont, de guerre lasse, tombs dans la repentance publique. Jene leur jette pas la pierre. Je sais dexprience que le dcouragement guettechacun dentre nous parce que le combat est ingal : nos moyens sont drisoi-res et ceux de nos adversaires, immenses.Ncessit faisant loi, le prsent ouvrage se rduit donc un choix de notes,

    darticles, dessais, de prfaces, dinterviews, de recensions que jai rdigs de

    1. Voy. Robert Maxwell, J'accuse [en franais dans le texte], Sunday Mirror,17 juillet 1988, p. 2.

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    Introduction IX

    1974 1998 et qui sont ici prsents dans lordre chronologique de leurcomposition ou de leur publication. Le lecteur en tirera peut-trelimpression dun ensemble disparate, entach de bien des redites. Je sollicite

    son indulgence. Au moins cette diversit mme lui permettra-t-elle de suivreau jour le jour laventure rvisionniste dans ses vicissitudes. Quant auxredites, il arrive que je men console en songeantque, somme toute, je ne mesuis peut-tre pas encore assez rpt puisque persistent aujourdhui tant demprises sur lexacte nature du rvisionnisme historique.

    Le rvisionnisme historique

    Le rvisionnisme est une affaire de mthode et non une idologie.Il prconise, pour toute recherche, le retour au point de dpart, lexamen suivi

    du rexamen, la relecture et la rcriture, lvaluation suivie de larvaluation, la rorientation, la rvision, la refonte ; il est, en esprit, lecontraire de lidologie. Il ne nie pas mais il vise affirmer avec plusdexactitude. Les rvisionnistes ne sont pas des ngateurs ou des ngationnistes ; ils sefforcent de chercher et de trouver l o, parat-il, ilny avait plus rien chercher ni trouver.Le rvisionnisme peut sexercer en cent activits de la vie courante et en centdomaines de la recherche historique, scientifique ou littraire. Il ne remet pasforcment en cause des ides acquises mais souvent amne les nuancer. Il

    cherche dmler le vrai davec le faux. Lhistoire est, par essence,rvisionniste ; lidologie est son ennemie. Comme lidologie nest jamaisaussi forte quen temps de guerre ou de conflit,et comme elle fabrique alorsdu faux profusion pour les ncessits de sa propagande, lhistorien sera, enla circonstance, conduit redoubler de vigilance : passant au crible delexamen ce quon a pu lui assener de vrits , il sapercevra sans douteque, l o une guerre a provoqu des dizaines de millions de victimes, lapremire des victimes aura t la vrit vrifiable : une vrit quil sagira derechercher et de rtablir.

    Lhistoire officielle de la seconde guerre mondiale contient un peu de vraicombin avec beaucoup de faux.

    Lhistoire officielle : un peu de vraicombin avec beaucoup de faux.

    Ses reculs successifs devant les avances du rvisionnisme historique

    Il est exactque lAllemagne nationale-socialiste a cr des camps deconcentration ; elle la fait aprs et avec bien dautres pays, tous con-

    vaincus que ces camps seraient plus humains que la prison ; Hitler voyaitdans ces camps ce que Napolon III avait cru voir dans la cration des

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    X crits rvisionnistes

    colonies pnitentiaires : un progrs pour lhomme.Mais il est faux quelle aitjamais cr des camps dextermination (expression forge par les Allis).Il est exactque les Allemands ont fabriqu des camions fonctionnant au gaz

    (Gaswagen).Mais il est faux quils aient jamais fabriqu des camions gazhomicides (si un seul de ces camions avait exist, il figurerait au Muse delautomobile ou dans les muses de l Holocauste , ne ft-ce que sous laforme dun croquis de valeur scientifique).Il est exactque les Allemands employaient le Zyklon (produit base dacidecyanhydrique utilis ds 1922) pour protger par la dsinsectisation la santdes civils, des troupes, des prisonniers ou des interns.Mais ils nont jamaisemploy le Zyklon pour tuer qui que ce ft etsurtout pas des foules dtreshumains ; en raison des prcautions draconiennes demploi du gaz

    cyanhydrique, les prtendus gazages homicides dAuschwitz ou dautrescamps auraient t, dailleurs, radicalement impossibles ; je mtendslonguement sur ce point dans le corps du prsent ouvrage. Il est exactque les Allemands envisageaient une solution finale de laquestion juive (Endlsung der Judenfrage). Mais cette solution taitterritoriale ( territoriale Endlsung der Judenfrage) et non pas homicide ; ilsagissait de pousser ou, si ncessaire, de forcer les juifs quitterlAllemagne et sa sphre dinfluence en Europe pour tablir, en accord avecles sionistes, un foyer national juif, Madagascar ou ailleurs. Beaucoup de

    sionistes ont collabor avec lAllemagne nationale-socialiste en vue de cettesolution.Il est exactque des Allemands se sont runis, le 20 janvier 1942, dans unevilla dune banlieue de Berlin (Berlin-Wannsee) pour traiter de la question

    juive.Mais ils y ont envisag lmigration force ou la dportation des juifsainsi que la cration future dune entit juive spcifique et non pas unprogramme dextermination physique.Il est exactque des camps de concentration possdaient des fours crmatoirespour lincinration des cadavres. Mais ctait pour mieux combattre les

    pidmies et non pour y incinrer, comme on a parfois os le dire, des tresvivants en plus des cadavres1. Il est exactque les juifs ont connu les souffrances de la guerre, de lin-ternement, de la dportation, des camps de rtention, des camps de con-centration, des camps de travail forc, des ghettos, des pidmies, desexcutions sommaires pour toutes sortes de raisons ; ils ont aussi souffert dereprsailles ou mme de massacres car il nest pas de guerre sans massacres.Mais il est galement vrai que toutes ces souffrances ont t aussi le lot debien dautres nations ou communauts pendant la guerre et, en particulier, des

    1. Les bbs juifs [taient] jets tout vivants dans les crmatoires (Pierre Weil,directeur de la SOFRES, L'anniversaire impossible , Le Nouvel Observateur, 9 f-vrier 1995, p. 53).

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    Introduction XI

    Allemands et de leurs allis (les souffrances des ghettos mises part, car leghetto est dabord et avant tout une cration spcifique des juifs eux-mmes1) ; il est surtout vraisemblable, pour qui nest pas afflig dune

    mmoire hmiplgique et pour qui sefforce de connatre les deux faces delhistoire de la seconde guerre mondiale (la face toujours montre et la facepresque toujours cache), que les souffrances des vaincus pendant la guerre etaprs la guerre ont t, en nombre et en qualit,pires que cellesdes juifs etdes vainqueurs, surtout pour ce qui est des dportations.Il est faux que, comme on a longtemps os le prtendre, il ait exist un ordrequelconque de Hitler ou de lun de ses proches dexterminer les juifs. Pendantla guerre, des soldats et des officiers allemands ont t condamns par leurspropres cours martiales, et parfois fusills, pour avoir tu des juifs.

    Il est bon que les exterminationnistes (cest--dire ceux qui croient lextermination des juifs) aient fini, de guerre lasse, par reconnatre quon netrouve trace daucun plan, daucune instruction, daucun document relatif une politique dextermination physique des juifs et que, de la mme faon, ilsaient enfin admis quon ne trouve trace daucun budget pour une pareilleentreprise ni daucun organisme charg de mener bien une telle politique.Il est bon que les exterminationnistes aient enfin concd aux rvisionnistesque les juges du procs de Nuremberg (1945-1946) ont accept pour vrais desfaits de pure invention comme lhistoire du savon fabriqu partir de la

    graisse des juifs, lhistoire des abat-jour faits de peau humaine, celle des ttes rduites , lhistoire des gazages homicides de Dachau ; et surtout il estbon que les exterminationnistes aient enfin reconnu que llment le plusspectaculaire, le plus terrifiant, le plus significatif de ce procs, cest--direlaudience du 15 avril 1946 au cours de laquelle on a vu et entendu un ex-commandant du camp dAuschwitz (Rudolf Hss) confesser publiquementque, dans son camp, on avait gaz des millions de juifs, ntait que le rsultatde tortures infliges ce dernier. Cette confession, prsente durant tantdannes et en tant douvrages historiques comme la preuve n 1 du

    gnocide des juifs, est maintenant relgue aux oubliettes, du moins par leshistoriens.Il est heureux que des historiens exterminationnistes aient enfin reconnu quele fameux tmoignage du SS Kurt Gerstein, lment essentiel de leur thse,est dnu de valeur ; il est dtestable que lUniversit franaise ait retir aurvisionniste Henri Roques son titre de docteur pour lavoir dmontr en1985. Il est pitoyable que Raul Hilberg, le pape de lexterminationnisme, ait oscrire, en 1961, dans la premire dition de The Destruction of the European

    1. Il est d'ailleurs intressant [] de souligner que le ghetto est historiquementune invention juive (Nahum Goldmann, Le Paradoxe juif, p. 83-84) ; voy. aussiPierre-Andr Taguieff, L'identit juive et ses fantasmes , p. 65.

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    XII crits rvisionnistes

    Jews, quil avait exist deux ordres de Hitler dexterminer les juifs, pourensuite dclarer, partir de 1983, que cette extermination stait faite delle-mme, sans aucun ordre ni plan mais par une incroyable rencontre des

    esprits, une transmission de pense consensuelle au sein de la vastebureaucratie allemande. R.Hilberg a ainsi remplac lassertion gratuite parlexplicationmagique (la tlpathie).Il est bon queles exterminationnistesaient enfin,dans la pratique, peu prsabandonn laccusation, appuye de tmoignages , selon laquelle il existaitdes chambres gaz homicides Ravensbrck, Oranienburg-Sachsenhausen, Mauthausen, Hartheim, au Struthof-Natzweiler, au Stutthof-Danzig, Bergen-Belsen Il est bon que la chambre gaz nazie la plus visite du monde celle

    dAuschwitz-I ait t enfin reconnue, en 1995, pour ce quelle tait, cest--dire une fabrication. Il est heureux quon ait enfin admis que TOUT Y ESTFAUX et, personnellement, je me rjouis de ce quun historien appartenant ltablissement officiel ait pu crire : A la fin des annes 70, RobertFaurisson exploita dautant mieux ces falsifications que les responsables dumuse rechignaient alors les reconnatre1. Je men rjouis dautant plusquau fond la justice franaise mavait, de faon inique, condamn pourlavoir dit. Il est bon que, dans le mme article, le mme historien ait rvl quune

    sommit du monde juif comme Tho Klein ne voit dans cette chambre gaz quun artifice .Il est galement bon que, dans le mme article, le mme historien ait rvldabord que les autorits du muse dAuschwitz ont conscience davoir trompdes millions de visiteurs (cinq cent mille par an au dbut des annes quatre-vingt-dix), puis quelles continueront nanmoins lavenir de tromper lesvisiteurs car, selon la sous-directrice du muse : [Dire la vrit sur cette chambre gaz ], cest trop compliqu. On verra plus tard 2 !

    1. ric Conan, Auschwitz : la mmoire du mal , p. 68.2.Ibid.. En 1992, cest--dire longtemps aprs la fin des annes 70 , un jeune

    rvisionniste californien d'origine juive, David Cole, se prsentera en dcouvreur desfalsifications de la chambre gaz d'Auschwitz-I. Dans une mdiocre vido, ilmontrera, d'une part, la version des guides du muse (cette chambre gaz est authen-tique) et, d'autre part, la version d'un responsable du muse, Franciszek Piper (cettechambre gaz est very similar [trs semblable] l'originale). Jusque-l rien denouveau. L'ennui est que D. Cole et ses amis ont ensuite fortement exagr pour nepas dire plus quand ils sont venus prtendre que F. Piper avait reconnu qu'il y avaiteu fraude . Effectivement, il y avait eu fraude mais malheureusement D. Colen'avait pas su le dmontrer parce qu'il connaissait mal le dossier rvisionniste. Il aurait

    pu dfinitivement confondre F. Piper en lui montrant, la camra, les plans originauxque j'avais dcouverts en 1975-1976 et publis la fin des annes 70 . On y voit fortbien que l'actuelle prtendue chambre gaz est la rsultante d'un certain nombrede maquillages du lieu auxquels on a procd aprs la guerre. Par exemple, les quatreprtendus orifices de dversement du Zyklon B pratiqus dans le plafond ont t

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    Introduction XIII

    Il est heureux quen 1996 deux historiens dorigine juive, le Canadien RobertJan van Pelt et lAmricaine Debrah Dwork, aient, enfin, dnonc quelques-unes des normes supercheries du camp-muse dAuschwitz et le cynisme

    avec lequel on y trompe les visiteurs1

    . Il est, en revanche, inadmissible que lUNESCO (United Nations Edu-cational, Scientific and Cultural Organisation) maintienne depuis 1979 sonpatronage un site comme celui dAuschwitz dont le centre recle, avec cettefausse chambre gaz (sans compter dautres normes falsifications), uneimposturemaintenant avre ; lUNESCO (dont le sige est Paris et qui estdirige par Federico Mayor) na pas le droit dutiliser les cotisations des paysadhrents pour cautionner une vaste escroquerie aussi contraire lducation , la science et la culture .

    Il est heureux que Jean-Claude Pressac, aprs avoir t port aux nues, soittomb dans le discrdit. Lanc par le couple Klarsfeld, ce pharmacien a cruintelligent de rechercher une position mdiane entre ceux qui croient auxchambres gaz et ceux qui ny croient pas. Pour lui, en quelque sorte, lafemme examiner ntait ni enceinte ni non enceinte mais demi-enceinte etmme, le temps passant, de moins en moins enceinte. Auteur dcrits censsporter sur les chambres gaz nazies mais o lon ne pouvait trouver ni unephotographie densemble, ni un dessin densemble dun seul de ces abattoirschimiques, le pitoyable gribouille devait faire la dmonstration, le 9 mai

    1995, la XVIIe

    chambre du tribunal correctionnel de Paris, de sa totale im-puissance rpondre aux questions de la prsidente du tribunal sur ce quau-rait bien pu tre lun de ces abattoirs. Trois ans plus tard, il en est rduit crire : Ainsi, daprs les dires danciens membres du Sonderkommando, onestime avec une forte certitude quun film sur les gazages homicides futtourn par les SS Birkenau. Pourquoi ne serait-il pas retrouv par hasarddans le grenier ou la cave dun ancien SS ?2 Il est heureux que la chambre gaz ltat de ruines, appartenant auKrematorium-II de Birkenau (Auschwitz-II), puisse surtout servir dmontrer

    in vivo et de visu quil ny a jamais eu d Holocauste , ni dans cecamp ni ailleurs. En effet, daprs les interrogatoires dun accus allemand etdaprs des photographies ariennes retouches par les Allis, le toit decette chambre gaz aurait possd quatre ouvertures spciales (de 25 cm x 25cm, prcisait-on) pour le dversement du Zyklon. Or, tout le monde peutconstater sur place quaucune de ces ouvertures nexiste ni na jamais exist.Auschwitz tant la capitale de l Holocauste et ce crmatoire en ruines tantau cur de lextermination des juifs Auschwitz, jai pu dire en 1994 et la

    percs trs grossirement et trs maladroitement aprs la guerre : les fers btonont t briss par les communistes polonais et laisss en l'tat.

    1. R. J. van Pelt et D. Dwrk, Auschwitz. 1270 to the Present, p. 363-364, 367, 369.2. J.-C. Pressac, Enqute sur les chambres gaz , p. 41.

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    XIV crits rvisionnistes

    formule semble avoir fait son chemin dans les esprits : No holes, noHolocaust (Pas dorifices, pas d Holocauste ).Il est galement heureux quon ait ainsi finalement invalid une plthore de

    tmoignages selon lesquels ces gazages-l avaient exist et il est, dumme coup, extrmement dplorable que tant dAllemands, jugs par leursvainqueurs, aient t condamns et parfois mme excuts pour des crimesquils navaient pas pu commettre. Il est bon qu la lumire de procs qui ressemblent des mascarades judiciaires les exterminationnistes eux-mmes mettent des doutes sur lavalidit de maints tmoignages ; ces tmoignages apparatraient encore plusclairement errons si lon se donnait enfin la peine dordonner des expertises

    judiciaires de larme suppose du crime suppos puisque, loccasion de

    mille procs concernant Auschwitz ou dautres camps, aucun tribunal naordonn une telle expertise (la seule exception, trs peu connue, tant celle duStruthof-Natzweiler, dont les rsultats ont t tenus cachs jusqu ce que jeles rvle). On savait pourtant bien que des tmoignages ou des aveuxdoivent tre circonstanciset vrifis et que, faute de ces deux conditions, ilssont dpourvus de valeur probatoire.Il est heureux que lhistoire officielle ait rvis la baisse souvent dans deconsidrables proportions le nombre suppos des victimes. Il a fallu plusde quarante annes de pressions rvisionnistes pour que les autorits juives et

    celles du muse dAuschwitz retirent les dix-neuf plaques qui, en dix-neuflangues diffrentes, annonaient que le nombre des victimes du camp slevait quatre millions. Il a ensuite fallu cinq annes de disputes internes pourquon saccorde sur le nouveau chiffre dun million et demi, chiffre qui,ensuite, son tour, a t trs vite contest par des auteursexterminationnistes ; J.-C. Pressac, le protg de S. Klarsfeld, ne proposeplus, pour sa part, que le chiffre de 600.000 800.000 victimes juives et non

    juives pour toute la dure de lexistence du complexe dAuschwitz. Il estdommage que cette qute du vrai chiffre ne se poursuive pas pour atteindre le

    chiffre probable de 150.000 personnes, victimes, principalement, dpidmiesen prs de quarante camps du complexe dAuschwitz. Il est dplorable que,dans les coles de France, on continue de projeter Nuit et Brouillard o lechiffre des morts dAuschwitz est fix neuf millions ; en outre, dans ce filmon perptue le mythe du savon fabriqu avec les corps , celui des abat-jouren peau humaine et celui des traces dongles des victimes dans le bton deschambres gaz ; on y entend dire que rien ne distinguait la chambre gazdun block ordinaire ! Il est bon quen 1988 Arno Mayer, professeur dorigine juive, enseignant

    luniversit de Princeton, ait soudainement crit : Les sources pour ltudedes chambres gaz sont la fois rares et douteuses ; mais pourquoi avoir silongtemps affirm que les sources taient innombrables et dignes de

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    Introduction XV

    confiance, et pourquoi avoir vilipend les rvisionnistes qui crivaient ds1950 ce quArno Mayer dcouvrait en 1988? Il est surtout bon quen 1996 un historien, Jacques Baynac, qui stait fait

    une spcialit, y compris dans le journal Le Monde, de traiter lesrvisionnistes de faussaires, ait enfin reconnu quil ny a, en dfinitive,aucune preuve de lexistence des chambres gaz. Cest, prcise-t-il, pnible dire comme entendre 1. Peut-tre, dans certaines circonstances, la vritest-elle, pour certains, pnible dire comme entendre mais, pour lesrvisionnistes, la vrit est agrable dire comme entendre.Il est enfin heureux que les exterminationnistes se soient permis de porteratteinte au troisime et dernier lment de la trinit de la Shoah : le chiffre desixmillions demorts juives. Il semble que ce chiffre ait t lanc pour la

    premire fois (un an avant la fin de la guerre en Europe!)2

    par le rabbinMichael Dov Weissmandel (1903-1956) ; tabli en Slovaquie, ce rabbin a tlartisan principal du mensonge dAuschwitz partir des prtendustmoignages de Slovaques comme Rudolf Vrba et Alfred Wetzler ; ilorganisait dintenses campagnes dinformation en direction des Allis, dela Suisse et du Vatican. Dans une lettre du 31 mai 1944, il nhsitait pas crire : Jusqu ce jour, six fois un million de juifs dEurope et de Russieont t dtruits3. galement bien avant la fin de la guerre, on trouve ce chiffre de six millions

    chez le juif sovitique Ilia Ehrenbourg (1891-1967) qui fut peut-tre le plushaineux propagandiste de la seconde guerre mondiale4. En 1979, ce chiffre a

    1. Jacques Baynac dansLeNouveau Quotidien (de Lausanne), 2 septembre 1996,p. 16 et 3 septembre 1996, p. 14 ; voy., auparavant, Jacques Baynac et Nadine Fresco, Comment s'en dbarrasser ? , p. 2.

    2. On a parfois soutenu que le chiffre de six millions trouvait sa source dans unarticle de journal de 1919 : Martin H. Glynn, The Crucifixion of Jews Must stop! .Ledit M. H. Glynn lanait un appel de fonds en faveur de six millions de juifs euro-pens qui, disait-il, taient affams et perscuts et vivaient ainsi un holocauste ,une crucifixion . Le mot d holocauste dans son acception de dsastre est at-

    test en anglais ds le XVIIe sicle ; ici, en 1919, il dsignait les consquences d'unefamine dcrite comme un dsastre menaant. En 1894, Bernard Lazare appliquait lemot aux massacres de juifs : de temps en temps, rois, nobles ou bourgeois offraient leurs esclaves un holocauste de juifs [] on offrait des juifs en holocauste (L'Anti-smitisme, son histoire et ses causes, p. 67, 71).

    3. Till now six times a million Jews from Europe and Russia have been des-troyed., Lucy S. Dawidowicz, dans une compilation, A Holocaust Reader, p. 327 ; ilsagit de lettres traduites de lhbreu et publies New York en 1960 sous le titre de

    Min hametzar.4. Je suis redevable de cette dcouverte l'historien allemand Joachim Hoff-

    mann ; dans Stalins Vernichtungskrieg 1941-1945, p. 161 et n. 42 de la p. 169, il signalequ'Ilia Ehrenburg donne ce chiffre dans un article de Soviet War News du 4 janvier

    1945 intitul : Once again-Remember ! En cherchant vrifier ce point l'ImperialWar Museum de Londres, je n'ai rien trouv cette date ; en revanche, j'ai trouv letexte signal par J. Hoffmann sous un autre titre et une autre date : sous le titre de Remember, Remember, Remember et la date du 22 dcembre 1944, p. 4-5. Fau-drait-il en conclure que Soviet War News tait publi sous diffrentes formes ?

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    XVI crits rvisionnistes

    t soudainement qualifi de symbolique (cest--dire de faux) parlexterminationniste Martin Broszat lors du procs dun rvisionnisteallemand. En 1961, Raul Hilberg, le plus prestigieux des historiens

    conventionnels, estimait le nombre des morts juives 5,1 millions. En1953, un autre de ces historiens, Gerald Reitlinger, avait propos un chiffrecompris entre 4,2 et 4,6 millions. Mais, en fait, aucun historien de cettecole na prsent de chiffres fonds sur une enqute ; il ne sagit que desupputations propres chacun. Le rvisionniste Paul Rassinier, pour sa part,a avanc le chiffre denviron un million de morts juives mais en partant,prcisait-il, de chiffres fournis par la partie adverse ; donc, l aussi, ilsagissait dune supputation. La vrit est que beaucoup de juifs europensont pri et que beaucoup ont survcu. Avec les moyens modernes de calcul, il

    devrait tre possible de dterminer ce que beaucoup signifie dans chacundes deux cas. Mais les trois sources auxquelles on pourrait puiser lesrenseignements ncessaires sont, dans la pratique, interdites aux chercheursindpendants ou dun accs limit : il sagit dabord de lnorme documentation assemble par le Serviceinternational de recherches (SIR) dArolsen-Waldeck (Allemagne), dpendantdu Comit international de la Croix-Rouge (Suisse) et dont laccs est

    jalousement contrl par dix tats dont celui dIsral ; il sagit ensuite des documents possds par la Pologne et la Russie et dont

    seulement une partie a t rendue accessible : registres mortuaires de certainscamps, registres des incinrations, etc. ; il sagit enfin des noms des millions de survivants juifs qui ont peru ouperoivent des indemnits ou rparations financires, soit en Isral, soit dansplusieurs dizaines de pays reprsents au sein du Congrs juif mondial. Lasimple numration de ces noms montrerait quel point une communautsouvent dite extermine na pas du tout t extermine.Encore cinquante-deux ans aprs la guerre, ltat dIsral value officiellement environ neuf cent mille le nombre, dans le monde, des survivants de

    l Holocauste (exactement : entre 834.000 et 960.000)1

    . Daprs uneestimation du statisticien sudois Carl O. Nordling, qui jai soumis cettevaluation du gouvernement isralien, il est possible, partir de lexistencede neuf cent mille survivants en 1997, de conclure lexistence, en 1945,dun peu plus de trois millions de survivants au sortir de la guerre.Aujourdhui encore, les organisations de survivants pullulent sous lesdnominations les plus diverses ; elles rassemblent aussi bien danciens rsistants juifs que danciens enfants dAuschwitz (cest--dire des enfants

    juifs ns dans ce camp ou interns ds leur jeune ge avec leurs parents), des

    1. Voy. Holocaust Survivors , Adina Mishkoff, Administrative Assistant,AMCHA, Jrusalem, 13 aot 1997 (chiffres fournis par le cabinet du premier ministreisralien).

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    Introduction XVII

    travailleurs forcs juifs ou, plus simplement, des fugitifs ou des clandestinsjuifs. Des miraculs parmillions ne sont plus un miracle mais les pro-duits dun phnomne naturel. La presse amricaine rapporte assez souvent

    des retrouvaillesentre survivants dune mme famille dont chaque membretait, nous assure-t-on, convaincu jusque-l que toute sa famille avaitdisparu.En rsum, malgr le dogme et malgr les lois, la recherche de la vrithistorique sur la seconde guerre mondiale en gnral et sur la Shoah enparticulier a progress dans ces dernires annes ; le grand publicest tenu danslignorance de ces progrs ; il serait suffoqu dapprendre que beaucoup de sescroyances les plus solides ont t, depuis le dbut des annes quatre-vingt,relgues par les historiens les plus orthodoxes au rayon des lgendes

    populaires. On pourrait dire quil existe, ce point de vue, deux conceptionsde l Holocauste : dune part, celle du grand public et, dautre part, celle deshistoriens conformistes ; lune parat inbranlable tandis que lautre menaceruine, tant on y procde de htives rparations.Les concessions faites aux rvisionnistes par les historiens orthodoxes, anneaprs anne, surtout partir de 1979, ont t si importantes en nombre et enqualit que ces historiens se trouvent aujourdhui dans une impasse. Ils nontplus rien dire de substantiel sur le sujet mme de l Holocauste . Ils ontpass le relais aux cinastes, aux romanciers, aux gens de thtre. Mme les

    musographes sont en panne. A lHolocaust Memorial Museum deWashington on a pris la dcision de noffrir aux visiteurs aucunereprsentation physique des chambres gaz (dclaration qui ma t faite enaot 1994 par Michael Berenbaum, responsable scientifique du muse, enprsence de quatre tmoins, et auteur dun livre-guide de plus de deux centspages o, en effet, ne se trouve aucune reprsentation physique des chambres gaz, pas mme dune misrable et fallacieuse maquette tout de mme pr-sente aux visiteurs1). Les visiteurs du muse nont pas le droit de prendredes photographies. Claude Lanzmann, auteur de Shoah, film remarquable par

    son absence de contenu historique ou scientifique, na plus aujourdhui que laressource de vaticiner en dplorant que les rvisionnistes occupent tout leterrain 2. Quant lie Wiesel, il en appelle la discrtion de tous ; il nousadjure de ne plus chercher voir de prs ou imaginer ce qui se passait, selon

    1. La misrable et fallacieuse maquette (avec ses prtendues ouvertures pour leZyklon dans le toit alors que de telles ouvertures, on le constate encore aujourd'hui ,n'ont jamais exist, et avec ses prtendues colonnes poreuses alors que les colonnes debton, comme on peut encore le voir, taient pleines) est reproduite dans un autrelivre-guide publi en 1995 ; voy. Jeshajahu Weinberg et Rina Elieli, New York, Rizzo-

    li, p. 126-127 ; en revanche, ce livre-guide ne reproduit pas ce qui, dans le prcdentlivre-guide, celui de M. Berenbaum, tait prsent comme la pice conviction parexcellence des gazages homicides : une prtendue porte de chambre gaz Majda-nek.

    2.Le Nouvel Observateur, 30 septembre 1993, p. 96.

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    XVIII crits rvisionnistes

    lui, dans les chambres gaz : Les chambres gaz, il vaut mieux quellesrestent fermes au regard indiscret. Et limagination1. Les historiens del Holocauste se sont mus en thoriciens, en philosophes, en penseurs.

    Leurs querelles entre intentionnalistes et fonctionnalistes ou encoreentre tenants et adversaires dune thse comme celle de Daniel Goldhagen surla propension quasi naturelle des Allemands verser dans lantismitisme etdans le crime raciste ne sauraient nous dissimuler lindigence de leurs travauxproprement historiques.

    Succs et insuccs du rvisionnisme

    En 1998, le bilan de lentreprise rvisionniste stablit comme suit : unclatant succs sur le plan de lhistoire et de la science (sur ce plan-l, nos

    adversaires ont sign leur capitulation en 1996) mais un chec sur le plan dela communication (nos adversaires ont verrouill tout accs du rvisionnismeaux mdias sauf, pour linstant, au rseau Internet).Dans les annes 1980 et tout au dbut des annes 1990, des auteursantirvisionnistes avaient tent dengager le fer avec les rvisionnistes sur leterrain de la science historique. Tour tour, Pierre Vidal-Naquet, NadineFresco, Georges Wellers, Adalbert Rckerl, Hermann Langbein, EugenKogon, Arno Mayer ou Serge Klarsfeld (ce dernier avec laide du pharmacienJean-Claude Pressac) avaient essay de faire croire aux mdias que rponse

    avait t trouve aux arguments matriels ou documentaires desrvisionnistes. Mme Michael Berenbaum, mme lHolocaust MemorialMuseum avaient, en 1993 et au dbut de lanne 1994, voulu relever le dfique javais lanc de nous montrer ne ft-ce quune seule chambre gaz nazieet ne ft-ce quune seule preuve, de leur choix, quil avait exist un gnocidedes juifs. Mais leurs checs ont t si cuisants quil leur a falluprogressivement abandonner le combat sur ce terrain. Tout rcemment, en1998, M.Berenbaum a bien publi un gros ouvrage intitul : The Holocaustand History2 mais, prcisment, loin dy tudier ce quil appelle l Holo-

    causte sur le plan de lhistoire (ce quavait expressment tent A. Mayer en1988), il nous montreplutt, sans le vouloir, que l Holocauste est unechose et l Histoire une tout autre chose. Dailleurs, louvrage est quasiimmatriel. Il ne contient ni photographie, ni dessin, ni la moindre tentativede reprsenter physiquement une ralit quelconque. Seule la couverture delouvrage donne voir un amas de chaussures. Ces chaussures sontsupposes tre parlantes comme lHolocaust Memorial Museum deWashington o elles nous disent, parat-il : We are the shoes, we are thelast witnesses. (Nous sommes les chaussures, nous sommes les derniers t-

    1. Tous les fleuves mnent la mer, p. 97.2. The Holocaust and History, edited by Michael Berenbaum and Abraham J.

    Peck.

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    Introduction XIX

    moins.) Louvrage nest quun ensemble de cinquante-cinq contributionscrites et publies sous la haute surveillance du rabbin Berenbaum : mmeRaul Hilberg, mme Yehuda Bauer, mme Franciszek Piper y renoncent

    tout vritable effort de recherche scientifique et lanathme y est prononccontre un Arno Mayer qui, dans un rcent pass, avait tent de replacerl Holocauste dans lhistoire1. Lirrationnel la emport sur les tentativesde rationalisation. . Wiesel, C. Lanzmann, Steven Spielberg (avec unfilm,La Liste de Schindler, inspir dun roman), ontfinalement triomph deceux qui, dans leur propre camp, essayaient de prouver l Holocauste .Lavenir montrera rtrospectivement que cest en septembre 1996 que le glasa sonn pour les esprances de ceux qui avaient voulu combattre lervisionnisme sur le terrain de la science et de lhistoire. Les deux longs

    articles publis cette poque par lhistorien antirvisionniste J. Baynac dansun journal helvtique ont dfinitivement clos le chapitre des tentatives derponse rationnelle aux arguments des rvisionnistes2.Au milieu et la fin des annes 1970, javais apport ma propre contributionau dveloppement du rvisionnisme ; javais alors dcouvert et formul cequil est, depuis lors, convenu dappeler largument physico-chimique, cest--dire les raisons physiques et chimiques pour lesquelles les prtendueschambres gaz nazies taient tout simplement inconcevables. A lpoque, jeme flattais davoir mis au jour un argument dcisif que navaient jusquici

    expos ni un chimiste allemand (lAllemagne ne manque pas de chimistes),ni un ingnieur amricain (les tats-Unis possdent des ingnieurs qui, au vudes complications draconiennes requises pour la construction dune chambre gaz dans les pnitenciers de leur pays auraient d se rendre compte que lesprtendues chambres gaz nazies taient impossibles fabriquer pour desraisons physico-chimiques). Si, cette poque, au milieu du fracas provoqupar ma dcouverte, un devin mavait prdit que, vingt ans plus tard, vers1994-1996, mes adversaires, aprs bien des tentatives pour montrer que

    jtais dans lerreur, se rsigneraient, comme la fait J. Baynac, reconnatre

    quen fin de compte il nexiste pas la moindre preuve de la ralit dune seulechambre gaz nazie, je men serais certainement rjoui. Et jen aurais peut-tre conclu que le mythe de l Holocauste , frapp en plein cur, nesurvivrait pas, que les mdias abandonneraient le service du Grand Mensongeet que, tout normalement, la rpression antirvisionniste steindrait delle-mme.Jaurais commis l une erreur la fois de diagnostic et de pronostic.Car la croyance superstitieuse vit dune autre vie que celle de la science. Elleva son propre chemin. Le monde de la religion, de lidologie, de lillusion,

    des mdias et du cinma de fiction peut se dvelopper en dehors des ralits

    1.Id., p. 15.2. Voy., ci-dessus, p. XI.

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    XX crits rvisionnistes

    scientifiques. Mme Voltaire nest jamais parvenu craser linfme .Ainsi pourrait-on dire que, comme Voltaire dnonant les absurdits des rcitshbraques, les rvisionnistes sont condamns, en dpit du caractre

    scientifique de leurs travaux, ne jamais lemporter sur les lucubrations dela Synagogue, cependant que la Synagogue, elle, de son ct, ne parviendrajamais touffer la voix des rvisionnistes. La propagande de l Holocauste et le Shoah-Business continueront de prosprer. Reste aujourdhui aux r-visionnistes montrer comment cette croyance, ce mythe, en sont venus natre, crotre, puis prosprer avant, peut-tre, de disparatre pour laisserplace, un jour, non pas la raison mais dautres croyances et dautresmythes.Comment trompe-t-on les hommes et pourquoi se trompent-ils eux-mmes

    de si bon cur ?La propagande de lHolocauste :

    montrer des morts et parler de tus,Montrer des fours crmatoires

    et parler de chambres gaz

    Cest par la manipulation des images quil est le plus facile dabuser lesfoules. Ds avril 1945, des journalistes britanniques et amricains se sontempresss, louverture des camps de concentration allemands, de

    photographier ou de filmer des horreurs vraies dont on a ensuite fait, si lonpeut dire, des horreurs plus vraies que nature. Dans le langage familier cheraux gens de presse, on a bidonn ; on nous a fourni du Timisoara avantla lettre1. Dune part, on nous a montr de vrais morts ainsi quedauthentiques crmatoires et, dautre part, grce des commentairesfallacieux et une mise en scne cinmatographique, on a procd un tourde passe-passe dont le rsultat peut tenir en une formule propre servir dessame pour la dcouverte de toutes ces impostures :On nous a fait prendre des morts pour des tus et des fours crmatoires pour

    des chambres gaz homicides.On aurait envie dajouter : et des vessies pour des lanternes .Ainsi est ne la confusion, encore si rpandue de nos jours, entre, dune part,les fours crmatoires, qui ont rellement exist (mais non Bergen-Belsen)pour servir lincinration des morts, et, dautre part, les chambres gaznazies qui, elles, auraient servi tuer des foules dhommes et de femmesmais qui nont, en ralit, jamais exist ni mme pu exister.Le mythe, sous sa forme mdiatique, des chambres gaz nazies associes des fours crmatoires trouve son point de dpart dans les images et les

    1. A propos de Timisoara, voy., dans le prsent ouvrage, vol. III, p. 1141-1151,montude du livre de Michel Castex, Un Mensonge gros comme le sicle. Roumanie,histoire d'une manipulation.

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    Introduction XXI

    commentaires de la presse au sujet dun camp Bergen-Belsen qui, delavis mme des historiens orthodoxes, ne possdait ni chambres gazhomicides ni mme de simples fours crmatoires.

    Des chamb res gaz jamais vues, jamais montresEn mars 1992, Stockholm, lors dune confrence de presse, je lanais undfiau parterre de journalistes de la presse et de la tlvision. Ce dfi tenait enquelques mots : Montrez-moi ou dessinez-moi une chambre gaz nazie ! Le lendemain, les journalistes rapportaient la confrence de presse mais enpassaient sous silence lobjet essentiel : ce dfi, prcisment. Ils avaientcherch des photographies et nen avaient pas trouv.Des milliards dhommes, en ce demi-sicle, simaginent (ou se sont imagin)

    avoir vu des chambres gaz nazies dans des livres ou dans des filmsdocumentaires. Beaucoup sont convaincus davoir, au moins une fois en leurvie, rencontr la photographie dune telle chambre gaz. Certains ont visitAuschwitz ou dautres camps o les guides leur ont expliqu que tel localavait t une chambre gaz. On leur a dit quils avaient sous les yeux unechambre gaz, selon le cas, ltat dorigine ou ltat dereconstitution (cette dernire formule impliquant que ladite reconstitutionest honnte et conforme loriginal). Parfois, on leur a dsign des ruinescomme ruines dune chambre gaz1. Or, dans tous les cas, ils ont t

    abuss ou, mieux, ils se sont abuss eux-mmes. Ce phnomne sexpliqueaisment. Trop de personnes simaginent quune chambre gaz peut serduire une pice quelconque avec du gaz dedans. Cest confondre un gazagedexcution avec un gazage suicidaire ou accidentel. Un gazage dexcution,comme aux tats-Unis pour la mise mort dun seul condamn, est ncessai-rement dune redoutable complication car, dans ce cas, il faudra veiller tuersans provoquer daccident et sans mettre en danger sa propre vie ou celle depersonnes de son entourage, surtout dans la phase finale, cest--dire quand ilfaudra pntrer dans le local pour y manipuler un cadavre contaminant et

    lextraire de la chambre gaz. Cela, la plupart des visiteurs de muses, ainsique la plupart des lecteurs, la plupart des spectateurs de films et mme laplupart des historiens lignorent manifestement. Les responsables desmuses, eux, tirent profit de cette ignorance gnrale. En guise de chambre gaz nazie, il leur suffit de prsenter au bon public un local dapparencelugubre, une chambre froide de morgue, une salle de douches (deprfrencesitue en sous-sol), un abri antiarien (dot dune porte judas) et le tour sera

    1. La prtendue maquette de crmatoire avec chambre gaz qu'on prsente

    au muse national d'Auschwitz et celle qu'on peut voir au muse de l'Holocauste Washington sont tellement succinctes en ce qui concerne prcisment la chambre gaz et tellement en contradiction avec les vestiges qu'on peut examiner sur place, Auschwitz-Birkenau, qu'il est drisoirement facile de prouver que ces deux maquettessont de pures fantaisies ; voy., ci-dessus, note 1 p. XX.

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    XXII crits rvisionnistes

    jou. Les trompeurs peuventse contenterde moins :il leur suffit de faire voirune simple porte, un mur, un toit dune prtendue chambre gaz . Lestrompeurs lesplus aviss se contenteront dencore moins : ils montreront un

    ballot de cheveux, un monceau de chaussures, un tas de lunettes et ilsprtendront quil sagit des seules traces ou vestiges quon ait retrouvs des gazs ; videmment, ils se garderont de rappeler que, pendant la guerre et leblocus, dans une Europe en proie la disette et la pnurie, on procdait la rcupration , puis au recyclage de tout matriau transformable, ycompris descheveux, lesquels, pour leur part, servaient, par exemple, fairedes vtements.

    Les tmoin s de lHolocauste :des tmoignages non vrifis

    A propos des tmoins rgne la mme confusion. On nous prsente descohortes de tmoins du gnocide des juifs. Par la parole ou par lcrit, cestmoins prtendent attester de ce que lAllemagne excutait un plandextermination gnrale des juifs en Europe. En ralit, ces tmoins peuventseulement attester de la ralit de la dportation, de celle des camps dertention, des camps de concentration ou des camps de travail forc, et mme,dans quelques cas, du fonctionnement des fours crmatoires. Les juifs taientsi peu vous lextermination ou aux chambres gaz homicides que chacun

    de ces innombrables tmoins survivants ou rescaps, loin de constituer,comme on veut nous le faire croire, une preuve vivante du gnocide , est,au contraire, une preuve vivante de ce quil ny apas eu de gnocide. Commeon la vu ci-dessus, lafin de la guerre le nombre des survivants juifs del Holocauste dpassait probablement le chiffre de trois millions.Pour le seul camp dAuschwitz, la liste est considrable des anciens interns

    juifs qui, sur lextermination des juifs dans ce camp, ont port untmoignage public par la parole ou par lcrit, la tlvision, dans des livres,devant des tribunaux. Parmi les plus connus, citons :

    Odette Abadie, Louise Alcan, Esther Alicigzel, Jehuda Bacon, CharlesBaron, Bruno Baum, Charles-Sigismond Bendel, Paul Bendel, MauriceBenroubi, Henri Bily, Ada Bimko, Suzanne Birnbaum, Eva Brewster, HenryBulawko, Robert Clary, Jehiel Dinour alias K. Tzetnik, Szlama Dragan,Fania Fnelon, Arnold Friedman, Philip Friedman, Michel Gelber, IsralGutman, Dr Hafner, Henry Heller, Benny Hochman, Rgine Jacubert, WandaJakubowska, Stanislas Jankowski alias Alter Fajnzylberg, Simone Kadouch-Lagrange, Raya Kagan, Rudolf Kauer, Marc Klein, Ruth Klger, GuyKohen, Erich Kulka, Simon Laks, Hermann Langbein, Leo Laufer, Sonia

    Letwinska, Rene Louria, Henryk Mandelbaum, Franoise Maous, MelMermelstein, Ernest Morgan, Filip Mller, Flora Neumann, Anna Novac,Myklos Nyiszli, David Olre, Dounia Ourisson, Dov Paisikovic, Gisella

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    Introduction XXIII

    Perl, Samuel Pisar, Macha Ravine-Speter, Jrme Scorin, Georges Snyders,Henri Sonnenbluck, Jacques Stroumsa, David Szmulewski, Henri Tajchner,Henryk Tauber, Sima Vasman, Simone Veil ne Jacob, Rudolf Vrba,

    Robert Weil, Georges WellersParmi les derniers venus, citons galement le cas retentissant du clarinettisteBinjamin Wilkomirski. On ne sait trop pourquoi, ce faux tmoin-l a tpubliquement dmasqu aprs trois ans dune gloire qui lui avait valu, auxtats-Unis, le National Jewish Book Award ; en Grande-Bretagne, le JewishQuaterly Literary Prize ; en France, le prix Mmoire de la Shoah, ainsiquune impressionnante srie darticles dithyrambiques dans la presse dumonde entier. Sa prtendue autobiographie denfant dport Majdanek et Auschwitz (?) tait parue chez Suhrkampf en 1995 sous le titre de :

    Bruchstcke. Aus einer Kindheit, 1939 bis 1948 (Fragments. Dune enfance,de 1939 1948). En France, le livre avait t publi chez Calmann-Lvy en1997 sous le titre de : Fragments dune enfance, 1939-1948. Au terme de sonenqute, un auteur juif, Daniel Ganzfried, rvlait que Binjamin Wilkomirski,alias BrunoDoessekker,n Bruno Grosjean, avait certes connu Auschwitz etMajdanekmais seulement aprs la guerre, en touriste1. En 1995, lAustralienDonald Watt avait, lui aussi, abus les grands mdias de langue anglaise avecson prtendu tmoignage de chauffeur des crmatoires-II et III Auschwitz-Birkenau2. En septembre-novembre 1998, en Allemagne et en

    France, une vaste opration mdiatique sorganisait galement autour desoudaines rvlations du Dr Hans-Wilhelm Mnch, ancien mdecin SSdAuschwitz. La veine est dcidment intarissable.Primo Levi, lui, tend nous tre prsent encore aujourdhui comme untmoin digne de foi. On verra dans le prsent ouvrage que cette rputationtait peut-tre mrite en 1947 la parution de son livre Se questo unuomo ; malheureusement, P. Levi a, par la suite, dmrit. lie Wiesel resteincontestablement le grand faux tmoin de l Holocauste . Dans La Nuit,rcit autobiographique, il ne mentionne pas les chambres gaz ; pour lui,

    les Allemands jetaient les juifs dans des fournaises ; encore le 2 juin 1987,au procs Barbie, il tmoignera sous serment avoir vu, dans un petit bois,quelque part dans [Auschwitz-] Birkenau, des enfants vivants que des SS

    jetaient dans les flammes .Dans le prsent ouvrage, on notera comment letraducteur et lditeur de la version allemande de La Nuitont ressuscit les chambres gaz dans le rcit d. Wiesel. EnFrance,Fred Sedel agira demme et mettra en1990, dans la rdition dun livre publi en 1963, des chambres gaz l o il navait mentionn, vingt-sept ans plus tt, que des fours crmatoires 3.

    1. Voy. Weltwoche (Zurich), 27 aot et 3 septembre 1998 ; Nicolas Weill, Lammoire suspecte de Binjamin Wilkomirski .

    2. Donald Watt, Stocker.3. Fred Sedel, Habiter les tnbres.

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    XXIV crits rvisionnistes

    On logera la mme enseigne du pieux mensonge les tmoignages decertains non juifs et, en particulier, du gnral Andr Rogerie qui, fort delappui que lui accordait Georges Wellers, se prsentait en 1988 en tmoin

    de lHolocauste ayant assist la Shoah Birkenau 1

    alors que, dansldition originale de ses souvenirs, Vivre, cest vaincre , publie en 1946, ildisait seulement avoir entendu parler des chambres gaz 2. Notre hros

    jouissait dans le camp mme dAuschwitz-Birkenau dun sort privilgi. Iltait install au bloc des cads 4 et y bnficiait dune planque royale dont il garde de bonssouvenirs 5. Il y mangeait des crpes la confiture ety jouait au bridge 6. Certes, crivait-il, il ne se passe pas [dans le camp] quedes vnements gais 7 mais, au moment dequitter Birkenau, il a cette pen-se : A lencontre de bien dautres, jy ai t moins malheureux que partout

    ailleurs8

    . Samuel Gringauz avait pass la guerre dans le ghetto de Kaunas (Lituanie).En 1950, cest--dire une poque o lon pouvait encore sexprimer avecune certaine libert sur le sujet, il allait dresser le bilan de la littrature dessurvivants de la grande catastrophe juive . Il dplorait alors dans cettelittrature les mfaits du complexe hyperhistorique (hyperhistoricalcomplex) ou complexe de surenchre par rapport lhistoire. Il crivait :

    Le complexe hyperhistorique peut se dcrire com-me judocentrique, lococentrique et gocentrique. Il netrouve essentiellement de signification historique qu desproblmes juifs lis des vnements locaux, et cela souslaspect dune exprience personnelle. Cest la raisonpour laquelle, dans la plupart des souvenirs et des rcits,stalent une absurde verbosit, lexagration de lcrivas-sier, les effets de thtre, une prsomptueuse inflation delego, une philosophie damateur, un lyrisme demprunt,des rumeurs non vrifies, des distorsions, des attaquespartisanes et de minables discours3.

    On ne peut que souscrire ce jugement qui, formul en 1950, sappliquerait

    aujourdhui idalement un Claude Lanzmann ou un lie Wiesel. Pour le complexe hyperhistorique de ce dernier, pour le caractre judocentrique,lococentrique et gocentrique de ses crits, on pourra se reporter aux deuxvolumes de ses mmoires : Tous les fleuves vont la mer (Mmoires), puis :

    1. Vivre, c'est vaincre est prsent comme ayant t crit en 1945 et imprim autroisime trimestre de 1946. En 1988, il est rdit grand fracas par Hrault-di-tions. La bande annonce porte : J'ai t tmoin de l'Holocauste. C'est dansLe Figarodu 15 mai 1996 (p. 2) que le gnral Rogerie dclarera avoir assist la Shoah Birkenau . La description, extrmement succincte, qu'on lui a faite des chambres gaz et des fours est contraire la version aujourd'hui admise : son tmoin lui a

    parl de gaz arrivantpar les pommes de douche et de fours lectriques (p. 75).2. A. Rogerie, Vivre, c'est vaincre, p. 70, 85. 4.Id., p. 82. 5. Id., p. 83. 6. Id.,p. 84. 7.Ibid. 8.Id., p. 87.

    3. Samuel Gringauz, Some Methodological Problems in the Study of the Ghetto ,p. 65.

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    Introduction XXV

    Et la mer nest pas remplie (Mmoires 2). On sy rendra compte,dailleurs, que, loin davoir t extermins, les juifs roumains-hongrois de laseule petite ville de Sighet ont vraisemblablement survcu en grand nombre

    la dportation, notamment vers Auschwitz, en mai-juin 1944. Originaire decette ville de Sighet, . Wiesel a subi le sort commun. Aprs la guerre, sespas lont port en diffrents points du monde o, par leffet dune successionde miracles , il a rencontr un nombre tonnant de parents, damis, devieilles connaissances ou dautres personnes de Sighet ayant survcu Auschwitz ou l Holocauste .

    Aperu dautres mystificationsde la seconde guerre mondiale

    Toujours aussi perplexes, les gnrations futures se poseront des questionsidentiques surbien dautres mythes de la seconde guerre mondiale que celuides chambres gaz nazies : en plus du savon juif , des peaux humainestannes, des ttes rduites et des camions gaz ci-dessus mentionns,citons les expriences mdicales loufoques attribues au Dr Mengele, lesordres dAdolf Hitler pour entreprendre lextermination des juifs, lordre deHeinrich Himmler pour faire cesser cette extermination, les exterminations de

    juifs par llectricit, par la vapeur deau, par lemploi de la chaux vive, endes fours crmatoires, en des fosses de crmation, par des pompes faire le

    vide ; citons galement la prtendue extermination des Tziganes et des homo-sexuels ou le prtendu gazage des alins.Ces gnrations futures sinterrogeront sur bien dautres sujets : les massacressur le front de lEst tels que rapports par crit, et seulement par crit, auprocs de Nuremberg par le faux tmoin professionnel Hermann Grbe ; lesimpostures maintenant avres comme le Hitler ma dit, livre signdHermann Rauschning, d, en grande partie, au juif hongrois Imre Rvsz,alias Emery Reves, et pourtant abondamment utilise au procs deNuremberg comme si elle avait t authentique ; lexprimentation possible

    dune bombe atomique pour liminer des juifs prs dAuschwitz, mentionneau procs de Nuremberg ; les aveux aberrants extorqus des prisonniersallemands ; le prtendu journal dAnne Frank ; le jeune garon du ghetto deVarsovie prsent comme allant la mort alors quil a vraisemblablementmigr New York aprs la guerre ; et tant de faux mmoires, faux rcits,faux tmoignages, fausses attributions dont, avec un minimum dattention, iltait facile de dtecter la vraie nature.Mais il est probable que ces mmes futures gnrations stonneront surtoutdu mythe instaur et sacralis par le procs de Nuremberg (et, moindre

    degr, par le procs de Tokyo) : celui de lintrinsque barbarie des vaincus etde lintrinsque vertu des vainqueurs qui pourtant, y voir de prs, ont

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    XXVI crits rvisionnistes

    commis des horreurs bien plus saisissantes, en qualit comme en quantit,que celles perptres par les vaincus.

    Une boucherie universelle

    A lheure o lon finirait par croire que seuls les juifs ont vraiment souffertdurant la seconde guerre mondiale et que seuls les Allemands se sontcomports en vritables criminels, un retour simpose sur les vraiessouffrances et les vritables crimes de tous les belligrants. Juste ou injuste , toute guerre est une boucherie et mme un concoursde boucherie, et cela en dpit de lhrosme de nombre de combattants ;sibienqu la fin du conflit le vainqueur nest plus quun bon boucher, et le vaincu,un mauvais boucher. Le vainqueur peut alors infligerauvaincuune leon de

    boucherie mais il ne saurait lui administrer une leon de droit ou de justice.Cest pourtant ce quau procs de Nuremberg (1945-1946) les quatre grandsvainqueurs, agissant en leur propre nom et au nom de dix-neuf puissancesvictorieuses (sans compter le Congrs juif mondial bnficiant du statutdamicus curiae, cest--dire d ami de la cour ), ont eu le cynisme de faire lendroit dun vaincu rduit une totale impuissance. Selon Nahum Gold-mann, prsident du Congrs juif mondial et prsident de lOrganisationsioniste mondiale, lide du procs est tout droit sortie de quelques cerveaux

    juifs1. Quant au rle des juifs dans le procs mme de Nuremberg, il a t

    considrable. La dlgation amricaine, qui menait toute laffaire, taitlargement compose de rmigrants , cest--dire de juifs qui, aprs avoirquitt lAllemagne dans les annes trente pour migreraux tats-Unis, taientrevenus en Allemagne. Le fameux psychologue G. M. Gilbert, auteur duNuremberg Diary (1947), qui travaillaitensous-mainavec le ministre publicamricain, tait juif et nese privaitpas, sa faon, de pratiquer la torturepsychologique sur les accuss allemands. Dans un livre prfac par le juge-assesseur, Lord Justice Birkett,unattach la dlgation britannique, AireyNeave constatait que les interrogateurs amricains taient pour beaucoup de

    naissance allemande et tous dorigine juive 2

    .Pour des raisons quon me verra exposer dans le prsent ouvrage, on peutestimer quen ce sicle le procs de Nuremberg aura t le crime des crimes.Ses consquences se sont rvles tragiques. Il a accrdit une sommeextravagante de mensonges, de calomnies et dinjustices qui, leur tour, ontservi justifier des abominations de tous ordres, commencer par les crimesde lexpansionnisme bolchevique ou sioniste aux dpens des peuplesdEurope, dAsie et de Palestine.Mais, comme les juges de Nuremberg ont, dabord et avant tout, condamn

    lAllemagne pour sa responsabilit unilatrale dans la prparation et le

    1. Op. cit., p. 148-149.2. They Have Their Exits, p. 172.

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    Introduction XXVII

    dclenchement de la seconde guerre mondiale, cest ce point quil nous fautexaminer en premier.

    Quatre gants et trois nains : qui a voulu la guerre ?

    Lhistoire tant dabord de la gographie, considrons un planisphre delanne 1939 et marquons-y dune seule couleur quatre immenses ensembles :la Grande-Bretagne avec son empire qui occupait un cinquime du globe et sur lequel le soleil ne se couchait pas , la France avec son vaste empirecolonial, les tats-Unis et leurs vassaux et, enfin, limpressionnant empirede lUnion des Rpubliques socialistes sovitiques ; puis, dune autre couleur,marquons la modeste Allemagne en ses frontires davant-guerre, la maigreItalie et son petit empire colonial et, enfin, le Japon dont les armes,

    lpoque, occupaient une partie du territoire chinois. Laissons de ct lespays qui allaient se ranger, au moins provisoirement, au ct de lun ou delautre de ces deux groupes de belligrants.Le contraste, pour ce qui est des deux groupes, est frappant au point de vuedabord de la superficie, puis celui des ressources naturelles, industrielles etcommerciales. Certes, la fin des annes trente, lAllemagne et le Japoncommenaient ainsi que laprs-guerre allait le prouver secouer le jouget se forger une conomie et une arme capables dinquiter de plus grandset de plus forts queux. Certes, les Allemands et les Japonais allaient

    dployer une somme dnergie peu ordinaire et, pendant les premires annesde la guerre, se tailler dphmres empires. Mais, tout considr,lAllemagne, lItalie et le Japon ntaient, pour ainsi dire, que des nainscompars ces quatre gants qutaient les empires britannique, franais,amricain et sovitique.A qui fera-t-on croire qu la fin des annes trente les trois nains cherchaientdlibrment, comme on la prtendu au procs de Nuremberg et au procs deTokyo, provoquer une guerre mondiale? Et qui osera affirmer quen 1945,quand le combat sest achev, les quatre gants avaient commis moins

    dhorreurs que les trois nains? Mieux : qui croira un seul instant que, dans laboucherie gnralise, le premier de ces trois nains (lAllemagne) sest renducoupable de tous les crimes imaginables tandis que le deuxime (le Japon) estvenu loin derrire le premier et que le troisime (lItalie), pass en 1943 danslautre camp, na commis aucun crime vraiment rprhensible? Qui accepteralide que les quatre gants nont, pour reprendre la terminologie de Nurem-berg, commis aucun crime contre la paix , aucun crime de guerre niaucun crime contre lhumanit qui ait mrit, aprs 1945, dtre jug parun tribunal international?

    Il est pourtant facile de montrer, preuves lappui, que les vainqueurs ont, ensix annes de guerre et en quelques annes de laprs-guerre, accumul plusdhorreurs que les vaincus en fait de massacres de prisonniers de guerre, de

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    XXVIII crits rvisionnistes

    massacres de populations civiles, de dportations gigantesques, de pillagessystmatiques et dexcutions sommaires ou judiciaires. Katyn, le Goulag,Dresde, Hiroshima, Nagasaki, la dportation de douze quinze millions

    dAllemands (de Prusse orientale, de Pomranie, de Silsie, de Pologne, deTchcoslovaquie, de Hongrie, de Roumanie, de Yougoslavie) dans dhorriblesconditions, la livraison de millions dEuropens au Moloch sovitique, laplus sanglante puration qui ait balay tout un continent, tait-cevraiment si peu que pas un tribunal nait eu en juger? En ce sicle, pas uncorps de bataille naura tu autant denfants que lUS Air Force en Europe, auJapon, en Core, au Vietnam, en Irak, en Amrique Centrale et, pourtant,aucune juridiction internationale ne lui a demand compte de ces tueries, queses boys sont toujours prts dclencher encore une fois en nimporte

    quel point du globe, car tel est leur job .

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    Introduction XXIX

    Les Franais voulaient-ils la guerre?

    Maudite soit la guerre! porte le monument aux morts de la commune de

    Gentioux dans le dpartement de la Creuse. Le monument de Saint-Martin-dEstraux, dans le dpartement de la Loire, est plus prolixe mais son Bilande la guerre lance le mme cri1. En France, dans nos glises ou sur nosmonuments publics, la liste des morts de la guerre de 1914-1918 est uncrve-cur. Aujourdhui, personne, au fond, nest plus capable de dire pourquelle raison au juste la jeunesse franaise (tout comme, de son ct, la

    jeunesse allemande) a t ainsi fauche.Sur les mmes monuments de nos communes figurent parfois, en nombresensiblement plus restreint, les noms de jeunes Franais morts ou disparus

    durant la campagne de 1939-1940 : environ 87.000. Parfois aussi on y lit lesnoms de victimes civiles ; eux seuls, les Anglo-Amricains ont tu dansleurs bombardements environ 65.000 Franais. Parfois encore on y lit desnoms de rsistants, y compris quelquefois, pour faire nombre, les noms dersistants dcds bien aprs la guerre dans leur lit. Manquent, presque partoutet presque toujours, les noms de Franais victimes de l puration (proba-blement quatorze mille et non trente mille ou mme, comme on la parfoisdit, cent cinq mille) dans laquelle les juifs, les communistes et les gaullistesde la dernire heure ont jou un rle primordial. Sauf exception, manquent

    galement,parce quils nappartenaient pas de naissance ces communes, lesnoms de membres des troupes coloniales morts pour la France .Pour la France, les deux guerres mondiales ont constitu un dsastre : lapremire par le nombre des pertes humaines et la seconde par son caractre deguerre civile qui se perptue encore aujourdhui.A contempler ces listes des morts de la premire guerre mondiale, lescomplter des noms des disparus, se remmorer les bataillons entiers de gueules casses , de blesss, de mutils, dinfirmes vie, faire le comptedes destructions de toute sorte, songer aux familles dvastes par cespertes,

    auxprisonniers,aux fusills pour dsertion , aux suicides entranspar tantdpreuves, se remmorer galement les vingt-cinq millions de mortsprovoques en Amrique et en Europe partir de 1918 par une pidmieimproprement appele grippe espagnole et qui tait due, en fait, unesorte de peste dorigine animale importe en Europe par les troupes

    1. D'un texte de plus de deux cent cinquante mots on retiendra en particulier : Plus de douze millions de morts ! Autant d'individus qui ne sont pas ns ! Plus encorede mutils, blesss, veuves et orphelins ! Pour d'innombrables milliards de destructionsdiverses. Des fortunes scandaleuses difies sur des misres humaines. Des innocents

    au poteau d'excution. Des coupables aux honneurs. La vie atroce pour les dshrits.La formidable note payer . Ailleurs se lit : Il faut amliorer l'esprit des Nations enamliorant celui des individus par une instruction assainie et largement rpandue. Ilfaut que le peuple sache lire. Et surtout comprendre la valeur de ce qu'il lit . Le textese termine sur : Maudite soit la guerre. Et ses auteurs !

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    XXX crits rvisionnistes

    amricaines1, ne peut-on comprendre aussi bien les pacifistes et les munichois davant 1939-1945 que les ptainistes de juin 1940? De queldroit, aujourdhui, parle-t-on volontiers de lchet aussi bien propos des ac-

    cords de Munich, passs les 29 et 30 septembre 1938, que de larmisticesign Rethondes le 22 juin 1940? Les Franais qui, ences temps-l, por-taient encore, dans leur chair ou dans leur esprit, la marque de lholocauste de1914-1918 et de ses suites immdiates un vritable holocauste, pour lecoup pouvaient-ils, la fin des annes trente, envisager comme une obliga-tion morale davoir se lancer dans une nouvelle boucherie? Et, aprs lasignature dun armistice qui, si dur ft-il, navait rien dinfamant, quy avait-il de dshonorant rechercher lentente avec ladversaire, non pour faire laguerre mais pour conclure la paix ?

    Les Allemands vou laient-i ls la guer re ? Hitler est n Versailles : la formule a servi de titre un ouvrage de LonDegrelle. Le diktat de Versailles car il ny eut pas vraiment de trait fut,en 1919,dune tellerigueur et si infamant pour le vaincu que les snateursamricains refusrent de le reconnatre (20 novembre 1919) et quil tombapeu peu dans le discrdit. Il dpeait lAllemagne, la soumettait uneimpitoyable occupation militaire, laffamait. En particulier, il obligeait levaincu cder la Pologne la Posnanie, la Silsie et une partie de la Prusse

    occidentale. Les quatre cent quarante articles du Trait de paix entre les puis-sances allies et associes et lAllemagne (ainsi que les pices annexes)signs Versailles le 28 juin 1919 constituent, avec les traits connexes, unmonument diniquits que seule la fureur dune guerre qui venait de sacheverpeut, la rigueur, expliquer. On a beau jeu de reprocher aux Allemands denavoir pas respect Versailles. Leur rle et leur vertu dAllemands taient dele tourner dabord, et de le dchirer, de mme que le rle et la vertu desFranais taient de le maintenir2. Vingt ans aprs lcrasante humiliation, Hitler voudra recouvrer une partie

    des territoires livrs la Pologne, de mme que la France, aprs la dfaite de1870, avait voulu recouvrer lAlsace et une partie de la Lorraine.Comme aucun historien nest en mesure moins de lgret de dsignerle responsable principal dun conflit mondial, on se gardera de faire porter Hitler lunique responsabilit de la guerre de 1939-1945 sous prtexte que, le1er septembre 1939, il est entr en guerre contre la Pologne. En revanche,

    justifier lentre en guerre, deux jours plus tard, de la Grande-Bretagne et de laFrance contre lAllemagne par la ncessit, au nom dun trait, de secourir laPologne na pas grand sens puisque, deux semaines plus tard, lURSS entrait

    1. Voy. Christiane Gallus, Une pandmie qui a fait trois fois plus de victimes quela guerre de 1914-1918 .

    2. Pierre Kaufmann, Le danger allemand ,Le Monde , 8 fvrier 1947.

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    Introduction XXXI

    son tour en guerre contre la Pologne pour en occuper une bonne partie,sans provoquer pour autant de raction militaire de la part des Allis.Les conflits mondiaux ressemblent ces gigantesques catastrophes naturelles

    quon ne saurait exactement prdire mme si, quelquefois, on les sent venir.On ne les explique quaprs coup, laborieusement, et non sans dployer destrsors de mauvaise foi dans les accusations mutuelles de ngligence,daveuglement, de mauvaise volont ou dirresponsabilit.On peut toutefois constater quen Allemagne, la fin des annes trente, leparti de la guerre avec lOccident tait pour ainsi dire inexistant ; lesAllemands nenvisageaient au pirequune pousse vers lEst (Drang nachOsten). En revanche,en Occident,le parti de la guerre avec lAllemagne taitpuissant. La coterie de guerre voulut la croisade des dmocraties , et

    lobtint.Parmi ces nouveaux croiss figuraient au premier rang, de notablesexceptions prs, lensemble des juifs amricains et europens.

    Winston Churchill et les Britanniquesen matres de la propagande de guerre

    Durant la premire guerre mondiale, les Britanniques avaient, avec cynisme,exploit toutes les ressources de la propagande base de rcits datrocitsentirement fictives. Durant la seconde guerre mondiale ils nont pas drog.

    On est aujourdhui svre pour la politique d apaisement mene parNeville Chamberlain lgard des Allemands et on admire, ou affectedadmirer, Winston Churchill pour sa dtermination poursuivre la guerre. Ilnest pas dit que lhistoire, avec le temps, maintiendra ce jugement. Ce quondcouvre peu peu de la personnalit et du rle de Churchill amne sinterroger sur les motifs plutt douteux de cette dtermination et sur lesfruits de sa politique. Au moins Chamberlain avait-il prvu que mme unevictoire de la Grande-Bretagne tournerait au dsastre pour elle-mme, pourson empire et aussi pour dautres vainqueurs. Churchill ne le vit pas ou ne

    sut pas le voir. Il annonait la sueur, les larmes, le sang, et puis la victoire.Il ne prvoyait pas les lendemains amers de la victoire : la disparitionacclre de cet empirebritanniqueauquelil tenait et la livraison de prs de lamoiti de lEurope limprialisme communiste.Dans lune de ses confrences, David Irving, biographe de Churchill, montrele caractre illusoire des motifs successifs que Churchill futamen invoquer,dabord pour lancer ses compatriotes dans la guerre, puis pour les ymaintenir. Laffaire, si lon peut dire, se passa en quatre temps.En un premier temps, Churchill assura aux Britanniques que leur devoir tait

    de venir en aide la Pologne agresse par Hitler, mais, deux semaines plustard, ce motif devenait caduc avec lagression de la Pologne par lUnionsovitique.

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    XXXII crits rvisionnistes

    En un deuxime temps, il expliqua ses concitoyens quils devaientcontinuer la guerre pour sauvegarder lempire britannique ; il refusait lesoffres de paix ritres de lAllemagne ; en mai 1941, il faisait interner le

    messager depaix Rudolf Hess ; et, alors que lAllemagne tait attache aumaintiende lempire britannique, il choisit de conclure une alliance avec lepire ennemi qui ft de cet empire : lAmricain Franklin Roosevelt. Ledeuxime motif devenait ainsi caduc son tour.En un troisime temps, Churchill annona ses compatriotes quil leurfallait se battre pour la dmocratie, y compris sous sa forme la plusparadoxale : la dmocratie socialiste sovitique ; il fallait, disait-il, ouvrir unsecond front en Europe pour soulager les efforts de Staline. Ctait venir enaide une dictature qui avait pourtant agress la Pologne le 17 septembre

    1939et qui sapprtait une nouvelle conqute de ce pays.Encore un mois avant la fin de la guerre en Europe (8 mai 1945), lapropagande anglaise tournait ainsi vide, cependant que beaucoup de soldatsbritanniques et amricains dcouvraient avec effarement quel pointlaviation anglo-amricaine avait ravag lAllemagne.Cest alors que, soudain, en avril 1945, un miracle se produisit qui permit Churchill de trouver cette fois-ci le quatrime et bon motif : la dcouverte ducamp de Bergen-Belsen lamena prtendre que, si la Grande-Bretagne staittant battue et avait provoqu et subi tant de destructions pendant prs de six

    ans, ce ntait pour rien moins que la civilisation. Assurment, Churchillavait dj, plus dune fois, dbit aux Britanniques les habituels couplets,depuis la guerre de 1914-1918, sur la Grande-Bretagne, ce berceau de lacivilisation mis en pril par les hordes teutoniques (par les Huns , disait-il), mais la mcanique oratoire tournait vide. Le miracle fut la dcouverte enavril 1945 dece camp deconcentration ravag par les pidmies : une aubainepour Churchill et pour la propagande britannique.

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    Introduction XXXIII

    Les Britanniques inaugurent Bergen-Belsenles reality shows des crimes nazis (avri l 1945)

    Situ prs de Hanovre, Bergen-Belsen avait dabord t un camp pour blesssde guerre allemands. En 1943, les Allemands y tablirent un camp dedtention pour juifs europens changer contre des civils allemands dtenuspar les Allis. En pleine guerre, des juifs furent transfrs de ce camp vers laSuisse ou mme vers la Palestine via la Turquie (preuve supplmentaire,soitditen passant, de labsence de toute politique dextermination physique des

    juifs).Jusqu la fin de 1944, les conditions de vie des dtenus de Bergen-Belsenfurent peu prs normales quand, avec larrive de convois de dports venus

    de lEst devant la pousse sovitique, les pidmies de dysenterie, de cholraet de typhus exanthmatique provoqurent un dsastre aggrav par lesbombardements anglo-amricains qui empchaient larrive des mdicaments,de la nourriture et ce fut le coup de grce de leau. Les convois desnouveaux arrivants ne mettaient plus deux ou trois jours venir de lEstmais une deux semaines ; cause des bombardements et des mitraillages delaviation allie, ils ne pouvaient circuler que de nuit ; le rsultat en fut quleur arrive ces convois ne contenaient plus gure que des morts, desmourants ou bien des hommes et des femmes puiss et donc incapables

    daffronter de telles pidmies. Le 1er

    mars 1945, le commandant du camp,Josef Kramer, adressa au gnral Richard Glcks, responsable des camps deconcentration, une lettre dcrivant en propres termes cette catastrophe et seterminant par : Jimplore votre aide pour surmonter cette situation1. LAllemagne, bout de forces, ne pouvait plus faire face lafflux de sespropres rfugis de lEst arrivant par millions. Elle ne parvenait plus ravitailler son arme en armes et en munitions et sa propre population ennourriture. Enfin, elle ne pouvait plus remdier aux conditions de viedramatiques des camps o mme les gardiens mouraient parfois du typhus.

    Himmler autorisa des responsables de la Wehrmacht prendre contact avecles Britanniques pour avertir ces derniers de ce quils approchaient, dans leuravance, dun redoutable foyer dinfection. Des ngociations sensuivirent.Une large zone autour de Bergen-Belsen fut dclare hors-combats etBritanniques et membres de la Wehrmacht dcidrent, dun commun accord,de se partager la surveillance du camp.Mais le spectacle que dcouvrirent les Britanniques et lodeur insoutenable descadavres en dcomposition ainsi que des baraquements ou des tentes inondsde matire fcale finirent par soulever lindignation gnrale. On crut ou on

    laissa croire que les SS avaient dlibrment choisi de tuer ou de laisser

    1. Voy. Mark Weber, Bergen-Belsen Camp : The Suppressed Story .

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    XXXIV crits rvisionnistes

    mourir les dtenus. Et, malgr leurs efforts, les Britanniques furentincapables denrayer leffrayante mortalit.Comme une nue de vautours, les journalistes sabattirent sur le camp et

    filmrent ou photographirent toutes leshorreurs possibles. Ils procdrent,au surplus, des montages. Une scne fameuse, reprise dans Nuit etbrouillard, montre un bulldozer poussant des cadavres dans une fossecommune. Beaucoup de spectateurs de cette scne furent conduits croirequil sagissait de bulldozers allemands 1. Ils ne saperurent pas que lebulldozer (au singulier) tait conduit par un soldat britannique qui, sans dou-te, aprs le dcompte des cadavres, repoussait ceux-ci dans une vaste fossecreuse aprs la libration du camp.Encore en 1978, une publication juive montrera cebulldozer mais non sans

    endcapiter,opportunment, sur la photographie le conducteur de manire cacher son bret de soldat anglais2. Le juif Sydney Lewis Bernstein,responsable, Londres, de la section cinmatographique du ministre delInformation, fit appel Alfred Hitchcock pour produire un film sur ces atrocits nazies . En fin de compte, seuls des fragments de ce film furentrendus publics, probablement parce que le film dans son intgralit contenaitdes assertions propres faire douter de son authenticit3.Mais, dans son ensemble, le coup de Bergen-Belsen constitua uneextraordinaire russite pour la propagande des Allis. Cest partir de cette

    prouesse mdiatique que le monde entier apprit ne pas voir ce quil avaitsous les ye